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FrancoisCarmignola - Page 4

  • C'est celui qui dit qui l'est

    Le principe, qui sert aussi d'argument dans les discussions enfiévrées est un complément du point godwin et de l'homme de paille.

    On rappellera que "l'homme de paille" consiste à identifier l'argument ou la personne de l'adversaire à un objet fictif notoirement doté de caractères négatifs puis de les critiquer au nom de l'évidence. 

    Le point godwin est plutôt un état de la conversation quand l'identification est faite à une situation mettant en jeu les nazis en général ou Hitler en particulier. Une variante de l'homme de paille, en quelque sorte sachant que le "point" de la conversation atteint alors la rend impossible à continuer... 

    Le "c'est celui qui dit qui l'est" est différent en ce qu'il n'y a pas à proprement parler d'identification, mais application à l'adversaire de sa propre situation que l'on se met à critiquer et à dévaloriser avec une énergie qui serait celle de l'adversaire s'il avait eu le temps de s'y livrer. Une sorte de désamorçage, et aussi de fuite dans une cachette inatteignable. 

    La chose est particulièrement apparente ces jours-ci dans la source unique et non vérifiée et aussi non sourcée, qu'est la communication de guerre kyévienne. Le principe est appliqué ad nauseam et à toute occasion. 

    On commencera par l'"agression russe", qui n'est en fait qu'une prise de devants devant l'imminence d'une agression de l'armée ukrainienne contre les républiques du Donbass. L'accusation principale, martelée de façon accusatoire en permanence, gage de toutes les convictions et de toutes les prises de position, aveu sincère et obligé de tout intervenant prenant la parole au sujet de l'Ukraine sauf moi. 

    Avouée par de multiples membres de gouvernement et conseillers, la guerre inéluctable prévue depuis les accords de Minsk dont Merkel et Hollande et aussi Porochenko nous dirent qu'ils n'étaient que poudre aux yeux permettant de la préparer, fut après l'élection de Zelensky sur la base de promesses de faire la paix, activement préparée. La préparation d'artillerie, détectée avec inquiétude par les organisations internationales dura  un mois et fut interrompue par... L'"agression russe".

    On citera la boucherie de Boucha; raison et lieu d'un pélerinage imposé à tous les visiteurs de l'Ukraine. On se souvient d'Ursula Van der Layen, la main sur la bouche, poussant les petits cris d'horreur à la vision de cadavres maintenus en place pendant des mois à fin d'édification et bien sur de "preuve". Exécutés par des miliciens vengeurs déterminés à reprendre pied dans des territoires dont le maire, content et heureux constatait l'abandon récent sans avoir rien vu de ces méfaits, les massacres étaient d'autant plus dénoncés qu'ils étaient inacceptables et surtout commis par des ukrainiens...

    Une version particulièrement dégueulasse de la communication par l'horreur fut cette histoire de viols de bébés totalement inventée par une kraignosse ministre qui dut démissionner faute de preuves, mais dont ce qu'elle créa demeura, telle une oeuvre d'art, dans les mémoires, les coeurs et les arguments. 

    Bien plus révoltés que par les morts brulés vifs et les arrachements de membres et autres explosions de corps martyrisés par milliers, les âmes féminines mettaient ces crimes par-dessus tout le reste, images fantasmées et généralisées (le viol "arme de guerre") omniprésente, submergeant la psyché dans une jouissance transverbérée par l'émotion orgasmique de la dénonciation collectivisée du mal absolu. 

    Il y eut des variantes de la chose, à chacun des quelques reculs russes, mais leurs intensités baissèrent, il faut dire qu'on désamorçait les méfaits par leur annonce à l'avance et que l'on se dégoute de tout. 

    Mais c'est un autre sujet. 

    Il y eut après les bombardements de la centrale nucléaire de Zaporija, attribués, photos de trajectoires incluses, aux occupants russes de la centrale. Le caractère particulièrement absurde et culotté de l'accusation laisse sans voix. On convoqua des représentants d'une organisation internationale, experts atomistes, qui confirmèrent qu'il n'y avait pas de fuites radioactives, sous les bombardements qu'ils n'identifièrent pas, ce n'était pas leur rôle... 

    L'exécution de prisonniers, dont se vantèrent vidéos à l'appui de nazis ukrainiens déclarés fiers de leur génocide à venir contre les sous hommes russes fut attribuées, c'est de bonne guerre, aussi aux barbares russes. C'était un minimum. 

    On passera sur l'accusation de bombarder les civils ukrainiens. Précautionneuses, les attaques russes ne furent jamais terrorisantes, mais exclusivement destinées à des infrastructures. Quelques accidents flagrants, attribués avec hauteur et grand bruit à des missiles russes manifestement assassins étaient en fait des échecs de la défense aérienne ukrainienne. L'un d'entre eux causa la démission du conseiller fétiche Arestovitch, qui révéla la supercherie... 

    Et puis bien sûr, on bombarda, cette fois sans vraies raisons, le centre de Donetsk. Tout comme on lança diverses attaques exclusivement terroristes contre de malheureux civils frontaliers. Tout cela en pleurant sur la cruauté russe, tellement motivante. 

    De manière générale, les accusations de barbarie généralisée de la part d'un "Poutine" terroriste, criminel de guerre, à juger, psychopathe cruel sont assez savoureuses de la part d'un pouvoir Kyévien qui est partiellement influencé, en tout cas menacé par des activistes néo-nazis en charge de l'expression d'un nationalisme fanatique hallucinant qui célèbre sans vergogne des criminels de guerre nazis effectifs, les fondateurs de leur "nation". Ce sont bien eux les psychopathes fanatisés, prêts à mettre le feu au monde au nom de leurs manies. Leur dénazification est urgente et nécessaire, car une tentation nihiliste du type nazie s'exerce: le refus de la défaite obligatoire de leur folie peut les conduire, eux et leurs soutiens jusqu'au bout du déni. Pour arrêter ça, il fallut la prise de Berlin et le suicide du Führer...

    Mais l'heure est au plus horrible, par le plus répété des milliers de fois: la "hachoir à viande". Utilisés sans vergogne pour des attaques répétées contre les positions russes dans les régions de Kherson et de Kharkov, des unités de réservistes encadrées par des bataillons "nationalistes" à la Russe, dans la plus pure tradition stalinienne de l'épée dans les reins furent sacrifiées des mois durant. Détectées et écrasées par l'artillerie russe, ces attaques désespérées motivées pour justifier les livraisons d'armes et d'argent (qu'a-t-on le plus livré?) ont caractérisé l'année de guerre. 

    Seul point véritable d'offensive russe effective, la ville de Bakhmut assiégée fut attaquée sans relâche 6 mois par des mercenaires expérimentés, capable d'être finalement victorieux ou presque. De quoi les accuse-t-on ? De s'être tous fait tuer dans des assauts inutiles en forme de viande à hacher. Pourtant ce sont bien des dizaines de milliers de défenseurs qui furent hachés sans rien faire par des bombardements incessants suivis d'assauts prudents. La contre propagande, hélas un peu tardive (les journaux occidentaux viennent de basculer: le hachoir est maintenant identifé univoquement) est toute récente. 

     

    Mais il n'y a pas que cela. Il y a la raison de faire tout cela. C'est pour le symbole ! Sans que la ville aie une vraie valeur symbolique, pour assurer sa communication l'infâme Poutine envoie des milliers de ses soldats à une mort inutile, tue tous les civils de la ville (ils ont été évacués depuis longtemps), et tout cela pour magnifier son armée. 

    Ainsi, Zelensky ne s'avoue pas vaincu (1). Pleurnichant, la voix cassée il se plaint de tout cela. 

    C'est celui qui dit qui l'est. 

     

    (1) interview de Zelensky https://twitter.com/skadefron/status/1633187216909369344

  • Les interprétations

    On va ici émettre une théorie sur la situation mondiale qui aurait dû paraitre évidente depuis longtemps. Il y a un chemin unique pour les hommes dans le monde multipolaire qui nous attend: l'égale distribution des désirs, y compris celui d'être le seul. Ce désir anime encore, mais plus pour longtemps, une nation prométhéenne : les États Unis d'Amérique.

    Une grande constante, l'inéluctable fin de la démographie suicidaire de peuples, la plus terrible d'entre elles ayant été, malgré l'affreuse saignée communiste, la chinoise, qui fut bloquée par son terrible contraire, l'interdiction de procréer, qui fait de la Chine à 1,4 milliard d'aujourd'hui, un candidat à un peuple de moins de 500 millions à la fin de ce siècle. 

    Bien sûr elle anime encore le Niger (la démographie), mais combien de temps? L'Afrique va-t-elle vraiment pouvoir avant de devoir, se déverser dans des régions habitables du monde? Sans doute, on prépare cet avènement en Europe. En attendant, partout ailleurs et surtout en Europe, cela se calme. 

    Cette baisse démographique atteint tout le monde, et il va être temps, la planète n'en peut plus et le montre: la ceinture équatoriale va devenir de toute façon inhabitable pour longtemps avec la montée de 4 degrés de la température globale, maintenant inévitable. Un massacre s'annonce en morts, morts nés et pas nés du tout. Enfin et dommage pour certains. 

    Ce fait prévisible et acté depuis maintenant plus de vingt ans consomme ce qui est la stratégie américaine maintenant arrivée à maturité et à peine perturbée jusqu'à ce que certains faits ne remettent certaines pendules à l'heure. 

    La conception américaine du monde à la sortie de la fin de sa conquête d'espace vital, juste avant la guerre de 14, fut d'abord celle d'une idéaliste pacification du monde derrière des idéaux socialistes pensés à la chrétienne-américaine, c'est-à-dire très musclés et très naïfs. Le moteur de ce qui maintenant est en feu (le woke) et qui va bientôt se consumer, mais qui dura longtemps. Après avoir trainé les pieds, puis s'être lancé avec une énergie "humanitariste", on attendit longtemps et n'attaqua qu'après avoir rassemblé un maximum de forces, puis on laissa par sympathie la Russie surarmée prendre Berlin.

    Ce n'est qu'après la mort de Roosevelt que l'on put enfin être anti communiste, les écailles étant tombées d'absolument tous les yeux. Hélas c'était trop tard, et les Russes eurent la bombe et la Tchécoslovaquie, puis la Hongrie (68 ne fut qu'une mise au point, le vrai coup de Prague ayant eu lieu en 48). Alors on commença par s'approprier le savoir-faire et l'activisme des nazis dont on encouragea les guérillas sur le sol ennemi pendant au moins dix ans, tout en lançant les français sur le flanc chinois mais en ne les aidant guère, on avait en fait la vérole sur son sol et il ne fallut pas moins de tout le mccarthysme pour se décontaminer des espions (nombreux en fait) et de la bien-pensance gauchiste socialisante américaine qui cependant fit souche en souterrain...  Et puis il y eut le Vietnam, contemporain d'une résurgence libertaire à portée mondiale qui engloutit le monde, notamment l'Europe bien plus exposée au soft power concurrent et dans lequel elle se plongea avec délices. Au point de vouloir "changer la vie" jusqu'à assez tard, au moment où coup de génie, on libéralisa l'Occident grâce à TINA, euh à Thatcher et Reagan. En quelques années on réussit à rendre l'Occident vraiment désirable et on inventa l'internet.

    Tout fut fait pour contrer le centralisme soviétique, ennemi du genre humain et repoussoir absolu de l'excellence libérale, y compris l'internet de conception décentralisée dite "hop par hop", qui ruina au passage la centralisation européenne, les chemins de réseau alloués en central des normes ISO pourtant "internationales" étant ridiculisées et abandonnées en quelques années de concurrence. Conçu pour résister précisément à toute attaque "centrale", l'internet est l'emblème de la victoire idéologique de l'Amérique sur le reste du monde, Europe asservie comprise. Qui plus est inventé par des hippies barbus subventionnés par l'armée mais pacifistes jusqu'au trognon et qui en profitèrent pour libéraliser à l'extrême la diffusion gratuite de la pornographie et de la musique, l'internet qui devint ensuite le Web, consacra la modernité, au-delà du possible. Cette délirante victoire idéologique et commerciale consacra à l'époque des oligarques russes, pauvres profiteurs mafieux des débris soviétiques, mais universellement dénoncés (y compris en Russie), consacra donc bien plus vicieux, riches et puissants qu'eux, les Gates, Jobs, Page&Brin, Bezos puis Musk, qui construisirent en dix ans les puissances techniques et financières les plus gigantesques de l'histoire, cela sans payer d'impôts, on les en avait exemptés pour développer leurs domaines d'action respectifs... Ridicules et petits, les arrivistes européens dont aucun ne put égaler les monstres dont je parle, il y eut un seul français qui racheta toutes les marques de luxe pour concentrer un capital qui reste très inférieur à ce qu'accumulèrent les capitalistes US rassemblés en meutes, et possesseurs à eux tous d'une richesse insensée. 

    Au passage, se confirma ce qu'en fait on savait déjà : l'incapacité militaire américaine, qui hors des stratégies d'écrasement physique et d'extermination qui avait fait toutes ses victoires sans pertes humaines depuis l'assassinat des indiens et des sudistes en passant par leur brève guerre de 14, puis leur tout aussi brève guerre de 40, n'est tout simplement pas capable d'autre chose que de frime derrière un revolver chargé. Vietnam, Irak, Afghanistan : ils perdirent devant de nouveaux indiens, faute d'avoir cette fois le courage de les tuer tous, ou l'intelligence de les coloniser vraiment.

    Comme le pétrodollar était installé et fonctionnait à plein, on commença à s'endetter à mort et grâce à l'allié chinois (c'est ma thèse, les Américains ne les ont considérés comme adversaires qu'avec Trump, très tardivement), on lança sa désindustrialisation compétitive en n'imaginant pas que Poutine  (brusquement apparu, il interrompit brusquement sous les lazzis la prédation oligarque) réussirait à sauver la Russie de l'immense misère dans laquelle les économistes avisés de la banque mondiale l'avaient plongée pour lui apprendre l'économie de marché. La Russie devint un problème.

    Entretemps, l'Europe avait été organisée, le marché commun transformé en une union à visée fédérative absolument décérébrée et corrompue, au service de l'empire. Naïve et soumise, elle se livra comme de juste aux chinois sans réciprocité aucune, le protectionnisme lui étant interdit. En fait pas tout à fait, de manière invisible, et là encore il fallut attendre Trump pour que cela fut mis sur la table vraiment, l'Allemagne avait manoeuvré. Ayant souscrit à terme à super pas cher du gaz russe transporté par un lien en passe d'être doublé, elle devenait un hub gazier incontournable qui a organisé au nom de l'Europe et du libéralisme la destruction de l'avantage nucléaire français, en échange d'une tolérance hors norme à un endettement sans réforme aucune concocté par les stratèges socialistes de l'ennemi héréditaire à piller au nom de l'écologie. Assis sur l'interland que Hitler tenta de coloniser, un empire central germanique se construisait, il fallait agir. 

    L'OTAN utilisé par les européens et surtout les Allemands pour se faire défendre sans frais, fut utilisé par les Américains en échange, pour s'étendre vers l'est, le camp européen étant en fait un camp américain, et l'influence cultivée fut utilisée pour faire pièce à la Russie en reconstruction: on inventa l'Ukraine moderne pro européenne dont le plus cher souhait était pour échapper à la misère (son PIB par tête n'avait pas bougé, alors que le russe avait doublé et le polonais triplé) de rentrer dans l'Europe mère des subventions. Un coup d'Etat anti Russe fomenté par les nazis toujours en place installa une guerre civile et le piège se referma. 

    Car dans l'histoire de l'opération militaire spéciale, universellement décrite comme une agression non-provoquée dans tout l'Occident (le roi Charles III dit bien "unprovoked"), ma thèse est d'affirmer qu'il s'agit d'une provocation réussie, un "piège" avéré dans lequel on força la Russie à se jeter pour la réduire économiquement et militairement. Au passage on détruisait aussi le concurrent germain dont l'industrie industrieuse jurait avec la financiarisation nécessaire du monde et surtout avait commencé à constituer avec la Russie une sorte d'alliance... 

    Les preuves?

    On avancera le sabotage des gazoducs nordstreams, décriés par les USA depuis longtemps, y compris par Trump et dont la destruction explicitement et publiquement souhaitée et annoncée par Biden fut fêtée explicitement et publiquement par l'ukrainienne Nuland, par ailleurs membre néoconne de la famille Kagan et organisatrice du coup d'État du Maidan... Inscrit dans la stratégie américaine, cette destruction, liée par Biden à la guerre en Ukraine est dite souhaitable et rendue possible par la guerre, souhaitée et organisée donc. 

    Mais l'évidence tient à autre chose encore: les deux mois passés, en contradiction avec tout le reste de l'Occident, à annoncer une attaque imminente de la Russie, niée par tous les experts et tous les médias, sans parler des dirigeants, Macron a cru que son entregent (et non son entrejambe) pouvait sauver la paix en séduisant Poutine, cette annonce donc, fut vérifiée, après bombardement fortement accentué du Donbass par l'Ukraine tout le mois de février 2022, pour pousser à la roue peut-être... Biden souhaitait-il l'attaque ? Si non, pourquoi avoir refusé de discuter en décembre, alors qu'il savait déjà que la coupe était pleine ? 

    C'est alors que les sanctions économiques n'eurent pas ou peu d'effets, et que les relais traditionnels firent faux bond: les BRICS refusèrent de s'aligner. C'est alors que la guerre continua prudente en dépensant un volume d'obus apparemment sans limites, ou fabriqués assez vite par une économie de guerre effective que les occidentaux n'avaient pas cru nécessaire de préparer à l'avance de leur côté.

    Après un an, tout reste en balance et on s'achemine vers le combat final, prévu pour bientôt. On avait évoqué les scénarios d'un monde partagé, protégé du terrorisme par  un glacis de tchernozium rendu inutilisable sur le territoire d'une Ukraine démembrée pour toujours mais pas celui d'une Russie finalement coupée en deux par l'excellence technologique et réduite à négocier son retrait d'Ukraine après l'assassinat de Poutine et puis quoi encore. 

    Il y a aussi le scénario d'une glaciation temporaire, le temps du passage de l'Occident dans une économie qui déjà dévastée par le Covid et humiliée militairement à un trop haut niveau, entérinera sa plongée dans la nécessaire pauvreté industrieuse le temps de se doter ce qu'il faut pour contre attaquer vraiment, cette fois à la hauteur nécessaire. Le combat alors sera titanesque, entrainera comme d'hab des reculs jusqu'à l'Oural, et surtout se paiera d'un appel au rôle salvateur de la Chine, qui alors entrera enfin dans l'histoire du monde au delà de l'invention de la poudre à canon. Mais cela sera une autre histoire. 

    La grande offensive de printemps a lieu au début du printemps et nous y sommes: la prise de Bakhmut sera-t-elle la fin du début ? 

     

     

     

  • Les fécondités

    Il ne faut pas confondre taux de fécondité et indicateur conjoncturel de fécondité...

    La confusion permet aux immigrationnistes de truquer la réalité et d'expliquer aux parents d'élèves qu'ils sont de sales racistes quand ils comptent les visages africains sur les photos de classes de leurs chères têtes blondes. 

    taux de fécondité

    Un taux de fécondité permet de calculer un nombre d'enfants. On multiplie le taux (un pourcentage) par le nombre de femmes et on obtient un nombre d'enfants. Facile. 

    À partir de là, pour estimer le nombre d'enfants africains dans les classes (d'école, pas d'âge) en proportion des gaulois, on multiplie les taux de fécondité par les proportions respectives de femmes et on divise par le nombre total d'enfants.

    En supposant les fécondités égales et avec 10% d'immigrés, on trouve:  f * 10 /  ( f * (10 + 90)) = 10% 

    En supposant la fécondité immigrée supérieure, disons 2,5 enfants par femme, on trouve: 12,5% 

    Pas de quoi fouetter un chat. 

    Le problème est que le calcul est totalement FAUX. 

    indicateur conjoncturel de fécondité

    En démographie, science attachée au réel, on prend en compte le réel d'une manière plus réaliste et on calcule dans une unité similaire à celle du taux de fécondité (un "nombre d'enfants par femme") un "indicateur conjoncturel de fécondité" qui prend en compte la répartition par âge des populations féminines. 

    Celui-ci est calculé de la manière suivante. 

    On divise la population féminine en classes d'âge (f1, f2), et on compte les naissances dans chaque classe (n1,n2) lors d'une année. En supposant que chaque femme vivante aura autant d'enfants dans sa vie que si lors de son passage (temporel) parmi les différentes classes d'âges, elle avait la même fécondité que cette année-là dans les différentes classes d'âge présentes cette année-là, on calcule alors un taux de fécondité. 

    Un rapide calcul montre que ce taux est : n1*(f1 *f2) + n2* (f1+ f2) / (f1 + f2) = n1+ n2

    L'indicateur conjoncturel de fécondité est la somme des taux de fécondité de chaque classe d'âge. 

    Bien sûr entre 15 et 25 ans, une femme n'a pas tous les enfants qu'elle aura au cours de toute sa vie. Le taux de fécondité d'une classe d'âge de faible amplitude à un âge faible est donc inférieur au taux de fécondité de toute la vie, mesuré précisément par l'"indicateur conjoncturel de fécondité".

    À partir de là, deux populations féminines sur un sol, par exemple une africaine et une gauloise peuvent se différencier, non seulement par leurs nombres respectifs mais aussi par leur répartition en classes d'âge. 

    Et bien il se trouve que si (par bonheur) la population des femmes africaines est considérablement plus jeune, et bien en proportion des naissances, on peut avoir un taux de naissances africaines très supérieur à celui des naissances gauloises.

    Comme c'est le cas, et bien la trahison immigrationniste, pourvoyeuse de chiffres bidons à destination des gogos qu'on veut remplacer sans qu'ils s'en aperçoivent (autrement qu'en se frottant les yeux en regardant les photos de classe de leurs enfants) se voit ici démasquée. 

    Une feuille de tableur le montre simplement: 

     

    Capture d’écran 2023-03-04 à 18.27.02.png

    Avec des hypothèses un peu forcées en termes de répartition mais en tenant compte des différences de fécondité, ici réalistes (1, 8 pour les Gauloises, 2,5 pour les Africaines), on réalise l'ampleur du désastre. 

    De fait, une population jeune fait PLUS d'enfants qu'une vieille, cela dès l'instant T. 

    La proportion de jeunes africains dans la population française est déjà très importante. 

    Le remplacement en fait est inscrit, merci aux démographes français, déjà victime de l'effroyable baisse de niveau intellectuel qui a saisi l'Occident de nous en avoir prévenu. 

    Le fond de l'affaire est que ce n'est pas la différence de fécondité qui fera la différence, compte tenu de la différence de population, mais bien la jeunesse de la deuxième population qui abaisse considérablement le taux de fécondité relatif à la classe d'âge... 

     

     

  • Les après guerre

    Comme Bakhmut est pris et la guerre gagnée par "Putin", il est loisible de considérer ce qui va se passer "après".

    Tout est possible, et le monde, dores et déjà durablement déstabilisé et qui s'habitue aux violences inter étatiques commence à entrer tout doucement dans un conflit global qu'on peut appeler "troisième guerre mondiale".

    La première chose est que contrairement aux fantasmes, la première phase de la guerre ne sera pas une conquête russe de l'Europe ou même de l'Ukraine, mais un démembrement de l'Ukraine, avec annexion par la Russie de son sud et de son est, et installation d'un glacis anti-terroriste à l'ouest et au nord de la frontière russe. Derrière, ce qui restera de l'Ukraine, à reconstruire d'une part, si on part du principe qu'une sorte de cessez le feu va s'y instaurer, faute de combattants valides et de munitions, à réarmer d'autre part, l'Europe et l'Occident ne dételant pas, et c'est tout le problème.

    Installés dans un état de guerre gelée, lançant son industrie (ou ce qu'il en reste, c'est l'occasion de se relancer d'autre part) dans le militaire, avec l'intention plus ou moins cachée de recommencer les combats plus tard, l'Europe et l'Amérique vont donc tenter sur un moyen terme (2 à 10 ans) de se refaire face à la Russie et de la surclasser économiquement et technologiquement afin de refaire le match au nom d'une revendication jamais abandonnée Inude rétablir des frontières oubliées, tant qu'on y est on pourrait refaire la Pologne Lituanie, le droit international d'il y a 500 ans pouvant en même temps s'appliquer et on fait ce qu'on veut... 

