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FrancoisCarmignola - Page 4

  • Les dieux Hindous

    On partira de "Veda" (je vois, la racine de "vidéo"). 

    Les écrits originaires datés de 1500 BCE, forment le védisme première forme religieuse, suivie du brahmanisme (500 BCE) puis de l'hindouisme à proprement parler. Les 3 grands écrits furent ainsi les 4 Védas (dont le Rig-Véda), le Brahmana et les Uspanishads. 

    Au sommet le Brahman, l'absolu, le un, l'univers. L'Atman, le souffle, l'invidividu, le soi. L'identification des deux est l'idéal: "tu es cela".

    Autour de l'ère chrétienne, le Maha Bharata (Bharat, c'est l'Inde, maintenant) histoire des Bharatas et des Pandavas puis la Baghavat Gita, le discours de Krishna, puis le Ramayana, l'histoire de Rama et Sita.

    D'abord l'ordre du monde le Dharma, ensuite le Samsara, les cycles de réincarnation. 

    On a donc d'abord les 8 grands dieux védiques dont Surya, Candra (Soleil et Lune), Vayu, Agni (Vent et Feu), Varuna, Indra (les eaux, la pluie), Yama ou Kala (les enfers). 

    Au niveau des Védas, il y a 2 récits de la création du monde: une spontanée se séparant en masculin et féminin pour donner Prajapati père de tous les êtres,  l'autre par le sacrifice primordial d'un homme univers Purusha.

    Avec les Brahmanas, apparait Prajapati, dieu primordial créateur.

    Puis on a le Trimurti, la trinité, Brahman(le créateur), Vishnou(le conservateur) , Civa(le destructeur).

    Vishnu est lié à Indra.

    Il a ses avatars, dont Krishna et Kalkin le héros à venir, à tête de cheval.

    Krishna est une sorte d'Hercule , il meurt d'une blessure au talon. 

     

    Civa est l'innovateur, le destructeur. Il est une sorte de Dionysos.

    Durga est la cakti de Civa, Lakshmi celle de Vishnou 

  • Les Intelligences

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  • Les Après

    Remarquable d'intelligence et de précision LE point sur la situation actuelle en Ukraine est fait là  : (1)

    Hervé Caresse est absolument remarquable bravo. 

    3 remarques cependant. 

    D'abord que les Ukrainiens se battent bien, au moins aussi bien que les généraux de plateau définitivement humiliés par Caresse, lorsqu'ils décrivent en mal les Russes... Dotés de drones et de capacités de s'en servir, ils tiennent la dragée haute aux offensives russes, aussi impossibles que les leurs, et de plus les Russes au boulot depuis le début n'ont absolument pas réussi à prendre Avdiievka ou Marinka (toujours pas conquise mais presque) du fait de bétonnages défensifs impénétrables, les mêmes que ceux qu'ils ont installés le long de toute la ligne de front et qui leur ont si bien réussi cet été.

    Nous avons là une guerre défensive d'attrition meurtrière mais statique et puis c'est tout. Le vainqueur est technologique et industriel et certainement pas héroïque ou équipé d'armes miracles, il est ... la Russie, bien sûr. 

    La deuxième remarque concerne le rôle de l'OTAN, et de sa capacité à prendre la perte, militaire et stratégique, qui consumera des actions menées depuis trente ans. Avant de parler de sa réorganisation (voir le point suivant) il  lui faudra renoncer ou non à une intervention militaire plus directe, pour limiter les conquêtes russes (la question d'Odessa est toujours pendante) voire pour tenter tout de même de gagner. Il y a là une grande incertitude, et il n'est pas certain que la victoire de Trump à l'élection supprime ce risque-là. 

    La troisième remarque porte donc sur ce qui va se passer ensuite. On ne peut pas imaginer ainsi que l'Europe, décrite ici comme inconséquente à raison, puisse ne pas être profondément ébranlée économiquement et politiquement par sa défaite. Le niveau de prétentions moralistes absurdes qu'elle a mis en avant est tel qu'une vague doit se retourner contre ce mur absurde et stupide qui nous navre: les dirigeants européens devront être changés, et une nouvelle génération, aux points de vue radicalement différents, devra accéder aux manettes.  Personne ne sait quelle force politique plus idéaliste encore ou au contraire radicalement plus égoïste et sinistre, sera en mesure de tirer les marrons du feu, mais on ne peut imaginer un démenti aussi radical sans qu'il y ait de conséquences. 

    Quand donc ce thème là sera-t-il à l'ordre du jour ? Il faut que ça pète ! 

    Pour le mesurer, il faudra prendre en compte la diplomatie russe, et sa capacité à tirer avantage matériel de la déconfiture occidentale: elle l'utilisera au maximum, et cela d'autant plus qu'ayant reconquis ses zones russophones, elle n'aura aucun intérêt à s'étendre davantage, simplement intérêt à disposer des marchés qui lui conviendront, à des prix, par contre, qu'elle pourra fixer. 

    Un autre éclairage est celui du cercle Aristote avec le sémillant Pierre Yves Rougeyron (2). Dénonciateur de l'affreuse médiocrité européenne au delà du possible, il fait l'éloge du Turc, qui a tout compris et tout joué et qui sera un grand vainqueur récompensé. 

    Un autre aspect est l'effroyable corruption ukrainienne caractérisée aussi par les trafics: de tueurs à gages, de putes et d'enfants. Dénoncés et expliqués par les rapports européens depuis trente ans, ils arriveront en Europe avec notre argent dès la fin du conflit et en fait se manifestent déjà, avec l'indulgence coupable et complice de qui vous savez. De fait le monstrueux gaspillage en numéraire fait à l'avantage de l'Ukraine bave, et depuis longtemps. Les affaires de la famille Biden depuis le Maidan ont fait des envieux, à quoi et à qui la guerre actuelle sert-elle actuellement ? 

    Le sommet de l'irresponsabilité est attribué à la France qui se saigne pour sauver l'OTAN et l'Europe, prisons des peuples en train de crever. 

    (1)https://youtu.be/krhspeVrVs8

    (2) https://youtu.be/muOf-SdlLmo

  • Les Désherbants

    Stupéfiante table ronde à France Info (1) avec l'intervention de Gabriel Gresillon au sujet du glyphosate. 

    Tout est dit, la différence risque / danger, la question de la dose, du nombre d'études sur la question et la grande confrontation: une étude en 2015 parlant de "risque cancérigène probable" et les milliers d'études déterminant que l'usage du glyphosate n'est dangereux significativement ni pour les consommateurs ni pour les producteurs. 

    La plus complète d'entre elle examina la santé de dizaine de milliers d'agriculteurs US qui avaient passé leur vie entière à déverser du glyphosate, zéro cancers et une histoire de lymphôme à la marge, négligeable et inexplicable. 

    L'Union Européenne décide de reporter à 10 ans toute date de limitation, laisse les États membres décider et clot pour l'instant sur la base de centaines de milliers de pages de rapports, la question. Les écologistes sont contre et la France, par la voix de Stéphone Séjourné, mari de Gabriel Attal, dit pour elle ce sera non. 

    En pointe sur la question, comme sur bien des questions agricoles, la France a surjoué l'écologie, on va interdire, et d'ailleurs, on a déjà commencé à contraindre, ce n'est pas pour rien qu'étouffée et déclinante, l'agriculture comme bien de ses pratiquants, se suicide. Macron saisi par sa démagogie passé sur le sujet du glyphosate se fait là encore cueillir comme il se doit, le "en même temps" devant, c'est sûr, lubrifier sa communication et le reste, n'oubliez pas qu'il a été réélu pour 5 ans l'année dernière. 

    Le désherbant est indispensable à bien des cultures, son interdiction les ruine ou les empêche et l'horreur du monde moderne laissé entre les mains de l'escrologie complète et aberrante: dix ou quinze ans passés à ça, pour notre honte et notre ruine. 

    Les réactions des informés sont mitigées, le membre du cevipof prof à Sciences Po crachant le morceau: le politique doit tenir compte de l'opinion en même temps que des faits scientifiques, et bref, la décision doit tenir compte, donc, des milliers de paramètres dont elle s'abreuve. Sic. La vérité n'est pas là ni ailleurs, elle est en même temps partout. 

    Terrifiés, les journalistes qui viennent de passer dix ans à relayer la dangerosité de ce qui n'est pas dangereux se retrouvent coincés: il n'était que loyaux à une politique qui les nourrissait. La gêne est palpable, gluante. 

    Heureusement, nous sommes gérés, soyez sûr que le discours sera tenu, les mesures prises et l'équilibre tenu. 

    100 milliards: le cout des éoliennes, de la transition écologique à venir (2), et du renouvellement complet du nucléaire.

    En parlant de transition écologique ruineuse, un caramel, un scoop, une grenade, un pet, lâché par Macron au sujet de la fiscalité des carburants, impossible à réduire CAR la moitié de ce qu'elle rapporte y est consacrée. Consacrée. 

    (1) les informés du 21 septembre 2023 France Info 

    (2) https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/planification-ecologique-la-caisse-des-depots-prete-a-mettre-100-milliards-d-euros-sur-la-table-976877.html

  • Saint Popol

    Église De Façade De Saint-Paul-Saint-Louis, Paris, France Photo stock ...

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  • Les maladies de peau

    Le futur candidat à l'élection, premier ministre renvoyé pour cause de Covid et de désaccord sans doute, se positionne(1). 

    Et génère un scandale pour certains. 

    En attendant, il parle de l'éducation. Pour lui, le problème est la reproduction de l'inégalité sociale, tout en mentionnant que l'on a renoncé à l'excellence. Après avoir attribué à la grande crise de la modernité datant du XIXème siècle le problème actuel de l'éducation est donc selon lui, tout réfléchi. Bien sûr, il n'a pas l'intention de rien faire de particulier, sinon gérer par de grandes intentions, en s'efforçant d'acquérir une adhésion négligente de la part de ses cibles électorales, dont une partie importante est à gauche.

    Sa santé : vitiligo et alopécie, maladies auto immunes pas graves. Il perd ses poils, c'est tout; mais tient à faire savoir comme on se sent isolé des autres... 

    Et puis dans le cadre de la sécularisation de la société, la montée de l'islam... Il y aurait un combat à l'intérieur de l'islam entre obscurantisme et modernisme, et il craindrait que ne présentent des propositions pour une sorte de concordat, c'est-à-dire pour un accord spécifique entre l'État la religion musulmane. Il s'agirait donc de rompre avec l'universalité de la loi de 1905. Il craint que cela ne se produise et voilà tout le scandale : des opposants déclarés du monstre, dont Annie Ernaux (autant le mentionner, l'expertise de la greluche étant notable), se mettent à défendre la laïcité en le traitant d'islamophobe. La chose est intéressante et semble ressortir de la polémique sur l"islam des lumières", oxymore bien pensant qui recouvre la dernière tentative des mous pour interpréter l'islam invasif en supposant qu'il est multiple et donc soluble dans la consommation.  

    Sans nier qu'une sécularisation attend bien l'islam à terme, il faut pourtant reconnaitre qu'il est pour l'instant ce que nous en montre le CFCM: nationalisé et sous contrôle des pays d'origine d'une part, affreusement réactionnaire d'autre part. 

    Partagé entre sa perméabilité aux discours internationalistes radicaux et aux gestions de diaspora qui ont pour but de maintenir en terre étrangère leur identité "arabo musulmane", l'islam est ainsi une chose bourrue et fragile qui a vocation à garder les valeurs de l'immigration de masse, et cela de plus en plus. Vouloir le maitriser en espérant une intégration dores et déjà devenue impossible est une naïveté. C'est pour cela qu'il ne faut avoir aucune illusion: il n'y a pas et n'aura pas d'"islam des lumières" et la question de la gestion de l'islam est celle de la gestion de l'immigration, c'est à dire de l'invasion démographique africaine qui s'installe. 

    Notre dépoilé futur candidat n'a bien sûr de tout cela aucune idée, et navigue en bon juppéise dans l'illusion de son avenir radieux de beau gosse flatté, rempart contre l'extrême droite. Opposé à Bruno Lemaire qui a le même profil et le même regard séduisant (c'est Bruno qu'il nous faut), l'impétrant représente tout ce que l'élite française a de désolant et de méprisable. 

    En 2022, lors de son meeting mémorable et mémorabilisé à Marseille, Emmanuel Macron candidat réélu à sa succession proclama l'essentiel: "pendant ces cinq prochaines années, ma politique sera écologique ou ne sera pas". 

    Un jugement général sur cette sorte de gens peut être porté en ce que leur présence est le signe de l'écoulement/écroulement de notre destin collectif, décrit comme devant évoluer comme ont évolué aux amériques les européens que nous avons rejetés, qui y ont fait fortune, du moins pour certains, mais qui ont donné ce qu'on y voit: à la suite de la communication à toute la société de la terrible mélancolie du monde amérindien détruit, une habitude métissée d'un tiers monde intermédiaire éternel. Loin des nègres détestés et méprisés, certes, mais en est-on si loin ? Ils sont là et portent leur médiocrité et nous la rappellent sans cesse, pour mieux nous punir.  

    Il y a une affinité entre ce monde et nous: une gauche éternellement rêvée et surtout cette terrible tristesse tropicale, qui atteint tout le monde, ceux qui s'y adonnent ne faisant que susciter celle de ceux qui s'en désolent. 

    (1) l'interview France Inter d'Edouard Philippe https://youtu.be/0uqEdF6Jlqg

  • Les aggravations de mon cas

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  • La princesse de Cadignan

    Arielle Dombales est un personnage fascinant dont je serai toujours amoureux, ma haine totale et démente contre le monstre infect et puant qu'est BHL n'étant qu'à moitié de la jalousie... 

    Réalisatrice et stripteaseuse, l'ange blond raffiné "arachnéenne" (l'entendre prononcer ce mot me fait froid dans le dos) est une dame du XVIIème siècle, extraordinairement précieuse et absolument jamais contre toute attente, ridicule, cela malgré l'incroyable monceau de simagrées délicieuses dont elle nous enchante depuis toujours. Une merveille humaine et virtuelle, une star ! 

    Son dernier opus concerne la princesse de Cadignan, énigmatique nouvelle de Balzac qui expose brièvement et magnifiquement un monceau de scandales incroyables dans le plus parfait des styles et qui contrairement à toute attente se termine magnifiquement bien: 

    "Est-ce un dénouement ? Oui, pour les gens d'esprit ; non, pour ceux qui veulent tout savoir."

    Entre temps, un drame féministe où les femmes sont des monstres pervers et aussi des donjuans menteurs cyniques et dont on peut prendre la défense pour s'en faire aimer. Balzac est un génie. 

    (1) https://video.lefigaro.fr/figaro/video/arielle-dombasle-est-linvitee-de-libre-a-vous/

  • Les points d'étapes

    Il est sans doute temps, quoiqu'un peu à l'avance de faire un point d'étape au sujet de la situation en Ukraine.

    Après bientôt 4 mois d'offensive, les armées ukrainiennes n'ont obtenu aucun résultat notable. Dot barre. 

    La contre-offensive vers le sud, destinée comme cela avait abondamment décrit à couper l'armée russe en deux et à accéder à la mer d'Azov est tout simplement figée sur sa ligne de départ, les deux petites brèches réalisées étant bloquées depuis le début et ne s'élargissant qu'infinitésimalement. Aucune percée, aucune progression vers des objectifs autres que symboliques, bref, aucun résultat. Les progressions ukrainiennes sont tellement lentes que la construction de lignes de défense impénétrables supplémentaires en arrière du front se fait à un rythme supérieur... C'est dire. 

    A l'est, Bakhmut prise péniblement en mai et attaquée "sur les flancs" depuis, tient toujours et rien ne s'y passe en fait, sinon, une usure parallèle des forces ukrainiennes pour rien. 

    Au nord, l'avancée russe, tout aussi lente que l'Ukrainienne au sud, semble par contre converger vers une prise de Koupiansk, noeud urbain important, à échéance pas trop lointaine. 

    Le chef d'état major américain Mark Milley l'a annoncé: aux premières pluies, il faudra arrêter. On attend donc les premières pluies boueuses, mais apparemment on ne se demande pas ce qu'on va faire de cette boue... 

    Est évoquée la construction d'une ligne de défense le long de la frontière des territoires annexés par la Russie, ce qui serait sage et aurait dû être envisagé depuis longtemps. On a préféré consommer de la viande et du matériel occidental, les gouts et les couleurs ne se discutent pas, mais pourraient avoir un effet: la population ukrainienne n'a pas apparemment réalisé, faute d'information, l'ampleur de la catastrophe démographique: il semblerait que le massacre soit supérieur proportionnellement ou en tout cas comparable à ce que fut l'attrition de 14/18 pour la France. 

    Il doit y avoir et il va y avoir, de manière imminente des réactions négatives, les premières émeutes se produisirent deux mois à peine après le début de l'offensive Nivelle qui dut céder son poste assez vite, on attend la déflagration en Ukraine, et on comprend que les malheureux dirigeants cherchent à repousser l'échéance de l'annonce de l'inéluctable: beaucoup de morts et aucun résultat. 

    J'avais pensé (en fait espéré) une fin de la guerre cet été. La saison n'est pas terminée, et la boucherie intolérable continue. Combien de temps encore ? 

    Objectivement, on se bat jusqu'à garder une armée capable de garder le pouvoir. Ce fut le cas en 18, et l'armée allemande de mai 45 ne pouvait plus faire grand-chose. L'Ukraine pourra-elle et va-t-elle garder Odessa ? Il est possible que cet objectif militaire là soit maintenant la stratégie à suivre pour eux. 

    En attendant, les russes conservent une domination absolue dans le ciel et leurs bombes planantes allant jusqu'à 1500 kg gratuites et précises, font des ravages tirées à 60 kms hors de portée de toute défense anti aériennes, tout comme leurs missiles anti chars tirés depuis des hélicoptères hors de portée des manpads. 

    On ne parle pas de l'artillerie, les russes ont toujours autant d'obus et de roquettes et bien sur les drones que ce soit les "lancets" destructeurs ou les FPV  qui les mettraient (comment le mesurer?) à parité avec la seule vraie capacité ukrainienne tout aussi destructrice et cela depuis le début. Car les opérateurs de drones ukrainiens sont les vrais responsables de l'abstention russe de toute offensive sérieuse: il les rendent impossibles, du moins au niveau de pertes qu'ils acceptent eux, et qui bien supérieures à celles des Russes. 

    Il faut parler des Himars: les objectifs fixes localisés par les ukrainiens sont victimes de frappes ultra précises qui si elles ont pu être empêchées  un temps, semblent bien efficaces même si elles sont couteuses. 

    Sans équilibrer ni même surpasser (on le voit bien) les frappes équivalentes russes, ces deux armes ukrainiennes causent des dégâts considérables qui gênent manifestement les Russes. Que ne faut il pas que leur possesseurs subissent en retour pour ces satisfactions-là ? 

    Car les pertes sont énormes et tout le monde commence à le savoir. Poussés à reformer des bataillons qui avoue 90% de pertes, l'Ukraine serait à bout, et les jeunes hommes réfugiés à l'étranger tremblent de se faire extrader quand ils ne s'habillent pas en femmes pour faire leurs courses, en attendant après le 17/67 comme âge de mourir, que les femmes aussi se fassent convoquer. 

    Deux révolutions nationalistes et aussi progressistes furent menées pour en arriver là, sous l'égide de qui les encourage à se faire tuer sans eux et les excuse pour leurs divagations nazillardes. Sous notre égide, et nous allons les abandonner. 

    A un mois de l'arrêt des frais, d'après le chef d'état major américain responsable de l'évacuation de l'Afghanistan, on se pince: tout ça pour ça ? 

     

  • Les phénoménologies

    Science de l'apparaitre, c'est-à-dire connaissance non des choses, mais de la façon dont elles apparaissent, la phénoménologie est prétexte à bien des affirmations et discours variés. On y a joué, et on voudrait y jouer ici avec Michel Henry, un théoricien théologico philosophique qui s'est mis, dans l'ignorance générale ou les horions (c'est selon) à vouloir penser Dieu en philosophe de la manière dont on peut penser. En fait, il déduit le divin d'un concept qu'il appelle "la vie" et qu'il caractérise et étudie phénoménologiquement. 

