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FrancoisCarmignola - Page 6

  • Les guerres de 14

    Quelques chiffres. 

    La guerre de 14 mobilisa 7,8 M Français (20% de la population) dont 70 K pieds noirs. La mortalité fut de 16,5% dans les deux populations. 

    1,3 M morts. 

    400 K indigènes issus des colonies furent mobilisés (5% des effectifs et 2% de la population totale) à part égale entre afriques du nord et sub saharienne (200 K chaque). Les pertes furent partout de 16,5% soit 35K africains noirs et 35K maghrébins. 

    Les ressources importées pendant la guerre de 14-18 furent réparties de la même manière: l'empire colonial apporta 5% des ressources nécessaires. 

    Quel que soit le courage glorieux manifesté, les hommes des colonies n'apportèrent pas une aide décisive et surtout ne furent en aucun cas utilisés comme chair à canon, en tout cas pas plus que ceux de métropole. 

     

     

     

    (1) l'article de Lugan : https://www.soldatsdefrance.fr/La-France-n-a-pas-gagne-la-Premiere-guerre-mondiale-grace-a-l-Afrique-et-aux-Africains-Mise-au-point-de-Bernard-LUGAN_a1089.html 

  • Les bouddhismes

    Greco Buddhist Art Gandhara Civilization

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  • Les énergies

    Les auditions des PDG d'EDF successifs (Gadonneix, Proglio (1)(2), Levy) de l'ex Areva (Lauvergeon) de celui de Total (Pouyanne) sont passionnantes et accablantes. 

    Crépuscule d'une gouvernance globale, déclin irrémédiable et terminal de la dernière tentative de maintenir la France comme ce qu'elle fut dans le monde et qu'elle aspire à être, désormais complètement à tort. 

    Cela concerne ces dirigeants eux mêmes, et leur chefs, actionnaires majoritaires de leurs groupes,  les dirigeants politiques élus et leur chef suprême, le président français, lui même soumis à son extérieur, on ne parlera pas du couple franco-allemand, le comportement énamouré vacillant de la femme de ce couple, image choisie par Henri Proglio pour en parler ayant été vigoureusement dénoncé par une femme présente dans la salle, qui choisit cette voie là pour prendre en compte ce qui était l'injonction finale de l'intervention et qui était "je ne vois pas pourquoi la France ne prend pas l'initiative de sortir du marché européen de l'énergie" (1) : plaidoyer essentiel, au sujet de ce qui ruine EDF et la France au service de la folie écologiste allemande et qu'une écologiste chtrarbée, arc boutée sur sa chagatte faisandée de moeuf tarée, interrompt, elle a trouvé un prétexte. 

    https://youtu.be/D3T0bAsUBXE  1.25.37

    Les 3 PDG d'EDF, unanimes se prononcent contre ce qui a détruit leur entreprise en vingt ans: la loi NOME, l'ARENH, qui la fait vendre à perte à ses concurrents ce qu'elle est seule à produire efficacement. Comme l'évidence le montre, il ne peut y avoir de marchés organisés en situation de monopole à moins de le détruire. Complètement. C'est fait: affirmé pour des raisons politiques, que ce soit la destruction de l'avantage français ou la destruction du bon sens mené au nom de l'écologisme allemand puis mondial, le nucléaire a été éradiqué. Nous aurons bientôt froid. Nous qui vendions nos excédants il n'y a pas dix ans... 

    Et nos bonnes âmes, retraités millionnaires dont le chauffeur et le secrétariat restent payés, on n'a pas été président pour rien, sourient aux anges: on va pouvoir revenir, après dix ans de destruction (moi) le déluge de la reconstruction qui commence aujourd'hui, si vous le voulez messieurs (et mesdames) les députés.  Ben voyons. 

    Le brouhaha qui accompagne la réponse véhémente de Pouyanné aux accusations d'avoir exproprié 100 000 africains pour faire passer un ignoble pipeline demandé à genoux par les rois nègres montre la nature du problème. Il furent 800 expropriés et l'assemblée européenne, décisionnaire sur l'énergie et  qui règne sur nos destinées a tout de même voté une résolution solennelle sur la question sans vérifier les rumeurs qu'elle régurgite en permanence. 

    Bande de tarés corrompus, bavards et débiles, incultes et manipulés, connards méprisables à conchier: je vous maudis et vous serez punis. Le tribunal de Nuremberg des cons, suivi d'une rangée de pendaisons, vous attends. En tout cas, ce parlement de débiles doit être fermé et Lisbonne... Ah Lisbonne ! 

    Quelques faits.

    Lorsque l'ARENH fut négociée, le cout du nucléaire était de 55 E, et sur la base d'un cout affirmé de 35, on fixa finalement le prix de vente aux concurrents d'EDF à 42E, tout en refusant à EDF d'augmenter( ses tarifs. C'est ce qui fit que lors du débat présidentiel de 2022, Bruno Lemaire (3)  affirma qu'il était impossible d'être contre l'ARENH qui modérait le prix de l'électricité pour les consommateurs. A pleurer. Tout comme l'évidence, dés 2014 de la folie éolienne contre quoi et contre qui on ne fit rien. Le désespoir démocratique est maintenant complet, et prouvé. 

    (1) audition de Proglio 2022 https://youtu.be/D3T0bAsUBXE voir sur la loi NOME 1.14 cout 55E, vendu ARENH 42 !!!

    (2) Ne pas oublier l'audition de 2014 de  Proglio : https://youtu.be/3UcJYiYpovU

    (3) Le Maire Zemmour https://youtu.be/YRLczRL4iiE  sur l'ARENH 57:59

  • Les récupérations politiques des faits divers

    Une partie du débat public tourne autour du commentaire de faits divers extraits de l'actualité courante et aussi du commentaire autour du commentaire mettant en oeuvre des accusations politiques générales en rapport avec les faits divers commentés. 

    L'exemple le plus fameux, Malik Oussékine, mort d'une crise d'angoisse après avoir reçu une gifle pour avoir participé, diabétique, à une manifestation violente interdite. Je retire la "gifle" (il fut frappé violemment) et la "participation" (il ne manifestait pas) mais sa mort reste accidentelle. Il est absolument scandaleux qu'un projet de loi essentiel au devenir de l'université française, depuis laissée en déshérence ait pu être abandonné à l'occasion, consacrant l'inefficacité et la paralysie d'une société vermoulue incapable de se réformer, et fabriquant une carrière à de minables apparachiks socialistes qui s'étaient fait les dent à organiser des manifestations violentes où les coups échangés bien plus nombreux et violents que ceux reçus par Oussekine ne provoquèrent aucun mort ! 

    Les délirantes pleurnicheries antiracistes qui ont déferlé après ce lamentable fait divers, non content de paralyser les répressions policières envers tout "jeune" (les gilets jaunes éborgnés ne furent pas, eux, considérés "jeunes" et leurs souffrances ne furent pas récupérées, pas du tout), paralysèrent, on l'a vu toute réforme de l'université pendant 40 ans, sans parler du millions de migrants et autres édudiants en goguette dont il fallut payer le pétage de plomb policier de cette soirée là. Ce malheureux accident mortel (on comptait 16 000 morts sur la route par an à l'époque) récupéré, je dirais "à mort" eut des conséquences politiques gigantesques parfaitement dommageables. Université, violences non réprimées des manifestations, immigration : ces domaines politiques sont marqués, on dirait à jamais, par le petit Malik dont le caractère christique de la mort me parait à moi, tout à fait exagéré. Le film récent qui sort à son sujet est absolument désolant. 

    On alignera les équivalents tirés au bénéfice de la "gauche" en général, spécialistes victorieux incontestés de l'exploitation hors normes, et hors bon sens du moindre fait divers exploitable pour conscientiser les jeunes âmes et les âmes impressionnables, légions à orienter pour toujours leurs vies dans l'axe de la réparation de ces tragédies pour l'honneur du monde et de l'humanité. 

    Le cas du géant défoncé au phentanyl trop bourré pour comprendre qu'il doit se soumette à des policiers et qui meurt en provoquant des émeutes gigantesques dans la première démocratie du monde du fait de la récupération insensée qui eut lieu à son propos est tellement grotesque, infamant et ridicule (tous ces policiers blanc, un genou en terre, mimant vicieusement le crime en prétendant s'humilier fut le sommet de cette lamentable comédie).

    Torturée ignoblement par une tarée même pas folle, une petite fille de 12 ans fut alors violentée et assassinée par une algérienne exécutant un rituel maghrébin macabre alors que sous injonction de quitter le territoire. Sa famille tout en piétinant en silence le pavé lors d'une "marche blanche" ( le deuil se faisant traditionnellement en noir, la couleur du rituel, illustrant les sinistres odes à la virginité menés en l'honneur de victimes expiatoires me répugne totalement) se dresse contre les responsables d'une "exploitation politique" à leurs yeux "indigne" de l'horrible fait divers. Quand je dis "la famille", je veux dire les proches de la victime, sans doute terrorisés de pouvoir, par inadvertance, se plaindre en généralisant et donc exprimer un avis "politique" qui serait l'expression d'une opinion basée sur des faits: l'Etat français, en n'appliquant pas ses propres lois, laisse libre dans ses rues des étrangers barbares déjantés qui commettent au hasard des crimes abominables.

    Le reste de la "gauche", constatant que l'autrice du crime, en plus d'être une femme, n'était ni policière, ni d'extrême droite, ni même de souche européenne s'est résolue, au lieu d'imposer au gouvernement une réforme ou un arrêt d'une réforme, à exiger le silence total, toute personne évoquant en terme navré l'existence de la criminelle étant complice de Zemmour, c'est dire l'opprobre. La récupération donc fut faite, et dans les grandes largeurs, toujours dans le même axe, l'original, le seul, le vrai. 

    Car imaginer que l'on puisse déduire du fait divers que 1) l'immigration de masse en cours est excessive 2) est cause d'une partie importante de la criminalité courante 3) n'est pas contrôlée par les lois non appliquées, est impensable et se trouve tout entier contenu dans une inadmissible "récupération politique" à rejeter à tout prix.

    On remarquera pourtant la double récupération dans le fameux axe (comme le qualifier? du mal, du bien, du pourri ?), l'accusation permettant de discréditer du même coup tout un camp politique mais aussi toute critique politique que celui-ci pourrait porter, ce qui justifierait son existence. Essentiellement et pratiquement ennemi, tout soutien en personne ou en parole à la critique de cette fameuse immigration de masse est donc condamnée au nom de la morale, et cela en des termes supérieurs en violence et en indignation à ceux qui pourraient exprimer une désapprobation du crime, somme toute moins grave... 

    Voilà, j'ai commis ma petite analyse de facho désespéré. J'aurais pu vomir sur les tirs de mortier marocains aux Champs Elysées (comment récupérer cela dans le bon Axe, sinon en dénonçant la critique qu'on pourrait en faire, les supporters heureux exprimant leur joie nous enrichissant par leur cosmopolitisme tout en étant "français"). 

    Le fond de l'affaire est pourtant clair, et cela sera la vraie leçon de tout cela: un fait divers ne peut pas et ne doit pas être interprété. S'il l'est, cela ne peut l'être que dans un axe unique, celui du mensonge et de l'ignoble manipulation de l'opinion en faveur de la sensiblerie pourrie, de l'indulgence envers la violence et de l'insulte aux lois, au bon sens et au respect de l'Etat. Il faut se refuser à exploiter la dépouille d'un chien écrasé, dans tous les cas. 

    La conclusion est nette, triste et silencieuse. Une feuille morte sur une tombe. 

  • Les histoires des années 80

                           

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  • Les Histoires

    On pourrait imaginer une nouvelle manière de faire de l'histoire, en suivant deux axes parallèles exclusivement et simultanément. 

    D'abord que l'histoire c'est d'abord un discours de légitimation de ce qui s'est passé: justification, explication, description, il s'agit de dire "pourquoi" cela s'est passé comme cela et pas autrement. Le discours produit ne peut être que celui-là car toute prétention à la rationalité du producteur de ce discours tomberait s'il se contentait de supposer que tout évènement historique n'est que le résultat d'un hasard inconcevable, d'une loterie globale insensée. Il faut bien que les intentions, les volontés et les plans à long terme jouent un rôle, sans parler des tendances lourdes et des accumulations de ressources prêtes à servir... 

    Expliquer cela c'est légitimer. Point barre. De plus, cette histoire-là sert. Immédiatement ou à long terme pour légitimer des décisions prises AVANT la suite de l'histoire. L'histoire influe sur l'histoire, je dirai bien sûr. 

    On pourrait alors considérer que cette légitimation a elle même une histoire, car ces histoires-là changent, figurez-vous, et se consacrer à l'histoire de l'histoire, comme élément moteur de l'histoire elle même devrait être le but affiché de cette production intellectuelle et scripturaire. Si tant est qu'elle veuille enfin être rigoureuse... 

    Ensuite que l'histoire comme évènementiel acquis et effectif ne peut in fine être que le résultat direct de l'application de forces pendant un certain temps, en d'autres termes que l'application d'un travail, c'est-à-dire d'une énergie qui se trouve consommée pour produire les effets visibles de ce qu'on veut décrire: victoires militaires, construction de pyramides, cela a couté, et l'histoire du déploiement de ces couts, face à une adversité que l'on peut qualifier de "frottement", est juste l'essence de toute description possible des évènements. 

    On se placera donc complètement à l'écart du funeste concept de "domination", la notion étant à la fois d'origine guerrière (le dominant est fort) et d'origine littéraire (la domination c'est pas bien). Séparer en deux l'ambigu concept c'est faire du scientifique, ou tout du moins du rigoureux, l'utilisation du mot, qui fait bien rire dans les chaumières sado maso n'étant qu'une allusion fine, soit aux bordels que fréquentaient les contemporains de Weber ou de Foucault, soit tout simplement à l'éternelle forme de plaisir que prennent partout, mais pas toujours, les humains excités. 