    On pourrait se contenter de regarder la France, après tout pas si à l'écart de l'histoire car déjà en conflit larvé effectif avec la Russie. Depuis les positions malheureuses de la France contre le gaz germano-russe, le petit trou du cul ayant manifesté à l'occasion sa forfanterie et son absence de vision et de décision, la Russie a appuyé sur l'accélérateur de sa politique de contre encerclement en Afrique, animée par les miliaires privatisés de Wagner. 

    Particulièrement fragilisée par ses prétentions insuffisamment appuyées et sa désormais affichée politique de désengagement d'une Afrique qui ne la concerne que dans l'autre sens (c'est l'Afrique qui vient en France, désormais), la France est une proie à dépouiller assez intéressante. 

    D'abord le prestige militaire, qui fut manifeste 150 ans, et dont le dernier éclat fut le sauvetage "in extremis" du Mali en 2012. Installé au Mali, en CentreAfrique (autre domaine d'une dernière manifestation armée), au Burkinafaso, et bientôt au Niger et au Tchad, les Wagner représentent la force brute capable de défendre les gouvernements en place, ce que la France avait cessé de faire, démocratie oblige. Celle-ci enfin abolie, les gouvernants africains vont donc pouvoir en toute indépendance, trafiquer leurs autorités et leurs ethnicités en utilisant les ressources offertes par la Russie qui peut donc se tailler sans politique ruineuse de développement ni immigration désagréable, un prestige et surtout des bases arrières pirates conséquentes. Maitre des trafics de drogue et d'esclaves (et oui) qui traversent l'Afrique pour embarquer clandestinement en Europe et la véroler par un sud que celle-ci ne défend pas, la Russie servira de pivot à la grande lutte à venir contre la barbarie armée, contre les barbaresques, donc. 

    Amie de longue date de l'Algérie avec qui elle pourrait bien s'entendre au sud ET au nord contre le Maroc, capable de traiter avec la Turquie avec qui elle n'est pas en conflit, la Russie va bientôt être en position de remplacer complètement la France dans le contrôle du sud de la méditerranée, et donc de servir d'arbitre rétribué dans tous les problèmes désormais visibles qui vont affecer mare nostrum, un comble. La fin des corsaires fut suivie de la colonisation de l'Algérie, nous voilà revenu deux siècles en arrière, il va falloir tout recommencer. La chose est encore plus difficile car la Turquie est là, nous déteste et veut reprendre ses droits contre la Grèce. 

    La France n'a pas d'ennemis ? Elle a à ses portes, un concurrent pratiquement son égal militaire, la Turquie, plus un pays moyen avec qui elle entretient des rapports tout à fait troubles, l'Algérie, et surtout avec 2 à 3 millions d'Algériens sur son sol avec qui elle n'a rien réglé non plus. Là dessus, le conflit entre Algérie et Maroc, entre qui elle ne peut s'interposer peut aggraver les choses, en vexant tout le monde. Comptons sur la Russie pour nous faciliter les choses et si nous prenons parti pour le Maroc, cela est possible, on peut se retrouver en Afrique avec une belle guerre de moyenne intensité qui pourrait nous poser des problèmes certains. 

    La Turquie choisira-t-elle son camp ? Historiquement colonisatrice de l'Algérie dont elle pourrait comme de toute éternité contester la souveraineté, son imperium s'est toujours arrêté à la frontière du Maroc. Notons le très fort déficit commercial à l'avantage de la Turquie, et le manque d'investissements turcs au Maroc. Le gaz algérien équilibre bien sur les échanges entre Turquie et Algérie. Notons la symétrie entre Maroc et Turquie quant aux détroits à l'ouest et à l'est de la méditerranée, et aussi bien sur la position d'arbitre naturel de la Turquie dans le conflit entre les deux pays maghrébins. 

    Exactement ce qu'il faut pour précipiter la France dans un camp et donc dans la guerre. Une spécialité de Macron, quand on aime, on choisit. En tout cas, on peut situer là une bonne occasion de se re-sabler la raie. 

    Il y a bien sûr aussi l'océan Indien, et nos iles éparses perdues que Madagascar veut absolument. Qui sera le nouveau Galliéni ? De quoi envoyer une marine exsangue, on ne domine pas à l'économie des mers du monde pour rien. Le prochain passage d'un bateau dans le détroit de formose pourrait nous aider à conforter notre domination impériale en entrainant une de ses rétorsions vicieuses dont les grands états (la Chine en est un) sont coutumiers. 

    Je vois aussi une grande exaltation qui nous prendra quand la Russie sera obligée de nous abattre un ou deux rafales lors de son invasion des pays baltes que l'Amérique refusera de défendre, ne voulant pas réitérer l'affaire ukrainienne et laissant l'Europe gérer sa défense seule. 

    Car il ne faut pas ignorer que l'Amérique a des problèmes et pourrait revenir à son grand égoïsme désormais sans doute nécessaire. En effet, les désaccords entre démocrates et républicains deviennent trop intenses d'une part, et la pression des cartels de la drogue mexicains désormais installés au sud des USA trop intense aussi d'autre part. Tout ce qu'il faut pour employer une armée divisée à guerroyer en semi-privé semi-public, les armes détenues par les citoyens étant trop nombreuses pour ne pas servir à l'occasion. Dans ce brouillard, il y a tout ce qu'il faut pour que l'Amérique, s'occupant enfin de son continent à elle, se mette à foutre la paix au reste du monde, en charge désormais de se gérer seul. 

    Y a de quoi faire. 

     

     

  • Les procréations assistées

    À l'occasion d'un petit point de situation (1) , quelques considérations, haineuses et méprisantes comme il se doit, au sujet  des procréations assistées en général.

    On commencera par le name dropping.

    Une opposante informée sera Céline Revel-Dumas qui nous présente ici la chose. Des faits d'abord, et son opinion, elle est contre. Voir une jeune femme moderne à ce point opposée à l'évidence réconcilie un peu avec le monde, et il reste surprenant de voir la Russie, qu'on croyait en pointe contre le LGBT, considérer légale l'ignoble pratique de la GPA, cela d'ailleurs avec l'Ukraine, c'est encore plus marrant. 

    Marc Olivier Vogiel le célèbre directeur de BFM-TV, mais aussi le présentateur Christophe Beaugrand, (marié à un homme et ayant, profitant de toutes les réformes disponibles, accolé son nom au sien Beaugrand-Gérin font partie des personnalités ayant publiquement fait état de la tolérance française à sa propre interdiction  légale de la chose: un peu de pognon et un voyage à l'étrange permettent de régler les atermoiements des culs-serrés qui font encore la loi. 

    Le truc intéressant avec la GPA, à part le fait qu'elle est évidemment rémunérée à la hauteur du désagrément prolongé 9 mois bien sûr, mais aussi de la libéralité qui permet de se déposséder de l'enfant dont on est tout de même la mère, est que pour cette raison, et pour éviter les attachements de dernière minute, on utilise d'abord une PMA, l'ovule fécondé injecté permettant d'éviter à la fois un rapport hétérosexuel avec la dame de la part d'on ne saurait pas trop qui, et aussi de libérer la pulsion génique, ce lardon n'est pas le mien, je ne suis qu'un garage et même pas à bites. On doit donc dans le budget de l'opération prévoir donc deux postes financiers envers deux femmes différentes à dédommager de leurs efforts. 

    On parle de 25 000 naissances GPA dans le monde par an, mais ChatGPT ne donne pas ses sources, approximativement le nombre de manifestant anti GPA à Paris en 2016 (selon la police). Un chiffre d'affaires de plusieurs milliards par contre, et on sait la pénurie d'ovules induites par la libéralisation récente de la PMA, les couples hétérosexuels stériles étant en compétition avec "les autres". Au départ donnés gratuitement par de robustes (et gentilles) étudiantes en biologie voulant cosigner avec leur profs, les ovules font actuellement l'objet bien sûr de rémunération, Fogiel a donné et il en a les moyens. 

    L'extrême dégout que je ressens (et ne suis pas le seul) à ses considérations logiques là, ne peut s'exprimer, car cela serait s'opposer aux lois qui permettent et rendent légaux les comportements et pratiques décrites. Cela serait de la haine homophobe, qui plus est, et comme nous sommes en guerre sur le sujet, il convient d'être précautionneux. 

    L'argument final est que la notion de mère est ici complètement abolie, l'adage "mater semper certa est" n'étant plus valable, la notion de maternité étant "explosée" en acteurs différents, l'expression "chuis pas ta mère" pouvant maintenant s'entendre à plusieurs titres. 

    A ce propos, connaissant les problèmes des familles ordinaires qui n'ont pas à se poser ces questions identitaires là et les rapports des psychiatres qui tous ont leur cabinet pleins d'enfants adoptés et de leurs parents chtarbés et qui sont prêts moyennant finance à passer à la suite, modernité oblige. 

    Bref, encore un ride sur la confiance et l'amour envers notre société globale, mais cela se psychiatrise, n'est-ce pas ? 

     

     

    (1) https://www.lefigaro.fr/actualite-france/a-casablanca-des-experts-du-monde-entier-demandent-l-abolition-universelle-de-la-gpa-20230302

  • Les désespoirs européens

    On voudrait ici décrire un cauchemar, celui d'une Europe impossible qui s'effondre encore sous nos yeux, sous le poids de souvenirs impossibles à gérer, et qui s'acharne à détruire le présent et le futur, après avoir dévoré le passé. 

    Je voudrais parler de l'Allemagne, de ce qu'elle nous a fait, de ce qu'elle a fait au monde, et de ce qu'elle continue de faire au monde, tout en étant encore la victime de ce qui anima ses pires penchants. Et puis il y a la France, qui aurait dû l'arrêter et qui ne fit que se soumettre une nouvelle fois. Malgré toutes les histoires, malgré tous les instincts et tous les pressentiments qui n'en finissent plus de ne pas se réaliser, l'inéluctable s'accomplit et sous une forme inconnue. 

    Ce que je sens, c'est que rien n'est oublié, et que les fantômes sont toujours là. Mieux, ils sont revenus. Car ce ne sont pas de nouveaux désirs et de nouvelles volontés qui se manifestent, mais la forme dégénérée et vicieuse de ce qu'on crut avoir détruit et qui réapparait avec la même intensité mais tournée, déguisée dans un noeud de tissus, les pires, ceux qui affectent les surfaces... 

    Il y a les nations, leur négation, la haine contre ceux qui nient et la haine de ceux qui nient. Ceci partout, et en plus dans de nouveaux chiffons glissés sur les premiers et qui colorent tout. Et puis il y a le légitime et l'ordinaire, l'indispensable qu'on méprise au nom de noeuds qu'on ne peut défaire. Fantasme de névrosé qui rumine dans la solitude ? De sa fenêtre ouverte, il entend et ne voit que l'horreur: le rassurant bruit de la rue, celui qui scande les désespoirs de Chopin et qui lui donnent "un peu d'air" de temps en temps, sont de fétides et désespérant constats, ceux là même qui causent les terribles méditations, qui n'ont plus aucune raison d'être mélodieuses, désormais. 

    Quand on pense que des horreurs de ce fameux passé furent décorées par cette musique: pauvres hors de propos Polonais!

    Le trou dans la trame de l'histoire que tenta l'Allemagne rassemblée n'en finit plus, tel le trou dans la station spatiale, tellement microscopique qu'on ne le détecta pas, n'en finit plus de faire baisser la pression, envoyant dans l'espace infini de Pascal, le vrai (l'espace), des petites molécules d'un air que personne, absolument personne, n'ingèrera.  

    (La littérature, c'est mon fort). 

    Bon en gros cela se passe mal, très mal. Tous les équilibres qu'une sorte de consensus avait réussi à stabiliser tant bien que mal ces cinquante dernières années sont en train d'être rompus. Retour de la Russie dans le concert des nations après le crève coeur inévitable de la fin des révolutions socialistes, fixation territoriale de l'irrédentisme juif, apparition d'un inconfort terrestre qui devient manifeste. J'y inclus donc la planète, pour la première fois. 

    Car l'Allemagne est au centre de cette histoire, de part l'unanimité construite contre elle à la grande époque, de son rôle actuel désespérant et flippant de victime pourvoyeuse d'armes, et de sa responsabilité dans le refus maladif de la solution nucléaire à ce qui va ravager le monde. En même temps celle qui inventa l'extermination de masse, ce qui se profile comme solution, encore, à tous nos maux. 

    Horizon de la montée aux extrêmes en cours, solution et problème, on se permettra de détailler les caractères abominables de ce que je viens d'évoquer.

    Tétanisé par les inventions de leurs pères (rétablir le national menacé par l'effondrement spirituel de l'industrialisation, c'est une théorie, par la destruction physique des peuples occupants un espace vital à coloniser) qui auraient justifié, pour démoraliser un peuple mangeant à sa fin, et tactiquement efficace au front, qui auraient justifié donc la punition atomique ce qui n'eut pas lieu pour cause de frénésie soviétique, tétanisé donc, le peuple allemand qui se contenta de subir le viol de Berlin, pas grand chose finalement, le peuple allemand donc, refusa absolument de produire de l'électricité avec ce qui rappelait cette souffrance évitée... 

    On notera que les japonais, moins cohérents, mais obligés de, ne furent brièvement freinés dans cette velléité que le temps de gérer les perceptions de Fukushima, une année ou deux. On reprit alors un business que la désagréable morsure n'avait pas découragé. N'en reste finalement que les mélancoliques mangas, tandis que les Allemands se ruinaient avec l'argent de leurs travailleurs pauvres pour économiser 15% de leur électricité entièrement produite avec le gaz russe qu'on vient de leur supprimer. "on" ? Leur allié, celui qui les engage à lutter et qui en cela les aide à se désintoxiquer de la dépendance à leur ennemi... Cet horrible attentat est je crois le point culminant de l'immonde saloperie absurde qui submerge le monde du fait des errements américains. On en est à commencer à tutoyer l'impensable et la reprise militaire de la Crimée par l'Ukraine est jugée possible (1), tandis que la ministre écologiste Allemande s'estime "en guerre avec la Russie", ce qui justifie l'urgence de la livraison d'armes lourdes offensives et léthales à l'Ukraine... 

    En parlant des guerres menées par l'Allemagne, on citera bien sur la destruction organisée de la société française EDF, obligée à vendre à des concurrents non producteurs de l'électricité à un prix inférieur à son cout de revient, pour le leur racheter à un prix très supérieur, cela afin de favoriser une production d'électricité dite renouvellable en fait à 75% issue du gaz, dont les prix en augmentation commandent en Europe le prix de l'électricité et qui, devenus trop chers, obligent l'Allemagne à utiliser massivement... du charbon ! Pillage, et destruction de l'avantage compétitif français, cela est de la guerre pure et simple, le 3ème Reich ne faisait pas autre chose.

    On évoquera aussi l'agriculture française, première d'Europe depuis la préhistoire, qui se trouve cette année déficitaire (en produits primaires ET en produits transformés) pour la première fois de l'histoire. Écrasée d'impôts, de normes débiles et de circuits de financement absurdes elle manifeste par sa faiblesse la nullité de nos dirigeants. On rappellera que le niveau des normes imposées en France est très supérieur à celui qu'impose l'Europe elle même, et que l'agriculture Allemande, fortement industrialisée, exporte plus que la Française. 

    Le pire est sans doute la fuite en avant orchestrée et sans contradictions autres que des glapissements inaudibles (les pauvres souverainistes de tout acabit) ou de très méprisées envolées intellectuelles décriées et censurées (Emmanuel Todd en est l'exemple le plus parfait) sans oublier les traitres à la cause: l'extrême droite se rapproche du pouvoir en se reniant, suivant l'exemple à succès de l'Italie.

    L'Europe organisée c'est d'abord l'Union Européenne dont l'implacable cour de justice a fait acter son infaillibilité dans les lois qu'elle promulgue, les rendant inviolables à moins de les violer. Annoncée défendue par les gardiens de la Constitution française, Fabius en 2020 déclara inacceptable la volonté de Zemmour d'y sursoir, la supériorité de la loi Européenne sur la Française est maintenant actée et assumée, ce qui consacre l'état courant de la souveraineté française comme abaissée pour toujours. Associée à un rejet du concept de Nation, et donc de nation indépendante dans l'ensemble de la société, le nom du parti éponyme ayant suffit à dégouter car raciste tout ce qui s'y rattache, cet état est celui qu'on décrit: un dégueulis glaireux, successeur définitif d'une conception collective historiquement construite.

    Ce sentiment prenant, honteux et désespérant qui saisit la gorge, se fait au sujet d'une chose qui a disparu comme la religion: inutile et ennuyeux, démodé et autoritaire, on n'y pense même plus. Lancés dans la construction du seul idéal politique qui compte, celui d'une unification impériale qui a les frontières, Ukraine comprise, d'un 3ème Reich qui a réussi à corrompre l'Espagne, les peuples d'Europe font maintenant la guerre à la Russie, qui s'oppose à ce qui rassemble tous les tenants sans exceptions des subventions allemandes: le LGBTQ. J'oubliais bien sur la nécessaire immigration que personne n'arrête, nous allons même jusqu'à plaindre les migrants morts noyés, nous promettant de leur accorder pour prix des risques qu'ils prennent non seulement assistance en mer, mais aussi assistance sur terre, la nôtre. Toute l'Europe rassemblée devant les pleurs des mères désespérées par la noyade de leurs bébés sacrifiés (pour faire passer les autres) se jure non pas de lutter contre les mafias esclavagistes qui exploitent nos contribuables (elles sont africaines et lutter contre serait raciste), mais contre le racisme infâme dénoncé par le pape qui (le racisme, le pape c'est l'inverse) voudrait ramener les envahisseurs chez eux, ou les noyer volontairement, tant qu'à faire, et si on voulait vraiment ralentir l'invasion. 

    Nous y sommes, cela est dit, et les plaisanteries homophobes sont interdites dans les matchs de foot, pendant que l'opinion se passionne pour un humoriste célèbre accidenté après 3 jours de partouze homosexuelle non stop arrosée de 3MMC ("vous ne pouvez pas comprendre vous les hétéros, quand vous vous tapez un verre de rouge, nous on se fait une ligne de 3"). Lier immigration et criminalité c'est appeler à la haine et les bonnes soeurs du centre ville de Nantes doivent quitter leur cathédrale, c'est trop pénible de se faire cracher dessus toute la journée. 

    Cela se fait avec une monnaie commune, l'Euro, auto déclarée monnaie de réserve additionnelle du fait de la puissance de l'industrie Allemande et de la pharamineuse cavalerie qui organisa ses ventes au géant chinois en échange de la ruine de toutes les autres souverainetés industrielles de l'Occident, USA compris. Le résultat, la Chine usine du monde en expansion ultra rapide énergisée par le charbon qui fut bien la cause de l'exponentielle émission de gaz qui nous chauffe, fut construite en vingt ans. Plaisant de voir que ce fut l'orthodoxie du premier parti vert du monde, le boche, qui présida par son influence à l'arrêt du nucléaire allemand, et en même temps, a nourri en voitures prestigieuses l'énorme pet chinois.

    Pour ce qui concerne le militaire, on se réjouira du refus français d'envoyer des chars Leclerc en Ukraine, il n'est plus produit et les 50 chars de trop que nous avons sur les 200 qui défilent le 14 juillet sont là pour les pièces de rechange. Nous attendons le char franco-allemand du futur qui n'est pas encore arrivé: de quoi alimenter une semaine de combat un peu intense avant la guerilla à la Daech en slip. En tout cas, l'Europe fière de son unité miliaire inattendue, fière d'avoir levé tous les tabous du pacifisme prudent qui avait recouvert les immondes saignées du XXème siècle, se lance dans la guerre, consommant en un an le budget pour cinq ans d'un "fond européen pour la paix" mobilisé 2 jours après l'attaque russe !  

    Le sommet du sommet est la totale soumission à la stratégie de long terme américaine, qui a pour objet d'empêcher tout rapprochement entre Europe et Russie, de façon à maintenir sous contrôle économie et initiative européenne pour la grande confrontation avec la Chine. Pivot géographique de l'Eurasie, l'Ukraine doit être à eux et tout fut mis en oeuvre pour cela. Son adhésion à l'OTAN ET à l'Union Européenne est ainsi vue comme projet de conquête, on ne saurait mieux signifier la conception qu'ont les USA de leur arrière cour: des larbins à ruiner et à faire tuer. Que les dirigeants européens, largement composées de femmes, d'ailleurs, puissent écarter les cuisses avec une telle veulerie, de façon à se faire mieux baiser encore est horrible et infâme. Et aussi désespérant. 

    Ces vilainies tordues sont en plus pilotées par un vieillard dont une censure inédite des réseaux sociaux US destinées à cacher les turpitudes de son fils permit sa réélection. Corrompu jusqu'au trognon, le sénateur de Delaware laisse son fils peloter sa nièce et protège son fils qui fait fortune en Ukraine, comme par hasard. Vice président du métisse kenyan qui fut prix nobel de la paix pour avoir installé les frères musulmans en Egypte, qui créa Daech en évacuant l'Irak, et évacua la Libye après s'y être fait tuer un ambassadeur, il abandonna dans la confusion l'Afghanistan après 20 de guerre, laissant aux talibans plus de matériel qu'il n'en a envoyé en Ukraine. 

    De plus, le maitre de l'Europe, son mentor, celui qui lui ordonne de se ruiner en la violentant, est un pays profondément malade, déchiré par ce qui semble être des raisons d'une guerre civile. Arrivé au bout du woke, quand des professeurs pédophiles convainquent leurs élèves mineurs de se faire castrer sans en informer leurs parents, quand on censure ceux qui le dénonce, tout comme on censure ceux qui dénoncent des bibliothèques scolaires alimentées en porno gay, on se prend à envisager le pire. Car si sans raisons autres que qu'un vague malaise existentiel, on fusille à tout va dans les écoles, il devient de jour en jour possible de le faire avec d'autres justifications.

    Ne parlons pas des autres désastres américains, leur réindustrialisation dans l'urgence pourrait prendre plusieurs années, et leur capacité d'investissement, possiblement obérée par la disparition progressive plus ou moins rapide du pétro-dollar, pourrait elle diminuer encore plus vite. Une course de vitesse est engagée.

    De partout, on me rassure, on me convainc d'avoir confiance en l'avenir de tout ça. 

    (1) Ben Hodges reprend la Crimée cet été : https://www.youtube.com/watch?v=D3Qh6d3Lrtg

  • Les christianismes

    À l'occasion d'un livre étrange (1) de Pierre Manent, que l'on peut lire comme une description de la croyance religieuse de Blaise Pascal, comme une description détaillée de la croyance chrétienne, et aussi comme ce qui a maintenant complètement disparu des perspectives humaines, au bénéfice de l'ordre moral contemporain. 

    Au passage, une théorie très agressive et magnifiquement efficace sous la forme d'un assassinat du "progressisme" mené avec une puissance radicale ! 

    Comme on le disait en premier, le livre est en pelure d'oignon, et complètement résumé dès à présent. Ajoutons-y le contenu de la fameuse foi, de fait inconnue, car totalement ignorée du grand public et de la civilisation de notre temps qui a totalement cessé de simplement concevoir de telles choses. 

    On passera sur la notion de "Dieu", comme le disait déjà Pascal à son époque (sa révélation mystique date de 1654), tout le monde est ordinairement "athée" en ce que personne ordinairement n'a la moindre idée véritable de l'exigence religieuse au sens où il l'entend. 

    Envisagé pour la béatification par le pape François, Pascal, le "Einstein français" décrit donc en détails ce qu'est le christianisme et la vie chrétienne avec ses propres conceptions de tout cela. Un peu janséniste tout de même et sujet à polémiques tout en restant clairement à l'intérieur du monde catholique, il exprime ce qui est incontestablement un sommet d'humanité à l'apogée de la civilisation française. 

    La religion de Pascal

    Trois choses, totalement inconnues et ignorées, qui ont absolument et pour toujours disparues de l'esprit contemporain, au point de ne laisser aucune trace dans les esprits, croyances ou expressions: Dieu, le péché originel et la grâce. 

    Pascal élabore et met en avant des conceptions théologiques véhémentes rendant indispensables et fondamentales les deux choses intrinsèques fondamentales qui caractérisent ce que Manent appelle la "proposition chrétienne".

    Mais d'abord, et là c'est moi qui découvre, quel est le lieu où se place Pascal, lieu aujourd'hui méconnu et auquel nous ne prêtons guère attention? 