    Car la vie est différente du monde. Alors que la phénoménologie décrit au sujet du monde la différence entre ce qui apparait dans le monde, et le monde qui apparait à lui tout seul rendant possible l'apparition des choses en son sein , cette différence n'existe pas pour la vie, invisible et auto suffisante. Cette découverte, la phénoménologie de la vie, est sans doute le grand oeuvre de Henry. Dans la vie, la différence entre l'apparaitre et ce qui apparait n'existe pas, et cela constitue la "révélation". Révélation et ce qui est révélé ne font qu'un. L'exemple est la souffrance: elle ne diffère pas d'elle même, elle est invisible.

    L'intérêt qu'on trouve à cela est que cela se rattache à "ma théorie" des 3 ordres, misérable tentative amateur de penser plus haut que mon cul, mais qui me sert de clé pour m'intéresser, on fait ce qu'on peut. Car Henry théorise 3 corps dans la subjectivité qu'il lui identifie: 1) le corps objectif, manifesté, (le rationnel, selon moi) 2) le corps organique (l'émotionnel selon moi) 3) le corps subjectif (la conscience, selon moi). 

    Cette apparition du "subjectif" traduit un point de vue nouveau, qui distingue la pensée (toute philosophie est une philosophie de l'Esprit) froide et analytique et le corps subjectif agissant et conscient. Et "cela" me dit quelque chose. Henry crédite Maine de Biran (le député de Bergerac) de cette association subjectivité/corps qui en fait un "moderne" ou du moins un psychologue de la subjectivité, voire un précurseur de la phénoménologie, voire de la psychanalyse, rien que ça. La chose est d'importance, en tout cas. 

    Henry commence par s'en prendre à Kant, dont l'exclusion de la chose en soi du connaissable condamne toute possibilité de connaitre le soi, chose définitivement en dehors de l'intuition. Le projet de Henry est ainsi de circonvenir l'impossibilité et donc de faire une nouvelle phénoménologie qui révèlerait l'essentiel, l'ipséité. Why not ? 

    Il s'en prend aussi à Heidegger, coupable selon lui d'une méprise fondamentale au sujet de Descartes fondateur de la subjectivité, la vraie, car il (H.) interprète le cogito comme un "je me représente" au contraire de l'évidence ! H. confond donc sujet et représentation, alors que Descartes en supposant toute représentation comme étant une illusion trouve alors le sujet, le vrai. 

    Bon Henry distingue en fait le grec et le chrétien comme opposition entre:

    • apparition, monde, transcendance, corps
    • donation, vie, immanence, chair

    Parlons de la différence des deux perceptions chez Husserl: transcendance, celle des objets extérieurs et l'immanence celle du vécu intérieur. Henry met dans la transcendance la mise à distance, la représentation et le langage tandis que l'immanence identifie l'apparaitre et ce qui apparait, c'est l'éternel présent, la passibilité. 

    Pour Henry, qui traite Galilée de barbare, la science et la représentation sont nulles face à la subjectivité primordiale, la vie, MAIS, reconnait que la vie ne peut s'engendrer elle-même et donc ne se suffit pas à elle-même. Elle a donc besoin d'autre chose... 

    Pour moi qui conçois les 3 ordres comme simultanés, je peux bien accepter tout cela: la limitation du rationnel à l'encodable et donc à l'apparaitre distinct de l'apparu tout en activant cette activité là depuis une conscience vitale, qui serait d'une autre nature.

    Mais revenons à la phénoménologie, la science donc de l'apparaitre et non de l'apparu. Elle aurait 4 principes et 4 fondements: 

    • autant d'apparaitre, autant d'être: l'étant apparait
    • l'intuition est source de droit pour toute connaissance
    • "droit aux choses mêmes" "zu den Sachen selbst"
    • autant de réduction, autant de donation 

    On commentera (Henry ) les principes en disant que la subordination de l'être à l'apparaitre (1er principe) fut inventé par Descartes, que le 3ème principe contredit cette direction de la subordination, rendant ainsi l'analyse de l'imbrication nécessaire: le concept de phénomène étant double, ontique ET phénoménologique en même temps. 

     

  • Bardainne

    En m'excusant, mais cet humble sirop jazzy m'enchante, reprenant les sons et le "beat" classique du jazz souvent abstrait et heurtant, mais là ravissant par une mélodie délicieuse dont la facilité est tout simplement merveilleuse. Les paroles absurdes sont ravissantes et font rêver. Du pur vin rouge. 

    On associera ce qui inspire le saxophone: du jazz éthiopien (2) ou bien sur John Coltrane mais là on est dans un style différent, que je qualifierai de "luxueux". Ah la France ! 

    ... mais je ne suis qu'un serpent... 

    (1) Oiseau Laurent Bardainne https://www.youtube.com/watch?v=UZRNViaAz6Y

    (2)Mulatu Astatke https://youtu.be/Wy-v-FgiUD8

     

  • Les combats de l'Occident

    Ce qu'on appelle l'Occident et qui est en train de se faire challenger je vous dis pas, s'est construit sur un certain nombre de dénis fondamentaux, dont il a exploité au-delà de tout les caractéristiques qu'il niait. Ce sont les combats de l'Occident. 

    Contre quoi? Et bien d'abord des substrats physiques et chimiques fondamentaux et donc incontournables de notre monde matériel: la différence sexuelle d'une part, et la productivité d'autre part. 

    On commencera par la productivité, ou productivité basique et qui est dans tous les contextes de vie de groupes humains quels qu'ils soient, la capacité ramenée à un individu du groupe de produire de la nourriture nécessaire à sa survie. Le contexte est bien sûr celui de la société humaine en question, telle qu'elle se maintient en équilibre avec son environnement naturel. Ce concept est central en économie, et quel que soit le niveau de virtualisation mis en oeuvre, est la base indiscutable de toute réflexion sur le partage des ressources et sur les options d'organisation des groupes humains: l'infrastructure donc, et elle a ses contraintes, contraintes physiques, qu'on le veuille ou non. 

    On se doit de passer par la notion de "virtualisation" évoquée brièvement. Toute activité humaine est retranscrite ou encodée dans des dispositifs culturels conventionnels propre au social humain, lui aussi incontournable. Alors que les communautés animales sont directement associées à une productivité basique auxquelles elles sont physiquement adaptées, les cultures humaines ont pu développer via des organisations variées des adaptations, elles aussi, extraordinairement variées à des environnements très variés. Cela ne retire rien dans chaque cas, à la valeur de la productivité basique effective qui se confronte à l'environnement en question. 

    De ce point de vue la différence sexuelle joue le même rôle: quelle que soit l'étonnante variété des cultes et des moeurs humaines, allant du voile islamique aux fellations rituelles de nouvelle guinée, la différence sexuelle reste basique et structurante. 

    On nommera les combats de l'Occident comme ceux menés mettant en oeuvre des virtualisations variées visant à contredire et à annihiler les deux contraintes fondamentales exposées ici. 

    La productivité basique fut d'abord niée par l'affirmation du rôle soi-disant fondamental des "luttes" qui expliquerait non seulement la prospérité moderne, mais la justice sociale qui lui serait associée. 

    C'est bien entendu l'inverse qui doit être considéré, tout partage de ressources se basant d'abord sur la productivité globale et individuelle, les luttes n'opérent qu'à la marge dans le cadre de luttes de pouvoir qui ne peuvent par définition ne concerner que des organisations. 

    On notera la relation entre les deux différences sexuelles et productives en ce que le statut physique et culturel des femmes dans toutes les sociétés et y compris la nôtre, se définit d'abord par un partage des tâches ultimement lié à l'occupation reproductive et cela par nécessité, et ensuite par la productivité basique des tâches réservées aux femmes: l'émancipation moderne du féminin n'est bien sûr pas culturelle ou égalitaire, mais bien technique et exclusivement liée à l'apparition des machines à usage familial et individuel, introduites au début du XXème siècle. 

    Sur cette base, on observera donc les dispositifs culturels institués pour nier et dénier ces faits basiques indubitables, et qui se sont efforcés d'associer les évolutions (ou les conservatismes) induits par ces réalités à des actions culturelles, et donc à en "virtualiser"  (rendre numérique, conventionnels, donc potentiellement activables) toutes les évolutions considérées désormais possibles. 

    La chose est ancienne, et le socialisme (définit ici comme tout ce qui rend objectivable la suppression des différences économiques entre les individus) inventé peu après la grande révolution du statut social accompagne un accroissement sans précédent dans l'histoire humaine de la productivité basique, ce qui rendit possible à la fois de nouvelles inégalités (vu l'introduction de ressources nouvelles) et leur résorption par la généralisation de la consommation de biens traditionnellement inaccessibles. La confusion entre les raisons de l'obtention de ces biens (luttes contre l'inégalité ou progrès technique) constitue le combat occidental contre le réel, à la fois effectif (qui ne considèrera pas "réel" et incontournable la misère humaine du tiers monde, pourtant relative à des modes de production dont il est possible qu'on en expérimente de nouveaux) et illusoire voire délirant (certains militants LGBT croient vraiment que les changements de sexe sont effectifs). 

    Un mot au sujet du caractère "complet" de la croyance en la virtualisation: il est clair que je décris ici partiellement un homme de paille: le rôle de la productivité est bien sûr reconnu par les socialistes, qui parlent plutôt de partage, et l'appareil reproducteur féminin reste reconnu par les transgenres, qui n'insistent que sur le respect de la convention édictée par celui qui, "homme" revendique le rôle de la mère, l'affirmation de la possibilité pour un homme biologique de disposer d'un utérus fonctionnel n'étant affirmé que par des extrémistes... Tout cela est vrai et par un artefact intellectuel sauvegarde la possibilité d'affirmation de positions intellectuelles, morales, ou politiques, qui -en fait- (c'est ce que j'affirme) font fi du caractère irréductible et structurel des inégalités sociales (liées à l'état de la productivité) ou sexuelles (liées aux nécessités de la reproduction). Seules des conventions physiquement rendues possibles par des états de choses particulières de la productivité ou du refus de la reproduction sexuée permettent de s'affranchir virtuellement de contraintes en fait incontournables. 

    Cette base d'appréhension du monde se trouve indépendante des positions morales ou religieuses que l'on peut adopter: elle est fondée sur un réél affirmé, et donc n'a pas à se soucier d'une vérité conventionnelle: elle -est- la vérité aussi bien que 2 et 2 font quatre. On peut être partisan de politiques de partage généreuses envers certaines parties de la société, jugées trop fragiles  ou autres, tout en prenant en compte le caractère limité de toute contribution, et cela quel que soit l'absolu moral ou religieux que l'on attribue à la nécessité de ce partage. On ne peut faire fi de la contrainte matérielle, voilà la seule chose que j'affirme; ce n'est qu'en voulant en tirer une attitude générale que je me soustrais à certaines contraintes morales et donc devient réactionnaire... 

    Ceci une fois posée, il ne m'est pas imperceptible que la période contemporaine ait possiblement mis en oeuvre des discours radicaux allant très au-delà de tendances séculaires dont les réacs se plaignent avec constance quasiment depuis le XVIIème siècle... Élargissement du contrat social au-delà des nationaux, et changement de sexe accessible aux enfants mineurs impubères sont des revendications affirmées de ce qu'il faut bien appeler une postmodernité dont l'accès aux aigus du discours devient à la fois parfaitement réel, affirmé et surtout strident. 

    L'affirmation réactionnaire ne serait-elle pas une base possible pour la remise en ordre d'un état absolument parti en couille des discours publics dits démocratiques et dont le caractère fictionnel, absurde et n'importe quoi esque devient en fin de compte gênant ? 

    Car ce qui est proposé ici occupe un statut particulier dans un débat qui a un autre "bout" et qui est le populisme au sens strict. Ce débat là met en oeuvre un autre principe, attaché au contrôle des conventions sociales et qui est celui de la capacité à changer la loi quand on est un électorat (dans un sens) ou de l'imposition par force de la loi juste quand on est un État (dans l'autre sens). Y a-t-il des droits imprescriptibles et le peuple rassemblé peut-il priver des étrangers de tout droit à des prestations couteuses et tout mineur de décider à l'insu de ses parents de prises de médicaments ? L'évidence de la réponse à ces questions là posées démocratiquement à un peuple rassemblé, suivi de la mise en oeuvre immédiate et nécessairement violente (au moins dans les premiers temps) de l'application des principes ainsi décidés seraient ils une marque d'"inhumanité" de la part de la société ? 

    Le grand combat de l'Occident fut bien celui de la domination absolue du droit au-delà des usages, l'obligation de la moralité au-delà l'autorité traditionnelle, l'exemple d'Antigone célébré par toute sa culture étant sans doute le drapeau toujours agité de ce combat-là, et dont les manifestations sont innombrables. 

    Bien sûr le problème ancien est connu et toutes les institutions ont été formatées quoi qu'on en dise pour traiter le problème, en passant, bien sûr, par un principe législatif bien connu et qui est que l'application univoque de la loi n'est pas prudente, et qu'il convient de sursoir par sagesse et compréhension de l'humanité, à ses excès toujours susceptibles de déchirer les tissus sociaux. Nous voilà donc dans un cas d'application de ce saint principe et par conséquent la tolérance nécessaire à supporter Antigone sans la faire exécuter doit être imposée de force aux très délirants humanitaires queers qui comme Créon veulent faire appliquer des lois exigeantes en faisant fi des fondamentaux anthropologiques. Car Antigone est en fait réactionnaire et c'est tout l'objet du débat: vouloir enterrer son frère, même celui qui a violé la loi de la cité est tout à fait similaire à refuser de nourrir gratuitement un étranger transgenre qui se prétend persécuté.

    Cette argumentation est bien sûr vérolée par son inverse: c'est bien la nourriture gratuite au transgenre que défend Antigone et qui détruit la société en tolérant la trahison et donc la destruction de l'État. Antigone est bien le modèle, réactionnaire, de la révolutionnaire à principes. Principe de tolérance et d'humanité ou principe supérieur d'application de la loi, de la "vraie" loi ? Et bien l'Occident a tranché et son combat est terminé: Antigone est devenue Créon et exige l'application de la loi. En cela, c'est elle qui maintenant bafoue les vraies lois et nous y sommes: la CEDH et CJUE exigent l'application de la loi inhumaine maintenant concue et opérante pour le suicide de tous les Etats et la mort de la civilisation. 

    Où en est-on donc ? Et bien que le monde humain se définit en fait par une activité dite "symbolique" qui vise à mettre à distance les significations ou principes en les assimilant à des choses qui ont des propriétés particulières et qui donc peuvent être décrites ou interprétées de manières différentes, ce qui les rend à la fois précieuses et mystérieuses. Elles sont ainsi tout sauf des adjectifs univoques ou des faits, mais bien des entités complètes à manipuler avec précaution. 

    On notera que le combat de l'Occident contre le symbolique pourrait expliquer ce qui justifie et explique les deux volontés d'ignorance des deux différences productives et sexuelles décrites plus haut: on refuse et c'est toute l'affaire, que des "choses" puissent orienter des principes d'organisation, le "symbole" qu'est le pauvre ou le sexe étant refusé comme support ou justification d'une organisation conventionnelle. Argument vérolé, comme plus haut, par l'opération inverse: le pauvre et le sexe, refusés en tant que réels contraignants étant précisément utilisés comme symboles du contraire en devenant eux mêmes conventions pures, dont la réalité doit être abolie, l'opération d'éradication elle même, un sacrifice (instinction de l'espèce et de la production de richesses) , devenant le symbole. 

    C'est là où je cane, il y a clairement un problème avec cette attitude. 

  • Les fascismes

    Jean-François Bayart quoiqu'étant un salopard d'immigrationniste anti national, reste un monstre d'intelligence et d'érudition absolument passionnant: il illustre les bienfaits de la démocratie et de la vie en Suisse...

    Il s'illustre ici(1) en tapant avec une énergie dégoutée et méprisante envers la personne de Macron à un point incroyable, mais, comme il se doit de la part d'un homme de gauche, pour la mauvaise raison. 

    Accusé d'illibéralisme, le pauvre Macron reste au contraire de gauche, de la vraie et c'est tout le problème. L'accusation de tourner fasciste par ailleurs vraie, concerne en fait la chute du progressisme vers une dictature parfaitement réelle mais dont le but est précisément de lutter contre la fameuse extrême droate. Car il lui faut pour cela et c'est ma thèse, mettre en oeuvre la force brute et donc renier tout ce qui apparemment justifie cette lutte même, précipitant la ruine du pluralisme en général en même temps, et c'est l'objectif progressiste, de la communauté nationale comme structure en débat, et donc comme expression démocratique d'oppositions en équilibre. 

    Car l'objectif, celui-là même du fascisme, est d'obtenir l'unanimité autour du chef seul décideur symbolique. Par contre, l'objectif concret de cette autorité, qui peut être divers en principe est clairement, on le voit aux (non) décisions prises, de réduire, d'amenuiser, de vendre, bref, de rendre "plus petit". Comme si l'homme en imposant son autorité, s'employait à rendre le monde qu'on lui a transmis en quelque chose de moins important, moins autonome: transformer marque le grand oeuvre, et il est plus simple de se transformer en se déshabillant. Macron comme séducteur, s'emploie au strip tease de son pays: il lui fait perdre sa souveraineté comme son soutien gorge, et détruit son énergie nucléaire comme on enlève sa culotte pour ensuite la tendre à Hulot. Voilà l'objet de ce fascisme là: au nom de sa préservation, un pouvoir se déshabille en interne et en externe. Ne serait-ce pas le moyen le plus facile d'imposer sa volonté ? 

    Bayart a le culot (et l'aveuglement) d'identifier Macron aux réformateurs thermidoriens: ces hommes démultiplièrent à l'extrême la puissance civile libérée par la Révolution : en réformant ils se mirent à rêver de gérer le monde entier et se préparèrent à l'Empire. Comparer (aux deux sens du terme) Macron à cette grandeur-là est inepte: Macron est un corrompu faiblard qui avec un grand sourire vend, accepte, et abdique. L'Europe à qui il se vend et se soumet, à aucun moment il ne la domine, ni par sa force économique (il lui emprunte de quoi payer les fonctionnaires qu'il embauche et  nourrir les immigrés qu'il fait venir), ni par sa force militaire (même là, il demande de l'aide) ni même par sa séduction (cela fait longtemps qu'il exaspère tout le monde). 

    Ce qu'il y a donc d'effrayant est que l'abaissement suprême de la France est ainsi mis en oeuvre par un pouvoir autoritaire, qui tire de cet autoritarisme (qui a séduit les vieillards français, quoiqu'on en dise, ravis de la répression des gilets jaunes ) la légitimité pour exercer sa faiblesse véritable à l'intérieur et à l'extérieur des frontières. 

    Deux critères qui manifestent l'absolue impuissance du très décadent président: le nombre de fonctionnaires et celui des immigrants, tous deux en hausse de par l'étonnante facilité à les voir augmenter sans limites, la difficulté à provoquer l'inverse étant donc trop extrême. On pourrait commenter davantage les deux mesures, mais est-ce la peine ? L'électorat français, sensible aux faits en a décidé autrement: les deux choses sont trop  avantageuses, il fallait donc réélire Macron, en voilà l'explication. Cette sociologie là, à la fois historique et politique, vaut bien celle de Bayart. 

    Le fond de l'expression de Bayart est d'expliquer (ou de commenter, en fait) le monde à partir d'un phénomène évident du XXème siècle et qui fut le remplacement des empires par les états-nations, à chaque fois consumés dans un effondrement cataclysmique, regrettable (selon Bayart) et générateur via le théorème du Camembert, de génocides ou au moins de violences inouies. La France fut un empire colonial détruit au profit du nationalisme gaulliste et les violences algériennes valèrent bien celles méconnues du Cameroun. 

    Pourtant quand on parle du fascisme, voire du nationalisme (oui, pour certains, Macron est anti migrants, comme quoi on peut faire mieux en matière de laxisme pro invasion) du jeune théatreux, on oublie d'évoquer sa dévotion expliquée ici plus haut à la cause de l'Empire européen. Après avoir séduit Merkel puis Van der Leyen, l'amateur de vieilles dames s'est entichée de la vieille Europe, au point de lui vouloir une souveraineté, dont il rêve d'alimenter la puissance qui avec son siège à l'ONU, qui avec son dard nucléaire (arrêtez-moi, j'en éjacule).  L'objectif est donc bien de revenir à l'Empire, l'affreuse guerre de 14 doit être réparée et l'empire central restauré. Le projet, qui vise à doter les USA d'un État lui même fédéré, supplémentaire et l'aboutissement des 70 ans de corruption américaine, la situation étant maintenant mure. 

