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Les désastres

Porteur d'un certain pessimisme et depuis longtemps, contempteur désespéré des turpitudes publiques, et depuis longtemps, on ne peut se résigner au désastre, surtout si non noté séculairement, lorsqu'il se profile explicitement et qu'il est repris (enfin) en choeur par tout le monde, on ne voit ni politique, ni leçon véritable se faire jour ou du moins si les embryons d'iceux qu'on croit distinguer se matérialisent dans leur insuffisance apparente, on craint de devoir précisément ne pas échapper au désastre ou du moins à la triste résignation devant celui-ci. 

Citons les domaines, les actions passées et leurs absurdités pourtant dénoncées: 

Les retraites: axe principal de l'espoir social instauré brutalement en 1982, la désastreuse et inaugurale politique justifia les mises au chômage prématurées qui détruisirent l'emploi français, construisant la désincitation au travail productif qui marque ce qu'on appela sincèrement le "modèle français" ou financement par la dette d'un modèle social insoutenable. 

Le reste ne fut que conséquence: 35 heures, subventions généralisées, smicardisation, revenu minimum garanti, tout le système productif fut vérolé par un social dément et débile qui détruisit l'envie et surtout le besoin de la production de richesses, moteur de l'accumulation (indue selon certains) qui fabriqua l'Occident capitaliste donc coupable et à abattre.

Mu initialement par la démagogie ignorante assise sur l'air marxiste du temps, puis rattrapée par les cheveux au seuil de l'effondrement immédiat qui menaça 1983, et qui induisit une stabilisation silencieuse, le déclin qu'on voulu au début réduire, s'amorça au gré des cycles électoraux, balloté par l'hypocrisie de la gauche pleurnicharde, et de la droite qui jouait son jeu pour mieux séduire. La société se recentra dans le mensonge et Macron fut élu. 

Appliqué sans barguigner aux accidents de la vie, la recette de la dette fut alors mise en oeuvre à grande échelle: gilets jaunes, réforme de la SNCF, covid, bouffée d'inflation, crise de l'énergie, cela sans aucune des indispensables réformes de structure que c'était la dernière occasion de mener fit voir la lourdeur, devenue insupportable, du fardeau. 

Ne parlons pas de réforme des retraites, on voulut la faire à points et un an de disputes ridicules et insensées s'acheva sous les masques imposés aux enfants. Ce qui fut arraché finalement fut un contesté recul de l'âge, négocié à trop cher et qu'il faudra refaire. Toute l'Europe est à 67 ans et la dernière campagne législative, cet été, eut pour thème le retour à 60.

Car il n'y avait pas que le secteur productif. L'autre, le "public", s'était déchainé, en emplois surnuméraires et inutiles arrachés partout pour lutter contre le chômage et le capitalisme. On annonça qu'on le réduirait raisonnablement et on l'augmenta partout: État, Social, Territoire, ont eu besoin de soldats, de beaucoup de soldats. Hélas pas exclusivement de combattants: infirmières, gendarmes, policiers et profs eurent bon dos: une administration pléthorique règne, norme et contrôle partout dans le pays, ses pouvoirs démultipliés par l'informatique. Tout cela à crédit. Le privé ET le public se sont endettés à mort pour seulement continuer à vivre. Au-dessus de leurs moyens. 

Qu'au bout de 7 ans de rapines, de mensonges et d'immobilisme, le président et son ministre des finances passent devant une haute cour pour l'ultime cachotterie, celle qui cacha le désastre final qui justifia la remise du pouvoir au grand public déchiré, cela délibérément, car gouverner n'était plus possible, n'est que justice. C'est pour bientôt, mais cela n'est pas certain, et ne pourrait faire partie que de mes souhaits non réalisés, le Père Noël n'existant pas. 

Il n'y a pas que cela. Il y a l'Europe. Longtemps considérée comme utile aux tendances françaises à déraper dans le social, la sévérité allemande étant un exemple à suivre, elle fut en fait l'objet d'une prédation : en échange de sa réunion, la Germanie fut forcée d'accepter l'endettement sans limites mentionnée plus haut au sein d'un marché de dupes dont elle tira profit et puissance. Nous eûmes donc la dette, et la perte de souveraineté qui va avec, l'"idéal européen" n'étant que la procédure rituelle et religieuse nécessaire à la justification de l'abandon de son indépendance. 

Il n'y a pas que cela. Il y a la nature. Longtemps considérée comme telle (naturelle), l'écolâtrie qu'on voulut longtemps réduire au tri des ordures, s'inséra dans le politique partout en Europe et détruisit la production d'énergie (atomique) française et l'entreprise qui va avec (EDF), cela sous le coup d'un complot à la fois interne et externe. Alliés à la table de l'Europe, écologistes français et stratèges allemands se mirent d'accord pour tuer leur ennemi commun. Toutes les histoires de climat serinées jusqu'aux vomissures chroniques qui nous accablent n'avaient pas d'autre but, les éoliennes payées par la dette n'étant que des fétiches. La corruption rurale qui les accompagna: un effet collatéral. Au sujet de la ruralité, elle fut ruinée par les normes écolâtres, les petits oiseaux devant faire du yoga, disent les fonctionnaires. 

Il n'y a pas que ça, il y a le sociétal. Initiée par une peine de mort glorifiée, car abolie contre l'avis du peuple, le démontage des traditions morales fut mené tambour battant, on en est à l'euthanasie, la GPA couramment pratiquée n'ayant pas besoin pour l'instant de reconnaissance officielle, les candidates françaises à ce beau métier n'ayant pas encore, RSA oblige, de vraiment gros besoins. Entre temps, homosexualité rendue égale à sa duale malgré sa faible fréquence s'allie via le refus de toute binarité au racisme le plus échevelé, l'ensemble de cette décadence étant exploitée sans vergogne par un islamisme politique dont le cynisme n'a d'égal que la cruauté dont il saura faire preuve à l'égard de ceux qu'ils méprisent déjà ouvertement. Assis et prospérant sur les diasporas fondées au nom de l'humanisme laxiste de leurs dupes, ils font grossir leurs rangs par tous les moyens, tout migrant opprimé qui arrive étant citoyen d'office de leur république à eux, avant-garde nécessaire de leur famille qui arrive juste après. 

Il n'y a pas que cela, il y a l'alliance de tout cela, et la remarquable cohérence de cet ensemble, dont la façade éclatante a illuminé les nuits de ces 25 dernières années, abolissant toutes les méfiances (sauf la mienne et celle des vieux fachos qui me ressemblent, tous ceux qui n'ont que ronchonné dans le noir toutes ces années). Tout le monde appuyé sur la dette, sur le mépris du bon sens, sur la haine du capitalisme et des traditions et sur l'illusion d'une négligence globale pour l'évidence. Mais, bon sang, quand se produira-t-il, le désastre ? 

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