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FrancoisCarmignola

  • Le mécréant

    Je suis un mécréant. C'est-à-dire un incroyant actif. Non pas un "agnostique" préservant tout le religieux en faisant semblant de "ne pas savoir" afin de me réserver la possibilité de me convertir au dernier moment, voire dans cinq minutes si vous vous montrez convaincant, mais un athée effectif absolument persuadé par principe qu'il ne peut y avoir de surnaturel et qu'absolument aucune espèce de Dieu ne peut avoir créé le monde, ou ne peut veiller à son présent ou son avenir, et aussi, et c'est tout le problème, que tous les discours, dogmes textes disant le contraire sont absolument faux et dénués de signification intrinsèque. 

    Bien sûr, le mécréant est honnête homme et je suis respectueux des personnes, que je reconnais dotées de droits, et donc du droit de croire à tout ce qui ne me nuit pas directement. Le mécréant est laïque et reconnait à la personne privée l'absolue liberté de pratiquer collectivement ou individuellement les cultes qui leur conviennent pourvu que je ne sois pas obligé de croire ou de faire semblant de croire des choses que je rejette intellectuellement ou qui me répugnent. Mieux ! Je réclame le droit de dire publiquement que je rejette ces choses, ou qu'elles me répugnent, mais cela dans la mesure ou je ne nuis pas physiquement aux symboles ou personnes en question. Je veux pouvoir dire que le Coran est un tissu d'âneries révoltantes, MAIS je ne me permettrais jamais de le brûler en public ou même d'évoquer la chose, ni non plus de vouloir ou même d'évoquer ma volonté de me torcher avec. Les textes religieux méritent d'être qualifiés ou ridiculisés comme contenus informationnels, pas comme objets de culte ou de respect surtout si ce culte ou ce respect est le fait des milliards de personnes. 

    Il faut noter que la différence religion/fidèle est difficile à maintenir et à manifester. Après tout manquer de respect envers une parole divine exprimée telle qu'elle est crue par un fidèle, c'est offenser ce fidèle... Toute l'affaire est de contrôler ce manque de respect entre l'insulte et l'irrévérence, entre le blasphème et la déconstruction. Dans ces affaires, même si ce qui considéré blasphème peut l'être à tort ou même discutablement à tort, il est perçu comme tel et la chose doit être considérée quitte engager le fer: un texte religieux reste un texte et même si (c'est le cas du Coran) il est protégé des critiques par son caractère "divin", c'est-à-dire par la proclamation fidéiste qu'il est d'origine surnaturelle, je dois pouvoir affirmer que ce n'est pas le cas, respectueusement. Et ce point n'est pas négociable: nier cette possibilité revient à me faire la guerre, sainte ou pas, et la guerre est une mauvaise chose, elle autorise la violence... 

    Ces précautions doivent être complétées par le respect essentiel que l'on doit de toute façon aux manifestations du religieux, c'est-à-dire à ses textes, symboles ou traditions en tant que  manifestations anthropologiques. Ils font partie de l'humanité et de son histoire et ont, en tout état de cause, acquis une valeur irréfragable, celle que l'on accorde aux humains et aussi à leurs ancêtres, soit les vivants et aussi les morts. Mes ancêtres étaient croyants, et je ne peux ni ne doit les insulter à distance. Mon espèce même fut croyante et le nier est absurde. On peut même dire à ce propos qu'en fait, du simple fait de cet héritage, Dieu existe !  

    Dénoncer des textes reste ainsi effectivement un peu dérisoire (c'est l'histoire de la claque à sa grand-mère), et la dénonciation des croyances injustifiées de fidèles que donc l'on vexe reste tout le problème déjà évoqué. C'est donc dur d'être mécréant, mais je le suis quand même après avoir pris les précautions qui s'imposent, et qui ne rassurent que moi-même, voulant me laver par avance des impuretés ou maladresses qu'on pourrait me reprocher et qui me désoleraient. 

    On en vient donc à la première des victimes de ma mécréance, le Coran, ou plus exactement à l'assemblage des textes variés qui font de l'islam sunnite un ensemble de traditions quoiqu'on en dise unifié et identifié. Point d'interprétations variées ou de compréhensions indulgentes d'un corpus dont on ne peut dire au pire, que l'on se débrouille pour ne pas l'appliquer tant il est inapplicable. Quoique contenant à l'évidence des injonctions morales honnêtes à destination d'honnêtes gens, il est d'abord formé d'obligations et de réglementations visant à encadrer la vie des "fidèles" dans un étau de croyances tel que la seule spiritualité qui semble s'en dégager et cela sera ma critique première, n'est que la contemplation éperdue et terrifiée de son inflexibilité. Allah EST l'obligation de croire en lui et cette autoréférence que je qualifierai d'infernale, tant son efficacité est grande fait de l'islam, la religion des soumis, le plus terrible noeud au cerveau qui soit. La terreur du divin prouvée par elle-même et comment s'en sortir ? 

    Bien qu'on puisse dériver de ces terribles obligations bien des calmes profonds et des morales humanistes, l'essence de ce religieux-là est bien tourné vers Dieu directement, et l'islam, malgré sa rigueur rationalisante et à part quelques manifestations superstitieuses accessoires (les djins ou anges comme scories du passé ne comptant pas pour grand-chose) reste fondamentalement une religion totalement réaliste, dont le surnaturel est exclu, sauf la sacralité du Coran qui concentre tout le magique de cette religion-là. Le christianisme, en comparaison, est perclus de magies diverses depuis les mystères théologiques d'un monothéisme qui ne l'est pas vraiment jusqu'à la présence réelle et tous les saints. 

    Il faut par contre y rajouter (au Coran) les enfers et les menaces de supplices dans l'au-delà (le Coran en est rempli), pour compléter les choses et relativiser le matérialisme islamique prétendu.

     De plus, le contenu des textes est proprement largement atterrant et aberrant. On commencera donc par ce qu'on peut appeler les cinq piliers, déjà énumérés ici: sexualité avec les mineurs, réglementation de l'esclavage, amputation des voleurs, peine de mort pour les apostats, et discrimination des infidèles. Le caractère haïssable et insupportable de ces paroles divines là fait du Coran et de ses interprétations et commentaires sunnites qui tous confirment les atterrants et aberrants principes devrait être définitivement la preuve non pas seulement de sa fausseté mais de sa nocivité. Car la critique va jusque-là: le contenu même de cette religion est pernicieux et inacceptable. 

    On a évoqué les côtés inapplicables de ces principes et le fait que la civilisation nommée Islam (avec un grand i) a fait ce qu'elle a pu pour empêcher ou limiter dans sa plus grande extension géographique les pratiques mentionnées. Mais la règle qu'on ne peut abolir reste là, à la disposition de tout raidissement de toute doctrine pacifiée. Parents cools séduits par la modernité, renoncez y , mais attention: vos enfants sont là, l'âme pure prête à fouiller la bibliothèque pour y trouver des pépites et hop !  C'est reparti. Surtout que de larges espaces islamiques pratiquent d'une manière ou d'une autre par la bande ou au nom des "traditions" le mariage des enfants ou tout simplement l'esclavage, la chose n'étant pas religieusement repoussée, ou susceptible d'une pratique "éthique". La peine de mort pour les apostats non appliquée en tant que telle considère toujours très grave la chose, tous les pays du maghreb par exemple, proscrivent tout simplement tout prosélytisme chrétien dans une société officiellement islamique et qui entend le rester. 

    Ignorer, nier, démentir ou sous-estimer cette pression constante de principes archaïques et en fait barbares dans des sociétés établies et souveraines ne peut faire penser qu'à deux choses. D'abord que le monde n'est pas et ne peut être "universel": les libertés religieuses admises en Occident n'existent pas dans les sociétés du sud, et il faut y inclure non seulement le Maghreb, mais bien évidement le Pakistan, le BenglaDesh, l'Indonésie et la Malaisie. Mazette et il faut le savoir. L'idéologie islamiste, cruelle, méchante et inflexible est là, et demeure. 

    Ensuite que les musulmans présents sur notre sol ne peuvent ignorer ces libertés-là et leur absence ailleurs, et réaliser l'interdiction qui leur est opposée, et cela pour toujours, de réaliser même en principe en Occident la mise en correspondance des lois positives avec la loi musulmane, définitivement hors sol sur tous ces points. Ma mécréance à moi s'exprime ainsi par l'absolue volonté de ne jamais vivre suivant ces principes-là que je juge honteux, inacceptables et déshonorants. Allah et. ses lois me sont étrangers et je le refuse absolument. J'exige le droit de le dire en public et de tenter de convaincre mes compatriotes musulmans qu'ils se déshonorent à croire en ces choses, si du moins ils ont connaissance du contenu effectif de la religion qu'ils pratiquent, ce qui fait que ce déshonneur affirmé, qu'ils pourraient prendre pour une insulte, n'est en fait que le qualificatif évident de ce qu'ils ignorent et dont ils ne sont pas responsables, ayant été manipulés, ou endoctrinés par les hypocrites au courant de ces choses. 

    Il faut bien comprendre aussi que l'appartenance identitaire de ceux qui vivent dans ce culte là fait partie du sort de l'humanité souffrante, et qu'à partir du droit d'avoir une identité ancrée dans l'histoire, on peut dériver l'adhésion volontaire à l'insupportable symbolisé à condition d'en relativiser les aspects littéraux. 

    On pourrait théoriser ici, à l'attention de  Houria Bouteldja le nécessaire "éveil" à venir des musulmans envers leur civilisation et ses inconvénients identitaires. Pour réaliser l'amour sur terre, il va bien falloir que l'ex colonisé reconnaisse et intègre la barbarie de ces pratiques et symboles et s'excuse officiellement des méfaits commis par ces ancêtres en son nom. Le privilège musulman doit ainsi être débunké pour rompre avec la terrible responsabilité que portent les criminels musulmans pour tous les crimes contre l'humanité commis au nom du Coran. On ajoutera que cette responsabilité est spirituelle, car c'est bien la symbolique religieuse portée par l'islam, (encore une fois, il faut lire ses textes) qui est porteuse de cette culpabilité, et pas la faiblesse humaine des musulmans. Comparons avec le christianisme, qui quelque soit la vilainie des blancs, ne contient en lui même, aucun appel à la violence ou à la punition des mécréants...

    La mécréance revendiquée est il un "wokisme de droite" ? On pourrait ainsi se poser la question, tant il semble important de renverser la situation et de mettre cul par dessus tête des discours publics qui deviennent absolument insupportables. Il s'agit bien de refuser et de marquer négativement, voire de conspuer et de moquer systématiquement tout ce qui se rattache à l'islamisme sous toutes ses formes, depuis le respect à porter à la Mosquée de Paris, en charge de se goinfrer de l'argent du hallal pour le compte de l'Algérie, jusqu'à l'accusation infâme de "génocide" portée par les soutiens d'assassins fanatiques agissant pour le complot des frères musulmans, lui génocidaire par définition et dont les discours sont absolument transparents sur la question, depuis ses textes sacrés eux mêmes, jusqu'aux proclamations hystériques qu'il n'a jamais cessé de faire pendant toute son histoire.  

    Au delà des excès wokistes, de la cancel culture et de la volonté de rédemption explicite, tous excès délirants du fascisme woke et indigéniste, il convient d'abord d'affirmer le droit à la mécréance et le refus explicite public des textes fanatiques à rendre explicites et publics. Les hadiths de l'islam sunnites sont textuellement inacceptables, la preuve les voici ! A rebours de la cancel culture, il convient d'appliquer la stratégie de la lumière: voilà l'interprétation officielle donnée par les traditions sunnites de la lecture du Coran: pédophilie, esclavage, tortures publiques, oppression raciste, et cela est révoltant. Mentir ou minimiser l'abjection de ces écrits, préceptes et proclamations est déshonorant. Qui veut publiquement se déshonorer à défendre de telles abominations ? Qu'ils se désignent ! 

    Alors il y a le déni. On oppose au mécréant 1) la négation de ce qu'il affirme 2) sa volonté de nuire. Alors que (1)  est difficile à prouver (les textes sont là) mais facile à affirmer au nom de (2), on se retrouve vite dans l'accusation indistincte de racisme et bien sûr d'"islamophobie" , par ailleurs très débunkable vilainie, mais dont le volume sonore reste important. 

     

    (1) Yousef Cohen dans ses oeuvres https://youtu.be/eaL8ol--0mA

    (2) Jack explique en détails https://www.youtube.com/watch?v=-xJirYC2MwQ

  • Les Trois Niveaux

    Nous voilà plongés dans un monde virtuel apparemment exclusivement composés de masques et d'artifices, d'émotions et de paroles verbales exprimant insultes, condamnations et expressions rituelles. Un monde de folie douce, en fait, à la fois fascinant et insupportable. De fait, comme nous n'y croyons pas vraiment, force est bien d'admettre que cette folie là n'est qu'une partie du monde, en fait une simple couche, quoiqu'épaisse, qui recouvre le réel. La couche du réel, en dessous, demeure et on peut s'y ancrer, pour réfléchir, se souvenir et ... rigoler. 

    Nous voilà donc avec un monde formé de deux niveaux d'interactions, au moins.

    Le monde réel est celui des paroles décrivant des actions menées ou à mener, et dont les mensonges peuvent être décryptés ou reconnus raisonnablement. Le monde de la diplomatie, par exemple, déjà évoqué ici. C'est aussi le monde des vraies guerres, menée avec des stratégies objectives meurtrières raisonnables et ... victorieuses. Bref, il. y règne des rationalités opératives, tournées vers la réalisation d'objectifs tangibles: paix, prospérité et la défense de ses intérêts à défaut de ceux des autres, s'ils nous profitent. Ce que la civilisation a apporté à l'humanité, par-delà les anarchies violentes des mondes barbares. 

    Ce monde contenait autrefois un tissu informationnel en rapport avec sa rationalité: et qui fut même célébré comme hors du monde, à force d'objectivité, et de capacité à juger des oppositions entre les acteurs avec objectivité. Et bien c'est fini, le monde réel semble dépourvu de représentation officielle, tout a été absorbé par le monde virtuel, lui purement informationnel et qui n'est relié à son sous-bassement que par les liens ténus et fantasques des intérêts, des corruptions et des préjugés idéologiques affirmés avec violence et souvent aussi avec non sens, tout simplement. 

    La contemplation désespérée ou amusée des interactions de la folie virtuelle avec ce qu'on peut prévoir et décrire raisonnablement se fait à un autre niveau, le troisième, dont on ne sait s'il est au-dessus ou en dessous du réel, tant son ancrage avec lui est de l'ordre du spirituel, c'est-à-dire de la perception extra-sensorielle basée sur les traditions, ce qui populse l'observateur effaré du monde dans une sorte de couvent à l'écart de celui-ci, en charge de préserver les anciens écrits et de décrypter sans trêve les folies et les péchés du monde (...).

