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FrancoisCarmignola - Page 3

  • Les musulmans

     

     

    Alors que le rapport sur les frères musulmans commandé en Mai dernier par Gerald Darmanin à M. Gouyette et Courtade, et qu'on attendait à l'automne vient enfin sous une forme secrète de commencer à circuler (on le dit partiellement inspiré de la sévérité que montre Florence Bergeaud Blackler, l'impie protégée par la police qui fait feu de tout bois sur le frérisme depuis des années), on peut se poser la question de sérier les problèmes posés par toute cette problématique, sachant que la confusion, la communication, ou plutôt les communications s'entrecroisent de manière à rendre le sujet complexe, incompréhensible et en fait invisible à l'opinion et aux décideurs. 

    La question

    On commencera d'abord par évoquer brièvement la conclusion, à savoir la réalité du complot frériste en mentionnant que tous s'attachent à le nier et que cela fait toute l'histoire. 

    L'immigration

    D'abord les évidences liés au phénomène qu'est l'émigration de masse vers Europe du monde musulman. Dire les choses de cette manière permet de sérier le phénomène en l'isolant des autres émigrations issues d'Europe elle-même et de l'Asie ou de l'Afrique non musulmane, qu'on se permettra ici de considérer à part. 

    Présents en grand nombre sur le sol européen, les pratiquants de la religion musulmane, caractérisés par une forte imprégnation spirituelle et culturelle de celle-ci, tout en modifiant lors de leur installation en Europe leurs modes de vie et leurs pratiques économiques et sociales, conservent à un haut degré leur identité religieuse et entendent bien à divers degrés la conserver, cela à un degré qui semble dans bien des cas être très élevé.

    On pourrait comparer la chose à l'installation aux USA des immigrations irlandaises, italiennes et polonaises, toutes catholiques, mais finalement intégrées dans un pays à l'origine essentiellement protestant, quoique structuré au préalable en sectes fédérées habituées à distinguer les nuances du christianisme. Bien que très important et influant, le catholicisme romain aux USA ne fut jamais l'objet de polémiques du genre de celles qui se firent jour par exemple en France, ou l'instauration de la laïcité "à la française" fut clairement dirigée contre l'Église catholique qui conserva longtemps la volonté de peser sur les affaires publiques, comme élément constitutif de la Nation, ce qui lui fut finalement largement dénié. Rien de tout cela ne se manifeste au sujet de l'islam en Europe. 

    La Gauche

    Ensuite les représentations que s'en font les milieux académiques et universitaires, en liaison avec les milieux politiques, disons le clairement la gauche institutionnelle et ses accointances auxquels ils sont majoritairement liés. 

    La question juive

    On évoquera directement le traumatisme européen concernant le judaïsme dû à la deuxième guerre mondiale. Passée la longue phase de silence gêné qui suivit la guerre, on vit apparaitre une véritable structuration ce qu'on appelera lapidairement le "lobby juif", structure culturelle, politique, sapientiale, économique destinée à promouvoir et protéger la mémoire du génocide. Alors que les derniers survivants du drame meurent de vieillesse cette mémoire se trouve l'un des enjeux du problème global, et cela à plusieurs titres. 

    D'abord parce que la question de l'intégration d'une religion "autre" dans une civilisation donnée (une civilisation étant ce qui s'adosse à une religion) est en soi un problème que l'Occident n'a résolu qu'au prix de l'épouvantable et récente tragédie du nazisme achevée dans  un inimaginable apocalypse il y a à peine 80 ans. Toute la question de l'immigration et de l'intégration de l'islam en Europe fut vécue, interprétée et traitée à l'aune de cette "résolution" là. L'argument encore et toujours largement avancé est ainsi que islam et judaïsme souffrent des mêmes rejets par l'ensemble civilisationnel occidental et doivent donc être explicitement intégrés, respectés et protégés avec la même nécessité l'un et l'autre.

    Autant donc le dire tout de suite, une fois complètement disparu l'ancien antisémitisme, toute l'énergie combative philosémite se reporta sur les questions de l'immigration musulmane afin de la favoriser à tout prix, cela au nom d'une identification à la hauteur du traumatisme subi, vécu et rendu mémoriel.

    Deux choses ici: d'abord que ce philosémitisme ne s'installa que tardivement, en fait après mai 68, expression partielle de la révolte des enfants des collabos. Jusque-là, le silence de ceux qui virent leurs voisins partir et de ceux qui estimèrent avoir souffert autant que les juifs pesa sur les survivants du génocide, eux même silencieux et soucieux. Soucieux de quoi? De ne pas être ingrats envers la société qui finalement détruisit le mal qui les opprima d'une part, et aussi de souffrir intensément de l'injustice que cette même société lui fit, cela quelques années auparavant...  

    Mais il y eut aussi le contre coup, précisément celui des enfants de collabos, qui réalisèrent confusément la culpabilité véritable de leurs parents, qui ne fut ni jugée ni exprimée vraiment, les besoins de l'unité nationale à refaire ayant instauré les mythes d'une résistance valeureuse mais hélas très minoritaire. L'immigrationnisme s'explique ainsi, et cela va bien au delà du "lobby juif" dont les alliés avaient vraiment besoin, amour filial déçu oblige, de se refaire... 

    Au point qu'un "philosémitisme" quasiment compulsif se manifesta. Dénoncé par Emmanuel Todd qui évoque une équivalence entre ce tropisme là et son contraire antisémite, les deux étant des passions suspectes. Comme toute chose pouvant devenir pathologique, elle produisit ses méfaits, lois mémorielles, cultes aux morts juifs (il y a autant de monuments aux morts célébrant les civils juifs de la deuxième guerre mondiale que de combattants de la première), diner du Crif et lynchage systématique pendant des années de tout résidu réel ou supposé des idéologies antisémites. 

    Au point qu'un parti politique, certes aux origines suspectes, fut diabolisé à l'extrême et le reste malgré tous ses efforts au point d'amputer le tiers du corps électoral d'une représentation électorale respectée, les coalitions les plus hétéroclites pouvant et devant se monter à tout prix pour contrer sa possible accession au pouvoir. 

    L'université

    Le savoir, la connaissance et en général toutes les théories sociales, la sociologie ayant complètement remplacé la philosophie en tant que guide de la formation des idées politiques se développèrent suivant ces lignes de force là, au point de n'être plus que l'expression des luttes politiques et géopolitiques du temps.

    À la suite des décolonisations et de l'éviction de la France de l'Algérie de papa, se développa encore davantage la haine du passé. À partir de Mai 68 la chose est consommée: une haine absolue de ce que fut la France du même papa, antisémite, catholique et coloniale, submergea les consciences et les savoirs. On y ajouta immédiatement, guerre froide oblige, la haine du capitalisme, l'ensemble du dispositif, intégré dans l'université, charge à elle de le promouvoir et de le transmettre. Cet effort civilisationnel lié aux trentes glorieuses, c'était soixante ans après l'aboutissement du formidable effort culturel et patriotique qui se préparait à reprendre l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne et qui y arriva. Nous sommes soixante ans après, et nous allons y arriver.

    Soixante après, donc, l'université est presque entièrement woke, la physique nucléaire s'est entièrement consacrée à la protection contre les radiations et tout ce qui peut en émettre, la médecine est entièrement sous la coupe des laboratoires pharmaceutiques seuls autorisés à expérimenter en la matière, la biologie entièrement focalisée sur la lutte contre la chimie diabolisée dont on interdit les usines, et bien sûr toutes les sciences humaines engagées dans la théorie critique de la race et la théorie du genre, nouvelles sciences imposant la pratique systématique de la "cancellation" ou réduction au silence terrorisé de tout ce qui peut les contredire. 

    Poussée par le passé et on pourrait dire l'avenir, les dispositifs officiels de la connaissance, université et médias sont ainsi mis en position de juger de l'immigration et de l'islam, c'est-à-dire d'éviter à tout prix toute dévalorisation de l'un ou de l'autre pour les raisons mentionnées, toute expression négative de l'un ou de l'autre nous ramenant au passé détesté que la civilisation actuelle, qui se veut le contraire de ce qu'elle était au siècle dernier, s'est chargé de déconstruire. Inutile de dire que les conclusions prononcées sont à la hauteur... 

    La politique

    Nous en venons alors au débat politique lui-même. Nous avons vu le sort du parti maudit, toujours empêtré dans la fange diabolisée de la détestation qu'il inspire, mieux empêtré dans le judiciaire, les juges lui en voulant aussi ! 

    Mais le débat politique va bien au-delà, quoique profondément influencé par le discrédit du parti maudit. On passera sur les terribles distinctions d'avis que s'imposèrent les partis immédiatement à gauche du nazisme en plus de leur serment absolu de ne jamais se commettre avec le diable. Au point que la plus terrible censure woke s'abattit sur tous ceux qui transgressèrent la fatwa. On se souviendra de Charles Millon exécuté pour une proposition d'alliance: il organisa pourtant, ministre de la défense, la fin du service militaire... Cela se finit en ce moment même, l'élite du royalisme vendéen, il est vrai traitre à De Villiers, le bon Retailleau, gémit sous Macron, insulté par l'Algérie et condamné à organiser la proportionnelle pour le compte de son supérieur Bayrou: un crève coeur gaulliste dont il semble le pauvre, être fier.

    L'homme manifeste pourtant en apparence une volonté d'agir. On notera sa fermeté affirmée, et à part l'instauration de lois en apparence orientées dans une direction essentiellement qualifiée comme étant d'"extrême droite" par ses contempteurs, l'échec manifeste de toutes ses actions et décisions, sur fond d'explosion de l'insécurité, les faits dit "divers" se succédant à un rythme tel qu'on se prend à penser à les qualifier de faits "sociaux": une révolte "populaire" animée par la pègre maghrébine sous influence de l'Algérie épuisée, du Maroc mafieux et de la Turquie agressive ne serait elle pas en train de subvertir un pouvoir français ruiné dont la dette excessive devrait le pousser à tout vendre et à tout abandonner à tous les pillages, sa population épuisée, abrutie d'assistance, se préparant à se faire tondre sans rien faire ? 

    En attendant, il est contredit énergiquement par une forme du politique un peu paradoxale, car issue du nationalisme qu'il inventa à la Révolution et dont il se réclame et sous sa forme la plus extrême (Robespierre) qui plus est : l'extrême gauche française issue du trotskysme le plus pur (les leaders ex entristes socialistes des années 80 furent tous biberonés par les derniers compagnons de Léon, les Lambert et autres Hardy formateurs inconnus de l'élite de la gauche, Mélanchon, Moscovici, Jospin etc).

    Cette extrême gauche là, menée par un trotskyste passé chez Mitterand, puis Hollande et enfin revenu à sa folie initiale, prône la créolisation, veut participer à la ligue bolivarienne, méprise la langue française maintenant langue de l'ex Congo belge et surtout, vu l'entrisme frère musulman dont il est victime, commence à donner des signes de sa conversion (récente) à l'islam, tant son antisémitisme résiduel (issu de son enfance au Maroc) semble intense. On en est là: un parti politique français, dont les leaders (Raquel Garrido, Louis Boyard) se font remplacer par des blacks ambitieux meilleurs représentants (vu leur couleur de peau) des votants qu'ils veulent séduire, est en train de se faire empapaouter par une organisation internationale islamiste, au nom de Robespierre ! 

    L'islam

    Il faut bien parler de l'islam lui même, religion qu'on peut définir par les textes sunnites, connus et explicites, commentés sans ambiguité par la tradition qui les supporte et les transmet pour 90% des musulmans. Parler des chiites, des ismaélites, des alaouites, des yézidis, des mutazilites et autres soufis est une perte de temps : ces musulmans là peuvent bien croire à ce qu'ils veulent, ils sont en minorité et on ne doit considérer d'abord que les "vrais" musulmans ceux qui volontairement ou non, éclairés ou non se rattachent à une doctrine connaissable, écrite, communicable et donc ... critiquable. Critiquons là.

    On se limitera donc par crainte de manquer de temps à l'essentiel. La doctrine islamique contenue dans le Coran, les 6 livres principaux des Hadiths, et la Sira, plus si l'on insiste dans les jurisprudences diversifiées des 4 écoles est intellectuellement et culturellement inacceptable. Elle repose sur l'acceptation, le commentaire explicite et l'exercice de principe de cinq pratiques absolument insupportables, interdites par toutes les moralités minimales de ce que l'époque moderne appelle "civilisation": la sexualité avec les enfants, la pratique et l'utilisation de l'esclavage notamment sexuel, l'amputation des voleurs, la mise à mort des apostats, le statut inférieur réservés aux mécréants, la distinction entre gens du livre et les autres n'empêchant pas un antisémitisme structurel explicite. 

    Cette critique définitive, repose sur des faits et des textes et peut être discutée par les musulmans, personnes (et non doctrines) qui sont soustraites aux critiques fondamentales, ce qui les protège en tant qu'humains. Nul n'est coupable d'être issus de royaumes barbares et de traditions infâmes. C'est pour les gauchistes français issus de parents pétainistes le triste sort, par exemple... Etre musulman ne signfie pas être pédophile, cela est sûr, mais le respect que tout musulman voue à son prophète doit accepter de voir ce jugement critiqué, l'homme ayant eu des pratiques pédophiles bien que "traditionnelles" et la chose méritant d'être mentionnée. Pour moi, et c'est mon opinion, Mahomet était un pirate barbare, pédophile et criminel, intelligent certes, il fut à l'origine d'une civilisation et d'un empire, mais j'aurais préféré qu'il fut vaincu militairement dés son époque et cette préférence est personnelle.

    J'ajouterai que je sais et considère, avec toute l'histoire d'ailleurs, que ces côtés pour le moins problématiques de la doctrine musulmane le furent pour les musulmans eux mêmes dans les différents pays musulmans où des législations variées s'attachèrent à ne PAS appliquer  ces principes trop exigeants ou trop révoltants. On édicta des jurisprudences pour attribuer avec prudence et limitations le qualificatif de "voleur" ou d'"apostat" suceptible de subir les châtiments évoqués, on rendit la pratique de l'esclavage inutilisable ou prohibée dans des pays ou tout le monde  dispose d'un statut rendant le statut impossible à maintenir (mais il y eut un marché aux esclaves en Arabie Saoudite jusque dans les années soixante), on rendit le mariage des enfants impossible dans bien des pays (mais pas dans tous). Cela est certain et à bien des égards honorables. MAIS on ne réforma pas les principes écrits ou traditions fondamentales, en vertu d'une caractéristique immuable de cette religion et qu'elle est (la religion) immuable, précisément. 

    On terminera au sujet de l'islam à proprement parler par LA caractéristique immuable de la religion qui reconnait au Coran un statut spécial, dit incréé, et parole immuable de Dieu directement. Cette divinisation d'un texte a deux conséquences dans deux directions. D'abord du point de vue d'un non musulman attaché à ses représentations du monde, disons un occidental teigneux comme on dit, la chose est une fiction, éventuellement risible et en tout cas absolument inconcevable et inacceptable. Un texte est écrit, matériel et ne peut être qu'une représentation humaine, avec une histoire et des interprétations. Cela ne signifie pas par contre, qu'une impression de ce texte puisse être brulé ou foulé aux pieds en raison de son contenu comme cela a pu être fait par des contempteurs de l'islam. Tout livre  a droit à un respect certain, comme oeuvre humaine insérée dans l'histoire et aussi de part ses lecteurs et dieu sait si le Coran a eu des lecteurs. C'est donc bien parceque le livre qu'est le Coran (Coran veut dire "lectionnaire") est une oeuvre purement humaine qu'il a droit au respect ! 

    Ensuite du point de vue musulman et de tout ce qui veut s'y rattacher, le respect extra-ordinaire envers ce texte doté selon eux d'une propriété spéciale doit s'étendre à tout discours sur ce texte dont le contenu textuel imprimable se trouve ainsi doté de la propriété magique de ne pas être contestable. Toute moquerie, critique ou dénigrement envers lui s'étend donc magiquement à l'intime des personnes qui le révèrent. En plus culturellement susceptibles ceux ci s'estiment donc automatiquement détestés par toute détestation de leur putain de livre. Le concept d'islamophobie ou détestation raciste (immorale) d'une croyance incarnée dans un texte, est né. L'islam ne peut être critiqué car cela signifierait que son texte n'est pas divin ce qui est l'essence de la croyance islamique. Le faire est une agression contre les musulmans, exactement à rebours de la prétention laïque qui déniant tout magique à un simple texte s'en donne le droit. On appelle ça un "clash".

    La Morale

    On en revient au complot frériste, on a parlé d'entrisme dans les partis islamogauchiste, il est aussi extrême dans les partis centristes et européeistes. Un député macroniste s'inquiète de l'islamophobie, comme ses amis fédéralistes européens en pointe dans la discrimination anti musulmane au niveau européen. Un rapport vient d'être produit et l'absence totale de référence à un activisme musulman porteur pour le compte de ses intérêts de ces propagandes montre bien l'étendue du problème. On rappelle que le port du voile fut explicitement associé à la "liberté" par des affiches de  propagande payées chèrement par la commission européenne. 

    Submergé par l'insécurité, les émeutes raciales et autres incivilités, le Danemark et la Suède reviennent sur leur laxisme de ces dernières années et on s'inquiète d'antiracisme ? Et oui, la France, pays dont l'immigration est comparable  à celle de ses voisins voire inférieure, a la plus forte communauté musulmane d'Europe, les étrangers nés à l'étranger ayant fait des petits (presque 3 fois notre natalité actuelle, par ailleurs 4 contre 1,4), chose dont on ne parle pas: ils sont Français ! Proteste-t-on... Voilà donc l'injonction morale première: citoyens naturalisés par des gouvernants laxistes (le pourtant très islamophobe Emmanuel Valls, lui même naturalisé,  rendit la pareille avec une énergie sans pareille), adolescents ingrats (ils participèrent massivement aux émeutes de 2023 à 1 milliard d'euros) naturalisés automatiquement par leur droit au sol, sont "français". Plus de la moitié d'entre eux placent la Charia au dessus des lois de la République, c'est leur droit de français, les opinions sont libres en France. 

    Mettre en doute cette francité là est non seulement immoral mais interdit par la loi. Il est immoral d'utiliser le mot "remigration", qui consisterait à encourager au départ ces populations. Les criminels qui en sont issus pouvant pourtant du fait de leur double nationalité éventuelle, être déchus de ce qu'on leur attribua à tort et renvoyé dans leurs zones géographiques d'origine sans être apatrides, sort funeste dont on plaint de tout notre coeur les déshérités surnuméraires qui fuient leurs patries pour becqueter ailleurs, ce qui est considéré hautement moral par les admirateurs de l'étranger, membres du parti éponyme, étranger dont on souhaite à tout prix qu'ils vivent en France, car il est immoral de vivre ailleurs... 

    Et puis il y a les étrangers, notamment les demandeurs d'asile déboutés ou non (beaucoup ne sont pas déboutés notamment des citoyens de pays francophones qui font l'objet d'aides au développement manifestement insuffisantes). Quand ils ne sont pas délinquants, ils travaillent sans papier au noir pour des salaires qu'ils sont prêts à accepter longtemps, le temps (qui n'est pas infini) d'obtenir les fameux documents dit de "régularisation" qui leurs permettent d'être naturalisés après demande enfin possible mais surtout de disposer immédiatement de ce que tout un chacun touche, encouragement à faire venir une femelle du bled et de faire des enfants subventionnés inclu, les droits des étrangers étant grosse modo ceux des nationaux, faire la différence étant raciste. 

    J'insiste: différenciers les droits sociaux des étrangers de ceux des nationaux est considéré criminel et inhumain, toute redistribution spécialisée s'apparentant à l'ignoble "préférence nationale" expression immorale et inhumaine de l'appartenance à l'extrême droite. 

    Ce qui s'apparente à un laxisme sucidaire, ou à l'extrême et inconséquente générosité d'un peuple disposé à se faire envahir et piller, puis remplacer pour la cause  de la charité chrétienne est donc moral. Absolument réluctants à appliquer eux mêmes cette stupide stratégie imbécile, les remplaçants sont bien sûr criticables et critiqués, mais comme il est immoral de ne pas être moral, cette critique ne peut se traduire par une quelconque résistance à une volonté plus forte que la nôtre.

    Le pape, porteur de ces obligations qu'il exprima maintes fois en pensant interpréter et porter ainsi la doctrine morale du christianisme vient de mourir. On espère que son successeur ne sombrera pas dans l'erreur. 

    La boucle est ainsi bouclée: politiquement, moralement et religieusement, l'Occident immigrationniste s'est condamné à condamner toute évocation des limites des politiques d'encouragement et de soutien à l'arrivée massive sur son sol de clandestins ou non, tous et toutes engagé.e.s dans la stratégie qui consiste à s'installer sur un sol plus propice à leur vie et à leur reproduction. 

    La condamnation est immédiate, définitive et invalidante: se voire accuser être d'extrême droate, raciste et fasciste, on remarque que l'accusation vaut condamnation, tout procès en ces matières étant inutile. 

    Les frères

    A partir de là, on imagine, comprend et explique que l'organisation internationale des frères musulmans, dotée d'une histoire, d'une idéologie, d'une stratégie, et de dirigeants renouvellés tous adeptes des objectifs et moyens engagés pour vaincre à un terme indéfini, dispose d'avantages certains pour progresser dans la société occidentale.  

    L'objectif, pourtant clairement exprimé, n'est pas, paradoxalement, "politique" au sens occidental du terme. Car les idéaux correspondants ne sont pas ceux d'une philosophie ou même d'une réflexion humaine tout court: il s'agit de rendre  cohérente la société civile, limitée (ou pas) à une ou plusieurs communautés, à l'islam comme religion morale, définitivement en mesure d'imposer le bien et d'interdire le mal, selon la célèbre maxime coranique. A partir de là, tout le reste de l'activité humaine ne pourra que se dérouler convenablement et donc n'aura plus beaucoup d'importance...

    Fondamentalement compatible avec les exigences morales de la modernité woke, le projet, porteur d'exotisme, de  justification décoloniale et d'univocité (le débat contradictoire étant fondamentalement ennemi de toute pensée refusant la binarité), le projet ne peut que séduire. Une fois l'essentiel accepté, le reste devient en apparence, complètement libre.

    Le projet, qui termine effectivement toute philosophie, est d'abord porté devant l'immigration musulmane, avec des arguments très puissants, mélant victimisation, culpabilisation et réinvention de toutes les traditions musulmanes, nourritures hallal, port du voile, antisémitisme et détestation de la chrétienté prenant un tour nouveau rénové et modernisé. Dores et déjà à moitié sous contrôle frériste direct ou indirect, les musulmans européens, pensant y gagner reconnaissance et avantage se soumettent à la chose sans y résister d'aucune vraie manière. 

    On se permettra de remarquer que le frérisme est d'un point de vue islamique, émancipateur, et d'abord des écoles juridiques attachées aux régions d'origines des musulmans. Rattachées à des savoirs et traditions culturelles et sapientielle localisées donc conservatrices et prudentes, voire complètement sclérosées, elles sont considérées comme équivalentes et interchangeables par le frérisme modernisateur qui fait ainsi tomber toute résistance intellectuelle et juridique à ses conceptions à lui.

    Emancipateur ensuite du salafisme à proprement parler. Caché derrière ses oripeaux moyen âgeux et ses sinistres pratiques de sorcellerie réservées à leurs femmes isolées, les salafistes grincheux, résistants soit disant dans le quiétisme à la formidable envie du vrai, du grand djihad assassin qui vous populse au paradis ou du moins qui vous assure, si vous le soutenez, d'échapper à l'enfer de manière sûre, l'idéologie a des côtés décevants et ringards complètement effacés par le modernisme intelligent et hypocrite des frères qui en plus ne laisse de côté aucun des délicieux préceptes extrémistes de la grande religion fanatique: il suffit de les cacher aux kouffars et aux ignorants, de les séduire par des théologies alambiquées parsemées d'expressions arabes intraduisibles, elles sont faites pour ça. 

    'Déradicalisé par les frères musulmans", selon ses dire, le très fielleux, mielleux et menteur Tarek Obrou, l'imam de Bordeaux et d'Ali Juppé est l'exemple même de l'affeuse hypocrisie frériste, soigneusement dissimulé derrière une soit disant évolution spirituelle, il est une facade officielle de la négation organisée du complot vicieux, utilisé par les uns pour lutter contre Daech, par les autres pour moderniser un islam traditionnel absolument incompatible avec la vie en Occident.

    Le frérisme a ainsi vocation à devenir TOUT l'islam, séduisant et dominant tous les discours que peuvent produire les musulmans en général. Un autre de ses aspects modernisateurs est l'éviction active de l'islam des ambassades, chaque communauté musulmane nationale, marocaine, algérienne, tunisienne, turque étant traditionnellement sous la coupe de ses ambassades respectives, procurant double nationalité, bled fournisseur de femmes et rationalité activiste bien ordonnée respectueuse des diplomaties. Les récents conflits avec ces pays, plus la nationalisation (inévitablement, les liens avec la nation d'origine se distendent, avec les niveaux de vie et d'assistance, la séparation linguistique due à la disparition du français) renforcent les interprétations "locales" d'un islam internationalisé.

    Et puis la mode est  à la perte des sentiments nationaux. Imaginez l'état de la réflexion sur le sujet d'un immigré algérien: enfuit, réfugié ou évadé pour cause de misère d'un pays qui n'ayant jamais eu d'Etat ni d'histoire nationale, est sous l'emprise de pirates mafieux cruels, éduqué à la détestation d'une France qu'il voit se dissoudre, haïe par ses propres nationaux, dans une fédération globale indistincte et opaque, une sorte d'Oumma des blancs qui en plus le subventionnera bientôt exclusivement. Le CCIF, avec son logo en forme de sabre, interdit en France, agit maintenant au niveau européen sous le nom de CCIE (E pour Europe) et se fait recevoir avec des petits fours et du champagne hallal à l'Assemblée nationale ! 

    Complètement ignoré et méconnu de l'université et du politique qui ne comprennent absolument pas son côté hostile, pernicieux et dangereux, le projet est tel que toute critique à son endroit ressort immédiatement du moralisme sévère évoqué plus haut, l'ensemble formé par l'islam et sa dérive fasciste  étant considéré comme enrichissant, nécessaire et innocent par des élites  en perdition définitivement attachées au projet européen qu'elles croient pouvoir tout fédérer. 

    Nous avons donc le dyptique: méconnaissance du danger de, moralisation de toute critique de, qui déferle puissamment.

    FBB pourra-t-elle initier une saine révolte contre cette marée ? 

     

    (1) Jack le Fou, le voile et les musulmans: https://youtu.be/n_2dVDpLNHs

  • Les suites du Rwanda

    On avait parlé du Rwanda en son temps (1) , mais à l'occasion d'un livre de Bernard Lugan sur le rôle de la France, on se prend à disposer d'une théorie explicative claire, à rebours du dégueulis infâme que nous sert l'ignoble gauche, la gauchiasserie putride qui nous sert l'histoire depuis 40 ans...

    En gros: 

    La France s'installe au "Runda" via les pères blancs français qui encouragent en 59/60 la prise de pouvoir hutu au Rwanda, au moment de l'indépendance de 63, obligeant l'essentiel de l'aristocratie tutsi à fuir en Ouganda, à partir d'un premier massacre de masse de tutsis (12 000 morts). À partir de là on gère un système Hutu de parti unique en prenant soin de ne pas encourager davantage les relations conflictuelles avec les tutsis restants imbriqués dans un territoire devenu exigu (12 M d'habitants en 1994, 2 M en 1950). 

    Et puis Mitterand arrive. Et ça commence: exigence de "démocratisation" et instauration d'un régime de partis multiples au milieu de l'agression tutsi menée depuis l'Ouganda dirigé par des tutsi après un coup d'état post Amin Dada... Le chaos s'installe et les partis variés et mélangés se déchainent contre le pouvoir. La France se retire alors: plus aucun militaire français en 94 après les accords d'Arusha de juillet 93, sur fond de pressions constantes pour que le pouvoir soit partagé avec l'opposition et les attaquants tutsis (le FPR de Kagame) en échanges d'armes et de munitions. 

    Entretemps, les armées française, contrairement aux infectes accusations variées dont elles firent l'objet, ne participèrent pas aux combats (zéro mort sur toute la période), ne torturèrent pas, et ne massacrèrent pas. Par contre, le FPR tutsi a attaqué: il ne veut pas "partager" le pouvoir, mais conquérir le Rwanda. Le nationalisme hutu vient de naitre, pour conserver les acquis de la "révolution" de 1960. Un million de réfugiés hutus paniqués fuient l'est du Rwanda.

    Les nationalistes hutus sont exclus de la transition décidée à Arusha, signée par un FPR uni et des partis hutus rwandais divisés. Radio Milles collines commence à émettre.

    L'ONU envoie la MINUAR dirigé par Roméo Dallaire.

    Le 6 avril 94, l'avion du président est abattu et tout part en c...

    Ce sont d'abord des membres hutus des partis "compromis" dans le partage du pouvoir avec le FPR qui sont assassinés, et le génocide se déchaine, suivi 3 mois après par la reconquête du Rwanda par ses vrais maitres, ceux qui régnaient depuis l'aube des temps au nom de la vache et qui s'étendent au Congo en ce moment, vivant grâce aux diamants pillés une croissance extraordinaire.  

    Pendant ce temps, on s'aplatit devant les seigneurs, espérant peut-être leur envoyer nos OQTF pourqu'ils en fassent ce qu'ils savent en faire. Le successeur du collabo continue son oeuvre. 

    Quant aux journalistes marrons, acharnés à propager leurs mensonges éhontés sur l'armée française, Patrick de Saint Exupéry et Colette Braekmann, qu'ils soient à jamais déshonorés. 

     

    Dans cette histoire, il faut bien noter l'empilement d'erreurs et de fausses causes.

    Le Rwanda est le dernier pays colonisé d'Afrique, découvert en 1899. Personne n'a rien compris à ce pays.

    0) C'est la faute à la minorité Tutsi, les seigneurs guerriers nilotiques éleveurs qui dominent les Hutus agriculteurs depuis toujours. 

    1) C'est la faute aux missionnaires français qui détruisirent l'ordre ancien et mirent les Hutus au pouvoir en 1960

    2) C'est la faute aux français qui défendirent le Rwanda hutu contre la guérilla tutsie menée depuis l'Ouganda

    3) C'est la faute à Mitterand qui obligea le parti unique hutu à se démocratiser en pleine guerre 

    4) C'est la faute à Mitterand qui évacua le Rwanda, laissant les hutus se faire vaincre militairement par les tutsis

    5) C'est la faute aux Tutsis qui abattirent l'avion du président hutu, ce qui déclenche le génocide

    6) C'est la faute à l'armée française, qui ne défend ni les hutus ni les tutsis (1 million de morts de chaque côté).

    Les Tutsis accusent la France, prennent le pouvoir au Rwanda et après un siècle restaurent l'ordre ancien.

    Fin de l'histoire.

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2021/04/02/les-rwandas-6307091.html

  • Les routes de la servitude

    On voudrait évoquer Hayek, le très libéral pourfendeur des constructivistes. Rafraichissante plongée dans un passé quand les déconstructivistes n'existaient pas et qu'on était déjà athée mais respectueux des valeurs morales que la religion avait propagé. 

    La construction à l'époque était celle de la société, et on se prend à donner ce sens des mots à ce qui est en train de se passer et qui est précisément ce que Hayek a pourfendu si longtemps: la volonté d'éduquer, de réglementer les usages et les productions au nom de biens souverains de types nouveaux, en l'occurence les obsessions wokes sexes et races et les obsessions écolos, climat et espèces, la volonté de sauver l'humanité des poussières toxiques ET du réchauffement climatique qui s'ensuit devant passer toute l'organisation économique et ruiner les industries de la prospérité. 

