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  • Les Racismes

    On avait eu l'occasion de parler "racisme", et il faut maintenant parler de l'un d'entre eux, celui qui est "anti blancs". Promu par un demi-sel de la l'identitarisme (2), François Bousquet. 

    La première chose est que souhaitant l'hégémonie, une certaine "droite" se lance dans le calcul communicationnel et souhaite récupérer le signifiant "racisme" qui lui a fait tant de mal. Cela se voit, et la dénonciation innommée de l'affreuse chose qu'est le "racisme" comme principe assumé par tous (évidemment) voudrait donc se rendre utile explicitement en prenant la défense d'une espèce à protéger, "le blanc" pour mieux retourner le terrible argument contre le porteur du couteau.   

    La question n'est pas de parler de l'appréciation ordinaire que tout peuple racisé porte envers son racisateur et réciproquement: il n'y a pas, nulle part, d'immigration heureuse et la haine de l'autre est générale et inévitable. Ne pas partir de ce présupposé est une erreur.

    Double erreur, celle de la gauche, dont la détestation marxiste de son adversaire à exterminer (pour faire aboutir la grande révolution prolétarienne) la pousse à nier les évidences avec impudence et autorité, jusqu'à avoir réussi à faire voter des lois pour cela, mais aussi bien sûr de la victime, qui victime du syndrome dit de Stockholm, se met à elle aussi faire la chasse au racisme, pour se dédiaboliser d'une part, pour mieux se purifier aussi, et pour finir pour tenter l'improbable, se mettre à la place du nègre, comme à la place du mort. 

    Ensuite, que le racisme en l'état n'existe pas plus que le racisme "anti blanc": doctrine oubliée et ringarde, le pire des imbéciles ne peut l'assumer rationnellement et la mesure des nez crochus est vraiment passé de mode. La racisation passée qui consistait dans le même ridicule à détecter l'essence juive à l'odeur dans des populations indistinctes d'une part, à mesurer au colorimètre le degré de singitude d'autre part est objectivement dépassée. La racisation est visible, comme les minorités, et le noir et ou l'arabe, exactement comme le blanc, est immédiatement et clairement identifié. Le terme "racisé" signifie ainsi au-delà de la classification dans les minorités visibles, quelque chose de plus qu'on pourrait appeller "racismisation", c'est-à-dire prise en compte matérielle de l'appartenance caractérisée. 

    Le problème, ou contrainte, est que cette "racisation" a les deux aspects positifs et négatifs que les sociétés qui se veulent multiculturelles mettent en pratique.  C'est le paradoxe des statistiques ethniques promues par les associations noires pour mettre en évidence les refus d'embaucher et de louer à, des noirs: elles permettent de mesurer l'inégalité dommageable. Ce que fait la racisation: l'oubli de la couleur, au nom de l'égalité symbolique antiraciste est devenue contre productive et empêche l'affirmation maintenant effective, de soi. Le woke est devenu raciste et en est fier. Pour purifier la chose de ses côtés "problématique", il se met alors à dénoncer autre chose dirigé contre les "racisés". Cet autre chose n'est plus le "racisme" générique et plastique, que l'on peut dénoncer in abstracto, mais bien l'ensemble des discriminations infligées aux noirs et aux arabes par les blancs et les juifs. On appelle ça le racisme "systémique", qui inclut l'islamophobie, la "discrimination" (qui peut imaginer qu'on discrimine les blancs ?) et pour finir le "fascisme", forme ultime d'essence crapuleuse à dénoncer à l'odeur et nous y revoilà. 

    Faut-il manquer de bon sens pour se mettre maintenant à lutter contre ce qui est devenu une marque de fabrique, le racisme au nom de sa destination racismisée, la proclamation woke de la race identifiée à la noiritude et à l'arabitude, et cela exclusivement ! La dénonciation victimaire du racisme sous la forme où elle était menée lors de la mise en scène du Front National afin de compromettre la droite capitaliste n'a pas de raison de culpabiliser la haine du blanc, qui est ordinaire, absolument naturelle, inévitable et répandue. Imaginer rééduquer les peuples victimes de ce travers est une naïveté de rombière catéchiste, de celles qui se croient encore capable de convertir au christianisme l'islam qui débarque en masse dans une société maintenant totalement sécularisée et maintenant complètement incapable de penser et de mettre en pratique les égalités symboliques de principe. 

    Le racisme devient alors ce qu'il est actuellement, une détestation du camp ennemi, détestation absolue et grosse de conflits violents à venir, s'ils adviennent avant une défaite complète, détestation naturelle et obligée, un territoire ne se partagent pas entre peuples non miscibles et puis c'est tout. Accuser l'une ou l'autre des parties de respecter cette nature là est inconséquent et irréaliste et n'est qu'une instrumentalisation communicationnelle dans un combat par ailleurs à mort, qu'on peut perdre ou gagner. Pour l'instant, c'est le candidat "A" qui est le mieux placé en ces matières. Imiter avec vingt ans de retard ses tortillements du cul est il vraiment gage d'habileté ? 

    De manière marquée, l'exposé de l'évidence, la haine forcenée de la racaille contre ce qui semble lui porter tort, qu'elle méprise et agresse dès qu'elle le peut, expliquée au nom du déni de ceux qui ne veulent pas le voir, s'exprime par une dénonciation d'un "racisme" ! Quelle habile remise du ballon au centre, dans le cadre d'une lutte idéologique communicationnelle (30K abonné chez Ego Non) destinée à faire réaliser à une population perdue, abrutie de déni, qu'elle est en train de se faire bouffer sans rien faire ! 