    Les peuples déracinés et sans descendance accueillent toutes les cuisines, toutes les cultures et toutes les migrations, sans parler de tous les sexes et de toutes les causes, le dévouement à la liberté de l'Ukraine, obtenu sans pressions, juste de par la volonté humanitaire de réparer une agression jugée injustifiable. La soumission à son maitre US et à sa stratégie russophobe est pire que volontaire, elle est l'expression d'une volonté ! Cet empire-là, devenu donc ultra-puissant, n'a fait bien sûr qu'une bouchée de la petite faconde de l'amant de Jean-Michel, et ne pourra être menacé que par les néo-nazis allemands, maintenant notre seul espoir... Bref, on aura critiqué Bayart en le contredisant directement et il n'y a face à l'Empire central européen que l'Empire Russe, maintenant étendu à l'Ukraine récemment conquise, pour faire la balance face aux Chinois. 

    Cette puissance impériale centrale, frontalière de l'ensemble du reste du monde, a une vocation: l'alliance avec l'Inde qui lui apportera une population industrieuse obligée de chercher des espaces moins chauds. Cet Empire-là a un grand avenir et sera consensuel au delà du possible. Il pourrait bien gérer le monde après le défaut chinois, trop égoïste et trop autoritaire pour séduire. Nous voilà donc, au contraire des pisses froids de gauche, décidément trop peu imaginatifs pour nous amuser vraiment encore, au début de vastes remaniements des puissances ! 

    Que dire du fascisme dans ce décor-là? Il sera la tentative avec Macron en France ou avec l'AFD en Allemagne, de rompre avec la raison ou de la mener encore à la folie avec des objectifs opposés: imposer l'Empire européen à la France, rompre avec lui en Allemagne. On notera la position de l'AFD au sujet de l'Ukraine, qui condamne l'agression russe, tout en s'opposant aux sanctions: un parti populiste hésitant comme les autres, donc qui devrait se convertir à l'européanisme et à l'immigrationnisme dès sa venue au pouvoir. Pour le LGBT c'est déjà fait, Alice Weidel mère lesbienne de deux enfants avec une shri-lankaise montre le chemin. J'adore ces paradoxes, le mélange du slogan "l'Europe c'est la paix" avec l'engagement unanime pour l'Ukraine guerrière, cela dès 2014, et aussi l'origine impure du machin: un agent de la CIA (Monnet) et un pétainiste (Schuman).

    Bref, on est loin de la marche sur Rome et de la nuit des longs couteaux. Les fascismes ne passeront donc pas

     

    (1) https://www.blast-info.fr/emissions/2023/le-sociologue-qui-demolit-macron-avec-jean-francois-bayart-YMxRBb2sST6pfOHqfDAF1Q

    (2) Le papier au Temps: "où va la France" https://www.letemps.ch/opinions/debats/va-france

  • Les pertes de confiance

    "Nous" avons perdu confiance en ce sens commun, en ce narratif consensuel sympathique qui se voulait expliquer le monde et guider par la vérité partagée le peuple vers le mieux. La rupture est consommée, ce que vous dites est faux, vous mentez, à nous, à vous même, en général, ou plutôt, vous dites des bêtises, les certitudes qui vous ont peu à peu animées étant bidons, vous vous êtes mis à délirer. Qui êtes-vous ? 

    L'accusation est clivante, et identifie des parties qui maintenant commencent à se haïr, en fait à ne plus s'accorder le crédit de présenter des opinions, mais à ne toujours voir en l'autre qu'un ennemi à la manoeuvre, poursuivant des buts agressifs délibérés en niant toute volonté d'accord. L'ennemi doit être réduit et forcé, et en attendant, pas de compromis ni en pensée ni en paroles, on commence à rêver de la disparition de l'autre. 

    On commencera par une exemple "allogène" en ce qu'il concerne des pays étrangers, engagés dans le même type d'interaction même s'il fait l'objet d'une déclaration de "notre part" (le président Macron a condamné "ce qui faisait de la nourriture une arme"). Le retrait de la Russie de l'accord sur les céréales conclu l'année dernière du fait patent et objectif que la partie non Russe de l'accord autorisait en échange des couloirs de transit en mer noire des céréales ukrainiennes l'accès aux marchés mondiaux des engrais et céréales russes, ce qui supposait donc (tout est dans le donc) un accès à Swift pour ces marchés, et le transit de l'ammoniac russe en territoire ukrainien (le pipeline fut saboté), concessions aux sanctions contre la Russie qui ne furent jamais appliquées. 

    Haine et clivage total : un accord signé non appliqué par la partie qui dénonce comme un crime le retrait de l'autre partie après un an de non application délibérée, la justification morale de l'accord étant qu'il alimentait un tiers monde nécessiteux, la hausse des prix des céréales devant être jugulée. 

    Nous avons là tous les ingrédients de la pratique délibérée de l'alimentation de la guerre totale, l'adversaire étant diabolisé au point qu'on le considère obligé de pratiquer des échanges en sa défaveur. La position est morale qui plus est: les besoins alimentaires du tiers monde doivent être satisfaits, donc il faut à tout prix les satisfaire, donc ils doivent l'être sans contre parties  et en exiger est immoral. Comme de plus, les sanctions que l'on voulait voir levées étant elles morales car comme elles sont sanctions, justes punitions contre l'immoralité, ce serait bien les lever qui aurait été immoral. On a donc conclu un accord dont on considère immoral d'appliquer les clauses. Encore mieux: malgré cela, suspendre l'accord après l'avoir pratiqué sans contre parties pendant un an devient absolument condamnable. 

    On notera la parenté avec les accords de Minsk: un accord de paix satisfaisant des égos attachés à une communication humaniste, accords qu'on n'a pas l'intention d'appliquer et qui violés par la violence en retour suscitent d'autant plus la condamnation, qui plus moraliste.

    Ce mécanisme et cette attitude sont de mon point de vue absolument inacceptables. Du point de vue du respect de soi, et comme dévoiement de toute attitude morale, il traduit ce qu'on appelle la "mauvaise foi", au nom d'un soutien exclusif de son propre ego, l'arraisonnement en sa faveur de la morale. Seul dépositaire du bien, j'en juge et mon jugement, exclusivement mené à mon avantage, s'en trouve donc justifié. 

    Bien sûr, quand par ailleurs on exprime publiquement des jugements moraux défavorables en faveur de l'autre partie, il est clair que l'impossibilité de tout accord est en fait déjà actée. La signature de cet accord  eut d'ailleurs lieu deux fois, chaque partie (Ukraine et Russie) ayant signé séparément auprès d'un intermédiaire (la Turquie). Dès ce moment l'accord n'est que cérémonie dilatoire, là encore acte de guerre en soi, et toujours interaction dans le cadre d'une guerre totale destinée comme toute guerre "morale" menée par le camp du bien à écraser complètement l'adversaire.

    Ce qu'on appelle l'Occident semble ainsi mu par ce désir très 1918/1945 de mener une refondation du monde à son avantage sur la base d'un écrasement de l'adversaire (l'Allemagne dans les deux cas). On pourrait ajouter 2023, la destruction des NordStream étant remise en cause similaire de la dernière grande stratégie de la puissance centrale, ce qui la ramène encore une fois à zéro...  On ne se lassera pas de puiser dans les motivations des acteurs de ces époques les raisons de notre malheur d'aujourd'hui, initié sans remède depuis longtemps. 

    Quelle confiance accorder en des prescripteurs  moraux de faux culteries aussi dérisoires quand on réalise que le cynisme auquel nous nous joignons fait de nous-mêmes des victimes de cette dévotion pour le culte de la force ? 

    Le blé extrait des ports ukrainiens avait surtout pour objet d'être vendu sur les marchés internationaux qui n'ont bien sûr cure de l'Afrique qu'à condition que celle-ci en achète. Totalement dépendant de subsides variés et donc des niveaux de prix le blé n'y va que s'il est peu cher. L'accord avait donc pour objet de garnir les finances des propriétaires des grains, ukrainiens ou américains, les céréales produites générant taxes et/ou rentes pour les "propriétaires". Et puis, le trafic permettait de masquer des opérations militaires maritimes, comment les Russes ont-ils pu accepter cela un an ? 

    Dès le moment où on invoque la morale là-dedans, on se trouve acculé au ridicule car au sourire narquois de celui qui n'utilise l'argument qu'à condition que tout le monde ait compris qu'en état de guerre, il n'y a pas à se restreindre, ni de la violence, ni de la revendication du bien, assumée par cette violence même. Dans quel camp êtes-vous ? 

    Le monde d'où je viens était d'abord passionné de paix civile considérée dans tous les cas comme l'état premier à accéder en toutes circonstances: sans empêchement des violences militaires, collectives, verbales rien ne peut être fait. Pour cela, d'abord considérer les pourparlers, basés explicitement sur la volonté de paix et donc de satisfaction des intérêts mutuels reconnus valides à priori. Neu neu mais souvent efficace, par delà tous les cynismes rapides des manipulations et violences d'avant la paix convenue, l'attitude est de principe et se trouve justificaiton de deux choses importantes: la revendication valorisante impossible à contredire du mieux pacifique d'une part, la non participation au conflit d'autre part, la volonté systématique de n'aider qu'à la paix justifiant le premier point. Militer en tant qu'occidental en faveur de cette attitude là était le point fixe de la fin du XXème siècle, malgré toutes les violations implicites et explicites du principe. Revendiqué par les uns ou par les autres, il était le principe, violé mais intangible. 

    Fracassé par la seconde intervention en Irak (la première s'en réclama pour retirer les troupes dés le Koweit libéré), le principe (défendu par Chirac et Villepin) ne fut ensuite que serpillère et répétition indéfinie de l'échec vietnamien: interventions prolongées dans les vies des Etats au nom d'une lutte vaincue d'avance contre un mal non maitrisé. Imposition cynique et impuissante d'une force sans objet. 

    Me voilà donc "propoutine". 

    Hélas, cela ne marche pas tout à fait. D'abord, on le voit bien, ces actes là sont au service d'un Occident en deux parties dont l'une est comme on dit "au-dessus" ou "en position dominante" : les USA, vendeurs des biens soustraits par les embargos moralistes et dirigeant de souffrances matérielles éloignées de leur territoire, manifestent envers leurs alliés exactement cette stratégie qu'on peut considérer "cynique" au sens usuel. Domination par force, hypocrisie moraliste et exigences associées. L'Occident britannique de la fin du XIXème siècle qui se dressa contre la Russie, la Chine et l'Allemagne après avoir définitivement triomphé de la France, a laissé la place.

    Vainqueur du communisme, le capitalisme américain a triomphé militairement mais bien plus que militairement: il a convaincu ses alliés, qu'il avait mobilisé 50 ans, de devenir américains. Il faut bien comprendre que ce soft power là, un temps compensé par les maisons de la culture communistes de nos banlieues rouges 

    On pourrait parler "souverainisme" mais cela est bien sûr ridicule et dérisoire: quelles identités, quelles civilisations natives voulez vous défendre, voire restaurer ? Des ploucs français dansent du folklore western afin de se conformer à l'imperium civilisationnel qui rend ce ringardisme provincial là immune au mépris des hautes classes. Car celles-ci bougent sur des danses similaires, allant même jusqu'à épouser le gout des hautes classes américaines pour les très frelatées cris de révoltes (contre la police) des gangsters noirs issus d'un esclavage et d'un racisme qui n'ont jamais existé en France. L'important est de ressembler au spectacle en cours sur le vaisseau "mère": les planètes satellisées d'un Occident exclusivement réduites à un seul être font des efforts désespérés pour encore mieux y ressembler. Jusqu'à l'abjection.

    Car le "nous" dont je parle et qui perdrait confiance, il est bien réduit. Le seul "nous" qui vaille encore dans nos sociétés de la veille Europe détruite par le XXème siècle dans lequel elle s'est consumée, est en fait indifférent. Sauf à imaginer qu'une grande passion se réveille, ce qui rien, absolument rien ne montre que cela puisse arriver, on ne voit que silence, et attente de la suite qui ne se fera pas à son avantage, donc. Bien sûr, cette plongée suicidiaire vers le néant peut être considéré comme un élément de révolte, les indiens d'Amérique, frappés de mélancolie, se laissèrent mourir de chagrin et on les remplaça par des esclaves. 

    Il y eut les "spiritualistes", souvent Français, de Saint Exupéry à Bernanos, tous contre les robots et qu'on cherche à recycler pour lutter contre les techniques informatiques américaines. Il y eut les nazis, mais bon. 

    La thèse sera donc que le "discours" commun n'est pas digne (de confiance), que cela celui de nos dirigeants ralliés ou de nos alliés dominateurs. Il est à la fois cynique et destructeur de nous-mêmes, la confiance mal placée qui nous anime encore a pour conséquence directe de nous asservir et de nous anihiler. 

    On évoquera le grand acquis de notre modernité, inventé au XVIIème siècle: le discours de vérité objectivant, ou le système rationnel d'acquisition des connaissances dans tous les domaines. Il fut immédiatement technique et utilisé pour tuer et mesurer la longitude mais nécessita jusqu'à la bombe atomique des discours internationalistes entre savants passionnés surtout de polémique. Les consensus ne furent obtenus que par la mort de leurs contempteurs, Einstein compris et cette guerre mondiale là fut incroyablement féconde. Imitée par ce qui ne concerne que le développement logiciel, l'Open Source, cette communion là continue pourtant, par-delà la fin de la science du XXème siècle, et cela malgré (heureusement ce fut possible) le boson de Higgs, qui la clotura. 

    La bombe atomique termina la chose: une arme suprême était possible et tout se referma, au service de l'Amérique, et heureusement et malheureusement c'est selon, du fait des idéaux socialisants de certains traitres, de l'URSS. 

    Bien sur la chose était découvrable et les Français y arrivèrent et aussi les Chinois, qui ne durent pas être beaucoup aidés. On en est à la Corée du Nord... Cette science là inaugura la destruction involontaire du monde, qui marqua les esprits. 

    Cette belle science est maintenant dévoyée. Par les écologistes qui nous privèrent d'une source d'électricité et d'une science des plantes, par les laboratoires pharmaceutiques qui ont pris le contrôle de la médecine, réduite à la chimie et à la radiologie, par la sociologie imbécile aujourd'hui réduite aux publicitaires et autres manipulateurs d'opinions.

    Dans tous ces mondes ne règne que le scientisme, qui est le contraire de la science et qui est une instrumentalisation bestiale des symboles et des procédés scientifiques au bénéfice des intérêts matériels de groupes de dominants qui se pensent initiateurs collectifs et qui ne sont que des familles de féodaux rapaces. 

    Scientisme c'est à dire prétention à la vérité absolue de choses qui ne peuvent être que provisoires et collectivement disputées, intérêts matériels privés, c'est à dire confiscation des profits et gestion de la corruption. 

    L'Ecologie depuis ses origines mystico-exotiques (Steiner, Blatavsky) est d'abord supercherie et torsion du réel au bénéfice de gourous qui se partagent les profits extorqués aux crédules magnétisés. Derrière et devant: fortunes basées sur des produits exotiques (gel de douche du cap horn), fausses prétentions aux qualités suprêmes (bio), corruption généralisée des maires des communes ventées (éoliennes), partis charnières aux prétentions exhorbitantes, et bien sur prédations sexuelles, un gourou sans bite ne peut convaincre. Ce discours est maintenant omniprésent, et absolument vainqueur. Nous avons dépensé pour rien 100 milliards d'euros pour des éoliennes dont nous n'avions pas besoin. 

    Après la ruine du nucléaire et son redémarrage démagogique effectif prévu pour dans dix ans, redémarrage conçu comme une bonne nouvelle, rattrappant vingt ans de destructions systématiques qui ont fait perdre vingt ans sans que nul ne soit ni puni ni même blâmé, le décideur de l'arrêt d'Astrid étant glorieusement réélu pratiquement sur le thème. Parmi les destruction, un accord "pro européen" passé avec l'Allemagne dont tout montre qu'il fut délibérément pris pour détruire EDF, destruction achevée avec succés après la nationalisation de la vache à lait, indispensable à l'éclairage des habitations françaises. La vieille boche qu'on trouvait sympa a avoué que Minsk avait pour objet de niquer la Russie, avouera-t-elle depuis son Ehpad que l'accord tarifaire électrique européen avait pour objet de niquer la France ? 

    La destruction de l'agriculture est à l'avenant, les stupides sanctions de 2014 ayant gravement porté préjudice aux exportations agricoles françaises. Toutes ces destructions, tous ces gaspillages imbéciles furent décidées hors toute politique véritable, hors du bon sens, hors toute annonce et hors toute argumentation: pour rien. Formés et intelligents, des décideurs, des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires et les journalistes qui commentaient leurs décisions se sont ligués pour la ruine du pays, tous d'accord pour l'absurde, le ruineux, le suicidaire. 

    Puis vint un virus. On le géra suivant les seules méthodes et techniques disponibles: celles de la communication de crise et de la publicité. A l'occasion, des conceptions de ce que sont la sciences et ses méthodes furent affirmées contre tout ce que les traditions philosophiques et scientifiques les plus connues avaient enseignées depuis des siècles. On nous parla de vérité, de consensus, et de la moralité qui devait se manifester à les suivre. Le contraire exact de toute l'éthique intellectuelle présidant à l'élaboration des connaissances depuis le moyen âge. 

    La science est le lieu de la vérité provisoire, de la dispute et du devoir de s'opposer aux préjugés courants. Le contraire, non seulement de ce que l'Etat devenu "sanitaire" affirma journellement en semant la terreur avec des annonces de mortalités déraisonnables (qui ne différenciaient pas des personnes ordinaires les comorbides et vieillards seuls concernés ) et aussi ce qu'affirmaient tous les faux experts depuis les chefs de service terrorisés par leurs responsabilités (on leur envoyait des milliers d'asphyxiés tenus jusque là sans soins chez eux) et les petits scientistes aculturés répétant ce que leur disaient les journaux scientifiques responsabilisés. 

    On lyncha publiquement le seul qui s'opposa avec raison à tout cela, responable en plus de l'administration de soins qui firent merveille: il sauva 600 personnes, ses adversaires déchainés auraient pu en faisant leur travail en sauver des milliers. Qui aura confiance désormais envers des profs de médecine fatigués, murés dans leur spécialités, payés par Pfizer et dont on sait qu'ils ont chié deux ans sur Raoult au lieu de l'imiter ? 

    Car ces gens ne servent plus à rien sinon à lire les photos de leurs radios ultra chères que les subventions des labos dont ils prescrivent les drogues leur ont permis d'acheter, en plus de leurs vacances. Leurs recherches ? Mettre leurs malades à disposition de ces même labos, en charge de tester les drogues et les critères d'attributions dument disponibles sur des bases de données revendues dans le monde entier. Quand on pense qu'ils ne passent plus leur temps qu'à conseiller de manger moins... 

    En parlant de communication, nous avons eu affaire en 2023 à un festival qui a du causer bien des satisfactions aux heureux réélecteurs du président actuel qui n'avaient pas mesuré l'étendue du désastre en cours dont ils sont codécisionnaires, au nom de la lutte contre l'extrême droate. Après une réforme refusée majoritairement, obtenue aux forceps, on décida de 100 jours d'apaisement à peine perturbés par des émeutes insensées qui firent vibrer  bien des territoires: 1 milliard de dégâts et 1000 batiments publics attaqués aux cris de mort à la France et à ses flics, sans un coup de feu de tiré de la part des pandores. On conclut par l'évidence: "la France a toujours été un pays d'immigration et le restera" et on se finit par "on peut être fier de ce qu'on a accompli collectivement ces derniers mois". 

    Au plus haut de ses flux entrants, l'immigration se consolide, voire explose et la répartition partout sur le territoire de populations misérables islamisées et revendicatrices, aidée par tout ce que qui reste de l'éthique chrétienne désormais entièrement consacrée à sa vengeance contre la généralisation de l'athéisme, consume le vérolage complet du pays, qui reste toujours sans réactions, ni verbales ni physiques. Une suggestion pessimiste: l'abandon par notre civilisation progressiste de ses fondamentaux volontaristes est tel qu'il faudra une effective plongée dans le malheur pour que la réaction ait lieu; pour l'instant, le niveau de subventions est bien trop fort et on s'habitue à tout. Le discours officiel est, on l'a vu, absolument conciliant: la créolisation, ça se gère avec prudence. Le déni, à la hauteur des fameux "kevin et mathéo" inculpés en grand nombre lors des émeutes (qui sont donc non raciales) est stratosphérique et que dire? Ils ont gagné, le ministre de l'intérieur a pour prénom Moussa. On va finir par comprendre la haine que suscitent les flics.