    Platon avait décrit les théologiens comme des "mythologues", ceux en charge de raconter l'histoire du monde, celle qui précède toute décision quant à sa conduite personnelle et à celle des collectivités: la conception de l'homme, son origine imaginaire et connue de tous, celle sur laquelle on s'accorde avant de commencer la moindre discussion, la moindre obligation partagée. La conception du monde, ou culture dit "spirituelle": qui sommes nous et à partir de quoi parlons nous de nous-même et des autres ? Quelle est donc ... notre "religion" ? 

    On l'a dit, Pascal ne fait que réexprimer ce qui reste d'ailleurs officiellement la "doctrine de l'Eglise" enchassée dans une suite de dogmes apparemment connus de tous, et on l'a vu absolument oubliés au point d'en être inconcevables, voire susceptible de déclencher hostilité et mépris à tout évocation, même indirecte, et cela de la part même de chrétiens pourtant déclarés. 

    Le religieux est d'abord et avant tout le lieu de la relation entre l'humain et le divin, c'est-à-dire le surnaturel agissant englobant la vie, et la rendant possible, physiquement d'une part, le divin a toujours peu ou prou rapport avec la cosmologie, et surtout spirituellement, c'est-à-dire actionnant la motivation interne fondamentale de la pensée humaine. Le divin a à voir avec l'origine, avec son origine, son soi. Ce qui est d'ailleurs assez logique, la conception de l'hominisation comme phénomène ayant affecté des primates en les dotant de cette réflexion-là d'abord n'étant pas absurde (c'est en gros ce que je dirais, d'ailleurs). Dans le monde judéo chrétien où nous sommes,  l'état des choses en rapport se manifeste alors selon la présence d'un divin matérialisé (si l'on peut dire) par quelque chose appelé "Dieu", et le religieux matérialise (cette fois proprement) les relations entre les hommes et ce Dieu.

    Qu'on le comprenne bien, et là une conception moderne (même si elle est en fait très ancienne) fait en permanence un contre-sens fondamental à cet égard, le religieux n'est pas, pas du tout, "ce qui relie les hommes entre eux". Étymologie foireuse à tous les sens du terme, cette conception utilitaire du religieux comme ce qui considère la simple administration des sociétés est impropre et absurde. De la conception seconde d'une conséquence d'une immense chose, on fait de par la négation conceptuelle et cognitive de l'essentiel ("Dieu", excusez-moi du peu), la signification principale. Quelle erreur !

    Pascal ne la fait pas et définit et comprend le religieux comme la relation personnelle tourmentée à la fois heureuse et malheureuse avec la chose appelée Dieu (dieu que je suis moderne en parlant comme ça), qui fait en fait l'essentiel de sa vie, de ses projets, de son futur, et qui oriente, là encore, excusez moi du peu, son avenir au-delà même de sa mort... 

    La personne divine, donc, comme interlocuteur principal. Cela bien sûr se fait indépendamment de toute notion de prochain, de migrant à sauver ou de bonne soeur à ne pas violer. Autant le dire. Les choses sont rangées dans un certain ordre. 

    Maintenant la suite.

    L'homme est d'une part libre de commettre bontés et méchancetés en son nom propre et d'autre part coupable d'une faute qu'il n'a pas commise personnellement, le péché originel. Cette faute le condamne à la naissance à une misère fondamentale qui le rend ignorant et pêcheur, c'est-à-dire malheureux et misérable, ayant perdu tout contact avec le divin, rien que ça. Condamné au malheur de tous les reniements possibles, de tous les oublis. Misère de l'homme sans Dieu, toutefois libre de s'en rapprocher, et cela d'une manière indirecte. Non pas en se tournant librement vers un visible qui manifestement ne se manifeste jamais, mais en demandant gentiment (et humblement ) la seule chose possible et qui est la foi, chose qui ne peut être obtenue que par le don divin de la grâce. Mystérieuse et complexe, cette conception de la relation avec le divin est globalement non appréhendable simplement, sinon en le demandant, en son for intérieur à Dieu, la clé du mystère, ou bien en demandant de l'aide aux personnes concernées par le même problème. 

    Cette demande d'aide se matérialise par une conception première supplémentaire et qui est celle proprement chrétienne, de la médiation d'un personnage central, l'homme historique Jésus, lié particulièrement à Dieu (on laissera pour plus tard les complexes liens familiaux du monsieur), en charge d'opérer la médiation entre l'homme et Dieu, en ce qu'il accomplit par son existence historique et son rôle ultérieur après être sorti de l'histoire, ce qu'on appelle le "salut" de l'humanité, destiné à le mener vers un destin splendide, mais après qu'une partie supplémentaire de l'histoire globale, à venir, se soit terminée... 

    Ce petit cours de catéchisme, engageant à paraphraser davantage Manent, lui même paraphrasant Pascal, terminé, on se contentera, encore, de constater l'étonnante marge entre le contenu effectif de ce que je viens de dire et le contenu de ce que nous servent les soi-disant croyants et religieux chrétiens actuels. Non pas que je veuille à partir d'aujourd'hui me précipiter dans la rue pour hurler je ne sais quelles insanités en rapport avec la révélation de ce que je viens de découvrir, ce qui est précisément ce qui arrive au grand noir qui micro à la main, pollue de temps en temps l'entrée du Métro Saint Paul, mais pour signifier en l'écrivant, qu'il y a de la marge entre un contenu scripturaire explicitant une vision du monde et une vie effective organisée autour de cette conception. 

    Comme par hasard, Pascal est un porteur génial de l'expression de cette distinction et passe ses livres à l'exprimer avec énergie. Tout ceci constitue le christianisme, déjà en fait inconnu et non pratiqué à l'époque de Pascal lui même, qui considère le monde où il vit comme naturellement athée et à convertir...

    On se doit de faire aussi un petit laïus sur la mort en général, la notion polysémique de "salut" s'y rattachant. Là encore, une expression puissante est nécessaire pour convoyer (Manent/Pascal y arrivent assez bien) des significations qu'on n'avait pas envisagées. La mort individuelle est impossible à penser sans ses caractères pourtant évident de mort collective qui lui est attachée: par sa mort, on se sépare du monde, qui ainsi meurt aussi. La perception de soi mourant est aussi celle de sa mort "au monde" et donc de la mort du monde lui même, de ses proches et de tout ce qui se rattache à son environnement. Le "salut" , le fait d'être sauvé s'attache ainsi à tout cet ensemble, qui fait de chaque mort la mort de toute l'humanité (comme dirait le Coran). Le salut de l'humanité est ainsi, conceptuellement, une sauvegarde, disons "le salut", de toute l'humanité. C'est bien l'objectif chrétien, assez grandiose, il faut le dire. 

    Les progressismes

    On fera ici l'histoire de la chose, les guerres de religion qui introduisirent l'État moderne pour cantonner à jamais les passions religieuses hors des gouvernements, furent suivies avec les lumières d'un premier progressisme qui s'attachât à inventer une nouvelle religion pour remplacer le catholicisme, puis avec l'industrialisation et la ruine de tous les idéaux du XXème siècle, un deuxième progressisme qui nie toute religion et en cela devient proprement barbare car soumis en fait à un religieux implicite. Voilà pour faire court.

    Cette idée du progressisme européen actuel comme absolument barbare et même radicalement barbare est centrale et doit être le centre du combat (car nous sommes "en guerre", n'est-ce-pas ?). Il s'associe à tous les oublis et à toutes les destructions, ce qui fait qu'à force, bien sûr, un certain niveau de table rase va finir par être atteint.

    On commencera par réévoquer brièvement ce qui vient d'être dit et qui est aujourd'hui définitivement consommé: la mort de Dieu et l'oubli complet des signifiants associés, la dégénérescence complète du vocabulaire et des concepts chrétiens croyant vivre encore dans un fatras humanitariste compassionnel second et sans rapport avec aucune choucroute. 

    Repris par le second progressisme (Rousseau) qui consacra la ruine du concept de faute fondamentale inversant individu et collectivité: on passe d'une faute originelle collective et du salut individuel de l'homme libre à une conscience naturelle impeccable polluée par un social méchant qu'on doit transformer. La vraie "religion" des temps modernes est très différente du christianisme, et celui-ci n'a subsisté que pour la forme dans un monde auquel il était tellement étranger qu'on a fini par ne plus du tout lui prêter attention. 

    Au passage, on notera l'originalité de la conception exposée. Pour la première fois dans l'histoire complètement distincte des origines imaginaires du social, le religieux explicité par le judeo-christianisme (la conception globale est en fait plus large et défendue d'ailleurs par Pascal comme un assemblage entre juif ET chrétien) est histoire des relations avec Dieu. Même s'ils sont nation ou peuple de Dieu, les juifs ou les chrétiens sont d'abord en relation et tout le reste de leur vies reste second par rapport à cela, avec la personne divine. Cette séparation entre divin et politique est originaire et essentielle. 

    Le contraire exact de ce qu'on nous propose, et cela n'est pas un hasard: il y a complot ! Comme décrit par Philippe Muray dans ses divagations sur le romantisme qui précéda le second progressisme, la destruction organisée du christianisme fut le grand oeuvre du XIXème siècle partout en Europe. Pour ce qui concerne la période récente, on notera l'instinction complète de toute religion, catholique et protestante cofondue dans l'ensemble de l'Europe. La tentative, à la fois dérisoire et attristante de parler des "racines chrétiennes de l'Europe", avortée immédiatement, le montre assez. Le progressisme européen ne prendra du catholicisme que les exortations du pape François à accueillir les migrants. 

    Il nous faut continuer avec les autres oublis et notamment celui de ce qui caractérisa longtemps le christianisme : son identification avec l'Europe globale, origine d'une poussée civilisationnelle à succès qui dans un second temps assez brillant se mit à étendre et à réutiliser avec succès ses fondamentaux antiques et impériaux. Ce qu'on appelle aujourd'hui le "projet européen" se trouve en opposition totale et cela avec une radicalité extraordinaire (on l'a dit elle est en fait tout à fait "barbare", en fait), avec ses origines, son passé et son être même. Ce projet est d'abord celui de l'abandon de l'idée même de nation, assimilée à sa pratique "nationaliste" dont même une citation de De Gaulle condamne la possibilité: Le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres.". Reprise par Macron, l'ignoble assimilation qui scelle la disparition du concept a fait son oeuvre, l'Europe c'est la paix etc etc. 

    De fait l'oubli du religieux et aussi l'oubli de la Nation, qui marque de son vide formatteur les consciences en Europe accompagne un autre oubli et qui est celui de se reproduire. Privée en 100 ans de ce qui fit sa puissance, l'Europe dérive, ventre mou à bourrer, ça tombe bien l'Afrique est là pour la remplacer. 

    Revenons au concept de Nation, la France "grande nation" etc. Comment ne pas vomir pris de spasmes incoercibles en voyant les exhaltations de plateau sur la construction de la "Nation ukrainienne" dont on admire l'héroïsme poussé par des néo nazis qui tuèrent des juifs et des polonais pour mieux conforter leur séparation du "russe" être abject et dont la volonté de puissance insupportable et incompréhensible nécessite qu'on lui fasse et à tout prix... La guerre ? 

    Privé de tout écho, le peuple intermédiaire, puissance moyenne, acharné à la paix, qui tentait toujours la médiation pour se distinguer et exister sur la scène internationale malgré sa faiblesse militaire a pris parti et livre des armes létales innovantes. Pour quelle plongée dans l'ignoble et l'inhumain, une société entière se déshonore à ce point ? 

    Misère de l'homme privé de tout bon sens et son humanité, goinfré de sentiments moraux absurdes et qui se ruine dans l'histoire, encore une fois prêt à se couvrir de honte auprès de ses enfants. Car les résidus de la honte de 40 n'ont exprimé qu'indirectement leur haine de l'abaissement de leurs parents: en prétendant une liberté ou des idéaux en relation avec l'avenir. Ils détestaient leur origine, en fait, tout comme les rares qui s'étaient battus détestaient leur présent et avaient en fait honte d'eux mêmes. 

     

     

     

     

     

    (1) Radio NotreDame : https://radionotredame.net/emissions/legrandtemoin/14-12-2022

    (2) https://www.francisrichard.net/2022/12/pascal-et-la-proposition-chretienne-de-pierre-manent.html

    (3) Le Finkielkraut : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/repliques-du-samedi-22-octobre-2022-8618915

  • Les neurothéologies

    Le point God

    À l'occasion d'un point assez riche (1), tu parles, il s'agit du point "God", cumulant le scabreux et le scientifique, comme de juste, il s'agit en plus de carmélites soumises à une étude canadienne, on aborde ici une localisation de l'objet "G" directement dans le cerveau humain. Amusant de voir que le jeu de mot excitant fait ici est exactement le mien, les grands esprits se rencontrent la nuit. 

    La compréhension de la chose, riche et complexe, commence par identifier démarche religieuse et zone du cerveau particulière, l'expérience religieuse, commune à toutes les activités de ce type dans toute l'humanité se traduisant par une activité particulière localisée, comme la vue ou la préférence émotionnelle (le cerveau droit, sauf erreur). C'est l'objet de la "neurothéologie" que d'explorer plus ou moins scientifiquement la chose. 

    On sait déjà que les activités proprement mathématiques, à l'exclusion de la simple mémoire ou de l'activité proprement linguistique, activait des zones particulières du cerveau. Pourquoi pas la religion, ou du moins l'activité méditative qui mettrait la conscience dans une forme de "calcul" particulière, apte à percevoir des entités "révélatrices" et à susciter des désirs particuliers ou des représentations particulières, ceux propres à des états de conscience particuliers... 

    On pourrait ainsi donner une interprétation electro-cervicale aux élans mystiques, aux extases bouddhiques etc etc. 

    Dans le principe, cela n'a rien de révulsant, la critique portant sur la réalité d'une association particulière en telle zone du cerveau et telle extase, l'une et l'autre pouvant être des illusions complètes, l'extase n'étant pas effective, et la zone du cerveau artificiellement stimulée. Bref, l'expérience scientifique "prouvant" l'association peut être difficile à faire, voire même infaisable, les conditions de la mise en évidence étant impossibles. 

    Car l'extase mystique, même hors toute mesure encéphalographique, a elle même un statut pas très clair, et le cobaye pourrait être vantard. Le "casque de Dieu" (2) fut critiqué et on est toujours là aux limites de la parapsychologie, celle-ci étant bien sur le pont, avec ses prétentions et ses escroqueries sectaires.

    Maintenant, on peut spéculer dans diverses directions. Bien sûr, on trouvera des croyants ambitieux qui voient dans l'organe ainsi sensible une perception d'autre chose, par exemple de LA réalité supra sensible. 

    La Religion

    Et puis il y a les religieux qui veulent disposer leur savoir "soft" sur une réalité tangible, le boddhistava n'étant qu'un ingénieur cervical que l'on doit embaucher et révérer: il gère un état de conscience et seules les invocations de la tradition bouddhique sont capables d'activer les bons circuits. Ainsi, pour obtenir les "bons" résultats, il faut faire passer les "bonnes" significations, seule la gratuité de la révélation, telle que "comprise" par le méditant pouvant effectivement activer le bon (et véritable) circuit. En relation avec la difficulté de la mise en évidence, on aurait ainsi là une objectivation de la sincérité qui pourrait intéresser certains hiérarques ecclésiastiques. 

    On aurait ainsi un ré-arrimage: dans un monde sécularisé et technicisé à la recherche de valeurs, un retour objectivé du religieux et de sa culture éthique socialisée pourrait utiliser une sorte de "détecteur de mensonge" comme support à la confession, son opérateur pouvant acquérir un véritable rôle social utile. Une sorte de réintégration du religieux dans le social pouvant ainsi démarrer une sorte de nouvelle civilisation. 

    Évidemment, la chose pourrait aussi dégénérer complètement, le bénéfice de l'état de conscience objectivé pouvant de manière définitive être sécularisé, c'est-à-dire perdre toute référence culturelle et se résumer à son utilité. Une pratique hygiéniste se substituerait aux grandes réflexions sur les grandes questions et ce yoga là ne serait pas très différent de l'autre. Une technique, donc, et il faut payer son prof. Dans le monde déculturé qui est le nôtre (3), cela nous pend au nez. 

    Car ce qui relie pratique socialisée, donc technique, et culture est maintenant un lien très lâche: le culturel disparait complètement, au profit de procédures multiples encadrées par des normes en constante multiplication. 

    C'est la thèse d'Olivier Roy (3), qui décrit la sécularisation, par exemple de l'islam comme expliquant le djihadisme! Une séparation radicale des cultures religieuses locales (culte des saints, vieux cultes) au nom d'une obsession toute technique du licite et de l'illicite, bref ce qui est le propre du salafisme en fait "modernisateur". L'apothéose étant l'interdiction en Arabie Saoudite de la célébration de la naissance du prophète qui accompagne l'autorisation de fêter Halloween... 

    On note le côté multiculturel du "casque de Dieu," activé par un mystique originaire de n'importe quelle religion: le chaman et le soufi ont le même cerveau et leurs grimaces culturellement distinctes activent les mêmes tissus encéphaliques. Le multiculturel devient alors une déculturation universelle, toutes les sécularisations technicisées abolissant alors leurs origines. 

    Connaissant l'importance du religieux dans ce qui définit les identités et les origines, les structures sociales originelles, porteuses des distinctions dans l'humanité, seraient ainsi également détruites. Un rêve d'athée.

    Revenons à la religion obligatoire testable: on a là un contrôle social "in silico" tout à fait désirable, propre à vérifier avec précision toute déviation des attitudes vitales et sociales nécessaires. Le rêve scientologue, aussi. 

    On notera bien la disparition des "récits" soutiens traditionnels de la bonne activité cervicale: comme ils jouaient le rôle de contexte implicite à tous les comportements, ils étaient des "techniques" de mémorisation socialisées propre à solidifier le collectif. Disparus ou rendus inutiles, ils doivent être remplacés par quelque chose, ne serait que pour soutenir linguistiquement la nouvelle pratique: un flot formidable de directives, normes et principes devra donc remplacer toutes ces cultures-là, remplacées toutes d'un coup. 

    L'Humanité

    Une fois toutes ces belles "applications" mises de côté, on pourra gloser aussi avec des considérations générales sur l'humanité. Car avant de distinguer ces belles structures biologiques, et vouloir les faire activer mesurablement, il faut d'abord bien admettre que les animaux semblent en être dépourvus, à moins qu'ils ne soient malhabiles à les déclencher; bref se pose la question de l'hominisation et de la belle (et vraisemblable ) théorie qui voudrait que ce soit précisément le religieux qui provoqua l'évènement (ou les évènements) qui firent d'un singe ce que nous sommes. 

    Se tripotant le mental (les singes se masturbent) certains primates auraient ainsi accédé via la mystique à l'humanité, le grand problème de l'humanisation étant ainsi abordé concrètement et se traduisant par un orage cervical faisant de l'homme initial, un religieux, en fait un super singe, acharné à convertir. Le passage du hard au soft ainsi décrit est en fait assez merveilleux, et on se prend à rêver à la bifurcation, quand l'ajout, ou l'irrigation spéciale d'une carte graphique nouvelle fera nos robots se prosterner. 

    (1) https://metaxu.org/2023/02/17/neurotheologie-a-la-recherche-du-point-god/

    (2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Persinger

    (3) https://www.nonfiction.fr/article-11636-le-crepuscule-des-cultures-selon-olivier-roy.htm

  • Les sénateurs

    Un rapport publié en (1) évoque l'Ukraine. Le Sénat est donc informé officiellement par "ça"...

    Pour une fois que je prends soin d'éviter insultes, et expression d'un mépris haineux trop visible... 

    A) Le contexte géopolitique 


    1) les considérations, mêmes anciennes, de Vladimir Poutine sur les relations entre les "peuples frères" ukrainiens et russes n'ont absolument jamais impliqué que la Russie ait eu pour but de conquérir et d'annexer l'Ukraine dans son ensemble. Jamais la Russie ne fut suspecte d'une telle ambition, sinon dans les propagandes hystériques de polonais ou de baltes qui en plus se sentaient visés eux mêmes hors de propos, alors que protégés par l'article 5 de la charte de l'OTAN. 


    2) La doctrine nucléaire russe publiée (en 2020) n'évoque absolument aucun emploi d'armes de théâtre, mais seulement une dissuasion de toute attaque ou tentative d'attaque nucléaire et aussi de toute subversion de l'État russe par des forces conventionnelles. 


    3) Cette doctrine d'emploi implique donc un éloignement suffisant des menaces potentielles et par conséquent exige des pays frontaliers qu'ils soient démilitarisés en matière nucléaire. C'est ce qu'exprimait la proposition d'accord de sécurité de décembre 2021, qui demandait ainsi l'arrêt de l'expansion de l'OTAN, accompli sous les protestations répétées pendant 30 ans malgré les promesses initiales. 


    4) Il n'y a donc jamais eu de chantage "nucléaire" russe, mais bien inquiétudes légitimes exprimées à multiples reprises, comprises et explicitement acceptées par les dirigeants européens pendant des dizaines d'années, avec des promesses répétées de sages prises en compte accompagnant pourtant l'expansion manifeste de l'OTAN. Cela avait été dit et redit par Chirac, Sarkozy. Et pourtant, en décembre 2021, Stoltenberg réaffirme la légitimité de la demande ukrainienne d'intégrer l'OTAN.


    Tout cela n'est pas un "narratif pro russe" mais un ensemble de faits tout simplement passés sous silence par le rapport en question. La responsabilité du conflit armé en cours est donc largement partagée et cela a été signalé dans ces termes par de nombreux experts, généraux, diplomates et journalistes.

    On peut même s'interroger, après les déclarations de Hollande et Merkel sur leur état d'esprit au moment de la signature des accords de Minsk (un pis aller permettant de préparer une guerre future) et après diverses déclarations ukrainiennes depuis 2014, dans quelle mesure ce conflit ne fut pas délibérément provoqué. 

    Les réactions rituelles et excessives au sujet de l'"agression russe" sont ainsi très surfaites. 
    Et puis surtout, la très cynique proclamation "Si l’agression russe se révélait payante pour l’agresseur, ce serait une sorte de « feu vert » à toutes les tentatives de déstabilisation de l’ordre international" qui s'est appliqué aux USA pour la Yougoslavie, l'Irak, l'Afghanistan, la Libye, la Syrie sans oublier, on vient de le voir, l'Ukraine, et bien, elle sonne très désagréablement aux oreilles des 3/4 de la planète, maintenant ouvertement défiants à l'égard de ce qu'on appelle encore l'"Occident". 

    Commentons donc cette histoire de "lutte nécessaire car la victoire de la Russie serait catastrophique pour le monde". 

    D'abord le "monde" c'est le monde occidental, et sa défaite se manifeste déjà de part son engagement stupide dans un conflit contre ses propres intérêts, économiques et stratégiques. C'est donc le conflit lui même qui est catastrophique... Ensuite que l'humiliation occidentale et surtout américaine pourrait bien entrainer des remises en cause politiques. Déconsidérés, les dirigeants va-t-en-guerre devraient rendre des comptes. C'est donc bien en Occident qu'un certain progressisme bêlant pourrait bien être renversé, et de nouvelles politiques menées. La victoire de la Russie serait alors l'occasion de se reprendre et de changer brutalement de direction générale. Vive la défaite ! 

    B) Les évènements.


    La thèse de l'échec d'une volonté russe de prendre Kiev est un narratif parmi d'autres voire une propagande pure et simple. 
    Pendant l'attaque de Kiev et de Karkhov qui mobilisa l'Ukraine, la conquête rapide du premier but de guerre (les 4 oblasts russophones, unique véritables proies possibles de l'ambition russe raisonnable, et cela reste vrai) fut menée sans coup férir avec une économie de moyens remarquables. D'autre part, le premier ministre israélien s'est fait l'écho de la véritable histoire, sans doute: Zelensky aurait eu la velléité de négocier immédiatement sous l'égide turque, acceptant la reconnaissance du démembrement et la neutralisation. Il en fut dissuadé par les occidentaux qui imposèrent de continuer la guerre avec l'assurance d'un soutien matériel indéfectible. Donc en fait: a) les buts de la conquête militaire furent atteints à 80% en quelques jours b) le coup de maitre, remarquablement conçu, faillit réussir immédiatement. 

    C) Les pertes


    Les estimations des pertes respectives sont arbitraires, multiples et proviennent de sources fantaisistes. Il faut avouer l'ignorance générale sur le sujet et mentionner au moins l'estimation qui proviendrait de fuites venues du Pentagone à qui les Ukrainiens auraient avoué la réalité: 150 000 morts ukrainiens. Vu le type de guerre qui est une attrition continue et la différence d'activité des artilleries respectives, de 1 à 5 au moins, le nombre de morts russes serait logiquement en rapport, de l'ordre de 30 000, c'est ce que rapporterait le Mossad, via un journal turc. En gros l'inverse du graphique de la page 9 du rapport. 
    Contrairement à tout ce qui peut être dit, la défaite militaire de l'Ukraine ...