    On placera à ce niveau la partie du tissu informationnel qui tente de se démarquer de la folie tout en y participant encore, tenté qu'il est de rejoindre une folie supplémentaire, celle de la dénonciation, fake news et complotismes s'empilant les uns sur les autres. Il sera en tout cas d'une autre nature que le journalisme traditionnel, le grand-père de toute façon déjà empêtré lui-même dans les corruptions de son époque, malgré ses prétentions, et ceci car explicitement alternatif car incapable, tout puissant qu'il soit, de dominer ou supprimer le monde virtuel, maintenant marque de notre époque. 

    Peut-on imaginer d'affaiblir ou de combattre le virtuel en dénonçant ou moquant ses travers ? Tout montre que non, ces ricanements-là faisant partie du virtuel lui-même, à l'évidence, et n'ont vocation par la citation, qu'à faire vivre la folie en la rendant existante, et au combien. L'alternative doit être un niveau séparé, indépendant, et oublieux de la folie destinée aux pauvres fous, hélas dotés de pouvoirs leur permettant en actionnant les parties dures du réel d'en toucher le fond, et donc de se mettre en position, finalement, de disparaitre physiquement (Inch Allah) hélas peut-être avec nous. 

    On terminera cette évocation avec celle de Macron annonçant pour après la censure de son premier ministre la reconnaissance d'un État palestinien inexistant, et répondant à un premier ministre israélien qui lui reproche d'alimenter l'antisémitisme, que cette accusation est abjecte. Échange purement virtuel, dénué de toute signification et exclusivement destiné à gonfler des voiles à l'odeur suspecte. 

    Allez encore pour la route: après avoir acté que tout cessez-le-feu est impossible avant l'accord de paix, on s'est consacré à évoquer "sa" (celle de la "coalition des volontaires") présence armée en Ukraine après cet accord, chose déclarée absolument impossible par la Russie, avec qui on veut négocier tout en affirmant qu'on ne peut lui faire confiance... 

    Comment puis devenir "alternatif" ? En théorisant. Cela est-il utile ? 

  • Les Influences

    On sait a posteriori beaucoup de choses sur ce qui s'est passé depuis vingt-cinq ans en Occident. Cette période correspond en gros à l'expansion de l'internet et à pratique massive par les populations d'Amérique et d'Europe, mais aussi de Chine et d'Asie. Mais aussi par une subversion complète du monde médiatique qui commence à inquiéter. 

    Bien que cherchant à éviter le trop simple "c'est la faute aux rezosocios", force est de reconnaitre qu'une certaine pratique du net, très différente du merveilleux usage intello qui nous a, nous les intellos, charmé au-delà de tout, a ravagé les pratiques sociales et les pratiques individuelles, jusque-là absorbées par la télévision. Déjà considérée malsaine par son gout trop affirmé du divertissement stupide, jugement toutefois tempéré par des séries qu'on peut considérer égales aux grands films de cinéma qu'on avait aussi méprisé en son temps, la télé fut quasiment renversée par les fameux "réseaux", dont l'influence énorme sur les divertissements, et communications collectives de tout ordre n'est plus à décrire... Ou plutôt si. De la même manière que les pouvoirs du chah d'Iran furent contestés puis détruits par les cassettes audio que se passaient les islamistes, ce qui eut aussi son heure de gloire dans l'Algérie d'avant la décennie noire, les rézos sont maintenant à l'oeuvre en Occident et font effet.

    Alors que la télévision rassemble et unifie, voire hypnotise et abrutit, le rézo excite, stimule et abrutit. Ce n'est pas la même inconscience et le média internet (quand on pense que certains disaient qu'il n'était pas un média...) ou plutôt le "médium" internet chauffe et fractionne un social manipulé qui se prépare c'est quasiment sûr à un grand n'importe quoi dont on va entendre parler. 

    L'influence sur l'internet fait appel aux émotions plutôt qu'à la raison et c'est ce qu'on reproche de toute éternité à tout médium par définition, au-delà des "bons" usages toujours possibles. Le problème de ces émotions est qu'elles sont ressenties et stimulées dans des contextes fermés de type tribal en se passant quasi complètement des intrusions "océaniques" extérieures qui permettrait de tempérer ou de contredire des flux nécessairement orientés. 

    Bien qu'il faille noter que le fractionnement des consommations informatives permet une relative égalisation des pratiques d'accès à ces informations, l'intensité des affects échangés dans chaque zone du grand espace reste une source d'isolement, isolement d'ailleurs individuel: chaque consommateur doit gérer sa purée, ou sa soupe faite de mélanges variés de substances pas toujours compatibles, pour le moins. Cette très forte individualisation du mélange informationnel, du mélange des influences est l'acquis des rézos et sa caractéristique disons "égalisatrice" qui pourrait en faire, comme tout ce qu'a généré le monde moderne comme techniques libératrices, un facteur de stabilisation de la société globale.

    Cette société globale est ainsi actuellement fortement dépendante du réseau physique des réseaux, soit l'internet, dont il est devenu absolument impossible de se passer. Même derrière des isolats du type chinois, l'interconnexion de tout reste incontournable, le pouvoir s'étant déplacé sur les plateformes de contrôles des diffusions semi-automatique de l'information. 

    La dépendance physique envers les rézos est donc aussi une dépendance envers les algorithmes de contrôle de la diffusion. Tout contrôle étant basé sur une prise d'information, il faut réaliser que l'"accès" au réseau et aux rézos n'est pas gratuit: il est payé sous la forme d'un stockage de la totalité des interactions faites avec. Cryptées ou non au préalable, il a été révélé avec Snowden que ces interactions sont décodées et stockées par les organismes d'espionnage américains depuis l'origine et que rien ne permet que cet espionnage "total" du réseau ait depuis cessé. La révélation de l'espionnage des téléphones réalisé par le système "Pégasus" devrait suffire pour faire accepter l'efficacité de cet espionnage activé du fait des failles logicielles des téléphones du commerce par la simple réception d'un message, impossible à filtrer. L'activation similaire des failles logicielles des logiciels de mail produisait les mêmes effets antérieurement. Voilà donc pour le réseau. 

    Les rézos sont gérés de la même manière: archivage systématique, et aussi utilisation systématique malgré tous les engagements pris. Facebook, on en reparlera, revendait les informations personnelles à des fins de ciblage des publicités, le grand sport du Web, toujours en cours et au combien et avec un niveau d'efficacité et de sophistication toujours augmenté. Mieux, les profils ciblés par la publicité le sont par toute l'information "poussée" vers les utilisateurs. 

    La révélation des algorithmes modifiés de Twitter et de Facebook utilisés avant l'élection de Biden en 2020 montrent que la démocratie que serait (le conditionnel est de mise) les USA a fait l'objet d'un trucage massif des élections avec la manipulation à très grande échelle (au niveau de la centaine de millions d'utilisateurs) d'informations dissimulées, tronquées ou modifiées de part la distribution sélective des nouvelles courantes concernant l'évaluation des personnes et des politiques, cela en faveur d'un candidat, et à l'initiative d'organismes centraux d'espionnage et de lutte contre la criminalité. La révélation détaillée du complot dit du "russiagate" orchestrés par les mêmes services 4 ans avant, et convoyés par les même média asservies pendant 4 ans est du même ordre, et de la même gravité. L'expression "fake news" est à l'ordre du jour. 

    Il apparait que l'Occident global n'a pas conscience de tout cela et continue à l'aveugle de vivre en hurlant dans une ambiance gouvernée par les rumeurs, opinions et algorithmes de diffusion de médias presque entièrement vérolés. La fonction journalistique, dite un moment "le quatrième pouvoir" est aujourd'hui absolument effondrée, et la plus sinistre anarchie règne dans ce domaine. Alors que les média traditionnels aux audiences en baisse constante disparaissent progressivement, remplacés par un mélange désordonné de médias alternatifs plus ou moins diffusés par les plateformes dont on a parlé, et donc soumis, eux-mêmes ne s'en rendent pas complètement compte, aux "inconvénients" du contrôle masqué et invisible des diffusions. Quelques-uns d'entre eux (on pense aux transfuges récents des grands média, Tucker Carlson (venu de Fox News) ou Joe Rogan (venu du commentaire du MMA)) atteignent une célébrité nationale, mais restent peu nombreux dans le monde fractionné décrit ici. En France, les médias traditionnels restent associés à la fachosphère, j'exagère à peine, Blast ou GQG paraissent isolés (ou bien l'algorithme qui s'occupe de moi a renoncé à me convaincre). 

    Même si l'élection de Trump a semblé montrer que certaines réactions ont eu lieu contre les manipulations peu être trop grossières du passé, les contrôles restent en place, et il n'y a aucune espèce de transparence quant à leurs activations dont les possibilités sont maintenant décuplées par l'apparition soudaine d'un nouvel acteur, l'intelligence artificielle ou IA, dont les pouvoirs énormes n'ont pas fini d'avoir des effets variés. 

    Le premier, et le plus méconnu d'entre eux, est tout simplement l'illusion conversationnelle, pratiquée massivement actuellement par une foule inconsciente qui prend l'habitude d'une béquille intellectuelle et surtout émotionnelle dont les effets sur le fonctionnement du cerveau (dépendance de tout ordre) serait réels et puissants, générant des pathologies mentales (on parle de "ia induced psychosis"). Au-delà d'une contamination de masse, qui pourrait aller jusqu'à des phénomènes comparables à la prise de drogues dangereuses (héroïnes ou phentanyl etc) on voit ici tout ce que le "contrôle" peut tirer de tout cela. L'IA étant progressivement intégrée à tous les interfaces utilisateurs, conversationnels ou non, présents sur le web, les occasions d'engager les utilisateurs du réseau dans ces types de dépendance deviennent innombrables et se concrétisent déjà. 

    Sans parler de l'usage immodéré de l'AI pour créer fausses nouvelles, fausses images etc. La virtualisation du monde, c'est-à-dire son remplacement par une pure soupe informationnelle trafiquée et manipulée est en bonne voie, et va connaitre son apogée: les individus vont avoir l'occasion de s'isoler dans des mondes artificiels à leurs convenances et à celles de ceux qui en tireront profit. Un nouvel âge de l'influence commence, dans la continuité de ce qui l'a précédé et en beaucoup plus grand. Premiers impactés, les occidentaux sont immédiatement suivis du reste de la planète, peut être protégée par des systèmes autoritaires qui ont pris la mesure du danger.

    On note que pour l'instant, l'Europe et les USA forment un seul bloc non régulé du point de vue des plateformes informationnelles, Russie et Chine s'isolant par force. 

  • Les Stratégies

    On appelle stratégie la méthode générale d'action qui s'applique à un projet de changement d'une situation. En matière militaire, la stratégie se situe à la frontière entre le politique et le mouvement des armées et conditionne celui-ci. 

    On voudrait détailler ici deux stratégies gagnantes mises en oeuvre par les deux acteurs principaux de l'actualité immédiate, la Russie et Israël. On avait identifié les deux situations (l'établissement par la force d'une volonté de stabilité aux dépens de pseudos nations fanatisées) malgré l'évidence de la distribution des opinions: les médias et les politiciens occidentaux étant largement anti russes et anti israéliens (ou du moins réservés sur l'agressivité israélienne). Il n'y a guère que Trump (et votre serviteur) qui soient officiellement pro russes et pro israéliens: les gens du post-monde, en quelque sorte, celui qui s'annonce bien sûr très différent de tous les ridicules postmodernisme, déjà vomis par l'histoire... Bref.

    Israël 

    On voudrait expliciter la stratégie israélienne qui bien qu'apparemment battue en brèche par une communication islamisto-gauchiste omniprésente, a de solides fondations, et n'a pas au final été infléchie. 

    D'abord, il faut reconnaitre qu'elle a contre elle, aussi, une partie de l'opinion israélienne elle-même, partie suffisamment bien représentée pour aller jusqu'à certains responsables de l'armée. Il n'en demeure pas moins que depuis bientôt deux ans, elle n'a pas subi d'inflexion particulière, bien au contraire. De quoi s'agit-il ? 

    D'abord, la lutte contre le Hamas n'est pas une opération de police assise sur l'interaction avec la justice: il s'agit d'une guerre avec pour but la destruction physique des combattants ennemis. Tout gazaoui les armes à la main est justiciable dans le cadre des opérations encours d'une action militaire de neutralisation physique. Cela suppose, et c'est toute la question, une neutralisation au préalable de la société civile en tant qu'environnement physique de telles actions: cela car il n'est pas question, contrairement à ce qu'on veut nous présenter comme une évidence, de massacrer indistinctement tout arabe rendu visible aux armes juives. Cela serait sinon un génocide, qui comme on le sait n'a absolument pas lieu, et c'est toute la stratégie israélienne, précisément, que de combattre le plus efficacement possible en évitant cette extrémité. 

    Les Nazis

    On peut rapprocher cette stratégie de celle mise en oeuvre dans l'ouest de la Russie par l'armée allemande dans les années 40 (et je ne parle pas des commandos d'extermination). Toute population civile présente dans la zone des combats était susceptible d'apporter une aide aux partisans insaisissables et donc était impitoyablement traitée par une politique de terreur explicite (viols, fusillades systématiques, destruction des villages et des récoltes). Une politique de terre brulée systématique était appliquée, de manière à "assécher" le soutien implicite des civils à la résistance. Ce type de stratégie, qu'on pourrait qualifier de "positivement" "anti civils" était militaire, et assumée par le haut commandement allemand pour des raisons d'efficience dans la lutte contre les partisans. Symétriquement, on pourrait dire que les bombardements anti-cités menés jour et nuit contre les villes allemandes par les alliés à la même époque étaient "négativement" "anti-civils" et avaient pour objet non pas la paralysie, mais la démoralisation des populations soutiens de la "résistance" allemande, cela en tant qu'expression d'une stratégie réfléchie par les dirigeants alliés, politiques et militaires.

    Dans les deux cas, on entendit (de prés ou de loin) les hurlements de souffrance de vieillards et de bébés brulés vifs, les souffrances de civils subies lors des explosions atomiques d'aout 45 (il y a exactement 80 ans) en étant un autre exemple.

    On se permettra de noter que la "statégie" russe du début 45 dans l'est de l'Allemagne fut celle d'une destruction systématique de l'habitat civil allemand avec viols et meurtres généralisés: il s'agissait et cela fut finalement réalisé, de déporter vers l'ouest tous les germains connus comme "prussiens". 12 millions de réfugiés, tout de même. Cela alors qu'il y avait encore une résistance effective de l'armée allemande. La bataille de Berlin d'avril fut d'ailleurs extrêmement couteuse et des civils y participèrent dans un déchainement de violence sans égal. 