    Haine partiellement encouragée juste avant les émeutes par un président qui considéra avant tout examen des choses que la mort du "petit Nahel" (périphrase associée au "petit ange" évoqué par Kilian Mbappé, pour désigner une racaille mineure à moitié démente sous injonction de justice à se modérer qui au volant d'un bolide, fuit un pistolet braqué sur lui) était "inexcusable" et "injustifiable". Lachez les chevaux ! Comme pour mieux armer les bras des pillards, on se tut une minute à l'Assemblée à la mémoire du petit taré, de sa famille (une mère hystérique qui célébra la mort de son rejeton comme une arrivée de la route du Rhum) et bien sur de ses proches, qui partout en France allèrent refuser d'obtempérer. 

    Les présidents de la République et de l'Assemblée Nationale présidèrent donc à la destruction partielle physique de leur pays après celle de son honneur. De quoi susciter ce que j'évoquais au début: le mépris et le dégout qu'inspirent ces tarés est excessif. 

     

  • Les pensées sur les pensées

    Avec "les pensées" (1) on a posé les bases d'un grand oeuvre, on voudrait ici en donner une application à partir de (2) qui décrit les pensées structurantes du poète et intello connu des fameuses civilisations mortelles. L'homme est décrit donc comme décrivant différents ordres de pensées, en favorisant la sensibilité par rapport à la philosophie et en décrivant l'art d'une manière complexe comme à cheval entre la sensibilité et l'action ce qui est sans doute vrai. De manière générale, ce genre de considérations, auxquelles je n'accordais jusqu'à présent aucun vrai intérêt, me semble brusquement lisibles, voire compréhensibles, voire débattables et intéressantes pourvu que je sois armé de ma théorie des trois ordres. Toute  une vaste littérature s'ouvrirait ainsi à moi, car il faut le dire tout se passe comme si toute la vraie hauteur de vue, un peu partout, ne cessait de tourner autour de ce pot là: qu'est-ce que la conscience ?  La sienne et celle d'un au-delà qui lui ressemble bigrement, bref, l'interrogation selon ma théorie sur la pensée de l'ordre spirituel, à la fois évidemment présent (il faut vraiment être une bête pour ne pas vibrer même un peu à ses manifestations) et absolument inaccessible, source permanente et éternelle de fascination et d'intérêt. 

    Le dérisoire du poétique et du malheur littéraire, de la recherche de l'autre chose devient alors respectable, voire enviable: elle se préocuppe non seulement d'un existant, mais du seul qui vaille "vraiment". Du moins si l'on fait abstraction (...) de l'émotionnel et du sexuel et aussi du mathématique, domaines de l'activité humaine tout aussi respectables et sources également de bien des contentements. 

    On a noté le mépris de Valéry pour les deux esprits, de finesse et de géométrie, du "philosophe" Pascal. L'homme avait pourtant bien identifié la séparation entre les ordres de pensées, et l'esprit de finesse est bien celui de la conscience de l'autre, le seul capable de voir au-delà. Pour Valéry ce ne sont que des animaux exotiques: "l'un vole, et l'autre nage"... Étrange manque d'empathie pour une tentative d'explication du monde qui rassemble tout le monde, tendance moderne à l'exclusion de ce qu'on refuse de considérer "égal" alors qu'ils sont simplement des ordres distincts de la psyché. Péché suprême à mon sens, qui aboutit à l'horrible blasphème du damné Heidegger: "la science ne pense pas", alors que bien sûr qu'elle pense, dans son ordre.

    De ce point de vue Valéry se déchaine contre la philosophie, l'humilie devant la science qu'elle n'est pas et ne voit que la sensibilité, définie comme "résistante au philosophique", ce en quoi, il a par contre raison: "sa sensibilité" n'est plus, en fonction de mes théories que la vision d'un existant que je décris avec mes sauces: l'ordre spirituel. Et hop.

    Non réductible à un acte, et non définissable (car hors de la pensée symbolique) il produit le moi comme distinct de l'Esprit discursif. On aboutit alors à un assez convaincant "moi" qui se trouve à la frontière des mondes: corps, esprit et ... "monde" le super-ordre de la communication qui met en jeu (selon moi) tous les autres... 

    L'oeuvre d'art est alors l'action de celui qui ne peut se résoudre à abandonner l'odeur d'une fleur que nulle pensée, souvenir ou invocation ne peut faire exister à nouveau, et qui se précipite sur les moyens d'une recréation à la hauteur de ce qu'elle a été pour lui... 

    Bref, le point est là, une sorte de classification qui rend sympathique ou au moins digne qu'on essaye de les approcher, bien des expressions mystérieuses, apparemment dérisoires, mais en fait traduisant d'authentiques préoccupations. 

    Relisons ce que Pascal dit de l'esprit de finesse, là où les principes sont si nombreux et si subtils qu'on ne peut les  maitriser tous avant de commencer à les manier, là où on juge d'un seul regard, sans prendre la peine fatigante de bien tout examiner d'abord... 

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2023/05/02/les-pensees-6441133.html

    (2) Les pensées de Paul Valéry https://www.actu-philosophia.com/paul-valery-cours-de-poetique-i-le-corps-et-lesprit-1937-1940/

  • Les camemberts

    Le camembert «fabriqué en Normandie» ne... - Fromages

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  • Les musiques de terreur

    Il y a dans toute musique une terreur secrète qui se réfère à l'orient du monde, d'où l'on vient et où on a peur de revenir. 

    Que voilà la belle thèse esthétique...

    On trouve cela dans l'inspiration de la danse, folie qu'on redoute et tente de domestiquer, origine et justification de l'effort de codification musical. Que sont les "polonaises" , sinon une allusion à d'étranges moeurs populaires qui cachent un primitif à la fois sauvage, exotique et dévergondé. Bach en a, et Wilhelm Friedrich en a plein. 

    Mais aussi dans la musique russe, toujours pleine d'un orientalisme terrifiant marque de l'origine sombre et horizon de la conquête, prison menaçante... Et puis le drame du jazz envahissant à qui finalement on se soumet, le piétinement devenant universel et permanent, sauf parfois... 

    Partout ce sentiment qui concerne tout le monde, arrivant ou redoutant, est celui de l'exil de l'au de là que la musique essaye à toute force de retranscrire... 

     

    (1) The Orb Bedouin https://youtu.be/P-Wi1ahl9MY 

    (2) barra barra https://youtu.be/nUbzX3izyw4

    https://lyricstranslate.com/fr/Barra-Barra-Barra-Barra.html

     

    (3) https://www.qobuz.com/fr-fr/album/johann-sebastian-bach-polonaise-in-d-minor-bwv-anh-128-franz-fedor-alexandros/gq9zt4fijw2sc

  • Les racismes, puissance deux

    Le racisme se définit par deux choses superposées, différentes, mais toujours plus ou moins contiguës. D'abord une essentialisation des supposés appartenir à la race: l'essence du noir est ainsi attribuée à tous les noirs, leur essence leur collant à la peau. En dehors de l'aspect évident de la chose au premier degré, mais aussi de sa profonde fausseté dès réflexion, essence et peau étant différentes et les odeurs de la peau et du parfum l'étant tout autant, on peut dire plein de choses, qui touchent à la conceptualisation même: quelles caractéristiques autres que l'attribution de cette essence permet de la faire ? Circularité imbécile, par ailleurs compte tenu des variétés de groupes humains disparates à qui on peut penser attribuer le mistigri, avec en plus les "quarts de juifs", invisibles mais détectables... Bien sûr il y a les individus typiques dotés de l'essence au sens de l'exemplaire, mais hélas parfois trop spécialisé: entouré de ses femmes excisées et de ses guerriers nus, le roi nègre est-il vraiment "noir"? Cette femme trop bronzée aux cheveux teints en blond est-elle "noire" ? On arrête là.  

    On ne peut essentialiser les choses, par définition et le déficit cognitif correspondant fait de cette chose autre chose qu'une opinion: une impolitesse de la pensée, un délit. Il y a des ethnies qui se rattachent aux mondes noirs, les peuples musulmans berbères nomades métissés aux noirs du sud, qui sont-ils ? Classer la différence noir/arabe est ainsi en fait impossible et la classification en elle même inapplicable et donc stupide. Les arabes sont blancs, bien sûr... 

    On arrête là: il n'y a pas de "races", il y a des circonstances et des états démographiques où les humains se séparent en ethnies, cultures, modes de vie et couleurs de peau (et phénotypes corporels ou faciaux) en se dotant d'institutions qui s'opposent dans le langage et par les moeurs. Dues à l'histoire, ces regroupements sont variables et aussi stables. Variable en ce qu'ils se regroupent eux mêmes (une ethnie plus une ethnie cela fait une ethnie), stables en ce qu'ils ne cessent jamais vraiment d'exister, même au milieu des "pires" mélanges humains. Bien sûr certains disparaissent, mais avec le temps, tout disparait... 

    La deuxième forme et définition du racisme est l'attribution à l'essence ainsi inopportunément attribuée un caractère particulier, en l'occurrence l'hostilité. On donne souvent à l'argument un autre aspect, parlant de l'attribution d'une infériorité essentielle, comme pour renforcer le côté coupable du crime. En fait, attribuer l'hostilité est bien plus dommageable et efficient: le racisé est nuisible et son infériorité secondaire: c'est un ennemi à combattre car il nous hait, essentiellement. Là encore l'attribution essentialiste est coupable: elle est appel à la haine et à la violence, car qui nous hait essentiellement ne peut qu'être haï et combattu essentiellement. Tout cela ne repose que sur pas grand chose, il faut le dire, la diversité décrite plus haut agissant bien sûr; de plus, cette hostilité est variée, n'est jamais indistincte ni unanime et se manifeste au croisement des hostilités en général. Il n'y a d'hostilité que politique ou historique, la vouloir essentielle est imbécile, tout autant. Sans parler de l'horrible circularité du combat mené contre ce qui justifie la haine qu'on vous porte, les souffrances que vous infligez.

    En résumé, cognitivement ou pratiquement, confusion du langage ou appel à la guerre, le racisme ainsi décrit ne peut être "opinion": il est isolement dans une structure mentale barbare qui force à des pensées ou à des comportements imbéciles et violents. Il est pathologie de l'humanité et doit être soigné ou refusé, voire interdit et poursuivi.

    Revenons en arrière, 

    À partir de là on va s'acharner sur les noirs et les arabes de nos banlieues, du moins ceux d'entre eux (nulle généralisation ne sera pratiquée dans le temple de "pas tous, Christine, pas tous") qui osent, les misérables, se livrer au funeste indigénisme, à l'abominable woke, et à l'ignoble et débile racisme structurel de l'Etat.  

    Ces trois pathologies absurdes sont des racismes purs et ne devraient pas avoir pignon sur rue. Ils devraient être condamnés et poursuivis, aussi simple que cela. 

    L'indigénisme recouvre toutes les accusations essentialistes contre les blancs esclavagistes, colonialistes, et discriminateurs par nature. Le "blanc" conceptualisé comme par nature supérieur aux noirs (...) a donc pour image pour ces monstres celle du fouetteur botté devant lequel on rampe en gémissant. Fantasme débile de lecteurs de romans pornos infects, cette manière absurde de se faire jouir en se faisant plaindre ne mérite que le mépris. Mépris raciste? Certes pas ! Mépris total ? Absolument ! 

    Le wokisme est encore plus pernicieux: il mélange race et sexe et se pique d'éducation. Il faut au blanc décrit précédemment un nouveau statut: celui de sous homme. Essentiellement blanc et binaire malgré lui en plus d'être hostile, il doit être écrasé spirituellement et complètement révoqué de ses moeurs: un autre monde, où il sera soumis, l'attend. Disons que le wokisme est à l'indigénisme ce que la SS est à la SA: une généralisation mille fois plus cruelle... Les uniformes noirs sont des cheveux verts et des anneaux dans le nez. 

    Le racisme structurel de l'Etat et de sa police qu'on déteste est le slogan premier de toute une innocente immigration qui s'installant en Europe sans vouloir changer ni de moeurs, ni de religion, ni d'appartenance, souhaite s'approprier la direction des zones qu'elle occupe  en en voulant réformer l'autorité à son profit. Blanche et hostile, la police est essentiellement mauvaise et doit être réformée de fond en comble (1). Nous y voilà: les éléments de la définition sont tous là, et le constat est simple: nos racisés sont hantés par le racisme, au point de l'assumer entièrement. Comme dans toute invasion et dans toute colonisation, les nouveaux arrivants, étrangers et de forte personnalité, sont perdus dans le nouveau climat et se mettent à le qualifier: essentiellement insupportable et hostile. Au point d'en devenir, exactement et essentiellement : racistes. 

    Quelle controverse de Valladolid, quels émois jésuites  faudra-t-il aux envahisseurs pour qu'ils se décident à abolir l'esclavage ? Pour qu'ils conceptualisent ce qu'ils ressentent et proclament ? Quels écarts violents faudra-t-il qu'ils accomplissent pour qu'ils réalisent dans leur chair les erreurs qu'ils commettent ? Peut-on les aider ? 

     

    (1) https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/comment-resoudre-problematiques-sociales-hamada-traore

  • Les Réalités

    Un an après et après bien des arguments compris et avancés dans des discussions variées, on peut maintenant être sûr de soi et de ce qu'on affirme quant à la situation en Ukraine. Les informations sont disponibles et un peu de réflexion et d'esprit critique suffit.

    A propos de blogs vidéo bien informés (1) (2) (3) qui tous confirment ces choses, on peut ainsi avoir une idée assez précise des choses. Le fait qu'elle soit (l'idée) en contradiction totale avec les annonces, discours et opinions communes exprimées par les médias mainstreams (dit "de grands chemins") français reste entier, toutefois. LE réel contre la folie commune, honte de notre société et dont je ne me relèverais pas: ma fierté d'occidental est maintenant définitivement mise à mal et seul un flot de sang punitif pourrait m'apaiser. 

    Un mot à ce sujet, rappelé opportunément par Hervé Caresse dans (1): les journalistes des chaines française interrogent sans problèmes particuliers des représentants de l'opposition russe en Russie. Ils ne semblent pas avoir réalisé qu'alors qu'ils dénoncent la dictature russe, l'Union Européenne a pris sans concertation la décision d'interdire les chaines de télévision russes diffusées en Français... Folie , déni et bêtise. 

    On va ici lister les points principaux qui caractérisent le réel, et cela en opposition frontale avec les discours "officiels", qui incluent d'ailleurs ceux du gouvernement français, et qui commandent ses positions exprimées à l'international. 

    • Les Bombardements autophages russes
      • Pas plus que les Russes n'ont saboté Nordstream ou fait exploser le barrage de Kakhova, ils n'ont bombardé la centrale d'Energodar dont ils ont la garde: on ne se bombarde pas soi même. Cette évidence, pourtant mis en cause par tous les narratifs officiels ne peut être contredite et pourtant elle l'est, à longueur d'euphémismes et d'accusations gratuites.
    • L'OSINT et ORYX
      • On sait que ce qu'ils publient est contrôlé par les services de l'OTAN, partie prenante de la guerre. Avec une renommée objective et "ouverte", ils sont la raison pour laquelle de naïfs (ou de stipendiés hypocrites) analystes militaires évaluent les situations complètement à tort (pertes russes exagérées au-delà du possible, pertes ukrainiennes minimisées voire complètement niées).
    • Les munitions 
      • On affirme depuis le début de la guerre que les Russes vont manquer de munitions et de missiles, au point d'avoir été répété de manière véhémente par le colonel Goya, par exemple. Cela est tout à fait faux, et on se retrouve actuellement en position inverse, les manques ukrainiens compensés par les stocks occidentaux déclinants pouvant devenir criant assez vite, maintenant. La récente livraison de sous munitions étant liée à un manque d'obus ordinaires américains, par exemple (Joe Biden dixit).
    • Les vies russes et les vagues humaines
      • La Russie traumatisée par la 2ème guerre mondiale, partiellement démocratisée avec des mouvements d'opinion actifs (notamment ceux des mères de soldats, qui ont d'ailleurs eu l'occasion de s'exprimer), est très soucieuse des pertes humaines. Les stratégies mises en oeuvre, qu'elles concernent les militaires ou les civils, sont systématiquement économes en vies humaines. Les techniques de "vagues humaines" ne sont tout simplement pas employées du tout, les assauts meurtriers étant rares et décriés systématiquement en Russie même, on pense à l'attaque d'Ugledar. 
      • Les opérations menées à Bakhmut furent de ce type: les assauts urbains furent entièrement subordonnés à des bombardements massifs préalables, les points de tir dans les immeubles soumis à des attaques massives consommant des quantités maximales d'obus de gros calibres. 
      • Ce sont les Ukrainiens qui pratiquent ce genre de techniques, et l'information en Ukraine est strictement contrôlée, toute critique ou information déviante sévèrement réprimée par une police intérieure ultra violente. La propagande patriotique est délirante et omniprésente, et entièrement contrôlée centralement par le pouvoir. Malgré cela, on note les stratégies d'évitement des enrôlements en Ukraine, les nouvelles affreuses des bains de sang en cours étant évidemment relayées tout de même. 
    • Les opérations militaires
      • Il n'y a pas de corps à corps ou de combats rapprochés, ou bien extrêmement peu, réduits à la réduction d'attaques de commandos, qui ne concernent que quelques dizaines d'hommes. Répartis sur un front de plus de 1000 kilomètres, les forces ne sont pas engagées dans des offensives frontales réciproques. Il n'y a que des duels d'artillerie ou des répressions par l'artillerie russe d'attaques massives suicidaires localisées, celles qu'on a vues au moins de juin, celles qu'on voyait sur la rive droite du Dniepr l'année dernière. 
      • Les Russes pratiquent les dévastations en profondeur de manière systématique, et les Ukrainiens emploient leurs Himars pour faire de même mais avec une intensité très inférieure. Les drones longue portée ukrainiens n'ont pas d'impact militaire tandis que Russes emploient systématiquement et à grande échelle des drones kamikaze et des missiles de croisière. 
    • Les pertes
      • Les mesures faites grossièrement en Russie par des organismes britanniques permettent d'estimer le nombre de morts russes. Les chiffres publiés sont actuellement de l'ordre de 30 000.
        On est aussi tout à fait sûr que la guerre est très meurtrière pour les Ukrainiens. Le facteur en leur défaveur au minimum de 5, irait jusqu'à 10 ! . Le chiffre de 300 000 morts ne serait pas absurde, sachant que les 100 000 morts furent atteints dés ce printemps (c'est l'aveu par la suite censuré d'Ursula Van der Layen). 
      • Le nombre de morts et de blessés ukrainiens est énorme, cela est tout à fait certain: il est en relation directe avec la nature des opérations (des bombardements aériens et d'artillerie) le rapport des feux étant précisément de l'ordre de 10 en faveur des Russes. 
    • Les armes miracles 
      • Alors que les Himars américains, avec les autres canons de précision européens qu'ils ont mis en oeuvre intensivement avec l'aide des satellites américains et de leurs drones d'observation, longtemps en très nombre supérieur à ceux des Russes, constituent des armes redoutables qui ont incontestablement frappé les Russes de manière importante, les armes occidentales fournies à l'Ukraine sont aujourd'hui absolument incapables de contrer efficacement les armes russes, bien plus diverses et efficaces: 
        • les Geran, drones suicides longue portée peu chers et en très grand nombre, capable de saturer toute défense aérienne localisée
        • les missiles de croisière, qui continuent à être tirés avec un rythme soutenu, ce qui montre une production de remplacement des stocks (par ailleurs sans doute absolument énormes) parfaitement active et productive.
        • les drones suicides courte portée Lancet responsables de destructions de blindés en grand nombre
        • les bombes planantes lancées à grande distance (70 km) sont en quantités inépuisables avec des charges allant jusqu'à 1500 kg
        • les chars d'assaut par centaines sont produits en grande quantité et s'accumulent sur les lignes de front en étant utilisés de manière économe (pas d'assauts russes frontaux, comme on a dit).
        • Les munitions en obus et missiles sont livrées avec profusion. Les stocks sont énormes, les fabrications massives de réalimentation lancées. 
        • Les drones d'observation longue distance de multiples types sont présents en grand nombre. Après des débuts mitigés, les Russes ont très fortement développé et industrialisé la composante drone de leurs équipements et en font à raison, un objectif majeur de leur industrie. 
        • Les drones de courte portée, en particulier d'attaques, contrôlés avec des masques de réalité virtuelle sont meurtriers et efficaces. Ils sont utilisés maintenant par les Russes, qui ont rattrapé leur retard initial en la matière. 
        • La guerre électronique par saturation électro magnétique des transmissions de l'adversaire, incluant la commande des drones. Des zones entières du front seraient ainsi rendues inaccessibles aux drones attaquants. 
        • Les avions et hélicoptères d'assaut omniprésents en juin sur le front, semblent être dotés de systèmes de contre mesures les rendant partiellement invulnérables à au moins un cercle de défense anti aérienne (peut être les manpads, en tout cas les armes à courte portée). 