    D) L'économie de guerre
    L'Europe est actuellement factuellement absolument incapable physiquement de mener une guerre conventionnelle contre la Russie. Planifier des efforts industriels sur plusieurs années dans l'urgence est une fantaisie ridicule alors que le canon tonne déjà et que la défaite militaire de l'Ukraine, conditionnée par l'épuisement du matériel disponible, est déjà d'actualité. 
    La description faite ici de la faiblesse matérielle de l'armée française est sinistre et humiliante. Quelques jours de munitions, quelques avions et quelques chars consommés immédiatement sans aucun effet: voilà le rôle que l'OTAN nous réserve dans un conflit qui ne nous concerne pas. La mort cérébrale, c'est nous, avant notre mort tout court, pour rien. 


    E) Notre rôle dans l'OTAN
    Pendant ce temps, nos "alliés" de l'OTAN s'amusent. La Turquie illumine nos frégates pour nous terroriser, et la Pologne sonne la charge contre le Russe quitte à faire jouer l'article 5  par pure forfanterie russophobe. Quant à l'Allemagne, attaquée militairement par son meilleur allié qui lui ruine son modèle industriel en sabotant ses gazoducs, elle veut rejouer la bataille de Koursk en y envoyant des chars 80 ans exactement après Stalingrad ! Manque de pièces détachées et d'ateliers de réparation, les très lourds Léopards vont s'enliser et s'immobiliser. Leurs pertes inévitables seront catastrophiques pour l'image de l'OTAN.

    F) L'insupportable. Le rapport ne mentionne pas trois scandales insupportables qui nous humilient grandement, quand je dis "nous", je parle de nos soi-disant valeurs, manifestement dévoyées: 


    1) l'évocation inacceptable par Volodymir Zelensky du massacre d'Ouradour sur Glane devant l'Assemblée Nationale française alors que le régiment de héros dont il a fait l'éloge, le régiment "Azov", a pour insigne celui de la division SS Das Reich, connue aussi pour ses crimes en Ukraine et Russie. Porté partout en Ukraine, sur les drapeaux et les écussons, des insignes nazis variés décorent les épaules de trop des soldats que nous armons.

    2) en janvier dernier fut organisé la cérémonie annuelle en l'honneur de Stepan Bandera, indépendantiste ukrainien révéré, il a statues et boulevards partout en Ukraine. Ce héros de la nation ukrainienne est l'organisateur du pogrom de Lvov en juillet 1941. C'est un tueur de juifs et de civils polonais et un collaborateur nazi. Son culte est inacceptable et une condition à notre aide à l'Ukraine devrait être, c'est aussi le souhait de Vladimir Poutine, sa dénazification. 

    3) L'Ukraine est directement et exclusivement responsable, depuis des mois, du bombardement de la centrale nucléaire de Zaparojie. Attribués de manière absurde à ses occupants russes, ces bombardements extraordinairement dangereux ne furent ni dénoncés ni condamnés par les fournisseurs d'armes de décideurs ukrainiens qu'on doit qualifier de terroristes nucléaires. 

     

    (1) https://theatrum-belli.com/ukraine-un-an-de-guerre-quels-enseignements-pour-la-france-rapport-dinformation-du-senat-8-fevrier-2023/

  • Les exhortations

     

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  • Les dépravés

    Le dernier (21 février 2023) discours de Vladimir Poutine fut d'une tristesse à la hauteur de la tristesse indicible qui s'est toujours dégagée du personnage. Un fossé se creuse progressivement et définitivement au milieu ce qu'on appelle l'Occident, nous tous, et une partie de celui-ci, qui plus est pourtant définitivement sorti de la nuit que nous avions inventé et suscité. La raison ? Nous, les gens de l'ouest, suscitons le dégout de par notre dépravation. 

    On a régulièrement l'occasion d'évoquer notre dégout de vieillissant occidental devant les excès de nos comportements déconnants, caractérisant notre décadence culturelle et économique, précisément sur ce qui avait séparé, par l'intelligence et le bon sens, notre monde des sociétés traditionnelles engoncées dans leurs certitudes autoritaires et misérabilistes. Par un curieux renversement des choses, nos forces, la liberté de la culture et la passion de l'industrie se sont transformés à l'ouest de l'Eurasie, en dépravation. 

    Cette dépravation est tellement évidente et tellement révoltante, que signalée sans que nous n'y prêtions garde par une puissance pourtant a priori amicale, en interaction et dépendance avec nous depuis trente ans, finit par recueillir notre approbation complète et n'être considérée par nous, au contraire strict de ce que signifie intelligence et bon sens, comme l'expression de nos "valeurs", motivation et justification par nous d'une guerre de civilisation contre la Russie. 

    Pour l'anniversaire de la reconnaissance tardive par la Russie (elle précéda de deux jours le déclenchement de l'opération spéciale, afin de la légaliser) des républiques autoproclamées du Donbass, les munitions longue distance réclamées à haut cris par l'Ukraine depuis des mois sont utilisées pour bombarder les villes du Donbass: il s'agit là de continuer, inexorablement, la punition infligée depuis 8 ans à des territoires revendiqués qu'on veut absolument récupérer. Bombarder ses compatriotes pour mieux les gouverner, en prétendant revendiquer un "nationalisme" sourcilleux qui s'exerce à rebours de ce que signifie précisément le mot nation, "vouloir vivre ensemble", définitivement refusé par un référendum sans ambiguïté qui scelle pour toujours l'appartenance de cette région à la Russie... Cela s'appelle de la dépravation, et cela pour 3 ignobles raisons: cruauté envers des civils, refus du droit des peuples à disposer d'eux même, et prétention perverse à exprimer un amour de sa nation qui n'est que vengeance contre ce qui le refuse. 

    On passera sur la reconnaissance implicite de cette monstruosité par les fournisseurs de ces armes: destinées à faire la guerre, elles ne sont qu'instrument de vengeance haineuse contre l'inéluctable. On le sait, on le fait, on l'admire: ignorer, voire soutenir (les Russes, c'est bien connu "bombardent les civils") ces actions du fait de la guerre qu'on mène (on ne fait pas d'omelettes sans etc) en plus "sans cobelligérance" est naturel, inquestionné, assumé. Et bien cela est de la dépravation. Les canons de mon pays servent directement au terrorisme anti cité, au nom de sa dénonciation. J'ai honte.

    Active exclusivement dans des zones russophones qu'elle a pour objectif de rattacher à la fédération de Russie, l'opération militaire spéciale ne bombarde pas, précisément, les civils. Cela explique les lenteurs des assauts. On ne parle pas du reste de l'Ukraine, concernée exclusivement par une destruction des infrastructures énergétiques et industrielles qui ne cause pas de morts civils non plus. Cette absence de morts, inversement proportionnelle au jugement définitif d'un philosophe informé comme Michel Onfray, caractérise l'offensive Russe, pas moins précautionneuse que celle de l'OTAN en Serbie, par exemple, ne parlons pas des bombardements successifs de l'Irak par les USA. 

    On va maintenant parler de l'envie de l'Europe, et donc de ses "valeurs" sociétales, celle qui anime le peuple malheureux d'Ukraine, le territoire issu du démembrement de l'Union Soviétique donatrice de frontières et reconnaissance au nom d'un principe des nations défendu par les révolutionnaires soviétiques. Contradictoire, bien sûr, car comment ce nationalisme sourcilleux acceptera-t-il la cour de justice de l'Union qui lui imposera ses lois ? En tout cas, les pratiques en cours actuellement en Ukraine, digne de la plus sinistre dictature du tiers monde, sont assez peu susceptibles de mettre en oeuvre les jurisprudences européennes. Mais qu'importe, on conjoint les drapeaux, et l'assurance que la fusion magique avec la pompe à phynances provoquera la 3ème guerre mondiale afin de vaincre la Russie suffit à animer l'espoir fou. Les valeurs en question par contre, ne font pas envie au reste du monde. 

    On avait parlé du fameux et "infamous" comme disent les anglais, LGBTQ+ cheval de bataille de la moralité occidentale et aussi épouvantail et marqueur de sa séparation d'avec le reste du monde. Horreur totale pour les 3/4 de la planète: ce qui aurait pu sans beaucoup d'inconvénients rester d'innocentes et privées pratiques minoritaires tolérées par libéralisme est maintenant un étendard moral et aussi un projet de société. Enseigné dans les écoles et manifesté dans toute l'expression culturelle (impossible de vaincre à Cannes sans traiter le sujet en profondeur), le thème fondamental de la solitude à combler de l'homosexuel par la reconnaissance du caractère obligatoire de la pratique est omniprésent. Evoquer des pénétrations qui ne seraient pas anales, c'est alors dénoncer le viol etc etc.

    Perçue comme une dépravation, l'homosexualité est d'abord la rupture du pacte religieux autoritaire traditionnel entre plaisir et reproduction: elle instaure le règne du plaisir pur et du droit symbolique à l'accomplissement de soi indépendamment de son utilité. Elle représente et symbolise cette possibilité. Dans certaines sociétés, où la personne "invertie" (exclusivement masculine, le lesbianisme étant impensable dans les sociétés traditionnelles) a un statut, il n'est qu'attribution d'une existence sociale encadrée strictement (berdaches, hijras) et bien sur tout sauf intégrée de plein droit dans la société. Tout comme la pratique grecque, tout sauf officialisée par la société symboliquement fondée sur l'univoque. Il faut le délire égalitariste de la fin du XXème siècle en Occident pour concevoir et imposer, finalement contre toute attente, ce qui est absolument évident pour une large majorité des occidentaux et absolument répugnant pour une minorité donc. 

    C'est mon cas, par exemple. Opposé au mariage, j'ai toujours considéré comme ignoble et obscène la cérémonie de dépucelage ritualisé qui consiste à reconnaitre que l'on s'accouple ou va s'accoupler à une pauvre femme minaudante destinée c'est mentionné par la loi, à porter telle une vache les morceaux de barbaque sanguinolante qui vont lui déchirer le con dans 9 mois sous ses atroces hurlements. Mais je ne suis qu'un sensible inverti et voir cette même cérémonie s'appliquer dans la plus stricte et respectueuse égalité à un gros moustachu en costume blanc dont le seul mérite sera (imagination aidant, on se le représente, forcément) de se faire enculer et branler en même temps tout en hurlant mort aux cons, seul acte qui justifiera les réductions d'impôts attribuées aux familles ordinaires, et bien cela me soulève le coeur. Autant qu'à Poutine et aux autres, nous sommes les 3/4 de l'humanité que voulez vous, pour nous, c'est de la dépravation.

    Cette dépravation est triple. D'abord la pratique qui vient à l'esprit, gênante quand on félicite les mariés, (je dirais "déjà" gênante pour les mariés ordinaires), ensuite la proclamation de l'égalité de nature entre la plus biologique des distinctions et la plus frivole confusion des genres, et pour finir l'introduction au projet officiel: l'achat de l'enfant ou sa fabrication dégueulasse, deux actions dégoutantes qui révulsent en principe tout humain sensible. J'en suis un et ne suis pas le seul.

    Mécomprendre donc l'extrême dégout qui s'applique au sociétal qui promulgue fièrement cette ignominie comme marque supérieure de moralité est un erreur raciste. Voilà le problème: comment ignorer à ce point les sentiments humains pour les provoquer à ce point ? 

    Poutine évoque de manière improbable une manie occidentale supplémentaire qui semble le révulser encore plus: les études menées par certains anglicans pour permettre une évocation non genrée de Dieu... Absurde débilité de pauvres tarés dont tout le monde se fout, la chose qui n'existe pas doit en plus, en plus être castrée de son pauvre genre ! 

    On passera sur la suppression des mots père et mère, pouvant vexer, l'ordre entre les parents ne respectant sans doute que celui de la taille du sexe, le plus gros étant à la fois dessus et en tête (...). etc etc. La liste est longue en fait, mais on remarquera, et là le rire devient strident, que la GPA est autorisée en Russie, et bien qu'interdite expressément aux couples de même sexe, elle est autorisée aux femmes célibataires... Rassurons-nous, la Russie est un pays du tiers monde permissif, la Chine interdit la GPA. 

    Puisqu'on est dans le sexuel, on va maintenant passer au fils chéri du président US en exercice, Hunter. La contenu de son vieux PC abandonné devrait refléter sa personnalité, qu'on peut considérer comme dépravée. Les détails sont longs (1), une partie du contenu est pornographique.

    Associé à son père dans du business en Ukraine, qui plus est dans des affaires pharmaceutiques avec des corruptions variées et même un inceste on a là un ensemble de pratiques honteuses voire révoltantes qui accompagnent la gestion des USA, défenseur en chef et propriétaire de l'Occident, la chose que tout le monde veut maintenant abattre. 

    La censure maitrisée et ordonnée par les services secrets des USA, partisan dans l'élection présidentielle influa manifestement sur l'élection, le gâteux va-t-en-guerre aurait perdu si la chose n'avait pas été niée et cachée par le plus important et décisif réseau de communication du monde, dont les ignobles magouilles au service du bien sont révélées ces jours-ci. Sans guère d'échos encore, et puis quoi encore ? La démocratie américaine, tapis volant et cheval de bataille des valeurs de l'Occident s'est gravement compromise à l'occasion. Sa dépravation est stupéfiante et avérée. 

    Le père Biden nommé "the big man" dans les mails de Hunter expliquant que tout allait s'arranger grâce à lui, se fend d'un discours en Pologne au sujet de l'Ukraine. Exclusivement consacré à la dénoncation d'une "agression meurtrière", de "viols", de "tortures d'enfants" et, amusante mais très dépravée accusation: "utilisation de l'énergie comme arme". Commanditaire direct d'un sabotage du gazoduc essentiel d'un allié pour l'obliger à acheter son gaz trois fois plus cher, le cynisme du gâteux corrompu est un tout petit peu stupéfiant. Il dirige la première puissance du monde. 

    En tout cas, il est chef de guerre, et affirme que la Russie paiera le prix des "regards des réfugiés", pour les "crimes contre l'humanité commis par les Russes". L'OTAN sera bientôt fêté et défendra chacun de ses membres. N'est ce pas Pologne ? Envoie des mercenaires, nous te défendrons (ou pas).

    En tout cas, avec un plaidoyer en faveur de la liberté en soi très émouvant, il affirme en s'adressant au peuple russe, qu'il ne souhaite pas détruire la Russie. Par conséquent, la guerre est exclusivement russe, rien ne l'explique sinon le mal et la tyrannie, et rien ne peut être accordé pour y mettre fin. C'est tout le problème.

    Se présenter en combattant d'une guerre par procuration en exaltant la mort contre le mal sans y participer directement et sans accorder autre chose que la mort pour que cela s'arrête est de la dépravation, à la hauteur du cynisme abominable de ce taré. 

    On va passer maintenant aux sous fifres. Mariée à un propriétaire de laboratoires pharmaceutiques qui passa des contrats avec l'Europe, Ursula Van der Layen n'a toujours pas communiqué le contenu de sa négociation menée par SMS avec le patron du laboratoire Pfizer. Obligeant des états membres impécunieux et réluctants à acheter des millions de doses d'un vaccin devenu inutile, cette négociation reste mystérieuse. Depuis des mois, Wanda la Hyène cache son jeu. Connue pour un trop grand  usage de cabinets de conseils américains (le même que celui de Macron) à son passage au ministère de la défense Allemand, et nommée pour cela à la tête de la commission européenne par la grosse boche qui avoua innocemment avoir signé les accords bidons de Minsk uniquement pour laisser le temps aux ukrainiens de préparer la guerre à venir, elle me semble, malgré ou à cause de ses 7 enfants, un tout petit peu dépravée. 

    Macron lui même, jeune bite initiée théatralement par son prof (non pas de français, mais de théatre) est il dépravé ? Se laissant photographier (cela excite les vieilles dames, en fait) avec de jeunes gens torses nus de toutes les couleurs disponibles, il suscite sur une photo au moins la gêne manifeste de Zelensky cajolé trop longtemps et sans doute avec trop de pressions palmaires sur toute la hauteur du dos. Cela ne suffit pas à en faire un Palmade, mais sans doute à en faire la risée du monde, le monde Russe y appréciant d'autant plus sa touchante vélléité de ne pas l'humilier ni l'écraser...

    Parlons en de Palmade, et je répugne à fracasser un innocent mais les cris désespérés de ses nombreux amis très chers qui l'accusent de ne pas avoir tenu compte de leurs conseils d'arrêter font en fait frémir. Et puis toute une société passionnée par la révélation de la dépravation totale d'un de ses chéris médiatico-culturel, humoriste reconnu et en fait pauvre junkie dépravé (alliant excusez du peu, cocaïne, homosexualité frénétique, chem sex et pédopornographie) au final responsable d'un avortement tardif et c'est pratiquement tout... Ah oui les victimes de l'accident sont kurdes... 

    La France est la "startup nation", peuplée de brillantes industries naissantes valorisées comme "licornes" à plus d'un myard, elle jouit pourtant d'un déficit commercial abyssal, d'une agriculture maintenant entièrement déficitaire (en produits primaires et secondaire) qui nous font acheter, pour la première fois de l'histoire, notre bouffe à l'étranger, et bien sur d'une industrie globalement naine, celle d'un pays africain de plus doté de plus en plus d'ouvriers africains, ça tombe bien, on réduit les allocs de chomage. Sans munitions, sans avions et sans pilotes (pourquoi recruter de futurs as qu'on ne peut plus entrainer ? ), l'armée sans chars à donner à l'Ukraine (qu'on ne pourrait plus canibaliser pour défiler le 14 Juillet) est exsangue, réduite à attendre vingt ans que le matériel allemand à qui on a tout sous traité, soit disponible. Virée d'Afrique après et malgré quelques morts, la France par défaut de compréhension du nègre se contente de subventionner sa natalité sur son propre sol, c'est déjà ça qu'elle a compris de sa complexe psychologie. 

    En parlant d'énergie, on évoquera brièvement le tour de la question gétique, consommée en dix ans : ruine d'EDF, destruction du nucléaire français, monstrueux gaspillages inutiles dans la subvention aux industries éoliennes chinoises imposée par l'Allemagne notre voisine en couple qui nous a pillé et détruit comme encore mieux que s'il nous avait fait la guerre. Couple dépravé et sado masochiste, le ménage gaullo-germanique consomme la ruine de l'Europe endettée qu'insultent des slaves russophobes pour défaut de subventions ! 

    Le machin foutu est en train de vivre ses dernières années honteuses, le gaz à pas cher coupé par son fournisseur arlternatif, prédateur dépravé. 

    La connerie fait-elle partie de la dépravation ? 

     

    (1) Le rapport Hunter Biden https://www.juristique.org/wp-content/uploads/2022/10/rapport-marco-polo-hunter-famille-biden.pdf et aussi https://www.juristique.org/opinion/rapport-marco-polo-hunter-biden-scandale-maison-blanche

  • Les estimations ou l'Ukraine va-t-elle perdre ?

    A propos d'un "ride" sur le blog (2), qui signe (à mon avis) une forme de basculement des opinions sur la situation en Ukraine, il faut prendre date, un an après le début de l'affaire, qui semble faire basculer le monde. À la croisée des chemins, l'un des commentateurs "victorieux" de l'Ukraine, le très révéré colonel Goya semble douter et évoque les difficultés ukrainiennes. 

    Tout d'abord, dans les commentaires, vous verrez un "nbarre" qui lutte vaillamment contre l'adversité et se fait insulter au delà du possible sans AUCUN soutien direct. C'était moi. 

    Passons à deux voix différentes, quoiqu'encore décriées ou mal connues : Pierre Conesa et Régis Le Sommier (1). 

    Le Sommier exprime en gros un point de vue très sympathique: une prise de parti excessive hors toute considération de l'humanité en cause est cause de souffrances infinies insupportables. Un pays entier a été sacrifié à des principes soit disant moraux et une horrible saignée est en cours. Il exprime cela de manière extrêmement véhémente et dénonce les dingues qui perdant toute conscience se sont lancés dans un soutien délirant à une guerre ignoble. Il dénonce avec raison les enfoirés méprisables qui dénoncent comme "pro poutine" ceux qui soulignent les difficultés militaires de l'Ukraine. 

    Claude Malhuret et Robert Menard, un médecin et un reporter "sans frontières"  sont parmi les plus féroces bellicistes de plateaux télés, apparemment suivant les traces de leur maitre absolu:  BHL. Le "complexe militaro-intellectuel" de Pierre Conesa. Dont fait partie un autre guerrier de plateau  Jean François Colosimo qui explique à Régis Le Sommier de retour d'Ukraine: "vous avez vu ce que vous avez vu, je crois que ça n'apporte pas grand chose à la réalité de la situation" (sic).

    En conclusion, on doit et peut faire du name dropping: que les noms cités ici soient rendus responsables de la catastrophe en cours et qu'ils soient moqués, dénoncés et surtout punis, ces personnes sont des crevures merdiques que je conchie absolument. Mention spéciale à l'un des pires de nases: Malhuret l'arsouille corrompue qui me traita de collaborateur il y a un an à l'assemblée nationale. L'intervention, qu'une personne avec qui je rompis pour toujours, m'envoya, me fit péter les plombs que je n'envoya pas, entourés de merde humaine, au salopard. 

    Qu'en est-il des combats?

    D'abord que Bakhmut, renommé Artémiovsk par les soviétiques (parait-il, je n'ai pas vérifié) est en cours d'encerclement, mais qu'on n'y est pas encore, voilà tout le problème. 

    Ensuite que les Russes se sont fait gravement défaire lors d'assauts répétés de la petite ville d'Ugledar. Des dizaines de véhicules blindés furent alignés par l'artillerie ukrainienne et sans doute au moins autant voire plus, de valeureux marines du pacifique, le très exotique mais apparemment maladroit Kamatchatka étant à la manoeuvre. Isolés au milieu des champs, des immeubles de dix ou vingt étages forment un château fort inexpugnable hérissé de canons à longue portée. 

    En compétition avec les "Wagner", les troupes régulières tentent de tirer un peu la couverture, les critiques, d'ailleurs déballées sur la place publique russe, entre leaders combattants étant ouvertement manifestées. Prigogine en est à se plaindre du manque de munitions que lui inflige Choigu, la chose pouvant s'interpréter comme une réduction temporaire des dotations illimitées dont il bénéficiait jusque-là et du tarissement du flot de prisonniers recrutés. Ceux-ci seraient ils maintenant tous tués et les successeurs ne seraient plus volontaires ? Cela n'est que médisance. Le chef mercenaire qui annonce la prise de Bakhmout pour dans trois mois, (on s'attendait plutôt à ce week-end) serait-il en proie à des difficultés? Tant qu'à faire, le faire croire pourrait (la thèse fait flores) être un piège à destination des ukrainiens, conduits ainsi à se motiver pour envoyer encore davantage de troupes dans le terrible chaudron. Celui-ci serait trop facile à prendre, et on retarderait sa fermeture pour qu'il y ait davantage de poissons dans la friture. Bref tout cela est difficile. D'autant qu'il paraitrait qu'il y ait de la friture en ligne entre Prigogine, le chef du "PMC Wagner" et le ministère de la défense russe, et qu'on se disputerait qui le prestige, qui les munitions, je ne fais que transmettre ce qui pourrait être aussi une intoxication russe, ils sont très forts pour cela, ils ont bien enfumé la planète entière pendant 70 ans... 

    De fait, avec l'arrivée progressive des mobilisés de septembre dernier, maintenant théoriquement formés, on assiste à la fameuse offensive d'hiver, qui a pour objet, les Russes ont de la suite dans les idées, de reprendre la totalité du Donbass. Et cela n'est pas si facile. 

    Au même moment, paraissent de la part d'un président des USA, ou d'un ministre ukrainien, sans parler de généraux français à la retraite, des affirmations péremptoires sur la possible défaite militaire russe à venir: épuisée à  terme par des sanctions économiques cruelles, incapable de se réarmer efficacement, le pays du monde le plus étendu géographiquement, mais trop peu peuplé et influent pour convaincre le monde, va et doit être remis à la raison. 

