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FrancoisCarmignola - Page 5

  • Les ingérences

    François Fillon, mon chéri de 2017, est de retour à l'assemblée nationale pour témoigner sur la commission "ingérence" de l'Assemblée Nationale. Six ans après sa défaite mémorable, qui a, à mon humble avis, consommé l'abaissement définitif de la France et l'échec complet du redressement miraculeux accompli par De Gaulle en 1958, le voilà, expert de l'alliance russe, qui donne son avis. 

    On commence par le concept d'ingérence. La commission présidée par un député R.N. Jean-Philippe Tanguy ne semble nommée que pour parler de l'ingérence du jour, celle de l'ennemi russe qui a fait élire Trump, gravement perturbé l'élection de Macron, et qui mène le génocide en cours en Ukraine... À moins que ce ne soit pour démontrer le contraire et l'absence complète d'ingérence, précisément, de la part de la Russie, le concept ridicule et inopérant ne pesant rien face à ce que décrit Fillon en quelques phases: les seules ingérences étrangères dont il a eu connaissance sont: 

    • les USA qui ont écouté la présidence française, lui même et tout son gouvernement pendant tout son mandat
    • les USA qui ont écouté tous les gouvernements européens pendant la période
    • les USA qui par les lois d'extra territorialité exercent des pressions constantes sur les entreprises françaises et européennes, l'affaire de la BNP (jugée en 2015, 9 milliards d'amendes) étant la plus importante de toutes.
    • La Chine dont l'espionnage constant en France et en Europe est notable, noté et effectif
    • les pays d'immigration musulmane, Turquie, Algérie et Maroc, faisant pression sur leur diaspora lors des élections en France et en Europe.

    L'intervention qui suivit de la part de J.P. Tanguy fut à la fois hallucinante de cynisme obstiné et/ou d'efficacité hypocrite: il demanda des précisions sur la vague allusion faite par Fillon au sujet de l'inefficacité globale des influences journalistiques menées sur les réseaux sociaux ou télévisés par la Russie... Un tel contraste avec ce qui venait d'être dit, signe l'obsession exclusive d'un pays humilié et vassalisé en charge des basses besognes envers l'ennemi de son maitre. Et encore, ce maitre-là n'est que le gagnant d'une élection truquée (par les Américains eux même, le FBI ayant délibérément censuré des réseaux sociaux, l'"ingérence" se posant un peu "là"), et qui de plus, était l'un des commanditaires et des lecteurs des écoutes menées alors qu'il était vice-président du très célébré président de couleur responsable, excusez du peu, de l'installation des frères musulmans en Libye, Tunisie et Egypte, de la création de Daech du fait de son départ d'Irak, et bien sur  du coup d'État en Ukraine responsable de cette guerre. Mais cette charge haineuse contre qui est de fait le principal responsable d'ingérences étrangères en France, les USA, ne fut pas menée par Fillon, tout en allusions distinguées: il n'est plus qu'un vendeur de rillettes sur la place rouge... 

    A la décharge de M.Tanguy, quoique le vice se cache dans les détails, il demanda à Fillon si celui-ci était au fait des procédures de sécurité des communications, connaissant l'espionnage américain. On lui répondit 3 choses. D'abord que Snowden ne fit ses révélations, tout de même un peu surprenantes, qu'en 2013 après la défaite de Sarkozy, ensuite que tout le monde trouva cela normal, au point que nul ne songea à le reprocher aux US, ni bien sûr à reconsidérer ses alliances avec eux, le monde "libre" se devant de rester uni. Le dernier point fut qu'effectivement, à l'époque (et j'en suis témoin ), nul ne pensait qu'on puisse simplement en recevant un mail, voire un sms, on pouvait avoir son téléphone ou son ordinateur compromis. L'affaire Pegasus a consommé la gravité du problème: seul la méthode mafieuse du message manuscrit empaqueté dans du scotch et transmis de mains en mains peut être considéré sur. Le reste est public. 

    La transparence des communications sur l'internet fut totale pour les US, jusqu'en 2013, et bien sûr au-delà... Notre naïveté à nous tous, internationalistes libéraux (Fillon en était) fut totale pendant toute la période. Que n'avons-nous moqué ces affirmations sur ce système, soi-disant inventé par l'armée et dont nous étions sûr qu'il l'avait été par des hippies, alors qu'en fait, il était entièrement écouté par la NSA, tout simplement, depuis le début. 

    On en rajoutera avec une question imbécile de la rapporteuse dont la blondeur nacrée ne traduisait à part la bêtise, que la sénilité, et qui proposa de délimiter géographiquement les lieux de reconversion des anciens hauts responsables français. La réponse qui mentionna bien sûr la Chine et l'Algérie sans parler de l'Arabie Saoudite, ne mentionna pas les USA, sans doute déjà trop fournis pour qu'on puisse faire grand chose... Ayant conseillé une entreprise américaine d'"intelligence artificielle" Fillon est questionné: il répond en souriant qu'il s'agissait d'une entreprise de téléphonie qui choisissait intelligemment l'opérateur destiné à répondre... Cette ironie profonde (qui confirme l'extrême hauteur de vue que j'avais attribué à mon candidat de 2017) se poursuivit avec la réponse à une grosse dame qui le questionnait sur les caractères personnalisables des ingérences possibles (besoin de reconnaissance, d'argent): il mentionna d'"autres" besoins dont il avait été témoin lors de ses voyages. Arriver à conjuguer subtilement insulte à la bête laideur et obscène allusion est du grand art. Chapeau Fillon. 

    Au sujet des règles devant s'appliquer aux conflits d'intérêts en général, Fillon expose le problème très moderne de la substitution de la décision "par les règles" à la décision "par les personnes". Engagés personnellement dans des décisions qu'ils devaient assumer, les décideurs (Fillon cite les préfets, archétypes des hauts fonctionnaires dont le rôle et le pouvoir sont effectivement maintenant détruits) sont maintenant remplacés par des dispositifs (Fillon utilise le mot avec gourmandise)  d'"intelligence artificielle", c'est-à-dire des dispositifs essentiellement stupides d'application bêtes de règles souvent inadaptées, et pouvant et devant conduire à l'absurde. L'essence du monde actuel, en quelque sorte "soviétisé", et qui court vers sa ruine en klaxonnant. La suggestion par la dame de rajouter des règles imbéciles pour résoudre ce problème consomme la tendance "féministe" des processus étatiques occidentaux, dont la cause, la règle de la parité dans l'attribution des mandats électoraux, transforme les gouvernances en application (rigoureuse) de recettes de cuisine. 

    On pense à cette saillie admirable décrivant notre Occident d'aujourd'hui, opposé à l'Union Soviétique d'hier: exactement comme eux à l'époque, nous interdisons les médias de l'ennemi, refusons d'y faire des affaires, interdisons d'y aller voyager, et confisquons ses biens et son argent... Par peur de la contamination sans doute, imaginez des banlieusards français amenés à visiter un Moscou propre sans ordures ni SDF, parcouru la nuit par des femmes seules et où "Allah Akhbar" n'est crié que par des tchétchènes fêtés partout pour leur gentillesse... 

    Isolé du reste du monde, l'Occident avec ses sanctions imbéciles ignore qu'il alimente avec la guerre en Ukraine un tourbillon de méfiance et de haine dans les 3/4 du monde. Fillon, rangé des voitures, nous aura prévenu. 

    (1) Audition de François Fillon https://videos.assemblee-nationale.fr/video.13312676_64512a5a7de21.ingerences-politiques-economiques-et-financieres-de-puissances-etrangeres--m-francois-fillon-anc-2-mai-2023

  • Les pensées

    Me trotte dans la tête une théorie du tout qui me semble-t-il fait litière de bien des spéculations et en tout cas, qui me semble éclairer bien des préoccupations et donc d'en voir les conséquences sous un angle à la fois compréhensif et apitoyé. Du pur hubris, condamnable et ridicule et mais pourquoi pas s'y lancer, ça m'amuse. 

    Il y a trois modes ou façons de penser, qui correspondent à trois manières de représenter, vivre et transmettre les influx nerveux qui représentent les choses dans le cerveau. Ces trois modes sont actifs simultanément et s'utilisent les uns les autres au cours des activités humaines. Ils se complètent mais accèdent à des sensations et des significations différentes. On pourrait parler d'"ordres" différents, tant ils correspondent à des activités distinctes et essentielles de l'activité humaine.

    Le premier ordre est l'ordre symbolique, rationnel, logique et donc soumis au principe de contradiction. On ne parlera pas du principe de raison ni de celui du tiers exclu. Tout franchissement ou extension de cet ordre conduit nécessairement à l'oubli ou à la violation consciente du principe de contradiction, source du n'importe quoi logique, et de la ruine de la pensée, dès qu'elle s'aventure sous cet ordre dans les paysages interdits. 

    Il y a deux autres ordres, qui n'ont pas besoin du fameux principe pour enchainer les pensées et discourir en poursuivant des buts: l'ordre psychologique ou sensoriel et l'ordre spirituel. 

    L'ordre sensoriel est une pensée, qui pourrait être partiellement inconsciente, mais qui peut aussi exercer la volonté consciente symbolisée par ailleurs: par la sensation passive (la douleur, le plaisir) et aussi active (la gastronomie, le combat ) on pense la relation au corps et exerce sur celui-ci les pressions nécessaires à l'accomplissement physique, qu'il soit celui des coups, de la digestion ou de la copulation.  On trouve là les émotions, le sexe et la violence, disons toute la psychologie et ses affects multiples. 

    L'ordre spirituel est mon innovation à moi, quoique. Soigneusement distingué de l'ordre émotif trop facilement utilisé pour résoudre les apories du symbolique, il est en fait le lieu de la conscience qu'elle soit celle de soi ou des autres, ou même celle de Dieu, le grand autre participant du fonctionnement de cet ordre-là, qui est la sensation de l'invisible, redoublée donc de soi confronté à ce mystère-là, qui se trouve et c'est là l'essentiel, non conceptualisable et non symbolisable dans cet ordre. 

    Nous sommes là avec une représentation fonctionnelle de l'inconceptualisable de Blumenberg (je me lance) qu'on situe dans la tête, biologiser la chose qui pense ayant l'avantage de la rendre possible pour de vrai au lieu de la laisser dans le concept. Ce mode de pensée est une activité neuronale distincte, avec ses lois et ses négligences et non pas une conceptualisation d'un état virtuel de la pensée réifiée. 

    Qu'une source et son doux bruit soit la personnification d'une dryade est effectivement conceptualisable mais l'élaboration psychologique puis spirituelle de la perception de cette considération-là puis de la mise en scène de son être à soi face au mystère de cet autre mystérieux ne l'est pas (conceptualisable) et donc, incapable de participer au monde logique qui ne peut jouer que le rôle rassurant d'une parole tranquille. L'émoi et donc le raidissement terrorisé devant la chose vient bien d'un corps ému, mais la source de ce mouvement-là, où est-elle ?  Où et comment s'est formée cette perception-là ? Hors de la logique et hors de l'émotion, la conscience qu'on doit admettre être là, reste mystérieuse fondamentalement en tout cas, et comme tout le monde le dit "impensable" comme telle. 

    Le monde spirituel est aussi le lieu de l'Art, qui bien loin de se réduire à une "activité sensible" qui rayerait harmonieusement l'écaille de tortue, produit des représentations dont l'existence fait exister un "autre" antérieur d'essence mystérieuse et dont le mystère ne peut s'exercer qu'au-delà. Là encore, le mystère, celui de la conscience. 

    Voilà donc un cadre simple pour décrire et voir décrire le monde, ou paresseusement cesser de le décrire, la vie étant plus simple qu'on ne le croit.  En tout cas me voilà à comprendre et interpréter toutes les apories et mondes multiples ultra complexes tous différents et toutes descriptions ampoulées et mal conceptualisées de la simplicité de mes trois ordres en interaction. Une manière d'étendre sur la rugueuse table une toile cirée légèrement humide sur laquelle on ferait glisser les verres de pif... 

    Au sujet du spirituel, dont l'existence à part entière suffit à expliquer et comprendre les religions, toutes faites de la symbolisation nécessaire dans l'ordre logique de choses entre aperçues ailleurs et dont on ne peut se débrouiller logiquement au point d'exiger et à bon droit l'investissement dans la contemplation du mystère, introduction à toutes les esthétiques et à toutes les mystiques. On peut donc lui accorder droit de cité, et autoriser donc les sécularisations: s'y investissent bien sûr tous les émois laïques et toutes les sensations d'injustice, et donc avec la violence et l'absurde assurance qu'on trouve dans les grandes passions religieuses, surtout celles préparées à l'avance par les grands discours et les grandes musiques, capables d'émouvoir... 

    On n'a pas transformation mais activation des ordres nécessaires de la pensée, capable de contenir toute la richesse du monde des représentations possibles, ce monde infiniment riche situé entre les individus, qui garantit et permet leurs discussions et rencontres et donc l'essentiel de la vie. On notera au passage que la communication intersubjective nécessite des encodages propres à la pensée justement dite "symbolique" et que toutes les ambigüités du langage sont bien situées à ces frontières, et rendent l'ordre spirituel encore plus nécessaire. 

    Pour conclure, on peut situer le fameux (...) objet G dans la pensée symbolique comme expression imagée, symbolisée, de la chose impensable que la conscience croit percevoir: l'autre bizarre que l'autonome, imaginative et irrépressible  conscience "imagine" ou non en filtrant ses aspects par la pensée "logique" qui lui est ainsi subordonnée. Car c'est bien cela l'ordre des ordres: l'autonomie de la conscience toute puissante, qui utilise la puissance et la froideur du raisonnement contradictoire pour décrypter les encodages du monde et survivre tout simplement... C'est la force de cette logique que d'obliger la conscience à se discipliner, tout en lui laissant bien sûr le soin de diriger ... la machine ! 

    Naturellement, faut-il le dire, nul besoin de "surnaturel" ici, l'hypothèse est inutile et n'a pas de "la place": le monde spirituel est assez riche pour concevoir des autres très présents, capable d'émouvoir au-delà du possible et aussi de générer des discours intarissables. La richesse infinie des espaces magiques peut se déployer à loisir, et cela n'en est pas moins effrayant... Les formes infiniment riches du souvenir peuvent de plus rendre quasi immortelles certaines âmes ou perceptions spirituelles de grandes présences, celles qui ont réussi à communiquer l'ineffable... 

    Voilà qui devrait régler son compte pour toujours, tout en en respectant l'origine et la matérialisation neuronale complète, à cette chose existante invisible dont tous les doutes continuent encore d'en suspecter l'existence dans un matériel surnaturel contradictoire qu'on continue de vouloir efficient dans notre nature alors qu'on sait bien qu'il ne l'est pas... Ma contribution serait donc celle d'un athéisme absolu mais respectueux qui en plus accepterait l'immortalité des vraies âmes dans un monde spirituel partagé car oui, on peut communiquer des métaphores et donc s'échanger des photos de doigts pointés vers les toujours vertigineuses profondeurs des perceptions de l'autre, celles qui peuvent traverser les âges pourvu qu'elles soient décrites avec talent. 

  • Les perceptions

     

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  • La fantaisie en do mineur K 475 de Mozart

    On a lu (1) et on veut faire mieux.

    Mozart reste quelqu'un de mystérieux et cette "fantaisie" l'est toute autant. Une recherche talentueuse, empêtrée dans des trouvailles brillantes, mais superficielles. Tout Mozart, capable de bien mieux, c'est à dire de ça ou il rassemble tout son génie et finalement trouve ! 

    3 parties lentes séparées par des allegro. Les deux adagios de début et fin se répondent. 

    On commence par du solennel, l'aria introductif, celui qui sera repris à la fin. Une recherche commence et c'est toute l'histoire. Une sorte de marche au hasard, curieuse, mais sérieuse. Où sont mes clés, bon sang ? 

    La recherche s'organise. Puis, on passe au vif, on fouille un peu frénétiquement. Jusqu'à faire des gammes à un instant. 

    Puis le "rondo" sautillante recherche, avec le tatata épaulé par un truc, qui se répète encore et encore. 

    On va même jusqu'à faire une mozartiade, coulée et virtuose mais convenue, juste pour se distraire... 7 fois. Mais on passe à autre chose, et la recherche, multiple, s'attache à la contemplation de vieilles photos, une sorte de distraction.

    Parmi les errements des coulées sportives magnifiques, d'une grande complexité et aussi, oui, capables de gravité au point qu'on a ici aussi le Mozart profond, et oui, il existe. 

    Le piu allegro est grandiose, quasi triomphant et s'achève en vagues, puis en vaguelettes, un peu triste...

    L'aria de l'adagio final est alors répété, gravement. Une hésitation et la trouvaille, qui est merveilleuse, se manifeste, deux fois. C'était ça. La perle, le caillou sur la plage de l'éternité. Mozart est un spécialiste de ça. 

    Puis, une sorte de brève contre proposition, en forme de jeu et c'est fini. 

    L'aria de 475 commence de la même manière que le "thema regium"de l'offrance musicale ! C'est Schiff qui le fait remarquer (2). Et puis cette légende que K475 copie (en quelque sorte ) le Don Giovanni... Je n'y crois pas une seconde. 

    Il y a un arrangement de Grieg pour 2 pianos joué par Leonskaja et Richter, qui est tout à fait étonnante, joué avec des dissonances harmonieuses étonnantes et une lenteur mutuelle étrange... C'est dire la fascination que peut exercer la chose pour que l'on ait envie d'en faire ça. Le Pires est lui, classique du piano, absolument pur et merveilleux. Ne parlons pas du Richter solo, terrifiant. Gloire à toutes les expressions de la musique !  

    (1) https://balladespiano.wordpress.com/2012/09/05/la-fantaisie-en-do-mineur-k475-de-mozart/

    (2) Le Schiff https://www.youtube.com/watch?v=m2jqq_H82U8

    (3) le Richter solo https://youtu.be/nURF675Yq0U


  • Les lignes rouges de Poutine

    On a beaucoup parlé de ces fameuses "lignes rouges" que "Poutine" (l'être malfaisant et irrationnel qui tyrannise la barbarie russe) était incapable de faire respecter. Je voudrais revenir sur la vraie signification de ce concept, et de la manière dont il se traduit dans la réalité. 

    Tout d'abord, il pourrait avoir des niveaux suivant l'importance du domaine soumis à la "ligne". L'escalade dans le caractère offensif des armes fournies à l'Ukraine depuis les gilets pare balles jusqu'aux chars de combat, la ligne rouge se situant entre les deux n'est pas la même chose que l'intention manifeste de faire entrer l'Ukraine dans l'OTAN, ou mieux de la laisser se doter d'armes nucléaires.

    D'autre part, la ligne est posée par quelqu'un. Personne en Russie n'a menacé qui que ce soit à la suite de l'annonce de la livraison des chars: la ligne fut ici posée par ceux qui ont l'intention de la franchir. D'abord timides, et ne voulant pas se trouver en cobelligerance, les occidentaux en ordre dispersé ont brisé tour à tour les limites qu'ils se donnaient à eux mêmes. Au passage, les franchissements successifs furent accidentels, voire spasmodiques l'escalade se produisant au sein d'une curieuse danse mimétique, le psychodrame des léopards, d'abord dit devoir suivre les abrams américains, puis amorcés par l'annonce de la livraison des amx 10 français, enfin confirmés par les américains qui savaient très bien ne pouvoir le faire que dans longtemps, décidèrent les Allemands bien timorés mais qui se rattrapent finalement. 

    Le rouge des lignes devraient plutôt monter au front de ces décideurs pusillanimes et bavards, incertains et vantards et surtout affreusement vicieux derrière le respect des lignes rouges communicatives qu'ils fixent devant leurs opinions publiques, seules choses dont ils ont peur... 

     Dans ce monde d'enfants débiles, les positions russes semblent être celles d'adultes rationnels motivés par l'évidence mais dont le langage pourtant clair n'est pas compris. Car au-delà de la communication, il y a la compréhension, et c'est l'essentiel des situations et de leurs complexités. Une "communication" suppose un monde commun pré-établi ou instauré de forces par une partie. Ce qui explique les postures et les décisions est clair, cela est sûr, mais suppose que le communiqué soit lié par les obligations respectées ou imposées par le communiquant. 

    Un exemple simple est le cours de sensibilisation aux transgenres mené à l'école. Il est annoncé et décrit (comme une "priorité" d'ailleurs, dixit Pap Ndiaye) dans le cadre d'un contexte sensible supposé partagé (réflexions théoriques sur la question menées par des communautés considérées, intérêt intellectuel et politique etc). La communication du ministre, visant à se rapprocher empathiquement d'un peuple de concernés à qui il manifeste son soutien est AUSSI une menace physique décernée envers ceux qui oublieux de l'importance du sujet pourrait ne pas en comprendre l'intérêt, l'ignorer ou pire, lutter contre. La complète incrédulité que l'on peut éprouver envers la démarche du ministre, pourrait se muer en agressivité, voire en explosion homophobe raciste contre l'épouvantable, stupide et inappropriée priorité dont un ministre incompétent, veule et incapable veut accabler la tâche qu'il déshonore. Cela n'enlève rien à sa démarche qui n'est que pure communication... 

    Pour ce qui concerne Poutine, revenons à l'histoire du Maidan. Ce qu'on ignore ou néglige est que quelques heures seulement séparent la signature d'accords entre l'opposition (dont Klichko le boxeur) et le président Ianoukovytch,  signés sous l'égide des ministres français et allemands et l'éviction du président par la force, ce qui survient peu après son départ physique de Kiev. On a bien eu un coup d'Etat fomenté (1) avec prise de la présidence en l'absence du président. Un ministre russe avait paraphé l'accord le vendredi soir, et le coup eut lieu le samedi. Les européens avaient quitté Kiev, au lieu de suivre l'évolution de la situation. Trahi et roulé dans la farine, il faut le dire, Poutine déclenche alors l'opération en Crimée le jeudi suivant, ce qui initie le désaccord fondamental entre Occident et Russie et dont la situation actuelle dérive directement. Une ligne rouge avait été franchie, et la conséquence immédiate. Ignoré et traduit comme agression gratuite, ce franchissement n'avait pas été anticipé, et son succès fut total.  

    On doit ajouter le rôle explicite pro opposition des américains, Victoria Nuland à la manoeuvre pendant tout le drame. De fait la ligne rouge (une négociation explicite entre USA et Russie à travers les péripéties du Maidan) était en place. L'influence directe de Nuland dans la nomination du gouvernement factieux ukrainien (c'est à cette occasion qu'elle refusa de consulter les européens sur ce sujet avec le fameux "fuck the european"), illustre la chose, évidement perçue et observée par les Russes, d'autant plus partie prenante que le Maidan fut précisément provoqué par une préférence pro russe de Ianoukovitch contestée par l'opposition ukrainienne. 

    On voit ici que la notion de ligne rouge a en fait deux faces: la franchir permet une action, et qui n'est pas forcément mise en avant ou explicitée avant le franchissement. La conséquence d'une violation d'un accord implicite est une violation symétrique implicite du même type, dont le caractère de surprise accentue la violence de rétorsion. 

    La suite de l'histoire, c'est-à-dire le succès complet de l'annexion de la Crimée et ensuite les succès militaires au Donbass, qui furent effectués avec une prudence de loup illustrent encore les notions de "ligne rouge". 

    La conquête de la Crimée pourtant menée sans effusion de sang, avec un référendum quasiment légal (il fallait l'accord de l'Ukraine mais bon) fut un chef-d'œuvre, consacrant une défaite politique majeure des USA dans la gestion du Maidan. Sébastopol échappait pour toujours à l'Occident ! Répondant avec une force et une habileté confondante à une agression américaine caractérisée dans le pré carré russe, elle fut aussi le franchissement d'une ligne rouge qui concernait les néo cons américains, maintenant engagés dans une guerre à mort en Ukraine: maitre de gouvernements "pro européens" (en fait directement soumis à la corruption américaine, les européens déconsidérés par la violation que l'on fit de leur diplomatie de toute façon déjà entièrement sous contrôle, ne comptant plus pour rien) leur objectif devint de mettre à exécution la désormais inéluctable entrée de l'Ukraine dans l'OTAN, quitte à prendre le risque de démarrer le projet de reprendre la Crimée, dont le caractère russe fut refusé par tout le monde. Le grand jeu. On initia la formation de l'armée Ukrainienne de fait intégrée au système militaire de l'OTAN. 

    Poutine sur ce plan la fit en souplesse, multipliant les amabilités avec pour objectif de "faire passer la pilule", ce qu'il réussit partiellement à faire, les sanctions maintenues (dont il profita à fond pour autonomiser économiquement la Russie au maximum et cela avec un succès qui le conforta lui et son économie) devenant avec le temps bénignes, voire humiliantes (on pense à la France qui perdit 1 milliard à traduire en arabe les manuels rédigés en russe des mistrals revendus à pas cher à l'Egypte, et qui permit avec les pertes sèches qu'elle subit en exportations agricoles, de rendre la Russie exportatrice de viande de porc et aussi numéro un du blé au monde).

    Et puis il y eut l'affaire du Donbass. L'interdiction du Russe comme langue administrative en Ukraine servit de ligne rouge dépassée pour les autonomistes russophones qui précipitèrent leur prise d'indépendance et donc les violences en rapport; pourtant Poutine resta extérieur, tout en fournissant en conseils, en armes et en interventions qui réussirent à rester discrètes: il se refusa à franchir une ligne rouge, se contentant de digérer la Crimée derrière des accords dit de Minsk, qui prévoyait une autonomie en Ukraine des fameuses régions séparatistes. L'Ukraine devait rester intègre avec la réalisation, (pourtant manifestement violée en permanence)  à moyen terme des accords, l'Allemagne et la France ayant intérêt à garantir cette paix-là, gage de leur reprise d'indépendance vis-à-vis d'une Amérique envahissante... 

    Cette ligne rouge là fut violé d'abord implicitement, l'Amérique et l'OTAN profitant du cessez le feu pour s'armer au maximum, les aveux tardifs de Merkel et de Hollande sur leur volonté exclusive de tromper le pigeon afin de se réarmer ne confirmant que l'évidence: il n'y avait pas de vrai accord et les intentions étaient claires. A partir de là, on se prépara et proposa une ligne rouge évidente à la cantonade: des accords de sécurité, excluant l'Ukraine neutralisée de l'OTAN, avec un partage clair des responsabilités de maintenir la paix entre puissances nucléaires comprenant leurs soucis mutuels respectifs. 

    Balayées avec mépris, les constituants de la ligne rouge firent que celle ci fut franchie, ce sera la guerre. Un gant en forme de défi à l'Occident fut alors jeté dans la sale gueule du gâteux Biden. On appela cela "invasion russe" et "violation du droit international", sur un ton de plaisanterie cynique, celui qui se vautre dans le sang et la merde de centaines de milliers de cadavres. Ceux là furent ceux des pays et peuples écrasés par les aventures américaines de ces 80 dernières années et ceux-ci ne sont qu'Ukrainiens: malheur aux victimes de l'histoire, cette terre-là tire sans doute sa fertilité des cadavres que l'histoire y a laissé, et continue d'y laisser. Jusqu'au dernier ukrainien, comme on dit. 

    Un tentative de négociation fut évitée par force et de justesse par les occidentaux, le deuxième coup de poker pourtant faillit marcher. Encore une occasion et donc une ligne rouge de franchie, ce sera aussi le sud de l'Ukraine puis les tirs de missiles depuis Odessa organisés avec l'aide des US, autre ligne rouge en date, feront que la ville en question fera partie du lot à prendre, c'est maintenant décidé et quasi certain. Les lignes rouges, vous dis-je.

