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FrancoisCarmignola - Page 3

  • Les hommes et les femmes

    Phénomène mondial reconnu présent dans toutes les sociétés, même en Afghanistan (héhé) la scandaleuse différence entre les salaires versés aux hommes et aux femmes ne lasse pas les progressistes de s'en plaindre, excitant au-delà du possible leurs projets de réforme de ... l'anthropologie humaine. 

    Élément clé de la revendication transhumaniste en regard, la plainte et ses solutions à appliquer enfin (non mais dit donc) font furher partout et la journée de la femme est l'occasion annuelle de répéter le mantra en plus naturellement du nombre scandaleusement (tout autant) élevé de main aux fesses mises chaque seconde, euh je voulais parler des féminicides, meurtres d'êtres humains dont le sexe qu'on doit laisser passer en premier est la caractéristique essentielle. On pourrait ajouter que le nombre de mains aux fesses mises aux hommes est très inférieur et que le nombre de meurtres d'hommes, lui, est très supérieur, mais cela ne change rien... 

    (On a bien le droit de se défouler un peu, non?). 

    On rappellera pourtant que du fait de la nature sexuée de l'espèce, d'une part, il y a bien division sexuelle de l'humanité, d'autre part, la partie femelle porteuse physiquement des enfants est la plus susceptible de s'occuper au jour le jour de l'enfant en bas âge, nécessitant (c'est l'altricialité de l'espèce) des soins prolongés favorisant par nature la carrière au demeurant par là même utile de la partie mâle.

    Cette bébête explication ne convient pas à certaines. 

    Y rajouter qu'il y a des lois sur le principe du salaire égal/travail égal, principe établi et évidemment appliqué dans tous les fonctionnariats et entreprises organisées, sans parler dans bien d'autres lieux, et que c'est précisément parce que les travaux salariables ne sont pas les mêmes que les salaires sont en regard, ne change rien à la révolte, et il se pourrait même que cela l'accentue... 

    Les différences de constitution cervicales entre les sexes, minimes mais réelles au demeurant ne peuvent inclure ce furoncle car il est présent par ailleurs chez certains hommes: il s'agit du furoncle de la connerie. 

     

  • Les averroistes

    Averroès, qui nomme un lycée frère musulman que l'Etat ne veut plus financer pour suspicion de bigoterie séparatiste, est un philosophe occidental essentiel du Moyen Âge latin, qui bien que musulman et grand cadi de Cordoue (au sommet de la hiérarchie judiciaire) n'eut aucune postérité en Islam (avec un grand I, la civilisation). Il y fut considéré comme hérétique et complètement oublié et interdit. 

    Son oeuvre est formée de traductions et de commentaires d'Aristote et aussi de théories qui lui sont propres, marquées de l'appellation infamante en islam de "falasifa", c'est-à-dire de tout ce que sa postérité de ce côté-là du savoir a détesté et conspué et surtout interdit et oublié. 

    La philosophie islamique

    Les choses sont en fait plus compliquées que cela, et la position de Renan,

    "La philosophie arabe offre l’exemple à peu près unique d’une haute culture supprimée instantanément sans laisser de traces"

    est contrebalancée par Henri Corbin qui fait redémarrer la philosophie dans l'Islam à partir des "théosophies" iraniennes, élaborée complètement à l'écart d'Averroes, tandis qu'Avicenne, ou du moins un Avicenne oriental perdurait et influencait. Un néoplatonisme iranien contre un aristotélisme latin. Henri Corbin raconte donc l'histoire de Soravardi qui transforma les idées platoniciennes en anges zoroastriques, ce qui donna la "philosophie islamique" qui n'avait donc rien ni d'arabe ni de sunnite... Ce qui lui permet de dater de Thomas d'Aquin le début de la décadence, avec la séparation théologie/philosophe décidée par Tempier en 1277 et actée avec la condamnation pour hérésie de Maitre Eckart en 1329.

    Les philosophies occidentales et islamiques se sont donc séparées complètement au point de parler de choses différentes, donc. En tout cas, la classique, la grande fut tout simplement ignorée de l'Islam à partir... d'Averroes.

    Sans parler bien sur des polémiques ridicules sur la nature arabe ou arienne de la philosophie en général (2).

    Disons avec Rémi Brague que l'Europe est tout simplement caractérisée par son "vide chrétien" qui l'a conduite à aller chercher ailleurs ce dont elle avait besoin, auprès des grecs via les arabes et de tout ce qu'elle a trouvé par ailleurs...

    Tout en fait tient à la différence entre islam et Islam, l'Islam (la civilisation) ayant été d'un apport très grand, à la hauteur des chrétiens du monde islamique qui traduisirent en arabe les textes grecs, puis de l'arabe au latin, à Tolède avec en plus les oeuvres d'Avicenne et d'Averroes. Mathématiques, Astronomie, Médecine issues ou non du monde grec traduit en arabe furent absorbées avec enthousiasme. L'islam, la religion, fut ignorée de l'Occident et le Coran connu seulement au XVème siècle (Nicolas de Cuse). 

    On doit rajouter que les "apports" orientaux furent aussi ceux (directs) du monde byzantin fuyant la conquête turque au XVème siècle, et là on trouva tout le reste, soit la littérature et la poésie antique qui n'intéressaient pas les arabes et aussi, Platon et Plotin, sans parler bien sûr de la théologie et de l'art grec, sculpture, peinture, architecture. 

    La conclusion de Brague au sujet des "apports" de la "translatio studiorum" est émouvante: l'Occident est devenu entièrement grec à partir du XVème siècle, et cela avec une frénésie caractérisée, au point que ce n'est qu'à la moitié du XXème siècle que l'apprentissage du grec cessa d'être partout obligatoire... Brague ajoute: l'Occident a ramassé le joyau Averroes dans les poubelles de l'Islam... 

    Ibn Rushd

     

    Vénérant et traduisant en le commentant sans relâche toute l'oeuvre de celui qu'il mettait juste après Mahomet, l'immense Aristote, Averroès, Ibn Rushd, est le "commentateur", LA référence en matière d'Aristote pour les juifs et les chrétiens.

    Il fut à l'origine d'une lignée de philosophes juifs et chrétiens, les averroistes, dont les noms exotiques montrent votre culture non pas islamique (bien que Khaleb Ben Cheikh aime à en déduire la présence musulmane dans l'histoire de l'Occident) mais bien moyenâgeuse. 

    Moise de Narbone, Isaac Albalag, Samuel de Vérone, Eliya Delmedigo sont parmi les philosophes juifs plus ou moins averroistes (l'homme et ses théories sont à l'origine d'intenses débats variés) qui introduisirent en Europe les oeuvres du monsieur révérées, voire idolâtrées. 

    Siger de Brabant, Boèce de Dacie, Jacques de Douai, Gilles d'Orleans sont les chrétiens de l'histoire plus les autres, dont Thomas d'Aquin bien sûr opposé et en référence au Commentateur, figure centrale comme on a dit. Aquin fut accusé d'être averroiste... 

    Averroès est condamné à Paris en 1277 tant il avait subverti la pensée du quartier latin, la fameuse zone qui émerveilla un envoyé du grand khan mongol, médusé qu'un Etat finance autour d'une cathédrale un tel désordre d'études et de réjouissances. 

    Ses théories sont bien sur l'immonde monopsychisme (voir (1) pour les détails) et l'intellect agent, concept subtil que j'aimerais qu'on m'explique... 

     

    Issu d'une famille arabo andalouse qui avait soutenu les Almoravides (installés en 1086), Averroes (né en 1126) vécut les Almohades qui arrivent en 1130, interdisent la philosophie, le vin et la musique en 1190 et le condamnent pour hérésie. Il fut exilé et se trouve accusé d'être "juif", une vieille accusation, qui exprime à elle seule son manque d'influence dans sa zone culturelle d'origine. 

     

    Les intellects 

    Aristote dans De Anima (traduction latine) décrit l'intellect partie de l'âme, comme dual et formé d'une partie créative (poetikos) et d'une partie sensitive (pathétikos). Les intellects agents, actif d'une part et patient, passif, possible, matériel d'autre part. 

    Pour Averroes interprétant Aristote, l'intellect (sous ses deux formes) est séparé, immortel, et surtout unique, commun à l'humanité. C'est le monopsychisme, comme le dit Leibnitz.

    Pour Thomas d'Aquin, c'est sa thèse "de unitas intellectu", ce n'est pas le cas, il y a des individus. Au passage on notera que ce que Aquin démonte en fait c'est la thèse de l'unicité de l'intellect passif , propre à Averroes. 

     

     

    (1) https://www.academia.edu/37075903/Averro%C3%A8s_le_trouble_f%C3%AAte_A_de_Libera

    (2) Brague au sujet de l'affaire Guggenheim https://www.academia.edu/12090881/Grec_arabe_europ%C3%A9en?hb-sb-sw=37075903

     

  • BWV 45

    BWV 45 "Es ist dir gesagt, Mensch, was gut ist" n'est que l'une des cantates, et il y en a d'autres; pourquoi s'y attacher, et on a pu s'attacher à d'autres... Il se trouve qu'elle est de mon point de vue "parfaite" en ce que rien ne peut lui être reproché en aucune manière. Diamant étincelant partout ! 

    En gros, on a les choeurs d'entrée et de sortie et trois arias incroyables absolument géniaux, soutenus par tout ce que Bach peut fournir de perfection totale (l'ai-je bien loué, le monstre?). 

    On s'est attaché au bachstiftung (1), à mon sens exceptionnellement fidèle à cette perfection. Vitesse ou plutôt vivacité joyeuse et énergie magnifique, le meilleur de tout ce qu'on peut trouver, à mon humble avis. 

    Le NBS (2), avec une ouverture et une basse extraordinaires a l'air alto chanté par un homme moyen, hélas. 

    L'histoire

    Bach Cantata Web Site

    7 parties, un choeur d'entrée et un choeur de sortie, suivis et précédés de deux récitatifs. 

    On commence par l'affirmation d'un dit de la part de Dieu: on exige de toi quelque chose. 

    Le récitatif enfonce le clou: un ordre est donné on doit se préparer à l'examen de son obéissance. 

    3 arias, ténor, basse et alto développent l'histoire.

    Le ténor: lors de l'examen qui viendra, récompense ou tourments suivant l'obéissance ou la transgression. 

    La basse: à ceux qui se vanteront diversement, on demandera de se "retirer"

    L'alto: celui dont la foi vient du coeur devra aussi le dire, car le dire seulement ne mène qu'au feu 

    Le dernier récitatif  évoque l'échec, qui guérira mon âme?  Tandis qu'avec "son" assistance, on lui obéira.

    Le dernier choeur: accorde-moi de t'obéir et lorsque je le ferais, accorde-moi le succès !  

    En gros, une histoire étrange en rapport avec la Religion, mais exprimant et c'est ce qui fait la beauté de la musique, une conception de l'Art qui illustre la différence entre sentiment et émotion. Le sentiment c'est ce qui vient de nous et qui cherche dans la musique quelque chose à assouvir ou à exprimer "passivement". L'émotion c'est ce qui vient du dehors, qui comme une réalité devant vous, devient envahissant et vous remue les tripes. Quelque chose d'extérieur à vous, présent et puissant. Exactement ce que peut être l'ordre divin exprimé par l'histoire. Un attrape mouches luthérien, extraordinairement efficace. 

    La cantate

    L'ouverture Es ist dir gesagt  triomphante et dansante est du Bach merveilleux d'emblée. Les montées au ciel des filles, et puis la mélodie qui ne s'interrompt que pour permettre à l'orchestre de relancer la machine: 

    es ist dir gesagt, Mensch, was gut ist

     

    L'aria ténor est le plus complexe. Une intériorité connue par ailleurs par une mélodie de fond "classique" qu'on retrouve (où?). Bon: 

    a a  b b  c d  c d  

    e f f g g h

    e f g h 

    f g g g(ooooo) h h(ooooo) 

     

    L'aria basse du bachstiftung, la jeune basse, est absolument splendide, l'un des très grands morceaux de basse de toutes les cantates, en tout cas. Herr Herr ! et puis les Ha ha ha: une puissance incroyable. 

    Introduction triomphante ! 

    Mais des prétentions répétées Herr Herr , n'avons nous pas etc etc. 

    Mais cela finit mal Ha Ha Ha Ha  "weichet aaaaaaalle von mir, ihr Übeltäter!"

     

    L'aria alto,

    Avec la flute mystérieuse et sa ritournelle délicieuse est un sommet invraisemblable de beauté. De fait l'un des centres (et il y en a plusieurs) de la musique occidentale, trésor d'humanité et de perfection. 

    Le message est que celui qui croit vraiment doit le proclamer. Bach y arrive très bien, par exemple...

    1) a b b a b

    2) c c   a b  b c (eeeeen)  c

    3) d d e f     d d e f 

    4) a b b (aaaaa) a b 

    5) c c  a b  b  c  (eeeeen) c

    Cet aria est une aventure à lui tout seul. On se doit de comparer les deux cc abb cc. 

     

     

    Qu'il se termine par un petit récitatif étonnant et ... calmant. 

    Le choeur final est "à coeur poussé en avant" choral "ultra connu" au demeurant. 

     

     

    (1) Bachstiftung BWV 45 

    (2) Netherlands Bach Society

  • Les Révolutions à venir

    Déçu par la prédiction qu'il avait faite pour le mois de juillet, mais alors qu'il la remet sur la table pour le mois de mars (1), Philippe Fabry a un côté intéressant, une sorte de "sa va péter" avec l'accent mais avec la culture. 

    le congrès fondateur

    En gros, le congrès qui va être rassemblé pour décider de l'avortement dans la constitution, pourrait donner envie aux parlementaires de discuter d'autre chose que de futilités, par exemple, de la suppression du droit d'amender que vient de décider le conseil constitutionnel, qui manifestement excité par le devoir de fraternité, aurait (je ne suis pas seul juge) excédé ses compétences. Se saisissant du droit de continuer la discussion sur d'autres changements par exemple de celui d'inscrire aussi dans la constitution la nécessité d'arrêter l'immigration (on peut toujours rêver) voire d'en planifier la décrue... 

    Car la situation parait presque incroyable:  la cour constitutionnelle dirigée par un antiquaire avec du sang sur les mains considère comme "cavalier législatifs" tous les amendements concernant l'immigration (limitation du regroupement familial, des prestations non contributives etc) du fait que la loi initiale pourtant consacrée à l'immigration et grande oeuvre du Président, qui d'ailleurs avait été rejetée en séance, n'adressait pas ces sujets... 

    On remarquera que le devoir de fraternité avait déjà fait des émules, quand le président de la cour des comptes, lui-même strausskhanien partageux, n'avait pas voulu mettre de l'huile sur le feu en dévoilant à la réprésentation nationale les rapports qu'il était chargé de lui communiquer... 

    Toutes ces belles âmes issues du peuplement originaire juif de la France, pourtant tous ministres du financé par René Bousquet, insistent donc pour que leurs "alliés de coeur" africains puissent venir s'installer chez nous pour mieux les aider à achever de détruire la France. On notera le parallèle et la constance, dans les deux cas, il s'agit de s'allier à l'antisémitisme nazi ou musulman, les ennemis de mes ennemis sont mes amis et l'objectif est le même. 

    Nous voilà donc dans une crise institutionnelle, et les circonstances sont celles des émois, motivés par bien d'autres choses, qui président effectivement à la volonté implicite maintenant et bientôt explicite, de tout foutre en l'air: l'assemblée du peuple pourrait se constituer en assemblée nationale, attendre les baillonnettes et fourbir les socs de charrue appelés à rectifier nos juges et nos conseillers.  

    La révolte en cours

    Ça tombe bien, une révolte sociale est en cours: le coeur battant de l'histoire française, sa population paysanne, étouffée et ruinée, lève la tête et demande du pain. Les conditions sont réunies. 

    A ce propos, il y a bien des diagnostics, dont celui de Christophe Guilluy (3). En gros, les élites ont fait sécession, se sont enfermées dans les métropoles et y vivent isolées protégées par des blindés. Obsédées par la jeunesse et la peur de la mort, elles reconduisent depuis vingt ans un modèle d'endettement infini suicidaire. En face, pour la deuxième fois, des foules "dépossédées" de tout contrôle, manifestent non pour de l'argent (quoique), mais pour pouvoir vivre de leur travail. Après les gilets jaunes, entrepreneurs des basses classes, les agriculteurs, entrepreneurs des basses classes, refusent une augmentation du prix du carburant en pleine transition écologique. Les non-salariés vivant à la campagne en ont marre. 

    En face on joue la fragmentation. La France étant un archipel, on peut la diviser et la traiter par morceaux, c'est la stratégie adoptée et elle a marché: Macron s'est fait réélire, après tout. N'est-ce pas là les limites de l'interprétation "classes méprisées par les élites" ? Car oui, les basses classes ne savent pas si elles sont de droite ou de gauche, et on a eu beau les traiter d'extrême droite, elles n'ont eu de cesse de le nier.

    Une grosse partie du monde agricole, plutôt de droite a voté Macron, et cela car quoiqu'on en dise, l'argent vient de l'Europe et c'est bien l'Europe qui fait vivre une agriculture qui n'est plus du tout libre, d'ailleurs on s'en plaint, mais pas tout à fait: on est dépendant de l'argent qui tombe tout seul en plus du produit des ventes et on le voudrait surtout moins accompagné qu'il n'est des normes, vérifications et autres bureaucraties qui pourtant viennent avec.

    L'autre chose, c'est que les "basses classes" sont aussi fonctionnarisées, et que Macron c'est aussi la défense forcenée du fonctionnariat et l'absence totale d'atteinte à ce qui est tout autant le vrai coeur battant de la France: sa fonction publique. 

    Les fameuses élites sont ainsi bien garantes de ce qui fait la France d'aujourd'hui: sa dépendance à un système de contrôle et d'assistance généralisée qui organise le destin de la société. Comment reprocher à ce système, alors que l'assistance est extrême et couteuse et qu'elle a provoqué l'endettement maximal que l'on connait, de vouloir desserrer l'étau ? Réduire les prestations (pourquoi des agences bancaires et des bureaux de poste alors qu'il y a le web et le mail) et aussi réduire encore le nombre de petites entreprises agricoles, trous à subventions incapables de survivre ? 

    La réalité est que cette socialisation maximale n'est pas durable, et doit être réformée: un plan social à grande échelle va forcer les non salariés à changer de modèle économique, et donc à disparaitre. Les basses classes de Guilluy vont devoir y passer, le problème est qu'elles ne sont pas d'accord et qu'on ne leur offre rien en échange du changement radical de leur mode de vie. 

    Pour finir ma défense éperdue de ces élites (j'en fait partie), je dirais que les basses classes, avec l'excuse d'avoir été trompées par ses élites socialisantes, ont accepté, souhaité et élu le système de subventions qui les étouffe aujourd'hui: elles n'ont que ce qu'elles ont voulu et Macron a été réélu. Par les abstentionnistes ? Le drame n'en serait que plus épouvantable, le troupeau se laissant en plus conduire à l'abattoir sans rien dire... Ce n'est pas faute de lui avoir révélé la vérité: Fillon parlait bien des sur-normes que la France ajoute au fardeau réglementaire européen des agriculteurs, et les méfaits des 35 heures et de la retraite à 60 ans avaient été décris en large et en travers, sans parler de l'immigration, on y revient, on ne se décide toujours pas à faire quoique ce soit sur la question. Comme si l'accueillant déclin français avait déjà partout, comme Todd, des gendres mahgrébins.

    Et puis la grande distribution ! Elle n'est pas fréquentée que par les élites, et la recherche du moins cher, qui a bien encouragé les chinois et donc la désindustrialisation fut bien un "pacte faustien" pour ces basses classes assoiffées d'écran plats de toutes les tailles et aussi d'écoles qui réduisent les inégalités. De fait, les augmentations régulières du Smic (qui ont fait de tous les salariés des smicards augmentés régulièrement), qui les refuse ? 

    On le voit, la situation n'est pas une prédation par les hautes classes mais bien l'essoufflement final d'un système idéologique monté par la partie gauche de ces classes-là, victorieuses de leur opposition qui est maintenant éviscérée ou définitivement découragée (on le serait à moins). Si on qualifie d'"élite" la camarilla qui se prépare à recueillir les fruits pourris de la décadence, elle aura fort à faire mais on sait déjà qu'elle fera tout pour maintenir le statu quo: elle continuera à emprunter et donc restera européenne, elle le dit déjà. Et puis elle se pose en recours ! Espérons que le dégout qu'elle inspire (qu'on le veuille ou non, ce parti qui a changé de nom fut effectivement fondé par des Waffen SS) suffira à pousser en avant la seule vraie solution: la révolution ! 