    On commencera donc par la planification écologique entreprise par l'Union européenne, accusée à tort de libéralisme échevelé du fait de sa soumission au mercantilisme chinois qui lui amenait sur un plateau des bien à bas couts fabriqués par des chtis ouvriers obéissants car bridés. Elle produit précisément ce que Hayek décrivait comme l'effet automatique de tout constructivisme social et économique décidé par des fonctionnaires : la ruine et la corruption. 

    Que le parallèle n'ait jamais été fait est surprenant et pourtant tout le démontre: la transformation progressive des industries dépendantes des sources d'énergie (toutes) et de l'agriculture dépendante des transports (toute) en déserts étouffés par les pénuries, les contrôles tatillons et la corruption. 

     

    On reconnaitra facilement les fausses sciences basées sur la morale (l'antinucléaire) et la folie tatillonne qui veut à la fois contrôler, stimuler et runier les dernières libertés qui restaient (celles de faire pousser son trèfle), politiques fédéralistes mises en commun impérialement dans un continent dont l'échec au bout de vingt ans est patent, assuré et apparemment irréformable hors l'effondrement à venir et que nous souhaitons brutal et ... de coute durée (cela dura dix ans en Russie). 

    L'idée est précisément celle de la planification socialiste telle qu'elle fut inventée et appliquée dans le grand précurseur de l'UERSS que fut l'URSS. Les effets sont de manière surprenante exactement les mêmes, d'abord la sous optimisation et la pauvreté générale qui en résulte, assisté de ce qu'on voit venir actuellement, c'est-à-dire le contrôle des opinions et l'utilisation de la guerre et des armements pour soutenir la centralisation de la société. L'UE est LE monstre socialiste décrit par Hayek et doit être combattue et décrite à toutes forces ! 

     

    Bonne chance ! 

  • Les raccourcis

    Il nous manque 40 miyards d'euros de pognon pour que la France boucle son budget à la hauteur du déficit promis. Avant que celui-ci ne soit pas, bien sûr, tenu, et qu'on augmente, bien sûr, encore davantage les impôts, on peut dire qu'il y a un problème et qu'il est facile à résoudre, dans une configuration où j'en connais une qui veut se venger et des socialistes qui réagiront bien, bien sûr, à de petites réductions de dépenses sociales. Quand on a "socia" sur son teeshirt, on a des exigences, bien sûr. 

    Mais on ne va pas ici prévoir le chaos, juste évoquer l'attitude impensable qu'il conviendrait d'avoir et qu'on aura jamais, sauf à pomper Trump à la Française... 

    Ma théorie est que le chef, le vrai, est celui qui tel De Gaulle à Montcornet jette méprisant à un officier sale et éprouvé qui revient du feu: "Je vous ordonne d'aller vous faire tuer". La chose la plus impensable qu'on puisse dire à un Français et qu'on méprise sa misère et qu'elle est nécessaire à la bonne marche du royaume. D'ailleurs on ne le lui a jamais dite, et mieux toute l'histoire fut celle de ce non-dit, les réussites du pays étant toutes liées à l'acceptation de la chose et ses échecs à son refus. Quel roi, quel chef put conduire ce pays à la victoire sur le dos d'oubliés assez silencieux pour que les autres, même moyennement dotés par l'injustice du monde se satisfassent au total de leur sort ? 

    Alors que l'on rêve à la guerre avec la Russie, mais pas avec l'Algérie ou la Turquie, on semble vouloir évoquer les gloires militaires passées, alors qu'on ne peut embaucher que des employés sous-payés à défaut des journalistes, managers et autres communicants qui disponibles par milliers à la sortie de leurs écoles bidons trépignent, CV à la main.

    Partout la lâcheté des refus de voir et de dire le monde tel qu'il est.

    Arrêt de l'immigration et mise des petits français à la place après le deuil de leur émancipation universitaire pour solder le "ils font les travaux que les français ne veulent plus faire". C'est-à-dire le refus cynique et brutal de la revendication à l'égalité et à la richesse mené par le corps social français depuis quarante ans. 

    Il faut remplir les usines à construire, et cela ne pourra se faire que par un exode rural d'un genre nouveau: celui qui poussera les masses misérables affamées à quitter les verts pâturages de l'assistance illimitée. Voilà le projet. Il couvre les deux aspects de la chose: la volonté de travailler à cela, la motivation à le faire. 

    Tout doit tourner autour de ce projet là, et la compensation sociale de l'effort correspondant qui devra générer une pauvreté insupportable doit se faire au prix de terribles économies.

    Il faudra ainsi se passer de l'intégralité du progressisme culturel et écologiste, bref de toute la galaxie woke et de son projet sociétal et économique basé sur le contraire de ce qu'il faut faire. Tout le système qui promeut l'installation des étrangers, la culture sociétale déconstructiviste, et l'écologie devra être démonté entièrement et l'argent gaspillé à leurs objets intégralement récupéré. 

    Cela inclut tout d'abord tout le projet éolien à arrêter immédiatement avec des bénéfices en centaines de milliards à récupérer presque tout de suite. Dans un deuxième temps arrêt de tous les investissements consacrés aux soi-disant luttes contre le réchauffement planétaire et autres pollutions de l'air, pour le profit exclusif de la production massive d'électricité nucléaire avec priorité aux neutrons rapides accessibles dans les dix ans. 

    Ensuite arrêt de toute l'éducation nationale non instructive avec les cultures sociétales en rapport qu'elles soient dégénérées ou non, festives ou non; enfin toutes les raisons financières ou autres pouvant faciliter les projets d'installation en France d'étrangers. 

    La brutalité et l'absence de nuances en ces matières doit être extrême en terme de mise en oeuvre, les compensations individuelles étant nécessaires, mais dans les limites d'un système de chômage piloté globalement. 

    Ça défoule, hein? 

  • Les fascismes

    À l'heure ou les clivages semblent se creuser toujours davantage, comme on dit, on peut s'interroger sur les différentes natures de ceux-ci et décrire avec plus de détails certaines oppositions. 

    D'abord, on distinguera à propos de l'immigration les 3 phases du déni, de l'habitude, de l'enthousiasme correspondant à propos du grand remplacement aux 3 attitudes, "cela n'existe pas", "cela a toujours existé", "cela est enthousiasmant". 

    La première phase encore exprimée par les démographes officiels (Hervé Lebras) commence à se mélanger avec la deuxième dont elle est une variante en fait, la négation d'un phénomène s'assimilant à sa normalité. Ce dont on a l'habitude n'existe pas, ou existe déjà, la notification de la chose n'ayant pas d'intérêt ou étant suspecte d'obsession pathologique. C'est le fameux "ça n'existe pas, et même si ça existait n'aurait pas d'importance". 

    Les deux évènements à prévoir "natifs au carré de moins de 25 ans minoritaires en 2050" et "natifs au carré minoritaires en 2100" sont donc déjà inscrits dans l'histoire comme anodins et sans importance, s'y attacher étant du racisme. 

    Belle conception parfaitement auto contradictoire, voire pathologique, l'aveuglement mis au rang de position morale et de double déni: déni de la réalité factuelle d'une part, déni de la réalité psychologique d'autre part, l'effectivité d'un changement de population, d'histoire, d'identité pourtant partout dans le monde admis comme drame générant tous les troubles possibles étant dans notre cas considéré anodin, voire parfaitement admissible. Une forme supérieure du suicide.  

    L'absurde de la chose est renforcé par l'hostilité envers toute expression de la négativité de la chose: on trouve là la haine de la nation, de l'histoire, bref le début de quelque chose et on va y venir. Pour l'instant on se contente au nom de la démocratie, de considérer fasciste et à interdire les résultats des enquêtes répétées exprimant de l'inquiétude face au phénomène voire (à 70% environ) la volonté de mener des politiques contre. Mais il y a plus à venir, la lutte contre le fascisme que je viens d'évoquer ayant des conséquences à prévoir. 

    La troisième phase, l'enthousiasme pour la chose, en radicale contradiction avec les deux précédentes, font du remplacisme un idéal, cela à rebours en apparence de toutes les accusations de complotisme.

    Car on notera le glissement sémantique du mot "complotisme": ce n'est pas la dénonciation de l'existence d'une attitude qui est complotiste, mais sa critique, ou mieux sa description en termes négatifs, ce qui est différent. Car la négativité d'une description, bien plus que l'expression d'une opinion négative est l'expression d'une fausseté coupable suggérant forcément que derrière ce qui est critiqué se manifeste le fameux complot. Complot effectif par ailleurs, certains conspirant bien pour la chose, mais positivement,  et donc sont exempts de toute négativité, qu'il est ainsi coupable de dénoncer.

    La mauvaise foi et la faux culterie des ennemis de l'humanité est totale et ... Laissons cela pour l'instant. 

    On se contentera de noter les côtés positifs de la chose liés aux avantages qu'on en tire: compensation de la baisse de la natalité remplacée par une hausse, frais de retraite payés, et en général contributions supplémentaires en impôts et prélèvement sociaux dont nous avons tous besoin avec notre volume de population dont l'augmentation indispensable par tous les moyens est évidemment indispensable. 

    On en vient au fascisme et à son coté négatif, disons le exterminateur c'est sa caractéristique implicite principale. Accompagné bien sur d'une volonté d'abolir l'expression des opinions, les mauvaises ne pouvant s'exprimer par définition, et aussi d'empêcher celles-ci par une violence urgente connaissant les effets délétères de tout laisser aller sur la question, le fascisme conjugue violence publique (l'interdiction officielle) et violence privée (le tabassage hors la loi des circonvenants). Mais cela est secondaire, il veut surtout que l'ennemi disparaisse brutalement, le côté sadique possible de cette brutalité décorant ou pas les pulsions (excusables) suscitées par la vraie haine du mal.

    Cette disparition, qui justifie l'utilisation du mot "génocide" associé par Renaud Camus au "grand remplacement"  a une existence dans les points de vue, en particulier de ceux de la phase 3, l'enthousiasme idéaliste de l'accueil envers les nouveaux arrivants se voulant constituer un "idéal", avec la volonté d'accélérer leur installation et la volonté claire de leur faire de la place, la normale disparition des classes natives nombreuses nées au XXème siècle pouvant sembler trop lente... 

    Il y a plus, cette disparition est ainsi souhaitable, voire nécessaire, voire absolument justifiée. Des comptes sont à régler. 

    Car on distingue derrière ce qui est plus qu'une volonté, un accord tellurique avec les forces naturelles à l'oeuvre, une détestation profonde de l'autre honni dont on est issu. Être passé, mort ou en train de mourir et dont on ne veut que hâter la disparition et l'oubli. On définit la Nation comme l'ensemble de ceux qui veulent vivre ensemble, y compris les morts dont l'accumulation a construit ce désir dans l'histoire. Et bien leurs projets et leurs envies furent vains et il faut qu'ils disparaissent complètement car ils voulaient le mal. Regardons bien et comprenons bien ce qu'on leur reproche: oppression des femmes, des noirs et des pauvres, ils ne vécurent que pour qu'on se réjouisse de la mort et de l'oubli de tout ce qu'ils ont vécu et donc de tout ce qu'il furent. 

    Cette haine du passé est à la hauteur de toutes les détestations accumulées par l'histoire, qui n'est pas qu'amour du terroir et des vieux bâtiments, mais aussi et peut-être autant, peut-être plus, haine forcenée des terroirs et des vieux bâtiments qu'on ne veut que quitter pour vivre autrement et avec d'autres gens.

    Que ne nous parle-t-on pas à toute occasion de ce passé qu'on veut effacer et par exemple de celui de sa famille dont le premier modèle est celui de l'immigré juif fuyant les persécutions européennes. L'exemplarité du destin permet de mettre en lumière, dans la lumière, tous les aspects possibles: dénonciation du racisme russe originel et intrinsèque, nécessité de la migration voire son caractère obligatoire, réaffirmation de l'identité courageuse passée qu'on n'oubliera pas malgré l'assimilation, assimilation contredite par des positions politiques mémorielles, et cerise sur le gâteau, compréhension acceptation et encouragement au remplacement des natifs honnis par encore un nouveau peuple, dont on se sent, forcément, solidaire. La présidente (et non pas le président, c'est une femme occupant une fonction de la République, et non pas comme l'usage l'a toujours exigé, l'épouse d'un magistrat haut placé) de l'Assemblée nationale nous parle d'elle, sans pudeur et avec autorité. 

    Le remplacement par une autre mémoire, un autre sang, un autre désir, ne peut ainsi qu'améliorer les choses, et cela d'autant plus qu'ils sont les descendants d'opprimés. Là la règle de la mémoire s'applique et une autre nation, celle-là bien constituée (ses morts sont préservés eux de l'oubli) doit donc s'installer et avec sa mémoire. 

    On ajoutera donc la qualité à la quantité, et l'aspect proprement racial de la chose peut maintenant se manifester: ce sang là , que dis-je CES sangs là sont supérieurs et doivent s'imposer à toute force, car c'est le nôtre qui est mauvais. 

    Il semble donc que la boucle est bouclée et que tous les ingrédients de la soupe à la grimace aient été rassemblés. Suppression de la liberté d'expression, violence idéologique, haine d'une race inférieure, un fascisme est à l'oeuvre et se déploie sans honte. Négation de la chose, ou doctes acceptations de la normalité ne sont en fait que des faux semblants: la chose est magnifique et on doit exulter devant son accomplissement grandiose ! 

    Faut-il appeler aux armes pour le réduire ? Faut-il mobiliser les nervis entrainés qui doivent semer la terreur parmi les wokes et les migrants, frappant au hasard tout ce qui est femme ou basané bavard ? Faut-il défiler entouré de flambeaux gaulois (comme les Ukrainiens, à qui cela n'est pas reproché, comme par hasard) ? Cela serait fasciste. Donc non. 

     

  • Les frères

    Active sur sa chaine Youtube, Florence Bergeaud Blackler lutte avec les armes du temps contre ses ennemis, les frères musulmans, nommés et identifiés par elle comme porteurs d'un projet qui se décline de multiples façons (1).

    Elle pose ses petites pierres sur un sujet gravissime qui en inquiète beaucoup mais pas tout le monde, hélas.

    Et puis à part sa description du réel frériste actuel, entrisme, doctrine et projet et coloration des opinions et politiques, elle pose la question: pourquoi ça ne marche pas ? Pourquoi cette impossibilité de parler de l'islam sans être identifié d'extrême droite et pourquoi la prévalence de l'insupportable terme woke "islamophobie" pourtant expliqué et décrié et qu'il est même possible de rejeter à priori ? 

    On doit aborder les 3 niveaux, d'abord le démographique: la question des relations avec les populations de religion musulmane en train de s'installer en Europe actuellement induit des problèmes de compréhension réciproque (pour le moins ) ou les questions du racisme et de la morale se posent à la société dans son ensemble. On passera donc directement au niveau politique, dont ces questions jouent comme enjeux qui se surajoutent à des luttes anciennes en servant de repoussoir et de question principale tour à tour. En tout cas elles sont exploitées de manière seconde et en politique la morale sert à la fois de motivation profonde et d'arme idéologique. 

    Le dernier niveau est théologique et tient précisément à ce qui caractérise cet islam qui nous est servi à domicile par ces populations-là, sous le contrôle de gens éduqués qui tentent ouvertement d'en contrôler l'acception et l'acceptation. 

    Nous voilà donc ramenés aux frères mais il s'agit d'une thèse! Y a t-il autre chose qu'eux dans ces découragements manifestes apportés aux volontés de savoir, décrire et maitriser un ensemble religieux et sociologique étranger, qui se présente sur notre sol dans sa radicale étrangeté et dont on n'aurait pas le droit de parler sans être un ennemi politique identifié, combattu, voire, c'est le cas de Bergeaud Blackler, menacé de mort ? 

    Le phénomène décrit et ses ressorts expliqués on peut passer au discours lui-même, qu'il faut imposer dans ses détails, avec un but derrière la tête, lié à la structure en trois parties décrite. Car les thèses des éduqués sentencieux peut en effet être démontée et retournée contre les activistes, qui appartiennent bien à un parti identifié. Ceux-ci ont un objectif lui aussi identifié: mettre la main sur les populations en question, qu'ils veulent asservir à leur loi pour en faire une force de sécession destinée à soutenir une forme de domination qu'ils croient possible, comme force morale, politique et démographique. 

    Il conviendrait ainsi par l'analyse de redonner aux musulmans une description plus exacte de leur propre religion, avec en plus de l'effet d'en atténuer le fanatisme religieux, d'en démonter la volonté délétère de domination qu'elle inspire. On rappellera que la lutte philosophique menée contre le christianisme avait d'abord pour objet de réduire le pouvoir de l'autorité catholique pervertie par son soutien à des formes abandonnées de l'autorité politique, puis ouvertement engagée dans la contradiction des nouvelles. Une lutte idéologique similaire doit s'engager contre l'islam, dont les autorités, en fait sous puissances sectaires et hérétiques, veulent remuer, comme elles l'ont toujours fait dans l'histoire, les peuples culturellement soumis à l'islam et à sa civilisation. 

    La difficulté du sujet tient pourtant tout entier au flux entrants de nouveaux candidats à notre éducation qui (l'éducation) se trouve alors un peu entre deux eaux: comment s'adresser à ces gens sans donner trop d'arguments aux tenants natifs encore majoritaires afin d'arrêter la mortellement dangereuse invasion ? La saillie lancée, elle justifiera toutes les dévalorisations qu'on pourrait apporter à une volonté en apparence sage mais en réalité haineuse et raciste, permet de parler franchement de ces choses: il y a bien un problème. 

    Essayons de le caractériser. 

    D'abord les définitions. 

    L'islam est une religion, une foi et une attitude qui règle les relations entre homme et divinité. Cela est incontestable et donne à toute description extérieure une difficulté voire une impossibilité notoire. Pourtant, il faut bien en passer par là et toute connaissance nécessite d'abord une extériorité. S'opposer à ce principe fondamental, c'est être woke et on rejettera absolument tous les principes contraires afférents, spécialement développés pour immuniser les fanatismes et les sectarismes contre ce qui doit les chasser impitoyablement. 

    Comme tout système cohérent, auquel a pu s'adosser civilisations et pratiques dans un immense bassin géographique et humain  pendant mille quatre cent ans, il repose sur des textes et les doctrines ainsi écrites, répétées et transmises peuvent être connues et valorisées en importances et validitées. 

    On doit donc considérer l'islam sunnite aujourd'hui absolument majoritaire sur la planète (80/90%). Il est constitué par le Coran et la Sunnah, somme de textes tenants à l'avis et à la vie du prophète de l'islam, personnage principal et inspirateur de la religion. On doit ajouter à ces textes la biographie du Prophète, ou Sirah et les jurisprudences législatives de la Charia, corpus de la loi religieuse islamique codifiée par les 4 écoles juridiques de l'islam, variantes peu différentes entre elles mais dispersées géographiquement et autoritairement de l'encadrement juridico religieux que l'islam impose aux lois positives des différents États musulmans du monde. Car contrairement à ce qu'on dit, la Charia n'est pas la loi des musulmans, qui vivant dans des pays, royaumes et républiques, voire empire à certains moments, dépendent d'abord des lois de ces entités. La Charia est ce qui les chapaute, les inspire et oriente en principe et en religion, tout en étant maintenue à distance de la direction politique du pouvoir temporel. Elle n'est pas ou seulement indirectement, ce qui fournit la matière des décisions effectives des juges. La distinction, fondamentale, est essentielle à faire et doit faire justice des prétentions des ultras pour et contre ce type de gouvernement. L'islam civilisationnel, soumis à l'alternative,  a développé tout au long de son histoire les moyens de contrôler le terrible projet islamique porteur depuis son origine de la réflexion politique et religieuse suivante: comment faire ce que Dieu veut ? 

    Toutes les réflexions sur l'islam internes et externes tournent et doivent tourner autour de ce sujet. 

    Le sujet est d'abord ambigu, entre morale et politique, entre spirituel et temporel, tout en étant absolument clair par ailleurs, compte tenu de la dogmatique théologique adoptée une fois pour toute vers l'an mil avec le rejet du mutazilisme: le Coran EST parole de Dieu incréé et le mystère, de fait le seul de la religion musulmane, ne peut se contempler qu'avec la foi musulmane, en plus d'être incontournable et pour tout dire obligé. Parler de "réforme" de l'islam en proposant d'abandonner cette décision-là et de revenir à la doctrine contraire est puéril, absurde et ... minoritaire au point d'être inintéressant. Toute la partie de l'islam consacrée à ce projet-là s'est ainsi auto-exclue de tout problème et de toute discussion concernant notre sujet. 

    Seul mystère ? Pratiquement, car le reste du corpus musulman est finalement extrêmement rationnel, presque scientifique, comme il le dit d'ailleurs de lui même, et presque exclusivement consacré à tirer des conclusions validées des préceptes coraniques (issus de Dieu) et prophétiques (issus de Mahomet lui-même) pour les appliquer.

    On passera sur les traditions superstitieuses, répandues dans toutes les civilisations et bien innocentes, tout en étant plus ou moins combattues par les orthodoxies, comme on l'a dit, assez rationalisantes. Rationalisantes d'ailleurs au point de mépriser ouvertement les complexités chrétiennes jugées inacceptables au point d'être considérées mensonges caractérisés, l'image de Jésus par ailleurs révérée, étant complètement réinterprétée sans aucune vergogne en passant à l'as toute la théologie chrétienne, absolument ignorée et méprisée. 

    Il faut bien comprendre que cette semi loi, d'inspiration exclusivement divine, codifie, autorise et règlemente des pratiques humaines variées dont certaines ont très tôt été considérées "problématiques" au sens moderne. Il s'agit de l'esclavage et de l'esclavages sexuel, de la sexualité avec les enfants, des tortures infligées aux voleurs et aux apostats, de l'oppression des mécréants et des femmes, des règlementations économiques et des guerres de conquête.

    Sur tous ces sujets a régné de tout temps des appréciations et acceptations variées, les états, les époques et les moeurs s'arrangeant avec eux de toutes les manières possibles et je dis bien de toutes, et cela jusqu'aux époques actuelles où leur côté problématique acquiert des importances variées dans un sens et dans l'autre. 

    Une chose est sûre: le côté profondément conservateur des usages et des méthodes de transmission des traditions religieuses a totalement empêché toute espèce de réforme des textes mentionnant ces sujets et aussi de leurs acceptions. Seuls des silences pudiques vis à vis de l'extérieur, des non-pratiques aidées par les lois positives des pays musulmans, comme on l'a dit et de pseudo réinterprétations savantes à destination des classes moyennes de l'islam maintenues dans l'ignorance des vrais enjeux permettent de maintenir le couvercle sur un complexe religieux et moral dont le moins qu'on puisse dire est qu'il est questionnable. Car le reste des pratiques et des lois, sans être bien sur aussi critiquables que les pires d'entre elles ne s'illustrèrent pas par leur brillant: le monde islamique sous domination ottomane vécut un déclin en forme de calvaire en ratant toutes les grandes évolutions du monde, malgré quelques louables tentatives.

    On peut dire plus, il est absolument inacceptable en l'état et ne peut susciter tel qu'il est aucune espèce de vraie fascination, même intellectuelle, la chose étant réservée aux marges de l'islam, soufisme ou chiisme ésotérique dont le contenu n'a strictement rien à avoir avec le sunnisme officiel sauf à faire semblant de s'y appuyer pour rester en vie.

    Celui ci ne suscite de l'intérêt, il faut le dire, qu'au titre de l'autre fascination, celle qu'on éprouve face à une histoire et une civilisation complexe et agitée aussi bien que face aux humains qui y vivent et y ont vécu. 

    On pourrait, et on peut d'ailleurs, différencier islam et musulmans et mettre à part les vieilles traditions et les sentiments modernisés des nouvelles pratiques qui sont à la fois respectueuses de lois positives nettement affranchies des contraintes religieuses et oublieuses des vieilles et démodées considérations morales en vigueur dans les tribus nomades du VIIème siècle, cela en suivant d'ailleurs les moeurs de toutes les population sédentaires et urbaines qui ont été assujetties par ces tribus là et qui en ont pourtant épousé leurs dogmes, cela tout au long de l'histoire.

    Cela suffit-il à régler le problème et à considérer que en fait, et contrairement à ce que nous dit Rémi Brague, l'islam est bien le christianisme des arabes ? 

    On pourrait le dire en fait et malgré tout, et expliquer avec Ibn Kaldhun que les pauvres populations à l'origine chrétiennes ou autre et qui durent se convertir, n'en purent mais et tout en participant à un empire qui fut ce qu'il fut n'ont pas, malgré les habitudes prises, subir jusqu'à la fin des temps une responsabilité qui n'est pas vraiment la leur.

    A partir de là, on pourrait imaginer de les sauver de leur triste état, et les convertir massivement au christianisme ou à autre chose, mais hélas, on le voit bien cela n'est pas possible, l'état de déclin et de paralysie morale et économique ayant finalement atteint les rives européennes,  bien en mal d'être un modèle moral ou même technologique, et réduit à n'être que la vieille vache vérolée qu'on s'acharne à traire tant qu'elle lui reste du lait et la concurrence commence à se manifester entre les traiteurs. Bref.

    On en revient alors à vouloir décrire les choses avec l'histoire et les détails de ces traditions de manière à en faire ressortir les côtés purement historiques et il faut le dire triviaux. Car une foi détachée de toute vraie profondeur autre que le respect forcené envers une réalité oppressante et aveuglante, tout en gardant la force d'adhésion inconditionnelle qui l'a fait concevoir pourrait bien disparaitre subitement, comme les autres, par défaut d'apparence... 

    Sauf si et c'est le point, la chose soit bien plus importante que cela et ressorte de plus que la foi, l'appartenance même à l'existence ou la véritable identité et que la question ne soit pas de convaincre mais bien de rejeter comme étranger. On en revient alors à la question de la démographie qui fait toute l'affaire. 

    Que sont les frères là dedans ? 

     

     

    (1) Interview de Rémi Brague https://youtu.be/DuKQIiMBgFY

  • Les hauteurs de vues

    À l'occasion de l'expression d'un officier cultivé à la fois en prise avec le réel du militaire et celui de la politique (1), on peut être saisi par une "réalisation" des points de vue. 

    L'attitude de l'Europe dans son ensemble (que ce soit la doublette Macron Starmer, la solitaire Van der Leyen ou le reste du fretin) vis à vis de la situation en Ukraine est clairement au niveau de la petite tactique: troupes à envoyer improbablement, argent délivré à la petite cuillère, communications dérisoires diverses. On peut même dire tactique en deçà du militaire, le volume militaire concerné, infinitésimal, n'ayant pas de réalité. Une communication martiale, en voie de liquéfaction et dont cette liquéfaction précisément serait homéopathiquement distillée de manière à disparaitre complètement dans un avenir prévisible. 

    Apparemment complètement prise par surprise par les discussions entre USA et Russie, en cours et secrètes, l'attitude européenne, qui ressemble à un délire enfantin est ainsi en profond décalage avec le niveau des discussions effectivement en cours et qui se situent désormais à un niveau tout autre: traités nucléaires à restaurer, attitudes vis-à-vis de la Chine à revisiter, prix des gazs et pétroles à contrôler, Moyen Orient à contrôler, tout cela semble à nouveau en discussion, après une interruption complète de plusieurs années. 

    Définitivement sortie du jeu, l'Europe et ses dirigeants s'agitent de manière dérisoire, les prétentions de son ministre des affaires étrangères, une blondasse balte estonienne dont la russophilie est limitée familialement par le sort de sa mère, grand mère et arrière grand mère, toutes trois déportées en Sibérie à la grande époque. De manière générale, imaginer que l'Estonie ou même les pays baltes en général puissent pardonner à l'histoire russe ce qui se passa au XXème siècle est un rêve foutraque imbécile. Avoir eu l'idée de charger cette blonde là de "négocier" avec la Russie autre chose que son démembrement est donc une provocation absurde parfaitement représentative de l'état psychologique débilitant et mortifère de la chose ridicule qu'on appelle encore "Union Européenne".

     

    (1) Hogard https://www.youtube.com/watch?v=kvKv9I3LnvE

  • Les consentements

    Le livre de la célèbre (et culottée) Manon Garcia au sujet de l'affaire Pélicot (1), rédigé à chaud, donne lieu à de savoureuses saillies d'une personne sidérée et exprimant sa sidération toutes écoutilles ouvertes, et perpétrant donc toutes les naïvetés possibles, au risque de faire rire voire pire.

    Les animaux

    On commencera par ce qui est sans doute la base de tout: 

    « Nous ne désirons pas « comme des animaux », la sexualité est au contraire un apprentissage socioculturel. »

    Ben non.

    Parfaitement animale, la pulsion sexuelle similaire à celle de tous les mammifères animaux que nous sommes, fait que précisément, nous désirons "comme des animaux", l'apprentissage socio-culturel ayant précisément pour objet de faire avec cela. La thèse divise non pas hommes et femmes mais féministes et non féministes, et je ne suis pas féministe. 

    Cette conception progressiste (le féminisme est un progressisme) de la virtualité du sexe, celui-ci se situant entièrement dans le conventionnel à l'écart des déterminismes animaux, est une fausseté fondamentale, une erreur et un mensonge et pour tout dire une connerie, car pensée issue du con au sens négatif de l'organe débile de la bigote transformée en puritaine voulant rééduquer le monde masculin. La négation de soi comme animal, rivé à ses gênes et que seul l'âme intellectuelle et spirituelle peut contrôler et transformer peut pratiquement servir  à définir le progressisme et en général toute l'absurde philosophie qui découvre après un million d'années d'humanité que nous ne sommes pas ce que nous sommes. 

    Les hommes

    La dame éberluée par la réalité qu'on lui dévoile, s'offusque et se traumatise qu'il ait été aussi facile au Landru Pélicot de recruter (sur coco) 70 salopards dans son environnement immédiat de ploucs de la France profonde. Ignorant l'efficacité phallique des réseaux sociaux qu'elle croyait réservée au monde entier (et sans doute vexée qu'aucun birman isolé dans sa birmanie n'ait mordu à l'hameçon), la dame déduit de ce nombre incroyablement élevé que tous les hommes sont comme ça.  Elle ne put se retenir de la généralisation abusive, la pulsion sans doute animale fut trop forte... 

    Nous voilà donc nanti d'une définition féministe de la masculinité, exclusive propriété des porcs. Autant dire plutôt une définition du féminisme, et je ne suis pas féministe.

    Le consentement 

    Thème principal de l'ouvrage sans aucun doute, la considération de la nouvelle obligation faite aux hommes en matière de sexe commence par les interrogatoires "évidents" menés par les juges au sujet du consentement qu'aurait exprimé Mme P. avant pendant voire après les actes "bestiaux" des accusés. Ben non, disent ils. Ils ne rajoutent pas "elle était inconsciente", mais c'est par peur de la bourrade que leur aurait alors infligé les deux pandores entre lesquels ils déposent.

    Le rire cynique qui me prend, à l'évidence de la chose, et aussi à l'hystérie de l'autrisse révoltée par une telle impolitesse est incoercible. Elle en profite par induire du débile interrogatoire (le juge était une femme) que la notion de consentement est fondamentale, et qu'étant déjà dans la loi, il convient de l'inscrire dans la constitution, avec le reste. Il semble de plus que cette frénésie législative s'étende au-delà, car il conviendrait, elle insiste beaucoup là-dessus, qu'on puisse et doive en déduire qu'il serait interdit, faute de consentement, de perpétrer tout acte sexuel sur une personne inconsciente, cela s'étendant sans doute aussi aux morts... L'ampleur du saut logique qui conduit à cette déduction me parait vertigineux, les hoquets de mon éclat de rire étant sans doute cause de mes larmes.