    Car la guerre des partisans, on l'a assez vu en Indochine, au Viet Nam, en Afghanistan, en Irak est objectivement dépendante des liens entre la résistance organisée et la population civile et toute stratégie gagnante se doit de découpler les deux. L'échec de ce découplage se traduit par la défaite militaire globale, comme on l'a vu dans tous les exemples cités qui concernent l'incroyable inadaptation des stratégies occidentales. 

    Algérie

    On ne parle pas de l'Algérie, exemple à contrario de réussite stratégique et militaire: la population massivement déportée hors des zones de combats dans des camps de "concentration" étant séparée de la guérilla, celle-ci fut absolument vaincue sur tout le territoire algérien, les misérables fantoches en uniforme qui prirent le pouvoir lors de l'abandon final n'ayant tout simplement pas combattu du tout, car maintenus aux frontières pendant toute la guerre. L'autre exemple de victoire dans la lutte anti-guérilla fut la bataille d'Alger, menée par quadrillage systématique de la population et usage de la torture dans un milieu urbain dense. On notera que cette stratégie-là fut bien plus efficace, là encore, que la politique ultra-violente nazie à Varsovie, lors des deux insurrections de 43 et 44, qui conduisit à la destruction totale de la ville. On notera aussi qu'Alger étant aussi peuplée d'"amis", ne pouvait faire l'objet de destructions systématiques.

    Gaza

    Dans le cas de Gaza à l'heure actuelle, on observe une stratégie particulière, qui peut toutefois être comparée à celles évoquées ici. Le découplage résistance/guérilla dans un milieu urbain relativement dense (au moins 3 agglomérations urbaines surpeuplées) est effectué par déportation des populations, les habitants étant informés de la nécessité de leur déplacement par des campagnes de tracts et d'appels téléphoniques. Ce n'est qu'après ces déplacements que les zones urbaines ainsi vidées sont prises d'assaut avec la violence nécessaire qui implique la destruction des immeubles utilisés comme point de tir sans se soucier de possibles morts civils. 

    Le résultat est un nombre de morts assez faible dont majorité est composée de combattants: entre 30 et 60 000 morts, avec une destruction importante (70%) du bâti gazaoui. La comparaison des deux chiffres (il y a 2 millions d'habitants dans la bande de Gaza) suffit à prouver l'inanité du mot "génocide", élément exclusif d'une guerre de communication basée depuis le début sur le cynisme révoltant d'une bande d'assassins qui ne méritent que leur sort actuel et futur: la liquidation systématique. Le chiffre global estimé (50K) de morts correspond grosso modo au volume combattant estimé qui tenait Gaza le 7 octobre. Sans doute renouvelé depuis, mais on ne sait pas à quelle hauteur, ce volume dont l'efficacité a été sans aucun doute considérablement diminuée, reste pourtant conséquent et dangereux. 

    Mise en oeuvre par plusieurs mouvements forcés massifs de population dans un sens et dans l'autre, cette stratégie n'a pas encore mené à une victoire que certains jugent malgré tout impossible. Elle est par contre appliquée sans failles et on n'y voit aucune alternative raisonnable, tout cesser le feu partiel (on l'a vu lors des libérations d'otages) entrainant l'apparition d'hommes en armes aux uniformes repassés capable de dominer la population (toujours nombreuse) par la force des armes. On ignore le volume et la force des gangs purement mafieux purs au sein de la population, apparemment réduits (les mouvements islamistes même s'ils sont plusieurs, restent dominants), et on note l'absence pour l'instant d'attaques suicides, pourtant abondamment pratiquées par Daech lors de la reconquête de l'Irak.

    On ignore aussi le volume des moyens logistiques de la résistance, la destruction du Hezbollah les ayant sans doute réduits, mais pas de manière décisive, apparemment. 

    A ce point de la guerre, trois interprétations sont possibles.

    On se doit d'évoquer la théorie pacifiste, qui manifeste aussi en Israël, et qui demande l'arrêt des combats, et la remise de Gaza à ce qui reste du Hamas pour obtenir la libération des otages encore vivants. Ayant en filigrane l'intervention de forces internationales sur le territoire de Gaza, ce qui remettrait fortement en question la souveraineté israélienne, mais qui pourrait produire des résultats intéressants, avec surtout une "irakisation" de la situation dont personne ne veut, elle semble foncièrement irréaliste, à défaut d'être envisageable.

    On se doit aussi évoquer la théorie complotiste qui considère que les combattants du Hamas sont en gros des soldats israéliens déguisés agissant pour le compte de Netanyahou: la guerre ne serait qu'un génocide organisé des arabes palestiniens menée sur la base d'une opération sous faux drapeau menée depuis le début pour le compte d'un mafieux au pouvoir qui n'agit que pour éviter la prison. Quelles que soient les variantes de ce narratif, on n'y trouve guère que l'illégitimité foncière de l'Etat d'Israël et la dénonciation du sionisme, soit le renforcement de l'idée de long terme de la récupération de la terre des croisades par l'Oumma. 

    On se doit aussi de parler de la stratégie actuelle, qui quoiqu'on en dise, reste marquée, du moins il me semble, par une forme de demi-mesure.

    La logistique du Hamas

    On a. évoqué la logistique et le fait que l'origine de celle du Hamas reste mystérieuse. La source que fut au nord, le Hezbollah était certaine, et aujourd'hui certainement interrompue tout ou partie. Celle du sud, via les tunnels qui relient la bande Gaza et l'Egypte est sans doute active, mais on s'interroge sur la facade maritime, très certainement hermétiquement fermée, à moins que... Comment le Hamas se ravitaille-t-il en armes et en munitions ? Sauf à épuiser des stocks gigantesques cachés dans une infrastructure souterraine restée inviolée. Faut il en revenir à la théorie 2 pour voir dans le mystère une autorisation décidée au plus haut niveau, ou bien comme cela est vraisemblable, une délibérée utilisation de l'aide humanitaire comme paravent des livraisons?

    Affamer Gaza, est ce garder à la frontière, comme cela est fait actuellement, des sacs de farines et des paquets de couche culottes non tous éventrés à fin de vérification, pour mieux favoriser une aide en nourriture et vêtements kascher, très abondante, mais hélas moins bien pourvue en moyens de résistance ? Accepter que l'on parachute de l'"aide" sur des zones non contrôlées est il bien raisonnable ? 

    Un autre point est l'administration des populations. Le Hamas reste l'administrateur de la bande et donc ayant un "ministre de la Santé" capable de donner des statistiques sur les morts pourrait disposer de fonctionnaires capables d'organiser la distribution de l'aide humanitaire et d'en rendre compte auprès des donateurs. On ne voit rien de tout ça: l'armée israélienne, tout à sa guerre ne réglemente pas le contrôle des populations et semble laisser à une administration locale, à la fois indépendante du Hamas et soumise à celui-ci, le soin d'une distribution qui reste effective ou en tout cas possible, car rien n'indique que Gaza soit entièrement affamée, vu les volumes de biens "gratuits" disponibles, à moins que la misère, sans doute effective, ne soit due à une lutte des classes qui ressort d'un capitalisme de prédation tribale bien peu propice à l'émergence d'un sentiment national autre que ce qui est cimenté par la haine des juifs, à préserver à tout prix. 

    En tout cas une chose est réelle: à part la propagande Hamas sur le génocide, les enfants maigres et les malédictions incompréhensibles de femmes voilées, on n'apprend rien sur la réalité du drame et sur ses ressorts. Entièrement bidonnés les reportages en question et toute l'"information" en regard ne mérite aucune espèce d'attention. On en est à des femmes à 3 bras générées hativement par intelligence artificielle, peut être la plus sinistre illustration de la honte totale que devraient éprouver les crétins à se masturber avec ces mensonges éhontés. Aussi "illustrative" qu'on veut de la situation, et vraie ou fausse, finalement voulant signifier ce que je veux dire, l'image parle assez: 

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    La Russie

    Parlons maintenant de la statégie russe en Ukraine. Elle fut marquée par plusieurs étapes, assez différentes, car appliquant des principes différents. On a eu affaire à DES stratégies appliquées tour à tour suivant les circonstances. 

    Passons sur l'attaque initiale, menée à un contre cinq pour impressionner et qui mena rapidement à des négociations qui faillirent réussir, assurant à la Russie de remplir ses objectifs: respect de la russophonie des oblasts dissidents, renonciation de l'Ukraine à l'OTAN. L'arrêt de ces négociations là mena immédiatement à la seconde phase de la guerre, qui se traduisit par des reculs défensifs très important, et à l'adoption d'une stratégie exclusivement défensive, conduisant au final à un retrait de la rive droite du Dniepr et à l'abandon de vastes régions conquises initialement, de gré ou de force après un abandon volontaire suivi d'une offensive éclair des Ukrainiens. 

    On eut là une sorte de chef d'oeuvre stratégique: conçue comme une agression, l'opération militaire spéciale s'était transformée, rapport de force oblige (à ce moment malgré le rapport feu, les effectifs ukrainiens sont très supérieurs) en défense résolue des territoires conquis. Cela mena à l'offensive massive de l'été 2023 quand l'armée Otano-Kiévienne rassemblée en poing blindé se fracassa sur les lignes russes, perdant une armée entière et toute chance de vaincre les Russes. Réarmés, remobilisés, et surtout complétés par un nombre suffisant de troupes, les Russes s'étaient adaptés à la situation et s'étaient mis en situation de repasser à l'offensive. 

    A l'exception de l'affaire de Koursk, ou surpris six mois par les Ukrainiens, il fallut combattre en territoire russe, pour finir par détruire complètement le contingent envoyé, on s'engagea dans une guerre d'attrition marquée par des avancées réduites sur la totalité du front, précédées par des bombardements massifs des positions de la forteresse ukrainienne, grignotée progressivement. Par ailleurs des bombardements massifs en profondeur sur les installations énergétiques et industrielles de l'Ukraine complétent la chose: il s'agit de détruire les infrastructures adverses, progressivement et inéluctablement en évitant toute attaque massive pouvant subir les dommages que permettent l'alliance de la surveillance satellite américaine et des drones maintenant omniprésents sur le champ de bataille. Il s'agit aussi d'éviter les morts inutiles: épuisée plusieurs fois par leurs offensives frénétiques de la deuxième étape de la guerre, l'armée de l'Ukraine est maintenant numériquement inférieure en nombre face aux Russes. On estime à plus d'un million ses pertes humaines, bien plus que pour les Russes (x5) , et cela malgré toutes les propagandes. 

    Cela fait maintenant deux ans que cela dure et l'Ukraine résiste toujours, encouragée et armée, alors que des dommages insensés sont causés dans tous les domaines, humains, militaires, industriels. On note toutefois qu'absolument jamais les Russes ne firent des attaques anti-cité ou anti-civils, les morts civils, peu nombreux, étant dus occasionnellement à des effets de bords (dont certains causés par les défenses anti aériennes ukrainiennes) d'attaques exclusivement dirigées contre des infrastructures. La réciproque n'est pas vraie, même si ces attaques là, de la part des Ukrainiens, restèrent limitées et ont maintenant cessé, l'artillerie ukrainienne ayant été repoussée assez loin des villes du Donbass sous contrôle russe, et que les attaques de drones en profondeur se contentent maintenant de frapper des infrastructure énergétiques russes. 

     

     

     

     

  • Les Guerres Civiles

    Le thème de la guerre civile est maintenant à l'ordre du jour (1)

    Tout d'abord on l'annonce: selon l'eSStremdroate unie en Europe de Zemmour à Farage en passant par Orban et Wilders qui  le disent tous, elle a commencé.

    La Belgique et la Hollande, actuellement décrits comme narco-états, vivent déjà le schéma de cette guerre du futur, à mille lieux (si l'on peut dire) de ce qu'on nous présente à l'heure actuelle et qui serait une "menace russe". 

    On a eu l'occasion de gloser sur l'infernale connerie du CEMA mis à la retraite qui décrit donc en tremblant les guerres de haute intensité du futur avec la Russie... Hors jeu, aveugle et imbécile, la ganache peut aller sucrer les fraises et faire des rapports dans le privé, on aura l'occasion de le mépriser à l'avenir... Surtout, que le monsieur aurait admis publiquement que le soutien militaire à l'Ukraine aurait vidé les arsenaux et ainsi que la France aurait donné tous ses canons césar... La connerie et l'incompétence ont donc conduit à la trahison.  Incapable de résister à sa mise à poil, le pauvre andouile crut voir son budget augmenter, il n'a obtenu qu'après cinq ans que la reconstitution de sa pauvreté en couteaux à beurre... 

    Ce dont on parle est assez différent. D'abord, des violences entre entités organisées dont l'État pourrait être partie prenante: guerre des polices, entre police et armée, entre armée et gangs mafieux corrupteurs plus ou moins liés, soit à l'armée, ou la police, soit à des organisations trafiquantes, sans parler des milices d'autodéfense en quête de financement,  la guerre civile est interne, c'est le premier point. 

    Ensuite, les allégeances au-delà des fractures de la corruption: des peuples différents, avec des religions différentes vont devoir faire avec l'effondrement de l'autorité centrale de l'État. Sans que des autorités religieuses ou étatiques soient directement partie prenante en leur nom, les désordres fractionnés des entités en compétition seront segmentées et motivées suivant ces loyautés-là, gangs mafieux ou milices ou les deux indifférenciés, chacun fera avec sa famille. 

    Une interprétation complémentaire c'est celle de Martinez-Gros, ou plutôt Ibn Kaldun : la conflictualité globale sera celle qui oppose une masse civilisée pacifique et ses franges criminelles prédatrices. Cette situation est sans doute déjà en place, et se traduit pratiquement par des comportements prévisibles: un marchandage en échec entre la masse pacifique imposable et imposée et un État qui se consacre à elle en lui imposant autoritairement un monopole de la violence qu'il a renoncé à imposer aux criminels qu'il cherche plutôt à ménager. Les victimes de cet état de fait, à la fois pillé par les vilains et interdit de réagir eux-mêmes, pourront alors se rebeller et menacer à leur tour ce qui restera de l'État.

    Milices contre gangs mafieux, paramilitaires mafieux eux-mêmes financés comme leurs adversaires mènent ainsi aux situations à la colombienne ou à la mexicaine sur la base d'un État faible présidant à une anarchie permanente répartie sur le territoire. 

    À ce point, on peut distinguer deux types de réponses, suivant qu'on se tourne vers un renforcement de l'État lui-même, ou bien vers une réorganisation de la société indépendamment de l'État. Un argument en faveur des futures milices, donc, au nom de l'autonomie du social: organisez-vous ! 

    Dans ce débat, la question de l'État actuel, à la fois faible et puissant, on vient d'en exposer le secret: l'Etat ne serait fort qu'avec les faibles, et pourrait (ou devrait ) se trouver progressivement délégitimé, et voir sa base faible réduite au profit des organisations fortes, honnêtes ou pas. Une sorte de fractionnement féodal, qui instaurerait une nouvelle éthique globale, non nationale et non étatique. 