    Entre temps, la rupture de toute négociation, de toute considération pour un quelconque intermédiaire, allant jusqu'à vexer la Chine, scelle l'isolation complète des parties prenantes, maintenant engagées dans une guerre qu'on peut dire "totale" (à la Bruno Lemaire). Le dollar va cesser d'être utilisé pour les ventes de pétrole au reste du monde, au bénéfice de la monnaie chinoise qui vient de faire une entrée fracassante dans un nouveau monde qui devrait faire une place plus petite aux Etats Unis d'Amérique.  Cette ligne rouge là est maintenant franchie et les US sont dores et déjà sur une trajectoire obligée: leur dette sera-t-elle soutenable avec cette réduction là de l'utilisation de leur monnaie ? Pas à terme, et le besoin d'une victoire, puis d'une récupération de la situation devient criant, de fait "existentiel". Une ligne rouge est posée, mais que se passera-t-il en cas de défaite ? Là se situe des inquiétudes variées, et il faut le dire justifiées. 

    On doit aussi parler du gaz européen. L'Allemagne, à moins de réorganiser ses investissements industriels dans des zones où l'énergie est disponible, ne peut pas, en l'état, rester en Europe aux niveaux de consommation de gaz d'avant guerre. Le drame est prévu pour cet hiver: pour se chauffer, il faudra arrêter de produire. La première année de guerre eut un hiver doux, la deuxième devrait consommer des économies. Quelle ligne rouge franchie imposera la soumission et la reconstruction des gazoducs ? A moins qu'on ne s'achemine, alliances oblige, vers l'inéluctable, les existentiels occidentaux s'additionant, ira-t-on vers le catastrophique ? 

    En conclusion, la ligne rouge n'est pas fixée  à l'avance de manière "féminine" de manière à exciter et à provoquer son franchissement sans que cela ait de conséquences. On pense à l'interdiction de l'utilisation d'armes chimiques par les syriens, violée sans conséquences, en plus la preuve était un faux... Ce genre de conception de la chose n'a pas d'existence et correspond à des fantasmes géopolitiques de journalistes à destination du grand public, une manière de parler. La ligne rouge est une condition implicite communiquée par l'attitude et participe d'une confrontation, dont les coups à venir restent secrets tout étant manifestement possibles: les adeptes du combat comprendront la chose et les coups ça fait mal.

    C'est d'ailleurs l'une des caractéristiques fondamentales de tout combat et de toute guerre: le coup assenné se situe toujours dans une gradation, cela dans le temps et dans l'espace. Dans le temps car un coup suit un autre avec des intervalles dont la durée se planifie ou s'anticipe. Mais aussi dans l'espace: un coup est toujours porté sur une partie du "corps" de l'adversaire. Economiser là, c'est anticiper soit un repos de cette zone, soit une attaque prochaine précisément en cet endroit. La gradation est une évaluation pour chaque zone de l'intensité des frappes. Certaines zones sacrées ou habitées par des civils peuvent être épargnées et cela mutuellement, même dans des combats à mort. Ou pas, et ces conventions là peuvent évoluer à certaines occasions et suivant les circonstances. C'est là que se situent les lignes rouges, fractures essentielles des conditions d'exercice des souffrances qu'on s'inflige pendant les conflits. 

    Il faut noter que le combat n'est pas toujours rationnel avec ce niveau de dialogue là, implicite. Il peut devenir irraisonné et obstiné sans limites, cela soit du fait de la structure même de tout conflit (la fameuse montée aux extrêmes qu'on dit irréfragable) ou du fait du dérapage d'une partie, qui peut à l'occasion celler sa perte, du fait du caractère innacceptable de son attitude qui peut justifier des coalitions gagnantes contre lui. On pense à l'intransigeance de Napoléon contre Alexandre, ou à la déclaration de guerre de l'Allemagne aux USA juste après Pearl Harbour. On pense aussi à la folie gazière européenne contre la Russie. Il suffisait de payer en roubles et de continuer à développer sa puissance industrielle avec l'aide de la Russie, tout en armant l'Ukraine. Continuer à acheter le gaz russe et imposer cette stratégie aux USA était le devoir des dirigeants européens. Cette ligne rouge là, l'entrée dans une guerre "totale" est une erreur, ou une soumission à vraiment plus puissant. Il n'y aura donc plus vraiment de limites à la menace contre l'existentiel russe et qui pourra réparer la fracture entre l'Occident et le reste du monde ? Une ligne rouge sépare les deux parties du monde. 

    Sans menaces, ni "négociations", l'Occident s'est donc mis dans la seringue d'un destin qu'il ne pourra plus modifier et qui va lui tomber dessus sans même que son déni puisse se dissiper: honte et misère. Fallait pas pousser mémé dans les orties, ce qu'il a fait. Subit, salope, et crève. Voilà ce que le monde dont je suis issu a réussi à organiser, contre mon avis, et c'est trop tard. Bye. 

     

     

     

     

    (1) L'interview de Renaud Girard qui détaille le sujet (33:00). 

     

  • Les intelligences artificielles

    On devait en parler, et Chat GPT est là. On en reparlera bien sûr, mais autant commencer. 

    What it is

    D'abord, GPT c'est "Generative Pre-trained Transformer". Le "chat" c'est le système interactif conversationnel qui sert d'interface utilisateur à la belle machine... 

    Un transformer c'est un réseau de neurones. Les transformers sont chainés entre eux, et le modèle GPT3 en a jusqu'à 96... Un système de pipelining entre ces transformers est appliqué dynamiquement suivant la tâche à accomplir. 

    On va donc produire(...) des généralités sur le sujet, de manière à fournir un corpus aux conversations de bistrot qui doivent être menées sur le sujet. On s'inspire de (1), et Jean Rohmer, un vieux de la vieille de l'I.A. symbolique, celui qui évoqua longtemps la voix brisée l'"AI Winter" , c'est à dire la période de trente ans qui s'écoula entre les premiers émois sur l'intelligence artificielle "à systèmes expert" et l'apparition des réseaux de neurones utilisables, période qui ne vit que l'expression du mépris des informaticiens pour cette intelligence là, impossible selon eux. 

    Et puis,  Yann Lecum l'a suffisamment bien expliqué, les trucs neuronaux se mirent à marcher. Là, incontestablement, Chat GPT marche vraiment bien, au point d'en être bluffant... 

    Alors l'I.A.? Ça va nous remplacer ? 

    Le Social

    L'inquiétude qui pourrait signifier le revenu universel pour tous, alors qu'il est déjà en vigueur (les statistiques du chômage masquent en fait l'assistance généralisée qui s'est installée en Occident, y compris aux USA) n'a pas vraiment de sens en fait, du fait de la déjà présente réorganisation de la société autour des artefacts mécanisés de traitement de l'information, ceux-ci devenant de plus en plus indistincts des machines en général. Une machine en plus, donc et le management cybernétisé qui nous transforme en machines mises en réseau, c'est pas nouveau. 

    Pourtant, la fracture introduite subitement (Chat GPT c'est depuis décembre 2022) pourrait causer un choc perceptible et non pas une séculaire et imperceptible transformation. Lequel ? 

    Tout d'abord, il faut savoir que pour l'instant le proprio c'est Microsoft, dont le business est d'abord celui des logiciels dit d'entreprise, c'est-à-dire les producteurs de documents. Intégré à Office, Gpt va faire des étincelles: tableau de bord d'entreprises, documents et surveillance des tâches à effectuer, ça va chier. Mais d'abord, on verra arriver une sorte de super assistant (un "help" surpuissant). On ne consultera plus un manuel, on demandera un "template" complétable, voire on "appellera une fonction" dont le paramétrage sera toute l'affaire: le résultat sera un texte structuré sans faute, convenable et sensé, livrable et hop, ma journée est finie... 

    Dans un second temps, évidemment que ces textes-là, trop faciles à faire, pourraient bien être produits autrement: toute une bureaucratie pourrait bien être entièrement automatisée, leurs auteurs bureaucrates, rédacteurs de contrats, notaires, juristes variés, économistes et autres rédacteurs fortement réduits en nombre et remplacés par quelques happy few jongleurs aux pouvoirs étendus.

    On pourrait alors aussi imaginer que le support effectif de ces informations-là soit radicalement transformé et recodé autrement, évitant jargon et spécialisations par métiers ou maniérismes encore trop dépendants des vieilles habitudes. Un exemple est la "lettre de motivation" marque traditionnelle de l'engagement à écrire, par exemple à la main, d'un texte de présentation de soi. Produit avec toute la sincérité possible par une machine la chose n'a tout simplement plus d'intérêt, et tous les documents (et ils sont nombreux ) qui ont vocation à "marquer d'humanité" les actes sociaux pourraient (et devraient) disparaitre comme inutiles rituels dont même la production automatisée à cout nul serait une perte de temps. 

    Marque d'humanité ou bureaucratie débile qui nous aliénait ? D'une certaine manière, ces textes robotisés étaient déjà la marque de la mécanisation de l'humanité, l'esclavage consistant à être asservi à la production physique de la chose. Le super automate, supprimant l'effort en question nous libère, de la tâche ET de la symbolisation en question. Le robot aliénant est donc libérateur, au prix, et j'en connais qui s'en plaindront, du "manque de sens" qui va affecter l'humanité du fait de la disparition de ce qui avait remplacé la messe... 

    Un autre aspect du "super helper", voisin, est qu'il va simplifier l'utilisation des machines, y compris de celles qui utilisent l'I.A. elle même. Les petits malins vont donc voir leur puissance d'action démultipliée. Les machines loin de remplacer l'homme vont ainsi voir leur utilisation simplifiée et donc permettre à davantage d'humains de les utiliser. Production et utilisation vont devoir s'équilibrer autrement. Qui sera plus cher et le plus rémunéré ? Le métier, l'expert, le producteur, l'utilisateur ? Un vaste débat s'ouvre, et il n'est pas tranché d'avance. 

    Contrôle

    Venant en au contrôle de la chose. On a vu que le système est modulaire et donc est susceptible d'incarnations diverses, le premier artefact que nous avons à disposition étant bien mono maniaque. Qualifié de "woke" car protégé par des scripts politiquement corrects qui apparemment l'empêchent, contrairement à ce robot de 2018(je crois) que ses utilisateurs avaient rendu raciste et homophobe à force d'interactions subtiles, de dire des bêtises. On doit donc s'attendre à des personnalités diverses à venir et le correspondant journaliste "orienté" est à venir pour dispenser avis et nouvelles. Le gourou artificiel a de l'avenir. Inutile de dire que prendre pour argent comptant les délires du monsieur devra être considéré avec prudence... 

    Cela est d'autant plus sensible que la génération est "hallucinatoire": le machin imite des corpus sans aucune régulation symbolisée, il fait "comme si" en permanence et peut à l'occasion pour des raisons mystérieuses, se permettre de dire des choses absolument fausses, cela d'un ton assuré et sans fautes d'orthographes. L'halluciné est un imposteur habile, une sorte de pervers dont il faut se méfier. L'alliance du faussaire inspiré par un manipulateur et du dément zombie techniquement capable de n'importe quoi pourrait être redoutable, chacun rejetant sur l'autre le mensonge ou l'erreur. 

    On notera que la conception de la chose ici décrite est très loin de celle qui consiste à voir là-dedans UNE entité unique qui s'appellerait "l'I.A." et qui serait appelée à régner. On a DES machines astucieuses qui produisent habilement de l'information et il faudra vérifier davantage ce qu'on lit et entend... 

    Aphorismes

    À ce propos, vidons un sac d'aphorismes. D'abord, "nous ne sommes pas assez intelligent pour faire quelque chose de plus intelligent que nous". La phrase, assez intelligente, semble modeste et peut être retournée: nous sommes bien assez bêtes, cela est connu, et donc capable de cela, précisément, tellement c'est facile...

    Ensuite, soit disant d'Aznavour: "mon métier est plus intelligent que moi". L'intelligence n'est pas humaine, elle est technique, l'humain est jouisseur et mange et digère tranquille sans efforts marqués si possible, après tout, c'est un destin enviable, seule l'action coordonnée, le spectacle ou la production demande de l'intelligence. Cette dévalorisation de la chose a un côté sympa; en tout cas, il est d'ores et déjà adopté par bien des gens. 

    Âme matérielle

    Et puis il y a l'"âme matérialisée"... On avait exprimé la théorie trinitaire de l'homme : logique, émotif, et spirituel. L'IA est elle émotive ? On a vu qu'on l'empêchait de l'être, de peur des conséquences; est-elle spirituelle ? 

    Comme tout ce qui est produit par la raison, on pourrait dire que non, mais il y en a qui disent ne pas savoir pourquoi les réseaux de neurones marchent, bien que pourtant bien logiques et symboliques, leur efficacité reste nimbé de mystère: nous auraient ils échappé ? Pourtant, il faut le dire le mystère de leur efficacité est limité à ce qu'ils font, déjà surprenant, mais en aucun cas autonome ni sensé. Une grande capacité à recontextualiser et à réagir, mais quels inputs les pousseraient à faire quelque chose d'intelligent simplement à partir de la lecture des journaux  ? Assassiner Macron ? 

    De manière générale, le spirituel c'est l'"autre" qu'il soit "soi", l'autre "soi" ou ... Dieu l'autre absolu celui que certains mettaient, comme force spirituelle et surtout surnaturelle, en arrière plan apologétique. Sans se lancer, on le fera ailleurs, dans la généralité en question, on doit dire que cette relation à l'autre n'est pas simulée, à défaut d'être simulable même dans un échange conversationnel en apparence efficace. L'être, l'âme est elle là? De fait non, et rien n'est construit pour alimenter une autonomie reflexive hors de la réponse aux questions. La réponse est elle définitive ? Sans doute pas, en tout cas, chat GPT ne rêve pas la nuit... 

     

     

    (1) Sud Radio avec M.Onfray et Jean Rohmer https://www.youtube.com/watch?v=T5VRJl17-f8

  • Le Rapport de l'INSEE sur l'immigration 2023

    La population immigrée est 10,3% de la population totale française (68 M). 

    Il y a 50 ans en 1969, cette proportion était de 6,5%  pour une population de 50M.

    La première remarque désagréable est qu'elle est 13% au chômage, contre une moyenne de 8%. Cela est anormal et traduit une inadaptation de cette population, dont seulement 25% s'estime victime de discriminations. 

    Les immigrés et leurs descendants sont à parité (2,9M et 3,3M) et leur nombre total, pour ce qui concerne l'Afrique est de 6,2 M, tandis que ceux en provenance du reste du monde sont au total 5,2 M.

    Il y a deux fois plus d'immigrés et de leurs descendants en provenance du Maghreb que d'Afrique noire (4,1M et 2,2M respectivement).

    La fécondité des immigrées algériennes en France est de 3,7 enfants par femme, contre 1,8 pour les natives et, ce qui est remarquable, alors que la fécondité en Algérie est de 3,0. 

     

    (1) Rapport Insee https://www.insee.fr/fr/statistiques/6968203?sommaire=6793391

  • Les saillies de Blumenberg

    Hans Blumenberg est un immense philosophe, l'égal, le contemporain et l'adversaire de Heidegger et Derrida et son oeuvre multiple et foisonnante est décrite par le livre de Jean Claude Monod ("Hans Blumenberg") d'une manière tout à fait remarquable.

    La philosophie comme art de la résignation, et de l'hommage à ceux qui tentent de peupler le vide du ciel... 

    "Comme sceptique, j'hésite à donner raison aux sceptiques". Ça c'est de la philosophie. 

    Contre Schmitt et Heidegger

    Juif caché pendant toute la guerre et bien sûr Allemand, B. est d'abord (pour moi) celui qui identifia la défaite allemande de 18 au sentiment funeste et philosophique qui présida à la suite, c'est-à-dire à la tout aussi funeste conversion au nazisme de deux très grands esprits, Heidegger et Schmitt. L'un comme l'autre rompirent avec Platon et crurent à ce qui est l'antithèse absolue du roi philosophe: le prince démoniaque qui identifie sa vie propre au monde et a souhaité confondre les deux morts. 

    Cette identification du destin personnel du sujet transcendantal en quelque sorte, acteur du monde et du monde lui même est antithétique au projet Napoléonien: le créateur de l'Allemagne, celui qui avait aboli le Saint Empire combattait pour la gloire, le monde à venir étant chargé de la chanter, ce qui est le contraire exact de l'engloutissement de ce monde avec la disparition de son meurtrier. 

    Pour faire court, Blumenberg se confronte dans les années 60 à 3 survivants qu'il ne peut (pour des raisons évidentes) pas blairer: Schmitt, Heidegger, Junger. Au point d'être révolté, et oui, contre la "banalité du mal" de la maitresse de l'un d'entre eux... Il va sans doute plus loin: en philosophe, le mal pourrait bien être issu de cette philosophie et créé par elle.

    La correspondance échangée avec Schmitt, puis interrompue (bitte, keine antwert) a bien "ça" en arrière plan: B. est un ennemi du concept de sécularisation qui absolutise l'histoire, comme si on s'était mis au service d'un mauvais prince pour un vilain prétexte en prétendant être catholique. Douteux le catho: et s'il n'était qu'un "gnostique", la gnose étant ce que le christianisme avait combattu au point d'en avoir été issu, et que le monde moderne a pour légitimité de dépasser ? 

    Car B. est un ennemi de l'absolu transcendant ou immanent, et, "polythéiste". 

    Puisqu'on parle de Schmitt, il faut dire que B. rejette la distinction ami/ennemi source du politique. On a là les réflexions essentielles que tous doivent mener sur l'origine des sociétés humaines, l'état de nature et le reste... Blumenberg présente ici une solution au plus haut niveau... 

    Pour finir, il dit  "Schmitt a certainement dû comprendre que Weimar, malgré toutes ses critiques, était certainement préférable au national-socialisme." D'une profondeur triste étonnante.

    Le sens de l'histoire

    En deux mots (1), l'histoire de la culture élucide des réponses à des questions anciennes, qui se manifestent par de progressifs déplacements: l'histoire du moderne est causée par son passé et ainsi de suite... Le moment du moderne est donc indéfini... Disons que tout commence à la fin du moyen âge, (avec Scot, on le dit assez) avec l'arrivée du nominalisme dont la vraie conséquence est un Dieu devenu absolument volontaire et imprévisible. Le cosmos est ébranlé complètement et la prédestination rend Dieu hasardeux et incompréhensible, voire "mort" pour la première fois. 

    La conception (Blumenbergienne) du mythe comme moyen de s'affranchir de l'absolu vide du monde est auto-contradictoire: elle introduit à la peur du Dieu, et la science qui apparait comme remplaçant le Dieu incompréhensible introduit à son tour à la peur du technique... Ce technique rejeté par Platon, comme la réthorique. Or la religion et le mythe sont des techniques pour se relier au monde réel terrifiant.  La métaphore est alors l'élément de cette technique, un outil cognitif qui introduit finalement au scientifique tout restant, selon Davidson, "toujours fausses". 

    Un grand mystère: le dégout actuel de la science : le rêve de la mathésis universalis est passé. La grande désenchanteuse est donc désenchantée. 

    On a pour finir une histoire de la culture plutôt qu'une philosophie de l'histoire et des métaphores plutôt que des sens généraux. B. est vraiment un homme supérieur. 

    Heidegger destrucktionné

    B. est un tueur de H.. Auteur d'un mythe philosophique, la fumeuse histoire de l'être, métaphore d'un quelque chose dont lui disait "qu'il était lui-même", H. est un vieux con, nazi en plus et son histoire de l'être un "chemin impraticable" (2).

    De manière générale, B. refuse les concepts "infigurables" et donc inopérants (liberté, être). Ce sont les métaphores qu'il nous faut. On remarquera que H. a sa "clairière"... 

    Avec ses métaphores, B. introduit à l'inconceptuabilité, qu'il va jusqu'à définir comme "l'expérience de ce que la compréhension de l'être n'est pas". Pas mal non ? 

    B. devient alors un disciple de Nicolas de Cues (la coincidia oppositorium) inventeur de la "métaphore explosive", qui en concevant le cercle de courbure nulle et de rayon infini s'identifiait à la droite dans quelque chose d'inconcevable, seule manière d'exprimer Dieu en acceptant l'ultime défense contre le scepticisme: la "docte ignorance". 

    Cette histoire de métaphore, B. crée la "métaphorologie" comme discipline est extraordinairement féconde et se branche sur Kant directement, celui qui a exclu Dieu, Monde et Vérité de raison conceptuelle, condamnant la pensée à user de métaphores pour décrire et accéder à ce qui ne peut être conceptualisé. La métaphorologie introduit à l'inconceptualisable, et là on est assez haut dans la chaine alimentaire... 

    Un exemple de la métaphore: la vérité se tient dans un premier temps "dans la lumière", et puis finalement, elle doit "être éclairée". Faudrait savoir. 

     

    La modernité

    B. fait l'histoire de Copernic et de la modernité. D'abord en renversant la fameuse "castration" freudienne: en fait, Copernic, en défaisant l'absolu divin qui s'imposait à la raison (la terre lieu de l'incarnation, est au centre, plus que l'homme), il fait de la raison le centre de décision: ce qui convient à l'homme et à ses calculs, l'héliocentrisme, doit prévaloir. La modernité met bien l'homme au centre, en fait. Au passage on situe Copernic entre le Cusain (le monde est limité par Dieu) et Bruno (le monde est infini). 

    Tout comme Bruno, qui est brulé pour blasphème: son monde infini met en danger l'efficacité de l'incarnation. À chaque fois, on condamne ce qui contredit l'efficacité de l'action divine. La modernité, c'est le signe de la fin des signes, et la contrainte faite à la science l'est au nom d'une métaphore qu'on prend à tort au pied de la lettre. 

    Au passage on se confronte  à la gnose, image de la modernité selon Voegelin, ou selon Harnack, ce qu'a combattu pour se former, le christianisme ? Pour B. ce combat reste la justification de la modernité. 

    Car pour l'ancien monde, pour libérer Dieu de la responsabilité du mal, on fait de l'homme (et donc de la liberté) le responsable, qui doit donc renoncer à l'action et à un monde mauvais. Du dieu créateur, on passe à l'homme créateur, et du rôle humain de "signifier" on passe à l'obligation d'"être". Le roman crée un monde et le hasard devient essentiel. 

    Blumenberg est un interprète de la modernité qui se situe hors de ses deux apories: le progressisme délirant et la critique décadentiste. Il décrit et étudie les lumières à la Kant: comme grande ambition à critiquer, la vérité ne valant que comme ce que l'on cherche sincèrement et indéfiniment... 

    Rousseau: "sommes nous donc fait pour mourir attaché sur le bord du puit où la vérité s'est retirée? "

    (1) https://journals.openedition.org/rgi/698#bodyftn18

    (2) docte ignorance : https://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-2004-2-page-269.htm#re3no3

    (3) dossier sur lui https://www.implications-philosophiques.org/wordpress/wp-content/uploads/2013/07/Blumenberg.pdf

  • Un commentaire à Thaïs d'Escufon

    Séduit par (1), je bave en tout bien tout honneur en déplorant ce que je pense être une dérive moderne, les théories "évolutionnistes" en matière de sexe me gonflant un peu.

    Thaïs nous parle donc de l'"hypergamie": 

    La fameuse "tendance" n'en est peut-être pas une, et peut dépendre des époques, des milieux, des cultures. C'est tout le problème des fameuses théories "évolutionnistes" auxquelles se rattache le point de vue ici décrit. La meilleure preuve est que la "nature" décrite ici par Thaïs n'est pas "universelle", sinon Thaïs serait elle même aussi superficielle et hypergamique que ce qu'elle décrit, ce qui n'est bien sûr pas le cas. Toute la question est donc d'évaluer le côté quantitatif de la chose et aussi de comparer les natures, ce que fait finalement Thaïs en parlant des "bonnes" femmes, bref, l'hypergamie est-elle "naturelle" ou pas ?


    Quelques pistes: la fameuse expression "toutes les femmes sont des putes" est en fait une variante de "toutes les femmes sont hypergamiques". Dommage et effectivement, la tendance ne doit pas être généralisée bien sûr. La chose est toutefois connue depuis longtemps, et se trouve aussi avoir des avantages pour les hommes, toute situation asymétrique (et la différence sexuelle en est une ) pouvant être exploitée de manière avantageusement réciproque. La question est alors de pouvoir établir des échanges lucides dans toutes les situations, la question se ramenant à la perception et au traitement de l'information dans les rapports humains en général. Ceux-ci peuvent-ils être durablement perturbés à certaines époques par certaines pratiques culturelles ? Cela est certain.
     
    Par exemple, il est indubitable que certaines conceptions "féministes" qui semblent répandues à l'identique dans des larges sous groupes de la population féminine pourraient bien constituer en fait de véritables pathologies, cela très au-delà des caractéristiques biologisantes décrites ici.
    Les croyances absurdes sont légion, comme celles du patriarcat, de l'exploitation salariale des femmes, du caractère pacificateur des femmes, de l'occultation du clitoris ou pire du point G, de la nécessaire parité des emplois; cela sans parler des mythes fondateurs du prince charmant et de la corrélation entre taille du pénis et la taille tout court, sont ancrées chez bien des femmes. Bien que faisant partie des "croyances sexuées" elles-mêmes variables selon les cultures, elles sont bien trop répandues à notre époque et au même titre que l'astrologie, colorent nos cultures.
    Je terminerai cet exercice d'héroïque masculinisme en remettant en cause fondamentalement l'égalité homme femme telle qu'acceptée à notre époque: suspectée et à raison de "fricoter avec les curés", et interdites de vote pour cela jusqu'à assez tard en France, les femmes ont maintenant remplacé le confessionnal par le féminisme niais et il va falloir, pour le bien de la reproduction de l'espèce, les purger de cette vérole-là.
    J'engage donc tous les hommes les vrais, à manifester avec hauteur et explicitement leur mépris macho pour ces stupidités et priver de zizi toutes les femelles qui en sont affectées. J'avoue que l'entreprise est pénible, mais l'internet est un soulagement. Courage !

     

    (1) vidéo de Thaïs d'Escufon: https://www.youtube.com/watch?v=l6PcVTHQxQw

  • Les vérités

    Nous vivons dans un monde de débats ou plutôt de non débats, en ce qu'est imposé collectivement par les pouvoirs constitués, les médias et dans la plupart des cas, l'opinion publique, des points de vue que JE considère (avec d'autres) comme absolument faux, suicidaires, absurdes et proches de la pathologie mentale, tant l'évidence montre l'inanité de ce qu'on ne peut appeler "point de vue". Ma révolte est totale, mon dégout et mon mépris absolu.

    Je souhaite que des violences cruelles s'abattent sur les tarés qui soutiennent et instaurent ces délires. Qu'ils soient punis corporellement puis mis sous médicaments et privés de toute expression publique. Je pourrais détailler les punitions je ne ferais qu'exprimer des fantasmes inavouables, et puis le supplice à notre époque n'est que métaphore. En attendant, c'est moi qui suis au supplice et mes malédictions sont celles du brulé vif au nom de la folie progressiste. Mon supplice est en cours et je souhaite la destruction violente d'un monde devenu fou que je hais de toutes mes forces. 

    Les thèmes sont les suivants:

    • le nucléaire
    • les éoliennes
    • le bio 
    • la corrida
    • la théorie du genre
    • la guerre en Ukraine
    • les politiques du Covid
      • confinement
      • port du masque
      • vaccins
    • l'immigration
    • la police et la justice
    • les finances publiques

     

  • Les outremers

    Au hasard d'un zap improvisé, cinq minutes à faire le tour du monde des outremers avec France info. 

    On commence par la Guadeloupe. Privé d'eau depuis 4 ans, une zone de l'île est alimentée par intermittence, voire pas du tout. Les factures sont pourtant émises et reçues. Une grosse (pardon) mère de famille, de manière véhémente, crie fort avec un geste de la main: "je ne paierai pas ! ". Des groupes d'hommes à forte carrure, marchent sur la plage, l'air menaçant. 

    A la Martinique, on s'entraine à l'éventualité d'un tsunami. Risque jugé suffisamment grave pour mobiliser la population, des adolescentes à l'air responsable évoquant leur retrait en zone protégée (au moins quinze mètres au-dessus du niveau normal de la mer), des adultes tout aussi responsables, parlent des premiers secours à administrer, on détaille le contenu des kits de survie permettant de tenir à l'abri quelques jours... Un jeune enfant suce une lampe de poche avec un air joyeux. 

