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Les viols

Le viol n'est pas toujours violent, voire en fait pas violent la plupart du temps, et c'est tout le problème (1).

Il est défini en France comme un acte sexuel commis par "menace, violence, contrainte, surprise". 

On commencera par l'acte sexuel qui n'inclut la contrainte bucco génitale dans les deux acceptions que depuis 2021, mais aussi la personne de l'auteur (en l'occurrence de l'autrice) depuis 2018 (loi "Schiappa"), la pénétration anale, et également l'usage d'instruments ou des doigts dans un contexte sexualisé. 

Il faut aussi apporter la preuve du non-consentement de la victime, ce qui n'est plus nécessaire pour les victimes de 15 ans (au plus, le "au plus" étant facultatif), pour manifester la nature de l'acte (mvcs). 

Cette question du consentement supposé de la victime avait permis à la justice espagnole de qualifier d'abus sexuel et non de viol un viol collectif manifeste lors de fêtes à Pampelune, ce qui avait causé une révolte dans le pays, qui a depuis adopté une loi introduisant le consentement nécessaire pour tout acte sexuel non qualifiable de viol, son absence ne pouvant plus être invoquée, bien sûr (2).

On distinguera là-dessus les arguments de principe et les arguments dits "quantitatifs". En effet, si l'on compare les nombres d'accusations injustifiées de viol et celui de libérations injustifiées de violeurs, on pourrait sur la foi d'estimations favoriser un critère plutôt qu'un autre et considérer que la dérive évidente de la loi espagnole (apporter la preuve du consentement peut être difficile, et aussi le qualificatif de "viol" pouvant être renversé, le violeur se déclarant obligé par exemple) n'est qu'insuffisamment fréquente pour empêcher le gain social qu'apporte une forte réduction (elle aussi à prouver) de l'impunité de criminels avérés. Si les cas flagrants d'injustices causés par des lois mal faites sont équivalents et peu nombreux, on pourrait parler de la question de principe, pour certaines, aussi importante que le reste... 

On pourrait aussi indiquer que les juges disposant de libertés, pourraient aussi être engagés dans ces appréciations. Ils peuvent être en effet violeurs eux-mêmes et indulgents envers leurs semblables quitte à tordre les lois pour juger de façon inacceptable, ou bien au contraire être partisans de la réforme au point de faire des exemples en tordant les lois de la même manière afin de démontrer leurs nocivités et donc provoquer à la réforme. 

Revenons aux principes. Il s'agit de la contractualisation de l'exercice masculin du sociétal, voire de la totalité de ses activités relationnelles, le contrôle exclusif de celles-ci revenant aux individus de sexe féminin, en charge légalisé de décider entièrement de la pénétration, de l'avortement, et de la naissance. La totalité de ce qui est en rapport avec l'engendrement est donc maintenant en la possession exclusive des femmes, les 3 droits devant (et ils le seront, on peut en être sûr) être inscrits dans la constitution à court ou moyen terme. 

Refusé par la France en février (Dupont Moretti ne voulait pas d'une contractualisation de la sexualité) et accepté par Macron devant des femme-inistes, la question du consentement n'est pas consensuelle, même si le consensus en question semble obligé à notre époque. On remarquera que l'exagération dans l'attribution de la responsabilité de la reproduction de l'espèce aux femmes s'accompagne aussi d'une baisse sensible de la natalité, comme si la chose intéressait moins... Phénomènes causés ou simultanés, voilà la question. 

En tout cas, on pourrait imaginer que l'asymétrie entre les sexes du droit à l'avortement aurait dû suffire à exclure son introduction dans la constitution comme futile, inutile et inesthétique modification de ce qui ne doit être modifié que la main tremblante. La futilité de la chose que mon machisme voudrait encore accentuer et cela le plus possible tient bien sûr au fait qu'une nouvelle constitution réécrite depuis zéro pourra aisément se débarrasser de la scorie, en plus du principe de précaution et de la soumission aux traités européens avec le droit au RIC, réforme fondamentale introduisant le droit du peuple à se gouverner, et donc pourquoi pas, avec la baisse démographique en cours, le droit d'interdire la funeste pratique, tout enfant non voulu pouvant être adopté dans le luxe et l'anonymat par l'État ou les particuliers. 

Et puis il y a le précédent, il y en a eu d'autres au demeurant,  de la soumission au dictat de la bienpensance, le vieux sénateur macho persécuté par ses filles et sa femme n'ayant pu imposer au sexe faible le sentiment que les hommes s'échangent tous entre eux à voir leurs égales reconnues depuis longtemps dériver dans le "féminin",  une forme de connerie (le mot a un sens) lamentable consistant pour les porteuses de mamelles à automatiquement faire état d'une opinion marquée sans discussion possible au nom de la "position" de son sexe dans un dispositif culturel incommunicable aux hommes et aux chiens. Les haussements d'épaules et les coups de sourcils complices s'échangent dans le silence des agneaux, seules quelques vieilles lesbiennes madrées comprenant ce langage. 

Car l'avortement reste un massacre sanitaire et moral scandaleux alors que la contraception bien moins traumatisante est disponible, sans parler des préservatifs recommandés à la liberté sexuelle, maladies variées oblige... 

 

(1) https://www.village-justice.com/articles/apres-loi-avril-2021-une-nouvelle-definition-viol,41765.html

(2) https://www.huffingtonpost.fr/life/article/pourquoi-la-loi-espagnole-sur-le-viol-et-le-consentement-devrait-inspirer-la-france_206980.html

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