    L'option opposée serait la reprise en main de l'État par des personnes inspirées, qui devraient retrouver une légitimité en rapport pour imposer la disparition violente ce qui pourrait le concurrencer y compris les fameuses nouvelles forces qu'on a évoquées. Cela impliquerait une réforme profonde de la justice, qui identifierait (enfin ) ses ennemis et qui se déciderait à la cruauté envers les ennemis identifiés de la nation qu'elle doit d'abord servir, avant que défendre l'humanité au nom de "droits de l'homme" devenus caducs à défaut d'être suicidaires. En plus de la responsabilité collective attribuée aux affiliés effectifs et aussi économiques des gangs mafieux à réduire, la justice pourrait rendre la police (et la gendarmerie) innocente à priori des voies de faits commises à l'égard des personnes situées dans l'entourage physique des considérés délinquants. Délit de manifestation, de participation à pillages ou dégradations pourraient aussi être attribués largement, en diminuant au maximum les précautions d'emploi de la force publique, ce qui permettrait des reprises en main massives des zones géographiques en péril. 

    Le principe de la responsabilité collective pourrait aussi être étendue aux familles des auteurs d'actes terroristes, à ruiner d'amendes ou d'expropriations en plus de l'interdiction globale de toute prestation publique. Bref, des interventions d'abord sur la justice, avec la promulgation de lois d'exceptions spécifiquement orientées vers la destruction des rébellions délictueuses. 

    Bien sûr, une variante plus musclée de cette solution serait, et le terme de guerre civile s'appliquerait vraiment, que l'armée intervienne directement sur le sol français, en considérant les zones de "non droit" du territoire devenu envahi, à reprendre, la défaite des entités organisatrices des rébellions devenant un objectif militaire autorisant des destructions physiques directes d'immeubles ou de zones de rassemblement. Les "prisonniers de guerre" dont le statut  serait attribué sans jugement pourraient alors être regroupés massivement et enfermés sans précautions individuelles particulières. 

    J'avoue pencher en faveur de la deuxième option, pour moi la seule possible et digne, et conforme à notre civilisation. Elle suppose hélas de rompre avec certains principes, le combat furieux contre un ennemi intérieur n'ayant pas eu lieu depuis longtemps, en fait depuis la reconquête de la Vendée, qu'il conviendrait ainsi d'imiter sans faiblesse. Pour mes détracteurs qui attribueraient ce génocide là à mon racisme, je dirais qu'il sera d'abord dirigé contre le pouvoir inacceptable des ennemis de l'État, basé sur trafic de drogue, seule activité économique possible dans un pays tiers mondisé dont les penchants à l'addiction sont encouragés par une ligne politique tout aussi détestable. Faire ainsi d'une pierre trois coups serait alors, en cas de victoire hautement profitable pour le futur de l'histoire de France. Jeanne, on t'attends. 

     

     

    (1) https://www.youtube.com/watch?v=O5EVgoXx8D8

  • Les formes de la bêtise

     Toute faculté a des formes et la bêtise en a.

    On évoquera brièvement ici la forme dite de l'"illusion planétaire", quand la psyché d'un citoyen français (l'inclusion des handicapés, animaux supérieurs naturalisés, femmes agées et femmes tout court est ici implicite) considère qu'il se doit d'évaluer les principes, idées et politiques comme si il était en mesure de les appliquer à la terre entière. Le mot "citoyen" est ici important: l'être en question est citoyen implicite du monde, doté des pouvoirs d'élire Trump, Netanyahou  et Poutine et donc d'influer "démocratiquement" sur leurs décisions. Tout désaccord est sanctionné d'insultes variées, en fait d'une grave (au sens de lourdingue) "déconciation", voire plus, car non seulement on écrit à la Gestapo, mais en plus, on "condamne". 

    On passera sur l'attitude, obligatoire qui consiste à connoter toute allusion à et toute attribution de responsabilité, d'un discrédit méprisant et accusatoire à l'encontre du monstre, aussi méprisé que Macron, c'est dire, bien que l'on n'ait eu, pour échapper à pire, à voter pour lui deux fois. L'attitude est classifiante, car s'y soustraire c'est signer son appartenance à la SStraimdroat, et donc rejoindre le groupe sélectionné à la descente du train, le mauvais groupe. 

    On vient d'examiner les personnes à évaluer, il faut parler des principes. D'abord et surtout bien sûr le capitalisme, être transnational qu'on n'en finira jamais de conspuer. Ayant réussi à rompre avec en France (en 1981), on s'attend à ce que l'oeuvre soit poursuivie ailleurs (comme en 2012 à l'égard de la finance ennemie), mais cela ne suffit pas: sa vilénie s'étend à tout et à tout ce qui s'en déduit et à quoi on doit participer, en s'acharnant sur tous les indicateurs qui témoignent de sa prospérité, et avec qui, donc, on se doit aussi de rompre. Il s'agit de la croissance, de l'innovation technique et de la natalité, tous associés à la croissance démoniaque de ce qui cause notre perte: la température de la planète dont nous sommes responsables, nous aussi, et qu'il faut baisser à tout prix. 

    Car chacun doit prendre sa part. 

    Le principe ressassé et évident est la marque extérieure de la forme de bêtise en question. Elle s'appelle l'écologie et consiste, pour que chacune prenne sa part, à se suicider inutilement au bénéfice de ceux qui ne le font pas. 

    Car Chine et Inde, responsables essentiels de la pétaudière gazière qui hausse les températures estivales, se sont engagées à travailler la question plus tard, vu leur retard industriel à rattraper. Le charbon abondant chez eux mérite d'être brûlé, et la punition doit être appliquée (le charbon fautif doit être sanctionné de son pouvoir à émettre du CO2 en cramant, peine à laquelle on l'a logiquement condamné). Le principe est le même que pour l'Allemagne: le voisin schleu lui aussi poursuit le méchant coke de son ire en ouvrant des centrales à son culte: ses éoliennes ne marchent pas, du moins pas tout le temps, car le vent, comme l'esprit, est faible et le cynisme prédateur boche, toujours le même.

    Le fait que nous profitions par nos achats délocalisés de l'industrie des pollueurs nous rendrait coupables, et nous obligent à partager, la logique écologique a ses axiomes, le poids de leur responsabilité. La planète est ainsi responsable globalement. 

    Naturellement, l'argument évident que les pollueurs aient délibérément choisi ce type de production sans nous demander notre avis et font que nous l'achetions car produits à pas cher avec des productions faites sans soin, ne joue pas. Mieux: notre avidité consommatrice, donc le capitalisme avec qui je croyais que nous avions rompu, est responsable des terribles pollutions que ces mêmes pays là subissent. Nous voilà donc doublement coupables, ce qui accroit la nécessité de notre action "volontaire". Volontaire et ... responsable. 

    Que doté d'énergies non polluantes qui ont depuis longtemps réduit à rien nos émissions de gaz à effet de serre, nous soyons globalement largement décarbonés à des hauteurs impensables ailleurs sur cette même planète ne nous excuse de rien: les pouillèmes sans effets que nous nous devons d'assumer à super cher pour rien restent indispensables. Pourquoi ? Parceque. 

    Pour mesurer l'incommensurable stupidité de notre monde, il faut suivre les débats sur la PPE(2), en cours, et que certains (les "gueux") voudrait transformer (on verra à la rentrée) en instrument de renversement de la saloperie absurde qui fait office de gouvernement de la France. La question est bien celle là: 1) on remplace l'expression "énergie renouvelable" par "énergie décarbonée" 2) on pose la question: pourquoi remplacer pour 300 milliards d'euros une énergie décarbonée par une autre ? 

    La "planète" qu'on épargne en ramassant ses crottes de chien et en imprimant recto verso est donc l'être magique que l'on respecte, célèbre et félicite par son action verbale, toute référence à icelle participant du culte sinistre que le monde contemporain célèbre avec constance, des dizaines de fois par jour. Qu'il crève.

    Mais cela ne suffit pas aux "cons cernés", ou "imbéciles en état de siège": il faut qu'ils se mêlent de la guerre et de la paix. On songera donc avec émotion à un vice président de la commission des affaires sociales de l'assemblée nationale française, Hadrien Clouet, LFI, qui veut intervenir à Gaza (2) et "constituer la coalition la plus large possible" pour "contraindre" Israël. Désormais affilié à l'écologie dans sa bêtise saumatre, l'antisionisme pour le bien de la planète entend régler le sort de la terre sainte, mais pour le bénéfice de ses clients électoraux, quand on représente, on caresse dans le sens du poil. 

    (1) La PPE https://www.transitionsenergies.com/ppe-3-psychodrame-permanent/

    (2) https://www.franceinfo.fr/replay-radio/8h30-fauvelle-dely/gaza-le-depute-lfi-hadrien-clouet-exhorte-la-france-a-constituer-la-coalition-la-plus-large-possible-pour-contraindre-israel_7376680.html

     

  • Les négos, encore

     

     

     

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  • Les Constitutions

    Laurent Fabius, qui comme premier ministre retarda deux ans le chauffage du sang potentiellement contaminé, puis retarda volontairement l'obligation de tester le sang à transfuser, mais qui fut finalement innocenté de tout, fut depuis président du Conseil constitutionnel. Il s'est déjà illustré par son devoir de fraternité, qui interpréta la devise républicaine comme le droit légitime d'aider des étrangers sans titre à envahir la France, qui menaça Zemmour de l'empêcher de faire ce que De Gaulle avait fait pour instaurer le suffrage universel, c'est-à-dire à invoquer des droits de président à passer par-dessus la constitution. 

    On plaisantera sur ses voitures de sport quand étudiant à l'ENA, il suscitait mépris et dégout pour ses prétentions et sa faconde de premier de la classe imbu de sa richesse, et aussi sur sa semaine de 39 heures, décidée pour faire comme si, sans parler de l'impôt sur la fortune qui épargnait celle de sa famille faite d'Art, puis sur son parapluie, destiné de fait, tout en niant toute responsabilité personnelle dans l'affaire GreenPeace, à protéger le président, évidemment responsable et organisateur de toute l'affaire, ce que les média de l'époque furent bien sûr incapables de prouver... Il permit à Chirac de le traiter de roquet, sous le ravissement des foules de l'époque. Une icône des années 80, source de mépris, toute une époque commençait et le crépuscule dérisoire dure encore.

    Il fut celui qui précéda Richard Ferran, actuel président et qui vient de s'illustrer en argumentant finement contre un pesticide, principe de précaution oblige. Le même jour, il déclare vouloir protéger les libertés des délinquants étrangers dangereux en refusant l'extension de leur durée de détention administrative. Un grand homme succède à un grand homme, celui-là s'étant illustré, administrateur d'argent public, pour une magouille immobilière en faveur de sa maitresse, méfait prescrit qui justifia à la fois son abaissement (il dut cesser d'être président de l'assemblée nationale) et son élévation (son amitié avec le président qui le nomma étant malgré tout indéfectible) nécessaire à son niveau de vie à maintenir.

    L'usage débilitant des lois pour détruire la nation française est entre les mains de minables arrivistes prétentieux et incapables acharnés jusqu'au dernier jour de leurs mandats absurdes à bloquer toute logique aux lois d'un pays en rupture de ban avec son histoire.

    Est-ce cela la Vème république ? Est-ce cela la République tout court ? Est-ce cela la "démocratie" ? 

    Lorsque les vents de l'Histoire internes ou externes balaieront les palais et les institutions, qui regrettera ces abaissements, ces lâchetés et ces absurdités ?  Qui regrettera les personnges louches et corrompus qui présidèrent à ces méfaits ? Que le temps passe avec ses bourrasques, la puanteur des excréments accumulés devient insupportable. 

  • Les Accusations

    On va le faire en quelques étapes. L'analyse de Bensoussan (1), terrifiante et efficace se déroule avec majesté. 

    D'abord le titre, les accusations, leurs faussetés et surtout leurs principes: on accuse, en montrant une vérité dénonciatrice à travers des exemples d'exactions ou de situations dramatiques pour illustrer une situation. Les mécanismes de diffusion de ces information et leur objet, exciter à la révolte factuelle contre l'indigne sont à analyser.

    Ensuite les suites. Bien sûr, toutes les rumeurs contre les mauvaises intentions des "juifs" en général ont de tout temps mené à la généralisation dans les populations de rumeurs qui dans certains cas dérapent: les pogromes ou lynchages populaires, cette fois du fait de foules dans des environnements urbains non soumis à la guerre, et cela sous ses diverses formes, ont alors lieu. C'est ce qui directement lié à la mise en oeuvre des mécanismes d'accusations publiques, ce qui est largement condamné par les lois communes comme "appel à haine" et reconnu comme socialement dangereux dans toutes les cultures. Hélas ces conséquences dommageables, qui suffisent à l'ordinaire pour que l'on se restreigne sur le principe de l'accusation 

    Revenons aux accusations. Il faut distinguer leurs contenus (génocide) de leur principe (la dénonciation accusatoire comme activité). Et aussi leurs motivations, diverses suivant leurs relais. Un même contenu (l'accusation de génocide) se trouve ainsi propagé par des acteurs aux intentions variées.  

    Bon le "génocide". En soi, le mot pour ce qui concerne la situation à Gaza n'est pas adapté. Quelles qu'en soit les raisons, bonnes (y en a-t-il?), mauvaises, vicieuses ou autres (on va les passer en revue), employer ce terme de manière descriptive est tout simplement faux, de manière émotive lamentable, de manière véhémente, inadmissible. On pourrait désigner cet emploi comme permettant d'affirmer de manière claire l'appartenance de son employeur au camp (de concentration) des salauds et des cons et en profiter pour leur chier dans la gueule au passage. 

    Un génocide suppose une intention organisatrice, des mises en oeuvre avérées répétées, des meurtres systématiques etc. Rien de tout cela n'a jamais eu lieu. Point final. Que l'immonde fausseté des appels à la haine et de ses ignobles conséquences s'avancent. Gauchistes israéliens, bonnes consciences européennes, misérables influences universelles de la bonne conscience frelatée, allez vous faire enculer avec du gravier dans l'enfer que vous invoquez avec masochisme. Votre damnation est patente et vous en souffrez déjà.

    Revenons à l'auteur de l'accusation. Comme on le sait, il est unique.  C'est un ministère Gazaoui, le ministère de la santé. Émanation directe du Hamas en guerre, qui on le rappelle organisa la manifestation pacifique qui fut transformée en pogrome antisémite par "Netanyahou" afin de génocider le peuple palestinien, il est la seule source d'information, texte et images des médias mondiaux qui diffusent planétairement l'accusation dont nous parlons. 