     Bon, le point est qu'il s'agit d'actes sexuels perpétrés "par surprise", la victime étant endormie. Par contre, du fait de la soumission chimique, l'acte ne la réveille pas et elle n'en a pas souvenir: on est donc dans autre chose qu'une initiation par surprise d'un acte qui supposerait violence pour se continuer une fois la surprise passée et la réaction négative manifestée.

    La perception de la réalité de l'acte est donc entièrement dans l'esprit du criminel, en possession entière du crime qui ne se déroule QUE dans son intériorité. Le violeur se violerait lui-même en quelque sorte... Encore une propriété de l'homme, du violeur, quel salaud celui-là ! 

    Surtout que les hommes ne "comprennent pas" cette histoire de consentement, comme le "prouve" leurs réponses alambiquées au juge... Comme si en cour d'assise, risquant des années de prison, on n'avait pas le droit de se défendre... 

    Le consentement c'est donc aussi celui du criminel à recevoir sa peine, voire à la devancer en fournissant au juge tous les éléments nécessaires à sa décision, son refus de la chose établissant encore davantage sa terrible culpabilité. On trouve là les mêmes ressorts que dans le procès Le Pen: tenter de se défendre quitte à vouloir gruger, c'est aggraver son cas ! 

    On daubera aussi sur ces communautés BDSM des lesbiennes américaines, civilisées au point que leurs jeux sexuels sont strictement réliés à un consentement doctement accordé ou retiré, seraient donc l'idéal réglementaire de la normalité future de ce qui restera d'hétérosexuels dans la société ayant enfin progressé. On se marre. 

    Les faits

    Les faits, il faut en parler, sont accablants: le principal accusé, Dominique Pelicot est un pervers d'un type assez prononcé, pour le moins. Sans doute incestueux dans une famille tarée qui semble découvrir subitement l'impensable. Comme exposé, d'ailleurs à juste titre, par Garcia, la chose est connue et décrite: le silence affreux qui recouvre ces effroyables drames familiaux est caractéristique, permanent, consititutif. 

    Au-delà de la culpabilité (qui semble tant intéresser au prime abord la dame) des 40 violeurs qui ont profité de la belle endormie pour mieux satisfaire les gouts du monstre, on a bien un salopard taré de la pire espèce et c'est bien de lui qu'on doit s'occuper. 

    Parlons des violeurs plus ou moins dominés par Pélicot ou ayant profité de son offre. Ils seraient "normaux". Tiens tiens.

    L'inceste

    Prohibé par toutes les civilisations ? Allons donc, il serait de 6 à 10% de prévalence et partout, dans tous les milieux. Autre connerie de la dame qui veut donc prouver l'improuvable, comme d'hab. La différence abolie entre fait de droit et fait de réel, entre symbolique et effectif, deuxième caractéristique fondamentale du progressisme, fait son oeuvre. 

    C'est parce que la chose coutumière aux animaux et aussi bien présente chez les animaux que nous sommes, a des inconvénients pour les individus et pour le social, et d'aillleurs comme le viol lui-même, qu'il est symboliquement (si le terme peut avoir un sens) rejeté par toutes les sociétés humaines.

    La connerie se poursuit, car la dame "est tentée de penser" que l'inceste aurait à voir avec la pédophilie. Sa tendance coupable à céder aux tentations intellectuelles en dit long sur ses instincts animaux... Ça doit crier dans son ménage... 

    Et la théorie, telle une longue bandaison se développe en détails: les violences sexuelles sont essentielles aux hommes pour assurer leur domination. Nous y sommes. 

    Une preuve, et là encore un grand éclat de rire: les hommes coupables qu'on juge n'ont rien au commun, à part leur sexe. Hmm, une piste à suivre sans doute... On rit aussi au : « certains ont même des casiers judiciaires bien fournis, mais ni plus ni moins que dans le reste de la société. ». La "banalité du mâle".

    Eichmann

    Et c'est parti encore plus loin avec l'innénarrable: « Les complices de Pelicot sont aussi coupables que lui, et la société qui les entoure joue également un rôle important ». Car c'est son interprétation de la culpabilité d'Eichmann selon Arendt: toute la société allemande a joué un rôle. « c’est la « complicité pratiquement omniprésente » des hommes français avec le patriarcat. ». 

    Le parallèle est piquant, et la thèse intéressante. Tout ça pour une victime (Eichmann en fit 6 millions) qui ne s'est rendu compte de rien. Alors qu'Eichmann niait tout et que Pélicot ne niait rien... La thèse d'Arendt visait principalement à dire qu'Eichmann n'était pas personnellement responsable et intentionnellement un tueur de juifs: il s'agissait de dédouaner un nazisme global trop personnalisé (et d'innocenter l'amant et le maitre) et de ne dénoncer qu'un système que les grands esprits pouvaient condamner en paroles. Dans les faits, et la réalité, Eichmann, soumis à un procès, s'est défendu en menteur pathologique et en pervers. Il était bien évidemment totalement convaincu de la justesse de ses actions et de leur nécessité pour réaliser l'idéal d'un monde sans juifs. Un projet comme un autre, et c'est cela le scandale. Il fut condamné à mort et c'était le minimum. 

    Heidegger avait bien identifié la "machination" à l'être et l'esprit "juif" qui rongeait le monde et que le nazisme avait pour fonction de détruire, hélas avec les moyens techniques maudits que le bon maitre dédaignait, ce qui l'innocenta: les nazis se trompèrent sur les moyens à employer (en gros). Identifier la mort des juifs à toute la société allemande, qui se contenta d'approuver de loin un système à qui elle avait cédé est aussi débile que l'identifier à ses enfants (faudrait-il exterminer tout l'outre Rhin pour résoudre finalement le problème allemand?) ou à toute la germanité et pourquoi pas à l'ambiance délétère induite par les cantates de Bach ? 

    L'humanité et la masculinité ne peut pas se réduire à la domination induite par les violences sexuelles au sein des familles de dégénérés. On va commencer par là car je ne suis pas féministe.

    Gisèle coupable

    D'autre part, l'accusation "fondamentale" de la dame met en cause implicitement aussi les femmes, soi-disant "dominées" ou "sous emprise" , mais en fait aussi responsable, car silencieuses voire complices, que les victimes. On en viendra donc à la position proprement extrêmiste de la dame qui semble ainsi, et cela implicitement, mais la connerie n'a que faire de l'implicite, à suggérer donc le quasi-inacceptable c'est à dire que Gisèle était complice et cela, "bien sûr". Le "je n'ai rien senti", "je ne me suis apercu de rien", "il était normal et aimant" n'a qu'un temps. Et bien on n'y crois pas, en tout cas pas moi: vouloir accuser toutes les bites conscientes d'elles mêmes elle au nom d'une soit-disant inconscience voire innocence complète est très très énervant et pue la merde. Gisèle me gonfle, et je ne suis décidément pas, féministe. 

    Le débat et la "culture du viol".

    On passera sur le très drole "your body, my choice" du (forcément) Trumpiste astucieux qui chie avec humour sur le féminisme abortif débile. 

    Mais d'abord le patriarcat conçu par la dame comme l'anormalité suprême. Au risque de déplaire, je dirais l'inverse: la domination juridique sur la femme mariée n'est pas inventée par Napoléon, mais fut valide de toute éternité avec de simples variantes dans tout le monde civlisé, et cela depuis la nuit des temps dans tout l'espace connu. La voilà la normalité et l'évidence, corrigée récemment, en gros aux XXème siècle, pour une raison for simple et largement ignorée par les greluches pratiquant l'inversion des valeurs et qui est l'invention de la machine à laver. Cette évidence que nul viol avec violences ne fera rentrer dans la tête de celles qui ne veulent ni comprendre ni expliquer que la morale ou le sentiment de révolte de l'adolescente bornée ne gouvernent pas, hélas, le monde. 

    Les masculinités 

    Les disgressions de la dame sont affolantes... La disjonction entre masculinité et virilité expliquée doctement comme conduisant à la hiérarchisation des pouvoirs des hommes selon leurs masculinités est ici un sommet de connerie au sens strict. On y voit toute la terreur sacrée de la femme découvrant un pénis de taille hors norme et insérant son porteur dans la pyramide des autorités à laquelle elle devra se soumettre... La disjonction est pourtant bien une confusion totale, l'identification du masculin au pouvoir associant directement celui ci à celui là en inversant les termes: c'est parce qu'il a une grosse bite qu'il a du pouvoir ! 

    Alors que toute l'histoire disjoint pouvoir et sexe, celui-ci n'en étant qu'un accessoire, le Mazarin ou la Catherine de Medicis asexués et souverains le montrant assez, la dame se réfugie dans une théorie absurde du déguisement symbolique de l'érection pris au pied de la lettre, bref, l'habituelle désymbolisation progressiste, syndrome psychotique du culte freudien du phallus, repris ici avec la fameuse testorérone, dont on pourrait administer un inhibiteur aux jeunes mâles pour prévenir le viol. A moins qu'un homme s'empêchant (la célèbre formule a un succès considérable dans la pensée féministe), on pourrait considérer etc. La dame décide de ne pas trancher. Merci à elle. 

    Bon on arrête là, le rire sinistre finit en pleurs. Peut on vivre avec de pareilles connasses ? Sans doute, à condition de se boucher les oreilles quand elles crient non ! non ! 

    La Honte

    Une intéressante remarque, bien sûr très conne, mais illustrative de bien des points de vue. Le fait que TOUS les hommes devraient avoir honte de partager leur sexe avec les lamentables violeurs de Gisèle. TOUTES les femmes ont bien honte de leurs règles, de leurs marmaille, de leur lesbianisme, etc. Pourquoi le renversement, légitime, ne serait il pas possible ? 

    Ainsi donc, voici ce qui justifie l'accusation indistincte et la confusion entre responsabilité et nature: l'égalité... Au sens forcené du terme. Et qui ce qui justifie l'excuse facile faite à l'adolescent irresponsable sinon sa "nature" , disons le de fils chéri à qui on passe tout, sans doute à sa grande honte ? 

    Le complexe cognitivo affectif à l'orgine de la connerie de certaines femmes est un puit sans fond. 

    Les amis

    Pour achever de nous dégouter, encore plus obscène de la part de la greluche perdue: ses amis. D'abord la Jeune Garde qui semble bien l'exciter, il s'agit de Raphaël Arnault l'anti fa qui lui cogne les femmes ... d'extrême droite, les violeuses (on ne peut pas en penser moins) qui osent, les salopes, suggérer que les immigrés qui violent c'est pas bien, alors que cela ne peut être le sujet. Et ça manifeste, pour Gisèle. En gros tu es vieille, blanche tu ne te souviens de rien de ce qu'on t'as fait, et tu passes devant une petite fille violée puis découpée en tranches vivante par une sorcière maghrébine à peine un peu foldingue. De quoi devenir woke de droite et de fonder la "vieille garde" etc etc. 

     

    Encore, encore

    Une dernière pour la route: «  comment construit-on sur ce champ de ruines qu’est la sexualité masculine ? »

    Et puis non, on continue: « les normes de la masculinité et de la féminité empêchent les hommes de voir les femmes comme des sujets »

    Mais pour finir, le comble du comble: tout ça est écrit depuis Berlin... Faut il un bouquin pour détailler mon dégout des schleux et de ce qu'ils ont fait à toute l'humanité dans la période qui s'acheva il y a 80 ans pile? Faut il qu'un con se dévoue pour cela ? 

    (1) Vivre avec les hommes. Réflexions sur le procès Pélicot. Manon Garcia

     

  • Les patterns

    D'abord, il y a la conception du logiciel, le "software design". 

    Sa raison d'être c'est avant tout codage frénétique sans réfléchir, la notion inversée de réfléchir avant d'agir et d'interposer entre la bête volonté de faire exister et l'objet plus ou moins bâtard qui en résulte, une "pensée", motivée par un souci essentiel: comment faire pour que l'objet à produire puisse changer le plus facilement possible afin de s'adapter à de nouveaux besoins ? 

    La conception a donc pour objet de prévoir le possible changement. Exactement comme l'Architecture a pour objet de définir ce qui ne changera pas. 

    Cette "changeabilité", caractéristique normalisée du "bon produit" doit en fait s'entendre comme "flexibilité", c'est-à-dire comme un évitement de la modification. Cette exigence paradoxale, voire contradictoire est le principe tout aussi contradictoire en apparence de "ouvert/fermé" (open close) fondamental en matière de logiciel. 

    L'objet à produire doit être fermé, c'est-à-dire non modifiable, afin de garantir son intégrité d'objet testé et adapté à sa première fonction, et "en même temps" ouvert, soit capable d'être utilisé autrement avec des extensions qu'il a rendu possible, de par sa conception. 

    Revenons à la nécessité d'étendre, ou d'adapter. Deux grandes stratégies s'offrent à nous. D'abord, évidemment la modification directe. C'est le célèbre "SI "dans ce cas", ALORS "faisons cela".  Moyen sûr de déstabiliser un existant et de le "véroler", voire de concevoir le monstre logiciel, vrai responsable de l'injuste accusation "c'est la faute à l'ordinateur". 

    On peut aussi copier, c'est-à-dire ne modifier qu'une copie entière de l'original laissé intact à sa fonction. La modification de la copie aboutit cependant exactement au cas précédent, seul l'original gardant ses qualités, s'il en avait. 

    C'est alors que fut inventé l'héritage, caractéristique de la conception dite "orientée objet" qui permet de copier ET de modifier de manière organisée, mais qui revient strictement au même en terme de génération de logiciels fragiles aux défauts impossibles à vraiment corriger. Il faut cependant noter que la notion d'héritage a une variante "saine" qui est celle de l'héritage de "type", quand ce qui est hérité est pur de tout code. 

    La notion d'objet ne va pas sans la notion de "classe" ou implémentation codée de son "type", "type" et "classe" étant manipulés simultanément dans les langages dits à objet. Disons que les entités effectivement vivantes partagent ces abstractions, un type pouvant être représenté par plusieurs classes, et une classe pouvant implémenter plusieurs types, l'essentiel étant qu'une opération donnée soit restreinte à ne prendre pour paramètre que des objets d'un certain type et qu'elle ne prenne effectivement pour arguments que des instances de classes implémentant ce type-là. 

    La différence type-classe se résume souvent à la notion d'interface qui abstrait un objet en ne spécifiant absolument aucun code, mais exclusivement les types des paramètres d'entrée et de sortie des opérations. L'héritage d'interface se distingue ainsi nettement de l'héritage de classe. 

    Parlons de grands principes. On connait l'exigence "SOLID", groupe de 5 principes fondamentaux qui sont (c'est à savoir):

    • une Seule responsabilité par abstraction implémentée, soit par classe.
      • ce principe s'exprime aussi par "je refuse toute autre responsabilité"
    • Ouvert fermé: le fameux principe décrit plus haut.
      • ce principe s'exprime aussi par "je ne peux que m'étendre"
    • Liskov et son principe de substituabilité, soit la notion de type décrite plus haut.
      • ce principe s'exprime aussi par "on peut danser avec un obèse"
    • Interface ségrégation: une variante de la responsabilité solitaire, mais s'appliquant aux types. 
      • ce principe s'exprime aussi par "je ne dépends pas de ce que je ne fais pas"
    • L'inversion des Dépendances, le concret devant dépendre de l'abstrait et non pas l'inverse
      • ce principe s'exprime aussi par "une abstraction ne se détaille pas".

    On remarquera ainsi que l'héritage de classe viole O et D. Cela fait beaucoup. 

    La violation des principes SOLID définit ce qu'on appelle la puanteur d'une conception (design smell) mal faite. 

    Et voilà ce qu'on peut dire des bons et grands principes en programmation (du logiciel). 

    Un pattern essentiel pour pallier l'horrible héritage de classe consiste alors pour une classe donnée à typer un de ses attributs par une interface qui sera étendue autant de fois que nécessaire par différentes autres classes. Typée proprement et uniquement, notre classe sera alors instanciée avec les instances des classes d'extension et satisfera aux bon principes. Elle sera extensible à coup nul et conservera son intégrité. Vive la science !  

     

  • Les Wokes de droite

    On sait ce qu'est le wokisme, le tryptique théorique formé de la théorie critique de la race, la théorie du genre, la théorie de l'intersectionnalité, assis sur les pratiques de propagation: sympathie, répétition et cancel (1).

    On doit aussi considérer l'énergie derrière tout cela, la chose étant très bien expliquée par Curtis Yarvin (2) avec son histoire de la gauche américaine, celle qui a infecté le monde: en gros la gauche de 68 en fut issue, avec le reste, dont le woke, lui-même tout droit issu après macération de la lutte pour les droits civiques américains des années 60, qui ont  d'abord consacré l'incapacité de la société américaine à intégrer ses noirs. L'essentiel de la thèse est de parler de l'"énergie" au sens "rock&roll" de cette idéologie, hyper puissance de motivation, qui a saisi toute la planète et peut-être ou sans doute, plus que le catholicisme un peu trop vantard, fut la cause de l'effondrement du communisme...

    Et bien une sorte d'énergie d'éveil est en train de saisir l'autre côté du spectre, et réaliser qu'on est minoritaire (c'est très important de faire partie d'un petit cénacle d'éveillés), seul à défendre le bien contre les forces obscures dont on sent bien qu'elles peuvent être ébranlées est assez motivant je dois dire.

    Surtout que des grands principes peuvent être dégagés, au-delà de la simple définition claire des idées l'ennemi (voir plus haut) on connait aussi les raisons de ces attaques, toutes dirigées contre ce qui s'opposerait au grand complot. Le grand complot néo-libéral, aux motivations finalement mal définies, s'opposa c'est sûr au communisme et fut en quelque sorte l'origine du woke, la destruction des principes organisateurs du socialisme de l'époque au profit d'un libéralisme influencé étant voulue et organisée, le libéralisme fabriquant les hippies et les transformant en une nouvelle sorte de consommateurs. 

    C'est la thèse du libéral libertaire qui fut effectivement aux USA à l'origine de cette gauche "modernisée" qui mit fin au traditionalisme au nom de la lutte contre le traditionalisme communiste. En Europe, cela sonna le glas avec mai 68, du Gaullisme complètement vaincu qui du laisser la place au fédéralisme européen en action de nos jours. Tout cela au nom de la stratégie de la révolution "de couleur" dont les répétitions à l'Ouest pendant les années 70 et 80 devaient finalement amener la chute du mur. 

    Maintenant que le communisme a entièrement disparu, on pourrait imaginer qu'il n'est plus nécessaire de s'acharner contre le collectif en général, surtout qu'il en existe des acceptions saines voire nécessaires. Néanmoins, la présence de l'islamisme comme idéologie politique entriste finalement assez semblable au bolchevisme élitiste du XIXème siècle pourrait laisser penser que la lutte "libertaire" reste nécessaire. Grave erreur ! Alors que le foutoir gauchiste est très dissolvant des pouvoirs en place en charge d'imposer des idéologies positifs, il est compagnon de route des activismes non réalisés. Hélas, l'Iran en perte de vitesse n'agit pas comme repoussoir: il est chiite, et son port du voile obligatoire n'a aucun effet sur la tendance à la pudeur qui saisit les jeunes beurettes (l'expression "passe moi le beurre" est une allusion à la nécessaire virginité au mariage qui oriente les sexualités en régime autoritaire/libertaire qui s'imposent à la jeunesse orientalisée en occident). L'islamo gauchisme est donc dominant et on voile et moleste au nom de la liberté woke comme à Téhéran avant la révolution. 

    Quest ce donc que l'éveil droitier, qui avec Musk et Poutine doit nous saisir et nous conduire ? 

    On pourrait suivre et répéter certains traditionalismes de retour avec par exemple le tryptique Vie,Esprit,Patrie qui réhabiliterait a) le travail et la famille, b) la culture et la religion, et c) le collectif et le national. Idéologies à la fois positives et nécessaires, mais somme toute évidentes, tellement évidentes que s'en passer est suicidaire et qu'on le voit bien. Il faut plus. Et l'éveil ce n'est pas admettre le bien connu, voire même cesser de le refuser. L'éveil c'est autre chose. 

    D'abord, et avant tout la haine totale, essentiellement Nietzschéenne contre l'hypocrisie humanitariste. Dirigé contre le christianisme, le culte du surhomme et de l'"éveillé" en rapport, a en fait la cible que décrit Max Scheler, le fameux "ressentiment" et on pourrait s'arrêter là. Tous les pendants et piliers du wokisme, haine de soi et morale d'esclave dégénérée sont décrits en détails là, et cela malgré la déconstruction en apparence Nietzschéenne utilisée pour les promouvoir. La déconstruction tout comme toute technique de touillage des sauces s'applique à volonté sur toutes les substances de même consistance et la remise en cause des grands récits, depuis le temps qu'on nous les inflige, s'applique bien sur à la question sociale et à toutes ses variantes, les oppressions successives subies par les chtis nenfants dans les mines devant nous lasser définitivement à partir d'aujourd'hui, jour du réveil. 

    Rejeter la victimisation humanitariste c'est véritablement se convertir à une autre manière de voir le monde, et rejeter avec horreur et cynisme les ventres gonflés des affiches des années 80 tout comme les hurlements au génocide qui commencèrent dès le 7 octobre est le résultat d'une illumination, de la perception brusque d'une évidence: toute cette pitié est bidon et on doit vivre sans.

    Plus de réfugiés, demandeurs d'asiles, victimes et autres blacks mendiants voulant vivre chez nous malgré l'évidence de leur surnombre inutile, plus de fanatiques endoctrinés par force hurlant à leur génocide nécessaire, on ne tue pas sans pitié les tueurs sans écraser sous les bombes leurs grand-mères dont les jupes les cachent, plus de femmes tuées toutes les minutes sans qu'on s'en prenne aux homicides qui ne concernent en grande majorité que des victimes masculines, plus de misérables chômeurs à assister quand on réalise que sur-assistés, ils deviennent moins nombreux que les africains encore illégaux dont il faut provisionner par notre dette le salaire minimum avant qu'on ne les régularise. etc etc. 

    La pitié envers ce qui nous ruine et nous ronge et nous pousse vers les abimes doit être suspendue. Faut-il devenir une bête blonde assoiffée des plaisirs de la brutalité pour en arriver là ? Non ! Il suffit de se réveiller. 

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2024/05/10/les-wokes-6497704.html

    (2) https://legrandcontinent.eu/fr/2025/04/05/curtis-yarvin-grand-entretien-1/

  • Les jugements

    Ce qu'on appelle la civilisation est largement basé sur des distinctions appelées à devenir inopérantes avec le temps. La première d'entre elles, la distinction entre justice et morale est en passe d'être oubliée par la frange, c'est un comble, dite "progressiste" de notre déclin maintenant visible. 

    Car ce déclin civilisationnel et aussi moral fait fi du nécessaire, ce qui a pour fonction avec la justice d'autoriser des intérêts divergents d'accepter des jugements et des intermédiations et donc de continuer à cohabiter après résolution ordonnée de conflits. Pour cela, la décision doit être conduite, exécutée, et au final motivé par l'acceptable, au risque de produire des jugements inacceptables et c'est tout le problème.

    Au début il y avait le jugement divin. Dans les sociétés marquées par le religieux, seule l'autorité de Dieu pouvait trancher efficacement: s'y opposer était offense au supérieur absolu et motivait en soi toutes les punitions. Bien sûr les désaccords sur l'appréciation en question générait de la guerre et après tout, la force reste toujours le moyen de tout trancher. 

    Quand du fait des États et des puissances organisées s'organisa les justices civiles, les règles de conduites se scindèrent selon ce que Dieu, l'Etat  et la nature exigeaient et le pouvoir du Roi justifié par Dieu, devenu pouvoir de l'Etat se justifia lui même avec précaution pour se garder primordial en prenant bien soin de distinguer offenses aux principes généraux et offenses aux particuliers. Même autoritaire, et surtout autoritaire, le pouvoir central se doit de se faire voir impartial, ou total, en tout cas conforme aux usages immuables du social global. Le "moral" que l'on juge soi-même, ou pour ses proches, reste entièrement autre chose car essentiellement privé, indécidable, et surtout privé de vraies lois, car il est ce qui échappe précisément au judiciaire, étant le domaine résiduel entre les mains du divin et des individus. 

    Divin rendu bien plus puissant et riche du fait de l'apparition des lois d'alliance cosmique entre peuple et divin, c'est le fait du judaïsme, et des principes du salut de l'humanité par l'amour du fait du christianisme. Extension divinisée des principes de conduites et lois morales les relations entre homme et Dieu, personnalisées et intériorisées firent la civilisation occidentale. Cela fut séparé soigneusement des lois au sens strict malgré tous les mélanges de discours qui purent apparaitre, car il convenait de donner au pouvoir effectif l'onction religieuse, et donc de lui garantir la puissance et donc la cruauté nécessaire au temporel, tout en préservant la relation directe avec le pouvoir salutaire du divin nécessaire au spirituel. 

    Les lois de la république et la morale voire le moralisme moderne sont issus de cette séparation et l'ont remplacé. Mais l'histoire ajouta quelque chose, et l'on vit apparaitre contre l'Etat la "question sociale" et de manière générale la revendication essentielle capable de refonder l'Etat, revendication renversant et réorganisant la justice au nom de la morale. Bien sûr, on pris soin dans un premier temps de ne changer que les lois, l'essentiel de la civilisation se conservant, sauf brièvement (cela dura 50 ans en Russie) pendant les révolutions. On notera l'abolition de la morale dans les systèmes totalitaires, l'idée étant centrale dans les idéologies correspondantes: seule la justice aveugle y régnait, soumise au bon vouloir des princes. On notera aussi qu'on semble ici confondre morale et droit naturel, et le fait est que les choses sont liées, la morale étant considérées ici comme "devoir naturel". 

    Par contre, la question sociale hors révolutions totalitaires et après l'échec de celles-ci resta entière et une nouvelle sorte de morale apparut qui était respect et adoration de principes non pas séparés de la justice mais opposés à la justice. La justice devint "capitaliste" et condamner un voleur de pain devint immoral. Le juste devint ainsi immoral. Toute la période d'après la guerre mondiale fut consacrée à toutes les semi-idéologies en charge de traiter le problème, arrosant les peuples occidentaux de sécurités "sociales" pour excuser, précisément, le capitalisme. 

    Cette opposition, nouvelle, joua un rôle central dans l'évolution de l'Occident. Mal faite, donc réformable la loi injuste devint alors comme idéal, dit démocratique, l'objet d'un fantasme suprême, celui de la rendre morale, la chose incluant la justice elle-même, chargée, elle aussi, de corriger la faiblesse de la loi par des interprétations et appréciations conformes à cette même morale devenu guide de tout. À ce point, les juges eux-mêmes, de responsable moraux devinrent prescripteurs, cela le leur fut demandé et ils ne se gênèrent que de moins en moins. On en est à la phase finale: le juge se rend responsable lui-même de l'obligation morale, condamnant lui-même les manquements à celle-ci  et obligeant à la respecter en maniant les punitions explicitement. Les attendus des jugements, on dirait des prêches mexicains, en attestent: il faut de l'aveu et de la repentance, sinon couic. Cette responsabilité supplémentaire est ainsi maintenant assumée : les attendus du juge sont profondément moralistes et les peines prononcées en rapport direct avec les réflexions correspondantes, dans les limites des lois et quand ces limites sont larges on fait ce qu'on veut, notamment les embardées morales (bien sûr) faites pour excuser les non francophones, c'est normal ils ne comprennent pas ce qu'on leur dit... 

    Et puis sont apparus dans l'histoire des phénomènes nouveaux à traiter, qui surprirent les lois et entreprises judiciaires, condamnés (...) à traiter à l'arrache des problèmes surprenants pour lesquels on leur forgeait, également à l'arrache, des lois nouvelles. Immigration, écologie, féminisme, assistance furent des thèmes éminemment modernes forçant à réflexion et surtout à improvisation. Car au-delà de la simple question sociale, finalement rebattue, des responsabilités nouvelles devaient être exercées, où la planète entière se trouvait concernée. L'humanité souffrante économiquement ou politiquement, les espèces animales menacées partout par la pollution et surtout par le réchauffement climatique, les femmes opprimées par le pourtant moins pire des patriarcats, le peuple français dans son ensemble, exigeant de vivre sa retraite riche et surtout jeune.

    Assurer tout cela était devenu une exigence morale, à assumer par la gouvernance aux dépens de toutes les autres politiques envisageables. La loi étant le véhicule des politiques en rapport, les juges sont devenus des exécutants de celles-ci, alliant le baton et l'injonction moraliste administrés en même temps. 

    On doit mentionner l'idéal motivant tout cela: celui d'une gouvernance mondiale en cours d'organisation, et dont il faut persuader les peuples de la nécessité, action de communication qui bien sûr passe par une nécessaire corruption généralisée, les élites ne s'attrapant pas avec du vinaigre. Le grand projet, appelé "progressisme" réunissait les organisations étatiquo-économiques du monde occidental pour le contrôle d'un rassemblement universel des peuples. Le complotisme afférant à cette description du coupable est effectif et peut être suspect, mais repose sur ce qui par contre est tout à fait évident: un clivage majeur est en train de se creuser dans notre société et une guerre impitoyable est en train de commencer, à l'image de ce qui se passe aux USA. Pas de pardon ni d'excuses à apporter à l'ennemi, et c'est la gauche qui a commencé... 

    On voit là le changement d'axe d'action de la justice en général, les actions au bénéfice du grand projet n'étant plus soumises à la morale, évidemment, et bien sûr plus à la justice occupée à traiter les sujets déjà mentionnés plus, il ne faut pas l'oublier, les vilaines oppositions au grand projet lui-même. Car la justice est maintenant aux mains d'un camp. Elle fut longtemps aux mains d'un autre, mais en produisant les mêmes dégats, elle est aujourd'hui employée axiologiquement, c'est le moins qu'on puisse dire.

    Lois mémorielles et antiracistes, lois écologistes étouffantes allant de la provocation au suicide des agriculteurs jusqu'à l'interdiction au ploucs de rouler en ville, plus l'écrasement fiscal et social des entreprises dans les pays aux trop fortes personnalités historiques afin de mieux les soumettre au projet. Lois anticorruption tatillonnes appliquées avec célérité pour les candidats menaçants à des postes trop élevés, mais enquêtes démesurément prolongées envers des responsables en exercice chargés du projet. Notons bien l'aspect "moral" de la chose: le projet ne peut pas pour des raisons liées à sa moralité essentielle de radieux achèvement de l'humanité, être ralenti par des critiques de ses actions bénéfiques au service du mieux: la formalité de la loi ne doit s'appliquer qu'à l'instauration du bien, et cela à priori, il faut s'y obliger, c'est la morale qui le veut. 

    Une autre couche judiciaire doit être mentionnée, en plus de cette défense du projet, par ailleurs efficace et opiniâtre, les années de procédure consacrées à Nicolas Sarkozy le démontrent. C'est celle du terrible laxisme qui accompagne la lutte contre l'immigration, la sécurité des biens et des personnes, les fraudes et laisser faire sur les importations de biens soustraits à nos normes et taxes, les fraudes liées à l'assistanat, aux niches fiscales et autres retraites perçues à l'étranger par des morts. Sans parler des présidents en exercice et de leurs collaborateurs, pouvant molester et servir leurs familles à leur gré. Benalla, Koehler on vous voit. 