    La Russie a démarré une activité industrielle intensive tournée vers la production et l'alimentation des opérations militaires en cours. Son armée et son système militaro-industriel s'adapte en permanence aux conditions du conflit en cours. L'activité industrielle et ouvrière est intense et soutenue. Un défi industriel et militaire a été lancé aux forces occidentales qui n'ont absolument pas mesuré l'ampleur de ces choses. À bout de course et de moyens, elles semblent ne pas réaliser le caractère absolument insoutenable (au sens de "durable") de leur soutien militaire actuel à l'Ukraine. On sait déjà que l'Europe est déjà en butée sur ces questions et ne compte que sur les stocks américains, qui bien que considérables, pourraient se trouver limités par d'autres exigences stratégiques des USA. La date de la fin du soutien matériel à l'Ukraine se rapproche et quand elle arrivera, l'effondrement de l'Ukraine entièrement dépendante maintenant de cette aide, sera instantané. 

    De fait la stratégie russe est claire: résister en répondant le plus violemment possible aux attaques désespérées des Ukrainiens qui sont en train de s'épuiser, en homme, armes et munition. Le soutien des mercenaires dans les troupes d'assaut devient systématique, malgré leur manque de réussite évident. "On" parle d'intervention directe de la Pologne et cette éventualité, qui devra être mise en oeuvre avant l'épuisement inéluctable de la logistique de l'OTAN, devient la seule chance de briser la défense russe, partout inébranlable. Débarrassée de l'article 5, l'OTAN si elle veut continuer à maintenir le discours délirant d'une possible victoire sur le terrain, va donc devoir intervenir directement, sans les USA. Les Européens seront ils assez fous pour aller jusque là ? 

     

    (1) Blog video de Castelneau : https://www.youtube.com/watch?v=Zjh17AVFyXw

    (2) Blog video des Stratèges avec Edouard Husson: https://www.youtube.com/watch?v=irjPIOS9wLs

    (3) 

  • Les Emeutes

    Après avoir annulé la visite du Roi d'Angleterre pour cause d'émeutes urbaines, Macron annule sa visite en Allemagne pour cause d'émeutes urbaines. Le président de l'émeute urbaine, l'homme le plus détesté de France, doit faire face ici à ce qu'il appelle le "séparatisme" expression bien trouvée mais qu'il n'a pas traduite en politique particulière, l'essentielle et seule signification du mot en question (politique) étant pour lui "communication".

    Sa première décision après la mort du "petit Nahel" ("ange parti trop tôt" selon Kilian Mbappé, le perdant de la coupe dont les exigences financières font tiquer le réal de Madrid) fut de décider du Logo qui fait l'arrière fond des conseils de défense publics qu'il tient avec tous ses ministres pendant les émeutes. 

    "Séparatisme" ? Bon, on a ici plutôt du "bordélisme", tant le caractère festif, spontané, et absolument sans revendication particulière de la chose est patent: une jeunesse racisée montre sa présence nuisible avec finalement de la bonne humeur. Évidemment s'y opposer à un contre vingt est extrêmement dangereux, mais une meute de chacals a la même dangerosité et des centaines de meutes de ce nombre, répartis sur tout le territoire, peuvent beaucoup s'amuser en toute impunité. 

    On commencera par les territoires limitrophes de leurs lieux d'habitation, pillés et incendiés en premier, voitures et jardins d'enfants voire médiathèques ou mairies des territoires les abritant étant la cible première. Grandes surfaces et supermarchés en regard sont pillés sans scrupules, le prélèvement permettant de couvrir une inflation récente, mais cela sans qu'elle soit la "cause" du pillage, naturellement. On a là de l'opportunisme pur, les gains objectifs de ces pillages ne pouvant être mis en balance (ou pas) avec le dommage causé à la société par la triste disparition du petit Nahel. 

    Au passage, une certaine drôlerie se manifeste, depuis, la femme voilée chargée de sacs jusqu'à ce porteur surchargé apparemment fatigué, pris en flagrant délit, dernier à sortir du magasin vidé. 

    Le spectacle est en tout cas patent: on ne sait qui a mal, mais on sait où: c'est à son immigration. Cela dit sans généraliser, car ce n'est bien sûr par TOUTE l'immigration qui se comporte ainsi, mais seulement une fraction qui lui est proportionnelle, car il faut le reconnaitre: le phénomène concerne bien l'immigration. Tous les nazis ne sont pas SS, mais... Une culture du pillage des blancs, et du pillage tout court est installée et agit "en fond d'écran": révérée avec passage à l'acte ou non, mais révérée, l'identité de la racaille est l'horizon culturel, incontournable. Non pas qu'elle soit systématiquement imitée: bien des petites capuches recouvrent de timides bosseurs connectés sur internet ou sur les jeux vidéos, voire sur leurs études. Bien des adultes ex racailles se sont rangées et respectent spontanément les lois bien obligés, ils ont leurs propres affaires à protéger, et cela s'appelle la société. Par contre, dans le milieu "illégal" dont l'entrée est bien sûr le trafic de stupéfiants, la malhonnêteté est de mise et la force doit être respectée: une administration "locale" est en place, porteuse de cette culture-là. 

    On doit pouvoir situer dans la très large ampleur prise par ces trafics (il y a aussi bien sûr le recel, facteur essentiel de la capacité de consommer de ces populations) le caractère violent et incivil de ces comportements. On notera aussi que très certainement ce sera la nécessité du retour au business simple demandant un peu de tranquillité qui progressivement rétablira le calme. Et, puis le produit des pillages devra être écoulé. 

    Le facteur d'inquiétude tient bien sûr à la présence des logements sociaux, le 30%, objectif à terme de la mairie de Paris rendant les futures émeutes raciales à préparer sans doute un peu menaçantes, mais bon: le mode de vie moderne est risqué et excitant, le contact avec la violence ne pouvant qu'éclairer sur la misère du monde. Une chance en fait. Ce caractère d'inéluctable, et finalement d'acceptable du phénomène a un côté surprenant, mais il faut savoir qu'il est partagé, seuls de pauvres réacs d'extrême droate pouvant éprouver une révolte au sujet des pillages, la seule révolte autorisée en ces matières en pouvant que celle des victimes racisées de la police qui tue, cause ultime de tout le mal, sans parler de la pauvreté qui justifie les pillages et la lutte pour la décarbonation les incendies de voitures. 

    Car le soutien aux pillages peut être aussi partagé par ceux qui ne pillent pas. On observera ainsi le clivage devant la violence publique qui se produit dans le pays, les grandes masses en souffrances se livrant à des déprédations chacune à son tour, avec le soutien silencieux et cynique des autres. Chacun son tour: gilets jaunes, anti retraites, immigrés, chacun sa révolte et chacun ses incendies. On a déjà parlé des zélites, acharnées, elles aussi, à la ruine de la France, cela fait donc beaucoup de groupes humains sur cet hexagone, qui lui veulent du mal. 

    On remarquera au passage que l'islam en lui-même n'est pas vraiment concerné, ni dans un sens ni dans l'autre, la pillarde voilée étant plus drôle que significative. On s'en prend à un maire qui a trop lutté contre le trafic de drogue, et on tire au fusil à pompe sur des caméras de surveillance. Une bonne idée: l'hélicoptère qui a empêché les gens de dormir toute une nuit a pu (parait-il) détecter les bandes de pillards en goguette. 

    Par contre, une constante absolue: l'absence totale de réaction violente aux émeutes de la part des "civils", apparemment dépourvus d'armes ou qui ne les ont jamais montrées, les quelques contre-exemples ayant été immédiatement circonvenus par le Raid et le GIGN, activés pour cela. Les pouvoirs publics maintiennent la violence en deçà d'un certain seuil (mais au-dessus d'un autre, toutefois) et s'en font une fierté. 

    On peut s'interroger alors sur "la suite", c'est-à-dire les politiques qui seront mises en oeuvre une fois le calme revenu. Les 100 milliards d'euros (l'unité est intéressante, elle correspond à un programme d'éoliennes, ou de nucléaire, ou à un confinement) consacrés à la politique de la ville de Borloo à la sortie des émeutes de 2005 n'ont strictement servi à rien d'autre qu'à l'achat de 20 ans de tranquillité. 

    On avait dit à Sétif en 1945, que la violence de la répression achetait 10 ans de tranquillité, Borloo fut donc aussi efficace à son échelle, la population traitée étant deux fois moindre. Que fera-t-on cette fois-ci? Pape Ndiaye va surement être mis à contribution.

  • Les élites perdues

    A l'occasion d'une intervention désespérée d'Emmanuel Todd (1), on peut considérer les "zélites" , en charge de la France et de son destin, de son présent, et donc de son avenir. 

    Attribué aux 1% les plus riches, plus les universitaires (...) le qualificatif s'oppose à "peuple" et Todd décrit l'horreur que constitue une classe européiste, attachée à la disparition des nationalités pour construire une puissance proprement européenne, qui à l'occasion d'une guerre menée à l'Ukraine, s'évapore entièrement dans une pseudo-alliance dirigée par les USA, alliance bidon à laquelle ils n'ont rien donné 70 ans, et qu'ils méprisaient ouvertement il y a quatre ans(2).

    L'Europe a donc disparu entièrement, le gaz qui subsiste s'épuisant en milliards donnés à l'Ukraine pour acheter (à qui) des munitions fournies par l'Amérique après l'épuisement des stocks européens et le démarrage, du bout des lèvres, de quelques usines qui seront prêtes dans deux ans à fournir en un an, un mois de "coups" à tirer... 

    Cette triple folie, la guerre sans intérêts à la faire, l'abandon de toute souveraineté, l'incapacité à fournir des armes est le fait et la décision d'élites perdues, psychiatriquement menées par des sentiments confus dont ils ont perdu le contrôle. 

    Une crise de folie, similaire à celle qui eut lieu lors du covid, et dont les conséquences sont aussi couteuses... Suicide et fin de l'Europe. Mais, qui sont ces gens ? 

    D'abord, il faut comprendre que Todd en fait partie. Il fit l'éloge de Hollande et crut avec la frange avancée de la gauche à une "rénégociation" des traités en avance de la Grèce qui eut le même succès mais pas les mêmes effets: un froncement de sourcil de la vieille boche a suffit pour . Le reste conseillé par Emmanuel Macron, au sommet de l'Etat dés ce moment fut pour la limace bragarde un long martyre qui s'acheva en sodomie abandonnée. Tout cela sur les conseils véhéments d'Emmanuel Todd !!! Il faut dire qu'il l'a regretté amèrement et publiquement, néanmoins...

    Au début il y avait la gauche, et puis il y eut  Mitterand, et ses victimes: Giscard et Chirac. 

    Comme chacun sait la morale se manifeste à deux niveaux: individuel et structurel. La morale individuelle, intériorisée est la première à céder à la prise du pouvoir politique dont les jouissances offertes sont infinies et infiniment aimables. Pour résister à cela la morale structurale est essentielle: elle structure les discours, les affirmations et les prétentions. Mieux, la puissance de cette structure est à la hauteur de l'abandon de tout respect de soi idéologique et le remplace entièrement. 

    Alors que les trotskystes se convertissaient à la "social démocratie" pour manger , euh bouffer (Mélanchon, Cambadélis, LeGuen, Jospin, Dray, Assouline, Rossignol, Rebsamen, Filoche, Désir, Moscovici, je vous chie dessus), il fallait introduire du marxisme partout pour compenser. Le très séduisant Chevènement, dont tout le monde se réclame, avait trahi la gogoche pour s'allier à Mitterand et lui donner le parti au nom du marxisme intellectuel, chimère débile dont dés les années 80 toutes les vraies intelligences s'étaient écartée. La chose joua le rôle de structure, et garantit la solidité d'un édifice qui eut tout de même bien des succès. Et puis la vérole s'étendit, et le cynisme devient tellement visible, surtout avec l'arrivée des écologistes qui arrivaient eux à être branchés en adoptant un point de vue scientifique moins ridicule que le marxisme détruit par la fin définitive de l'espoir. 

    La structure disparut deux fois, d'elle même (sans URSS on ne pouvait plus rien, même  pas faire peur) et en étant remplacé, qui plus est par plus vicieux, plus scientifique, bref plus moderne. Et surtout, en plus d'être universaliste, européen, pacifiste définitivement méprisant de tout ce qui pouvait charpenter une société : le woke venait d'arriver... 

    Les motivations structurelles partirent alors dans le n'importe quoi et dans la déconstruction cette fois volontairement assumée. Le pire se manifesta alors, et c'est là où nous en sommes: toutes les structures symboliques et autoritaires de la société sont maintenant explicitement employées à se détruire elles-mêmes: l'éducation lutte contre les inégalités, l'économie subvient aux méfaits de la concurrence, l'armée maintient la paix, la santé interdit la mèdecine etc.

    La génération élevée dans ce modernisme là a ainsi complètement perdu les pédales, et n'est même plus obligée de faire semblant: les mensonges les plus éhontés sont proférés sans rire, les insultes au peuple, à la Nation, à nous tous sont proférées avec le cynisme le plus épouvantable et les ricanements les plus sinistres. Un exemple, qui devrait faire date: Bruno Lemaire, arrivé quasiment dernier à la primaire de droite après un parcours ridicule ampoulé et prétentieux (il voulait absolument tout changer), reste dix ans à Bercy, déclare une guerre économique totale à la Russie, et publie un roman porno dont il rigole en public des passages scabreux ahurissants concernant l'anus dilaté de sa femme, qui lui avait servi d'assistante parlementaire sans que personne n'y trouve à redire. 

    Les résultat sont à la hauteur et expliquent l'immensité des dommages causés à une société et à un continent en train de sombrer et dont l'hiver sonnera le naufrage. Il faut bien admettre aussi que toute l'Europe est concernée et on ne voit ici et là que des "élites" à la ramasse complète, femmes déjantées (la première ministre finlandaise, virée pour hystérie girly dans une boite de nuit, celle d'Ecosse, carrément au bord de prison, la ministre des affaires étrangères allemande, qui était évidemment en guerre avec la Russie, le ministre des affaires étrangères de l'Europe, qui parle du "reste du monde" pour désigner son horizon: le pépère catalan, comble du plouc, sucre les fraises avec régularité. La présidente de la commission européenne, corrompue en Allemagne ET en Europe, décide de tout et se fait humilier partout. 

    Notre président maniant l'insulte envers son propre peuple, insulte le chef d'Etat russe en direct et hors de propos lors d'un enregistrement pirate d'une conversation ou il se révèle qu'il ignore les accords de Minsk qu'il est chargé de garantir. Partout, tout le temps, insultes, humiliations, ridicule et honte. Honte de ce personnel poudré incompétent et corrompu, qu'il nous faudrait, et cela devient urgent, guillotiner avant et après de les remplacer. Cela arrivera-t-il ? 

    P.S. Après la mort d'un fuyard abattu par un policier, Macron parle d'inexcusable, et les émeutes qu'il vient ainsi de justifier, il les dit inacceptables... 

     

     

    (1) https://www.youtube.com/watch?v=iRgC2l94T6U

    (2) https://www.lefigaro.fr/international/le-president-francais-emmanuel-macron-juge-l-otan-en-etat-de-mort-cerebrale-20191107

  • Les Augustes

    La famille du premier empereur romain, Auguste 1er n'est rien moins qu'un tuyau de poêle. 

    Bon on part des racines: Auguste lui même de la gens Octavii , Agrippa son quasi frère, avec qui il partagea tout et Tiberius Claudius Nero, de la gens Claudia, tout comme sa femme Livia Drusilla. 

    Auguste meurt en 14, et Agrippa en 12.

    Tiberius a 2 fils avec Livie, Tiberius junior et Drusus, le père de Germanicus, mort en 9. La femme de Drusus, et mère de Germanicus est Antonia qui a un autre fils, Claude, frère de Germanicus et futur Empereur. Antonia(la jeune) est la fille de Marc Antoine et de la soeur d'Auguste, Octavie la jeune.

    Auguste amoureux, vole carrément Livia à son mari. Livie devient alors l'impératrice et son fils Tiberius junior devient Empereur.

    Entre temps, Auguste avait adopté Tibère junior, qui lui même avait adopté Germanicus. 

    Auguste avait une fille, Julia, qu'il marie à Agrippa puis à Tibère junior. La fille d'Agrippa et de Julia fut Agrippine l'ainée qui épouse Germanicus. Là ça devient costaud. Ils ont deux enfants, Agrippine la jeune et ... Caligula.

    Caligula enfant (il est né en 12) accompagna son père et sa mère en Germanie son surnom plaisait aux soldats. 

    Un peu fantasque, Caligula est exécuté par les prétoriens qui mettent au pouvoir son oncle Claude. Celui ci épouse alors Agrippine la jeune (sa nièce, tout de même) qui fit avec un certain Ahenobarbus son fils Néron. 

    Claude peu chanceux avec les femmes épousa auparavant Messaline qu'il fit assassiner après lui avoir fait Britannicus, lui même assassiné par Agrippine, elle même assassiné par son fils Néron ("qu'il me tue pourvu qu'il règne").

  • Les Sciences

    Les sciences sont multiples et concernent des domaines variés, néanmoins LA science est quelque part "une" et se traduit par une "méthode", une "attitude" ou une "philosophie". On va se livrer ici à diverses assertions, peut être personnelles, mais sans doute assez généralement acceptées. 

    Definition

    On commencera donc par là et évoquera la relation au vrai, particulière pour "la science" en ce qu'elle est prioritaire, et distincte, voire là, première par rapport au "bien" (tout comme au "beau", d'ailleurs). Cette relation au bien concerne bien sur la connaissance et non pas la pratique. La recherche scientifique qui se livrerait au nom de la recherche de connaissances à des pratiques non éthiques n'a pas, bien sûr, à être justifiée en quoique ce soit, par contre les modèles, affirmations, théories ou proposition de recherche n'ont absolument pas à être régulées par des considérations morales à priori, nonobstant bien sur les décisions rationnelles à prendre pour financer ou organiser certaines activités en rapport et qui sont, elles aussi, soumises à l'éthique. En tout cas, une chose est sûre: il n'y a pas de science qui soit axiologiquement bonne ou bien orientée: par définition la science est à son origine curiosité et ne doit PAS être régulée par des objectifs moraux à priori. 

    Se pose alors la question du "consensus" scientifique. Contrairement à des idées reçues trop systématiquement affirmées, la science n'est absolument pas le lieu du consensus et de l'"accord entre pairs" mais son contraire exact: il n'y a pas de science sans "dissensus" et l'opposition forcenée entre les théories, les projets, et les avis, est la règle en matière de science, voire la condition essentielle pour qu'elle puisse à terme enrichir les connaissances. 

    La "méthode" ou "attitude" scientifique n'est QUE la gestion ordonnée et rationnelle de ce dissensus essentiel: la "méthode" n'est pas "moyen d'obtention des connaissances", mais "attitude générale pour confronter la proposition ou théorie scientifique avec "la nature" via l'observation et/ou l'expérience". 

    Car la science a besoin d'une "nature". Elle opère comme un élément ontologique fondamental dans la confrontation du discours scientifique avec le réel, et elle est donc supposée organisée et compréhensible. 

    Et la nature n'est pas le réel: elle est ce qui se manifeste de manière rationnelle. Le réel est l'ensemble de ce qui est extérieur au discours, il inclut la nature et ne s'y réduit pas. Il gouverne par exemple les relations avec la nature en contraignant la perception des phénomènes ou leur expression logique. 

    Le scientifique  est donc "ce qui se confronte" et mieux, le discours scientifique est celui qui inclut dans sa production cette confrontation avec le réel, déterminant ainsi lui même ses conditions ou possibilités d'acceptation. Il est un discours réfutable ET expliquant comment. Il n'a pas ainsi de "vérité" propre, simplement une acceptation provisoire sous la forme dans laquelle il est exprimé. Surtout, il n'ESTPAS le réel ou même la nature, les lois de la nature n'étant que des lois provisoires, exprimées dans le discours et qui NESONTPAS réelles ou même naturelles. 