    On parle ainsi le lendemain de la fête de la musique, vampirisée sur les quais et rue de Rivoli par des petites bandes de blacks en maraude venus chasser le blanc en meute. Le chacal rode le long des caravanes et vit d'ordures, au besoin mort quelques mollets et dévore quelques isolés, notamment les imbéciles encore persuadés que l'espace public parisien reste festif la nuit les soirs où les transports facilitent les transports pour cause de la fête absurde du bruit hors limite des musiques barbares célébrant la mort des bébés blancs et le viol de leurs mères! Racisme ? Vous voulez rire ? 

    Surtout que Bousquet aggrave son cas: le "grand blanc" porteur du "privilège blanc" qui consiste à dénoncer le racisme systémique, est précisément le progressiste woke qui payé par les ressources humaines des grands groupes, méprise, domine et surtout dénonce le "petit blanc" soumis aux exactions des racailles. Bel argument, qui a le tort de donner raison à la théorie woke, l'inversion des valeurs deux fois se prenant pour une bonne stratégie. 

    Car on a donc bien l'inversion des valeurs, et le développement d'un wokisme de droite qui ne fait qu'imiter l'adversaire honni: le grand blanc succède en esclavagiste aux esclavagistes. Le vrai défenseur du black est donc l'identitaire blanc ! Bousquet se trouve ainsi parmi ces idéologues identitaires marqués par le marxisme triomphant qui leur a fait perdre leurs jeunes années et dont ils souhaitent se défaire en l'imitant comme on imite son père détesté...  Son opposition à Begaudeau le manifeste: il admet que le prolétariat fut de gauche et jure que son identité nationale a pris le dessus sur son appartenance de classe, ce qui explique son vote à la stremdroat. 

    Discutons ce point, qui est celui de Begaudeau et des 'vrais' marxistes, tenants d'une lutte des classes que par ailleurs tous les sociologues ont depuis longtemps cessé de considérer explicativement. La classe sociale consciente d'elle-même et organisée de l'ancien temps vivait dans le mode de production de l'industrie qui avait pour caractéristique d'être à la fois très mécanisée et très humanisée, la machine ne tournant qu'avec beaucoup d'huile de coude, en tout cas une huile de coude en proportion directe du nombre d'engrenages à faire tourner. Ce qui battit en brèche le marxisme et toutes ses belles théories là-dessus fut la progression constante des techniques qui présidaient à la conception de ces machines, d'automatisation croissante, et à la qualification globale de ses servants à la fois décroissante (pour les machines qui tournaient chez nos concurrents moins bien lotis en syndicats) et croissante (pour les machines employées aux productions que nous continuions à assumer). On extermina alors massivement toute l'industrie qui cessait d'être rentable, le boulot étant assumé par les démagogues hypocrites qui avaient juré auparavant pour se faire élire de ne pas le faire.

    Pour finir, le grand capital se débarrassa ainsi des couts excessifs du prolétariat européen en le facturant marginalement à l'inutile, avec l'argent de la dette et donc de la fortune des descendants à la dixième génération (peu poussés à naitre par ailleurs) des crétins juste assez socialistes pour n'avoir étatisé que les prestations sociales des peus ou mals employés. Le peuple résiduel, individualisé et assisté perdit sa dignité collective et son pouvoir de nuisance, ce qui invalida complètement le concept et la fonction des classes sociales, le mot de "prolétariat" cessant complètement d'avoir sa signification originale, et ne renvoyant plus qu'à la plèbe inemployée lassée de tout et surtout du vote, et encore, elle continue marginalement de se mobiliser assez pour montrer les dents quand la menace de la réduction de son assistance commence à poindre. Le résultat est l'équilibre électoral actuel, et le positionnement très socialisant de ce point de vue du Rassemblement National s'explique par cela: un peuple corrompu partagé suivant sa perception du danger de l'invasion africaine en cours, et donc de son "racisme", le peuple invasif votant finalement pour les mêmes raisons, à la hauteur de ses envies de s'installer, favorisées par une gauche à la recherche de voix. 

    Surtout que dans les faits, les choses sont beaucoup moins "conscientes" que cela. La marque du peuple majoritaire, le peuple c'est par définition 80%  des gens, c'est de ne pas, précisément, avoir conscience explicite de soi comme individu ou classe ou quoique ce soit d'autre: cette fonction est assumée par les élites, là encore par définition et par les systèmes symboliques de la représentation collective qu'il est très difficile de séparer de ce qu'on appelle l'Etat, confondu, ce n'est pas un hasard, historiquement avec l'Etat. C'est bien pour cela que les grandes idéologies, et bien sur les marxismes et autre religions ont tenté et  ne font que tenter de susciter des appartenances conscientes symbolisées à des entités intermédiaires, en compétition directe avec la gouvernance globale. L'histoire des nations est l'histoire de ces compétitions là, qui peuvent à l'occasion se traduire par des mariages heureux voire prolifiques, ou bien à des divorces tout aussi prolifiques et stables. 

    Avec la disparition des religions organisées (l'islam, c'est autre chose, bien qu'il soit en ce moment à la manoeuvre) y compris le communisme, l'absence de candidats à cette conscientisation qui va jusqu'au désespoir identitaire muet, conduit à une anomie qui peut aller jusqu'à l'indifférence. Les tenants de la pop façon Beyonce (la folkisation US du monde est en ce moment à la mode) n'ont pas grand chose à faire de manger hallal à leur insu, si l'on excepte bien sûr les opposants à l'abattage sans étourdissement, dont ne font pas partie les végétariens qui s'en foutent. De fortes tendances à l'archipelisation des êtres et des consciences et donc au contraire du racisme, se font jour. C'est ce qui explique le relatif antiracisme "naturel", tolérance ordinaire à  l'état de fait, que l'on observe bien par ailleurs. 