     

    (1) La révolution de Philippe Fabry https://www.youtube.com/watch?v=Bm7V3MwBP0Y

    (2) le dossier  complet du monde sur les décisions du conseil constitutionnel: 

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/01/26/loi-immigration-ajouts-durcissement-censure-toutes-les-evolutions-du-texte-du-projet-initial-a-la-version-finale_6205115_4355771.html

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/01/26/loi-immigration-ajouts-durcissement-censure-toutes-les-evolutions-du-texte-du-projet-initial-a-la-version-finale_6205115_4355771.html

    (3) Guilluy à la télé: https://youtu.be/-1mUcoDTVvM

  • Les religions

    On veut défoncer Durkheim et ses fausses conceptions de la religion (vaste programme). 

    Bien sûr, les formes élémentaires de la vie religieuse voulaient faire fi du progressisme en matière de religion, et donc tout écraser à l'aune de la "science", mais n'importe qui pourrait le dire, et les prétentions positivistes sont infinies. 

    Durkheim en particulier, théorisa la religion en général et en fit une méthode pour assurer l'ordre social. Identifier un phénomène à ses causes, voilà donc la Science et on ne peut qu'être révulsé par l'approche, et les conclusions, là est le sens de mon raid. 

    Non pas que la chose du début du siècle soit démodée au contraire, un certain Bruno Karsenti s'en est emparé avec délices (2) et la continue. Il est donc temps de passer à autre chose. 

    Bien sûr ma théorie des trois pensées sera le cadre, le religieux étant l'une des formes de l'institution au sens large, les sociétés humaines en dépendant bien sûr, mais pas que: elles en sont issues, et la liaison avec les caractères supérieurs de la psyché humaine doit être faite, en excluant les soi-disant niveaux supérieurs de l'épistémé, je rejette en effet les habitus autonomes et autres fétiches sociologiques, Compte étant un démon, ou du moins un misérable.

    Contre Durkheim

    Le cadre rationnel ne peut donc être qu'ancré dans l'anthropologique, la logique des comportements ne pouvant venir que de la perception individuelle, même si celle-ci est plongée dans un collectif bien sûr aussi. Ce collectif ne peut être une chose indépendante, pas du moins au sens qu'il aurait des lois ou une autonomie, n'étant qu'une fonction c'est-à-dire un effet second, de complexité émergente certes, mais en aucun cas capable de s'abstraire de l'essence de l'âme humaine décrite par mon collectif à moi, celui de la dernière civilisation véritable à qui nous devons tout, la chrétienne et la naturaliste (au sens de Descola) qui n'attribue d'âme qu'à soi, l'individu à l'image de Dieu. Aucune société ni aucune ethnie, tribu, parti ou classe sociale n'aura le pouvoir de l'individu Dieu auquel je suis le seul être à ressembler, point final. 

    On est donc loin du relativisme positiviste Durkhemien, pour qui toutes les religions sont "vraies à leur façon". Et surtout qui affirme "la société est une réalité -sui generis-, elle a ses caractères propres qu'on ne retrouve pas sous la même forme dans le reste de l'univers". On notera cette pensée profonde qui marque le siècle et qui a convaincu trop de gens de la définitive association entre humanité et collectivité, hérésie certaine : la rationalité s'identifie à la société comme autorité. 

    Et bien c'est cette évidence, le caractère de nécessité de l'institution, que je prétends décrire sans essentialiser un humain associé à une société, et qui serait donc essentiellement non libre ! Car oui, le social est nécessaire, mais second, et se construit depuis le bas, tout comme il s'abandonne par le bas. Durkheim décrit l'autonomie du niveau supérieur comme celle des propriétés spécifiques du vivant, différentes de celle de ses éléments minéraux. Certes, et la fonction échappe à son substrat physique, quoique les éléments minéraux aient des raisons d'interagir, ces interactions restant le support effectif de comportements dont le caractère macroscopique reste d'une cohérence inexpliquée sinon par l'histoire de ses répétitions, elles-mêmes rendues possibles par certaines propriétés plus basiques. Bref, le mystère du vivant ne peut pas être source d'explication ! Comme tout mystère d'ailleurs. 

    Revenons à la rationalité de la croyance au surnaturel. D'abord, il y a l'hubris moderne qui consiste à confondre explication et rationalisation. Le réel dans son acception stricte est ce qui résiste: la profondeur du fleuve qui empêche de traverser à pied est d'abord une réalité avant que d'avoir à être expliquée. Si la chose est permanente elle est "réelle" et peut être attribuée à n'importe quoi ou qui sans inconvénients car la rationalité consiste à tenir compte de la chose. Toute la vie de l'espèce repose sur cette rationalité là, pratiquée avec excellence depuis toujours: nous n'avons pas disparu. C'est la raison de l'animiste, fou furieux dans ses explications de l'âme du jaguar, et pourtant capable de survie dans une forêt qui boufferait le petit bobo rationaliste en moins d'une heure... 

    C'est pour cela que la négation par Durkheim de la notion de surnaturel chez le primitif est un scandale absolu, qui plus est raciste. Le magique n'est pas la "science" du primitif, mais un charlatanisme nécessaire et un accès au réel caché du spirituel primitif : celui-ci n'a aucune illusion stupide sur l'efficacité de sa magie et il ne faut pas confondre une masse à la fois trompée et, il faut le dire, "enchantée" et une civilisation toute entière, qui elle n'est jamais dupe. L'action reste grâce à la magie possible et humaine, et la magie comme un rituel d'espoir ou de conjuration est un aspect de la vie spirituelle, une communication avec le réel. La chose est fondamentale, et primitive, et mérite d'être ce qui rationnellement "explique" (et "fait comprendre") les rituels et aussi la croyance, primitive ou pas, d'ailleurs: on bénit les chars qui montent au front en Russie et cela n'est en rien de la magie ! 

    Le chamanisme, vécu par des occidentaux en est un exemple (3): d'abord il y a très peu de chamanes, et ensuite leur perception des "esprits" est parfaitement réelle et ancrée dans des représentations collectives pré-existantes. Sans affirmer que les états de conscience altérés des chamanes (qui restent des états du type hallucinatoire, exceptionnels) s'identifient au mode spirituel de pensée accessible à tous, on peut les comparer et les rendre "analogues". Il n'y a pas UN mode de pensée unique et c'est là la découverte. Certains parlent d"états de conscience", on pourrait et devrait théoriser ces fameux "états" qui couvrent toutes les perceptions globales altérées obtenues avec les drogues. Sont ils vraiment si multiples que cela, ou bien ne seraient ils pas tous en secret accord ? 

    On peut au passage parler donc DiMethylTriptamine (DMT) le composant actif de l'ergot de seigle, synthétisé par le LSD, et utilisé dans les mystères d'Eleusis, Demeter déesse des moissons... Sécrétée dans les expériences de mort imminente, c'est la fameuse drogue spirituelle, dont les effets non addictifs seraient, en fait, apaisants (si on ne reste pas à tout jamais dans le délire schizophrénique qu'elle induit). Au passage, l'âme de Descartes est dans la glande pinéale ou épyphise, celle qui sécrète la chose. 

    Pour les tenants de l'inconscient vrai noyau de la psyché, on a le monde du rêve et de ses hallucinations, auquel on aurait ainsi "accès" en y incluant un inconscient "collectif", Jung a beaucoup joué avec ça... Pourquoi ne pas envisager un adossement du conscient humain et donc de la modalité spirituelle à des orages cervicaux exstatiques disciplinés par l'évolution dans les sociétés de primates ? Au bout d'un certain temps, des singes bourrés aux champignons se seraient toqués d'explication et auraient mis en correspondance la rationalité évidente du monde et leurs perceptions construites pour mieux interagir avec leurs femelles (on associe ici charitablement l'hominisation et la féminitudisation). Le spirituel en serait issu, et tout le reste... 

    Même chose pour le "sacré" respect mystérieux envers quelque chose. Cette "chose" est une vision du réel, quelque chose qui existe et qui est mis en scène. Ce n'est pas un concept social inventé par un boche du XXème siècle qui commande la chose, mais la perception organisée d'une présence, au fondement de l'activité neurologique de l'humain socialisé qui met en oeuvre d'abord un sens: la modalité spirituelle de son activité mentale. 

    L'avantage de cette explication-là est sa supériorité quant à la "séparation" profane/sacré. Caractériser un concept comme "exclusif", c'est-à-dire séparant les choses radicalement, c'est faire, et d'ailleurs cela est reconnu, une exception. On peut faire à la fois le bien et le mal, et même ignorer ce qu'est le vrai du faux: le sacré aurait lui un pouvoir propre ! Comme si pour expliquer rationnellement sa puissance, il fallait une caractérisation irrationnelle du concept lui-même... 

    Le sacré est ce qui est perçu comme tel, enchanté par les traditions et sa puissance est intrinsèquement "sentie". Son absence l'est tout autant; on n'a pas un "concept" social, mais bien un comportement humain motivé par ses capacités psychiques. D'autre part, cette "reconnaissance" ou "perception" du réel spécial invisible ne se réduit pas au religieux, qui n'est qu'un cas particulier de cette modalité de la perception mentale des choses. Le "sacré" comme respectable s'applique en fait à toutes les institutions, dont le religieux n'est qu'une instance. Mieux ! Tout l'institué se réclame sans cesse du caractère "religieux" de sa présence, au point que, ironie suprême, on se met à identifier le religieux au social et à l'y réduire comme "utilité" ! 

    On doit donc passer au niveau supérieur et considérer l'institué, véritable fondement des sociétés et objet de la perception particulière qui rend possible le respect qu'on lui porte, chose qui FONDE les sociétés et non pas les justifie ou les conforte. Car on illustre ici la fondamentale illusion du petit athée moyen : la société comme concept holistique devient la preuve de son existence, illustrant l'absurde croyance circulaire en des entités conceptualisées donc déclarées existantes et explicatives. Combien de Kant seront nécessaires pour faire justice de cette illusion ? 

    Note: c'est la troisième fois qu'on illustre et conspue cette illusion, base de la sociologie, cette infâme pseudo science déiste directement issue de la sécularisation tardive d'un judaïsme ou d'un protestantisme mal digéré (Weber était protestant, Durkheim et Freud juifs). 

    L'institué est nécessaire à la mise en oeuvre de la perception consciente de l'autre et aussi de l'autre inconnu que l'on peut et doit expliquer à l'autre visible. Les discours et les pratiques liées à ces interactions, de personne et à personne et aussi collectives, se matérialisent dans la construction et l'émergence de l'institué, que l'on doit rendre permanent et transmissible. Mieux, n'est permanent et transmissible que ce que l'on voit, et qui donc existe, ce qui rend justice du concept faux de la pré-existence conceptuelle d'une manière en fait apparue par hasard, et solidifiée par l'habitude. Il n'y a pas de "société", mais "des" sociétés, ce qui reste, et qui ne s'explique que par le principe anthropique: c'est là parce que c'est là, sinon on ne le verrait pas et on se poserait pas la question, abruti. 

    Les invariants 

    Il faut mentionner Bernard Lahire et ses "structures fondamentales des sociétés humaines". On a ici la notion de séparation du sociologique et du culturel, que Durkheim ignore, rendant ainsi incompréhensible la différence entre sociétéss animales et humaines, ou du moins la nature particulière de l'humain, qui est la culture. 

    Le religieux appartient bien sur à la culture... 

    Et puis, il y aurait les invariants sociaux, collectifs et distincts des simples déductions de la psychologie évolutive, si à la mode. Mais c'est le problème de l'indépendance  des niveaux de connaissance: le social serait il vraiment indépendant du biologique, et la néothénie ou altricialié (la néothénie étant plutôt la conservation de caractères juvéniles, tandis que l'altricialité désigne la dépendance du nouveau né) a bien une influence sur le social, qui se trouve bien fondamentalement lié au biologique. 

    L'invariant social c'est plutôt la séparation sexuelle des tâches, il faudra y revenir ailleurs. 

     

    (1) Durkeim https://academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/wp-content/uploads/2018/08/08-11-04_durkheim.pdf

    (2) https://www.google.fr/books/edition/La_place_de_Dieu/EgrWEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=karsenti&printsec=

    (3) Sombrun, la chamane https://www.youtube.com/watch?v=cZUF_K6FAdM$

    (4) Lahire  https://www.nonfiction.fr/article-11950-du-social-au-culturel-lhistoire-des-societes-humaines.htm

    (5) Queau https://metaxu.org/2023/11/23/du-vrai-sens-du-mot-religio/

  • Les décadences

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  • L'islam Sunnite

    Un petit florilège des références au sujet de l'islam (avec un petit "i" pour la religion).

    On distinguera en effet les 4 islams dont deux avec un petit "i": la soumission (ou plutôt remise entière de soi) à Dieu, les dogmes d'une religion et ceux avec un grand "I": la civilisation géographique et historique et l'ensemble des gens habitants ces régions. 

    L'islam sunnite 

    L'islam sunnite (90% de l'islam, le chiisme comptant pour 10%) est défini par : 

    - le Coran lui même, parole de Dieu. Il y a 114 sourates. 

    - les Tafsirs ou interprétations du Coran, qui reprennent les textes du Coran et les commentent en détails. 

    - la Sirah ou biographie du prophète.

    - les Hadiths ou recueils des paroles du prophète, dont les hadits sahih ou authentiques, non susceptibles de doute. Il y aurait 100 000 hadiths authentiques. Les deux recueils les plus importants sont ceux de Bukhari et de Muslim. 

    L'ensemble forme la Sunnah, tradition du prophète. On distingua deux écoles initiales l'Asharite et la Mutazilite, la deuxième, qui voyait le Coran comme non crée ayant disparu au Xème siècle. 

    Plus exactement, ce qu'on appelle la Sunnah est l'ensemble formé par le Coran et les Hadiths authentiques. 

    Cela donne au contenu effectif de la grande religion de paix et d'amour un caractère concret, précis, explicite et donc assumé à défaut d'être connu. Se  dire musulman sunnite signifie adhérer à TOUT cela.

    Mais l'islam est aussi un système de droit, le Fiqh, produit pendant la période de l'ijtihad (ou interprétation de la Sunnah), aujourd'hui interdite (on dit que ses portes se sont refermées, cela au Xème siècle) et dont l'ensemble constitue la Charia. Cette fermeture n'a pas eu lieu dans l'islam chiite, qui lui, continue l'élaboration du droit. 

    L'exercice du droit met en oeuvre comme source du droit, la Sunnah, le raisonnement analogique (le Qiyas) qui rattache le cas à juger à un cas traité similaire, le consensus des docteurs (Ijma), plus le droit existant le "houf". Le droit se structure en fait en 4 écoles différentes réparties géographiquement : Malékite au maghreb, Chafiite dans l'océan indien, hanbalite en Arabie, et Hanafite en asie centrale et Turquie. 

    Les détails.

    On distingue: 

    - les Tafsirs

    • Tafsir al-Tabari, écrit par l'imam al-Tabari (838-923), est un tafsir classique sunnite qui est considéré comme l'un des plus complets et des plus informatifs.
    • Tafsir al-Qurtubi, écrit par l'imam al-Qurtubi (1214-1273), est un autre tafsir classique sunnite qui est très apprécié pour sa clarté et sa précision.
    • Tafsir al-Jalalayn, écrit par les imams Jalal al-Din al-Mahalli (1386-1457) et Jalal al-Din al-Suyuti (1445-1505), est un tafsir classique sunnite qui est connu pour sa brièveté et sa concision.
    • Tafsir al-Mizan, écrit par l'imam Muhammad Husayn Tabataba'i (1892-1981), est un tafsir chiite qui est considéré comme l'un des plus importants du XXe siècle.
    • Tafsir al-Manar, écrit par l'imam Rashid Rida (1865-1935), est un tafsir chiite qui est connu pour son approche moderniste et progressiste.

    - les Hadiths ou recueils des paroles du prophètes, classifiés en authentiques ("sahih") ou pas ("hasan") suivant la validité des chaines de transmissions depuis les "savants" jusqu'aux compagnons immédiats du prophète. Une science entière est consacrée à l'évaluation de ces chaines. Les plus grands recueils de hadiths sont:

    • Sahih al-Bukhari, écrit par l'imam al-Bukhari (810-870)
    • Sahih Muslim, écrit par l'imam Muslim ibn al-Hajjaj (821-875)
    • Sunan Abi Dawud, écrit par l'imam Abu Dawud al-Sijistani (817-888)
    • Jami' at-Tirmidhi, écrit par l'imam al-Tirmidhi (824-892)
    • Sunan an-Nasa'i, écrit par l'imam an-Nasa'i (829-915)
    • Sunan Ibn Majah, écrit par l'imam Ibn Majah (824-887)

     

    On trouve sur l'internet ces textes, numérisés, cherchables et disponibles. 

    - le Coran, pour lequel voici plusieurs traductions simultanées, la plus "correcte" étant celle de l'université de l'Oregon, les autres étant des variantes édulcorées typiquement tendancieuses. 

    https://coran-seul.com/

     

    Un Coran en ligne en une page étant: 

    https://www.lenoblecoran.fr/

    Les Hadiths sont en : 

    https://sunnah.com/

    https://bibliotheque-islamique.fr/hadith/

     

    Le Tafsir Ibn Khatir   https://tafsir.be/  

     

    En ligne avec les expertises des apostats maghrébins qui mènent une campagne énergique contre les absurdités de cet islam-là, on peut citer les points mortels variés qui soulignés en permanence devraient faire justice des prétentions des frères musulmans, appuyés dessus pour contrôler des masses africaines qu'il faut libérer de l'obscurantisme. 

    Le point crucial, propre à l'islam sunnite est la validité essentielle des tafsirs et hadiths reconnus paroles du prophète, et donc lois tous issus de la révélation divine telle qu'elle doit apparaitre à tout musulman sunnite. Les détails donnés correspondent bien et ne peuvent être niés ou relativisés, sauf à se détourner de la foi officielle par ailleurs sévèrement obligatoire, unifiée et codifiée de manière cohérente et univoque. Un musulman sunnite doit croire cela, point.

    1) le mariage d'Aicha consommé à 9 ans, d'après 20 hadiths sahih suffisent à rendre la sunnah défintivement pédophile au sens strict, la chose, immuable et confirmée, étant toujours valable. 

    Coran 65/4 évoque les règles à suivre pour répudier ses épouses, et précise le cas des épouses n'ayant pas "encore" leurs menstrues. La tradition du prophète Sunnah puis consensus en a ainsi toujours déduit que le mariage des petites filles était autorisé. 

    Parmi les hadiths authentiques évoquant clairement la chose: Bukhari  5134, Muslim 1422

    Dans le hadith Muslim (sahih bien sûr) 1464a, Aicha se plaint : "il me semble que ton dieu ne fait que satisfaire tes désirs".

    2) l'esclavage admis et permanent malgré tous les avantages moraux donnés à l'affranchissement, ne cesse d'être pratiqué et organisé et cela sans que son principe ne soit critiqué en soi. On admet au passage l'exploitation sexuelle sans retenue des esclaves femmes et enfants, cela hors du mariage.

    Coran 4/24 on a le droit d'avoir des relations sexuelles avec les captives de guerre, rendues esclaves.

    Coran 24/33 le contrat d'affranchissement des esclaves si ils ont assez d'argent pour se racheter et que vous le voulez.

    3) la pratique de la polygamie, réglée et organisée ne cesse d'être une loi divine autorisée, faisant fi des sentiments possibles des femmes concernées  sujettes aussi à l'islam.

    4) le meurtre justifié et encouragé d'ennemis juifs, mettant en scène la mise en esclavage des enfants et des femmes, la sélection des garçons pubères à exécuter se faisant de manière organisée. Des hadiths sahih respectés décrivent tout cela en détails.

    Coran 9/5 les associateurs à tuer. 

    Coran 5/33 les pieds et les mains opposés coupés

    Le hadith des arbres et des pierres:  "Vous combattrez les juifs et aurez le dessus sur eux de sorte que la pierre dira : ô musulman ! Voici un juif caché derrière moi.. viens le tuer . al-Boukhari, n° 3593.

    Et aussi, Tirmidhi 2236 Vous devez combattre les juifs... 

    5) les privilèges sexuels exorbitants du prophète:

    Coran 33/50 "Ceci est un privilège qui t'est accordé, à l'exclusion des autres croyants."

    Le privilège en question fait les choux gras des mécréants décrivant un mahomet braguard qui voulant absolument s'approprier certaines se retira dans sa caverne  le temps de se faire "révéler" le privilège, tout de même tendancieux.

    Cela va assez loin (la fameuse sourate porno , la 33, les coalisés (3)). Contenant entre autre le fameux verset autorisant le prophète à "épouser" la femme de son fils (33/37) après le verset (33/36) obligeant la femme en question à épouser le fameux fils, finalement divorcé de force un an après... Pas mal pour une révélation commentée par les dogmes du sunnisme. De plus, pour permettre de relativiser le crime, le prophète interdisit l'adoption plénière, l'adopté gardant le nom de son vrai père. 