    En Nouvelle Calédonie, l'interdiction de toute baignade pour le reste de l'année du fait des requins ruine tout le tourisme plagiste de la région et aussi les restaurants, qui qualifient la situation de "compliquée". L'air grave est à la hauteur du soleil éclatant, des plages paradisiaques et de tous ces lieux de tourisme, totalement désertés. On aimerait être un requin pour rire de toutes ses dents (pardon). 

    En Polynésie, un encouragement à exercer le métier de plongeur est assumé avec grande énergie, l'accent étant mis sur l'encouragement fait aux femmes à le pratiquer. Deux plantureuses vahinées hilares assurent être excitées par l'opportunité et se préparent avec enthousiasme à plonger. Les eaux concernées semblent transparentes avec une ambiance un peu bleue du meilleur effet. 

    Tous ces reportages ont un point commun que mon mauvais esprit pourrait détailler, mais le gentil comique typiquement français qu'il suscite du fait du mimétisme assumé des travers métropolitains ne font finalement que souligner ceux-ci, et c'était ce que je voulais dire. 

     

  • Les diversités

    On a écouté, passionné, (1). 

    À chaque fois, à chaque argument mis en avant, au-delà de la passion et de l'intérêt porté aux questions soulevées, toutes d'une valeur et d'une importance extrême,  un sentiment de révolte à l'égard des argumens évoqués, et un désir éperdu de s'exprimer et de hurler un désaccord, au delà de la révolte contre un mal: la nécessité d'exprimer un point de vue qui n'est pas représenté... La chose est particulièrement multiple, et riche de sentiments et d'arguments, la voilà.

    La Déconstruction 

    Tout d'abord un jugement sur la "déconstruction", assimilée à la notion philosophique générale de "critique", initiée par Montaigne, La Boétie et bien sûr, merci de le mentionner Kant. 

    Même si Derrida n'était pas "woke", ou du moins malgré sa considération pour le marxisme militant (quoiqu'en butte à la police tchècoslovaque), sa déconstruction est d'abord la formalisation philosophique du rejet de la "binarité" associée au classicisme philosophique et métaphysique. Il est par là celui qui initie et rend possible une interprétation excessive de la philosophie "française" dite "french theory", celle qui mène à la négation des différences culturelles, sexuelles et économiques dans les sociétés quelles qu'elles soient. La pensée binaire oppose les contraires, et cela n'est pas supportable et doit être éradiqué. La déconstruction est la réflexion sur les affirmations, et la négation progressive systématique de toute expression, de tout discours en vertu de la faiblesse fondamentale de toute parole globale, assise sur des conceptions métaphysiques construites par l'histoire sur la base d'une rationalité qui ne peut plus "tenir" seule. 

    Seul dépositaire de l'acceptable, le déconstructeur a le monopole du rationnel, en tant que négateur de celui-ci. 

    Intéressant et passionnant le discours marabout de ficelle du grand négateur fut considéré prétentieux et futile par les analystes qui tentèrent de le contredire et réalisèrent que cela n'était pas possible, par définition. 

    Sa postérité fut l'exploitation systématique non pas des ses discours théoriques mais de ses conclusions provisoires. L'une d'entre elles est bien sur la négation organisée et suivie de la différence sexuelle elle-même, à l'origine d'une partie importante de la pensée woke, qui est la théorie "queer", affirmation de la prédominance de l'être non sexué seul capable de comprendre l'essence du sexe qui est de n'être pas. L'autre partie de l'intersectionnalité, la plus importante, nie la différence raciale en l'hyperbolisant, seul l'être "devenu" noir pouvant survivre intègre à la découverte d'une oppression essentielle due à la différence raciale exprimée par la possibilité d'être blanc, chose à éradiquer. Là encore, la binarité est rejetée, au point d'instaurer une oppression raciale symétrique conçue comme nécessaire pour abjurer les crimes essentiels passés. 

    Ces petites folies sont actuellement structurées en système fasciste explicite dans les universités américaines, qui à cause de cela (on le suppose, car s'endetter à vie pour se faire mettre en contact avec de pareilles conneries est insupportable), sont d'ailleurs en train de vivre un effondrement de leur recrutement. Car le système d'éducation US est actuellement en train de s'effondrer, la recherche de l'éducation à pas d'efforts, gage pour éviter la pauvreté, ne fonctionne plus. Bref, le woke encore ultra-puissant et surtout officiellement au pouvoir, le transgenderisme étant officiel et obligatoire jusque dans l'armée, ravage actuellement la société américaine. 

    Le point de vue exprimé, très "social démocrate" est donc tout d'abord philosophiquement faux: même si Derrida n'est pas obligatoirement interprétable comme cela, l'interprétation existe, croit en Europe et commence à y exercer ses ravages, les premiers d'entre eux étant la soumission des idiots utiles, au nom des libertés et surtout de l'unanimisme progressiste propre aux universités. Le monsieur honteux d'avoir déjà cédé sur l'essentiel, cherche à masquer sa déconfiture. En tout cas, les premiers signes sont là, et sont mentionnés dans le débat: les masques noirs de la pièce d'Eschyle, les excréments envoyés à la femme de Jospin, nous y sommes en fait, et la censure a déjà été instaurée. 

    Car la non binarité est le point essentiel, et n'est absolument pas une "critique" au sens kantien, mais bien le rejet du principe non pas du tiers exclu, mais de contradiction. Typique d'une recherche de la nouvelle métaphysique, le monde continental veut penser hors du réel et hors de la logique. La binarité c'est le vrai et le faux, et la "présence" immonde du fantôme doit être chassée. Assimiler cela à Kant n'est pas acceptable. Le fantôme est aussi celui de Marx, celui que le néo capitalisme sous sa forme "néo libérale" (le comble du satanisme), voulait éradiquer à tort. Négatif et positif, le fantôme, la chose existante qui ne peut pas physiquement exister est...là. 

    Et puis le procès fonctionne à front renversé: s'opposer à tout cela c'est rejeter toute critique, et donc soutenir un identitarisme symétrique, sans doute pire, c'est d'ailleurs précisément celui qu'on se propose d'éradiquer. En forme de poignard à lame courbe, l'argument vaut son pesant d'or ! 

    Dans la réalité, la déconstruction n'est pas du tout une "critique" et picétou: elle nie ce qui est l'univers du discours contradictoire et donc n'est qu'anecdotiquement intéressant: une obsession gnostique autophagique, qui permet de démontrer n'importe quoi comme il se doit, et donc n'est qu'argument sophistique, juste bon à pécho les étudiantes qu'il suffit alors de sélectionner en fonction des critères habituels. 

    Il n'est toutefois pas faux de dire que l'affirmation de théories démodées pourrait tirer avantage de cette critique justifiée. Cela fait l'objet de discussions philosophiques passionnantes, et le nom de Richard Rorty, le relaps, pourrait être cité. On se doit toutefois de supprimer l'engagement politique de la discussion: il faut le répéter, seule la violence physique et un nouveau mccartysme nécessaire pourra nous débarrasser de la peste woke, hérésie abominable qui ne pourra être extirpée qu'après tortures et buchers. On commence aujourd'hui, et l'exigence de l'agonistique explicite, curieusement évitée par nos débatteurs, me semble inévitable. Il n'est pas question d'universalisme, mais d'une extermination nécessaire, mais de la lutte du bien contre le mal. 

    Bon, si l'on veut assouplir le cri et discuter un peu, la question d'identitarisme ne se pose pas en fait: seule la discussion, et la confrontation d'opposés est vraiment obligatoire. Dans la mesure où elle est refusée, celui qui refuse la chose doit impérativement recevoir la balle dans la tête dont je parle. Aussi simple que cela. Il n'y a pas de miroir, il y a la force. 

    La violence

    Le refus d'une conception objective de la violence traverse par ailleurs tout le débat et marque sans doute l'une des incapacités fondamentales des moutons qui nous servent d'élite, à cette époque troublée. 

    La violence est en effet exclusivement pensée comme réciproque et symétrique, sur la base d'une condamnation morale d'un mal conçu comme à rejeter globalement: toute pensée de la conflictualité est ainsi rendue impossible, au point d'absolutiser la binarité, jugée essentiellement violente elle même, et donc à rejeter, violemment bien sûr. 

    Le conflit est d'abord dialectique, c'est-à-dire asymétrique (donc non-symétrique, ce qui est le point) et en forme de communication, chaque coup étant différent de l'autre, et cela dans les deux sens. Par essence, l'échange est asymétrique et l'illusion intellectuelle du "miroir" est liée au refus de voir la binarité de la "chose" conçue, comme si une image était identique à son reflet... La violence est à la fois commune et globale et sa structure est celle d'une flèche, qui comme toutes les flèches, peut changer de sens. Elle doit être pensée positivement, et cela s'appelle la guerre, chose à la fois nécessaire parfois mais toujours à tenter d'éviter. 

    La Démocratie

    Revenons à la démocratie impossible dans un pays apparemment impossible à réformer. D'abord, les divisions furent omniprésentes dans l'histoire, et les deux régimes que nous ayons jamais connus sont royauté et démocratie parlementaire, hors les quelques dictatures provisoires qui arrivèrent à s'imposer ponctuellement. Conçue comme identifiant nation, peuple et corps du roi intermédiaire sauveur devant l'anarchie féodale constitutive des époques troublées, la royauté ne rassemble pas des entités divisées autres que géographiques et c'est la revendication bourgeoise introduit la deuxième division, celle entre droite et gauche, au sein d'une élite qui se sent en charge de la gestion du royaume des deux manières qui opposent le rationnel. Car s'il est rationnel de respecter les équilibres humains, il l'est tout autant de les bousculer même si c'est pour de fausses raisons. 

    Rechercher la fin des divisions en démocratie est donc absurde, car ce régime ne fut introduit que pour les gérer. Les drames de la division ne sont donc pas institutionnels mais caractéristiques de la démocratie ! Pourquoi faut il donc que cet essentiel soit toujours traduit, pourtant par des gens qui idéalisent une pluralité d'opinions, comme un problème d'institutions ? Nous voilà au coeur du mal des zélites: c'est la faute à la constitution... 

    Au passage, une dénonciation qu'il faudra reprendre: l'interdiction des cumuls de mandats parlementaires et municipaux, plaie de l'humanité représentative et absolue stupidité socialiste imposé par le calamiteux Hollande. Sans parler de l'absurde nouveau découpage des régions, gage supplémentaire de gaspillage et de sous représentation, autre stupide réforme imposée par l'absurde et la corruption. En voilà des ruptures du bon sens imposées par la pensée de la réforme des institutions... Ce qui conduit, chose amusante, à ne devoir réformer des institutions que ce qui a été changé à tort du premier jet: parité, principe de précaution, cumul des mandats et surtout, primauté du droit européen... 

    L'idée centrale de la dépossession au nom de l'Europe de la puissance des politiques, gage du mépris qu'ils inspirent et de la désaffection pour l'impuissance qu'ils expriment... Il faudrait pour cela réinstaurer une puissance de la loi "locale" supérieure à la jurisprudence européenne. Exprimée par celui qui conseilla Lisbonne au président Sarkozy, la remarque est bonne. On sait qu'elle inspira à Laurent Fabius une déclaration de guerre contre Zemmour qui fut remarquée. Encore un débat essentiel que l'élection de l'année dernière occulta... 

    On notera alors la remarque que tout cela serait résolu par une "démocratie européenne", idée creuse que celle de la fédération salvatrice, dans un bloc de 27 pays impuissants qui se haïssent et qui vont bientôt se séparer, les subventions allemandes devant s'interrompre faute de gaz à pas cher. 

    Dans le débat, on note deux aspects, vicieusement cuisinés par Taddei avec ses invités : la simultanéité de la plainte de la dame (Chloé Morin) du manque d'une politique "qui ferait envie", et qui "réinventerait la société" en prenant en compte le "climat", de l"impuissance publique" et aussi de la prolifération des "notes" (décrite par Pierre Bentata) attribués à tout et à tous, afin de réguler un nouveau monde numérisé... 

    On attribuera tout cela au côté féminin de ces deux pratiques: bienveillance et recherche d'un bien objectivé, les deux pôles féminisés de la gouvernance moderne qui nous accable. Venus du dévoiement féministe les deux attitudes participent de ce même instinct du jugement qui dépossède la volonté et la responsabilité au profit d'un bien vague essentialisé. Sans parler de l'esprit pratique féminin traditionnel de la régulation non violente par l'"évaluation", et bien sur l'idéal du prince charmant, qui "donne envie de la réinvention", parangon du voeu secret du sexuel féminin. 

    Pour finir la citation improbable: "l'important en politique n'est pas le consensus mais le consentement". 

    De quoi se plaint-on ? 

     

     

     

     

    (1) Les visiteurs du soir Taddeï , 11 mars 2023 https://www.cnews.fr/emission/2023-03-11/les-visiteurs-du-soir-du-11032023-1331658

  • Les Nations

    On se livrera, on l'a déjà fait à un commentaire sur l'idée de Nation, sur la base d'une intuition récente quant à l'actualité qui proclame dans la bien pensance, l'évidence non prouvée et l'assurance au nom du bien que la Palestine et l'Ukraine sont des nations, et que leurs peuples courageux luttent à mort pour leur identité, alors, que précisément, cette lutte n'a pas lieu d'être. Ni l'une ni l'autre des deux entités n'est à proprement parler une nation, et le concept ne s'applique pas à ce qu'ils sont, s'ils sont quelque chose...

    L'Ukraine pour commencer n'a jamais rien été qu'une marche, des confins pour l'est ou l'ouest de l'Eurasie. Terre vide, peuplée de hongrois et de polonais à l'ouest, et d'esclaves à razzier par les barbares du sud (les tatars et autre ottomans vélléitaires) ou de l'est (les mongols et autre russes affidés). Elle demanda explicitement par la voix de ses cosaques le secours de l'empire moscovite et son adhésion à celui-ci. Elle fut terre d'Empire pour l'empire Austro Hongrois et aussi l'empire Polono-Lituanien.

    Elle ne fut langue ou plutôt patois que pour un écrivain romantique qui décrivit en Victor Hugo slave, Chevtchenko, pour la gloire de la misère d'un peuple sans élites condamné au triste folklore paysan. Ses écrivains écrivirent en Russe et ne fut considérée que comme on l'a dit: une marche silencieuse. 

    Et puis il y eut la révolution Russe, animée par des non-russes, juifs, géorgiens, kalmoukes et qui par le principe des nationalités donnèrent l'idée: et si on en faisait une nation, au-dessus de la nationalité ? On créa de toutes pièces dans une fausse fédération centralisée par force une zone, un pointillé qui tenta de se détacher "tout seul"  lors de l'effondrement de l'empire soviétique. Et qui voulut garder et la Crimée et le Donbass, condamnés d'avance à rester russe... 

    Bref, il n'y a pas d'Ukraine et les post soviétiques corrompus incapables de se diriger et de créer de la richesse convenablement, envieux des mirages européens et persuadés que les subventions des lumières de l'ouest leur apporteront le bonheur, ne sont qu'un ramassis de débiles trompés, vaniteux et obstinés. De quoi peupler les marges sous-développées de l'Europe et de concurrencer les africains pour les emplois sous-payés. Un tiers de ce peuple a déjà quitté sa zone "nationale", le reste vit de la diaspora en se berçant de la purée fétide que lui sert Zelensky, le fou sadique drogué qui envoie son peuple à la mort pour conquérir une partie de la Russie. 

    Parlons de la Palestine. Les confins de l'empire Ottoman, la zone antique qui ceinture Jérusalem est d'abord un ensemble de métairies pour de nobles arabes interlopes écrasés par les Turcs depuis 500 ans et vivant des olives à pas cher que leur cueillent depuis toujours les paysans misérables qu'ils exploitent honteusement. Ça un peuple ? Nulle gloire, nulle histoire sinon l'éviction il y a mille ans de croisés racistes par les Turcs et Kurdes musulmans qui vinrent récupérer le bien de l'Asie. Pas plus arabes que sémites, anciens hébreux convertis de force, ils courbent la tête depuis toujours. 

    Obligé d'admettre encore une fois une croisade occidentale, cette fois juive, l'Asie musulmane inventa alors une résistance de l'intérieur à l'aboutissement de la ruine Ottomane: l'infâme et insupportable pollution de "leurs terres" par la juiverie maudite méprisée mille cinq ans. De fait on tenta de faire la guerre, on la perdit, puis installa un principe bidon de nationalité pour les pauvres gens incapables de partir vivre ailleurs une vie normale. L'aberration putride de la bande de Gaza, fanatique et surpeuplée est le cancer immonde que le monde arabe goinfré de propagande identitaire, inflige au monde pour sa fierté mal placée... Ceci pour le malheur des marionnettes, à qui on permet toutefois de vivre sans rien faire, cela fait bientôt un siècle que cela dure. 

    Noyau enclavé dans Israël, comme Israël est enclavé dans le monde arabe, la Palestine n'a pas plus d'avenir que ce qu'elle parasite: dénis réciproques d'existence, seule la force tranche et elle n'est que provisoire. Notons qu'elle avait régné deux mille ans pour ce qui concerne l'oscillation précédente du sort des armes.

    La seule vraie nation reste la nation juive, c'est elle qui a inventé le concept, honneur à l'initiateur ! 

    Alors que le concept même revient en Occident, que le souverainisme a maintenant pignon sur rue depuis l'Amérique fédérale qui commence à se lézarder, son démembrement commençant à advenir du fait des fractures indicibles qui commencent à s'y faire jour, jusqu'à bien sur l'Europe vassale, maintenant tellement humiliée et tellement ruinée qu'elle va revenir bientôt à sa fragmentation de toujours, seul gage de son identité globale, maintenant que l'empire privé de gaz va devoir retourner à ses fondamentaux, et il n'est pas sûr qu'ils ne soient pas westphaliens au sens du XVIIème siècle... 

    Je parle donc, à rebours du progressisme qui brille de tous ses feux actuellement, du terrifiant anti occidentalisme woke qui célèbre la juste cause des Palestiniens et des Ukrainiens, deux entités de fanatiques fascistes adeptes du culte nazi et tous deux historiquement liés au fanatisme hitlérien et qui continuent malgré toutes les leçons de l'histoire à agiter le drapeau immonde de leurs prétentions racistes. 

    Car oui, le progressisme brille de tous ses feux, de ses derniers feux: construit sur l'oubli et la perte de sens de ses fondamentaux religieux et nationaux, l'Occident est en lutte pour conserver ce qu'il croit être son essence et qui est en train de disparaitre: les deux dernières nations de ce monde débile s'agitent en brandissant des croix gammées: car c'était Hitler le dernier souverain et il va falloir le faire mourir encore une fois. Allez Poutine ! Fous-moi tout ça en l'air ! 

     

    P.S. La Russie soutient l'Iran et la Syrie, peu pro-israéliens, mais entretient des relations ambiguës et prudentes avec Israël. Le monde reste complexe, et l'alliance entre Arabie Saoudite et Iran peut être une source d'apaisement au final. À moins que... 

    P.S. La grande Nation, la France a ceci de particulier que son chef d'État parle sans cesse de "souveraineté européenne" et évoque sans cesse le "couple franco-allemand" : il n'est plus à la mode de parler de Nation, le nationalisme étant tabou car d'extrême droite. Ce dont nous dotons nos charités, nous nous en privons nous même. C'est le progrès. 

  • Les représentativités

    Laurent Mucchielli (1) est un sociologue émouvant à plusieurs titres. D'abord par ses positions anciennes, niant la criminalité moderne, puis par ses prises de position vigoureuses contre la vaccination covid, et enfin par la manière dont il fut victime d'une chasse aux sorcières hallucinante. Proscrit par tous, depuis les fact checkeurs du Monde jusqu'à Edwy Plenel lui même (il fut censuré par sa maison natale, Médiapart). 

    L'homme est un sociologue bourdieusien (sans majuscule), immigrationniste, adepte de la théorie des dominés (il utilise le mot). Bref, un homme de gauche dans la grande tradition intello de gauche jusqu'au bout des ongles, MAIS avec une conception du monde exprimée publiquement qui est basée sur des principes intangibles. 

    Le premier d'entre eux est le respect et la pratique (le respect de la pratique) de la "démocratie" qu'il définit comme une forme de gouvernement basée sur 3 principes, on y revient: 

    • le respect des droits humains
    • la séparation des pouvoirs
    • la représentation pluraliste

    Au nom de tout cela, qu'on va commenter en détails, une notion fondamentale mise en pratique par son passage à la  matinale de "Radio Courtoisie" (2) ("chez Clémence"): "Votre opinion a la même valeur que la mienne". 

    L'homme est ainsi un pur de chez les purs, infiniment civilisé et respectable et quelle que soient la fausseté de ses philosophies et sa responsabilité gauchiste envers ses erreurs idéologiques, on se doit de s'incliner devant lui. Un homme, un vrai. 

    Sa définition caractérisée de la démocratie est fondamentalement correcte: elle n'est aucunement un gouvernement "par le peuple", l'expression confondant principe de souveraineté et méthode de gouvernement. Une démocratie s'assure et fonde par une constitution le respect de ses principes de fonctionnement, destinés à assurer des principes plus généraux de liberté et d'égalité. La fraternité, liée à la souveraineté, exprime le respect des droits d'une manière particulière, à l'intérieur de la nation, et là tout le monde n'est pas d'accord, il faudra en reparler. Les "droits" en tout cas sont ceux du citoyen déclaré et non pas (suivez mon regard) de tout quidam entré illégalement sur le territoire... Passons.

    Les principes

    La notion de "gouvernement par le peuple" n'a de signification que pour éclairer ce qui est un caractère secondaire de la démocratie, c'est à dire le fait qu'elle est représentative. Même élu pour une certaine période de part un mandat non obligé, un "représentant du peuple" se doit de rendre réelle cette représentativité en tenant compte "en temps réel" de l'avis de ceux qu'ils représentent. Pour faire court: élu minoritaire d'un peuple confronté à un pis aller, le président actuel n'est pas légitime pour imposer une réforme désapprouvée par une large majorité du peuple global. 

    Ce principe démocratique général a été violé, le vote de la motion de censure est en cours à l'instant même. 

    De fait, il s'apparente au principe de représentativité qui recouvre d'autre part une nécessité effective de la participation de minorités non seulement aux débats, mais aux décisions. La discussion sur les retraites l'a très bien illustré: la réforme fut critiquée par des tenants du recul de l'âge légal qui voulaient l'accompagner d'un soutien effectif à l'emploi des seniors menacés par la mesure. Comme à chaque tentative de ce type présentée au pouvoir macroniste actuel, la réponse fut négative. Pas de participation aux décisions des minorités, seul l'élu décide. 

    Par contre, il y eut marchandage symbolique: des mesures de "prise en compte" furent concédés au parti (les LR) dont on avait besoin pour faire passer la réforme, multiples et variées ces améliorations furent toutes survalorisées et réduites à rien en réalité, le summum du foutage de gueule (une erreur parait-il) étant le minimum de 1200 euros destinés à 2 millions de retraités qui ne put être attribué qu'à 20 000... Seule la force prévaut, bâton plus carotte, allant même jusqu'à proposer des mesures de faveur locales aux potentiels votants, ce qui est une corruption qui fut rendue publique. 

    Pour finir, toutes ces indignités ne servirent à rien, un vote bloqué fut décidé au dernier moment, la démission exigée évitée à 9 voix prêts, une vraie honte. 

    Mais il faut parler aussi de la séparation des pouvoirs, particulièrement considérée en France, patrie de Montesquieu. 

    Avocat en conflit avec la magistrature, Eric Dupont "Maserati" (du nom de sa mère, une pauvre femme de ménage immigrée qui permet au richissime trafiquant d'éloquence de vendre ses conseils aux dictateurs africains pour contrebalancer son indignation offusquée de l'existence d'un parti nationaliste dans ce qu'il prétend être son pays), est en conflit d'intérêt de par son rôle ministériel même, auquel il ajoute des décisions de sanctions disciplinaires contre ses anciens ennemis les juges, rebelles au point de l'attaquer en justice. Mis en examen, le garde des sceaux officie impavide et s'offusque au nom de la présomption d'innocence, évidemment et gravement mise en cause tant sa vilénie évidente et grave et patente, et surtout insupportable. Pour illustrer encore davantage le conflit, l'homme se fit applaudir lors d'une visite de prison. À croire qu'il était venu distribuer du cannabis aux prisonniers... 

    Lors de la crise du Covid, les deux autres principes démocratiques furent battus en brèche de manière caractérisée. Les décideurs se crurent en fait saisis: informés par ce qu'ils crurent être des experts, craintifs devant leurs responsabilités, persuadés d'agir au nom du bien et donc de leur nécessaire autorité absolue, ils passèrent outre, et de manière déterminée. 

    On fit d'abord alliance avec les corps constitués: Conseil d'État et Conseil Constitutionnel firent partie du dispositif et soutirent aveuglément l'exécutif, persuadés avec lui de la légitimité des actions décidées, et cela à tort. Car la connivence avec l'exécutif est violation de la séparation des pouvoirs et aussi violation du droit, tout simplement. Ce régime d'exception fut donc aussi celui des soi-disant défenseurs du droit, constitués en idéologues chargés de convictions, incapables donc d'assumer leur vraie mission. 

    Ces corps chargés de juger de l'application des lois entérinèrent donc des violations caractérisées du droit, dont la privation injustifiée des citoyens de libertés publiques fondamentales, et cela de manière critiquable, ce qui ne fut pas discité convenablement par des délibérations suffisantes : l'unanimité parlementaire fut quasi complète, et les quelques protestations étouffées. 

    Parties de l'expression des avis à considérer, les médias et leurs affidés furent unanimes dans leurs variantes commerciales les plus connues (les média "main streams"): dénis des oppositions, humiliations et dénonciations publiques systématiques. Laurent Mucchielli fut une des victimes de cette chasse aux sorcières unanimiste qui se déchaina. Le soutien à la violation des droits fut effectif et matraqué comme nécessaire. 

    Ces droits, d'acquiescer à des soins médicaux à l'intérêt discutable dans les deux sens, ne furent pas légalement supprimés ou imposés, je parle de soins certainement peu dangereux d'une part, de soins potentiellement dangereux d'autre part. Par l'influence et par l'obligation à des procédures débiles (auto autorisations, passeport intérieurs absurdes) on força le consentement qui fut acquis si l'on peut le dire, et le dire est infâme. 

    On évoquera les vraies victimes de cette folie législative: les interdictions d'exercer imposées à des professionnels dévoués jugés inaptes par défaut d'obéissance à ce qui n'était pas une obligation légale. Déchus de leurs salaires et de leur liberté, ils furent sacrifiés à un culte de l'autorité qu'on ne peut considérer que comme fasciste. Je suis électeur d'un pays qui s'est permis cela.

    On évoquera aussi d'autres victimes, celles ci niées ou cachées derrière un rapport bénéfice risque que tout le monde occidental continue d'estimer positif et sur lequel on s'interroge: dotés d'effets secondaires que jamais aucun autre vaccin ne présenta, le vaccin révolutionnaire qu'on développa et imposa en temps records est il ou non un poison dangereux qu'on imposa sans raisons véritables à des populations dont de trop nombreux jeunes non concernés par la maladie subirent la dangerosité ? Que faire des jeunes enfants traumatisés par deux ans d'école dispensés par des masques de cauchemar et dont la santé mentale fut fragilisée ? Ces questions sont occultées, cachées, et ceux qui les posent discrédités et moqués. Le débat n'a pas eu lieu. La défense contre tout ce gachis tient en une phrase, celle du spécialiste du vaccin (Alain Fisher) qui pourtant dés son introduction évoquait la possibilité surprenante, mais confirmée par la suite qu'il ne protégeait pas de la possibilité de transmettre la maladie: "si le vaccin tuait, cela se saurait". 

    Car le débat est constitutif de l'exercice démocratique et ne peut pas être symboliquement empêché ou trafiqué. Il doit symboliquement être reconnu et respecté. Et aussi favorisé. Il ne peut être simplement "forcé" et justifié légalement ou non; il doit être entériné. 