    Et puis, il faut le reconnaitre, toute soumission populaire ordinaire est d'abord celle qui de tout temps à soumis l'ordinaire des vies communes à la violence monopolisée, qu'elle soit celle de l'Etat dans le meilleur des cas, ou à celle du caïdat local dans le pire. La nature de l'actuelle est sans doute mixte suivant les endroits, et se transforme dans doute en de pas très recommandables situations là ou certains seuils majoritaires sont atteints, les victimes, racisées ou non devenant de plus en plus nombreuses... Une chose est certaine, pour l'instant, la réaction "blanche" à la situation, entièrement soumise à une violence étatique très peu indulgente pour son propre camp, n'a pas lieu, du tout. On considèrera le cas de la Grande Bretagne, qui semble devenir extrême, la police se montrant très violente à l'égard d'émeutiers blancs, quitte à s'allier objectivement avec des milices pakistanaises, comme si une paix civile d'un nouveau type avait été décidée.  

    (1) Bousquet Ego Non https://www.youtube.com/watch?v=jFdFZ6o10V8

    (2) Bousquet Begaudeau https://odysee.com/@elements:8/bousquet-b%C3%A9gaudeau-macron,-la:d

  • Les Antiwokistes

    À l'occasion d'un débat Alain Policar Emmanuel Hénin, échange (1) courtois par ailleurs, à la hauteur de l'extrême courtoisie du très cosmopolite voire onctueux Policar qui différencie wokeness et wokisme (il se reconnait en la wokeness) on évoquera certains arguments mis en avant par Policar. Au passage, on notera l'arrivée d'un nouveau terme, vicieusement introduit par l'auteur de "Le wokisme n'existe pas" et qui est le mot "antiwokisme", concept lui justifié et qui désigne... L'estrèmdroat. 

    D'abord l'islamophobie. 

    Policar, avec bien d'autres, utilise la figure de l'épouvantail réhabillé: non "islamophobie" ne vient pas de Khomeini, comme l'affirme à tort Caroline Fourest, MAIS fut crée en 1910 par les autorités françaises, même s'il fut utilisé par les tenants de la révolution iranienne. 

    L'argument lui donne donc le droit d'utiliser le terme, devenu aujourd'hui (différemment des autres acceptions, et donc entièrement renouvelé) désignation du "racisme antimusulman".  

    On reprend l'accusation envers Caroline Fourest, compagnon de route des "Femens" qui très tôt s'en prirent au patriarcat musulman, crime suprême qui transforma des lesbiennes olé olé en salopes d'extrême droite. L'islamo gauchisme se sépara de ces dames-là et les cancella avec toutes les luttes inappropriées contre le violeur Tariq Ramandan et les femmes voilées (violées sinon) de l'Iran, encore lui... Le double déni à l'égard de Caroline Fourest, l'emploi idéologisé du terme par les islamistes iraniens étant aussi bien sûr (et on ne le mentionne pas) celui des frères musulmans que l'on ne mentionne pas non plus. Policar apparait ainsi à ce sujet comme porteur extrêmement malsain de l'une des manipulations les plus sinistres des frères, heureusement démontée et à peu près sous contrôle, quoique sans cesse revitalisées et par les plus dignes  (des ministres, des députés).  Manuel Valls, ex premier ministre fut pourtant très clair là-dessus, malgré tout ce qu'on peut lui reprocher par ailleurs, à moins que sa  participation à la lutte contre l'emploi du terme n'ait été contre productive... 

     

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    On rappelle que l'utilisation de 1910 discréditait les opposants à l'islam de l'époque, ceux qui voulaient revenir sur la liberté laissée à l'islam traditionnel de gérer les  indigènes ainsi soumis à l'ordre colonial. Exactement, c'est l'ironie de l'histoire, la liberté que l'on veut donner aujourd'hui à l'islam de gérer la communauté musulmane en France et en Europe, et donc ainsi de la dominer et de la séparer; c'est tout le problème. Islamophobie a donc bien son sens originel, si du moins on l'a compris, et c'est toute l'ambiguïté hypocrite de l'islamo-gauchisme que de le cacher. Esotérisme oriental, si tu nous entends... 

    La négation par Policar de la notion même d'islamo-gauchisme, du fait de son alliance de circonstances avec les dénonciateurs enfiévrés de Jean-Michel Blanquart  à son époque est, elle aussi, typique de l'enfermement d'une certaine modération dans les pièges frelatés des manipulations médiatiques: c'est celui qui dit qui l'est pas qui l'est, ou qui s'y est fait mettre... 

    On terminera par le concept de "racisme anti-musulman" combattu en ce moment par l'imposition (pénible , mais en progrès) de l'expression "racisme anti blanc" (on va en reparler). Un racisme suppose l'hypostase de la notion de "race", supposée ainsi à l'origine de caractéristiques fondamentales essentielles. En soi complètement éteinte avec les dernières élucubrations scientistes en rapport, celles menées par les nazis, la notion n'a plus de signification au sens strict et n'a désigné sous une forme manipulée que l'ordinaire xénophobie des racisés visibles qui anime toute l'humanité sans exception, et qui va de la plaisanterie douteuse à l'émeute de la colère justifiée par un fait divers, comportements là encore ordinaires et maitrisables par la simple politesse. 

    On évoquera la manipulation mentionnée, en lien avec les luttes politiques des années 70 et 80, l'assimilation de la droite à l'extrême droite évidemment nazie ayant joué un rôle important dans l'arrivée au pouvoir et à son maintien (au pouvoir) d'un collaborateur avec l'Allemagne nazie, précisément, et qui s'enthousiasma pour le renouveau français à une époque où il s'associait explicitement avec un statut légal des juifs qui fut critiqué ultérieurement. 