    D'autre part, on remarquera que la domination est légitimante des deux côtés du manche, alors que les forces qui sont d'action et de réaction sont bien égales quand elles s'annulent en un point d'équilibre qui, décrit, se trouve une image du réel et c'est bien ce qu'on veut. L'histoire n'est pas l'étude de la méchanceté ou de l'oppression, sauf bien sûr si on a "un cadavre de nègre à vendre" suivant l'expression consacrée... 

    Voir le monde comme expression de forces est bien sûr amoral en un sens plus que nietzchéen sauf que l'étude des discours de légitimation associés, et surtout, de la totalité d'entre eux, devrait permettre de faire la part des choses. 

    Justifier un écrasement militaire au nom de l'essentialité inférieure non pas du dominé mais de l'assassiné mis en esclavage, quand c'est un discours produit dont les effets traversent les siècles et justifient d'autres esclavages sans guère de transformation sémantique véritable est un discours de légitimation dont la description froide doit pouvoir en faire ressortir les côtés "forcés", et on en revient à l'autre thème sous un angle capable d'éveiller le côté moral, dont il n'est pas question de nier ni l'existence ni l'intérêt. La force qui se manifeste peut fasciner ou exciter, elle n'en est pas moins motrice et productrice d'effets. La contempler lucidement est le devoir du sage. 

    Les conséquences de ce beau programme sont multiples et variées et devraient avoir un intérêt en bien des endroits. En particulier pour éclairer ce que peut bien vouloir dire l'historien trop subtil:  ces choses sont elles réélles et peut on appliquer à notre époque l'énergie logique et législatrice d'un Péricles à moins que nous n'en soyons, légitimation oblige, à jamais obligé de célébrer ce qui a une histoire, qui a été différent et qui pourrait changer si nous le voulions vraiment. 

    Je ne parle pas des considérations sur les grandes forces implicites qui meuvent l'histoire du monde, comme l'Esprit, la volonté divine ou la victoire toujours repoussée du prolétariat, sans parler du marché omniscient ou du pouvoir bourgeois de se reproduire: elles ne sont que d'obscures divinités foireuses évoquées par des prêtres qui se sont toujours moqués du monde, tout le monde le sait bien. 

    La seule force c'est la force elle même et encore, elle n'est rien que vecteur et son intérêt (comme concept) est d'être appliquée sur une certaine distance, c'est à dire à une certaine vitesse un certain temps, pour produire ce que j'appellerai des "étincelles", du feu, de l'action divisée par du temps, de l'ENERGIE, source véritable de tout ce qui se meut dans notre monde. 

    On introduira à ce propos le critère fondamental du choix de toute politique destinée à optimiser l'usage de cette énergie, et qui est de décider d'appliquer une force supérieure un court instant, ou bien une force inférieure pendant longtemps. Dilemme d'Achille et choix fondamental que tout être vivant applique sans cesse et en tout temps, image de l'option éternelle de la survie, il est essentiel à comprendre et à utiliser. Il caractérise et oriente, et constitue l'axe essentiel de toute description. On pourrait dire qu'il module l'axiologie, toute volonté orientée effectuant ce choix-là, toujours. 

    On pourrait dire que ce qui oriente ce choix est la situation essentielle de l'acteur, le petit rapide choisissant bien sûr ce qui va l'avantager. Mais qu'en sait on vraiment ? Le plus petit, humble et persévérant va travailler longtemps pour construire sa monstrueuse termitière... etc etc. L'histoire est d'abord diverse, et même si prise au hasard, les décisions sont d'abord des productions de forces qui s'affrontent et qui finalement "décide" du sort du monde, sa réalité. 

    Toute considération morale ou esthétique qui permettrait de se départir de la considération de ce calcul là dans l'appréciation de l'histoire est une distraction, un faux semblant, une tromperie et on vous aura prévenu. 

    On appliquera cette histoire d'énergie aux jugements actuels concernant l'Ukraine, avec toutes les stupides considérations qui concernent la victoire de l'Ukraine, jugée souhaitable ET possible, voire certaine, par un grand nombre d'experts télévisuels dont l'absolue bêtise et décrédibilisation passe en ce moment par un pic que je vous dis pas. 

    Tous les discours sur l'"histoire" que l'Ukraine gagnerait militairement du fait de sa "force", en fait de sa motivation nationaliste  (en plus, alors que celle-ci, proprement nazie est construite sur une "histoire" rien moins que troublée), très supérieure à celle d'une armée de moujiks dégénérés, alcooliques et barbares, est parfaitement ignoble et lamentable, indigne de cette civilisation prétentieuse qui ne mérite plus de survivre, et dont je souhaite la mort, voilà une conception axiologique déterminée... 

    Plus que jamais, la force brute, la vraie, va prendre ses droits, encore hélas. Mort aux cons... 

  • Les Natures, deux

    Après un brillant (...) essai sur "les natures" (1), il convient d'en faire un complément à partir d'une lecture édifiante (2), parlant de cette histoire d'arraisonnement qui semble marquer les bons esprits. Au passage, on conceptualise et cela est précieux, et bien sur délectable. 

    La métaphysique condamnable il faut le savoir, c'est H. LA métaphysique toute entière, l'occident étant coupable dés le début. Phénoménologie, destruktion, déconstruction, tout cela introduit un être antérieur au langage, hors de l'objectivité, destituant le fameux sujet transcendantal, nocif et inutile: "je suis un champ" dit Merleau Ponty. 

    En gros, le "maitre et possesseur de la nature" est un pêcheur (cartésien et donc condamnable) et il convient pour assumer sa modernité d'abjurer le crime, le sujet transcendantal devant être expié. La nature appropriée doit être libérée de l'homme et celui-ci réduit, la taille relativiste des crânes animistes étant une métaphore adaptée. 

    Naturellement, la chose est contradictoire, car la Nature sacralisée se trouve un grand tout, et là paf! On se retrouve avec l'hypostase holistique d'une métaphysique à dépasser: celle du tout précisément. En voulant faire la théorie du tout abandon, on "lâche prise" complètement, quitte, et oui, à se chier dessus. 

    Pourtant, le concept est plaisant, l'écologie est d'abord la pensée DES écosystèmes, l'holistisation n'apparaissant qu'à partir de la conception de la "biosphère", somme de tous ces petits milieux... Le fait est que dans le monde globalisé, on parle de la planète entière, alors que seules les zones tropicales trop peuplées seront rendues inhabitables, sans parler de la faute aux chinois, nombreux certes, mais localisés en Chine, ce qui ne fait pas le monde entier tout de même. 

    Cette contradiction, local/global, exprimée par le tri des ordures assumé personnellement, chacun doit prendre sa part, et c'est bien ce vieux kabyle débile, par ailleurs partiellement escroc, qui nous agite son colibri dans le trou de nez pour nous faire réfléchir... Cela veut-il dire qu'il faut s'ancrer dans son sol et faire la chasse au migrant? Non bien sûr, et là on danse, avec force roulade pour détourner le coup: le pauvre Latour est mort de ses dernières arguties à ce sujet. 

    On en vient à l'art: il existe un art des paysages, qui transforme, habille et peint en rouge, afin de remplir le rôle de l'art contemporain: "sensibiliser le public". 

    Il existe une littérature, le romantisme ayant été la première fois où l'on sortit de soi pour éprouver la vraie émotion: le sujet romantique échappe ainsi à lui même.

    On parlera "poésie" en différenciant "poesis" et "mimésis" (la fierté des littérateurs, et aussi des musiciens). La poésie c'est le pacte pastoral ancien, le "versus" étant le "sillon" du laboureur. Fallait le savoir. 

    On parlera alors d'écologie quand on accordera une valeur au naturel hors de toute utilité ou de tout service qu'on pourrait en tirer. Belle définition et on en vient à valoriser l'être suivez mon regard. 

    Pour persifler encore davantage, on dira que l'impuissance du sujet, à moins que cela ne soit son refus, à sortir de ce qu'il est, après tout, on ne se refait pas, et cela est logique, peut ne pas être si frustrant que ça. Que diable veulent tous ces sauvages, à vouloir à toute force se sentir exister en violant le principe de contradiction ? 

    Qu'en ai-je à foutre de ne pas être "dans" la nature, moi qui y suis assez dans l'orgasme, ou dans la souffrance, pour ne pas dire dans le plaisir infini des amours en tant que non pas "être" extérieur, mais "être" tout simplement, et puis il y a la musique. 

    Étrangement absente de la nature, elle est le summum de l'inintelligible et donc de l'extérieur et aussi du conventionnel : quelle est cette source ? Le pépiement d'un clavecin la décrit bien mieux... Plus que jamais, l'art suprême règne majestueusement sur les consciences troublées. 

     

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2018/06/16/les-natures-6059917.html

    (2) https://www.actu-philosophia.com/michel-collot-un-nouveau-sentiment-de-la-nature/

  • Les variations Goldberg

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  • Les réinformations

    Alors que déferlent sans nuances les pires absurdités de la part des médias "officiels", ceux qu'on avait pris l'habitude de consulter régulièrement, la lecture du journal étant en fait le substitut offert par les lumières à la prière matinale (Hegel), mais plus maintenant (sigh!), il existe des moyens (sur l'internet) de disposer d'avis qui semblent éclairés (1).

    On y apprend ce qu'on subodorait, et qu'on redoutait.

    Par exemple, que tous les militaires qui dans leurs carrières, présentes ou passées, ont fréquenté les instances de l'OTAN, ont acquis "naturellement"  un gène particulier qui leur a fait perdre le sentiment essentiel de tout militaire qui se respecte, et qui est celui de l'instinct du chien de garde attaché à sa niche: la défense de SA nation. Promené trop longuement dans les lieux où puent des odeurs étrangères, en l'occurrence américaine, le clébard a changé de maitre. Il jappe alors dans ce qui lui semble à lui la bonne direction: contre l'Ukraine. Goya, Yakovlev, etc etc : l'horreur. Fasciné par la science militaire livrée nue à leur assentiment, les journalistes de toutes obédiences se proposent alors d'interdire de parole toute personne qui critiquerait les ganaches et nous voilà rendus à ce drame honteux et puant qui me désespère: mon pays livré à la gestapo et surtout, ce qui est le plus vexant, à la connerie, sans parler de la traitrise pure et simple.

    La réintégration de la France dans la direction de l'OTAN, menée par Sarkozy (et avec mon approbation, qu'est-ce que j'ai été con) a effectivement vérolé les généralissimes, ramenés tous au printemps 1940: nulle nuance et l'OTAN c'est bon, la Nation française a disparu, il faut des F35, c'est le seul moyen de vaincre. Le message, délivré à l'assemblée par un militaire de haut rang, m'avait ébranlé. Alors qu'il s'agit de logiciel dont les rafales peuvent être équipés... 

    Corrompus comme les autres politiciens, les responsables militaires des pays sans nationalisme ni souveraineté se couchent devant leur pâtée. Leur haine délirante et irraisonnée du russe ne s'explique pas autrement, et il suffit de le réaliser en pleurant pour enfin comprendre ce qui nous arrive. 

    Au passage on félicitera Badinter au Kosovo et Carcassonne en Afghanistan pour leurs propositions démocratiques faites à des peuples dans le malheur, mais bon on verra plus tard, c'était du temps des socialistes. On se méfiera des américains qui ont abandonné tous leurs alliés, en commençant par la Pologne, et en finissant par l'Afghanistan. 

    On finira par l'évidence: l'Europe unie contre la Russie est surtout maintenant gravement déstabilisée voire en voie d'éclatement, l'Allemagne étant en train de partir dans une politique qui va maintenant se préoccuper entièrement de ses intérêts, au détriment d'un couple imaginaire dont la femelle dépensière, que déjà l'on méprise depuis longtemps, pourrait bien se retrouver, comme d'habitude, battue. L'essentiel est ailleurs: l'Europe se déshonore par sa honteuse vassalité suicidaire qui ébahit le monde entier (2), et tout l'Occident se trouve déconsidéré définitivement. Haï dans sa puissance, il sera méprisé dans sa défaite, et la tristesse que l'on éprouve est infinie. 

    Au moins en est-on informé. 

     

     

    (1) Galacteros chez Castelneau https://www.vududroit.com/2022/11/guerre-en-ukraine-video-n-17/

    (2) Geopragma https://geopragma.fr/le-calme-avant-la-tempete/

     

  • les échelles de grandeur

    Pour être au clair des grandes unités. 

    Donc ronna et quecca (ronto et quecto) sont ajoutés ce mois-ci. 

    Rappelons nous que après péta, il y a "exa" ! (avant yotta et zetta). 

     

    Prefix Symbol Power
    quecca Q 1030
    ronna R 1027
    yotta Y 1024
    zetta Z 1021
    exa E 1018
    peta P 1015
    tera T 1012
    giga G 109
    mega M 106
    kilo k 103
    milli m 10–3
    micro μ 10–6
    nano n 10–9
    pico p 10–12
    femto f 10–15
    atto a 10–18
    zepto z 10–21
    yocto y 10–24
    ronto r 10–27
    quecto q

    10–30

     

  • Les europes

    La charge la plus terrible contre l'Union Européenne qu'il m'a été donné d'entendre est celle-là (1).

    On commencera pas le plus simple: les deux guerres mondiales ne furent pas le fait des nations mais de la volonté impériale européenne, assumée tour à tour par la Prusse, l'Autriche Hongrie, puis l'Allemagne nazie. Nous voilà maintenant dans une "union" qui est d'abord une nation en devenir, empire attrape tout vorace mais soumis à un maitre qui le manipule. Il n'y a pas l'"empire", mais un méta-empire... 

    Car même le nazisme n'est pas un nationalisme, mais un racialisme, auquel voulaient se rattacher tous les sous hommes dévoyés belges, français ou ukrainiens. Un racialisme impérial, qui voulait "une" Europe. Poussée aussi par des milieux patronaux internationalisés dans toute l'Europe, la collaboration avec l'Allemagne nazie avec comme justification la lutte finale contre le communisme, fut suivie après la victoire américaine par sa continuation directe dans un cadre libéral et démocratique, mais avec les mêmes objectifs : construire un empire dominé par une oligarchie qui commence par abolir les nations afin de gérer commodément la question sociale. 