    Sur ces sujets, l'indulgence, l'oubli et le manque de moyens règne au grand désespoir des juges nommés dix ans pour enquêter sur LePen et Sarkozy, ou du moins de leurs collègues moins chanceux. Sans parler des policiers contents d'arrêter dix fois les mêmes crapules dix fois excusées de par l'humanité d'une justice qui affirme pourtant être sévère: les prisons sont pleines ! En fait, d'étrangers qu'on ne peut pas et ne veut pas expulser tout de suite, de peur sans doute qu'ils ne reviennent immédiatement. Le moralisme humanitaire compréhensif de l'humanité souffrante est ici la norme, les lois pouvant être appliquées avec discernement: on condamne au bracelet électronique ce qui justifierait de dix ans de prison, la violence perverse de la racaille perdue étant considérée éducable. Les escroqueries à l'argent public commis par des insolvables ne méritent pas mieux, on ne condamne plus au bagne les voleurs de pain. 

    Et nous voilà au coeur du paradoxe soulevé par ceux qui se réjouissent des condamnations concernant les opposants écrasés: vous vouliez la sévérité de la loi ? La voilà ! Fillon et Le Pen bien pris qui croyaient prendre, sont ainsi donc coincés par la sévérité qu'ils souhaitaient, et qui ne s'applique qu'à eux. On sait maintenant pourquoi: ils suggéraient de modifier un équilibre auquel on tient. 

    Dire que cette moralité pervertie est absolument immorale est une trivialité, la justice et ses lois ne pouvant être condamnée qu'au nom de cette (longue) critique qui est effectivement "moraliste". Se cacher les yeux devant l'évidence des distinctions à faire au nom d'une stupide sentimentalité, par ailleurs encouragée par la corruption des milieux qui en profitent encore plus que vous EST immoral. Se bat la coulpe qui veut. 

  • Les guerres

    Nous sommes en guerre.

    L'expression, typique et ressassée s'entendra ici par: 

    Nous sommes en guerre avec l'Allemagne. 

    De fait et sans le dire, un mai 40 est en cours depuis 25 ans et le "don" à la France du Mark, sous la forme d'une monnaie permettant à la France de s'endetter sans limites, c'était le plan de Mitterand et Delors, avait une contrepartie, tout comme ce qui permit à la France d'échapper à la Deuxième Guerre mondiale: sa spoliation, sa ruine et son complet abaissement.  

    Le collaborateur, on l'a déjà dit, a bien collaboré deux fois, au service de la lâcheté et de la fainéantise. (1)(2).

    Tout d'abord, la fin de la résistance, ou plutôt des résistants, tous morts ou retirés à la fin des années 90. La génération qui suivit, bien pire que la précédente, avait perdu tout esprit guerrier et se vautra bien pire que leurs parents, en ajoutant à nos malheurs leur totale incompréhension des domaines de l'économie et de l'industrie. Des administrateurs (l'ENA ne forma que cela) et des idéologues incapables et surtout plus aucun ingénieur, le dernier d'entre eux, Georges Besse, étant assassiné au nom de l'anticapitalisme. Quand ils n'étaient pas trotskystes, poursuivant l'oeuvre de leur jeunesse comme mécaniquement, en finissant de détruire traditions, mémoires et cultures. Ce sont ces élites-là qui firent sécession... 

    1999 fut la grande année qui marqua l'essentiel de la stratégie allemande: autoriser l'entrée de la Chine dans l'OMC au prix du déversement de son industrie automobile dans le plus grand marché imaginable pour ce type de biens. Cette entrée fut faite sans que l'on se préoccupe de faire signer les contreparties concernant les accès aux marchés publics, libres pour les Chinois en Europe, et réduit à 2% pour les marchés publics chinois resté donc hermétiques.

    La messe fut alors dite pour l'industrie française, à l'heure actuelle à 9,5 % du PIB, la plus faible du monde développé. Bien sûr, il y eut en plus les 35 heures, qui supprima l'envie de travailler à bien trop de gens, notamment dans les services ou le cout de l'emploi est premier, mais aussi la fiscalité hors limite pour payer l'assistance hors limites exigée par un peuple désormais inoccupé persuadé de la fin du travail imposé par une technologie qu'il renonçait à développer. Par-dessus tout cela, la dette hors limite qui nous met en tête du monde développé dans toutes ces catégories: prélèvement fiscaux (50 % du PIB), dépenses publiques (57% du PIB), déficit du commerce extérieur, dépenses sociales (35% du PIB), tout cela avec des dettes publiques et aussi privées (les deux dettes sont équivalentes) énormes. L'ensemble des théories économiques et sociales qui rendit ces politiques obligatoires porte le nom de "socialisme", idéologie prédominante adoptée par tous, y compris par ses opposants qui pensèrent en la soutenant obtenir les suffrages d'un peuple peut être trompé, mais qui y trouva aussi quelque part son compte.  

    Il faut dire que l'Allemagne "donna" beaucoup: des taux d'intérêts extrêmement bas qui gâchèrent sans doute les retraites des vieux nazis et autres profiteurs de l'absence de sanctions contre les pillages de la deuxième guerre mondiale, mais qui furent compensés par la destruction de tout l'avantage économique français, avec en premier lieu le nucléaire, c'est à dire son industrie et son exploitation. 

    Forcé à concevoir un monstre sécurisé par les exigences allemandes, l'EPR, le nucléaire français s'engagea finalement seul (Merkel abandonna toute coopération dans le domaine après Fukushima) dans le retard de 15 ans subi par la première version du monstre, alors qu'on construisit en quinze ans trente réacteurs conçus à la Française dans les années 70/80. 

    Voilà pour l'industrie, réduite à néant, et abandonnée aux ingénieurs de certification, procéduriers en diable, antinucléaires bien sûr et efficaces comme pas deux.

    Pour l'exploitation, on ouvrit à la concurrence la production et la distribution d'électricité, et força EDF à vendre pendant ces quinze mêmes années son électricité à perte à des escrocs qui se goinfrèrent. Quand je dis "on", il s'agit des stratèges allemands assistés des écologistes français et de leurs alliés socialistes, entièrement dévoués comme toujours à l'ennemi héréditaire. Bien joué. 

    On doit aussi parler de l'industrie de la défense avec ses 3 composantes, les armes légères, dont la production fut abandonnée par la France incapable au profit de l'Allemagne. Les avions de combats, on inaugura une production en cooopération qui fut sabotée avec élégance par Dassault dans un premier temps. Le projet absurde d'empêchement de notre champion à faire la totalité d'un travail global qu'il fallait partager, fut le fait d'un ordre allemand qui voulut s'étendre aux brevets français, heureusement défendus. La chose étendue à l'Espagne (on croit rêver) continue hélas. Les chars, là l'absurde domination des techniques allemandes avec ses succès à l'exportation, laisse peu de choses aux français. 

    Pourquoi ne pas parler aussi de l'agriculture ? Après avoir industrialisé la sienne avec succès, et au détriment de la France encore empêtrée dans ses petites structures paysannes à qui on (les écologistes français)  impose de sur-transposer les politiques écologistes allemandes imposées par l'Europe, on imagina le chef d'oeuvre prospectif de l'Union européenne en charge de favoriser "son" industrie (celle de l'Allemagne) : le "green deal" qui alliant lutte contre le réchauffement et les particules fines se proposait avec le projet de "la fourche à la fourchette" de détruire toute l'activité agricole européenne  au profit de l'achat sur les marchés internationaux de viandes et blés frelatés en échanges de droits de douanes sympas pour les verroteries boches. Les quelques vagues résistances françaises ou hollandaises furent étouffées par quelques ouradours sur glane de suspensions des subventions devenues vitales, et les suicides des pauvres gens purent continuer. 

    Pour finir, la guerre en Ukraine pousse la direction allemande de la commission à se proclamer au mépris des traités en charge de la défense commune, la dame, corrompue jusqu'au trognon, veut dépenser y 800 miyards, on se demande en faveur de qui. On se souviendra du plan Fouché, proposant une défense à De Gaulle et Adenauer, mais strictement organisée à l'écart de la bureaucratie européenne: exclusivement intergouvernementale et on aura compris ce qu'est Bruxelles: une bureaucratie exclusivement contrôlée par la discrète et secrète Allemagne maintenant devenue folle de sa haine rentrée contre le monde injuste qui vient de la priver de son gaz sans qu'elle ne puisse rien dire.  

    Car s'étant déclaré faussement en guerre contre la Russie, l'Allemagne dut accepter sans rien dire avec le sabotage de son alimentation en gaz, la fin de son industrie chimique voire de son industrie tout court, est maintenant aux abois, et dirige l'Europe en fonction. Ayant soumis et ruiné la France avec la collaboration de celle-ci, elle se trouve en position pour en capter ce qui va lui permettre enfin de s'affirmer seule: son siège à l'ONU et ses armes nucléaires. Ça tombe bien il y a quelqu'un pour cela, et qui le fera avec plaisir, ayant pour projet de "diriger" l'Europe juste après.

    On commit il y a peu, une sorte de bilan, le fameux rapport Draghi, résumé de ce que proclament bien des économistes depuis dix ans au moins: l'Europe est globalement en échec et la zone euro, Allemagne comprise, a la plus faible croissance du monde. On a raté Maastricht, c'est clair pour tout le monde, et on doit penser à faire quelque chose en rapport. En plus, les extrêmes-droites et autre "populisme" grognent partout et la peur gagne en Allemagne même, où le spectre correspondant, sur fond de crise économique et de racisme fait penser à quelque chose...

    Quand on voit les dégâts qu'a pu faire l'écologie allemande, pendant germanique (comme le luthérianisme est le pendant germanique du christianisme) de la conservation de la nature, on réalise ce que cette anthropologie là (inégalitaire et autoritaire selon les critères de Todd) a de particulier, alors qu'elle domine et ordonne, impériale, à nouveau, et cela contre ses propres intérêts. Complètement privée de nucléaire, impitoyable avec ses rentiers et retraités, livrée à une immigration de masse organisée sans limites sur fond de natalité effondrée, l'Allemagne recommence une période de déraison historique sur la base des terribles inconvénients de sa nature et avec les moyens de ses terribles avantages. 

    Accrochée à cela, la seule force historique qui peut compenser sur ce continent, la terrible force tour à tour endormie ou meurtrière, en l'occurrence la France, est actuellement à plat ventre, dirigée par des corrompus imbéciles et qui préparent en trahissant un autre abaissement majeur de notre pauvre nation. Ces gens, alliés et soumis à plus puissant, par terreur et lâcheté, s'acharnent à empêcher toute réaction et tentent de détruire toute résistance nationale à ce qui devient inéluctable et dont il faudra des dizaines d'années à se débarrasser... 

    À moins qu'une bonne guerre civile... 

     

     

    (1) Interview de Christian Saint Etienne https://github.com/aeron-io/aeron?tab=readme-ov-file

    (2) Todd et l'Allemagne https://www.youtube.com/watch?v=0kqb0NsHk8w

  • Les ploucs

    À l'occasion de la sortie de Périphélia Métropolia, encore une description du basculement fondamental, selon Guilluy, des sociétés occidentales, basculement en gros décrit par Christopher Lasch dans "La sécession des élites". 

    On rappellera la distinction qui n'est pas entre urbain et rural, mais entre métropolitain et phériphérique, périphérique lui même urbain (le rural c'est bien moins que 10% de la société), mais isolé, et à l'écart du monde. 

    Le métropolitain c'est comme il y a 50 ans, 40% de la population, mais avec une sociologie radicalement changée: la bourgeoisie élitaire comme avant mais devenu bien plus libérale que conservatrice, et une petite bourgeoisie devenue d'extrême gauche et écologiste après avoir exclu et complètement remplacé le populo relégué en périphérie. 

    Au contact de la mondialisation et de la seule production qui vaille, la consommation, les métropoles règnent sur un espace périphérique qui ne lui sert à rien, désindustrialisation oblige: elle l'ostracise, le méprise et l'exploite, par exemple en transformant en résidences secondaires les littorals, en excluant là encore le populo désargenté. 

    Le reste de la population fait aussi sécession, en se fragmentant et abandonnant les représentations centrales avec les médias officiels, justifiant par son inculture ou ses cultures diversifiées sa rupture d'avec le centre qui s'en désintéresse et aussi l'ostracise. Deux mondes déconnectés constituent une société devenue globalement aveugle à elle-même.

    La grande régionalisation de 2015 a coulé dans le bronze le phénomène en officialisant la métropolisation des centres de chaque grande région, structurée maintenant de cette manière-là, précisément et donc, volontairement.

    Guilluy ne va pas tant que cela au-delà de cela, se contentant de critiquer l'archipélisation de Jérôme Fourquet car niant l'essentielle bipolarisation globale. On note que l'"élite" est elle-même fragmentée aussi, l'extrême gauche métropolitaine détestant sa macroniste élite ! En particulier, il est bien obligé de taire l'association naturelle que l'on fait entre France périphérique et Front National, la Trumpisation des esprits rimant avec Lepénisation. Au passage, la décision de la fin de ce mois est très attendue, et on ne voit pas ce qui va empêcher la loi de s'appliquer, Ferrand ? On va bien voir et c'est l'occasion d'une réaction violente, ou pas, la propagande de guerre menée actuellement étant bien en rapport avec une volonté de maintenir la fausse cohésion de l'ensemble pour encore un tour. 

    On rappelle que le "front républicain" a l'année dernière diabolisé le très dédiabolisé parti, maintenant ouvertement comparable au parti socialiste de la grande époque, pro retraite à 60 ans, attachés aux territoires, et acceptant l'islam voire ouvertement anti raciste. 

    A ce point on doit donc expliquer que la scission de la société est d'abord l'aventure socialiste des années 80 quand au nom d'une question sociale interprétée par la société de manière particulière, on se lança dans l'aventure européenne, et dans l'assistance généralisée que permettait la dette hors contrôle rendue possible par l'association avec l'industrieuse Allemagne. On put alors mettre fin au nom de l'égalité et de l'espoir populaire à la classe ouvrière ET au parti communiste en même temps qu'avec l'aventure industrielle de la France qui n'avait jamais vraiment pris. 

    Le refus ruralisé de la France des campagnes pour ce qui l'avait tant fait souffrir pendant tout le siècle des révolutions s'est donc enfin matérialisé et nous y sommes. Devenu inutile car ne servant à rien, le peuple qui refuse de se faire exploiter vit donc des prébendes de l'assistanat et peut donc penser et faire ce qu'il veut, on s'en moque. En même temps, toutes les représentations culturelles du progrès humain mis en rapport avec cette libération, enfin séparé comme l'eau et l'huile de la pensée de la domination finale du prolétariat, enfer sur terre maintenant universellement rejeté, purent se déployer dans le vrai progressisme, totalement libéré de toute tradition et de toute décence commune. Cultivée par les élites, la généralisation du couple du père bourgeois et du fils écolo au service du bien et de la grande consommation a fait son oeuvre et un nouveau peuple, capable de faire des études supérieures, a commencé à se reproduire isolément du reste dans un territoire qu'il a grand remplacé: la métropole. 

    Et pourtant, je parle pour moi, elle est bien sympa cette métropole: des petits villages sympas au milieu de la circulation, comme les bourgs paysans de l'ancien temps, et totalement protégé de l'enfer que sont devenues les campagnes, obligeant à la bagnole pour profiter des zones industrielles et des parkings d'hyper marchés. C'est bien le rejet de cette "ruralité" là qui m'a fait préférer Paris, bien plus comparable aux centres des villes moyennes d'antan, modèle préféré (et en fait idéal) de la véritable petite bourgeoisie française. C'est ainsi le gout d'une certaine "authenticité", par ailleurs abandonnée par les ploucs sur-urbanisés, qui fait qu'on s'est réfugié dans les vrais centres-villes que sont devenus les quartiers centraux des métropoles. 

    Ainsi donc, c'est bien la faute des pauvres, devenus socialistes, et refusant de vivre leur condition ouvrière exploitée au profit de smics ruineux pour les patrons détestés et de retraites somptuaires à des âges indus, et qui plus est devenus adeptes de la bagnole campagnarde au diesel gratuit des subventions européennes, si la société est ce qu'elle est. La métropolisation des élites de droite est la revanche de cet abandon du gout de l'effort: puisque c'est comme ça, nous irons chercher en Chine nos pauvres à exploiter dans les usines, et cela diminuera en plus le cout de l'assistance, le populo pouvant à pas cher se procurer télés et baskets à la mode fabriqués au loin. 

    Cette explication/justification un peu sommaire est à mon avis une grande partie de la vérité, et qui convient bien à la fameuse périphérie, qui étant majoritaire a pu exprimer ses souhaits de vie, et les vivant, ainsi donc. Le fait est que longtemps "pauvre" ou du moins se vivant ainsi, malgré l'étonnant décollage des débuts de siècle, hélas interrompus par des expériences malheureuses de courtes durées, 4 ans à chaque fois, mais d'autant plus douloureuses. La dernière, avec les rutabagas suivis par le cargo culte américain lessiva pour toujours l'ancien monde et le sentiment de devoir l'organiser seul, un collaborateur avec plus puissant que soi le fit deux fois, avec l'Allemagne nazie puis avec l'Allemagne anti nazie, au nom de l'Europe, on ne fait jamais que n'importe quoi, ce qui continue encore aujourd'hui. 

    Que reste-t-il alors du vieux peuple français ? Pas grand-chose sinon sa souche, qui reste malgré son dénuement au moins quelque chose de fondé sur l'histoire, le reste des inventions modernes qu'il soit le funeste woke ou l'affreux mixte islamo nègro gauchiste ne valant rien, cela est sûr. Cela suffira-t-il pour qu'il en sorte un petit rien une fois passée la période de vide d'au moins cinquante ans qui s'annonce ? On peut toujours l'espérer, cela fait quelque chose à faire... 

     

     

    (1) Roux Guilluy https://www.youtube.com/watch?v=65ZGxu5Kh4I

  • Les A.P.

    Pour dater en préhistoire, on utilise l'unité AP (avant le présent), afin d'éviter la ridicule utilisation pour cela de l'hégire, clairement hors de propos. 

    On a donc, pour l'extinction des dinosaures, 64 millions AP, et pour l'apparition des premiers sapiens dit archaïques, 350 AP, la culture yabroudienne au Moyen Orient . Mais on trouve aussi des sapiens archaïques au Maroc, vers 310 000. Le berceau de l'humanité est étendu.

    Par contre l'arrivée en Europe de ces sapiens date de 80 000, et pratique la culture du Paléolithique supérieur initial. Elle pratiquait des techniques intermédiaires entre le MSA (Middle Stone Age, 400 000/50 000) et  du Paléolithique supérieur. On parle ainsi d'"industries". 

    Le Paléolithique supérieur à partir de 45 000 (jusqu'à 12000) introduit une innovation fondamentale, celle des longues lames qu'on peut découper en plus petits outils, comme des pointes de sagaies, cette transition correspondant à l'arrivée en Europe et à la disparition des néanderthaliens (à l'ouest, à l'est on avait les dénisoviens) qui y étaient installés. 

    C'est alors que conceptuellement arrive la distinction entre remplacement et transition. Les changements entre les traces observées de nature différentes sont ils dus à des apports extérieurs ou à des évolutions lentes ? C'est toute la question du remplacement des néanderthaliens qui ont, ou pas, évolués dans leurs industries avec ou sans influence des sapiens qui arrivaient. 

    La culture du Chatelperronien est au centre de ces discussions. Entre 45000 et 38000. Or ses outils sont déjà du paléolithique supérieur, et on trouve sur les sites des sapiens qui ont donc "remplacé". Or pourtant, on trouve aussi des squelettes néanderthaliens au voisinage de ces sites-là ! La polémique bat son plein.

    Une autre culture de "transition" est celle du "LRJ" et on y trouve du Sapiens qui arrive vers 47 000 à Ranis en Allemagne (Ranis). Un point intéressant est qu'on a ainsi des premiers arrivants peu nombreux et qui arrivent par le nord alors qu'il y fait plutôt froid (subartique à l'époque), et que les néanderthaliens sont installés au sud, dans des climats bien plus agréables.

    Par contre, ces primo arrivants disparaissent: leur héritage génétique ne compte pas pour les populations sapiens qui deviennnent majoritaires plus tard avec les Aurignaciens envahisseurs sapiens principaux, qui arrivent bien plus tard, vers 40 000. On observe la même chose en Australie: on trouve des traces d'arrivée à 60 000 alors que les aborigènes descendent d'arrivées à 50 000. Le vrai peuplement est plus tardif, et massif. On trouve aussi en France les Néroniens vers 54000 , qui eux aussi furent des sapiens qui se fondirent dans la masse Néanderthalienne. 

    L'évolution des Néanderthaliens fut en fait un apport de ces nouveaux arrivants... On en trouve pourtant jusqu'à 42000 en France et Espagne. Et il furent bien remplacés complètement par les Aurignaciens. 

    Un autre point est que le métissage avec Neanderthal a eu lieu avant l'arrivée en Europe, en fait dans les populations à l'est qui furent la sources des migrations ultérieures successives vers l'Europe de l'ouest. 

     

     

    (1) Pour la Science entretien avec Jean-Jacques Hublin https://www.pourlascience.fr/sr/entretien/jean-jacques-hublin-notre-vision-du-peuplement-de-l-europe-par-homo-sapiens-est-en-train-de-changer-27389.php

  • La no3 de Bruckner

    Image illustrative de l’article Symphonie no 3 de Bruckner

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  • Les ProPoutines

    Vladimir Poutine, dont le portrait en pied est présenté ici, est un personnage intéressant de l'histoire contemporaine. Au pouvoir en Russie depuis vingt cinq ans, il fait l'objet d'une détestation absolue en Europe, et alors que la campagne présidentielle de 2027 est en train de s'ouvrir, une chose est sûre pour l'instant: il sera le repoussoir, et toute tentative de s'inspirer de son oeuvre en général étant pour sûr gage de rejet, rien de cette oeuvre ne pourra vraiment inspirer la future gouvernance de la France, condamnée à vivoter donc entre les mains de celle dont on ne sait toujours pas si elle sera non pas élue, mais éligible, ce qui est par ailleurs moins que certain à l'instant t (avant fin mars 2025).

    On peut donc être assuré de l'absence de vrai nationalisme, de vrai courage économique et géopolitique et surtout de vraie mise en place de ce dont a le plus besoin le pays en déconfiture complète que nous habitons: une motivation pour continuer à vivre, mais je ne parle peut être que pour moi. 

    Non pas que Poutine soit vraiment enthousiasmant: sa personne, sérieuse et glacée en fait un personnage de film d'espionnage capable de tenir tous les rôles depuis celui du méchant suprême haineux jusqu'à celui de l'agent secret facétieux, torse nu avec un ours. Autoritaire et gelée comme un cruchon de vodka, sa personne est gênante et l'on ne souhaite que la voir maintenue dans son Kremlin, loin, loin à l'est. 

    Cela étant dit, ce repoussoir-là est pourtant ce dont nous avons besoin: attaché à une ex puissance du siècle dernier et porteur de son histoire, et donc du passé et celui-là fut, il relie et sa foi orthodoxe (le monsieur aurait un confesseur) toute habile, mais peut être sincère, n'est en rien celle du bigot. Il a la foi du grand chef d'État, celle de Pierre le grand, de Louis XIV et de De Gaulle, digne et rattachée à l'histoire et au réel, le Russe n'ayant pas complètement rompu, comme cela peut être le cas en Europe, avec la chose, du moins en apparence. Serait-ce grâce au communisme, ou me trompes-je? 

    Sa culture est donc habile, on commence par là, mais aussi réelle: il se situe clairement dans l'histoire, et on ne voit pas bien ce qui fait qu'on le rejette en Occident alors qu'il ne dit et exprime que le vrai. L'affaire ukrainienne est typique, et sa description de la plaine éponyme, parfaitement exacte, vaut cours d'histoire. Qu'on puisse être assez dégénéré et malhonnête pour soutenir la fiction historique et humaine qu'est le nationalisme pontique hors du sentimentalisme slave d'un histoire martyre qui ne méritait qu'un écrasement modéré au sein d'une société composite qui ne peut évoluer qu'à l'ombre de l'autorité après réparation des absurdes manipulations géopolitiques d'une immense et cruelle dictature.

    Rejeter la dictature bolchevique et ce qui s'en est ensuivi pour ensuite considérer gravé dans le marbre du "droit international" des frontières imbéciles décidées par des assassins et des alcooliques est contradictoire. Comme tout ce qui est absurde, on peut en déduire n'importe quoi, et en premier que ce "droit international" là n'est qu'une chimère pour gamins tarés et peut être piétiné sans vergogne, l'ayant d'ailleurs été et au combien au Kosovo, en Arménie, en Serbie. Dire qu'on voulut la Tchéchénie indépendante pour les mêmes raisons ! 

    Rassembler les russophones dans la Russie injustement traitée après ce qui fut le démembrement de son empire, plus que celui de son influence, le remplacement du Pacte de Varsovie par l'OTAN n'ayant par ailleurs pas gêné, est légitime et compréhensible, et rien dans les discours et les ambitions réelles du monsieur ne peut inquiéter vraiment sauf bien sûr ceux qui ne s'inquiètent pas d'un islamiste nommé inspecteur de l'éducation du royaume d'Angleterre, ni d'un écrivain français retenu dans la galère barbaresque d'une gérontocratie mafieuse à la dérive. La Russie veut-elle reprendre le Kazakhstan pourtant riche, étendu et surtout peuplé d'assez de Russes pour qu'on les laisse tranquilles ? Même pas.

    La menace russe est donc inexistante, et prétendre le contraire est une stupidité à défaut d'être un mensonge débile sorti d'un cerveau dérangé. Car le dérangement des cerveaux est une réalité du monde actuel et si l'on en examine les différentes manifestations, on est surpris de voir à quel point elles contredisent en tout les évidences réaffirmées avec constance par notre menace existentielle. Ce qui explique tout. 

    On a consacré aux aspects diplomatiques et guerriers assez de considérations en faveur de notre tsar: savoir ce qu'est une nation et comment la défendre a maintenant complètement échappé à ceux qui hélas continuent d'alimenter la ruineuse et inutile université française en stupides et absurdes connaissances inventées et fausses. Ces savants forment pourtant nos ingénieurs, gestionnaires  et militaires, et les résultats sont là : domination technique, ruine et échec militaire. Mieux: cela continue et s'accentue au fur et à mesure de la catastrophe qui s'en trouve ainsi encouragée. Elites ? Professeurs ? Ben voyons: un ramassis d'impuissants débiles marmonnant les rituels wokes pour notre malheur. 

    On fera allusion à un Bernard Lugan évincé de la formation des soldats enoyés en Afrique: son successeur, une successeuse, proclama à son arrivée le changement de paradigme intellectuel: l'Afrique s'explique désormais par le social et non plus par l'ethnique. La France fut jetée hors d'Afrique dans les 3 années qui suivirent, à croire que ce fut de sa faute. 

    Que cette engeance considère comme l'ennemi absolu celui qui bien loin de leur administrer le knout qu'elle mérite, se contente de les mépriser à distance en construisant sous leur nez une puissance technique, industrielle et militaire qui les surclasse en tout à seule fin de bénéficier à son propre peuple, est assez légitime: plus qu'un ennemi, il est effectivement, et je viens de comprendre, un risque existentiel. L'idéal d'une civilisation, l'aboutissement des rêves fous de Victor Hugo est actuellement menacé de discrédit de par sa confrontation à un échec complet face à son contraire. 

    Et pourtant, ce contraire est non seulement l'évidence, et manifestation du bon sens nécessaire, mais mieux que cela, l'exceptionnelle car peu fréquente apparition historique au sommet d'un Etat du personnage exceptionnel qui en quelques dizaines d'années remet une nation dans le droit chemin après des décennies de dérives. De Gaulle, Deng Xiaoping, Thatcher sont de cette trempe, et la Russie libérée du communisme échappa grâce à Poutine à sans doute la disparition, celle à laquelle se condamne un progressisme qui enterre un occident qui attend désormais sa Jeanne D'Arc pour ne pas disparaitre. Pour que ce contraire là soit à ce point conspué, il faut vraiment qu'il signifie quelque chose. 

    On pourrait identifier ce hiatus au mépris public manifesté envers l'homosexualité déifiée par l'Occident progressiste, et après tout, pourquoi pas? Todd identifie bien le degré zéro de la croyance à l'instauration généralisée du mariage homosexuel qui y eut lieu à partir de 2012 un peu partout. Trump, autre bête noire, est aussi porteur de ce mépris qui s'identifie au refus de l'apparente nécessité de la négation de la binarité sexuelle. Mais les reproches sont bien plus variés, et portent sur tout ce qui doit absolument disparaitre en plus de cela: nation, volonté souveraine, patriotisme sans doute, et aussi ce qui lui est lié, et qui est cette appréciation égoïste propre à tout peuple qui se sent porteur de quelque chose, ce qui n'est plus supportable à l'heure du strip tease mondialisé: dépouillés de leur barbarie(civilisation), les barbares(les civilisés) exigent qu'on l'on se dépouille en retour pour qu'on se ressemblent tous mieux. L'habit fait étoile jaune.

    Soupçonné de volonté d'hégémonie à cause de cela, le porteur de l'identité russe est ainsi l'objet d'une chasse aux sorcières qui ressemble fort à celle qui se déchaine aussi contre l'autre "dernière nation", Israël ou le pays des juifs, identifiés depuis toujours à cet irrédentisme-là, dont la cause implicite, une supériorité proclamée, à la fois crainte et méprisée, suscite au plus profond de soi une haine inextinguible. 

    Nul ne peut collectivement être exceptionnel sans menacer le collectif principal. Quand le collectif principal en question est universel ou porté par des idées partagées comme universelles ou se prétendant universelles, le groupe prétentieux, quelque soit sa taille, devient ennemi mortel.

    Le plus petit pays du monde, qui prétend vouloir cultiver une langue de terre isolée alors qu'il a abandonné toutes ses villégiatures de par le monde pour s'y réfugier est jugé insupportable: il perturbe l'universalité islamique qui ne peut sacrifier ce confetti d'empire à celui qu'il a toujours méprisé et contre qui il s'est construit comme empire universel sans rival, et qui veut à nouveau se hausser du col quitte à ne respirer que du ressentiment de ses échecs indéfiniment renouvelés. 

    Le plus grand pays du monde, qui prétend porter depuis la fin du Moyen Âge une identité qui serait la succession de l'empire occidental des grecs, est jugé barbare et illégitime au point qu'on souhaite le démembrer: il perturbe l'universalité anglo saxonne, héritière des barbares qui détruisirent l'ancêtre dont pourtant on se réclama pour dominer complètement après son autodestruction l'Europe disparue, réduite à la honte historique qui finit de se déshonorer sous nos yeux en voulant se fédérer sur les ruines partagées de ses traditions et de son histoire.

    L'Amérique seule peut-elle assumer la puissance de l'Occident ? C'est ce qu'elle a cru faire ces dernières 80 années, sans que les Européens le réalisent vraiment, perdus qu'ils étaient dans la version la plus débile du rêve absurde de reconstitution de l'Empire romain qui l'agite régulièrement. 200 ans après Napoléon, 100 ans après Hitler, Macron veut à nouveau une souveraineté européenne qui n'existera jamais. Charles Quint se finit dans un couvent, et Charlemagne créa en fait d'empire la France et l'Allemagne (pourquoi pas l'eau et le feu?) c'est dire. Cette Amérique est maintenant en déclin manifeste, réduite à revendiquer Groenland et Canada pour se barricader contre l'inéluctable de sa reconquête par les indiens, qui c'est sûr, se vengeront de ce qu'on a fait de LEUR continent. 

    Pourtant, Charles De Gaulle qui fut le français de la cohorte de grands personnages de l'histoire du monde qui atteignirent le sommet de l'esprit des nations avec la lucidité en rapport, nous avait décrit complètement la réalité de ce monde des nations. Vladimir Poutine est sans doute l'homme vivant qui porte le message, ce genre de parole qui ne peut être crue qu'appliquée dans un gouvernement et inscrite dans un impérium, celui du chef de la justice et de la force d'un Etat. Son repect pour Chirac, le sous ministre du grand président français qui vieillissant lui parla de la grandeur vient sans doute de là.