    Alors que la logique et la prudence même devrait conduire toute personne bien informée à tenir par principe et réflexe toute information issue du groupe d'assassins fanatiques qu'est le Hamas comme fausse et nulle, la totalité de la gent journalistique du monde (pas tous, Christine, pas tous) reprend ces informations et les diffuse le plus largement possible en citant sa source: le ministère de la santé du Hamas. La chiasse purulente qui s'écoule de ces tuyaux à merde devraient, comme dans ces champs repris à des envahisseurs du voyage par des paysans astucieux, chasser tout consommateur ordinaire d'information. Que nenni. Plus l'enfant maigre souffre d'un trouble neurologique, plus on le montre dans les bras de sa mère souffrante, son frère joufflu étant chassé du champ de la caméra. Le NYT admet l'erreur ? Pas Le Monde, cela serait affaiblir la cause. 

    Revenons aux propagandistes. Bensoussan (ce sale juif ...) reprend l'histoire de la vierge et de l'enfant à mon avis à tort et un peu trop vicieusement. 

    On a en fait une accumulation de couches de merde produites par les différentes psychés, et d'abord cette théorie, ouvertement assumée par Gans et co (2) et qui est l'infamie juive d'avoir inventé la Nation. Objet à la fois particulier qu'on est obligé de faire à nouveau mais dont on est obligé d'imiter l'unicité, ce qui est insupportable, le "modèle national" est ce qui est retombé sur la tête des juifs, qui plus est émietté façon puzzle à travers tout l'univers pour représenter en tant que peuple sans nation, l'attachement irréductible à icelle. Quand pour finir, les immondes usuriers se sont mêlés, prenant leurs assassins méprisant au mot, à se faire paysans et militaires, le comble de la critique nécessaire du sionisme fut pulvérisé. L'essence de cette critique, revendiquée légitime, est faite par une organisation islamique radicalement hostile à l'idée nationale, et dont le but est non pas la nation palestinienne, mais la restauration du Califat, lieutenance divine sur toute la Planète rassemblée en une Oummah ("nation") unique, qui n'est donc ni une nation, ni même un empire, mais un fantasme collectif, mortifère et immature, destiné à pérenniser pour l'éternité la sexualité des vieillards avec les petites filles. 

    La haine des nations européennes pour la nation juive est d'un autre ordre. D'abord chrétienne, quand le judaïsme qu'on voulut phagocyter résista avec vaillance, puis s'isola de la nouvelle nation alliée de Dieu qu'on voulut construire, ce qui est peu ou prou la haine islamique mais qui cessa finalement assez tôt avec les lumières, elle se transforma en son inverse paradoxal, comme la haine d'un ennemi actif des traditions ruinées par ces mêmes lumières. Le juif refusait de se convertir, il se mit à comploter contre la vraie religion et cela fut effectif, la preuve. 

    Le drame de la modernité invivable avait donc une explication, le juif. L'Occident se mit alors à adorer un nouveau Dieu et aussi un nouveau Diable, à la fois la modernité industrielle sécularisée à qui il se livrait éperdument, et à la fois le diabolique comploteur qui la causait directement et qui l'avait inspiré. Tout cela au nom de la Nation que le juif infâme voulait pervertir au nom de la sienne. On fit la deuxième guerre mondiale avec cette idée. 

    Puis l'Occident s'internationalisa et voulut abolir les frontières de ces nations qui avaient causé (...) tant de mal. Tout le monde s'allia avec tout le monde et à part quelques exceptions, cessa de se préoccuper de ses intérêts propres. On remarquera l'inversion: au moment où on faisait l'Europe fusionnant les impérialismes, les juifs se piquèrent d'étatisme et construisirent ce qu'on avait décidé d'abandonner partout: une Nation. Il y eut bien sûr les nationalismes arabes, mais inspirés par des chrétiens et des mécréants, ils furent tous combattus et finalement détruits: il ne reste rien d'eux, maintenant, et même pas en Palestine... Au final, la nation israélienne est donc devenu sous la forme négative (au sens de l'inversion du noir et du blanc qui révèle le saint suaire) l'ennemie du monde, du fait de son particularisme démodé et surtout de sa volonté de s'opposer à toutes les Ummah, qu'elles soient onusiennes (Israël ne fut d'accord qu'une fois avec l'ONU, lors de sa création refusée), islamistes (Hamas = Frères), ou européennes, là le comble de l'ambivalence est assumé par le continent génocidaire (le vrai) à la fois soumis au lobby juif internationaliste, au Hamas dont elles financent les infrastructures régulièrement détruites, et à son immigration musulmane dont elle veut respecter les opinions.

    L'unanimité ne peut donc que se faire contre la pustule impie, la nation maudite métaphore et réalisation du projet naSSional cause de tous nos maux. 

    On notera d'ailleurs que cette haine du national (équivalente en tout point à l'amour du socialisme qui s'y associa pourtant à une certaine époque ) s'associe bien sur par godwinerie au signifiant "génocide" déjà mentionné sous une forme parente: le nationalisme allemand causa le génocide, le nationalisme juif ne peut que causer celui-ci, comme si l'Europe repentante voulait faire la leçon, en plus à la victime: ah si tu n'avais jamais été sioniste !  Et bien sûr, interprétation duale, comme si l'Europe voulait une nouvelle fois oublier qu'elle eut bien comme projet un authentique génocide, réalisé partiellement avec une efficacité toute industrielle. Cet oubli volontaire assumé en plus par les franges progressistes de l'opinion n'est qu'à peine une négation effective (le révisionnisme fut maitrisé et n'est à nouveau que marginal) car il est devenu mémoire vivante d'une actualité qui proclame au contraire le génocide, mais, et cela dédouane, des palestiniens, et cela dédouane encore plus, par ceux qui, justement, n'ont pas le droit de le faire, et cela aggrave leur crime présent, donc renforce la haine qu'on leur voue, les juifs.

    On se terminera pas une expression mixte (3) de la chose, de la part d'une ex-apatride (je croyais que c'était impossible) qu'on ne peut donc priver de sa nationalité française, torche cul exclusivement utilisé à déshonorer la France par des croisières en est europe et un activisme antisioniste permanente. Tout d'abord, une belle transparence: son appel à reconnaitre l'Etat de Palestine a bien pour objet de supporter aussi la solution à UN Etat, destiné à se passer des services du colonisateur fasciste juif pratiquant l'apartheid et à permettre le retour de tous les réfugiés. Un antisionisme dans les termes donc.

    La question de la nation est bien centrale et comme en Ukraine mise au service d'une cause perdue: il n'y a jamais eu de nation palestinienne et cet "état" revendiqué aussi fantoche et dépourvu de réalité que l'"état" Hamas (un mouvement de résistance d'après la dame) ou l'"état" OLP (un fatras corrompu géré par des chefs de clans gérontocrates) ou que tout état qui ne serait pas celui d'un peuple sans tête, condamné à vivre de haine éternellement. Ses représentants auto proclamés, qu'ils soient gâteux ou fanatiques ne sont que les débris honteux d'un empire ottoman déshonoré et perdu qu'on maudit pour avoir perdu le califat. 

    Sacrés juifs ! Toujours à faire chier, à croire qu'ils le font exprès. 

     

     

    (1) Bensoussan : https://www.youtube.com/watch?v=vEcH5c2I2Vc

    (2) Gans et Israël https://anthropoetics.ucla.edu/views/vw847/

    (3) Schneidermann Rima Hassan https://youtu.be/y-nAR5jzfx4

  • Les Kants

    Y a pas que les critiques, y a aussi le mal radical (2). Reprenons l'ensemble, on l'avait déjà un peu survolé (1).

    Kant penseur de l'autonomie l'est aussi de la philosophie elle-même, il fait un authentique "système" complet, en plus démontré: la "critique" c'est de la méta philosophie, et la philosophie philosophe sur elle-même... 

    On a lu "comprendre Kant" d'Olivier Dekens. 

    Les bases

    Le dantal

    Kant invente donc le "dantal" (transcen) qui rompt totalement avec toute psychologie: la métaphysique c'est le possible et les conditions d'icelui. Une connaissance est dantale si elle concerne la possibilité de connaissances. 

    Cette histoire est centrale et développée dans la CRP (raison pure): le phénoménal est perçu à travers les catégories dans le processus (temporel) du schématisme. L'accord, improbable, s'explique par le dental, qui est "condition" de possibilité d'accord. Ce mystère est central et laissé tel que par Kant, qui n'en fait pas ontologiquement une réalité, et c'est toute la question. On a le phénomènal, le noumènal et ce qui est la "condition" de leurs existences, le transcendantal, mais qui n'est pas pour autant un domaine d'existence. 

    Fichte en fait le "moi absolu" (c'est ça l'idéalisme), Husserl le "sol absolu" de la perception, et Cassirer les "formes symboliques" issues du culturel. Ce n'est qu'à l'époque moderne qu'on en fait un résultat de l'évolution qui a adapté le cerveau à l'exercice de la perception. 

    Les formes pures de la sensibilité, l'espace et le temps, sont aussi les formes "transcendantales" par excellence. Elles ne font partie ni du réel, ni des phénomènes, ni des noumènes mais en sont les conditions. On a là les caractères "criticable" du kantisme, liés au degré de réalité qui leur est attribué dans le cadre kantien. Le problème du dental, quoi. 

    On notera les considérations sur le temps vécu (Husserl, Bergson) par opposition au temps dental, et aussi la relativisation du temps menée par Einstein, qui exposent l'intuition humaine basique (qui a une vraie intuition de la relativité temporelle?) aux découvertes fines de la science et donc au soubassement "réaliste" (que voilà une conception moderne) des nécessités métaphysiques, y compris des kantiennes. 

    Le transcendantal est l'essence de la distinction entre idée et perception, et l'illusion transcendantale par excellence est ce qui autorise à tort de croire que le sensible peut s'appliquer à l'Idée, et la rendre effective en elle-même.

    Le dental est aussi une méthode de pensée. En effet, les choses se trouvant rendues possibles, deviennent définissables (c'est cela l'astuce systématiquement mise en avant par Kant) et donc contraintes. Par exemple, la morale pour pouvoir être fondée, se doit de ne considérer que le phénoménal, soit la connaissance disponible, et par conséquent, le devoir doit être séparé, par principe et par définition, de l'espérance. Belle conclusion. 

    Le Mal radical

    Décrit dans la "religion dans les limites de la simple raison" (2), le mal dit "radical" se définit pourtant, malgré toutes les circonvolutions qu'on trouve ici et là, assez simplement. Dans la mesure où la liberté c'est d'abord ce qui se fixe à soi-même une obligation à respecter, soit des maximes pour guider ses actions, le respect de ces obligations peut être effectif mais sans véritable accord avec ce qui motive l'obligation. Tout ce qui sépare la personne de l'accord avec la maxime est ainsi ce qui induit le mal dit "radical", car à la racine de l'orientation morale. S'en distinguer c'est "restaurer la pureté du mobile" d'agir conformément à ce qu'on s'est fixé, ce qui est la suprême maxime, le "changement de coeur" selon Kant.

    On ajoutera que ce mal reste moral, c'est-à-dire imputable à la liberté, donc surmontable, mais par ailleurs reste indestructible: il est la perversité originelle du coeur, le défaut de conformité de l'intention avec le devoir... 

    Kant ajoute que ce mal, inexpliqué, l'est d'autant plus que son origine se rattache à un "esprit supérieur", d'essence inconnue qui a réussi, à l'origine, à entrainer l'homme... 

    Avec cette définition-là, on est assez loin du mal "libérateur" de la loi (absurdité contradictoire pour Kant) ou du mal "dégradant" ultime (qui suppose que cela soit possible, ce qui est absurde pour Kant).  

    Si je puis me permettre, Kant reste assez marqué par le christianisme, et cela, pour le moins. 

    Les distinctions

    Y a aussi la réflexion sur les assertions (analytique ou synthétique suivant que le prédicat est déjà contenu ou non dans le sujet) et les connaissances (apriori si nécessaire et universelle , apostériori sinon).  

    Au-dessus et surplombant toutes ses grandes avancées, les distinctions ou plutôt LA distinction globale: 

    • nature/liberté
    • théorique/pratique
    • sensible/suprasensible
    • entendement/raison

    L'autre grande distinction étant bien sûr les phénomènes et les choses en soi ou noumènes. 

    Le sublime

    Le sublime est la deuxième forme du beau, et met en oeuvre la distinction entendement/raison: on passe du beau au sublime en changeant de faculté, en passant du perceptible imaginaire à l'idée raisonnable, de la passivité à l'émoi actif, de l'harmonie au chaos, au désordre, à l'océanique, à la fureur. 

    Le sublime est donc un au-delà des sens, un idéel qui promeut l'homme de culture comme un être nouménal, un être moral. 

    Le projet 

    Le projet étant la réunification, la réconciliation intellectuelle de la nature et de la liberté, les deux mondes où se situe l'humain. La liberté, réalité nouménale par excellence étant pourtant racine de tout le problème.

    C'est donc bien le plan des 3 critiques, raison pure, raison pratique et finalement jugement que de "réconcilier" les distinctions pour expliciter la question de l'humain. On a bien là le "système" kantien. 

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2021/08/15/les-morales-de-la-critique-6332278.html

    (2) Le mal radical est expliqué dans "la religion dans les limites de la simple raison" https://fr.m.wikisource.org/wiki/La_Religion_dans_les_limites_de_la_simple_raison/Premi%C3%A8re_partie

  • Les Christe Eleisons

    Le "Christe eleison" de la messe en Si arrive comme un repos charmant après l'invraisemblablement océanique introduction de la plus magnifique oeuvre musicale de tous les temps. 

    "Eleison" est associé à "Kirie" et signifie, "ait pitié", ou "prend pitié" en Grec. C'est une invocation qui date des tout débuts du christianisme, d'avant le schisme, en tout cas. Il évoque le statut de pêcheur de l'invoquant, et la miséricorde de Dieu à ce sujet. 

    C'est ici un duetto entre un soprano et un alto où se manifeste l'essence de la cantate de Bach: l'évènement miraculeux de l'aria archi complexe, à la fois charmant et poignant. 

    Vocalement, on a l'horreur absolue: deux monstres d'orgueil et de puissance s'affrontent dans un combat sans merci, mais doivent produire l'harmonie absolue propre au chant, ici le pire de tout: "Christ, prend pitié". Les dames doivent donc ici donner du leur. Mieux, il faut que ce soient deux copines rigolotes qui se passent la main avec affection et talent: une compétition à l'envers, la recherche de l'amour harmonique angélique total et ça ne doit pas être facile. 

     

    La Structure

    On a 5 parties, dont la mélodie violonistique, délicieuse et rythmée jouée 5 fois dont une avec les chanteurs, l'avant dernière. Elle précède chaque épisode chanté, qui sont quatre au total. 