    Pour conclure sur le dissensus et la méthode , il est en fait essentiel que le dissensus soit entretenu: tout domaine scientifique consensuel et sans contradictions possibles est un domaine mort dont les évidences sont suspectes. Absolument vrai ? Sans doute absolument faux... 

    On a évoqué la question de la "décision" scientifique, matérialisée par la question du financement de la recherche, des expérimentations en regard et de la propagation des savoirs correspondants, toutes choses influencées par le politique et le décisionnaire national, soumis par essence au "moral" et au "consensus". Il est extrêmement important que le décisionnaire soit déconnecté de la connaissance obtenue de manière à ce qu'il puisse maintenir les diversités nécessaires aux développements de ces connaissances. Respectées car parlant de Dieu, les facultés le furent ensuite car parlant d'un savoir que le politique ne pouvait et ne devait pas s'approprier. Aucune politique ne doit s'emparer du domaine de la production des connaissances, ni pour l'exploiter, ni pour le justifier ou l'imposer. Il ne peut le faire qu'en maintenant la distance et jouant son rôle d'équilibre entre les intérêts des composants de la société, ceux de la production de connaissances n'étant que l'un d'entre eux d'une part, ceux des particuliers et des citoyens aussi. 

    Inutile de dire que ces saints principes sont actuellement en train d'être violés à très grande échelle, avec une impudeur et une violence extrême... 

    Le Climat (avec un grand C)

    Le narratif pour sauver la planète ou la question du climat (disons plutôt l'ensemble des réponses univoques à cette question) est actuellement constitué en discours se voulant à la fois scientifique et moral et donc comme origine implicite et explicite de décisions politiques devenues moralement et rationnellement indiscutables. 

    Nous venons de voir que cela est par définition impossible: le scientifique est par essence discutable, la morale ne peut conduire ses propositions et  le politique ne peut s'emparer de ses conclusions. L'attitude de l'Occident global à l'égard de la question du Climat est donc actuellement non scientifique, à tous les sens exposés ici. Mieux, celui-ci, inventeur et exploitant essentiel de ce domaine primordial de l'activité humaine est actuellement sous nos yeux et depuis peu de temps, en train de dévoyer et de dénaturer complètement la Science en général, la transformant en doctrine de contrôle des masses, avec une puissance et un unanimisme indiscuté similaire à ce qui fut mis en place lors des grandes catastrophes totalitaires du XXème siècle. L'apogée technique de la science, avec son extension matérielle maximale devient contemporaine de son plus extrême abaissement, moral, politique, culturel et ... scientifique. 

    Le constat climatique

    Bon, on va le faire court: il n'y a pas de crise climatique à proprement parler, il y a des changements climatiques qui se manifestent et qui doivent être observés et pris en compte. Le maitre mot est l'anticipation des phénomènes selon les zones géographiques et la mise en oeuvre de politiques d'ADAPTATION aux changements inévitables. 

    Il n'y a donc pas de "règlement climatiques" pas plus qu'il n'y a de "déréglements climatiques". 

    Selon ceux qui s'appellent les "climato-réalistes" (organisés en structures para scientifiques), le CO2 en excès mesuré est bien d'origine humaine, mais ses effets restent mal connus. La biosphère qui le consomme (sans arrêter son augmentation dans l'atmosphère) en profite. L'augmentation des températures moyennes n'est pas prévisible avec une exactitude suffisante d'après les modèles climatiques actuels, encore très insuffisants. Les cyclones et les sécheresses ne sont pas en augmentation. Bref, ça discute et ça contredit un consensus universel incantatoire angoissant et menaçant qui n'a pas lieu d'être. Cela d'autant plus que le principal responsable actuel des émissions de CO2, la Chine, n'est pas menacée ni influencée d'une quelconque manière par ces questions. 

    En résumé, la "question du climat" est un phénomène sociologique occidental (25 % de la population de la planète), largement psychologique et culturel et qui traduit des généralisations pathologiques de la psyché occidentale, qui se trouve, et les questions du Covid et de l'Ukraine le confirment, prise d'une bouffée délirante gigantesque qui pourrait bien l'engloutir. 

     

     

    (1) https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/benoit-rittaud-changement-climatique-s-adapter

    (2) https://www.climato-realistes.fr/qui-sommes-nous/

  • Les Bayésiens, deux

    On avait glosé sur Bayes, mais il y a mieux. 

    D'abord, une reformluation bayésianiste, voire bayésiatrice: 

    On a des données et on fait des hypothèses, et la question de Bayes se trouve inverse de celle de l'habitude et qui consistait à déduire des hypothèses à partir de données, ces hypothèses évaluées en fonction de données apparaissant avec régularité s'appelant une "vraisemblance". 

    Allons y carrément. H est la probabilité de l'hypothèse (que l'hypothèse soit valide), D celle des données (que la donnée se manifeste) et comme de juste, 

    D|H  = D ^ H / H  est la vraisemblance, probabilité que D se manifeste si l'hypothèse est valide. 

    D^H est l'intersection de D et H. Cette expression qui ne veut rien dire en elle même, qualifie un monde hétérogène qu'il convient de décrire avec rigueur. Ce monde là est formé de couples, chaque couple décrivant un état du monde où l'hypothèse est vraie et la donnée manifestée et tutti quanti. L'ensemble des cas du type donné en exemple ici est l'intersection dont on parle, noté D^H. H est l'ensemble de couples ou l'hypothèse est vraie, que la donnée soit manifestée ou on et tutti quanti pour D. 

    Bon, Bayes veut calculer la valeur de l'hypothèse, soit mesurer sa validité, et cela dans le cas ou la donnée qui s'en déduit se manifeste. Le "contraire". 

    La cible est donc H|D , la probabilité de H valide , ou plus simplement la validité de H sachant que D se manifeste, qu'on veut exprimer en fonction de la vraisemblance. 

    Le bien connu théorème de Bayes est donc:  H|D = D|H * H / D

    Postérior (que ce nom est mal choisi) = Vraisemblance * APriori / Manifesté 

    Ici, "Posterior" ou "a posteriori" ou "nouvelle évaluation de l'hypothèse"  est égal à : 

    ( Vraisemblance / Manifesté ) * "validité à priori de l'hypothèse"

    On a là tout le drame bayésien, la "validité à priori de l'hypothèse" étant une probabilité surgie du néant, en tout cas sans mesure fréquentielle, et interprétée comme une croyance pure, le nombre entre zéro et un étant précisément une validité, substance ontologique totalement distincte d'un comptage d'occurences... 

    La nouvelle évaluation, résultat du calcul "de Bayes", est une progression dans la croyance, réalisée après UN seul tirage. 

    Pour illustrer cela, on copiera le texte produit par ChatGPT : 

    > "En plusieurs paragraphes expliquer l'approche bayesienne de progression dans le savoir pour évaluer si une pièce est truquée ou non en procédant à des tirages successifs. Donner l'exemple précisément en faisant les calculs sur plusieurs étapes"

    Supposons que nous lancions une pièce et que nous voulions savoir si elle est truquée (en supposant qu'une pièce truquée donne toujours face).

    Pour commencer, nous n'avons aucune information sur la pièce, nous commençons donc avec une probabilité a priori neutre. Disons que la probabilité que la pièce soit truquée est de 0.5 (ou 50%). C'est notre point de départ.

    Lançons la pièce une fois. Supposons que nous obtenons face.

    Selon le théorème de Bayes, notre probabilité postérieure (P(H|D), la probabilité que la pièce soit truquée étant donné que nous avons obtenu face) est égale à la probabilité a priori (P(H), la probabilité que la pièce soit truquée) multipliée par la vraisemblance (P(D|H), la probabilité d'obtenir face si la pièce est truquée), divisée par la probabilité totale des données (P(D), la probabilité d'obtenir face).

    Si la pièce est truquée (H), la vraisemblance de voir face est de 1. Si la pièce n'est pas truquée (~H), la vraisemblance de voir face est de 0,5. Par conséquent, P(D|H) = 1 et P(D|~H) = 0,5.

    La probabilité totale des données, P(D), peut être calculée comme la somme de P(D|H)P(H) et P(D|~H)P(~H), qui est égale à (1 * 0,5) + (0,5 * 0,5) = 0,75.

    Par conséquent, notre probabilité postérieure P(H|D) est (1 * 0,5) / 0,75 = 0,67 (ou 67%). Notre nouvelle croyance, après avoir vu face, est que la probabilité que la pièce soit truquée est de 67%.

    Maintenant, supposons que nous lancions la pièce une deuxième fois et que nous obtenions à nouveau face. Nous répétons le processus en utilisant notre probabilité postérieure précédente comme notre nouvelle probabilité a priori. Donc P(H) devient 0,67 et P(~H) devient 0,33. Nous recalculons P(D) comme (1 * 0,67) + (0,5 * 0,33) = 0,83. Notre nouvelle probabilité postérieure devient (1 * 0,67) / 0,83 = 0,81 (ou 81%).

    Nous répétons ce processus après chaque lancer de pièce, en utilisant à chaque fois notre probabilité postérieure précédente comme notre nouvelle probabilité a priori. Avec chaque face que nous obtenons, la probabilité que la pièce soit truquée augmente.

    C'est ainsi que nous utilisons l'approche bayésienne pour mettre à jour notre connaissance de la probabilité qu'une pièce soit truquée."

     

    Me voilà donc grand remplacé par une intelligence neuronale à défaut d'être bayésienne... 

     

  • Les Morales

    À l'occasion de diverses discussions se présente l'occasion de distinguer le moral, le juridique et le politique, trois manières d'agir selon la volonté humaine qui ont des motivations, des rôles et des caractéristiques différentes. 

    On présentera d'abord la chose sous l'angle double de la civilisation et de la culture, les deux concepts se devant d'être séparés à l'Allemande, la kultur étant identitaire et propre à certains seulement, alors que la zivilization peut être universelle, au point (j'y suis attaché) de considérer que le droit à l'identitarisme local est global, c'est-à-dire que la possibilité (et la liberté) de cultiver le particulier se doit d'être universel, seules les cultures véritables se rendant capables de civilisation c'est-à-dire d'exprimer ce lien-là qui doit rassembler les humains, mais là, forcément, on dérape. 

    Des distinctions du même ordre règnent entre les côtés ascendants et descendants du politique, l'autorité intemporelle rendant possible le pouvoir accepté, et le pouvoir effectif non discuté justifiant et exprimant l'autorité. Qui vient de la nature des deux entités ? L'un n'est pas possible sans l'autre, cela est certain et le caractère surnaturel de l'autorité n'est qu'un moyen de rendre le complexe dual incontournable, c'est-à-dire plus que "naturel": créé. 

    Le politique, au-delà de la distinction entre amis et ennemis critiquée par Blumenberg, est d'abord une expression de la volonté individuelle ou collective, et répond à une nécessité, mais qui n'est pas seulement celle de la guerre: il faut organiser le portage de l'eau ou le tannage des peaux et ces quotidiens-là se partagent entre groupes et aussi entre sexes, l'usage établi pour longtemps relativisant les guerres, sans empêcher l'expression des obligations, et des volontés, donc des politiques à mener. 

    Dans ce cadre le moral s'oppose au juridique comme la culture s'oppose au politique: un avis préalable, un jugement et une pratique indépendante, et cela sans ignorer ni déconsidérer l'utilité fondamentale de la volonté appliquée et raisonnée du juridique. La question est celle de la régulation du juridique, qui est la règle fixée rationnellement et collectivement à l'avance, réfléchie par l'activité humaine du jugement conduite au nom du collectif, alors que celle de la morale, qui est l'éthique, est une réflexion portant sur les jugements moraux, déduits de principes généraux complexes préexistants mais appréciés individuellement, c'est là l'essentiel.

    La morale est non pas individuelle, ses principes sont universels, mais réfléchie et exercée individuellement. Elle n'influe qu'individuellement, et ne peut juger des autres qu'en propre. 

    Il existe une confusion coupable entre le juridique et le moral, qui conduit des populations d'attitudes d'esprit à condamner juridiquement ce qui ne devrait ressortir que du jugement moral, et moralement ce qui n'est qu'une nécessaire régulation juridique. Les contraposées existent aussi: on innocente totalement ce qui doit faire l'objet de réprobation au nom de l'absence de critères juridiques, et on innocente juridiquement des comportements inacceptables. 

    Et puis bien sûr il y a la confusion pure: on veut donner à un jugement moral force juridique alors que nulle loi ne le permet: la pire de toutes les situations, car le paradoxe est que la force du jugement moral peut être telle qu'on pourrait souhaiter s'abstraire du juridique et appliquer des lois inexistantes, voire conduire une justice sans lois. 

    Chaque fois, des attitudes erronées et irréfléchies conduisent à des injustices variées, grosses de révoltes et de malaises et aussi de dommages considérables laissés sans réparation. 

    A l'oeuvre derrière bien de ces confusions, une hypostasie du juridique considéré comme seul moyen d'appréciation. C'est la réduction du moral au juridique, l'innocence devant la loi valant approbation totale, voire interdiction du jugement moral, même exprimé comme opinion légitime. Derrière cela, le pire de tout, la réduction de l'humain à l'application de règles, ou plutôt à la croyance que l'humain est réglé, ce qui contredit sa liberté fondamentale. 

    Les opinions

    On commencera par toutes les lois excessives qui veulent judiciariser les mauvaises opinions exprimées publiquement. Ce sont toutes les lois mémorielles et comportementales, qui se mettent à condamner physiquement des expressions langagières qui même si elles peuvent être discutables, ne causent pas de souffrances physiques et peuvent être supportées par l'ignorance. Construites sur la notion de l"appel à la haine", ces lois ne peuvent être définies objectivement et laissent aux juges des libertés d'appréciation considérables, qui reviennent à le laisser libre de juger "moralement", voire politiquement, au grès de ses sentiments, cela sans être précisément guidé par une volonté législative vélléitaire et aveugle. On rappellera que seules devraient être contrôlés les expressions actives d'appels à la violence qui ont intention et volonté d'organiser des actions violentes. Les insultes publiques pures, hors diffamations explicites devant être prouvées, ne sont que des expressions libres comme les autres, comparables aux moqueries et ne pouvant être condamnables que comme manque de respect à l'autorité nécessaire aux institutions lorsque les victimes sont des fonctionnaires en exercice.  Le refus de toute censure s'applique ainsi aux critiques des religions, et des institutions en général. 

    On rappellera toutefois que la condamnation morale s'applique ici, l'excessive moquerie insultante envers les religions par exemple, et cela pourrait s'appliquer à Charlie Hebdo, pouvant vexer des personnes attachant un grand prix à celles-ci et leur causer des irritations assimilables à des souffrances, se devant d'être critiquées, voire explicitement rendues excusables, c'est-à-dire se devant de s'excuser du fait leurs auteurs ou d'autres. 

    L'innocence par manque de preuves

    La dénonciation calomnieuse, ou plus simplement l'erreur judiciaire en général surplombe l'accusation difficile à prouver, qui inclut bien sûr la fameuse accusation d'agression sexuelle niée, parangon des nouvelles relations conflictuelles entre sexes. L'échange judiciaire moral se produit dans les deux sens et se trouve redoublé dans certains cas, quand par exemple, dans le cas de l'affaire Joxe, le pauvre ex ministre injustement accusé, se voit innocenté par l'invraisemblance de la plainte (un attouchement lors d'un entracte qui n'a pas eu lieu à lors d'un opéra), mais malgré tout, débouté de sa plainte en diffamation pour mise à l'encan de son honneur et de sa vie privée, à cause d'une présomption "de bonne foi."...(1) 

    Là, la justice se trouve immorale, ayant mis des moyens considérables au service d'une fantaisie, qui plus est invraisemblable, mais qu'il aurait été immoral d'ignorer. Sur ce thème, les accusations concernant des paroles obscènes qui se traduisent par des dommages personnels considérables causé au coupable de l'impolitesse, lors d'appels à la haine caractérisés. C'est l'affaire du "porc", qui ressort de l'impolitesse coupable moralement exclusive. La justice là put sévir contre une diffamation, au grand dam d'une morale revendicatrice souhaitant faire un exemple hors la loi, précisément. 

    Peut-on ranger dans ce domaine la volonté systématique de suspendre les prescriptions concernant les crimes sur certaines victimes les différentes catégories visées (enfants, femmes) pouvant s'étendre aux grands invalides de guerre, aux pupilles de la nation, aux décorés des palmes académiques, et bien sûr aux handicapés sans parler des immigrés noirs de peau et aux transgenres ? Je dirais, bien sûr: le jugement moral construit sur le caractère insupportable d'une action devient prédominant devant toute action proprement judiciaire, et le besoin de prise en compte va au-delà de toute raison: le sentiment de révolte excessif qui submerge lors de la prise de connaissance de l'action ignoble justifie l'excessif de la décision, qui en plus maltraite son effectivité: longtemps après le crime, les preuves sont effacées, les souvenirs troubles, le besoin de réparation atténué... 

    La fausse morale

    L'interdiction du cumul des mandats est une exemple de fausse morale, qui introduit une règle débile pour des raisons imprécises, allant du besoin de renouvellement jugé bon, à la limitation d'une corruption gravissime jugée inhérente à ce qui et en fait une bonne pratique, séculaire en plus. Des députés ignorant du terrain et largement irresponsables en sont le résultat. Concue pour faire la place aux jeunes et sans doute aux femmes, la mesure doit être changée ! 

    Il y a aussi l'interdiction aux députés d'employer leurs familles, du même acabit, la corruption ne pénalisant que l'élu, son travail étant son intérêt. Mâtiné de l'obligation d'exposer ses moyens, la contrainte équivaut à un contrôle a priori du législatif par le judiciaire, et n'a satisfait que le gagnant d'une élection présidentielle récente, qui a ainsi établit une jurisprudence démente du fait de la folie hystérique manifeste d'une justice dévoyée, ne revenons pas sur l'affaire Fillon, si sur l'affaire Cahuzac. 

    Car il est paradoxal que l'invraisemblable scandale que fut la corruption insensée du prestigieux président de la commission des finances devenu ministre du Budget, menteur absolu et que l'on renonça à emprisonner (il aurait fallu le torturer longuement avant de le décapiter en public) et dont la conséquence des frasques ne fut qu'un parquet de plus au service du pouvoir, celui là même qui défait par les affaires et son incompétence, devait préparer la venue de son successeur, le meilleur de ses conseillers... On a là en plus de toutes les morales violées, le plus extrême dévoiement du politique et du judiciaire. Ce pays est à vomir. 

    Dans le même genre, mais en inversé, les condamnations morales portées contre des hommes et femmes politiques dont les enfants commettent des (petits) délits. Marisoul Touraine eut un fils criminel, le fils de Valérie Pécresse fuma du sheet, le fils de Fabius est un escroc, celui de Dupont Moretti bat sa femme, celui de Nadine Morano fait un délit de fuite. Etendre l'opprobre au parent du délinquant est injuste, pour le moins. Par contre, rechigner à se faire infliger des leçons de morale par qui a du mal à élever ses propres enfants est naturel, et c'est bien le sujet... 

    On revient donc au positionnement "moral" des politiques, en particulier des membres de l'exécutif, chargé d'appliquer la loi et qui pourtant se transforment en législateurs de ce qui ne les regarde pas, ou pire, qui veulent exercer une magistrature moraliste indue, par exemple, celle absolument insupportable qui consiste à condamner hautement dans le discours exclusivement, un parti politique présent à tous les second tours, et qui représente 40% de l'électorat qui vote... 

    La misérable comparaison de l'ex bornestein qui au nom de souffrances qui ne l'ont concernée qu'indirectement se permet, premier ministre en exercice, d'insulter gravement le fameux parti politique en question a un côté misérable, et surtout, profondément immoral, sans être bien sur juridiquement condamnable. L'exemple même de ce à quoi sert la morale, et qui est de réguler les comportements. Mon "ex bornestein" que j'aurai pu accentuer pour faire encore plus "années trente" n'est que l'écho, et avec la même valuation proprement immorale, car méprisante et injuste, que son "parti héritier de Pétain" dont la puanteur ne le cède en rien aux pires remarques racistes. Cela fait "années quatre vingt", et en plus, le plus drôle de l'histoire d'ailleurs, elle se fait recadrer par le Président de la République... 