    Il assume par la force des armes la reconquête de son Alsace Lorraine, ce Donbass et cette Crimée que la connerie absolue de bien des gens croit ukrainiens (comment peut on à ce point se fourvoyer ?) et qu'il arrache à l'histoire deux fois, à Lénine le renégat russe prénommé Vladimir, une fois à Obama le renégat hawaïen prénommé Hussein. Cela en plus de la résurrection de la seule puissance européenne qui reste, le centre du monde, frontalier de l'Amérique, de la Chine et de l'Islam, premier pourvoyeur de ressources terrestres du monde et aussi principale puissance nucléaire. 

    Il assume le rôle du tsar détesté donc d'un empire qui lui, aurait réussi. De fait, la Russie ne fut un empire qu'indirectement et depuis peu. A peine échappé des deux siècles d'écrasement mongol qu'on lui reproche encore, il se lança, à rebours de l'histoire de l'humanité dans une grande conquête de l'est qui le mena aux frontières américaines par la grand route, laissant au nord des yakoutes séduits et au sud un islam qu'il maitrisa. Au point que le chef des églises musulmanes est recu en toque au Kremlin avec respect, en charge de 20% de la fédération, tout de même. Indirect l'Empire est d'abord celui d'une nation qu'on partage et non pas qu'on impose au prix d'un tribut à des nations putatives qui n'existent pas. 

    Sans nier tous les racismes inévitables, il faut bien admettre que l'islam en nombre en Russie est sous la férule de ce qui évite à la grande religion fanatique d'aller trop au delà du piétisme discret qui lui convient pour être supportable. De quoi, de par la virilité manifeste de cette saine domination là, être un exemple de ce qu'il faut absolument faire pour traiter cette question là. Quel Grozny faudra-t-il imposer à nos maghrébins pour qu'ils se tiennent tranquilles ? Quelles frontières physiques et morales faudra-t-il imposer  à l'irréformable pour que l'on échappe aux violences de l'antiquité redevenues nécessaires ? Là encore l'exemple indispensable déplait à l'Occident, il le sait bien, il le sent bien.

    Le raffinement de cette complexité s'expriment par les contre exemples de la Biélorussie et du Kazakhstan, liés par une subtile dépendance sans être fédérés. Son refus fut celui de l'Ukraine, trop liée de par ses frontières débiles à l'Autriche Hongrie et à la Pologne pour être réceptive, ce qui causa son malheur. Il faut être un martien de souche pour apprécier cela, qui reste incompréhensible à un occidental moyen dont j'implore qu'on en ait pitié: trop bête, trop ignorant. 

    Poutine vieillissant est en train de devenir le chef d'Etat le plus chevronné et le plus puissant du monde, et son exemple et sa personne est ce qui manque cruellement à l'Europe maintenant sortie de l'histoire. L'Amérique de Trump, la Chine de Xi sont ses partenaires, et il joue à leur niveau, seul représentant assez puissant et assez légitime de l'Eurasie. 

    Je suis donc ainsi, toute choses étant égales par ailleurs, un pro-poutine. 

     

     

     

     

  • Les Négociations

    Parait-il qu'on va négocier... Bien qu'évidemment on en soit encore loin, le fameux accord de paix qui pourrait (pourrait) permettre à Macron de se faire reluire plus que maintenant avec ses troupes au sol est encore loin, suffisamment, cela est certain pour éloigner définitivement le gignol poudré et ses copains les nains européens ou anglais de toute espèce de rôle dans la suite de l'histoire. C'est dit. 

    On a donc une confrontation Ukraine Russie USA dont il faut, c'est mon avis, et je le partage, exclure l'Ukraine actuelle. Dirigée par un clown sous double emprise, celle de la coke et celle des crypto nazis qui tyrannisent le pays pour son malheur, qui plus est bavard, on profita du voyage aux USA pour rencontrer des démocrates, et on bavasse tout ce qu'on peut avec les européens déjà tricards, comme on a dit, l'Ukraine n'a pas voix au chapitre, sinon indirectement. 

    Le deal aura lieu entre Poutine et Trump et en voici les enjeux. 

    D'abord la question de l'éviction de Zelensky comme personne. Instable et insupportable, il a lassé tout le monde, et son manque de pratique de l'anglais, plus une stupidité résiduelle caractérisée, plus l'entourage dont il singe mal les prescriptions ne sont plus à la hauteur. Cela est dans le tube, très certainement, et les consultations de l'Ukraine se font déjà sans sa personne. 

    Ensuite la question des deux solutions dont la meilleure qu'on va décrire tout de suite. En échange de la région d'Odessa, et donc d'une façade maritime indispensable à la viabilité économique d'une Ukraine ravagée, plus peut-être (on peut rêver) de la région de Kherson, et pourquoi pas après une redéfinition des oblasts conquis, de toute la rive droite du Dniepr, l'Ukraine reconnaitrait la cession du Donbass et de la Crimée et instaurerait une neutralité qui lui permettrait même d'adhérer à l'Union Européenne, cela en serait la condition. 

    La Russie serait satisfaite ET, c'est toute la question, en aurait rabattu grandement de ses soi-disant rêves expansionnistes. C'est le deal que Trump pourrait proposer à Poutine, deal tellement avantageux qu'on pourrait le faire payer à la Russie encore davantage. En terres rares au Donbass à reconstruire exploitées par les Américains, en électricité et en gaz fourni à l'Ukraine avantageusement, en abandon complet des régions de Soumy et Kharkov. 

    Il est clair que cette solution serait acceptable pour le Kremlin et le débarrasserait de ses problèmes existentiels, le prix  à payer pour l'Ukraine étant somme toute modeste vu le maintien de son intégrité globale et de sa capacité économique propre.

    Un point intéressant est la question de la centrale d'Energodar, que l'Ukraine prétend vouloir récupérer: Poutine pourrait se contenter de signer des accords de livraisons avantageuses pour l'Ukraine tout en la gardant. C'est sans doute une chose importante à "donner". Il faut noter que la centrale est actuellement désactivée, et en permanence soumise à des bombardements ukrainiens, ce qui la rend inutilisable. Un cessez le feu "énergétique" tel que celui discuté entre Trump et Poutine lors de leur premier rendez-vous pourrait donc la concerner. On est là au centre de la négociation, très certainement. 

    Tout ce qui s'éloigne de cette solution ne peut qu'accentuer la domination militaire russe et l'affaiblissement considérable qui pourrait en résulter pour une Ukraine future qui serait, et là la pression russe va se manifester, privée de façade maritime. Avec la prise d'Odessa et la jonction avec la Transnistrie, la Russie reconstituerait la Novaya Rossya entièrement et prendrait la main en mer Noire. Même si le cout de cette agression-là sera important en terme d'image et de diplomatie, son avantage militaire et stratégique sera tout simplement énorme et justifierait une alliance chinoise aux dépens de l'Occident global condamné à on ne sait quoi. 

    Le devoir de Trump, même devenu indifférent à cette partie du globe, est d'empêcher cela à tout prix. 

    C'est aussi le devoir de Zelensky, et son pouvoir de nuisance reste assez grand. Privé de sa dernière carte avérée (même si évidemment, elle n'en avait jamais été une), la région de Koursk, il pourrait se retourner vers la Transnistrie et tenter d'y faire son trou, espérant "faire pression" sur la Russie. Cela peut faire encore, en plus de rompre toute discussion immédiatement, bien des pétarades, et bien au contraire de ses espoirs, comme tout ce qu'il a entrepris jusqu'à présent, précipiter le malheur de l'Ukraine et du monde. Son sort personnel serait à mon avis scellé dès le moment où il se préparerait à cela. Mais c'est un moyen de pression et donc un élément important du bras de fer avec Trump. Car le cout pour les USA d'une éviction brutale de Zelensky et du parlement ukrainien actuel serait important. Voir les USA organiser un Maidan à l'envers serait d'autre part amusant à regarder... 

    Car Trump a pour rôle de tordre le bras à l'Ukraine pour lui faire accepter la solution "idéale". Cela se fera obligatoirement par une purge de la gouvernance ukrainienne, avec ou sans Zelensky et cela sans oublier que Poutine dispose de solutions de rechange pour l'Ukraine, avec des hommes capables de la diriger. Après l'effondrement de l'armée ukrainienne, la Russie pourrait très bien aller à Kiev installer un gouvernement fantoche qui résoudrait tous les problèmes pour toujours, c'est l'une des solutions. Mieux, cet État fantoche pourrait être suffisamment pro américain pour calmer Trump en préservant ses terres rares et ses terrains agricoles. Une variante violente de la solution idéale, mais avec des options avec ou sans Odessa qui pourraient déplaire, voire convenir à la Russie.  

    La Russie a donc des choses à donner et à donner directement à l'Amérique, assez pour qu'on lui laisse ce à quoi elle ne renoncera jamais. Surtout qu'elle est évidemment prête, et cela Trump ne peut qu'être intéressé, à restaurer les accords de limitations des armes nucléaires. Les nouvelles technologies en cette matière imposent de repenser les équilibres et il faut se préparer, peut-être encore est-ce encore trop tôt, à considérer l'inéluctabilité du rattrapage américain en matière d'hypervélocité... Un américain raisonnable, qui a compris l'ampleur des problèmes de son pays, et cela dans tous les domaines, ne peut que vouloir à tout prix éviter la conflictualité russe et donc lui accorder ce à quoi elle tient, et qu'elle demande depuis longtemps. 

    On conclura par ce qu'on disait en introduction: que l'Europe est complètement sortie de l'histoire, condamnée à évacuer toutes les gaités lyriques qu'elle a laissé se constituer et à souffrir de l'infini ridicule que lui infligent les dégénérés impuissants qu'elle s'est donnée pour dirigeants. 

     

    P.S. Les premiers entretiens au 22 mars, évoqueraient un échange reconnaissance des territoires annexés contre garanties de sécurité pour une Ukraine qui ne rentrerait pas dans l'OTAN. À peu près en ligne avec ce que je dis, à part que le bras ukrainien n'est pas encore tout à fait tordu... 

     

  • Les Robots

    Il semble bien qu'une nouvelle sorte de robots soit en train de naitre, et cela, sur la base d'apprentissages de gestes "physiques" qui ne soit pas supervisés comme c'est le cas à l'heure actuelle. 

    Au-delà la capacité de marcher en évitant des obstacles, ce qui est un peu la base des démonstrations classiques, on pourrait aller très au-delà et entrainer des réseaux de neurones avec des bibliothèques (à faire ou identifier) de gestes et préhensions variées encodées comme commandes élémentaires de moteurs qui soient associées à des descriptions textuelles variées de ces gestes. Seraient ainsi appris non pas des gestes significatifs, comme aujourd'hui, mais des ensembles de "tokens" de ces gestes, l'association entre entrées et sorties des interactions étant archivées magiquement dans des réseaux de neurones, comme pour l'intelligence artificielle "générative" actuelle et régulés par apprentissage avec renforcement ou contraintes. 

    Un point intéressant est que cet apprentissage peut se faire par simulation, le robot évoluant dans un monde physique simulé, des environnements virtuels 3D pouvant alimenter sa caméra et ses senseurs. 

    Il serait alors VRAIMENT possible de programmer librement un robot en le commandant à la voix. "Vient ici", "lève le bras ", "prend ce livre" etc, et puis des combinaisons de ces gestes, voire d'une véritable prise en compte de situations variées, et cela sans en donner d'exemple "physique", cette correspondance-là ayant été "apprise" au préalable par le biais de l'apprentissage global non supervisé évoqué plus haut. 

     Au-delà du risque qu'il y aurait à le laisser ainsi faire des choses dangereuses, là il faudra des contre programmes de vérification ou des interruptions puissantes à prévoir, on se retrouve ainsi avec un assistant de vie vraiment capable, utilisable aussi dans l'industrie pour absolument toutes les tâches répétitives, des essaims de ces choses pouvant donc fabriquer en masse ce qui pourrait être nécessaire à la vie en général, toutes les tâches prévisibles et répétitives des sociétés humaines pouvant ainsi être véritablement automatisées.

    On se retrouve alors avec la question de quoi faire des humains devenus surnuméraires. Au-delà des fantasmes d'extermination et autres joyeusetés, il suffit de se convaincre que modulo un temps d'adaptation proportionnel à une inéluctable baisse de la natalité, un nombre bien plus réduit d'humains devrait pouvoir vivre dans cette ambiance globale très technique, entourés de ces assistants-là, et bien sûr capables de se fabriquer eux-mêmes. 

    Le résultat de l'évolution conjointe des sociétés humaines et de ces machines va vite devenir quelque chose d'assez nouveau, ou le patrimoine constitué d'usines de ces machines devra être partagé entre des propriétaires initialement assez dotés et d'ingénieurs assez doués pour améliorer et gérer les ensembles sans limites de nombre de ces machines nécessaires à leur défense contre les prédateurs qui ne vont pas manquer de se manifester. 

    Les humains résiduels sélectionnés dès l'enfance devront donc être capables car pas trop nombreux, ce sera le propre de la nouvelle société à venir que de définir les procédures nécessaires à cela. Capables de posséder, et donc de transmettre, de commander ou d'inventer. Et aussi d'incapaciter, de protéger et de mettre sous contrôles les individus trop bêtes ou trop méchants pour ne pas nuire aux ensembles en question. 

    On peut être amené à prévoir une sorte de féodalité sans paysans comme l'horizon presque certain de ces sociétés-là.

    Bien sûr, et là je suis formel, il est tout à fait vain de prévoir une quelconque autonomie ou humanité pour les robots qui deviendraient trop capables à force de perfectionnements. Ils seraient immédiatement exterminés par les méchants humains capables,  eux, de prévoir et de maitriser les comportements qui leur déplaisent. Les esclaves mécaniques resteront esclaves pour toujours, cela est certain. L'humanité ne se partage pas et la cruauté sera là sans limites.

    Par contre, il se pourrait que ces autorités humaines là laissent des volontés artificielles rendre la justice ou tuer dans des environnements donnés sous leur contrôle, mais en les laissant, dans des espaces limités, je le répète, agir à leur gré. 

    Ce monde sera donc patrimonial et le droit à la possession de ces machines protégé par les robots eux-mêmes, conçus pour appartenir sans failles au nombre réduit de leurs maitres et des affidés à ceux-ci. Quelle notion de subordination entre humains demeurera ? C'est toute la question, et une nouvelle forme d'esclavage humain se manifestera, avec les révoltes en rapport. Ma thèse est ici qu'on ne verra pas d'hommes "supérieurs" au sens intellectuel, comme si cette supériorité-là entrainait la capacité de gouverner: on verra au contraire des princes habiles, capables d'entrainer ou de dominer et surtout de transmettre le contrôle et la possession des machines indispensables à la vie globale, c'est-à-dire à la production alimentaire et à l'entretien et la maintenance des machines elles-même.

    Bref, toute une nouvelle sociologie se développera, avec une nouvelle éthique, et aussi de nouvelles injustices. Bref, l'occasion de renouveler de fond en comble nos principes vermoulus. Vaste programme ! 

  • Les prévisions

    Johan Chapoutot, connu pour ses descriptions complexes et novatrices du nazisme est hélas un woke perdu et un dingo "phobe", voyant maintenant des nazis et des années trente partout (1).

    Tout d'abord, une description historique, détaillée et informée, de la montée de Hitler au pouvoir. Les deux légendes, qu'il a été élu et qu'il ait été majoritaire sont balayées et il faut le réaffirmer: Hitler a été nommé par Hindenburg et le NSDAP n'a jamais dépassé les 40% des voix en Allemagne.

    Mieux ! C'est le "centre" (centre droit) de Weimar qui a voulu jouer et s'allier à Hitler en voulant profiter de sa nette baisse électorale pour une petite manoeuvre de dernière minute. Le Reichstag a alors brulé, toutes les lois d'exception que permettait la constitution de Weimar furent activées et tout à commencé. Que la constitution de la Vème république contienne aussi une loi d'exception à la Schmitt est évoqué et c'est aussi parti côté Chapoutot: nous sommes dans les années 30, Marine Lepen c'est HItler, et Macron est Von Pappen. 

    Passons sur l'affaire allemande, avec une Afd en ascension et un chancelier conservateur dans la même position: s'allier ou non avec l'extrême droite ? Il n'y a pourtant ni communistes en Allemagne, ni bolchéviques en Russie, ni surtout de traditions violentes récentes (80 ans de paix tout de même). 

    Il y a par contre cette pensée de la forteresse assiégée et d'une société dégénérescente, à faible natalité et envahie par des races étrangères, ce que la germanité a toujours détesté. Mais bon: quel projet à la hauteur du projet nazi pourrait-il bien germer aussi bien en Allemagne qu'en France, au-delà du rattrapage woke et de l'expulsion d'envahisseurs envahissants ? 

    Peut-on dire que la Russie de Poutine est vue en Europe comme l'équivalent du Staline des années trente ? Que les musulmans d'Europe sont les juifs de notre temps et que nous devons coloniser les plaines de l'est, Ukraine compris pour installer notre puissance régénérée ? Serait-ce cela le projet de Soros et des européistes, qui ne diffèrent donc des nazis que par le fait que la race supérieure est maintenant africaine et turque ? 

    À ce point, les choses se croisent et on peut commencer à rigoler, les arguments, dans ce genre de discussion, ayant tendance à se croiser. 

    Partisans de l'alliance russe, ennemis des éoliennes et de l'immigration, l'Afd se trouve aujourd'hui bien moins guerrière que le nouveau Chancelier allemand qui hurle au réarmement avec une présidente de commission européenne toute aussi schleue, qui veut réformer la liberté d'expression pour assurer un pouvoir bizarre, qui lui n'inquiète pas Chapoutot... 

    Ce n'est pas tout à fait vrai, par contre: Chapoutot, tout en votant Macron pour éviter Hitler le suspecte et c'est son point: ces gens vont finir par amener Hitler au pouvoir, la responsabilité des wokes et de la gauche en général n'étant bien sûr pas engagée. 

    Pourtant c'est bien là le point et la ressemblance avec le passé est pourtant là tout aussi éclairante et remet en cause, en fait, la "démocratie", incapable ainsi, en période de crise, de gérer les situations complexes. 

    La chose est pourtant connue et se trouve être la grande motivation du royalisme en général, et cela depuis les grecs, en passant par Rome. La démocratie élective est toujours en échec quand les choses deviennent trop complexes, seule une volonté permanente "bonne" construite sur l'héritage d'un devoir familial sacré peut assurer la pérennité de l'Etat. Laissé à un peuple versatile et inconstant, la corruption le minera et le donnera à la première puissance venue un peu violente, forte ou cruelle.

    On rira de réaliser qu'une solution "moderne" au problème, l'impérialisme napoléonien a précisément chuté à cause de sa faiblesse (la guerre étrangère perdue décidée en solitaire) et que l'État fut alors réinstauré par le vainqueur indulgent, tandis que les démocraties qui en furent issues, eurent bien du mal en 14 (Clémenceau fit des miracles pendant la guerre, mais rata la paix) et s'effondrèrent carrément en 40, puis en 58 et presque en 68. La règle générale est difficile à édicter. 

    On se retrouve donc à concevoir les activités humaines comme ouvertes, et laissées à la bonne appréciation de celui qui réussit, celui qui échoue ayant eu forcément tort. Qui peut dire que les communistes et autres socialistes de l'Allemagne des années 30 eurent raison ? Ne sont ils pas autant responsables que les autres de la catastrophe qui arriva à leur pays et aussi au monde ?

    Mais la question sociale fut résolue par Hitler, ce qui permit au peuple allemand de bien vivre toute la guerre de 40, alors que les pénuries de 14 furent insupportables, le pillage de l'Europe au bénéfice exclusif des allemands justifiant la violence raciale exercée sur les "autres". Voilà donc ma compréhension du nazisme et l'extrême résistance jusqu'au bout est partiellement explicable par cette adhésion fondamentale à un projet culturel et social pour le moins cohésif. Il est vrai par contre qu'il ne tenait que par Hitler, dont la mort arrêta tout, autre contradiction.

    La solution nazie au problème du partage des ressources dans une société s'inscrit par contre dans l'histoire moderne et le problème actuel de l'"extrême droite" s'inscrit dans ce schéma-là: le nationalisme renaissant ne veut pas partager avec l'immigration, les ressources sociales et culturelles sont refusées à un étranger avec qui on se mélange pas. Préférence nationale et droit du sol comme marqueurs de l'extrême droite le serait donc du ... nazisme. 

    En face, la question sociale dont la compréhension évolua pour le moins, depuis la victoire du prolétariat et l'extermination de la bourgeoisie devenue inutile jusqu'à la tranquille sociale démocratie en lente lutte contre la "droite" qui finit de nous ruiner. Car enfin victorieuse, elle peut, du fait de la capacité d'endettement de l'Empire dont elle s'est dotée, se permettre de résoudre complètement le problème, en se privant de toutes les barrières mises à la satisfaction complète des besoins du peuple, peuple étendu aux peuples arrivant d'Afrique ou du Moyen-Orient. Problème universel donc que cette question de la misère, étendue au monde entier et résolue pour le monde entier à condition qu'il nous envahisse ! Fédérés par la fédération qui s'occupe de tout, ces peuples-là n'ont pas à être considérés étrangers et le faire est coupable: ils sont devenus "nous" et vont nous payer nos retraites. 

    D'autant plus que les arguments en leur faveur sont légion: ils furent victimes de nos pères et nous leur devons réparation.

    Depuis les "Ouradours sur glane "commis sous la rune emblème d'un pays martyrisé dont nous révérons le nationalisme russophobe que nous nous ruinons à entretenir (l'Ukraine "libre") mais que nous avons perpétré cent fois lors de l'inutile conquête d'où nous avons été renvoyés une main devant une main derrière; jusqu'à l'infâme esclavage dont nous avons libéré les peuples sédentaires de la boucle du Niger.  Ceux-ci nous avaient sucré notre café un siècle avant,  capturés par leurs compatriotes qui vendaient aussi aux innocents pratiquants de la grande religion de paix qui en plus castraient, mais pour la bonne cause, apparemment, il nous faut maintenant les laisser prier dans nos rues.  

    Quant aux Ouradours sur Glane commis 500 ans sur les côtes d'Europe par des barbares (esques) venus de ces côtes-là, et qui ne terminèrent leurs rapines que grâce à la flotte américaine venue la veille de la conquête régler des comptes que nous n'avions jamais soldés, et bien on les a oubliés à tort. Nulle revanche de l'homme blanc, sinon bien sûr les enfumades dont on ne se vente pas et qu'il faudrait pourtant agiter à titre de menace contre leurs descendants indument présents dans des paysages qu'ils ne méritent pas. La valise ou Ouradour sur Glane, était ce que voulait dire, en fait, Jean-Michel Aphatie ? 

    Tout cela fait beaucoup de détresse logique et on ne peut que féliciter un philosophe qui renvoie dos à dos les "revanchards" de toute espèce (2)(3) , nous ne sommes (je ne suis) qu'un revanchard de plus, désespéré par un monde absurde dont (je, il) souhaite la destruction à cause de cela. Ah Berlin 1945 ! On y vit les derniers vrais héros français. Car bien loin de se faire faire prisonniers par des communistes viets, ils défendirent avec loyauté et sans raisons un Hitler qui ne les remercia pas. Puis ils s'enfuirent ou moururent sans rien dire, ne laissant que des ruines aux violeurs. 

    L'histoire est injuste. 

    Qui dénonça l'extrême droitisme des marches de la mort des revanchards asiates contre les troupes coloniales, viets collabos, ex nazis réengagés ou provinciaux français en mal d'exotisme ? Le communisme impie de l'époque accueillit avec des insultes les survivants tout juste débarqués, la gauche qui en fut issue se vautra dans le maoïsme puis le kanpuchéisme vingt ans après puis chia les merdes humaines qui nous accusent de fascisme sous Macron. 

    De fait, pour (me, se) consoler du revanchisme qu'il faut bien sûr maintenant abandonner, je dirais que l'absurde de l'histoire inclut ses dénonciations quelles qu'elles soient. Le philosophe se doit donc de déplorer absolument toutes les souffrances inutiles, y compris les dernières de la pile, celles dont je me plains donc à raison. CQFD.

     

     

    (1) Chapoutot les irresponsables: https://theconversation.com/pour-les-extremes-droites-mondiales-soutenues-par-musk-trump-milei-ou-bolsonaro-le-nazisme-reste-une-reference-indepassable-251730

    (2) Vincent Citot https://www.lefigaro.fr/vox/societe/la-societe-des-revanchards-un-point-de-vue-psychosocial-sur-les-clivages-contemporains-20250314

    (3) Portrait de Citot: https://www.les-philosophes.fr/agora/vincent-citot.html

  • La Relativité

    Pour comprendre la relativité d'Einstein, autant le lui demander directement. L'homme écrivit et fut convainquant. Reprenons son exposé ! 

    Vitesse de la lumière dans le vide

    D'abord la constance de la vitesse de la lumière. Fait établi à peine inquiétant à première vue, la chose n'a rien à avoir avec l'éther qui avait embrouillé jusque-là ma compréhension des choses: il est en fait source de paradoxe, et c'est cela que Einstein commence par souligner. 

    Le problème est la notion de temps, rien moins que mal fondée.

    Simultanéité

    En effet, la notion suppose en fait un moyen fiable de déterminer la simultanéité: deux choses auraient donc le même "temps" (ou mêmes coordonnées sur l'axe unique du temps) si on pouvait expérimentalement le mesurer en mettant deux horloges identiques au milieu d'une balançoire dont chaque extrémité émettrait un flash à la même heure (au même temps, donc). Si les deux aiguilles indiquent la même heure quand les deux observateurs centraux leur ont attribué l'heure de vision de chacun des flashs, ceux-ci ont été simultanés. Fastoche pour l'instant. 

    On prend alors un train et un talus et on recommence. Le train avance à une certaine vitesse et on a deux couples d'observateurs. Et bien, si les deux flashs sont émis sur la balançoire du talus "quand" les deux balançoires coïncident, les deux couples d'observateurs ne noteront pas la même chose. La vitesse de la lumière jouera et sur le train, on verra le flash aval avant. La simultanéité est "relative" au corps en mouvement. 

    La notion de simultanéité, invalide, est ainsi battue en brèche et donc... Le temps n'existe pas. 

    Par contre, la notion de durée, comme période s'écoulant sur un corps de référence en mouvement a un sens et peut être mesurée, relativement à ce corps, par exemple avec une horloge. Simplement les durées mesurées seront différentes sur des corps en mouvement différents. Cela s'applique d'ailleurs aux distances ou longueurs: leurs mesures (les valeurs de) pourraient dépendre du corps sur lequel elles sont faites. Le temps n'existe donc que à l'intérieur (relativement) à un corps en mouvement. C'est son temps "propre". 

    Principe de relativité

    Venons on maintenant au principe dit "de relativité", qui ,établi depuis Galilée, stipule que les lois de la physique ne dépendent pas du corps en mouvement sur lesquelles on les applique.

    Et bien il semble que la constance de la vitesse de la lumière dans tous les référentiels en mouvement relatifs viole ce principe. En effet, la vitesse d'une lumière émise sur le talus vers l'aval du mouvement d'un train devrait être mesurée plus lente sur le train, en vertu de l'existence du temps absolu. 

    Et bien c'est là qu'Einstein déboule: en fait, le principe de relativité reste valide ! (ouf). Et cela PARCEQUE les mesures du temps et de l'espace sont relatives aux corps en mouvement dans lesquels elles sont faites, comme on l'a vu. 

    En effet, ce sont les suppositions contraires qui justifient les "lois" d'addition des vitesses permettant de convertir temps et durées entre deux référentiels. Ces lois d'addition des vitesses doivent ainsi être réformées pour que le principe de relativité reste valide en présence de la constance de la vitesse de lumière. La vitesse de la lumière devient alors une propriété de ... l'espace temps.

    Au passage, on se situe ici dans un cadre "restreint", la relativité en question ne se rapportant qu'à des référentiels en mouvements relatifs de vitesse constante. Pour généraliser tout cela avec les accélérations, il faut passer à autre chose. 

     

    Transformation de Lorentz

    Dans le train, la "loi d'addition des vitesses" ou expression mathématique transformant les valeurs des mesures sur le talus en mesures dans le train s'exprime en dérivant les mesures dans le train (x', t') à partir des mesures sur le talus (x,t).

    La loi d'addition  classique  nous donne  : x' + v*t = x  et t' = t.

    Alors qu'en fait, comme Lorentz le détermina par ailleurs en examinant les équations de Maxwell, qui décrivaient la lumière, on a:

    def LZ (X) = X/ Sqrt( 1 - v^2/c^2)

    x' = LZ (x - vt )

    t' = LZ (t - v*x/c^2)

     

    Ces équations un peu torturées permettent bien de garder une vitesse de la lumière constante dans des référentiels distincts. En effet, si  x = c * t , c'est à dire si on voit passer un rayon de lumière, et bien: 

    x' = LZ(c*t - v*t)= LZ (t*(c-v))    et  t' = LZ(t - v*c*t/c^2) = LZ (t - v*t/c) = LZ(t *(c - v)/c) 

    soit x = c*t

    Bien sûr, la transformation en question dotée de cette propriété est unique, cela se démontre aisément (à titre d'exercice).

    La courbe du multiplicateur magique LZ est bien la plupart du temps "1", et part à l'infini (en couilles) uniquement pour les vraiment grandes valeurs de v... : 

     

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    Tout le reste de la relativité (restreinte ) s'ensuit... 

    À noter que la transformation de  Lorenz existait bien avant Einstein, et que celui-ci ne fut pas vraiment créateur à ce stade (E = mc^2, c'est autre chose). Einstein se contenta de fournir une "interprétation" de l'expérience acceptable, et arrive à "déduire" la transformation à partir de deux résultats expérimentaux (invariance des lois physiques et constance de la vitesse de la lumière). La constance de la vitesse de la lumière fut le point critique, évidemment, mais le vrai paradoxe, la chose au prime abord inacceptable, fut bien cette histoire de relativité de la perception du temps, ou non existence du temps absolu, qui donna son nom à la théorie. 

    Démonstration

    Corrigé de l'exercice sur l'unicité de la transformation de Lorentz, dont on exige (la nature est simple) qu'elle soit linéaire: 

    x'=Ax + Bt

    t'=Cx +Dt

    On voit que la transformation est une rotation dans l'espace temps, avec transformation du temps en espace et réciproquement. C'est la seule rotation qui conserve x=c*t , et aussi qui conserve les distances x^2 + c^2*t^2, distance dans l'espace temps qui devient donc, inexistence du temps oblige, la seule réalité globale. 

    Quand v=0 , les deux référentiels sont identiques, A = D = 1 

    Quand x'=0 , x = vt par définition du mouvement du train: Av + B = 0 

    (Ax+Bt)^2 - c^2(Cx+Dt)^2 = x^2 - c^2t^2

    Ax+Bt - c(Cx+Dt) = x - ct 

  • Les bonnes réactions

    La panique est totale et le risque existentiel que pose la Russie est si terrible et si imminent qu'il faut le proclamer avec des petits cris stridents répétés: hi hi hi hi. Un sénateur dénonce le chef de nos alliés immémoriaux, ceux-là même qu'on suivait aveuglément par ce que c'était le bien il n'y a même pas deux mois. Un président papouille telle sa grand mère le même pseudo néron sans crainte de la contamination que la gêne évidente de Trump avait du mal à tenir à distance... Bon on arrête là, c'est pénible. 