    Que le "racisme" puis être associé à la détestation d'une religion est un moyen habile de verrouiller linguistiquement l'expression d'une opinion justifiée. L'islam sunnite traditionnel  (coran + tafsirs + sirah + haddiths) est explicitement formé de traditions textuelles non ambiguës qui réglementent, acceptent et valident les 5 piliers moralement inacceptables pour quiconque et qui sont : la sexualité avec les filles impubères, l'amputation des voleurs, la condamnation à mort des apostats, la pratique l'esclavage, le statut légal inférieur des femmes et des mécréants. Sur cette base indubitable et documentée, il n'est pas raisonnable de déconsidérer les expressions de condamnation globale d'une telle chose, légitimes voire obligatoires. L'islam n'est pas un corpus textuel "respectable" et ceux qui en sont partie prenantes sont soit des hypocrites à combattre énergiquement, soit des ignorants sous influence. La lutte contre son influence globale est légitime et doit être protégée par la loi. 

    La domination

    Chapeau et principe du wokisme, le concept de Weber est dévoyé à un point qu'on ronge les ongles. Il explique et essentialise plus qu'une théorie: une conception morale du monde, le fait de dominer étant coupable, point final. 

    La transformation d'une situation explicative des hiérarchies sociales humaines, sensée abstraire au nom du rationnel une structure des sociétés, en crime contre l'humanité à poursuivre sous toutes ses formes et classé péché suprême de tout le passé de la société occidentale exclusivement est la marque du wokisme. On pourrait dire qu'il est cette transformation, ou du moins que le wokisme au sens négatif (on essaye d'être gentil, là) s'identifie avec l'utilisation pathologique du concept. 

    Pour ce qui me concerne,  hors l'abstraction "structurelle" du terme utilisée pour matérialiser l'asymétrie des hiérarchies humaines, je pense que le mot, sémantiquement relié aux pratiques sadomasochistes communes, et donc connoté masque noir, chaines aux pieds et gode dans le cul, n'est plus approprié à notre époque. Je pense donc pouvoir m'en passer complètement. Il n'y a pas, et il n'y a jamais eu de "domination" et la soumission sans violence n'est pas le fait d'un dominé, mais d'une potentielle victime de violences. La soumission et l'acceptation ne sont pas les marques de la domination, mais d'autre chose, et on doit s'intéresser à la stabilité et aussi à l'instabilité de ces soumissions, pas à son essentialisation vicelarde. La sociologie doit être refondée sur la base de l'éviction de ce terme, et de grands progrès dans cette discipline sont à attendre de ce fait. 

    Le colonial

    Mais on doit parler du colonial. Tout d'abord le colonial de l'Occident. Car l'Orient aussi a colonisé, et beaucoup. L'empire Ottoman, autrement dit le Califat musulman, organisateur de la Oummah, entièrement dominée (...) par le Sultan Stambouliote en Europe au Moyen Orient (sauf la Perse) et en Afrique du  nord, fut bien colonisateur en plus d'être impérial: il écrasa sans vergogne ni pitié des peuples assez nombreux et tous n'en gardèrent pas un excellent souvenir. Hongrois, Serbes, Roumains et aussi Autrichiens se construisirent contre la porte, tout comme l'Espagne se construisit contre les maures, berbères islamisés sous obédience arabe. Tout pouvoir colonial produit des discours de légitimation et les ottomans succombèrent au principe, mais aussi les Occidentaux. 

    Car il faut le reconnaitre: d'abord triomphant colonialement au XIXème siècle, l'Occident malgré (ou à cause) des terribles  guerres qu'il se fit à lui-même au XXème et qu'il propagea à la terre entière, trouva, la paix retrouvée bien des prétextes à réaffirmer sa légitimité à se considérer supérieur aux autres. Dominant techniquement militairement et culturellement, et cela malgré (ou à cause de) ses défaites marquées dans toutes les vieilles colonies où il chercha à se maintenir au-delà de ses capacités, il se proclama supérieur, et il faut le dire vexa. 

    Car oui, la colonisation fut cruelle pour les sentiments nationaux des vieilles nations écrasées (Chine, Asies, mais aussi Maroc) et peu accommodante pour les nations en devenir, arbitrairement délimitées et laissées à des tropismes peu créatifs (Amérique du sud, Afrique). Une seule nation, le Japon, traversa l'histoire intouchée (à part par deux bombes atomiques). Prétendant à l'universel, au juste au beau et au bien, l'Occident ne le fut pas complètement et nombreux sont les exemples ou plutôt les contre-exemples à ces prétentions. Au point que du point de vue indigène, on put légitimement, et en plusieurs occasions élaborer le triste constat de la contradiction essentielle de la colonisation occidentale, rapace, raciste et inhumaine en tout cas en contradiction radicale à maintes reprises avec les principes affirmés par ailleurs hautement. 

    Ce hiatus hors discussions et argumentations à son sujet est incontestablement factuel et marque les sentiments profonds et les opinions des populations des pays non occidentaux (le fameux "sud global") mais aussi des populations immigrées issues de ces pays, ce qui constitue un problème à terme et un argument en faveur de l'arrêt de cette immigration, ou bien, si cela ne peut se faire, par l'adoption de la culture woke, ultime tentative de se faire pardonner des crimes passés et donc de pouvoir continuer à vivre sur sa terre envahie. Le woke est ainsi colonial jusqu'au bout des ongles, comme constitutif de la haine de l'Occident qui reprise par l'Occident lui-même lui permettra en s'excusant, de survivre à une colonisation à la fois effective (les chiffres sont là) et justifiée, on vient de le voir. La colonisation à l'envers, explique l'histoire passée et la motive entièrement. Chacun son tour, et c'est ce que disent et pensent beaucoup de gens. 

    Ce sentiment guerrier, à rebours de toutes les considérations humanitaires mises en avant par les uns et les autres au cours de l'expension de la colonisation elle même, des tentatives de son maintien, puis de son démantellement et de la stabilisation de sa disparition complète est maintenant factuel, universel et indubitable. Et pourtant. 