    6) L'héritage différentié entre frères et soeurs, les femmes n'ayant que la moitié des parts des garçons. Problème longuement discuté en Tunisie, durant la phase "démocratique" qui suivit la révolution... 

    7) Les esclaves. 

    https://wikiislam.net/wiki/Coran,_hadiths_et_savants_:_l%27esclavage#L'Islam_autorise_le_viol_des_esclaves_et_des_captives

     

    On peut bien sûr sur ces points imaginer des "interprétations" ou des "contextualisations" qui permettraient d'atténuer ou de pallier les terribles conflits moraux qui pourraient avoir lieu au sein des entendements confrontés à la foi exigée en l'absolue divinité de ces commandements et lois. Mais cela suppose ou bien de renoncer à l'explicite de l'autorité divine porteuse de ces commandements-là ou bien de renoncer à la totalité d'entre eux, c'est-à-dire au côté prescriptif de ce religieux-là et donc de fait à la totalité de celui-ci. Cela n'a rien d'impossible, c'est la renonciation à la totalité de l'islam sunnite, religion absurde et orthopraxie criminelle dont l'humanité devrait s'éloigner. 

    A la totalité? On peut en discuter. Car tout d'abord, l'écrasante majorité des musulmans ne se pose pas la question et ignore en fait le caractère immuable et obligatoire de ces règles-là, ou du moins des règles inacceptables à toute conscience "moderne", surtout si elle vit en Occident, sauf bien sûr s'il s'agit de règles "acceptables" (voile, interdiction du porc, circoncision) qui elles sont connues et pratiquées avec ferveur, alors qu'elles ont en fait le même statut d'immuabilité que les mains coupées des voleurs (qu'on peut regretter de ne pas pouvoir appliquer) ou les mariages de petites filles (dont on refuse à tort la véracité). 

    La première excuse des musulmans c'est tout simplement l'ignorance, du caractère obligatoire et divins de préceptes inacceptables, mais aussi du contenu même des textes sacrés affirmés objets de la foi. La moitié du Coran est ainsi formé de malédictions invraisemblables, dont le caractère menaçant, sinistre et inhumain est parfaitement révoltant et inacceptable, et il faut ne pas l'avoir lu, ce qui est le cas de la quasi totalité des musulmans, pour s'en déclarer adepte. De plus, admirer sans être arabisant le caractère poétique de ce fatras d'insultes et de menaces est un ridicule complet. Surtout que la fameuse poésie est en fait liée aux litanies voluptueuses de la lecture à voix haute du texte en question. 

    Car l'enseignement de l'islam est d'abord le fait des imams lors de la participation à un "culte" dont la partie explicative fait référence à une vérité exprimée dans une langue inconnue de la plupart de ces musulmans. Au point que toute tentative d'explicitation de la signification effective du texte coranique se trouve refusée car fait dans une langue qui n'est pas "authentique", cette authenticité étant inaccessible du fait de son incompréhension linguistique. La source de foi est donc le barbu annonnant dans une langue inconnue et qui garantit par ailleurs qu'"il n'y a pas de souci". Belle fermeture, responsable d'une aliénation invraisemblable, et de mensonges systématiques délivrés aux masses. 

    Les deux exemples de l'âge d'Aicha au mariage de 19 ans et de la terre "aplatie" qu'on transforme en ovale du fait de l'allitération avec le mot "autruche" sont caractéristiques. 

    Un autre aspect est le brouillard global. Décrit comme "multiple", l'islam sunnite lui-même (qu'on vient pourtant de décrire unique et codifié déjà univoque au-delà des écoles juridiques, qui partagent pourtant les même hadiths authentiques), on prête au wahhabisme, partie de l'islam sunnite, un pouvoir d'interprétation "littérale" exagéré que n'aurait pas le reste du sunnisme et qu'il se serait approprié récemment alors qu'il n'était que minorité autrefois. Étrange déni ! De fait, la "doctrine" wahhabite n'est qu'interprétation de l'obligation de certains comportements, en fait application particulière d'une loi qui reste immuable. La différence entre fanatisme insupportable et ouverture libérale n'est donc que le fait de juges "libéraux" qui dans leur grande bonté se contentent d'"interpréter" l'attribution de l'innocence aux coupables reconnus par d'autres... 

    Et puis il y a Daech, vers qui on peut repousser (avec horreur) le littéralisme fleuri qu'il applique à la lettre, lui, et en le revendiquant sans utiliser ni version falsifiée ni modification aucune des textes connus de tous. L'apocalyptique démente à laquelle il se réfère fait partie des hadiths considérés authentiques et sont parfaitement orthodoxes. De fait, et cela est parfaitement ignoré, on ne voit pas ce qui dans l'islam des "takfiristes" n'est pas "authentique", la seule critique qu'on puisse leur faire étant qu'ils appliquent un caractère condamnable à des actions en utilisant un pouvoir de décision qu'ils n'auraient pas.

    Car là est l'attribution fausse du caractère "interprétable" de l'islam: on ne coupe pas la main du voleur car on trouve un prétexte pour ne pas appliquer dans un certain contexte une loi qui demeure parfaitement valide. 

    Voilà donc la sagesse de la grande religion de haine et de guerre ! 

    Un milliard et demi d'hommes sont sous l'emprise de cette chose-là, et cela est bien dommage. 

     

    (1) un résumé: https://youtu.be/nltw-

    (2) les sens des mots : islam = s'en remettre à Dieu et pas "soumission" https://discernement-islam.weebly.com/islam--soumission-ou-paix-ou.html

    (3) la chaine youtube du pire des mécréants: l'Observateur https://www.youtube.com/watch?v=jZhh28incUw

    (4) le consensus au sujet de : https://wikiislam.net/wiki/Coran,_hadith_et_savants_:_Le_Mariage_d%27enfant

     

    (5) l'apostasie en détail, en toute truculence, par Casus Lady : https://youtu.be/PFOdcVHB5gU

     

    Les références sur l'internet 

    manuel de fiqh chafiite: la confiance du voyageur  

    -Chroniques de TABARI vol 39 : https://ia803101.us.archive.org/0/items/tabarivolume39/Tabari_Volume_39.pdf

    -Sirat Ibn Ishaq  https://ia600105.us.archive.org/27/items/GuillaumeATheLifeOfMuhammad/Guillaume%2C%20A%20-%20The%20Life%20of%20Muhammad.pdf

    - Sunan an-Nasa'i 3959 https://sunnah.com/nasai:3959

     -TAFISR Ibn Kathir : https://www.apostats.fr/fr/

    - TAFSIR Jalalayn : https://ia800900.us.archive.org/26/items/AlJalalainEng/Al_Jalalain_Eng.pdf

     

  • Les occidentaux fous

    À l'occasion du dernier bouquin de Todd, ("la défaite de l'Occident") et du sentiment de lassitude qui s'établit à n'assister qu'aux expressions désabusées de révolte envers toujours la même chose (ce qui meut ma graphomanie, par ailleurs), on réalisera que ce sentiment se généralise et imbibe la totalité de notre monde. On assiste ainsi médusé au discours d'Ursula Van der Lyen à Davos, qui explique qu'il faut positiver au lieu de se disputer et que (donc) l'administration de l'information devient essentielle, la désinformation et donc les mauvaises pensées devant être combattues. Agrémenté de l'annonce de la défaite militaire de la Russie, le discours a une forte apparence d'irréel manipulé, du moins pour ceux qui l'ont écouté, les commentaires imprudents, explicitement menacés, tenant à leur survie.

    Car il n'y a plus, effectivement, que cela: la motivation positivée du monde face au désespoir exprimé envers le monde, les deux sentiments en boucle formant ce que Todd appelle le nihilisme occidental en train de se défaire, mais on ne sait pas vers où ou pour quoi. On remarquera les caractères comparables des deux élites en compétition pour l'opinion du monde, l'une officielle, l'autre complotiste, toutes deux acharnées à l'insulte et à la domination des âmes, forcées à choisir l'une des rives d'un large fleuve, voire l'une des falaises d'un détroit. 

    On remarquera par ailleurs que les complotistes ne sont pas forcément tous désespérés, certains prévoyant avec gourmandise une multipolarité qui donnerait le pouvoir du monde aux ex dominés, les tenants du "sud global", en gros la Chine triomphante qui veut se venger du traumatisme subi il y a deux siècles avec un objectif à 2049, je vous raconte pas le défilé qui aura lieu. Au milieu, l'Inde mystérieuse, en pleine ascension et ouvertement candidate à la domination alternative. Sans parler du dollar sur la pente de son abandon, le pétrole du Moyen-Orient commençant à se négocier en yuan, et les flux financiers mondiaux s'installant sur des réseaux à l'écart des services US. De manière générale, la dépendance non maitrisée de l'Occident envers les ressources et services du sud est maintenant éclatante. 

    Mais revenons à notre Occident, effectivement menacé par la multipolarité, mais surtout par lui-même. 

    La thèse de Todd est que l'abandon complet du protestantisme par l'Occident capitaliste a conduit l'ensemble de la société à un nihilisme global qui affecte toute la hiérarchie sociale. Nihilisme des valeurs mais aussi des comportements, ceux-ci devenant absurdes, et au final, inconsciemment suicidaires. Inconsciemment, car le discours officiel, conscient est lui positif, voire entreprenant. La folie est une perte non de la raison, mais de la conscience de soi. 

    Quitte à plonger, je voudrais rebondir sur cette plainte là, la perte des "valeurs" comme cause fondamentale de la tragédie en cours reprise par Todd l'"anglo-breton-juif", dont la famille juive alsacienne n'a eu son premier mariage mixte qu'au début du XXème siècle, et qui marqué par l'Occident, en particulier britannique, se met à renier bien des points de vues. Pour cela, pourquoi ne pas ressortir ma théorie des 3 esprits, le "spirituel" lieu de la conscience de soi et des autres se trouvant être ce que l'Occident a en fait abandonné, provoquant de très graves dommages à la civilisation. 

    On rappellera ici la théorie des 3 expressions de la pensée, respectivement le rationnel, l'émotionnel et le spirituel. Seul le spirituel manifeste la conscience de soi et des autres, et donc permet à l'individu humain de considérer l'"autre", qu'il soit lui-même, l'autre humain, ou l'autre absolu, le divin invisible. Les activités mentales dans les différents modes sont simultanées, d'intensités respectives variables et structurent les activités mentales et les activités tout court. La référence explicite assumée au spirituel se perd, car considérée liée au religieux discrédité ou aux idéaux en général, tous suspects de ringardise. L'émotionnel tient lieu de justification à tout, dirigé par la froide rationalité, apte seule à calmer le sentiment d'injustice attaché à la douleur émotive seul moteur, avec le cynisme, de la psyché moderne.

    Le nihilisme ultra moderne serait donc d'abord un abandon complet (Todd parle de religion zéro) du religieux. 

    Mon idée est que cet abandon n'est pas seulement un abandon du religieux mais de la pratique et de la révérence envers une activité mentale que le religieux en général favorise et exploite par principe. Qu'est-ce que le religieux selon cette approche ? Et bien, c'est la prise en charge par l'explicitation rationnelle, suivant une rationalité particulière, de la vision spirituelle tournée vers l'autre absolu présentée par la conscience. Appuyé sur les deux formes mentales, mais bien sûr connaisseur et interprète du spirituel, le religieux a pour objectif le traitement symbolique du divin, et donc sa rationalisation sur la base du rapport au réel fourni par le spirituel. Car l'espace mental du spirituel a pour objet d'effectuer le rapport à l'autre et donc à l'autre "réel", dont la dimension ne peut être rationnellement approchée. Le religieux capte ce rapport au réel et impose, organisée, la perception de l'autre "absolu" autrement dit le divin, qui fait toujours partie, anthropologiquement, de la perception humaine dans l'ordre mental spirituel. Au passage, il modèle des "valeurs" dont la réalité et le caractère véridique s'ancre dans le rapport au réel fourni avec intensité par les émotions spirituelles. L'attitude humaine de tous les jours baigne dans ce réel là, le "nom de Dieu" comme exclamation permanente en étant la preuve du moins en était la preuve, autrefois. 

    La destruction des ensembles symboliques liés au religieux s'est airs accompagnée d'une désagrégation de l'explication religieuse du réel perçu, sans que le spirituel lui-même, bien sûr, ne disparaisse complètement, car transformé sous des formes qu'on peut qualifier de "dégénérées" c'est-à-dire captées par d'autres religieux, travesties en formes politiques variées, plus ou moins manipulées, ou bien exprimées sous des formes pathologiques, et nous sommes là dans le nihilisme généralisé décrit. 

    Je me permets donc de poser l'athéisme sous la forme non pas d'une exclusion du spirituel, mais du religieux qui n'en est qu'une exploitation. Le "spirituel" au sens large, qui doit bien sûr être orchestré par un rationnel ou plutôt par DES rationnels, ceux-ci pouvant être variés et aborder les immenses territoires mentaux disponibles pour toutes les cultures, doivent rester présent !  La destruction complète du religieux de l'époque moderne récente, le fameux "religion zéro" de Todd pourrait-il être en fait avoir été assez violent ou définitif pour avoir aussi détruit toutes les références au "spirituel" comme dispositif mental connu et pratiqué ? Ce déficit d'utilisation, manifesté par l'inconscience de soi et des autres que semble manifester un grand nombre des composantes et dirigeants du monde occidental serait ainsi, en fait, la fameuse "perte des valeurs" dont tout le monde se gargarise, soit pour déplorer la fin des grands cultes, soit pour déplorer en fait l'égoïsme ou la rapacité généralisée qui semblent avoir tout saisi. 

    La relative évidence de la chose pourrait sembler dérisoire, le mot de "valeur" semblant suffire. Le problème pourtant est l'articulation de cette notion avec les grands supports symboliques à quoi trop d'opinions cherchent désespérément à se rattacher, faute d'avoir identifié non pas "la" morale (un dispositif symbolique de plus, qui n'a rien d'universel et qui n'est qu'une portion des symbolisations globales) mais ce qui assure sa circulation, quelle que soit sa couleur : l'exercice du muscle spirituel, support du rêve, de l'imaginaire et de l'amour, que notre histoire moderne a mis à mal. 

    Toute la réflexion serait alors d'identifier les manques (ou les autres symptômes) de cette déficience et de chercher comment y pallier. On notera que cela pourrait aller jusqu'à fonder une autre civilisation, le rôle de celles-ci étant sans aucun doute de résoudre le problème en question. Vaste programme.

    Au passage on notera, c'est la thèse de Muray, que tout le XIXème siècle se consacra à vouloir remplacer le catholicisme par autre chose exprimé par l'art, la révolution et le surnaturel scientiste, l'ensemble de cette belle culture étant aujourd'hui oubliée faute de la lire de l'écouter et de la contempler, le XXème ayant ringardisé et abandonné tout cela, littérature, musique et peinture comprise. Bel effort, mais c'est raté au bout du compte. C'est cet échec qu'on appelle la fin de la culture, la resucée de quelque chose de déjà ancien ayant fini par lasser. Enchanté par Chopin, quelques Beethoven et aussi Bruckner, sans oublier la musique française du début XXème, je puis bien me distraire, mais cela sent la fin, et la vieille manie. 

    Le fait est d'ailleurs que cette passion est pour moi, qui l'accompagne des délices que fournit aussi un autre âge, pour ce qui me concerne, le baroque finissant de Buxtehude et surtout Bach, une vraie illustration de la séparation moderne, à mon sens une avancée de la civilisation, entre adhésion à un système culturel et pénétration intuitive de ses réalités mystérieuses. À moins que je ne sois déjà dans une nouvelle spiritualité (faute d'en avoir assimilé plusieurs) capable de comprendre des autres "choses", ou bien simplement capable de supporter la superficialité d'un vague plaisir, pris à la va-vite dans une snobinarde habitude de consommation. 

    En tout cas, une chose est sûre, et le doute est-il permis?, la musique est clairement une sorte de "religieux" soit une forme symbolique rationalisée (par les notes, mélodies et structures qu'elle offre) de l'accès coordonné à des réalités qui ne sont pas de ce monde et que je serais bien en peine de décrire sinon sous la forme de ce galimatias.

    Pour en revenir  à la civilisation, il faut bien voir que celle-ci reste indispensable, car la simple émotion bébête qu'on rapporte de ses visions de coucher de soleil, forme primitive du contact direct avec le réel que permet le spirituel ne suffit pas à assurer la pleine expression de la chose: on peut et doit faire mieux, et l'articulation de conceptions du beau, du vrai et du réel, sans parler du bien qui couronne le tout est un vrai travail, qui demande du temps. Que ce temps doive s'étendre sur plusieurs générations de vivants, dépassant donc tout projet individuel est il certain ? Après tout, des grands artistes ou prophètes ambitionnèrent et essayèrent de porter des systèmes complets: ils ne furent en fait que l'un des cadeaux offerts par la civilisation dans laquelle ils puisèrent, de toute façon. 

    Se plaindre du manque de civilisation n'est donc que se rattacher à une autre ou bien à une version moins décadente de l'actuelle, ce qui pourrait, tel le philosophe qui bouquine en attendant l'arrivée des barbares, en constituer une trace supplémentaire, à destination d'un futur complice, à moins que grandeur suprême, on ne soit que le dernier, le tout dernier, ce qui dénote un esprit un peu vaniteux, cette "dernieritude" pouvant laisser croire que cette civilisation là serait la dernière, l'humanité revenant après moi, non pas au déluge, mais à l'état simiesque dont elle ne se serait que brièvement départie... 

     

  • Les musulmans fous

    À l'occasion de la découverte de Jack Le Fou (1), pépite de l'Internet francophone (avec un grand I), on se doit d'expliquer un concept assez original, celui d'un droit accordé par les citoyens aux autres citoyens et qui est le droit de critique de soi. "Je t'autorise à critiquer ma religion".  

    Bien sûr il s'agit d'un rêve, et l'on n'accorde pas ce droit en réalité: moquer et critiquer l'islam est indigne voire raciste, cela s'appelle l'islamophobie et c'est interdit. Alors inutile de le dire, les musulmans n'accordent pas ce droit aux non musulmans, cela va sans le dire et c'est acté. Depuis janvier 2015, c'est même puni de mort en France. Le rétablissement de la funeste peine, validée et autorisée exclusivement dans ce cas (critique obscène de l'islam) a suivi l'exécution brutale du principal noyau de cette critique, la (déjà) relativement isolée coterie de Charlie Hebdo, reduite à son directeur, Charb, assassiné sauvagement pour la peine.  Condamné à mort pour la même raison, Samuel Paty, fut lui aussi exécuté. 

    Il y aurait ainsi deux lois en France. 

    Jack Le Fou est porteur d'un message, d'une pratique et d'un discours (calibré on va le voir). Le message est celui d'un athée qui proclame l'invalidité du message religieux musulman basé sur l'absurdité et l'évidente fausseté de son contenu. Il veut faire des apostats, et les convaincus qui se rencontrent se saluent gaiment: salut les apostats ! 

    Son objectif et fonction: détruire l'islam et faire des musulmans qui l'écoutent des incroyants athés, et cela avec le plus grand respect humain possible envers ses interlocuteurs convoqués dans des "lives" interactifs sur TikTok. Il le fait en Arabe et en Français. 

    Il confronte ces absurdités à la croyance en la vérité absolue de ces contenus, croyance assez répandue parmi beaucoup de musulmans, en utilisant l'artillerie logique traditionnelle d'un épistémologue. Il le fait "à la Socrate" c'est-à-dire en posant des questions faisant appel au bon sens, tout en manifestant par ailleurs une grande sagesse et maitrise des concepts et des mots, ce qui dénote de sa part une alliance étonnante entre compétence philosophique et qualité humaine; c'est un "cheikh".

    Par exemple, après avoir posé la question "qu'est-ce que le racisme ?" , il répond en expliquant qu'il s'agit à la racine d'un essentialisme et c'est la bonne réponse ! Le racisme est issu d'une généralisation abusive qui crée une réalité fictive associée essentiellement à son objet. La question de la hiérarchisation qui donne d'emblée au racisme un caractère immoral est secondaire: le racisme est d'abord une erreur cognitive. Socrate associe le mal à l'erreur et confronte le bien au vrai. Cette "méthode" est celle d'une épistémologie de rue d'origine US (1) pratiquée comme conversation en forme de manipulation avec des endoctrinés religieux. Il revendique cette approche. 

