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FrancoisCarmignola - Page 18

  • Sir Tariq

    Tariq Ramadan se décode. C'en est même un plaisir. A l'heure où le monde entier bruit du Houellebecque, il convient de demander son avis à l'indigène. C'est fait. 

    http://www.lepoint.fr/societe/tariq-ramadan-houellebecq-est-au-roman-ce-que-zemmour-est-a-l-essai-06-01-2015-1894441_23.php

    Décodons, donc. 

    D'abord il a clairement ici un discours "dominant" qui juge, classifie et démonte ses adversaires. 

    Rien à voir avec le discours humble d'un étranger (il n'est pas citoyen Français, mais Suisse) qui plus est minoritaire culturellement. Au contraire, on juge et déconsidère en une seule phrase deux succès de librairie Français récents. Dont acte, le monsieur est ici chez lui. 

    D'abord une erreur: les musulmans ne sont pas, justement, dans les zones "péri-urbaines" (en fait "sub-urbaines") qui abritent ceux qui ont précisément fui les "banlieues" pour cette raison. 

    Cette conquête, aussi, des zones d'évasion est inquiétante. C'est le but: inquiéter.

    Ensuite, le souhait de prendre garde à la  "stigmatisation car on va s'aliéner une partie de la population" est délicieusement ambigu: stigmatiser qui ? les racistes ou les musulmans ? C'est une figure que de désigner simultanément soi et les autres en position désavantageuse, soi pour se faire plaindre, les autres pour les mépriser.

    Ainsi donc "la soumission" est un "don de soi". Que l'on puisse, car occidental, ne pas souhaiter donner de soi à quoique ce soit, ne doit pas passer par l'esprit, du moins du sien. Surtout qu'immédiatement après, ce "don" devient une "libération", ce qui , à strictement parler le contraire radical de l'acception généralement admise, et qu'il convient, nous sommes entre intellectuels, de déconstruire. 

    Vous remarquerez ainsi la figure dite du "petit pont" qui permet, c'est magique, de passer de la "soumission" à la "libération" en passant par le "don". Une pure merveille, que dis je une escarboucle. Bravo ! 

    Nous terminerons par la crux de la démonstration, le fait que "en occident", les "femmes musulmanes" mieux formées que les hommes (de toutes les obédiances) mettent à mal (pincez moi) le modèle patriarcal (de toute obédiance), du fait du manque d'hommes à leur portée intellectuelle. Une telle revendication de la nécessité de la polygamie, à son seul avantage,  mérite un premier prix: mesdames,  voici Sardanapale ! 

    Au final on fera remarquer un manque patent d'empathie pour ses hôtes, doublement étrangers, doublement méprisés donc. Cela se voit. 

    Ce manque fut similaire à celui remarqué à la télévision (nous sommes le 6 Janvier 2015) quand le brillantissime Ali Badou, ex compagnon de la fille de Mitterand à sa mort, péta les plombs en direct en se déclarant blessé par l'ignoble bouquin du déconnant édenté: son intelligence d'agrégé de philosophie (d'après wikipédia) ne lui permet pas, donc, de percevoir les sentiments communs de ses compatriotes. 

    Que dire alors d'un Suisse! Nous sommes donc dans l'incommunicable... 

    Pour préciser, au sujet des sentiments communs: l'image publique de tout ce qui rattache à l'Islam, sa religion, ses traditions, ses croyances, ses modes de vies, ses pratiques, son identité, ses traditions, est absolument catastrophique. Un désastre absolu et irrémédiable, et pour longtemps. Ne pas le considérer, le comprendre, l'admettre, le prendre en compte est de l'aveuglement, de l'étrangeté, de la bizarrerie, de l'ignorance, voire de la bêtise.

    De la part de représentants éminents d'origine ou de culture musulmane, c'est ne pas pratiquer ni comprendre du tout une vertu toute chrétienne, qui n'est pas la soumission, mais l'humilité.  

    Car quelque soit la bonhommie évidente de commerçants ouverts le soir et de tous les braves gens que nous pouvons côtoyer, nous ne pouvons nous empêcher, nous le peuple, malgré notre culture, malgré notre tolérance, malgré notre christianisme résiduel, de soupirer, de gémir, de maugréer, de ronchonner et pour finir de juger sans parler des décisions à venir. 

    Plus que jamais, l'incompréhension, le manque d'humour, la distance infranchissable, sépare les hommes. Cela est il du à la bêtise de certains ? A l'habileté d'autres ? 

    P.S. Pourquoi "soeur" Tariq ? Parce qu'il n'est pas mon frère ! 

  • Penser avec son C.

    La trêve des confiseurs est commentée par une éminente et influente journaliste, Natacha Polony, dans une chronique de fin d'année qui fait office de synthèse, et qui prépare l'avenir. 

    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/12/26/31003-20141226ARTFIG00304-natacha-polony-le-ps-est-desormais-liberal-sans-aucune-ambiguite.php

    Son titre, les points qu'elle aborde, les jugements qu'elle porte et ses conclusions sont en radical désaccord avec le bon sens, l'examen de l'actualité, la nature des choses et de la réalité au point de confiner au surréalisme: comment peut on à ce point se fourvoyer ? D'où mon titre. Quand on pense avec son con, on est une conne. CQFD. 

    Le cadre général est celui posé dans les années 91 puis 2000 par Jean Pierre Chevènement: la dissidence droitière de la gauche en décomposition. Elle en vient, et cela éclaire tous ses choix. 

    Marxiste, c'est le moins qu'on puisse dire, fondateur du CERES, rallié à Mitterand au point pratiquement d'en avoir fait ce qu'il fut finalement, merci encore, il est aujourd'hui la référence réactionnaire du sentiment de gauche à la Française, variante odorante de son pourrissement. 

    Pour ma part, j'ai toujours éprouvé une répulsion physique pour le personnage: ses manières, ses attitudes, ses gestes, sa prononciation m'ont toujours révulsé au sens vomitif du terme. Comment se comporter de la sorte ? Comment supporter des leçons prétentieuses de la part d'un tel reptile, gluant et efféminé ? Comment accepter qu'un tel ministre, démissionnaire en pleine guerre, puisse se prévaloir d'autre chose que de sa trahison, de sa mauvaise foi et de la fausseté de ses jugements ? Un mauvais homme, vous dis je, tout entier dans sa dramatique fausseté, physique et morale. Un lémure, une murène. 

    On y a va donc pour l'article de la jeune mère, prolifique en tout. 

    1) La course folle de l'actualité: serait ce sa jeunesse, son inconséquence ou sa bêtise ? Le sentiment du temps qui passe a donc fini par l'atteindre. Le début de sa déchéance, l'enfant qu'elle eut en 2013 étant son dernier. 

    Merci donc en tout cas pour cette remarque éclairante, ma pensée rêveuse avait besoin de s'orienter...

    2) La destruction de l'agriculture Française avec la ferme des milles vaches. Là encore, l'émotion agricole suscité par un prolifique aussi anormal fait sourire. L'histoire de l'entrepreneur qui voulut contre les conservatismes faire en France ce qui se fait  ailleurs en Europe est pourtant publique: y a t-elle eu accès ? Merci pour l'éclairante comparaison avec les camps de concentration dénoncés aussi, avec raison, par Alain Finkelkraut, cela arrache la conviction, les organes en fonction pour l'occasion étant clairement en dessous de l'oesophage.

    3) Le discours transhumaniste. Caractérisé, selon elle, la sonde Rosetta l'ayant montré, par l'impie volonté de chercher dans le système solaire les ressources que nous n'avons pas su préserver, il est donc condamnable. Qu'au passage, on veuille aller sur Mars, voilà qui est bien sur délirant: on ne nous la fait pas à nous. Bref, aucun rapport ni avec le transhumanisme, ni avec quoique soit d'autre d'ailleurs. Bien que l'influence des nanotechnologies redoutées dans "la transformation, que dis-je, de la négation", de l'humanité soit source d'interrogation, pour le moins, l'informatique et la génétique elles, sont surement de la partie. Ce fut donc un phénomène fondamental de l'année. Le fondement, vous dis je.

    Pardon de cette ironie mais voilà discrédité par un personnage de manga, l'ensemble de l'activité scientifique et technique de pointe qui normalement fait vibrer les personnes éduquées du monde, du moins celles qui ne se contentèrent pas de faire de la poésie après leur bac. Autrement dit les robots. L'aspect biologique du reproche n'en est que plus piquant, on se croirait dans un parc à huitres. 

    4) L'affirmation d'un pole libéral comme évènement de l'année.

    Commencée par l'affirmation d'un "pacte", elle se termine par une "loi", avec une absence totale et absolue de quoique ce soit de libéral dans aucune décision du gouvernement, à moins que l'on considère bien sur que la libéralisation des autocars, qui doit rapporter 10 Milliards d'euros, que sais je moi, ne soit un marqueur libéral.

    Aucune réforme du marché du travail, aucune réduction de la dépense publique, aucun règlement de la question des retraites, aucune économie en matière sociale, sinon l'aggravation des situations dans chacun de ces domaines, pourtant chacun l'objet d'une recommandation particulière concernant l'amélioration (à rebours donc de leur aggravation) de leur situation respective par nos partenaire européens, à qui nous avons eu l'occasion plusieurs fois cette année d'annoncer notre déficit global, chaque fois aggravé, à rebours de nos engagement solennels. 

    Que très lucidement la dame perchlorée y voie, je cite "la convergence idéologique de ceux qui défendent la normalisation libérale de la France et son adaptation aux règles du libre-échangisme mondialisé. Autrement dit, on a le choix entre Coca-Cola et Coca-Cola" reste surprenant et laisse penser que l'évidence ne se trouve plus partagée dans notre monde, voire que certains, dont elle, ne disposent pas des mêmes organes de perception que les autres, d'où le titre. 

    5) Le reproche de la collusion paradoxale, voire contradictoire entre libéralisme économique et lutte pour les valeurs et le refus d'être associée injustement au Front National a un coté délicieusement naïf qui ravit. 

    Le FN fut en effet muet sur la manif pour tous, et sa collusion avec le FN est ainsi surtout économique, voir le point précédent. Car on ne voit pas bien quelles valeurs le FN défend, étant maintenant un repère d'homosexuels géré par un concubinage notoire multi-divorcé.

    Faut il aussi lui rappeler que les "morts aux juifs" entendus dans les rues de paris ne furent pas le fait de la manif pour tous, mais de militants pro palestiniens ? On a le droit d'être con-fuse, avant et après les bêtises que l'on peut proférer. 

    6) Au sujet de Zemmour. On note le partage qu'elle fait de ses "idées" économiques, toutes issues des fronts de gauche dont la dame ne se départ pas, europe et capitalisme financier étant ainsi décrit et justement dénoncés selon ses convictions. 

    Intéressant de voir qu'elle rejette le concept d'assimilation à la Zemmour, celui d'intégration étant selon elle bien suffisant. Cette nuance n'est pas idiote, au demeurant, pour une fois. A part que l'on parle beaucoup de l'échec de l'intégration, justement. Qu'en pense t-elle ? 

    Par contre, elle applique magnifiquement son sens de l'auto contradiction en affirmant  son désir de débattre alors qu'elle trouve certaines opinions inacceptables. Une manière féminine de parler fermement et subtilement, sans doute. Le titre s'applique.

    7) En conclusion, la France cherche sa souveraineté. Etrange idéologie, qui se décline même dans les manières de manger apparemment, son mari, critique gastronomique jouant sans doute un rôle important dans la formation de ses opinions. Délicate manière personnelle de se positionner en "souverainiste", la belle idéologie de son maitre à penser Chevènement dont elle semble s'être bien émancipée, ce qui la fait penser par elle même, d'où le titre. 