    A ce propos, vient ici toute l'argumentation antieuropéenne sur le concept de "réforme" dont la signification est précisément celle de l'abolition douce des programmes sociaux trop généreux, santé, chômage et retraite accordés trop généreusement lors des périodes de communisme trop menaçant. "Au nom de l'Europe" au double sens de "je décide" et "j'ordonne" devient le prétexte et la justification de la fameuse réforme. 

    A ce propos, on rappellera toutefois que l'assistance sociale ne fut néanmoins pas déconstruite dans tous les pays d'Europe. Italie et France, paralysées par ses usages, la démagogie nécessaire pour échapper à l'extrême droite honnie et aussi la corruption sensible de ses populations on accumulé des dettes effroyables rendues possibles par le par ailleurs excessif excédent commercial allemand. L'Europe ici ne s'est justifié par rien, son développement n'étant qu'assujettissement par la bourse (...) et mise en esclavage volontaire. 

    Cette histoire des nationalismes à déconstruire pour construire l'Empire, en fait une nation européenne fictive car personne n'en veut, à part les européistes, centristes corrompus liés aux grandes industries internationalisées, c'est-à-dire dominées ou capitalisées par l'Amérique esclavagiste. 

    Contradictoire dans les termes l'idéologie identitaire européenne nationaliste, pourtant officiellement ennemie des nationalismes, projette un désir collectif basé sur la soumission de pays en développement (ou en voie de sous développement, ce qui revient au même, voir la France ou l'Italie) envers des subventions ou des capacités d'emprunt hors limites. Le voilà le "désir d'Europe", la voilà la "souveraineté européenne" désormais affichée sans mystère par un Macron.

    Il est paradoxal, et pourtant en fait assez naturel que ce désir d'une Europe économique globale, sans frontières, pour un libre échange qui n'oublie jamais d'être aussi transatlantique soit le fait de "socialistes" en fait cette partie du catholicisme saisi par le social quand il a cessé de croire en Dieu. Il n'avait pas abandonné son désir réactionnaire d'utiliser le religieux pour défendre l'Etat, cette fois transformé en nécessité impériale: le  moralisme effréné et hypocrite des salopards vient de là.

    Schuman le démocrate chrétien, vota les pleins pouvoirs à Pétain, fut président du conseil après l'indignité nationale et signa tous les traités. Monnet, lui fut simplement américain, d'ailleurs on a dit de lui que "pour un américain, il n'est pas tant que ça anti français" (Burin des Roziers), De Gaulle l'appelait "l'inspirateur". 

    Car les pères fondateurs eurent des origines peu pures... 

    On parlera aussi du ministre des finances de la rupture mitterandienne avec le capitalisme, qui s'illustra à la commission européenne, celle qui géra, avec l'entregent que l'on sait mais non sans aides, la crise yougoslave. 

    On parlera de ses successeurs portugais ou luxembourgeois corrompus, et bien sur de Wanda, la hyène putride, qui acheta les vaccins et déclara la guerre. Lancée sans concertation ni réflexion contre la Russie au nom d'un moralisme ukrainophile immotivé, l'Europe c'est, et comme toujours... La Guerre !!! 

    Revenons à la question sociale. À ce sujet, nul ne peut douter que cette fameuse question, en fait celle du gouvernement socialiste ou communiste qui en découle et qui en profite pour instaurer ses funestes directions économiques fondamentalement inefficaces, ne put être réglée sans habileté. La lutte contre la révolution soviétique fut acharnée et finalement victorieuse, mais par abandon pour faiblesse de la part de l'adversaire. Nous voilà alors avec une Russie "misérable", punie par dix ans d'humiliations avant la venue de Poutine, et la réinitialisation de la lutte séculaire.  Cette fois, l'adversaire est debout, affirme sa souveraineté et sa force militaire restaurée, et surtout est un exportateur de premier rang de toutes les matières premières dont a besoin l'Europe. Le grenier à hydrocarbures et  à engrais d'une Europe logique, celle dont les USA veulent absolument empêcher l'avènement. 

    Pour le bien de l'Europe, en fait au nom de ses intérêts, l'Amérique gère la géopolitique eurasienne. Commode pour éviter la désastreuse gestion impérialiste soviétique, l'hégémon est devenu une gestion impérialiste ruineuse. Quel sera le nom du général Russe qui investira en Europe ? Marshallovsky ? 

    Le Kosovo.

     Scandale absolu, l'histoire de Haschim Thaçi, le criminel de guerre mis au pouvoir par les USA lors des accords de Rambouillet et démissionné seulement en 2020 pour passer devant la justice internationale est absolument révoltante. 

    Un état mafieux crée de toutes pièces pour de sombres manipulations géopolitiques au coeur de l'Europe gérée par les US et reconnu par l'Europe aux ordres. Plus que jamais soumise aux USA, l'empire "nationaliste" européen a une nouvelle fois failli à instaurer un fédéralisme respectueux des nations (c'est toute l'histoire de la destruction de la fédération yougoslave, puis serbe) au nom de son incapacité et de son hypocrisie.

    L'histoire de l'Ukraine est la même: on privilégie l'état mafieux fragile et dominé arraché à un empire décomposé... Cela car c'est l'intérêt des USA, sa domination sur l'ouest de l'Eurasie se devant de disposer de bases militaires et de contrôles direct des régions centrales, ici les balkans et bientôt l'Ukraine, c'est en cours quoi qu'il arrive à moins que. 

     

    La conclusion

    À la faveur de la guerre en Ukraine apparait ainsi la nécessité absolue de la destruction de l'échafaudage hypocrite et bancal et d'ailleurs ruiné qui a nom "Union Européenne". Monnaie de singe et construction impériale bidon doivent disparaitre de l'histoire, pour permettre aux nations d'y entrer à nouveau. Le plus tôt sera le mieux. 

    De ce point de vue, ainsi et quitte à reprendre les pires interprétations imaginatives des pires propagandistes pro russes, je dirais que les objectifs de Poutine (démilitarisation, dénazification et neutralisation) concernaient non pas l'Ukraine, mais bien l'Europe elle même. De mèche objectivement avec les US... Car ceux-ci, en tout cas d'après un rapport secret de la RAND corporation étant affaiblis par le covid, doivent phagocyter l'Europe (attirer ses talents, ses capitaux et aussi son industrie) en la ruinant. Ayant consommé tous leurs armements peu nombreux, couteux et fragiles, sans industrie de défense à l'échelle capable de produire des munitions qui n'existent pas en stock, les européens vont s'effondrer sous le poids de leurs terribles et cruelles sanctions, étant réduits à abandonner l'Ukraine à son triste sort. L'échec militaire, idéologique et diplomatique est entier et aura les conséquences auquelles on doit s'attendre. 

    L'histoire de l'Europe vient de s'infléchir. 

     

     

    (1) Interview d'Olivier Delorme https://www.youtube.com/watch?v=AYPOHC1_9TM

  • Les émissions

    Le défake en général, toujours abominablement fécal est en fait une référence, les informations "redressées" n'étant que faux arguments pour un jugement de valeur truqué qui justifie l'odeur de la mauvaise foi, méphitique et méthanière. 

    On a lu (1). 

    Bon la France émet 0,8% des émissions totales de CO2  (300 millions de tonnes), argument repris par l'extrême droite pour ne rien foutre sur le sujet... Tout est dit, il faut déféker, allons y. Deux contre tirs de batteries, à se pincer pour leur médiocrité et leur connerie. 

    1) il faut compter les émissions importées et exportées. À part qu'on ne sait ce que cela veut dire précisément, à part qu'il convient sans doute d'augmenter le score français de ce dont les citoyens ont consommé de biens dont la production faite par d'autres a émis de CO2  et aussi sans doute du CO2 produit par les biens qu'on a exporté. Tout compte fait, cela double notre empreinte carbone, en baisse depuis 2005: 1,6%. Dérisoire et stupide, le chiffre confirme donc la chose: la France ne compte pour rien dans le réchauffement de la planète. Les petits trous du cul paniqués qui roulent à l'électrique ne font que se masturber pour rien. 

    2) Il faut compter par tête. Les 300 000 quataris sont champions du monde de la culpabilité et les chinois et indiens, vrais responsables de la catastrophe faute de se ligaturer trompes et canaux déférents en bouffant ce qu'on leur a produit grâce à nos progrès en chimie, ne comptent pour rien. Hypocrite et débile l'argument de la responsabilité par tête (plus on est productif alors qu'on diminue notre production, précisément grâce à notre productivité, que les enfoirés de pisseux imitent en nourrissant leur pléthore de lardons, plus on travaille donc, plus on est "responsable").

    Bref, la responsabilité du "par tête" tient à notre organisation collective, alors que l'irresponsabilité individuelle de la démographie galopante, obligeant à une organisation collective ultra polluante, lui est inférieure. Les deux responsabilités sont pourtant incomparables, l'occidentale étant vertueuse et modérée, l'orientale malorante et délirante, et effectivement cause directe des émissions du fait de leur propention à imiter le mal dans des volumes très supérieurs.

    Je refuse donc absolument l'accusation et le proclame, chiffres produits par les tarés écologistes que je méprise et conchie   au passage: nous ne sommes pour rien dans ce drame. Il faut nous débarrasser des écologistes et de tout ce qui ressemble à l'écologie ! Mort aux cons ! 

     

    https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/pollution-1-des-emissions-mondiales-de-co2-dioxyde-de-carbone-dues-a-la-france-pourquoi-cet-argument-a-des-limites-2238674.html(1) 

  • Les manières de dire

    Le ministre hongrois de la Justice accuse l'UE de transformer le conflit ukrainien en problème mondial

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  • Les éditorialistes

    Marianne du 3 novembre 2022. Y éditorialisent Jacques Julliard et Emmanuel Todd. Et d'autres. 

    Julliard

    Merci le pluralisme et commençons par Julliard. 

    Le "Poutinien" se reconnait à ce qu'il parle d'une Russie incontournable et de négociations inévitables. Or alors que négocier en 45 est normal (il n'y eut aucune négociation, mais une capitulation sans conditions aucune), le faire en 41 c'est collaborer, car la lutte se fait jusqu'au bout.

    Contradictoire et débile au dessus d'un point godwin inapproprié: la Russie a l'arme atomique et le point de vue exprimé mise tout sur un coup d'Etat en Russie mené par les services américains, on espère personne d'autre car sinon la situation resterait la même... Un gros con, d'emblée, et pour toujours. 

    On continue: Poutine en 2022 ressemble à Hitler: cynisme, mensonge, cruauté froide et au bout du compte barbarie. Quelle horreur, le diable en personne! La merde gluante qui exsude du porteur de ce jugement conjugue bêtise, superficialité, aveuglement et pour finir une horrible, désespérante et puante connerie. En fais-je trop ? Et lui ? 

    La question de l'identité de l'agresseur. Le poutinien croit que l'action a pour auteur celui qui en profite et donc ce sont les USA, et l'OTAN qui s'est reconstitué. Mais c'est absurde, car en fait ce sont les membres de l'OTAN plus que les USA qui en ont le plus besoin et qui le montrent. Mieux: ce jugement rend impossible toute condamnation "morale"...

    La merde gluante qui exsude de ce jugement... etc. 

    Seuls vrais financiers et dirigeants de l'OTAN dont ils contrôlent armes et stratégies depuis toujours, les américains imposent à l'Europe son asservissement à leur stratégie hégémonique et au détour d'une guerre quasiment imposée, ruinent le modèle économique d'un concurrent dont ils tuent l'industrie par les armes (le sabotage de Nord Stream 2) en imposant que leurs vassaux paient, enfin. 

    Car le poutinien se croit gaulliste il n'est que maurassien...  Car De Gaulle fut le plus fidèle allié des Américains pendant la crise de Cuba et que l'antiaméricanisme est le socialisme des imbéciles... Le pire: le poutinien relativise les droits de l'homme et observe que le camp des dictatures se constitue. 

    Les droits de l'homme dans une Ukraine corrompue devenue une impitoyable dictature gérée par des mafieux nazis sont évidemment une chose à défendre. Organisée par l'Amérique, cet état voyou terroriste ne le cède en rien à l'Afghanistan qu'on vient d'évacuer, avec l'assentiment de De Gaulle bien sûr. Quant au socialisme des imbéciles on s'en souviendra, pour qualifier à jamais le socialisme du monsieur, celui des gros enculés de connards mitterandiens de la "deuxième" gauche. 

    La merde gluante qui exsude de ce jugement... etc. 

    Pas si vite ! Si le camp des dictatures se renforce c'est qu'il y a partout une aspiration aux libertés ! Héroïques iraniens ! Salut à ces martyrs de la liberté ! Le poutinien n'a pas la clairvoyance face au monde en train de se faire... 

     

    Le poutinien t'encule sale merde ! Il souhaite l'écrasement des larves dans ton genre et la disparition de ton monde, qui a cessé d'avoir le droit d'exister. Crève salope ! 

    ... etc. 

    Nous sommes le 10 Novembre et le gros fat continue: avec Poutine, "un Adolf Hitler a surgi"... En sort une Europe réconciliée qui existera grâce à lui... Alors que déjà ruinée, l'Allemagne se débat lamentablement, exige qu'on lui donne du gaz, et surtout ignore et méprise ouvertement la France et Macron, on ne peut qu'être surpris de ce qui apparait comme du gâtisme. 

    Todd 

    On passe à Todd. Le contraire. Le peuple de ceux qui mélangent esprit bisounours et vénalité a un diable: Poutine.

    Mais ce n'est pas Poutine qui va violer la bourgeoise, c'est l'histoire ! Celle des armes, des ouvriers qui les fabriquent, des soldats qui meurent, du 49.3 contre Poutine... L'inflation arrive. 

    Quelle confusion ! Quel pessimisme ! Quelle obscurité ! 

