Les Valeurs
La question des valeurs s'associe spontanément à un pub culte (depuis 1986), mélangeant esprit décliniste, racisme et gastronomie. En gros, on associe désormais spontanément à l'invocation du mot, la dérision, ce qui est précisément rapport avec l'air du temps, marqué à la fois par l'invocation de celles-ci à tout propos comme pour mieux en célébrer la disparition, dans tous les domaines où elles opéraient.
Car on hiérarchisera les choses en 3 strates, celle de l'institué symbolique (on s'est assez plaint ici de son affaiblissement, voire de sa destruction), celle de l'assentiment à celui-ci, c'est-à-dire à l'organisation du politique, et celle de l'éthique personnelle, à la fois justification des organisations libérales et injonction de l'autorité instituante.
Commençons par la morale simple, simplifiée autour de principes déclinables: l'interdiction du vol (le meurtre étant le vol de la vie, et la violence celui du corps de l'autre) et l'obligation à la fidélité (toutes les promesses et tous les contrats en dépendent).
L'institué est ce qui rend obligatoire et surtout "valuable" les deux injonctions à qui l'on doit se soumettre au point d'identifier l'humanité respectable à ce qui assume explicitement leurs respects. Nulle organisation humaine ne peut se baser sur l'affirmation explicite de leur violation égalitaire. Chacune d'entre elle s'organise autour de la répression des caractères extrêmes de leurs violations, la base de leur respect, tout aussi importante réglementant en fait aussi les rapports humains égalitaires, alors que leur violation explicite, qui ne peut être qu'asymétrique, caractérise les tyrannies.
L'institué objectivable et acceptable impose donc un assentiment organisé autour de la morale, d'une part, mais aussi autour de deux principes fondamentaux qui rendent l'organisation physique de la société, en plus d'être nécessaire car utile car reproductible, effectivement possible: ce qu'on appelle la "démocratie", qui caractérise l'intervention permanente du peuple dans l'action du pouvoir organisationnel, et ce qu'on appelle la "liberté", qui rend la démocratie indispensable pour qui veut en bénéficier véritablement.
Tout part du bas: la morale symétrique s'appliquant dans toutes les directions de la société sans exclusive suppose la liberté de posséder ce qui ne peut être volé, et la liberté d'échanger suivant des contrats dignes de confiance. Cela impose la démocratie et voilà donc ce qui doit être institué, et qui doit caractériser l'institution. L'institué part du haut, suivant les deux directions de fonctionnement des flux politiques (de haut en bas, et de bas en haut) qui s'échangent en permanence, les 3 étages du social étant ceux décrits. Quel est-il? Ou plutôt, alors que le monde actuel occidental semble s'en être débarrassé, le rétablir ou le choisir sachant que comme tout ce qui se construit en plusieurs millénaires et se détruit en cent ans, il est à la fois majestueux et fragile et surtout très mal défendu.
Comme tous les libéraux conservateurs, j'ai longtemps cru que le libéralisme moderne occidental pouvait avec intelligence s'appuyer sur les traditions rendues "encore" vivantes par la culture et donc par la compréhension intelligente du passé.
Battue en brèche complètement par les moeurs et l'histoire et surtout par l'effondrement de ce sentiment dans le pays "phare", les USA, qui détruit de l'intérieur par l'effondrement du pacte populaire liant les idéologies des millionnaires présents et futurs qui formait la société de progrès capitaliste, s'était lancé, avec l'abandon de sa religion, dans un culte barbare totalitaire et imbécile qui gangrena toute la pyramide. Beyoncé à la Maison Blanche et tutti quanti.
L'institué fut donc maudit. Un sommet étant la fausse défense du Capitole "attaqué" par ceux qui voulaient le sauver respectueusement, sans parler de la corruption du président démocrate, inattaquable car gâteux. Le woke a tout ravagé et son alliance avec le nationalisme ukro-nazi tellement dégueulasse et puissante qu'on se doit de proclamer la victoire du mal dans un Occident à réformer de fond en comble.
Vu l'importance de la perte, et l'hésitation légitime qu'on peut avoir quant à l'invention d'un nouveau truc à ce niveau, qui supposerait sans doute d'assumer mille ans de Moyen Âge avec les violences qui vont avec, on peut plutôt souhaiter une restauration de principe avec le minimum de violences vengeresses, comme après chaque grand effondrement de notre histoire (révolution, guerre mondiale gagnée ou perdue). De fait, ce sont les seules deux solutions que l'on peut envisager.
On doit réaliser que ce qu'on appelle la "gauche" a toujours été porteuse de la grande substitution, le conservatisme ne pouvant se résoudre à abandonner ce qu'il a identifié au réel social, et à juste titre, rien n'ayant jamais été à la hauteur de ce qu'il entend défendre, le mot "révolution" supposant un retour à un état parfait qui n'exista jamais et qui donc s'est toujours matérialisé par son imperfection, de la pure et simple barbarie au très subtil et écrasant totalitarisme.
Les conditions de la restauration sont donc à examiner, mais avec le réalisme qu'il convient d'avoir, nul vrai retour en arrière n'étant possible, naturellement. On commencera par identifier les choses à un camp et on désignera donc un seul coupable, et qui est l'Europe comme idéal politique et moral, c'est-à-dire l'institution fédéraliste appelée à détruire les nations d'Europe, le système technocratique associé chargeant des apatrides soumis à une puissance étrangère et payés par elle de régler tous les grands arbitrages entre ces nations éviscérées privée de choix et de ruses pour toujours, et bien sûr la religion woke remplaçant et annulant la vieille morale et les vieilles priorités. Religion commune avec celle du maitre, qui ayant maintenant ouvertement rompu avec tout, ne serait-ce que faux semblant, respect amical envers leurs petits frères, qu'ils exploitent aujourd'hui avec violence et mépris. L'abaissement moral et la ruine des valeurs sont ainsi consommés partout.