    On exprimera ici l'absolu nécessité de l'appel au peuple en cas de blocage de ce débat. Car la force du règlement (celui qui s'impose à l'issue d'un vote bloqué par exemple) ne suffit pas, l'autorité est fondée et le blocage, c'est à dire la non acceptation de la décision commune DOIT imposer le vote ultime qui seul peut départager: l'avis de tous doit s'exprimer, pas seulement celui de la soi-disant vérité, pas celui du soi-disant "représentant" ! 

    Les intermédiaires

    On aura parlé des médias, il faut parler des experts... 

    L'histoire est ancienne et vient du caractère "scientifique" que s'étaient auto attribués les marxistes quand à la conduite de la société. On n'imagine pas les ravages que cette funeste idéologie a pu faire, non seulement dans le monde communiste, littéralement ruiné par le scientisme imbécile qui a détruit sa productivité agricole et industrielle mais aussi dans le monde occidental, en particulier européen, la défaillance globale en matière de sciences et de techniques qui a affecté l'Europe (et pas les USA pendant l'après guerre) étant due à la prévalence continentale d'une pensée sociale dévoyée arc boutée sur des vérités philosophiques destructrices. Les faits sont têtus: soixante ans après la fin de son suicide scientiste nazi et communiste, écrasée par la puissance technique américaine, l'Europe n'a pas retrouvé sa souveraineté technique et militaire. Il faut bien le constater. 

    En même temps une croyance magique s'est développée vis-à-vis de la technique. Nantis d'outils mystérieux faciles à activer, les peuples se sont habitués à vivre avec des objets familiers et incompréhensibles, livrés tout fait par des cigognes bienfaisantes venues d'ailleurs. Le reste est venu avec: la magie mathématique, jugée trop difficile pour être maitrisée est déléguée à des spécialistes extérieurs, les experts, personnages méprisés mais révérés à qui on demande quoi faire. Le problème est que ce sont les dirigés et les dirigeants qui font cette demande en même temps: le pouvoir de décision s'est enfuit, ou plutôt se cache derrière une conception nouvelle de la vérité, celle qui ne se prouve pas. Au bénéfice d'une fascisation de la société, l'expertise devient ce qui justifie systématiquement la violation des droits, sans qu'il y ait de participation diversifiées, et bien sur en absence complète de séparation symbolique des fonctions du pouvoir: l'expert fait les lois, les explique et les discute dans les conseils de défense qui s'imposent à tous : covid, guerre en Ukraine et réforme des retraites sont gérés de la sorte. 

    Bien sur, l'expert ne vient pas de nulle part: des universités et des laboratoires, dont on sait depuis longtemps que c'est le politique qui les finance et les peuple, l'indépendance universitaire ayant été abolie, je dirais bien sur. Astreints très vite à un remplissage délirant de formulaires stupides justifiant de leur servilité, les chercheurs ne sont plus que des chercheurs de financement et donc des experts en charge moyennant finance de conseiller le prince. Mais pas que: des entreprises multinationales vendeuses de technique alimentent ces recherces. Depuis les médicaments jusqu'à l'informatique, l'Etat finance des entreprises américaines déversant des biens vendus à super cher, bien sur conseillés par les experts, qui en sont les premiers utilisateurs, c'est gratuit pour eux. On ne comptera pas ici les voyages, les cadeaux et aussi les financement de recherche, alloués bien plus généreusement que ne le sont les rogations misérables attribués par piston ou refusés par les rivaux déjà en place avant vous. Conflit d'intérêt à tous les étages: remèdes chers, vaccins chers, tout cela fut conseillé et imposé par les experts.

    Les armes américaines achetées pour être données à l'Ukraine, et pour finir, le gaz à plus cher que nécessite la lutte pour le bien, sans parler des emprunt à fort taux d'intérêt que l'on va passer pour faire passer une loi sur les retraites tellement bidon qu'elle va bientôt couter plus cher que si on n'avait rien fait... Les experts conseillent, ils sont américains, et conseillent... de remplacer la haute administration par eux mêmes, ils seraient bêtes de ne pas en profiter. 

    Le pouvoir des experts, c'est au delà de la violation des principes démocratiques, c'est surtout l'asservissement et la perte de la souveraineté: l'immigré américain expert conseille et dirige. 

    Les pouvoirs renversés

    L'aboutissement de tout ce bel état des choses conduit à un comble particulièrement sinistre... Car le conseil, quoiqu'on en dise, n'est pas "politique" à proprement parler. Donné par un maitre comme un conseil à un esclave soumis, il se résume à une conduite "sociétale" de la nation tout entière menée pour conduire le doux esclavage. Il abandonne par conséquent le régalien et tout ce qui revient de droit à l'autorité qui se trouve réduite à un impératif comportemental pour accéder à l'affection du droit. S'y soustraire c'est plonger dans l'illégalité, gage de la défaisance de la société, qui se défait effectivement. La sécurité est abandonnée et devant les écoles, les fumeurs de crack draguent les mères et les filles, les demandeurs d'asile chient dans les rues et partout on arrête et plutôt que d'enfermer, de tabasser et de renvoyer, on vérole les campagnes. Périgueux a sa salle de shoot et on distribue le pipes de crack pour gérer l'épidémie d'hépatite C (ceci sans doute afin d'économiser sur les cures à la cherté délirante imposées par les labos pharmaceutiques qui firent tester à nos experts l'efficacité de la drogue en question, effectivement le crack est moins cher). 

    Bref on a la totale, et l'insécurité publique augmente la nécessité du fascisme qui ne sert que les procédures disciplinaires, suivies la rage au coeur par les bons citoyens, ils sont les seuls. Comme dans l'heureux passé, seuls les pirates jouissent de la liberté, de la prospérité et du plaisir de vivre ! Qui va les représenter ? 

     

    (1) un interview chez Clémence Houdiakova https://www.youtube.com/watch?v=KJ04GQYWH28

    (2) à lire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Radio_Courtoisie

  • Les volontés

    On a lu (1), qui confirme, (Boulnois est un fana Scot) que Duns Scot est le premier philosophe du monde avant Kant. 

     

    La modernité de Scot

    Au passage, on rappelle donc quelques lieux communs de nos cultures communes (je est plusieurs), qu'il convient de rappeler. 

    La volonté, ou la liberté (c'est proche) a deux sens antiques, celui d'Aristote, qui est délibération rationnelle pour le juste choix, et celui des Stoïciens et aussi d'Augustin, qui est de donner son consentement au déterminisme du monde (ou de Dieu). 

    Au Moyen Âge, les franciscains (Oeu et Scot) fusionnent les deux modes et rompent avec Aristote, mais aussi avec Augustin.

    La volonté devient principale, au détriment de l'intellect, favorisé par le toujours aristotélicien Aquin. C'est l'invention de la liberté au sens moderne. 

    Au passage, la critique de Nietzsche fils de pasteur luthérien (Luther est un moine augustin) s'adresse donc au contraire de ce qu'affirme Scot et qui est l'absolue liberté de la volonté humaine, qui devient non pas celle de faire le bien, mais une liberté essentielle, indifférente. La théologie chrétienne devient bifide... 

    Toujours au passage, l'homme "à l'image de Dieu" acquiert une âme infinie et une volonté infinie. L'infini devient positif, c'est la grande thèse.

    Et puis le possible n'est plus le "en puissance" aristotélicien mais simplement le non contradictoire et donc peut être soumis au choix de la volonté infinie... Celle-ci devient alors "métaphysique", essentielle et donc soustraite à l'éthique entièrement. On est loin d'Augustin. Le juste devient alors ce qui est soumis à la norme, et Kant devient possible.

    C'est l'attitude "moderne": l'homme antique était soumis au cosmos, à l'ordre du monde il est maintenant soumis au "devoir-être". Cela arrive avec Scot. 

    Bien sûr la Renaissance c'est la "dignité de l'homme" décrite par Pic de la Mirandole, mais la volonté infinie date de Scot, Pic n'ajoutant que le politique de cette volonté: l'homme pouvant être "ce qu'il veut". Nicolas de Cues: "homme, soit ce que tu veux". 

    Pour finir, Scot c'est aussi l'univocité de l'être, la grande révolution métaphysique qui unifie Dieu et le monde: tous leurs attributs respectifs sont associés au même "être" sans distinction. Dieu devient ainsi métaphysique et non plus "physique", toute référence au cosmos étant abandonnée... Le premier moteur d'Aristote s'évanouit. 

    Ainsi, la "modernité" (c'est la thèse de Boulnois) ne date pas de la renaissance mais bien du moyen âge, avec Scot. Boulnois décrit donc le Moyen Âge comme divers et multiple et donc met à bas toutes les prétentions historico ontologiques de Heidegger, basées sur des conceptions fausses et dépassées de l'histoire de la philosophie ! 

     En gros, H.  , parce qu'Aristote voit la métaphysique comme science de l'être et aussi du divin, donne cette structure à toute la métaphysique. Or cela est faux  ! On trouve au Moyen Age des conceptions de la métaphysique comme exclusivement science du divin et théologie. L'ontothéologie, ne commence que tardivement, avec Scot. 

    Boulnois décrit ainsi la métaphysique comme un ensemble de problèmes et de structures manipulées et décrites par de multiples personnes. C'est tout le monde "scotiste" qui succéda à Scot et réexprima ses thèses. 

    Théorie de l'humain

    Pourquoi ne pas se lancer et théoriser l'humain ? On pourra y revenir plus tard, de toute façon.

    On va donc diviser l'humain en trois parties: la raison, la psychologie, la conscience.

    La raison est philosophique et caractérise tous les discours raisonnables qu'on peut produire. 

    La psychologie est le lieu des émotions et du sexe et de tout ce qui concerne l'état du sujet en action ou pas. C'est un lieu descriptible par le discours, mais composés d'états qui ont une autre existence que leur description: ils sont éprouvés. 

    La conscience est ce qui correspond à la spiritualité c'est-à-dire au fonctionnement réflexif de son propre esprit, soumis de manière pure (non émotive) à ce qui n'est pas raisonnable : l'autre esprit. 

    Ma ptite théorie est que l'humanisation se caractérise par l'apparition de la conscience et donc d'une auto réflexion construite sur la perception et la considération d'un autre esprit, l'autre "transcendantal". Cet autre esprit n'est pas humain (il est au-delà du "soi") et se trouve être dans les choses. Il est l'objet type de la focalisation de la conscience, l'objet "g", origine de l'humain et aussi du "surnaturel" assimilé au spirituel des choses, à la fois visible (il est objectivé ) et invisible (il est purement spirituel, dans l'esprit). L'homme est ainsi crée par Dieu, pour faire court. 

    Le religieux est l'accaparement politique du spirituel, mené raisonnablement afin d'organiser rationnellement le social c'est-à-dire partager les ressources physiques parmi les humains dans et entre les communautés. Il est le fondement du politique transmissible, c'est-à-dire du pouvoir social "durable" justifiable rationnellement et capable d'être accepté hors du simple rapport de force. La référence à l' "autre" effectif, attribut essentiel du spirituel est par contre indispensable à son fonctionnement et se trouver matérialisé (si l'on peut dire) par un "divin" d'une manière ou d'une autre.

    On remarquera la faiblesse freudienne, réduite à la notion d'"inconscient", pendant métaphysique et donc "raisonnable" du conscient pour expliciter le mystère de l'"humain inconnu". Différencier conscience et psychologie et fournir un domaine focalisé et exclusif de la pensée pour les choses qui nous concernent au-delà du psychique biologique et aussi bien sûr de la raison raisonnable, résoud le problème. 

    Car l'inconscient de Freud est bien sûr celui de Shopenhauer, d'ailleurs Freud le reconnait. Comme Augustin, Freud nous rend esclave d'un inconscient révolté par l'orgueil du moi, croyant tout maitriser, ce qui produit nos névroses. Cet orgueil est donc le "péché" freudien, qui nous offre le salut par la cure, par ailleurs payante. 

    Bien sûr il n'y a pas d'inconscient "conscient" (par définition) ni de révolte symbolique cachée (ce que voulut nous vendre Lacan). Il y a une biologie viscérale qui influence le logiciel cervical en activité et qui le perturbe après l'avoir suscité mais scrictement rien d'équivalent au mental, sinon, on n'en aurait pas eu besoin (non mais, dis donc, c'est logique ça). 

    Ainsi le secret du moi n'est pas animal, égoïste et renfermé dans je ne sais quelle glande localisée autour des organes génitaux, il est bien sûr mental, allumé telle une flamme par les mystérieux évènements qui présidèrent à l'hominisation (qui est le véritable problème) et sans aucun doute (en tout cas c'est ma thèse ) liée à une relation à un autre, esprit cela est sûr. Esprit du démon, du dieu ou de la nature, mais esprit: comment vivre seul sinon ? 

    A ce point, je crois qu'on peut balancer toutes les littératures mystiques, mythologiques et poétiques, plus la littérature et la musique et tout ce qu'on appelle l'art, en incluant bien sur les masques africains, voire même soyons généreux, les tableaux blancs des foutraques modernistes: ils signifient tous cet "autre esprit" qu'on se doit de représenter, en mettant en cause les spectateurs futurs. Tout cela s'appelle le spirituel, est le propre de l'homme et picétou. 

    Un point important, ce domaine de l'esprit et de la personne fait toujours référence au passé, à l'origine, au souvenir, forme perdue d'un avant qui nous a fait émerger et dont on se souvient qu'on s'en est souvenu. L'art c'est la mémoire du souvenir, perpétuellement ressassé, transcrit pour ne pas l'oublier. 

    On arrive là alors au sentiment religieux, à proprement parler, qui comme décrit plus haut, introduit le sentiment spirituel dans le politique organisé tout en en gardant les caractéristiques fondamentales: répétition, transmission, transcription. 

    Bien entendu il y a entre spiritualité et religion ce qui est propre à chaque culture ou ensemble culturel et qui est le "mythologique", ou "théologique", c'est à dire le discours rationnel produit pour expliciter le sentiment de la relation avec l'autre imaginal du spirituel. Cet autre apparait nécessairement comme personnage vivant ou supposé avoir vécu la relation à l'autre de manière particulière ou même comme autre pur, humain, animal ou purement abstrait, ce que l'on s'entend être comme un ou le "Dieu". Ce discours est évidement particulier, et marqué par une relation particulière au réel, l'autre imaginal comme indiqué n'étant pas "existant" mais "advenant", et cela de part la transmission du récit stable ou stabilisé qui accompagne sa description, ou ses "enseignements", supposés avoir une origine dans le passé etc etc. 

    On remarquera que ces récits, au delà de leur coté identitaire (c'est papa qui l'a dit), sont proprement réels, eux (même si certaines mythologies tentent d'en faire des produits du surnaturel, ce qui est habile) et donc suceptibles d'être comparés et critiqués pour leurs caractères logiques, esthétiques ou adaptés aux préocuppations humaines d'un moment ou d'une culture. 

    Et voilà donc les cultures humaines expliquées, il n'en faut pas plus. On peut bien sur ajouter que parmi les religions, il y en a de plus élaborées que d'autres, et la transmission à travers les cultures des représentations volontaires du divin après bien des variations est arrivé à de bien belles complexités. 

    Christianisme

    La complexité chrétienne mérite le détour, à la hauteur de la sophistication des culturels qu'elle a alimenté et inspiré.

    On notera l'inspiration trinitaire de ma description de l'humain: raison/père, amour/fils, esprit/esprit... Belle représentation de soi, appelé à devenir Dieu en plus, l'homme chrétien est affreusement ambitieux et se trouve aujourd'hui en position de rêver à voix haute à son destin métaphysique en se livrant aux pires débilités. 

    La forme de ces horreurs métaphysiques fut inventée juste après les lumières par le concept de "percement du plafond de l'histoire" inventé (disons par Hegel)  lorsqu'on chercha à se libérer de l'ignoble chose en soi inventée par Kant. Concept limitatif sommet de l'humanité pensante, il fut utilisé en fait comme un mur pour y faire rebondir les balles élastiques les plus énergétiques possibles. On nia la chose, tua Dieu, puis chercha à instaurer grâce à un nouveau chancelier allemand le contact direct entre un nouveau dieu inconnu et le peuple rassemblé dans une clairière...

    Après un petit stop and go mené par un culte prolétarien violeur de vaincues, la machine fut relancée, mais cette fois dans la folie suicidaire explicite: on se coupe la bite, on fait venir ses remplaçants. Point besoin de détruire tout cela, il suffit d'attendre, avec en plus l'extrême plaisir à venir de voir disparaitre en même temps (...) tout ce qui a pu causer ou être à l'origine de ces horreurs. 

    Hélas la belle religion chrétienne devra disparaitre aussi, la chose d'ailleurs étant pratiquement déjà faite, franchement c'est dommage. Forme supérieure de l'élaboration sociétale et culturelle construite sur le spirituel humain, la voilà bien menacée, voire capturée, à moins que défendue par une forme schismatique, elle ne soit remplacée elle aussi par une forme orthodoxe à l'apparence barbue, passionnée par le sentiment spirituel qu'on éprouve à des beaux chants graves et à des icones entourées de papier doré, marque de lumières intérieures. Tout n'est pas perdu, et Bakhmut va bientôt tomber. 

    (1) Entretiens Philosophoire avec Olivier Boulnois https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2002-3-page-11.htm

  • Les journaux

    Je fus un lecteur de journal de l'ère géologique qui précéda celle d'Internet...

    L'Express, le journal de Revel (celui de Servan Schreiber et Giroud) assassina Juan Branco et célébra la victoire à venir de l'Ukraine. 

    Le Monde, le journal de Beuve Mery, déjà abandonné par mon père à l'ère Plenel Colombani, on eut les détails grâce à Péan, n'est plus  un journal depuis longtemps, juste un potage insipide de tribunes frelatées. 

    Libération, fondé par Sartre mais géré par le maoïste July, et sociétal toutes les années 80 grâce à ses journalistes rockers français cocaïnomanes, se déclara "soutien de la gauche" avec Joffrin.

    Le Canard Enchainé, qui traqua et abbatit Chaban Delmas, Giscard d'Estaing et bien sur Fillon (sans jamais rien nous dire sur Mitterand, noblesse oblige) a salarié pour ne rien faire 25 ans la femme de l'auteur de la mare aux canards, André Escaro, découvreur des fameuses écoutes de 1973, le Watergate français, rituellement rappelé à maintes reprises comme l'équivalent de la Shoah en pire.

    Fondé en 1915 pour dénoncer le bourrage de crâne, le parangon des médias français est donc déshonoré pour toujours. Avec le reste des médias mainstream français, condamné à ânonner les messages gouvernementaux au nom de leur conception de la presse qui consiste à propager sans trêves le bien et non pas le vrai (et puis quoi encore? ). 

    Parlons en du canard enchaîné, le journal de Cabu, de la comptesse et de tout le reste. Une "source" de Christophe Nobili a accès (par un moyen mystérieux) aux salaires de toute la France. De Pénélope Fillon, bien sûr, mais aussi des dirigeants du canard, ce dont on menace les deux vieux sans le faire ! Dans un savoureux échange rapporté par Nobili, Michel Gaillard (numéro un) et Nicolas Brimo (Directeur Général) s'en offusquent et Brimo le dit: 

    « C’est quand même scandaleux que, dans ce pays, des types puissent balancer aux journalistes des données aussi confidentielles, c’est un problème. »

    Tout est dit. La nature du canard et de ses "enquêtes", les vieux réflexes des papis qui le dirigent. Le cynisme déchaîné des petits maquereaux qui l'alimentent. Bien sûr la chose ne fut rendue publique qu'après l'élection présidentielle :

    « Je craignais qu’en pleine campagne, une indiscrétion dans la presse sur un emploi bidon au Canard Enchaîné fasse le miel des fachos de tout poil, zemmouristes et lepénistes confondus.  »

    Il fallut attendre mai 2022 pour que la plainte soit déposée et ces jours-ci pour que le bouquin paresse...

    Bon, on va la faire court. Les faits délictueux dénoncés par le salopard qui raconte l'histoire ne le sont pas. Juste un moyen détourné pas glorieux de récupérer de l'argent en fait mérité, et utilisé normalement. De l'enrichissement mérité qui n'impliqua nulle violence ni tromperie, juste une procédure de légalisation menée partout et en tout lieux par tout ce que la société civile qui veut se soustraire à l'impôt mène en quasi normalité. Des centaines de députés tout au long de l'histoire, des centaines d'employés de centaines d'entreprises depuis toujours. Rien de grave. 

    Pour s'en offusquer il faut être un con, pour vivre de sa dénonciation ciblée là où les célébrités en regard rapportent de l'argent, il faut être un salaud. De la pire espèce. Sans parler de la bien pensance façon canard, de gauche, et active, plus l'ironie, la terrible ironie du canard pur, décernée aux vieux cons qui l'avaient employé et dont il n'avait pas jusqu'alors détecté la vilénie. Et bien cela me fait gerber. Que ce soit au moment de l'affaire Fillon que là, on a affaire à la même pourriture progressiste qui ne mérite qu'une nuit fasciste écrasante pour être purgée de sa saloperie moraliste. Ça vient.

    Cerise sur le gâteau: Claude Angeli, le pur des purs, bien sûr au courant de rien et qui avait nommé le couple de fillonnistes, s'inquiète: qui croira qu'il ne savait rien ? Personne ! 

    Car l'histoire, c'est bien sûr toujours la même, ceux qui font leur métier de pinaille, toujours prompt à dénoncer l'exemple qui tue chez l'adversaire idéologique et qui tombent pour pareil. Comparons avec Fillon. Son "imaginez vous De Gaulle mis en examen?" parlait de Sarkozy, parrain de la droite, truqueur manifeste d'élections, poursuivi de manière multiple depuis de multiples années qui plus est de son camp et qui osait candidater à une candidature présidentielle ! 

    Sandrine Rousseau mis 6 ans à porter plainte contre Beaupin, 6 ans de paluches avant la prescription ? Elle ignorait tout des frasques de Hulot, et savait tout de la pédophilie juvénile saine de Cohn Bendit, à la fois inqualifiable et indicible. Jospin mentit des mois sur ses complots trotskystes, exactement comme Le Pen avec son poignard. Mitterand utilisa et couvrit un racket des municipalités françaises pour faire financer son cher parti sans être inquiété.

    On est donc là dans la juste injustice celle qui transmute un sentiment moral orienté et partisan en une loi à appliquer à tout prix avec une force extrême. Quand le principe s'applique à soi même, on se partage. Disons en trois: les cyniques qui ont dézingué Fillon comme victime de leur haine sont les dirigeants historiques du canard, par ailleurs canailles égoïstes enracinés dans leurs privilèges débiles de vieux tyrans réacs jouisseurs; les suiveurs terrorisés prêts  à tout justifier pour continuer à becqueter, faut les comprendre; les jeunes terroristes cyniques jusqu'au bout: l'essentiel est la cause quitte à détruire toute tradition, toute habitude et en fait soi même. Le canard est mort. 

    Privée d'un de ses organes essentiels, la démocratie française n'en est plus vraiment une, mais cela, on le savait déjà. Une zone subventionnée sans honneur promise à la pauvreté, un bordel et un bronze cul, comme le voulait Hitler. 

  • C'est celui qui dit qui l'est

    Le principe, qui sert aussi d'argument dans les discussions enfiévrées est un complément du point godwin et de l'homme de paille.

    On rappellera que "l'homme de paille" consiste à identifier l'argument ou la personne de l'adversaire à un objet fictif notoirement doté de caractères négatifs puis de les critiquer au nom de l'évidence. 

    Le point godwin est plutôt un état de la conversation quand l'identification est faite à une situation mettant en jeu les nazis en général ou Hitler en particulier. Une variante de l'homme de paille, en quelque sorte sachant que le "point" de la conversation atteint alors la rend impossible à continuer... 

    Le "c'est celui qui dit qui l'est" est différent en ce qu'il n'y a pas à proprement parler d'identification, mais application à l'adversaire de sa propre situation que l'on se met à critiquer et à dévaloriser avec une énergie qui serait celle de l'adversaire s'il avait eu le temps de s'y livrer. Une sorte de désamorçage, et aussi de fuite dans une cachette inatteignable. 

    La chose est particulièrement apparente ces jours-ci dans la source unique et non vérifiée et aussi non sourcée, qu'est la communication de guerre kyévienne. Le principe est appliqué ad nauseam et à toute occasion. 

    On commencera par l'"agression russe", qui n'est en fait qu'une prise de devants devant l'imminence d'une agression de l'armée ukrainienne contre les républiques du Donbass. L'accusation principale, martelée de façon accusatoire en permanence, gage de toutes les convictions et de toutes les prises de position, aveu sincère et obligé de tout intervenant prenant la parole au sujet de l'Ukraine sauf moi. 

    Avouée par de multiples membres de gouvernement et conseillers, la guerre inéluctable prévue depuis les accords de Minsk dont Merkel et Hollande et aussi Porochenko nous dirent qu'ils n'étaient que poudre aux yeux permettant de la préparer, fut après l'élection de Zelensky sur la base de promesses de faire la paix, activement préparée. La préparation d'artillerie, détectée avec inquiétude par les organisations internationales dura  un mois et fut interrompue par... L'"agression russe".

    On citera la boucherie de Boucha; raison et lieu d'un pélerinage imposé à tous les visiteurs de l'Ukraine. On se souvient d'Ursula Van der Layen, la main sur la bouche, poussant les petits cris d'horreur à la vision de cadavres maintenus en place pendant des mois à fin d'édification et bien sur de "preuve". Exécutés par des miliciens vengeurs déterminés à reprendre pied dans des territoires dont le maire, content et heureux constatait l'abandon récent sans avoir rien vu de ces méfaits, les massacres étaient d'autant plus dénoncés qu'ils étaient inacceptables et surtout commis par des ukrainiens...

    Une version particulièrement dégueulasse de la communication par l'horreur fut cette histoire de viols de bébés totalement inventée par une kraignosse ministre qui dut démissionner faute de preuves, mais dont ce qu'elle créa demeura, telle une oeuvre d'art, dans les mémoires, les coeurs et les arguments. 

    Bien plus révoltés que par les morts brulés vifs et les arrachements de membres et autres explosions de corps martyrisés par milliers, les âmes féminines mettaient ces crimes par-dessus tout le reste, images fantasmées et généralisées (le viol "arme de guerre") omniprésente, submergeant la psyché dans une jouissance transverbérée par l'émotion orgasmique de la dénonciation collectivisée du mal absolu. 

    Il y eut des variantes de la chose, à chacun des quelques reculs russes, mais leurs intensités baissèrent, il faut dire qu'on désamorçait les méfaits par leur annonce à l'avance et que l'on se dégoute de tout. 

    Mais c'est un autre sujet. 

    Il y eut après les bombardements de la centrale nucléaire de Zaporija, attribués, photos de trajectoires incluses, aux occupants russes de la centrale. Le caractère particulièrement absurde et culotté de l'accusation laisse sans voix. On convoqua des représentants d'une organisation internationale, experts atomistes, qui confirmèrent qu'il n'y avait pas de fuites radioactives, sous les bombardements qu'ils n'identifièrent pas, ce n'était pas leur rôle... 

    L'exécution de prisonniers, dont se vantèrent vidéos à l'appui de nazis ukrainiens déclarés fiers de leur génocide à venir contre les sous hommes russes fut attribuées, c'est de bonne guerre, aussi aux barbares russes. C'était un minimum. 

    On passera sur l'accusation de bombarder les civils ukrainiens. Précautionneuses, les attaques russes ne furent jamais terrorisantes, mais exclusivement destinées à des infrastructures. Quelques accidents flagrants, attribués avec hauteur et grand bruit à des missiles russes manifestement assassins étaient en fait des échecs de la défense aérienne ukrainienne. L'un d'entre eux causa la démission du conseiller fétiche Arestovitch, qui révéla la supercherie... 

    Et puis bien sûr, on bombarda, cette fois sans vraies raisons, le centre de Donetsk. Tout comme on lança diverses attaques exclusivement terroristes contre de malheureux civils frontaliers. Tout cela en pleurant sur la cruauté russe, tellement motivante. 