    Quand on pense qu'elle considère désormais Canal+ comme "une terre de mission". Etrange allusion à l'opération chirurgicale dont le maître ressucitat. Quel martyre faut il infliger à cette sainte nitouche pour satisfaire sa passion ?   

    Pour finir il faut donc bien admettre que sa conviction (le PS représente le libéralisme), exactement contraire à la réalité, et aussi toute pleine d'une position que ses talons doivent rendre bien difficile à maintenir, est particulièrement conne, d'où le titre.

     

  • FNPS le parti à (a)battre

    Il est d'évidence en cette sombre période, que la gauche, décrite mourante par son propre premier ministre, et qui bien que disposant encore d'une confortable majorité législative, régionale et départementale (à défaut de municipale, mais on ne peut pas retarder toutes les élections) a besoin d'alliés, pour le moins. 

    On connait la fameuse classification en 4 des politiques suivant les axes des libéralisme culturels et politiques, le libéralisme culturel étant appelé "libertaire". On connait la haine de Zemmour envers le "libéral libertaire", titre revendiqué par Cohn Bendit, ce qui lui valut son exclusion de l'écologie malgré ses succès électoraux, ceci valant cela.

    On réalise moins que le Front National, dont le chef, divorcée deux fois, vivant en concubinage, rejointe récemment par un militant actif de la cause homosexuelle, et dont le principal collaborateur, HEC Enarque, vient de se faire "outer", muette sur le mariage gay, a ainsi toutes les caractéristiques du coté libertaire du libéralisme. Nous avons en effet ici l'attitude typique post soixante huitarde, acceptant tous les comportements possibles, voire luttant pour de nouveaux, hostile à la famille, manifestant par exemple, par un baiser public adultérin, sa volonté de l'humilier.

    Pour ce qui concerne le volet économique du programme, on a par contre un libéralisme qui manifestement, c'est le moins qu'on puisse dire, est teinté de social. Si on met de coté la sortie de l'Euro, on se trouve face à un contrôle strict de la finance dont on pourrait croire qu'elle se trouve désignée comme ennemie, un protectionnisme dont l'intelligence n'a d'égale que la volonté de surtout plus jamais exporter, etc etc. Bref, un communisme primitif, proscrivant le commerce et l'industrie capitaliste, acharné à ré instaurer le moyen âge pour ne pas dire l'âge de pierre. Nous avons donc là la partie "autoritariste" du volet économique de la classification. Les deux aspects considérés classent donc le FN dans la même case que le PS, d'où le titre: FNPS. 

    La collusion n'est pas qu'idéologique. Elle est politique. Pratiquement fondé en fait par le vichyste  partisan de l'Algérie Française Mitterand qui lui donne accès à la télévision et au parlement avec la proportionelle de 1986, le FN fut fondé en droit et en partie par des collaborateurs pétainistes condamnés pour trahison et par des membres de l'OAS, comme on se retrouve. Pendant toute la période, toute la lutte électorale du FN eut pour objectif, via des triangulaires meurtrières, de faire élire contre l'avis exprimé des électeurs, des encartés socialistes. Cela réussit magnifiquement à bien des reprises.

    Les Le Pen ont bien mérité de la gauche, et l'incompréhensible vote de 97, qui nous valut tout de même les trente cinq heures, fut bien récompensé : un Le Pen au second tour, juste ce qu'il voulait, faire brièvement le malin, apparait avec le recul comme un renvoi d'ascenseur. 

    Sans accord officiel mais avec une efficacité d'autant plus redoutable, la collusion FN PS fit sans doute élire Hollande, au moins en partie, la détestation anti Sarkozy ayant mordu "à droite" à un point qu'on imagine pas, sans parler des discours du candidat, anti finance et anti européen (la fameuse re-négociation des traités avec l'Allemagne). 

    Bref, le tableau paraitrait complet s'il ne fallait lui ajouter le fond, voire l'essentiel : l'attitude psychologique, le substrat cognitif, l'origine de tout. Je vous en parle en connaissance de cause, je suis psychologue expert.

    Le chemin de la gauche est celui de la passion triste de la contemplation du malheur des hommes, celui de l'extrême droite la passion triste de la contemplation de leur bonheur passé. A la base des sentiments, d'abord la tristesse, c'est à dire l'impossibilité de la vraie joie, consumée pour toujours par l'horreur irréparable du monde, ensuite la haine, celle de ceux qui sont supposés avoir commis le crime qui ne peut être absous. 

    Car le monde est mauvais, et les hommes qui en sont issus aussi. Rien ne peut l'améliorer, tout ce que l'on peut faire c'est le diriger de manière autoritaire, en fêtant rituellement, régulièrement, qui les fusillés de 17, qui l'Algérie perdue sans parler des multiples autres occasions de se mortifier et de bien faire comprendre l'impossibilité du bien, et l'absolue nécessité du mal éternel, seul moyen et occasion excitant d'accéder à la transcendance.

    Ceci s'étend bien sur à tout, y compris bien sur à l'activité économique, l'argent, maudite fiente, ne pouvant être possédé que par le souverain, en charge de toutes les dépenses et de toutes les prévisions.  

    Il y eut  bien dans le passé quelques projets pour un avenir possible. Il y eut la fusion de tout le social dans le communisme total qui allouerait scientifiquement à chacun suivant ses besoins, il y eut la pensée de la restauration de la royauté bienveillante et sacrée. Mais cela fut abandonné, non sans pleurs, non sans regrets et mains anathèmes dont d'ailleurs certains sont encore murmurés malgré la modernisation nécessaire. Il ne reste aujourd'hui que l'immense misère spirituelle, intellectuelle et morale d'une bande d'abrutis mondains dominés et pilotés par des arrivistes cyniques qui vivent de leur malheur et de leurs économies, puis, in fine, des impôts de tous. 

    Qu'on me comprenne bien: il y a des gens estimables qui vivent cet enfer horrible et désespérant et je ne peux que les plaindre et les supplier de s'en sortir, mais cela ne tient qu'à eux, ils n'ont qu'à lire.

    Pour le reste, les militants, les responsables, les propagandistes, les théoriciens je voudrais leur adresser mon total mépris et ma totale détestation horrifiée. Je les conchie absolument pour toujours et ne serais satisfait que de leur mort avec tout ce qu'ils représentent : le monde peut et doit se passer de tout ça. 

     

     

  • Les 35 heures

    Un récent rapport de l'Assemblée Nationale se félicite de la réforme, qualifiée de "moins coûteuse des politiques en faveur de l'emploi". Et on chiffre. 

    Plutôt que de se livrer à une étude approfondie de la chose, je me permettrais de reprendre les conclusions et chiffres du rapport et d'exprimer tout ce qu'on peut trouver d'étrange à cette littérature, expression de la souveraineté nationale.

    http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/rap-enq/r2436.pdf

     

    L'étrangeté est relevée plusieurs fois dans la presse au point de ne livrer les conclusions du rapport que de manière brute, sans plus de commentaires, comme si l'absurdité du jugement exprimé ne pouvait qu'émaner de sa lecture... Stupéfiée, la presse Française en est ainsi réduite à la sidération médusée (pléonasme).

    Quelques éléments: 

    1) le chômage a fortement baissé entre 97 et 2002 (avec une loi instaurée en 2000). Relevé dans les commentaires, l'affirmation, parfaitement absurde, évoque sans doute les pouvoirs magiques de Lionel Jospin, à l'exclusion bien sur de la méteo, de la croissance mondiale, et de la politique du gouvernement précédent. 

    2) Comme l'a rappelé Jospin lui même, les 35 heures n'avaient pas pour objet, initialement, d'embaucher des fonctionnaires supplémentaires. C'est pourtant ce qui fut fait, le coût de la réforme chiffré par le rapport, concerne la fonction publique pour 12.5 GE et seulement 12GE pour le privé. 

    L'absurdité de la vantardise sur les 350 000 emplois gagnées (en 2 ans, mazette, sur des bases exclusivement analytiques, les décideurs des embauches n'ayant pu hélas être interrogés) apparait donc patente.

    Pour faire court: la démagogie socialiste dispendieuse considérant que le travail est un droit s'est donc livré à l'embauche de 180000 fonctionnaires supplémentaires inutiles pour le plaisir d'accroitre la dette du pays, le secteur privé n'ayant accru l'emploi, le seul qui compte, bien sur, que de 170 000 personnes, d'après le rapport.

    3) Le rapport souligne que le coût de la réforme, considéré comme faible, est équivalent au coût du chômage correspondant. L'absurdité et la stupidité de l'argument, éclairant par ailleurs pour chiffrer la chose, me semble absolument éclatant. Ainsi donc la désorganisation des hôpitaux, et tous les inconvénients que la mise en oeuvre de la réforme, d'après ses plus fervents supporteurs, à entrainé,  se trouve avoir le même coût qu'une simple politique d'accompagnement du chômage comme le font tous les pays raisonnables ? 

    L'éclat de rire qui accompagne une telle conclusion devrait faire trembler le palais Bourbon. Sonnez Vouvouzellas, résonnez tambours, sifflez sifflets, explosez feux d'artifices. 

    Ah le beau spectacle que la tête de la princesse de Lamballe montrée au peuple déchainé ! 

  • Tests de personnalité: Meyer Briggs

    Il semblerait que la plupart (ou du moins beaucoup) des tests de personnalité pratiqués en entreprise utilisent d'une manière ou d'une autre le fameux test MBTI ou test Myers Briggs.

    Dans le monde anglo saxon, la classification par les 4 lettres de l'indicateur est assez largement considérée. Le type caractériologique de Charles Manson, l'assassin de Sharon Tate, est ainsi "ENFP". 

    En même temps, le test lui même est très critiqué. Bref, une belle controverse. Pourquoi pas ne pas tenter de décrire cette belle classification des types humains ? 

    Allez, je me lance.

    La théorie

    Au départ il y a les deux comportements vitaux "actif" et "passif" et les deux comportements mentaux "matériel" et "spirituel". Cela fait donc 4 entités classifiées combinatoirement (un délice). Ce sont les 4 domaines de l'existence humaine : la vitalité, la perception, le jugement et l'action. 

    On reconnaitra sans peine que la vitalité, matérielle et passive s'oppose à l'action, matérielle et active,  et que les deux domaines spirituels, la perception et le jugement, sont respectivement passif et actif. 

    Que voilà une belle classification, utilisant l'évidence du langage pour comprendre en profondeur la réalité de l'humain. On continue. 

    Chaque domaine de l'existence est vécu par chaque individu avec deux inclinations possibles: soit de l'intérieur, soit de l'extérieur. Suivant l'inclination, on en déduira un trait de caractère nommé et représenté par une lettre. 4 domaines, 2 inclinations par domaine. Et voilà, cela fait 16 = 2 ^ 4 caractères possibles en tout. 

    La vitalité intériorisée ou extériorisée donne le caractère de l'introversion et de l'extraversion. Ce trait est bien connu et se trouve être attribué de manière évidente, très souvent (celui là, bavard comme il est, il doit être extraverti). I = Introvert, E = Extravert.

    Les deux domaines "spirituels" se déclinent de la manière suivante: 

    Pour la perception, on peut être intuitif ou sensitif (N = iNtuitive, S=Sensing).

    Pour le jugement, on peut être penseur ou compréhensif (T = Thinking, F= Feeling)

    Evidemment, les inclinations pour l'intérieur (intuition, pensée) s'opposent aux inclinations vers l'extérieur (sensitivité,compréhension). Mais on verra cela plus tard. 

    Le domaine de l'action joue un rôle particulier, particulièrement subtil et intéressant.

    D'abord les inclinations du domaine de l'action ont pour noms ceux des domaines spirituels, la perception et le jugement. Et oui, les mêmes mots ("perception", "jugement" ) sont utilisés pour désigner des inclinations (celles de l'action) et des domaines (les domaines spirituels).

