Les gouvernements
Les souvenirs de Didier Raoult (1) concernant la gestion à son niveau de l'épidémie de Covid, et aussi de ce qu'il a vu qui était fait aux niveaux du dessus devraient servir d'illustration à une étude sur l'art de gouverner qui pourrait être utile, aussi bien à ceux qui vont s'y employer prochainement qu'aux électorats en charge par leur vote de nommer ces gouvernants, puis de les voir à l'oeuvre.
Le constat est accablant.
Tout d'abord et en premier, la question de l'exception. Ancrée au centre du concept même de pouvoir, et de souveraineté de celui-ci, l'exception est précisément le pourquoi la hiérarchie de la puissance issue la nécessité de gouverner: quand l'heure est grave une seule autorité décide ou pas, panique ou pas. Les prises de responsabilité faites pour choisir les directions à prendre engagent quelques individus qui se joignent ou non au flot de direction puis, bien obligé, au flot qui suit. Mais quelle orientation prendre ?
On distinguera les critères de choix, selon l'orientation personnelle psychologique et culturelle, la pression de l'entourage, le souvenir d'expériences passées, l'examen détaillé de la situation, le savoir propre, l'intuition personnelle.
Cela fait beaucoup. Raoult part de l'observation de la situation à partir de ses expériences et de son savoir propre. Son assurance intuitive tient lieu de motivation et d'assurance, et son indépendance d'esprit due à son esprit rebelle servant de boussole.
Cela ressemble bigrement à un comportement de militaire, observer et agir au mieux, puis examiner les résultats et recommencer. Deux choses sont écartées d'emblée: la stratégie inflexible basée sur des préjugés et le refus de changer de peur de se faire dédire. Et puis il y a la gestion des humains tous différents et à traiter comme tels pour les utiliser au mieux. L'homme intelligent et autonome est souvent rebelle (Raoult parle de lui). Il faut lui laisser la liberté de ses avis et les considérer avec attention.
La critique des politiques menées lors du Covid est implacable. Ignorance et obstination, bêtise et ignorance, et aussi échec total : pour éviter des morts par millions qu'on n'avait aucune chance d'avoir, on provoqua des morts par milliers qu'on pouvait éviter, pour éviter que le pays soit ruiné par une maladie sans gravité, on se ruina pour rien.
Mortalité et Dette inutiles subies et contractées pour rien, voilà ce que donna le gouvernement du Covid qui fut mené.
Toutes les évidences pourtant étaient là.
Les modèles
On commencera par les prévisions, les modèles. Alors qu'on savait que ces modèles et que son auteur connu pour de multiples et délirantes prévisions depuis des dizaines d'années (de la vache folle au H1N1, l'imposteur foutraque (le fameux Ferguson) avait aligné les bêtises) étaient bidons, on fit son jugement là-dessus: la catastrophe était prévue, on se devait de l'éviter. L'assise théorique vérolée, prouvée fausse maintes fois ne peut être contredite par les hauts niveaux de décision qui s'y soumettront corps et âmes, tous les résultats de toutes les actions menées ne pouvant qu'avoir moins de conséquences graves que celles annoncées. Imparable.
La réalité était ce qu'on sut très vite: la maladie ne concernait que des parties ciblées de la population: troubles immunologiques, obèses et diabétiques et personnes âgées de plus de 60 ans cela partout y compris en Inde. Les autres ne virent qu'une grippe saisonnière un peu particulière. La médiane des morts était à 80 ans. Tout ça pour ça. Une époque moins troublée aurait pu laisser faire la chose et continuer le travail sans barguigner sans que les média s'en offusquent exagérément. Une canicule, et pas grand-chose de plus. Au lieu de cela, on eut une panique planétaire.
Les Vaccins
Puisqu'on est dans le scientifique, passons à l'innovant: un vaccin, seule solution au problème, était dans les limbes, on s'y adonna sans limites, c'était le progrès. Sans tests, sans précautions on abdiqua en sa faveur toutes les règles, toutes les méthodologies, en fait tout ce qu'on opposa avec la rigueur la plus scientiste à toutes les autres solutions ou contributions possibles. Au point de passer à l'impensable: on appella vaccin quelque chose qui n'arrêtait pas l'épidémie, ce qui n'avait pas été testé et dont on vit rapidement que c'était bien ça: diminuant de manière mesurable une mortalité ou les cas graves, le traitement (c'était un traitement en fait) gardait aux vaccinés leur capacité à transmettre la maladie ou à la contracter. Dans une proportion "intéressante" nous ont affirmé les énarques. Les valeurs de cette proportion ne furent communiquées que de manière étrange de 100% à 50% suivant les dires, l'absolue efficacité étant proclamée sans nuances à multiples reprises par les ministres, dont le premier d'entre eux. L'observation faite dans des centres de vaccination recevant les malades établissant plutôt qu'elle était zéro, tout simplement.
Le fin du fin du progrès médical est bidon et n'a servi à rien, strictement à rien. Sauf que l'absence de tests véritables hors une prétention à l'efficacité induisit une vague d'effets secondaires dramatiques pour bien des gens, notamment ceux qui n'ont reçu que cela comme effet de l'injection: trop de jeunes sportifs en furent victimes, il semble bien, et cela pour rien.
Les mesures sociales
L'essentiel des décisions prise par les gouvernants furent bien sur "sociales": confinements, obligations de porter le masque, obligations indirectes à la vaccination, sanctions variées pour les refus d'obéissance en rapport furent déployées avec énergie. Des gendarmes en uniforme verbalisèrent des familles en maillot de bain sur la plage ou des promeneurs isolés dans la forêt. Ces horreurs sont d'autant plus honteuses et inacceptables qu'elles ne rimaient à rien, ne servaient à rien sinon à terroriser un pauvre peuple au nom de la folie et de l'incompétence. Le voilà le progressisme et la charité, l'autorité et la science au XXIème siècle. Mamie va mourir, il faut arrêter le pays.
Le résultat est le dépassement en klaxonnant de la barre des 100% du PIB en dette étrangère, grevant pour longtemps les capacités du pays à mener quoique ce soit comme investissements indépendants.
Les équipements
La France était sous-équipée et reste sous-équipée, en appareils technologiques de pointe: séquenceurs, scanners low dose, respirateurs à haut niveau de flux, n'étaient pas disponibles et ne furent pas utilisés. Le comble de ces économies-là furent le fait du système hospitalier parisien, là où la mortalité fut hors norme et où on critiqua le plus qui l'absence de variants (la plus absurde des ignorances prétentieuses), qui les traitements expérimentaux. On intuba à mort et puis c'est tout.
De manière générale, le tunnel technologique, scientifique et informationnel fut atterrant et aberrant: sans information, sans retour d'observation avec des instruments modernes, on interdisit la libre communication d'informations et de critiques et quelques administrateurs décidèrent de tout de manière politique, au service de la communication de responsables autoproclamés décideurs qui se voulaient courageux qui décidèrent n'importe quoi.