    Chaque épisode chanté est formé de plusieurs christe + ééé + léééison. Les deux centraux se terminent abruptement par un évènement bref de l'orchestre, qui introduit pratiquement à la mélodie qui initie l'épisode suivant. 

    Le premier chant est en harmonie, avec une poussée aiguë du Soprane, qui marque sa domination. La mélodie s'insère fortement deux fois dans les successions de "christé" mais brièvement. 

    Le deuxième est un peu en dessous, avec un émouvant doublé de éléison, puis un première crux brève mais sensible. 

    Le troisième est plus "agressif", avec un mélange harmonieux, et une montée d'éléison puis la deuxième "crux", la principale, avec une citation double au violon. 

    La quatrième et dernière accompagne l'air initial dans une montée mixte qui finit par conclure. 

    L'air termine le duetto. 

     

    On avait commenté en détail la messe mais disons le, le duetto est suivi par une reprise du voyage en haute, très haute mer: le kyrie continue dans les graves et c'est parti pour la suite...

    Les tentatives

    Tomanerchor Leipzig  2000 :  pas si mal, avec un homme. 

     


    Brixner initiative : Johanna Falkinger - soprano,  Johanna Zachhuber - alt

     

    Belle harmonie, et elle se penchent l'une vers l'autre... 

     

    Le PROMS, Harry Bicket avec Joelle Harvey (à droite) et Carolyn Sampson

    Cette extraordinaire messe en Si l'est aussi pour le duetto, quasi parfait. 


     

     

     

    Le Richter : Gundula Janowitz Hertha Topper

    Les deux monstres sont domptés d'une main de fer. 


    Le Gardiner: les dames ne sont pas photogéniques, et ne se respectent pas...


     

     

    Amanda Powell Amanda Crider 

    Elles s'entendent ! 


    Marcia Sacha Margot Oitzinger : très grande netteté, mais peut être une erreur.


    Netherland Bach Society

    https://youtu.be/3FLbiDrn8IE?list=RD3FLbiDrn8IE

    Une prise de son vivace avec un équilibrage splendide. 


     

    Anne Sofie von Otter, Helmuth Rilling 

    La puissance du Soprane, mais l'équilibrage est là.

    https://youtu.be/-gw318qPDhk?list=RD-gw318qPDhk

     

     

  • Les SoixanteHuitards

    Toujours à l'occasion d'un exposé de la part d'un soixante-huitard parmi d'autre (1), Jean Pierre Le Goff en l'occurrence, dont la théorie est qu'il y a une crise de l'autorité, pourtant nécessaire à la transmission... En bref, et c'est un peu ce dont est porteur Pierre Valentin, une velléité de passer à autre chose après une gauche et un woke à la fois menaçante et vieillissante, le type est né en 98 ! 

    D'abord quelques théories sur la gauche actuelle, ramenée à son wokisme d'abord caractérisé par son radicalisme et son légalisme: il faut tout interdire, et cela doit être fait au plus haut niveau, comme si l'Etat remplaçait le parent surveillant le bac à sable et qui intervient en permanence pour arbitrer les conflits entre bébés: les petits wokes sont des petits urbains riches et choyés incapables de vraiment socialiser et qui se radicalisent dans leur quant à soi, racial ou sexuel... En cela, le wokisme est ainsi un psychologisme: on se prétend "autiste" pour mieux se distinguer, et on combat la masculinité, comme "toxique". Quant au paradoxe suprême, le hiatus, que dis-je, l'aporie entre le virilisme noir (ou latinos) et le féminisme blanc, il est peut-être la vraie schize du gamin perturbé, l'ultime obéissance à son "père" soixante-huitard: être à la fois libéré sexuellement et politiquement, en se soumettant à ce qui va vous remplacer. 

    On en revient à 68. 

    D'abord, il fut une envie d'authenticité et d'intensité de la vie, par rapport à la triste nostalgie bornée des familles à peine sorties de la nuit des années 40 et 50. Un rêve forcené d'aventures et de voyages. Et le fait que les bateaux de Moitessier, le Damien, et les voyages hippies en Afghanistan et au Népal ont décoré tout le vécu de cette génération, qui s'exprima aussi avec la même énergie dans la musique et ... dans la politique pour finir. Le Gauchisme qui se développa voulu d'abord rompre avec le communisme rance des années à oublier mais et c'est là que je diverge des théories classiques, fut-il alors purement culturel ? 

    La théorie officielle est en effet, que se développa un gauchisme "culturel" ou "sociétal" qui était en fait un libéralisme et qui après avoir mis les socialistes au pouvoir, présida à la droitisation du pays et à l'abandon de toutes les valeurs de gauche. C'est la fameuse thèse de Michéa, l'année 1983 étant la date de la trahison. 

    Ce gauchisme était un nihilisme sentimental, voulant un avenir radieux construit sur une détestation du monde ancien qui seul resta et fut transmis, au point de faire du woke une négation radicale de tout le passé, culture comprise, ce dont s'était abstenus les soixante-huitards, tous marqués par la littérature ancienne, ils lisaient eux. Passé à révérer, futur à construire furent oubliés : il n'en reste rien, et l'inévitable mort climatique indispensable à la conviction (la nier est criminel) est le seul horizon. 

    Je pense le contraire, ou en tout cas quelque chose de très différent. D'abord, 68 fut pensé et vécu comme une "révolution" (les gens disaient dans les années 70 "pendant la révolution") et une révolution socialiste suivant les canons marxistes. Mieux: dirigés et conduits par des marxistes, trotskystes et ex communistes avec toutes les  nuances du vocabulaire révolutionnaire, anarchisme compris, les "gauchos" furent d'abord des convertis au marxisme triomphant des années 50 et 60. Mieux, ils convertirent la société entière à la "question sociale" qui devint le fétiche intellectuel de tous les camps. Il ne fallut pas moins que toutes les années 70 pour porter l'horizon de la "révolution", la vraie celle qui ne pouvait qu'advenir pour venger le raté de juin 68, vécu comme une catastrophe par les plus enragés, heureusement en France, détournés de la guerre civile par la mesure catholique et culturelle et aussi le gaullisme héroïque (Le Goff évoque l'Allemagne et l'Italie, où les choses furent autrement violentes).

    Il fallut un travail opiniâtre de la gauche culturelle pour faire de la France des années 40 ce qu'elle fut en réalité (malgré De Gaulle qui fit tout pour le cacher): le marais sinistre de l'abandon collectif peureux. Tout cela au service d'un collaborateur, extrême droite de toujours, et tout sauf marxiste: il n'aimait que la littérature et certainement pas l'histoire, ni l'économie. 

    En tout cas, la gauche de l'époque gagna en imposant les idées de classe sociale à servir et de préparation de la mise au pouvoir de nouveaux humains, idées marxiennes s'il en est et qui continuent de nous animer sous les formes variées du préjugé, de l'obsession et de l'imbécile: je suis "de gauche" et toi pas, sale fasciste. Toute la société en fut infectée et se prit à juger souhaitable, malgré l'absurde infini que pouvait représenter le socialisme triomphant du début des années 80, que des tarés démagogues hypocrites voulant officiellement rompre avec le capitalisme se fassent élire à la tête de l'État.

    Ce n'est pas une gauche libérale et un gauchisme "sociétal" qui fut élu en 1981, mais, tous les témoignages le disent, des fanatiques imbéciles étatistes qui se mirent à détruire méthodiquement l'économie du pays, ce qui fut arrêté à grand peine en mars 83, après deux ans de folies invraisemblables. Mais le mal était fait: la retraite était à 60 ans et les dépenses sociales, justifiées par la pauvreté à réduire à tout prix, et cela quoiqu'il en coute, étaient parties dans l'espace, pour quarante ans de mesures "sociales" prises sans souci à intervalles réguliers pour compenser les vagues mesures "pro business" que quelques énarques "de gauche" prenaient pour sauver les meubles, en fait l'argent de la corruption dont ils se sont mis à profiter éhontément, le meilleur d'entre eux étant Emmanuel Macron, actuellement en poste, ouvertement et cyniquement corrompu. 

    Le résultat, et la preuve absolue de ce que j'avance est là: 57% de prélèvements publics obligatoire, ceux d'un pays bolchevisé dont 40% de la population vit plus ou moins d'assistance et que les classes internationalisées (comment se sentir solidaire, exactement comme dans n'importe quel pays du tiers monde, d'un peuple de misérables abrutis à moitié cannibales qui vivent, mendiants, de télé débile et de cannabis ?) méprise et trahit au point de considérer éthique de le remplacer à terme (ils ne se reproduisent même plus) par encore plus primitif et plus exploitable.

    La question sociale a tout envahi: d'abord foule prolétaire dangereuse, puis communiste et encore plus dangereuse, puis revendicatrice à tous crins, au point d'engager, ce fut la grande conquête de 68 (qui fut surtout et d'abord une excessive augmentation des salaires), la grande inflation qu'on ne jugula qu'avec la dette infinie produite par la destruction de toute la monnaie au sens ordinaire. Car c'est bien pour arrêter les grandes manifs qu'on céda à la CGT. Chirac inaugura d'ailleurs là son rôle historique dans les abandons répétés aux airs du temps qui consuma l'incapacité totale du milieu politique à réparer les terribles dommages des socialistes à qui il donna le pays par sa bêtise et sa vanité. 

    Le voilà le nihilisme sociétal: celui d'un ambitieux jeune bourgeois des années 50, entremetteur puis successeur d'un jeune bourgeois des années 30, tous les deux traitres à leur pays au service de Pétain et de ses successeurs, et qu'ils mirent sur le chemin de la ruine au nom de la question sociale, seule raison pour gaspiller au service de la pauvreté nécessaire l'argent d'un avenir qui s'est maintenant évanoui.

    Alors, parler de "néolibéralisme" triomphant pour désigner ce régime de lâcheté et de corruption bien incapable d'être libéral en quoique ce soit, et qui détruit avec acharnement toute entreprise et toute vraie innovation au nom des normes qu'imposent la planète et des inégalités à réduire par l'impôt, est particulièrement absurde, voire complètement con. C'est pourtant l'incessante leçon d'histoire que les soixante-huitards nous rebattent les oreilles, le soi-disant "gauchisme culturel" n'étant que le cache-misère de ce qui n'a jamais cessé d'animer les consciences de ces héritiers d'un christianisme par ailleurs détruit avec habileté à la même époque : l'amour des pauvres, l'horrible fétiche scrofuleux qui impose de détruire le monde. 

    En conclusion, on pourrait dire que la "civilisation" a maintenant à vaincre, avec le wokisme, un adversaire de la taille de celui qui fut vaincu passagèrement lors de la chute du mur de Berlin, et encore, il en est le descendant. Il nous faut donc puiser dans la culture de quoi élaborer de quoi se défendre, mais si possible de quoi attaquer. J'avoue être là très immature, et vouloir me réfugier dans ce qui motive la radicalité de mes adversaires: un effroyable ressentiment contre le monde qui justifie toutes les négations et toutes les destructions, allant même jusqu'à souhaiter le contraire de ce que je prétends défendre pour mieux exterminer le mal que je perçois à l'oeuvre. Cela irait-il jusqu'à souhaiter confusément sa victoire ? 

    (1) Transmission : Le Goff https://youtu.be/gdZyTawBwmg

  • Les Démocraties

    Alors qu'on en est au point où comme on l'a déjà fait remarquer, un général d'Armée ment en public en prétendant que le pays dont il sert le président serait "la principale menace pour la Russie" (c'est Poutine qui l'a dit). La Russie est un pays dénoncé dans toute l'Europe comme tyrannique et oppresseur, à défaut d'être, ce qui est tout aussi mensonger en échec stratégique et ruiné économiquement. On se prend à vouloir considérer en face les terribles faiblesses d'un type de régime qui se pare des plumes du paon de la très sainte "démocratie". 

    On commencera par voir le pauvre CEMA, d'ailleurs mis à la retraite le lendemain, c'était son discours testament, celui qui précède la longue période de silence (il a 60 ans et donc 20 à 30 ans à pérorer dans les revues d'anciens combattants) qui s'annonce pour lui, se voir obligé pour toucher sa pauvre retraite de lécher avec dévotion les couilles en or de son donneur d'ordres, engagé dans d'obscures manoeuvres destinées à consolider les magots de ses corruptions partagées avec les autres minables sans visions qui continuent à verser sans limites l'argent de nos impôts dans un puit sans fonds mais pas sans rétrocommissions évidentes, tout s'explique par elles. 

    La démocratie est le lieu de la démagogie et de l'opportunité. Arrivent au sommet dans certaines circonstances alimentées par des contextes structurés et travaillés à l'avance, des nuisibles dangereux exclusivement attachés à leurs gueules, et qui disposant de ressources importantes pendant le temps que durent leurs sinécures, les emploient à mettre à l'abri les fortunes qu'ils peuvent collecter en échange de leurs mauvaises décisions, celles-ci étant expliquées et justifiées par cela. Nous vivons une période de ce type, et les politiques irrationnelles d'une Europe faillie ont ainsi trouvé leur théorie, la seule à considérer (quoi d'autre?).

    Mais la démocratie n'a pas que ces inconvénients-là. 

    On doit parler de la manière dont les lois sont discutées puis édictées. Supposées soumises à des examens collectifs multiples qui garantissent l'optimalité des processus décisionnaires soumis ainsi à toutes les critiques, celles-ci se révèlent à l'usage innombrables, étouffantes et absurdes et toutes caractérisées par la terrible sub-optimalité de leurs effets délétères, leur seule qualité étant leurs affreuses résistances à toute tentative de les modifier ou de les supprimer. 

    Tous les codes épaississent et couvrent notre monde d'une affreuse oxydation, transformant nos sociétés en épaves échouées, dentelées de rouilles et recouvertes de vases puantes, hantées par des crabes charognards. 

    Une agriculture à l'arrêt qui cesse d'exporter, accablée des sur protections réglementaires ajoutées aux règles que nous avions pourtant édictées pour être communes à nos concurrents, désormais avantagés par rapport à nous: noisette, betterave, mais aussi riz et blé, tout ce dont on peut renchérir la production est noyé de normes protectrices destinées à en suspendre la rentabilité. Un seul argument, démocratiquement avancé: la santé avant tout. J'en ai rien à péter de l'argent sale gagné par les bouseux, ces criminels.

    Agriculture, nucléaire, industrie : la morale de la loi de santé publique est supérieure à tout, et doit s'imposer sur le simple thème de la nocivité essentielle de ces activités que l'on doit corriger plus que les autres afin d'être un exemple à suivre, mieux vaut être le premier à se ruiner, notre récompense sera dans l'au-delà supérieure. Mieux ! Pour sauver la planète, et nous assurer que même si ce n'est pas le cas, nous ayons bien mérité par nos efforts, il convient d'abandonner toute activité productive rentable celle-ci étant par définition comparable à nos voisins et donc mauvaise. De fait, les règlementations sanitaires ne sont que prétexte autant vous le dire, on voit plus loin et c'est la démocratie qui veut ça, les petits oiseaux doivent être protégés et qui voudra s'y opposer ? 