    Ceci car l'action est déterminée soit par une perception, c'est le cas pour les opportunistes et les procrastinateurs, soit  par un jugement, c'est le cas pour les méthodiques et les obsessionnels de la planification. Les inclinations possible de l'action sont donc la perception et le jugement (P=Perceiving J = Judging). 

    Nous avons donc les 4 lettres. Des tests à plusieurs dizaines de questions du genre ("aimez vous prévoir vos vacances longtemps à l'avance?") permettent de se les voir attribuer. On en trouve plein l'internet, certains payants.

    Revenons aux domaines spirituels, la perception et le jugement. Bien que leur inclinations soient déjà marquée par une intériorité ou une extériorité, il convient de les hiérarchiser en fonctions dominante et auxiliaire suivant qu'elles s'expriment dans le caractère global,  vers l'extérieur ou vers l'intérieur. 

    On aura ainsi une fonction dominante qui aura pour extériorité l'extraversion globale déjà déterminée (intraversion ou extravertion), et une fonction auxiliaire nécessairement complémentaire du point de vue de l'extériorité, intravertie si l'individu est extraverti et vice versa sinon. On a donc deux fonctions, l'une extravertie et l'autre introvertie, l'une dominante et l'autre auxiliaire. 

    Les fonctions ont aussi une inclination spirituelle, également polarisées entre les domaines de la perception et du jugement et que l'on attribue d'une manière complexe, particulièrement retorse, à partir de l'inclination de l'action, qui se trouve indiquer, très précisément ici, le domaine de la fonction extravertie. La fonction introvertie et la fonction dominante s'en trouvent déduites alors, immédiatement. 

    Ainsi, considérons ENTP dont l'inclination du domaine de l'action, la perception, indique le domaine de la fonction extravertie, comme spécifié plus haut. L'individu étant extraverti, la fonction dominante sera extravertie, dans le domaine de la perception donc, ici avec comme inclination l'intuition. L'individu est d'abord un intuitif extraverti, ensuite un penseur introverti. 

    Prenons INTP. L'inclination du domaine de l'action indique comme précédemment la fonction extravertie. Mais l'individu est introverti, donc sa fonction dominante aura le domaine dual de la perception, soit ici le jugement. 

    L'inclination du jugement est ici la pensée, on a donc d'abord iun penseur introverti ensuite un intuitif extraverti. 

    Pour résumer: 

    domaine = vitalité perception jugement action

    extériorité = introversion extraversion

    inclination = domaine extériorité

    caractère = fonction dominante + fonction auxiliaire

    fonction dominante = fonction

    fonction auxiliaire = fonction

    fonction = extériorité inclination

    nom d'inclination = extraverti introverti intuitif sensitif penseur sentimental juge perceptif

     

    La hiérarchie

    Tout cela est bel et bien et surtout bien satisfaisant, mais il y a tout de même un problème, c'est que ce système est hiérarchisant et se trouve être un facteur discriminant des caractères, certains étant ceux attribués aux dominants, les autres aux inférieurs. Quelle est la hiérarchie ?

    D'abord,  l'intériorité des inclinations est décisive : intuition et pensée sont les marques  du meilleur. 

    Plus exactement, l'intuition se trouve être la marque des 8 caractères dominants, qui se trouvent respectivement décisionnaires (les stratégiques NT) et conseillers de la décision (les diplomates NF). 

    Les autres (les S) se classent en fonction de leur inclinations d'action entre les logisticiens (les SJ) et les exécutants (les SP). 

    Cette hiérarchie est gênante à plusieurs titres. 

    D'abord elle permet de conseiller à ceux qui ont compris la nature de la classification d'éviter à tout prix d'être classés non intuitifs, puis ensuite d'essayer de valoriser la pensée. Ceci étant dit, delà vient sans doute l'étonnante variété des résultats à ces tests, et avec ça la validité de ceux là, même si les NT restent minoritaires, donc exceptionnels. 

    Ensuite parce qu'elle traduit la faiblesse des ignorants: sans la connaissance de ce qu'on peut dire de vous pour des raisons somme toute bizarres, on est facilement déconsidéré, et parqué pour des raisons numériques, les testeurs se devant de vérifier que seule un minorité accède au rang supérieur des NT.

    Cela signifie-t-il qu'il faille refuser toute mesure et toute décision ? Après tout, il y a d'autres systèmes comparables et celui là, très répandu, a au moins le mérite du classicisme. Inutile de dire que juste derrière, il y a bien d'autres systèmes et bien d'autres théories de l'humanité. On peut citer ainsi l'énnéagramme, lui aussi très classifiant "dans le langage" mais porteur de spiritualités plus complexes; bref le foutoir absolu suit immédiatement; la graphologie (très pratiquée bien que démontrée absolument déconnnante), ou même les astrologies (le qualificatif de "déconnant" étant là superflu) , étant là, tout près.   

     Le mérite de cette démonstration "dans le langage", bien réjouissante pour ce qui me concerne, est de mettre en avant un principe de liberté bien connu qui est que l'on est le seul à pouvoir se classifier soi même.

    D'autre part,  l'information étant aussi libre, la réponse aux questions qui pourraient vous desservir peut être connue à l'avance et cela est aussi un droit de l'homme, droit naturel s'il en est. 

     

     

     

  • Et puis il y a Soral

    L'université est utile ! 

    Un très intéressant mémoire de recherche: L’idéologie d’Alain Soral 

    http://lirenligne.net/oeuvre-a-decouvrir/LiRUO94XYf8bI/L%27id%C3%A9ologie%20d%27Alain%20Soral.pdf

    Y sont décrites en détail les positions du polémiste vidéocrate soit disant nazi, Alain Soral. 

    Tout d'abord, au sujet des idéologies, en préface du mémoire, la définition de Raymond Boudon, l'immense individu disparu récemment:

    « doctrines plus ou moins cohérentes combinant à dose variable des propositions prescriptives et des propositions descriptives »

    Cette magnifique définition parfaitement descriptive est aussi une admirable prescription et devrait permettre à tous de différencier jugement de valeur et perception descriptive, conceptuellement. Ce qui est précisément l'idéologie de ceux qui savent ce que c'est, qui peuvent les maitriser et donc rester libre. Ah la belle phrase ! 

    Ainsi donc que veut et dit Soral ? 

    Tout d'abord il n'est ni raciste, ni racialiste. De ce point de vue, bien que se revendiquant nationalisme et socialisme, il se trouve comme porteur de projet, radicalement distinct de ce qu'on appelle le nazisme, mais aussi des idéologies type "Nouvelle Droite" (A. de Benoist, D. Venner etc). 

    Cette différence est assez nette, les aspects chrétien, égalitariste, populiste et disons "communiste" étant clairement prévalents sur ceux, aristocratiques, européistes,  païens,  racialistes que l'on associe généralement à l'extrême droite idéologique. 

    Par contre on a un mélange complexe, difficile à cadrer  (c'est l'immense mérite de ce travail d'en démêler la complexité hypnotisante) entre des ingrédiets particulièrement salés qui sont anti libéralisme, complotisme et religiosité syncrétique.

    Il faut mentionner toutefois que l'auteur du mémoire continue de classer Soral à l'extrême droite, ses reprises en quantité des thèmes antisémites classiques en restant la marque. Disons qu'il s'agit d'un créatif en matière de mixage idéologique, mais tout de même, avec un ancrage fort. Cette créativité se manifeste par exemple par la notion de "réconciliation" l'immigration étant porteuse de valeurs anti libérales, on doit s'y allier; l'Islam par exemple pouvant être mis à contribution pour lutter contre l'Empire.

    Son anti libéralisme est celui d'un ex communiste, qui au tout départ, ne peut concevoir la liberté et les relations anonymes entre humains comme produisant  un ordre social. Cette absence quasi totale de la conceptualisation en question le mène ainsi au complotisme, tel que décrit par Taguieff. Là est peut être le début de tout. L'époque relaie abondamment et depuis longtemps ce qui est la remise en cause de la principale avancée des "lumières": le refus qu'il y ait des ordres spontanés, issus de rien, sinon de mécanismes non volontaires, rationnels mais surtout non intentionnels. 

    Il faut pour l'antilibéral comme pour le complotiste qu'il y ait un démon. Un bon, pour réguler l'économie, et un mauvais pour organiser la misère du monde. Ils s'appellent l'Empire, le mauvais qui domine, le bon à venir. 

    Raymon Boudon avait abondamment cité toutes ces manifestations de la rationalité non intentionnelle produites par exemple par des hasards simultanés capables de causer de belles structures dont on ne peut que dire, émerveillé: il faut un créateur ! 

    La physique moderne fait rayonner les trous noirs par le hasard de la création spontanée de paires de particules dont seule l'une d'entre elles est happée par le monstre: quelle plus belle illustration d'un monde cohérent mais fondamentalement libre de toute intention, complot ou nécessité de régulation par l'intelligence ?

    Ainsi donc, alors que d'immenses réflexions, que de gigantesques connaissances sont là, basées et construites sur les plus immenses arrachements qui soient à toute la pensée rationnelle primitive, et bien on trouve toujours en pointe d'un soit-disant "débat démocratique" des expressions influentes qui ne sont de fait que sa pénible et misérable répétition. 

    Le mysticisme vient après, mais se trouve secondaire, tant il est une activité pleine et entière très au-delà de la théorie du complot, ou bien plutôt simplement une décoration, une aspiration lointaine. Disons qu'il est une croyance au destin du complot, la présence divine rêvée étant l'image de la force magique qui régit le monde.

    J'en reviens donc au profond retard intellectuel de tous ceux qui restent sensibles au mythe du complot, à la raison derrière le rideau, à la volonté qui organise le mal ou le bien. Malgré les nuances qu'ils apportent aux aspects secondaires de leurs engagements, ils participent tous non pas d'un complot, mais de l'adhésion à priori au principal moteur de toute manipulation. Ce qui fixe les individus à ce stade est multiple, et ne peut être rattaché à la religion, à l'idéal politique ou à l'origine sociale, tant des partis radicalement opposés de ces points de vue y sont représentés.

    Comme si une forme de caractère, une attitude spirituelle, bref, une propriété de la cognition empêchait d'être séduit, fasciné, puis bien sûr convaincu par une belle propriété du monde, celle de sa profonde liberté.

     

     

     

  • Tapez ! Tapez !

    François Fillon, ex premier ministre,  aurait donc exhorté donc le secrétaire général de la Présidence de la République, principal collaborateur de son principal ennemi de "taper" sur l'ex président de la République...  

    Le secrétaire général en question avait d'abord démenti, puis, sous la pression des journalistes qui avaient enregistré, avec son accord, l'entretien, a du confirmer ses propres déclarations. 

    Qu'y a t il de plus vraisemblable ? L'utilisation du verbe "taper" par un ex premier ministre, ou si c'est un montage, par le Président et son secrétaire ?

    Le fait est que l'ex premier ministre dément, avec l'autre témoin, pourtant lui aussi une vieille connaissance du secrétaire; il est en choc frontal, parole contre parole, avec celui qu'il avait rencontré pacifiquement il y a 6 mois. Le démenti est d'ailleurs double: il porte aussi sur l'initiative de l'invitation: celle de la présidence de la République ou non ? 

    Ce démenti est vraisemblable: les deux hommes sont calmes, peu bavards, pondérés, et plutôt respectueux des principes et des lois en général, ceci dans leurs discours et leurs actions. François Fillon fut considéré par ailleurs comme "timoré" et avait été décrit comme "mou" lors de l'élection contestable perdue à la présidence du Parti. On peut considérer comme probable qu'il ne soit pas véhément à ce point, qui plus est face à un personnage public de l'autre camp dont il sait parfaitement qui il est. 

