Les immigrations
Il faut bien s'y résoudre, les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être. Inquiets de l'immigration, et majoritairement hostiles à ce phénomène déstabilisant, l'opinion parait complètement ignorante des politiques mises en oeuvre au niveau national et international, des motivations des dirigeants à part ce qu'on voit, et (on en voit des belles), des conséquences effectives de tout cela.
Disons-le clairement: du fait d'une volonté affirmée et mise en oeuvre de et par nos dirigeants nationaux et européens, les flux migratoires entrants, majoritairement en provenance d'Afrique, sont à leurs plus hauts niveaux historiques. Une invasion est organisée et délibérément facilitée (2).
On commencera par ce qui initie le ride, et qui est l'engagement au R.N. du démissionnaire directeur de Frontex: l'arrivée de Van der Leyen à la direction de la Commission européenne fin 2019 se traduisit par l'interdiction effective du "push back" des migrants arrivants, qu'ils viennent de mer ou de terre. La surveillance des frontières européennes a pour vocation d'accueillir, pas de repousser. En butte à une politique délibérée et assumée, il fut poussé à la démission, le gouvernement français ne souhaitant pas s'oppose à une politique assumée, dont l'intention est claire: les flux migratoires sont nécessaires à l'économie de la zone euro, contribuent à son PIB et à ses retraites dans le cadre d'une démographie globalement faible dont on ne veut pas subir les inconvénients en matière de croissance économique à terme, sachant que l'affaire est déjà globalement pliée pour les grands pays européens, le dernier des fondateurs, la France rejoignant progressivement le peloton de queue d'une Europe qui s'oublie (Allemagne, Italie, Espagne sont en dessous de 1,5 enfants par femme, moyenne européenne).
Il faut savoir en effet que la zone euro est censée être en croissance, au moins en principe comparable à celle des autres zones du globe, les volumes en augmentation compensant les taux plus faibles. Cette croissance devant être encouragée, on suppose l'immigration politique de long terme, on a les visions loin qu'on peut et surtout qu'on doit.
On a vu Frontex, on doit savoir que les flux venant des Canaries, du Maroc, de Libye, de Tunisie, de Turquie sont établis et performants, les migrations illégales chariant aussi Afghans, et asiatiques centraux avec une nette augmentation des sub-sahariens.
Les politiques menées consistent à introduire du procédural et du bureaucratique pour démanteler toute mise en oeuvre des moyens de franchissement des frontières qu'elles soient extérieures ou bien sur intérieures à l'Union Européenne.
Interrogé, un directeur du PAF (Police aux frontières) de 2017 à 2022.
Considérez-vous que les effectifs de la PAF sont aujourd’hui satisfaisants au regard de la situation migratoire de la France ?
Fernand Gontier : Comme disait un ancien ministre de l’Intérieur, poser la question c’est y répondre.
Qui énumère, exhaustif, les 32 causes d'échec d'un reconduite d'un migrant entré illégalement, dont le "défaut d'interprète" et le rigolo "refus de communication de sa nationalité".
Progressive mais effiace et sans interruption la submersion avance, et les vagues de l'océan recouvrent le sable, où des visages s'effacent peu à peu. Il faut savoir que c'est voulu.
(1) https://observatoire-immigration.fr/entretien-avec-lex-directeur-central-de-la-paf-2017-2022-fernand-gontier-quels-controles-aux-frontieres/
(2) https://observatoire-immigration.fr/immigration-2023/