Là est sans doute le lieu premier de la réforme et donc l'endroit où le fer devra s'enfoncer. Au-delà d'un utilitarisme de pacotille, l'institué et sa métaphysique tient son autorité au pouvoir mystérieux de ce qui ressort de la reproduction des humains et des autorités, acteurs faibles de toute société en ce que leur éternité n'est rien moins que problématique. Femmes stériles, famines ou mauvais rois peuvent mener la nation à sa perte et la symbolique de l'institué est d'abord la lutte contre la mort par négligence, crime ou défaite, voire suicide, la vie ne valant plus la peine d'être vécue.
Ce qui a détruit explicitement la famille en rendant son institué similaire aux honteuses mascarades festives de grimaçants invertis devra être aboli, comme tous les droits afférant à la soi-disant égalité entre sexualités à jamais distinctes. Jamais je ne me résoudrai à mettre sur le même plan l'angoisse d'une fécondation inopinée et le pur spasme masturbatoire.
C'est à la liberté et à la discrétion que revient le libre droit des humains à disposer de leurs corps, c'est à l'autorité que revient l'obligation d'énoncer le sérieux face aux turlupinades. Cela s'étend aux sérieux des familles elle mêmes et les fausses conventions d'égalité entre parents séparés qui mènent à la délirante généralisation des habitats multiples pour enfants ballottés entre de soi-disant responsables éducatifs pourtant incapables de se guider eux-mêmes au-delà de quelque mois de mensonges. Il faudra donc martyriser un féminisme qui en prend un peu trop ses aises avec l'absolu besoin de familles constituées pour subvenir moralement et matériellement aux bien des enfants bien plus qu'au bonheur neu neu des consommatrices de princes charmants. Séparation stricte de l'attribution des enfants et équilibre judiciaire entre pères et mères pour les gardes. Voilà qui fera souffrir les mères et qui montrera les limites de l'égalité.
Puisqu'on parle des familles et à leur sauvegarde, on se doit de parler du maintien de leur couleur, l'affirmation "ils sont français" à propos de populations invasives venues d'Afrique qui s'installent sans vergogne dans ce qui n'est pour elle qu'une savane où mieux survivre, l'herbe y étant verte plutôt que jaunie, n'étant bien sûr qu'une vaste blague. "Ils ne sont pas français". Evoquer les valeurs familiale en France et en Europe sans penser à comment organiser l'arrêt complet des flux migratoires africains est une négligeance fatale.
On se doit d'évoquer les "éducations" et le tort considérable qu'on fait aux sociétés en se chargeant à l'école à enseigner au-delà de l'instruction et de l'apprentissage des techniques humaines primordiales. Morale, religion de toute nature, climat ou comportement sexuels ou discriminants n'ont pas à être "enseignés". L'éducation nationale doit être transformée en "instruction nationale" et " la priorité" qu'un délirant métis formé au racisme américain voulait accorder à l'éducation sexuelle et autres formations bidons au bien qu'une société perdue invente tous les jours. L'instruction c'est les maths, la littérature et l'histoire géographie. Puis ensuite, la physique et la biologie et aussi l'informatique et la philosophie. Que vient faire le climat là dedans ?
Et puis, il y a l'exercice du pouvoir, entièrement réduit de nos jours à des mascarades communicantes qui bien sûr traduisent l'impuissance du pouvoir d'Etat à se rendre indépendant d'une Europe à qui il a tout abandonné, mais aussi permettent de dissimuler une vacuité intellectuelle étonnante: un ministre des finances nous parle de guerre totale contre la Russie, une premier ministre d'autoriser la vente à pertes, un président à corriger l'épouvantable connerie précédente par une vente "à prix coutant" qui a endormi tout le monde. L'institué ne met plus en scène: il simule. Ces mises en scène puériles à succès pour l'usage émerveillé de jouisseurs de pacotilles deviennent insupportables, on en est à cracher par terre pendant les cérémonies aux invalides.
Avant cela, il faudra réaliser que le mal est aussi cognitif, et que "valeur" est aussi ce qui s'oppose aux faits, car susceptible d'un jugement de type différent. L'essence du mal est tout entier contenu dans un dévoiement de la morale matérialisé par l'affirmation très postmoderne que "c'est un fait que Hitler était mauvais", consacrant la factualité de la confusion entre fait et valeur, et acceptant donc effectivement la profonde stupidité qui consiste à factualiser l'attribution à Hitler d'une "mauvaiseté" fictive et donc à considérer réel les jugements indirects sur le réel.
Vous l'avez remarqué: dans ma définition de la morale, nul moyen d'y glisser la dénonciation du mal, laissé aux savonaroles, aux institutions ou à la loi, et certainement pas à ce domaine de la psyché là, en fait le dernier de ceux qu'il faut considérer... Presque tout le mal woke est derrière cette bêtise-là.
La réforme aura donc un caractère autoritaire en ce qu'elle devra instaurer une lutte contre la connerie, érigée en valeur négative fondamentale de la cognition, mais donc la dénonciation devra être menée toutefois avec prudence et surtout la claire conscience qu'elle n'est pas le mal, mais un démon à combattre d'une autre nature.