     

    Les conflits d'intérêt

    Un aspect fondamentalement moral et cela à double titre, qui est insuffisamment pris en compte par le judiciaire est la notion de conflit d'intérêt. Pour éviter toute corruption directe et indirecte, et aussi tout soupçon de corruption, qui survient assez vite dans le cadre de décisions ou d'avis particuliers, typiquement les expertises, on veut devoir 1) déclarer ses liens d'intérêt professionnels (rémunérations dues à des collaborations hors de son métier principal) 2) rendre public les conflits d'intérêts qui peuvent surgir du fait de ces liens lors de l'attribution de missions ou fonctions 3) se déporter systématiquement de ces missions ou fonctions lorsque ces conflits se manifestent. 

    Karine Lacombe, ayant reçu de l'argent de Gilead, fabriquant d'un médicament concurrent de l'hydroxychloroquine, ne pouvait pas exprimer d'avis public sur la question. Ses dénénégations outragées sur la question, voulant justifier son impeccable morale lors de ses activités, ne furent qu'aveu d'ignorance de principes piétinés en France à notre grande honte, et par la même la faiblesse totale de son éthique personnelle: elle ne réfléchit pas, ne comprends pas et prétend.

    Alexis Koelher, cadre de l'armateur MSC devenu Secrétaire Général de la Présidence de la République, ne s'est pas déporté (c'est le moins qu'on puisse dire, il en fut l'auteur direct) de décisions concernant son ex employeur, d'autant plus proche encore que possédé par ses cousins, avec qui il entretient régulièrement des relations proches... Protégé par des déclarations d'innoncence du président, le scandale pourtant inconcevable est majeur et n'a pas, pourtant, de conséquences pratiques, même minimes.

    Les dévoiements

    Et puis il y a le dévoiement de l'institution. Quand les frasques privées des resonsables déshonorent à divers degrés les institutions. Depuis les écrits pornographiques de ministres en exercice, jusqu'au publications la même semaine qui de Macron dans Pif le Chien, qui de Marlène Chiappa dans Playboy, celle ci se faisant accuser de détournements de fonds publics avec l'utilisation pour ses partisans politiques de fond destinés à défendre la mémoire d'un prof égorgé abandonné par l'institution éducative  seul face à la vindicte islamiste. Faute morale sur faute morale, au carré, plus du judiciaire, tout de même, mais cela est bien peu, un ignoble et pitoyable dévoiement de la profession de ministre, sans parler de celle de président.

    Ayant propagé exagérément dans son abondante communication son gout pour les torses ruisselants de sueur de délinquants ou de transgenres de peau noire, plus la démagogie ridicule des galipettes youtubeuses, il dévoie, hors des jugements de la morale, et du judiciaire. Est ce moral pourtant, que de dévoyer ? Et bien non. Pas plus qu'il fut moral pour sa femme que de séduire un moins de 15 ans autrefois, le traumatisme pédophile produisant ce qu'il produit, voir les oeuvres et les pompes du monsieur. 

    Les nouvelles moeurs

    On évoquera les moeurs sexuelles modernes, soi disant, du moins leur acceptation et leur pratique à géométrie variable.

    La bite de Benjamin Griveaux, qui lui couta sa candidature à la mairie de Paris, après s'être fait défoncer la porte de son ministère par les gilets jaunes dont il critiqua la beaufitude de ceux qui fument des clopes et qui roulent en diesel. Immorale qualification méprisante, ministre, d'une partie du peuple, lui valut le mépris pour sa femme cocue et sa disparition honteuse de la scène publique. Etait-ce immoral de se priver d'un talent pour une si bégigne et répandue pratique ordinaire des réseaux sociaux actuels ? A réfléchir, mais je dirais que non. 

    Et puis il y a la batarde tardive de Mitterand (60 ans, la dernière goutte compte), bon, mais qui profita de bien des dépenses publiques pour cacher son existence ( la popularité et la rééection d'un président pourrait patir de condamnations morales injustes) voir pour la loger aux frais de l'Etat, elle est sa mère, toutes deux installées sans avoir à le rembourser, y compris après la mort du tyran, au frais de la République, avec pour seule justification le maintien d'une polygamie qui ne le cédait en rien à ceux dont on guillotina une instance sans parler des rois nègres de nos colonies injustement racisés pour des pratiques similaires. La tehon. Là encore, le mépris moral et la honte morale pour ce qui ne sera jamais condamné juridiquement, s'impose et s'oblige en espérant des pratiques futures où ce genre d'errements sera réduit en nombre. 

     

    (1) https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/14/pierre-joxe-perd-en-appel-son-proces-en-diffamation-contre-alexandra-besson_6076791_3224.html

     

  • Les Occidents

    Il faudrait sans doute relire Toynbee et Spengler pour vraiment comprendre ce qu'ils voulaient dire, et aussi évaluer où nous en sommes, là où nous sommes, en Occident...

    Déclin et ruine

    Les deux cataclysmes qui se sont abattus sur nous ces 3 dernières années ont mis en évidence et démarré de manière irrémédiable, à mon avis, un déclin et une ruine déjà sans doute en germe mais qui maintenant ira surement jusqu'à son terme. Covid et Ukraine ont scellé ce que nous sommes, en révélant nos réflexes, nos mécanismes cognitifs, nos organisations, nos espoirs, nos craintes et nos projets... 

    Bien sûr, on peut toujours dire "pas tous, pas tous" et évoquer la sagesse du professeur Raoult (1) ou celle de bien des gens ordinaires avec qui on hausse les épaules en silence à propos de "tout ce qui ne va pas" et "qu'on voit bien", et contre quoi rien, absolument rien n'est fait, bien au contraire: toutes les réformes, toutes les décisions et tous les projets n'ont d'effets manifestes que pour aggraver le mal. Étonnante plongée dans les abimes, menée en klaxonnant. Car jamais les prétentions, sous forme de "révolution" (titre de l'ouvrage publié par Emmanuel Macron pour se faire élire), de "refondation" et autre "réinvention" ne sont succédé aussi vite, chacune chassant l'autre avec le même pouvoir de conviction, assis sur l'évidence partagée d'un espoir progressiste à chaque fois réaffirmé et qui, ce n'est pas la moindre qualité de chacun des projets en question, fait absolument fi de l'inquiétude mentionnée plus haut, se prévalant au contraire de sentiments radicalement contraires, ceux dont les effets manifestes, absolument délétères, nous navrent et nous ruinent. 

    Un suicide

    On va la faire court (si possible), et le pessimisme dramatisé est de mise. Pour un ensemble de raisons, philosophiques ou sociologiques, l'Occident est actuellement en train de se suicider c'est-à-dire de tuer tout ce qui en lui avait fait non seulement sa puissance matérielle mais sa justification morale, l'alliance des deux ayant réalisé sur terre un imperium manifeste, le sommet de cette éclatante réussite ayant été la marche sur la Lune, un an après la révolte mondiale de 68, entaille sur la pointe de flèche et qui symbolise, voire explique, toute la suite. 

    Le suicide est concret tout d'abord car il porte sur la généralisation des moyens de le produire depuis l'avortement droit fondamental des femmes, l'euthanasie sans contraintes, et avec la fin de la sexualité paritaire, l'arrêt de la natalité, conséquence (ou cause ?) de tout cela: la vie biologique occidentale s'arrête, physiquement. 

    Ce suicide vital s'accompagne de l'acceptation enthousiaste d'un déplacement de population massif en provenance des zones menacées de la planète et qui a vocation à submerger quantitativement nos territoires. Acceptées et encouragées pour des raisons morales, ces arrivées rendues quasiment obligatoires par nos lois sont justifiées scientifiquement et politiquement par le suicide en cours, qui a d'autres motivations, en l'occurrence le maintien en vie des retraités et des entreprises manquant de bras. Étonnant double suicide, mené au nom de la survie... 

    L'histoire

    À ce point, il nous faut diviser l'Occident par l'Atlantique et noter que celui-ci fut traversé deux fois au siècle précédent, qui vit, le nier serait imbécile, l'Europe commettre déjà un double suicide d'une violence extrême en moins de 50 ans. Sans doute expression du même sentiment, les deux guerres devenues par ailleurs mondiales furent bien européennes et consommèrent la disparition culturelle complète d'une zone de créativité historique intense. L'apogée occidentale fut ainsi américaine et on a pu croire que cela suffirait: conscients désormais pour toujours de leur incapacité à vouloir, les élites européennes et leurs peuples séduits sont devenus américains, identifiant Occident et Amérique. 

    Que ce soit la construction européenne, menée par des agents américains et des allemands définitivement soumis à l'impérium qui les avaient brisés malgré leur résistance forcenée, l'alliance atlantique permettant aux européens d'abandonner toute référence culturelle au militaire honni, le combat contre le Covid mené par l'industrie pharmaceutique en charge aux USA d'une baisse étonnante de l'espérance de vie menée au nom de la lutte contre la douleur, et la guerre en Ukraine menée par les vendeurs d'un gaz et d'un pétrole produit en Amérique, le choix de l'asservissement forcené, déterminé et volontaire fut fait de manière systématique et organisé, au nom de l'évidence. 

    On notera que tous les aspects décrits ici s'accompagnent systématiquement de l'application déterminée et prolongée d'un principe de corruption évident, à l'oeuvre systématiquement, la direction des peuples sous l'hégémon se devant d'être non seulement contrôlée, mais rémunérée. Le suicide aura été doré pour pas mal de gens. Notons de plus que ce principe de corruption s'applique également aux bénéficiaires de l'assistance généralisée monstrueuse mise en place en Europe, sous l'égide du maitre bien moins généreux pour lui même, mais dont la supériorité a bénéficié à plein à l'occasion, de l'affaiblissement tout aussi généralisé de son allié qui ne pouvait qu'en découler.  

    C'est alors que la question de la guerre mondiale se pose, et si motivé par le fait que le plus beau des suicides est celui qu'on s'inflige en combattant, l'Occident aurait-il décidé de déclencher l'apocalypse si ses désirs moralistes n'étaient pas satisfaits ? La liberté ou la mort! On doit distinguer ici, donc, les deux rives. 

    En passe de sacrifier la rive est, la rive ouest s'offre pour l'instant pour compenser les destructions infligées des gazoducs. But de guerre premier rationnel (mais cruel), la chose est entendue et en cours, une sorte d'incitation à la relocalisation à l'ouest de ce qui reste de l'industrie européenne étant donc mise en place. Tout doit être mis en place pour compenser l'affaiblissement trop intense de l'hégemon économique et social, et cela se voit. Pour ce qui concerne la rive est, la poursuite des politiques de soumission met en oeuvre, cela est clair le maximum de corruption, la chose, menée avec extrémisme ayant déjà totalement subverti absolument tous les médias dits "main streams". Une classe d'oligarques, en l'occurence les 10 premières fortures de France, par exemple, gère entièrement ses journaux. Le capitalisme à cigare, qui le journal les pieds sur la table, l'a écrit lui-même... 

    La mise de l'Occident en posture guerrière sur une longue période, acceptant revancharde un gel militaire le temps de se constituer une force conséquente pourrait être un pis-aller qui instituerait une confrontation civilisationnelle. Peut-être est-ce un objectif qui pourrait nous satisfaire, la militarisation imposant de restaurer l'autorité perdue par les laisser-aller contemporains et d'abolir énergiquement, qui le woke, qui l'immigration. Un complot néo libéral, qui couperait autoritairement et peut être par la violence fasciste militarisée, l'herbe sous le pied de tous les libertarismes... 

    Au passage, séduit par les bienfaits de la discipline imposée, on pourrait alors s'en prendre à l'autorité américaine et restaurer la paix avec la Russie. Un rêve rose. 

    Ce n'est pas un suicide

    Mais le terme "suicide de l'occident" ne convient pas. Ce à quoi on assiste est un effondrement de l'intérieur qui s'il est effectivement motivé par une haine mortifère de soi, n'est pas directement volonté de mourir: plutôt de faire mieux au sens du "changement" tel qu'exprimé par cette part féminine de l'humanité insatisfaite de l'essence du monde et qu'elle ne conçoit que comme frustrante et menée par un autre à détruire.

    Confronté à la mort ou pire à l'ingratitude et la cruauté du monde, l'humain a de tout temps exprimé cette limite-là de lui même en dehors de lui-même, cela même après l'invention funeste de la responsabilité humaine dans sa chute. Pouvant être réparée, la faute mit même en lumière une possible perfection humaine. Hélas l'oubli de toutes ces légendes et surtout de toutes les préoccupations profondes et anciennes qu'elles comblaient a mis à jour d'autres sentiments, bien plus sombres: il y a un responsable humain aux malheurs du monde et il doit être sacrifié. 

    Situé dans le passé, mais aussi dans tout ce qui dans le présent référence le passé, et tout ce qui dans l'avenir pourrait s'appuyer dessus, le crime qui n'est une faute originelle mais une malfaçon essentielle à corriger. C'est là qu'est le côté suicidaire de la chose: comment corriger quelque chose d'essentiel sans le détruire tout entier ? 

    On se trouverait donc face à un projet inacceptable, basé sur une conception nécessairement fausse du monde car contradictoire. Le poursuivre est donc nocif et doit être combattu. 

    Caractérisons la malfaçon décrite: elle concerne l'état du monde, familial (le patriarcat), économique (le capitalisme), climatique (l'utilisation du pétrole), sexuel (le genre), racial (la suprématie blanche), alimentaire (le rejet de la viande). Dans tous les cas, la racine de l'accusation est un être incontournable naturel qu'il s'agit de renverser, ce qui est évidemment impossible au sens strict. Là se situe l'absurde folie de la chose: à l'impossible on est tenu. 

    Naturellement, il y a une façon de présenter les choses pour convaincre les militants. Cette "manière" se doit d'être analysée. À ce titre elle est composite, formée d'une part d'une description du passé, essentiellement décrit comme impur, violent, injuste et d'autre part une description des actions à mener imposées par la réalisation du projet, toutes consistant à révolutionner les manières de vivre et de penser, et à interdire tout simplement ce qui s'en distinguerait. 

    La chose vient de loin et se pose évidemment la question de la gnose, l'ennemi principal du christianisme naissant, qui le poussa (la thèse est connue) à se transformer en religion pour se démarquer et assumer son autorité. La gnose avec son démiurge méchant et stupide, et son Dieu inconnu désincarné ne voulait pas s'installer dans le monde et le changer, mais l'abandonner: elle assumait le suicide comme seule chose à faire, et malgré sa puissance de conviction a disparu: le woke n'est pas une gnose, en tout cas c'est l'une des deux options à tenir, et je serai finalement de ce côté-là: les théologies gnostiques se situent plutôt dans le rejet du symbolique positivé, tentation initiale effective du christianisme, et ne sont que l'antithèse de tout projet humain civilisationnel. Le monde woke est normatif, et innovant: il a des motivations réalistes, et même s'il est  déconnant en pratique, a des buts effectifs quant à un monde possible finalement logiquement souhaitable. Ses dénonciations sont à propos du réel, ses projets sont réels. Et puis, il faut le reconnaitre, il ignore absolument toute espèce de spiritualité. 

    Les causes de l'hérésie

    L'arrivée de cette hérésie fondamentale du monde libéral est difficile à expliquer. Tout d'abord, elle se construit aux USA, ensemble civilisationnel occidental qui s'est toujours distingué de l'Europe sur des points fondamentaux essentiels: crée par un compromis entre franc-maçons illuministes et puritains protestants rigoristes, la fédération étatique américaine a permis d'éviter les maux européens liés aux conflits sociaux et religieux: les idéalistes charitables considéraient les pauvres comme damnés et les illuministes passés à la tolérance laissèrent aux religions leurs pouvoirs. Ces comportements très conservateurs en matière de moeurs, conforté par un religieux et un politique rigoriste durèrent très longtemps, les franges libérales sociétalement de la société restant structurellement minoritaires, quoique tolérées par défnition. 

    L'explosion se produisit en 1968 (si on veut une date) ce qui amorca une réforme profonde du sociétal américain, mais n'aboutit véritablement que très récemment. Ce n'est qu'à partir de 2020, en effet, que l'athéisme déclaré devient majoritaire aux USA... Dés ce moment le compromis fondateur fut remis en cause fondamentalement: les illuministes universalistes américains ont repris leur liberté et abandonné tout respect pour le sociétal contraint par le religieux ou en général par tout système symbolisé respectueux de quoi que ce soit. Le point de fuite est devenu le transhumanisme sans limites, l'homme augmenté maitre de machines surpuissantes pouvant absolument tout en principe et en fait. 

    Le point d'ancrage de la mutation pourrait être la "révolution" sexuelle des années 60, stimulée et rendue possible par la contraception chimique. Ou pas: les moeurs ne sont pas forcément indexés sur les techniques qui en découleraint plutôt et quelqu'en soit ses inconvénients, les préservatifs sont efficaces aussi: la pilule avec ses inconvénients aussi mais réservés aux femmes ne fut qu'un choix, voire une obligation. Qu'est ce qui causa cette libéralisation des moeurs ? 

    On pourrait dire que de même qu'alors que la fin de la guerre de 14 s'accompagna de grandes licences en Europe du fait du sentiment de la victoire, la relativement faible participation américaine n'avait pas atteint le sentiment moral américain, ce qui fut le cas après 45. Rock and Roll et compagnie, la folie sociétale américaine post jazz fut extraordinairement puissante, au point de créer la classe sociale des "jeunes" en Europe, encore bien présente et au combien. Ce changement là y ruina entièrement la transmission traditionnelle des valeurs, la consommation purement passive des nouveaux biens culturels accentuant énormément la vitesse de la mutation. De ce point de vue, on peut parler d'avance européenne, avance qui comme on l'a vu est maintenant comblée: l'Occident maintenant unanime et rassemblé peut regarder son futur en face. 

    Un projet "métaphysique" est en cours, et contrairement à bien des gens, on peut s'inquiéter du fait qu'il s'agisse d'une mutation anthropologique globale qui affecterait sur le long terme des parties importantes de la population, avec les conséquences secondes sur les autres qu'on peut imaginer. Bref, en aucun cas une mode ou un défoulement passager destiné à s'éteindre telle une mode. 

    En bref, l'empire Romain a son christianisme, et si l'on persécutait, il n'est pas évident que cela ne serait pas stimulé, bien au contraire. Car la remise en cause est profonde et va au delà du politique, clairement explosé, et aussi du social : elle est "anthropologique" car ressortant du fond humain préalable au simple "accord" primitif symbolisé classiquement par les  philosophies occidentales: on revient à avant le contrat social; on ne fait pas une "révolution", on revient en arrière et on bifurque. Grandiose ! En fait du jamais vu.

    Le mécanisme

    A la racine du phénomène global, on pourrait placer la disparition ou la destruction d'un caractère souvent décrit comme essentiel à tout social ou à toute culture: la dualité de l'état global des choses, à la fois imposé et voulu. C'est le double principe du pouvoir et de l'autorité, les deux choses s'échangeant comme le décrit Bruno Latour avec les deux flux constitutifs du politique : ascendant et descendant. Pas de pouvoir (descendant) sans autorité (ascendant), pas d'obligation sans imposition etc etc. Cette machine quasiment chimique fonde l'Etat, les religions, les familles, bref tout ce qui stabilise et harmonise les collectifs. On dit bien "stabilise": ces échanges sont de longue durée par essence et s'ils peuvent être rompus, c'est pour être remplacés. On aurait donc ici une tentative globale de remplacement en forme d'attaque globale multiple.

    Est ce le cas ? On pourrait affirmer le côté profondément nihiliste des injonctions wokes en ce qu'elle ne sont pas symbolisées sinon négativement. Sur tous les sujets, les habitudes millénaires sont mises cul par dessus tête après avoir été maudites, la nouvelle pratique radicalement contraire devant s'imposer par la force de la persuasion et de la décision: le pouvoir est exclusivement ascendant, maximalement "démocratique"... Rien en effet ne peut justifier la "descente", évidemment pas pour ce qui concerne sexe et genre, la négation de la sexualité mettant en cause un milliard d'années de vie sur terre, par exemple. Tout à l'avenant, le végétarianisme étant imposé par un savant mélange de défense du climat, d'économie d'énergie et surtout de sensiblerie animale justifiée par leur attribution d'une consience, à rebours de toutes les écologies construites traditionnellement avec les animaux domestiqués. 

