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Les Europes

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A l'occasion de (1) sur la doctrine dite "hespérialiste", on se permettra de critiquer cette association entre Europe et traditionalisme conservateur, espoir de l'ordre contre le progressisme, ou théorisation de ce qui pourrait nous sauver du résidu woke de la gauche honnie, qui en deux siècles de malheurs, a fini par causer le déclin de l'Occident. 

 

On glosera d'abord sur les pommes d'or du jardin des hespérides, qu'Hercule était chargé de récolter pour accomplir son onzième travail. Oranges ou coings, ces pommes poussaient sur le mont Atlas. Les 3 filles d'Atlas, Eglé, Hespéris et Erythie sont extrêmes occidentales, le rouge du couchant signifiant l'ouest, LA direction du monde. 

L'Europe est en déclin au sens de Spengler. Avant sa disparition nécessaire et inéluctable, elle va rougeoyer dans une renaissance provisoire dite "hespériale" et rassembler ses traditions pour ne pas disparaitre tout de suite. 

On a ici un Belge, parlant Allemand et Polonais qui rêve du saint empire romain germanique seul héritier (selon lui) de la vraie Europe fondée non pas les grecs, mais par Charlemagne. On passera sur le côté partagé de l'empire central, et quand je dis partagé, je pense "disputé", François 1er, Richelieu et pour finir Napoléon, ayant beaucoup oeuvré pour réduire ce funeste empire, qui nous fit nous allier au grand turc tant nous le détestions... 

Cette Europe-là, effectivement idéal géopolitique des européens "centraux" (on parla longtemps DES empires centraux, prussiens et autrichiens pour ne pas dire allemands) s'est transformée en Union Européenne par ailleurs décriée par notre philosophe (David Engels): elle serait progressiste au lieu d'être catholique alors qu'elle n'a qu'épousé la suite logique des errements civilisationnels habsbourgeois qui certes vainqueurs à Kahlenberg (aidés par le prince Eugène et Jean Sobieski, tout de même) dura bien trop longtemps, au point de donner naissance à Hitler puis avoir disparu après avoir donné naissance aussi à toutes ces nations qui veulent absolument, Ukraine comprise, profiter de subventions indues dont nous sommes contributeurs nets. 

En bref, l'Europe impériale catholique a bien accouché de l'Union Européenne qui nous navre aujourd'hui et on ne voit pas quelles traditions serait à restaurer pour échapper à l'idéologie écologico-wokiste qui nous ravage aujourd'hui. 

Alors il y a visegrad et maintenant que la Pologne est passée à gauche (sans cesser de conspuer la Russie), la Hongrie est seule en lisse pour gérer son économie dans le logique et indispensable libre échange européen qui n'a pas à se travestir en fédération pour aller au-delà de lui-même, tout en restant hostile aux immondes superstitions wokes, attendant le basculement nécessaire de la France et de l'Allemagne dans un retour aux sources qui devra faire saigner. 

Tout cela est bel et bon et ressemble à l'évidence, mais quand est-il des traditions et de ce que nous avons perdu ? Le catholicisme ? Ou bien le protestantisme ? Comment choisir sans retourner à la belle civilisation qui détruisit le centre europe trente ans sous le regard rigolard gaulois qui tira les marrons du feu au traité de Westphalie ? Et celle qui alluma le grand sud français pour finir à Paris entre deux messes ? 

Comment guérir de la belle guerre de cent ans entre chrétiens et aussi de cette histoire de guelfes et de gibelins qui nous fit tant rire ? La vérité est que l'Europe d'antan eut du mal à s'unifier et que son regret ressemble fort à un mauvais rêve. Ses traditions chrétiennes entre papes corrompus et nommés de ci de là furent réelles, certes mais encore une fois historique et les valeurs du passé ont passé. 

La vérité est que l'Europe fut d'abord un lieu d'imitations entre souverains germaniques jaloux des bijoux des autres pour mieux impressionner leurs peuples soumis, qui les gallo romains déguisés en barbares, qui les barbares tout court. Ennemis de l'islam par forfanterie et surtout dégout d'une religion, l'islam qui était inférieure en tout (intellectuellement, moralement)  à celle qui les autorisa à pénétrer l'empire romain, ces souverains incirconcisables se firent la guerre 2000 ans et n'en ont toujours pas perdu l'envie, le conflit franco-allemand par exemple ayant connu encore une bataille de la marne, encore perdue, au sujet du nucléaire , il y a peu. 

Fonder quoique ce soit sur cette pétaudière est bien sûr inconséquent. Vouloir la fédérer c'est la donner à quelqu'un d'autre, et quitte à avoir un souverain digne, mieux vaut Poutine que Biden. 

(1) https://www.youtube.com/watch?v=IowANkh-Ees

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