À l'occasion de la publication du "rapport" sur les frères musulmans commandé par Gerald Darmanin, et exploité par Bruno Retailleau, on se prend à douter encore, tout en étant content de voir certaines choses dites.
Damien Rieu, au fait de ces choses (il est LE activiste des réseaux sociaux qui dénonce ces choses depuis une dizaine d'années), nuance donc sa joie, lui aussi (1).
Les chiffres
Les thèmes sont nombreux. On commencera par les chiffres ou plutôt le chiffre, qui explique les réticences et elles sont très nombreuses, à prendre effectivement les choses en compte: 7% des mosquées seraient fréristes, et donc l'écrasante majorité de ces mêmes mosquées, comme cela est scandé depuis toujours, ne le sont pas. C'est le thème triomphant des premières analyses du rapport (2).
Par le simple fait de ce chiffre, qui quelle que soit la vilénie justement décrite du complot, rend celui-ci négligeable et incapable de justifier auprès de l'élite numérisée accrochée aux sondages une dangerosité qui se trouve ainsi déjà réduite à néant, par le nombre donc, la question se trouve déjà réglée. Un bref émoi médiatique et on passera à autre chose.
Pourtant, l'influence frériste, qui se veut d'abord dirigée vers les musulmans (et non pas encore vers le tout venant français, comme cela est dit vicieusement (exagérer volontairement, c'est dénigrer)) est bien plus grande que cela. D'abord elle gère de grandes mosquées (les frères ont de l'argent, celui du Qatar par exemple, qui n'est pas du tout consacré au soufisme, par exemple) et donc des nombres de musulmans très importants. Associé comme forte minorité au CFCM qu'elle critiqua et finalement détruisit, l'UOIF puis MF est une organisation très importante dans l'islam de France et représente les frères malgré ses dénégations. Que ce soit Tarek Obrou, qui reconnait n'avoir jamais vraiment quitté sa "famille", ou bien sur Amar Lasfar, dirigeant et fondateur de l'UOIF et du lycée Averroes, dont les proclamations mensongèes, hypocrites et vantardes en font, malgré ses démentis, un frère officiel, sans aucun espèce de doute.
Les frères animent de manière souterraine la totalité de l'islam politique revendicateur, celui qui pousse les musulmans à France à réclamer la visibilité, les coutumes et les injonctions variées qui font avancer la cause. Cet entrisme généralisé, souterrain et organisé qui a infecté les pays musulmans et dont bon nombre ont rejeté avec violence la confrérie (en la déclarant terroriste, puis en pourchassant ses officines) est une tactique, une stratégie et une pratique. Son efficacité et son influence sont bien plus importante que le chiffre de 7% cité.
La politique
Car d'abord, l'entrisme a payé. LFI, qui est quasiment le relais officiel dans le monde politique français de l'action frériste (depuis la défense du Hamas, jusqu'à la lutte contre l'islamophobie en passant par l'officialisation d'un antisémitisme qui rend les juifs français responsable de génocide) en montre la redoutable nuisance.
Et puis il y a les intellectuels organiques. On a cité avec (2) Franck Fregosi, déployé sur le terrain pour contrer le rapport, et qui nous délivre le package du petit idiot utile.
Au nom du CNRS, il commence par affirmer: "L’idée d’un double agenda ne tient pas véritablement la route à mon sens." Et puis on cite sans vergogne un soutien patenté des frères, Hanoues Seniger, sans parler des délicieuses périphrases au sujet des frères, dont l'inénarrable: "Il y a beaucoup de choses à reprocher aux Frères musulmans. En Égypte historiquement et en Palestine, ils ont pu avoir recours à l’action violente.". L'appartenance du Hamas au frérisme n'est même pas (et surtout pas) évoqué. Pour le fond, on se tordra (de rire) au splendide: " la lutte contre le frérisme n’est pas un prétexte de plus pour suggérer que les musulmans pieux de ce pays devraient se voir imposer un régime de discrétion dans l’espace public ?". Bien vu.
Organisé en "oignon", le frérisme règne avec peu de cardinaux dans son conclave mais avec des cercles concentriques de plus en plus éloignés, tous collaborant au projet, le petit frégosi (on pense à "frégoli") n'étant qu'un trapéziste de bordure, pourtant au CNRS (belle prise), on imagine qu'il a échangé avec Bergeaud Blackler sur le thème...