    On continue avec un débat avec Olivier Roy et Julia de Funes (...). Roy est l'homme de l'islamisation de la radicalité un artiste et on débat d'"identité". Ecartelée entre ce qui est commun à beaucoup et propre à un, la notion rien moins que bizarre, est selon Roy nulle en ce que chacun ramenant son soi dans le collectif, il ne reste rien au point que chacun se croit en minorité, l'identité étant elle chétive de la solitude. Au point que même les adeptes du grand remplacement se voient minoritaires, déjà... Quand à la brave dame, petite fille de, elle se réfugie dans l'universalisme des droits républicains, ce qui est l'identité la plus vague qui soit, pouvant aller même jusqu'aux confins du monde ! 

    Reprenons tout depuis le début: l'identité est incluse, et se trouve effectivement être un résidu, mais constituant, c'est-à-dire ce qui permet de souscrire et d'accéder à l'identité nationale avec quelque chose à donner. Nul ne peut se résoudre à se soumettre à la volonté nationale sans l'avoir préalablement déclaré. Né quelque part, avec une histoire familiale, l'identitaire, acteur de l'histoire grâce à la nation, se doit de réaffirmer dans le national ce qu'il a renoncé à exprimer seul, ou dans une autre nation. S'il n'est qu'homosexuel, par exemple, et bien qu'il nous dise que cela n'est pas grave et qu'il est minoritaire doté de droits et libre de son corps ! 

    L'aporie identitaire se résoud donc dans celle du don individuel déclaré à la collectivité volontaire et agissante. Elle est donc double, privée et publique et ce n'est que la publique qui permet de maintenir la privée. 

    Où est le problème ? 

    En passant voici la carte des lignages patrilinéaires du monde (en rouge) l'explication de la guerre des mondes: 

    Capture d’écran 2022-11-11 à 16.48.30.png

     

     

  • Les indécences

    L'accusation de "récupération politique" à ce qui regrette la non-application de la loi à l'assassin préalablement au crime, ce qui aurait évité le drame fut largement reprise par le gouvernement. Le premier ministre (la crevette grisonnante à langue de bois qui nous sert de) utilisa plusieurs fois, envers divers opposants, le terme d'"indécent". 

    Le comble de l'ignoble au sujet de cette indécence fut pourtant bien la qualification par le garde des sceaux du cercueil d'une petite fille assassinée de "marche pied politique". C'est celui qui dit qui l'est: indécent. Voire plus. 

    Qu'est-ce que l'indécence ? C'est l'obscène: le lien avec le côté sexuel du crime est implicite, en arrière plan, comme une sinistre menace sur ce qui révèle le crime. Mais c'est surtout la métaphore pour ce qu'il ne faut pas dire, à cet instant.

    Pourquoi ne faut-il pas dire cela, au point que cela confine à l'obscène? Parce que cela dévoile ce dont on ne peut parler: le non renvoi de personnes dont la justice demande à ce qu'ils soient renvoyés. Obscène ? Certes: en France, la loi n'est pas appliquée et cela a des conséquences graves pour les personnes ordinaires. Le dire est obscène. Effectivement. 

    Bon, dans le cas qui nous occupe, l'OQTF (obligation de quitter le territoire français) n'incluait pas l'obligation de le quitter immédiatement. Qualifier d'obscène un tel jugement addressé à un futur criminel est il indécent ? oui. 

    En cela, les accusations d'indécence sont parfaitement justifiées. Cela fait-il de moi un macroniste ? Pas vraiment. 

    En parlant de macroniste, Macron lui même aurait (parait-il) réussi à affirmer successivement deux choses: d'abord que la moitié des crimes en ile de France étaient dus à des étrangers, puis, qu'il ne pouvait être fait de lien en criminalité et immigration. Montrer et cacher successivement son sexe en public est-il indécent ? 

    Mais l'indécence a d'autres aspects, tous liés en fait à célèbre comparaison entre paille et poutre dans son oeil et dans l'oeil du voisin. Tout est à moi et ce que tu as, tu me le donnes. Cette univocité scandaleuse est souvent revendiquée au titre de la sincérité de l'engagement : demander moins serait émettre un doute quand à la véracité de son combat, dont l'absolu ne peut souffrir de limites.

    Exiger que tous les policiers de mettre en genou en terre pour célébrer l'étranglement avec son genou d'un drogué qui se débat est doublement indécent, voire obscène. 

    Interdire à la Russie de vendre ses engrais par la route utilisée par l'Ukraine pour vendre des grains, non pas aux tiers monde mais à l'Europe pour payer ses dettes est doublement indécent. S'attaquer aux navires de guerre en charge de sécuriser cette route est indécent, refuser absolument qu'en retour la Russie interdise tout ce trafic là est indécent encore plus, à la puissance on pourrait dire. La dénonciation américaine de la rétorsion est ainsi de cet ordre.

    Bombarder des zones civiles, une centrale nucléaire et un barrage possédé par son ennemi en affirmant que c'est lui qui le fait est indécent aussi. L'Ukraine, ses dirigeants, l'Amérique, les états et médias occidentaux sont affreusement indécents. 

    Déboulonner dans toute l'Europe de l'est les statues de tout russe héroïque et interdire l'étude de Dostoievsky et Tchaikovsky tout en célébrant encore et encore le très cool organisateur du pogrome de Lvov, nazi déclaré, fondateur de la nation ukrainienne est affreusement indécent. 

     

     

     

     

  • Les discours de Poutine

    Diabolisé au point qu'émettre un doute sur l'inéluctable victoire de l'Ukraine revient à se faire qualifier de "pro poutine", et et naturellement de "collaborateur", le pouvoir russe étant (évidemment) hitlérien au sens de la volonté (louable) de ne pas, à aucun prix, refaire "Munich" (on en avait parlé), Vladimir Vladimirovitch Poutine parle longuement au monde, théorise le présent et le futur, et pourquoi ne pas l'annoncer dés à présent, est en train de gagner une guerre décisive contre l'alliance américano européenne, et en fait contre l'Amérique elle même, l'Europe impériale donneuse de leçon au monde n'étant elle même qu'une zone vassalisée réduite à l'impuissance et surtout à la misère, exploitée, trompée et ruinée par son protecteur.

     

    D'abord la cause racine de la chose: 

    """

    L’effondrement de l’Union soviétique a bouleversé l’équilibre des forces géopolitiques. L’Occident s’est senti vainqueur et a déclaré un arrangement mondial unipolaire, dans lequel seuls sa volonté, sa culture et ses intérêts avaient le droit d’exister.

    Aujourd’hui, cette période historique de domination sans limite de l’Occident sur les affaires mondiales touche à sa fin. Le monde unipolaire est relégué dans le passé. Nous sommes à un carrefour historique. Nous allons probablement vivre la décennie la plus dangereuse, la plus imprévisible et en même temps la plus importante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Occident est incapable de diriger l’humanité à lui tout seul et la majorité des nations ne veulent plus le supporter. C’est la principale contradiction de cette nouvelle ère. Pour citer un classique, il s’agit en quelque sorte d’une situation révolutionnaire – les élites ne peuvent pas et les peuples ne veulent plus vivre ainsi.

    """

    On pourrait dire que le discours est un peu injuste: la période a aussi coïncidé avec l'extraordinaire développement de la Chine et mieux, avec son installation comme principale puissance commerciale et polluante. 

     

    Et puis la conséquence: 

    """

    Cela exclut toute possibilité d’abus dans une nouvelle infrastructure financière mondiale. Elle permettrait d’effectuer des transactions internationales efficaces, bénéfiques et sûres sans le dollar ou l’une des monnaies dites de réserve. C’est d’autant plus important, maintenant que le dollar est utilisé comme une arme ; les États-Unis, et l’Occident en général, ont discrédité l’institution des réserves financières internationales. D’abord, ils l’ont dévalué avec l’inflation dans les zones dollar et euro, puis ils ont pris nos réserves d’or et de devises.

    """

    La menace est directe et effective: le pétrodollar c'est fini. Ou du moins cela va commencer, en toute logique, à finir. 

     

     

    (1) la rencontre de Valdai 27/10/2022  https://www.youtube.com/watch?v=6Ob2pYh60vw

    (2) le  discours par écrit https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/10/28/guerre-dukraine-point-au-jour-247-vladimir-poutine-dit-explicitement-que-le-regne-du-dollar-est-termine/

  • Les démocraties

    En lisant et relisant les diverses biographies et études sur De Gaulle, le phare éteint de notre temps, on se prend à rêver sur sa constitution, sur la démocratie et sur ce qu'on entend par là. 

    Un tyran ? 

    Mais d'abord sur le fait que pour De Gaulle lui même, les choses n'étaient pas si simple ou plutôt l'étaient trop: l'accusation de sa "forfaiture", c'est-à-dire de sa dictature, qui lui colla à la peau et provoqua, ne nous leurrons pas, sa chute, reste l'aporie de celui qu'on accusa justement non pas de tyrannie, il ne fut en aucun cas un tyran, bien au contraire, mais d'autoritarisme dans un sens spécial. 

    Toute la question tient au statut du débat contradictoire en démocratie quand les camps qui s'affrontent, radicalement dénonciateurs de l'incapacité ou de la vilénie adverse, ne peuvent qu'être défaits par la majorité ou la coalition qui les paralysent, sans pouvoir jamais être ni reconnu ni accepté, sans que leur silence ne puisse être acheté que dans les sous terrains des idéaux absolus, que rien ne doit entacher.

    De même, les conflits sociaux, qu'ils soient liés plus ou moins aux politiques, se traduisent toujours par des confrontations dangereuses et paralysantes, que l'Etat se doit de traiter avec plus ou moins de moyens, les choses se résolvant la plupart du temps par de grandes dépenses, passées silencieusement et seules occasions de défier les redoutables gardiens du trésor, seulement réduit au silence de cette manière et à ces moments là.

    Ces deux types de conflits étaient rejetés essentiellement par De Gaulle et la constitution en porte la trace: toute la question de la décentralisation, de la participation ne sont que des moyens de détourner le problème et de ne pas considérer une possibilité, un trou de souris qui pourrait exister entre cette forme magnifique, proprement gaulliste, d'exercer le pouvoir avec hauteur, ne considérant la discussion que comme source d'information pour la décision solitaire, une sorte de fuhrer prinzip catholique ou le rapport de force ne peut être qu'une défaite provisoire, et la gangrène horrible du partage du pouvoir entre partis coalisés, se marquant coup après coup sur les thèmes généraux de leurs propagandes respectives chacune dotée d'un coupon percé à chaque avancée et âprement comparé à chaque round au cours de déjeuners dans de secrets restaurants dont bien sûr les tenants de cette démocratie là sont bien les seuls à pouvoir manger à tous les sens du terme.

    Le pouvoir des partis tout en permettant aux votants des scrutins de liste de pouvoir faire leur choix dans la complexité de convictions subtiles permet en fait de les exclure absolument des vraies décisions. Toute la réflexion institutionnelle de De Gaulle porte sur la haine absolue de ce type de gouvernement à l'oeuvre pour les malheurs de France pendant toutes les périodes où le général n'était pas au pouvoir... 

    Le pouvoir "royal" gaulliste rend publiques les décisions solitaires, qui peuvent être expliquées gravement, voire mise aux voies dans de grandes consultations. Y a-t-il une autre voie? 

    Participatif ? 

    L'aporie, qui ne fut pas résolue par le général, jusqu'au bout dans un rêve de soutien explicite du peuple au roi, resta attachée aux institutions de la Vème république, qui bien qu'excellente, donna lieu à des exercices variés de suivi de l'histoire qui se fait: des cohabitations répétées et dans tous les sens, pour finir par un durcissement dangereux de son mécanisme: l'alignement de la présidentielle et des législatives que seule une motion de censure pourrait perturber pour le bonheur d'un mi-mandat à la française, renforce à un point inouï les prérogatives du président, désormais seul à décider de tout, l'assemblée et sa majorité qu'elle soit absolue ou relative n'étant qu'un terrain de hurlements inutile: seul le gouvernement fait la loi et préfèrera ne rien faire plutôt que de composer, l'humeur du président prime. 

    Celui ci, acculé, ne peut lancer que des consultations "participatives" comme l'ignoble et ridicule, mais parfaitement réussie "consultation citoyenne" qui lui a permis de tirer un trait sur les 23 éborgnés par la tchache aux pécores, il y en aura toujours assez pour faire des selfies avec un Kardashian, le personnage n'étant en fait que cela...

    Sans rire, la démocratie "participative" resterait l'alternative intellectuelle aux maux de notre imparfaite constitution. Ceci alors que le conseil économique et social, imposé par la constitution et qui comme le Sénat ne sert strictement à rien et cela encore moins depuis la funeste et définitive marque de mépris de Mitterand que constitua la nomination de Georgette Plana.  

    Instances de débat et lieux où pouvaient, dans l'esprit de la constitution, se poser les grandes questions qui auraient été posées avec gravité au parlement ou même au peuple, ils furent méprisés et ignorés et surtout laissés inactifs, par tous les gouvernements et toutes les oppositions. Participatif ? Quand le pouvoir n'est pas là, et qu'on ne peut le renverser, pourquoi vouloir protester ? Quand on ne proteste pas, on murmure sans échos, on approuve sans cesse. 

    Car le "débat" est d'abord protestation, injonction à démissionner, révolte, expression de la dénonciation, accusation. On pourrait remarquer à l'occasion que les demi-mesures du Sénat, alimentées par des rapports et des interrogatoires nombreux et polis n'ont pas non plus grande influence, sinon de borner la capacité à changer de constitution que ce soit pour le pire (on ne s'opposa pas au chiraquien principe de précaution) ou le meilleur (le retrait du mot race de la constitution, ou pire, l'inscription du droit à l'avortement) ou même ce qui n'a d'autre fonction que de passer le temps (les mesures liées au rétablissement partiel de la proportionnelle)). 