    Tout d'abord, l'expansion occidentale dont nous parlons fut fondamentalement diverse: les histoires de l'Amérique et de l'Océanie (un génocide civilisationnel à la fois subi (les maladies) et intentionnel (les conquêtes ouvertement violentes)), du monde musulman (des conquêtes sur des peuples déjà soumis à des empires infiniment plus cruels), de la Chine (la domination cynique sur un empire en déclin), de l'Afrique (des peuples dispersés de cultures peu développées).  Le ressentiment commun a des origines absolument distinctes et dans tous les cas, l'origine de l'injustice vécue tient d'abord à un fait simple: "est colonisé ce qui est colonisable" (Malek Bennabi). Le Japon, seule vraie exception, fut épargné par cette injustice. 

    Ensuite, on pourrait et on doit dire, que toute choses égales par ailleurs, l'expansion occidentale fut d'abord causée par l'ampleur de la différence de maitrise de techniques matérielles qui se manifesta subitement dans l'histoire entre l'Europe et le reste du monde. On peut et doit ajouter que cette maitrise n'est en rien essentielle, c'est à dire substentiellement liée à la race, religion ou même culture originelle des populations de l'Europe: seule l'avènement en premier de cette maitrise dans son espace temporel et géographique pourrait être ainsi expliqué. Parler de "domination" est ici superficiel et accessoire: il est évident que le possesseur d'un grand couteau "domine", la question est l'obtention du couteau et l'energie mise à le manier; doit on parler du concept de "possession agile d'un instrument tranchant" ? 

    Si l'on excepte la frénésie nazie, tardive et on pourrait le dire "finale" tant l'Occident mit d'énergie à le circonscrire sans aucune tentation de s'y soumettre, on peut dire que l'exploitation de la maitrise technique menée dans le cadre religieux chrétien fut globalement plus généreux et capable d'évolution que tous les autres systèmes historiques de "domination". Quel empire dans l'histoire libéra ses esclaves et accorda les indépendances à ses conquêtes ? 

    L'argumentation peut continuer, et on pourrait en rajouter sur l'état des "civilisations" du monde au moment ou gonflé par la sienne l'Occident s'est répandu partout. Il n'y avait pas photo. Car indépendamment du fait que l'humanité soit essentiellement une, elle s'était en mains endroits (en fait tous sans exceptions à part le Japon et encore) contenté d'assez peu, voire de vraiment navrant absolument partout: abrutissement , tyrannie et préjugés lamentables, bref tout ce qui ne pouvait que motiver les grands projets civilisateurs de ceux qui absolument tous restèrent du côté du manche. 

    Ce n'est qu'à la toute fin (dans les années 30) qu'on tira du judo et donc du bouddhisme les valeurs fascinantes qui agrémentèrent la déchristianisation finale. L'islam n'inspira rien, sinon le dégout qu'il inspirait depuis le Moyen âge, et de manière générale, rien, absolument rien ne sortit de vraiment intéressant (il y a des exceptions, tout de même)  des masses du sud global pourtant énergiquement remuées pendant deux siècles. De quoi, franchement faut se mettre à notre place, susciter bien des mépris et pourtant, contre toute attente, on tira au final de ces stérilités l'improbable décolonialisme ! 

     

    Le Genre

    Le genre c'est autre chose, comme on dit.  D'abord associé intersectionnalement au racisme, il a le tort sous sa forme hétéro (le féminisme) et homo (LGBetc) d'entrer en opposition frontale avec les statuts incroyablement bas attribués par les tiers mondes aux femmes, au point d'en être une marque qu'on croyait indélébile et rédibitoire: être femme ou homo et frayer avec ses pires oppresseurs musulmans ou africains noirs parait baroque, voire impensable. Et pourtant. 

    Voire deux lesbiennes piercées se tatouiller sur leurs seins nus "free palestine" à défaut d'être risible inquiète sur leur sort futur, une fois livrées à ce qui les dévorera avec la haine puissante que toutes les traditions qu'elles célèbrent ainsi leur réservent... Une telle inconscience réjouit et inquiète: la connerie serait elle infinie ? Le suicide le nouveau veau d'or ? 

    L'éveil woke est pourtant bien bifide et avant tout dirigé contre le même être diabolisé, c'est ce qui explique l'improbable alliance: le blanc est avant tout hétérosexuel genré et le petit mohamed sodomisé jusqu'à l'épuisement par André Gide dans "si le grain ne meurt" était blanc ce qui excuse toute la gent arabe et l'innocente. 

    La rigolade mise à part (quoique), le genre est d'abord une affaire de femme qui désirent s'éloigner du sexe et gagner de l'argent sans plus avoir à jouer de leurs charmes, c'est l'histoire du plafond de verre, pourtant justifié dans un premier temps par les mérites du management féminin sensé accroitre la productivité capitaliste: la réputation rapace des mères maquerelles n'est plus à faire. Parlons plutôt de pudicité puritaine finalement subvertie par les transgenres qui pissent debout dans les toilettes pour femmes: là encore un renversement vers l'absurde s'est produit dans le sexe complètement troublé, et  conduit médusé et en masse vers la dénatalité, l'anorexie et les hormones. L'idéologie de l'éveil a bien pour objectif de faire réaliser l'incongruité de la binarité sexuelle, contredite pourtant par la parité que les vieilles guenons voulant être élues ont imposé: le genre est fluide et le chromosome Y inexistant. Mort aux cons, donc, et à tous. 

    Au final

    L'anti wokisme ne serait donc qu'une réaction épidermique à des excès condamnables que tout anti anti woke se doit de dénoncer au nom des valeurs que les anti wokes défendent mal en les mettant au service de l'estrèmedroate. Voilà une théorie actuelle défendue comme l'immigration par les chiffres. Car ces excès serait TRES minoritaires: seuls 10% des thèses de socio/philo ont genre ou race dans leurs résumés: est ce vraiment vrai ? 