    Or toutes ces habitudes déniées issues du fond culturel et civilisationnel, lui même héritier par transmission et  réexpression d'un fond anthropologique antérieur ancien furent symbolisées positivement et stabilisés comme indiqué dans les mémoires, les volontés de transmettre, voire les motivations profondes de la conduite des vies propres. Améliorés et adoucis par les cultures, les civilisations et les moeurs modernisés et réfléchis ils conservaient le gout des traditions et donnaient le plaisir de l'ancrage dans l'histoire et de la permanence des héritages des parents aimés. Tout cela doit donc être détruit par l'instauration d'institutions strictement "ascendantes". Rien ne doit être hérité ou accepté du fait de traditions ou d'antériorités, en tout cas elle ne doivent pas compter. Seule la volonté directe actuelle issue d'une liberté "éveillée" sans limites peut s'installer. 

    Cette question de liberté joue un grand rôle. De manière surprenante, là encore une contradiction manifeste se présente, personne ne pouvant garder la liberté de refuser la "proposition", alors que les indécis se convainquent facilement à tort que l'exercice de la nouvelle pratique peut être laisser à une appréciation "libre": elle est en fait appellée à être généralisée, son acceptation ne pouvant être que "de principe" et donc universelle. Ce dont on accepte la présence par gout de la liberté des autres produit l'abolition de la sienne propre. Comme si le suicide du monde devait commencer par le suicide préalable de ceux qui pourraient s'y opposer... 

    Après tout

    Et puis, le terme de destruction s'applique-t-il vraiment ? Après tout, un nouveau monde est déconcertant mais c'est un monde... Pour juger, on se doit de noter le refus de la reproduction physique, qu'on pourrait juger provisoire, et la soumission à l'immigration incontrôlée, grosse de destruction à terme de la mutation elle même, par défaut de transmission aux nouveaux arrivants... Et puis la destruction anime toujours le processus révolutionnaire, toujours suivi, on l'a évoqué, d'une remise en ordre, quelle soit le fait du révolutionnaire après sa victoire, ou de la contre révolution et ses besoins de purger. On peut dire déjà que le besoin de purger est vif. Qu'en sera-t-il demain quand les premières vraies agressions contre le premier qui se rebiffera vraiment auront lieu? Sera-t-il trop tard et verra-t-on un vrai innocent supplicié à la Girard avec ravissement par une foule exatique ? Faudra-t-il alors une vraie guerre de religion exterminatrice pour se débarrasser physiquement d'une lèpre dont on commence à connaitre les représentants ? 

    Considérer comme positive cette réaction là est il plus ou moins pessimiste que de d'admettre l'inéluctable ? Autant se suicider par avance pour protester contre ce futur là qu'il soit ou non l'affreuse lutte contre l'affreux monde. La chose est donc complexe. 

    En bref, on n'a ni suicide ni destruction malgré les apparences : le phénomène n'est pas une évolution de la nature comme on pourrait trop facilement l'accepter. C'est un combat et les adversaires sont désignés. Non pas un match, mais une guerre, et le vainqueur aura tout. Peut on vaincre cette lèpre sans sauvage extermination ? On aura l'occasion d'en discuter. 

    (1) Interview de Raoult par Asselineau https://youtu.be/Usk5wSO9U4c

    (2) Henri Hude et ses désespoirs: https://www.youtube.com/watch?v=3wiMRJHel4A

  • Les Démocraties

    La question de la définition de la démocratie, de son état et de son futur est re-posée. Avec talent et vigueur, par un couple étrange de bordelais: Pébarthe et Stiegler (2) (3).

    Christophe Pébarthe est un helléniste de première catégorie (1) qui s'est toqué d'une point aveugle de l'historiographie grecque, la "démocratie", pratique ignorée par les grands anciens, plutôt intéressé par la politique, la culture ou l'esprit. Il en déduit des principes énoncés avec un ton très pré-revolutionnaire, et en cet âge troublé qui donne envie de foutre en l'air l'atroce corruption inefficace et ruineuse qui préside à notre déclin en forme d'effondrement, c'est précieux. 

    Les 10 000 personnes rassemblées sur la Pnyx (une colline d'Athènes) dirigeaient, formés en démocratie directe, avec un esprit de cette pratique particulier, décrits avec bonheur et enthousiaste par un Pébarthe enflammé et convaincant. 

    Quelques dates: Clisthène instaure la chose en 510 , Marathon c'est en 490 et de 431 à 404 (trente ans), c'est la guerre du Péloponèse qui met fin à l'aventure ou du moins à la puissance d'Athènes. La peste d'Athènes tue Péricles en 429.

    Trois concepts, Isagoria (égalité de prise de parole) Isonomia (égalité devant la loi) Parrheisia (liberté de tout dire au nom de tous) et on en oublie: il y a des principes fondamentaux qui ne ressortent pas de la "justice", mais de l'exercice de la démocratie, la vraie.

    La pareisia, assimilée par Pébarthe à la laïcité, se définit par l'acceptation essentielle que sa vérité propre ne l'est pas pour tous forcément et peut s'affirmer telle, à la fois particulière et non pas générale: l'intérêt général, le vrai pourrait donc sortir de cette confrontation entre libertés qui tolèrent leurs différences d'avec la décision finale, qui devient alors l'objectif d'un mode de gouvernement qui se veut pratique. Cette histoire de "laïcité" permet alors de comparer les universels: le sien, celui des autres, celui de tous... 

    La réflexion est profonde et commence par assimiler le politique à une confrontation avec le savoir, et surtout le savoir global qui justifie et rend possible l'agir, et surtout l'agir collectif. Local/global individuel/collectif, le fond du problème est là et peut-on savoir où on en est ? 

    Car l'aporie est de taille: mon opinion vient de chez moi, de ma personne. Comment puis je avoir accès à celle des autres, ennemies ou trop différentes, et qui plus est à une qui serait souhaitable au point de conduire à une action collective qui influerait sur tous ? Comment un intérêt particulier pourrait il permettre un intérêt de surplomb qui serait général? 

    La solution est alors exclusivement pratique, et résout le problème, apparemment personnel, en le transformant en méthode de gouvernement. Non pas méthode pour choisir des représentants, ou soumettre à une décision, mais pour élaborer la décision et ainsi, la faire respecter. 

    Pébarthe (et aussi Stiegler) veulent ainsi donner une épine dorsale aux rassemblements révolutionnaires à venir, au-delà des nuits debouts et autres discussions entre antifas: le débat en question suppose et exige de prendre en compte les anti nucléaires, voire (j'en ai des tremblements dans les poings) le "front national"... 

    Stiegler mène depuis le Covid une lutte féroce contre la chose qui fut mise en oeuvre à l'occasion et qui a séduit (tout comme la chose qui a géré les gilets jaunes) au point de permettre sa réélection. Le paradoxe, patent et qui moi m'ébranle, la stimule: elle veut continuer à agir au lieu de tirer l'échelle, comme la logique l'exigerait. Gloire à elle ! Elle est jeune et belle et je lui souhaite bien du plaisir. En tout cas, bien qu'issue de la gauche, elle met en oeuvre un ensemble de raisonnements et de "pratiques de discours" qui la rendent en apparence absolument pure (voire immune) de bien des véroles. 

    Pour l'exemple, sa réponse furieuse, comme femme philosophe branchée à la langue bien pendue, à la question du vote des femmes dans la démocratie athénienne: et alors ? Qui se soucie du vote des femmes pendant la "République" de 1871 à 1945 ? Le concept, pratique et théorique de la démocratie est indépendant du fait que les femmes votent ou non. Cette attitude philosophique maniant l'essence des choses est tellement décalée, tellement improbable à notre époque de débiles taraudés par la vérole égalitariste (la question puante posée d'un ton agressif par une greluche barrée que je conchie au passage se fait répondre avec une puissance magnifique porteuse de la vraie virilité ) ! 

    Néanmoins, un certain nombre des points d'étapes qu'elle décrit sont plus ou moins faux et liés à son histoire personnelle (d'ailleurs paisiblement et honnêtement revendiquée) de gauche. On résumera les deux motivations du libéralisme ancien et néo à museler le peuple: d'abord sa misère abrutie manifeste dans les sociétés anciennes (les intellos du XVIII ème vivaient au milieu d'un tiers monde désespérant très en decà des bergeries de Marie Antoinette), puis il faut le dire sa tendance au moins aussi abrutie à se toquer de communisme ou de fascisme dans les années 30. Ajoutez à cela le fait que les classes moyennes pourtant dressées à coup de guerres mondiales perdues se soient encore toquées de socialisme à peine 40 ans plus tard et on a la totale: le peuple est complètement con, fait n'importe quoi et en voilà la preuve. 

    On peut y ajouter la conscience de l'actualité immédiate: soumis à ce que teste l'histoire, une pandémie suivie d'une guerre en europe, le peuple en question s'est soumis aux mensonges sans moufter, dominé et écrasé par plus fort que lui donc, et on ne voit pas pourquoi cela cesserait tellement ca se déroule sans accrocs. Le système est rodé et fonctionne, on n'en changera pas. 

    De fait, admiratif du dispositif, je ne peux que souhaiter son succès à part qu'objectivement, cette belle mécanique de domination pour des raisons mystérieuses ne sert à rien et accumule les décisions stupides à quoi rien ne peut s'opposer (c'est là le problème). Décisions qui vont précipiter sa ruine de manière imminente. Comme quoi. Ainsi donc, ce n'est pas le peuple qui gouverne, mais les évènements. Comme toujours dans l'histoire. 

     

    (1) la mort de de Romilly par Pebarthe https://blogs.mediapart.fr/christophe-pebarthe/blog/191210/les-deux-morts-de-lhelleniste-jacqueline-de-romilly?userid=448b35d6-949a-44b9-8c6d-f849b60ee7e0

    (2) Pebarthe Stiegler https://www.youtube.com/watch?v=0VTTxBJ2rJQ

    (3) Pebarthe Stiegler https://youtu.be/cpI4yBr4onY

    (4) 

  • Les interprétations quantiques

    On avait dans http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2019/01/04/les-ontologies-du-quantique-6118078.html évoqué des ontologies inutiles, on se doit aussi d'évoquer les interprétations, ce qui n'est pas la même chose, tout à fait, car après tout, cette histoire de "mesure" reste bien mystérieuse, voire carrément sèche: que se passe-t-il? 

    Comme précisé, la mesure n'est pas "expliquée" par la décohérence, et une explication lumineuse est donnée en (1) de tout ça. Au passage est expliqué, cela est détaillé en (2), la théorie de Zwirn, le "solipsisme convivial". 

    Zwirn a animé avec D'Espagnat un colloque "culte" décrivant les débats sur toutes les interprétations possibles de la chose. C'est le bouquin "Le monde quantique". Il est un pédagogue hors pair, et se trouve extrêmement sympathique et avenant, et d'une honnêteté intellectuelle indéniable. 

    Son solipsisme qu'il veut situer dans la mouvance de Von Neumann et de Wigner est en fait une variante (à mon avis) des mondes multiples d'Everett: chacun voit lors de la mesure une possible valeur de l'état superposé, et s'accorde avec les autres observateurs (c'est le convivial) qui eux voient autre chose et sont contents car une "traduction" des "faux" acquiescements est effectué PAR la réduction de la fonction d'onde, en fait non pas une traduction, mais une "existence" simultanée de la vision des autres avec qui ils s'accordent... À l'objection que l'on ne voit pas pourquoi et comment cette traduction est faite, Zwirn ne répond pas grand chose, et le reconnait... 

    Cette conception concerne le monde, qui refuserait de rester multivalent "à la quantique", et force les organismes à ne percevoir que les vecteurs supports d'un état et non pas cet état composite en lui même, et cela en plus cohérent avec chaque point de vue manifesté. Chapeau, le monde ! De plus, cela suppose qu'une conscience soit mise en jeu, la seule valeur sélectionnée n'étant qu'une illusion personnalisée. 

    Et puis il y a Coleman

    Sydney Coleman (5) a une autre conception de cette histoire de mesure, qui semble faire intervenir la conscience d'une autre manière. En gros, il prétend que seule l'équation d'évolution de Schrödinger suffit à décrire la mesure: un opérateur de mesure projetterait l'état global du système sur l'un des deux vecteurs propres disponibles de l'appareil, et pi c'est tout, c'est comme ça qu'on le voit. Il refuse absolument toute influence d'une "conscience" sur la réduction du paquet d'onde, qu'il semble nier par ailleurs. En gros le quantique est ce qu'il est parce que c'est comme ça. 

    Coleman est ainsi porteur d'une interprétation dite "Zen" qui consiste à modifier son propre état mental pour comprendre l'incompréhensible, toutes les "interprétations" n'étant que des illusions bouddhiques... Ce retour à l'évidence. 

    En écoutant Haroche

    La conférence du prix Nobel français Haroche vaut le détour: avec une suave raideur le monsieur nous montre le réel microscopique expérimenté qu'il touche avec le doigt et illustre tout ce qui est nébuleux et "de pensée". Sa mention du mot "nature" pour désigner ce qui se manifeste sans vergogne dans toute la précision des descriptions élaborées avec exactitude il y cent ans a un retentissement extrême: "nature", "réel" : les voilà, les vrais. 

    Derrière tout cela il y a la course à l'ordinateur quantique qui continue et le monsieur dont l'expérience a mis 15 ans à être réalisée, a de la ressource: il met en oeuvre les trucs de son maitre, prix Nobel aussi, et cela pour passer à la suite. 

    En gros, Haroche (et son équipe) a créé un "chat de Schrödinger" sous la forme d'un ensemble de photons qui rebondissent dans une cavité super refroidie suffisamment longtemps pour être observés dans un état quantique complexe superposé. En envoyant des atomes spécialement hackés dessus, il mesure sans destruction le chat et c'est tout l'intérêt de la chose. 

    On commence par l'état initial qui à basse température, l'apparition ou pas d'un photon du fait "de la nature" (la température). Le système a deux états 0 ou 1 photon et on a là l'intuition présentée par Haroche du caractère spontané et hasardeux du monde microscopique: l'état se projette sur le vecteur propre zéro photon avec une certaine probabilité. L'apparition contribue à l'état avec le hasard fondamental de la venue à l'existence. Derrière on a les modes quantifiés du champ électromagnétique dont l'énergie s'accumule et avec un "pop" réifie le quantum fondamental du monde quand un nombre entier de longueurs d'ondes s'accorde avec la distance entre deux parois métalliques limées à mort et à bon escient. 

    La prétention mathématico physique va jusqu'à mesurer des états superposés entre les sous états nombre pair et impairs de photons (encore de l'apparition hasardeuse de photons). On mesure le réel et en le remesurant, on vérifie bien que l'état a été projeté sur son vecteur propre. Le chat est devenu "l'une des alternatives"... Comme prévu au demeurant. Problème de la mesure ? Ou évidence matérialisée que la méca-cul marche ? 

    Haroche mesure alors la décohérence, ruine de l'état superposé, dont la vitesse croit avec le nombre de photons, hélas, et qui traduit la transformation des états superposés en mélange statistique du fait des interactions avec la complexité de l'environnement. Quoiqu'on en dise, il n'y a pas maintien de la superposition en termes réels et les élucubrations de Zwirn semblent absurdes. Ce qui montre que je n'ai rien compris à rien... 

    Les interprétations, en résumé.

    Faisons une petite liste des interprétations du "problème de la mesure": 

    • Copenhague : la première, la référence; c'est comme ça et puis c'est tout
    • Mentale (Von Neumann, Wigener) c'est la conscience qui réduit le paquet d'onde
    • Transactionnelle (John Cramer) 
    • Objective (GRW = Ghirardi, Rimini et Weber) une perturbation de l'équation de S. perturbe tout système
    • Relationnelle (Carlo Rovelli) tout dépend des interactions 
    • Bohm l'onde pilote de de Broglie, plus un hasard initial indispensable, mais hélas pas vraiment relativiste... 
    • Histoires consistantes (Roland Omnes,Murray Gell-Mann) seules les "histoires consistantes" ont un effet

     

    (1) Hervé Zwirn sur le quantique https://youtu.be/XfxTATYprX0

    (2) Zwirn et son solipsisme : https://youtu.be/OcFJMYjUE1U

    (3) Zwirn encore expliquant encore https://youtu.be/OmdLt649mvk

    (4) http://www.afscet.asso.fr/modelisation-quantique/2018-2019/Zwirn-solipsisme-convivial-08octobre2018.pdf

    (5) la conference de Haroche https://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/video-html5/depphysique/2011/haroche/tests-fondamentaux-de-la-physique-quantique-dans-une-boite-a-photons#diapo03

     

  • Les préludes

    On a celles de Chopin, mais aussi celles de Debussy. De toute façon, elles sont 24 à chaque fois. 

    Pour ce qui concerne Debussy, on a deux livres de 12. 

    Debussy est (lui aussi) un immense génie, est Français, récent (il meurt en 1918), ultra-moderne et absolument fascinant. L'invraisemblable classe luxueuse de ces merveilleuses ambiances est incomparable: il est tout à la fois, musique de bar, de concert, d'église et je me souviens encore d'avoir pleuré la victoire de Hollande en 2012 sur "des pas dans la neige". La musique d'un concert insolent hyper distingué avait remplacé le dégout d'entendre l'annonce de l'inéluctable désastre: l'enchantement avait tout comblé et tout consolé. Merci Achille-Claude ! 

    Debussy comme l'immense génie qu'il est joue du piano en racontant une histoire, toujours. 

    Livre 1

    Danseuses de Delphes. Lent et compassé, tout le charme mélodique d'emblée. Un long silence au milieu. 

    Voiles. tic ta da da da: le plus debussyesque qui soit... 

    Le vent dans la plaine. Un souffle avec des petites rafales... 

    Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir

    Les collines d'Anacapri.

    Des pas sur la neige. Répétitif lancinant et perdu. Ouaté et tendre. 

    Ce qu'a vu le vent d'ouest. Puissant et tournoyant. 

    La fille aux cheveux de lin. Fait écho aux voiles (selon moi). Plein de notes... 

    La sérénade interrompue

    La Cathédrale engloutie. Solennel, pour le moins. 

    La danse de Puck.

    Minstrels. De la prose, un peu nostalgique. 

     

    Livre 2 

    Brouillards. L'esprit Debussy tant tout ce qu'il est capable. N'importe quoi en apparence alors que le lien tonal est maintenu en permanence, toutes les arabesques anticipées et le mélodieux tragique du sombre toujours signifiant. Du cinéma ! 

    Feuilles mortes. Elle est déjà tombée et va n'importe où. On ressent à cette vue, et c'est ce qu'on entend. L'une d'entre elles a un destin propre, et on l'a suivie. 

    La Puerta del Vino. Le faux espagnol à la française. De loin, avec une allusion, encore plus espagnole que l'Espagne... On sent un léger reproche au sujet du côté capiteux du vin, mais je rigole. Musicalement une "habanera".

    Les fées sont d'exquises danseuses. On a là bien sur les "sorcières", c'est-à-dire les feuilles mortes qui dansent, toujours, sans cesse. La grande mélancolie abstraite à la française. 

    Bruyères calmes. Très connu et profond, mais aussi, délicatement désinvolte. 

    Général Lavine. Sautillant et truculent, un cakewalk(1), danse d'esclaves nègres syncopée, manière du début de XXème siècle... 

    La Terrasse des audiences du clair de lune. Lunaire donc, et perlé. 

    Ondine. Étrange et surprenant, virtuose et espagnolisant. 

    Hommage à S. Picwick

    Canope

    Les Tierces alternées

    Feux d'artifices. Des pluies de perles séparées par des silences et des éclairs. 

     

    (1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Cake-walk

  • Les atrides

    Dur dur... Ça part dans tous les sens

    Pélops et Hyppodamie ont pour fils Atrée et son jumeau Thyeste et aussi Chrysippe

    Atrée et Thyeste tuent Pélops

    Atrée et Erope ont pour fils Agamemnon et Ménélas

    Erope et Thyeste sont amants

    Thyeste et sa fille Pélopia ont un fils Egisthe 

    Ménélas épouse Hélène, ont pour fille Hermione

    Agamemnon épouse Clytemnestre , ont pour enfants Oreste et Iphigénie

    Iphigénie n'est pas sacrifiée à Artémis par Agamemnon, elle est emmenée en Tauride

    Egisthe et Clytemnestre sont amants

    Oreste tue Egisthe et Clytemnestre

     

    Priam épouse Hécube, ont pour fils Paris et Hector,

    Paris enlève Hélène et tue Achille  

    Hector épouse Andromaque, ont pour fils  Astyanax

    Pélée épouse Thétis, ont pour fils Achille

    Achille viole ou épouse Deidamie, ont pour fils Néoptolème ou Pyrrhus

    Achille tue Hector, est tué par Paris