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Les Indigènes

À l'occasion d'une prise de parole de la terrible sorcière (qui se fait rare)(1), on doit bien reconnaitre que la plainte indigène reste vivante et en bonne santé. La bouteille de jaja, comme on disait, avec toujours la même référence, le célèbre livre, le mein kampf indigène "Les Blancs, les Juifs et nous : vers une politique de l'amour révolutionnaire", complété récemment par un autre, "Beaufs et Barbares".

Le vocabulaire tranchant comme les lames de rasoir qui décorent le balai de la dame fait froid dans le dos, et je ne suis qu'un petit "blanc" terrifié par la photo de wikipédia, spécialement choisie pour la faire apparaitre sous son aspect le plus terrifiant, alors qu'elle est en fait assez jolie, avec des mimiques séduisantes et les vidéos sont terriblement à son avantage.

Le blanc

Cette blanchitude, attachée donc à ma "race"  (en plus je suis "souchien") malgré moi, me colle à la peau, exactement comme son inverse, la "non blancheur" colle à la peau des "décoloniaux" (la dame patronnesse est étroitement liée au QG décolonial (2) et exhibe fièrement Jean-Luc Mélanchon comme "butin de guerre"). On ne peut pas rendre sa carte de blanc, pas plus qu'on ne peut (même si on le voudrait bien) rendre sa carte de ... (là on se tâte, ou on se renifle, "noir"? "décolonial" ? ). 

Cette symétrie-là ne rattrape pas l'asymétrie, elle, essentielle et constitutive de la différence: la blancheur est position de domination, irréductible, elle est la couleur de l'État racial, honni, qui donnera toujours un avantage à l'islamo gauchiste blanc. Pascal Blanchard (doublement condamné) ne pourra ainsi jamais écrire crédiblement sur les sujets tournant autour de la funeste couleur porcelaine. Cette couleur est fondamentale, et l'arabo musulman doit lui aussi cesser de se croire "blanc": le noir est bien le fond de l'affaire, la couleur de peau, la racialisation visible constitutive de la fracture reste le critère fondamental: la race c'est la négritude, point final. 

La traite

C'est par cet argument-là que Bouteldja écarte la question de la traite arabo musulmane: bien que faite en Afrique, sur le dos des noirs, elle ne fut pas constitutive d'une ségrégation raciale de l'esclave, esclave de par sa couleur: pour le monde africain traditionnel, l'esclave ne serait que l'objet d'une capture. C'est bien le blanc qui inventa l'association raciste fondamentale qui divise l'humanité par et pour les occidentaux euh, les "blancs".  

Ce jugement est discutable, et discuté. Il constitue un point d'ancrage pour des débats multiples au sein même de la gauche décoloniale ou pas ou pas assez et se trouve bien, on pourrait dire "évidemment" une pierre d'achoppement. L'islam pouvait capturer ceux qui n'étaient pas "du livre". Passèrent à la casserole les païens noirs et les païens blancs sans que donc on se permette de condamner la musulmanitude, ou le privilège musulman pourtant garant d'une domination bien réelle et qui dura longtemps. Les raids esclavagistes des Peuls dans l'Afrique noire du début du XXème siècles furent arrêtés par les coloniaux; ils reprennent actuellement dans les mêmes régions enfin vraiment décolonisées: qu'en penser? Les pauvres blancs qui visitaient innocemment des galèes en rade de Marseille se faisaient mettre esclave en barbarie, tout comme les pauvres journalistes en football de passage dans la Kabylie noire actuellement, on ne se refait pas. La capture corsaire ? mmh, de quoi permettre à Putiphar de choisir ses étalons, plutôt, cela l'excusera encore davantage. 

La domination blanche

Le "blanc" au delà du simple racisme biologique serait donc une position de domination; mais génétiquement attribuée, bref, là aussi on se pince: de quoi parle-t-on ? Si racisme il y a et qu'il a une origine raciale, la couleur blanche de peau ou l'hérédité dite "caucasienne", pourquoi ne pas le dire: il y a des races, la race blanche domine et doit être combattue pour cela. Le privilège blanc est bien racial, et même si à force de génuflexions on veut bien le laisser vivre, il reste dangereux: revenu dans les frontières de l'Etat racial, il passera inaperçu de nouveau et se fera donner du "monsieur" indument.

