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Les Après

À l'occasion d'un face-à-face (on regarda youtube) désespéré mais largement justifié avec une géopoliticienne attristée (1), on s'est pris à devenir macroniste. En voulant sortir de l'abrutissement tétanisé général, l'incompréhension étant totale devant ça qui se vautre dans la sidération, se déterminant à voter comme un seul homme, seul 99 contre à ce vote affreux, qui sanctifie l'absurde total d'un accord de sécurité avec un pays en guerre. La représentation nationale a donc enfin été consultée, consultativement (le vote n'était qu'occasion de connivence) et en plus était d'accord... 

L'évacuation

L'Amérique devrait pourtant en novembre prochain (peut être même avant) évacuer l'Ukraine comme l'Afghanistan, Trump l'ayant promis et se déclarant évidemment contre les turbulents fanatiques américains, en désaccord avec une aile réaliste qui se veut au moins gérer l'inéluctable défaite ukrainienne. Le fait est de plus que les objectifs essentiels de l'État profond sont atteints, l'Europe définitivement déconnectée de la Russie perd toute autonomie industrielle possible, et se trouve attachée énergétiquement (pour se chauffer) au schiste américain. Game over, le ride fut fructueux. 

 

Macron prend la main

Serait-ce une opportunité pour l'Europe plutôt qu'un asservissement définitif ? On peut (et doit) imaginer un Macron omniscient et visionnaire, conscient des terribles faiblesses d'une Amérique paniquée au point de tuer ses alliés, les rendant tellement faibles qu'ils ne pourront que se relever enfin. Macron a donc décidé de réindustrialiser la France en passant en économie de guerre, seul moyen d'imposer baisse de salaires, 3X8 pour la patrie et austérité généralisée, la chose, l'abaissement économique et financier extrême, résultat obligé de son incapacité, devenant moyen de sa gloire future. 

Un tel pessimisme, qui se transmute en fait en optimisme fou, acte donc de l'effondrement du niveau de vie nécessaire qu'on prévoyait d'ailleurs depuis longtemps et qui est le résultat en fait du déni et de la tentative forcée de le prolonger, et sera utilisé comme moyen pour continuer de jouer en ayant quelque chose à dire. Une sorte de fuite en avant obligée que la Nation ne pourra pas refuser, car seul moyen de prendre en compte ce qu'il faut bien appeler le réel et que l'on voit et pressent, c'est la terrible angoisse française actuelle. 

Celle-ci serait donc transformée en saine agressivité contre le coupable de la souffrance, c'est Tatale qui l'a dit avant son magnifique "slava ukraini" prononcé hélas avec un manque de virilité incompatible avec la grandiloquence de ses propos évoquant le 18 juin 40: si la Russie gagne, nous aurons de l'inflation et des difficultés énergétiques. Presque dans les temps... 

La vengeance de Poutine

Galactéros est bien ringarde avec sa paix. Croit-elle que la soumission à la Russie rétablira quoi que ce soit? Poutine vainqueur ne se vengera pas mais imposera sa vengeance, qui sera la poursuite du constat d'abaissement de l'Europe, mais à son avantage, la Russie doublant l'Europe et devenant effectivement le numéro un mondial des matières premières ET agricoles, plus une puissance industrielle de premier plan qui pourrait bien, cela semble tellement nécessaire que c'est écrit, s'allier enfin avec l'Inde, le cauchemar contre lequel l'Angleterre s'est tellement battue (et se bat encore) devenant enfin réalité.  L'axe du monde futur face à une Chine qui sera toujours isolée et vieillissante est là: l'Amérique devrait continuer à s'effondrer, l'Europe réduite à rien finissant de se faire absorber par l'Afrique, avec tout ce que cela peut signifier. 

Le jeu belliciste

Face à cet inéluctable, la faiblesse française et européenne ne pourra être qu'un ralentisseur, et adversaire obligée de la Russie, prête à toutes les compromissions, ce qui ne pourra que profiter à la caste des riches et des hauts fonctionnaires qui s'est déjà positionnée pour tirer profit de la situation, le renoncement à faire quoique ce soit avec un peuple en remplacement étant effectif. Le jeu belliciste est donc "gagnant" et donc en fait nécessaire, compte tenu des circonstances. Le renoncement à la cohérence langagière, vu comme marque d'habileté est maintenant valorisant et marque de l'ésotérisme avec lequel on gère la caste des retraités, qui de toute façon va disparaitre, il suffira d'une nouvelle épidémie bien gérée, on en a la preuve, pour vider le stock et puis l'euthanasie officielle sera là, on y aura travaillé. 

On aura remarqué en la matière la "désignation de l'ennemi", entièrement de notre fait, et qui renverse le faux constat de la naïveté occidentale qui n'aurait pas compris que l'islamisme qu'elle cherche à séduire avec la laïcité libérale la désignait comme ennemi sans qu'elle ne le comprenne. L'ennemi c'est donc la Russie, même si celle-ci ne nous voulait pas de mal... 