    Le résultat par contre peut être explosif et  conduire à (3), quand un pauvre dissonant cognitif pète les plombs en comprenant que son cher Mahomet (l'eulogie à utiliser peut être "sAas", d'après Wikipedia (4)) a consommé son mariage avec Aicha agée de 9 ans, d'après  tous les hadiths "sahih" (ou authentiques)(5). Alors que la chose, discutée et problématique s'excuse en général de toutes les manières du monde, (quoi ? Muhammad pédophile ?) confronter un pauvre muz de baz  à l'effrayante réalité en utilisant le principe d'identité basé sur le strict sens des mots est effectivement ravageur. Crois-tu aux hadiths ? Donc... De fait, toutes les traditions islamiques jusqu'au contact avec les occidentaux ne furent pas "choqués" par la pratique, qui fait bien sûr horreur aux musulmans modernes, en particulier aux jeunes adeptes alimentés par les propagandes actuelles, et à qui on ment. C'est ainsi qu'il y a la légende non fondée de l'âge de 19 ans pour l'âge de la consommation du mariage, ou même l'association de 9 ans à "nubile", ce qu'on dit d'Aicha. De fait, toutes les traditions islamiques s'accordent sur la chose, et Mahomet (ou Muhammad) est bien ce qu'on appelle un pédophile, adepte de la sexualité avec des enfants, chose autorisée par les lois rigides et immuables d'Allah. Une dissonance cognitive majeure se manifeste alors chez les musulmans dont la foi est (partiellement) basée sur l'excellence humaine du prophète, modèle d'humanité. 

    Il y a d'autres occasions de débunker le Coran, notamment la fameuse terre plate ou le mot "étalé" (6) est transformé en "en forme de nid d'autruche" qui a la même phonie en arabe, ceci pour permettre d'affirmer que la terre a la forme "d'un oeuf d'autruche", et dont la légende mémorisée vous signe son idiot endoctriné. Une question rituelle posée par Jack est ainsi : "quelle est la forme de la terre?". 

    Un autre exemple, particulièrement saignant est celui non seulement du refus de l'autorisation du mariage à des petites filles de 6 ans, ou de l'esclavage. Là, Jack affirme qu'à l'évidence la majorité des musulmans refuse ce type de société alors que pour "Allah" (la Charia) cela ne pose pas de problèmes. La majorité des musulmans est donc plus morale qu'Allah ! Quelle démonstration! 

    C'est dans le Coran, la sourate "la répudiation", parole d'Allah: 

    65.4. Pour celles de vos femmes qui n'espèrent plus la menstruation, si vous avez quelque doute à ce sujet, le délai d'attente sera de trois mois, et il en sera de même pour celles qui n'ont pas encore leurs menstrues. Pour les femmes enceintes, leur terme sera atteint lorsqu'elles déposeront leur fardeau. A qui Le craint, Dieu facilite les choses.

    Utilisé abondamment dans les âges où le catholicisme triomphant était attaqué systématiquement (cela le fut au moins 3 siècles, et spécialement ensuite dans la France athée puis révolutionnaire )  ces méthodes de dénonciation et de destruction de la foi du charbonnier sont inconnues du monde musulman, protégé par son totalitarisme religieux. C'est d'ailleurs précisément ce qu'affirme Jack avec son "droit citoyen" à la critique de la vérité religieuse... Mieux, il en vient à célébrer la nécessité de cette évolution, au nom du respect dû aux musulmans, qu'il n'a pas lieu de traiter en "idiot respectable", ce qui est précisément sa définition du (non) racisme: le respect des gens par la liberté de parole à leur égard. 

    Mais le contenu du message est plus complexe, et porte sur le terme "musulman" utilisé comme marque identitaire, alors qu'il n'utilise jamais la qualification d'immigré ou d'originaires de régions de culture musulmane, il sépare pourtant clairement identité et appartenance à la religion musulmane, origine de l'interdiction de la critique de l'islam considérée raciste. La question est donc: Jack est-il un "musulman" ou a-t-il une "autre" identité ?

    Bon, je tourne autour du pot, Jack parle à des "musulmans" en fait à des francophones issues de l'immigration vivant en France (ou au Canada et pourquoi pas au Maghreb) et tente de les faire évoluer, en les convainquant d'un athéisme de bon aloi et de la maitrise (enfin) de la logique et du scepticisme propre à la rationalité. Cette rationalité qu'on pourrait qualifier d'"Occidentale", est en fait LA rationalité, accessible et loisible à tout homme. Jack est ainsi un universaliste. 

    C'est là que l'on peut dire que son objectif est bien de "faire passer le grand remplacement", et c'est là où on voulait en venir. Car ce qu'on appelle l'"assimilation" comme condition nécessaire à l'admissibilité des millions d'Africains qui s'installent en Europe, n'est pas l'acceptation des coutumes vernaculaires françaises ou québécoises, mais bien l'acceptation d'abord de la "rationalité" qui se décline selon Jack le Fou et à raison (et au combien) par a) la distinction entre identité et origine culturelle et religieuse b) la reconnaissance du caractère imagé et irrationnel du fond religieux, allant jusqu'à un athéisme global bien compris. 

    Ces conditions une fois remplies, a-t-on une immigration acceptable qui paiera nos retraites de peuples vieillissants ? En tout cas, la chose pourrait devenir possible et acceptable et on ne peut ignorer la proportion non négligeable de citoyens d'origines diverses qui sont tout à fait persuadés de considérations culturelles partageables, au point que leur caractère "occidental" puisse tout simplement être un universel justement partagé. Le problème est que cette proportion a une proportion opposée (et non pas inverse) qui ne satisfait pas du tout à ces critères. Ce sont ceux que Jack tente (comme on a dit ) de "convertir". Peut-il y arriver avant qu'il ne soit trop tard ? En tout cas, l'ampleur du fossé, qu'on a méprisé, puis soigneusement caché, est absolument terrifiant. Le rire de Jack en est le témoin. La tolérance qu'il défend a été pratiquée et abondamment, pendant les 50 ans où les 5 millions de musulmans se sont installés. Ils seraient "français" d'après Jack. Que recommander de plus aux français natifs, éberlués de découvrir l'état de la croyance religieuse chez certains de leurs compatriotes, qu'il faut bien considérer comme de lamentables bigots abrutis, esclaves de lois débiles qu'ils sont incapables de remettre en cause et qui marque leur identité. 

    C'est sans doute là où je dérape, et que Jack me reprendrait: il faut respecter les gens (même le barbu taré qui hurle "nique les juifs" ? ) et ne critiquer que ce qu'ils disent ou promeuvent, par exemple leur religion (quelle religion est-ce là qui ordonne de tuer les juifs ?). Clairement, pour pouvoir agir, et donc influencer (et très certainement, il influence) Jack respecte et parle posément sans qu'à aucun moment (ses revendications explicite d'être "algérien", non pas emigré mais en exil sont claires, et sans cesse réaffirmées) il ne soit dans la position "vous pensez cela donc vous êtes...". Il parvient, en toute circonstances, à n'évoquer que ce qui est dit. Cette absence de disjonction entre le dire et l'être, qui vérole toute discussion "ordinaire", y compris dans la très civilisée France, et qui vérole aussi les raisonnements,est une plaie cognitive qui épargne Jack , et qui fait de lui le "saint" que l'on révère. 

    Un point important est que Jack est écouté en Algérie et revendique participer (depuis le Canada où il vit à l'abri des centaines de menaces de mort qu'il reçoit tous les jours) à des débats qui ont lieu en Algérie, cela au nom d'un militantisme politique revendiqué comme Algérien. Algérien en exil, car sans doute déjà trop menacé pour vivre en sécurité en Algérie. Peut-être même est-ce cette influence en Algérie qui est son objectif principal. En tout cas, quel que soit l'importance de la Diaspora dans l'évolution des pensées et des moeurs, on peut garantir que celle-ci est en Algérie dans un état triste car son influence est soumise à l'arbitraire de l'État, en tête-à-tête avec le pire obscurantisme, malgré tout encore très répandu après une guerre civile atroce. On rappelle que celle-ci qui ne fut interrompue que par une amnistie générale qui fut trè douloureuse pour certaines victimes, forcée de cotoyer les assassins innocentés de leur famille... 

    Obscurantisme clairement présent en France et dont il faut se débarrasser, et peut-être (mais ce n'est pas certains)  que c'est Jack qui a la méthode la plus rapide...

    D'autant que le missile cognitif est redoutable. Le message de l'Islam Sunnite qui promeut une parole divine éternelle et immuable organise la sexualité avec les enfants et interdit la viande de porc. A partir de là, un certain nombre de questions sont incontournables, et devraient faire des ravages. Quelles lois instaurées par Allah sont ainsi encore valables et comment le savoir  ? Si certaines lois cessent d'être valables, cela n'est pas révélé, ce qui obère la révélation mahométane, censée être la dernière. De fait le principe même de la révélation de la loi, centre de l'orthopraxie musulmane cesse d'être valide au contact de l'élémentaire moralité moderne: pédosexualité, esclavagisme, tortures des voleurs ne peuvent qu'être mis en pratique (c'est l'islamisme radical) ou rejetés AVEC le reste du principe même de la révélation coranique telle que portée par l'islam sunnite officiel. Car réaliser cette contradiction est un facteur d'éloignement de la foi du charbonnier qui reste la marque de la fameuse "foi musulmane" célébrée que l'islamisme des années 2000  a beaucoup propagé. 

    Il est bien sur possible de se dégager du piège en adoptant diverses positions, dont la croyance partielle, disons raisonnablement identitaire, tactique propre aussi à bien des catholiques, la consommation religieuse se faisant "à la carte". Il existe aussi un "coranisme" qui se veut indépendant des hadiths et donc consacré "à la Soufi " à révérer le très obscur texte du Coran sans s'encombrer de déductions orthopraxiques. Et puis il y a, bien sûr la généralisation qui consiste à interpréter les textes et à les décaler systématiquement de leur sens littéral. 

    On ne peut par contre qu'admirer le point de vue de Jack Le Fou et sa façon d'aborder aussi bien la liberté d'expression que la relation avec les gens. Débatteur manifestement formé, il se focalise (un seul argument, s'il vous plait) et se concentre sur des points marquants (souvent les mêmes, d'ailleurs) avec obstination et autorité. En fait, il a une expérience colossale : des centaines d'heures de débat répétant le même type d'interaction dont il est passé maitre. 

    Une manière pour lui d'exprimer son combat: les musulmans sont bien meilleurs que l'islam, et les pauvres habitants des pays musulmans où l'islam n'est appliqué que partiellement sont horriblement malheureux. C'est pour cela que les algériens veulent vivre ailleurs ! 

    (1) Un florilège des maïeutiques https://www.youtube.com/watch?v=1zCyekN1h6I

    (2) La chaine youtube de Jack le Fou https://www.youtube.com/channel/UC0K8Deh-xqGriu1OKP803hQ

    (3) un pétage de plomb d'anthologie : https://youtu.be/L_AzmAxl7k8

    (4) Eulogie https://fr.wikipedia.org/wiki/Formule_d'eulogie_en_islam

    (5) Les hadiths le hadith sur Aicha : https://sunnah.com/bukhari:5134

    (6) La terre plate https://contre-argumenter-l-islam.jimdofree.com/faux-miracles-scientifiques-du-coran/la-terre-en-forme-d-%C5%93uf-d-autruche-faux-miracle-scientifique-du-coran/

    (7) https://www.youtube.com/shorts/qzgoHwb0TjA

    (8) l'observateur  comment l'islam peut il tenir ? https://www.youtube.com/watch?v=gg7gZRbGBrI

    (9) https://streetepistemology.com/

  • Les valeurs de la République

    L'expression est omniprésente et constamment évoquée, quasiment rituellement à un point qui finit par devenir extrême.

    La réflexion sur le jeu en défense du gouvernement actuel mérite d'être tenue et en (1) on voit que l'adhésion d'un certain catholicisme à la critique de l'immigrationnisme a des conséquences sur ce sujet. Conséquences en fait extrêmes (la dissolution d'une organisation (Academia Christiana ne semblait pas très menaçante) mais illustrant certaines réalités.

    Deux aspects: d'une part le côté émergeant d'une certaine réaction identitaire qui s'associe au catholicisme, d'autre part, le côté émergeant d'un refuge spirituel du progressisme derrière une quasi-religion dont le fétiche (les valeurs de la République) devient visible en tant que tel. 

    L'identitarisme catholique a ceci d'intéressant en ce qu'il n'a jamais cessé d'être affirmé contre certaines tendances, les condamnations des jésuites à travers l'histoire illustrant le refus d'un catholicisme universaliste qu'on jugeait complice non seulement d'un absolutisme déjà rejeté au profit d'un embryon de démocratie, mais aussi d'un état étranger (sous Louis XV, l'Autriche) qui assumait un impérium catholique. La Nation française telle que conçue sous la Révolution et qui brilla longtemps d'un éclat particulier, est issu de ce rejet-là de l'universalisme catholique (pléonasme...). 

    Pourtant, l'universalisme jésuite, et cela précisément au XVIIème siècle fut condamné par le pape: il autorisait les coutumes chinoises à se manifester pendant le culte catholique. Le grand conflit de l'universalisme eut lieu à cette époque: l'accès à Dieu était-il universaliste au sens de la culture occidentale, ou principiel, traductible dans toutes les cultures ? Le débat traductible en Occident même au sujet des nations, ennemies ou attribut irréductible des différentes communautés catholiques, toutes issues de la conversion de rois barbares à la chrétienté. Ces nations ont-elles le droit de se protéger de l'arrivée en bateau de peuples étrangers ? Non dit le pape jésuite qui nous veut faire apprendre le tam-tam des missionnaires djihadistes qui débarquent par milliers. 

    Les "valeurs de la République", soumises à l'État de droit européen qui nous interdit de refouler les migrants qui arrivent, ont alors un rôle à jouer. Et apparaissent ainsi comme ennemies de la Nation, voire ce qui pourrait provoquer sa disparition ou sa fracture en camps ennemis qui se feraient la guerre. 

    Très dommageable en tant que tel, cette apparition ou cette transformation déshonorante d'un point commun à priori respectable, l'expression associée à "République" dont la valeur tient beaucoup à cette conversation entre mères et tantes des frères De Gaulle et de leurs amis peu avant la guerre de 14: "ils sont ... républicains"... Après la séparation entre l'Église et l'État, il y eut, au contraire de ce qu'on pourrait penser, et cela après l'affaire des fiches et même après l'affaire du 4ème maréchal qu'on avait vu ici, une réconciliation globale de toute la société, y compris la catholique, avec la République dont rien depuis, l'affaire de Vichy n'ayant été qu'un déshonorant mais provisoire épisode, n'avait entaché la réalité et surtout l'unanimité.

    Qu'on lui associe des valeurs n'a évidemment rien d'absurde en soi, et en conjuguant la chose avec l'indivisibilité de la Nation, on a bien le concept central d'état-nation républicain réunissant les électeurs autour de l'acceptation d'un pouvoir finalement consensuel choisi et accepté par tous au nom de son respect de ces valeurs, justement.

    Ce temps-là est-il en train de finir? D'inexpiables haines sont-elles en train de ressurgir ? 

    À ce point, les concepts d'"extrême droite" qu'agitent certains deviennent ainsi fétichistiques et pathologiques et on devrait parler de tout cela. On évoquera bien sur l'utilisation massive du qualificatif pour désigner l'ennemi idéologique flottant du wokisme triomphant, flottant car attribué à d'ex hommes de gauche ancrés dans des principes comme par exemple le nationalisme (principe de gauche s'il en est) et qui se voient condamnés malgré eux par l'universalisme progressiste. Car une pathologie démente est en marche et se répand comme la peste: le Journal du Dimanche confié à un journaliste certes conservateur, mais de bonne composition, fut dénoncé et qualifié tel : "extwème dwoate"...

    Les exemples se multiplient et alors que l'engeance se développe et crée une chaine youtube tous les jours (2), le wokisme dénoncé en permanence aux nouveaux convertis (un homme de droite c'est un homme de gauche agressé par des migrants ou dénoncé pour blague de cul filmée par le téléphone portable d'une maitresse mal ... traitée) devient le critère suprême du mal, une sorte d'idole pernicieuse pour l'extrême droite, le fossé qui clive, l'océan qui se creuse avant la guerre civile. 

    Réciproquement, la description apocalyptique du monde Woke en train de s'installer à l'Université, maintenant entièrement dominée, y compris les départements de mathématiques, et en proie aux innombrables thèses bidons des nouvelles femmes qui s'y installent en majorité, commence à faire vraiment peur.

    On se doit imaginer sans doute une nouvelle "zone de savoir" défiscalisée et surtout "privée" qui serait immune de cette affreuse vérole, laissant à quelques fonctionnaires le soin de garder les singes et les crabes. Haines inextinguibles ? La menace est là en tout cas, et la désaffection de la culture et du savoir a une réalité: qui peut se satisfaire des niaiseries décoloniales qui ont infecté Harvard, qui peut être assez con pour payer pour ça ? Quelle élite peut sortir de cela ? 

    En parlant de l'élite, de grandes questions se posent sur leurs responsabilités dans les malheurs du monde, et donc des malheurs qui vont nous accabler après que celle qui est en train d'émerger se sera entièrement saisie du pouvoir de nous gouverner. Déjà pratiquement ruinée par celle d'avant, la Nation attend impatiemment la nouvelle génération, ce qui suivra la lettre Z faisant vraiment très très envie... Que doit bien vouloir dire l'expression "valeurs de la République" pour de telles personnes ? Une infecte soupe de culpabilité décoloniale et d'écologisme délirant, construite sur le nouveau puritanisme de femelles castrantes. 

    Je voudrais faire ici état d'une théorie, d'un lien de cause à effet particulier, voisin de celui de "la mauvaise monnaie chasse la bonne" qui est celui du principe de "suboptimalité maximale".  Elle concerne les personnes et leur emploi des choses, qui quand elles se révèlent trop massivement de mauvaise qualité, conduit les personnes à les préférer en ce que leur contraire (les choses à rechercher) se trouve cachées et protégées avec efficacité, laissant ainsi le mal se répandre publiquement avec l'extension maximale. Alors qu'on accuse naturellement les personnes, leur attribuant l'essence mauvaise que l'on devrait réserver à ce qu'ils manipulent, soit les "mauvaises choses", on oublie alors que l'homme est bon et influençable et que les "élites" ont été simplement mal conduites et mal élevées, bref, qu'on leur a insuffisamment tapé sur la tête petits, quand ils se complaisaient exagérément à se rouler dans la merde... 

    Car ces fameuses "valeurs", que sont-elles sinon des formules morales dévoyées parlant d'assistance, de tolérance envers le vulgaire, d'oubli de l'histoire, d'égalité mal placée ? Leur association à la République, permettant d'ignorer ce qui fut à l'origine de la Nation qui s'est doté d'une régime politique comme un autre, tente de boucler la boucle et d'isoler l'épisode historique qui issu de la défaite, (la 3ème République) s'est auto détruit dans une défaite bien pire 70 ans après (en juin 1940). Car, la restauration miraculeuse qu'on considéra fasciste pendant toute la période où elle rendit vraiment service à la France (la Vème République gaulliste)  ne fut acceptée qu'utilisée par un roi nègre (Mitterand), protégeant ses bâtards enfant naturels ou trotskistes en déni, un traitre authentiquement d'une extrême droite dont il fut le fonctionnaire, puis authentiquement d'un socialisme dont il fut le fourrier, enfin vraiment cancéreux malgré son déni de l'être, au point de contaminer son pays par la lèpre du désespérant assistanat imposant l'imposition à mort. Sans parler de la monnaie et de la souveraineté abandonnée données à l'ennemi héréditaire en échange d'une dette illimitée. 

    L'élite dont on parle, assommée par ces valeurs-là, et surtout par l'absolue certitude que rien ne peut sortir d'une situation que personne ne songe à dénoncer sinon par des réformes bidons sans effets dont on se vante le coeur dans la main, a tout simplement renoncé, et profite des derniers instants de la vache vérolée en train de crever. 

     

     

     

    (1) le président d'Academia Christiana à Livre Noir https://youtu.be/KLkmfuxJCEkz

    (2) livre noir, omerta, vu du droit, reconquête, héméra, incorrectibles, bistrot liberté, sud radio, tocsin, 

  • Les chocs de civilisations

    On a lu Huntington, la bible de l'actualité présente et du multipolaire... 

    Bon en fait, il me semble que cette histoire de "civilisation" ne tient pas la route. Les conflits sont intercivilisationnels car entre proches et pi c'est tout. C'est aussi simple que cela. 

    Les "mondes" ou "civilisations" seraient : l'Occident, la Chine, l'Inde, l'Islam ? On pourrait le penser et dessiner des lignes de fractures, mais quid de la domination devenue agressive des USA sur l'Europe, du conflit entre Europe et Russie, entre Pakistan et Inde tous deux dans le monde Indien ET l'Islam ? Et l'Afrique? Combien de civilisations ? 