    Un rapide passage par "theses.fr", le download de toutes les métadata des thèses passées depuis 1985 montre que les occurences de "genre, sexe, homo, hétéro, race" ont doublé entre 1990 et 2024. Bon... Il faudrait effectivement passer tous les résumés à des moulinettes plus sophistiquées. En tout cas, il convient effectivement de quantifier le woke.   

     

    (1) Débat Hénin Policar Répliques https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/wokisme-anti-wokisme-9712390

  • Les Limites

    À l'occasion de la montée en puissance des luttes anti écolos des Gueux, de l'action de Bertrand Alliot (1)  entre autres, et dont on se réjouit, tant la vérole escrologique est purulente et pourrait laisser place à une détestation générale qui nécessiterait qu'on se mobilise pour éviter les pogromes mérités aux misérables qui nous oppriment tant, on peut se poser la question des "limites" en général. 

    Limites à la croissance car il s'agit d'abord de cela: arrêter tout progrès quantitatif de nos économies pour éviter de produire "plus" de CO2 et donc de chaleur pour la fameuse "planète". Naturellement, le racisme anti blanc est tel qu'il ne s'agit que de freiner la blanchitude, les chinetoquitudes et indoustanitudes ayant elles tous les droits pour se goinfrer de la fumée du charbon (leur mode préféré de production d'électricité) qui garantit leur sortie méritée de la grande pauvreté dans laquelle Sandrine Rousseau nous plonge, en plus du reste. 

    Ces limites de notre activité sont d'abord administratives et la floraison des normes, quasi précambriennes et donc sans limites, elles, ont bien pour objet de ralentir, étouffer, décourager et rendre impossible tout projet organisé public de tout individu entreprenant. Ne parlons pas des impôts et taxes nécessaires, dont les impôts de production, ayant bien sûr le même but, explication et justification. 

    Ces normes sont telles qu'elles finissent par limiter la construction d'éoliennes elle mêmes au nom de la protection de la biodiversité  ! De quoi se révolter encore davantage, donc. 

    Mais la notion de limite est plus générale que cela. D'abord elles sont celles, revendiquées comme physiques que mirent en avant le fameux rapport Meadows en 1972: les "limites de la croissance" (2). Les matières premières, dont le pétrole devaient s'épuiser à moyen terme, avec un début d'effondrement vers 2020... 

    Démentis par les faits qui suivirent, tout comme les annonces du promoteur initial de l'histoire du climat (Al Gore: en 2006 il veut limiter la  hausse de température à 2° et annonce la fonte de la glace des pôles pour 2010 etc etc), ce type de prédictions à la fois prophétique (car poussant à l'action) et désespéré (l'inéluctabilité d'un désastre) explique en fait l'évidence: la terre est finie, et il y a des limites, merci de nous l'apprendre. Nous devons donc y buter et c'est là toute l'affaire, c'est pour bientôt. 

    De fait c'est toute la question: ce bientôt inéluctable (certes) est-il si proche ? On parla du pic du pétrole, atteint très récemment plutôt du fait du sous investissement en recherches pétrolifères nécessité par la stagnation progressive de la hausse des productivités en général dans le monde développé. Bref, la limite du pétrole disponible est-elle là ? De celui facile à extraire, ou déjà découvert, certes. Mais du reste ? La chose ne pose aucun problème aux pétroliers en tout cas, qui n'évoquent jamais la chose. 

    Continuons par la population: en croissance exponentielle au XXème siècle, cette population a commencé à diminuer en plusieurs endroits du globe, dont la Chine (considérée déjà comme perdue, elle sera nettement en dessous du milliard en fin de siècle) et la seule zone d'expansion actuelle, l'Afrique, n'est là que pour justifier la seule chose que nos chers écolos se refusent absolument à envisager et qui doit pourtant être fait au nom de tous les bons principes (bio diversité des français de souche, réduction de la pollution urbaine): l'arrêt de l'immigration africaine. La raison? Il nous faut payer nos crimes passés par l'accueil -sans limites- des réfugiées climatiques issus de zones dont la température au sol va devenir léthale du fait du réchauffement. 

    Bref, les seules choses sans limites dans ce bas monde sont 1) nos fautes à expier 2) l'ampleur des punitions en rapport, économiques et démographiques. 

    Car l'écologie, il faut le rappeler, le lieu commun ayant un succès inattendu, et qui fait mal aux méchants, est PUNITIVE. Elle dénonce et sévit. 

    Pourtant, la notion de limite peut être manipulée sous un autre angle, qui est précisément le dual de celui, primitif, qu'on nous agite en permanence devant les yeux. Une limite c'est aussi ce qu'on atteint précisément jamais, et qui du fait de sa présence nous détourne de l'excès qui consiste à la franchir. L'inversion par exemple a bien pour limite zéro quoiqu'on fasse à l'infini et rien ne peut faire passer de l'autre côté. De la même manière, la submersion migratoire a bien pour limite le fameux grand remplacement qui impose par conséquent l'arrêt déjà mentionné de l'immigration, à décider à un moment ou un autre, et qui se trouve être tout comme la limite zéro à l'infini, à instaurer forcément.

    On remarquera ainsi les 3 positions du trope (ou figure de style): la limite mathématique inscrite dans le nombre, la limite instaurée par la prédiction de l'évidence qui oblige à cesser de vouloir la dépasser, la limite inventée inscrite au hasard qui se trouve dépassée régulièrement, n'ayant pour but que d'effrayer à tort.

    Et puis il y a le qualitatif que l'on pourrait interpréter comme étant tout ce qui s'adapte, c'est-à-dire qui transforme le quantitatif en quantité adaptée, ou détournée. 