Il va donc falloir que "Poutine" tire la leçon du bellicisme qu'il a en face. Je suis votre ennemi ? Ah bon ! Et bien je vais le devenir vraiment. D'ailleurs il a commencé, et Macron a donc raison, encore une fois. Cet externalisation de sa propre menace est par ailleurs matérialiable de plusieurs façons. Il y a d'abord les fameuses "troupes au sol" dont le massacre à la bombe planante ne ferait que consommer une humiliation effective, le guignol ne pouvant décemment en déduire que ses intérêts vitaux ont été compromis, tout au plus que cela lui donne raison, et qu'on peut donc poursuivre plus avant une politique "guerrière" à son avantage.

L'Europe sans l'OTAN

Une autre possibilité, plus complexe, entérine l'observé, c'est-à-dire la succession d'"accords de sécurité" avec l'Ukraine que passent en ordre séparé les membres européens de l'OTAN sans y mêler l'état major de l'OTAN, américain et donc nucléarisé, donc un peu plus responsable. Il s'agirait de faire décoller (ou mieux, atterrir) depuis des pays voisins de l'Ukraine les fameux avions F16 à venir, armés de missiles installés par des techniciens non ukrainiens (ou récemment naturalisés). De quoi tenter les Russes de frapper sur ces territoires au nom d'une cobelligérance qui ne serait pas attribuée à l'OTAN, et cela ni par les Russes (qui l'expliciteraient) ni bien sûr par les Américains (qui considéreraient les accords de sécurité comme n'engageant pas l'OTAN, cela de par les règles même de l'organisation). 

On se retrouve alors dans la même situation que plus haut, l'humiliation entrainant un raidissement à l'avantage des politiques de "fuite" d'une Union Européenne aux abois qui trouvera dans l'affaire des raisons de plus de s'unir davantage, et cela sans risque aucun de guerre nucléaire, je dirais bien sûr. De plus, la situation mettrait cette fois la Russie dans une position effective désavantageuse, car agir hors du territoire des opérations empiète sur les intérêts de pays dont la France avait assuré (au moins en parole) son assistance de puissance nucléaire étendant sa protection au-delà de ses propres frontières. De quoi chatouiller une incertitude stratégique qui pourrait autoriser la France et ses alliés européens, mais pas l'OTAN, à détruire le pont de Kerch avec des avions porteurs de missiles Taurus, comme l'évoquait la conversation entre militaires allemands révélée par les Russes. Une fois ceci fait, la Russie serait-elle vraiment en position de frapper la Pologne, la France ou l'Allemagne ? Le bellicisme affirmé d'un Nicolas Tenzer ou du Général Yakovleff serait compatible avec une agressivité de cette sorte, les Taurus allemands pouvant être lancés depuis des F16 ukrainiens décollant de Pologne, ou même pourquoi pas par des rafales français partis de Roumanie. Détruit-on le monde pour un simple pont ? 

Évidemment, les Russes ont les Kinjal et ceux-ci pourraient avec des charges conventionnelles détruire une usine de Taurus sur le territoire allemand, mais pas une base aérienne sur le territoire français ( la chose étant réservée pour le coup d'après). La France utilisera-t-elle son parapluie nucléaire pour sanctionner une revanche mesurée à l'égard d'un simple pont qui ne concernait après tout que le bellicisme germanique ? Là, le jeu redevient à l'avantage de la Russie... Le calcul macroniste a-t-il des arguments pour considérer cette étape de l'escalade comme impossible ? 

C'était sérieux ? 

On conclura donc en remarquant que l'absurdité a sa cohérence et que sa dénonciation aussi: tout se passe comme si les choses étaient vraiment, non pas des velléités inconscientes en erreur mais des volontés exprimées et poursuivies. On fera remarquer aussi que compte tenu des perceptions de la chose (inexistantes, je suis le seul à y voir clair), les choses vont donc s'accomplir sans qu'à aucun moment puisse advenir une réaction violente effective avec révolution, décapitation de brigitte et instauration du vrai pouvoir anarchique des gangs, comme en Haïti. Tout au plus quelques militaires ronchons pourraient se mettre à évoquer une destitution du pantin et de sa grand-mère, les choses devenant dangereuses, mais cela n'est encore que plaisanterie.

On finira (on en finit plus) en évoquant l'audience de Cyril Hannouna devant la représentation nationale, toutes les fines allusions des députés intéressés par le sujet tournant autour des 3 millions d'euros infligés à Bolloré pour les insultes (bouffon, tocard) lancées à un député venu faire le buzz, le même qui traita le ministre de l'intérieur d'assassin... Que le parlement français, du fait de ses lois débiles d'encadrement de la technologie dépassée qu'est la TNT puisse s'abaisser à comptabiliser les saillies d'un bateleur vulgaire montre son niveau d'abaissement sachant que les plus virulents des détracteurs d'Hannouna sont précisément ceux qui ont transformé le parlement lui-même en grotesque émission de téléréalité. 

(1) Caroline Galactéros, 12 Mars 2024 https://www.youtube.com/watch?v=71SwJmYBWz8

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