On a ainsi là la "théorie critique de la race" woke à part que la dame est d'abord et avant tout une militante et stratège politique. Point d'universitarisme pédant ou de volonté d'un juridisme trop étendu  : il s'agit de changer la société. D'autre part, le décolonial assume sa "saleté": l'intersectionnalité qui pourrait amener les militants porteurs d'un identitarisme musulman assumé à assumer le "queer" n'est pas vraiment présente (tu parles). Il y a saleté et saleté, qu'il ne faut pas confondre avec la pureté. La chose est d'ailleurs assumée: l'identitarisme traditionnel et ses préjugés inévitables (vous voulez qu'on en parle ? ) font partie de la "race", du moins de la bonne. 

Le capitalisme

Car la militante est beaucoup (peut être surtout) une gauchiste, et la capitalisme est l'ennemi majuscule. On notera la conception évidemment fausse de son assimilation à la pratique de l'esclavage alors que les deux choses sont parallèles historiquement, voire complètement décorrélées, l'argument (le capitalisme s'est concentré sur les noirs) étant plutôt étrange. 

On dira plutôt que le capitalisme est en fait très ancien et fut pratiqué dès l'antiquité, sous la forme d'échanges lointains risqués capables de générer des hyper profits échappant à tout marché. Les marchands arabes de l'océan indien en furent, par exemple. Le capitalisme est en effet l'expression de la contradiction fondamentale du commerce et qui est de se soustraire à la concurrence de manière à imposer un prix et donc un profit maximal. Le capitalisme est ainsi ce qui veut et doit se soustraire au "marché". Le capitalisme industriel, assis sur des monopoles, de fait variés, n'est qu'une modalité de cette activité, les économies réalisées par tous les moyens disponibles lors de la production des marchandises à vendre étant l'origine des sur-profits justifiant la mise initiale. Ce capitalisme là d'ailleurs ne fut jamais esclavagiste, et les planteurs de coton du sud refusaient précisément l'industrie et ses machines au nom de l'huile de coude forcée qui elle n'émettait pas de CO2...

Cela étant, il est parfaitement exact de décrire l'Amérique libérale comme raciste, esclavagiste et génocidaire: ce fut effectivement son histoire et on ne le lui enlèvera pas. De là, comme Pap Ndiaye étudiant aux USA, à généraliser la thèse et à faire former au grand ressentiment nos maliens par nos guadeloupéens qui par ailleurs se détestent du fait de leurs accents français différents, il y a de la marge, voire une illusion complète, la dame faisant semblant de croire que toute la France a pratiqué le code "noir", qui non seulement n'a concerné que les esclaves de l'arc antillais, mais ensuite n'a strictement rien à avoir avec le code de l'indigénat aux colonies africaines. Gustave Eiffel s'appellait Bönickhausen (avec le tréma) et sa complicité manifeste dans le génocide à Gaza fait qu'il va falloir penser à déboulonner la tour éponyme. Le portnawak est une langue d'indigènes perdus, ont ils pensés aux rituel du cargo ? 

Fruit de la recherche naturelle de leurs intérêts par les hommes aventureux dont la violence n'est pas le moyen principal, le capitalisme, forme avancée du commerce, est une modalité légitime des activités humaines. Il ne sera jamais aboli et vouloir s'en priver est une puérile niaiserie oiseuse. Ca vaut le coup d'être rappellé, et les petites marquises marxistes à la plus value trop vite avalée feraient mieux de se mettre à la page: la mode est passée et malgré Begaudeau, la conscience de "classe-race" s'est évanouie. 

Cela étant dit, cette lutte-là, contre le capitalisme, est bien le fond de la motivation de la dame. Surtout qu'il s'agirait d'une invention blanche en plus vraiment nuisible qu'à partir de 1492, date à laquelle on associe la terrible domination chrétienne sur l'islam (et le judaïsme), infinie barbarie. Non pas que la barbarie et la cruauté soit spécifiquement blanche, (à défaut d'être infinie), pratiquée par d'autres on en convient tout de même, elle s'accompagna du racisme qui lui est spécifique. 