    Bref, il me semble tout à fait surprenant, voire incroyable qu'on puisse considérer les fractures du monde comme "culturelles". La pitoyable tentative de considérer les conflits internes comme locaux (le Rwanda pille le Congo au nom d'intérêts clairement qui ont un impact mondial et aussi le conflit Vietnam Chine reste latent avec des impacts possibles tout aussi latents) est absurde: dans un monde multipolaire, c'est bien au contraire les stricts intérêts économiques et nationaux qui deviennent prioritaires, introduisant les affaires du monde à la notion de "transaction", ce qui le rend infiniment plus complexe et dangereux. 

    Les transactions sont des contrats implicites ou explicites passés avec des amis et des ennemis dans un enchevêtrement qui peut donner le tournis. Israël traite avec l'Azerbadjian pour menacer l'Iran. Ce sont deux pays chiites en compétition, et la Turquie soutient les frères musulmans pour détruire Israël qui traite avec l'Arabie Saoudite  pour contrer l'Iran. Ce sac de noeuds n'est absolument pas un conflit de civilisations !!! 

    D'autre part, les civilisations sont non seulement mortelles mais aussi en crise prolongée. L'Islam, dont personne ne conteste la civilisation, le couscous et la chicha en sont les marqueurs, est en crise aigüe depuis le XVIIIème siècle, et malgré les efforts de Bonaparte (qui contempla effaré le Sphinx noyé dans le sable) de Mehemet Ali et même de Laurence d'Arabie, la situation n'a guère évolué en fait: coincée par le tribalisme qu'elle n'a jamais vraiment maitrisé, l'Oumma à venir ne sera ni arabe, ni turque ni persane ni même Oumma du tout ! Le rêve fondateur, que l'on avait cru réanimé, aussi bien par les nationalismes que par les religiosités terrorisantes n'en finit plus de n'apparaitre que comme chimère de fumeur de haschich. En crise structurelle permanente, et capable même de la résoudre par redirection des intérêts vers des vrais enjeux, enfin entre aperçus par des dirigeants qui finiront par se renouveler. Turquie, Iran, Arabie Saoudite, quel jeune homme apparaitra pour changer des donnes qui franchement lassent ? 

    Considérer l'Islam comme "civilisation" en conflit (avec qui ?) si en plus on prétend y ajouter Pakistan, Bengladesh et Maghreb en fuite à travers la méditerranée poursuivi par d'avides et prolifiques noirs est tout simplement débile. 

    Huntington a à demi -raison: la politique internationale est devenue multipolaire, mais certes pas multicivilisationnelle, sinon par le fait évident que parmi les nombreux pôles, il y en a qui appartiennent à des bassins culturels différents. 

    Un autre aspect est que les bassins culturels sont en fait différenciés et mixés. L'exemple de l'Amérique du nord, clairement civilisationnelle à elle seule, se différencie de l'Europe assez nettement : sous influence mais pas entièrement et au combien le vieux continent reste traversé par des conflits incompréhensibles au nouveau. La question russe en est l'illustration éclatante ! 

    Huntington parle de l'Ukraine et de la Russie en termes intéressants, toutefois, situant une frontière civilisationnelle au milieu de l'Ukraine, ce qui devrait selon lui primer sur la prédiction de Mearsheimer, qui lui, voyant deux États sans frontières naturelles, voit primer la question de la sécurité, grosse de guerre possible. Ce qui s'est produit ! Huntington est donc réfuté sauf que la nouvelle frontière passera précisément par la séparation entre le monde orthodoxe et le monde catholique, enfin marquée nettement... Qu'est-ce qu'on rigole: les classifications à priori faites dans le langage ne sont rien face au réel, ni dans un sens ni dans l'autre. Ce qu'il y avait de "russe" dans la partie de l'Ukraine qui vient d'être arrachée est-il civilisationnel ou tout simplement anthropologique ou pire issu d'un racisme galicien qui n'a rien de civilisationnel  ?  On ne peut dans tout cela oublier les circonstances... 

    Cela étant, il y a bien des notions d'identité, d'appartenance décisive et de représentations qui unifient les groupes humains à certaines occasions, on vient de le voir. Si ce ne sont pas des civilisations, qu'est-ce que c'est ? 

    La réponse sous forme de geste d'humeur faite ici répondra "ça dépend" avec hauteur, et comme indiqué, d'abord des circonstances et des contextes.

    Un point intéressant permet d'éclairer les choses: bien que "populaires" et marqués par des faibles revenus, les immigrés vivent en fait un enrichissement rapide par rapport à leurs origines et sont donc naturellement mondialistes, ce qui les différencie nettement des milieux ruraux, eux victimes du phénomène contraire.

    On voit là un magnifique exemple de "causes multiples", la séparation civilisationnelle étant effectivement cause d'un marqueur de différences de situations sur l'axe des progrès perçus, qui apparaissent comme des mises en opposition complexes... 

    Appartenance

    Un autre point est ce qu'on pourrait appeler le "sentiment d'appartenance" à la fois infra et extra civilisationnel et qu'on peut relier à la "fraternité" telle qu'elle apparait dans la devise de la République. La fraternité est ce qui correspond au sentiment qui cimente la Nation: celui qui délimite les frontières de la solidarité. Il y a un dehors et un dedans, et le mot solidarité recouvre toute l'aide qui permet de vivre au-delà de sa famille immédiate. 

    Indépendamment des civilisations, les sociétés humaines se différencient suivant les types d'"appartenance" (on se permettra de conceptualiser, là). On a d'abord l'appartenance à la famille étendue, système communautariste minimal propre à la ruralité dans certains types anthropologiques, les systèmes communautaires d'Emmanuel Todd. Dispensateur de biens et d'assistance, ce système a ses mérites et ses limitations. 

    On a aussi l'appartenance tribale, extension extrême de la famille étendue, et fournissant hiérarchisation et organisation régulée de celle ci. Elle est le système premier des sociétés humaines, et la fixation identitaire qui lui est associée, extraordinairement puissante, voire fondamentale. 

    Il y a l'appartenance nationale, récemment apparue et fondamentalement différente de la tribale, car régie par des conventions écrites et ne pouvant se dispenser de lois. Apparue récemment dans l'histoire de l'humanité, on pourrait dire qu'elle fut inventée par les hébreux, le nationalisme juif issu de ses traditions religieuses législatrices et légalistes étant manifestement l'origine enviée de ses imitateurs occidentaux, jaloux et envieux. 

    La démocratie athénienne, issue d'un monde tribal et dont l'appartenance à la cité, forme localisée du tribalisme reste l'essence de l'unité ne peut être qualifiée de "nationale" au sens où elle n'accorda pas le droit de cité aux autres cités, par définition, dont elle faisait des vassales au point de devenir impériale au mauvais sens du terme. Rome fut impériale et y réussit, comme empire. 

    L'empire est la forme réussie du tribalisme, dans ses aspects complexes et subtils. Toujours basé sur une centralité historique (qui choisit ainsi l'ethnie de l'Empereur) qui tout en masquant sa domination ethnique cherche à ménager et à autonomiser ses dominés, eux-mêmes contents (et jaloux) de leur sort tant que certains équilibres sont respectés.

    Les empires dégénèrent en nations quand le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" se manifeste enfin, et que l'exigence de la souveraineté se met à gratter (tel un prurit) les peuples en question.  Le XXème siècle vit disparaitre plusieurs empires, et l'empire russe deux fois, ce qui n'empêcha pas une 3ème reconstitution impériale, la Russie restant une fédération incluant la Tchéchénie qui elle-même se révolta, puis rentra dans le rang. 

    L'empire est ce qui permet à des peuples différents de partager un gouvernement, la particuliarité étant maintenue et jalousement défendue dans les frontières régionales: la France en serait-il un avec la Corse, la Guyane les Antilles et Mayotte ? On y est presque bien que légalement on ait plutôt une territorialisation et une autonomie de commodité réduite à des petits peuples insulaires.

    Le djihad du quotidien

     

    On en vient à la théorie de Zemmour, qui décrit l'installation en France de l'Afrique musulmane comme un djihad "du quotidien" délinquant, et assimile la violence africaine à une guerre de conquête, la violence délictuelle traduisant une soustraction du peuple islamisé du droit commun autorisant le pillage de l'ennemi, le non-musulman méprisé que l'on veut soumettre. Sans remettre en cause certaines incompatibilités entre des systèmes culturels trop différents, je crois que la théorie du djihad du quotidien, adossé sur le concept de guerre des civilisations ne tient pas telle qu'elle est exprimée ici.

    D'abord parce qu'il y a les Marocains et les Algériens et ensuite parce qu'il y a les africains noirs: le projet musulman n'est pas un projet cohérent actif au dessus des civilisations et ne peut pas  l'être: trop diversifiées  les populations immigrées ne représentent pas un islam civilisationnel mais des populations déracinées inassimilables. Potentiellement manipulables par des organisations criminelles constituées cela est certain, ces populations ne sont délinquantes que socialement du fait de leur inassimilation; par définition la délinquance est soustraction au droit commun, et pratique de la violence. La surreprésentation de ce mode de  vie n'est pas "civilisationnelle", elle est structurelle et commune à toutes les civilisations. Surreprésentée en France chez les migrants africains ? Pourquoi pas, mais ce n'est pas leur civilisation, c'est le contexte de leur présence: historique, social, situationnel.

    Il est tout en ayant pu ne pas être: cette essence du contexte, imparable, ne peut se nier de part la critique d'une définition contestable de ce qu'est une civilisation et de son rôle sur les comportements, elle ne peut se nier de par le déni des chiffres, connus et imparables et que nous avons devant les yeux: surreprésentation au chômage et en prison, religiosité revendicative de visibilité et de clivages culturels, désaccords sociétaux. 

    La situation est mauvaise, et il faut rompre avec ce qui l'alimente, en soi: l'immigration de masse doit être arrêtée. 

    Surtout qu'il y a les enquêtes. En gros, pour l'instant, il n'y a aucune sécularisation de l'immigration musulmane, au contraire: le hallal se généralise et la fracture s'accentue. On en est à 75% de demande de visibilité, ce qui signifie que le bon grain qui veut bien s'assimiler tranquillement change peu à peu d'avis. Un conflit culturel s'installe, partiellement motivé explicitement par une volonté de faire respecter une foi particulière. 

    Soral

    Et puis il y a la théorie de l'Égalité et de la Réconciliation, le fameux thème Soralien qui consiste à imaginer une sorte d'union sacrée créolisée contre la seule chose qui s'y opposerait: les juifs. Car la distinction comme on dit, est insupportable pour des mondes qui se proclament à bon droit "civilisés": civilisés contre barbares ? civilisés contre civilisés dans des guerres non déclarées ? Non ! On ne se réconcilie pas quand on refuse d'abandonner ce qu'on est, et certainement pas contre un ennemi soit disant commun: une nation ne se divise pas. Et certainement pas en se divisant encore plus et de la plus laide des façons. La position soralienne, vicieuse et contradictoire déplore la massification immigrée mal faite, et ne veux n'y pallier qu'en l'acceptant au nom du refus de l'être juif, lui indéboulonnable mais qu'on veut arracher quand même au nom de la vraie douleur.

    Cela est promis à l'échec : la créolisation n'aura pas lieu, et il faut rompre avec le nouveau peuple venu à tort. Et pour ce faire, ce n'est pas la réconciliation qu'on obtiendra, mais l'immense douleur des après guerre civile, qui durent des siècles. 

     

     

  • Les prophètes

    On a lu "Prophète en son pays" de Gille Kepel, livre testament de la carrière qui s'achève d'un "orientaliste" prolifique que j'ai suivi 30 ans et à qui je n'avais rien compris...

    D'abord l'homme viré de Sciences Po par Richard Descoings le drogué déjanté qui peupla la rue Saint Guillaume d'immigrés sélectionnés pour cela et de Normale Sup, (c'est la fin de sa carrière) par Frédéric Worms le fils du banquier de chez Rotschild spécialiste de Bergson et affidé au maoisme woke qui règne rue d'Ulm. Il fut bien sur l'ennemi d'Alain Gresh, du monde diplomatique, le frèriste connu, par ailleurs fils d'Henri Curien.

    Il fut l'ennemi d'Olivier Roy dont il ne lasse pas de dire qu'il n'est pas arabisant (spécialiste de la guérilla afghane, Roy est surtout un baroudeur farsi) et s'oppose radicalement à la thèse funeste de l'"islamisation de la radicalité" promue par l'un des responsables d'un aveuglement français qui laissa prospérer de funestes propagandes, jusqu'au Bataclan (300 morts et blessés quand même). Bardé de millions européens, Roy récupéra des thésards de Kepel et finança des études de fréristes bien informés... De manière générale Kepel répète en boucle la nécessité absolue de parler arabe et l'illustre de toutes les manières possibles en se plaignant à de multiples reprises de l'ignorance organisée qui règne maintenant en France... 

    Kepel vota Hollande, note que celui-ci fut élu grâce au vote communautaire musulman (80%) soit 1,1 million de voix, lui fit un rapport de 500 pages après une mission dans 18 pays arabes, rapport mis au rebut, et les conseillers entendus décriront le djihad en Syrie comme "notre guerre d'Espagne" contre Assad. Et ce furent des islamistes anti Assad qu'on aida finalement et même s'ils furent ennemis de Daech, qui nous assassina, ce fut bien Assad et les Russes ses amis qui les combattirent le plus efficacement. De fait, Kepel ne fait pas la différence entre Daech et les autres islamistes, et même si il y eut bien des islamistes francophones, leurs méfaits en France restèrent mesurés, et leurs exploits surtout au moyen orient, tout à un rêve internationaliste caractérisé, assez différents de celui qui animait Al Qaida, bien plus mondialisé. Daech fut original et Kepel ne nous dit pas pourquoi.

    En gros, l'islamisme divise le monde en deux, la partie soumise et la partie des mécréants avec qui on peut faire un contrat quand on ne lui fait pas la guerre. L'Occident est passé du contrat à la terre de soumission: les musulmans doivent maintenant y respecter la charia et les femmes doivent se voiler... La théorie était mal connue: on veut juste nous soumettre. C'est comme l'histoire du "de" et du "en" France des frères, qui passèrent du "en" au "de" pour les mêmes raisons. Cela commença lors de la fatwa de Kohmeiny en 89: une fatwa s'applique au monde entier, donc débarrassé des mécréants. 

    Kepel parla de "fréro chiisme" pour qualifier les deux islamismes sunnites et chiites et leurs points communs, voire leur complicité.  A ce propos, Kepel évoque le fait que les frères furent chassés de Turquie (et presque du Qatar soutien historique des frères) sous la pression du golfe et que ceux-ci, subventionnés par l'Europe, y sont maintenant installés comme au paradis et inspirateurs de bien des universitaires, Kepel ajoute "au détriment de votre serviteur". 

    La sourate préférée de Qaradawi est bien 8:60, le verset de la terreur: 

    "Préparez, pour lutter contre eux, toutes les forces et la cavalerie que vous pouvez mobiliser, afin d'effrayer l'ennemi de Dieu et le vôtre". "Effrayer" c'est bien "terroriser", "terrifier". Le terme "terreur" est ainsi perçu positivement dans ces milieux. 

    C'est pendant l'ère Chirac que s'installèrent des tchéchènes, dont les familles de nos deux assassins de professeurs: la légende du tchéchène qui aiguise son grand couteau, racontée aux petits Russes, fut rappelée par Chirac le russophone, à l'époque. L'assassin de Dominique Bernard, encore enfant fut récupéré par les humanitaires sur le tarmac de l'expulsion.

    L'origine des émeutes de 2005 ? Non pas la mort des deux jeunes, mais le gazage accidentel d'une mosquée. 

    D'autre part, il aida Macron, la théorie de la volonté des djihadistes de mettre l'extrême droite au pouvoir pour mieux motiver les brigadistes étant mentionnée avec Gilles Kepel comme référence lors du débat...

    Kepel est porteur d'une compréhension littérale (il voyage et interroge partout, y compris dans des zones dangereuses, puis écrit un bouquin qui rapporte, ce qui est cause des jalousies universitaires dont il est victime, malgré son dévouement à réécrire les thèses en mauvais français de ses étudiants...): il enquête et informe, mais "froidement": c'est l'image que j'ai de lui, le glacial spécialiste qui ne prend jamais parti... Et puis il fréquente, en orientaliste distingué, les grands de ce monde, comme par exemple le prince saoudien MBS, surpris qu'un européen parle arabe et qui l'invite à voyager à sa guise dans le royaume, pour donner son avis sur une modernisation projetée, alors que l'orientaliste est condamné à mort dans son propre pays par de très délirants inspirés de l'hérésie saoudienne... Qui plus est, le visa saoudien, refusé des années par le cousin hostile de MBS fut accordé quelques jours avant l'éviction de celui-ci. 

    Et puis, il y a Israël, et la condamnation étrange de la provocation d'Ariel Sharon, à l'origine de la première intifada, qui osa monter sur l'esplanade des mosquées pour gagner une élection contre Ehud Bark, l'organisateur du sauvetage d'Entebe. Celui-ci voulait un peu trop faire la paix, sans doute...

    Kepel qui n'est pas juif, mais cru tel par tout le monde, a en fait un tropisme arabe du fait de sa proximité linguistique: amoureux des blagues du petit peuple égyptien, passionné à tous les sens du mot par l'Orient compliqué, il est le témoin et le graphiste de 40 ans d'aveuglement français devant l'islam et ses évolutions. Il mentionne pourtant le noeud de l'affaire: les vieux blédards soit disant intégrés qui refusèrent par indépendantisme de faire de leurs enfants des français, qui furent mis au chômage par les arabes du golfe dont ils adoptèrent finalement l'hérésie religieuse bigote et radicale au point de mettre en danger un pays qu'ils haïssent et dont les habitants, contrairement à Kepel, les détestent aussi. 

    Kepel semble déchainé et sa froideur universitaire semble tempérée par la frénésie humoristique et déjantée du révolté: il dit qu'il s'en fout et qu'il va tout dire, depuis la déploration de l'arrêt de l'enseignement de l'arabe, jusqu'à l'incompétence et la bêtise des dirigeants politiques corrompus et ignorants. Une sorte de créature de Frankenstein se lève. 

    (1) Institut Diderot conférence https://youtu.be/aWsk1wlpCTQ

     

  • Les guerres de 14

    general de Castelnau ? Ww1, Horses, Portrait, Animals, World War ...

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  • Les liquides (Bauman)

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  • Les préfaces de Kant

    À l'occasion de l'édition commentée par Paul Clavier de la deuxième préface de kritik, quelques points nouveaux à remarquer...

    Nouveau? Pour moi... 

    D'abord le paysage dogmatique que Kant renversa. Descartes en est bien sûr l'initiateur et Leibnitz continua. En gros, Dieu est indispensable au système philosophique, comme garant de la vérité (Descartes) ou de l'harmonie préétablie (Leibnitz), ensuite tout se déduit de la raison, maths ET physique. 

    Pour Descartes, tout se déduit des maths, en fait on déduit le monde du général au particulier et il n'y a de vérité que claire et distincte, garantie par Dieu. Les idées et principes sont ainsi aussi dans les choses, données complètement et clairement. C'est pour cela qu'on est maitre de la nature et la réalité du monde ne vient pas de la perception, on a un rationalisme et un idéalisme. 

    Kant est donc celui qui pose la question de la connaissance possible et cela sans Dieu pour la rendre vraie. Mais son point de départ est surtout de l'opposition vaine entre Wolff et Hume. 

    L'un sans perception, l'autre avec uniquement la perception. 

    Wolff fait ainsi de la philosophe la science des possibilités, exclusivement basée sur le principe de non-contradiction, il en déduit même le principe de raison suffisante, (et donc Dieu, tant qu'il y est). Voilà la grande idée dite rationaliste: la physique et le monde sont comme ça et pas autrement et on peut les déduire de l'ontologie. Magique ! Pour qui appréhende la grandeur de l'ambition, se lève une grande envie, celle de la grande idée ! On a là une illumination qu'on pourrait dire cartésienne car elle est l'immense exaltation de l'esprit philosophique moderne qui réalise sa puissance d'auto-affirmation. Faut comprendre. 

    Pour les empiristes, passionnés exclusivement d'expérience, c'est le contraire : seule l'expérience peut déterminer le raisonnable. Hélas facilement soumis au scepticisme, la conception reste fragile et paradoxale et la guerre entre les conceptions de la philosophie totale. Un champ de bataille pour la métaphysique... 

    On pourrait dire entre Leibnitz qui intellectualise les phénomènes et Locke qui sensibilise les concepts... 

    Mais Hume en détruisant la métaphysique dogmatique avec son tout expérimental réveille Kant "de son sommeil dogmatique". 

    Contre Hume, Kant refuse le tout expérimental qui empêche toute généralisation et donc toute vraie connaissance. Mais son modèle pour l'expérimental est Newton, qui induit les lois de la nature depuis les phénomènes. Le rationalisme est donc inductif (et non déductif) et c'est toute l'affaire. C'est l'immense succès des sciences qui est donc le guide de la méthode kantienne.