    Et puis il est ensuite, et cela pour beaucoup de membres de la représentation nationale, projets concrets à mettre en oeuvre dans un cadre politique "orienté". Ces projets peuvent se situer à l'intérieur de volontés politiques larges reprises, nécessité politique aidant, par des ensembles politiques différents (la transition énergétique, le contrôle de l'immigration, la construction européenne) et des formes particulières proposées de la loi peuvent s'appliquer pour exprimer tendances ou sensibilités de ses ensemble politiques. La prise en compte de ces propositions, leur acceptation sous forme d'amendements au lois discutées par la majorité parlementaire constitue l'essence et la matière même de ce qui justifie l'expression "démocratie" au parlement. Ces acceptations, éventuellement âprement négociées peuvent donner lieu indépendamment des appareils, à ce qui fait l'utilité des délibérations : la critique dit "constructive" ou "anti iditiotie" qui fait la force des démocraties.

    Mais pour cela il faut accepter un point fondamental, et qui est l'existence d'un autre à la fois ennemi (il n'appartient pas à "mon" clan) et respectable car porteur d'une parole ou d'un acte utilisable pour "mon" projet. 

    Le principe premier du politique, même celui retenu par un De Gaulle, est le refus de ce point fondamental, qui subordonne tout le respect attribuable à l'intelligence de l'action à l'appartenance "tribale" au camp politique partisan, l'appartenance au camp adverse étant brevet de traitrise, de bêtise et de vilénie. Cela étant encore accentuée par le fait que la tribu n'a d'autonomie que ce que le souverain en personne lui attribue. 

    Autoritarisme ?

    En l'absence de considération du point fondamental en question, et donc de possible négociation sur les thèmes à travailler, et de traduction dans les faits, c'est-à-dire dans la loi, de ces participations, il n'y a plus que rapport de force vicié et conflit stérile à l'extérieur de la majorité en charge. Il n'y a plus de possibilité de participation collective qu'à l'intérieur des appareils, qui reconstitue à l'intérieur de leur collectifs la discussion nécessaire, avec la possible complète absence de celle-ci, si l'appareil lui même unanime ou mal constitué n'a pas pu se structurer politiquement, ou s'il est considéré lui même méprisable, car composé d'affidés incompétents, manipulés ou soumis. 

    Les 5 ans de la première mandature Macron furent de ce type, retirant tout caractère représentatif ou démocratique au parlement français, honte du monde occidental. Une bande de kapos téléguidés, refusait tout droit à la parole à l'intérieur et à l'extérieur d'une camarilla de zombis godillots muets et stupides. 

    La deuxième est à peine différente: paralysée par des arbitrages qui ressemblent à de la compromission, les votes bloqués s'enchainent: l'activité parlementaire se réduira à des discussions financières, les seules qui autorisent cette procédure. 

    De part et d'autre des discours de haines, ne se manifestent que les démagogies et surtout l'inconséquence complète et le hors sujet moraliste complet: les débats ne portent que sur l'intention incontournable et vitale de mettre fin à toute pauvreté par la subvention illimitée sensée telle le "quoi qu'il en coute" covidien, vivre éternellement sans travailler en faisant des dettes. Se départir de cette politique est bien évidemment impossible, le 49-3 étant invoqué systématiquement pour diminuer de quelques pourcent le fardeau, ce qui sert d'opposition à la république en majesté, voulant instaurer le paradis sur terre immédiatement avec l'argent des riches. 

    Que la conception gaulliste semble réaliste, inévitable et convaincante ! Un peuple de veaux, une société de merde et des cris d'enfants inconsistants et stupides, gérés par des mémés imbéciles. 

    Au centre de tout, le rapport mystérieux qu'entretiennent tous les grands hommes politiques avec l'Etat, dont Necker disait: "Le Pouvoir Exécutif est la force motrice d’un Gouvernement, il doit agir comme la nature et par des moyens visibles et par un ascendant inconnu." Seule entité pivot pouvant servir de référence, à la fois invisible et puissant, il est le "stable" de toute politique, du moins quand on ne l'a pas trop sciemment affaibli. Par dela les droits et la liberté du peuple, l'Etat est ce qui assure l'avenir de la Nation, le peuple n'ayant pas le loisir de gouverner, mais seulement celui d'approuver le gouvernant. 

    On a donc les deux conceptions du gouvernement: la République qui s'établit par la loi, et la Société par le contrat. L'Etat et le "social" qui peut être soumis aux libéraux ou aux socialistes, alliés contre les communistes et aussi contre l'Etat. 

    Cet Etat qu'il soit "profond" ou assumé par le prince est essentiellement "paternel", au contraire de sa version providence, essentiellement "maternel" et réduit à l'assistance sans conditions. 

    ... 

    Contre la révolution

    Le problème entier et constant est au coeur de la réflexion "néo libérale" qui alimente aujourd'hui les complotisme de tout bord, après un siècle d'activités variées toutes issues de la catastrophique révolution prolétarienne, exactement de la même manière que 1815 marqua la volonté des peuples civilisés de mettre des bornes aux possibles révolutions. Cela tenu un siècle, exactement là où nous en sommes, De Gaulle est mort il y a 50 ans. 

    Que l'on parle de "grand reset" ou de "fédération européenne" ou même d'"ordre mondial avec règles", partout se multiplient les iniatives en occident pour pallier le déficit démocratique c'est à dire l'inaptitude grandissante des opinions occidentales à être capable de soutenir des gouvernements raisonnables. Discours publics débiles, et montée en puissance de pire que le communisme, le woke, que les gouvernement démagogiques vont avoir de plus en plus de mal à contrôler inquiètent. Un contrôle technologique des opinions devient nécessaire et la question de la symbolique du pouvoir, sur fond d'une disparition maintenant complète de toute espèce de religion institutionnelle basée sur les traditions se pose de plus en plus. 

    Une tendance: on cherche à s'unifier, c'est à dire à partager globalement un pouvoir qu'on ressent fragile. C'est pour cela que la "mono polarité" est tellement en vogue. Le prix à payer est supérieur à la simple disparition des libertés publiques, il pourrait bien être aussi la soumission des peuples et l'asservissement des cultures nationales. 

    On s'imagine donc pouvoir se donner des règles et instaurer un Etat "de droit", seul responsable de tout, car appliquant au grès des gouvernants anonymes, des "règles" forcément bonnes, seules justifications de l'autorité. Il faut comprendre que cette conception du pouvoir, d'ailleurs horizon de la modernité est une barbarie que nous connaissons  bien: elle est celle de l'empire, celui là même qui pour des raisons morales, c'est à dire individuelles, fut abandonnée pour le système chrétien: une institution enfin vraiment divinisée, n'utilisant les règles que pour s'organiser pratiquement pour éviter les délires, mais conservant en son sommet ce qui justifie la confiance pour toujours. 

    L'abandon de l'institution, de l'institué, caractérise le pouvoir moderne, qui détruit la vraie liberté, qui est celle du pouvoir des peuples sur eux mêmes. Il signifie la perte du souverain, celui qui peut décider en cas de circonstances extraordinaires, et donc préserver l'ensemble. Le monde actuel disparaitra dans les flammes, nulle règle n'éteint les vrais incendies. 

    Ce que je décris semble la vision royaliste du monde, peu ou prou mise en scène par De Gaulle lui même avec une constitution républicaine, aujourd'hui déguisée en contrat socialisant et dirigée par un caligula. 

    Plusieurs Poles 

    La conclusion doit adresser un autre domaine parfaitement connexe, et ressortant des mêmes réflexions globales. On parlera plus en détail des discours de Poutine se plaignant de l'unipolaire et demandant non pas l'organisation de la planète en pôles mais en nations souveraines respectées et respectables capable de justifier de leur différence et de la place qu'on doit accorder explicitement à ses intérêts légitimes. 

    Un discours similaire fut produit par Trump à l'ONU et avait évoqué la nécessaire indépendance et vertu des nations, à la foi souveraines et respectueuses des autres, expression d'une possible "démocratie" entre ce qui ne souffre pas de lois globale. Cette anarchie moralisée seule vocation d'une forme supérieure de civilisation ne signifie nullement gouvernement mondial ou autorité morale unique sanctifiée par une histoire ou une ancienne puissance devenue débile. Elle est tout simplement forme supérieure de l'humanité et se trouve proposée par deux hommes diabolisés mais profondément libres et respectables et auteurs tous les deux ensembles d'une proposition concrète au monde très au delà des stupides grognements des porcs progressistes. 

    Dialectique entre les libertés des Etats et la liberté des peuples, les unes soumises aux dictatures honnies de certain, les autres aux désordres débiles tout aussi honnis, la question de la démocratie, qu'elle soit entre Etats ou entre individus, reste posée: comment donner à tous par la liberté accordée et respectée, le pouvoir de parler et de participer au monde ? 

     

    Ecoutons Pompidou: "Gouverner c'est contraindre". Et aussi: "Gouverner, c’est faire prévaloir sans cesse l’intérêt général contre les intérêts particuliers, alors que l’intérêt général est toujours difficile à définir et prête à discussion, tandis que l’intérêt particulier est ressenti comme une évidence et s’impose à chacun sans qu’il y ait place pour le doute".

     

    De Gaulle: à ceux qui sont morts pour la France, sans que nulle loi humaine ne les y contraigne... 

    De Gaulle: je vais désormais aller à la pêche, et vous Yvonne, vous ferez frire les poissons. 

     

  • les anthropocènes

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  • Les bombes sales

    Le ministre de la défense russe, Sergei Choigu a téléphoné aux quatre ministres de la défense Français, Britannique, Turc et US pour les prévenir que l'Ukraine se préparerait à utiliser une bombe nucléaire "sale" dans le conflit en cours. 

    Ce mystérieux avertissement fut collectivement déclaré publiquement par ses destinations être un leurre, un mensonge et une duperie, voire même la préparation du lancement "sous faux drapeau" d'une attaque nucléaire en Ukraine.  

    On se proposera, en tant que pro-russe patenté, partisan de la ruine de l'Occident et de tout ce qui s'y rapproche, ennemi de l'écologie, du progressisme, du socialisme et de tout ce qui a nom "gauche", amoureux du son de la balalaïka et du grognement des ours, d'émettre une théorie évidente dont personne ne parle.

    D'abord l'appel mystérieux ne peut avoir qu'une réalité. Zelensky avait évoqué la chose en octobre 2021, et annoncé nécessaire pour se défendre si l'OTAN ne voulait pas de lui, de fabriquer des bombes nucléaires, ce que le protocole de Budapest lui interdisait. Connaissant sans doute un recoin oublié de l'ancienne Ukraine contenant certains déchets, possesseurs de déchets nucléaires du fait des centrales nucléaires qu'il exploite, Zelensky dispose de matières fissiles qui convenablement agencées peuvent constituer une source de pollution puissante, capable de montrer une exploitation militaire du nucléaire, et qui pourrait (communication maitrisée oblige) être attribuée aux russes. 

    La chose est donc possible et cela est le premier élément de la réflexion. Mis au courant par trahison (qui ne pourrait trahir en étant mis au courant d'une telle ignominie) les russes se prépareraient donc à gérer cette affaire, dont la composante "communication" est rien moins qu'importante, et prennent les devants à leur manière, en militaires habiles, épargnant la parole du grand chef... Que se profilerait-il donc ? 

    Mon humble théorie est que le lieu du stockage de la chose est identifié, et pourrait se préparer à être bombardé intensivement, provoquant par là même, en ce lieu-là, la pollution atomique à attendre. La gestion des conséquences de ce bombardement a-t-elle été initiée ? On pourrait l'imaginer, surtout si ce bombardement était atomique lui-même... De toute façon, la chose serait difficile à prouver dans un sens ou dans l'autre, dans le brouillard radioactif qui en résulterait. 

    Une autre possibilité est bien évidemment le leurre communicationnel, la "maskeritsa" totale, initiée par un ministre russe, et le plus sinistre, le plus chafouin de tous en plus... De quoi faire hésiter les occidentaux et ralentir l'offensive massive redoutée manifestement car elle pourrait mettre en danger la tête de pont russe sur la rive droite du Dniepr. 

    Si on supprime la volonté de détruire physiquement le lieu (identifié) de stockage de la fameuse cochonnerie, on pourrait imaginer un leurre communicationnel particulièrement retord (le mode de lancement du missile téléphonique étant particulièrement original) qui viserait à déstabiliser le pouvoir ukrainien lui même, une partie de ses élites n'étant pas mise au courant pouvant sombrer dans une paranoïa déstabilisante pour tout le système de gouvernement... Sans parler de la paranoïa issue de la révélation de la chose dont l'auteur devrait être identifié ou pas... De quoi faire ralentir la dangereuse offensive, également. Au minimum, il s'agirait d'une contre attaque préventive dans le champ communicationnel précisément, et destiné à ajourner ou à faire reprendre les bases de l'opération ukrainienne. 

    C'est d'ailleurs ce qui semble se profiler, les travaux des ukrainiens sur la question semblant s'arrêter, d'après les informations russes au courant de la chose par espionnage. Les solennels avertissements russes, exprimés à l'ONU, par les chefs d'état-major et même par les attachés militaires (la communication a été d'importance) ayant semble-t-il fait effet, certaines paranoïas ayant peut être été déclenchées parmi les soutiens militaires occidentaux eux mêmes. 

    On peut aussi imaginer encore plus vicieux, le coup étant un masquage par avance d'une possibilité gardée sous le coude en cas de trop grande réussite de l'offensive ukrainienne: un envoi aérien de saletés nucléaires (cela, les russes en ont à revendre) sur un point industriel qu'on accuserait d'être le lieu de stockage. Une variante du bombardement évoqué ci-dessus, dont on prépare à l'avance son opinion et les opinions mondiales de la possibilité. Le nouveau chef de l'opération spéciale est prêt à tout et prépare soigneusement la retombée du brouillard de la guerre avec toutes ses différentes possibilités. C'est d'ailleurs ce que proclament les américains et les ukrainiens qui bien sur nient absolument la chose.