    L'attaque l'est moins: Jean Pierre Jouyet a une réputation d'homme affable, bavard. Les journalistes qui l'ont enregistré le décrivent comme un "gaffeur", avec qui ce serait toujours "bingo".

    Une interprétation est donc ainsi qu'il a "trop" parlé, en révélant, voire en enjolivant sans le vouloir vraiment ses souvenirs d'un déjeuner dont il fut surpris qu'on lui parle. Gêné peut être, il oublia simultanément l'enregistreur et la prudence et voulu se dédouaner auprès des journalistes dont il connaissait sans doute l'axe d'action. Cela expliquerait le premier démenti (qui fait fi de la connaissance de l'enregistrement). 

    Voilà donc la vérité officielle, toute la vilainie étant donc dans l'ex premier ministre, dont on est gêné de révéler la turpitude, bien forcé. Un sms navré, citant sa femme, réclame (voir exige) qu'on l'excuse, la raison d'état sans doute. Le refus de démissionner, clamé par le premier ministre et le groupe socialiste (Jouyet est directement lié à la présidence et n'est pas membre du PS) décore davantage la situation, en tout cas ne peut être de son fait, l'honneur, l'honnêteté, la conscience de soi, la simple politesse ne pouvant s'exprimer ici, vu l'enjeu.

    La promotion de l'ENA de l'année 1980, qui honora Hollande, Royal, Sapin et Jouyet sans parler des autres, dont Villepin aura donc donné à la France la plus sinistre bande de crapules méprisables de son histoire.

    Il reste un espoir que ces monstres se fassent fesser en public: allez le sort donne nous un charter qui se fasse détourner! 

     

      

     

     

  • Le petit Zemmour

    Il y a donc une colère des Français, et qui serait immense. 

    Exprimée par un journaliste doté d'une vison de l'histoire, on se retrouve donc avec une histoire, justement, du genre de celle qu'on se raconte le soir, et qui explique toute la vie, depuis l'étalon or jusqu'au statut du père dans nos sociétés. 

    Non que beaucoup de ses remarques ne soient pas séduisantes et parfois réjouissantes, mais on peut s'interroger sur la synthèse, ou du moins sur l'analyse des morceaux de la critique. Allons y pour voir, sachant qu'à la longue, les indignations univoques, vaguement désespérées finissent par être déprimantes. Un livre, difficile à finir... 

    Tout d'abord la grande contradiction: la critique est portée par un élément du peuple qui lui est allogène et qui sans beaucoup de modestie, assume devant l'histoire des responsabilités un peu grandes pour lui. 

    Par exemple, regretter l'abandon de l'Algérie qui aurait fait de la France un état pétrolier est une manière de se plaindre du père suprême, celui qui déçut sans doute le véritable... 

    "De Gaulle ne se doutait pas que la manne pétrolière puis gazière,
    découverte par les ingénieurs français sauvegarderait une Algérie
    corrompue et mal gouvernée des abîmes de la clochardisation, et aurait
    assuré à la France un destin royal d’émirat pétrolier, comparable à ce
    qu’avait été le charbon pour l’Angleterre au XIXe siècle."

    Et pourtant l'Algérie Française fut un gouffre financier militaire et social. L'argent du pétrole y serait passé en entier... Cela fut très bien vu par les élites Françaises, Gaullistes à l'époque. Ainsi, c'est bien le Gaullisme, il me semble, le problème de Zemmour. 

    Ensuite, l'identification du libéralisme à l'honni anglo saxon fleure bon une mal assimilée identification de la race et de la pratique financière. La France est aussi le pays de Say, de Turgot, de Bastiat et de Rueff. Ses politiques "rationnelles"  et planificatrices ont toutes mal fini depuis Louis XIV jusqu'à Mitterand. Peut on parler de la résurrection Gaulliste, parfaitement libérale et donc merveilleusement efficace, menée par un Rueff  en 58?  

    Ensuite, toujours, et pour en finir avec le libéralisme, le statut de la femme. Car l'anti-gaulliste va plus loin: il dénonce la pilule, le chéquier aux épouses, le divorce. 

    Ceci n'évoque hélas que des considérations pratiquement racistes: le berbère ethnique de religion juive, si merveilleusement intégré qu'il a pour prénom Eric, me semble porteur plutôt des traditions économiques et familiales de la montagne kabyle: une communisme primitif, exclusivement réservé aux gens de l'alpage, dont le patriarcat primitif, acharné à l'humiliation du féminin, fut complètement décrit par Germaine Tillon, puis par Bourdieu. L'amour de la France exprimé par le polygraphe des lumières qu'est Zemmour n'est que celui du monde colonial, paysan et dominateur qui lui semblait pouvoir préserver pour toujours son beau mode de vie.  

    Voilà donc le modèle de Zemmour: pas sur que ce soit une chance pour la France, et ces belles idées, me semblent plutôt devoir être ré-embarquées, elle aussi, ces lignes rajoutées datent de la polémique quand, après une brève hésitation, le monde médiatique Français, ayant réalisé qu'il est de gauche en fait, l'innocenta à la veille de Noël au nom de la liberté d'expression. 

     Mais l'essentiel est ailleurs: la polémique Paxton !

    Passons sur la tentative d'adversaires de faire de Zemmour un Pétainiste. Quoique, sa dérive vers les Lepen rend le respect du maréchal obligatoire, du moins quand on parle au père.

    Citons, plutôt. D'abord De Gaulle via le fils Mauriac :

    « De Gaulle explique à mon père qu’il y avait eu deux sortes de
    Résistance entre lesquelles nulle entente après la Libération n’était
    possible : “la mienne – la vôtre – qui était résistance à l’ennemi –
    et puis la résistance politicienne qui était antinazie, antifasciste, mais en aucune sorte nationale”… »

    C'est le fond de l'affaire: les gaullistes ne pardonneront jamais à ceux qui ont accepté et soutenu l'abaissement (voire la destruction) de la France pour sauver quelques Français que ce soit.

    Zemmour alors démarre un contre sens absolu particulièrement vicieux: au nom de De Gaulle, il innocente ceux qui étaient de la résistance nationale, les pétainistes donc, ceux qui auraient donc défendu la Nation ! 

    Rien sur le terrible crève coeur Gaulliste, qui fit de ces quelques hommes les seuls défenseurs de l'honneur d'un pays bafoué par tous et peut être perdu à jamais, ce fut son désespoir. Car la décadence Française est plus ancienne et eut en fait une apogée que Zemmour n'évoque pas: juin 1940. 

    Ainsi Zemmour va plus loin: il accuse Paxton (et Karlsfled) : 

    "Paxton et Klarsfeld ont repris ce combat entre les deux résistances pour donner une victoire posthume aux adversaires politiciens du Général. Ils l’ont emporté parce qu’ils portaient sans le savoir une approche nouvelle qu’attendait la génération des années 1970 et 1980."

    C'est le contraire strict qui est vrai ! Les adversaires posthumes furent précisément (Mitterand et les autres) ceux que Paxton et Karlsfeld dénoncaient comme excusant le Pétainisme. 

    (...)

    "D’abord, la souveraineté. Paxton considère que la défense farouche par le vaincu de parcelles de sa souveraineté perdue fut néfaste. Il moque et condamne Vichy pour sa volonté d’avoir sa propre politique antijuive ; il dénonce les efforts de Vallat, de Bousquet, de Laval, pour défendre des queues de cerises de souveraineté. Avec Klarsfeld, ils reprennent là aussi le combat des « politiciens antinazis et antifascistes » qui, disait de Gaulle à Claude Mauriac, contestent seulement Pétain, pour ce qu’il a essayé de rétablir l’État. "

    C'est le contraire strict qui est vrai ! Paxton et Karlsfeld donnent raison à De Gaulle et à son refus absolu d'excuser Pétain, ce que fait la gauche, Mitterand et les pacifistes. Il est de plus de notoriété publique que Karlsfeld fut le reproche vivant de l'attitude indigne de Mitterand pendant la période: vichyste patenté, soutien de Bousquet et du cadavre de Pétain !

    Tout se passe donc comme si Zemmour identifiait Pétain et  De Gaulle : un pur scandale, qui ne s'explique que de deux manières: il fut confus, ce qui arrive à certain par bêtise, incompétence, ivresse, inattention, bref, tout ce qui après excuses s'oublie, soit  (et je me prends à le croire, mais ne demande qu'à être détrompé) il s'agit d'une stratégie effective: Phillipot alla à Colombey, et avec la distance du temps et l'oubli de l'histoire qui caractérise un peuple uniquement informé par les journalistes, Pétain = De Gaulle et tout se trouve expliqué. 

    Pour compléter tout cela, il faut bien admettre que les gaullistes ont effectivement "refermé" le couvercle sur la collaboration et ont activement cicatrisé la terrible blessure: on voulait aller de l'avant. Le glaive avait été ramassé, revenir au passé aurait été se salir encore aux yeux du monde. Et puis, il y avait l'Algérie : il fallut 4 ans à De Gaulle pour traiter le problème. Et c'étaient les mêmes ennemis. Au même moment, la guerre froide battait son plein, les communistes étaient à 20%. Une belle époque: le gaullisme encore, garda le pays. Pour finir, il y eut 68 ! 

    Si cette thèse se confirme, le petit Zemmour se trouvera très critiquable. Qu'il le fasse ou non exprès, ses thèses "sentent" comme disent les anglo saxons. Un fumet étrange, et désagréable, celui du soutien à DEUX partis politiques, pour être clair, le PS d'un Mitterand et le FN d'une Lepen à la chasse à De Gaulle. 

    Tout cela se retrouvera dans les campagnes qui vont venir: rien ne vaut l'histoire du passé pour alimenter l'avenir. Le trouble qu'insinue le petit Zemmour est il franc ? Et bien je ne le crois pas.

     

  • Suppositoire

    La cour de cassation 

    http://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/avis_cour_15/integralite_avis_classes_annees_239/2014_6164/15011_22_30158.html

    statue aujourd'hui que:

    "Le recours à l’assistance médicale à la procréation, sous la forme d’une insémination artificielle avec donneur anonyme à l’étranger, ne fait pas obstacle au prononcé de l’adoption, par l’épouse de la mère, de l’enfant né de cette procréation, dès lors que les conditions légales de l’adoption sont réunies et qu’elle est conforme à l’intérêt de l’enfant."

    Le principe du "suppositoire à crans" est ainsi pleinement validé et ce de deux manière différentes et simultanées. 

    Tout d'abord, PARCEQUE il y a la loi du mariage non paritaire, la situation des couples adoptants ne génère plus de restrictions sur le mode de conception de l'enfant. 

    Ainsi, du fait qu'un couple non paritaire puisse être pleinement parent sans possibilité physique que l'enfant soit issu de leurs corps physique abolit TOUTE restriction au mode de conception de l'enfant. 

    ENSUITE parce que le fait qu'il y ait des modalités particulières à la pratique légale de la PMA (stérilité du couple) rend la pratique non contradictoire avec le droit Français. 

    Ainsi, le fait qu'une modalité particulière (la nécessité de stérilité etc)  d'un mode de conception soit acceptée par la loi Française fait que TOUTE les autres ne sont DONC pas en contradiction avec elle. 

    Ces deux raisonnements, entérinés par la cour de cassation, introduisent donc à une nouvelle ère du culte de la raison dans ce pays. Bien loin d'être rejetés avec mépris car sophistiques et absurdes, il deviennent l'étalon du droit et du raisonnement, du moins pour ce qui concerne le juridique, les autres domaines étant encore (du moins pour l'instant) intacts. 

    Ainsi donc le raisonnement juridique pratique désormais la généralisation par le factuel et valide le fait que  toute demi loi suppose implicitement sa généralisation a postériori. 

    C'était très exactement la thèse des opposants à la loi Taubira, qui se trouve donc pleinement justifiée. 