    D'abord, il y a déjà des parties de la terre absolument invivables pour les humains. On doit mentionner l'arctique et aussi l'antarctique, zones hostiles à toute vie organisée hors atmosphère recrée, ce qu'on l'on peut (et doit ) réaliser aussi dans l'espace et bien sur sous l'eau, partie de la planète volumineuse pour le moins, et habitée par d'autres que nous. Point de limite, ici, juste la négation. Qu'en plus de certains déserts (et aussi de régions habitées exclusivement par des personnes bien malheureuses (je vous défie de vivre à l'année sans clim au centre de Delhi, T > 35 , 6 mois de l'année)) certains régions du monde soient inhabitables, cela est tout à fait certain. Que ces zones s'étendent, éventuellement de manière importante et au delà du possible (T > 50, mois de l'année) pourquoi pas? Je n'y irai pas, c'est tout. 

    Quant aux phénomènes climatiques désordonnés, et bien il faudra s'y adapter. Ce ne sera pas la fin du monde.

    Quand donc franchirons nous les limites de la bêtise immonde qui a saisi les classes riches (et celles de leurs rejetons imbéciles, abrutis de mangas (et donc de la hantise triste du post nucléaire) et de jeux vidéos dans le même genre, tous de gonades irradiées et anormales) passionnées maintenant par leur disparition prochaine, exclusivement. 

    Une chose est sûre, maintenant: il ne doit pas y avoir de limites aux punitions cruelles à infliger aux humains assez bêtes (donc transformés en animaux nuisibles) pour vouloir nous imposer à nous tous le suicide qu'ils envisagent à leur désespoir de tarés abrutis. Les ZFE viennent d'être supprimées. Il nous faut maintenant arrêter les éoliennes et les fermes solaires, et arrêter tous les investissements en rapport (des centaines de milliards d'euros). Ensuite, on pourra s'en prendre à Sandrine Rousseau et lui faire subir les outrages qu'elle mérite dont on ne voit pas bien quelles limites on  pourra apporter à leur diversité. 

     

     

    (1) le site de Bernard Alliot https://actionecologie.org/nous-connaitre/

    (2) https://www.novethic.fr/actualite/economie/economie/isr-rse/il-y-a-50-ans-le-rapport-meadows-alertait-sur-les-limites-planetaires-150665.html

     

  • Les Futurs

    Ça phosphore aux US (1). 

    En gros, l'IA va complètement changer toutes les donnes en dix ou vingt ans, et ça va chier. 

    Le prix sera une réforme nécessaire de la démocratie, l'accroissement des pouvoirs de certains leur donnant des capacités de décision bien plus rapides et efficaces que celles issues des longues discussions avec des wokes infestés de communisme. 

    Le problème du développement de l'IA sera donc celui du dressage des agents, qui nécessitera de grandes quantités d'énergie, de 100 GW aujourd'hui à 300 en 2030. L'énergie nucléaire à tout-va, et donc les neutrons rapides en urgence, devront balayer le plus vite possible les stupidités éoliennes et autres intermittences. Cap vers l'électricité partout. 

    Bien sûr, (là je met mon grain de sel), il va falloir rompre avec les consommations snobs de métaux rares pour faire fonctionner nos robots, et donc si l'IA doit être mobilisée, c'est bien pour résoudre le problème: la vie utilise des matériaux simples pour fonctionner, il va falloir que les machines en fassent autant. Cap sur la glaire et les tissus biologiques artificiels ou non pour tisser les moteurs. Au boulot ! 

    On notera donc que ces robots résolvent complètement la question sociale, les immigrés et autre chits ouvriers exploités devant disparaitre, soit par chute de natalité (les classes pauvres n'ont plus de raison de se reproduire, et les blacks désargentés plus de raison d'être accueillis à bras ouverts comme ils le sont à l'heure actuelle). Notre natalité est DEJA en rapport avec l'inutilité de l'imbécile, le problème se résumant donc à rendre l'imbécile suffisamment assisté (intellectuellement et financièrement) pour être utile. 

     

     

     

     

    (1) Interview Sam Altman Grand Continent https://legrandcontinent.eu/fr/2025/06/16/futur-sam-altman-chatgpt/

  • Les Sionismes

    A l'occasion d'un échange évocateur (1) sur le sionisme, le rappel de quelques idées à la fois incompréhensible et évidentes pour tous. 

    Le sionisme, au delà de sa diabolisation, s'exprime très bien pour bien des juifs mais pas tous. D'abord, il fut décrié par ceux qui en position de pouvoir dans les mondes  juifs de Pologne et d'Occident, ne voulaient pas perdre leurs ouailles. Le déni "à la Orwiller" actuel (c'est pas bien de tuer des bébés à Gaza) est du même ordre, les ouailles se réfugiant dans une "critique de Netanyaou" pour éviter de se faire racketter et violenter par l'arabe moyen (mais est-ce efficace ? ). 

    Passons ! On rappellera mon assentiment à la violence sans limites qu'il convient d'exercer contre les frères musulmans de Gaza et d'ailleurs quelque en soit le prix à payer en matière de bouclier humain rayé, rayé tel le disque des dénonciateurs du génocide bidon, dénonciateurs à l'inconscient ouvert et qu'il conviendrait de fister pour cela. Pour la bombe iranienne, et bien c'est pareil: il ne la leur faut pas. On rappellera au passage que les frères musulmans, bien que sunnites, inspirèrent le bon Khomeini, tout de même hérétique du chiisme ordinaire que l'on croyait enfermé pour toujours dans l'évocation de son malheur de looser éternel (Hussein ! Hussein !). Le vieux salopard mijota en effet un néo messianisme inspiré de lumières à la Zarathoustra qui rendait capable ses successeurs de se réjouir de l'enfer nucléaire sur terre. Le pire du perse... 

