Ils le savaient... Mais ils n'ont rien fait.
L'arrivée tonitruante de Trump au pouvoir, tout en restant pour l'instant réjouissante, est en train de laisser un gout amer dans la bouche, voire bien pire. Prenons les devants: une tristesse diffuse va bientôt se répandre partout, infestant tous les vouloirs et tous les souvenirs. Le sentiment général est celui qui dut submerger les survivants des camps de retour dans leurs appartements squattés, les partis pour Londres de retour dans les ministères désertés, les désespérés de la défaite revenus blessés là d'où ils partirent sous les insultes: quatre ans laissés dans leur cloaques et leurs propagandes, les lâches et tout simplement les imbéciles crétinisés par les convenances et la fausse morale se rangent lentement à ce qui sera désormais le réel, mais qui ne l'est pour eux pas encore tout à fait.
Quatre ans de propagandes insensées, de détestation d'un ogre moqué et vilipendé au-delà du possible, et aussi pour mieux s'en persuader, de défense éperdue d'un bien qui justifiait l'impensable et l'invivable: la liberté d'un pays attaqué "sans raisons" (without causes) contre la corruption et la sénilité évidente, sénilité aveuglante et malsaine qu'il fallut toucher dans un débat qui fit enfin basculer l'insupportable. Pour pas beaucoup mieux, le perpétuel rictus denté d'une fausse black n'illustrant que la bêtise, le hors sol et l'incompétence de la meilleure du camp du bien, le camp de la gerbe, le dégueulis woke de l'ignoble hypocrisie.
Le Monde (28 juin 2024) (1) :
Joe Biden et son prédécesseur se sont affrontés jeudi sur CNN lors du premier duel de la campagne présidentielle américaine. Le président américain, fatigué, n’aura pas réussi à faire taire les inquiétudes liées à son âge face à un Donald Trump peu cohérent mais combatif, multipliant comme à l’accoutumée les mensonges.
En Europe on avait l'équivalent, mais il est toujours au pouvoir, simplement en train de réagir avec lenteur au retour psychique de l'appréciation fausse enfin contredite. Comme toujours, et à part les quelques résistants valeureux mais étouffés pendant la période, voire abattus sans pitié à l'occasion, un basculement du normal vers le normal sans honte ni regrets, juste le soupir du regret des idéaux bafoués: on ne chante pas extasié quatre ans les louanges d'un bien impossible sans regretter, précisément, cette impossibilité.
Les pièces du procès sont là, dans les débats de télévision, dans les discours politiques, dans les déclarations des responsables: on a poursuivi 4 ans dans la boue des tranchées, dans la merde et le sang des autres, l'impossible provocation qui causa des souffrances inouïes, et dont le seul silence mortuaire empêche qu'on ne fracasse les sales gueules de ces tarés dans cette même violence. Car l'encouragement guerrier à la saloperie fut celui des années 40 en France: caché derrière les gardiens de camps, à qui on donnait du matériel et bien sûr des encouragements: merci à toi garde ukrainien des camps, de te salir les mains à tuer nos juifs, c'est pour ton bien et le nôtre, contre l'immonde yakoute.
Qu'avons-nous fait pendant ces quatre ans ? D'abord, nous avons rompu le contact et quitté le pays. Habitués pour cause de Covid, à ne pas discuter collectivement et à s'isoler pour manger et boire, nous avons renoncé à réfléchir et à discuter. Hors les célébrations antiretraites à plus de 60 ans, le peuple n'a pensé à rien de tout cela, et a communié dans ce qui le rassemblait: la guerre à l'Est. Les contradicteurs, ceux qui réfléchissaient et pouvaient argumenter, lire et expliquer, se turent. Nous nous sommes tu. Nous n'avons rien dit.