    Une autre interprétation de ce principe consiste à considérer qu'il existe des évolutions inéluctables de la culture et de la civilisation, la loi et les débats démocratiques étant chargés de les entériner progressivement, en dissimulant soigneusement les avancées futures encore insupportables par des avancées présentes assorties de précautions prises la main sur le coeur. Tartufferie et hypocrisie sont donc les nécessaires accompagnateurs du progrès, celui-ci ne lésinant jamais sur les moyens. 

    Le pouvoir actuel devant bientôt céder la main, les conséquences de cette constatation devront être tirées: plus jamais ça ! Il faut détruire radicalement et empêcher à tout jamais le retour de ces abominables raisonnements et pratiques. 

    Le seul moyen d'empêcher (en toute logique) l'absolue disparition des notions de filiation, de relation paritaires des humains, de non marchandisation des corps, de non technicisation du vivant etc etc (on se comprend) est DONC de supprimer toutes les lois concernant partiellement ces sujets, dont bien sur le mariage non paritaire, et aussi toutes les techniques de procréation artificielle, bref tout ce qui "pourrait" entériner dans un futur proche ou lointain une justification du genre de celle que nous voyons. 

    Il conviendra ainsi aussi de supprimer les lois sur le divorce, ainsi que l'attribution de la nationalité française à un natif d'une communauté ayant un contentieux avec la République. Sans parler des lois attribuant quoique ce soit comme droits proprement sociaux. Toute limitation de la durée du travail devra être supprimée etc etc.

    Que sais je? Le raisonnement juridique doit maintenant être impitoyablement traqué, bref, il conviendra de faire en sorte qu'il ne puisse plus jamais s'appliquer de cette sorte là. Cette démarche devrait simplifier tous les codes, et l'on pourra peut être enfin vivre dans un état de vraie Anarchie, sans autre loi que celle de la nature et du bon sens. Bien loin de vouloir instaurer une loi autoritaire qui ne serait que liberté donnée à ces êtres malfaisant que sont les juges et les juristes, il convient de la détruire dans ses tréfonds.  

    Mort aux vaches et gare au Gorille ! 

     

     

  • De la gauche

    Le rattachement sentimental, puis politique  à "la Gauche" est le fait de plusieurs types de personnalités. Comme pour toute revendication d'être qui a une connotation morale, voire spirituelle, des phénomènes de "tartufferie" peuvent s'y associer, dans certains cas. 

    Prenons par exemple les motivations profondes du président de la République, telles qu'elles s'expriment dans l'intimité de son couple décrit en détail récemment (dans un livre d'une de ses épouses publié hier): il serait un menteur pathologique, cynique et méprisant les pauvres gens.

    Appelé au pouvoir pour résoudre les graves problèmes de représentation du pays posés par le président précédent, personnage trouble dont la personnalité fut contestée directement, y compris pendant le dernier débat; on peut dire qu'il échoua à fournir une alternative.  

    Considérons le récent rémaniement. Celui d'hier. La démission immédiate d'un contempteur de la finance, membre, ne riez pas de la commission Cahuzac, qui démissionne pour "raisons personnelles", tu parles, il  n'a pas déclaré ses impôts pendant des années... C'est celle de Thomas Thévenoud, un ministre récemment nommé, contraint avant tout scandale de quitter un gouvernement auquel il ne participa que 9 jours, l'avant-dernier gouvernement n'ayant lui vécu que 100+47 jours...

    Triple tromperie: que le choix fut d'un ministre raisonnable, lié à la connaissance profonde de gens dont on a besoin, que la fraude fut caractérisée, poursuivie pendant des activités officielles de nombreuses années, plus un communiqué à la presse niant qu'il y ait un problème quelconque. 

    Le mensonge est ainsi intrinsèque à une manière de voir, à une manière de penser qui s'appelle "la gauche". Le gauchissement des sentiments, du sens commun, du raisonnement moral, politique, et bien sûr économique est l'expression de ce sentiment. Conçu par les grands ancêtres pour émouvoir en faveur des pauvres, il se transforma (par la force de l'hypocrisie) en une vision globale du monde caractérisée par le déni de la réalité. La réalité extérieure (l'existence d'une économie, d'une différence entre les gens, de l'existence de lois économiques) mais aussi la réalité intérieure (le savoir de ces choses, que l'on nie à soi-même).

    Certains (dont moi) considèrent comme infamant et absurde de se référer à cette direction.

    Naturellement, on se met immédiatement à gloser sur les institutions de la Vème république: serait-ce un problème institutionnel ? Nous sommes là dans des spéculations journalistiques, les opinions profondes des membres de la corporation étant ce qu'elles sont.

    Dans ce cas la généralisation au-delà de la gauche, s'impose je dirais "naturellement": que la faille s'applique à soi même ne pouvant être conçu.

    L'impossibilité morale de conduire normalement un pays démocratique s'imposant désormais, le désastre actuel étant lui normal car il caractérise le capitalisme, la chose que l'on dénonce, forcément avec raison.

    Pour ce qui concerne l'intéressé, 

    "Être au service des pauvres est ma raison d'être"

    imparable.

  • Les socialistes et les médias

    3 interventions récentes de responsables de la majorité actuelle me paraissent étonnantes. 

    Tout d'abord le ministre de l'Economie, qui juste avant sa nomination décidée brutalement, alors qu'il est encore en poste à l'Elysée, au contact direct du Président, parle d'une adaptation de la loi des 35 heures. Il est immédiatement "recadré" par (excusez du peu), Harlem Désir (Secrétaire d'Etat, chargé des affaires Européennes), puis par l'"entourage" à Matignon de Manuel Valls, (mais pas par Valls en personne). Plusieurs articles parlent de la chose, avec des réaction positives de la part du patronat et de certains journalistes et des réactions négatives, voire agressives, de plusieurs socialistes.  

    Puis le ministre du Travail qui vante la protection de l'emploi des fonctionnaires, en faisant passer le message qu'en France c'est moins pire qu'ailleurs. Il vante aussi le système d'assurance chômage Français, bien supérieur selon lui aux petits boulots mal payés en Allemagne. Il termine par une vision optimiste du rôles des socialistes dans la gestion de la France, qu'ils ont toujours redressé, selon lui avec une évocation, selon lui hélas peu rappelée, du terrible état de la France lors de leur arrivée en 2012. 

    Il affirme également que le rôle des socialistes est de redresser l'économie (ils l'aurait toujours fait) et s'affirme l'ami des entreprises. Il semble accepter de la part des journalistes l'expression de "virage social-libéral" (expression clairement rejetée par ailleurs par le premier secrétaire du PS). 

    Enfin un membre éminent du PS (Gérard Filoche) confronté à un ex candidat à la présidence du Medef, Thibaud Lanxade, par ailleurs fils d'un Amiral connu. Là les choses sont très différentes: les entreprises en charge de 50% du PIB, les 1000 grandes entreprises, spéculent avec l'argent que l'état leur donne (une réduction d'impôts étant un don) et licencient volontairement, car c'est pour elles une source de profit. Si cela ne tenait qu'à lui, le plan de 50 milliards serait réduit à zéro. Bref, de quoi, effectivement, reléguer le premier ministre actuel à la droite du parti Socialiste... Désarçonné, Lanxade ne put résister à la faconde du vieux syndicaliste. 

    On a donc une synthèse à faire entre ces points de vues. Un spécialiste de la chose, en tout cas au parti Socialiste est précisément le président de la République actuel. Le résultat semble être le suivant: aucun changement de la structure de la dépense publique ne sera réalisé conformément à ce que demandent allusivement la commission Européenne et le gouvernement Allemand. Cette position est conforme à ce qu'on pouvait comprendre de la proposition socialiste globale lors de l'élection de 2012. Malheur à ceux qui l'ont soutenue ! 

     

  • Le Dressement Reproductif

    Il existe un média internet assez vivace, Contrepoints (http://www.contrepoints.org/) qui publie régulièrement des articles féroces sur la politique économique du gouvernement actuel.

    Animés par ce que d'aucuns appelleraient une "idéologie" , et pour une fois, le mot est orienté dans son sens originel, inventé par Marx et Engels eux mêmes, ils rivalisent d'ironie pour ridiculiser et mépriser d'une manière particulièrement impitoyable tout ce qui a trait au discours officiel de nos dirigeants.

    Arnaud Montebourg, porteur fier d'une version du titre de cet article est bien sur une cible privilégiée de ces facondes, et l'évidence de la nécessaire victimisation du personnage reste tout de même surprenante, sachant qu'il est tout de même ministre de l'économie (sans les finances, ce qui est piquant) et aussi en gros de l'industrie. Affublé d'un titre étrange, il se voit manifestement en position d'agir pour le bien de tous, le revendique en public par des paroles fortes tout en présidant, content d'agir, à des résultats qu'il faut bien qualifier de négatifs.

    Que penser d'une telle situation? Tout y est : le ridicule, l'inefficacité, le mensonge, et bien sur compte tenu du poste occupé mais pas rempli, la destruction de ce qui aurait du être fait. Qu'est ce qui est le plus grave ? Le ridicule ? Et bien oui, c'est cela, le ridicule... Y a t il eu une période de l'histoire où une fonction de l'Etat de ce niveau ait été occupée par un être aussi risible ?

    Doté d'un accent particulier, que la plupart des gens sont gênés de devoir supporter d'entendre, il affirme, enrage, ordonne, insulte, sans effets. Titre, rôle, action, et accent sont ridicules: jamais l'esprit Français amoureux de politique et de belles paroles ne souffrit autant. Quand donc cela finira t il ?

  • L'humour de Hollande

    Le président de la République est un adepte de la "blagounette", forme d'humour qu'il a d'une certaine manière standardisé, avec des aspects particulièrement retors et riches de signification variées, nous mettant aux frontières de l'absurde. Absurde qui devient celui de sa propre personne, ou au moins de sa position de responsable, sa position dans les sondages étant ce qu'elle est. 

    Evoquant une baisse d'impôts à venir, il la qualifie par un "c'est du sérieux", allusion à la déclaration d'amour publique de son prédécesseur. Creusons. Alors que sa défaveur est due largement  à un terrible imposition qui frappa d'ailleurs son propre camp, il promet non un remboursement mais une diminution de la charge de l'année d'après, promesse d'ailleurs vague et qui semble t il serait surtout le report d'une augmentation supplémentaire.

    Le sérieux de la promesse est d'ailleurs renforcé par la réalité de son contraire exact, la plupart des mesures du gouvernement se réduisant à des suppressions de crédits variées, qui sont l'équivalent exact de hausses d'impôts.

    Ce sérieux se manifesta aussi par les annonces régulières ces derniers mois, d'une amélioration sensible de la situation économique, hélas non suivies d'effets. 

    Le sérieux en question est bien sur aussi une allusion à sa propre vie sentimentale, faite de changements de cap multiples, faits sous la pression médiatique, après cachotteries puis révélation en costume ! Tout ceci d'ailleurs sur fond de rumeurs, qu'il balaye avec humour, d'un mariage futur. 

    Il y ainsi la capacité de communiquer sur son action "sérieusement", en mettant en avant ce qui motive, ce qui suscite l'espérance et conforte la Nation.  Le contraire donc de la blagounette vicieuse, évoquant ainsi avec cynisme toutes les formes de mensonge que le monsieur pratique. 

    Quelques exemples similaires: 

    Au sujet de Cahuzac, dont la démission déséquilibra la parité homme femme dans le gouvernement il plaisanta par un "ce n'était pas le but" assez tordu sensé justifier sans doute les six mois passés à hésiter quand au sort du ministre (du budget quand même, convaincu de mensonge), hésitation faite de concert avec un membre féminin du gouvernement, tenue informée en détail, malgré ses dires, de l'enquête. Bref une pile complexe de dénégations variées et d'allusions sexuelles subtiles et variées. Là encore, une forme de sérieux dans les actions passées et dans leur commentaires, qui évoque une forme de cynisme. 