Il faut parler aussi des institutions territoriales, régions, départements et municipalités, soumises partout où c'est possible d'un chantage aux nominations et autres prébendes pour obtenir mosquées et responsables d'associations. Les Républicains et autres centristes de gauche modérés ont beaucoup donné pour l'occasion, têtes de liste comprise: Bertrand, Pécresse, Darmanin et bien sur Sarkozy le pro Qatar enthousiaste des années 2000 ont beaucoup accordé à cet entrisme, la brave Dati, future maire de Paris en étant la danseuse du ventre, et le rapport n'en parle pas vraiment, mais là serait le constat explosif qu'il faut désormais faire: cela dure depuis vingt quatre ans (le 11 Septembre est sans doute la grande date à prendre en compte pour dater les choses). En 2012, 2017, 2022 les présidents furent élus grâce aux voix explicitement attribuées de manière communautaire au gagnant.
Les conséquences sont connues, et c'est bien via la confrérie et ses oukases que fut assassiné Samuel Paty.
Que veulent-ils vraiment ?
Il est nécessaire de faire un tour par ce qui inspire ces gens. Après tout, ils ne font pas tout ça pour rien. Il faut bien comprendre qu'on est dans une foi religieuse active, passionnée par la réalisation effective de l'idéal suprême: la vie selon la vérité révélée absolue, selon l'islam donc, et cela partout dans le monde. Aussi simple que cela. Un idéal, des idées, une pratique en rapport, un projet à mener. Pratiques non pas seulement statiques c'est à dire respectant un rituel cultuel (le seul exemple véritable de "pratique" pour les européens), mais actives, intégrées à la vie "bonne" commandée par l'islam (c'est l'orthopraxie, vie monacale pour les chrétiens, vie des juifs dits orthodoxes).
Le projet lui, est de mener les actions décidées par une stratégie centrale (celle des quelques centaines d'éclairés stratèges fréristes) qui suggère et impose, mais simplement "coordonnés" les actions à faire, toute extraites des préceptes les plus traditionels qui soient de l'islam: les interdits alimentaires, le port du voile, le jeune annuel, les prières publiques. Nul intégrisme ou fanatisme dans ce qui est le plus ordinaire minimum convenu propre au religieux musulman: l'ordinaire, le normal, mais visible, et pratiqué tout le temps et partout. Si on rajoute, "par tout le monde", on a le projet global.
Citons la partie immergée de ces croyances et points de vue, ou opinions. Issus de la tradition islamique et liée à l'intensité de la conviction en la vérité révélée par le prophète et qu'il s'agit donc de mettre en oeuvre, ils partagent le monde en terre d'islam (terre soumise à la foi musulmane, et définie comme étant ce qui a été dans l'histoire terre musulmane) et terre de mécréance dans laquelle la vie est restreinte, et mieux vaut ne pas y vivre car cela oblige à y suivre des préceptes inacceptables. Ces terres là sont par contre à conquérir, et les transformer en terre d'islam constitue et habite le fameux projet.
On passe là dans les "traditions" fréristes à proprement parler, telles qu'elles furent élaborées et mises par écrit et en discours par les grands initiateurs, Baana, Qotb, Karadawi, Mawdudi. Il s'agit de faire au minimum une reconquête des terres européennes abandonnées dans l'histoire: Espagne et sud de la France, est de l'Europe jusqu'à l'Autriche. 732 Poitiers, 1683 Vienne furent les limites de la conquête, et ces terres là sont toujours terres d'islam, par définition. L'immigration musulmane installe sur ces terres, à l'époque actuelle, des populations qui doivent vivre l'islam et l'imposer à terme à tous. Aussi simple que cela, et cela est explicite, décrit et redécrit en détails.
Cette lutte, ce projet nécessite des efforts coordonnés et concentrés, c'est le djihad au sens strict, son caractère violent ou pas étant secondaire et lié aux circonstances. On distingue cependant le djihad défensif (la reconquête des terres qui ont été musulmanes) ou offensif (la conquête de terres nouvelles). L'essentiel est la "dawa", l'"appel à l'islam" qui concerne soi et bien sûr les autres. On a là tout le sens de cette lutte pour l'établissement universel de l'oumma, devoir du musulman.
Que faire?
Que faire? Damien Rieu évoque le coeur du problème: le système judiciaire français n'est plus adapté à l'époque et il faut en changer. Ce changement des lois, qui n'est pas rupture avec l'Etat de Droit, comme le pauvre Retailleau s'est laissé à dire, mais bien refonte de la doctrine fondamentale qui coordonne les 3 institutions séparées de l'Etat, ne pourra pas être évité et c'est toute la discussion qu'il faut avoir pour rompre avec le néant sociétal qui laisse la société se faire subvertir comme cela est fait actuellement. Inutile de dire que ce n'est pas pour demain en l'état des choses.