    Trompés et écrasés par ces lois imbéciles et suicidaires, les victimes de la démocratie, appauvris et désespérés, payent et subissent, ne sachant contre quoi protester tant tout cela est compliqué... 

    Mais il n'y a pas que l'arrêt indirect de nos activités, il y a le maintien, avec la même nécessité, d'autres activités, celles-là délictueuses et que les lois liberticides envers les producteurs, au nom de la liberté des criminels, se chargent de maintenir rentables. Le caractère indirect de la chose est toutefois maintenu et c'est bien au nom de la santé des humains en général qu'il convient de s'assurer de celle des fuyards au volant de bolides dangereux, des émeutiers acharnés contre les mobiliers urbains et bien sûr des sans papiers entrés illégalement. Tous sur-représentés par des étrangers en provenance récente d'un tiers monde éduqués à haïr et à piller notre monde, ils doivent, c'est la loi, être traités avec le soin que mérite l'égalité proclamée par ce qui inspire les lois elles-mêmes. 

    On se retrouve donc avec une "démocratie" étendue à tous les hommes sur lesquels notre "autorité" s'exerce. En fait partie l'assurance que les étrangers soient encouragés à procréer sur notre territoire, et que les illégaux soient soignés de tout ce qui se soigne, on ne sait jamais ça pourrait être contagieux et notre santé dépend donc, non pas de notre capacité  à empêcher les crevards de venir nous contaminer, mais de prévenir tous leurs bobos une fois qu'on leur a laissé, liberté démocratique de circulation oblige, l'opportunité de venir déféquer dans nos rues. 

    Bien sûr les lois doivent s'assurer que ces folies ruineuses et suicidaires ne soient pas exposées et contredites. Ce qui est dit là est-il un appel "à la haine" ? Exposant des raisons objectives raisonnables d'emprisonner séance tenante toute personne dénuée d'autorisation de séjour valide (au lieu de leur attribuer un titre de transport ) on peut considérer que la sévérité du traitement conseillé ne puisse être, compte tenu de sa cruauté, que par la volonté de nuire à ces gens, et donc ne puisse être qu'inspiré que par la détestation, délit punissable bien plus sévèrement que par ce qui l'inspire, de par la loi, injustement. C'est la démocratie qui veut ça. 

    On pourrait dire que pour excuser tout cela, si cela était possible, que la démocratie sut en cas d'urgence, et le Covid en était un, mettre le paquet pour sauver la France et décider simultanément d'en arrêter l'économie et d'en financer l'inactivité autant que nécessaire, même si ce fut au prix d'une dette monstrueusement augmentée. Quel esprit de décision! Entièrement du à l'énergie d'une direction démocratiquement élue, elle n'aurait pas eu sinon la légitimité d'assumer le funeste suicide, que son voisin refusa de mener. Sans parler des modalités du financement, soumis à de monstrueuses escroqueries, tiens tiens. 

    On finira par ce qui soutient la démocratie en général, et qui la définit en partie: la presse dite "de grands chemins" héritière de l'ancienne presse, celle qui utilisait les technologies maintenant dépassées des siècles passées (presse à encre, gamin hurleurs). Passionnée de vérité et d'objectivité, elle s'engagea il y a déjà longtemps dans la pression moraliste sur les gouvernements, puis, mais cela est plus récent, sur la pression moraliste en faveur du gouvernement voire du gouvernement à venir. C'est ce qu'on a vu aux USA, et par ricochet en Europe, et en France, dont les médias n'ont absolument jamais fait autre chose que suivre leurs ainés d'outre atlantique en absolument tout. On mettra en avant ici le déchainement anti Trump le premier et le second. Le niveau de mensonge et de manipulation assumé par les journaux les plus connus a maintenant atteint des sommets, en rapport avec ce qui est évoqué ici, voire plus, car on en est au niveau de la collaboration avérée avec des complots politiques portant atteinte à la sincérité des scrutins politiques aux plus hauts niveaux. 

    Pourrait-on se passer de cette démocratie-là ? Comment se doter d'une organisation collective qui évite de pareilles dérives ? Quelle organisation collective nous permettra-t-elle de les corriger, si cela est encore possible ? 

  • Les Juifs et Soral

    À l'occasion d'un interview de légitimation, mais aussi de synthèse (1), Alain Soral le réprouvé, réfugié politique en Suisse (où il se fit néanmoins condamner pour insulte "homophobe"), expose globalement ses positions et ses obsessions. 

    On a profité pour consulter "Après l'Empire"... 

    Le visionnaire

    On passera sur ses visions qui furent originales voire visionnaires à la moitié des années 90 (féminisation du monde, capitalisme destructeur des sociétés occidentales, montée du monde multipolaire) les caractéristiques de la dégénérescence actuelle étant envisagées vingt cinq ans à l'avance, et répétées il y a 15 ans (Comprendre l'Empire date de 2011). Originales vis-à-vis des pensées des libéraux ordinaires de son époque, toutefois: l'essentiel des positions, appel au marxisme et aux traditions salvatrices au nom d'idéaux universalistes conjuguant toutes les moralités mélangées ressortent de la déjà connue déploration du monde moderne, celle qui anima bien des hommes de droite lors de la venue des fascismes, thème démodé longtemps après la fin de la seconde guerre mondiale hors le communisme de guerre froide et la fameuse lutte des classes dont il se réclame toujours. 

    Intéressantes et formulées, on y trouve la détestation lyrique du wokisme en général, assimilé un peu trop unilatéralement au féminisme et au LGBT car oubliant l'antiracisme antiblanc. Venu du "politiquement correct" dont j'avais (dans ma petite tête ) anticipé assez tôt les nuisances, mais certainement pas la victoire à ce point complète, le désastre civilisationnel en question méritait effectivement d'être combattu dès cette époque, mais hélas, le cyclone ne fut ni anticipé, ni maitrisé et ravagea le monde.

    Soral a raison de se vanter de l'avoir vu à ses débuts, tort de ne pas avoir trouvé les arguments qui auraient permis d'en inverser le sens de rotation, bien au contraire. Une critique de l'oeuvre des "visionnaires" (Soral, Lepen) m'est propre et peu répandue: le fait est que les outrances débiles (principalement antisémites) de nos vieux fachos ont donné des armes à leurs adversaires pour prospérer, ce qui a effectivement empêché d'agir ceux qui pouvaient les rejoindre sur certains points. 

    C'est la faute aux juifs

    Car, si on met de côtés les outrances anticapitalistes (la fin de la "souveraineté" monétaire qui permet de rogner sans limites les écus qui permettent d'acheter les paix sociales par exemple (l'affaire Rotschild ou Pompidou au sujet des prêts à l'Etat de la banque de France, ou le rôle néfaste des banques centrales, voir l’Executive Order 11110 qui aurait fait tuer Kennedy)), et puis la culpabilité de "la Banque" responsable de la destruction de l'ordre catholique, et maintenant de la démocratie bourgeoise, le point essentiel reste central: "c'est la faute aux juifs". 

    D'ailleurs le slogan qui devrait faire mouche est là: "l'antisémitisme c'est le nouveau nom de l'antiracisme". La prétention, risquéen  est claire et  nette: on a bien le  nom donné au malheur du monde, le complot juif de domination du monde, soit la haine éternelle de ce qui pourrit le monde depuis son début. 

    Mais avant cela, un petit aller-retour sur les méfaits de l'argent, de "la Banque", et des bienfaits du communisme, variante du christianisme qui comme le spiritualisme islamique qui résistant à la spéculation justifie (et explique) les attaques contre lui. Tiens, tiens. 

    La LICRA

    On va donc commencer par les lobbies, puis directement par la LICRA, évidemment bête noire de notre polémiste qui l'attaqua au moins 8 fois (d'après Claude). À ce point, on rappellera que 1) la LICRA a son origine en 1927 dans le procès de l'anarchiste juif qui assassina Simon Petlioura leader nationaliste ukrainien pour fait de pogromes 2) Petlioura est révéré en Ukraine et se trouve l'une des principales figures historiques révérées par les nationalistes ukrainiens actuels 3) la LICRA a pris fait et cause pour l'indépendance de nation ukrainienne au point de demander la fermeture de l'ambassade russe.

    Sans vouloir devenir Soralien, ce noeud historique exposé illustre la complexité des choses, qui peut amener certains esprits à vouloir divaguer à droite et à gauche dans la confusion. Pour ce qui me concerne, je considère, avec beaucoup, que l'activisme juif de gauche, acharné exagérément à faire pression sur la société au nom de la lutte contre l'antisémitisme, s'est en fait dévoyé. À la grande époque en s'acharnant contre Le Pen, quitte à détruire les défenses immunitaires de la société française contre l'immigration excessive, en cela la gauche judiciaire du lobby juif et autant responsable que le Front National de l'absence de vrai débat sur cette question pendant au moins vingt ans, la question du racisme s'étant projeté sur l'antisémitisme, ce qui était à la fois injuste et faux; à l'époque intermédiaire, quand au faite de sa puissance, elle s'est permis d'exclure du débat public Soral et Dieudonné, ce qui initial la "cancel culture" dans la société médiatique française, accentuant les paralysies d'une opinion maintenant sortie de l'histoire, le souvenir de Petlioura manifestant de manière éclatante l'absurdité de l'antiracisme actuel. Commencé avec Dreyfus, il vient de mourir avec Petlioura, finissant ses contradictions avec la grande confusion actuelle, mélangeant 3 formes du soutien à Israël entre l'approbation sans failles, la critique du "génocide" (certains acceptent le mot) et l'hypocrite critique ambigue dont on ne voit pas le contenu qui se réduit à un soutien faux cul à un Etat palestinien qui n'a aucune chance d'exister.

    Soral peut donc maintenant s'acharner sur les juifs français, tout le dispositif français qui les défendaient s'étant maintenant perdu de réputation. Bien sûr, il reste le "national sionisme" (élégante expression, évidemment polémique, au sens de délicatement, on pense au fameux "sidaïsme" de Jean Marie Lepen), groupe de juifs de droite anti wokes (Goldanel, Finkielkraut, Levy,Zemmour) qui tentent de circonvenir le désastre par leur présence, mais le mal est sans doute fait. Et là l'accusation, gratuite, tombe: ces gens, tous, ne seraient pas loyaux à la France et ne sont concernés d'abord que par le sort d'Israël. L'accusation de la double allégence, anciennement décernée aux tenants d'une communauté réifiée est maintenant nationalement fondée: une puissance étrangère, Israël, dirige la France, voire le monde entier, que ses suppots soient de droite ou de gauche et c'est reparti. 

    On notera que le CRIF et son activisme spécial sont dénoncés par Goldnadel et Zemmour... 

    Le Golem

    On pourrait parler (Soral le fait d'ailleurs) de "Golem" pour le monstre ainsi généré par les lobbies juifs et antiracistes: au point que le communautarisme juif (le CRIF en est le représentant dénoncé avec son diner considéré largement comme humiliant la République française) fait des jaloux et se trouve en passe d'être concurrencé par bien pire, mais là, Soral minimise largement le danger, Youssef Hindi, selon lui ayant "fait le boulot" en innocentant les frères musulmans et surtout expliquant en détails que toute la mystique juive, si on la regarde de près, ne fait qu'expliciter les détails de ce qui fut révélé par les publication des protocoles des sages de sion en son temps. Car on se doit de mentionner que le Coran incrée ne peut être amendé et que l'équivalent musulman de Vatican 2 rompant complètement avec l'antisémitisme catholique séculaire est absolument impensable. L'islam et ses versions envahissantes, et donc l'activisme des frères musulmans sont essentiellement et fanatiquement antisonistes et antisémites et le resteront. Grand lecteur de Gershom Sholem, Hindi prend au pied de la lette l'histoire de la Kabbale et attribue donc au sionisme toute la vilainie kabbalistique de Sabbatai Cevi et surtout de Jacob Frank qui juste avant la révolution insufflent dans l'histoire le mal, le mal... 

    On notera au passage une accusation toute "anti gnostique" envers ces démoniaques israélites, dont la doctrine serait d'aller vers le mal absolu de manière à en revenir purifié. Mmmh...

    Le révisionnisme

    Tous ces lobbies restent en charge toutefois, et continuent de porter le fameux "bouclier shoatique" que Soral avait tenté de combattre avec des arguments "historiques" (le "débat" sur les chambres à gaz) même s'il provoqua à l'interdiction, ce qu'on se décida à faire, à tort à mon avis, les lois mémorielles n'étant objectivement que censure injustifiée, et il fallut Norat et Vidal Naquet pour expliquer que la loi Gayssot, qui fut hélas finalement passée, était une mauvaise chose. Qui supprimmera cette absurdité, emblême de ce que Soral appelle le "fashoisme", et justification contre nature de l'incapacité à argumenter raisonnablement, ce qui crée littéralement les divagations révisionnistes ? 

    Mais ici, sans doute, et on l'a déjà dit, la mise en avant comme essentiel du génocide nazi fut désolé de le dire de la sorte, "exagéré", dans la mesure où il spiritualisa un évènement historique. Tenta de spiritualiser, plutôt. Car il faut le comprendre et finalement l'accepter, même si la conception particulière qu'est l'extrême gravité attribuée à ce fait historique est compréhensible, partout dans le monde règne à divers degrés un silence navré à l'égard de son importance réelle. Que l'on soit Polonais, conscient qu'il y eut beaucoup de de Polonais non juifs (3 millions) victimes de la barbarie nazie, Chinois ou Russe, conscient des 30 millions de morts de part et d'autre qui furent victimes de la guerre, ou Africain noir complètement à l'écart de la chose et qui, selon Dieudonné, considère qu'il s'agit exclusivement d'une histoire de blancs. Le malheur juif fut un extrême au centre du malheur du monde, mais il ne peut le représenter exclusivement, voilà le problème, et sans doute pas à ce point, manifestement vulgairement prétendu unique à l'occasion de luttes politiques. Il aurait fallu, de la part de la spiritualité juive, précisément, que cela soit élaboré, ce qui ne fut pas le cas ou en tout cas pas assez. Dire cela mérite-t-il le sort lui aussi exagéré réservé à Soral ou Dieudonné ? 