    Un hiatus existe entre les intentions de la Russie (il s'agit tout de même maintenant de capturer le rivage ukrainien de la mer noire), l'état des combats (une progression lente, qui ne semble pas si facile) et le brouillard des intentions américaines, peu claires mais dont l point fixe est un recul forcé de la Russie derrière un glacis qu'on lui concèderait, l'objectif principal, l'européanisation définitive de l'Ukraine et son équipement en armes modernes étant acquis.

    Il faut savoir que cet objectif à portée variable, d'ailleurs compatible avec la victoire russe telle qu'exprimée ici (il suffirait que le glacis soit loin à l'intérieur de l'Ukraine), conserve la rationalité de la gestion de l'Eurasie, l'Europe n'ayant en la demeure posé aucun problème bien au contraire, sa soumission économique totale, maintenant acquise, étant le deuxième but de guerre US. Car toute vélléité d'indépendance à terme d'une Europe alimentée de l'intérieur en matières premières grace à la Russie est  maintenant empêchée et pour longtemps. Derrière le mur de la haine, la servitude: les convois de méthaniers (à voile, c'est écolo) s'avancent vers l'Europe appauvrie mais heureuse, car ses "valeurs" sont préservées. 

    Le jusqu'au boutisme occidental est donc en fait marqué par le bon sens. Derrière la maximisation d'une Ukraine revendicatrice pour toujours de ses territoires perdus et donc subventionnable et armable pour toujours, on marque à la culotte pour toujours une sorte de deuxième Corée du Nord, réduite à négocier avec réductions ses matières avec l'implacable Chine. 

    La véritable victoire Russe, celle dont l'Occident ne veut à aucun prix est bien sûr la paix monopolaire demandée par Poutine en décembre 2021 : elle suppose une neutralisation acceptée de l'Ukraine, et donc l'instauration sur le long terme de ce que tenta la Russie depuis 20 ans, sans y réussir: un régime suffisamment pro Russe. Trop corrompue et trop fantasque et aussi trop influencée par les services de l'Occident, l'Ukraine ne pouvait que sombrer dans le foutoir qui conduisit à la confrontation. La Russie peut-elle imposer par la force ce qu'elle échoua à imposer par influence ? 

    Physiquement, cela semble être possible et peut-être voit-on la deuxième stratégie, celle qui est cachée, se déployer. La saignée ukrainienne est terrible, et pourrait bien avoir des conséquences: la tombée du fruit pourri, exsangue, désespéré et surtout absolument ruiné. L'Ukraine n'est plus un pays viable et autonome et le maintien d'une guerre permanente de son fait ou du fait des Russes, ceux-ci peuvent bombarder derrière leur glacis et inventer toutes les provocations nécessaires, serait l'occasion d'une saignée financière conséquente pour l'Europe, réduite à financer une "colonie" hors de prix pour le compte des américains satisfaits, tandis que la Russie règnerait sur l'autre partie de l'Ukraine, plus la zone "neutre", version appauvrie du pays neutre intermédiaire, entièrement formée de steppe pontique, marque de la frontière entre Orient et Occident... 

    Maintenant, l'absurdité de la chose est patente et ne pourra évoluer à terme que vers un sursaut civilisationnel conséquent que je ne verrai sans doute pas... Reprise en main de l'Europe par une nouvelle génération plus soucieuse de ses vrais intérêts, purge complète sans doute par guerre civile de sa frange progressiste, la saignée espagnole des années 30 étant un modèle, et avec l'aide et le concours de la Russie, séparation du continent Américain, réduit à régler des problèmes qui n'ont que trop attendus. L'Eurasie de l'Atlantique à Bering est l'avenir évident du monde. La Chine et l'Asie se dépeuplant gentiment, le vrai problème sera alors la confrontation avec le monde Indien dont la vraie entrée en scène va marquer le siècle. 

    Considérons au moins brièvement la théorie radicalement opposée: la défaite militaire de l'armée russe, incapable de s'opposer à la vaillance ukrainienne surarmée par la technologie occidentale. Pour éviter sa défaite complète, la Russie pourrait devoir évacuer le Donbass, (et laisser enfin Bakhmut tranquille) et se concentrer sur le rivage de la mer d'Azov, pour protéger la Crimée transformée en sanctuaire inviolable, dernier carré dont la reconnaissance serait sa victoire, réduite mais effective. Un vague accord de neutralisation plus ou moins garantie du bout des lèvres par les américains bons princes et le tour serait joué, Poutine aurait déjà justifié son rôle historique d'avoir augmenté la Russie du désastre Gorbatchev. Pourquoi pas? C'est en tout cas ce dont rêvent les progressistes, et j'aurai encore une fois loosé. 

     

    (1) Conessa Le Sommier https://www.youtube.com/watch?v=L3pv4X5MKpE

    (2) La voix de l'épée https://lavoiedelepee.blogspot.com/2023/02/l-offensive-dhiver.html

  • Les Amériques

    Bercé de westerns, de conquête spatiale, d'ordinateurs personnels, d'internet, de web et de films de bandits, mon admiration mondialisée pour l'Amérique est immense, intense et totale.

    Néanmoins, je crois qu'il va falloir me défaire de quelques petites choses à ce sujet car l'éclatant échec militaire, économique, social, culturel et moral de la trop révérée ex-colonie européenne est en ce moment même prouvé avec cruauté comme absolument accablant. 

    Je voudrais et pourrais attribuer la responsabilité de la chose au président Américain. En fait symbole de l'explosion, il n'en est qu'un acteur mais je dirais "au top", tant il est directement impliqué dans des décisions funestes dont certaines anciennes, comme Macron, le type est au sommet du pouvoir depuis longtemps (en 2008 il est vice-président de Barak Obama) et n'a pas profité directement des ors capitolins que brièvement le temps de pourrir son ennemi mortel pendant une brève interruption. 

    Causée et justifiée par la terrible décadence inspirée par le très princier métis Nobélisé de la paix pour avoir soutenu la venue au pouvoir des frères musulmans en Egypte,  l'élection de Donald Trump avait pour objet de redonner à l'Amérique une consistance déjà compromise: elle heurta de plein fouet une grande tendance, qui telle la ruche devenue furieuse, se déchaina avec une folie dont nous voyons aujourd'hui toute l'ampleur. 

    S'il est incontestable que Trump "rata" le Covid (il se déconsidéra définitivement en recommandant de s'insuffler de l'eau de javel dans les poumons), c'est bien tout le monde occidental civilisé qui échoua et triplement: en s'infligeant par défaut de soin des milliers de morts, en se confinant terrorisé pour un gaspillage monstrueux, en se vaccinant pour rien avec des effets secondaires inacceptables. L'Amérique fut en pointe dans tous ces domaines et en ajouta un autre: ses laboratoires pharmaceutiques géants corrupteurs monstrueux proposèrent deux remèdes inefficaces et dangereux et s'y enrichirent de manière monumentale. 

    Pour cacher l'échec et la corruption, le futur pouvoir démocrate, aux manettes et sans que le pauvre déconnant républicain n'y puisse rien faire, entrepris alors, de par son contrôle du principal réseau d'information du monde, j'ai dit "twitter", une censure effrénée destinée à cacher par tous les moyens et la corruption et ses dommages physiques induits. 

    La chose se révèle actuellement et se trouve absolument épouvantable: racheté 44 milliards de dollars et privé instantanément de toute son équipe de modérateurs dont l'équipe dirigeante, le réseau social est actuellement questionné au congrès américain et on y trouve tout ce dont on pourrait rêver, y compris la censure manifeste, qui a pesé sur l'élection de 2020, de toute information sur le fameux ordinateur du fils du "big man" directement mouillé par le contenu d'y celui, y compris des prises de cocaïne, une auto pornographie insensée et même un inceste... On passera sur la gestion de la vaccination, de son obligation impitoyable et aussi de ses effets secondaires impitoyables, toute critique et toute allégation contraire à la doxa y compris des plus autorisés étant impitoyablement censurée. Au pays de la Liberté, cette écrasement des opinions a transformé les coutumes, dignes des plus fermées dictatures.  

    Biden commença son règne personnel par l'incroyable fiasco de l'évacuation de l'Afghanistan, qui consuma d'emblée tout son bon sens. Ayant tous les comportements du gâteux hésitant et confus, il est moqué et détesté au delà du possible par 50% d'un électorat dont la partie "pour", se vautre donc dans l'absurde. Il continua par la provocation à la guerre contre la Russie, en refusant tout dialogue et tout compromis pour mieux pousser une politique de long terme qu'il orchestra en personne, lui et son fils étant acteurs économiques en Ukraine ainsi que son gouvernement. Le secrétaire d'Etat adjoint actuel, Victoria Nuland, femme d'un illustre néo con de la famille Kagan, hurla "fuck the EU" pour déconsidérer celle là même et retrouva son poste, en charge de l'Ukraine, mais aussi du pipeline saboté dont elle se félicita du sort. 

    La révélation détaillée par un reportage récent de la responsabilité de la présidence US dans la décision du sabotage du gazoduc est ahurissante. Annoncée avec cynisme et niée par une opération de destruction de ballon sondes destinées à donner le change, cet acte de guerre contre l'Europe est impardonnable. Elle fait de moi pour toujours un anti américain déterminé. Mort à l'Amérique.  

    Destructeur de l'industrie d'un pays allié dont la défaite de 1945 reste incontournable tant est soumise la nation européenne devenue concurrente en matière d'automobiles (même Trump l'avait déploré), le pouvoir américain cynique et puissant gère la situation et impose ses choix. Un plan anti-inflation adopté sans discussions et surtout pas avec les très couineurs et impuissants alliés pillés sans scrupules confirme l'horreur de la solitude américaine, ouvertement cynique et menaçante. Ses intérêts sont de dominer le monde eurasiatique en empêchant toute alliance entre Russie et Europe, de manière à disposer du contrôle de l'Europe dans sa confrontation avec la Chine. Cette stratégie motive toute l'affaire Ukrainienne. Et non pas bien sur le moralisme débile exporté par son softpower et qui est bien sur instrumentalisé.  

    Car que culturellement le pays des films de machos est devenu entièrement correct: woke en fait. Partout et en particulier dans les lieux de culture que sont les universités, règne la folie du communautarisme LGBTQ+B (B pour black) le plus dingo, le plus sectaire et le plus violent. Au confluent de twitter et de LGBGT, le compte "libs of tiktok" conspué pour se contenter de diffuser à une audience neutre les dingueries égotistes sur tiktok d'instituteurs chtarbés obsédés par les pronoms et dont la seule vision horrifique soulève le coeur. Ces gens sont méprisables et haïssables, la dernière vidéo, affirme que les trans ont des menstrues pénibles: son auteur est une épouvantable caricature qui vient à lui tout seul à bout de toutes les tolérances. Diffuser ce clip est un appel à la haine, en soi. C'est pour cela qu'existe une censure d'un genre nouveau: on ne peut pas tout montrer à tous... Un exemple de cette censure d'un genre spécial est ainsi celle de la révélation publique de quelque chose de public, par exemple de dire publiquement que des hôpitaux publics procèdent à des castrations de mineurs atteints de disphorie de genre, ce qui apparait sur leur propre sites publics... Il devient interdit et répréhensible de dire la vérité en gros, mais en fait "c'est plus compliqué que ça". 

    Grosso modo, le système américain est devenu dictatorial et a instauré un contrôle social à la chinoise, pour mieux préparer la confrontation sans doute, en tout cas pour durcir les opinions et les rendre unanimes. Cela s'étend aux sociétés asservies qu'on contrôle entièrement depuis les "zélites" jusqu'aux peuples, c'est le cas de l'Europe, typiquement. Bien sûr, la révélation des "twitter files" pourraient avoir un effet, et le fait que la seule réaction virile au woke ne vient actuellement que des USA, ou est engagée une contre offensive vigoureuse qui n'a pour l'instant produit aucun effet véritable: les mid terms furent perdus, Trump reste impopulaire et les républicains soutiennent peu ou prou la guerre en Ukraine. Rien n'indique que les USA cesseront d'être ce qu'ils sont, et cela déjà depuis longtemps. 

    En conclusion ces gens sont maintenant clairement nos ennemis au point qu'un renversement d'alliance devient souhaitable: on doit désormais y penser:  Kalin Kaka lin, Kamaya ! 

     

    (1) https://twitter.com/libsoftiktok/status/1624956096552046594

  • Les ridicules français

    En lisant, déprimé, à droite et à gauche, et par exemple les souvenirs de Franz Olivier Giesbert (pas de "g" à celui qui a en fait le même nom que Ginzbourg...) on se prend à éprouver quelque chose d'assez différent de la nostalgie de Zemmour pour une après guerre dont la présence gaulliste, pourtant célébrée partout, est loin d'avoir compensé, excusé et, il va falloir en parler, pardonné, l'affreux ridicule manifesté pendant la période par la chose qui fut aimée par certains et qu'on appelle encore "France"... 

    On commencera par Sartre et de Beauvoir, vivant libres et heureux pendant l'occupation, créant des pièces de théâtre applaudis par de beaux officiers en uniforme, parlant culture française à des radios autorisées par Hitler, bref, s'illustrant dans la plus courageuse et héroïque résistance, celle qu'ils manifestèrent jusqu'au bout contre l'ordre bourgeois au nom de Staline, puis de Mao... Inspiré par Heidegger, ils firent la mode de l'après guerre quand 5 ans après la destruction totale (et que je crois moi définitive) de leur pays, ils se prirent et firent prendre de passion leurs concitoyens pour l'abjection communiste avec le dernier ridicule. 

    Car il s'agit de cela. On n'a pas honte de ce qui est sauvage ou cruel, on a honte de ce qui est ridicule et cette époque le fut au-delà du possible. Inutile de dire que cela continue, et nous voilà prêt pour un autre abaissement. Autant le dire, son ridicule sera abyssal. 

    Heidegger eut un succès considérable dans la France marxisée qui fit mine de se relever quarante ans. C'est quarante ans qui nous séparent de la tentative de rupture avec le capitalisme faite par l'ex collabo devenu marxiste. 1 point partout la balle au centre. Une chose surprenante rapportée par Giesbert: Mauroy se désespérait de Mitterand qui dans les premiers mois de 81 semblait avoir lâché la bride aux pires gauchistes. Définitivement autorisé à ces excès sans qu'aucune purge ne puisse vider son macrobiote du dangereux virus de la connerie socialiste, le peuple français continue à défendre la retraite à 60 ans, avec le même ridicule hors du temps. 

    Revenons au ridicule de 40... Le mentor politique de De Gaulle, Paul Reynaud, peut être le seul homme politique de la fin de la 3ème république à avoir oeuvré  (suppression des 40 heures, dévaluation du Franc) se termine en démissionnant pour laisser la place à Pétain (une soi-disant habileté politique) et bien sûr en soutenant Mitterand en 1965, la vieillesse est un naufrage... Et bien cela est ridicule et la fin de vie misérable de ce crétin opportuniste est à la hauteur de sa maitresse morte pendant la débâcle: prétentieuse et surtout, ridicule. 

    Le petit fat à lunettes qui s'agite dans "Papy fait de la résistance" était hélas souverainement bien vu et les romans de Drieu La Rochelle, l'internationaliste qui voyait déjà l'insupportable dans la sinistre décadence des années trente le montrent très bien: la France avait déjà cessé d'être avant la "grande épreuve" où elle se consuma. Le fascisme à la Française qui fit passer les pipeaux du régionalisme anti allemand de Maurras au collaborationnisme nazifié le plus soumis fut décrit par Lucien Rebatet dans "les décombres" : une abjection et un ridicule complet. Célébrer le Céline crasseux qui avec son chat vomissait les juifs à Siegmaringen devant l'auguste vieillard qui fascina Mitterand fait vomir: le sens du ridicule, que voulez-vous... 

    Et le ridicule des quelques misérables qui faisaient semblant d'être une armée en défilant devant De Gaulle et sa petite camarilla de juifs et d'aristocrates prétentieux ? Pourquoi ont ils mieux valu que les Polonais, qu'on laissa eux à leur malheur? A cause de l'insupportable arrogance ridicule du grand emmanché qui menaça de faire assassiner Giraud après avoir fait assassiner Darlan ? Giraud était tellement lamentable que les américains faillirent unifier la France et l'Allemagne dans une seule entité dès 44 en avance sur Macron... Là encore, on n'imagine pas à quel point ce que voyaient les soldats américains soulevait le coeur: un peuple de minables paysans ridicules, qui chiaient encore au fond de leur jardin et qui venaient de perdre une deuxième fois la même guerre... La France de 1918 mourut de ridicule à leurs yeux à ce moment et les ex zazous de 38, fans de jazz, qui se mirent à adorer les blacks en exil et leurs trompettes pas moins. On attendit un peu et on eut Johnny Hallyday, la totale "young leader" , so french, avec ses bourrées périgourdines très Debussy. 

    On continuera avec le maoïsme littéraire et culturel qui agita ce qu'on continue à appeler une "intelligentsia" dans les prospères années. L'école française de philosophie dont la nidification aux USA nous fabriqua le woke avait à son origine dans les lointaines années 60 gérées par De Gaulle tous les caractères du ridicule le plus honteux et le plus absurde. Niant culture et raison, elle hanta une pseudo révolution et le ridicule de la candidature Mitterand au pouvoir absolu après l'émeute (il fut alors absolument ringard pour absolument tout le monde, ce qui est la marque des vrais précurseurs) fut suivi 13 ans après par le ridicule de sa cérémonie au Panthéon, suivie par absolument tout le monde. S'installa alors au pouvoir une classe politique marquée à jamais par une révolution qui ne dévora aucun de ses enfants et dont l'extrême corruption, étendue au peuple tout entier goinfré d'assistance, se manifeste tous les jours à toutes les occasions. 

    Ouvrons le journal:

    Une chaîne de télévision est condamnée à 3,8 millions d'euros pour avoir laissé son présentateur vedette richissime (85 millions d'euros) traiter un député de "merde, bouffon, tocard, abruti" pour avoir mis en cause le patron de la chaîne (7,7 milliards d'euros)... Le Zelenski français (je vous promets qu'il essaiera) a commencé son ascension. Ridicule ? Ben oui. 

    Macron "cherche le bon moment" et "n'exclut pas" pour et de retirer sa légion d'honneur à Poutine... Le minable petit trou du cul conspué sur tous les murs de Paris par ceux qu'il fit éborgner par peur fait sa guerre à la Russie. Faire sans faire, voilà son ambition de minable paumé. Il n'exclut pas non plus d'envoyer des avions de combat en hésitant entre Mirage 2000 et Rafale (sans doute). Ridicule. 

    Le porte avions Foch, revendu au Brésil, après le refus de la Turquie de le désosser car trop sale, vient d'être coulé par 5000 mètres de fond au grand dam de Français écologistes toujours obsédés d'amiante. Ridicule.

    Un député français "poste un tweet" pour insulter un ministre accusé de favoritisme en charge d'une réforme dont la majorité de l'opinion ne veut pas. Après un déluge de gimauve sur le caractère violent du symbole et des supplications pour "retirer le tweet" refusée par le fier à bras, on le suspend 15 jours. Un vote en moins pour une réforme qui pourrait ne pas passer. Ridicule soumission à des symboles mièvres, vieux de 60 ans... 

     

  • La vérité sur H.

    On a lu (1). Isabelle Thomas-Fogiel est une redoutable simplificatrice avec un point de vue Kantien intéressant et surtout une épée anti H. redoutable. Son explication du maitre nazi est lumineuse et simplificatrice. De la vulgarisation, de la vraie. 

    En gros, la mode en philosophie au début du siècle, c'était de critiquer Kant pour son non traitement de lui même: il fallait donc compléter la philosophie, disons la reconstruire pour inclure la "facticité", la vie même, donc, dans la réflexion. Toute une époque. 

    H. encore jeune se démarque: il faut "détruire" le concept et la distinction sujet/objet, et pour cela se mettre dans un lieu particulier. Il choisit non pas la religion (comme Pascal) mais le quotidien: c'est le dasein et hop. 

    Ainsi une position existentielle spéciale se trouve derrière ou dessous les parties non originaires de la pensée. Cette stratégie de discours va caractériser tout le XXème siècle qui sera pénétrant dans ses pensées en l'utilisant systématiquement. Concret contre concept, soi contre sujet, expérience facticielle de la vie contre ... philosophie. 

    Cette histoire de "facticité" d'origine "fichtéenne" (parait-il, mais c'est à préciser) introduit aux idées de "es gibt" , de "donation", éléments perceptifs introduisant l'objet "avant" (c'est le plus important) le concept.

    Tant qu'on y est, on redéfinit la vérité, qui est la chose montrée et non pas la validité de la proposition. Bref tout ce que déteste Jean Yves (Girard) car c'est en gros la position de Frege: "X" est vrai et pi c'est tout.  

    H. introduit alors la grande légende (et il y en a qui étaient contre les mythologies) de l'histoire de l'être, assumée conceptuellement (on devrait dire "pré-conceptuellement) comme une vérité conçue comme "occultée" (le savoir de H. est une gnose) et son histoire comme l'histoire de sa dissimulation derrière... le concept. Le tout étant nature des choses, bien entendu. 

    Cette histoire de "montrer" plutôt que "démontrer" est la grande affaire de Thomas-Fogiel, disons de I. (pour Isabelle), ce qu'elle dénonce avec insistance avec toute la "post philosophie" qui pourrait bien cesser d'en être, précisément. En gros, elle dénonce un certain "réalisme", devenu à la mode. Au passage elle élucide et précise cette histoire de réalisme contre idéalisme (2), part importante des faux débats issus des lumières. 

    Idéalisme et réalisme. 

    En fait c'est Diderot qui fait le contre sens: l'idéalisme au départ strictement Platonicien (il n'y a de réel que dans les idées, le reste étant apparence) devient la thèse qu'il n'y a pas de monde extérieur avec comme limite "horreur absolue" l'égotisme, doctrine d'une secte parisienne dont les écrits sont perdus, et qui font d'un certain Jean Brunet la seule personne qui existe... Un homme de paille universellement dénoncé en permanence et contre qui on construit un matérialisme (celui de Diderot et des lumières françaises) qui précisément nie l'attribution de l'être aux idées pour le donner exclusivement à la matière. ll n'y a plus de monde idéel et la métaphysique devient une psychologie.

    Le pendant allemand des lumières française fut le "sens commun" qui ne comprend rien à la critique et la recense faussement ce qui provoque la fureur de Kant: on considère la critique, et son "idéalisme transcendantal" comme un "idéalisme"... Alors que Kant tout au contraire veut fonder une objectivité de la métaphysique.

    Alors que les idéalistes (platoniciens) affirment que l'expérience n'est rien et l'apparence trompeuse, Kant veut rendre l'expérience support de la connaissance. Et la I. compare Kant et Descartes de manière géniale. Descartes distingue sens interne (sur) et externe (trompeur) et se trouve donc un réaliste transcendantal (son assurance d'être) au contraire de Kant, idéaliste transcendantal. De même, Kant est réaliste empirique (il reconnait la réalité derrière les phénomènes) alors que Descartes lui est un idéaliste empirique... Mieux, Kant ne voit de réalité QUE à travers l'expérience...

    I. situe tout ça à la phénoménologie, qui pour Husserl aurait été la "vraie" science (I. est spécialiste de Fichte, l'homme de la "doctrine de la science") celle qui étudie ce qui apparait, les "choses mêmes", en fait ce qui est au-delà du logos et échappe à la "science" cette chose affreuse qui prive le monde de "sens" (et qui en plus, d'après H., ne "pense pas"). 

    Le phénoménal va donc s'attacher à ce qui au delà de l'objectivé bébête: l'art (au delà de sa production) , autrui (au delà du corps, Lévinas), chair (Merleau Ponty), donné (Marion). 

    Par contre, alors que Husserl restait un idéaliste transcendantal, attaché à la validation, ses successeurs veulent les choses, et se trouvent "réalistes", ils veulent montrer et non plus démontrer... Kant est coperniquement renversé: il expliquait comment le sujet comprenait le phénomène, on décrit comment le sujet est construit par le phénomène, le phénomène est libéré (levée d'écrou) et le sujet devient sujet du donné.

     

     

    (1) l'originalité de Heidegge https://www.cairn.info/revue-philosophique-2017-2-page-195.htm

    (2) réalisme et idéalisme https://www.cairn.info/revue-de-metaphysique-et-de-morale-2017-3-page-393.htm

  • Le retour de Todd

    Todd parle (1). Comme d'habitude il trouve l'exceptionnel à dire. 

    Qui plus est, il se fend de pédagogie, et gentiment explique, même aux plus tarés... 

    Résumer la très grande intelligence de son point de vue est absolument nécessaire.