L'Etat racial

Car il faut bien voir qu'en plus ce racisme est ici défini comme étatique, et fourbi par la classe qui le domine. On se demandera ce qui dans l'histoire ne l'applique pas à toutes les autres dominations du même type dans l'histoire, la domination "blanche" étant la domination des blancs, tout comme la mongole, celles des mongols, bien connus pour ne pas du tout être racistes (je rigole) s'applique ici tout autant. La fixette sur le blanc tourne au racisme, il me semble, au sens primaire: et là je ne rigole plus. Sale blanc ! Revenons sur le régime mongol, ou plus exactement sur tous les régimes de domination ethniques propres à l'Afrique noire: on y trouve systématiquement des dominations claniques proprement racistes, car attribuant humanité et domination aux tenants d'une lignée exclusivement. Croire et faire croire à une particularité blanche sur ces sujets est risible, même en y ajoutant pour faire corps le caractère capitaliste exclusif que tous ces braves gens n'avaient pu avoir inventé, sans parler de l'abolition de la chose, que les sales blancs ont fait les premiers avant seulement qu'on y pense chez  les indigènes. 

A ce point, en plus des évidentes tromperies intellectuelles d'une mal élevée (aux lectures douteuses) on peut se poser la question de son identité pathologique qui colore toutes ses méchancetés. 

D'abord l'intellectualisme de la dame, mal frotté d'une culture autodidacte à partir d'études de langues (anglais et arabe). Il se caractérise par l'incapacité d'échapper à un essentialisme quasiment adolescent, s'emparant des mots fétiches (race, blanc, colonial) et les conjuguant agressivement de toutes les manières possibles. Le terme "blanc" en est le meilleur exemple, la conceptualisation de l'appartenance au camp occidental devenant le centre du discours et de la motivation. Le plus succulent de ses discours étant évidemment constitué de son mépris hautain pour la "gauche blanche", les pauvres idéalistes paumés qui lèchent en même temps culs et babouches se voyant renvoyés à leur statut de dhimmis éternels malgré tous leurs efforts. Soyons justes, la dame admet la rédemption, mais n'est pas très claire sur les mutilation sexuelles qui pourraient accompagner les conversions. Leur absence serait elle signe de blanchitude ? 

Les clans

On a là en fait un symptôme: celui de l'appartenance clanique, modèle de l'appartenance agressive à l'incommunicable identité, élément essentiel de la psychologie difficile de l'immigré hostile mal installé en Europe (3). Elle est y bien sûr en plein, son déguisement en indigène n'étant que l'expression agressive "mal lavée"d'une appartenance clanique dont on pourrait faire l'histoire psy. Faut-il l'imaginer battue par ses frères tarés, imaginant (c'est le sens de sa réconciliation idéaliste, finalement émouvante entre beaufs et barbares) dans ses rêves de jeune fille enthousiastes une nouvelle appartenance de classe/race tous ensemble tous ensemble contre le capitalisme ? De l'eau de rose teinte au hennée ? 

Pour en rajouter une couche  à la Bergeaud Blackler, c'est cette société clanique issue du tiers monde, porteuse d'une conception particulière (pour ne pas dire arriérée, primitive ou barbare) de la famille et du groupe ethnico-tribal, qui se déteste elle même du fait de sa corruption, de sa cruauté et des souffrances qu'elle engendre, qui, habituée à diaboliser son extérieur, souffre encore plus de ses contacts de détestation avec le monde "blanc" (ceux qui les entourent ) le hait, le rejette et le pille et s'en fait exclure avec d'autant plus de force, et qui donc, se trouve à portée des islamistes qui veulent mettre la main sur ce malaise là et en faire un projet. La solution de l'oummah est parfaitement adaptée: Allah que l'on ne peut critiquer vous dit quoi faire et vous permet de rejeter votre famille pourrie au nom de votre appartenance... 

La psychiatrie de l'extrême violence de jeunes maghrébins, voir (3), met en avant clairement les dommages causés par la structure clanique des familles sur des jeunes déracinés à la fois souffrants, et haineux de tous. Un statut anthropologique, qui caractérise l'immigration africaine en Europe et en France, immigration qu'il faut absolument arrêter, parole de Maurice Berger... 

Et on prétend que nous nous enrichissons de cette vérole tarée insupportable... 