    On commence donc par une "méthode" qui vise à obtenir une connaissance d'un type particulier, car "transcendantale", c'est-à-dire connaissance de la manière de connaitre. La "critique" est l'exercice et l'obtention de cette connaissance, par essence non expérimentale et donc "a priori". Cette critique n'est pas faite par les dogmatiques possédés par le pouvoir de la raison assimilée à la logique. 

    On considère alors la différence et distinction fondamentale entre sensible et intelligible, et donc in fine entre phénomène et noumène, les choses réelles, inaccessibles, étant différentes de ce par quoi elles nous apparaissent tout en restant pensables. L'apparition et la représentation des choses va donc dépendre de nous, le mystère de l'adéquation de ces représentations avec le réel restant entier, et le demeurant de nos jours. Le successeur de Newton qui fonda toutes les physiques modernes (elles sont 3, dont deux relativités et le quantique) Einstein l'a assez dit: l'incompréhensible et que les choses soient compréhensibles.

    La représentation ne contient donc que ce qui affecte le sujet, et le phénomène est une façon d'apparaitre. 

    A ce point on rentrera dans la critique et considèrera la vraie métaphysique, celle de la pensée pure, et de ses concepts a priori (causalité, quantité, temps) dont on doit autoriser l'application aux objets sensibles présents dans l'intellect par la représentation. 

    L'objet de la critique est alors d'examiner ce qui rend possible l'application du "non expérimental" (concepts purs) aux choses perçues du réel, autrement dit, la possibilité d'un savoir a priori (non expérimental) et synthétique (construit).

    On se retrouve donc avec un savoir qui fait obéir le sensible à l'intérieur de moi à mes principes intérieurs, le sensible se subordonne aux formes de ma sensibilité. C'est la forme suprême de l'adéquation du réel aux principes de mon entendement et aussi de ma soumission via l'obéissance à ces principes à la possibilité du réel. 

    La distinction analytique(explicatif)/synthétique(contenu) est ce qui permet à la métaphysique d'exister, c'est-à-dire d'être un vrai savoir (créateur de contenu, donc synthétique) tout en étant hors de l'expérience (a priori). On remarquera bien sûr que TOUS les jugements analytiques sont a priori. 

    L'accord des choses avec notre capacité à connaitre est présupposé a priori même s'il est reconnu comme contingent, mais par contre, assuré par le succès des sciences... 

     

  • Les Daechs

    À l'occasion de la crise actuelle, un franco italien spécialiste des frères musulmans nous explique le monde (1). 

    Allons y vite: le "globalisme" (dixit Del Valle) est une idéologie qui se situe en Occident comme les Djihadistes universalistes (Daech, Al Qaida)  en Islam. Elle promeut le LGBT, certes, mais pas que. Elle veut la mort des nations et instaurer dans un empire uniformisé la loi de l'individu calculateur, ce que le pauvre Michéa appelle le "libéralisme", la pauvre Stiegler le "néo libéralisme" et De Villiers le "Puit du Fou" (je rigole). 

    Car le vrai clivage n'est bien sûr plus la ridicule, discréditée et inexistante question sociale, mais plutôt l'identitarisme, le rattaché au local national et religieux, évidente arme des partisans du monde multipolaire qui s'installe aujourd'hui contre des USA déclinants, d'autant plus acharnés à rassembler son camp (en prenant définitivement la main sur l'Europe) qu'ils commencent à avoir peur. 

    Le petit aller retour sur Ursula Van der Lyen, en conflit avec la constitution européenne (elle la piétine en faisant ce qu'elle veut, euh ce que les US lui ordonnent) et qui doté d'un mari entreprenant poursuivi en Italie pour fraude aux subventions européennes (2) (3). Agent de la CIA, Jean Monnet ne peut plus se cacher dans son cercueil: l'union européenne dont on nous parle avec des sanglots dans la voix était bien le moyen globaliste pour asservir une Europe discréditée à jamais par le nazisme et donc à priver de toute souveraineté. Les barbares germains doivent être asservis, et d'ailleurs, c'est fait... 

    La renaissance de l'OTAN, voire sa résurrection, est en le signe définitif et la guerre en Ukraine le marqueur définitif de la soumission infernale d'une génération entière à l'impensable. 

    Mersheimer, Brezsinski, Kennan, Friedmann sont les géopoliticiens américains qui ont décrit la situation à l'époque soviétique: qu'en est-il en Europe ? Rien que l'effroyable servilité d'élites élevées " Rome" (les young leaders) .

    Que ce soit un Italien qui nous parle des moeurs mafieuses, ou des gallo-romains maniérés plus romains que les romains et d'autant plus ridicules aux yeux des romains eux-mêmes représente l'intérêt des localismes nationaux; il nous explique aussi que contrairement à ce qu'on croit en France, Melloni est en fait de "centre droit" et bien sûr parfaitement européanisée, elle est amie d'Ursula. Viva Italia ! 

    L'une des morales des lucidités qui s'expriment via Youtube (merci Google de m'espionner) est donc l'absolu cynisme du monde et le fait qu'on ne doit concevoir les choses qu'à partir des intérêts et volontés des acteurs. 

    Par exemple, qu'est-ce que le terrorisme sinon par l'organisation à distance de meurtres ignobles une communication envers les médias et les nations bien plus efficaces que tous les moralismes et toutes les publicités ? 

    Del Valle conclut: j'étais européiste mais pas fédéraliste, j'ai changé: mort à l'Europe. Mieux ! La soumission à l'Europe signifie la mort de la souveraineté, et cette odeur de pourri attire les vautours: "l'Europe est en voie de putréfaction" dit Erdogan. 

    Ainsi donc, il faut rejeter, moquer, détruire et punir les slogans infâmes: "l'Europe c'est la paix", "Les nations c'est la guerre", "Souveraineté européenne". Signes ignobles de l'asservissement et de la ruine. 

    Mais avant cela, le principe fondamental de tous ces intellectuels passionnés de cette discipline qui fait pièce à  l'histoire, la géographie et la démographie, la "géopolitique" dont on fait les "géopoliticiens" (terme ridicule au demeurant), caractérise d'abord le monde sous l'angle de la Nation, ce concept fondamental de la réalité que toute la culture européenne a abandonnée pour notre malheur. 

    On a lu Walzer. 

     

     

     

    (1) Del Valle pète les plombs. https://www.youtube.com/watch?v=-4Bp1rY_Jls

    (2) https://lecourrier-du-soir.com/gros-scandale-la-commission-europeenne-blanchit-le-mari-de-von-der-leyen-qui-a-touche-320-millions-de-lue/

    (3) https://lecourrier-du-soir.com/coup-de-theatre-la-societe-du-mari-de-von-der-leyen-qui-a-recu-320-millions-de-lue-etait-inactive/

  • Les terroristes

    À l'occasion d'une tentative de débat sur le fond (1), un échange sur les évènements récents en Israël.

    Michel Collon, défenseur connu des russophones ukrainiens et en pointe dans la dénonciation des propagandes russophobes se positionne ici en dénonciateur sans nuances d'Israël, voire même dénonciateur de mauvaise foi avérée sur deux points qu'il refuse de considérer, se contentant après un renversement du débat de poser des questions dont il se plaint qu'on n'y réponde pas. 

    Le Hamas est il terroriste ? 

    Dans sa direction, les deux questions concernant l'action "terroriste" ou pas du Hamas et le nombre de juifs qui occupent Gaza. Sa réponse, à côté, se trouve être:

    1) ce qui s'est passé le 7 octobre n'est qu'une "conséquence"

    2) il est "normal" que des gens comme ça, agressés en permanence, réagissent et se défendent.

    3) Il y a dans la charte de l'ONU, qu'on a le droit de choisir les moyens par lesquels on répond à une occupation. 

    On imagine donc que les réponses aux questions posées sont a)"non" b) "zéro". Il ne le dit pas, au demeurant. 

    On répondra (on en tremble de rage) que:

    1) tout évènement n'est que conséquence d'un autre, y compris la sortie d'Egypte, qui se trouve mythologique. Cela ne masque pas la réalité du fait. 

    2) la défense doit être proportionnée à l'attaque. Ce principe irréfragable de toute justice a une limite qui est le crime contre l'humanité. Le meurtre de civils endormis accompagné de voie de faits variées dont les détails exacts sont finalement secondaires en est un. Tout y est: l'intention sadique revendiquée, la phraséologie terrorisante, la haine manifestée, exprimée, démontrée, pratiquée sur des personnes inconnues supposées ennemies car "vraisemblablement" juives (elle habitent les kibbouz investis et donc...). 

    3) On ne trouve dans la charte de l'ONU, que des références à des moyens "pacifiques". Collon a mal lu l'article 33: 

    Les parties à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent en rechercher la solution, avant tout, par voie de négociation, d'enquête, de médiation, de conciliation, d'arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d'autres moyens pacifiques de leur choix.

    Cela n'enlève rien toutefois à la résolution 45/130 (1990) (2) qui mentionne: 

    Reaffirms the legitimacy of the struggle of people for independance, territorial integrity, national unity and liberation from colonial domination apartheid and foreign occupation by all available means including armed struggle.

    C'est pour cela que je pense que la simple accusation de "terroriste" pour qualifier (en plus de force) les "crimes du Hamas" de "terroriste" est contre-productive. Pourquoi ne pas dire tout simplement : "approuvez-vous les meurtres de civils intentionnels revendiqués commis par le Hamas ?" La question n'est pas d'attribuer un mot infamant, la question est d'attribuer ou non à une organisation l'organisation de meurtres de civils, ce qui, en général, conduit à déconsidérer gravement cette organisation-là, quelles que soient les raisons qui l'ont pu conduire à ces meurtres-là. 

    Qui plus est, on remarquera que le 7 octobre un autre type d'acte fut mené: des attaques de bases militaires et des combats avec armes de guerre contre des militaires. Pourquoi ne pas s'être limité à ce type d'actions, qu'on peut sans peine assimiler à des actes de résistances ou en tout cas à des actes de guerre ? 

    Qualifier indistinctement de "résistance" des actes différents est donc critiquable. Tout en s'en tenant aux faits, il convient de reconnaitre inacceptable et surtout coupable les meurtres sadiques revendiqués de civils. 

    La méthode

    D'autre part, le caractère "intentionnel revendiqué" des meurtres en question les distinguent fondamentalement de toute autre accusation qu'on voudrait symétrique. En général, on attribue ainsi un caractère terroriste à de tels actes, qui ont lieu non pas sous forme de débordement barbares de troupes avinées, mais bien d'actes de communication politique, l'horreur de ces actes ayant pour but d'inspirer la peur, de décourager, voire de, et là on passe à une étape supplémentaire dont on pourrait accuser Michel Collon: par le dépassement des conventions morales associées à une action qu'on considère comme conséquence, on induit que la cause première est un acte de la victime, prouvé ainsi d'une gravité équivalente ou supérieure. 

    Cette méthode est ainsi une méthode de communication, comme indiquée, mais en plus accusatoire: l'acte sadique est preuve que la victime est encore plus coupable que son bourreau, sa culpabilité étant telle qu'elle justifie ce qu'on lui inflige, voire qu'elle est responsable et coupable entièrement de toutes ces violations de la morale: celle des actes qu'elle subit étant de fait, les mêmes que ceux dont on l'accuse par la présente, d'avoir commis. 

    Mais cette méthode est aussi acte de guerre et elle a pour objet, ce qui est suffisamment souligné par ailleurs, de provoquer une réaction exagérée dont la violence provoquera des dommages parmi la population civile palestinienne des dommages destinés à émouvoir le monde arabe, voire le monde entier. Le crime sauvage contre des civils a donc pour objet même de causer d'autres crimes ou du moins des actes qu'il sera possible de qualifier comme crimes. L'intention barbare qui fait que ces gens peuvent effectivement (à mon avis) être considérés comme des animaux et traqués et liquidés sans merci, est double: on tue des innocents ennemis de manière à provoquer sciemment la mort d'autres innocents ceux là de notre bord, pour mieux inspirer la pitié à NOTRE égard. 

    Il est frappant de voir de doctes personnes (par exemple Dominique de Villepin) utiliser cet argument là précisément pour condamner Israël de tomber dans un "piège" tendu par le Hamas. Comme s'il était devenu licite de faire la guerre avec les pires principes et interdit de s'y opposer sous peine d'en violer d'autres. La méthode en question devient donc acceptable voire recommandée vu l'efficacité de l'injonction à s'y soumettre, devenue morale. 

    Et cette méthode là, parfaitement infâme, permet à certains (dont Michel Collon) de surmonter la dissonance cognitive induite par l'atrocité de ces actes en se lançant des élaborations soit disant équilibrées. Elle est pourtant, à mon sens, absolument  déshonorante et cela quadruplement: en excusant les meurtres des premières victimes, en excusant celle indirect des deuxièmes, en assumant un déséquilibre flagrant du jugement au nom même d'une prétention à l'équilibre, en prétendant au nom de ce naufrage moral, à la moralité. BERK. 

    L'accusation 

    Venons-en à l'accusation. 

    Tirés des circonstances historiques de l'émergence du conflit au début du XXème siècle, les arguments sont:

    1) il y a spoliation violente de terres palestiniennes. 

    a) La Palestine n'a jamais existé comme état arabe distinct d'une région des empires ottomans puis anglais. 

    b) les juifs qui se sont installé au début du XXème siècles en Palestine achetèrent des terres aux féodaux palestiniens et allèrent jusqu'à mettre en valeur des terrains non occupés. 

    c) les organisations militaires juives furent crées dans les années 20 en réponse à des manifestations violentes commises contre des populations juives qui n'étaient pas armées à l'origine. Le "conflit" a son origine à cette époque. 

    d) ces organisations, embryons de l'Etat juif ultérieur, furent terroristes dans les années trente et quarante. Shamir et Begin en furent des chefs impitoyables et absolument partisans et praticiens de la violence armée pour parvenir à leurs fins, en l'occurrence la création de l'Etat israélien. Ils furent délibérément terroristes, cela n'est pas niable (bombes placées en public dans les années 30, tuant des civils arabes).

    e) La création de l'Etat juif fut une décision de l'ONU en 1947, immédiatement combattue par les organisations palestiniennes et surtout par tous les états arabes voisins qui se précipitèrent sur la Palestine en menaçant d'exterminer les juifs qui y vivaient. La nature des menaces se renversa en terreur panique pour les populations concernées quand le sort des armes devint en faveur des Israéliens: c'est cette panique qui fit la Nakhba, l'émigration au Liban et en Jordanie de 750 000 arabes palestiniens, dont les terres furent confisquées par les Israéliens. 

    f) Dans les quinze ans qui suivirent plus de 800 000 juifs quittèrent les pays musulmans où ils vivaient, soi-disant bien accueillis, depuis plus de 2000 ans... Sans indemnités, ni espoir de retour. De manière objective ce simple fait établit définitivement que le conflit israélo arabe n'a pas lieu d'être: il a déjà été soldé par des déplacements de populations similaires à ceux qui furent organisés au XXème siècle, en Europe, en Turquie et en Russie. 

    g) La revendication palestinienne comme revendication nationaliste n'a pas lieu d'être (pas de nation), comme revendication arabe non plus (l'échange des présences a eu lieu, le monde arabe devrait accueillir les Palestiniens, ce qu'il refuse), comme revendication populaire non plus (les Palestiniens peuvent vivre dans la nation israélienne comme des citoyens reconnus, 2 millions d'Arabes le font bien). 

    La revendication est donc autre. 

    2) De fait, et le second point de désaccord, le conflit est non pas politique mais religieux ou du moins existentiel pour le monde musulman. Voilà une carte de celui-ci et le petit machin rouge qui compte tellement à ses yeux est l'État "juif".

     

     

    Le petit machin rouge au milieu c'est ce dont on veut se débarrasser et qui insulte l'islam.

    Qu'est-ce que le monde musulman "politique" peut trouver à ce confetti d'empire pour se passionner de justice à son égard, alors qu'il ignore complètement les abominables massacres au Yemen, en Syrie, en Turquie ? 

    Comment une ordure patentée comme le sultan turc Erdogan peut-il oser se plaindre des massacres israéliens après ce qu'il fait aux kurdes, tout en refusant de reconnaitre le génocide arménien ? Comment les tortionnaires iraniens ou syriens peuvent ils oser faire de même ? 

    Le petit machin rouge au centre de la carte touche à la conception que le monde musulman fantasmatiquement attaché à une mythique "Umma", a de lui-même: une civilisation empire à vocation universelle qui ne peut tolérer une altérité au centre de son dispositif géographique. l'Etat "juif" est une insulte existentielle essentielle et doit être détruit. Cela touche au monde arabe, et par ricochet spirituel à la totalité de l'Islam (avec un grand I), civilisation meurtrie en conflit éternel avec l'autre, qu'il soit juif, croisé, et de fait occidental. 

    C'est comme si la Mecque était une enclave au centre de Rome, à la place du Vatican, mais avec une armée. Faut comprendre.

    Michel Collon ne va pas jusque-là dans son appréciation; il se contente d'agiter en idéologue pédagogue un narratif puéril, basé sur la métaphore de "la cabane au fond du jardin" dont le calme paradisiaque est perturbé par une arrivée soudaine, venue de nulle part, d'étrangers racistes qui la lui confisque. Que pensez-vous de cela ? Demande-t-il agressivement à ce qu'il considère comme une mauvaise foi enjuivée ricanante qu'il veut convaincre... À l'appui de ses dires, les écrits francs et sincères des dirigeants israéliens originels (Ben Gourion) qui ont annoncé leur politique de conquête de terres qui:

    1) n'appartenaient à personne 2) qu'il était impossible de partager du fait des prétentions unanimistes arabes

    C'est l'aveu d'un chef de l'OLP: "le peuple palestinien n'existe pas , la lutte palestinienne a pour objet de restaurer l'unité arabe". 

    Il s'agit là d'un débat, et l'affirmation que la chose n'est pas négociable est une prise de parti. On notera que la "solution à deux états" espoir du monde progressiste, et bien sur aujourd'hui abandonnée par tout le monde  et surtout par Israël lui-même, n'est même pas mentionnée par Collon.  

    Collon antisémite?

    Michel Collon est il "antisémite" ? C'est toute la question. Il parle de "lobby sioniste" et se consacre à la lutte contre le "colonialisme israélien", qui fait qu'Israël est "un état d'apartheid". En fait il est un porteur des opinions décrites par la croyance à la réalité des caractérisations ainsi exprimées qui convergent vers une position connue mais peu affirmer explicitement: l'Etat d'Israël est illégitime et doit disparaitre. C'est la revendication du Hamas, indépendamment des moyens mis en oeuvre pour y arriver. A revendication légitime, moyens légitimes, quels qu'ils soient... Est ce antisémite ? 

    Tout comme le qualificatif de "terrorisme" , le mot "antisémite" est un qualificatif essentialiste, qu'il est inutile d'employer, hors l'affirmation explicite de la nocivité d'une race juive. Y a t-il des antisémites cachés ? Ce débat là a un coté complotiste hors du débat sur le conflit israélo palestinien. Mais il mérite d'être tenu au demeurant. Et le comportement de Michel Collon, manifestement suspect, mérite d'être analysé: de manière manifeste, il refuse de répondre à des questions précises, et pose en retour des questions du même type avec une certaine habileté, d'ailleurs. Par contre, sa conclusion qui se situe dans le cadre du monde multipolaire à venir, Israël étant un "porte avions" américain comme l'Ukraine a un caractère haut niveau vraisemblable. 

    L'antisémitisme comme "antisionisme" c'est à dire comme simple volonté de détruire l'Etat juif et de rendre les populations juives à leurs errances millénaires est ainsi sans doute la pensée profonde de Collon. Cela n'est pas antisémite au sens strict, mais va assez loin dans l'imaginaire géo politique. En tout cas cette position suscite une forte opposition en Israël, d'ailleurs Etat souverain doté de la bombe atomique. Même comme "porte avions" des USA, il a une personnalité établie et forte. On peut imaginer effectivement que sa destruction comme pays souverain se produise, et on peut en être inquiet. Le fantasmer à toute force avec l'indignation des convaincus est toutefois problématique, et à mon avis pathologique. 

    Pour conclure, la "solution" inverse, qui est l'exil des palestiniens de Gaza en Egypte a de meilleures chances de se produire, tout comme celui des cisjordaniens arabes en Jordanie. Car c'est bien l'Etat palestinien qui n'existe pas, et qui n'existera jamais. Désolé. 

    Lutter contre le terrorisme

    La théorie du terrorisme par Jacques Baud (3) confirme les nuances qu'on doit apporter à l'utilisation du mot "terrorisme".