    - la symbolique des chars allemands dans les plaines d'Ukraine pourrait rendre les Russes dingues. Tous obsédés par la grande guerre patriotique, celle-ci est de retour: faudra-t-il reprendre Berlin encore une fois? 

    - Les sanctions économiques sont plus importantes que toute guerre. Or elles ont échoué. C'est l'échec du blocus continental et donc la victoire de la Russie, en fait, déjà. Le militaire est accessoire et n'est que morts inutiles. Et 75% du monde ne sanctionne pas la Russie. 

    - Les USA sont en déclin, Todd le prévoit depuis 2003. La chose se confirme et au combien. Comme tous les ingénieurs US sont chinois, le déclin démographique chinois va donc concerner les US en premier. Il fallait y penser. En tout cas, sa mortalité infantile est supérieure à la Russe et son espérance de vie diminue. Todd le note. 

    - La Russie a mené son agression avec une force bien trop faible, ce qui fut motivé par le souci de ménager son opinion.  Poutine est critiqué pour cela, et poussé à la guerre par bien des Russes. Il est en fait un modéré, agissant sous contraintes. 

    - La Russie s'est considérablement développée sous Poutine. Mortalité, corruption, criminalité, prospérité globale, la terrible situation des années 90 a été largement résorbée, et la population en sait gré à Poutine. 

    - Le soft power russe (il faut en parler) est débarrassé du communisme et se trouve devenu un conservatisme en développement économique qui séduit ce qui n'est pas l'Occident (75%  du monde). Il devient progressivement la seule image viable de l'Occident.

    Todd évoque Jean Dominique Merchet (2), éditorialiste de l'Opinion, petit barbichu docte, enfiévré d'Ukraine et qui recommande à la France, de toute sa compétence, son jugement, sa science et sa valeur humaine, d'être "dans le camp des vainqueurs" et DONC de livrer des chars Leclerc à l'Ukraine... Il insiste ! 

    Trois remarques, d'abord celle du bon sens et de la culture. Peu exporté, le Leclerc n'est plus produit et les 200 chars dont disposent l'Armée (nous avions plus de mille chars en fonctionnement dans les années 80) font, il faut le dire, pitié: on annonce leur modernisation pour qu'ils tiennent jusqu'en 2040. Les rendre "utile" (selon Merchet) en en donnant dix (pourquoi pas tous?) à l'Ukraine parait débile, insensé et profondément malsain. Comment peut-on être assez con pour imaginer une telle décision ? 

    Ensuite que l'exploitation de chars de combat suppose un système complet de logistique, depuis leurs transports, leurs réparations, possiblement sur place et bien sûr un système complet de communication les mettant en réseau avec les autres véhicules blindés qui l'accompagnent dans le cadre d'une exploitation, disons, "militaire". Rien de tout cela ne peut être mis en place avant des mois, voire des années. La dizaine de chars de combat à livrer a vocation à faire poum poum brièvement sous les obus d'une artillerie longue distance. Le cout unitaire d'un char est de 15 millions d'euros (estimation citée par Wikipedia). Vite dépensé. Tout comme les mille chars ukrainiens détruits cette année. Comment peut-on être assez con pour négliger ces réalités-là? 

    Pour finir, c'est la Russie qui est en train de gagner la guerre. Définitivement rangée dans le camp des ennemis de la Russie pour avoir livré les fameux canons César qui tuent des russes, et aussi des civils russes, la France mettra des dizaines d'années à se faire pardonner l'écrasement inutile de l'Ukraine mené dans le camp des loosers. Comment peut-on être assez con pour souhaiter à ce point être dans cette lamentable position ? 

    J'avais parlé de la pédagogie de Todd. Et je me chauffe ici en bavant de rage, contre l'abominable connerie qui gangrène mon pays maintenant à l'agonie et dont un déchet humain est l'éditorialiste taré. 

    On finira par remercier Todd de mettre un peu d'humour dans la déploration de cette agonie, et un peu de sagesse dans la période qui va consommer la fin de ce monde là.

    Il est pourtant extrêmement inquiet: les USA sont menacés et le sentent: si l'échec des sanctions conduit à la destruction du pétro dollar ce qui pourrait entrainer un affaiblissement considérable de sa puissance, les Américains pourraient mettre en oeuvre des moyens extrêmes pour défendre leur existence même. C'est l'Amérique qui devient donc dangereuse.

    Note post discours: la question serait effectivement en discussion, un désaccord existant au sommet de l'Etat US. Une proposition à la Russie et l'Ukraine d'arrêter les frais sur la base de la reconnaissance du démembrement actuel de l'Ukraine aurait été refusée par les DEUX. La Russie voudrait donc "plus"... D'un autre coté, ce "plus" serait refusé par les USA qui continueraient donc, (contraints et forcés?) à vouloir une défaite de la Russie. Dangereux, et encore plus... 

    En tout cas, du point de vue Russe, l'arrêt des combats ne pourra être accepté qu'après une sécurisation complète de l'Ukraine. L'annonce récente de la possible livraison de munitions à longue portée que les US pourrait livrer aux Kyéviens signifie que la Russie est maintenant obligée d'aller jusqu'au bout. L'État Ukrainien actuel devra être détruit. Delenda est et pour les mêmes raisons. 

    Post Note: Todd chez Berruyer (3). Carrément : la Pologne semble offensive. Si les Russes y pilent les armes en transit, l'article 5 s'applique-t-il ? Ben non. Todd y va donc carrément et évoque l'évidence (je l'avais trouvé celui là) : un bombardement à l'hypersonique classique n'importe ou dans le monde (Allemagne, Pologne et pourquoi pas UK). 

    Objectif: faire céder l'Allemagne, ce qui fut illustré par la comédie en N actes de la livraison des chars de combat, avec la Pologne en pointe, qui se permet en prime de réclamer des dédommagements pour la guerre mondiale! Organisé par les US, cette vente de chars scelle définitivement l'inconciliabilité définitive entre Allemagne et Russie, but de guerre fondamental des USA. L'Europe devient bien pire qu'un protectorat : une zone asservie forcée à oeuvrer contre ses intérêts. 

    Todd rajoute à son inquiétude une identification de l'ivresse belliciste nihiliste à la "défense de nos valeurs" et s'inquiète de ce monde occidental, Russie comprise, en déclin démographique, qui se lance dans la guerre pour passer le temps, comme s'il s'achetait un chien... 

    Sa classification des systèmes politiques entre oligarchie libérale et démocratie autoritaire est par ailleurs savoureuse et se complète par un échange entre liberté/oppression à l'intérieur/extérieur des nations assez brillante: la Russie, nation libre et souveraine vous punit si vous dites du mal de Poutine, alors qu'asservie et paralysée, la France vous laisse traiter Macron de crétin... Et puis la venue d'un populisme fasciste, sans doute inéluctable, se traduira-t-il encore par ces hurlements contre le manque de démocratie en Russie ?  

    Dans (4), le brillant essayiste vieillissant nous parle des femmes, la féminitude en matière d'Ukraine étant évidemment corrélée au bellicisme (il traite même la hyène de folle, c'est dire ! ).  Pour en rajouter une couche il met en avant une problématique inévitable: nos dirigeants sont ils vraiment complètement cons ? 

    Et puis le plus sinistre, au sujet de l'effacement des opinions publiques que la réforme des retraites va soumettre encore davantage à une terreur professionnelle accrue: il y eut à la fin du Moyen Âge un deuxième servage, introduit à l'Est de l'Europe dans des populations atomisées. Plaisant de voir l'ouest de l'Europe s'abaisser à ce point, à cause de la Russie !!!

    Todd et Gaino expriment tous deux leur désespoir au sujet de l'actualité, de la presse abaissée, des hommes politiques faibles, de la situation absurde... 

    (1) le podcast du 22 Janvier 2023 https://youtu.be/sNQbR_mM63g

    (2) Jeando parle: https://www.lopinion.fr/edito/la-france-doit-desormais-armer-lukraine-plus-et-plus-vite

    (3) Berruyer Elucid Todd https://youtu.be/oAUD1gxEWxE

    (4) Berruyer encore et avec Gaino ! https://youtu.be/RpLxmp9_skM

  • Les Occidents

    Début Aout 14, l'Europe issue de la colonisation totale du monde, Chine et Afrique comprise (cela venait d'être fait) décide de se suicider. Issue de sa science et de sa culture supérieure, les deux dominations fondamentales qui font les civilisations, l'économique et la militaire règnent absolument. Un royaume, trois empires et une république dominent absolument. Après 4 ans de boucherie, un royaume et une myriade de républiques continuent leur suicide. 

    98 ans plus tard, le désastre est entériné et de deux manières. Partant d'un statut tout sauf brillant en 2019 (science, armée et économie totalement inférieures à celles de leur libérateur d'il y a 80 ans) la chose se resuicide deux nouvelles fois mais de manière originale: en remettant en cause quasiment explicitement les fondements de sa supériorité passée (et plus que passée): la raison elle même, base et invention européenne, se trouve abolie et livrée à un mélange complexe de corruption et de connerie, mélange en tout cas assez massif et puissant pour arrêter ce qui reste d'une économie décadente, d'abord autoritairement, aux frais du prince, puis tout aussi autoritairement, mais cette fois aux frais de l'avenir tout simplement. L'économique et le militaire soumis et détruits au nom d'une raison, c'est-à-dire d'une culture et d'une science déficientes et devenues stupides, c'est ce qui explique le reste de l'effondrement. 

    Il faut bien comprendre que le mal est profond, et que pourtant, des voix se sont levées pour expliquer le monde en défaisance avec des accents rationnels convaincants. Didier Raoult, Jacques Baud eurent l'occasion très tranquillement, d'expliquer un réel à la fois évidemment bien décrit et en contradiction totale avec tout ce qu'expliquaient dirigeants politiques et journalistes tous unis dans une même symbiose: vaccination obligatoire et Ukraine à défendre. Le contraire doit être soutenu car prouvé. Que dire ? 

    Si encore ces voix minoritaires et cachées étaient le propre de cénacles secrets inconnus que l'on pourrait tranquillement se partager entre happy fews enviés tenus à l'écart. Elles sont violemment dénoncées comme frauduleuses et mensongères, doctement évoquées comme à combattre et l'on s'interroge sur les moyens de les faire taire... Procès, interdictions, banissements et insultes variées allant de l'accusation de folie jusqu'à la complicité criminelle avec des sectes meurtrières traitres à la nation, tout y passe. 

    Il faut comprendre que si on met de côté la corruption, qui bien qu'évidente ne suffit pas à expliquer les choses, c'est bien la raison qui est en cause, c'est-à-dire les principes fondamentaux qui permettent d'exposer et de réfléchir le réel et la vérité. Celle-ci vient d'être subordonnée au bien ou plutôt au bien vouloir, et cela dans les deux domaines de l'affirmation publique et de la conviction nécessaire: car l'affirmation gouvernementale, non soumise au débat contradictoire, est prise au nom de l'évidence collective et de l'affirmation de l'évidence partagée par tous sans doute, et donc privée de toute symbolique d'acquiescement. Arrêt un an de l'économie au prix d'un endettement doublé, quasi déclaration de guerre rompant toute diplomatie et tout intérêt économique, l'évidence de l'intérêt national et de son futur s'est trouvé subordonné à une considération absolue du bien et de la moralité, sans aucun calcul ni aucune discussion. 

    Une telle soumission religieuse à des forces telluriques incontrôlables n'a pas d'équivalent dans l'histoire, et correspond en fait à l'inverse de la construction de la raison elle même quand les grands équilibres géopolitiques européens se sont constitués à la fin du Moyen Âge. Même s'ils furent perturbés par des conflits épouvantables, de nature religieuse, d'ailleurs, ils conduisirent, au nom d'une raison qui se trouva confortée voire construite, à la création d'ensembles stables ou à chaque fois, une interruption raisonnable des conflits se traduisit par des longues périodes d'expansions pacifiques qui permirent précisément de construire cet ensemble appelé "Occident" dont on chercha l'origine dans le lointain mythologique, alors que fut créé exclusivement à cette occasion un ensemble très supérieur à l'ancêtre romain. Westphalie, Utrecht, Vienne, Berlin furent ces accords fondateurs et provisoires qui marquèrent la progression globale de cet Occident... Puis vint Versailles et Yalta et l'Europe disparut pour toujours comme puissance, tout en prétendant rester "occidentale" en vivant du tourisme venu visiter ses monuments et ses universités. On y pratique désormais non seulement la haine de soi et la barbarie artistique folledingue africanisée, mais et cela vient de se traduire officiellement, la déraison organisée au nom du sacrifice à la folie bienfaisante. 

    Un point au sujet de cette histoire ukrainienne, dont la situation historique, complexe et riche, aurait pu faire partie du cursus de bien des "intellectuels" sans parler des journalistes. Décérébré et détruit de fond en comble, le système éducatif et universitaire occidental en charge de la gestion des humanités et de l'histoire n'est tout simplement plus capable de former politiques, diplomates et bien sûr, enseignants: ignorants du passé, les "zélites" se précipitent, ignorant de tout, vers le massacre. 

    On peut imaginer se déclarer occidental au nom des États-Unis d'Amérique, maintenant seuls dépositaires du flambeau, et donc parler "des" Occidents, celui le plus à l'ouest restant seul. Il manifeste pourtant, malgré les apparents profits gagnants de ses laboratoires pharmaceutiques et de ses entreprises gazières, toutes les caractéristiques d'une folie bien plus grande, car animée par une volonté de puissance gagnante capable pour se maintenir avant sa destruction de bien des bêtises. On passera sur le woke, qui démontre que la connerie pure est capable de dérapages cognitifs et culturels hallucinants, sans parler du reste d'une culture, traditionnellement critiquée avec raison, qui actuellement s'éloigne des rivages du supportable à grande vitesse. 

    Une échelle s'est tirée et c'est maintenant. 

     

    (1) https://www.heidi.news/articles/les-methodes-de-l-espion-suisse-jacques-baud-pour-disculper-la-russie-en-ukraine

     

     

     

  • Les masculinismes

    Effrayé par un sondage donnant 25 % des jeunes hommes français adeptes d'un peu de violence pour se faire respecter et hésitant à attribuer cette horreur à l'immigration, on réalisa vite que la castration nécessaire se devrait d'être donc relancée, études à l'appui. 

    On en profitera pour redéfinir le féminisme comme ce qui permet et constitue les discours sur les hommes que les hommes ne peuvent tenir symétriquement sur les femmes sans se faire traiter de masculiniste...

    Le football féminin, sport mineur médiocre et peu suivi est pratiqué par des sous hommes faiblards sans élégance ni force qui s'il pourrait à la limite écraser des amateurs mâles médiocres, devrait pour cela engager des transgenres africains, c'est dire... Il fallait la faire celle-là, et la dénonciation de la violence sadique intrinsèque des porteurs de bite la vaut bien, c'était un exemple. Suppression, donc, de la prescription pour les meurtres de femmes de plus de 10 ans, la pédophilie n'étant que garçonnière et les meurtres rituels de petites filles commis par des femmes qui plus est algériennes, ne comptent pas. etc, etc. 

    On pourrait élaborer sur la différence sexuelle, qui même si elle sépare des humains par une coopération nécessaire, celle que doivent cultiver toutes les espèces de mammifères, au moins pour s'accoupler, nous y reviendrons, différence donc qui doit bien se traduire par quelque chose. On sent la femelle ourse grizzly, nantie de ses 3 oursons à nourrir seule, qui maugrée contre les mâles solitaires qui viennent convoiter le plus petit d'entre eux (pas pour le baiser, mais pour le manger). Une fois les 3 lardons éduqués, elle acceptera de se faire saillir pourtant, et par le plus gros et le plus (brillant) d'entre eux. 

    Voilà le sort qui attend notre civilisation en devenir, c'est ce que je prévoyais de dire. En vigueur dans les banlieues et les cités du tiers monde, partout où il s'établit (le tiers monde), la stricte séparation entre mâles et femelles, retranchés derrière les préjugés et les haines et mépris sordides, ne s'interrompt que le temps de la fraie, les bordels et autres distractions communes ne comptant que comme remplacement du refus progressif de l'asymétrie existentielle fondamentale, élément clé de tout le sociétal moderne (le refus).

    Autrefois soupape d'une coopération biologique civilisationnelle, forçant à une raisonnable fidélité partagée avec celle de ses voisins, et surtout de la fixation familiale nécessaire à la survie, la misogynie "ordinaire" qui pouvait faire pousser des hauts cris et surtout différencier les vrais gentlemen, souvent mieux récompensés qu'on ne croit, ne portait pas à grand chose et les allusions de mon grand père, homme adoré par ma grand mère, avaient intérêt à rester sous contrôle sauf à être reprises au nom des évidences par des êtres dont le statut, même avant la guerre de 14, était tout sauf vraiment bas, malgré l'absence de droit de vote, refusé comme on le sait par la gauche française au nom de la lutte contre la religion... 

    Car la femme est religieuse, c'est même à cela qu'elle doit son statut civilisationnel depuis l'antiquité, qui malgré les différences entre nations, resta globalement en Occident dans des limites honorables: le christianisme est une religion de femmes de l'antiquité finissante, c'est même pour cela que l'empire guerrier s'effondra, laissant à la barbarie mille ans de travail pour refaire un autre monde... 

    La nouvelle religion est du même type, et les mille ans qui viennent vont être pénibles pour certains, je vous le garantis. 

    Revenons à la différence niée par quelques uns, la folie d'une bande en érection de petits trous du culs maquillés dotés d'anneaux dans le nez poussant à affirmer que "avoir des menstrues" et "accoucher" est évidemment à la portée d'ex queutards convenablement fourrés de coke et d'œstrogènes: si, si, ils y croient et vous obligent à y croire. 

    Il faut savoir qu'elle a un côté sympa. En effet, la continuité sexuelle entre les prénoms en nombre infini peut finir par qualifier un pourcentage d'enculage dans le mixe sexuel qui peut devoir être exprimé par plusieurs décimales... De fait, la mémé hystérique à gros seins à qui on ne peut pas le dire devient minoritaire, voire inaudible: le féminisme à papa est maintenant ruiné et c'était le but. Le complot transgenre, animé par d'ignobles masculinistes, les vrais, vient de tuer et l'image de la femme et son existence même. Car nier le sexe au nom de la pudeur et de la vaginoplastie est un féminicide, et le plus puissant de tous. 

    Comme la natalité s'effondre, le besoin en femelles devient nul et la conséquence est immédiate: mort aux filles. 

    Comme par hasard, le transgenrisme concerne aussi les femelles, celles-ci se dépêchant de rejoindre le bon camp avec l'allure garçonne qui le fera se faire sodomiser à loisir. Nous y voilà. La grande variété des phantasmes masculins va pouvoir se déployer ab infinitum. Enfin. 

    Le côté sympa est renforcé par la grande liberté de choix qui s'annonce, les gammes disponibles infinies étant appelées à former de longues queues, et on devrait pouvoir retrouver dans le foutoir, et pour pas cher, les mœurs du Moyen Âge si on en a le loisir. Comme expliqué plus haut, la chose en plus d'être scandaleuse, n'en demeure pas moins possible, voire inéluctable, rien absolument rien ne semblant en mesure de s'opposer à la chose, le masculinisme traditionnel, caricatural, dénoncé par la loi commune, et bientôt criminalisé ne servant que de repoussoir à la grande banalisation, dont il n'est que l'un des fétiches, on en trouvera toujours que ça excite... Possible, donc, et en cours. 

    Face à un comportement massifié qui se déroule tel un tapis, nul besoin d'imaginer fonder un parti qui le retournera (en plus), ni même de vouloir cacher une petite graine quelque part: le début du trias inaugure une longue période, et il faut voir grand ! 

     

  • Les pink floyd

    Au même moment, sur le même palier, les Beatles enregistraient "Sgt. Pepers" tandis les Pink Floyd eux, forgeaient dans le fer et le feu "The piper at the gates of dawn" (1). Parfois, on croisait un Beatles, c'était "comme rencontrer un membre de la famille royale"...

    Voilà qui a splitté une génération. La guitare électrique alliance du luth et du n'importe quoi manifestait son potentiel. Incroyable comme la musique occidentale éparpillée entre l'orgue et le luth, recommençait son explosion stylistique. 

    Là on plongeait dans le grandiose et le cosmique, désolé, mais ce n'est pas le pop. Au prix du sacrifice de la sexualité gnan gnan , on inventa l'internet !!! 

    Et puis il y a eu "Ummagumma" et "Meddle". Bon, là c'est moi, (j'ai complètement raté Syd Barret, j'étais trop jeune). Mais ce qui s'est inspiré du maitre était pas mal non plus (2). "One of this day" fut important. 

    "Saint Tropez" pourtant ultra connu, et "main stream" ne compta pas, enfin si, en fait... 

    L'incroyable puissance de ce flot, on s'en souvient.

     

    (1) https://www.qobuz.com/fr-fr/album/the-piper-at-the-gates-of-dawn-pink-floyd/5099902985053

    (2) https://www.qobuz.com/fr-fr/album/meddle-pink-floyd/5099902983851

     

  • Les entropies

    On revoit l'entropie...

    Bon en gros, tout vient de Clausius, un Allemand, qui tout en comprenant et propageant les théories de Carnot, invente le concept d'"entropie" en 1865. 

    En gros, on a la formule bien connue  

    dW = P dV    qui exprime que la pression relie un changement de volume dans le piston à l'énergie produite. 

    La question de l'énergie est aussi la question de la chaleur. Alors que l'énergie se conserve (premier principe), la chaleur aussi ou du moins il en reste toujours quelque chose, seule la différence de chaleur produisant de l'énergie. On a alors une formule équivalente: 

    dQ = T d ???      la grandeur qui change ici étant la mystérieuse "entropie" forgé par Clausius à partir du grec "transformation", et qui ne peut varier que dans un sens. 

    On peut le formuler en disant que la production d'énergie ( de travail) dépend d'une passage de chaleur entre deux sources, dont l'une est chaude et l'autre froide, et que la quantité moindre de chaleur rendue à la source froide est relative à sa température, les deux quantités Q_chaud/T_chaud et Q_froid/T_froid  étant égales. 

    En fait, ce qu'on appelle la thermodynamique tire sa complexité de l'expression de son second principe, exprimé avant toute statistique par Carnot puis Clausius, et qui exprime que la variation d'entropie INTERNE à un système est toujours positive. Un système isolé, sans variation EXTERNE, et du fait de son évolution INTERNE,évolue donc vers un état d'entropie maximale. 

    Tout est dû bien sûr à la température et à la chaleur, la physique statistique, élaborée en fin de siècle donnant les clés du mystère, et encore, il fallut attendre Boltzmann pour que l'entropie soit identifiée à des configurations en nombres si grands que l'on ne peut qu'y être, l'entropie étant alors une mesure du désordre résultant de cette accumulation d'états équivalents. 

    .S = K log O

    K est la constante de Boltzmann (1,38 10-23), O étant le nombre de configurations (vitesses, positions, dénombrées de manière spéciale).

    L'entropie est nulle au zéro absolu ou tout est gelé, il n'y a qu'une seule configuration possible.

    Cette évolution identifiée à un "temps" effectif, matérialisé, est due en fait à une inhomogénéité dans l'espace. La flèche du temps et donc d'abord une flèche de l'espace (héhé), c'est à dire un adoucissement progressif des gradients d'espace qui décrivent l'homogénéité de l'ensemble de particules en évolution. 

    C'est le paradoxe fascinant source non pas de chaleur, mais de considérations variées de bien des gens. 

    On rappellera la loi d'Avogadro (Ampère aussi) qui dit qu'à température, pression donné, un volume de gaz contient toujours le même nombre de molécules, quel que soit le type de gaz "parfait" considéré, et donc quelque soit la masse de gaz considéré. Le nombre Na, le nombre d'Avogadro, fut longtemps le nombre d'atomes contenus dans 12 grammes de carbone 12 : Na = 6,0 10^23, constante devenue conventionnelle et donc fixe depuis 2019.

    Bien sur, le nb d'atomes dans 12 g de carbone 12, continue d'être mesuré de plus en plus précisément, mais cela ne change rien à l'affaire. 

    La constante des gaz parfaits qui relie tout ça avec le nombre de "moles" considéré (une mole, c'est Na particules)  utilise comme multiplicateur la constante de Boltzmann: 

    k = 1,38 10-23.

    R = k * Na, et bien sur,

    PV = NRT (N nb de moles). 