    De manière générale, les accusations de barbarie généralisée de la part d'un "Poutine" terroriste, criminel de guerre, à juger, psychopathe cruel sont assez savoureuses de la part d'un pouvoir Kyévien qui est partiellement influencé, en tout cas menacé par des activistes néo-nazis en charge de l'expression d'un nationalisme fanatique hallucinant qui célèbre sans vergogne des criminels de guerre nazis effectifs, les fondateurs de leur "nation". Ce sont bien eux les psychopathes fanatisés, prêts à mettre le feu au monde au nom de leurs manies. Leur dénazification est urgente et nécessaire, car une tentation nihiliste du type nazie s'exerce: le refus de la défaite obligatoire de leur folie peut les conduire, eux et leurs soutiens jusqu'au bout du déni. Pour arrêter ça, il fallut la prise de Berlin et le suicide du Führer...

    Mais l'heure est au plus horrible, par le plus répété des milliers de fois: la "hachoir à viande". Utilisés sans vergogne pour des attaques répétées contre les positions russes dans les régions de Kherson et de Kharkov, des unités de réservistes encadrées par des bataillons "nationalistes" à la Russe, dans la plus pure tradition stalinienne de l'épée dans les reins furent sacrifiées des mois durant. Détectées et écrasées par l'artillerie russe, ces attaques désespérées motivées pour justifier les livraisons d'armes et d'argent (qu'a-t-on le plus livré?) ont caractérisé l'année de guerre. 

    Seul point véritable d'offensive russe effective, la ville de Bakhmut assiégée fut attaquée sans relâche 6 mois par des mercenaires expérimentés, capable d'être finalement victorieux ou presque. De quoi les accuse-t-on ? De s'être tous fait tuer dans des assauts inutiles en forme de viande à hacher. Pourtant ce sont bien des dizaines de milliers de défenseurs qui furent hachés sans rien faire par des bombardements incessants suivis d'assauts prudents. La contre propagande, hélas un peu tardive (les journaux occidentaux viennent de basculer: le hachoir est maintenant identifé univoquement) est toute récente. 

     

    Mais il n'y a pas que cela. Il y a la raison de faire tout cela. C'est pour le symbole ! Sans que la ville aie une vraie valeur symbolique, pour assurer sa communication l'infâme Poutine envoie des milliers de ses soldats à une mort inutile, tue tous les civils de la ville (ils ont été évacués depuis longtemps), et tout cela pour magnifier son armée. 

    Ainsi, Zelensky ne s'avoue pas vaincu (1). Pleurnichant, la voix cassée il se plaint de tout cela. 

    C'est celui qui dit qui l'est. 

     

    (1) interview de Zelensky https://twitter.com/skadefron/status/1633187216909369344

  • Les interprétations

    On va ici émettre une théorie sur la situation mondiale qui aurait dû paraitre évidente depuis longtemps. Il y a un chemin unique pour les hommes dans le monde multipolaire qui nous attend: l'égale distribution des désirs, y compris celui d'être le seul. Ce désir anime encore, mais plus pour longtemps, une nation prométhéenne : les États Unis d'Amérique.

    Une grande constante, l'inéluctable fin de la démographie suicidaire de peuples, la plus terrible d'entre elles ayant été, malgré l'affreuse saignée communiste, la chinoise, qui fut bloquée par son terrible contraire, l'interdiction de procréer, qui fait de la Chine à 1,4 milliard d'aujourd'hui, un candidat à un peuple de moins de 500 millions à la fin de ce siècle. 

    Bien sûr elle anime encore le Niger (la démographie), mais combien de temps? L'Afrique va-t-elle vraiment pouvoir avant de devoir, se déverser dans des régions habitables du monde? Sans doute, on prépare cet avènement en Europe. En attendant, partout ailleurs et surtout en Europe, cela se calme. 

    Cette baisse démographique atteint tout le monde, et il va être temps, la planète n'en peut plus et le montre: la ceinture équatoriale va devenir de toute façon inhabitable pour longtemps avec la montée de 4 degrés de la température globale, maintenant inévitable. Un massacre s'annonce en morts, morts nés et pas nés du tout. Enfin et dommage pour certains. 

    Ce fait prévisible et acté depuis maintenant plus de vingt ans consomme ce qui est la stratégie américaine maintenant arrivée à maturité et à peine perturbée jusqu'à ce que certains faits ne remettent certaines pendules à l'heure. 

    La conception américaine du monde à la sortie de la fin de sa conquête d'espace vital, juste avant la guerre de 14, fut d'abord celle d'une idéaliste pacification du monde derrière des idéaux socialistes pensés à la chrétienne-américaine, c'est-à-dire très musclés et très naïfs. Le moteur de ce qui maintenant est en feu (le woke) et qui va bientôt se consumer, mais qui dura longtemps. Après avoir trainé les pieds, puis s'être lancé avec une énergie "humanitariste", on attendit longtemps et n'attaqua qu'après avoir rassemblé un maximum de forces, puis on laissa par sympathie la Russie surarmée prendre Berlin.

    Ce n'est qu'après la mort de Roosevelt que l'on put enfin être anti communiste, les écailles étant tombées d'absolument tous les yeux. Hélas c'était trop tard, et les Russes eurent la bombe et la Tchécoslovaquie, puis la Hongrie (68 ne fut qu'une mise au point, le vrai coup de Prague ayant eu lieu en 48). Alors on commença par s'approprier le savoir-faire et l'activisme des nazis dont on encouragea les guérillas sur le sol ennemi pendant au moins dix ans, tout en lançant les français sur le flanc chinois mais en ne les aidant guère, on avait en fait la vérole sur son sol et il ne fallut pas moins de tout le mccarthysme pour se décontaminer des espions (nombreux en fait) et de la bien-pensance gauchiste socialisante américaine qui cependant fit souche en souterrain...  Et puis il y eut le Vietnam, contemporain d'une résurgence libertaire à portée mondiale qui engloutit le monde, notamment l'Europe bien plus exposée au soft power concurrent et dans lequel elle se plongea avec délices. Au point de vouloir "changer la vie" jusqu'à assez tard, au moment où coup de génie, on libéralisa l'Occident grâce à TINA, euh à Thatcher et Reagan. En quelques années on réussit à rendre l'Occident vraiment désirable et on inventa l'internet.

    Tout fut fait pour contrer le centralisme soviétique, ennemi du genre humain et repoussoir absolu de l'excellence libérale, y compris l'internet de conception décentralisée dite "hop par hop", qui ruina au passage la centralisation européenne, les chemins de réseau alloués en central des normes ISO pourtant "internationales" étant ridiculisées et abandonnées en quelques années de concurrence. Conçu pour résister précisément à toute attaque "centrale", l'internet est l'emblème de la victoire idéologique de l'Amérique sur le reste du monde, Europe asservie comprise. Qui plus est inventé par des hippies barbus subventionnés par l'armée mais pacifistes jusqu'au trognon et qui en profitèrent pour libéraliser à l'extrême la diffusion gratuite de la pornographie et de la musique, l'internet qui devint ensuite le Web, consacra la modernité, au-delà du possible. Cette délirante victoire idéologique et commerciale consacra à l'époque des oligarques russes, pauvres profiteurs mafieux des débris soviétiques, mais universellement dénoncés (y compris en Russie), consacra donc bien plus vicieux, riches et puissants qu'eux, les Gates, Jobs, Page&Brin, Bezos puis Musk, qui construisirent en dix ans les puissances techniques et financières les plus gigantesques de l'histoire, cela sans payer d'impôts, on les en avait exemptés pour développer leurs domaines d'action respectifs... Ridicules et petits, les arrivistes européens dont aucun ne put égaler les monstres dont je parle, il y eut un seul français qui racheta toutes les marques de luxe pour concentrer un capital qui reste très inférieur à ce qu'accumulèrent les capitalistes US rassemblés en meutes, et possesseurs à eux tous d'une richesse insensée. 

    Au passage, se confirma ce qu'en fait on savait déjà : l'incapacité militaire américaine, qui hors des stratégies d'écrasement physique et d'extermination qui avait fait toutes ses victoires sans pertes humaines depuis l'assassinat des indiens et des sudistes en passant par leur brève guerre de 14, puis leur tout aussi brève guerre de 40, n'est tout simplement pas capable d'autre chose que de frime derrière un revolver chargé. Vietnam, Irak, Afghanistan : ils perdirent devant de nouveaux indiens, faute d'avoir cette fois le courage de les tuer tous, ou l'intelligence de les coloniser vraiment.

    Comme le pétrodollar était installé et fonctionnait à plein, on commença à s'endetter à mort et grâce à l'allié chinois (c'est ma thèse, les Américains ne les ont considérés comme adversaires qu'avec Trump, très tardivement), on lança sa désindustrialisation compétitive en n'imaginant pas que Poutine  (brusquement apparu, il interrompit brusquement sous les lazzis la prédation oligarque) réussirait à sauver la Russie de l'immense misère dans laquelle les économistes avisés de la banque mondiale l'avaient plongée pour lui apprendre l'économie de marché. La Russie devint un problème.

    Entretemps, l'Europe avait été organisée, le marché commun transformé en une union à visée fédérative absolument décérébrée et corrompue, au service de l'empire. Naïve et soumise, elle se livra comme de juste aux chinois sans réciprocité aucune, le protectionnisme lui étant interdit. En fait pas tout à fait, de manière invisible, et là encore il fallut attendre Trump pour que cela fut mis sur la table vraiment, l'Allemagne avait manoeuvré. Ayant souscrit à terme à super pas cher du gaz russe transporté par un lien en passe d'être doublé, elle devenait un hub gazier incontournable qui a organisé au nom de l'Europe et du libéralisme la destruction de l'avantage nucléaire français, en échange d'une tolérance hors norme à un endettement sans réforme aucune concocté par les stratèges socialistes de l'ennemi héréditaire à piller au nom de l'écologie. Assis sur l'interland que Hitler tenta de coloniser, un empire central germanique se construisait, il fallait agir. 

    L'OTAN utilisé par les européens et surtout les Allemands pour se faire défendre sans frais, fut utilisé par les Américains en échange, pour s'étendre vers l'est, le camp européen étant en fait un camp américain, et l'influence cultivée fut utilisée pour faire pièce à la Russie en reconstruction: on inventa l'Ukraine moderne pro européenne dont le plus cher souhait était pour échapper à la misère (son PIB par tête n'avait pas bougé, alors que le russe avait doublé et le polonais triplé) de rentrer dans l'Europe mère des subventions. Un coup d'Etat anti Russe fomenté par les nazis toujours en place installa une guerre civile et le piège se referma. 

    Car dans l'histoire de l'opération militaire spéciale, universellement décrite comme une agression non-provoquée dans tout l'Occident (le roi Charles III dit bien "unprovoked"), ma thèse est d'affirmer qu'il s'agit d'une provocation réussie, un "piège" avéré dans lequel on força la Russie à se jeter pour la réduire économiquement et militairement. Au passage on détruisait aussi le concurrent germain dont l'industrie industrieuse jurait avec la financiarisation nécessaire du monde et surtout avait commencé à constituer avec la Russie une sorte d'alliance... 

    Les preuves?

    On avancera le sabotage des gazoducs nordstreams, décriés par les USA depuis longtemps, y compris par Trump et dont la destruction explicitement et publiquement souhaitée et annoncée par Biden fut fêtée explicitement et publiquement par l'ukrainienne Nuland, par ailleurs membre néoconne de la famille Kagan et organisatrice du coup d'État du Maidan... Inscrit dans la stratégie américaine, cette destruction, liée par Biden à la guerre en Ukraine est dite souhaitable et rendue possible par la guerre, souhaitée et organisée donc. 

    Mais l'évidence tient à autre chose encore: les deux mois passés, en contradiction avec tout le reste de l'Occident, à annoncer une attaque imminente de la Russie, niée par tous les experts et tous les médias, sans parler des dirigeants, Macron a cru que son entregent (et non son entrejambe) pouvait sauver la paix en séduisant Poutine, cette annonce donc, fut vérifiée, après bombardement fortement accentué du Donbass par l'Ukraine tout le mois de février 2022, pour pousser à la roue peut-être... Biden souhaitait-il l'attaque ? Si non, pourquoi avoir refusé de discuter en décembre, alors qu'il savait déjà que la coupe était pleine ? 

    C'est alors que les sanctions économiques n'eurent pas ou peu d'effets, et que les relais traditionnels firent faux bond: les BRICS refusèrent de s'aligner. C'est alors que la guerre continua prudente en dépensant un volume d'obus apparemment sans limites, ou fabriqués assez vite par une économie de guerre effective que les occidentaux n'avaient pas cru nécessaire de préparer à l'avance de leur côté.

    Après un an, tout reste en balance et on s'achemine vers le combat final, prévu pour bientôt. On avait évoqué les scénarios d'un monde partagé, protégé du terrorisme par  un glacis de tchernozium rendu inutilisable sur le territoire d'une Ukraine démembrée pour toujours mais pas celui d'une Russie finalement coupée en deux par l'excellence technologique et réduite à négocier son retrait d'Ukraine après l'assassinat de Poutine et puis quoi encore. 

    Il y a aussi le scénario d'une glaciation temporaire, le temps du passage de l'Occident dans une économie qui déjà dévastée par le Covid et humiliée militairement à un trop haut niveau, entérinera sa plongée dans la nécessaire pauvreté industrieuse le temps de se doter ce qu'il faut pour contre attaquer vraiment, cette fois à la hauteur nécessaire. Le combat alors sera titanesque, entrainera comme d'hab des reculs jusqu'à l'Oural, et surtout se paiera d'un appel au rôle salvateur de la Chine, qui alors entrera enfin dans l'histoire du monde au delà de l'invention de la poudre à canon. Mais cela sera une autre histoire. 

    La grande offensive de printemps a lieu au début du printemps et nous y sommes: la prise de Bakhmut sera-t-elle la fin du début ? 

     

     

     

  • Les fécondités

    Il ne faut pas confondre taux de fécondité et indicateur conjoncturel de fécondité...

    La confusion permet aux immigrationnistes de truquer la réalité et d'expliquer aux parents d'élèves qu'ils sont de sales racistes quand ils comptent les visages africains sur les photos de classes de leurs chères têtes blondes. 

    taux de fécondité

    Un taux de fécondité permet de calculer un nombre d'enfants. On multiplie le taux (un pourcentage) par le nombre de femmes et on obtient un nombre d'enfants. Facile. 

    À partir de là, pour estimer le nombre d'enfants africains dans les classes (d'école, pas d'âge) en proportion des gaulois, on multiplie les taux de fécondité par les proportions respectives de femmes et on divise par le nombre total d'enfants.

    En supposant les fécondités égales et avec 10% d'immigrés, on trouve:  f * 10 /  ( f * (10 + 90)) = 10% 

    En supposant la fécondité immigrée supérieure, disons 2,5 enfants par femme, on trouve: 12,5% 

    Pas de quoi fouetter un chat. 

    Le problème est que le calcul est totalement FAUX. 

    indicateur conjoncturel de fécondité

    En démographie, science attachée au réel, on prend en compte le réel d'une manière plus réaliste et on calcule dans une unité similaire à celle du taux de fécondité (un "nombre d'enfants par femme") un "indicateur conjoncturel de fécondité" qui prend en compte la répartition par âge des populations féminines. 

    Celui-ci est calculé de la manière suivante. 

    On divise la population féminine en classes d'âge (f1, f2), et on compte les naissances dans chaque classe (n1,n2) lors d'une année. En supposant que chaque femme vivante aura autant d'enfants dans sa vie que si lors de son passage (temporel) parmi les différentes classes d'âges, elle avait la même fécondité que cette année-là dans les différentes classes d'âge présentes cette année-là, on calcule alors un taux de fécondité. 

    Un rapide calcul montre que ce taux est : n1*(f1 *f2) + n2* (f1+ f2) / (f1 + f2) = n1+ n2

    L'indicateur conjoncturel de fécondité est la somme des taux de fécondité de chaque classe d'âge. 

    Bien sûr entre 15 et 25 ans, une femme n'a pas tous les enfants qu'elle aura au cours de toute sa vie. Le taux de fécondité d'une classe d'âge de faible amplitude à un âge faible est donc inférieur au taux de fécondité de toute la vie, mesuré précisément par l'"indicateur conjoncturel de fécondité".

    À partir de là, deux populations féminines sur un sol, par exemple une africaine et une gauloise peuvent se différencier, non seulement par leurs nombres respectifs mais aussi par leur répartition en classes d'âge. 

    Et bien il se trouve que si (par bonheur) la population des femmes africaines est considérablement plus jeune, et bien en proportion des naissances, on peut avoir un taux de naissances africaines très supérieur à celui des naissances gauloises.

    Comme c'est le cas, et bien la trahison immigrationniste, pourvoyeuse de chiffres bidons à destination des gogos qu'on veut remplacer sans qu'ils s'en aperçoivent (autrement qu'en se frottant les yeux en regardant les photos de classe de leurs enfants) se voit ici démasquée. 

    Une feuille de tableur le montre simplement: 

     

    Capture d’écran 2023-03-04 à 18.27.02.png

    Avec des hypothèses un peu forcées en termes de répartition mais en tenant compte des différences de fécondité, ici réalistes (1, 8 pour les Gauloises, 2,5 pour les Africaines), on réalise l'ampleur du désastre. 

    De fait, une population jeune fait PLUS d'enfants qu'une vieille, cela dès l'instant T. 

    La proportion de jeunes africains dans la population française est déjà très importante. 

    Le remplacement en fait est inscrit, merci aux démographes français, déjà victime de l'effroyable baisse de niveau intellectuel qui a saisi l'Occident de nous en avoir prévenu. 

    Le fond de l'affaire est que ce n'est pas la différence de fécondité qui fera la différence, compte tenu de la différence de population, mais bien la jeunesse de la deuxième population qui abaisse considérablement le taux de fécondité relatif à la classe d'âge... 

     

     

  • Les après guerre

    Comme Bakhmut est pris et la guerre gagnée par "Putin", il est loisible de considérer ce qui va se passer "après".

    Tout est possible, et le monde, dores et déjà durablement déstabilisé et qui s'habitue aux violences inter étatiques commence à entrer tout doucement dans un conflit global qu'on peut appeler "troisième guerre mondiale".

    La première chose est que contrairement aux fantasmes, la première phase de la guerre ne sera pas une conquête russe de l'Europe ou même de l'Ukraine, mais un démembrement de l'Ukraine, avec annexion par la Russie de son sud et de son est, et installation d'un glacis anti-terroriste à l'ouest et au nord de la frontière russe. Derrière, ce qui restera de l'Ukraine, à reconstruire d'une part, si on part du principe qu'une sorte de cessez le feu va s'y instaurer, faute de combattants valides et de munitions, à réarmer d'autre part, l'Europe et l'Occident ne dételant pas, et c'est tout le problème.

    Installés dans un état de guerre gelée, lançant son industrie (ou ce qu'il en reste, c'est l'occasion de se relancer d'autre part) dans le militaire, avec l'intention plus ou moins cachée de recommencer les combats plus tard, l'Europe et l'Amérique vont donc tenter sur un moyen terme (2 à 10 ans) de se refaire face à la Russie et de la surclasser économiquement et technologiquement afin de refaire le match au nom d'une revendication jamais abandonnée Inude rétablir des frontières oubliées, tant qu'on y est on pourrait refaire la Pologne Lituanie, le droit international d'il y a 500 ans pouvant en même temps s'appliquer et on fait ce qu'on veut... 

    On pourrait se contenter de regarder la France, après tout pas si à l'écart de l'histoire car déjà en conflit larvé effectif avec la Russie. Depuis les positions malheureuses de la France contre le gaz germano-russe, le petit trou du cul ayant manifesté à l'occasion sa forfanterie et son absence de vision et de décision, la Russie a appuyé sur l'accélérateur de sa politique de contre encerclement en Afrique, animée par les miliaires privatisés de Wagner. 

    Particulièrement fragilisée par ses prétentions insuffisamment appuyées et sa désormais affichée politique de désengagement d'une Afrique qui ne la concerne que dans l'autre sens (c'est l'Afrique qui vient en France, désormais), la France est une proie à dépouiller assez intéressante. 

    D'abord le prestige militaire, qui fut manifeste 150 ans, et dont le dernier éclat fut le sauvetage "in extremis" du Mali en 2012. Installé au Mali, en CentreAfrique (autre domaine d'une dernière manifestation armée), au Burkinafaso, et bientôt au Niger et au Tchad, les Wagner représentent la force brute capable de défendre les gouvernements en place, ce que la France avait cessé de faire, démocratie oblige. Celle-ci enfin abolie, les gouvernants africains vont donc pouvoir en toute indépendance, trafiquer leurs autorités et leurs ethnicités en utilisant les ressources offertes par la Russie qui peut donc se tailler sans politique ruineuse de développement ni immigration désagréable, un prestige et surtout des bases arrières pirates conséquentes. Maitre des trafics de drogue et d'esclaves (et oui) qui traversent l'Afrique pour embarquer clandestinement en Europe et la véroler par un sud que celle-ci ne défend pas, la Russie servira de pivot à la grande lutte à venir contre la barbarie armée, contre les barbaresques, donc. 

    Amie de longue date de l'Algérie avec qui elle pourrait bien s'entendre au sud ET au nord contre le Maroc, capable de traiter avec la Turquie avec qui elle n'est pas en conflit, la Russie va bientôt être en position de remplacer complètement la France dans le contrôle du sud de la méditerranée, et donc de servir d'arbitre rétribué dans tous les problèmes désormais visibles qui vont affecer mare nostrum, un comble. La fin des corsaires fut suivie de la colonisation de l'Algérie, nous voilà revenu deux siècles en arrière, il va falloir tout recommencer. La chose est encore plus difficile car la Turquie est là, nous déteste et veut reprendre ses droits contre la Grèce. 

    La France n'a pas d'ennemis ? Elle a à ses portes, un concurrent pratiquement son égal militaire, la Turquie, plus un pays moyen avec qui elle entretient des rapports tout à fait troubles, l'Algérie, et surtout avec 2 à 3 millions d'Algériens sur son sol avec qui elle n'a rien réglé non plus. Là dessus, le conflit entre Algérie et Maroc, entre qui elle ne peut s'interposer peut aggraver les choses, en vexant tout le monde. Comptons sur la Russie pour nous faciliter les choses et si nous prenons parti pour le Maroc, cela est possible, on peut se retrouver en Afrique avec une belle guerre de moyenne intensité qui pourrait nous poser des problèmes certains. 

    La Turquie choisira-t-elle son camp ? Historiquement colonisatrice de l'Algérie dont elle pourrait comme de toute éternité contester la souveraineté, son imperium s'est toujours arrêté à la frontière du Maroc. Notons le très fort déficit commercial à l'avantage de la Turquie, et le manque d'investissements turcs au Maroc. Le gaz algérien équilibre bien sur les échanges entre Turquie et Algérie. Notons la symétrie entre Maroc et Turquie quant aux détroits à l'ouest et à l'est de la méditerranée, et aussi bien sur la position d'arbitre naturel de la Turquie dans le conflit entre les deux pays maghrébins. 

    Exactement ce qu'il faut pour précipiter la France dans un camp et donc dans la guerre. Une spécialité de Macron, quand on aime, on choisit. En tout cas, on peut situer là une bonne occasion de se re-sabler la raie. 

    Il y a bien sûr aussi l'océan Indien, et nos iles éparses perdues que Madagascar veut absolument. Qui sera le nouveau Galliéni ? De quoi envoyer une marine exsangue, on ne domine pas à l'économie des mers du monde pour rien. Le prochain passage d'un bateau dans le détroit de formose pourrait nous aider à conforter notre domination impériale en entrainant une de ses rétorsions vicieuses dont les grands états (la Chine en est un) sont coutumiers. 

    Je vois aussi une grande exaltation qui nous prendra quand la Russie sera obligée de nous abattre un ou deux rafales lors de son invasion des pays baltes que l'Amérique refusera de défendre, ne voulant pas réitérer l'affaire ukrainienne et laissant l'Europe gérer sa défense seule. 

    Car il ne faut pas ignorer que l'Amérique a des problèmes et pourrait revenir à son grand égoïsme désormais sans doute nécessaire. En effet, les désaccords entre démocrates et républicains deviennent trop intenses d'une part, et la pression des cartels de la drogue mexicains désormais installés au sud des USA trop intense aussi d'autre part. Tout ce qu'il faut pour employer une armée divisée à guerroyer en semi-privé semi-public, les armes détenues par les citoyens étant trop nombreuses pour ne pas servir à l'occasion. Dans ce brouillard, il y a tout ce qu'il faut pour que l'Amérique, s'occupant enfin de son continent à elle, se mette à foutre la paix au reste du monde, en charge désormais de se gérer seul. 

    Y a de quoi faire. 

     

     

  • Les procréations assistées

    À l'occasion d'un petit point de situation (1) , quelques considérations, haineuses et méprisantes comme il se doit, au sujet  des procréations assistées en général.

    On commencera par le name dropping.

    Une opposante informée sera Céline Revel-Dumas qui nous présente ici la chose. Des faits d'abord, et son opinion, elle est contre. Voir une jeune femme moderne à ce point opposée à l'évidence réconcilie un peu avec le monde, et il reste surprenant de voir la Russie, qu'on croyait en pointe contre le LGBT, considérer légale l'ignoble pratique de la GPA, cela d'ailleurs avec l'Ukraine, c'est encore plus marrant. 

    Marc Olivier Vogiel le célèbre directeur de BFM-TV, mais aussi le présentateur Christophe Beaugrand, (marié à un homme et ayant, profitant de toutes les réformes disponibles, accolé son nom au sien Beaugrand-Gérin font partie des personnalités ayant publiquement fait état de la tolérance française à sa propre interdiction  légale de la chose: un peu de pognon et un voyage à l'étrange permettent de régler les atermoiements des culs-serrés qui font encore la loi. 

    Le truc intéressant avec la GPA, à part le fait qu'elle est évidemment rémunérée à la hauteur du désagrément prolongé 9 mois bien sûr, mais aussi de la libéralité qui permet de se déposséder de l'enfant dont on est tout de même la mère, est que pour cette raison, et pour éviter les attachements de dernière minute, on utilise d'abord une PMA, l'ovule fécondé injecté permettant d'éviter à la fois un rapport hétérosexuel avec la dame de la part d'on ne saurait pas trop qui, et aussi de libérer la pulsion génique, ce lardon n'est pas le mien, je ne suis qu'un garage et même pas à bites. On doit donc dans le budget de l'opération prévoir donc deux postes financiers envers deux femmes différentes à dédommager de leurs efforts. 

    On parle de 25 000 naissances GPA dans le monde par an, mais ChatGPT ne donne pas ses sources, approximativement le nombre de manifestant anti GPA à Paris en 2016 (selon la police). Un chiffre d'affaires de plusieurs milliards par contre, et on sait la pénurie d'ovules induites par la libéralisation récente de la PMA, les couples hétérosexuels stériles étant en compétition avec "les autres". Au départ donnés gratuitement par de robustes (et gentilles) étudiantes en biologie voulant cosigner avec leur profs, les ovules font actuellement l'objet bien sûr de rémunération, Fogiel a donné et il en a les moyens. 

    L'extrême dégout que je ressens (et ne suis pas le seul) à ses considérations logiques là, ne peut s'exprimer, car cela serait s'opposer aux lois qui permettent et rendent légaux les comportements et pratiques décrites. Cela serait de la haine homophobe, qui plus est, et comme nous sommes en guerre sur le sujet, il convient d'être précautionneux. 

    L'argument final est que la notion de mère est ici complètement abolie, l'adage "mater semper certa est" n'étant plus valable, la notion de maternité étant "explosée" en acteurs différents, l'expression "chuis pas ta mère" pouvant maintenant s'entendre à plusieurs titres. 