    Au sujet des plaisanteries graveleuses, il convient aussi de parler du président de Michelin, qui l'aurais "pris, mais avec beaucoup d'égard", et aussi d'une voiture présentée par le prince Albert, nommée "volage" et dont il demande si c'est parce que le prince la conduit. Bref, une forme d'esprit assez stressée je trouve, quasi masochiste et sans contrôle. L'ensemble "sent" un peu, comme disent les américains et on se prend à regretter la franchise brutale d'un Sarkozy, finalement rafraichissante, elle. 

    Pour conclure, avec cynisme, il convient de préciser que le cynisme, c'est vivre libre sans se soucier de la poursuite des honneurs; cela ne convient certainement pas au monsieur, qui s'est contenté cyniquement, d'en retenir la pratique la masturbation en public. 

     

    Un post scriptum, qui n'a rien à voir mais presque. En réponse au "patron des patrons" qui estime la situation économique "catastrophique", Hollande affirme que celui ci a "un problème de langage". Intéressant, pas drôle, mais intéressant. 

    Un autre post scriptum, celui ci extraordinaire, au sujet de ce qu'il faut faire après les assassinats et bien "il faut éviter les amalgames, les caricatures". De l'humour brut. 

  • L'antisémitisme ou l'anti anti moi

    Le contact à l'autre perçu comme différent de soi et lui même conscient de cette différence est un sentiment constituant de sa propre identité. 

    La perception du "juif" est donc un élément important de la formation de soi. 

     

    Cette perception peut être traumatisante ou innocente, rejetée ou supportée tranquillement. On a là l'antisémitisme fondamental, qui trouvera tous les arguments du monde pour se justifier. Quand la perception de l'autre radical affirmé (radical au sens de racine) n'est pas douloureuse, il y a deux cas, suivant que l'on est au second ordre ou non. 

    Qu'est ce que le second ordre ? Il est la situation d'un monde après l'antisémitisme du premier ordre ainsi décrit, quand il y a chasse et diabolisation, non pas du juif, mais de celui qui éprouve le sentiment identitaire décrit, virtuellement et constitutivement antisémite. 

     

    Là encore il peut y avoir ou non traumatisme : la conscience de soi coupable d'un sentiment est analogue à la lutte contre sa sexualité envahissante et il y a forcément des révoltes. L'antisémitisme qui en résulte se trouve dénonciateur d'une bien pensence qui redouble l'antisémitisme du premier ordre: comme si il était constitutif du juif d'imposer une morale insupportable portant sur l'intime... 

     

    Bref, les choses sont bien compliquées et il se trouve que certaines défenses trop énergiques contre des fantômes pourraient avoir pour effet de les invoquer. Faut il vraiment diaboliser le diable ?  

     

  • Le problème avec les partis politiques

    A l'occasion de l'affaire Bygmalion, un homme politique de l'opposition actuelle se trouve lors d'un interview à France culture (18 Juin 2014) pris dans ce qu'il faut bien appeler le "syndrome français" : la généralisation abusive. 

    Bruno Le Maire est un normalien (normale supérieure Ulm, premier à l'agrégation de lettres modernes), IEP, ENA. Difficile d'imaginer plus lettré, plus formé sur ce qu'est la rhétorique et la structure de la langue. Et pourtant, sa description de la situation de l'UMP ne se départit jamais de la description de cas généraux qui concernent TOUS LES partis politiques.

    L'affaire Bygmalion a beau être historiquement datée, être un objet singulier, individuel qui porte sur un parti politique particulier, l'UMP, parti dont Bruno Le Maire est par ailleurs militant et candidat à sa direction, celui ci ergote "en général", parle des conflits d'intérêt "en général," et se propose même de soumettre de nouvelles lois qui s'appliqueraient, naturellement, à tous. 

    Au passage, c'est l'activité actuelle de Jean François Copé, qui sitôt démissionné de son parti, soupçonné d'avoir organisé une double comptabilité pour mieux frauder une élection nationale,  travaille à une proposition de loi sur la transparence de la vie politique (soupir).

    Cette capacité de "sur généralisation" caractérise l'esprit Français (en général) et colore toutes les appréciations des hommes politiques, toute leur rhétorique quelque soit les sujets abordés. 

    On aurait pu ainsi imaginer aussi que sur une affaire qui le concerne aussi directement, il prenne en charge le sujet, donne son propre avis, rentre dans les détails, assume une situation sur laquelle il donnerait des informations, bref soit présent, acteur. Et bien non: des analyses générales, on pourrait dire "synthétiques", des lieux communs, un peu de morale. 

    On pourrait aussi imaginer que Bruno Le Maire fut ici piégé par le journaliste, et entraîné malgré lui dans des généralisations hors de propos qui le desservent.

    Je ne le crois pas: il sert à l'occasion un discours qui lui est habituel, très "langue de bois" avec le rituel "je n'aime pas les donneurs de leçons", et ne se départit jamais d'un point de vue surplombant qui compte tenu de sa situation personnelle dans l'affaire (militant d'un parti accusé, parti prenante de décisions récentes à son sujet, candidat à sa direction) laisse planer un fort sentiment d'étrangeté.  

    Le sommet de l'entretien quand le journaliste se décide: "qu'en pensez vous ?" Le Maire se retranche alors derrière un "je ne sais pas" généraliste, on s'y attendait, il était venu pour cela. 

    Bref, un homme politique très traditionnel, et surtout extrêmement décevant. Sa carrière l'est aussi, directeur de cabinet de Villepin, il décrivit la calamiteuse réforme du cpe dans un livre très sentimental, parfaitement décalé et en tout point semblable à la bande dessinée "Quai d'orsay". Les bons sentiments mélancoliques de droite, encore pire que ceux de la gauche... Pour finir avoir gentiment fait salarier sa femme par l'Assemblée, sans être grave, n'est jamais qu'un micro conflit d'intérêt qui attriste un peu, sans vraiment révolter toutefois, juste de la mélancolie.  

    Juste après, au passage d'une nouvelle, une allusion à une fuite; il y aurait un SMS de Jérome Lavrillieux mentionnant : "JFC en a parlé au PR". Aucune allusion cela ne permet pas de généralité. 

     

     

  • L'europe, l'europe

    Le vote anti Européen (au sens strict, portant sur la conception que l'on a de l'Europe) caractérise le refus exprimé et hystérique d'une crainte diffuse partout en Europe: celle du fédéralisme.

    Naturellement conçu comme évident,  il est l'horizon plus ou moins lointain de beaucoup. 

    Pire, il est présenté comme le socle du consensus démocratique européen, principe par exemple de la propagande infondée qui présenta le parlement comme pouvant décider de la nomination de l'exécutif ! 

    Or l'exécutif Européen, PARCEQUE ce sont les parlements nationaux qui sont souverains, est nommé par les gouvernements et NON par le parlement européen. Croire, faire semblant de croire ou de faire croire le contraire est une erreur profonde, et la qualification de "démocratique" de cette conception est au contraire un déni absolu de la véritable démocratie, exclusivement fondée sur la souveraineté des parlements des différentes nations. 

    Ce discours n'est pas souverainiste il est la réalité actuelle des institutions européennes dont la constitution présente, validée par les parlements d'Europe et donc contre  les plaintes souverainistes, précise clairement que le fédéralisme n'est PAS en vigueur. Mieux, vu que très certainement la constitution européenne ne sera pas changée avant longtemps (vu les difficultés que pourrait soulever), nous sommes fixés. Pas de fédération, souveraineté des états, liberté des gouvernements de discuter et amender au nom des ses intérêts les politiques etc etc. 

    Bref est en place une conception raisonnable et bornée de l'Europe. 

    Ainsi donc, et c'est mon propos,  la délégitimation en cours est double et se fait à tort: 

    - critique des états trop faibles, soupçonnés à tort de se rendre esclave d'une europe empire fantasmée

    - critique de pro européens, soupçonnés à tort de vouloir un fédéralisme fantasmé. 

    Ainsi on a une critique de l'Europe à la fois trop forte (l'empire sioniste) et trop faible (la dissolution sioniste des nations). Tout cela fait l'énergie de cette critique, parfaitement pathologique. 

  • 15 jours

    C'est le temps nécessaire accordé à une démission nécessaire. 

    On a ainsi  considéré nécessaire cette durée. Il le fallait. C'était inéluctable, incontournable, indispensable, inévitable, obligatoire, consubstantiel, d'actualité, médiatique, convenable, poli.

    Bon. 

    Ciao.

  • Les courberies de Sapin

    Elles sont faites pour s'abaisser, voilà la conclusion d'un passage de Michel Sapin à France Culture. 

    Ministre de l'Emploi sous Ayrault, des Comptes sous Valls, il sert un dans les médias un message étrange, dont le caractère mensonger a un caractère particulier. 

    Introduit auprès du public par les six mois qu'il passa à annoncer comme imminente une inversion de la courbe du chômage,qui se produisit contrairement à une annonce assurée, dans l'autre sens, il manifesta pour l'occasion sa capacité pour un type de communication particulièrement séduisant et populaire. 

    Il s'agit donc de dire le contraire de la vérité quand à l'évidence en affirmant comme nécessaire de le faire, car alors que son action politique, par ailleurs, a pour effet de provoquer ce qu'il dénonce, la proclamation de l'arrêt immédiat de cet effet permet de générer l'énergie qui se dégage toujours de la violation du principe de contradiction. C'est la marque du discours autoritaire totalitaire décrit par la littérature et connu sous les noms de novlangue, langue de bois,  "Lingua Tertii Impirii" sans parler de la langue de la propagande soviétique, (Sovetskij političeskij jazyk)  qui a conduit cet art à son sommet. 

    Assumant son rôle dans le précédent ministère, il décrit l'angoisse Française envers le chômage, comme si celle ci avait un rôle dans des réglementations  excessives, cause du chômage qui ne serait pas, d'ailleurs, aussi important qu'on le dit... On a ici un double mensonge enchevêtré : tout d'abord, un ministre en charge qui plaint l'angoisse des administrés soumis à sa compétence, ce qui permet de transférer son inaction vers une émotion, tout en tentant à nouveau de faire passer l'idée d'une situation améliorée. Double mensonge donc: je fais quelque chose, j'ai du succès. 

    Sapin se lance ensuite dans un discours enflammé contre le montant trop élevé des impôts: même figure, ici avec un double mensonge mélé de cynisme: c'est bien le gouvernement précédent qui décidé de cette hausse d'impôts qui frappe les plus pauvres. 

    Gouvernement précédent? En faisais je partie ? On ne sait plus... On commence à s'en foutre. 

     

  • Le bon Raphael Logier

    Un déjà ancien texte du très psychologue Raphaël Logier  sans parler de la très célèbre Christine Delphy: 

    http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/07/07/nouvelle-laicite-ou-ordre-moral-par-christine-delphy-et-raph.html

    Il y a une vidéo. 

    Raphael Logier semble convaincu par sa dé-mythologisation psychologisante. 

    En gros, la blessure narcissique islamique s'est refermée chez les musulmans et s'ouvre chez les européens... 

    Quelle  est la thèse qu'il combat ? 

    1) L'Algérie vit actuellement une explosion démographique: le nombre d'enfants par femmes était de 4 en 94 (il y a vingt ans) et sa réduction récente n'empêche en rien la population d'augmenter très fortement.

    2) Les situations économiques et démographiques des mondes musulmans sont très mauvaises, en tout cas bien pire qu'en Europe. Maroc, Algérie, Egypte : 3 pays porteurs de graves problèmes internes. 

    3) La situation économique de l'immigration en France est mauvaise: chômage double de la moyenne, criminalité double de la moyenne. 