    On évoquera alors ici la question du moteur à vapeur, décrit en détails par Carnot. Le gaz refroidi pour fournir de l'énergie a changé de volume (le piston poussé travaille) MAIS AUSSI de pression, car évidemment pendant que ça pousse on est resté à la même température (on passe de A en B). Se pose alors la question du cycle du moteur: il faut bien revenir à l'état initial d'une manière ou d'une autre pour faire un deuxième tour de roue... Et bien pour cela, on doit comprimer, pour que le piston revienne en position. Le problème est qu'on ne peut pas comprimer en restant à la même température, cela reviendrait à consommer toute l'énergie qu'on vient de produire !!! 

    On doit donc être malin et commencer par refroidir le gaz (de B vers C), afin de passer de C en D, ce qui consommera une énergie inférieure à celle produite ! Il suffit alors de chauffer (monter en température, en brulant quelquechose) pour revenir à l'état initial... Le rendement du moteur sera alors positif, égal à : (Q1 - Q2 ) / Q1  soit: 1 - Q1/Q2

    Il faut noter que le moteur à explosion fonctionne suivant un cycle différent, dit de Beau de Rochas, à quatre temps, également, mais qui inclut des mouvements de soupape pour faire entrer le mélange d'air et d'essence... 

     

    Parmi les généralités oiseuses qu'on peut faire au sujet de l'entropie, j'aime bien celle qui me vient à l'esprit et qui considère que la sexualité (c'est l'histoire du piston qui m'y fait penser)  comme irruption massive d'externalité dans des systèmes qui pourraient se prétendre isolés, est bien une source de néguentropie. Prends ça dans ta gueule, théorie du genre ! 

     

     

  • Les points de vue

    Plus que jamais fasciné par l'incroyable distance qui dorénavant clive les perceptions en Occident, et surtout entre Occident et reste du monde, je glose, je glose... 

    Ecoutant Todd (1), on rêvasse. En gros, et comme anticipé, la question LGBT et disons le post féminisme fait que le monde occidental (25% de l'humanité) se trouve maintenant distingué nettement des 75% restant. En fait la schize c'est plutôt la patrilinéarité, qui fait que la socialisation de l'enfant dépend du père, et non pas comme dans les systèmes nucléaires des deux parents... L'asymétrie explique le féminisme, le patriarcat n'existant pas en Occident, donc, (relativement) et le statut élevé des femmes dans le monde Russe n'empêche rien de ce qu'on dit... 

    La conjonction du géopolitique et du familial se redouble donc avec le LGBT, le changement transhumain de sexe devenant l'indicateur d'un occident en crise qui est en train de se redéfinir avec un idéal, un point de fuite... On pourrait bien sûr parler "planète", et la tentative rêvée de changer le cours des choses d'un réchauffement pourtant inéluctable d'après ce qu'on sait pourrait avec ses métastases devenir aussi un idéal, et un idéal "positif" de réussite d'une action volontariste sur le monde. Bien sûr, les buts dérivés radicalement différents mais en liaison et qui sont les divers moyens de s'adapter à l'inéluctable, plutôt que de l'empêcher peuvent être considérés et constituer un horizon, mais de fait, tout cela sent une confusion incroyable: pourquoi vouloir empêcher ce qui va rendre nécessaire le souhaitable ? 

    Sans parler du caractère géopolitique (également) de cette histoire de climat. La Chine fait feu de tout bois, construit du nucléaire bien sûr, mais brûle du charbon avec l'énergie qui réchauffe le climat au delà de toute prédictions pessimistes: le monde autoritaire en développement n'a strictement rien à foutre du réchauffement  et crame son pétrole pour la bonne cause: le bien être des populations entreprenantes. Le sommet du marrant étant bien sûr qu'au nom du LGBT meurtri par l'ennemi idéologique russe, on réouvre maintenant le charbon partout en Europe, et cela au nom de l'anti nucléaire...

    Restons en au féminisme: l'Europe en guerre est entièrement dirigée par des femmes, depuis Brigitte Macron qui soutient l'uniforme à l'école, jusqu'à Ursula la hyène en passant par la ministre de la défense allemande qui parle avenir dans ses voeux animés par des feux d'artifices, de la ministre de la défense espagnole, qui se plaint des réticences suisses à autoriser le transfert de munitions destinées aux armes que l'Espagne souhaiterait envoyer en Ukraine, et bien sur Viktoria Nuland, organisatrice du Maidan, des labos de guerre biologiques en Ukraine, connue pour son "fuck the UE". Il faut aussi évoquer Angela Merkel, qui cracha le morceau: les accords de Minsk avaient vocation à donner à l'Ukraine le temps de s'armer pour attaquer le Donbass... Les ministres finlandais, lettons, moldaves, et aussi Liz Truss, météore en forme de poufiasse, autoproclamée capable d'appuyer sur le bouton nucléaire... L'occident a bien une crise sexuelle, Todd a raison. 

    On mentionnera le jugement de la ministre espagnole de la défense au sujet de la guerre en Ukraine menée par la Russie et qui serait "injuste, illégale et cruelle". On notera la gradation en forme de "^", l'injustice et la cruauté caractérisant moralement le principal: cette guerre est "illégale". 

    On évoquera quelques chiffres, et qui en fait devraient minimiser la puissance US: 30% d'ingénieurs américains en moins que de russes (on ne sait si c'est relatif au total ou non), 7% des machines outils produites au monde contre 30% en Chine et 14% en Allemagne... La mortalité aux US augmente et la mortalité infantile y est supérieure à celle de la Russie. La Russie méprisée qu'on pensait "totalement" écraser de sanctions reste le 1er exportateur de blé du monde (2 fois ce qu'exporte la France) etc etc. 

    Et puis, il y a les fulgurances de Todd dont le splendide 2ème choc mondial après le climat, l'arrêt démographique mondial, déjà sensible dans le monde avancé (0,8 enfant par femme en Corée), et qui pourrait bien être déjà ce qui fait se contracter la population active... Le peuple ne "nait" plus, et la gestion adaptative des effets du climat se fera en Occident avec moins de gens. Cela fait DEUX chocs. Alors que produit par l'expansion démographique du XXème siècle, le réchauffement climatique va s'accentuer et rendre inhabitable les zones qui actuellement sont en explosion démographique (Todd a pourtant admis le choc démographique à l'envers au Maghreb, et ne parle jamais du Niger). 

    On notera la contradiction entre l'affectation traditionnelle aux hommes de la gestion du collectif (y compris le racisme, l'homophobie et les grands travaux) et l'émancipation féminine : les femmes sont pourtant en pointe dans la guerre contre la Russie comme on l'a dit plus haut. Cette absurde militarisation montre bien l'influence des comportements archaïques malgré l'émancipation trop récente historiquement: il y a bien grave dommage à une matridominance trop rapide des sociétés, dont l'"avancement" pourrait donc plutôt signifier la ruine prochaine, par incapacité, et effective faiblesse virile des hommes occidentaux. 

    La victoire de la Russie, pays dont le communisme faisait horreur au monde musulman ou africain et qui désormais se trouve candidat au nouvel impérium blanc sur le monde, pourrait signer le maintien nécessaire d'un conservatisme anthropologique nécessaire. 

    On se finira par la définition effective du mot patriarcat au sens moderne comme désignant le pouvoir des hommes comme persistance jugée révoltante par une petite bourgeoisie féminine de la présence masculine dominante dans les hautes classes de la société... De là à aller faire tuer un peuple entier de pauvres types... 

    (1) Todd à Gavroche https://youtu.be/mCVsoYjihdE

  • Les scénarios

    Au fait (et au combien) de l'actualité et lecteur compulsif, on pourrait se demander, en ces périodes de voeux, quels sont les scénarios plausibles qui peuvent se réaliser dans l'avenir proche, disons cette année et qu'elles pourraient en être les conséquences.

    Tout d'abord, on se permettra d'écarter toute victoire militaire de l'Ukraine, malgré l'enthousiasme de nos commentateurs en France, pays le plus marqué par l'Ukrainophilie fanatique, au point de ne plus dépendre, comme source d'informations que du gouvernement ukrainien, cela y compris pour des choses bénignes par exemple les communiqués du gouvernement, et la réforme des retraites, manifestement entièrement gérées (je parle de l'essentiel, la communication) depuis Kiev. 

    Pas d'extension du conflit

    Considérons d'abord l'extension du conflit. Marqué par la domination matérielle absolue des Etats Unis, tous les canons français sont actuellement en réparation et le Crotale (système conçu à la fin des années 60) promis pour se défendre des missiles russes n'est pas encore à poste, bien qu'ayant fait ses preuves en 1987 en abattant un TU 22 Lybien. Bon.

    Les USA n'ont clairement pas l'intention de s'engager directement dans le conflit. La conséquence en est que l'OTAN non plus, et que tout sera fait, malgré les mensonges, les débordements et les anicroches variées pour que l'état de conflit avéré effectif entre Russie et OTAN ne s'installe pas, les conséquences en terme d'engagement américain étant imprévisibles et notamment par les porteurs de la vraie responsabilité, l'atomique, les USA.

    On a en effet, à la base de l'arrangement qui est à l'origine de la formation de l'OTAN une double incertitude. D'abord celle, soulevée par le Général De Gaulle en son temps et qui est que l'Amérique pourrait ne pas s'investir en cas d'attaque d'un petit pays de l'Alliance: le soupçon est réél, et pourquoi ruiner le monde pour un confetti d'empire ? Libre de décider, le pouvoir suprême a trop de responsabilité et surtout en a l'exclusivité. De même, la chose fonctionne dans l'autre sens: comment laisser à un confetti d'empire, par ses provocations ou ses délires belliqueux, le droit de déclencher l'apocalypse du seul fait d'une "alliance" ? Et puis, cerise sur le gâteau, comme c'est l'Amérique qui décide, comment se laisser soi même entrainer dans un conflit mal maitrisé structurellement, on le voit bien, sans avoir son mot à dire ? 

    Toutes ces réflexions à la base de l'alliance, furent menées bien sûr lors de la décision en 54 de ne pas faire l'Europe de la défense, et on se contenta du parapluie, confortable moyen de ne pas financer un sang impossible à verser, ce fut la stratégie de l'Allemagne. 

    On en vient aux projets militaires de Scholz pour cette année, allant jusqu'à monter de toutes pièces dans l'urgence et sans la France, un gigantesque projet de dôme de fer européen avec matériel américain destiné à nous protéger (le Portugal aussi) des attaques russes. On se prend à rêver au niveau de connerie et de nullité morale, politique et surtout intellectuelle à l'annonce de telles stupidités dispendieuses, de la part d'un connard de chauve, assez taré pour se faire détruire ses pipelines de gaz par son allié et prêt pour remerchier le doigt qui l'encule, à dépenser des milliards pour du gaz bien plus cher que celui qu'on lui a interdit, mais en plus pour des armes inutiles qu'il renonce à produire lui même. Le lamentable et le méprisable comportement de la première puissance européenne, désormais ruinée est ahurissant et stupéfiant. 

    Mais qui suis je, moi le haineux pour éructer de la sorte ? Un zombie ? Un courant d'air ? 

    Pour enfoncer le clou les deux paragraphes précédents sont reliés: l'Allemagne, du fait de son appartenance à l'OTAN n'a pas besoin de se protéger de missiles qui pourraient provoquer une intervention de toute l'alliance et donc des USA. À moins que comme De Gaulle, elle songe à se protéger seule... Dans ce cas, elle commencerait à vouloir se doter de l'arme atomique, seul moyen de se méfier vraiment de son grand allié. Bref, inconséquence et communication débile à l'égard d'ignorants et d'ignorantes, n'oublions pas que l'Allemagne est à parité et que la Défense c'est la chasse gardée des femmes, Van Der Lyen, conseillée par son fils employé de McKinsey a géré, et a dépensé en son temps. La ministre actuelle, une juriste, ex ministre de la justice, ex ministre des personnes âgées doit disposer d'une vision de ces sujets qui doit dépasser l'entendement de beaucoup, notamment des russes, ces violeurs compulsifs historiques que la femme allemande délurée donc en 1945, se doit de combattre. 

    Cette parenthèse à la fois misogyne, raciste et haineuse, faite, revenons à l'essentiel: il n'y aura pas d'attaque de l'Allemagne par les Russes, mais la question de la Pologne doit être examinée. Exigeant de l'Allemagne une réparation pour les dommages causés lors de la 2ème guerre mondiale, vous voyez on y revient toujours, les Polonais donc s'arment et on dirait qu'ils en demandent le financement à l'Allemagne elle même. Totalement inconséquents  de ce point de vue, on pourrait imaginer que les boches se mettent à financer à l'aveugle ceux qui les menacent afin de mieux assurer la fin de leur modèle économique basé sur un gaz en provenance de l'ennemi héréditaire de leur ami, celui-là même avec qui ils partagèrent, telle une dépouille de chèvre, le démembrement d'icelui et cela 4 fois dans l'histoire.  Disons 4 fois et demi, car le démembrement de 1945 ne lui profita pas... 

    Le centre europe sent la merde et l'oubli, l'inconséquence, la bêtise, l'inculture et la méchanceté y règnent absolument, justifiant d'ailleurs les haines nécessaires qui conduisirent à l'abaissement de ce faux empire écrasé à raison par l'histoire: Pologne Lituanie, faiblesses hargneuses et prétentions insupportables, plus la forfanterie débile: cela a justifié cela. En effet, on le voit bien la charmante Pologne opprimée des années 80 reste bien ce qu'elle a toujours été: insupportable, bavarde, prétentieuse, et surtout incapable. 

    Au passage, un bout de Pologne fut pris par la Russie, et donné à l'Ukraine: c'est là que se forgeât un racisme anti polonais et anti sémite qui arme les fanatiques d'aujourd'hui. La gerbe ! Dommage que le conflit nucléaire nécessaire qui aurait fait justice de ces territoires peuplés de cons et de salauds n'ait pas eu lieu...

    En tout cas, l'Allemagne est en train de bouger et tout en étant à l'heure actuelle en plein délire stupide, se met à faire preuve de hargne publiquement: à l'égard de la Pologne en refusant toute réparation, et aussi à l'égard de la France avec qui on prend de moins en moins de gants, l'évidence de la spoliation électrique en forme de vol pur et simple et de pillage digne des guerres mondiales étant ce qu'elle est. Hélas, malgré l'ampleur des rapines, le mal est bien trop grand: l'industrie Allemande s'arrête progressivement et on n'attend plus que les violeurs russes à Berlin pour se consoler... Une fois l'ampleur du désastre réalisé, il faudra qu'une réaction ait lieu et elle sera violente, cela est sûr, d'abord en interne et en externe on verra. Un coup d'Etat vient d'avoir été tenté. Quel Mein Kampf va être rédigé sans qu'on le sache ? 

    Retour au sujet: l'OTAN ne peut pas s'impliquer dans un conflit à risque nucléaire. Cela d'autant plus que celui ci pourrait bien commencer par des frappes d'introduction conventionnelles (ayant vocation à introduire des négociations d'urgence évidentes) qui pourraient faire mal. Incapable d'arrêter des missiles sur des concentrations d'hommes et de matériel situées en Pologne, il serait dommage de se faire humilier pour rien si la tension montait trop, l'équivalent en retour, orchestré par les USA, ne pouvant être engagé sans riposte nucléaire. 

    De fait, la frappe conventionnelle sur l'OTAN préalable à l'escalade mortelle que personne ne pourra accepter, est entre les mains de la Russie. Les USA doivent donc gérer l'engagement encore masqué des mercenaires polonais, dont la présence, régulièrement signalée par les russes (qui ne se gênent pas pour les massacrer préférentiellement)  joue comme une manière d'énerver... L'attaque vicieuse non déclarée de la Russie par un OTAN qui s'engagerait de plus en plus, du fait de la défaillance ukrainienne, d'abord en armes, et maintenant en hommes, est dangereuse et le discours sur "les négociations" mené actuellement en Occident ressemble à un début de gestion des perceptions en faveur d'une soumission à l'inéluctable: la victoire russe. 

    L'ampleur de la victoire Russe

    La question est de savoir son ampleur. 

    Mais essayons de voir la situation stable qui devra prévaloir "à la fin". Elle sera marquée, et cela la Russie l'exige, par une absence de conflit gelé à la disposition des démagogies ukrainiennes: démilitarisation ET dénazification doivent absolument être obtenues, et avec des garanties effectives. 

    Les conséquences de cet objectif (qui sera réalisé, cela est indubitable) forment notre présent: une guerre d'attrition systématique qui organise la destruction du militaire ukrainien (armes et hommes). Saignée à blanc, la génération ukrainienne qui s'est précipitée pour mourir afin de récupérer des terres russes qui ne lui appartenaient pas, et qu'elle n'obtiendra jamais, est en train de disparaitre pour rien, bercée par des promesses insensées qui ne signifient rien. On admire le courage ukrainien; ne faudrait il pas plutôt plaindre l'insondable bêtise, voir la désespérante connerie ? Ou bien, ce qui est encore plus triste, une frénésie de vengeance pour les morts, auto entretenue et orchestrée par une dictature impitoyable qui impose une propagande crypto nazie abrutissante ? 

    Une sorte d'extermination silencieuse et héroïque. Bien sûr les pertes ne sont pas de 100%, mais disons d'un minimum de 15 % (celles de 14-18 en France), suffisantes pour dissiper toute envie guerrière pour longtemps. À 30% , ce qui pourrait être le cas en fait au rythme actuel, tout peut se produire: en tout cas, le sentiment "tout ça pour le Donbass?" devrait, selon toute hypothèse, finir par passer le mur des propagandes. La stratégie russe est claire: attrition maximale prudente, pas d'offensives et du grignotage derrière l'artillerie, le plus longtemps possible. 

    Simultanément les destructions majeures d'infrastructures, et qui opèrent sur un pays qui est déjà privé de sa partie la plus industrialisée, précisément, condamnent l'avenir économique du pays, déjà en passe d'être incapable militairement... À moins qu'ils ne se voient, ce qui n'est pas impossible, comme une Allemagne d'après 45, libérée enfin des pesanteurs des vieilles infrastructures, et prêt à dominer le monde, en ayant eu la chance de redémarrer de zéro et de tout reconstruire. Merci à la Russie de foutre toute cette merde en l'air... Notons tout de même que cette "stratégie allemande" s'arrêta brutalement à la mort d'Hitler, comme si l'envie de sacrifice avait des limites. D'ailleurs bien leur en a pris, les américains avaient des trucs en magasin pour réduire leurs pertes... Tout tiendrait-il au maintien en vie de Zelensky, le clown cauchemardesque qui maintient les ukrainiens en état de stupeur terrorisée ? 

    Dénazification

    Pour ce qui concerne la dénazification, on espère d'abord qu'elle ne nécessitera pas une extension aux opinions polonaises et allemandes, qui pourraient bien être saisies de fureur quand elles réaliseront l'ampleur de la catastrophe que la connerie de leurs dirigeants a organisé. Je me met à leur place, et rêve (sinistrement) à ce qui arriva dans les camps de concentrations nazis du tout début du règne de Hitler: le martyre des sociaux démocrates, communistes et opposants de tout poil, juifs ou pas, fut extrêmement cruel et à la hauteur de la haine idéologique et historique qu'on leur vouait. Simultanément, des rêves de recouvrement des anciens pouvoirs magiques pourraient se faire jour, et comme il est devenu licite chez un prétendant à l'Europe, d'organiser défilés aux flambeaux et cultes d'idoles barbares au nom des légitimes traditions nationalistes, et bien on pourrait s'y mettre tous et tous contre la Russie !!! Après tout Macron n'en est pas loin, et ses refondations perpétuelles pourraient aller jusqu'à recréer la division Charlemagne ! Un beau rune tatoué sur le front et chantons donc le chant du diable (1). A la française, hélas, et donc bien moins frappant que l'original (2). Quand on est allé jusqu'à se faire insulter par un clown drogué porteur de l'insigne de la division das Reich, on peut tout se permettre ! 

    Le voilà le nationalisme ukrainien ! Et bien moi, je soutiens son contraire (3).

    Les 80 ans de paix que nous a donné l'Europe, 30 ans pour l'est de l'Europe ont accumulé certains ressentiments, dont la frénésie woke nous donne une idée. Il y a dans l'autre sens une colère encore rentrée qui devrait faire des dégats, je la ressens moi même. Ce mépris là est aussi celui de la "Russie éternelle", encore trop récemment entrée dans la modernité,  et avec un souvenir très vif des bons sentiments européens capables par hypocrisie d'innocenter les pires souffrances des pires truands. Car le "nazisme" ukrainien est d'abord celui des gangsters corrompus qui gèrent le pays, tout comme les tatars le faisaient à la grande époque et comme la mafia russe enfin débarrassée d'un Etat fort a pu le faire dix ans. Une caractérisitique de l'Etat Russe est sa sauvagerie à l'égard de l'ignoble indiscipline des grandes plaines. Pour eux les nazis étaient des barbares autant que les mongols. N'oublions jamais les deux têtes d'aigle du blason: puissance "centrale", la Russie fut créée et se défend contre les deux directions. 

    La dénazification concerne donc, et assez logiquement en fait, tout ce qui vient de l'occident. Il est assez surprenant de réaliser que le LGBT est pour eux aussi nazie que la pédérastie des SA ou que le racisme anti slave des allemands: une manière de se faire mépriser racialistement que n'apprécie pas du tout, mais alors pas du tout, un peuple qui se voit comme garant de la civilisation, et seul vrai héritier du miracle grec, alphabet et religion compris. 

    La défaite européenne

    La ruine en cours de l'Europe Occidentale, on ne sait pas pour l'Amérique, devrait se manifester brutalement dés cette année. La baisse de niveau de vie va être phénoménale en France et en Allemagne, cela avant toute tentative politique pour y réagir ou y pallier. A la fois profondément atteinte par le mal  et profondément engagée dans son renforcement, l'Union Européenne et ses élites ne peut pas réagir et ne le fera pas. Il faudra une autre génération de politiques pour cela.

    En attendant, la Russie isolée avec le reste du monde, va représenter seule l'impérium blanc et devra manifester sa puissance. Il n'y aura pas de négociations, cela est maintenant certain, et la détestation pour la "barbarie" occidentale qui va se manifester devrait nous surprendre. Un point important est la révélation par Merkel confirmée par Hollande de la duplicitié des "garants" des accords de Minsk: il s'agissait de gagner du temps pour permettre à l'Ukraine de mieux se préparer militairement. Piétinant avec mépris les 8 ans d'avertissements à bas bruit que le pauvre Poutine cocu nous envoya patiemment, elle est pour tout spectateur et surtout pour l'acteur Russe, la justification de la guerre et de l'absence à venir de tout traité qui ne reposerait pas sur l'imposition de la force brutale. Merkel violenda est.

    Bien trop lente à réaliser l'inéluctable de son affaiblissement et de sa décrédibilisation, l'Europe s'enfonce dans son déni et l'ampleur de sa punition à venir s'accentue. 

    Deux scénarios, suivant la vitesse de l'effondrement militaire et la volonté pressée de la Russie de le provoquer.

    1) Une victoire "rapide" qui permettrait à la Russie d'occuper la mer noire, Kherson et disons Dniepropetrovtsk, Kharkiv étant en balance. Un glacis au delà des terres annexées (l'oblast d'Odessa étant bien sur annexé, avec la bessarabie ) de plusieurs dizaines de kilomètres, défendu par un no mans land à la coréenne sera instauré et augmenté de terres riches et précieuses rendues inutilisables. La Russie s'engagera, sur les ruines de la confiance perdue de l'Occident, dans un développement propre qui commencera par encourager une immigration rendue nécessaire par la situation, et qui viendra aussi bien de l'Ukraine ruinée que du reste de l'Europe (pourquoi pas?). La course de vitesse portera sur la vitesse de décroissance de la population chinoise qui devrait ou non tempérer ses ardeurs, sachant que pour la Chine, l'heure sera à gérer une évolution industrielle majeure basée sur l'exploitation des machines et donc des matières premières russes maintenant entièrement redirigées et à bas prix vers la première économie du monde. 

    2) Une victoire "lente" basée sur le maintien d'un front ultra violent qui repousse progressivement les forces de l'OTAN tout en les détruisant progressivement. Le no mans land peut alors se situer au delà de n'importe quelle ligne, le glacis se stabilisant progressivement ou pas, et l'attrition maitrisée par la Russie dégénérant progressivement vers un conflit plus dur qui sera d'abord marqué par une migration massive de la population ukrainienne. Cela fait environ deux mois que la vie devient vraiment pénible en Ukraine et les réfugiés doivent augmenter en nombre... L'irritation polonaise est d'ailleurs en rapport, et les gesticulations glapissantes et terrorisées du gouvernement polonais semblent liées au problème. Un grand silence des médias sur la question, l'heure étant encore à la victoire militaire ukrainienne. De dix à vingt millions d'Ukrainiens vivent hors d'Ukraine... 