    A ce propos, connaissant les problèmes des familles ordinaires qui n'ont pas à se poser ces questions identitaires là et les rapports des psychiatres qui tous ont leur cabinet pleins d'enfants adoptés et de leurs parents chtarbés et qui sont prêts moyennant finance à passer à la suite, modernité oblige. 

    Bref, encore un ride sur la confiance et l'amour envers notre société globale, mais cela se psychiatrise, n'est-ce pas ? 

     

     

    (1) https://www.lefigaro.fr/actualite-france/a-casablanca-des-experts-du-monde-entier-demandent-l-abolition-universelle-de-la-gpa-20230302

  • Les désespoirs européens

    On voudrait ici décrire un cauchemar, celui d'une Europe impossible qui s'effondre encore sous nos yeux, sous le poids de souvenirs impossibles à gérer, et qui s'acharne à détruire le présent et le futur, après avoir dévoré le passé. 

    Je voudrais parler de l'Allemagne, de ce qu'elle nous a fait, de ce qu'elle a fait au monde, et de ce qu'elle continue de faire au monde, tout en étant encore la victime de ce qui anima ses pires penchants. Et puis il y a la France, qui aurait dû l'arrêter et qui ne fit que se soumettre une nouvelle fois. Malgré toutes les histoires, malgré tous les instincts et tous les pressentiments qui n'en finissent plus de ne pas se réaliser, l'inéluctable s'accomplit et sous une forme inconnue. 

    Ce que je sens, c'est que rien n'est oublié, et que les fantômes sont toujours là. Mieux, ils sont revenus. Car ce ne sont pas de nouveaux désirs et de nouvelles volontés qui se manifestent, mais la forme dégénérée et vicieuse de ce qu'on crut avoir détruit et qui réapparait avec la même intensité mais tournée, déguisée dans un noeud de tissus, les pires, ceux qui affectent les surfaces... 

    Il y a les nations, leur négation, la haine contre ceux qui nient et la haine de ceux qui nient. Ceci partout, et en plus dans de nouveaux chiffons glissés sur les premiers et qui colorent tout. Et puis il y a le légitime et l'ordinaire, l'indispensable qu'on méprise au nom de noeuds qu'on ne peut défaire. Fantasme de névrosé qui rumine dans la solitude ? De sa fenêtre ouverte, il entend et ne voit que l'horreur: le rassurant bruit de la rue, celui qui scande les désespoirs de Chopin et qui lui donnent "un peu d'air" de temps en temps, sont de fétides et désespérant constats, ceux là même qui causent les terribles méditations, qui n'ont plus aucune raison d'être mélodieuses, désormais. 

    Quand on pense que des horreurs de ce fameux passé furent décorées par cette musique: pauvres hors de propos Polonais!

    Le trou dans la trame de l'histoire que tenta l'Allemagne rassemblée n'en finit plus, tel le trou dans la station spatiale, tellement microscopique qu'on ne le détecta pas, n'en finit plus de faire baisser la pression, envoyant dans l'espace infini de Pascal, le vrai (l'espace), des petites molécules d'un air que personne, absolument personne, n'ingèrera.  

    (La littérature, c'est mon fort). 

    Bon en gros cela se passe mal, très mal. Tous les équilibres qu'une sorte de consensus avait réussi à stabiliser tant bien que mal ces cinquante dernières années sont en train d'être rompus. Retour de la Russie dans le concert des nations après le crève coeur inévitable de la fin des révolutions socialistes, fixation territoriale de l'irrédentisme juif, apparition d'un inconfort terrestre qui devient manifeste. J'y inclus donc la planète, pour la première fois. 

    Car l'Allemagne est au centre de cette histoire, de part l'unanimité construite contre elle à la grande époque, de son rôle actuel désespérant et flippant de victime pourvoyeuse d'armes, et de sa responsabilité dans le refus maladif de la solution nucléaire à ce qui va ravager le monde. En même temps celle qui inventa l'extermination de masse, ce qui se profile comme solution, encore, à tous nos maux. 

    Horizon de la montée aux extrêmes en cours, solution et problème, on se permettra de détailler les caractères abominables de ce que je viens d'évoquer.

    Tétanisé par les inventions de leurs pères (rétablir le national menacé par l'effondrement spirituel de l'industrialisation, c'est une théorie, par la destruction physique des peuples occupants un espace vital à coloniser) qui auraient justifié, pour démoraliser un peuple mangeant à sa fin, et tactiquement efficace au front, qui auraient justifié donc la punition atomique ce qui n'eut pas lieu pour cause de frénésie soviétique, tétanisé donc, le peuple allemand qui se contenta de subir le viol de Berlin, pas grand chose finalement, le peuple allemand donc, refusa absolument de produire de l'électricité avec ce qui rappelait cette souffrance évitée... 

    On notera que les japonais, moins cohérents, mais obligés de, ne furent brièvement freinés dans cette velléité que le temps de gérer les perceptions de Fukushima, une année ou deux. On reprit alors un business que la désagréable morsure n'avait pas découragé. N'en reste finalement que les mélancoliques mangas, tandis que les Allemands se ruinaient avec l'argent de leurs travailleurs pauvres pour économiser 15% de leur électricité entièrement produite avec le gaz russe qu'on vient de leur supprimer. "on" ? Leur allié, celui qui les engage à lutter et qui en cela les aide à se désintoxiquer de la dépendance à leur ennemi... Cet horrible attentat est je crois le point culminant de l'immonde saloperie absurde qui submerge le monde du fait des errements américains. On en est à commencer à tutoyer l'impensable et la reprise militaire de la Crimée par l'Ukraine est jugée possible (1), tandis que la ministre écologiste Allemande s'estime "en guerre avec la Russie", ce qui justifie l'urgence de la livraison d'armes lourdes offensives et léthales à l'Ukraine... 

    En parlant des guerres menées par l'Allemagne, on citera bien sur la destruction organisée de la société française EDF, obligée à vendre à des concurrents non producteurs de l'électricité à un prix inférieur à son cout de revient, pour le leur racheter à un prix très supérieur, cela afin de favoriser une production d'électricité dite renouvellable en fait à 75% issue du gaz, dont les prix en augmentation commandent en Europe le prix de l'électricité et qui, devenus trop chers, obligent l'Allemagne à utiliser massivement... du charbon ! Pillage, et destruction de l'avantage compétitif français, cela est de la guerre pure et simple, le 3ème Reich ne faisait pas autre chose.

    On évoquera aussi l'agriculture française, première d'Europe depuis la préhistoire, qui se trouve cette année déficitaire (en produits primaires ET en produits transformés) pour la première fois de l'histoire. Écrasée d'impôts, de normes débiles et de circuits de financement absurdes elle manifeste par sa faiblesse la nullité de nos dirigeants. On rappellera que le niveau des normes imposées en France est très supérieur à celui qu'impose l'Europe elle même, et que l'agriculture Allemande, fortement industrialisée, exporte plus que la Française. 

    Le pire est sans doute la fuite en avant orchestrée et sans contradictions autres que des glapissements inaudibles (les pauvres souverainistes de tout acabit) ou de très méprisées envolées intellectuelles décriées et censurées (Emmanuel Todd en est l'exemple le plus parfait) sans oublier les traitres à la cause: l'extrême droite se rapproche du pouvoir en se reniant, suivant l'exemple à succès de l'Italie.

    L'Europe organisée c'est d'abord l'Union Européenne dont l'implacable cour de justice a fait acter son infaillibilité dans les lois qu'elle promulgue, les rendant inviolables à moins de les violer. Annoncée défendue par les gardiens de la Constitution française, Fabius en 2020 déclara inacceptable la volonté de Zemmour d'y sursoir, la supériorité de la loi Européenne sur la Française est maintenant actée et assumée, ce qui consacre l'état courant de la souveraineté française comme abaissée pour toujours. Associée à un rejet du concept de Nation, et donc de nation indépendante dans l'ensemble de la société, le nom du parti éponyme ayant suffit à dégouter car raciste tout ce qui s'y rattache, cet état est celui qu'on décrit: un dégueulis glaireux, successeur définitif d'une conception collective historiquement construite.

    Ce sentiment prenant, honteux et désespérant qui saisit la gorge, se fait au sujet d'une chose qui a disparu comme la religion: inutile et ennuyeux, démodé et autoritaire, on n'y pense même plus. Lancés dans la construction du seul idéal politique qui compte, celui d'une unification impériale qui a les frontières, Ukraine comprise, d'un 3ème Reich qui a réussi à corrompre l'Espagne, les peuples d'Europe font maintenant la guerre à la Russie, qui s'oppose à ce qui rassemble tous les tenants sans exceptions des subventions allemandes: le LGBTQ. J'oubliais bien sur la nécessaire immigration que personne n'arrête, nous allons même jusqu'à plaindre les migrants morts noyés, nous promettant de leur accorder pour prix des risques qu'ils prennent non seulement assistance en mer, mais aussi assistance sur terre, la nôtre. Toute l'Europe rassemblée devant les pleurs des mères désespérées par la noyade de leurs bébés sacrifiés (pour faire passer les autres) se jure non pas de lutter contre les mafias esclavagistes qui exploitent nos contribuables (elles sont africaines et lutter contre serait raciste), mais contre le racisme infâme dénoncé par le pape qui (le racisme, le pape c'est l'inverse) voudrait ramener les envahisseurs chez eux, ou les noyer volontairement, tant qu'à faire, et si on voulait vraiment ralentir l'invasion. 

    Nous y sommes, cela est dit, et les plaisanteries homophobes sont interdites dans les matchs de foot, pendant que l'opinion se passionne pour un humoriste célèbre accidenté après 3 jours de partouze homosexuelle non stop arrosée de 3MMC ("vous ne pouvez pas comprendre vous les hétéros, quand vous vous tapez un verre de rouge, nous on se fait une ligne de 3"). Lier immigration et criminalité c'est appeler à la haine et les bonnes soeurs du centre ville de Nantes doivent quitter leur cathédrale, c'est trop pénible de se faire cracher dessus toute la journée. 

    Cela se fait avec une monnaie commune, l'Euro, auto déclarée monnaie de réserve additionnelle du fait de la puissance de l'industrie Allemande et de la pharamineuse cavalerie qui organisa ses ventes au géant chinois en échange de la ruine de toutes les autres souverainetés industrielles de l'Occident, USA compris. Le résultat, la Chine usine du monde en expansion ultra rapide énergisée par le charbon qui fut bien la cause de l'exponentielle émission de gaz qui nous chauffe, fut construite en vingt ans. Plaisant de voir que ce fut l'orthodoxie du premier parti vert du monde, le boche, qui présida par son influence à l'arrêt du nucléaire allemand, et en même temps, a nourri en voitures prestigieuses l'énorme pet chinois.

    Pour ce qui concerne le militaire, on se réjouira du refus français d'envoyer des chars Leclerc en Ukraine, il n'est plus produit et les 50 chars de trop que nous avons sur les 200 qui défilent le 14 juillet sont là pour les pièces de rechange. Nous attendons le char franco-allemand du futur qui n'est pas encore arrivé: de quoi alimenter une semaine de combat un peu intense avant la guerilla à la Daech en slip. En tout cas, l'Europe fière de son unité miliaire inattendue, fière d'avoir levé tous les tabous du pacifisme prudent qui avait recouvert les immondes saignées du XXème siècle, se lance dans la guerre, consommant en un an le budget pour cinq ans d'un "fond européen pour la paix" mobilisé 2 jours après l'attaque russe !  

    Le sommet du sommet est la totale soumission à la stratégie de long terme américaine, qui a pour objet d'empêcher tout rapprochement entre Europe et Russie, de façon à maintenir sous contrôle économie et initiative européenne pour la grande confrontation avec la Chine. Pivot géographique de l'Eurasie, l'Ukraine doit être à eux et tout fut mis en oeuvre pour cela. Son adhésion à l'OTAN ET à l'Union Européenne est ainsi vue comme projet de conquête, on ne saurait mieux signifier la conception qu'ont les USA de leur arrière cour: des larbins à ruiner et à faire tuer. Que les dirigeants européens, largement composées de femmes, d'ailleurs, puissent écarter les cuisses avec une telle veulerie, de façon à se faire mieux baiser encore est horrible et infâme. Et aussi désespérant. 

    Ces vilainies tordues sont en plus pilotées par un vieillard dont une censure inédite des réseaux sociaux US destinées à cacher les turpitudes de son fils permit sa réélection. Corrompu jusqu'au trognon, le sénateur de Delaware laisse son fils peloter sa nièce et protège son fils qui fait fortune en Ukraine, comme par hasard. Vice président du métisse kenyan qui fut prix nobel de la paix pour avoir installé les frères musulmans en Egypte, qui créa Daech en évacuant l'Irak, et évacua la Libye après s'y être fait tuer un ambassadeur, il abandonna dans la confusion l'Afghanistan après 20 de guerre, laissant aux talibans plus de matériel qu'il n'en a envoyé en Ukraine. 

    De plus, le maitre de l'Europe, son mentor, celui qui lui ordonne de se ruiner en la violentant, est un pays profondément malade, déchiré par ce qui semble être des raisons d'une guerre civile. Arrivé au bout du woke, quand des professeurs pédophiles convainquent leurs élèves mineurs de se faire castrer sans en informer leurs parents, quand on censure ceux qui le dénonce, tout comme on censure ceux qui dénoncent des bibliothèques scolaires alimentées en porno gay, on se prend à envisager le pire. Car si sans raisons autres que qu'un vague malaise existentiel, on fusille à tout va dans les écoles, il devient de jour en jour possible de le faire avec d'autres justifications.

    Ne parlons pas des autres désastres américains, leur réindustrialisation dans l'urgence pourrait prendre plusieurs années, et leur capacité d'investissement, possiblement obérée par la disparition progressive plus ou moins rapide du pétro-dollar, pourrait elle diminuer encore plus vite. Une course de vitesse est engagée.

    De partout, on me rassure, on me convainc d'avoir confiance en l'avenir de tout ça. 

    (1) Ben Hodges reprend la Crimée cet été : https://www.youtube.com/watch?v=D3Qh6d3Lrtg

  • Les christianismes

    À l'occasion d'un livre étrange (1) de Pierre Manent, que l'on peut lire comme une description de la croyance religieuse de Blaise Pascal, comme une description détaillée de la croyance chrétienne, et aussi comme ce qui a maintenant complètement disparu des perspectives humaines, au bénéfice de l'ordre moral contemporain. 

    Au passage, une théorie très agressive et magnifiquement efficace sous la forme d'un assassinat du "progressisme" mené avec une puissance radicale ! 

    Comme on le disait en premier, le livre est en pelure d'oignon, et complètement résumé dès à présent. Ajoutons-y le contenu de la fameuse foi, de fait inconnue, car totalement ignorée du grand public et de la civilisation de notre temps qui a totalement cessé de simplement concevoir de telles choses. 

    On passera sur la notion de "Dieu", comme le disait déjà Pascal à son époque (sa révélation mystique date de 1654), tout le monde est ordinairement "athée" en ce que personne ordinairement n'a la moindre idée véritable de l'exigence religieuse au sens où il l'entend. 

    Envisagé pour la béatification par le pape François, Pascal, le "Einstein français" décrit donc en détails ce qu'est le christianisme et la vie chrétienne avec ses propres conceptions de tout cela. Un peu janséniste tout de même et sujet à polémiques tout en restant clairement à l'intérieur du monde catholique, il exprime ce qui est incontestablement un sommet d'humanité à l'apogée de la civilisation française. 

    La religion de Pascal

    Trois choses, totalement inconnues et ignorées, qui ont absolument et pour toujours disparues de l'esprit contemporain, au point de ne laisser aucune trace dans les esprits, croyances ou expressions: Dieu, le péché originel et la grâce. 

    Pascal élabore et met en avant des conceptions théologiques véhémentes rendant indispensables et fondamentales les deux choses intrinsèques fondamentales qui caractérisent ce que Manent appelle la "proposition chrétienne".

    Mais d'abord, et là c'est moi qui découvre, quel est le lieu où se place Pascal, lieu aujourd'hui méconnu et auquel nous ne prêtons guère attention? 

    Platon avait décrit les théologiens comme des "mythologues", ceux en charge de raconter l'histoire du monde, celle qui précède toute décision quant à sa conduite personnelle et à celle des collectivités: la conception de l'homme, son origine imaginaire et connue de tous, celle sur laquelle on s'accorde avant de commencer la moindre discussion, la moindre obligation partagée. La conception du monde, ou culture dit "spirituelle": qui sommes nous et à partir de quoi parlons nous de nous-même et des autres ? Quelle est donc ... notre "religion" ? 

    On l'a dit, Pascal ne fait que réexprimer ce qui reste d'ailleurs officiellement la "doctrine de l'Eglise" enchassée dans une suite de dogmes apparemment connus de tous, et on l'a vu absolument oubliés au point d'en être inconcevables, voire susceptible de déclencher hostilité et mépris à tout évocation, même indirecte, et cela de la part même de chrétiens pourtant déclarés. 

    Le religieux est d'abord et avant tout le lieu de la relation entre l'humain et le divin, c'est-à-dire le surnaturel agissant englobant la vie, et la rendant possible, physiquement d'une part, le divin a toujours peu ou prou rapport avec la cosmologie, et surtout spirituellement, c'est-à-dire actionnant la motivation interne fondamentale de la pensée humaine. Le divin a à voir avec l'origine, avec son origine, son soi. Ce qui est d'ailleurs assez logique, la conception de l'hominisation comme phénomène ayant affecté des primates en les dotant de cette réflexion-là d'abord n'étant pas absurde (c'est en gros ce que je dirais, d'ailleurs). Dans le monde judéo chrétien où nous sommes,  l'état des choses en rapport se manifeste alors selon la présence d'un divin matérialisé (si l'on peut dire) par quelque chose appelé "Dieu", et le religieux matérialise (cette fois proprement) les relations entre les hommes et ce Dieu.

    Qu'on le comprenne bien, et là une conception moderne (même si elle est en fait très ancienne) fait en permanence un contre-sens fondamental à cet égard, le religieux n'est pas, pas du tout, "ce qui relie les hommes entre eux". Étymologie foireuse à tous les sens du terme, cette conception utilitaire du religieux comme ce qui considère la simple administration des sociétés est impropre et absurde. De la conception seconde d'une conséquence d'une immense chose, on fait de par la négation conceptuelle et cognitive de l'essentiel ("Dieu", excusez-moi du peu), la signification principale. Quelle erreur !

    Pascal ne la fait pas et définit et comprend le religieux comme la relation personnelle tourmentée à la fois heureuse et malheureuse avec la chose appelée Dieu (dieu que je suis moderne en parlant comme ça), qui fait en fait l'essentiel de sa vie, de ses projets, de son futur, et qui oriente, là encore, excusez moi du peu, son avenir au-delà même de sa mort... 

    La personne divine, donc, comme interlocuteur principal. Cela bien sûr se fait indépendamment de toute notion de prochain, de migrant à sauver ou de bonne soeur à ne pas violer. Autant le dire. Les choses sont rangées dans un certain ordre. 

    Maintenant la suite.

    L'homme est d'une part libre de commettre bontés et méchancetés en son nom propre et d'autre part coupable d'une faute qu'il n'a pas commise personnellement, le péché originel. Cette faute le condamne à la naissance à une misère fondamentale qui le rend ignorant et pêcheur, c'est-à-dire malheureux et misérable, ayant perdu tout contact avec le divin, rien que ça. Condamné au malheur de tous les reniements possibles, de tous les oublis. Misère de l'homme sans Dieu, toutefois libre de s'en rapprocher, et cela d'une manière indirecte. Non pas en se tournant librement vers un visible qui manifestement ne se manifeste jamais, mais en demandant gentiment (et humblement ) la seule chose possible et qui est la foi, chose qui ne peut être obtenue que par le don divin de la grâce. Mystérieuse et complexe, cette conception de la relation avec le divin est globalement non appréhendable simplement, sinon en le demandant, en son for intérieur à Dieu, la clé du mystère, ou bien en demandant de l'aide aux personnes concernées par le même problème. 

    Cette demande d'aide se matérialise par une conception première supplémentaire et qui est celle proprement chrétienne, de la médiation d'un personnage central, l'homme historique Jésus, lié particulièrement à Dieu (on laissera pour plus tard les complexes liens familiaux du monsieur), en charge d'opérer la médiation entre l'homme et Dieu, en ce qu'il accomplit par son existence historique et son rôle ultérieur après être sorti de l'histoire, ce qu'on appelle le "salut" de l'humanité, destiné à le mener vers un destin splendide, mais après qu'une partie supplémentaire de l'histoire globale, à venir, se soit terminée... 

    Ce petit cours de catéchisme, engageant à paraphraser davantage Manent, lui même paraphrasant Pascal, terminé, on se contentera, encore, de constater l'étonnante marge entre le contenu effectif de ce que je viens de dire et le contenu de ce que nous servent les soi-disant croyants et religieux chrétiens actuels. Non pas que je veuille à partir d'aujourd'hui me précipiter dans la rue pour hurler je ne sais quelles insanités en rapport avec la révélation de ce que je viens de découvrir, ce qui est précisément ce qui arrive au grand noir qui micro à la main, pollue de temps en temps l'entrée du Métro Saint Paul, mais pour signifier en l'écrivant, qu'il y a de la marge entre un contenu scripturaire explicitant une vision du monde et une vie effective organisée autour de cette conception. 

    Comme par hasard, Pascal est un porteur génial de l'expression de cette distinction et passe ses livres à l'exprimer avec énergie. Tout ceci constitue le christianisme, déjà en fait inconnu et non pratiqué à l'époque de Pascal lui même, qui considère le monde où il vit comme naturellement athée et à convertir...

    On se doit de faire aussi un petit laïus sur la mort en général, la notion polysémique de "salut" s'y rattachant. Là encore, une expression puissante est nécessaire pour convoyer (Manent/Pascal y arrivent assez bien) des significations qu'on n'avait pas envisagées. La mort individuelle est impossible à penser sans ses caractères pourtant évident de mort collective qui lui est attachée: par sa mort, on se sépare du monde, qui ainsi meurt aussi. La perception de soi mourant est aussi celle de sa mort "au monde" et donc de la mort du monde lui même, de ses proches et de tout ce qui se rattache à son environnement. Le "salut" , le fait d'être sauvé s'attache ainsi à tout cet ensemble, qui fait de chaque mort la mort de toute l'humanité (comme dirait le Coran). Le salut de l'humanité est ainsi, conceptuellement, une sauvegarde, disons "le salut", de toute l'humanité. C'est bien l'objectif chrétien, assez grandiose, il faut le dire. 

    Les progressismes

    On fera ici l'histoire de la chose, les guerres de religion qui introduisirent l'État moderne pour cantonner à jamais les passions religieuses hors des gouvernements, furent suivies avec les lumières d'un premier progressisme qui s'attachât à inventer une nouvelle religion pour remplacer le catholicisme, puis avec l'industrialisation et la ruine de tous les idéaux du XXème siècle, un deuxième progressisme qui nie toute religion et en cela devient proprement barbare car soumis en fait à un religieux implicite. Voilà pour faire court.

    Cette idée du progressisme européen actuel comme absolument barbare et même radicalement barbare est centrale et doit être le centre du combat (car nous sommes "en guerre", n'est-ce-pas ?). Il s'associe à tous les oublis et à toutes les destructions, ce qui fait qu'à force, bien sûr, un certain niveau de table rase va finir par être atteint.

    On commencera par réévoquer brièvement ce qui vient d'être dit et qui est aujourd'hui définitivement consommé: la mort de Dieu et l'oubli complet des signifiants associés, la dégénérescence complète du vocabulaire et des concepts chrétiens croyant vivre encore dans un fatras humanitariste compassionnel second et sans rapport avec aucune choucroute. 

    Repris par le second progressisme (Rousseau) qui consacra la ruine du concept de faute fondamentale inversant individu et collectivité: on passe d'une faute originelle collective et du salut individuel de l'homme libre à une conscience naturelle impeccable polluée par un social méchant qu'on doit transformer. La vraie "religion" des temps modernes est très différente du christianisme, et celui-ci n'a subsisté que pour la forme dans un monde auquel il était tellement étranger qu'on a fini par ne plus du tout lui prêter attention. 

    Au passage, on notera l'originalité de la conception exposée. Pour la première fois dans l'histoire complètement distincte des origines imaginaires du social, le religieux explicité par le judeo-christianisme (la conception globale est en fait plus large et défendue d'ailleurs par Pascal comme un assemblage entre juif ET chrétien) est histoire des relations avec Dieu. Même s'ils sont nation ou peuple de Dieu, les juifs ou les chrétiens sont d'abord en relation et tout le reste de leur vies reste second par rapport à cela, avec la personne divine. Cette séparation entre divin et politique est originaire et essentielle. 

    Le contraire exact de ce qu'on nous propose, et cela n'est pas un hasard: il y a complot ! Comme décrit par Philippe Muray dans ses divagations sur le romantisme qui précéda le second progressisme, la destruction organisée du christianisme fut le grand oeuvre du XIXème siècle partout en Europe. Pour ce qui concerne la période récente, on notera l'instinction complète de toute religion, catholique et protestante cofondue dans l'ensemble de l'Europe. La tentative, à la fois dérisoire et attristante de parler des "racines chrétiennes de l'Europe", avortée immédiatement, le montre assez. Le progressisme européen ne prendra du catholicisme que les exortations du pape François à accueillir les migrants. 

    Il nous faut continuer avec les autres oublis et notamment celui de ce qui caractérisa longtemps le christianisme : son identification avec l'Europe globale, origine d'une poussée civilisationnelle à succès qui dans un second temps assez brillant se mit à étendre et à réutiliser avec succès ses fondamentaux antiques et impériaux. Ce qu'on appelle aujourd'hui le "projet européen" se trouve en opposition totale et cela avec une radicalité extraordinaire (on l'a dit elle est en fait tout à fait "barbare", en fait), avec ses origines, son passé et son être même. Ce projet est d'abord celui de l'abandon de l'idée même de nation, assimilée à sa pratique "nationaliste" dont même une citation de De Gaulle condamne la possibilité: Le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres.". Reprise par Macron, l'ignoble assimilation qui scelle la disparition du concept a fait son oeuvre, l'Europe c'est la paix etc etc. 

    De fait l'oubli du religieux et aussi l'oubli de la Nation, qui marque de son vide formatteur les consciences en Europe accompagne un autre oubli et qui est celui de se reproduire. Privée en 100 ans de ce qui fit sa puissance, l'Europe dérive, ventre mou à bourrer, ça tombe bien l'Afrique est là pour la remplacer. 

    Revenons au concept de Nation, la France "grande nation" etc. Comment ne pas vomir pris de spasmes incoercibles en voyant les exhaltations de plateau sur la construction de la "Nation ukrainienne" dont on admire l'héroïsme poussé par des néo nazis qui tuèrent des juifs et des polonais pour mieux conforter leur séparation du "russe" être abject et dont la volonté de puissance insupportable et incompréhensible nécessite qu'on lui fasse et à tout prix... La guerre ? 

    Privé de tout écho, le peuple intermédiaire, puissance moyenne, acharné à la paix, qui tentait toujours la médiation pour se distinguer et exister sur la scène internationale malgré sa faiblesse militaire a pris parti et livre des armes létales innovantes. Pour quelle plongée dans l'ignoble et l'inhumain, une société entière se déshonore à ce point ? 

    Misère de l'homme privé de tout bon sens et son humanité, goinfré de sentiments moraux absurdes et qui se ruine dans l'histoire, encore une fois prêt à se couvrir de honte auprès de ses enfants. Car les résidus de la honte de 40 n'ont exprimé qu'indirectement leur haine de l'abaissement de leurs parents: en prétendant une liberté ou des idéaux en relation avec l'avenir. Ils détestaient leur origine, en fait, tout comme les rares qui s'étaient battus détestaient leur présent et avaient en fait honte d'eux mêmes. 