    Mieux ! Laisser entendre que cela serait possible et un puissant dispositif de dissuasion par la négation, que les occidentaux, par leur rejet immédiat et unanime, interprétant explicitement la chose par cette solution-là, entérinent eux même, les andouilles, propageant dans leurs propres opinions une terreur émolliente ! 

    Dans tous les cas, l'ampleur de la tromperie dans un monde, et une situation, où l'activité d'espionnage, de trahison et de contre trahison est extrême doit être à son maximum historique depuis la 2ème guerre mondiale. Le pire de la communication frauduleuse et de la communication mensongère est là. Quel régal en direct ! 

     

    La réflexion longue, argumentée et ironique en (1) montre que le sujet valait le coup de l'examen... 

    (1) https://fr.topcor.ru/29006-uchenija-zaversheny-provokacii-sorvany-itogi-ne-nachavshejsja-oktjabrskoj-jadernoj-vojny.html

  • Les wokes

    On a lu (à toute vitesse) (1) 

    En gros le woke dans toute sa splendeur actuelle, présentée comme la religion chrétienne des premiers siècles, les persécutions en moins, on se dit d'ailleurs "dommage", à l'occasion. En gros, le woke est un phénomène religieux, au sens de volonté de l'imposition de rituels aux populations, la pratique de cérémonies collectives et de comportements purificateurs étant considérée indispensables à la propagation de ce qui est plus qu'une opinion (2).

    On pourrait remarquer que de profondes et larges remises en cause du simple bon sens, quand ce ne sont pas les concepts qui président à la cognition qui sont remis en cause pour assurer la propagation de la croyance en question, qui se solidifie "à la chrétienne", du fait de son invraisemblance. Le caractère énergétique de la poussée religieuse en question est en effet lié à sa violation des critères ordinaires de la vérité. 

    La possibilité de changer de sexe par exemple, est "intersectionnellement" liée à l'impossibilité de changer de race, le sentiment d'être femme ne pouvant, tout en le pouvant, se lier à celui de ne pas être noir, alors qu'on l'est. Les privilèges males ou blancs ne sont donc pas réversibles tout en le pouvant, par décision. L'affirmation de la présence trans se trouve donc indissolublement lié à l'affirmation possible du changement de sexe. Bref, tout ceci viole le principe de contradiction ET DONC nécessite l'abolition de celui-ci. La connaissance même doit ainsi être balayée, voilà l'affaire. 

    Je voudrais donc faire ici un petit résumé de ma conception des choses en évoquant les deux grandes découvertes philosophiques du XXème siècle, qui sont respectivement le concept de "construction" et le concept que faute de nom accepté, on est bien obligé de nommer (je me lance) "insularité du langage". 

    La notion de construction s'illustre de multiples manières mais la plus frappante d'entre elles est ce qui arrive au caneton de Konrad Lorenz, persuadé par l'instantanéité de son éclosion imprégnatrice que Konrad est sa mère. La maternité, plus l'appartenance zoologique est donc entièrement construite. À partir de là, il convient, philosophiquement, j'entends, de déterminer le sens précis qu'on peut accorder au concept de construction, en prenant garde, à moins de mettre en jeu le sens des mots et la solidité de la raison, de faire la part des choses, tout en acceptant certains phénomènes qu'il convient de décrire, précautionneusement, bien sûr. 

    La notion d'insularité du langage mise en avant par Simone de Beauvoir consiste à n'attribuer qu'à certains êtres le vrai pouvoir de parler d'eux mêmes en tant que ces êtres-là. Seule  une femme peut parler des femmes, seul un noir etc. À partir d'une remarque d'un bon sens qu'on peut qualifier de "féminin" (héhé) est pris le risque de nier la capacité langagière, et la possibilité de communiquer entre êtres différents. Seul un raciste peut parler du racisme, par exemple... 

     

    Les deux concepts sont les deux piliers du woke et en constitue les sous-bassements implicites, seuls des concepts fondamentaux stupides et dégénérés pouvant expliquer des expressions stupides et dégénérées au niveau où ils s'expriment de manière multiple et officielle actuellement un peu partout dans le monde occidental sous le nom "woke".

    On notera la référence au "bon sens":  à partir de choses évidemment admissibles "dans un certain sens", on peut donc vriller complètement. Cette constante de la condition humaine mérite réflexion mais il convient de faire attention: d'autres concepts se glissent dans la porte entre baillée: par exemple celui de l'impossibilité totale de produire des argumentations qui remettraient en cause ces choses. Dans ce cas, la question des persécutions reviendrait sur la table, avec toutes les violences dégueulasses que cela impliquerait. 

    Je ne ferai à cet égard qu'une remarque, en forme de cri: Ah ! Blandine ! 

    (1) Jean François Braunstein La religion woke 

    (2) John Gray : il est clair qu'il ne s'agit pas d'une tempête passagère.

  • Les destructions

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  • Les transhumains

    On a lu (1) et les définitions "recadrantes" sont bien intéressantes...

    Tout d'abord, il y a le posthumanisme, mot peu usité, mais qui a le mérite d'englober une part culturelle et une part technoïde, le "transhumanisme" mot bien connu mais ici bien recadré. 

    Le post humanisme c'est l'après lumières, le culturel, le global, avec deux aspects d'abord son dépassement de la simple "autonomie" revendiquée par Kant, il s'agit d'aller bien plus loin, ensuite son côté apolitique, ou pour tout dire "néo libéral". Fini le nouvel homme totalitaire: on a un "nouveau nouvel homme" ! 

    Le port humanisme, c'est le glas ultime du socialisme et la fin pour cause d'inutilité de la morale chrétienne. La preuve: l'eugénisme revendiqué est maintenant désirable et commode. 

    Pour ce qui concerne le transhumanisme, c'est simple: on revendique et s'approprie les NBIC (nano, bio, info, cogno), tout cela "converge", précisément dans l'utilité (le techno sert toujours à quelque chose). 

    L'homme est alors décliné dans deux directions apparemment opposées, mais qui en fait se rejoignent ou plutôt se complètent: l'homme devient machine d'une part, ou bien la machine devient homme. On a donc un homme augmenté ou/et un homme artificiel. Dans les deux cas, on a "autre chose", et la description faite dans l'article d'une fiction qui s'éloigne du cyberpunk où l'homme est révolté par son sort futur, pour aller vers une conception d'un "je" modifié, finalement acceptant son sort montre bien la différence. 

    Ce nouveau nouvel homme, bien passionnant est alors cet homme "déconstruit", c'est-à-dire modifié, et c'est toute la question et le problème: est ce l'homme déconstruit de Sandrine Rousseau, désormais incapable de viol? 

    Est-ce le futur inéluctable que seul un suicide très "rome-antique" pourrait tenter de modifier ? 

    On pourrait gloser sur le changement de sens des références utilisées par l'humain pour ce qui concerne le comportement à tenir, ou l'opinion à exprimer. Sens ou direction temporelle: faut il chercher dans le passé ou une tradition cette référence ou tout simplement admettre, voire rechercher systématiquement dans un avenir fantasmé la règle à suivre ? 

    Fantasmes et illusions du passé ou du futur, voilà le choix. La révolte contre un avenir proche menaçant (famine, complot des riches) peut amener à chercher dans les ages d'or du passé ce qu'il nous faut et procéder alors à une "révolution", retour au paradis, ou plutôt accélération du cycle de transformation du monde ? À moins que la peur de la disparition de son être ne conduise à l'extermination de tout ce qui le menace ? La révolution nazie avait aussi ce sens là et le surhomme du futur n'était aussi que celui du passé, la révolte portant aussi contre le projet de l'ennemi, de "transformer" ce surhomme fantasmé en une lavette progressiste. Révolte contre le progrès, révolte contre la "révolution" (le titre du livre de Macron) inéluctable. 

    Le contraire de tout ce négatif, qui horrifie maintenant les foules en fait, est l'acceptation du présent dans toutes ses composantes en le prenant en charge au plus près. L'exemple actuel est la manifestation "contre la vie chère", lutte dont l'explicite ne peut que porter sur sa conséquence la plus éloignée...

    Où sont les manifestations hurlantes exaltant la victoire russe souhaitée à venir, ou au moins les détestations affichées de la honteuse Ukraine nazie, qui auraient suivies le minimum minimorum: nous ne voulons pas payer de notre pauvreté une guerre inutile pour des gens qui ne nous sont rien !!! 

     

    (1) https://www.nonfiction.fr/article-11471-ce-que-le-transhumanisme-fait-a-la-fiction.htm

  • Les trinitarismes

    On avait glosé sur le grand mystère (1), et abordé l'"analyticité" du concept qui, il faut le dire, continue de fasciner. 

    On a donc lu (2) et compris qu'entre modalisme et subordinationisme, il y avait une montagne difficile à escalader... 

    En gros, il y a deux directions: celle de l'origine du haut en bas, quand sont "processés" les hypostases, avec comme inconvénient de les subordonner, et celle de la communauté de bas en haut, qui maintient par contre des différences, des espèces de modalités... 

    Asymétrie sans hiérarchie et réciprocité avec différences, telle est la complexité de la chose, entière...

    Thomas d'Aquin avait abordé une définition de concept assez habile, arrivant à insérer la foi à l'intérieur de la définition du concept, qui célébrait au nom de la raison l'unicité divine, tout en lui rendant inaccessible le fait de foi de la différence entre les personnes. Il n'en promeut pas moins néanmoins l'idée d'une "relation subsistante", la relation est en Dieu subsistante, tout comme l'essence divine... 

    Sans vouloir ici diminuer l'insolubilité du problème, qui reste entière, on continuera de regarder le concept complexe, doté on l'a vu d'une complexité interne, donc d'une vie propre. A-t-on un élément fondamental de la vie raisonnable posant en unicité une structure ternaire ? Un beau mystère ? 

     

    (1) LA trinité http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2017/09/09/la-trinite-5978151.html

    (2) Yamamoto https://www.academia.edu/25111007/R%C3%A9ciprocit%C3%A9_et_asym%C3%A9trie_Une_nouvelle_typologie_de_deux_mod%C3%A8les_de_la_th%C3%A9ologie_trinitaire_2010_?email_work_card=view-paper&li=0

  • Les Munichs

    Munich, c'est l'abandon des sudètes à Hitler. Exactement ce que suggèrent les "pro poutines", au demeurant peu nombreux, inaudibles, déconsidérés et dénoncés comme "collaborateurs". 

    Les sudètes, ce sont les allemands de Bohème, assemblés en partis pro reich dans les années 30 et que Hitler réunit au Reich en septembre 38 après les accords dits de Munich qui abandonnent la Tchécoslovaquie à son sort pour sauver la paix. Les 3 millions de sudètes allemands furent expulsés en 1945. L'amour allemand pour les réfugiés vient en partie de là (pardon pour la remarque).

    On a lu (1) et l'argument est massif, majoritairement repris par tout l'occident, tout comme il avait été repris lors de l'invasion du Koweit et bien sûr lors de celle de l'Irak lui même, (mais cette fois avec des critiques): Munich! Munich ! 

    Fêtés comme des héros à leur retour, les négociateurs de Munich, qui venaient d'empêcher une guerre, laissaient Hitler s'étendre en Europe sans rien résoudre, sans rien réparer de bien pire: l'Anschluss (rattachement) autrichien (mars 1938) venait d'avoir lieu et consacrait donc le "droit des peuples à disposer d'eux même", constituant au coeur de l'Europe un État militarisé sur puissant, idéologiquement menaçant, porteur d'une doctrine raciste publique et manifeste effarante. Un an après, c'était la guerre. La plus terrible de toutes. 

    Vladimir Poutine, nouvel Hitler ? Il semblerait que non, pas du tout en fait. 

    L'Ukraine est d'abord un pays corrompu qui a laissé les passions politiques dériver dangereusement au point de tolérer des partis nationalistes ouvertement militarisés et pro nazis, célébrant des souvenirs insupportables à toute personne sensible à l'histoire: oui, la dernière passion nationaliste Ukrainienne fondatrice est celle de Stepan Bandera, organisateur de l'ignoble pogrome de Lviv en juillet 1941, date d'anniversaire de l'une des "indépendances" Ukrainiennes, courtes périodes, généralement sans vraie souveraineté, où une nation improbable balbutia dans l'histoire... 

    Il y a trois "Munich" dans cette histoire: 

    D'abord la guerre civile ukrainienne, quand traités de "sous hommes", martyrisés par des milices néo nazies, et privés de leur langue, un peuples se sépare par la force. La "novya russia" , soit le sud et l'est de l'Ukraine est russophone, anthropologiquement et culturellement russe, et même si partiellement issu de transferts de populations récents, attachés majoritairement à la Russie. En Crimée comme au Donbass, le droit des peuples à disposer d'eux même a parlé. Laisser un pays atrocement corrompu écraser revanchard un séparatisme désespéré en profitant des subsides d'une puissance envahissante exclusivement préoccupée de sa domination militaire, subventionnant tueurs et expériences biologiques illégales, ne serait pas "Munich" ? 

    Ensuite la lutte des USA pour l'hégémon mondial. Engagé dans la conquête et la domination du monde, l'Amérique a construit une autorité qui inclut la totalité du monde, et qui avait vocation au moins un temps à englober aussi une Chine démocratique, par nature opposée à une dictature qu'on pensait dissoudre par la corruption et l'économie. 

    Le monstre qui en est issu parfaitement puissant et autoritaire est l'objet de la grande confrontation à venir, qui met en cause les tréfonds des peuples: on sait que la Chine se libèrera. Pour l'instant, elle n'est que réveillée, dans les mains puissantes d'une empereur encore jeune et qui prend son destin et celui de son pays en mains. 

    La Russie devait faire partie du camp du bien, à condition d'oublier sa grandeur et de se ranger comme démocratie soumise dans l'impérium. Elle l'a refusé, à cause d'un Poutine qu'il faut maintenant diaboliser et qui semble le seul porteur du virus de l'indépendance... Adolf Hitler en personne ? Par une politique agressive et revancharde, méprisante et hostile, l'Amérique essaye d'affaiblir, d'isoler et d'encercler la Russie et utilise pour cela la réunion militarisée de tous les pays d'Europe, en particulier les pays de l'Est, encore traumatisés par les cinquante ans d'occupation soviétique. 