Dans les entreprises, tétanisées de plus par le woke, les parcours climat et la parité, envisager que Poutine puisse avoir ses raisons n'était pas concevable: la mort sociale c'est aussi la mort de son salaire et le consensus dur imposé par le monde officiel, le monde "réel", quoi, est affreusement lourd. Sur tous ces sujets, l'unanimité obligatoire est absolue et la dissidence aussi dangereuse que le suicide, seul moyen de se sortir sans spolier aussi sa famille, de l'étouffoir généralisé. Nous n'avons rien dit, vous n'avez rien dit.
Mieux, vous avez parlé, mais dans ce sens-là, et en rajoutant. Faut-il que je mélange, à dessein, à regrets, ou pour mieux mélanger les dégouts dans ma petite tête: haine du LGBT, de l'antiracisme, de l'Ukraine, ou bien que je différencie, analyse et comprenne ce qui me met à l'écart de l'humanité de mon temps et affirme mon "extrême droitisation" ? Infréquentable, indiscutable, il n'y a que les antifas, voire le terrorisme islamique qui pourrait me faire taire tant je suis haï. Et bien je le leur rend bien et cela cause ma damnation, mon silence et ma tristesse.
Pour redoubler ce détestable sentiment, l'actualité est d'une aide précieuse, et le journal du jour, prière démoniaque à l'absurde qui gouverne le monde, en est l'occasion: la Grande Bretagne par la voix de son premier ministre (2), évoque l'envoi de troupes britanniques en Ukraine, "si nécessaire". Le reste des crétins hallucinés, Suédois et bien sûr Français, se chie dessus avec application en proclamant la nécessité de continuer la guerre autant que la sécurité de l'Europe le nécessitera. A pleurer: trois ans d'encouragement veules sans rien faire, en fournissant le dixième de ce que leur maitre sénile les obligeait à compléter, ventant toutes les corruptions, célébrations nazis et surtout mensonges, mensonges répétés à plus soif tout cela en contemplant la ruine de leurs industries organisée par eux-mêmes.
L'odeur qu'émet l'"incontinent" est affreuse. La terrible odeur de charogne et de merde qui avait saisi les libérateurs des camps, il y a quatre-vingts ans exactement. Russes et Américains, ceux qui encore une fois décident des affaires du monde sur le dos des chiens bouffeurs de merde que n'ont jamais cessé d'être les zéro péens, ont du boulot, et rien à foutre des lémures qui "remuent la queue" (Poutine Dixit).
A l'instant même, un journaliste bien informé de France Info (qui est ce? , Stephane Vernay). Ils sont plusieurs à dire ça, et au combien) le réaffirme en forme d'exortation au public qui bien sûr rechigne à vouloir envoyer des troupes (alors qu'on le rappelle nous sommes le 17 février, cela ne serait pas de la science fiction, d'après Clément Beaune éminent macroniste), ses enfants, au combat: Poutine ne croit qu'au rapport de force et ce que Zelenski affirme est une (il scande le mot) "réalité": après l'Ukraine ce sera la Pologne et les Etats Baltes: "on est face à une puissance qui a des vélléités impériales etc etc".
En boucle depuis 3 ans, ignorant de tout et du reste, soumis à on ne sait qui, sans doute payé pour dire ça par les dernières gouttes de la saloperie démocrate américaine, le misérable enculé jappe sa terreur de la botte qu'on devrait lui écraser sur sa sale gueule etc etc.
En parlant de similaire, on s'esbaudira avec le même mépris, dégout et haine au sujet du bon BHL qui vient proclamer ce soir (le 18 février 2025) que Poutine est notre ennemi, et que lui BHL est du côté de Kashoggi et de Navalny (et pourquoi pas de celui d'Adama Traore?).
(1) https://www.lemonde.fr/international/article/2024/06/28/ce-qu-il-faut-retenir-du-debat-trump-biden_6244932_3210.html
(2) https://actu.orange.fr/monde/guerre-en-ukraine-des-troupes-britanniques-bientot-envoyees-sur-le-front-magic-CNT000002hxyhi.html