    Celui ci a ainsi plusieurs sens, selon qu'il se situe dans une agressivité d'atmosphère qui peut (c'est la théorie de Baud) être spontanée (Mohammed Merah aurait mal réagi à une communication pro israélienne trop affirmée) ou bien en fait posée par l'entité terroriste comme un filet permanent destiné à capturer des demi fous (ce qui est arrivé aux tchéchènes auteurs de l'assassinat de nos profs), ou bien encore issue d'envoyés manipulés par des agents terroristes étrangers. 

    L'essentiel est l'assassinat d'innocents, l'acte qu'il soit punitif ou purement profanateur ayant vocation à perturber et à faire changer d'avis. Sans parler de la provocation à la réaction violente exagérée, comme indiquée plus haut. 

    La lutte contre un tel phénomène peut bien conduire à des politiques de communication prudente, cela d'autant plus qu'on renonce à limiter le nombre de sympathisants de causes arabes variées, ou bien carrément à des politiques étrangères au moins aussi prudentes et pour les mêmes raisons. Cela suffit-il, et la soumission, pourquoi pas la conversion, pourrait aussi convenir... 

    On peut aussi penser à forcer certaines propagandes à être discrètes, les prêches enflammés devant être strictement limités et les associations musulmanes proche des salafisme agressifs, y compris les apparemment très civils frères musulmans, strictement réprimées. Car il faut lutter maintenant lutter contre le "djihadisme d'atmosphère" de Keple, vrai problème et qui est l'administration d'une propagande permanente, vicieuse et allusive, clairement directe face aux publics acquis, et qui a vocation à exciter des demi fous qui passent à l'acte. 

    On pourrait aussi penser faire la chasse à tous les mouvements susceptibles d'engager des stratégies de ce type et d'en exterminer tous les dirigeants: cela marche-t-il ou bien cela encourage-t-il au contraire à pratiquer la martingale qui consiste à se séparer des populations victimes de ces propagandes et à vider l'eau du bain en ne gardant que des bébés triés sur le volet, propres sur eux, rasés et sans voiles. 

    Dans le cas spécifique du séculaire terrorisme palestinien, la stratégie à long terme d'Israël peut paraitre discutable mais semble avoir marché au moins 80 ans... Total mépris pour le terrorisme, séparation des populations, et assassinat systématique des auteurs d'actes considérés comme soustraits aux lois de la guerre, quitte à accepter des dommages collatéraux considérables, le pari étant que l'injuste souffrance de ces victimes là soit finalement attribuée à ce qui la justifie: l'acte immoral à son origine et non pas les effets secondaires acceptés par la réaction justifiée à celui ci, comme ce qui semble toujours être le cas... 

     

    (1) le débat MIchel Collon Bruno Attal https://youtu.be/rRTgcXiMUP4

    (2) resolution 45/130 https://documents-dds-ny.un.org/doc/RESOLUTION/GEN/NR0/565/19/IMG/NR056519.pdf?OpenElement

    (3) théorie du terrorisme par Jacques Baud https://www.youtube.com/watch?v=ZCmjtF0YVBI

  • Les taux

     

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  • Les Juges

    On a eu l'occasion de parler du problème posé par la justice en France. On a ici avec la prestation de Georges Fenech (1) une suite d'assertions dans ce sens. Et au combien. 

    Tout part d'abord de la "Défense Sociale Nouvelle", la grande théorie de Marc Ancel, illustre juriste mort en 1990 qui théorisa la réadaptation sociale du délinquant ou plutôt la conception du criminel comme victime de son contexte social et à qui il convient de lui épargner les souffrances de la répression physique de son crime: libération conditionnelle, réadaptation sociale en tout genre, tout doit être fait pour arranger son coup de folie. 

    Ensuite le syndicat de la magistrature fondé en juin 1968, dont l'idéologie motive le magistrat à aller au-delà de l'application de la loi: le contexte social de l'acte du justiciable devient essentiel. C'est la harangue d'Oswald Baudot (2) de 1973 destiné aux juges: "Soyez partiaux !". Soyez le défenseur naturel du voleur face à la police.

    On supprimera la peine de mort au nom de cette théorie. Robert Badinter en est le porte-parole. On rappellera que comme tout avocat nommé garde des sceaux, il fait libérer ses clients, et condamner les juges qui l'ont embêté toute sa carrière. Hypocrite et larmoyant, le garde des sceaux avocat est la honte des Etats dont il se sert pour faire passer ses obsessions de baveux. 

    C'est le mur des cons de 2013, qui affichait aussi le visage du père d'une jeune fille violée, "coupable" d'avoir fondé une association d'aide aux victimes. 500 euros d'amende avec sursis. Le syndicat de la magistrature c'est le woke de la justice française, depuis 50 ans à l'oeuvre, 30% de la profession, et un terrorisme à éradiquer sans doute bien plus influent. Dénoncé, mais jamais affaibli comme il le faudrait, il règne, implacable et tout puissant. 

    2012 consacre avec Christiane Taubira l'abolition des peines planchers et de la construction de prisons: la "justice" règne en maitre et considère qu'elle est dirigée par les traités internationaux et se trouve en position de s'opposer à toute politique qui voudrait l'affaiblir. 

    Il s'oppose mordicus et avec la plus grande efficacité à toutes les politiques sur l'immigration clandestine et se trouve en pointe dans l'aide à l'invasion. Le droit d'asile est complètement dévoyé, grâce à eux. Les mineurs ou ceux qui arrivent à se faire passer pour tels sont exclus de toute rétention afin de pouvoir vivre tranquille leur liberté de violer et d'assassiner sans papiers. 

    La CEDH? Pourquoi ne pas en sortir ? Inutile, couteuse et stupide cette ridicule assemblée de juges bidons doit être retirée du circuit de toute jurisprudence et pouvoir d'influer sur les décisions; 

    Le fond de l'affaire tient à la politisation de la justice au sens où alliée à une certaine gauche, LA justice se croit investie d'une amélioration de la condition sociale des prévenus victimes. Il faut arrêter cela. A tout prix. 

     

    (1) Livre Noir Fenech https://www.youtube.com/watch?v=of15F93_BiU

    (2) La harangue de Baudot https://www.lemonde.fr/festival/article/2016/08/02/1974-la-harangue-de-baudot_4977368_4415198.html

  • Les contre wokes

    Une réaction au wokisme est en cours dans le monde anglo-saxon (2). Inventés dans les départements universitaires de ce même monde, des concepts débiles se sont introduits dans la société par tous ses pores et corrompent absolument université, école, et en général tous les milieux de la formation pour les petits et les grands, dont ceux de l'entreprise. 

    À cette infection "bactérienne" ultra-puissante il convient de s'opposer, les choses ne font qu'arriver en France après les monstrueux dégâts causés au Canada et aux USA, mais aussi en Angleterre.

    Possible explication de la terrible dérive en Occident qui l'a amené à se déconsidérer complètement aux yeux du monde, au point d'avoir initié une guerre inutile et destructrice qui pourrait bien l'humilier gravement et pour longtemps, l'épidémie serait en fait gravissime et commence à peine à être combattue victorieusement ici et là. 

    La première grande victoire, qui commence à peine à avoir des effets, et l'arrêt de la cour suprême US de juin 2023 interdisant les préférences basées sur la race dans les collèges et universités (4).

    On se prend à rêver et à tenter d'imaginer le discours suivant à l'égard d'une personne manifestant des tendances wokes:

    "Vous avez le droit de dire ce que vous dites à votre tour de parole. Vous ne serez ni battu ni interrompu par la violence. Sachez cependant que vos dires seront moqués et contredits dans leur totalité, toute tendance en faveur de vos délires étant marquée du signe infamant de l'inacceptable et du proscrit et de l'absolument refusé."

    À améliorer... 

    Quelques exemples: 

    Le vagin universel est l'anus ! (Andrea Long)(1) 

    2+2 = 4 doit être relativisé.

    "Si l'on ne peut prouver quelque chose, on peut prétendre que son contraire est possible" (principe de précaution). 

    Qu'est-ce qu'une femme ? "une femelle adulte humaine" ou autre chose.

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    On ne peut toutefois se satisfaire de simplement cela. Car la chose n'est peut-être pas si simple, en particulier dans la terre de conquête qu'est maintenant l'Europe, en butte à des offensives dont la puissance est certaine. 

    On parlera de l'éviction de Gilles Kepel de Normale, et aussi de l'Ouzbek radicalisé dangereux expulsé injustement et dont le conseil d'État demande le retour immédiat aux frais de l'État. Les autres exemples sont lassants et c'est ce qu'on peut reprocher à Pierre Valentin (5). Mais il dit autre chose. Il théorise, il décrit... 

    Deux points importants: d'abord que la chose n'est pas nouvelle et que la porte était entrouverte, pour que l'on puisse y mettre le pied de la sorte. Jeunisme, position d'où l'on parle, culpabilité de l'oppression passée, ne pas faire le jeu de, sont des idées de gauche qui furent cultivées et bues dans toutes les décoctions depuis mai 68, y compris à droite: la société moderne que nous connaissons est particulièrement vulnérable, son "terrain" fut labouré anciennement, et tout est là pour que le virus prenne. Faut-il se purger de ce terrain (gazonneux) maudit au préalable pour lutter contre le mal immonde ? 

    Philippe Muray décrivit bien avant le woke la pourriture intrinsèque des réflexes de gauche: "depuis l'Empire du Bien, le Bien a empiré". 

    Ensuite, le post modernisme: est il vraiment la matrice du woke ? C'est un débat: avancez vos thèses ! 

    Disons que Foucault est explicite : ses théories seraient des outils pour "casser les systèmes de pouvoir". En ce sens, le "tout est construit" implique ainsi, s'il est accepté théoriquement, que tout est 1) déconstructible 2) correctible. La "théorie" postmoderne même si descriptive et illustrative d'une réflexion avancée sur le monde, a des conséquences dans le discours positif et donc dans l'action: le sexe est construit, on peut donc le choisir et imposer son choix. C'est le principe du "savoir pouvoir" de Foucault, qui à partir des relations de génération mutuelle des deux choses, les rend équivalentes ou simultanées: une lecture woke du principe semble évidente...

    Cette histoire de la "mauvaise lecture" est particulièrement savoureuse quand on parle de ces hommes (Barthes, Foucault) qui ont sans cesse mis en avant la "mort de l'Auteur", ou le fait qu'il n'y a pas de "bonne interprétation". Cela les innocenterait, et on pourrait alors parler de "foucaldiens devenus fous".

    Il y a d'autre part des oppositions binaires revendiquées de l'extérieur. Pour Nietzsche, il n'y a pas de faits, mais des interprétations. DONC, il n'y a pas de faits. Peut on l'affirmer sans la binarité refusée par ailleurs? 

    En parlant de négation, on doit aller à "Aufhebung" le merveilleux mot ambigu qui veut dire à la fois "abolir" et "conserver". Maitre mot de la dialectique Hégélienne, il est donc merveilleusement "non  binaire", selon les termes mêmes de Hegel (6).

    Ramasser et détruire, voir canceller (ou plutôt "cancel" comme le disent maintenant nos jeunes), au point qu'on parle de "cancer culture" pour désigner l'infâme bête immonde. 

     

     

     

    (1) https://newdiscourses.com/tftw-universal-vagina/

    (2) Bercoff Sylvie Perez  : https://www.youtube.com/watch?v=vPOxUSDaY9s

    (3) Jordan Peterson, Observatoire de la petite sirène, Edouard Blum (contre la discrimination positive à l'université)

    (4) https://www.npr.org/2023/06/29/1181138066/affirmative-action-supreme-court-decision

    (5) interview de Pierre Valentin https://youtu.be/qZbjmgSy6KQ

    (6) Aufhebung wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Aufhebung

  • Les Energies

     

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  • Les Sagesses

    À l'occasion d'une lecture (1) on peut se saisir du vocabulaire et apprendre des mots comme "aretê" l'excellence recherchée par les grecs, et aussi l'histoire du mot "philosophie", la sagesse ("sophia") ayant bien des aspects.

    Homère parle du charpentier, connaisseur en toute "sophia" et de l'art de la lyre, également comme "sophia", la chose supposant le concours d'un Dieu qui révèle des secrets de fabrication ou de pratique d'un art, cela en plus d'un apprentissage complexe. On se trouve ainsi au carrefour des deux choses: la sagesse et le savoir. Le bien savoir, et le savoir du bien. 

    Les muses inspirent la sophia poétique, la "sophié" étant l'habileté, "sophoi" étant l'expert. 

    Les 7 sages sont Thales le scientifique, Solon le législateur, mais aussi Cléobule de Lindos, Bias de Priène, Périandre de Corinthe, Chilon de Sparte et Pittacos de Mytilène. Il firent écrire sur le temple d'Apollon à Delphes le "gnoti seauton" et le "rien de trop" à lire par les suppliquants. 

    Les sophistes ont donc pour rôle d'enseigner la sophia et c'est donc sa première caractéristique: elle s'enseigne. 

    Et puis il y a la dichotomie remarquée par Foucault et en fait d'origine Hadot et qui le "souci de soi" opposé au "connait toi toi même", marque de la différence entre "spiritualité" (pratique qui consiste à se préparer à savoir) et simple connaissance en soi. 

    Et puis le savoir, non seulement n'est pas en soi, mais se trouve être un "savoir vivre", un "savoir de la valeur", savoir qui vient de l'intérieur donc, transmis par le fameux "daimon" de Socrate. 

    Et Socrate, puisqu'il s'agit de lui, devient le premier "philosophe" qui identifie sa vie à l'amour et à la pratique de la sagesse. Au point d'obéir aux lois qu'il souhaite changer et d'aller jusqu'à mourir de leur fait. 

    Et puis il y a la description mythique de l'Amour (Eros) faite par Diotime dans le Banquet. 

    Fils de la richesse inventive et de la pauvreté, l'Amour est rude, pauvre et désirant mais rusé et en fait un dangereux chasseur. Intermédiaire entre le sage et l'insensé, il est... philosophe, et Socrate en est donc l'image... 

    Et puis au-delà de la distinction bon/mauvais, il y a l'intermédiaire, le ni bon ni mauvais, conscient de son imperfection et donc capable de vivre et de progresser: le désir de la sagesse devient mode de vie. 

    On en vient avec Aristote au "théorétique" , savoir du savoir et pour le savoir exclusivement, la sagesse étant l'état divin lui-même, et le savoir la vision de Dieu.

    (1) "Qu'est ce que la philosophie antique?" Pierre Hadot 

  • Les pays de la liberté

    Gravement intoxiqué par le Journal du Dimanche, torchon d'extrême droite, je vomis ma bile furieuse, ma haine pour la liberté et mon mépris pour mon propre pays et aussi de moi-même, adulte électeur de la grave défaillance française contemporaine de l'élection de François Hollande. Il faut interdire ce journal, il appelle à la haine sans arrêts. 

    L'histoire est celle d'une famille tchétchéne installée en France (1) pour vivre librement son salafisme. Elle enchaine les procédures administratives de demande d'asile, toutes en échec, mais toutes possibles successivement jusqu'à l'incarcération au voisinage de Roissy, tous papiers obtenus et prête au retour forcé en Russie. La justice consultée a réfléchi, longuement, plusieurs fois, et a statué. L'Etat de droit. 

    C'est alors que la Cimade, le MRAP et le Parti Communiste se coalisent en sa faveur au nom d'une répétition de l'affaire Léonarda, et Manuel Valls signe la mise en liberté de la famille Mogouchkov, celle-ci ne causant pas de troubles à l'ordre public. Alors en CM2, l'un des enfants de la famille nous tue au couteau un prof de français cette semaine. Son frère était à cette heure incarcéré pour projet d'attaque terroriste contre l'Elysée, son père expulsé pour islamisme il y a cinq ans... Le reste: l'échec total de la mise en oeuvre des lois françaises plus la coalition des humanitaires. 

    La morale: l'humanitaire est l'adversaire de l'Etat de droit. Il faut donc supprimer celui-ci pour punir et dévaster la lèpre pitoyable de la pitié de France. Nécessité fera loi et la cruauté est maintenant de mise contre la bêtise et la barbarie. 

    Je dis ça, je dis rien, comme les milliers de pauvres français furieux, qui ont pourtant réélu Macron l'année dernière. 

    (1) https://www.lejdd.fr/societe/islamisme-attentats-comment-en-est-arrive-la-138941

  • Les Whiskys

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  • Les Souverainetés

    Un grand débat et une grande affirmation, en quatre mots:  Identité, Souveraineté, Europe, Immigration. 

    En deux mots, cette fois, disons qu'il y a deux manières d'arrêter l'immigration, en quittant l'Europe ou pas. Les Souverainistes ne veulent plus de l'Europe dont les lois pèsent sur les françaises, et les Identitaires ne veulent pas inverser les priorités: d'abord l'arrêt de l'immigration, quitte à considérer non avenus les traités européens qui réglementent l'obligation de s'y soumettre. 

    Le débat est stratégique et oriente les propositions politiques, et aussi philosophique mais avec un noeud intéressant à identifier. 

    D'abord la Souveraineté s'oppose à une Identité qui serait l'Identité "européenne", opposée à l'immigration au nom d'une "race" européenne. Là est le noeud: ceux qui veulent simplement désobéir à l'Europe immigrationniste défendraient en fait une Europe "fédéralisée" qui se préoccuperait de son essence commune, en rendant secondaire les nations. Il s'agit de changer l'Europe politique au nom d'une Europe essentielle vrai avenir des nations. 

    Alors que le Souverainisme, passionné de la Nation, ne veut plus le fédéral émollient et dissolvant, et ne veut d'Europe que celle des Nations, rassemblées librement pour défendre leurs intérêts communs, bref, l'Europe de De Gaulle à la fois nécessaire et nécessairement méprisée comme horizon pour cabris. Simplement le Souverainiste est légaliste et veut appliquer les lois dont il dépend: reconnaissant sa perte de souveraineté, précisément celle qui l'a assujetti à des traités et à leur interprétation léonine définitive, il ne voit pour changer la situation que la fuite éperdue et le rejet de l'ensemble. 

    Un argument stratégique, en fait tactique est la dette. La France est d'abord attachée à l'Europe via l'Euro qui lui a permis de s'endetter hors de toute limites, au point d'obliger le trou du cul immature qui nous sert de président de théoriser une "souveraineté européenne", bref la bite de son créancier. Quitter l'Europe diminuera-t-elle la dette en question ? En tout cas, l'argument symétrique qui appliquerait AUSSI la vengeance à qui se contenterait de désobéir existe et semble équivalent, s'il y a volonté de vengeance de la part de l'Europe rassemblée contre son deuxième bailleur de fonds. 

    Je crois le noeud dénouable en ce que l'identité européenne, chimère fasciste n'est que le projet de ceux qui ayant en France tiré l'échelle sur l'inamovible contamination par le juif et maintenant par l'africain, refusent cette nation bistre et ne veulent se baigner que dans les sangs germains, ou pire slaves,  supposés encore purs... 

    Je suis donc un national, et souverainiste pour mon pays, mais comme on l'a dit conscient de ses voisins, à qui il convient de s'associer librement et convenablement. Et puis, il convient de changer les lois, cela est clair. Quitter une Europe avec qui il faudra négocier en fonction des traités signés est une stupidité et la très longue sortie de la Grande Bretagne qui n'avait pas l'Euro l'a assez montré. Il faut bien sur faire l'inverse: cesser d'appliquer les traités en attendant la guerre et la provocation avec une Europe de l'Est déjà quasiment en insurrection, et une Allemagne dont la révolte est déjà à 15 % avec des cris déjà quasiment bras levés. 

    L'Europe puissance a failli et la guerre en Ukraine est clairement l'occasion de la ruiner de fond en comble: s'être associé avec autant de légèreté à notre ruine au nom de valeurs bidons vaut déshabillage de la greluche et le cul tremblotant de la hyène doit être exposé à la vindicte publique. La victoire russe devrait consacrer cette défiance ouverte envers toute "souveraineté européenne"misérable soumission ruineuse, déshonorante et insupportable. C'est bientôt. 

    Ainsi donc, l'Europe peut être vexée, ses traités piétinés ou réinterprétés avec énergie au nom de la liberté des peuples et des nations que ces torchons signés à des juges imbéciles n'ont jamais engagé aucunement. Le premier problème est l'immigration et il faut l'arrêter, partout en Europe !!! 

    D'abord en Italie: Lampédusa doit être vidée en direction de l'Afrique et les pleurs des misérables envahisseurs n'y feront rien. Au passage et en fait d'abord, tout ce qui en Europe soutient, aide, abrite, subventionne les migrants et leurs associés doit être rendu illégal et poursuivi. Et si le Vatican se rebiffe, et bien il faudra l'occuper et vider sa curie des pédérastes humanitaires corrompus pour qui nous ne devons plus avoir la moindre indulgence !!! 