    Parmi eux, le centre de gravité, le nombril: l'Ukraine, ex soviétique, martyrisé et au combien par Staline, mais bien plus qu'une colonie, un membre de l'empire, une partie de la Russie... L'enjeu géo politique était là, à capturer. Le laisser se rattacher à l'Europe cela aurait été pour la Russie, "Munich".

    Enfin, la soumission Européenne. Acquise et décrite, entretenue et payée, et surtout établie sur la culpabilité allemande, elle (l'Allemagne) a utilisé l'OTAN pour se dispenser de se payer une armée et exploiter un interland qui était celui du 3ème reich, Ukraine comprise (son fournisseur de putes et de mères porteuses). Elle a aussi tenté de planifier le plus tard, le long terme de l'alliance Russe, construite sur le business model fondamental: des contrats à long terme pour la fourniture à TRÈS bas prix d'un gaz en quantité illimitée source d'une expansion industrielle majeure, destinée à dominer le continent déguisée en Union Européenne, en fait un 4ème Reich sous son exclusive domination, les autres puissances, finalement réduites à rien par leur corruption et leur impéritie ne pouvant qu'être ses valets, ses futures zones de vacances et d'emplois: France et Italie, en phase terminale, comme en 38, signant "Munich", contents. 

    L'hiver arrive, et il n'y aura pas de gaz pour faire tourner les entreprises allemandes, celle qui font la richesse du pays phare de l'Europe, le seul qui puisse garantir les monstrueux emprunts contractés par ses satellites, et qui est maintenant réduit à arrêter son industrie, paralysé par la guerre qu'il a déclaré à son principal fournisseur d'énergie. 

    Sur ce point, il est sûr, l'Allemagne n'a pas fait "Munich": beau courage, et sa victoire sur la Russie n'en sera que plus glorieuse. Ou pas: de fait, soumis aux aventures hégémoniques des USA, l'Europe pour la troisième fois de son histoire, se suicide sous les yeux ébahis du monde en causant par bêtise, et par corruption, sa propre ruine au nom de ses propres idéaux. 

    (1) https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/10/07/ukraine-qui-sont-les-veritables-munichois-par-caroline-galacteros/

  • Les inventions

    L'histoire de l'humanité est remplie de bizarreries invraisemblables.

    La roue, inventée à Sumer 4000 ans avant JC, resta inconnue des Egyptiens pendant 2000 ans. Alors qu'elle resta inconnue des amérindiens on trouva pourtant des jouets dotés d'un axe indiquant que les enfants trainaient des animaux à roulettes... 

    Le soc des charrues, (une pièce en V éjectant la terre des 2 cotés du laboureur, et qui ne nécessite qu'un seul animal de trait, inventée par les chinois au 3ème siècle avant JC ne fut introduite en Europe qu'au XVIIème siècle, faisant exploser les rendements agricoles... 

    Et puisqu'on parle d'agriculture, la pratique amérindienne de l'élevage "indirect" vaut le détour: la pratique des feux massifs de la prairie du centre Amérique a permis de gérer un pâturage gigantesque propre à nourrir de gigantesques troupeaux. Cette pratique propre à tout le continent pendant des milliers d'années firent des forêts d'Amérique le contraire de ce qu'elles auraient été en l'absence de l'homme. Celui-ci vivait en équilibre avec la nature mais en contrôlait le fléau... 

    On évoquera avec émotion la remontée de l'Hudson en canoë, entouré de deux montagnes de flammes de chaque côté...

    Un autre aspect "culturel" des choses et l'omniprésence de la technique humaine, en particulier en Amérique: que ce soit la culture du mississipi (qui érigea une montagne artificielle gigantesque), la mise en culture du centre du Yucatan par les Mayas ou l'amazonie elle-même, on a partout action directe de l'homme sur la nature, qu'il domine et transforme. 

    Bon, n'y allons pas par quatre chemins: les fables des écologistes tarés sur la mère nature sont des légendes débiles, des histoires de crétins. 

     

  • Les discours à l'Assemblée Nationale

    Madame le président de l'Assemblée Nationale, Madame le premier ministre, chers collègues,

    Chargée de voter les lois qui conduisent la République, et soucieuse de la prospérité commune, la représentation Nationale dont je suis membre (fictivement) s'inquiète des couts de l'énergie et de ses conséquences importantes à court et moyen terme. Conséquences en fait bientôt désastreuses et qui sont en train de se manifester. 

    Initiées de manière nette dès l'automne dernier, en 2021 donc, et expliquée à l'époque par la fin du covid et aussi la nécessité de la transition énergétique, la hausse globale des prix des hydrocarbures (et en conséquence, il faut en parler, de l'électricité), impacte donc depuis maintenant un an les couts de production de l'industrie Européenne dans son ensemble.

    Dépendants à divers degrés du prix du gaz, le principal concerné, les différents pays Européens, gèrent depuis un an à coup de subventions de types variés l'impact de ces augmentations sur les opinions publiques, et sur les entreprises. Avant et après une élection présidentielle en France qui vit le choix d'une politique délibérée de subventions massives menée pour effacer l'impact de la crise sanitaire entériné et félicité par l'opinion, on s'est habitué : les impacts des mouvements océaniques du monde n'auront pas d'effets en France, un État généreux est à la manœuvre et toute sa compétence consiste à les compenser sans limites. Quoi qu'il en coute, la pandémie fut maitrisée et quoi qu'il en coute, le prix mondial de l'énergie serait effacé par l'État, l'opinion, je veux dire le peuple français, ne devant pas en subir les conséquences, car cela serait trop injuste et trop invalidant. Surtout cela aurait pu irriter les électeurs d'une élection qui eut lieu en plein milieu d'une accentuation manifeste d'un processus double, que je voudrais évoquer ici. 

    Car il faut considérer que l'énergie est le principal contributeur de toute production en général: toute industrie consomme au premier chef de l'énergie et la prospérité mentionnée en préalable est d'abord le résultat d'une transformation énergétique, la matière première de tout se présentant en certaines quantités et à certains couts. En charge de la défense de la prospérité Nationale, il est ainsi du devoir et de la responsabilité de l'État de s'assurer de la disponibilité nécessaire au cout le plus avantageux de ces énergies. Augmentation des prix signifie d'abord réduction de la consommation sous la forme par exemple de réduction de gaspillages, l'inutilité de certaines consommations énergétiques pour la production étant manifeste. J'y inclurai les isolations insuffisantes des logements ou les températures excessives qu'on peut y maintenir, avec bien sûr les dispendieuses terrasses chauffées des restaurants, pourtant bien agréables. 

    Néanmoins certaines limites peuvent être atteintes voire dépassées. À partir de quand cette augmentation grève-t-elle les couts de certains équilibres de production au point de rendre non rentables certaines activités ? À partir de quand la disponibilité insuffisante de ces énergies rend-elle certaines de ces activités de production tout bonnement impossibles ? 

    Ces deux aspects de la crise énergétique doivent être considérés. Ils doivent être anticipés, prévus et calculés, ils doivent être réfléchis et influer sur toutes les politiques menées. À partir de quand la production nationale de richesses peut-elle être durablement affectée par le cout ou la disponibilité des énergies qui lui sont nécessaires ? Voilà qui est de la responsabilité du gouvernement ! 

    Parmi les politiques qui peuvent influer sur ces questions, la politique étrangère bien sûr. 

    La fin du débat présidentiel fut ainsi marquée par l'accentuation décisive d'une crise en cours depuis 8 ans et qui avait dès le milieu de 2021 pris un tour critique. Garant avec l'Allemagne des accords dits de Minsk entre l'Ukraine, la fédération de Russie et les provinces séparatistes russophones ukrainiennes constituées en Républiques autoproclamées qui n'avaient été reconnues par aucun pays et en particulier pas par la Russie, la France , jouant son rôle d'intermédiaire dans une situation complexe discutait avec la Russie avec comme vocation, ce qui est son rôle depuis longtemps, d'obtenir de potentiels belligérants qu'ils se parlent et qu'ils évitent, et cela à tout prix, ce qui est la pire chose qui puisse arriver: la confrontation militaire armée, source de violences inacceptables et de souffrances infinies pour les populations civiles. 

    En charge de la paix en cet endroit du monde, la France y avait-elle intérêt? D'abord un point important et qu'il faut rappeler : la France n'a pas d'intérêts économiques en Ukraine ou for peu, l'Ukraine étant d'ailleurs tout comme la Russie un concurrent sérieux sur les marchés des céréales. La France avait des intérêts agricoles en Russie, client important avant 2014, mais ceux-ci disparurent avec la politique des sanctions adoptée après l'annexion de la Crimée. Le président français actuel était à l'époque conseiller économique du président d'alors. Un autre point, le plus important, est que la Russie est un fournisseur de gaz important de la France: 15% de sa consommation totale sachant que l'Union Européenne dans son ensemble, avec laquelle la France a partie liée, lui achetait 40% de sa consommation totale, et l'Allemagne, principal producteur industriel de l'Union, 50%. 

    La paix souhaitable in abstracto pour les raisons mentionnées a donc une nécessité et un intérêt manifeste: la garantie des livraisons de ressources d'importances majeures pour notre existence, le risque d'une confrontation avec un fournisseur important de celles-ci devant être calculé, anticipé et réfléchi. 

    Le sujet était sur la table depuis 2014, en fait depuis 1991 quand la république socialiste soviétique d'Ukraine proclama son indépendance de la Russie et entama un processus de construction d'identité nationale dans ses frontières d'alors. La question de la dépendance européenne envers le gaz russe, déjà posée lors de la construction des gazoducs vers l'Europe du temps de l'Union Soviétique fut ignorée complètement lorsque fut élaboré de manière délibérée un modèle de développement industriel allemand basé sur la disponibilité à bas cout de grandes quantités de gaz acheminées avec un volume en constante augmentation. La dernière instance, le gazoduc dit NordStream 2 transformait l'Allemagne en "hub" européen pour des quantités illimitées de gaz au point de s'attirer les critiques de la France elle même, sans parler de l'opposition constante, mainte fois réaffirmée, des USA. 

    Il nous faut mentionner maintenant les trois sujets géopolitiques d'importance qui se sont conjugués pour aboutir à la situation complexe et dangereuse dans laquelle nous nous trouvons. D'abord une confrontation géostratégique entre les USA et la Russie, prolongement de la guerre froide avec l'Union Soviétique, ensuite l'attitude intermédiaire de l'Europe en voie d'émancipation économique et stratégique de la tutelle américaine (cela étant ouvertement espéré), ensuite ce qu'il faut appeler une guerre civile en Ukraine, à laquelle la Russie est partie prenante du fait d'une communauté de langue avec la minorité russophone ukrainienne. La dégradation et le regrettable arrêt de l'activité diplomatique sur ces trois sujets est maintenant patente et a dégénéré en conflit ouvert entre une alliance en forme de soumission complète de l'Europe envers les USA, et la fédération de Russie qui s'en plaint maintenant ouvertement et dangereusement. 

    Depuis 7 mois, les opérations militaires en Ukraine menée par la fédération de Russie sont désapprouvées avec énergie par l'Union Européenne et sont même contrecarrées par des livraisons d'armes importantes et des sanctions économiques sévères, les deux actions ayant une efficacité effective certaine sans toutefois entrainer à aucun degré une évolution dans la gravité de la crise, sinon en pire, la Russie avec laquelle nous n'avons en pratique plus aucun contact diplomatique ne semblant pas changer de position, comme si les sanctions étaient tout simplement ignorées. 

    Une confrontation quasiment violente est en cours entre l'Europe et son principal fournisseur de gaz, et la question de ses effets sur sa prospérité est maintenant posée, tout le monde semblant envisager une rupture totale de l'approvisionnement en gaz russe de l'Europe, rupture qui ne fut jamais et à aucun degré ni crainte, ni anticipée, ni réfléchie.  

    Cette question a maintenant une réponse: les prix du gaz et de l'électricité explosent en Europe, la disponibilité même de ce gaz est objectivement menacée et rien ne parait ni réfléchi, ni planifié, ni calculé pour éviter une récession économique extrêmement violente maintenant apparemment inévitable et dont les effets ne semblent ni réfléchis, ni planifiés, ni calculés. 

    Inquiet au possible et au nom du peuple que je représente, je demande au gouvernement d'enfin prendre en compte l'inévitable qui est la considération effective et réfléchie des intérêts supérieurs du pays et aussi ceux de l'Union européenne dont nous sommes partie prenante. 

    Tout doit être mis en œuvre pour garantir au pays et à la zone économique dans laquelle il se trouve une sécurité effective de ses approvisionnements en énergie. C'est pour cela que je demande solennellement au gouvernement de mettre en œuvre immédiatement une politique d'apaisement envers la fédération de Russie qui consisterait au minimum à entamer immédiatement une désescalade militaire et diplomatique au niveau européen de manière à assurer à court terme un approvisionnement suffisant et à un prix acceptable de ce qui nous est absolument indispensable. 

    Je vous remercie. 

     

  • Les projets de Kant

    On lit Jean Grondin (1), et de manière surprenante les choses méritent d'être entendues, clairement. 

    Il s'agit de clarifier le discours de Kant, ce qu'il voulait dire en gros, et cela le plus indépendamment possible de ce qu'en ont dit les uns et les autres.

    On commence par le savoir humain et les différents domaines de son exercice. Traditionnellement, on doit considérer les 4 facultés du moyen âge: Droit, Médecine, Théologie et ... les "arts libéraux". 

    Les arts sont le trivium (grammaire, rhétorique, dialectique) et le quadrivium, ou les 4 sciences mathématiques (arithmétique, géométrie, astronomie, musique). 