     

     

     

     

     

    (1) Radio NotreDame : https://radionotredame.net/emissions/legrandtemoin/14-12-2022

    (2) https://www.francisrichard.net/2022/12/pascal-et-la-proposition-chretienne-de-pierre-manent.html

    (3) Le Finkielkraut : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/repliques-du-samedi-22-octobre-2022-8618915

  • Les neurothéologies

    Le point God

    À l'occasion d'un point assez riche (1), tu parles, il s'agit du point "God", cumulant le scabreux et le scientifique, comme de juste, il s'agit en plus de carmélites soumises à une étude canadienne, on aborde ici une localisation de l'objet "G" directement dans le cerveau humain. Amusant de voir que le jeu de mot excitant fait ici est exactement le mien, les grands esprits se rencontrent la nuit. 

    La compréhension de la chose, riche et complexe, commence par identifier démarche religieuse et zone du cerveau particulière, l'expérience religieuse, commune à toutes les activités de ce type dans toute l'humanité se traduisant par une activité particulière localisée, comme la vue ou la préférence émotionnelle (le cerveau droit, sauf erreur). C'est l'objet de la "neurothéologie" que d'explorer plus ou moins scientifiquement la chose. 

    On sait déjà que les activités proprement mathématiques, à l'exclusion de la simple mémoire ou de l'activité proprement linguistique, activait des zones particulières du cerveau. Pourquoi pas la religion, ou du moins l'activité méditative qui mettrait la conscience dans une forme de "calcul" particulière, apte à percevoir des entités "révélatrices" et à susciter des désirs particuliers ou des représentations particulières, ceux propres à des états de conscience particuliers... 

    On pourrait ainsi donner une interprétation electro-cervicale aux élans mystiques, aux extases bouddhiques etc etc. 

    Dans le principe, cela n'a rien de révulsant, la critique portant sur la réalité d'une association particulière en telle zone du cerveau et telle extase, l'une et l'autre pouvant être des illusions complètes, l'extase n'étant pas effective, et la zone du cerveau artificiellement stimulée. Bref, l'expérience scientifique "prouvant" l'association peut être difficile à faire, voire même infaisable, les conditions de la mise en évidence étant impossibles. 

    Car l'extase mystique, même hors toute mesure encéphalographique, a elle même un statut pas très clair, et le cobaye pourrait être vantard. Le "casque de Dieu" (2) fut critiqué et on est toujours là aux limites de la parapsychologie, celle-ci étant bien sur le pont, avec ses prétentions et ses escroqueries sectaires.

    Maintenant, on peut spéculer dans diverses directions. Bien sûr, on trouvera des croyants ambitieux qui voient dans l'organe ainsi sensible une perception d'autre chose, par exemple de LA réalité supra sensible. 

    La Religion

    Et puis il y a les religieux qui veulent disposer leur savoir "soft" sur une réalité tangible, le boddhistava n'étant qu'un ingénieur cervical que l'on doit embaucher et révérer: il gère un état de conscience et seules les invocations de la tradition bouddhique sont capables d'activer les bons circuits. Ainsi, pour obtenir les "bons" résultats, il faut faire passer les "bonnes" significations, seule la gratuité de la révélation, telle que "comprise" par le méditant pouvant effectivement activer le bon (et véritable) circuit. En relation avec la difficulté de la mise en évidence, on aurait ainsi là une objectivation de la sincérité qui pourrait intéresser certains hiérarques ecclésiastiques. 

    On aurait ainsi un ré-arrimage: dans un monde sécularisé et technicisé à la recherche de valeurs, un retour objectivé du religieux et de sa culture éthique socialisée pourrait utiliser une sorte de "détecteur de mensonge" comme support à la confession, son opérateur pouvant acquérir un véritable rôle social utile. Une sorte de réintégration du religieux dans le social pouvant ainsi démarrer une sorte de nouvelle civilisation. 

    Évidemment, la chose pourrait aussi dégénérer complètement, le bénéfice de l'état de conscience objectivé pouvant de manière définitive être sécularisé, c'est-à-dire perdre toute référence culturelle et se résumer à son utilité. Une pratique hygiéniste se substituerait aux grandes réflexions sur les grandes questions et ce yoga là ne serait pas très différent de l'autre. Une technique, donc, et il faut payer son prof. Dans le monde déculturé qui est le nôtre (3), cela nous pend au nez. 

    Car ce qui relie pratique socialisée, donc technique, et culture est maintenant un lien très lâche: le culturel disparait complètement, au profit de procédures multiples encadrées par des normes en constante multiplication. 

    C'est la thèse d'Olivier Roy (3), qui décrit la sécularisation, par exemple de l'islam comme expliquant le djihadisme! Une séparation radicale des cultures religieuses locales (culte des saints, vieux cultes) au nom d'une obsession toute technique du licite et de l'illicite, bref ce qui est le propre du salafisme en fait "modernisateur". L'apothéose étant l'interdiction en Arabie Saoudite de la célébration de la naissance du prophète qui accompagne l'autorisation de fêter Halloween... 

    On note le côté multiculturel du "casque de Dieu," activé par un mystique originaire de n'importe quelle religion: le chaman et le soufi ont le même cerveau et leurs grimaces culturellement distinctes activent les mêmes tissus encéphaliques. Le multiculturel devient alors une déculturation universelle, toutes les sécularisations technicisées abolissant alors leurs origines. 

    Connaissant l'importance du religieux dans ce qui définit les identités et les origines, les structures sociales originelles, porteuses des distinctions dans l'humanité, seraient ainsi également détruites. Un rêve d'athée.

    Revenons à la religion obligatoire testable: on a là un contrôle social "in silico" tout à fait désirable, propre à vérifier avec précision toute déviation des attitudes vitales et sociales nécessaires. Le rêve scientologue, aussi. 

    On notera bien la disparition des "récits" soutiens traditionnels de la bonne activité cervicale: comme ils jouaient le rôle de contexte implicite à tous les comportements, ils étaient des "techniques" de mémorisation socialisées propre à solidifier le collectif. Disparus ou rendus inutiles, ils doivent être remplacés par quelque chose, ne serait que pour soutenir linguistiquement la nouvelle pratique: un flot formidable de directives, normes et principes devra donc remplacer toutes ces cultures-là, remplacées toutes d'un coup. 

    L'Humanité

    Une fois toutes ces belles "applications" mises de côté, on pourra gloser aussi avec des considérations générales sur l'humanité. Car avant de distinguer ces belles structures biologiques, et vouloir les faire activer mesurablement, il faut d'abord bien admettre que les animaux semblent en être dépourvus, à moins qu'ils ne soient malhabiles à les déclencher; bref se pose la question de l'hominisation et de la belle (et vraisemblable ) théorie qui voudrait que ce soit précisément le religieux qui provoqua l'évènement (ou les évènements) qui firent d'un singe ce que nous sommes. 

    Se tripotant le mental (les singes se masturbent) certains primates auraient ainsi accédé via la mystique à l'humanité, le grand problème de l'humanisation étant ainsi abordé concrètement et se traduisant par un orage cervical faisant de l'homme initial, un religieux, en fait un super singe, acharné à convertir. Le passage du hard au soft ainsi décrit est en fait assez merveilleux, et on se prend à rêver à la bifurcation, quand l'ajout, ou l'irrigation spéciale d'une carte graphique nouvelle fera nos robots se prosterner. 

    (1) https://metaxu.org/2023/02/17/neurotheologie-a-la-recherche-du-point-god/

    (2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Persinger

    (3) https://www.nonfiction.fr/article-11636-le-crepuscule-des-cultures-selon-olivier-roy.htm

  • Les sénateurs

    Un rapport publié en (1) évoque l'Ukraine. Le Sénat est donc informé officiellement par "ça"...

    Pour une fois que je prends soin d'éviter insultes, et expression d'un mépris haineux trop visible... 

    A) Le contexte géopolitique 


    1) les considérations, mêmes anciennes, de Vladimir Poutine sur les relations entre les "peuples frères" ukrainiens et russes n'ont absolument jamais impliqué que la Russie ait eu pour but de conquérir et d'annexer l'Ukraine dans son ensemble. Jamais la Russie ne fut suspecte d'une telle ambition, sinon dans les propagandes hystériques de polonais ou de baltes qui en plus se sentaient visés eux mêmes hors de propos, alors que protégés par l'article 5 de la charte de l'OTAN. 


    2) La doctrine nucléaire russe publiée (en 2020) n'évoque absolument aucun emploi d'armes de théâtre, mais seulement une dissuasion de toute attaque ou tentative d'attaque nucléaire et aussi de toute subversion de l'État russe par des forces conventionnelles. 


    3) Cette doctrine d'emploi implique donc un éloignement suffisant des menaces potentielles et par conséquent exige des pays frontaliers qu'ils soient démilitarisés en matière nucléaire. C'est ce qu'exprimait la proposition d'accord de sécurité de décembre 2021, qui demandait ainsi l'arrêt de l'expansion de l'OTAN, accompli sous les protestations répétées pendant 30 ans malgré les promesses initiales. 


    4) Il n'y a donc jamais eu de chantage "nucléaire" russe, mais bien inquiétudes légitimes exprimées à multiples reprises, comprises et explicitement acceptées par les dirigeants européens pendant des dizaines d'années, avec des promesses répétées de sages prises en compte accompagnant pourtant l'expansion manifeste de l'OTAN. Cela avait été dit et redit par Chirac, Sarkozy. Et pourtant, en décembre 2021, Stoltenberg réaffirme la légitimité de la demande ukrainienne d'intégrer l'OTAN.


    Tout cela n'est pas un "narratif pro russe" mais un ensemble de faits tout simplement passés sous silence par le rapport en question. La responsabilité du conflit armé en cours est donc largement partagée et cela a été signalé dans ces termes par de nombreux experts, généraux, diplomates et journalistes.

    On peut même s'interroger, après les déclarations de Hollande et Merkel sur leur état d'esprit au moment de la signature des accords de Minsk (un pis aller permettant de préparer une guerre future) et après diverses déclarations ukrainiennes depuis 2014, dans quelle mesure ce conflit ne fut pas délibérément provoqué. 

    Les réactions rituelles et excessives au sujet de l'"agression russe" sont ainsi très surfaites. 
    Et puis surtout, la très cynique proclamation "Si l’agression russe se révélait payante pour l’agresseur, ce serait une sorte de « feu vert » à toutes les tentatives de déstabilisation de l’ordre international" qui s'est appliqué aux USA pour la Yougoslavie, l'Irak, l'Afghanistan, la Libye, la Syrie sans oublier, on vient de le voir, l'Ukraine, et bien, elle sonne très désagréablement aux oreilles des 3/4 de la planète, maintenant ouvertement défiants à l'égard de ce qu'on appelle encore l'"Occident". 

    Commentons donc cette histoire de "lutte nécessaire car la victoire de la Russie serait catastrophique pour le monde". 

    D'abord le "monde" c'est le monde occidental, et sa défaite se manifeste déjà de part son engagement stupide dans un conflit contre ses propres intérêts, économiques et stratégiques. C'est donc le conflit lui même qui est catastrophique... Ensuite que l'humiliation occidentale et surtout américaine pourrait bien entrainer des remises en cause politiques. Déconsidérés, les dirigeants va-t-en-guerre devraient rendre des comptes. C'est donc bien en Occident qu'un certain progressisme bêlant pourrait bien être renversé, et de nouvelles politiques menées. La victoire de la Russie serait alors l'occasion de se reprendre et de changer brutalement de direction générale. Vive la défaite ! 

    B) Les évènements.


    La thèse de l'échec d'une volonté russe de prendre Kiev est un narratif parmi d'autres voire une propagande pure et simple. 
    Pendant l'attaque de Kiev et de Karkhov qui mobilisa l'Ukraine, la conquête rapide du premier but de guerre (les 4 oblasts russophones, unique véritables proies possibles de l'ambition russe raisonnable, et cela reste vrai) fut menée sans coup férir avec une économie de moyens remarquables. D'autre part, le premier ministre israélien s'est fait l'écho de la véritable histoire, sans doute: Zelensky aurait eu la velléité de négocier immédiatement sous l'égide turque, acceptant la reconnaissance du démembrement et la neutralisation. Il en fut dissuadé par les occidentaux qui imposèrent de continuer la guerre avec l'assurance d'un soutien matériel indéfectible. Donc en fait: a) les buts de la conquête militaire furent atteints à 80% en quelques jours b) le coup de maitre, remarquablement conçu, faillit réussir immédiatement. 

    C) Les pertes


    Les estimations des pertes respectives sont arbitraires, multiples et proviennent de sources fantaisistes. Il faut avouer l'ignorance générale sur le sujet et mentionner au moins l'estimation qui proviendrait de fuites venues du Pentagone à qui les Ukrainiens auraient avoué la réalité: 150 000 morts ukrainiens. Vu le type de guerre qui est une attrition continue et la différence d'activité des artilleries respectives, de 1 à 5 au moins, le nombre de morts russes serait logiquement en rapport, de l'ordre de 30 000, c'est ce que rapporterait le Mossad, via un journal turc. En gros l'inverse du graphique de la page 9 du rapport. 
    Contrairement à tout ce qui peut être dit, la défaite militaire de l'Ukraine ...

    D) L'économie de guerre
    L'Europe est actuellement factuellement absolument incapable physiquement de mener une guerre conventionnelle contre la Russie. Planifier des efforts industriels sur plusieurs années dans l'urgence est une fantaisie ridicule alors que le canon tonne déjà et que la défaite militaire de l'Ukraine, conditionnée par l'épuisement du matériel disponible, est déjà d'actualité. 
    La description faite ici de la faiblesse matérielle de l'armée française est sinistre et humiliante. Quelques jours de munitions, quelques avions et quelques chars consommés immédiatement sans aucun effet: voilà le rôle que l'OTAN nous réserve dans un conflit qui ne nous concerne pas. La mort cérébrale, c'est nous, avant notre mort tout court, pour rien. 


    E) Notre rôle dans l'OTAN
    Pendant ce temps, nos "alliés" de l'OTAN s'amusent. La Turquie illumine nos frégates pour nous terroriser, et la Pologne sonne la charge contre le Russe quitte à faire jouer l'article 5  par pure forfanterie russophobe. Quant à l'Allemagne, attaquée militairement par son meilleur allié qui lui ruine son modèle industriel en sabotant ses gazoducs, elle veut rejouer la bataille de Koursk en y envoyant des chars 80 ans exactement après Stalingrad ! Manque de pièces détachées et d'ateliers de réparation, les très lourds Léopards vont s'enliser et s'immobiliser. Leurs pertes inévitables seront catastrophiques pour l'image de l'OTAN.

    F) L'insupportable. Le rapport ne mentionne pas trois scandales insupportables qui nous humilient grandement, quand je dis "nous", je parle de nos soi-disant valeurs, manifestement dévoyées: 


    1) l'évocation inacceptable par Volodymir Zelensky du massacre d'Ouradour sur Glane devant l'Assemblée Nationale française alors que le régiment de héros dont il a fait l'éloge, le régiment "Azov", a pour insigne celui de la division SS Das Reich, connue aussi pour ses crimes en Ukraine et Russie. Porté partout en Ukraine, sur les drapeaux et les écussons, des insignes nazis variés décorent les épaules de trop des soldats que nous armons.

    2) en janvier dernier fut organisé la cérémonie annuelle en l'honneur de Stepan Bandera, indépendantiste ukrainien révéré, il a statues et boulevards partout en Ukraine. Ce héros de la nation ukrainienne est l'organisateur du pogrom de Lvov en juillet 1941. C'est un tueur de juifs et de civils polonais et un collaborateur nazi. Son culte est inacceptable et une condition à notre aide à l'Ukraine devrait être, c'est aussi le souhait de Vladimir Poutine, sa dénazification. 

    3) L'Ukraine est directement et exclusivement responsable, depuis des mois, du bombardement de la centrale nucléaire de Zaparojie. Attribués de manière absurde à ses occupants russes, ces bombardements extraordinairement dangereux ne furent ni dénoncés ni condamnés par les fournisseurs d'armes de décideurs ukrainiens qu'on doit qualifier de terroristes nucléaires. 

     

    (1) https://theatrum-belli.com/ukraine-un-an-de-guerre-quels-enseignements-pour-la-france-rapport-dinformation-du-senat-8-fevrier-2023/

  • Les exhortations

     

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  • Les dépravés

    Le dernier (21 février 2023) discours de Vladimir Poutine fut d'une tristesse à la hauteur de la tristesse indicible qui s'est toujours dégagée du personnage. Un fossé se creuse progressivement et définitivement au milieu ce qu'on appelle l'Occident, nous tous, et une partie de celui-ci, qui plus est pourtant définitivement sorti de la nuit que nous avions inventé et suscité. La raison ? Nous, les gens de l'ouest, suscitons le dégout de par notre dépravation. 

    On a régulièrement l'occasion d'évoquer notre dégout de vieillissant occidental devant les excès de nos comportements déconnants, caractérisant notre décadence culturelle et économique, précisément sur ce qui avait séparé, par l'intelligence et le bon sens, notre monde des sociétés traditionnelles engoncées dans leurs certitudes autoritaires et misérabilistes. Par un curieux renversement des choses, nos forces, la liberté de la culture et la passion de l'industrie se sont transformés à l'ouest de l'Eurasie, en dépravation. 

    Cette dépravation est tellement évidente et tellement révoltante, que signalée sans que nous n'y prêtions garde par une puissance pourtant a priori amicale, en interaction et dépendance avec nous depuis trente ans, finit par recueillir notre approbation complète et n'être considérée par nous, au contraire strict de ce que signifie intelligence et bon sens, comme l'expression de nos "valeurs", motivation et justification par nous d'une guerre de civilisation contre la Russie. 

    Pour l'anniversaire de la reconnaissance tardive par la Russie (elle précéda de deux jours le déclenchement de l'opération spéciale, afin de la légaliser) des républiques autoproclamées du Donbass, les munitions longue distance réclamées à haut cris par l'Ukraine depuis des mois sont utilisées pour bombarder les villes du Donbass: il s'agit là de continuer, inexorablement, la punition infligée depuis 8 ans à des territoires revendiqués qu'on veut absolument récupérer. Bombarder ses compatriotes pour mieux les gouverner, en prétendant revendiquer un "nationalisme" sourcilleux qui s'exerce à rebours de ce que signifie précisément le mot nation, "vouloir vivre ensemble", définitivement refusé par un référendum sans ambiguïté qui scelle pour toujours l'appartenance de cette région à la Russie... Cela s'appelle de la dépravation, et cela pour 3 ignobles raisons: cruauté envers des civils, refus du droit des peuples à disposer d'eux même, et prétention perverse à exprimer un amour de sa nation qui n'est que vengeance contre ce qui le refuse. 

    On passera sur la reconnaissance implicite de cette monstruosité par les fournisseurs de ces armes: destinées à faire la guerre, elles ne sont qu'instrument de vengeance haineuse contre l'inéluctable. On le sait, on le fait, on l'admire: ignorer, voire soutenir (les Russes, c'est bien connu "bombardent les civils") ces actions du fait de la guerre qu'on mène (on ne fait pas d'omelettes sans etc) en plus "sans cobelligérance" est naturel, inquestionné, assumé. Et bien cela est de la dépravation. Les canons de mon pays servent directement au terrorisme anti cité, au nom de sa dénonciation. J'ai honte.

    Active exclusivement dans des zones russophones qu'elle a pour objectif de rattacher à la fédération de Russie, l'opération militaire spéciale ne bombarde pas, précisément, les civils. Cela explique les lenteurs des assauts. On ne parle pas du reste de l'Ukraine, concernée exclusivement par une destruction des infrastructures énergétiques et industrielles qui ne cause pas de morts civils non plus. Cette absence de morts, inversement proportionnelle au jugement définitif d'un philosophe informé comme Michel Onfray, caractérise l'offensive Russe, pas moins précautionneuse que celle de l'OTAN en Serbie, par exemple, ne parlons pas des bombardements successifs de l'Irak par les USA. 

    On va maintenant parler de l'envie de l'Europe, et donc de ses "valeurs" sociétales, celle qui anime le peuple malheureux d'Ukraine, le territoire issu du démembrement de l'Union Soviétique donatrice de frontières et reconnaissance au nom d'un principe des nations défendu par les révolutionnaires soviétiques. Contradictoire, bien sûr, car comment ce nationalisme sourcilleux acceptera-t-il la cour de justice de l'Union qui lui imposera ses lois ? En tout cas, les pratiques en cours actuellement en Ukraine, digne de la plus sinistre dictature du tiers monde, sont assez peu susceptibles de mettre en oeuvre les jurisprudences européennes. Mais qu'importe, on conjoint les drapeaux, et l'assurance que la fusion magique avec la pompe à phynances provoquera la 3ème guerre mondiale afin de vaincre la Russie suffit à animer l'espoir fou. Les valeurs en question par contre, ne font pas envie au reste du monde. 

    On avait parlé du fameux et "infamous" comme disent les anglais, LGBTQ+ cheval de bataille de la moralité occidentale et aussi épouvantail et marqueur de sa séparation d'avec le reste du monde. Horreur totale pour les 3/4 de la planète: ce qui aurait pu sans beaucoup d'inconvénients rester d'innocentes et privées pratiques minoritaires tolérées par libéralisme est maintenant un étendard moral et aussi un projet de société. Enseigné dans les écoles et manifesté dans toute l'expression culturelle (impossible de vaincre à Cannes sans traiter le sujet en profondeur), le thème fondamental de la solitude à combler de l'homosexuel par la reconnaissance du caractère obligatoire de la pratique est omniprésent. Evoquer des pénétrations qui ne seraient pas anales, c'est alors dénoncer le viol etc etc.

    Perçue comme une dépravation, l'homosexualité est d'abord la rupture du pacte religieux autoritaire traditionnel entre plaisir et reproduction: elle instaure le règne du plaisir pur et du droit symbolique à l'accomplissement de soi indépendamment de son utilité. Elle représente et symbolise cette possibilité. Dans certaines sociétés, où la personne "invertie" (exclusivement masculine, le lesbianisme étant impensable dans les sociétés traditionnelles) a un statut, il n'est qu'attribution d'une existence sociale encadrée strictement (berdaches, hijras) et bien sur tout sauf intégrée de plein droit dans la société. Tout comme la pratique grecque, tout sauf officialisée par la société symboliquement fondée sur l'univoque. Il faut le délire égalitariste de la fin du XXème siècle en Occident pour concevoir et imposer, finalement contre toute attente, ce qui est absolument évident pour une large majorité des occidentaux et absolument répugnant pour une minorité donc. 

    C'est mon cas, par exemple. Opposé au mariage, j'ai toujours considéré comme ignoble et obscène la cérémonie de dépucelage ritualisé qui consiste à reconnaitre que l'on s'accouple ou va s'accoupler à une pauvre femme minaudante destinée c'est mentionné par la loi, à porter telle une vache les morceaux de barbaque sanguinolante qui vont lui déchirer le con dans 9 mois sous ses atroces hurlements. Mais je ne suis qu'un sensible inverti et voir cette même cérémonie s'appliquer dans la plus stricte et respectueuse égalité à un gros moustachu en costume blanc dont le seul mérite sera (imagination aidant, on se le représente, forcément) de se faire enculer et branler en même temps tout en hurlant mort aux cons, seul acte qui justifiera les réductions d'impôts attribuées aux familles ordinaires, et bien cela me soulève le coeur. Autant qu'à Poutine et aux autres, nous sommes les 3/4 de l'humanité que voulez vous, pour nous, c'est de la dépravation.

    Cette dépravation est triple. D'abord la pratique qui vient à l'esprit, gênante quand on félicite les mariés, (je dirais "déjà" gênante pour les mariés ordinaires), ensuite la proclamation de l'égalité de nature entre la plus biologique des distinctions et la plus frivole confusion des genres, et pour finir l'introduction au projet officiel: l'achat de l'enfant ou sa fabrication dégueulasse, deux actions dégoutantes qui révulsent en principe tout humain sensible. J'en suis un et ne suis pas le seul.

    Mécomprendre donc l'extrême dégout qui s'applique au sociétal qui promulgue fièrement cette ignominie comme marque supérieure de moralité est un erreur raciste. Voilà le problème: comment ignorer à ce point les sentiments humains pour les provoquer à ce point ? 

    Poutine évoque de manière improbable une manie occidentale supplémentaire qui semble le révulser encore plus: les études menées par certains anglicans pour permettre une évocation non genrée de Dieu... Absurde débilité de pauvres tarés dont tout le monde se fout, la chose qui n'existe pas doit en plus, en plus être castrée de son pauvre genre ! 

    On passera sur la suppression des mots père et mère, pouvant vexer, l'ordre entre les parents ne respectant sans doute que celui de la taille du sexe, le plus gros étant à la fois dessus et en tête (...). etc etc. La liste est longue en fait, mais on remarquera, et là le rire devient strident, que la GPA est autorisée en Russie, et bien qu'interdite expressément aux couples de même sexe, elle est autorisée aux femmes célibataires... Rassurons-nous, la Russie est un pays du tiers monde permissif, la Chine interdit la GPA. 

    Puisqu'on est dans le sexuel, on va maintenant passer au fils chéri du président US en exercice, Hunter. La contenu de son vieux PC abandonné devrait refléter sa personnalité, qu'on peut considérer comme dépravée. Les détails sont longs (1), une partie du contenu est pornographique.

    Associé à son père dans du business en Ukraine, qui plus est dans des affaires pharmaceutiques avec des corruptions variées et même un inceste on a là un ensemble de pratiques honteuses voire révoltantes qui accompagnent la gestion des USA, défenseur en chef et propriétaire de l'Occident, la chose que tout le monde veut maintenant abattre. 

    La censure maitrisée et ordonnée par les services secrets des USA, partisan dans l'élection présidentielle influa manifestement sur l'élection, le gâteux va-t-en-guerre aurait perdu si la chose n'avait pas été niée et cachée par le plus important et décisif réseau de communication du monde, dont les ignobles magouilles au service du bien sont révélées ces jours-ci. Sans guère d'échos encore, et puis quoi encore ? La démocratie américaine, tapis volant et cheval de bataille des valeurs de l'Occident s'est gravement compromise à l'occasion. Sa dépravation est stupéfiante et avérée. 

    Le père Biden nommé "the big man" dans les mails de Hunter expliquant que tout allait s'arranger grâce à lui, se fend d'un discours en Pologne au sujet de l'Ukraine. Exclusivement consacré à la dénoncation d'une "agression meurtrière", de "viols", de "tortures d'enfants" et, amusante mais très dépravée accusation: "utilisation de l'énergie comme arme". Commanditaire direct d'un sabotage du gazoduc essentiel d'un allié pour l'obliger à acheter son gaz trois fois plus cher, le cynisme du gâteux corrompu est un tout petit peu stupéfiant. Il dirige la première puissance du monde. 

    En tout cas, il est chef de guerre, et affirme que la Russie paiera le prix des "regards des réfugiés", pour les "crimes contre l'humanité commis par les Russes". L'OTAN sera bientôt fêté et défendra chacun de ses membres. N'est ce pas Pologne ? Envoie des mercenaires, nous te défendrons (ou pas).

    En tout cas, avec un plaidoyer en faveur de la liberté en soi très émouvant, il affirme en s'adressant au peuple russe, qu'il ne souhaite pas détruire la Russie. Par conséquent, la guerre est exclusivement russe, rien ne l'explique sinon le mal et la tyrannie, et rien ne peut être accordé pour y mettre fin. C'est tout le problème.

    Se présenter en combattant d'une guerre par procuration en exaltant la mort contre le mal sans y participer directement et sans accorder autre chose que la mort pour que cela s'arrête est de la dépravation, à la hauteur du cynisme abominable de ce taré. 

    On va passer maintenant aux sous fifres. Mariée à un propriétaire de laboratoires pharmaceutiques qui passa des contrats avec l'Europe, Ursula Van der Layen n'a toujours pas communiqué le contenu de sa négociation menée par SMS avec le patron du laboratoire Pfizer. Obligeant des états membres impécunieux et réluctants à acheter des millions de doses d'un vaccin devenu inutile, cette négociation reste mystérieuse. Depuis des mois, Wanda la Hyène cache son jeu. Connue pour un trop grand  usage de cabinets de conseils américains (le même que celui de Macron) à son passage au ministère de la défense Allemand, et nommée pour cela à la tête de la commission européenne par la grosse boche qui avoua innocemment avoir signé les accords bidons de Minsk uniquement pour laisser le temps aux ukrainiens de préparer la guerre à venir, elle me semble, malgré ou à cause de ses 7 enfants, un tout petit peu dépravée. 