On rigolera de la première réaction à la publication du rapport: un "conseil de défense", macronnade qui remit les choses à plus tard, tança le petit Bruno qui ne s'en vexa pas et surtout produisit à l'intention des pays arabes d'une protestation de non islamophobie terrorisée, la seule guerre que l'on mène avec hauteur n'étant qu'avec la Russie...
On rigolera aux recommandations du rapport (carrés musulmans dans les cimetières, apprentissage de l'arabe l'école, reconnaissance de la palestine) , trois chevaux de batailles fréristes, qui consistent à annexer religieusement des portions du territoire, on ne repose convenablement qu'en terre d'islam; à faire ânonner les dialectes maghrébins par des assistés pour faciliter l'islamisation aux frais de l'Etat; à se soumettre à la propagande du Hamas et surtout à la justifier.
Sur les trois thèmes, on se prend à la tactique suprêmement imbécile du "couper l'herbe sous le pied". Elle consiste à assumer ce que demande l'ennemi pour désarmer la revendication. En fait, elle la justifie et la chose est particulièrement claire dans le contexte en cause. En effet, le refus de ces 3 exigences a vocation à maintenir la revendication musulmane dans la demande impossible qui maintient l'islam dans son caractère de religion auto-assumée comme étrangère, et donc respectueuse du pays d'accueil à la fois respecté et craint. Lever ces exigences, c'est accepter la pénétration, l'installation et donc la revendication de la France comme terre de conquête possible au lieu de la laisser dans son statut de terre étrangère, régie par d'autres lois que l'on se doit de respecter. C'est en fait se soumettre au projet frériste.
Accepter les 3 usages, c'est laisser le premier stade du projet s'initier et s'installer officiellement comme horizon: permettre aux musulmans, au nom de la liberté des français, de s'installer comme communauté autonome, régie par ses propres lois. C'est le premier stade de l'islam politique: mettre la main sur LE musulman, et c'est l'objet du projet frériste, par définition.
Mais explicitons davantage le lieu de ce projet au sein de l'islamisme en général.
L'islamisme (le "isme" est négatif, désormais marque d'idéologie) a plusieurs manifestations, et on a déjà cité les 5 infâmes piliers (sexualité avec les mineurs, mutilation des voleurs, mise à mort des apostats, pratique de l'esclavage, statut inférieur des mécréants), communs à toute les problématiques islamiques quelles qu'elles soient. Il constituent le "problème de l'islam" comme religion, c'est à dire comme objet culturel et traditionnel transmis. S'en défaire est le problème et on laissera la chose à qui de droit, cela n'est pas facile.
Les 3 islamismes
Il faut bien comprendre tout d' abord que ces 5 piliers sont doublés "sur leur droite" (on attribuera à cette direction là une négativité qui revient en fait à l'autre) par des extrémismes variés au nombre d'au moins trois.
D'abord le soutien politico militaire au wahaabisme saoudien connu pour ses moyens financiers et sa poursuite internationalisée des stratégies et politiques des princes saoudiens, actifs dans bien des domaines. Cela couvre le salafisme basique tel qu'il est propagé en particulier en Afrique noire, mais pas que. Adapté à un conservatisme strict, mais politisé, il a le pouvoir de séduction de l'idéologie désertique arabe et son gardiennage des lieux saints, plus l'argent du pétrole, il en reste. Les ravages qu'il fit sont incommensurables, au point d'avoir concerné les USA eux mêmes, le complot du 119 ayant été saoudien ! Il anime les idéologies islamistes sunnite du tiers monde, comme tout fanatisme politisé, mais avec l'objectif institutionnel de faire "comme Ibn Seoud". Il fut la matrice du djihadisme mais indirecte: c'est pas sa volonté expansionniste et propagandrice qu'il lui donna naissance.
Ensuite, le djihadisme, initialement wahhabite, mais en révolte contre celui-ci. Un retour aux sources du retour aux sources, l'autentique folie salafiste extrémiste invivable et sectaire, qui ne peut que se consumer dans le sang, rejeté par tous. Parfaitement orthodoxe, mais violemment suicidaire, cette folie en guerre contre le monde, tourne à l'extrême de la folie islamiste: une sorte d'enfer sur terre idéologisé et profondément déconnant.