    Bref, une campagne d'Italie doit être menée en premier. La frontière doit être rendue hermétique et ensuite, l'insoutenable pour la conception universalite des droits humains devra être mis en oeuvre: la différenciation entre les humains. 

    Car le souverainisme est d'abord une évidence et qui est l'absolue différence à faire entre nationaux et non nationaux, plus la liberté tout aussi souveraine de déclarer factices des nationalités immérités, trop récentes ou attribuées avec trop de légèreté voire d'illégalité globale. Les non-nationaux ou les récents dénationalisés auront donc des droits différents et d'abord ceux qui doivent les conduire à aller vivre de préférence hors du territoire national. 

    Déjà quasiment submergée par les flux de populations exogènes inassimilables les plus importants de toute son histoire, la France doit être rendue étanche, puis vidée. Voilà le projet qui va conduire au changement des lois et c'est là qu'est l'enjeu, certainement pas celui de s'isoler pour appliquer nos pauvres coutumes accueillantes bien trop respectueuses des wokes et surtout des juges... 

    Car la première résistance viendra d'eux: la réforme qu'on prévoit devra d'abord s'approprier le contrôle de l'avis des juges, conseil constitutionnel en tête, celui qui menaça Zemmour (Laurent Fabius nommément) de s'opposer à son référendum au nom de la mise en esclavage du pays dont l'infâme haute autorité (avec du sang sur les mains, en plus) rappela avec cynisme. Les autres devont se démettre et c'est bien une réforme détruisant l'Etat de droit actuel qu'il faudra mener pour éviter que ces monstres s'opposent à la réforme. La voilà la révolution à venir: vider l'abcès de ces racailles. Cela sera dur, et la même la libération des nazis ne put vraiment purger la justice(1). 

    Car la réforme va bien au-delà des traités européens: c'est la notion même des soi-disant "droits de l'homme" qu'il faudra attaquer. Et oui. 

    La question est celle des "camps". Une partie de la population stationnant sur le territoire, déjà dotée de droits différents (typiquement ceux liés à la citoyenneté) doit pouvoir se voir imposer une résidence dans des endroits fermés, quelque soit leur statut pénal. On pense à la totalité des sans-papiers. On pense aux familles des mineurs délinquants, qui sauf à la répudiation de leurs engeances, devront vivre à l'abri de grillages la nécessaire mise à l'écart de leurs rejetons. Cela s'accompagne bien sûr de leurs mentors trafiquants et de leurs amis du bled en migration, à qui l'on enjoint non pas de quitter le pays volontairement (ils ne le font pas), mais de se soumettre à des procédures d'expulsion. Toute délinquance étrangère doit s'achever dans ces camps, les peines à un certain niveau (violences, vols , récidives) se devant de s'accompagner d'expulsions, y compris bien sûr pour les doubles nationaux. Expulsion ou enfermement. Cette réforme sera couteuse, fera entrer un pays européen (soyez sûr qu'il y en aura d'autres immédiatement sur cette voie) dans la voie de ce qui sera décrit comme un fascisme et qui n'est que la séparation des peuples pour la survie du premier d'entre eux. L'exil sera bien sûr encouragé, et les billets d'avions aller simple remboursés une fois avec prise d'ADN. 

    C'est bien toute l'Europe, pays par pays qui devra se réformer ainsi, et pourquoi pas normaliser en commun certaines procédures, l'identité européenne c'est cela aussi. La nécessité fera loi commune. 

    (1) le débat dans la résistance, épuration : https://www.cairn.info/revue-histoire-de-la-justice-2008-1-page-205.htm

  • Les hommes futurs

    À l'occasion de considérations sur les féminismes, un certain nombre d'affirmations, parait-il tirées d'"études" caractérisant les différences observées entre hommes et femmes. 

    L'idée est bien sur de détruire à la racine les mythologies débiles qui animent les discours communs c'est-à-dire les concepts de "féminisme" (idéologie mettant en avant les femmes) et donc de patriarcat, soit le complot masculin pour asservir les femmes, la forme manifeste du complot étant la spoliation du bifstek des petites filles ce qui les a condamnées à rester petites. Défendu par Françoise Héritier elle-même, cette théorie débile continue de marquer la haine féroce qui anime les con(ne)s envers la gent masculine maudite. 

    Les études, les études. On opposera les comportements "statistiquement". Répartis en tendances, les deux catégories du masculin et du féminin, tel qu'observées enfant se répartissent en nuages de formes différentes. 

    L'intelligence par exemple, en moyenne égale entre les deux sexes n'est pas répartie de la même manière, l'intelligence nulle et aussi extrême seraient ainsi plus fréquentes chez les mâles, alors que la moyenne honnête est plus répandue chez la femelle. Nulle essentialisation autre que statistique, les 3 interprétations des probabilités étant ici à l'oeuvre: 

    1) propention : il existe une tendance, une coupable tentation permanente à

    2) fréquentisme: il suffit de tirer au hasard, et on aura plus de paires de nichons là que là

    3) bayesianisme :  en fonction de ce qu'on suppose au départ, on aura confirmation ou non en étudiant davantage

    Ainsi donc, il y a une différence non essentielle dont on ne peut rien tirer sinon qu'il faut cesser de se faire du mal en voulant contredire par une mécanique inutile des réalités dont tout le monde profite. Qu'importe que l'exceptionnel soit assuré majoritairement par des hommes, cela assure à la moyenne féminine davantage de temps pour parer à plus commun, mais finalement peut être plus essentiel au sens d'indispensable. 

    Pour confirmer la chose, les caractères mimétiques/systémiques des comportements, davantage tirés par le consensus chez les femelles, par le dissensus chez les mâles: du fait de la compétition sexuelle commune avec bien des espèces, les tendances globales de comportement sont davantage (là encore, point d'essentialisation) tournées vers la violence et la contradiction chez les mâles que les femelles. Ces spécialisations-là caractérisent les différents rôles que les deux sexes occuppent "préférentiellement" dans la société. Là encore, point besoin de mécaniser une abolition de ces différences résultantes, somme toute naturelles et violées en tendance de par les statistiques, et cela, suffisamment pour s'accommoder des variances. Il suffit donc de donner accès aux stages commando marines aux femmes mais surtout sans quotas ni baisse de niveau ! 

    On passera ensuite sur l'inverse du complot masculin, inversion des valeurs supporté avec une soumission coupable par les queues plates : le fameux plafond de verre, en fait l'éclatante domination des pires lieux communs, supportés avec suavité et hypocrisie y compris par l'élite intellectuelle féminine, qui se déshonore ainsi sans réaliser le mépris des jeunes hommes contre la tendance, toute entière tournée par la sauvegarde femelle de sa période post ménopause, deuxième source d'angoisse fondamentale du sexe féminin après la stérilité.

    La chose est dite: toute discrimination positive doit être abolie et la chose doit être revendiquée avec agressivité par les mâles, dont le rôle social doit être plus affirmé, en particulier envers cette lèpre des grognasses qu'est l' immonde féministoïdalitée, à moquer avec l'obscénité la plus franche. Bouge ton gros cul de là, parité !  

     

  • Les suites allemandes

    On appelle ainsi les 6 partitas pour clavier, premières du genre, ou Clavier Ubung Un (le premier). 

    On s'était déjà passionné pour 825 (1), mais il faut bien réaliser qu'elles sont 6. 

    Les deux principales sont 825 et 830, sont les deux "royales". Et les 4 autres ? 

    Un point important : la totalité de ces danses sont connues et familières, chacune d'entre elle ayant toujours été là, comme des évidences, positionnées dans les partitas comme des tiroirs. Pourtant, elles sont brouillées: comment mémoriser leurs localisations ? En les réécoutant, les rejouant, encore et encore...

    826 ut mineur

    On attaque par 826, dont l'unité est marquante. 

    La Sinfonia est introduite de façon majestueuse et grave. Et puis commence l'histoire sautillante et délicieuse, qui se transforme une course rapide, comme une fuite éperdue qui s'achève gravement.

    L'Allemande se balance alors répétitivement et gentiment.

    La Courante lui ressemble, mais plus vive.

    La Sarabande dans la même tristesse gentille mais décalée. Grande majesté triste, ta ta ta ta grave et c'est fini.

    Le Rondeau sautillant peut laisser croire qu'on est déjà au Cappricio... Mais non ! 

    Le Cappricio est incroyablement vivace, et peut se jouer très vite et très énergiquement avec ses retours par dessus, graves.

     

    Le Marta Argerich de Youtube, agressif et puissant. Ce qu'il y a de bien avec Argerich c'est que la maitrise globale et détaillée de tout le bazar se permet de foirer ponctuellement sans que cela ne nuise, presque au contraire, à l'équilibre global du jeu. 


     

    827 la mineur

    827 est un peu sombre, et un peu "banale". 

    La Fantasia est un peu mécanique et dissimule un petit couac au tout début, produit d'une exécution trop rapide sans doute, les interprétations lentes ne le font pas apparaitre. 

    Allemande et Corrente sont similiaires... 

    La Sarabande brodée pourtant est très lente et timide. 

    Les très courts (1 minute) Burlesca et Scherzo ravivent la chose mais la Gigue ne conclut pas très vivement, plutôt un peu tristement, finalement, même si elle peut être jouée vivement. 

     

    828 ré majeur

    Là on a une Ouverture à la française, majestueuse et royale. Grandeur et noblesse... Ça s'enfonce vite dans une très vive suite d'attaques répétées, en fait une ronde effrénée.

    L'Allemande, riche et triste comme il se doit... 

    La Courante, complexe et perlée.

    Un Aria, dans la lignée de la courante mais plus rythmé. 

    La Sarabande reprend un titati de l'Aria et se déroule tranquillement, allant presque jusqu'à l'extinction.

    Un charmant Menuet dans le même style en écho, d'ailleurs. 

    Et la Gigue, décidée à en finir. Une reprise énergique et affirmée, déclinée en vitesse. 

    829 sol majeur 

    Sans doute la plus "ordinaire" de toutes...

    Préambulum: sautillant et rapide. 

    Allemande: cool et tristounette. 

    La Courrante est d'une grande vivacité, vitesse pure, donc et délicieusement mélodique. 

    Sarabande: solennelle, mais mélodique, elle est discrète en écho à la courrante. 

    Tempo di Minuetto:  délicieuse et perlée promenade. Dissonnante un peu. 

    Passepied: forte et autoritaire répètitive en tout cas. 

    Gigue: toujours dans le même style, vif mais restant tout de même un peu banal. 

     

    830 mi mineur

    La royale, 

    Toccata agressive et insistante, mais majestueuse et surtout longue. 

    Allemande: complexe et mélodique, mais toute là, et roulante. Surtout, à chaque fin de phase, cette finale roulée. 

    Et la courante, vive et extrêmement riche avec une cavalcade surprenante. Ces descentes simultanées dans l'aigu et le grave en accord étrange comme des voix distinctes. 

    l'Aria sollennel et appuyé mais n'est qu'un intermède. Pour la Sarabande, la grande sarabande de 830, le grand déroulé du drapé. Avec la fin de phase magnifique. Et puis le démarrage d'une petite course balancée, la Tempo di gavotta. Puis une course grave, réfléchie, complexe et sérieuse qui va jusqu'à la dissonance, la Gigue

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2017/02/19/la-partita-no-1-en-si-bemol-majeur-bwv-825-5912861.html

  • Les dissuasions du faible au fort

    Il est un fantasme humain bien ancré et qui est pour équilibrer le poids du réel et de la domination patriarcale du plus fort et du plus gros, consiste à magnifier à titre de légende la victoire du petit sur le grand.

    Le lion et le moucheron, la souris et l'éléphant, partout un petit domine un gros à titre de fait unique appelant à la sagesse, et donc de nécessité pour l'ordre établi de se préoccuper de l'infime. Soucieux de respecter le petit, celui-ci (l'ordre) peut donc faire accepter l'inégalité et faire respecter le gros, qui assimilé au sage, peut alors être exploité sagement par le petit avec la même sagesse du réel à qui on ne reproche plus, donc, l'inégalité des tailles, fondant ainsi l'harmonie du monde... 

    Dévoyé comme le reste le beau principe fut bien sûr interprété par les modernes comme il fallait qu'il ne le fut pas et fut considéré comme une recherche de règle, le petit se devant d'humilier le gros pour le mieux détruire, celui-ci étant coupable de l'humiliation du petit et devant en être puni. Bref, un renversement des valeurs se produisit. Ce qui justifiait et exprimait la différence de taille, la capacité supérieure de destruction devint oppression intolérable, persécution permanente et se devait donc d'être combattue. Comment ? 

    Le faible donc menace et exige, en vertu de sa capacité à attaquer, son attaque désespérée mettant sa vie en danger étant aussi périlleuse que la mise en cause du gros, pourtant du fait de son importance supérieure, supérieurement à protéger. 

    Tel n'est pas le cas: engagé lui aussi dans l'équilibre du monde, le petit est en fait aussi important que le gros et sa destruction aussi insupportable: il peut donc risquer d'attaquer et c'est cela sa dissuasion et son pouvoir de nuisance tout entier, à la hauteur qui plus est de sa petitesse: on ne peut rien lui refuser. Cela vaut avant l'attaque quand il ne fait que se plaindre, s'attirant toutes les faveurs des passionnés de justice, les tenants de la balance qu'on doit absolument compenser, à la hauteur du déséquilibre, fictivement rompu et donc à corriger. Cela vaut pendant, le combat se devant d'être compensé par la mise à l'équilibre des armes respectives: le petit ne pourrait combattre sinon ! Et cela il le mérite de plus par son astuce supérieure de petit malin, à récompenser donc par une masse de munitions qui rendront sa fronde imbattable. Cela vaut pendant aussi par la licence qu'on lui accorde à trahir, torturer et écorcher hors des lois de la guerre la maudite méchanceté de son adversaire, mauvais car plus gros: tout est permis quand on est petit. Cela vaut bien sûr après, le pardon pour les cruautés de sa victoire se devant d'être à la hauteur de la crainte qu'on eut qu'il perde... Et puis cette victoire est la nôtre à nous tous qui rassemblés pour faire un plus gros que le gros, ce qui fait qu'en fait on l'a battu, nous permet d'échapper aux regards soupçonneux qui se dirigent vers nous: il y aurait il un autre gros à abattre ? 

    Une fois chauffé à blanc par ces beaux arguments, le petit, ou du moins sa jeunesse téméraire, peut se lancer à l'assaut: il ne peut que jouer gagnant et sa victoire est certaine. 

    Sauf si l'équilibre du monde et le pouvoir des Dieux est respecté et je souhaite de tout mon coeur que le grand Zeus, à rebours de toutes les modernités que je hais de toutes mes forces ne frappe avec sa foudre le honteux vermisseau, l'écrasant en une goutte de sang sur un bras et oubliant presque aussitôt sa présomptuosité. 

    Que se tordent dans le malheur les Ukrainiennes et les Palestiniennes tringlées de la honte d'appartenir aux races funestes destinées à éduquer les humains soumis aux forces de l'harmonie du Cosmos: un meurtre collectif d'écrasement de la présomption de temps en temps, voire ici en même temps, ne peut pas faire du mal. Malheur aux vaincus, ils ne nous apprennent que l'évidence. 

    Mais ce n'est pas fini ! Car dans les deux cas, les deux puissance écrasantes sont en fait elles mêmes des petites choses condamnées par le reste du monde: Israël et la Russie sont isolées et détestées par la bonne conscience d'un reste du monde coalisé et déconnant, habité par de faux sentiments humains qui ne sont qu'habitudes morales dégénérées. 

    Pourquoi donc, en vertu de mon théorème, ne doivent-elles pas être punies ? 

  • Les complots

    À l'occasion d'un interview de Didier Raoult au Canada (1), on peut réfléchir sur les complots encore un peu. Car Raoult est porteur d'une variante de la théorie qui a le mérite de la simplicité et surtout de la vraisemblance. 

    En gros, le "complot" c'est "le pognon" des laboratoires pharmaceutiques. 

    L'oxycontin (3) fut un désastre de santé publique étudié, qui a encore des procès en cours, mais pour lequel on a prouvé une gigantesque affaire de corruption dont les participants furent un laboratoire pharmaceutique Purdue Pharma et tout le système de prescription associé, médecin, média, Etat à partir de 1995. Développé comme nouveau produit de synthèse capable de remplacer un produit concurrencé par des génériques et décrit faussement pour favoriser des surprescriptions, il fut à l'origine d'addictions multiples. 12 milliards de dollars d'amende en 2007, 300 000 morts par overdose. McKinsey accepte aujourd'hui de payer 200 millions de dollars supplémentaires d'amendes sur cette question (conseil à). La satanique entreprise, conseil du vice... 

    De ce point de Raoult apparait comme l'anti complotiste de base. Le mal vient d'un crime de type connu, puni régulièrement et pour lequel il existe des techniques de prévention: lutte contre les conflits d'intérêts, séparation de la recherche médicale et de la mise au point des médicaments, transparence des financements. Ce mal s'appelle la corruption, ronge le tiers monde et en fait le monde entier. L'Occident immune de part sa supériorité raciale, est en fait le principal corrompu et corrupteur du monde, le fétiche du mal. 

    Toute l'affaire Covid est ainsi selon lui, rythmée par ces affaires là: la lutte éperdue contre l'hydroxychloroquine puis l'ivermectine fut orchestrée par le vendeur (Gilead) d'un médicament cher en rapport qu'il vendit pour plusieurs milliards à l'Union Européenne, et la lutte pour l'obligation vaccinale à tout prix fut organisée pour le compte des monstrueux sur profits réalisés par Pfizer et Moderna. Critiques, contre discours furent balayés au nom du progrès sensé sauver les gens de la mort. 

    Or la chose est paradoxale et stimule bien la théorie du complot de Raoult: d'abord que la mortalité est en fait liée directement à la présence des fameux labos et en fait à la pratique massive de la corruption pour ce qui concerne les prescriptions de santé publique. Oxycontin et obésité sont responsables d'une espérance de vie aux USA qui se trouve inférieure à celle de bien des pays du tiers monde. Factuel. Et pour ce qui concerne le Covid, c'est dans les zones soumises aux politiques en question que la mortalité fut la plus sévère. Factuel. 

    La chose est donc prouvée.

     Raoult d'autre part manifeste sur d'autres questions une prudence "non complotiste" caractérisée. Par exemple, au sujet de l'origine artificielle du virus: il n'y croit pas car il serait impossible (c'est son métier que de le dire) de prévoir la dangerosité d'un virus à l'avance. Il refuse donc explicitement l'"intention" complotiste et DONC rompt complètement avec la chose (le complotisme). 

    Une conception du monde basée sur l'observation, qui met en évidence des phénomènes mus pas des causes concevables et déjà vues. Il suffit de regarder, et de voir. 

    Pour enfoncer le clou sur le caractère "sage" et mesuré du sémillant professeur. Il explique l'origine de son besoin absolu de se doter de séquenceurs génomiques: utiliser celui de Pasteur le mettait régulièrement au contact de gens incompétents qui lui expliquait que ses recherches étaient inutile: il explique cela par une constance de l'espèce humaine: l'incapacité à détecter sa propre incompétence. Une loi de la nature plutôt qu'un complot Anti Raoult, donc. 

    Car en parlant de "complotiste", beaucoup se désignent ainsi eux mêmes avec ironie, commençant à constituer au sein des médias français, maintenant largement composés de chaines Youtube différenciées s'invitant mutuellement leurs animateurs avec un seul objectif: faire basculer cul par-dessus tête les traditionnelles rentes de situations basées sur l'utilisation surrannée de vieilles technologies ridicules (l'impression , la télévision herzienne) pour diffuser les messages issus du seul complot, le vrai: le pognon de grandes entreprises dépendant des monstrueuses subventions publiques, et donc au service des Etats qui en privatisant l'information a en fait ouvert un marché concurrentiel de l'annonce politique rétribuée. Qui nationaliserait la prostitution ? Le seul moyen de maintenir une diversité suffisamment inventive est de faire appel au secteur privé... 

    Castelneau, Houdiakova, Elise Blaise,Berruyer, LeSommier, Bercoff, Aldo Sterone, Bruno Attal,

    Tout un monde de journalistes "libres" qui nous arrosent d'une information radicalement différente de ce qu'on trouve sur les médias "officiels", maintenant discrédités pour toujours. 

     

     

     

    (1) https://radiox.com/podcast/covid-fabriquee-en-labo-un-fantasme/

    (2) la chaine de Raoult: https://www.youtube.com/@C_EST_CA_LA_SCIENCE

    (3) l'histoire de l'oxycontin https://www.nationalgeographic.fr/sciences/2021/11/loxycontin-lanti-douleur-qui-a-rendu-lamerique-accro

  • Les Valeurs

    Bordeau Chesnel

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