    Macron lui même, jeune bite initiée théatralement par son prof (non pas de français, mais de théatre) est il dépravé ? Se laissant photographier (cela excite les vieilles dames, en fait) avec de jeunes gens torses nus de toutes les couleurs disponibles, il suscite sur une photo au moins la gêne manifeste de Zelensky cajolé trop longtemps et sans doute avec trop de pressions palmaires sur toute la hauteur du dos. Cela ne suffit pas à en faire un Palmade, mais sans doute à en faire la risée du monde, le monde Russe y appréciant d'autant plus sa touchante vélléité de ne pas l'humilier ni l'écraser...

    Parlons en de Palmade, et je répugne à fracasser un innocent mais les cris désespérés de ses nombreux amis très chers qui l'accusent de ne pas avoir tenu compte de leurs conseils d'arrêter font en fait frémir. Et puis toute une société passionnée par la révélation de la dépravation totale d'un de ses chéris médiatico-culturel, humoriste reconnu et en fait pauvre junkie dépravé (alliant excusez du peu, cocaïne, homosexualité frénétique, chem sex et pédopornographie) au final responsable d'un avortement tardif et c'est pratiquement tout... Ah oui les victimes de l'accident sont kurdes... 

    La France est la "startup nation", peuplée de brillantes industries naissantes valorisées comme "licornes" à plus d'un myard, elle jouit pourtant d'un déficit commercial abyssal, d'une agriculture maintenant entièrement déficitaire (en produits primaires et secondaire) qui nous font acheter, pour la première fois de l'histoire, notre bouffe à l'étranger, et bien sur d'une industrie globalement naine, celle d'un pays africain de plus doté de plus en plus d'ouvriers africains, ça tombe bien, on réduit les allocs de chomage. Sans munitions, sans avions et sans pilotes (pourquoi recruter de futurs as qu'on ne peut plus entrainer ? ), l'armée sans chars à donner à l'Ukraine (qu'on ne pourrait plus canibaliser pour défiler le 14 Juillet) est exsangue, réduite à attendre vingt ans que le matériel allemand à qui on a tout sous traité, soit disponible. Virée d'Afrique après et malgré quelques morts, la France par défaut de compréhension du nègre se contente de subventionner sa natalité sur son propre sol, c'est déjà ça qu'elle a compris de sa complexe psychologie. 

    En parlant d'énergie, on évoquera brièvement le tour de la question gétique, consommée en dix ans : ruine d'EDF, destruction du nucléaire français, monstrueux gaspillages inutiles dans la subvention aux industries éoliennes chinoises imposée par l'Allemagne notre voisine en couple qui nous a pillé et détruit comme encore mieux que s'il nous avait fait la guerre. Couple dépravé et sado masochiste, le ménage gaullo-germanique consomme la ruine de l'Europe endettée qu'insultent des slaves russophobes pour défaut de subventions ! 

    Le machin foutu est en train de vivre ses dernières années honteuses, le gaz à pas cher coupé par son fournisseur arlternatif, prédateur dépravé. 

    La connerie fait-elle partie de la dépravation ? 

     

    (1) Le rapport Hunter Biden https://www.juristique.org/wp-content/uploads/2022/10/rapport-marco-polo-hunter-famille-biden.pdf et aussi https://www.juristique.org/opinion/rapport-marco-polo-hunter-biden-scandale-maison-blanche

  • Les estimations ou l'Ukraine va-t-elle perdre ?

    A propos d'un "ride" sur le blog (2), qui signe (à mon avis) une forme de basculement des opinions sur la situation en Ukraine, il faut prendre date, un an après le début de l'affaire, qui semble faire basculer le monde. À la croisée des chemins, l'un des commentateurs "victorieux" de l'Ukraine, le très révéré colonel Goya semble douter et évoque les difficultés ukrainiennes. 

    Tout d'abord, dans les commentaires, vous verrez un "nbarre" qui lutte vaillamment contre l'adversité et se fait insulter au delà du possible sans AUCUN soutien direct. C'était moi. 

    Passons à deux voix différentes, quoiqu'encore décriées ou mal connues : Pierre Conesa et Régis Le Sommier (1). 

    Le Sommier exprime en gros un point de vue très sympathique: une prise de parti excessive hors toute considération de l'humanité en cause est cause de souffrances infinies insupportables. Un pays entier a été sacrifié à des principes soit disant moraux et une horrible saignée est en cours. Il exprime cela de manière extrêmement véhémente et dénonce les dingues qui perdant toute conscience se sont lancés dans un soutien délirant à une guerre ignoble. Il dénonce avec raison les enfoirés méprisables qui dénoncent comme "pro poutine" ceux qui soulignent les difficultés militaires de l'Ukraine. 

    Claude Malhuret et Robert Menard, un médecin et un reporter "sans frontières"  sont parmi les plus féroces bellicistes de plateaux télés, apparemment suivant les traces de leur maitre absolu:  BHL. Le "complexe militaro-intellectuel" de Pierre Conesa. Dont fait partie un autre guerrier de plateau  Jean François Colosimo qui explique à Régis Le Sommier de retour d'Ukraine: "vous avez vu ce que vous avez vu, je crois que ça n'apporte pas grand chose à la réalité de la situation" (sic).

    En conclusion, on doit et peut faire du name dropping: que les noms cités ici soient rendus responsables de la catastrophe en cours et qu'ils soient moqués, dénoncés et surtout punis, ces personnes sont des crevures merdiques que je conchie absolument. Mention spéciale à l'un des pires de nases: Malhuret l'arsouille corrompue qui me traita de collaborateur il y a un an à l'assemblée nationale. L'intervention, qu'une personne avec qui je rompis pour toujours, m'envoya, me fit péter les plombs que je n'envoya pas, entourés de merde humaine, au salopard. 

    Qu'en est-il des combats?

    D'abord que Bakhmut, renommé Artémiovsk par les soviétiques (parait-il, je n'ai pas vérifié) est en cours d'encerclement, mais qu'on n'y est pas encore, voilà tout le problème. 

    Ensuite que les Russes se sont fait gravement défaire lors d'assauts répétés de la petite ville d'Ugledar. Des dizaines de véhicules blindés furent alignés par l'artillerie ukrainienne et sans doute au moins autant voire plus, de valeureux marines du pacifique, le très exotique mais apparemment maladroit Kamatchatka étant à la manoeuvre. Isolés au milieu des champs, des immeubles de dix ou vingt étages forment un château fort inexpugnable hérissé de canons à longue portée. 

    En compétition avec les "Wagner", les troupes régulières tentent de tirer un peu la couverture, les critiques, d'ailleurs déballées sur la place publique russe, entre leaders combattants étant ouvertement manifestées. Prigogine en est à se plaindre du manque de munitions que lui inflige Choigu, la chose pouvant s'interpréter comme une réduction temporaire des dotations illimitées dont il bénéficiait jusque-là et du tarissement du flot de prisonniers recrutés. Ceux-ci seraient ils maintenant tous tués et les successeurs ne seraient plus volontaires ? Cela n'est que médisance. Le chef mercenaire qui annonce la prise de Bakhmout pour dans trois mois, (on s'attendait plutôt à ce week-end) serait-il en proie à des difficultés? Tant qu'à faire, le faire croire pourrait (la thèse fait flores) être un piège à destination des ukrainiens, conduits ainsi à se motiver pour envoyer encore davantage de troupes dans le terrible chaudron. Celui-ci serait trop facile à prendre, et on retarderait sa fermeture pour qu'il y ait davantage de poissons dans la friture. Bref tout cela est difficile. D'autant qu'il paraitrait qu'il y ait de la friture en ligne entre Prigogine, le chef du "PMC Wagner" et le ministère de la défense russe, et qu'on se disputerait qui le prestige, qui les munitions, je ne fais que transmettre ce qui pourrait être aussi une intoxication russe, ils sont très forts pour cela, ils ont bien enfumé la planète entière pendant 70 ans... 

    De fait, avec l'arrivée progressive des mobilisés de septembre dernier, maintenant théoriquement formés, on assiste à la fameuse offensive d'hiver, qui a pour objet, les Russes ont de la suite dans les idées, de reprendre la totalité du Donbass. Et cela n'est pas si facile. 

    Au même moment, paraissent de la part d'un président des USA, ou d'un ministre ukrainien, sans parler de généraux français à la retraite, des affirmations péremptoires sur la possible défaite militaire russe à venir: épuisée à  terme par des sanctions économiques cruelles, incapable de se réarmer efficacement, le pays du monde le plus étendu géographiquement, mais trop peu peuplé et influent pour convaincre le monde, va et doit être remis à la raison. 

    Un hiatus existe entre les intentions de la Russie (il s'agit tout de même maintenant de capturer le rivage ukrainien de la mer noire), l'état des combats (une progression lente, qui ne semble pas si facile) et le brouillard des intentions américaines, peu claires mais dont l point fixe est un recul forcé de la Russie derrière un glacis qu'on lui concèderait, l'objectif principal, l'européanisation définitive de l'Ukraine et son équipement en armes modernes étant acquis.

    Il faut savoir que cet objectif à portée variable, d'ailleurs compatible avec la victoire russe telle qu'exprimée ici (il suffirait que le glacis soit loin à l'intérieur de l'Ukraine), conserve la rationalité de la gestion de l'Eurasie, l'Europe n'ayant en la demeure posé aucun problème bien au contraire, sa soumission économique totale, maintenant acquise, étant le deuxième but de guerre US. Car toute vélléité d'indépendance à terme d'une Europe alimentée de l'intérieur en matières premières grace à la Russie est  maintenant empêchée et pour longtemps. Derrière le mur de la haine, la servitude: les convois de méthaniers (à voile, c'est écolo) s'avancent vers l'Europe appauvrie mais heureuse, car ses "valeurs" sont préservées. 

    Le jusqu'au boutisme occidental est donc en fait marqué par le bon sens. Derrière la maximisation d'une Ukraine revendicatrice pour toujours de ses territoires perdus et donc subventionnable et armable pour toujours, on marque à la culotte pour toujours une sorte de deuxième Corée du Nord, réduite à négocier avec réductions ses matières avec l'implacable Chine. 

    La véritable victoire Russe, celle dont l'Occident ne veut à aucun prix est bien sûr la paix monopolaire demandée par Poutine en décembre 2021 : elle suppose une neutralisation acceptée de l'Ukraine, et donc l'instauration sur le long terme de ce que tenta la Russie depuis 20 ans, sans y réussir: un régime suffisamment pro Russe. Trop corrompue et trop fantasque et aussi trop influencée par les services de l'Occident, l'Ukraine ne pouvait que sombrer dans le foutoir qui conduisit à la confrontation. La Russie peut-elle imposer par la force ce qu'elle échoua à imposer par influence ? 

    Physiquement, cela semble être possible et peut-être voit-on la deuxième stratégie, celle qui est cachée, se déployer. La saignée ukrainienne est terrible, et pourrait bien avoir des conséquences: la tombée du fruit pourri, exsangue, désespéré et surtout absolument ruiné. L'Ukraine n'est plus un pays viable et autonome et le maintien d'une guerre permanente de son fait ou du fait des Russes, ceux-ci peuvent bombarder derrière leur glacis et inventer toutes les provocations nécessaires, serait l'occasion d'une saignée financière conséquente pour l'Europe, réduite à financer une "colonie" hors de prix pour le compte des américains satisfaits, tandis que la Russie règnerait sur l'autre partie de l'Ukraine, plus la zone "neutre", version appauvrie du pays neutre intermédiaire, entièrement formée de steppe pontique, marque de la frontière entre Orient et Occident... 

    Maintenant, l'absurdité de la chose est patente et ne pourra évoluer à terme que vers un sursaut civilisationnel conséquent que je ne verrai sans doute pas... Reprise en main de l'Europe par une nouvelle génération plus soucieuse de ses vrais intérêts, purge complète sans doute par guerre civile de sa frange progressiste, la saignée espagnole des années 30 étant un modèle, et avec l'aide et le concours de la Russie, séparation du continent Américain, réduit à régler des problèmes qui n'ont que trop attendus. L'Eurasie de l'Atlantique à Bering est l'avenir évident du monde. La Chine et l'Asie se dépeuplant gentiment, le vrai problème sera alors la confrontation avec le monde Indien dont la vraie entrée en scène va marquer le siècle. 

    Considérons au moins brièvement la théorie radicalement opposée: la défaite militaire de l'armée russe, incapable de s'opposer à la vaillance ukrainienne surarmée par la technologie occidentale. Pour éviter sa défaite complète, la Russie pourrait devoir évacuer le Donbass, (et laisser enfin Bakhmut tranquille) et se concentrer sur le rivage de la mer d'Azov, pour protéger la Crimée transformée en sanctuaire inviolable, dernier carré dont la reconnaissance serait sa victoire, réduite mais effective. Un vague accord de neutralisation plus ou moins garantie du bout des lèvres par les américains bons princes et le tour serait joué, Poutine aurait déjà justifié son rôle historique d'avoir augmenté la Russie du désastre Gorbatchev. Pourquoi pas? C'est en tout cas ce dont rêvent les progressistes, et j'aurai encore une fois loosé. 

     

    (1) Conessa Le Sommier https://www.youtube.com/watch?v=L3pv4X5MKpE

    (2) La voix de l'épée https://lavoiedelepee.blogspot.com/2023/02/l-offensive-dhiver.html

  • Les Amériques

    Bercé de westerns, de conquête spatiale, d'ordinateurs personnels, d'internet, de web et de films de bandits, mon admiration mondialisée pour l'Amérique est immense, intense et totale.

    Néanmoins, je crois qu'il va falloir me défaire de quelques petites choses à ce sujet car l'éclatant échec militaire, économique, social, culturel et moral de la trop révérée ex-colonie européenne est en ce moment même prouvé avec cruauté comme absolument accablant. 

    Je voudrais et pourrais attribuer la responsabilité de la chose au président Américain. En fait symbole de l'explosion, il n'en est qu'un acteur mais je dirais "au top", tant il est directement impliqué dans des décisions funestes dont certaines anciennes, comme Macron, le type est au sommet du pouvoir depuis longtemps (en 2008 il est vice-président de Barak Obama) et n'a pas profité directement des ors capitolins que brièvement le temps de pourrir son ennemi mortel pendant une brève interruption. 

    Causée et justifiée par la terrible décadence inspirée par le très princier métis Nobélisé de la paix pour avoir soutenu la venue au pouvoir des frères musulmans en Egypte,  l'élection de Donald Trump avait pour objet de redonner à l'Amérique une consistance déjà compromise: elle heurta de plein fouet une grande tendance, qui telle la ruche devenue furieuse, se déchaina avec une folie dont nous voyons aujourd'hui toute l'ampleur. 

    S'il est incontestable que Trump "rata" le Covid (il se déconsidéra définitivement en recommandant de s'insuffler de l'eau de javel dans les poumons), c'est bien tout le monde occidental civilisé qui échoua et triplement: en s'infligeant par défaut de soin des milliers de morts, en se confinant terrorisé pour un gaspillage monstrueux, en se vaccinant pour rien avec des effets secondaires inacceptables. L'Amérique fut en pointe dans tous ces domaines et en ajouta un autre: ses laboratoires pharmaceutiques géants corrupteurs monstrueux proposèrent deux remèdes inefficaces et dangereux et s'y enrichirent de manière monumentale. 

    Pour cacher l'échec et la corruption, le futur pouvoir démocrate, aux manettes et sans que le pauvre déconnant républicain n'y puisse rien faire, entrepris alors, de par son contrôle du principal réseau d'information du monde, j'ai dit "twitter", une censure effrénée destinée à cacher par tous les moyens et la corruption et ses dommages physiques induits. 

    La chose se révèle actuellement et se trouve absolument épouvantable: racheté 44 milliards de dollars et privé instantanément de toute son équipe de modérateurs dont l'équipe dirigeante, le réseau social est actuellement questionné au congrès américain et on y trouve tout ce dont on pourrait rêver, y compris la censure manifeste, qui a pesé sur l'élection de 2020, de toute information sur le fameux ordinateur du fils du "big man" directement mouillé par le contenu d'y celui, y compris des prises de cocaïne, une auto pornographie insensée et même un inceste... On passera sur la gestion de la vaccination, de son obligation impitoyable et aussi de ses effets secondaires impitoyables, toute critique et toute allégation contraire à la doxa y compris des plus autorisés étant impitoyablement censurée. Au pays de la Liberté, cette écrasement des opinions a transformé les coutumes, dignes des plus fermées dictatures.  

    Biden commença son règne personnel par l'incroyable fiasco de l'évacuation de l'Afghanistan, qui consuma d'emblée tout son bon sens. Ayant tous les comportements du gâteux hésitant et confus, il est moqué et détesté au delà du possible par 50% d'un électorat dont la partie "pour", se vautre donc dans l'absurde. Il continua par la provocation à la guerre contre la Russie, en refusant tout dialogue et tout compromis pour mieux pousser une politique de long terme qu'il orchestra en personne, lui et son fils étant acteurs économiques en Ukraine ainsi que son gouvernement. Le secrétaire d'Etat adjoint actuel, Victoria Nuland, femme d'un illustre néo con de la famille Kagan, hurla "fuck the EU" pour déconsidérer celle là même et retrouva son poste, en charge de l'Ukraine, mais aussi du pipeline saboté dont elle se félicita du sort. 

    La révélation détaillée par un reportage récent de la responsabilité de la présidence US dans la décision du sabotage du gazoduc est ahurissante. Annoncée avec cynisme et niée par une opération de destruction de ballon sondes destinées à donner le change, cet acte de guerre contre l'Europe est impardonnable. Elle fait de moi pour toujours un anti américain déterminé. Mort à l'Amérique.  

    Destructeur de l'industrie d'un pays allié dont la défaite de 1945 reste incontournable tant est soumise la nation européenne devenue concurrente en matière d'automobiles (même Trump l'avait déploré), le pouvoir américain cynique et puissant gère la situation et impose ses choix. Un plan anti-inflation adopté sans discussions et surtout pas avec les très couineurs et impuissants alliés pillés sans scrupules confirme l'horreur de la solitude américaine, ouvertement cynique et menaçante. Ses intérêts sont de dominer le monde eurasiatique en empêchant toute alliance entre Russie et Europe, de manière à disposer du contrôle de l'Europe dans sa confrontation avec la Chine. Cette stratégie motive toute l'affaire Ukrainienne. Et non pas bien sur le moralisme débile exporté par son softpower et qui est bien sur instrumentalisé.  

    Car que culturellement le pays des films de machos est devenu entièrement correct: woke en fait. Partout et en particulier dans les lieux de culture que sont les universités, règne la folie du communautarisme LGBTQ+B (B pour black) le plus dingo, le plus sectaire et le plus violent. Au confluent de twitter et de LGBGT, le compte "libs of tiktok" conspué pour se contenter de diffuser à une audience neutre les dingueries égotistes sur tiktok d'instituteurs chtarbés obsédés par les pronoms et dont la seule vision horrifique soulève le coeur. Ces gens sont méprisables et haïssables, la dernière vidéo, affirme que les trans ont des menstrues pénibles: son auteur est une épouvantable caricature qui vient à lui tout seul à bout de toutes les tolérances. Diffuser ce clip est un appel à la haine, en soi. C'est pour cela qu'existe une censure d'un genre nouveau: on ne peut pas tout montrer à tous... Un exemple de cette censure d'un genre spécial est ainsi celle de la révélation publique de quelque chose de public, par exemple de dire publiquement que des hôpitaux publics procèdent à des castrations de mineurs atteints de disphorie de genre, ce qui apparait sur leur propre sites publics... Il devient interdit et répréhensible de dire la vérité en gros, mais en fait "c'est plus compliqué que ça". 

    Grosso modo, le système américain est devenu dictatorial et a instauré un contrôle social à la chinoise, pour mieux préparer la confrontation sans doute, en tout cas pour durcir les opinions et les rendre unanimes. Cela s'étend aux sociétés asservies qu'on contrôle entièrement depuis les "zélites" jusqu'aux peuples, c'est le cas de l'Europe, typiquement. Bien sûr, la révélation des "twitter files" pourraient avoir un effet, et le fait que la seule réaction virile au woke ne vient actuellement que des USA, ou est engagée une contre offensive vigoureuse qui n'a pour l'instant produit aucun effet véritable: les mid terms furent perdus, Trump reste impopulaire et les républicains soutiennent peu ou prou la guerre en Ukraine. Rien n'indique que les USA cesseront d'être ce qu'ils sont, et cela déjà depuis longtemps. 

    En conclusion ces gens sont maintenant clairement nos ennemis au point qu'un renversement d'alliance devient souhaitable: on doit désormais y penser:  Kalin Kaka lin, Kamaya ! 

     

    (1) https://twitter.com/libsoftiktok/status/1624956096552046594

  • Les ridicules français

    En lisant, déprimé, à droite et à gauche, et par exemple les souvenirs de Franz Olivier Giesbert (pas de "g" à celui qui a en fait le même nom que Ginzbourg...) on se prend à éprouver quelque chose d'assez différent de la nostalgie de Zemmour pour une après guerre dont la présence gaulliste, pourtant célébrée partout, est loin d'avoir compensé, excusé et, il va falloir en parler, pardonné, l'affreux ridicule manifesté pendant la période par la chose qui fut aimée par certains et qu'on appelle encore "France"... 

    On commencera par Sartre et de Beauvoir, vivant libres et heureux pendant l'occupation, créant des pièces de théâtre applaudis par de beaux officiers en uniforme, parlant culture française à des radios autorisées par Hitler, bref, s'illustrant dans la plus courageuse et héroïque résistance, celle qu'ils manifestèrent jusqu'au bout contre l'ordre bourgeois au nom de Staline, puis de Mao... Inspiré par Heidegger, ils firent la mode de l'après guerre quand 5 ans après la destruction totale (et que je crois moi définitive) de leur pays, ils se prirent et firent prendre de passion leurs concitoyens pour l'abjection communiste avec le dernier ridicule. 

    Car il s'agit de cela. On n'a pas honte de ce qui est sauvage ou cruel, on a honte de ce qui est ridicule et cette époque le fut au-delà du possible. Inutile de dire que cela continue, et nous voilà prêt pour un autre abaissement. Autant le dire, son ridicule sera abyssal. 

    Heidegger eut un succès considérable dans la France marxisée qui fit mine de se relever quarante ans. C'est quarante ans qui nous séparent de la tentative de rupture avec le capitalisme faite par l'ex collabo devenu marxiste. 1 point partout la balle au centre. Une chose surprenante rapportée par Giesbert: Mauroy se désespérait de Mitterand qui dans les premiers mois de 81 semblait avoir lâché la bride aux pires gauchistes. Définitivement autorisé à ces excès sans qu'aucune purge ne puisse vider son macrobiote du dangereux virus de la connerie socialiste, le peuple français continue à défendre la retraite à 60 ans, avec le même ridicule hors du temps. 

    Revenons au ridicule de 40... Le mentor politique de De Gaulle, Paul Reynaud, peut être le seul homme politique de la fin de la 3ème république à avoir oeuvré  (suppression des 40 heures, dévaluation du Franc) se termine en démissionnant pour laisser la place à Pétain (une soi-disant habileté politique) et bien sûr en soutenant Mitterand en 1965, la vieillesse est un naufrage... Et bien cela est ridicule et la fin de vie misérable de ce crétin opportuniste est à la hauteur de sa maitresse morte pendant la débâcle: prétentieuse et surtout, ridicule. 

    Le petit fat à lunettes qui s'agite dans "Papy fait de la résistance" était hélas souverainement bien vu et les romans de Drieu La Rochelle, l'internationaliste qui voyait déjà l'insupportable dans la sinistre décadence des années trente le montrent très bien: la France avait déjà cessé d'être avant la "grande épreuve" où elle se consuma. Le fascisme à la Française qui fit passer les pipeaux du régionalisme anti allemand de Maurras au collaborationnisme nazifié le plus soumis fut décrit par Lucien Rebatet dans "les décombres" : une abjection et un ridicule complet. Célébrer le Céline crasseux qui avec son chat vomissait les juifs à Siegmaringen devant l'auguste vieillard qui fascina Mitterand fait vomir: le sens du ridicule, que voulez-vous... 

    Et le ridicule des quelques misérables qui faisaient semblant d'être une armée en défilant devant De Gaulle et sa petite camarilla de juifs et d'aristocrates prétentieux ? Pourquoi ont ils mieux valu que les Polonais, qu'on laissa eux à leur malheur? A cause de l'insupportable arrogance ridicule du grand emmanché qui menaça de faire assassiner Giraud après avoir fait assassiner Darlan ? Giraud était tellement lamentable que les américains faillirent unifier la France et l'Allemagne dans une seule entité dès 44 en avance sur Macron... Là encore, on n'imagine pas à quel point ce que voyaient les soldats américains soulevait le coeur: un peuple de minables paysans ridicules, qui chiaient encore au fond de leur jardin et qui venaient de perdre une deuxième fois la même guerre... La France de 1918 mourut de ridicule à leurs yeux à ce moment et les ex zazous de 38, fans de jazz, qui se mirent à adorer les blacks en exil et leurs trompettes pas moins. On attendit un peu et on eut Johnny Hallyday, la totale "young leader" , so french, avec ses bourrées périgourdines très Debussy. 

    On continuera avec le maoïsme littéraire et culturel qui agita ce qu'on continue à appeler une "intelligentsia" dans les prospères années. L'école française de philosophie dont la nidification aux USA nous fabriqua le woke avait à son origine dans les lointaines années 60 gérées par De Gaulle tous les caractères du ridicule le plus honteux et le plus absurde. Niant culture et raison, elle hanta une pseudo révolution et le ridicule de la candidature Mitterand au pouvoir absolu après l'émeute (il fut alors absolument ringard pour absolument tout le monde, ce qui est la marque des vrais précurseurs) fut suivi 13 ans après par le ridicule de sa cérémonie au Panthéon, suivie par absolument tout le monde. S'installa alors au pouvoir une classe politique marquée à jamais par une révolution qui ne dévora aucun de ses enfants et dont l'extrême corruption, étendue au peuple tout entier goinfré d'assistance, se manifeste tous les jours à toutes les occasions. 

    Ouvrons le journal:

    Une chaîne de télévision est condamnée à 3,8 millions d'euros pour avoir laissé son présentateur vedette richissime (85 millions d'euros) traiter un député de "merde, bouffon, tocard, abruti" pour avoir mis en cause le patron de la chaîne (7,7 milliards d'euros)... Le Zelenski français (je vous promets qu'il essaiera) a commencé son ascension. Ridicule ? Ben oui. 

    Macron "cherche le bon moment" et "n'exclut pas" pour et de retirer sa légion d'honneur à Poutine... Le minable petit trou du cul conspué sur tous les murs de Paris par ceux qu'il fit éborgner par peur fait sa guerre à la Russie. Faire sans faire, voilà son ambition de minable paumé. Il n'exclut pas non plus d'envoyer des avions de combat en hésitant entre Mirage 2000 et Rafale (sans doute). Ridicule. 

    Le porte avions Foch, revendu au Brésil, après le refus de la Turquie de le désosser car trop sale, vient d'être coulé par 5000 mètres de fond au grand dam de Français écologistes toujours obsédés d'amiante. Ridicule.

    Un député français "poste un tweet" pour insulter un ministre accusé de favoritisme en charge d'une réforme dont la majorité de l'opinion ne veut pas. Après un déluge de gimauve sur le caractère violent du symbole et des supplications pour "retirer le tweet" refusée par le fier à bras, on le suspend 15 jours. Un vote en moins pour une réforme qui pourrait ne pas passer. Ridicule soumission à des symboles mièvres, vieux de 60 ans...