    Comment conjuguer la violence nécessaire et l'idéal de bonté des droits humains qu'on veut ainsi défendre ? Voilà la grande question évoquée ici. Ce hiatus, central au monde, est ce qui fut inventé comme problème et comme solution par le judaïsme. Le sionisme, expression de la modalité de celui-ci qui estime indispensable la réalisation physique d'une nation porteuse de la chose est donc aujourd'hui central à notre monde, rien que ça. 

    Le fait est que la dégénérescence du monde chrétien à bout de course, perdu dans ses unions en Europe qu'il pense toujours modèle du monde, a détruit le centre de cette solution, et que l'idée de Nation, je veux dire l'idée positive de celle-ci, est désormais entre les seules mains occidentales des juifs. 

    On a dans la discussion avec Cherki l'expression de la "chose": le judaïsme n'est ni une Religion, ni une Nation, ni un Peuple, mais l'assemblage des trois, et ne se comprend que comme tel. Conçue isolément, donc par un peuple élu mais comme modèle exportable et appropriable (c'est bien le mérite de l'Europe que de l'avoir assimilé, et même plusieurs fois), l'idée (c'est pour moi une "idée") se révèle transmissible à travers les âges et aussi détestable à travers les âges par tout ce qui ne se veut qu'un sous-ensemble des 3 pôles et qui ravage l'humanité depuis toujours. 

    On dénoncera les idées régressives de Nation, Peuple ou Religion, isolées dans des unicités idolâtres, qui mettent tour à tour chaque entité en tête de tout, et donc exclusives de tout autre équivalent. Mettre en dialogue les principes et les assumer simultanément, le concept trinitaire par excellence, est une idée supérieure. 

    Cette histoire de mise en dialogue est aussi la conception du religieux juif: un dialogue entre Homme et Dieu placé comme plus important que Dieu lui-même. C'est la conception "sans foi, avec loi" du judaïsme rabbinique exclusivement consacré à remuer les significations des textes historiques propagés par les traditions "nationales" juives et cela en écartant complè tement la question de la "foi", la vie n'étant qu'orthopraxie commentée. 

    De manière générale, cette conception "relationnelle" des concepts supérieurs est bien trouvée et à la mode. Modique, en quelque sorte. 

    Trés éloignée en tout cas de ce qu'on nous présente comme l'avenir spirituel du monde dans notre sécularisation: l'islam monothéiste qui n'apparait, à chaque fois qu'on le regarde, que comme une triste superstition du tiers monde, stupide et cruelle, en tout cas dépourvue de par ses sinistres obsessions de soumission à un unique fétichisé, de toute espèce d'intelligence et de séduction. 

    Revenons au triptyque, il illustre la tentative originelle juive de "réconciliation", question essentielle. Réconciliation entre Homme et Dieu, séparés à l'origine, et aussi réconciliation entre les principes en relation, la réconciliation étant précisément l'achèvement de la relation dans un idéal d'unification de ces opposés, le messianisme étant l'aboutissement historique des rapports entre eux et la possibilité d'une réalisation terrestre de la chose. 

    On a là en particulier l'idéal de la réconciliation entre la morale nécessairement pacifique et la violence nécessaire à sa défense, idéal devenu impossible pour un occident au bout de sa sécularisation et qui ne pouvant plus imaginer le réel, se suicide en se laissant envahir par l'Afrique tout en faisant semblant de se défendre contre l'invasion Russe. Tout cela au nom de la défense d'un "droit international" qui n'existe que dans leurs têtes de linotte (2), capables de considérer qu'"Israël est une menace pour le monde". Un comble. Image même de la terrible et affreuse connerie qui ravage l'Occident, la pauvre Clémentine, entre d'autres, aligne les perles pour notre désespoir et notre honte.

    Revenons à la réconciliation entre Nation et Peuple, le Religieux étant l'idéal, donc la Liberté, la Peuple l'Égalité et la Nation, la Fraternité: la nation est exclusive et limite l'égalité au sein du peuple, entrainant la nécessité de la défendre et donc d'accepter des frontières au-delà desquelles règne autre chose, à la fois amical et menaçant, en tout cas "autre". 

    C'est l'immense tort de l'Europe moderne, vaincue par tous au XXème siècle, que de vouloir abolir ses frontières, et donc d'instaurer un problème insoluble qui la conduit à sa perte: l'identité de soi, devenue essentielle et irrésolue, voire contradictoire et donc invivable et impossible, déchirée entre morale et politique, entre intérêts de tous et intérêts de soi et incapable d'arbitrer car soumise à un bien à la fois intellectuel et universel, désincarné et irréfléchi. 

    Bien tellement idéalisé que condamnant son passé colonisateur ou collaborateur, il invalide tout projet de puissance ou d'autonomie: l'idéal n'est que reproche et engagement à la réparation et à l'humiliation. 

    Israël et le Sionisme est en Occident la seule voie à suivre et le seul exemple vivant de souci de soi: l'acceptation et la revendication de son identité par delà la morale, et donc la capacité d'infliger de vrais dommages à son vrai ennemi.  Paradoxalement, c'est l'activation, tardive il faut le dire (les survivants des camps se sont longtemps tus) du reproche de la Shoah qui a définitivement mis l'Occident non juif sur le chemin de la repentance éternelle. D'où la tentation, qui est une partie du problème actuel, de se réconcilier avec l'islam sur le dos des juifs pour récupérer un semblant d'impérium: la purification de l'Europe passera-t-elle par le passage du karcher islamique sur nos terres abandonnées ? 

     

     

    (1) Bensoussan Cherki https://www.youtube.com/watch?v=RiQcat5qCVg

    (2) Interview de Clémentine Autin https://www.youtube.com/watch?v=UwD-MDEFIw4