    4) L'immigration est culturellement porteuse d'une religion, l'islam, qui marque sa culture et son identité. Personne ne dit que l'islam est cause de criminalité :  il n'est que le marqueur de l'échec de sa disparition au contact du mode de vie Européen. 

    5) Car l'immigration économique en Europe n'est plus une assimilation : elle est une installation de modes de vie qui ne disparaissent pas et qui marquent déjà, en plus confortable, les situations des pays d'origine.  

    6) Il y a repli identitaire d'une partie de l'immigration et constitution de communautés qui utilisent l'Islam comme référence. Ce phénomène est récent et s'accentue. Les écrits de Gilles Kepel sont particulièrement intéressants à cet égard.  

    7) L'islam comme religion a deux aspects : un aspect piétiste, introverti et traditionnel qui est l'aboutissement de son état de développement historique et un aspect politique, extraverti et moderne, issu des bouleversements du XX ème siècle. 

    Il n'est pas porteur d'une quelconque civilisation ou spiritualité qui puisse séduire qui que ce soit hors des convulsions identitaires des peuples du monde musulman. On pourra en reparler si vous voulez.

     8) Les allers retour entre les deux aspects de cette religion sont permanents et hystérisés: les piétistes sont indulgents avec les fanatiques "pour ne pas mettre de l'huile sur le feu" et les activistes politiques s'appuient sur le traditionalisme piétiste pour justifier leurs conceptions réactionnaires qui les dénoncent.

    9) Quelle est l'importance de l'immigration de culture musulmane en Europe ? Il faut distinguer l'immigration (formée des personnes nées étrangères à l'étranger) au sens strict et sa descendance née en France. 

    L'immigration totale en 2011 (d'après l'Insee) c'est en gros 2 masses Africaines et Européennes de 2.2 M de personnes chacune (avec plus d'Africains que d'Européens et 2/3 de Maghébins parmi les Africains) plus 400000 asiatiques. L'immigration Africaine stricte c'est donc environ 3% de la population (donnée à 65 millions). 

    La descendance des immigrés est chiffrée (par l'Insee) à 3M de personnes dont la moitié venant d'Afrique. 

    L'importance numérique globale des cultures Africaines serait donc de 3,7 M personnes soit moins de 6% de la population totale. 

    10) Il y a en cours des polémiques portant sur les politiques d'immigration et sur le chiffrage des flux de population en cours mais il se situe dans des ordres de grandeurs raisonnables.

    On voit que le problème n'est ni négligeable ni effrayant et qu'il est accessible au débat public sans hystérisation. A noter que le discours de Raphaël Logier, délibérément dans la dénonciation psychiatrique, est un discours hystérique. 

    Merci donc à Raphaël Logier d'aborder les sujets qui m'intéressent, merci à lui de me soigner mes névroses. 

    Il adopte le shéma polémique bien connu qui consiste à accuser l'adversaire d'affirmer une absurdité pour mieux démontrer sa folie. Je ne me sens pas du tout visé par le contre feu de Logier. 

    - l'immigration musulmane est parfaitement non intentionnelle : elle est économique, porteuse de ses maladies, c'est tout... 

    - l'islam n'est pas une cause mais un effet et marque les comportements d'une immigration dont l'installation en Europe se passe mal. 

     

  • L'arrivée de Ségolène Royal au gouvernement

    Se fait avec tambour et trompette. 

    http://www.developpement-durable.gouv.fr/Segolene-ROYAL-presente-les-6.html

    est ma référence. Commentons: 

    1) L'intitulé du ministère est clair, et l'objectif est unique : créer 100 000 emplois.

    S'agit il des seuls emplois que le gouvernement compte créer ? Sont ce des emplois d'avenir ? 

    On pourrait imaginer que l'action à conduire, et qui caractérise le ministère, puisse amener au contraire à économiser de la peine et donc ne pas nécessiter de bras supplémentaires ce qui pourrait permettre à ces bras laissé libres d'oeuvrer au développement d'industries à haute valeur ajoutée. Non, les actions entreprises on pour objectif de créer de l'emploi. Pardon au sexe de la ministre, mais cela s'appelle mettre l'action de son ministère "cul par dessus tête". Pour ne pas dire plus. 

    2) L'action 10 concerne le marais poitevin. Cantelou a donc été pris de vitesse; tant pis pour lui.

    3) L'action 11 concerne les perturbateurs endocriniens, angoisse manifeste de la société et sujet traité au niveau ou les solutions seront les plus rapides. Espérons que cela ne perturbera pas trop les futures versions de la loi sur la parité. 

    4) L'action 14: le plan déchet 2020 montre bien la hauteur de vue et la capacité de se projeter dans le temps de l'auteur du plan. Jeter ses déchets aussi loin n'est pas très responsable, je trouve : un problème d'âge de retraite? 

    5) L'action 19 est splendide: 34 plans industriels pour les filières d'avenir! Quel dommage qu'ils ne soient pas 36... La langue de bois est ici numérisée! 

    5) La qualification de "chantier" de la préparation des réunions internationales (ce qui est en fait le principal role du ministère, non encore récupéré par Laurent Fabius) est plaisante. Qualifier d'action une réunion est également plaisant. 

    6) Malgré l'allusion aux économies d'énergie, qui justifient le fait que le plan d'action agit sur le pouvoir d'achat (ici les plans agissent), pas de mention de celles-ci dans le document. Une volonté d'économiser sa salive sans doute.

    7) L'action du plan d'action sur le bien être est renforcé par une alimentation saine et de qualité, qui bien ayant un rapport vague avec l'intitulé du ministère n'est pas clairement tracée dans le reste du document.

    8) Le sommet : l'action sur l'emploi, c'est "le coeur de MON action". Je t'ai reconnu Ségolène ! 

    Pas une ligne qui ne soit de la pure novlangue, prétentieuse et vide de sens. Quand on pense que tout cela est recouvert par le buzz sur l'interdiction du décolleté ! 

     

     

     

     

     

  • Monnaie Commune

    (voir http://www.slate.fr/story/86133/euro-fausse-alternative-monnaie-unique-monnaie-commune) 

     

    Il y a là dedans comme un déficit d'histoire, du à l'oubli de l'histoire récente.
    L'histoire ici, c'est le story telling.
    1) les règles imposées par l'Allemagne: elles furent les conditions de
    l'Euro, acceptées par la France. Le seul moyen d'échapper à l'inflation locale et au déclassement
    définitif causé par les dévaluations incessantes.
    2) L'Euro fut le seul moyen trouvé par les socialistes impécunieux pour emprunter à loisir, voilà le
    fond de l'histoire. En l'absence de politiques d'adaptation au marché mondial, la dévaluation
    est mortelle, cela a été compris et théorisé il y a vingt ans !
    3) Nous sommes aujourd'hui, toujours sans politiques d'adaptations structurelles, aux limites du
    modèle de l'emprunt massif. Par contre, juste avant l'effondrement il marche encore très bien : les taux
    restent somptueusement bas, et c'est précisément ce qui décide Hollande à attendre que ça passe.
    4) Le concept de monnaie "commune" avec des monnaies locales qui peuvent dévaluer est contradictoire dans les termes et signifie que l'euro aurait exactement la même valeur que la pire des monnaies laxistes, ce que, précisément, la construction de l'euro avait pour objet d'éviter.
    5) La Grande Bretagne mène depuis 30 ans une politique quasiment constante d'adaptation au marché mondial. Elle se retrouve aujourd'hui avec un chômage, une industrie et une croissance bien meilleure que la France. La raison n'est pas l'euro, mais l'adaptation menée, qui est effective et opérante.
    Alors que la France paralysée par sa gauche, se contente de se vendre morceau par morceau en empruntant, en empruntant.
    Note: la dette de la Grande Bretagne est très importante, mais a des raisons différentes (10 points de moins de dépenses publiques)

    6) Fin de l'histoire : la société Française ne réagit pas, et suscite des Lordon...

    7) Un point positif : il apparait de plus en plus nettement que les gauches et droites extrêmes ont exactement le même point de vue économique, anti libéral et anti européen. C'est une belle économie cognitive que cela nous fait faire : nous n'avons plus qu'une seule chose à détester !

  • Citations

    Tout d'abord un grand classique : 

    « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire » (Evelyn Beatrice Hall) 

    (voir wikipedia:Hall)

    Il ya aussi : 

    "Pour savoir qui a réellement le pouvoir, demandez-vous de qui on ne peut pas parler.(Kevin Alfred Strom)" 

    Auteur qui, dans site:jesuissouventmalcité, affirme être l'auteur de : 

    "je ne suis pas plus un suprématiste blanc que le dalai-lama"

     

     

  • De la liberté d'expression

    Quel beau titre, mais il fait peur. 

     

    Il faudrait faire un dossier, sur l'internet

    Une analyse globale  site:maitreAntonyBen

    avec la loi wikipedia:IncitationAlaHaineRaciale

    dont le texte complet est cité, dans sa forme actuelle (largement amendée depuis 1881).

    Et les lois wikipedia:LesLois

    Le point particulier qui m'intéresse ici est l'intitulé du délit: 

    "(La) provocation à la discrimination, à la haine raciale ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".

    Le point concerne la notion de "discrimination" 

    Sa définition est ici    association:droitpourlajustice

    « traiter différemment des personnes placées dans des situations comparables en se fondant sur un ou des critères prohibés par la loi ou par les engagements internationaux".

    Est il possible de discuter et d'évaluer les conséquences effectives de cette conception? A moins que son interprétation stricte ne soit déjà affaiblie (cela serait douteux) ?  

    En tout cas la conjonction entre une notion de la discrimination comme pratique (avec une définition strictement juridique des critères) et une notion de délit de "provocation à" semble contraignante: d'où le titre. 

     

     

  • racismes

    Après Franz Fanon, il y a aujourd'hui deux figures noires-francophones très importantes et influentes: Louis-Georges Tin et Achille Mbembe.

     

     

  • Edwy Pleynel: son monde

    Dans une chronique sur France Culture du Mercredi 19 Février 2014 Edwy Pleynel parle des deux actions (à défaut de lois) mémorielles de la veille: la reconnaissance des soldats musulmans de la guerre de 14, on remarquera la présence de  caractères arabes sur la stèle et la reconnaissance de la "déportation" (le mot est de Pleynel) des enfants réunionnais amenés en France par Michel Debré dans les années 60. 

    Les deux actions peuvent voir leur portée relativisée, en tout cas mise en débat : le nombre de morts musulmans (on ne voit pas très bien le rôle de la religion là-dedans) de la guerre de 14 est assez réduit, en tout cas très inférieur à celui des non-musulmans (qui furent, il est vrai, beaucoup fêtés dans le passé). La "déportation" réunionnaise a concerné des orphelins pris en charge par la DDASS  dans le contexte sociologique de la Réunion de l'époque. 

    Mais l'important est ailleurs: de manière assez claire, Edwy Pleynel exprime un point de vue quant à ce qu'on appelle l'identité Française en général. Ce point de vue reste assez peu explicité, sinon dans les hurlements de la droite "fasciste" qui accuse précisément une gauche particulière de le défendre. 

    D'aucuns pourraient croire que ces hurlements paranoïaques n'ont pas d'objet et que bien sûr il ne s'agit pas de ça. Et bien pas tout à fait. Pour Edwy Pleynel il y a tout d'abord une question sociale en France qui "met en jeu la diversité": on reconnait là la question de l'assimilation du peuple objet de la question sociale au peuple anciennement colonisé. Cette figure dont on connaissait les aspects électoraux (les fameuses recommandations de Terra Nova) a ainsi aussi une image morale et mémorielle. La véhémence et la chaleur avec laquelle Edwy Pleynel la défend le montre bien. 