Le régime taliban, malgré sa cruauté qu'on pourrait assimiler à son nationalisme ethnique, s'apparente au wahhabisme plus qu'au djihadisme, dont la première marque est son internationalisme, qui le met automatiquement en conflit partout avec les forces nationales, parfaitement présentes dans les mondes musulmans de part le monde. En cela, il est exceptionnel.
Le troisième monde musulman est celui des frères, et se constitue comme internationalisme, exactement comme le djihadisme dont il est une forme, mais avec une stratégie entriste qui veut se présenter comme pacifiste ou pacifiée, même si ses objectifs et ses pratiques sont absolument facistes au sens 1920 du terme.
Issu de l'effondrement de l'Empire Ottoman califal qu'il veut reconstituer idéellement, tout comme le nazisme issu de l'effondrement de l'empire de Sissi (d'où le nom, il fallait la trouver celle là), le frérisme est un idéal mystico politique universaliste dopé à l'idéal temporel musulman et qui le représente assez bien. Le chiisme iranien actuel en est une manifestation et illustre très bien ce qu'il projette, mais à une échelle nationale. Car Khomeiny, même inspiré par El Banna resta perse et chiite et donc proprement iranien au sens indo européen du terme. Tandis que le frérisme, encore une fois, partage avec le djihadisme une volonté de subversion universelle qui le rend intemporel et idéologiquement éternel. Mieux que le soviétisme inféodé à l'URSS, le frérisme est un trotskysme, une subversion spirituelle éternelle.
Ce n'est pas pour rien que Mélanchon s'y livre avec autant d'enthousiasme: il y retrouve ses jeunes années.
Les 3 modes sont chacun absolument haïssables et se situent tous comme explicitement ennemis de tout ce qui rattache aux idées communes "démocratiques" basées sur l'élaboration humaine des lois, les élections à dates régulières et la séparation des pouvoirs.
Note: on considère la notion d'"Etat de droit" subsumée par la notion de séparation des pouvoirs, bien plus complète.
Le fascisme frère musulman est pourtant le seul vrai danger en Occident. Le wahhabisme, qui ne peut se manifester que dans le tiers monde, même géopolitiquement dangereux est extérieur à nos moeurs et pratiques, laissons le à l'Afrique, c'est là qu'il fera la plupart de ses dégats noyés dans le foutoir du continent éponyme.
Le djihadisme a été vaincu militairement et ses excès qui ne sont que sporadiques et manifeste de folies variées, stimulées de fait par le vrai danger, le très organisé et volontaire frérisme d'autant plus actif et menaçant qu'il se dissimule derrière une fausse inocuité, celle que les émissions de télévison en rapport avec le rapport tentent en ce moment de démontrer (3).
Les idiots utiles
Car pour certains, il n' y pas photo: le seul danger est djihadiste, et le mérite des frères serait d'en détourner: c'est le fameux "je me suis fait déradicaliser par les frères musulmans" de Tarek Obrou ! Que cette belle opinion conduise certains à dénoncer Retailleau comme un complice de Daesh par sa haine contre productrice des frères prête à rire cependant... L'opinion a une réalité, et elle est ce qui architecture l'entrisme frèriste qui se présente donc comme celui qui prélève le prix à payer pour une acceptation pacifique de l'Occident par l'islam à moins que ce ne soit l'inverse, gros de la conversion idéale à venir mais suffisamment impensable pour n'être pensée que par l'un des interlocuteurs d'un dialogue vicié.
Dialogue doublement vicié donc, et on le voit dans le deuxième argument levé par les idiots utiles de (3): les frères ne veulent pas imposer à la charia à l'Occident ! Tout à fait vraie dans un premier temps, la remarque est grosse de sa duale: les frères ne veulent qu'imposer la charia à l'immigration musulmane en Europe ! Le danger bien moindre que l'affirmation initiale est il moins terrifiant ? Il faut en tenir une sacré couche pour se rassurer à ce compte là.
On pourrait ajouter cette définition de l'entrisme frériste qui serait basée sur un double désaveu: nous ne sommes pas djihadistes et ne voulons convertir que d'autres que vous. Rien de grave, laissez nous entrer.
Habile non?
Encore une autre version mainte fois répétée par les idiots utiles à (3): l'entrisme c'est le contraire du refus de participer: comment critiquer non pas le refus islamique d'aller à la piscine mais l'exigence d'y aller (déguisé en phoque) ? L'entrisme comme refus et contraire du séparatisme est une affirmation voire une preuve du caractère contradictoire de l'islamophobie, resservie par la bande, malgré sa quasi défaite comme expression de stigmatisation retournée.
