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Le témoignage d'une victime

Prof d'histoire gauchiste, auteur d'un livre sur la bataille de Poitiers et sa récupération, lecteur de Charlie Hebdo, amateur de rock métal, deux heures dans la fosse du Bataclan au pire moment et pas une égratignure, sauf à l'âme.

Sincère et honnête et surtout infiniment respectable, l'homme livre son journal (1) et son état profond, je veux dire le fond de sa pensée à la fois celle d'une victime d'un choc traumatique, il le dit et explique et expose son travail de récupération (il suit les thérapies en rapport), et de prof en charge d'élèves (il a repris presque tout de suite la classe), et aussi d'un opiniâtre idéologue amateur (c'est un intello de gauche).  

D'abord il nomme et parle longuement de cette gauche "islamistophile", le thème du bouquin en fait, tout en se démarquant des "islamophobes" (il tient au concept, qui lui fait horreur, sa soeur vit avec un "originaire d'Algérie").

Car "ils" (les "entrepreneurs de l'islamophobie") emploient les mêmes méthodes que nos ennemis communs. Sublime expression complexe qui résume sans doute son point de vue. Le mot "ennemi" est prononcé c'est la seule occasion on y reviendra. Pour ce qui concerne ses agresseurs, il a vu et mémorisé le visage du tireur vers la fosse qui se fit abattre par le commissaire de la BAC qui intervint pistolet au poing, et s'est convaincu d'une chose pour expliquer la chose: la motivation religieuse est essentielle. 

Ensuite il donne des noms, les "ennemis" à gauche, en charge d'excuser et de quasiment justifier la violence que lui, ne peut pas accepter, et pour cause. Il cite plusieurs fois l'article (2), listant les "islamologues" en charge, Plenel, Ramadan, Roy, Burgat, Kepel (lui a une image particulière, il a théorisé, le malheureux, l'insrumentalisation du mot islamophobie). En cela il se démarque définitivement de la gauche racialiste décolonisatrice, qui dénonce la police et explique socialement le djihadisme dans la plus pure acception de la grande théorie qui fait les gauchistes de toujours et bien sûr d'aujourd'hui.

Pourtant il a participé à la "marche contre l'islamophobie" (organisée par le CCIF qui fit crier Allah Akhbar devant le Bataclan), malgré la connaissance de leurs organisateurs et de leurs méthodes, car à cause "des récupérations politiques incessantes de gens parlant au nom des victimes pour alimenter leur islamophobie". Des musulmans l'ont remercié et on l'a traité de dhimmi sur les rézosocios. Il termine là-dessus.

Il a eu la chance d'avoir beaucoup d'ami.e.s. Bref, un gauchiste, sympa, mais gauchiste, pas islamo, mais gauchiste. 

 

 

 

 

(1) Journal d'un rescapé du Bataclan Christophe Naudin 

(2) https://shs.cairn.info/revue-du-crieur-2016-1-page-4?lang=fr

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