    La Philosophie c'est le reste, après que tous les arts libéraux lui ont été retirés.... Ne lui reste que la Métaphysique, c'est-à-dire la science de l'être en tant qu'être, selon Aristote, ou plus généralement, la science des principes premiers, antérieurs à l'expérience, donc "a priori"... On est donc là avant les étants, et cela était l'ambition d'Aristote: l'être indépendamment des étants, l'ontologie. En fait la "métaphysique" quand Kant entre en scène c'est celle de Wolf, le successeur de Leibnitz: ontologie, psychologie, cosmologie, théologie... 

    La grande question, le problème de Kant, est de savoir si la Métaphysique est tout simplement possible. Toute l'oeuvre, ainsi donc les 3 critiques sont sur le sujet: raison pure, raison pratique, faculté de juger, ne parlent que de cela, et tout en détruisant la métaphysique traditionnelle qu'elle soit rationaliste et sceptique, établit la possibilité d'une nouvelle métaphysique.

    En gros, la critique de la raison pure établit la raison analytique et détruit tout possible accès à la chose réelle en soi, tandis que la critique de la raison pratique rend une raison pure possible, à condition qu'elle soit pratique, c'est dire orientée vers l'action et guidée par la liberté qui n'existe que parce que l'homme est chose en soi. Le partage des eaux entre les deux mondes de la raison pure n'est alors faisable que grâce au jugement, lui même "critiqué". 

    Voilà, c'est tout. 

    Le jugement

    On commencera par la fin: juger c'est d'abord déterminer l'adéquation du concept avec l'individu, et cela a été décrit en long et en large dans les deux premières critiques. Mais c'est aussi chercher le concept à partir de la perception du particulier et nous y voilà: la démarche est maintenant ascendante et Kant parle alors de "finalité", c'est-à-dire de ce qui oriente, de ce qui fait l'influence de l'intelligible sur le sensible, au-delà de la liberté qui ainsi se concilie avec la nature, tout en permettant, finalement d'accéder au supra sensible, et de le penser. Au delà du jugement "déterminant", il y a le jugement "réfléchissant". 

    L'esthétique, au sens de la formation et de la communication du jugement de gout est donc le lieu du jugement, entre nature et liberté, entre intelligible et sensible. Le beau c'est l'adéquation de l'objet avec les fins de sa production. 

    Mais avant d'y revenir, on résumera brièvement les deux premières critiques. 

    D'abord, on veut se débarrasser de l'accès au supra sensible par le raisonnement. But et prétention de la vieille métaphysique, l'accès au surnaturel via la raison se faisait avec une tricherie sophistique caractérisée qui consistait à tirer l'existence divine effective d'une caractéristique posée verbalement. Ensuite, la prétention à l'accès au réel "en soi" en piétinant l'évidente nécessité de l'exclusive considération du phénomène comme représentation d'abord sensible: il faut l'exclure pour toujours et entièrement. Nous avons là le "phénoménalisme" ou "corrélationnisme" base fondamentale de toute philosophie après Kant, quelles que soient toutes les tentatives désespérées pour s'y soustraire... 

    Finalement, au bout du jugement, on a la considération de la finalité prouvant in fine une existence morale de Dieu, comme seul bien suprême à désirer. Mais attention cette finalité n'est pas descriptive, mais marque la compréhension de la nature contemplée, comme conforme donc aux fins qui ont présidé à sa création... 

    Mais avant cette fin, finalement décevante, il y a autre chose, et qui est la longue description de ce concept de "finalité objective de la nature", qui n'est pas "rationnel" (ni dans l'entendement, ni dans la raison) mais "régulateur". Il fonctionne comme en analogie avec la causalité elle même... 

    Là on a une description de la science qui semble manquer à Kant, et qui est celle de la vie elle même: le concept de la finalité de la nature suppose deux choses: qu'il y ait une fin pour la chose subsumée, mais aussi que ses parties soient entre elles comme des fins et des causes. L'être finalisé est organisé en lui même. Cela serait l'"autopoièse" caractéristique de ce qui est bien plus intéressant que l'"intelligence artificielle", la "vie artificielle" ou du moins celle qui serait comprise... 

    Kant ! 

    On complètera la chose par la critique "du jugement", assis sur la distinction spéculatif/moral des deux critiques principales. Le jugement peut ainsi être déterminant ou réflexif. 

    Le jugement déterminant, du concept vers l'objet l'assertion particuliarisante, s'applique au spéculatif et au moral, tout autant et suivant les cas. 

    Le jugement réflexif "fait réfléchir", quand l'objet observé donne à penser. Il peut être téléologique ou esthétique, suivant qu'on y voit de manière spéculative ou morale, d'une part la finalité nécessaire raisonnable ou souhaitable de la vie, ou bien le beau spéculatif, accord avec son être, ou bien le sublime moral, initiateur du romantisme: Strum und Drang, Tempête et Désir (2) ! 

     

    (1) https://www.academia.edu/18721600/Emmanuel_Kant_Avant_apr%C3%A8s

    (2) http://jdarriulat.net/Introductionphiloesth/PhiloModerne/Kant/KantCritFacJuger.html

  • Les indiens

    Lisant sur les indiens d'Amérique, en particulier le fameux "1491", mais pas que, on se persuadera que les considérations sur ces gens sont rien moins qu'importantes...

    D'abord l'inégalité fondamentale entre les représentations des uns sur les autres et réciproquement. 

    Le principal point est que l'existence des indiens fut la source de profondes réflexions pour les arrivants: ils ne pouvaient habiter que l'Asie et donc être des "indiens": le continent nouveau n'étant pas prévu, lui comme ses habitants remettaient en cause les écritures... La chose s'accentua avec la réalisation effective de la nouveauté de la chose, marque de la grandeur d'un monde agrandi, qui ruinait donc la religion. Plus que le tremblement de terre de Lisbonne, la considération sur le monde changea brutalement là aussi et cela est d'importance. 

     

    Et puis il y eut la variole. Il s'avère que dans les trois endroits abordés par les européens, Amérique du Nord, Mexique ou Pérou, les victoires furent d'abord dues au épidémies. 

    La région de Boston fut dépeuplée immédiatement et les pélerins s'installèrent sur des villes de cadavres. Cortez chassé de Tenochtitlan et miraculeusement survivant d'un massacre énergique revint entouré de dizaines de milliers d'indiens ennemis des aztèques, mais pour une ville dépeuplée d'un tiers. Pizarre bénéficia d'une variole terrible qui avait sévi avant son arrivée... 

  • Les unités

    Image illustrative de l’article Sagittarius A*

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  • Les plateaux télés

    On parlait de folies occidentales, on doit parler de folies Françaises, à la Télévision, nous sommes sur France TV, chaine du service public, dans une émission (1) qui fait le point sur la situation en Ukraine à une heure de grande écoute, avec des présentateurs "vedette" Karim Rissouli, Laure  Adler. Un expert militaire, Michel Goya. Nous sommes le 12 septembre 2022, l'offensive Ukrainienne dans la région de Kharkov vient de réussir, à la surprise générale, après ce qui semble être l'échec d'une offensive sur Kherson, annoncée elle depuis des mois. 

    Un des participants (Gérard Araud, ex ambassadeur de France aux USA) s'est fendu d'un article dans le Point pour évoquer l'ambiance extraordinaire qui régnait sur le plateau. Le fait est qu'elle défiait l'entendement. 

    Une Russe, qui cite des articles écrit par une opposante Russe exilée depuis 25 ans aux USA, une Ukrainienne qui ne doutait pas du succès de l'offensive surprise, font partie de la bande d'enthousiastes qui parlent tous humblement "sous le contrôle de Michel Goya", dont la bonhommie experte parle d'un "1918", c'est sa thèse: après des années de guerre de tranchées sur un front immobile, une série d'offensives sont déclenchées, qui mènent en quelques mois à la fin de la guerre... Thèse étrange: les offensives allemandes de 18 furent brisées par la défense française, qui détruisit l'armée Allemande pourtant toute entière rassemblée.

    Le plus féroce des combattants est Nicolas Tanzer, prof à Science Po, haut fonctionnaire mais surtout (Wikipedia dixit) enthousiaste défenseur de l'OTAN. Directeur d'un mystérieux institut lobbyiste de l'assemblée nationale, le "CERAP", il apparait comme ce qu'il est: un agent d'influence anti Russe, dans l'exercice de ses fonctions.

    Son discours est énergique: l'armée Russe a des pertes énormes et les compense en recrutant des vieux, et aussi dans les asiles psychiatriques et les prisons. Dans les régions occupées, on torture, et on déporte les enfants, ce qui est un acte de génocide d'après les conventions internationales. On trouve partout des charniers dans les régions libérées, et on va bientôt devoir libérer la Crimée, cela n'est pas négociable, la minorité tatare injustement traitée devant être défendue. 

    Bien sur, on ne mentionne pas les pertes Ukrainiennes, un startupper est trop malin pour mourir, l'absurdité totale qui consiste à recruter des fous ou des criminels en leur donnant des armes, le fait que les régions "occupées" sont russophones et le sont à la demande des populations, le fait que les charniers sont rien moins que douteux, et que la minorité "russophone" en Crimée n'est bien sûr jamais évoquée en regard de la tatare. Quand au fait que la Crimée étant considérée Russe par les Russes, une tentative de (re)conquête pourrait être une menace directe contre une puissance nucléaire, la chose, inconcevable pour Tanzer, est juste brièvement évoquée par Goya... 

    Qu'un adulte francophone puisse proférer ce torrent d'insanités débiles est absolument sidérant: on veut décrire là le monde, et cela est monstrueux. Le caractère psychiatrique de la chose apparait d'ailleurs: par cette accusation de mobiliser les asiles. L'asile est mobilisé, Nicolas Tanzer l'a fait ! 

    Le pauvre ambassadeur évoque l'incertitude de la guerre, tout en se joignant à la meute (il mentionne délicatement que "nous" souhaitons tous la victoire Ukrainienne)... 

    Une représentante de l'ONG "Stand by Ukraine", le principal lobby Ukrainien en France, crache le morceau et cite Zelensky: "tout commence par la Crimée et tout finira par la Crimée". Critique selon elle pour l'économie Ukrainienne, la Crimée n'est pas négociable... L'ONG en question a porté plainte contre  Ségolène Royal "au nom des victimes" pour avoir évoqué de possibles manipulations au sujet des crimes de guerre russes.

    Sous nos yeux peut être enfin dessillés, se manifeste l'opinion d'une belle blonde, résolue pour les beaux yeux de l'Ukraine à convaincre ou à forcer le monde pour des raisons morales à quelque chose de précis: forcer la Russie à abandonner la Crimée (et aussi toutes ses menées à l'intérieur des frontières de l'Ukraine en 1991). 

    L'idée serait la suivante (si je comprends bien): bien que faisant partie de la Russie, ces territoires ne valent pas la peine de déclencher une guerre nucléaire pour les maintenir dans le giron Russe et la Russie doit donc les abandonner. On pourrait imaginer l'inverse, et l'annexion par la Russie vieille déjà de 8 ans, pourrait au contraire signifier que la reconquête doive être abandonnée du fait de la menace de guerre nucléaire qu'elle implique. Bref, un conflit est en place avec comme enjeu, la renonciation à une guerre nucléaire, à assumer par l'une ou l'autre des parties. Sans vergogne ni doute, la belle blonde insiste: c'est à Poutine de s'incliner et l'hypermotivation européenne devrait le faire plier, il suffit d'insister et de le menacer avec assez de force. Pour garantir la manoeuvre, des fournitures d'armes au glorieux peuple de l'Ukraine devrait suffire à assurer la victoire sur le terrain.

    Tanzer approuve: l'Europe n'en fait pas assez et l'engagement de l'OTAN est insuffisant. Comme on pouvait s'y attendre, il y a bien un point de vue, actif et représenté, qui milite pour une guerre effective contre la Russie de la part de l'OTAN, l'expression de la force juste suffisant à dissuader la Russie, celle ci devant et devant l'évidence, renverser Poutine le démon en trop. Cette insistance à vouloir la chute de Poutine lui monte d'ailleurs au cerveau, son souhait émouvant de voir DEUX mausolées sur la place rouge, l'un pour les crimes de Staline, l'autre pour ceux de Poutine, tout comme nous avons nous dénoncé les crimes de la collaboration et de la colonisation est ahurissant... La conscience du crime doit ainsi faire des progrès en Russie, la dénonciation d'Ivan le Terrible étant encore à venir et nous avons bien maculé de faux sang notre statue de Colbert. 

    Nous devons donc nous battre avec l'Ukraine au nom de la liberté et bien sûr du "droit des peuples à disposer d'eux même" sans doute, si tant est que l'Ukraine soit un peuple et doive forcément disposer du droit de disposer des peuples qui lui sont soumis. Ceux-ci s'expriment ce week end dans des référendums que Macron considère sans valeur, dommage que Poutine soit d'un avis différent et signifie par cela dès aujourd'hui son intention de sanctuariser dans la fédération de Russie des territoires qu'on doit déjà considérer Russes. 

    Vient alors la grande discussion sur la fragilité du pouvoir Russe face à la défaite, celle devant le Japon et l'Allemagne au début du siècle fragilisant le tsar, notre ambassadeur évoquant alors celle face à l'Allemagne en 1941 qui fusionne communisme et nationalisme Russe pour 50 ans de domination absolue... 

    Et alors l'apothéose, Laure Adler cite Vaklav Havel: l'Ukraine est la frontière du monde occidental, puis un stratège européen, pour qui "l'Ukraine a toujours représenté la tête de pont de la démocratie et de l'incarnation de la démocratie européenne". La statue gigantesque de Stepan Bandera vous remercie, Laure, vous parlez d'or. 

    (1) Le plateau télé : https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/c-ce-soir-saison-3/4034743-guerre-en-ukraine-faut-il-croire-a-un-tournant.html

    (2) L'article du point signé Gérard Araud https://www.lepoint.fr/monde/gerard-araud-peut-on-encore-debattre-de-la-guerre-en-ukraine-18-09-2022-2490375_24.php#xtatc=INT-2438-[topconversions|2490375]