    D'abord, la position de la Russie n'a pas changé depuis 25 ans. Elle regrette l'expansion de l'OTAN vers l'est qu'on lui avait promis de ne pas faire et ne souhaite pas participer à une fédération en construction dont elle refuse les principes (l'union toujours plus étroite etc). De ce quant à soi adossé sur l'histoire, l'immensité des territoires accumulés pendant l'icelle, plus la possession d'armes nucléaires, elle tire un sentiment d'indépendance un peu glaçante finalement compréhensible. 

    Il n'y a aucune espèce de crainte existentielle à tirer de cette position. Naturellement, si on poussait le bouchon jusqu'à attaquer la Russie, tuer des Russes, voire violer des Russesses, peut-être pourrait-on légitimement s'inquiéter. Mais pourquoi ferait-on cela ? 

    L'opération militaire en cours concerne d'ex-régions de l'Ukraine de 1991 maintenant parties intégrantes de la Russie, et dont il s'agit de s'assurer des territoires. Au passage une (petite) exigence: que l'Ukraine soit enfin débarrassée de nationalistes envahissants, ceux qui n'ont toujours pas admis que les massacres de juifs et de polonais perpétrés autrefois étaient regrettables et ne les autorisaient pas à persécuter leurs ex compatriotes russophones. Que peut redire à cela ? 

    Alors bien sûr il y a les 3 ans passés à dépenser un pognon de dingue (14 milliards, parait-il serait la dépense française en rapport). Pourquoi ne pas mettre son mouchoir dessus et arrêter là les frais ? 

    Il y a le réarmement français: après 3 ans passés à n'augmenter qu'à peine nos activités militaires, sans préparer ni industries de guerre, ni bien sûr d'"économie de guerre" (l'expression désigne quelque chose d'inconcevable), rien de disponible en rapport avec une agression qui ne se produira de toute façon pas. Quand le résultat d'efforts ruineux à engager aujourd'hui sera obtenu, dans deux à cinq ans, la Russie vainqueur de la guerre sera devenue amie. Pourquoi se stresser ? 

    Le réarmement européen ? Rendu impossible par la Hongrie, il ne mène à rien pour les raisons déjà dites. Pourquoi en parler ? 

    Au total il ne se passera rien. Que l'agitation d'un freluquet impuissant qui veut se faire reluire. Honte à toi pays de merde qui veut aider l'Ukraine à 65 %. Continue à te chier dessus en faisant de la dette.  

     

  • Les fondamentaux

    À l'occasion de diverses déclarations, on va se permettre quelques mises au point fondamentales. 

    Concept

    D'abord la notion de Concept. Ancienne et profonde mais méconnue et troublante, elle tourne ou plutôt le concept de concept (Deleuze dixit (2)) tourne autour de la notion d'objet, et de réalité de l'instanciation de l'objet comme on dit en langage JAVA, quand la réalité de la "classe" ne fait aucun doute bien que ce ne soit pas elle qui agisse, sauf via ses méthodes statiques etc etc. Le monde "réel" serait, c'est Platon qui nous le dit, formé des idées, des concepts des abstractions du monde, uniques et complètes dans la lumière du vrai. Les choses, les objets ne sont que des ombres, des répétitions triviales et obscures. 

    On commencera donc par là: l'abstraction qui représente un ensemble de choses est une chose d'un autre genre et la hiérarchie des types donna lieu à de nombreux débats avec la découverte de paradoxes insupportables du début du XXème siècle. Nous avons là ce qu'est un concept: une abstraction qui peut (ou doit ) être une chose, mais sans jamais être ni une entité ni une cause. Nous voilà rendus: l'habitus, la domination, ou la menace russe ne sont pas des "concepts" mais des démons issus de la démonologie primitive, qui continuent de nous habiter, et au combien. Des mythes, des choses triviales et trompeuses qui se parent des oripeaux de l'abstraction sans vouloir rien dire, que les fantasmes mensongers de prêtres trompeurs. 

    J'avais parlé de l'athéisme "radical": il consiste à rejeter ces démons là et à ne jamais donner existence vivante à ces fausses causes, images débiles fabriquées... Mon athéisme radical est une iconoclastie ! 

    Deleuze

    Mais le concept c'est le grand truc de Deleuze (2). Depuis le concept créé par la philosophie qui se définit comme création de concepts, puis comme pratique, Foucault le grand affirmant que "la théorie c'est la pratique" (autre moyen d'affirmer en bon sado maso qu'il est que "l'esclavage c'est la liberté"). Ceci car le concept est réel , esprit et surtout co-existant à la chose. 

    On a là la conception de l'art comme expression de l'essence et donc comme réalisation de celle-ci, ou du moins tentative de. Passons, c'est un autre sujet, quoique non en fait. Il y a plusieurs manières d'exprimer la chose, celle de Bergson qualifiant le matériau transformé par l'art comme organisé pour exprimer l'essence. 

    Sinon, le concept, c'est la question du virtuel, sa différenciation d'avec les choses étant précisément LA question, celle de la multiplicité, et donc de la différence entre esprit et matière, l'esprit pour Deleuze étant le virtuel.  

    Et la définition deleuzienne: "le concept donne consistance au virtuel". 

    On remarquera ici le tropisme matérialiste qui replie tout, on parle d'instance virtuelle, de face spirituelle du réel, et d'élargissement de l'expérience au virtuel, d'existence immatérielle, bref de co-existence. 

    On peut donc remettre les pendules à l'heure, on a bien compris la théorie du monsieur: l'idée rentre dans l'histoire, et on a renoncé aux nécessaires séparations: tout se mélange donc, en avant vers la Révolution, c'était la grande idée de l'époque, Foucault avait même célébré celle de Khomeini comme une avancée sur la question... Là encore, le concept est transformé en cause. 

    On notera les 3 "voies", "pensées" ou activités: art, science philosophie et leurs 3 manifestations:  émotions, fonctions, concepts, et la revendication de la création dans les 3 ordres. Quel orgueil, je suis moi tenant de la "découverte": la nature du monde existe par nécessité et l'activité humaine ne consiste qu'à découvrir l'infinité de ses objets dans tous les ordres. Quant aux trois ordres, alors que la philosophie est largement dans la science, soit dans le rationnel, elle se veut, Deleuze dixit, remplacer complètement la spiritualité dans ma théorie de l'esprit à moi, (émotionnel, rationnel, spirituel). Intéressant comme Deleuze veut "créer" le spirituel, comme si on pouvait créer Dieu. Même si Dieu est effectivement créé, c'est bien par le rationnel, comme "fonction" et non pas comme "concept". Dieu est une cause, et certainement pas un concept... 

    Science

    Et puis, il y a la science (1) dont on nous décrit ici bien des véritables aspects, tels que la conception moderne la considère vraiment, et cela est suffisamment méconnu pour que les pires absurdités soient proférées sur le sujet.

    En gros, la science produit des connaissances qui sont organisées pour pouvoir être critiquées. C'est cette capacité à l'amélioration constante socialisée qui fait la valeur de ce type d'appréhension du réel, qui est une sorte de scepticisme organisé. On a donc une voie crédible vers la vérité, le savoir étant une connaissance vraie et justifiée. On remarque la notion de vérité distincte de la justification, et donc d'une adéquation au réel effective. 

    C'est la question du réalisme, qui n'a rien à voir avec la science sinon comme adéquation de l'expérience à la prévision, ce qui n'est pas la même chose. Les théories modernes du scientifique ne sont pas "réalistes", en réalité, tout en prétendant à une forme d'adéquation et donc de vérité, celle-ci pouvant avoir une validité essentiellement provisoire.   

    On peut néanmoins faire quelques critiques au monsieur. 

    Complotisme

    D'abord qu'il ne définit pas le complotisme, sinon comme forme de non-adéquation imprécise qui finit par se réfugier dans le "bon" jugement qu'une autorité compétente aurait le pouvoir de juger... Typique du lettré obsédé par la médiation qu'il se veut être le seul à infliger. Le complotisme se définit pourtant par une thèse englobante à la théorie qu'il affirme: une surpuissance maléfique mise en accusation est la cause de son affirmation. Que ce soit Monsanto ou Soros on a essentialisation d'un responsable unique, sans évoquer la bien plus possible et vraisemblable soumission de Monsanto ou de Soros à des idées partagées collectivement et dont ils sont les acteurs dépendants. Surpuissance organisée ou pas ? L'adhésion massive à des idées est-elle volontaire ?  De manière générale, la considération de la vérité comme "profitant à quelqu'un" est une expression de la surpuissance ou capacité à drainer tous les profits. 

    C'est bien pour cela que la dénonciation d'une théorie au nom des faits peut passer pour complotiste, car "profitant" à une entité. Le démon "antivax" agité par les anticomplotistes est ainsi essentiellement complotiste au sens de ma définition ! 

    Par contre, la dénonciation d'un complot reste loisible, et elle concerne généralement des entités de petite taille, donc peu puissantes, et qui cherchent donc à obtenir des résultats en restant cachées. Le complot nazi ou bien celui d'Al Qaida. 

    Didier Raoult est-il complotiste ? Expliquant le consensus de la "communauté scientifique" contre lui par une aggrégation de points de vues autour a) de la corruption scientifique organisée par les laboratoires pharmaceutiques, b) des consensus étatiques s'imitant les uns les autres dans la recherche de l'approbation d'opinions terrifiées, c) de fausses conceptions scientistes d'une science organisée en technique, il pose les faits qu'il a récoltés lui, et demande à ce qu'on le critique sur cette base, ce qui n'est pas fait, les fameuses "conclusions" étant en fait un jugement partagé, et non pas une accumulation de contre preuves.  Sa critique de la gestion de l'épidémie est entièrement valide, et les forces liguées contre lui, ne pouvant se déjuger, ce qui reviendrait à admettre leurs catastrophiques échecs, en sont donc réduites à garder le silence et à s'en prendre à lui. Pourtant il semble bien, c'est factuel que: 

    - le covid n'a concerné que les personnes agées et malades

    - le confinement n'a servi à rien 

    - il y avait des soins possibles, à découvrir et expérimenter

    - le vaccin ne servait à rien

    Qui refuse tout cela, sinon un consensus étrange ? 

    La désinformation

    On appelle désinformation la propagation de thèses jugées nuisibles alors que la chose est bien plus subtile. Une désinformation est une action intentionnelle de modification de la hiérarchie des croyances par introduction d'un micro argument, sous forme de fausse information ou de généralisation abusive à partir d'une information vraie.  Il est très important de comprendre qu'une véritable information peut désinformer, ce qui conduit les autorités effrayées à cesser de faire confiance aux freins collectifs à l'intoxication informationnelle et à vouloir, la chose reste impensable, "réguler" l'information. En tout cas, l'État (c'est toute l'histoire du "fond Marianne") s'est senti en position de financer des entreprises de "fact checking". 

    C'est ce à quoi on assiste: les tenants d'un pouvoir fragile et dépressif estiment nécessaire de mener officiellement et explicitement une propagande autoritaire digne des pays autoritaires, et cela au nom d'une démocratie à laquelle, ainsi, on cesse de croire et de pratiquer. Mieux, ce qu'on commence à appeler "démocratie" ou "valeurs républicaines" devient progressivement (est-ce un progrès?) synonyme de "dictature" et "principes fascistes".

    Les grands principes

    On se permettra de rappeler les grands principes concernant la "démocratie". Il y en a 5. D'abord ce qui définit à proprement parler la démocratie, c'est-à-dire la convocation régulière d'élections et aussi la responsabilité exclusive de l'assemblée du peuple pour élaborer les lois. Ensuite la liberté entière des expressions et des opinions en privé et en public, limitée exclusivement par la pudeur commune et l'interdiction des appels à la violence. Pour finir, l'interdiction des organisations politiques proposant l'abolition de la démocratie. 

    A partir de là, on en déduit des décisions que hélas on renonce à prendre aujourd'hui: abolition des lois mémorielles, les opinions se discutant et ne s'interdisant pas, interdiction des officines liées aux frères musulmans. 

     

     

    (1) Huneman , un philosophe https://www.radiofrance.fr/franceculture/verite-scientifique-il-faut-des-choses-dont-vous-ne-doutez-pas-pour-pouvoir-douter-correctement-1662382

    (2) Le concept pour Deleuze https://books.openedition.org/psorbonne/98695?lang=fr

  • Les Droites

    À l'occasion d'une empoignade polie (1), on peut réfléchir sur ce qu'est la droite, ou plutôt ce que sont LES droites.

    Les définitions de la dame, intelligentes et un peu surprenantes, de la droite c'est la "gratitude" tandis que la gauche c'est le "ressentiment" vaut son pesant d'or et devrait faire date. Au passage, elle se déclare libérale-conservateur (le "rice" n'est pas de mise chez les civilisés oublieux du woke) et critique le petit Zemmour, accusé d'en faire trop et sans doute de vouloir exagérément porter atteinte aux libertés.

    On passera sur la polémique qui n'a pas lieu d'être, et on évoquera surtout ce qui manque à la chose, c'est-à-dire à la droite telle qu'on voudrait la définir. Car la droite est une alliance entre domaines et l'alliance apparemment paradoxale entre liberté et conservatisme la caractérise au moins partiellement. Simplement il faut lui ajouter encore une autre composante, et qui est la spiritualité disons traditionnelle, celle qui réfère le christianisme. Oubliée ou rejetée par la modernité libérale, qui se dressa d'abord contre le catholicisme, cette composante reste pourtant essentielle. On doit donc parler de libéralisme conservateur chrétien pour faire le tour d'une droite complètement définie. 

    Le clivage droite gauche est pourtant paradoxal au point d'en être rigolo: la liberté fut une revendication de gauche contre le pouvoir catholique autoritaire, le conservatisme est bien sûr celui de la question sociale cristallisée autour d'un système social ruineux et immobile, et le christianisme fut remplacé par le moralisme woke spirite et hugolien conçu pour remplacer le catholicisme pour les mêmes raisons qu'agitent ceux qui veulent aller à droite au-delà de la simple raison. 

    Serait-ce donc de droite que de vouloir une liberté d'abord économique, avec le plafonnement nécessaire de la fiscalité, avec aussi un conservatisme permettant les interdictions des transhumanismes néoraciaux et surtout la préservation ethnique et culturelle des populations européennes, sans oublier le nécessaire respect du côté spirituel de la préservation des institutions, le sacré du pouvoir et de l'histoire devant être respecté et pratiqué ? 

    On se réclamera pourtant d'un athéisme radical, à rebours de toute essentialisation des idées, qu'elles soient celle de la "liberté" par-delà les nécessaires limitations d'icelle, celles qui empêchent par exemple l'homme libre surtout s'il est africain de s'installer où il veut; ou bien celle du "conservatisme" lui-même, un peu trop attaché à préserver un modèle social quasiment ethnicisé et qui conduit le peuple français au nom de l'égalité à ignorer la nécessité de la préservation de la pauvreté non financée, celle qui permet d'éviter les endettements hors limites qui nous affligent.

    Le christianisme lui-même mérite d'être désossé, en ce qu'alors qu'il est heureusement porteur avec le péché originel de la notion de malheur ontologique attaché à l'humanité, ce qui permet de traiter le problème du mal, fonction essentielle du religieux, il veut aussi résoudre le problème en introduisant la notion de salut avec la finalisation christique du monde qui va jusqu'à suggérer une perfection dans ce monde-ci, c'est en tout cas ce dont se convainquit la gauche... 

    Faut-il se concentrer sur la différence entre conservateur et réactionnaire, le réactionnaire voulant revenir à "avant", typiquement à la royauté qui précéda la révolution, tandis que le conservateur plus réaliste ne veut que garde ce qui marche, tout en voulant aussi changer ce qui ne marche pas, ne serait ce que pour éviter les révolutions à venir ? 

    De ce point de vue, Zemmour est donc vu réactionnaire, mais il manque clairement le côté spirituel des choses qu'il ne tente pas lui, contrairement à Buisson, à ressusciter. Or il semble bien être ce qui manque le plus, le dévoiement du domaine devenant dangereux car bavant sur tous les points de vue, la motivation de nos pauvres vies ne pouvant apparemment qu'être prise en charge par une dégueulasserie woke absolument révoltante. Tout ce qui préexiste et justifie les discours de nos maitres de droite et de gauche, dégouline d'un purin verdâtre insupportable rejeté par tous, c'est ce qu'on appelle la perte des "valeurs" ou la "décivilisation" voire la barbarisation du monde, issue à raison du dégout pour ce qui est proposé. 

    On en revient donc à ce qui est maintenant nécessaire: un égoïsme local respectueux de l'autre vu essentiellement différent, ou en tout cas suffisamment différent pour qu'on lui laisse assumer ses choix. Ça c'est le bon côté du wokisme: le relativisme culturel appliqué aux nations: excisez-vous selon vos gouts dans vos familles, mais là le woke cale, ne le faites pas chez nous. 

    Cet égoïsme respectueux de la seule chose qui existe au-delà des tribus barbares, la Nation, invention européenne, doit être la base de la spiritualité nécessaire aux choses publiques. Incluant les morts, la Nation n'a point besoin de Dieu pour respecter silencieusement ce qu'on est et ce qu'on doit demeurer. L'État défend la Nation et conçoit ses politiques en fonction, quitte à meurtrir ou violenter les autres nations qui pourraient l'agresser. 

    L'autre point est que l'État est aussi fondé à martyriser ses propres assujettis quand il n'a pas les moyens ou la faiblesse d'emprunter assez pour les nourrir. Les famines historiques ne peuvent être combattues que par l'organisation rationnelle de la prospérité et non pas seulement par l'assistance. Cela est spirituel et la pauvreté se respecte: la nier c'est nier le mal essentiel à la liberté de l'homme, on ne peut la combattre qu'en la rendant plus difficile et c'est la justification de la froide raison technicienne que de la réduire en l'exploitant. 

    Ainsi ce qui manque à la droite pour couvrir tous les domaines de son efficience, c'est bien l'égoïsme sacré, valeur suprême construite par la spiritualité nécessaire à tout ordre. 

    On en vient donc à la gauche. D'abord, elle n'est pas essentielle, mais "anthropologique" comme le dit Zemmour : toute position a sa droite et sa gauche où que l'on soit.

    L'hypostase gauchiste réalisée n'est que pathologie à ses heures surtout quand elle se tourne vers les extrêmes. On niera le concept de droite "extrême", le rêve totalitaire qui l'a discrédité n'étant qu'une variante du socialisme, car ne pouvant exiger l'héroïsme suicidaire qu'il nécessite que par le confort social et alimentaire apporté par sa pratique du pillage racial.

    Tout comme le principe même de l'assistance illimitée au petit peuple, le nazisme est d'abord une corruption du peuple, ce qui lui fait admettre la perte de sa liberté. La gauche est donc pathologique par essence dès qu'elle s'organise et se radicalise. Son principe: le refus du réel, du mal et de l'exercice de la liberté pour le combattre. D'une attitude naturelle respectant des tendances excusables de l'humanité, on fait ainsi des régimes politiques et sociaux débiles, inacceptables et décadents. 

    Ce refus du mal essentiel se manifeste aussi par le culte du nouveau, l'idée irrépressible qu'une nouvelle humanité est possible sur des temps courts. Surhomme nietzschéen, nazi, communiste ou transhumaniste, cette évolution improbable invisible à nos échelles temporelles est une niaiserie absurde: nous sommes strictement égaux cérébralement aux hommes de l'antiquité et vivons suivant les mêmes principes fondamentaux dont beaucoup sont toujours valables. Cela s'appelle le conservatisme et il est sagesse et respect du réel et de l'évidence. Le progressisme ontologique est faux, et il n'est que confusion imbécile avec le progrès technique qui lui n'est qu'exploration libre du réel infini. 

    En conclusion, la droite est ce qui rassemble ce qui doit être et qui n'est pas réducteur: on y trouve le spirituel du mal accepté, de la grandeur du passé, et de la liberté nécessaire à la construction du futur. En cela, le mot n'a pas d'intérêt véritable (à part sa position dans la binarité nécessaire de toute pensée), tout comme l'autre mot, gauche du précédent et attaché aux pathologies dont il est porteur malsain. 

     

    (1) le débat Strauch-Bonart Zemmour: https://video.lefigaro.fr/figaro/video/esprits-libres-z-strauch-bonart/

  • Les Diplomaties

    Longtemps langue de la diplomatie, le Français avait fini par faire des Français les diplomates par essence, l'euphémisme poli de la grande puissance exprimant ses vues en termes mesurés étant la marque de la grandeur et du vrai dialogue, celui qui permet de dire ce qu'on veut dire, tout en disant bien plus, toujours. 

    Plus que cela, le discours diplomatique, discours d'action, est, tout en ne permettant par son exercice à nulle violence de s'exercer, permet d'évoquer toutes les violences à venir sans qu'on puisse l'interrompre improductivement. Cette suspension de la violence permet à celle-ci d'être décrite et c'est toute l'affaire. 

    Et bien ce point est mal connu, et l'on assiste de nos jours à l'oubli quasi général de ce principe simple, en particulier par les Français, pourtant inventeurs de la chose. On va donc addresser aux nains scrofuleux imbéciles qui nous gouvernent une leçon de diplomatie, pour ne pas dire une formation de base accélérée. 

    La diplomatie: ses composantes

    On commencera bien sûr par l'informel: il n'y a pas de diplomatie sans discussions secrètes et tout commence par les dialogues fréquent et secret des seconds rôles qui permettent aux échelons supérieurs d'être informés par les siens, ceux qui connaissent un personnage bien informé et réciproquement. Toutes les brouilles, tous les malentendus sont provoqués ou évités là, et cet échelon est bien sûr essentiel. Il est l'invisible, le spirituel de la chose. 

    Mais la diplomatie, informée par ces canaux-là, est tout autre chose, car elle est confrontation publique, non pas au sens de la révélation au public, qui est juste un élément de l'équilibre des déclarations réciproques, mais au sens de l'engagement public entre les pouvoirs, ce qui, suffisamment réfléchi pour être échangé entre des princes, oblige et motive les décisions. Le discours entre les pouvoirs, entre les états, le premier discours de la violence politique, le premier échange entre ce qui fait mettre la main au fourreau des sabres. 

    Le diplomatique est donc une escrime, un échange joué, qui est soumis, tout comme la guerre, aux règles a priori des positions du combat, en ce qu'il motive et oblige les échanges ultérieurs. Chaque parole déplace une statue sur un échiquier invisible qui va contraindre l'un et l'autre. 

    Bien sûr cette théorie de l'échange ne peut se passer, pour comprendre son intérêt, de ce qui le motive, c'est à dire la réflexion, la volonté et les intérêts des puissances en discussion. Implicite ou explicite, cette structuration de la force et de la présence des princes se doit d'être connue ou au moins appréhendée, par l'un et par l'autre. Mieux, la perception voire la divination de ces aspects de la volonté adversaire est l'argument essentiel de toute politique élaborée concernant l'autre. Elle doit être assise sur la culture, sur la prise en compte de l'histoire et des actions passées et bien sûr pour le court terme, sur les échanges informels mentionnés déjà. Mais attention ! Cette perception-là est fondamentale et fait partie de la politique, elle peut être inconsciente voire identitaire et nécessite la hauteur de vue et l'intelligence suprême des princes, bref, ce qu'il y a de plus haut dans l'esprit de ceux-ci et de leurs conseillers. 

    Tout est dit, et on peut passer à la pratique. 

    Les contextes actuels

    Tout d'abord on évoquera la situation européenne en Ukraine, caractérisée du côté russe par tout par la présence de ce qu'on a dit, y compris la hauteur de vue et la profondeur historique, le dirigeant suprême en disposant manifestement. On se permettra toutefois la critique, qui est celle du pauvre démocrate occidental, incapable de concevoir qu'on puisse exercer si longtemps (20 ans maintenant) une telle fonction, la durée de l'exercice étant forcément la marque pour lui d'une autoritarisme coupable, source de méfiance, on pourrait dire légitime.

    Coté européen, on se plaindra de l'absence de toute espèce de vraie intelligence diplomatique, et pour cause, ce qu'on appelle l'Europe n'est que le conglomérat de petites nations ayant historiquement perdu toute capacité à exercer puissance, indépendance et souveraineté. Ecrasées par une histoire qu'elles ont perdu le droit et la capacité de maitriser, ces nations et ces élites ont tout simplement oublié usages, cultures et simple capacité à produire ces types de discours, les assimilant à la seule chose qu'elles sont habituées à faire: palabrer pour de rire au sein de fausses institutions dans un bac à sable pour nains afin de justifier de prébendes. Celles-ci sont celles qu'on accorde aux nations plaignantes d'abord, mais aussi à leurs représentants motivés au ridicule par cela. 

    Pardon pour la saillie sévère mais juste, elle n'avait pour objet que d'expliquer ce qu'on observe. Le chef de la diplomatie européenne, Mme Kalas, fille d'apparachiks communistes de la grande époque qui durent sans doute souffrir de l'histoire, est d'abord dans tous ses discours une représentante de l'anticommunisme estonien transformé, c'est à dire du racisme russophobe séculaire, on ne se refait pas. Maladroite et insultante, hystérique et stupide, la très belle jeune blonde ferait mieux de se déshabiller pour nous plaire, ses paroles à l'haleine haineuse sont inadaptées. 

    Car l'Europe n'a pas de recul historique vis à vis de la Russie, sinon celui inspiré par les ex victimes d'une Russie éternelle, polonais, baltes, qui n'en finissent plus en enfants du sacrifice inouï qui a jeté leurs nations hors de l'histoire au siècle dernier, de ressasser sans recul ni intelligence, la souffrance des génitoires qui les ont produits. Ne parlons pas de l'Allemagne, les hurlements des berlinoises violées pendant quinze jours après la fin des combats n'arrivant pas à calmer les cinquante ans de muselière qui ne suffirent pas à apaiser le gout de l'est germain pour l'autoritarisme.

    Pour ce qui concerne les relations informelles, elles furent nombreuses et prolongées, mais secrètes et purement nationales et surtout égoïstes. L'Allemagne disposant par un ex chancelier d'un pied dans le gaz, organisa sa suprématie énergétique et mieux, réussit sans rien dire à détruire l'avantage nucléaire français tout en gérant habilement le tropisme écologique de son électorat. De la vraie guerre secrète, menée avec une diplomatie haineuse et habile, aussi destructrice qu'avant 14, mais sans rien de la violence dangereuse qu'on se permettait à l'époque. En vingt ans la puissance allemande s'installa en Europe comme puissance dominante incontestée, MAIS sans aucune diplomatie ou politique extérieure et ce fut toute la chose. On laissa à la France ses danses folkloriques de promotion de ses nourritures exportables et puis c'est tout. 

    Ne parlons pas de la France. Gaulliste puis gérée par son contraire qui inspira ce dont on vient de se plaindre pour financer ses oeuvres, entièrement dévouées à la fainéantise et à la corruption, elle a bien sûr perdu par regret du communisme qu'elle ne peut adopter bien qu'elle l'ai inventé et rêvé pendant toute la période, toute capacité à comprendre sa vraie nocivité et donc son contraire, qui est la Russie actuelle toujours suspectée de stalinisme.

    Il y eut pourtant la parenthèse Chirac, mentor et ami de Poutine, qui donna du menton contre le réel américain, mais hélas sans constance, l'homme, complexe, n'ayant jamais eu de vrai projet, une sorte de roi fainéant informé mais incapable, dont le marbre dont on fait les statues n'était que la faïence dont on fait les bidets (saillie méchante de la part d'une femme politique qui le conseilla en vain). Il fut martyrisé par la vraie histoire, celle qui décida de tout: son adversaire premier, contempteur de son maitre De Gaulle. Celui qui réduisit à néant l'oeuvre gaulliste et créa l'Europe dont nous nous plaignons remporta et imposa donc tout. 

    Voilà donc le socle préalable. Oubli de soi, silence des dominations à l'intérieur de l'Empire, et surtout soumission complète à un rêve auto imposé qui sembla submerger, on l'imita beaucoup, le patron américain. Celui-ci fut soumis lui depuis Clinton (cela dure depuis 33 ans) aux néo conservatisme interventionniste, car il se rêva après la chute du mur, en dominateur woke du monde. Apparemment, et cela brutalement, avec l'arrivée de Trump 2, cela est fini. Cela d'autant plus que l'ensemble dominé par l'Amérique, l'OTAN est en échec. Imaginer que Trump puisse accepter cet échec est illusoire: car l'échec est celui de l'Amérique de Biden et certainement pas le sien, il sera donc d'autant plus facile à assumer. La simple contemplation de l'actualité militaire suffit: si elle ne fait pas la paix à tout prix au conditions du vainqueur, l'Ukraine va perdre seule, ou avec l'aide de l'Europe, et se trouver, avec l'Europe, forcée par la Russie. 

    Les erreurs

    Les erreurs diplomatiques furent ainsi monstrueuses. Prenons Macron durant le mois de février 2022, des heures de discussions avec Poutine, sans vision ni échange: ignorance complète de l'histoire diplomatique de la France et des avis publics exprimés par Chirac et Sarkozy, c'est à dire pas d'Ukraine dans l'OTAN et pas de reconnaissance de cela, ni privée ni publique: juste la question de l'"intégrité" de l'Ukraine, unique arc-boutant de sa conviction, au service de l'Amérique de l'époque qui avait décidé d'ignorer toute négociation et de ne gérer que son expansion ainsi que bien sûr la déconnexion de l'Allemagne et de la Russie. Macron fut il tenté par l'affaiblissement de l'Allemagne ainsi projeté ? Tu parles. Il n'a vécu que la prise de la Crimée selon lui illégale et c'est tout. Il hérita, quel succès, l'annexion du Donbass et fut donc l'un des responsables principaux de ce qui déclencha la boucherie. 

    Tout son temps fut passé à rappeler à Poutine les règles du "droit international", le sommet de l'argumentation étant ce qui fut publiquement révélé, en violation de toutes les règles diplomatiques imaginables: l'entretien téléphonique devant les conseillers pliés de rire: tes juristes sont nuls, Vladimir, et ils devraient savoir qu'on ne peut en tant que séparatiste peser sur les lois d'un État souverain ! Méconnaissance du souci de l'autre, prétention affichée et trahison de la confidentialité des entretiens diplomatiques privés: de quoi se faire mépriser définitivement par un prince tel que Poutine. Sans parler bien sûr de l'ignorance des accords de Minsk qui spécifiaient précisément que les séparatistes avaient le droit de critiquer les lois racistes qui les concernaient. "Macrone" n'est plus évoqué par les Russes que comme un pantin sans intérêt, un demi fou sans jugement. 

    Il faut savoir que depuis le week end dernier, ce jugement est partagé par Trump, à qui Macron voulut la faire "à l'envers": en tentant de déduire de l'accord sur les terres rares avec l'Ukraine que Trump allait "forcément" garantir la sécurité de l'Ukraine et donc des forces européennes envoyées pour faire respecter on ne sait quoi (rien n'est décidé avec la Russie), Macron pour qui il s'agissait d'une avancée "majeure" s'est ainsi fait reluire auprès de la partie de l'opinion française qui le soutient encore (plus ou moins de 20%?). Trump hilare signala pendant l'entretien que ce type d'attitude était typique de Macron (fait admettre par la bande des paroles qui n'ont pas été tenues afin de peser) et laissa pisser. 

    Sans aucune garantie de sécurité de la part des Américains, l'accord léonin que Zelensky devait signer aujourd'hui 28 février sous peine d'éviction (qui eut lieu, finalement) souligne la forfanterie dérisoire du nain prétentieux qui fit, convoqué à Washington juste avant l'Anglais (qui espère aussi pour les fameuses garanties), tout sauf de la diplomatie. Les chiens chiens dérisoires remuent la queue. Belle Europe, belle "diplomatie" de la part des deux puissance nucléaires du vieux continent, que décidément, le diable méprise à défaut d'emporter. Cause principale du clash de ce soir, le refus par Trump des garanties de sécurité exigées par le bébé en barboteuse moqué pour cela, montre bien l'étendue du désastre diplomatique organisé par des perdants ridicules menés en bateau. Leurs sourires, gestes d'amitiés et autres léchages de couilles ne furent que le décor de ce désastre. 