    Il confirme la figure avec une citation du poète préféré du ministre de la Justice, Edouard Glissant, théoricien de la créolisation  et surtout de l'identité en rhizome  destinée à se substituer à l'identité fixe. Edwy Pleynel sans doute un peu trop enthousiaste, semble soutenir fortement l'idée, au point de qualifier de "saleté" ce qui s'y opposerait.

    Y aurait il une manière plus détendue d'aborder ces questions ? Peut on qualifier le ton d'Edwy Pleynel comme un tout petit peu provocateur ? N'y a t il que la fachosphère pour le citer en détail ? 

     

     

  • La boulangerie du procureur

    Au sujet de l'affaire Blutouff, commentée sur le site de maitre Eolas

    http://www.maitre-eolas.fr/post/2014/02/07/NON%2C-on-ne-peut-pas-%C3%AAtre-condamn%C3%A9-pour-utiliser-Gougleu

    L'affaire est relatée par le principal intéressé: http://bluetouff.com/2013/04/25/la-non-affaire-bluetouff-vs-anses/

    qui cite l'argument dit "du procureur":

    "c’est comme si on rentrait dans une boulangerie et que l’on se servait "

    Et bien l'argument est discutable, et je voudrais le discuter: nous appliquons au monde virtuel un préjugé conçu pour le monde physique et qui se trouve inadapté, voilà ma thèse.

    Des faits similaires sont à l'oeuvre dans des affaires récentes : à chaque fois, on retrouve dans les jugements exprimés par la puissance publique, judiciaire ou politique la même erreur, la même confusion quant aux rapports entre fait et idée pour ce qui concerne les objets de la société de l'information.  

    Alors qu'un geste ou action a un objet et une signification, 

    - sa signification ne dépend que de l'intention de son auteur

    - son objet est exclusivement qualifié par sa signification

    Or, la confusion du signe et de la chose est pathologique, elle est dénoncée par le slogan "la carte n'est pas le territoire". 

    Prenons le document téléchargé par Bluetouff. L'objet ne serait pas protégé en tant qu'objet, mais par l'intention de celui qui le télécharge, qui parce qu'il avoue lui attribuer une signification particulière, devient coupable. Cette attribution de qualité serait ainsi devenue supérieure en importance à la protection physique de l'objet ! 

    Or il n'est possible de statuer objectivement sur cet objet qu'à partir de  ses caractéristiques. Pourquoi ? Parce que cet objet est virtuel, c'est-à-dire ENTIEREMENT contenu dans une convention informationnelle. Sa réalité est ainsi ENTIEREMENT conventionnelle, et par exemple, il n'a pas de nature confidentielle intrinsèque hors le droit d'accès qui définit cette confidentialité. Une erreur d'attribution de ce droit change l'objet LUI-MÊME. Il n'y a pas d'intention qui tienne ici pour caractériser a priori l'objet: lisible,lu, point final. 

    Ici l'objet ne peut être "protégé" que physiquement car il appartient à une classe de choses qui n'a pas intrinsèquement un statut appropriable à priori (ce qui est le cas des baguettes de pain dans la boulangerie du procureur). 

    Pourquoi? Par ce que ce type d'objet (il est une expression communicable, dont l'être consiste à être communiqué) est par défaut, c'est sa raison d'être, destiné à être téléchargé: il est le contenu  duplicable d'un acte de communication. Par conséquent, qu'il soit restreint sous cet aspect est une exception, acceptable et justifiable, mais entièrement contenue dans son expression (sous la forme d'un droit d'accès). 

    En l'abscence de cette restriction, le document EST public, point. Cet argument, abondamment repris sur ce forum est essentiel, et il tient de par la nature de la notion de "public", ici définie par le fait d'être connecté "au réseau". 

    Ici, le terme "réseau" ne désigne pas un réseau particulier ou une machine particulière (un STAD), mais "l'inter-réseau" c'est-à-dire l'infrastructure qui rend interconnectable la totalité des dispositifs communicants. L'accessibilité d'une information via cette connectivité-là caractérise une notion de "public" qui n'a pas d'équivalent traditionnel, et qui est une notion nouvelle, non encore prise en compte par les "élites" juridiques.

    Cette ignorance conduit et conduira encore à d'innombrables désaccords et polémiques. 

    Le problème est fondamental et devra ainsi être résolu par une qualification juridique particulière de ces objets-là.

    Une piste à mon avis est que ce n'est pas la manipulation licite ou non de ces objets qui doivent être qualifiés par la loi, mais son usage. Si j'obtiens ou stocke un document obtenu sur les réseaux et que j'en fais commerce ou chantage, je puis être poursuivi; de manière équivalente, je ne peux être poursuivi sur la foi de documents obtenus frauduleusement ou dont l'origine ne peut être prouvée. 

     

     

     

     

     

  • Un peu de Scala

    Voici un framework pubsub de la mort qui tue... 

     

    trait Idable {

       val id = Bus.getId

       def pub = Bus.pub(this)

       def sub(p:Idable, f:()=>Unit) = Bus.sub(p,f)

    }

    object Bus {

    val H = collection.mutable.HashMap[Long,List[()=>Unit]]()

    def pub(p:Idable):Unit = H.get(p.id).map(fs=>fs.map(f=> f()))

    def sub(p:Idable, f:()=>Unit):Unit = H.put(p.id,f :: H.get(p.id).getOrElse (List()))

    var ID = 0

    def getId:Long = {ID+=1; ID}

    }

    Il s'utilise assez simplement: 

     

    class Person (val name:String, var age:Int) extends Idable {
      def setAge(x:Int) = {age = x; pub}
    }
    object Main extends App with Idable {
      val p = new Person("me",33)
      sub(p, ()=> println("p notified " + p.age))
      p.setAge(34)
    }

     

    On utilise ici les closures bien sur, mais surtout les traits: Idable contient le comportement nécessaire à la signalisation via l'objet singleton Bus et aussi l'interface d'utilisation : pourvu qu'on soit "Idable", l'id et le Bus sont absolument invisibles. 

    Viva Scala ! 

     

     

  • THC

    Le Sativex associe deux molécules, le tétrahydrocannabinol (THC, responsable de l'effet euphorisant) et le cannabidiol. L'indication thérapeutique demandée par le laboratoire Almirall, est très limitée : il s'agira uniquement du traitement symptomatique de la spasticité (contractures) liée à la sclérose en plaques des patients adultes, résistante aux autres traitements. L'ANSM estime autour de 2 000 le nombre de patients potentiels. Almirall avance 5 000.

    Le Monde (9/1/2014). 

    Je ne sais pas pourquoi, mais l'association de DEUX molécules, dont l'une est le xxxcannabinol et l'autre le cannabixxxxol me semble superfétatoire... Cela me donne envie de souffrir de sclérose, en plaques.

    Cette avancée dans le progrès inéluctable, qui nous guette, est réjouissante, euh heureuse. 

     

    A propos, le mot "heur" existe, et peut s'utiliser, comme signifiant "destin", "fortune" (ni mauvais, ni bon). 

    D'aprés http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/definition/heur/37608

    Quoique ce mot soit peu usité, comme il reste dans la locution heur et malheur, il n'est pas impossible de le bien employer en poésie ou dans la prose élevée.

    "il n'est pas impossible de le bien employer"  est l'exemple même de l'esprit Français exprimé à la Française, je dirais, dans toute sa splendeur. 

  • Dieudonné comme statue de la Liberté

    Adressé à Brice Couturier. 

    Le caractère subjectif manifeste de ce que beaucoup d'entre vous appelez l'antisémitisme est patent ! 

    Avez vous lu Mein Kampf (au moins les extraits disponibles ça et là ?) Avez vous lu et compris les appels au meurtre caractérisés dont sont rempli les oeuvres d'un Céline, ou d'un Brasillach par ailleurs célébrés partout sans vergogne ? 

    Avez vous pu comparer avec les discours de Dieudonné ? 

    Et bien à moins d'être aveuglé par des préjugés ou des sentiments moralistes naïfs, la comparaison ne tient pas. Il y a dans les hurlement antisémites des années 30 et 40 une volonté de meurtre considérée comme possible symboliquement et réellement. Elle fut assumée ! Voilà ce qu'on appelle l'antisémitisme condamnable au sens strict. 

    Et bien il se trouve figurez vous que Dieudonné n'est clairement pas dans ce registre. Il est ainsi arbitraire et subjectif de rapprocher les deux attitudes. 

    Qui gère ce subjectif ? Nous sommes là dans des désaccords qui vont mener loin. Cette société se déchire progressivement,  rongée par les communautarismes variés. 

    Que l'on puisse instaurer une censure au nom du "respect du aux victimes de la Shoa" , respect décidé par un journaliste de France Inter qui décide d'une liste, selon lui à généraliser, de personnes à ostraciser. Que décider donc pour Dominique Taddéi ? Quel reproche faut il donc lui faire, lui qui "indirectement" (tout comme Dieudonné finalement) supporterait le manque de respect dont on parle ? 

    Le manque de respect se généralise:  aux femmes noires traitées de guenons, aux femmes voilées, aux enfants handicapés, etc etc. Le bon sens arbitre, suivant les gouts , les indulgences, et les besoins des dirigeants de faire diversion. La compétition pour accéder au "respect" fait ainsi rage.

    Mon point de vue, partagé par exemple par les constitutionnalistes américains, est que la liberté d'expression n'a pas de limites hors l'appel au meurtre et que c'est l'honneur des peuples libres et civilisés que de supporter les expressions obscènes. DOT BARRE ! 

    Que ce principe là, simple, généreux, évident, général, universel ne puisse être conçu par un Brice Couturier me parait sidérant et illustre la profonde arriération morale et intellectuelle de ce pays, autrefois moderne. 

    Et bien le Dieudonné que vous détestez tant vous aura appris cela, qu'il en soit remercié !  

    Et la quenelle, malheureusement, loin d'être un "signe nazi à l'envers" ( quelle absurde interprétation !) deviendra l'emblème de la protestation suprême: aux ennemis de la liberté on ne peut que jeter que l'obscène: allez vous faire foutre! 

  • Les arguments de Michelle Tribalat

    Au sujet des fameux rapports sur l'assimilation/intégration/inclusion, Michelle Tribalat a eu l'occasion de s'exprimer, en particulier sur France Culture, et pas plus tard que trés récemment. 

    http://www.franceculture.fr/emission-repliques-france-la-grande-mutation-2013-12-14

    Voici ce que j'ai retenu:

    • Malgré sa diversité ethnique et culturelle, la France n'a jamais vécu dans une situation "naturelle" d'immigration d'importance.  L'immigration de la fin du XXème siècle est historiquement exceptionnelle.
    • L'arrivée de nouvelles populations dans un pays d'accueil suppose une asymétrie fondamentale des rapports avec les populations natives accueillantes, les usages et valeurs de celles ci étant naturellement prioritaires.
    • L'immigration en France est historiquement caractérisée par un schéma d'assimilation, la persistance des identités d'origine restant possible, mais subordonnée à l'identité nationale. Les identités d'origine n'ont jamais, historiquement, été reconnues en tant que telles, l'appartenance à la nation Française étant exclusive.

    Il est clair qu'à partir de là, il y a clairement désaccord avec ce qui est proposé dans les rapports remis au premier ministre. On pourrait isoler les points suivants:

    • Y a t il possibilité ou nécessité pour les nations européennes de décider explicitement  des modalités d'accueil des populations non européennes qui souhaitent s'installer ?
    • Le statut de ces nouvelles populations en Europe doit il être reconnu en fonction de leurs origines et une politique culturelle et identitaire explicite doit elle être mise en oeuvre ?
    • Les principes courants de la laïcité à la Française, historiquement élaborés dans une confrontation politique et sociale avec l'Eglise catholique doivent ils être assouplis pour éviter toute confrontation du même type avec la religion musulmane ?