Habile non ?
Et pourtant.
Les institutions
Les institutions sont infiltrées à plusieurs titres entre les systèmes élus, municipalités voire députations et aussi sous forme de clientélisme des filières du fonctionnariat, allant jusqu'à la police. Cela dote les institutions de pouvoirs de décision variés qui les rendent indulgents vis à vis de la présence et des décisions inspirées par le frérisme et qui concerne la visibilité des pratiques musulmanes: port du voile, pratique de la prière, du jeune et des interdits alimentaires en public, qu'il soient les milieux professionels, sportifs ou éducatifs. On se trouve donc face à un double système de direction et aussi d'action en faveur de pratiques particulières favorisant le respect public de modes de vies conformes à une orthopraxie religieuse invasive et revendicative.
Sans mentionner l'idiotie utile présente dans tout ce qui devient cercle d'influences des frères, marqué par tout ce qui relativise, comprend et accepte le cercle qui lui est intérieur avec en commun à toutes les distances du centre: les frères musulmans, organisation veiillissante datéen ne représente rien et ne fait rien de grave.
Les musulmans
Les musulmans sont eux mêmes marqués par cet entrisme sous la forme d'une présence permanente plus ou moins officielle des acteurs fréristes dans leurs milieux, typiquement dans les associations religieuses, mosquées, écoles coraniques, lycées sous contrat, associations cultuelles ou culturelles. Là se pratique culpabilisation et incitation à une orthopraxie en ligne avec les discours musulmans obligés, en l'occurence la poursuite du "licite" concept fondamental de la pratique musulmane qui se trouve manipulé volontairement par le frérisme.
C'est cela l'imposition de la charia en France, sous la forme non pas d'une conversion forcée à la religion concernée, mais la transformation de la société en organisation d'abord compatible avec l'idélogie politico religieuse portée par le frérisme qui se trouve explicitement identifée à l'islam dans son ensemble. On a ainsi une double conversion: de la société à supporter l'inacceptable et de sa partie musulmane à le pratiquer strictement. La voilà la Charia et cela a une réalité.
La grande stratégie
Pour vaincre cette menace dont la réalité n'en finit plus de se manifester, il y aurait une tactique autoritaire qui, n'en doutons pas, devra s'imposer à terme: le refus de l'entrisme sociétal, au nom de principes finalement assez simples à comprendre et qui sont en plus déjà les nôtres. Ces principes sont directement des interdictions de certaines pratiques, celle-là mêmes dont l'imposition en douceur constitue l'essence de la stratégie frériste.
L'acceptation effective du "vivre ensemble" national repose en effet sur un partage minimal de moeurs et de comportements collectifs qui conduisent, c'est le principe essentiel et universel de l'homogénéité des nations, à partager le vécu. Et bien il faut considérer que cela entre en contradiction frontale avec la stratégie "séparatiste" de l'islam frériste conquérant.
Les 5 pratiques : port du voile, interdit alimentaire, jeune annuel, prière publique, religiosité politique, ne devraient pas être recevables en tant que droit à l'expression publique visible.
- le port du voile à l'université et en général lors de toute consommation de service public (guichet d'assistance et hopital compris) doit être interdit. Son refus est un droit absolu de tout employeur.
- le marché du halal ne doit faire l'objet d'aucune subvention ni soutien public. La réglementation concernant l'abattage doit interdire la mise à mort sans étourdissement préalable.
- le jeune annuel diurne, qui est une soustraction de la force de travail de l'employé doit pouvoir être interdite par les contrats de travail salariés.
- la prière publique doit être interdite: l'espace public est entièrement soustrait à l'espace cultuel. Les entreprises n'ont pas à mettre à disposition des lieux de prière ni à autoriser les prières régulières pendant la durée du travail.
- religion et opinions politiques doivent soigneusement séparées au nom de la paix publique, compte tenu de la puissance du sentiment religieux: les réunions politiques ne peuvent être tenues dans des lieux de culte, les candidats aux élections ne peuvent se réclamer directement de la religion, les revendications
(1) Damien Rieu sur Ligne Droite https://youtu.be/Y_rb-sWTEA0
(2) Conversation de Franck Fregosi https://theconversation.com/les-freres-musulmans-menacent-ils-reellement-la-republique-257303
(3) C ce soir, extraits https://www.youtube.com/watch?v=lFLY__4jwGw