Quant à nous faire honte d'avoir dominé militairement cette horreur et de s'être contenté de rêver à quelques danses de ventres tatoués dans des bordels à l'ombre pour honorer les maigres avantages qu'elle a à offrir à des "coloniaux" pauvres déracinés bagnards ,  chypriotais-maltais-espagnols en goguette méditérannéenne ou paysans expulsés, tous obligés de se farcir ces chaleurs et ces moustiques, et bien cela est trop. On a eu raison de les foutre dehors en les menaçant de mort, ils s'étaient trop attachés, et on devra faire la même chose dans l'autre sens. Tous les indigènes seront alors vraiment chez eux. Baille baille et vive le  séparatisme nécessaire. 

On s'amusera de la comparaison entre la controverse de Valladolid (les indigènes ont-ils une âme?) et la situation actuelle (l'islam est il compatible avec nos valeurs ?). On rappellera que les indiens voyant  les espagnols casqués se demandaient s'ils avaient un corps, s'ils n'étaient pas des Dieux ! Que se demandent les musulmans au sujet des européens ? S'il est licite de les égorger s'ils refusent de se convertir, car athées, ils ne sont pas protégés par leur statut religieux de chrétiens?

P.S. : les théories

Il faut mettre en avant la somme de mensonges et de faussetés avancées par la théoricienne de la race. D'abord l'importance des colonies. Les projets coloniaux algériens et sub sahariens furent discutées en France et les lobbies commerciaux et idéologiques qui vainquirent affaiblirent en fait globalement la France. Sans ce poids, l'Allemagne se développa bien mieux que les autres et l'Angleterre qui se contenta d'exploiter sans vergogne l'Inde s'épuisa tout le début du XXème siècle à maintenir une chimère dont elle se débarrassa définitivement épuisée. Le seul héritage de cette folie ruineuse est ainsi ... la présence toxique de Bouteldja et de ses sophismes. On pourrait même dire qu'après sa dernière tentative, sous Bonaparte, d'être la grande nation européenne, la France se ruina complètement au XIXème sicèle avec ses vélléites impériales de second degré: avant de la dénoncer d'avoir colonisé, il faut l'en plaindre ! 

L'Etat Nation racial constitué lors de la colonisation dénoncé par Bouteldja est évidemment une chimère ridicule pour une époque ou la présence africaine était nulle en France continentale, rurale à 80% et casanière je vous dit pas, ce peuple est totalement rétif aux émigrations, au point qu'il fallut peupler l'Algérie de métèques rastacouères pris partout en méditérannée et qui ne furent jamais capable de flinguer les indigènes sans le secours de l'Armée, que ce soit à l'époque de la conquête ou de l'évacuation. La France n'a ainsi jamais rien colonisé, et les seuls héros de cette sorte furent les coureurs des bois canadiens qui disparurent à l'ouest. Les méharistes ne furent que des soldats, réduits à faire des poèmes dans le sable pour agrémenter leurs vacations de quelques mois au soleil.  

A partir de là, continuer les errements historiques en disant que la forteresse Europe se "barricade" contre le monde en faisant un génocide de migrants est tout aussi absurde: un continent autrefois prospère se suicide en allant chercher à coup de subventions au bord des plages d'Afrique des fils de familles cotisées envoyés se faire exploiter à pas cher. Tout ça pour organiser une submersion ethnique désordonnée ruineuse et désespérante afin de se faire "payer ses retraites". 

Les citations sur l'Etat racial sont elles aussi succulentes, on se réjouira du sublime: "En ces temps de crise, les classes populaires blanches défendent leurs “acquis” et l’un de ces acquis est d’être blanc".

La voix de la vérité: "Alain Finkielkraut et Éric Zemmour. Les deux sont juifs, l’un d’origine polonaise et l’autre algérienne et, à ce titre, victimes du nazisme et de la collaboration pour le premier, de la colonisation pour le second. " Pourtant faut il rappeler que les deux, effectivement juifs, ne sont absolument pas "victimes" ! Mieux ils s'en défendent après avoir vécu dans une France prospère, libre et débarrassée de l'antisémitisme populaire que la dame nous ré-injecte de toutes ses forces ! 

Une phrase terrible qui fait son deuil de toute "intégration" et qui consomme la nécessité de la séparation: "à force de nous faire dire "nos ancêtres les gaulois", il vont nous conduire à dire "nos ancêtres les esclavagistes". 

(1) Interview d'Houria Bouteldja https://www.youtube.com/watch?v=zc_8GwT0qT0

(2) https://qgdecolonial.fr/

(3) Bergeaud Blackler et Maurice Berger https://www.youtube.com/watch?v=E_-9IlXqfeA

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