    La barboteuse

    Commençons par la barboteuse. Outil de communication, célébré par un journaliste (l'immonde Bernard Guetta) comme la marque affirmée à l'Amérique que lui, Ukrainien, est en guerre (en barboteuse, on croit rêver, pourquoi pas en treillis avec un casque?) et marque iconique de cela pour les télés occidentales, le déguisement se trouve moqué explicitement, car il viole un principe diplomatique, précisément: l'utilisation du maximum de commun entre les parties en négociation est ce qui aplanit et permet la vraie différenciation. La diplomatie exige le costume. D'emblée et de plus, la moquerie est une position avantageuse prise dans un match où l'impétrant est soumis à pression: elle oblige et fragilise et  c'est de sa faute. 

    Le traquenard de Washington

    Mais l'essentiel était ailleurs: la cérémonie devant les journalistes était un piège "à cons": il s'agissait non pas de négocier mais de persuader le public américain de la nocivité de l'Ukrainien. Sa "toxicité" selon Poutine, qui avait failli lui tordre le bras en 2022, tant il paniquait, juste avant que les européens ne le persuade de continuer la guerre. Mission accomplie: sorti de ses gonds car incapable de diplomatie, précisément, le bébé cocaïnomane, qui passa ses temps de silence à renifler, se lança dans une tentative d'explication de sa vie et de son oeuvre complètement hors de propos, au point que ses interlocuteurs furent fondés à considérer cela comme un manque de respect qui leur permettait de rejeter tout accord et de jeter dehors l'impoli. Manque de respect confirmé par un "fils de pute" marmonné qui laissera des traces.

    Tout y était: incapacité à comprendre la situation du vis à vis (qui veulent instaurer une paix globale), à comprendre la situation elle même (il a perdu et doit plier), et à défendre ses vrais intérêts(sauvegarder ce qui lui reste). Une position maximaliste, voulant impressionner le chaland par sa tenue guerrière (raté) et un narratif bidon qui lasse tout le monde depuis 3 ans (raté). On montre des photos de torturés (manifestement faites maison) pour persuader l'intermédiaire d'avec Poutine que l'autre partie est infréquentable et l'attirer dans sa guerre; comme on le fait depuis 3 ans... 

    Humilié et renvoyé dans ses buts, l'homme n'a plus que les consolateurs européens sans armes et sans munitions pour lui passer les mouchoirs. Sans diplomatie l'échange est violence pure. Il l'eut. 

    L'Algérie

    On évoquera aussi bien l'affaire de l'Algérie, marquée avant l'élection présidentielle de 2017 par une capture de l'électorat "racisé" (les muzs, comme on dit aussi) lors de l'évocation des "crimes contre l'humanité" commis au maghreb. Silence radio depuis, à part une visite calamiteuse en Algérie racontée par l'ambassadeur de l'époque, le discours sur les visas, méprisant et raciste ne se traduisant bien sûr que par une soumission totale aux désirs migrants des algériens en fuite et de leurs familles, venus encore plus nombreux sous Macron qu'avant. Là encore, aucune pression diplomatique sur le pays des gangsters assassins qui se soulage de ses excédents démographiques par l'envahissement de la puissance coloniale insultée et méprisée quotidiennement. La question mémorielle ? Un défoulement mémorial permanent comme communication gouvernementale à destination de faux résistants qui n'en finissent pas de mourir en restant pensionnés, que ce soit de l'Etat algérien ou bien sûr de l'Etat français en charge de l'hospitalisation des vieux, de tous les vieux. 

    La reconnaissance de la marocanité du sahara, vieille lune des deux piliers du maghreb fut elle faite habilement ? Sans doute pas, et on se demande bien ce qu'elle apporta de la part du Maroc, sans doute pas l'interruption du traffic de cannabis qui en fait un narco état, ni ce que sa suspension rapportait de la part de l'Algérie qui refusait nos OQTF par dizaines de milliers en nous insultant comme on l'a vu. Bref, nos intérêts ne furent pas défendus et un acte diplomatique majeur fait au petit bonheur la chance ne fut ni calculé, ni expliqué, ni vendu, ni exploité: il ne fut que soumission (le cul du nain est vraiment en choux fleur) sans conditions. 

    Alors il y eut Retailleau. Fut il ferme ? Il fut nul. D'abord un ministre de l'intérieur, fut-il d'opposition (constructive) n'a pas à prendre position sur la politique étrangère réservée au ministre éponyme et surtout au Président. L'offense faite à la France le fut à un ministre qualifié d'"extrême droite", qui en plus fut retoqué par sa propre justice ! Celle que gère l'ex ministre de l'intérieur, désormais garde des sceaux après avoir passé cinq ans à se faire refuser les fameuses OQTF... Offense redoublée par la révélation des 14 refus de  "laissez passer consulaire" pour l'assassin dément d'un immigré portugais. On força donc le premier ministre à initier un bras de fer de 6 semaines qui commence par un refus clair d'obtempérer de la racaille racisée d'outre mer méditérannée. 6 semaines de rigolade, pour sûr.

    Remarques nasillardes du ministre des affaires étrangères (sans intervention du président): il faut que l'Europe s'en occupe... Que la seule intervention du chef de la diplomatie soit celle là est tellement hallucinant de bêtise et de lacheté qu'on en a les bras qui tombent. Les yeux globuleux et le crane rasé du sinistre taré ne méritent que la violence physique...

     

    Les intérêts

    On se permettra alors d'évoquer la diplomatie, la vraie. D'abord qu'on ne fait rien de ce qui n'est pas directement bénéfice pour notre "gueule". La France a des intérêts et l'attribution de la moralité pour qualifier des actions ne peut être l'un d'entre eux. Décider pour le bien que cela soit celui de l'Ukraine prétendument agressée ou du Maroc prétendument justifié est un non sens et une erreur. C'est s'engager sans raison, sans discussion, sans vision et donc, ce qui est gravissime, sans intérêt, dans des actions inconséquentes. 

    De ce point de vue, la décision du premier ministe, inaugurant une période de contacts privés avec l'Algérie, précisant un objectif pacifique et clair et une décision en cas d'échec est "diplomatique" (la vélléité du ministre des affaires étrangères de transférer le dossier à l'Europe pour le mieux noyer, non). Qu'en dit le président ? Rien pour l'instant. On a, au 3 mars un "je suis favorable à la renégociation non à la dénonciation" de sa part, qu'on pourrait trouver timide de la part de celui qui fait pression sur Trump en le prenant pour un con. Je rigolais: voilà une nouvelle expression de l'incapacité intellectuelle du gamin taré: c'est bien lui qui est ... complètement con. Il joue le gamin insolent à l'égard de plus fort que lui, et le vieillard fragile à l'égard d'une racaille du tiers monde. Hors de propos en toute circonstances, donc. 

    Car c'est précisément à la diplomatie que de régler par la parole la question de l'action, sortie de l'ambiguité nécessaire à la paix universelle qui ne se fait qu'à son détriment. L'action véritable ne peut être que guerrière, c'est à dire proprement prédatrice, soit sinon, efficace à la capture immédiate d'un intérêt. Faite brutalement comme rétortion à ce dont on n'a pas qualifié par avance comme offense ou violation de ses intérêts est une mise en défaut de soi-même, qui justifie la véritable rétortion, celle qui arrive dans l'autre sens. En bref, on doit d'abord essayer par la diplomatie d'obtenir ce qu'on veut et ne passer à l'action que nanti d'une menace exprimée proprement et encore: la menace ne doit être qu'implicite et c'est tout l'art de la parole que de la suggérer et donc de la rendre efficiente. 

    Les grands exemples de cela furent les effrayantes défaites diplomatique de l'Europe coalisée contre Hitler. Celui ci agit en maitre pour réaliser ses objectifs de conquête qu'il concrétisa à son heure après des années passées à discuter moralité de son expansion démographique avec des imbéciles incapables d'agiter à son heure la menace violente alors que c'était leur intérêt à cet instant. Les attaques, anschluss, sudètes, pologne furent immédiates, brutales et victorieuses. 

    Poutine fut lui aussi un maitre: il exprima de toutes les manières possibles son refus du statut projeté de l'Ukraine (son entrée dans l'OTAN), y compris après un coup d'Etat hostile qu'il sanctionna par la demi mesure que fut l'invasion de la Crimée. Il n'y récolta que des sanctions dont il profita et continua sa croisade en haussant le ton, jusqu'à l'ultimatum. Fut-il compris? Non ! Cela lui permit d'envahir l'Ukraine en jouant gagnant: sans prévenir et en terrorisant, ce qui faillit marcher. Il fallut la folie européenne du soutien éperdu à la guerre pour provoquer la longue violence inutile qui nous navre, qui conforte la Russie dans le projet d'aller jusqu'au bout car étant dans son droit, et qui surtout ruine pour rien l'Europe... 

    Longue expression gagnante d'un projet clair et en l'absence de réponse à la hauteur acceptation ou menace décidée, exécution. Voilà la méthode, celle qui accompagne les volontés et justifie les guerres d'agression. 

    Les Sanctions

    Les "sanctions" européennes, prétendument évidentes et qui furent prématurément déclarées efficaces ne furent pas calculées ni agitées, elle ne furent que contre coup, rétorsions imbéciles car sans effets. L'exemple de 2014, qui montra clairement que de telles actions sont dérisoires et ont pour effet d'autonomiser l'adversaire (la Russie s'émancipa complètement de l'agriculture française sur le porc et le blé à l'occasion ) n'a pas été considéré. Bruno Lemaire, en plus de l'homme du déficit imprévu qui mit un terme honteux à son règne giscardien est celui qui restera dans l'histoire comme celui qui prétendit mettre l'économie russe à genoux ! Assénées sans raison et répétitivement, comme un rituel de la conservation de sa décision initiale stupide, sans effets autre que notre propre ruine elles furent typiques des actions imbéciles de non considération de nos intérêts et surtout de violation des principes mêmes de la diplomatie ! 

    Ces sanctions furent d'autre part une action pure. Au lieu d'être en tant qu'action, le résultat annoncé d'une démarche d'arrangement à prévoir, comme on l'a dit, elle furent une simple réaction que rien d'annoncer ne permet d'effacer, un simple réflexe irréfléchi imbécile. Sa forme la pire, la confiscation d'avoirs financiers qu'on sait impossibles à voler complètement car engageant à jamais toute la crédibilité des institutions financières européennes furent lachement et minablement transformées en réthoriques tentative d'exploitation des revenus de ces sommes, ce qui ne change rien au vol manifeste que cela serait. Agité telle l'impuissance, la menace dérisoire impossible à mettre à exécution tient lieu de "sanctions".  A pleurer autant qu'à moquer. Une "résolution" (déclaration sans conséquence )  prise à l'Assemblée Nationale en ce sens ne provoqua qu'un spasme supplémentaire.  

    On pense à cette dicussion du docteur Folamour: mais enfin Dimitri, pour qu'une menace soit efficace, il faut la faire ! Je sais, mais nous avions l'intention de révéler la chose aujourd'hui ! 

    De fait Trump et aussi Vence donnèrent au monde en direct à la télé une leçon de cet art suprême, la diplomatie: ils n'avaient en face d'eux dans cette salle de classe, le salon ovale, que des enfants stupides et prétentieux: Zelensky et Macron, les deux faces de la crétinerie universelle, de l'absolue inculture stupide qui fait les esclaves et surtout, surtout, les millions de morts. De quoi s'agissait-il ? Zelensky "négocie" en mettant en avant la réalité de son ennemi et exige de la puissance invitante de prendre parti pour son compte. La réplique est immédiate: on met fin à l'entretien. Alors que l'accord sur les terres rares, d'abord présenté maximaliste avait été re-négocié et considérablement adouci voire rendu vraisemblable. Au dernier moment, il a fallut exiger des "garanties de sécurité" photos bidons de torturés à l'appui: boum. 

    Les vraies sanctions

    En diplomatie un autre principe existe et qui est celui des "sanctions" non pas au sens de Bruno Lemaire (l'érotomane corrompu et prétentieux reste propriétaire de son acception de la chose) mais au sens de "punition". Quand dans une négociation, un refus de traiter trop prononcé est obligé de revenir en arrière, cela n'est accepté que moyennant une compensation pour la peine infligée à l'origine. 

    Le refus de négocier d'avril 2022 aura couté à l'Ukraine les 4 oblasts que Poutine proposait à l'époque d'évacuer en échange de la neutralité de l'Ukraine et du respect des minorités russophones: ils font désormais partie pour toujours de la fédération de Russie. 

    De la même manière, l'accord sur les terres rares que Zelensky ne put signer vendredi 28 février 2025 ne pourra l'être maintenant qu'aggrémenté en plus de l'absence de "garanties de sécurités", par l'acceptation formelle de certains détails de l'accord de paix à venir, dont bien sur le démembrement de l'Ukraine, condition sine qua non, tout le monde le sait de tout accord de cessation des combats. C'est la vie, la dure loi du plus fort qui s'applique aux marioles. 

    La fin de l'Europe

    Derrière cela, le fond de l'affaire et qui est l'éviction de l'Europe de la direction des affaires du monde. Relations directes entre Amérique et Russie, et mépris affiché des un et des autres pour les minables prétentieux considérés inutiles... Ne pas comprendre la diplomatie après avoir renoncé à ses principes après en plus avoir renoncé à la puissance, c'est se condamner à l'invisibilité... Pour mémoire, en cette fin février, la France et la Grande Bretagne veulent envoyer des troupes au sol, la Roumanie est privée d'élection car le gagnant du premier tour qui ne veut pas faire la guerre est qualifié de pro-Poutine, la Pologne ne veut pas intervenir militairement, Kalas la ministre des affaires étrangères en rajoute en racisme, sans être présente aux sommets,  Orban célèbre Poutine et Trump, Van der Leyen rajoute de sa seule initiative quelques milliards de dons, bref, l'Europe en plus, doit c'est maintenant inéluctable crever la gueule ouverte de sa fatale incohérence, encore une fois, faute de diplomatie, externe, et il faut le dire interne ! Elle se réunit dimanche pour discuter de tout ça et on peut s'attendre à n'importe quoi, et surtout à rien. A rien, c'est confirmé le lendemain, on attend donc le 6 mars que la Hongrie pose son véto, ce qui devrait consumer la honte. 

  • Les Émigrations

    À l'occasion d'un débat, hélas payant, entre François Bégaudeau et Laurent Ozon, avec des extraits variés sur (1), on peut et doit s'interroger sur les débats droite et gauche concernant l'immigration.  

    Ozon est porteur d'une thèse "de gauche" anticapitaliste expliquant que l'immigration de masse est organisée et voulue par des forces mondialistes capitalistes qui veulent et organisent la dépossession des peuples sources et destinations des migrations. À la question "anticomplotiste" sur qui organise ce genre de chose, la réponse tombe, claire: SOS Méditerranée. On peut citer Soros et le Vatican, le progressisme libéral, au service patent du libéralisme économique et de l'évolution des peuples par le métissage universel. L'idéologie existe, est volontaire et engagée, elle investit: morale, argent et culture.

    On peut y ajouter "évidence" et considérer anormal que des villages africains organisent la fuite des plus athlétiques de leurs fils vers les déserts et mises en esclavage du sud pour finir exploités clandestinement dans les bas fonds du nord est considéré raciste, en tout cas indicible. 

    Pourtant, on dira ici que les organisateurs et complices de la légende du petit abdoulaye parti d'Afrique pour créer des robes luxueuses dans le milieu gay parisien sont les vrais responsables d'un triple crime contre l'humanité: contre les cultures, prospérités et souverainetés des peuples envahisseurs délaissés et des peuples envahis colonisés, contre les esclaves lamentables des passeurs djihadistes puis des passeurs pakistanais. Honte à eux. 

    Bégaudeau comme à son habitude est individualiste ET universaliste: l'homme n'est défini que par son pognon et le prolétaire arabe, noir ou blanc n'est qu'un prolétaire, et donc un membre des "classes populaires". D'autre part, pour lui, le capitalisme, allié à l'esstrême droate (ED) par leur partage commun du mal ontologique ne peut pas être pour l'immigration, ou disons que pour lui, ED est capitaliste et le capitalisme ED. 

    Puisqu'on parle de pognon, le fait que le prolétaire blanc dispose sans travailler de 10 à 20 fois plus de ressources que le prolétaire noir quasiment réduit à la famine et obligé par sa propre famille de quitter son pays pour survivre et faire survivre ne traverse pas l'esprit (et le coeur) de l'homme de gauche ironique et blessant. Le même "capitalisme" opprime les deux prolétaires et cela dans la mesure même où le noir est sur notre sol, l'augmentation de sa quantité (sur nitre sol) permettant aux "classes populaires" de s'enrichir mutuellement, de leurs cultures respectives bien sûr, maintenant identiques, forcément. Marque cynique et provocante de l'égalité des conditions (arrosées cela va sans dire des impôts arrachés aux riches, encore trop peu spoliateurs, cela va sans dire) l'appellation "classes populaires" qui fait prendre les édentés blancs pour des nègres semi-cannibales qu'on va bientôt penser à exterminer aussi, cela donnera du grain à moudre aux antifas, est honteuse, ridicule et fausse. Ça c'est en passant. 

    Revenons à Bégaudeau: l'immigration étant un phénomène planétaire, et les réfugiés climatiques annoncés, pourquoi ne pas s'adapter au réel, ce réel qui porte l'immigration ? Fabuleux argument pour ceux qui avec les éoliennes et le vélo obligatoire continue de vouloir volontaristement maintenir l'augmentation de température sous le 1.5 degré: ne faudrait-il pas plutôt qu'ils cessent de nous faire chier et qu'ils s'engagent plutôt dans l'accueil des réfugiés climatiques, horizon inévitable des 4 degrés d'augmentation à supporter et auxquels il faut non pas s'opposer, mais s'adapter ? 

    Le pognon et le climat, ça fait beaucoup de contradictions. 

    Passons au vécu de l'immigration, phénomène perçu et supporté par le migrant en goguette (en voyage). Il souffre et il veut car il est humain. Comment lui en vouloir ?

    On évoquera brièvement les complots qui le poussent à venir, depuis celui du capitalisme à la recherche de bas salaires (un salarié mal payé est rare) en passant par les familles communautaires en expansion à la recherche de mandats de Western Union et bien sûr par les impécunieux passeurs organisateurs, eux aussi, de la fortune de leurs communautés d'origine, mais peu regardant sur la légalité et surtout l'éthique des moyens qu'ils mettent en oeuvre pour leur réussite. Moyens capitalistes, d'abord, mais surtout criminels. Acoquinés avec les humanitaires, encore des capitalistes, ils vivent de subventions issues des impôts des autres, ces passeurs assumant le comble de la dégueulasserie humaine, vivent du comble de la charité de la même humanité, décidément globalement déplaisante. 

    Revenons à l'impétrant supposé exclusivement envoyé par une famille aimante qu'il aime au moins autant. Par essence, son projet est prédateur et spoliateur: restreignant volontairement sa consommation pour mieux envoyer davantage au pays, son bas salaire nuit en cela à la prospérité consommatrice de son pays d'exercice, et c'est pour cela qu'il faut encourager le regroupement familial, seul moyen de vraiment profiter de son bas salaire, la bonne santé physique des vigoureux impétrants, et leur manque d'habitude pouvant, au moins dans un premier temps, limiter leur consommation d'assistance. Courageux et profitable, donc, dans un premier temps. Dans le deuxième, les habitudes se prennent vite, on se met à consommer ce que les bas salaires ne permettent pas ou plutôt rendent possibles: les allocs. Une fois les dix ans de clandestinité passés, on peut faire surface et se déclarer. Charge à l'État, de connivence, et avec l'argent et le désespoir des classes moyennes natives, de traiter le problème.

     On en vient trop vite, à soi, c'est-à-dire au blanc chargé de l'accueil. Troublé par les dix ans d'invisibilité, on n'entre aperçoit que des cuisiniers noirs au fond des restaurants, il ne réalise pas dans un premier temps qu'une partie de la soute est peuplée de nouveaux arrivants, puis s'y habitue et enfin l'exige. On en est là. Pour ceux qui tordent le nez, on leur met en face un réel qu'il est forcé d'accepter, au nom, devinez quoi, des grands principes... 

    Bref, on est partout dans cette histoire, et de tous les côtés du manche, dans la folie, le malheur et l'immoralité. Oserait-on suggérer l'évidence de l'application des lois pour résoudre ces dilemmes ? Vous savez, ce machin qui s'appelle la Justice, ce machin distinct de la morale ? 

     

     

    (1) https://x.com/LibreQg/status/1894699442139197721

  • La conférence de presse du 24 février 2025

    Il n'est jamais plaisant d'être humilié, en tant qu'individu et en tant que citoyen, et cela même par celui qui vous représente aux yeux du monde. La conférence de presse conjointe Macron/Trump du 24 février 2025 donna cette occasion et la blessure narcissique, béante, mérite d'être détaillée à défaut de la cautériser, le fer rouge pouvant s'appliquer à la trahison, la honte et la bêtise de celui qui à défaut de gérer les assassins algériens qui tuent ses électeurs se mêle des affaires du monde, à mon sens sans raison, ni rime. 

    On aura noté au préalable son message au peuple français, quand il annonça qu'il allait à Washington pour "convaincre" Trump de continuer à lutter contre la Russie. La conférence de presse consista surtout à entériner les démarches de Trump auprès de la Russie pour obtenir le contraire, c'est-à-dire une paix qui hélas ne fut pas obtenue par l'administration américaine précédente, mais pas non plus par Macron qui fut le dernier à parler à Poutine. Prends ça dans ta gueule clébard de français.  

    On commencera donc par le personnel, en l'occurrence le fameux "agenda de Versailles" de mars 2022 (2), qui décrit la "stratégie" européenne adoptée sous l'impulsion de la présidence française tournante. Il s'agit donc de 1) réduire la dépendance au gaz russe 2) accélérer le développement des énergies renouvelables. 

    L'absurdité démente du projet, évidente une fois acquis que les énergies "renouvelables" ne sont que consommation de gaz, dont le principal fournisseur était Russe, est-elle prouvée par la ruine de l'industrie allemande, acquise dans les trois ans qui suivirent du fait de l'augmentation du prix de ce même gaz ? Je dirais que oui. 

    Mis en avant pour l'engagement européen de l'époque à se préoccuper de sécurité (sans effets bien sûr) le fameux agenda nous couvre de honte. 

    Car il en rajoute: "face à l'agression russe, nous avons investi, je dis bien investi car l'Ukraine a tenu le front avancé de notre sécurité collective". 

    La sécurité de l'Europe fut le fait de l'Ukraine et nous promettons tous d'augmenter nos budgets militaires... 

    Au même moment, comme par un fait exprès, Poutine donne un interview et relate calmement ses derniers échanges avec Trump, où il fut question, pourquoi pas, de diminuer de moitié chacun les dépenses militaires, en suggérant à la Chine de faire de même. Au passage, il mentionne qu'il ne voit pas ce que les Européens ont à faire dans les discussions avec les USA... Les grands, les adultes, parlent de paix ensemble, et les lamentables gamins tarés impuissants et velléitaires agitent des promesses futures de faire des épées en bois. 

    Et puis l'entourloupe, la tentative, typique chez Macron, c'est sa marque de fabrique, de prendre son "partenaire" de négociation au mot et de le forcer, en faisant semblant de comprendre quelque chose de pas complètement dit, à se soumettre à une compréhension de la chose biaisée en sa faveur. Ici, l'accord sur les terres rares que Trump est en train de signer, bien loin d'être le simple remboursement des sommes énormes consenties à l'Ukraine, ce que l'Europe se refuse à faire, car elle a investi sur sa sécurité (au passage, Macron reconnait et accepte la prétention américaine), cet accord, donc, est en fait une garantie de sécurité américaine. DONC, l'Europe peut déployer des troupes sur le terrain avec la garantie militaire américaine... 

    Mieux le nabot pédophilisé en rajoute et parle au nom des américains pour s'assurer lui, de la chose.

    Sa conclusion est d'anthologie: 

    "mais nous américains nous restons en solidarité on le fait en Ukraine et on doit le faire
    aussi pour notre sécurité collective mais la clarification qu'on a eu aujourd'hui pour moi est un tournant."
     

    Naturellement, ce déploiement de troupes ne pourra avoir lieu qu'après l'accord avec la Russie, qui devra engager la Russie, et pas comme un simple cessez-le-feu, comme pour Minsk 2  (reconnu par Hollande, Macron était à l'Elysée à l'époque, et aussi par Merkel, comme une astuce permettant de réarmer l'Ukraine)... Au passage on en remet une couche sur l'incertitude stratégique liée à un déploiement de forces combattantes (mais c'était avant) cela en dépit des déclarations claires des Russes sur la cible immédiate que cela serait... Tout cela, aussi, en dépit des déclarations claires que la Russie n'accepterait aucune espèce de cesser le feu avant un accord complet lui convenant... Le rêve fou du gamin imaginatif qui avait sans doute dû répéter sa prestation devant sa prof de français dénudée n'a vraiment aucune espèce de réalisme.

    Naturellement, les 30 dirigeants européens sont d'accord avec moi, notamment les allemands qui viennent d'élire hier un nouveau chancelier avec qui je n'ai pas eu le temps de parler, ou à peine (il m'a dit qu'il était d'accord avec moi).

    Tout cela sous la moue dédaigneuse de Trump qui ne fait, lui, que réaffirmer ce qu'il dit depuis un mois... Il ne s'est bien sûr engagé à rien et ne tiendra aucun compte de la parade vicieuse du lémurien vantard qui croit toujours jouer gagnant par la parole. Trump a d'ailleurs déjà raconté que Macron raconte n'importe quoi en Français aux journalistes après lui avoir parlé... Une habitude. 
    On voit ses suivants, les visages terribles aux yeux exorbités de Lombard et Barrot tournés vers le journaliste francophone, qui sont là au premier rang. 
    Le mépris est intense, la honte totale. 
     
    Un freluquet taré aux recettes éculées de maquereau progressiste mondialisé déshonore la France, et nous ne faisons rien que vomir dégouté à cette saloperie de spectacle honteux. 

    Pourtant, il est content: en l'absence de tout accord avec la Russie, qui continue la conquête militaire, Trump a surtout initié le remboursement des frais américains engagés en Ukraine (essentiellement la corruption effrénée de l'ère Biden, la fourniture gratuite de matériels militaires comme contre partie de sommes "prêtées" étant aussi un cout, bien sûr) par des accords sur les ressources naturelles de ce qui reste de l'Ukraine, un moyen de mettre la gouvernance ukrainienne sous pression avant de lui faire admettre l'inéluctable, c'est-à-dire ce que Poutine exige. Naturellement, l'accord signé n'inclut aucune espèce de "garanties de sécurité" et Macron l'a donc, en plus, dans l'os. 

    L'Europe reste hors jeu et peut bien si elle le souhaite parler terres rares avec Zelensky, c'est son problème. L'accord avec la Russie n'ayant aucune existence, ses troupes au sol non plus et la honte du dégueulis verbeux sans objet reste entière. 

    (1) la conférence de presse https://www.youtube.com/watch?v=c7TKX3EahJY

    (2) https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2022/03/11/sommet-de-versailles-union-europeenne

  • Les bienveillantes

    Le livre qui fit scandale en son temps est décrit en détail de l'extérieur tant cela semble nécessaire (1)... Fascinant et justifiant, il "marche" dans tous les domaines, historiques, moraux, et bien sûr littéraire.

    Écrit en français, il exprime d'abord le gout bizarre des français pour l'écrit, au détriment de la musique, le culte pour la "littérature" que je n'ai jamais vraiment bien compris (au point de ne pouvoir le décrire) étant une manie nationale, dans la bouche de toute l'élite, et facteur essentiel, apparemment, de sa compréhension du monde. 

    Little a d'ailleurs clairement un objectif littéraire, son projet allant jusqu'à vouloir décrire l'humanité, bonne ou mauvaise mais unifiée (il n'y a pas d'inhumanité dans cette description) et donc connaissable, bien devant faire appel pour cela à une magie, l'expression "littéraire" au-delà de la simple raison. Un "Qu'est ce que l'homme?" auquel seul l'Art, finalement, peut répondre. Pourquoi pas, et cela est louable en principe. 

    D'abord qu'il n'y a pas d'"inhumain". J'en suis tout à fait persuadé aussi... 

    En effet vouloir l'inhumain que l'on soit du côté du manche en déniant l'humanité aux cafards humains (par un absurde paradoxe), ou pire en déshumanisant ceux qu'on méprise (autre contradiction), ou que l'on soit sensible à l'inhumanité des criminels ou pire qu'on croie que leurs victimes ont effectivement été privées d'humanité, bref dans tous les cas, on assume et intériorise ce qu'on appelle la perversion et qui est le manque d'empathie propre à cette forme de handicap humain qui justifie la peine de mort, hélas abandonnée du fait de la perte de conscience de ce qu'est l'homme vraiment inutile, le criminel sans pitié, à qui il ne faut pas l'accorder (la pitié) sauf à épouser et vouloir revivre sa vilénie: c'est bien respecter son humanité que de le faire mourir, personne ne veut vivre avec de pareils humains. Fasciste je suis, car je veux pendre les nazis et non pas les rééduquer. 

    Au sujet du fantasme littéraire qui est d'exprimer, de décrire et de comprendre cette humanité-là, et bien, on peut être plus sceptique. Pour tout dire, le roman m'a semblé long, décousu et son apocalypse finale dans l'invraisemblable, le scatao/porno/incesto/enculo (dis donc, si tu mettais un peu de cul, cela salerait pas les 500 pages ?) m'a déplu. Sans vouloir censurer, le livre est lisible et discutable, il m'a paru un échec. Il n'y a ni porno idéal, ni nazi idéal et le projet littéraire de vouloir l'écrire est enfantin. Le détail des grades se terminant par "fuhrer" est risible: de la culture pour déguisement gay, le unter schar etc étant dessus, sans doute. 

    Mais la vraie problématique est triple et il faut en parler. 

    D'abord, elle est quantitative et historique: la deuxième guerre mondiale fut un immense désastre et les 30 millions de victimes chinoises de cette guerre en font un massacre d'une ampleur qui va très au-delà du génocide juif, détail de l'histoire donc car dix fois inférieur au nombre total de victimes, et cela sans en négliger par ailleurs l'importance réelle et symbolique. Le "body count" est un exercice difficile et un mort est un mort.

    Ainsi les souffrances furent infinies et concernèrent tout le monde, depuis les victimes fusillées au bord des fosses, jusqu'à celles des chambres à gaz, mais aussi des bombardements anticités et des victimes du froid, de la faim et des maladies. Les populations civiles souffrirent partout abominablement y compris les femmes allemandes violées des villes allemandes libérées des nazis et les 12 millions d'Allemands expulsés de leurs habitations partout en Europe de l'Est. On rappellera que les violences continuèrent après la capitulation allemande, et qu'une résistance anti soviétique à l'Est dura dix ans encore. Cette présence de la guerre comme évènement constitutif englobant est essentielle et marque la totalité de tout jugement sur ces questions. La violence extrême fut possible à cause de la guerre, et c'est la guerre qui l'exprime.