    L'attention se trouvera ainsi détournée par des accidents variées, dont le moindre devrait être l'invasion de Taiwan ou du moins une escalade notable concernant les évènements en rapport, en passant par l'excitation turque, le bruit des bottes stimulant toutes les volontés d'expédients et la Russie jouera dans tous les cas tout ce qui peut permettre davantage de confusion et de discorde dans les attitude de ses ennemis. Au final, épuisée et démembrée aussi par ses alliés polonais, l'Ukraine abandonnée de tous s'effondrera complètement et les nazis seront chassés et poursuivis, le seul moyen de manger étant d'amener à la police des paires de leurs couilles. Stratégie patiente, attendant que l'ennemi épuisé accomplisse lui même ce qu'on lui demande, elle peut prendre deux ans, le temps que l'Europe entière, de guerre lasse, se convertisse à l'orthodoxie... 

    On pourrait alors parler d'ailleurs ici de "stratégie du chaos", le dernier point en forme d'espoir étant que la duplicité russe est en fait ancienne, au point d'avoir provoqué ce qui arrive. La théorie du complot est donc que c'est bien Poutine et ses propagandistes qui ont inventé le woke, l'espoir fou d'une Chine démocratisée par son inscription à l'OMC, et pour finir le nazisme ukrainien, toutes choses provoquant la folie occidentale dont elle a l'intention de profiter maintenant. 

    Répétons tous en coeur: c'est la faute à Poutine, c'est la faute à Poutine. 

    (1) https://archive.org/details/division_charlemagne_-_le_chant_du_diable

    (2) Teufel lied: https://archive.org/details/waffen-ss-marschiert-in-feindesland

    (3) guerre sacrée: https://youtu.be/ggwGTJC_XLk

  • Les guerres de 14

    Quelques chiffres. 

    La guerre de 14 mobilisa 7,8 M Français (20% de la population) dont 70 K pieds noirs. La mortalité fut de 16,5% dans les deux populations. 

    1,3 M morts. 

    400 K indigènes issus des colonies furent mobilisés (5% des effectifs et 2% de la population totale) à part égale entre afriques du nord et sub saharienne (200 K chaque). Les pertes furent partout de 16,5% soit 35K africains noirs et 35K maghrébins. 

    Les ressources importées pendant la guerre de 14-18 furent réparties de la même manière: l'empire colonial apporta 5% des ressources nécessaires. 

    Quel que soit le courage glorieux manifesté, les hommes des colonies n'apportèrent pas une aide décisive et surtout ne furent en aucun cas utilisés comme chair à canon, en tout cas pas plus que ceux de métropole. 

     

     

     

    (1) l'article de Lugan : https://www.soldatsdefrance.fr/La-France-n-a-pas-gagne-la-Premiere-guerre-mondiale-grace-a-l-Afrique-et-aux-Africains-Mise-au-point-de-Bernard-LUGAN_a1089.html 

  • Les bouddhismes

    Greco Buddhist Art Gandhara Civilization

    Lire la suite

  • Les énergies

    Les auditions des PDG d'EDF successifs (Gadonneix, Proglio (1)(2), Levy) de l'ex Areva (Lauvergeon) de celui de Total (Pouyanne) sont passionnantes et accablantes. 

    Crépuscule d'une gouvernance globale, déclin irrémédiable et terminal de la dernière tentative de maintenir la France comme ce qu'elle fut dans le monde et qu'elle aspire à être, désormais complètement à tort. 

    Cela concerne ces dirigeants eux mêmes, et leur chefs, actionnaires majoritaires de leurs groupes,  les dirigeants politiques élus et leur chef suprême, le président français, lui même soumis à son extérieur, on ne parlera pas du couple franco-allemand, le comportement énamouré vacillant de la femme de ce couple, image choisie par Henri Proglio pour en parler ayant été vigoureusement dénoncé par une femme présente dans la salle, qui choisit cette voie là pour prendre en compte ce qui était l'injonction finale de l'intervention et qui était "je ne vois pas pourquoi la France ne prend pas l'initiative de sortir du marché européen de l'énergie" (1) : plaidoyer essentiel, au sujet de ce qui ruine EDF et la France au service de la folie écologiste allemande et qu'une écologiste chtrarbée, arc boutée sur sa chagatte faisandée de moeuf tarée, interrompt, elle a trouvé un prétexte. 

    https://youtu.be/D3T0bAsUBXE  1.25.37

    Les 3 PDG d'EDF, unanimes se prononcent contre ce qui a détruit leur entreprise en vingt ans: la loi NOME, l'ARENH, qui la fait vendre à perte à ses concurrents ce qu'elle est seule à produire efficacement. Comme l'évidence le montre, il ne peut y avoir de marchés organisés en situation de monopole à moins de le détruire. Complètement. C'est fait: affirmé pour des raisons politiques, que ce soit la destruction de l'avantage français ou la destruction du bon sens mené au nom de l'écologisme allemand puis mondial, le nucléaire a été éradiqué. Nous aurons bientôt froid. Nous qui vendions nos excédants il n'y a pas dix ans... 

    Et nos bonnes âmes, retraités millionnaires dont le chauffeur et le secrétariat restent payés, on n'a pas été président pour rien, sourient aux anges: on va pouvoir revenir, après dix ans de destruction (moi) le déluge de la reconstruction qui commence aujourd'hui, si vous le voulez messieurs (et mesdames) les députés.  Ben voyons. 

    Le brouhaha qui accompagne la réponse véhémente de Pouyanné aux accusations d'avoir exproprié 100 000 africains pour faire passer un ignoble pipeline demandé à genoux par les rois nègres montre la nature du problème. Il furent 800 expropriés et l'assemblée européenne, décisionnaire sur l'énergie et  qui règne sur nos destinées a tout de même voté une résolution solennelle sur la question sans vérifier les rumeurs qu'elle régurgite en permanence. 

    Bande de tarés corrompus, bavards et débiles, incultes et manipulés, connards méprisables à conchier: je vous maudis et vous serez punis. Le tribunal de Nuremberg des cons, suivi d'une rangée de pendaisons, vous attends. En tout cas, ce parlement de débiles doit être fermé et Lisbonne... Ah Lisbonne ! 

    Quelques faits.

    Lorsque l'ARENH fut négociée, le cout du nucléaire était de 55 E, et sur la base d'un cout affirmé de 35, on fixa finalement le prix de vente aux concurrents d'EDF à 42E, tout en refusant à EDF d'augmenter( ses tarifs. C'est ce qui fit que lors du débat présidentiel de 2022, Bruno Lemaire (3)  affirma qu'il était impossible d'être contre l'ARENH qui modérait le prix de l'électricité pour les consommateurs. A pleurer. Tout comme l'évidence, dés 2014 de la folie éolienne contre quoi et contre qui on ne fit rien. Le désespoir démocratique est maintenant complet, et prouvé. 

    (1) audition de Proglio 2022 https://youtu.be/D3T0bAsUBXE voir sur la loi NOME 1.14 cout 55E, vendu ARENH 42 !!!

    (2) Ne pas oublier l'audition de 2014 de  Proglio : https://youtu.be/3UcJYiYpovU

    (3) Le Maire Zemmour https://youtu.be/YRLczRL4iiE  sur l'ARENH 57:59

  • Les récupérations politiques des faits divers

    Une partie du débat public tourne autour du commentaire de faits divers extraits de l'actualité courante et aussi du commentaire autour du commentaire mettant en oeuvre des accusations politiques générales en rapport avec les faits divers commentés. 

    L'exemple le plus fameux, Malik Oussékine, mort d'une crise d'angoisse après avoir reçu une gifle pour avoir participé, diabétique, à une manifestation violente interdite. Je retire la "gifle" (il fut frappé violemment) et la "participation" (il ne manifestait pas) mais sa mort reste accidentelle. Il est absolument scandaleux qu'un projet de loi essentiel au devenir de l'université française, depuis laissée en déshérence ait pu être abandonné à l'occasion, consacrant l'inefficacité et la paralysie d'une société vermoulue incapable de se réformer, et fabriquant une carrière à de minables apparachiks socialistes qui s'étaient fait les dent à organiser des manifestations violentes où les coups échangés bien plus nombreux et violents que ceux reçus par Oussekine ne provoquèrent aucun mort ! 

    Les délirantes pleurnicheries antiracistes qui ont déferlé après ce lamentable fait divers, non content de paralyser les répressions policières envers tout "jeune" (les gilets jaunes éborgnés ne furent pas, eux, considérés "jeunes" et leurs souffrances ne furent pas récupérées, pas du tout), paralysèrent, on l'a vu toute réforme de l'université pendant 40 ans, sans parler du millions de migrants et autres édudiants en goguette dont il fallut payer le pétage de plomb policier de cette soirée là. Ce malheureux accident mortel (on comptait 16 000 morts sur la route par an à l'époque) récupéré, je dirais "à mort" eut des conséquences politiques gigantesques parfaitement dommageables. Université, violences non réprimées des manifestations, immigration : ces domaines politiques sont marqués, on dirait à jamais, par le petit Malik dont le caractère christique de la mort me parait à moi, tout à fait exagéré. Le film récent qui sort à son sujet est absolument désolant. 

    On alignera les équivalents tirés au bénéfice de la "gauche" en général, spécialistes victorieux incontestés de l'exploitation hors normes, et hors bon sens du moindre fait divers exploitable pour conscientiser les jeunes âmes et les âmes impressionnables, légions à orienter pour toujours leurs vies dans l'axe de la réparation de ces tragédies pour l'honneur du monde et de l'humanité. 

    Le cas du géant défoncé au phentanyl trop bourré pour comprendre qu'il doit se soumette à des policiers et qui meurt en provoquant des émeutes gigantesques dans la première démocratie du monde du fait de la récupération insensée qui eut lieu à son propos est tellement grotesque, infamant et ridicule (tous ces policiers blanc, un genou en terre, mimant vicieusement le crime en prétendant s'humilier fut le sommet de cette lamentable comédie).

    Torturée ignoblement par une tarée même pas folle, une petite fille de 12 ans fut alors violentée et assassinée par une algérienne exécutant un rituel maghrébin macabre alors que sous injonction de quitter le territoire. Sa famille tout en piétinant en silence le pavé lors d'une "marche blanche" ( le deuil se faisant traditionnellement en noir, la couleur du rituel, illustrant les sinistres odes à la virginité menés en l'honneur de victimes expiatoires me répugne totalement) se dresse contre les responsables d'une "exploitation politique" à leurs yeux "indigne" de l'horrible fait divers. Quand je dis "la famille", je veux dire les proches de la victime, sans doute terrorisés de pouvoir, par inadvertance, se plaindre en généralisant et donc exprimer un avis "politique" qui serait l'expression d'une opinion basée sur des faits: l'Etat français, en n'appliquant pas ses propres lois, laisse libre dans ses rues des étrangers barbares déjantés qui commettent au hasard des crimes abominables.

    Le reste de la "gauche", constatant que l'autrice du crime, en plus d'être une femme, n'était ni policière, ni d'extrême droite, ni même de souche européenne s'est résolue, au lieu d'imposer au gouvernement une réforme ou un arrêt d'une réforme, à exiger le silence total, toute personne évoquant en terme navré l'existence de la criminelle étant complice de Zemmour, c'est dire l'opprobre. La récupération donc fut faite, et dans les grandes largeurs, toujours dans le même axe, l'original, le seul, le vrai. 

    Car imaginer que l'on puisse déduire du fait divers que 1) l'immigration de masse en cours est excessive 2) est cause d'une partie importante de la criminalité courante 3) n'est pas contrôlée par les lois non appliquées, est impensable et se trouve tout entier contenu dans une inadmissible "récupération politique" à rejeter à tout prix.

    On remarquera pourtant la double récupération dans le fameux axe (comme le qualifier? du mal, du bien, du pourri ?), l'accusation permettant de discréditer du même coup tout un camp politique mais aussi toute critique politique que celui-ci pourrait porter, ce qui justifierait son existence. Essentiellement et pratiquement ennemi, tout soutien en personne ou en parole à la critique de cette fameuse immigration de masse est donc condamnée au nom de la morale, et cela en des termes supérieurs en violence et en indignation à ceux qui pourraient exprimer une désapprobation du crime, somme toute moins grave... 

    Voilà, j'ai commis ma petite analyse de facho désespéré. J'aurais pu vomir sur les tirs de mortier marocains aux Champs Elysées (comment récupérer cela dans le bon Axe, sinon en dénonçant la critique qu'on pourrait en faire, les supporters heureux exprimant leur joie nous enrichissant par leur cosmopolitisme tout en étant "français"). 

    Le fond de l'affaire est pourtant clair, et cela sera la vraie leçon de tout cela: un fait divers ne peut pas et ne doit pas être interprété. S'il l'est, cela ne peut l'être que dans un axe unique, celui du mensonge et de l'ignoble manipulation de l'opinion en faveur de la sensiblerie pourrie, de l'indulgence envers la violence et de l'insulte aux lois, au bon sens et au respect de l'Etat. Il faut se refuser à exploiter la dépouille d'un chien écrasé, dans tous les cas. 

    La conclusion est nette, triste et silencieuse. Une feuille morte sur une tombe. 

  • Les histoires des années 80

                           

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  • Les Histoires

    On pourrait imaginer une nouvelle manière de faire de l'histoire, en suivant deux axes parallèles exclusivement et simultanément. 

    D'abord que l'histoire c'est d'abord un discours de légitimation de ce qui s'est passé: justification, explication, description, il s'agit de dire "pourquoi" cela s'est passé comme cela et pas autrement. Le discours produit ne peut être que celui-là car toute prétention à la rationalité du producteur de ce discours tomberait s'il se contentait de supposer que tout évènement historique n'est que le résultat d'un hasard inconcevable, d'une loterie globale insensée. Il faut bien que les intentions, les volontés et les plans à long terme jouent un rôle, sans parler des tendances lourdes et des accumulations de ressources prêtes à servir... 

    Expliquer cela c'est légitimer. Point barre. De plus, cette histoire-là sert. Immédiatement ou à long terme pour légitimer des décisions prises AVANT la suite de l'histoire. L'histoire influe sur l'histoire, je dirai bien sûr. 

    On pourrait alors considérer que cette légitimation a elle même une histoire, car ces histoires-là changent, figurez-vous, et se consacrer à l'histoire de l'histoire, comme élément moteur de l'histoire elle même devrait être le but affiché de cette production intellectuelle et scripturaire. Si tant est qu'elle veuille enfin être rigoureuse... 

    Ensuite que l'histoire comme évènementiel acquis et effectif ne peut in fine être que le résultat direct de l'application de forces pendant un certain temps, en d'autres termes que l'application d'un travail, c'est-à-dire d'une énergie qui se trouve consommée pour produire les effets visibles de ce qu'on veut décrire: victoires militaires, construction de pyramides, cela a couté, et l'histoire du déploiement de ces couts, face à une adversité que l'on peut qualifier de "frottement", est juste l'essence de toute description possible des évènements. 

    On se placera donc complètement à l'écart du funeste concept de "domination", la notion étant à la fois d'origine guerrière (le dominant est fort) et d'origine littéraire (la domination c'est pas bien). Séparer en deux l'ambigu concept c'est faire du scientifique, ou tout du moins du rigoureux, l'utilisation du mot, qui fait bien rire dans les chaumières sado maso n'étant qu'une allusion fine, soit aux bordels que fréquentaient les contemporains de Weber ou de Foucault, soit tout simplement à l'éternelle forme de plaisir que prennent partout, mais pas toujours, les humains excités. 

    D'autre part, on remarquera que la domination est légitimante des deux côtés du manche, alors que les forces qui sont d'action et de réaction sont bien égales quand elles s'annulent en un point d'équilibre qui, décrit, se trouve une image du réel et c'est bien ce qu'on veut. L'histoire n'est pas l'étude de la méchanceté ou de l'oppression, sauf bien sûr si on a "un cadavre de nègre à vendre" suivant l'expression consacrée... 

    Voir le monde comme expression de forces est bien sûr amoral en un sens plus que nietzchéen sauf que l'étude des discours de légitimation associés, et surtout, de la totalité d'entre eux, devrait permettre de faire la part des choses. 

    Justifier un écrasement militaire au nom de l'essentialité inférieure non pas du dominé mais de l'assassiné mis en esclavage, quand c'est un discours produit dont les effets traversent les siècles et justifient d'autres esclavages sans guère de transformation sémantique véritable est un discours de légitimation dont la description froide doit pouvoir en faire ressortir les côtés "forcés", et on en revient à l'autre thème sous un angle capable d'éveiller le côté moral, dont il n'est pas question de nier ni l'existence ni l'intérêt. La force qui se manifeste peut fasciner ou exciter, elle n'en est pas moins motrice et productrice d'effets. La contempler lucidement est le devoir du sage. 

    Les conséquences de ce beau programme sont multiples et variées et devraient avoir un intérêt en bien des endroits. En particulier pour éclairer ce que peut bien vouloir dire l'historien trop subtil:  ces choses sont elles réélles et peut on appliquer à notre époque l'énergie logique et législatrice d'un Péricles à moins que nous n'en soyons, légitimation oblige, à jamais obligé de célébrer ce qui a une histoire, qui a été différent et qui pourrait changer si nous le voulions vraiment. 

    Je ne parle pas des considérations sur les grandes forces implicites qui meuvent l'histoire du monde, comme l'Esprit, la volonté divine ou la victoire toujours repoussée du prolétariat, sans parler du marché omniscient ou du pouvoir bourgeois de se reproduire: elles ne sont que d'obscures divinités foireuses évoquées par des prêtres qui se sont toujours moqués du monde, tout le monde le sait bien. 

    La seule force c'est la force elle même et encore, elle n'est rien que vecteur et son intérêt (comme concept) est d'être appliquée sur une certaine distance, c'est à dire à une certaine vitesse un certain temps, pour produire ce que j'appellerai des "étincelles", du feu, de l'action divisée par du temps, de l'ENERGIE, source véritable de tout ce qui se meut dans notre monde. 

    On introduira à ce propos le critère fondamental du choix de toute politique destinée à optimiser l'usage de cette énergie, et qui est de décider d'appliquer une force supérieure un court instant, ou bien une force inférieure pendant longtemps. Dilemme d'Achille et choix fondamental que tout être vivant applique sans cesse et en tout temps, image de l'option éternelle de la survie, il est essentiel à comprendre et à utiliser. Il caractérise et oriente, et constitue l'axe essentiel de toute description. On pourrait dire qu'il module l'axiologie, toute volonté orientée effectuant ce choix-là, toujours. 

    On pourrait dire que ce qui oriente ce choix est la situation essentielle de l'acteur, le petit rapide choisissant bien sûr ce qui va l'avantager. Mais qu'en sait on vraiment ? Le plus petit, humble et persévérant va travailler longtemps pour construire sa monstrueuse termitière... etc etc. L'histoire est d'abord diverse, et même si prise au hasard, les décisions sont d'abord des productions de forces qui s'affrontent et qui finalement "décide" du sort du monde, sa réalité. 

    Toute considération morale ou esthétique qui permettrait de se départir de la considération de ce calcul là dans l'appréciation de l'histoire est une distraction, un faux semblant, une tromperie et on vous aura prévenu. 

    On appliquera cette histoire d'énergie aux jugements actuels concernant l'Ukraine, avec toutes les stupides considérations qui concernent la victoire de l'Ukraine, jugée souhaitable ET possible, voire certaine, par un grand nombre d'experts télévisuels dont l'absolue bêtise et décrédibilisation passe en ce moment par un pic que je vous dis pas. 

    Tous les discours sur l'"histoire" que l'Ukraine gagnerait militairement du fait de sa "force", en fait de sa motivation nationaliste  (en plus, alors que celle-ci, proprement nazie est construite sur une "histoire" rien moins que troublée), très supérieure à celle d'une armée de moujiks dégénérés, alcooliques et barbares, est parfaitement ignoble et lamentable, indigne de cette civilisation prétentieuse qui ne mérite plus de survivre, et dont je souhaite la mort, voilà une conception axiologique déterminée... 

    Plus que jamais, la force brute, la vraie, va prendre ses droits, encore hélas. Mort aux cons... 

  • Les Natures, deux

    Après un brillant (...) essai sur "les natures" (1), il convient d'en faire un complément à partir d'une lecture édifiante (2), parlant de cette histoire d'arraisonnement qui semble marquer les bons esprits. Au passage, on conceptualise et cela est précieux, et bien sur délectable. 

    La métaphysique condamnable il faut le savoir, c'est H. LA métaphysique toute entière, l'occident étant coupable dés le début. Phénoménologie, destruktion, déconstruction, tout cela introduit un être antérieur au langage, hors de l'objectivité, destituant le fameux sujet transcendantal, nocif et inutile: "je suis un champ" dit Merleau Ponty. 

    En gros, le "maitre et possesseur de la nature" est un pêcheur (cartésien et donc condamnable) et il convient pour assumer sa modernité d'abjurer le crime, le sujet transcendantal devant être expié. La nature appropriée doit être libérée de l'homme et celui-ci réduit, la taille relativiste des crânes animistes étant une métaphore adaptée. 

    Naturellement, la chose est contradictoire, car la Nature sacralisée se trouve un grand tout, et là paf! On se retrouve avec l'hypostase holistique d'une métaphysique à dépasser: celle du tout précisément. En voulant faire la théorie du tout abandon, on "lâche prise" complètement, quitte, et oui, à se chier dessus. 

    Pourtant, le concept est plaisant, l'écologie est d'abord la pensée DES écosystèmes, l'holistisation n'apparaissant qu'à partir de la conception de la "biosphère", somme de tous ces petits milieux... Le fait est que dans le monde globalisé, on parle de la planète entière, alors que seules les zones tropicales trop peuplées seront rendues inhabitables, sans parler de la faute aux chinois, nombreux certes, mais localisés en Chine, ce qui ne fait pas le monde entier tout de même. 

    Cette contradiction, local/global, exprimée par le tri des ordures assumé personnellement, chacun doit prendre sa part, et c'est bien ce vieux kabyle débile, par ailleurs partiellement escroc, qui nous agite son colibri dans le trou de nez pour nous faire réfléchir... Cela veut-il dire qu'il faut s'ancrer dans son sol et faire la chasse au migrant? Non bien sûr, et là on danse, avec force roulade pour détourner le coup: le pauvre Latour est mort de ses dernières arguties à ce sujet. 

    On en vient à l'art: il existe un art des paysages, qui transforme, habille et peint en rouge, afin de remplir le rôle de l'art contemporain: "sensibiliser le public". 

    Il existe une littérature, le romantisme ayant été la première fois où l'on sortit de soi pour éprouver la vraie émotion: le sujet romantique échappe ainsi à lui même.

    On parlera "poésie" en différenciant "poesis" et "mimésis" (la fierté des littérateurs, et aussi des musiciens). La poésie c'est le pacte pastoral ancien, le "versus" étant le "sillon" du laboureur. Fallait le savoir. 

    On parlera alors d'écologie quand on accordera une valeur au naturel hors de toute utilité ou de tout service qu'on pourrait en tirer. Belle définition et on en vient à valoriser l'être suivez mon regard. 

    Pour persifler encore davantage, on dira que l'impuissance du sujet, à moins que cela ne soit son refus, à sortir de ce qu'il est, après tout, on ne se refait pas, et cela est logique, peut ne pas être si frustrant que ça. Que diable veulent tous ces sauvages, à vouloir à toute force se sentir exister en violant le principe de contradiction ? 

    Qu'en ai-je à foutre de ne pas être "dans" la nature, moi qui y suis assez dans l'orgasme, ou dans la souffrance, pour ne pas dire dans le plaisir infini des amours en tant que non pas "être" extérieur, mais "être" tout simplement, et puis il y a la musique. 

    Étrangement absente de la nature, elle est le summum de l'inintelligible et donc de l'extérieur et aussi du conventionnel : quelle est cette source ? Le pépiement d'un clavecin la décrit bien mieux... Plus que jamais, l'art suprême règne majestueusement sur les consciences troublées. 

     

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2018/06/16/les-natures-6059917.html

    (2) https://www.actu-philosophia.com/michel-collot-un-nouveau-sentiment-de-la-nature/

  • Les variations Goldberg

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