    Ensuite, que la chose est immense, donc, et donc impossible à représenter quantitativement dans une seule conscience, la seule approche par un paradoxe cognitif essentiel, étant précisément quantitative: seule la mesure des choses, en nombre de victimes et analyses des circonstances de leurs morts, bref la compréhension historique et sociologique de la catastrophe historique peut seule permettre d'approcher la chose. La prétention littéraire qui serait de l'appréhender en conscience est pour moi vaine et c'est toute l'affaire: car percevoir simultanément la totalité des abominables scènes de violence qui constituent ces horreurs n'est tout simplement pas accessible à un seul individu, une masturbation ou plusieurs d'ailleurs, ne pouvant en venir à bout. Et puis il y a derrière, aussi, l'essence de la guerre, c'est-à-dire le combat, la violence déchainée contre les civils n'en étant qu'une modalité, à peine horrifiée. Un combat au corps à corps dans la boue, ou la perception de soi démembré par une mine d'abord bien cachée et qui explose par surprise ou bien la terreur universelle ressentie sous les bombardements quand chaque explosion assourdissante représente la mort possible ou bien tout ce qu'on peut imaginer d'autre concerne l'humanité civile ou militaire, mâle ou femelle, adulte ou enfant. 

    Car, et c'est le troisième point, la guerre c'est aussi le militaire, personne armée pour tuer et être tuée. Armée de toutes les manières possibles, depuis le poignard jusqu'à la bombe atomique, en passant par les canons, les grenades et les "pièges à cons" formes infâmes de la méchanceté meurtrière entre humains. Ces militaires meurent dans des circonstances infâmes, les brulés vifs dans les chars valant bien les résistants torturés et l'un justifie l'autre, sans justifier bien sûr les viols ou les enfants brûlés vifs eux-mêmes. Ces soldats ont la légitimité et la capacité de tuer qui ils veulent, sous ordres ou pas suivant l'épaisseur du brouillard qui habille tout cela et le nombre illimité de circonstances hors contrôle ou tout cela peut se passer... 

    L'individu militaire, soumis à sa morale et aux ordres qu'il reçoit agit ou subit, c'est selon et ses crimes sont variés.

    Pour ce qui concerne le IIIème reich en campagne, personne ne peut ignorer que le génocide juif fut accompagné des ordres donnés aux armées en campagne d'employer une violence sans limites à l'égard des populations civiles envahies. De ce point de vue, les dirigeants suprêmes des armées allemandes furent des criminels de guerre patentés et l'armée régulière ne le céda en rien par rapport aux troupes exterminatrices, les einsatz gruppe décrits par Little, ou les affreux SS. C'est bien tout le camp de l'axe qui décida d'employer tous les moyens possibles contre l'ennemi bolchevique, polonais ou juif, tout comme ce le fut des alliés d'employer des moyens au moins comparables (les bombardements anticités furent coupables, pour le moins), l'utilisation de la bombe atomique au Japon parachevant une cruauté gagnante caractérisée et caractéristique de la Guerre, la chose dont nous parlons et qui n'a pas de limites. 

    Tout cela donne une clé de compréhension du nazisme, par ailleurs lieu de réflexion actuel (on pense à tous les écrits de Johann Chapoutot et de Christian Ingrao) : le nazisme (je résume, mais c'est ma compréhension) c'est deux choses: 1) la militarisation d'un pays qui se perçoit  invaincu et qui veut refaire le match de 14-18  2) les prestations sociales illimitées matérielles et spirituelles accordées à un peuple identifié racialement. À partir de là, le guerrier porteur de l'inégalité engagé dans une guerre totale devient cause et explication de tout. 

    Il faut donc parler de la banalité du mal, et donc de la thèse d'Anna Arendt. Contredite par Blumenberg, voir ce qu'on en dit ici même (2), la thèse contraire fait fi des moralismes simplistes et explique l'antisémtisme forcené par une logique dérivée directement du nazisme: ennemis des 2 principes, le juif est l'ennemi de l'intérieur à distinguer et à tuer, et cela nécessairement. Cette nécessité n'est ni perversion satanique ni obéissance au totalitarisme mais une opinion, voire un idéal logique et on peut (si l'on peut dire) en être persuadé. À partir de là, il devient courageux et volontaire de tuer ses ennemis qu'ils soient ou non des civils, des femmes ou des enfants, des paysans russes ou juifs ou même des prisonniers américains. C'est la guerre, "krieg groBe maleur". 

    Une fois l'idéal épuisé, car le Führer, condition sine qua non pour entrainer l'ensemble, est mort, tout s'arrête. Le diable allemand rentre dans sa coquille, le sortilège est dissipé.

    On s'interrogera longtemps sur les 3 derniers mois de la folie, les plus meurtriers de tous, à tous les étages de la maison en feu, quand tout se passait comme si l'on allait tout de même gagner.

    Il y en eut qui crurent que malgré tout, Hitler croyait pouvoir disposer de la "machine infernale" et espérait vraiment mettre le feu au monde avec une bombe atomique qu'il avait presque, son suicide actant l'impossibilité de la chose faute de temps: en fait, les recherches allemandes étaient trop peu avancées, c'est du moins ce que dit wikipedia. Par contre, cela est sûr et explique bien des choses de la suite de l'histoire de l'Europe, si la guerre nazie avait malgré tout continué malgré les offensives russes (qui furent jusqu'au bout incroyablement meurtrières pour eux), l'Allemagne "y aurait eu droit". Cela aurait sans doute évité la présence russe trop prolongée en Europe de l'Est, bref, une uchronie hors sujet tente de percer...

    Tout ça pour dire que les fantasmes sexuels dans le désert brulant des radiations, cela évoque la sexualité des cancéreux arrosés de rayons ou de chimies: cela les stimule ou non ? Non, en fait. Par contre, la proximité de la mort, surtout pour les organismes jeunes et pleins d'adrénaline des militaires au combat est parait il aphrodisiaque. D'où les viols sans doute, mais on eut aimé que les combats se terminent en sodomies plutôt qu'en meurtres abominables variés (voir plus haut). L'hétérosexualité groBe malheur. 

    Bien sûr, il y eut les camps, et le "lager" qui fut l'horizon et la ceinture des reichs nazis et communistes, source d'horreur et de motivation, extrême du rejet social de l'anormal et de la police des moeurs et des motivations joua le rôle qu'il joua. Prisonnier de guerre français, russe puis allemand, résistant ou juif affamé, enfant et vieillard jeté dans les chambres à gaz à leur arrivée au camp tout cela ne se vaut pas, même si le décor est le même et que l'horreur, courte ou prolongée conduisit à la mort pour beaucoup, les survivants n'étant que des traces, à la fois exemples et exceptions. Il représentait sans doute la peur permanente qui servait de cohésion sociale, alimentée généreusement par le pillage coté manche, affamée par les tickets de rationnement de l'autre. 

    Livrer des peuples entiers à la guerre est une infamie. Little a vécu les guerres de Yougoslavie et a tiré sans doute d'expériences personnelles le gout de la réflexion et de la réprésentation de la chose, nous vivons à distance l'horreur ukrainienne et les salopards qui poussent à la boucherie depuis trois ans ne sont formés que de ceux qui ne savent pas lire et qui veulent nous apprendre, quoi ? 

    (1) le documentaire sur Little https://www.youtube.com/watch?v=Vp8R7ZifANU

    (2) Blumenberg par Carmignola : http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2023/03/31/les-6436105.html

  • Les discussions de paix

    Poutine doit bientôt rencontrer Trump à Riyad... Mais de quoi vont-ils donc discuter ? 

    Ne laissons pas les journalistes français ou européens imaginer quoi que ce soit d'intéressant: enfoncés dans la chiasse qu'ils émettent depuis trois ans, ils ne sont pas en état. 

    Alors quoi? D'abord Trump a-t-il des exigences hors son propre intérêt de pacificateur et de destructeur de l'État profond américain qui l'a tant combattu ? Bien sûr que non, et tout sera compatible avec l'abaissement complet des stratégies en rapport, mais bien sûr dans l'axe qu'il a défini. Tout d'abord, Trump veut, et c'est sans doute son objectif numéro un, se remettre en position face à la Chine, d'un point de vue économique et monétaire. La discussion avec la Russie sera sur ce sujet et tout sera mis en oeuvre pour cela. Inutile de dire que le sort de l'Ukraine à cette aune n'a aucune espèce d'importance et l'abandon complet de la plaine inutile à qui voudra est évidemment ce qu'il est prêt à laisser pour cela. 

    Naturellement j'exagère, et il résistera, les terres rares, le cobalt et l'uranium de l'ouest de l'Ukraine seront défendues et exploitées autant qu'il est possible, et puis bien sûr il tentera, à la place des Européens qui n'ont pas encore compris, de défendre mordicus Odessa et la Mer Noire que Poutine, pour sûr, convoite... Qu'importe ! L'essentiel est ailleurs pour un président américain qui débarrassé de l'Afghanistan se doit de se débarrasser de l'Ukraine pour remettre une Amérique qui dores et déjà, est en mauvaise posture. 

    Maintenant que veut Poutine exactement ?

    On ne parlera donc pas d'Odessa pour l'instant, c'est le but et ce qui attend toute vraie résistance ou "rapport de force" (comme disent les européens) irréaliste ou prétentieux. On réalisera à ce sujet que l'annexion de la totalité de la Novaya Russya par la Russie rendrait l'État Ukrainien non viable, à la merci d'une tutelle quelconque, voire de partitions supplémentaires.  

    L'essentiel est bien sûr l'accord de sécurité globale entre la Russie et les USA et la mise au clair du rôle de l'OTAN, y compris son existence même, dont la remise en cause serait logique, voire suggérée par Poutine. Compatible avec les exigences déjà anciennes de Trump, la disparition de l'alliance fantoche ou sa prise en charge complète par des pays non  nucléaires éventuellement armés moyennant finance par les USA permettrait à Poutine de s'engager auprès des USA, cela serait à son tour, de ne pas tenter de reprendre les pays baltes. Il faudra pour cela des garanties supplémentaires de navigation en mer Baltique, cela à coup sûr. Cette discussion doit avoir lieu, est demandée depuis 2021 et constitue le but essentiel de Poutine, cela est clair, visible à tous les yeux ouverts du monde, et cela d'autant plus qu'il est décrit, demandé et explicité de toutes les manières possibles depuis bientôt trente ans. 

    Que secondairement à cette discussion, mais indispensable à sa tenue, la question de l'Ukraine soit traitée est une évidence, et ne pourra se faire évidemment qu'avec des discussions détaillées sur la manière dont sera faite la reconnaissance du démembrement de l'Ukraine et... de son étendue. Évidemment, il faut commencer par là, avec au passage la question de l'arrêt de l'alimentation en armes de l'État Ukrainien, clé du "cesser le feu", expression dont il faut réaliser par avance qu'il est pour les Russes synonyme de la destruction complète de l'appareil militaire ukrainien. 

    Car l'Ukraine future, neutralisée et démilitarisée n'aura pas d'armée, la chose lui étant devenue inutile. Cette discussion, partie de l'accord global de sécurité, en est donc un préalable. 

    Cette compréhension des choses est aujourd'hui inaccessible aux Européens, dont le rôle pour l'instant tout à fait nul, pourrait devenir dangereux pour les personnes de ses dirigeants. Toujours engagés dans la fourniture de "matériel" et auteurs de diatribes enflammées ne semblant pas comprendre la diplomatie américaine redéfinie, ceux-ci pourraient devenir un problème et leur remplacement par de plus lucides, nécessaire. Faudra-t-il des révolutions oranges anti wokes pour dégager tous ces connards ?  Ce qui se passera en Allemagne au mois de Mars sera intéressant à regarder, cela est certain, et l'atlantisme de façade du futur chancelier, qui apparait un peu vain, pourrait se mitiger suivant le score de son partenaire dans la coalition implicite qui le maintiendra au pouvoir... En tout cas, un acteur important de la folie suicidaire allemande de ces trois dernières années disparait la semaine prochaine. Que (ne) faudrait-il (pas) faire en France pour qu'une disparition du même ordre se produise ? 

    L'alternative à cette alternance souhaitable pourrait être que les nains s'arcboutent autour d'Ursula en tentant de continuer à délirer, donnant une excuse à Poutine pour continuer à taper et pour s'emparer, comme on l'a dit, d'Odessa. Cela pourrait-il être compatible avec une situation tendue, et un Trump qui supporterait, ainsi, de passer pour un con par la faute des zérospéens ? Ceux-ci vont donc se faire presser les couilles (ou plutôt pincer les tétons), cela est certain. On en revient donc au bon vouloir (...) de Trump, plus que jamais en charge de remettre de l'ordre dans son camp, c'est en tout cas ce que lui fera remarquer Poutine, qui a déjà fait une allusion aux remuages de queue des affidés qui vont être remis à leur place d'ici peu. 

    Une allusion récente du quasiment seul homme politique "ordinaire" à émettre une voix discordante dans le domaine, Pierre Lelouche (1), évoque la stratégie minimale des européens au sujet de l'Ukraine, à savoir son rôle futur dans la situation ukrainienne après l'abandon américain, maintenant inéluctable. Réduits à ne disposer que d'un strapontin dans la future discussion, va-t-elle s'engager à une admission rapide dans l'Union d'une Ukraine démembrée animée par une haine féroce contre la puissance russe ? La Russie acceptera-t-elle cette folie au nom de son refus (évidemment) à réparer les destructions qu'elle a causé.

    (1) Lelouche Le Figaro : https://youtu.be/BCNwzZUGx_k

     

  • Ils le savaient... Mais ils n'ont rien fait.

    L'arrivée tonitruante de Trump au pouvoir, tout en restant pour l'instant réjouissante, est en train de laisser un gout amer dans la bouche, voire bien pire. Prenons les devants: une tristesse diffuse va bientôt se répandre partout, infestant tous les vouloirs et tous les souvenirs. Le sentiment général est celui qui dut submerger les survivants des camps de retour dans leurs appartements squattés, les partis pour Londres de retour dans les ministères désertés, les désespérés de la défaite revenus blessés là d'où ils partirent sous les insultes: quatre ans laissés dans leur cloaques et leurs propagandes, les lâches et tout simplement les imbéciles crétinisés par les convenances et la fausse morale se rangent lentement à ce qui sera désormais le réel, mais qui ne l'est pour eux pas encore tout à fait.

    Quatre ans de propagandes insensées, de détestation d'un ogre moqué et vilipendé au-delà du possible, et aussi pour mieux s'en persuader, de défense éperdue d'un bien qui justifiait l'impensable et l'invivable: la liberté d'un pays attaqué "sans raisons" (without causes) contre la corruption et la sénilité évidente, sénilité aveuglante et malsaine qu'il fallut toucher dans un débat qui fit enfin basculer l'insupportable. Pour pas beaucoup mieux, le perpétuel rictus denté d'une fausse black n'illustrant que la bêtise, le hors sol et l'incompétence de la meilleure du camp du bien, le camp de la gerbe, le dégueulis woke de l'ignoble hypocrisie. 

    Le Monde (28 juin 2024) (1) :

    Joe Biden et son prédécesseur se sont affrontés jeudi sur CNN lors du premier duel de la campagne présidentielle américaine. Le président américain, fatigué, n’aura pas réussi à faire taire les inquiétudes liées à son âge face à un Donald Trump peu cohérent mais combatif, multipliant comme à l’accoutumée les mensonges.

     

    En Europe on avait l'équivalent, mais il est toujours au pouvoir, simplement en train de réagir avec lenteur au retour psychique de l'appréciation fausse enfin contredite. Comme toujours, et à part les quelques résistants valeureux mais étouffés pendant la période, voire abattus sans pitié à l'occasion, un basculement du normal vers le normal sans honte ni regrets, juste le soupir du regret des idéaux bafoués: on ne chante pas extasié quatre ans les louanges d'un bien impossible sans regretter, précisément, cette impossibilité.

    Les pièces du procès sont là, dans les débats de télévision, dans les discours politiques, dans les déclarations des responsables: on a poursuivi 4 ans dans la boue des tranchées, dans la merde et le sang des autres, l'impossible provocation qui causa des souffrances inouïes, et dont le seul silence mortuaire empêche qu'on ne fracasse les sales gueules de ces tarés dans cette même violence. Car l'encouragement guerrier à la saloperie fut celui des années 40 en France: caché derrière les gardiens de camps, à qui on donnait du matériel et bien sûr des encouragements: merci à toi garde ukrainien des camps, de te salir les mains à tuer nos juifs, c'est pour ton bien et le nôtre, contre l'immonde yakoute.

    Qu'avons-nous fait pendant ces quatre ans ? D'abord, nous avons rompu le contact et quitté le pays. Habitués pour cause de Covid, à ne pas discuter collectivement et à s'isoler pour manger et boire, nous avons renoncé à réfléchir et à discuter. Hors les célébrations antiretraites à plus de 60 ans, le peuple n'a pensé à rien de tout cela, et a communié dans ce qui le rassemblait: la guerre à l'Est. Les contradicteurs, ceux qui réfléchissaient et pouvaient argumenter, lire et expliquer, se turent. Nous nous sommes tu. Nous n'avons rien dit. 

    Dans les entreprises, tétanisées de plus par le woke, les parcours climat et la parité, envisager que Poutine puisse avoir ses raisons n'était pas concevable: la mort sociale c'est aussi la mort de son salaire et le consensus dur imposé par le monde officiel, le monde "réel", quoi, est affreusement lourd. Sur tous ces sujets, l'unanimité obligatoire est absolue et la dissidence aussi dangereuse que le suicide, seul moyen de se sortir sans spolier aussi sa famille, de l'étouffoir généralisé. Nous n'avons rien dit, vous n'avez rien dit. 

    Mieux, vous avez parlé, mais dans ce sens-là, et en rajoutant. Faut-il que je mélange, à dessein, à regrets, ou pour mieux mélanger les dégouts dans ma petite tête: haine du LGBT, de l'antiracisme, de l'Ukraine, ou bien que je différencie, analyse et comprenne ce qui me met à l'écart de l'humanité de mon temps et affirme mon "extrême droitisation" ? Infréquentable, indiscutable, il n'y a que les antifas, voire le terrorisme islamique qui pourrait me faire taire tant je suis haï. Et bien je le leur rend bien et cela cause ma damnation, mon silence et ma tristesse. 

    Pour redoubler ce détestable sentiment, l'actualité est d'une aide précieuse, et le journal du jour, prière démoniaque à l'absurde qui gouverne le monde, en est l'occasion: la Grande Bretagne par la voix de son premier ministre (2), évoque l'envoi de troupes britanniques en Ukraine, "si nécessaire". Le reste des crétins hallucinés, Suédois et bien sûr Français, se chie dessus avec application en proclamant la nécessité de continuer la guerre autant que la sécurité de l'Europe le nécessitera. A pleurer: trois ans d'encouragement veules sans rien faire, en fournissant le dixième de ce que leur maitre sénile les obligeait  à compléter, ventant toutes les corruptions, célébrations nazis et surtout mensonges, mensonges répétés à plus soif tout cela en contemplant la ruine de leurs industries organisée par eux-mêmes.

    L'odeur qu'émet l'"incontinent" est affreuse. La terrible odeur de charogne et de merde qui avait saisi les libérateurs des camps, il y a quatre-vingts ans exactement. Russes et Américains, ceux qui encore une fois décident des affaires du monde sur le dos des chiens bouffeurs de merde que n'ont jamais cessé d'être les zéro péens, ont du  boulot, et rien à foutre des lémures qui "remuent la queue" (Poutine Dixit). 

    A l'instant même,  un journaliste bien informé de France Info (qui est ce? , Stephane Vernay). Ils sont plusieurs à dire ça, et au combien) le réaffirme en forme d'exortation au public qui bien sûr rechigne à vouloir envoyer des troupes (alors qu'on le rappelle nous sommes le 17 février, cela ne serait pas de la science fiction, d'après Clément Beaune éminent macroniste), ses enfants, au combat: Poutine ne croit qu'au rapport de force et ce que Zelenski affirme est une (il scande le mot) "réalité": après l'Ukraine ce sera la Pologne et les Etats Baltes: "on est face à une puissance qui a des vélléités impériales etc etc".

    En boucle depuis 3 ans, ignorant de tout et du reste, soumis à on ne sait qui, sans doute payé pour dire ça par les dernières gouttes de la saloperie démocrate américaine, le misérable enculé jappe sa terreur de la botte qu'on devrait lui écraser sur sa sale gueule etc etc. 

    En parlant de similaire, on s'esbaudira avec le même mépris, dégout et haine au sujet du bon BHL qui vient proclamer ce soir (le 18 février 2025) que Poutine est notre ennemi, et que lui BHL  est du côté de Kashoggi et de Navalny (et pourquoi pas de celui d'Adama Traore?). 

     

     

    (1) https://www.lemonde.fr/international/article/2024/06/28/ce-qu-il-faut-retenir-du-debat-trump-biden_6244932_3210.html

    (2) https://actu.orange.fr/monde/guerre-en-ukraine-des-troupes-britanniques-bientot-envoyees-sur-le-front-magic-CNT000002hxyhi.html

  • Les derniers feux

    Dans une récente interview (1) Eric Zemmour toujours aussi franc et délié, évoque l'échec possible de ce qu'il représente et qui se trouve lié à la génération des "boomers" qui une fois disparue laissera la place à une population grand remplacée, déjà inscrite dans les chiffres actuels: 30% de descendants d'Afrique, en passe de dépasser la moitié de la population à la fin du siècle, ce que peu d'entre nous verront et cela est mieux pour eux. 

    Cette mécanique du remplacement des générations se trouve ainsi en charge d'arranger bien des choses dans l'avenir, en particulier les apparents paradoxes de la modernité actuelle, qu'on se propose de dénombrer, en reprenant des analyses actuelles (2)(3).

    Tout d'abord, sur fond de la réduction des inégalités, impôts monstrueux oblige, la persistance et l'accroissement d'une inégalité importante et qui est la propriété foncière: en trente ans, le nombre de propriétaires aisés a augmenté et celui des peu fortunés a diminué... Cela d'une manière très importante: le paradoxe des écarts de richesse, à la fois réduits et augmentés, les consommateurs étant ceux qui sont libérés de payer les dispendieux loyers... 

    Et puis, et surtout, tous les paradoxes liés à l'individualisation, marque certaine, tout le monde s'y accorde, de la société actuelle.

    D'abord, l'individualisation des perceptions individuelles de l'autre, et pourtant partout, comme pour mieux contredire les dires personnels, des antagonismes ethniques globaux publics affirmés et présents tout le temps. Une sorte de hiatus local/global, privé/public, comme s'il fallait compenser mutuellement des exagérations: plus on pense seul, plus on dénonce des masses de pensées indistinctes ennemies et non pas des individus à notre image...

    Ensuite la tolérance généralisée envers les moeurs, origines vêtements et autres préférences et pourtant, aussi, une explosion des violences verbales et physiques publiques à motivation futile. Les colères individuelles se multiplient au sein d'un laisser aller permettant par ailleurs tout, donc ça, donc. La tolérance est aussi celle de son contraire, et le hiatus inévitable, ainsi. Ce paradoxe va assez loin, puisqu'il va jusqu'à "autoriser" et donc "expliquer" la réaction à la tolérance, tolérée elle aussi... 

    En matière politique, on doit voir derrière une critique généralisée du personnel politique et de son incapacité technique et symbolique non pas la volonté de le remplacer et donc de s'engager, mais l'inverse: on s'abstient et le politique critiqué est en fait rejeté comme non intéressant. L'abstention, qui devient énorme, sauf à quelques moments où elle se réduit (sans toutefois exagérer, il faut le dire) est le symptôme d'une attitude générale qui se généralise: des éduqués par ailleurs bavards et passionnés de politique, se détournent des urnes, prônant une démocratie participative à base de reconnaissance des bulletins blancs et des référendums populaires que paradoxalement, ils ne semblent pas vouloir vraiment mettre en oeuvre, ne luttant pas pour en tentant de modifier les lois...  

    Toujours en matière politique, la tolérance généralisée, qui concerne tout le monde, y compris une extrême droite dédiabolisée, respectueuse de l'islam et des homosexuels s'accompagne d'une radicalisation de tout le champ politique qui survalorise des oppositions en train de devenir haineuses entre les extrêmes. Et ce sont bien des musulmans policés en apparence défenseurs d'une laïcité sourcilleuse qui exigent le port du voile d'après elle, et qui se font prêcher par des assassins fanatiques les pires bigoteries sans vouloir vraiment s'en différencier... 

    Car le deuxième aspect de cette tolérance envers tout (que certains voudraient voir comme l'expression d'une gauche victorieuse, à rebours de la soit-disant droitisation des esprits) est bien s'additionnant à la tolérance envers l'extrême droite, celle envers l'islamisme ! Aspect conforté par un paradoxe supplémentaire, identique dans les deux voies, qui est celui de la confusion en attaque et en défense entre les deux positions qui se ressemblent: la "modérée" et la "radicale", les deux refusant de se distinguer en théorie mais exigeant hautement de se distinguer en morale. L'islam nie l'islamisme et vice versa, tout comme la droite anti immigration nie l'extrême droite et vice versa, cela pour mieux tenter de rallier à sa cause un camp qui lui reste proche.  

    Le monde est complexe et donc n'est pas ce qu'on en dit, ou bien est en même temps tout ce qu'on en dit. 

    En particulier, il faut bien se rendre compte de la réalité et les arguments de la droite quant à sa domination culturelle et à sa dénonciation sous forme de révélation des désordres actuels. Ils révèlent en fait sa défaite inéluctable: majoritaire dans l'opinion et la société, la volonté suicidaire effective, agissante et majoritaire de la disparition de la totalité du monde passé, bien qu'il ait pu survivre à la modernisation, est maintenant visible: ce n'est qu'un provisoire grand nombre (les vieux boomers encore vivants et leurs souvenirs bavards) et une sur représentation (dans les isoloirs et audiences des médias d'information)  qui donne provisoirement droit de cité à l'"extrême droite". Nous vivons en fait ses derniers feux.

    La chose est vraie, et décrite comme telle aux USA, dont la rage anti woke actuelle n'est elle aussi qu'un dernier feu: Trump mourra et les "soixantehuitards" qui l'entourent n'expriment que les désordres de la société qu'ils critiquent et dont ils font partie: ils ne changeront rien et ne feront qu'accentuer les absurdités du monde qu'ils croient dénoncer. 

    Ainsi, le dénonciateur (2) du "mythe de la droitisation" aurait raison en fait.

    Pourtant, son discours est un peu forcé et on note d'emblée sa volonté du fait de l'importance des sondages, de les surveiller de "très très prêt". Il est vrai que partie intégrante des médias, ceux-ci doivent donc aussi être contrôlés et on va bientôt tous rire des sondages "corrigés" voire "défakés" qu'un certain parti, encore aux manettes, va bientôt nous balancer... D'autre part, se plaindre qu'au téléphone on ment (en disant qu'on est contre les arabes) alors qu'on dit la vérité face à un enquêteur le sourcil levé est aussi un peu forcé et puis les comparaisons des réponses aux questions posées me semblent à moi transparentes: 

    L'immigration est-elle : 

    • un enjeu qui préoccupe : 25%
    • un sujet de discussion :  27% 
    • un danger pour la société : 5%

    Montre en effet qu'il y a une différence avec les réponses aux questions "orientées": 

    Êtes-vous: 

    • pour la préférence nationale:   71%
    • satisfait de la loi votée en 2023: 72 % 

    Bref, le coeur parle, et il y a une différence entre un avis soumis à la bonne entente civile et des décisions politiques évidentes qui auraient du être prises depuis longtemps. 

    On pourrait interpréter cela comme une marque de "sécularisation". Alors que la religion et toutes ses loyautés a été manifestement remplacé par la gauche, ses rituels et sa démonologie, le remplacement (de religion) qui mit longtemps étant maintenant complètement achevé, on note l'apparition d'un athéisme de nouvelle manière, un peu frondeur, qui tout en admettant, paix dans la famille oblige, l'essentiel des valeurs communes partagées par tous, se permet de décider avec du bon sens pour ce qui concerne le domaine laïc... D'où la différence entre un peuple resté religieux et catholique mais voulant les pouvoirs de la prêtrise respectée un peu limités et se décidant, au moins dans les enquêtes à se prononcer au nom du bon sens. 

    Car il faut comprendre l'ampleur des attitudes et rigidités du "système" qu'on vient de décrire, tout entier fait d'arcs-boutants vermoulus appuyés les uns sur les autres. L'origine du délitement fut sans doute l'effondrement catholique et son remplacement par des valeurs zombies, le projet, qui est celui de la "gauche" du XIXème siècle finissant de se réaliser complètement sous nos yeux avec la disparition statistique complète de toute pratique chrétienne populaire cohérente hors niches socioculturelles elles-mêmes variées, allant du schismatique ancien catholique à l'évangélisme africano-sud américain en passant par un christianisme socialisant perdu dans l'aide aux migrants.

    Pour se débarrasser de l'autoritarisme bigot traditionnel, il fallut bien des efforts, et la question morale, c'est-à-dire la question sociale, démarcation essentielle entre damnés et sauvés, reste active comme centre de la nouvelle bigoterie en lutte contre les démons. Pour s'en accommoder fut inventée la tolérance, veille valeur des lumières, mais ici transformée en acceptation et justification au nom de la liberté de toutes les bizarreries possibles du nouveau culte. Par un prodigieux renversement du sens, on associa alors à la valeur majeure de l'individu, la liberté, la possibilité d'imposer aux autres toutes ses lubies, et dieu sait si la frénésie religieuse en est potentiellement riche. La tolérance complète obligatoire s'imposa alors, telle la chape de plomb totalitaire, et la totalité du symbolique nécessaire à l'institution du social, au nom de la liberté fut jeté cul par-dessus tête.

    Nous en sommes actuellement à un stade assez avancé. La différence sexuelle est aujourd'hui niée pour des raisons éthiques mais aussi biologiques et le progressisme éthique marche ainsi de pair avec le progressisme scientifique, les différences entres sexes mais aussi peuples, races et cultures étant niées au nom de la raison et aussi du savoir. La différence entre humains suivant leurs appartenances citoyennes est tout aussi niée et les mêmes droits, sociaux et citoyens doivent donc leur être attribués sans distinction.

    On évoquera, antérieurement à cette évolution, l'indistinction (ou quasiment) des droits accordés aux couples mariés ou non mariés et à leurs enfants, la pratique du contrat de mariage devenant réduite à une vague réduction d'impôts que l'on peut grignoter par optimisation fiscale. Les trois cas sont une application extrême du principe de tolérance, l'équivalence symbolique et juridique entre les humains se devant de passer devant la signification même des mots, la réalité se devant de s'y plier de manière de fait à abolir la nomination même des règles sociales, de fait réduites à néant.

    Mentionner aussi la fiction que fut l'"idéal européen" toujours révéré et qu'on voulut substituer en dernier recours à l'essoufflement apparant de l'idéal de la gauche, gravement atteint sous sa forme politique par l'effondrement du communisme. Repris avec enthousiasme par les franges centrisées de la gauche et de la droite, vieillissantes et lassées des conflits de classe, l'idéal sacrifiait là l'idée même de Nation, au nom de la tolérance à l'équivalence (et donc à l'amitié) maintenant décidée entre Français et Allemands, peuples pour toujours réconciliés, parait-il. 

    Nous avons donc là le résultat de quarante ans d'évolution sociétale, marquée par un accroissement inouï de la tolérance en général, c'est ce qui apparait évident, cela se faisant au détriment (évidemment) de tout ce qui a par ailleurs disparu avec et dont des derniers feux se plaignent. 

     

    (1) Zemmour et Eric Morillot https://youtu.be/-VNPHcdI5e0

    (2) recension de la "droitisation" de Tiberj  https://laviedesidees.fr/Vincent-Tiberj-La-droitisation-francaise#nh3

    (3) la non archipelisation https://laviedesidees.fr/Comment-mesurer-la-cohesion-sociale#nh5