    Le Complot

    L'acharnement antisémite Soralien est ainsi "complotiste" au sens traditionnel du terme. Une entité abstraite essentialisée active, motive et agit avec toute puissance. On commencera par l'essentialisation des grandes forces qui commandent l'univers, "LA BANQUE" étant sans doute pour lui la principale, mais bien évidemment comme métaphore de la plus illustre d'entre elles, la Rothschild, dénoncée par Victor Hugo dans une phrase citée dans "Comprendre l'Empire": 

    "Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher,

    A coupé sur la France une livre de chair"

    Il s'exprime par contre frénétiquement, venant naturellement dans toute argumentation de sa part, la généralisation systématique dans toutes ses interventions lui venant aux lèvres à toute occasion: un monstre raciste assummé, intégriste religieusement et suprématiste racial conduit les affaires du monde, il dupe et exploite les gogos depuis toutes les positions possibles: c'est la "communauté organisée" aggrégation de tous les "réseaux sionistes". 

    C'est la théorisation des "grandes forces" qui commandent l'humanité, forces qui agissent sur les individus et les révèlent, dans une sorte de "dialectique", et là Soral s'embrouille un peu, l'Esprit Hégélien ne devant/pouvant pas devenir l'Esprit sioniste à moins que l'on soit obligé de considérer la fin de l'histoire comme l'obligation universelle de mettre des mézouzahs à sa porte, bref le délire paranoïaque permanent de l'antisémitisme gras du XXème siècle, qui conduisit à motiver bien des crimes et qui nous sort tous par les yeux. 

    Le Sionisme

    Basé sur ce qui serait à l'origine effective de la forme spéciale de racisme qu'est l'antisémtisme, ma théorie (mais je ne suis pas le seul à  la soutenir, Bensoussan aussi) est qu'il s'agit du nationalisme, exprimé par ce qui suscité à son propos, le "sionisme" ou volonté d'instaurer un Etat en Palestine, terre des aïeux dont les juifs furent chassés jadis. L'antisionisme est donc bien, sous la forme du refus d'Israël, la réexpression d'un antisémitisme comme refus de l'existence même du juif, c'est à dire de sa différence irréductible. 

    On ne vous raconte pas le niveau de diabolisation que Soral atteint sur ces questions, le projet Sioniste invincible et maudit étant LE moteur de l'histoire, l'esprit absolu en quelque sorte. 

    Les réseaux

    Après viennent les "réseaux" grand facteur explicatif selon Soral, et qu'il cite en permanence. 

    On fera la remarque générale qu'en général la réussite professionnelle d'un individu est très rarement due à son action absolument solitaire. Peut-être que Soral lui même s'identifie comme individu capable de ce type de succès, mais le fait est qu'à tous les niveaux de l'échelle sociale, l'installation du jeune nouveau arrivé est toujours liée à un degré ou à a un autre à des cooptations, contacts personnels, confiances données qui mettent à disposition à un degré ou un autre l'individu de l'aide d'une collectivité qui lui donne une place, l'encourage, le promeut. On peut appeler cela les "réseaux" dont l'ampleur et la concrétisation en général sont évidemment éminemment variables. 

    Qu'il existe des "réseaux" particulièrement développés et cohérents capable de promouvoir des élites avec de réels pouvoirs politique et sociaux, cela ne fait aucun doute. On peut même dire, contrairement d'ailleurs à des affirmations pour le moins naïves de Soral, que la démocratie c'est d'abord et surtout la capacité d'une société à admettre pour ses prises de décisions, l'interaction et le droit à la parole et à l'influence de réseaux de types variés. L'individu solitaire et rationnel, en charge de son avis propre est un fiction qui désigne en fait dans chaque compartiment d'un jeu complexe, des aggrégats d'individus partageant des positions, avis et idées, mais aussi, et cela est indubitable, des amitiés, des fidélités et des soutiens familiaux, spirituels, sentimentaux. On a d'ailleurs là l'aporie du libéralisme, qui veut d'abord par l'exhaltation de la liberté humaine, "désencastrer" l'individu de son milieu et de sa tradition, alors que dans les faits, il veut organiser autrement les collectivités. 

    La réduction des réseaux agissant aux seules solidarités traditionnelles, religieuses ou claniques caractérise les sociétés pauvres, ou autoritaires, obligeant les individus à des fidélités figées, qui certes stables et rassurantes, ne conduisent qu'à des comportements globalement moutonniers et peu créatifs. C'est ce qui caractérise les sociétés traditionnelles et constitue d'ailleurs très certainement la marque des tiers mondes, désespérément attachés à leurs clans, tribus et familles, seuls endroits où se manifestent des solidarités durables. 

    La compétition sociale entre de multiples arrangements collectifs, certains étant crées à besoin, complexifie les sociétés et les rend plus créatives et donc prospères car globalement "libres", c'est à dire acceptant les changements internes non coordonnés. Qu'il y ait des réseaux mafieux (largement basés d'ailleurs sur les solidarités familiales ou claniques, seules considérées capables de garder les secrets criminels) ou ethniques capable des pires méfaits et des pires complots (certains complots sont effectifs, par exemple celui qui le 11 septembre 2001 fit des ravages à New York), cela est tout à fait certain. Par contre, essentialiser les "réseaux" en général et les diaboliser du fait de leur existence est évidemment une erreur profonde et un pathologie. D'autant plus absurde, d'ailleurs, qu'on peut parler de "réseaux soraliens", l'homme étant plus influent qu'on ne croit, et au centre de bien des histoires particulières. N'aurait il pas couché avec Sarah Knafo selon ses dires ? 

    L'ironie permanente négative à leur égard est une faiblesse cognitive dangereuse, marque d'une forme de pathologie. La liste des réseaux diaboliques (Bilderberg, Trilatérale, LICRA) qui constituent l'"Empire",  réseau des réseaux bien que limitée (mais la liste ne soit pas exhaustive) est une liste d'entités indépendantes même si en recouvrement partiel, qui expriment "démocratiquement" (au sens décrit plus haut) l'appartenance à un Occident global dont on peut théoriser l'existence manifeste mais sans l'assimiler à une entité unique ni même à un groupe organisé de décideurs, sinon sa puissance principale, les USA, dont le nationalisme, contrairement à d'autres (il ne faut jamais oublier que l'Europe se construit depuis 80 ans sur l'instinction programmée des Nations) n'a jamais cessé, c'est la nature des choses, de défendre ses intérêts propres. A ce propos, dénoncer l'Etat d'Israël comme le principal dominant, c'est être un peu myope: une chiure de mouche qui vous semble désagréable ne doit pas être confondue avec l'éléphant, dont l'odeur reste prenante (proverbe africain). 

    C'est pourtant ce que fait Soral avec son "Empire", chimère complotiste qui est à la fois 1) une aggrégation intellectualisée de comportements et de stratégies effectives 2) un fantasme global complotiste ridicule. 

    « Un Empire travaillant au Nouvel ordre mondial, soit à l’abolition de la démocratie
    et au pouvoir bancaire intégral – forme achevée du Capital – sur le dos du
    travail, des nations et des peuples… »

    Certes, il y a bien un Occident global, qui s'est manifesté en Ukraine et en Israël et qui bien qu'entamé par certaines critiques nouvelles qui vont au delà des projets "néo-cons", garde une cohérence à laquelle Trump semble finalement se rattacher au moins un peu (bien que cela ne soit pas encore très clair). Le soutien sans failles des Européens à cette cohérence là donne un argument évident aux dénonciations de Soral et semblent confirmer ses intuitions déjà anciennes. Sauf qu'il n'y a pas d'Empire et pas d'Empereur...

    Le contre Empire

    Mieux, sont apparus les "néo-réacs" (le mouvement MAGA aux US) qui luttent contre l'expansionnisme "néo-cons", et veulent mettre fin au globalisme démocrate. Car l'Empire au sens de Soral est maintenant directement combattu depuis les USA eux mêmes, et par la partie actuellement au pouvoir aux US.

    La meilleure des raisons à cela est que le moment ou l'Empire semble confirmer son existence est aussi celui où apparait sa faiblesse et son déclin. Comme si toute cette puissance se retournait contre lui au moment où elle se matérialisait avec la plus grande évidence. La victoire russe, maintenant inéluctable, accompagne le début clair d'une dédollarisation du monde et d'une dislocation économique de l'union européenne. Les grandissimes projet de gouvernance mondiale sont clairement à l'eau et l'Empire semble bien faible voire en mauvaise position. Ainsi se révèle une confusion contradictoire qui montre que son acception dans la vison de Soral et compagnie est clairement soit dépassée soit absurde. 

    En effet, le wokisme (alliance de l'antiracisme frelaté autrefois embrigadé par les sionistes et de l'activisme homosexuel issu du féminisme ), supposé inventé par l'Empire pour assoir sa domination consumériste se trouve maintenant allié à une vraie puissance, pourtant ennemie du sionisme : les "frères" ou politisation en occident de l'islamisme. Une forme islamisée d'un nouvel Empire voudrait donc émerger, assise sur une alliance provisoire avec le gauchisme naïf, le temps de vaincre le sionisme. Une fois la chose faite, inutile de dire que la "réconciliation" de Soral bien que pourtant universaliste, à la droite des valeurs et à la gauche du peuple (comme il le dit lui même) pourra alors se consacrer à l'essentiel, c'est à dire la restauration du califat. Inutile de dire que les sarcasmes du visionnaire antisémite n'auront alors plus d'écho et seront traités comme il se doit. 

    La bête immonde qui se constitue et qui commence à irriter bien des consciences (le super danger fasciste qui se lève à l'horizon) pourrait alors initier (on peut l'espérer, rien n'est impossible) une croisade ravageuse qui ferait d'une pierre trois coups: wokisme, gauchisme et islamisme pourrait alors être énergiquement combattus jusqu'à un point où ils pourraient, du fait de leur caractère insupportable à tous trois, être évincés du marché démocratique. 

    On est ainsi au point où le danger pourrait susciter de telles contre réactions qu'on pourrait voir remettre en cause bien des libertés. Un "despotisme éclairé", celui que vantait Voltaire du temps des lumières émancipatrices sera-t-il nécessaire?  Soral l'évoque avec gourmandise, comme un "après" idélogique bien intéressant, ayant été chez Douguine se faire former aux "lumières sombres" qui s'allument aux USA. 

    A suivre. 

     

    (1) Soral/Kate https://www.youtube.com/watch?v=6gxr3jxsZdk

    (2) Bensoussan https://youtu.be/5LXw2gXXtUo

  • Les folies mensongères

    Le gouvernement de la France est une pétaudière de défoncés. Hallucinés et tremblants, une bande de tarés mus par l'étrange crise que tous partagent, se succèdent tous sur une scène couverte d'excréments qu'ils augmentent tous d'une giclée furieuse de mensonges éhontés, alignés sur tous les sujets avec rigueur et sans faiblesse. 

    On commencera par la dette que l'on voudrait réduire. Il ne s'agit bien sûr pas de rembourser, la chose étant achevée depuis longtemps par le roulement permanent des emprunts successifs, depuis longtemps entièrement consacrés à cela. Il ne s'agit en fait que de diminuer autant qu'il est possible, l'accroissement permanent du volume de celle-ci prélevé en permanence et en surplus pour financer des choses aussi banales que les paiements courants des fonctionnaires et des retraites... Le volume de la pierre à rouler a cependant une limite, le montant total des intérêts annuels à rembourser annuellement, égal au total des prélèvements fiscaux. 

    Ce total fiscal, prélevé sur un peuple corrompu, anesthésié par l'assistance au point de se moquer de son montant extrême, est l'un des plus élevés du monde et de l'histoire de celui-ci. Il peut donc être augmenté encore, sans que les décideurs n'hésitent, ils viennent de proposer de mettre les retraités à contribution. 

    On se doit de mentionner d'abord les trois postes décisifs de toute nation dotée d'une économie et donc d'une existence concrète sur la scène du monde: sa balance commerciale, sa balance des paiements et ... sa natalité. 

    Le désastre de la balance commerciale (100 milliards de déficit est structurel et permanent) est issu des politiques de découragement systématique de la production de biens manufacturés, de l'activité industrielle, donc devenue non rentable en France du fait des prélèvements fiscaux et sociaux excessifs. 

    La balance des paiements, seule excuse (le remplacement de l'industrie par les services) fut longtemps positive, elle ne l'est plus et traduit donc avec sa voisine, l'incapacité de la France à produire quoique ce soit. 

    On se finira avec la natalité qui rejoint progressivement les niveaux européens, ce qui traduit tous les désespoirs variés que peuvent ressentir homme et femmes, tous alimentés par les autres mensonges proférés par les mêmes, on y vient. 

    Les 3 déficits, 3 nombres, expriment et représentent l'absence de soutenabilité de l'activité de notre pays et de notre société qui s'effondre lentement, sans que rien, et c'est le problème, ne soit dit ou prévus sur ces sujets, la totalité des discours politiques étant consacré à autre chose, comme pour détourner l'attention ou taire l'essentiel. 

    Ecologie

    La dite "transition écologique", transition à faire absolument vers on se demande quoi, en fait on le sait, il suffit d'écouter ses initiateurs, vers la décroissance globale de l'économie puis son arrêt, à commencer par la nôtre, il faut donner l'exemple, repose sur un mensonge éhonté et en fait plusieurs. D'abord le rôle de la France, pays le plus décarboné du monde, dans le réchauffement climatique. Il est nul et donc il n'y a rien à faire, strictement: la transition est faite, contrairement aux absurdes affirmations que sont la dangerosité du nucléaire (nulle), la décarbonation des énergies "renouvelables" intermittentes (couplés à des centrales à gaz productrice de CO2), et cerise sur le gâteau, le cout extrême (3 fois l'investissement du nucléaire nécessaire) le cout extrême du raccordement au réseau de l'inutile éolien.

    On passera sur la soi-disant dangerosité, ou l'infaisabilité de l'indispensable, le nucléaire à neutrons rapides, arrêté deux fois par les mêmes, et pourtant solution avérée à la production éternelle et massive d'électricité. 

    L'abandon immédiat et l'arrêt complet de toute activité sur la filière renouvelable, ce qui en plus satisfera notre besoin de vengeance contre les salopards d'enculés qui ont osé vouloir investir sur cette ignominie inutile et ruineuse (qu'ils crèvent tous, depuis les  maires corrompus jusqu'aux balayeurs des locaux de leurs ingénieurs maudits) rétablit immédiatement les finances du pays, et garantit son avenir à long terme, définitivement compromis au-delà de tout ce qu'on a déjà dit par cette folie. 

    On ne peut que regarder en boucle les sorties effrayantes de la ministre en charge , Panier Machin, épouse d'un responsable d'Engie en charge de vendre du gaz, on n'est pas mieux servi que par soi même (eau et gaz à tous les étages) à l'annonce d'un possible moratoire sur ce qu'on lui souffle dans le cul, et surtout d'une militante écologiste à succès, Sandrine Rousseau, qui voit la mort des enfants français dans la catastrophe climatique qu'elle tente (apparemment à succès) d'empêcher à toute force. À pleurer: la corruption et la bêtise au service de la fausseté mensongère. 

    Russie

    Parlons de la menace russe. Confrontée depuis les années 90 à une politique explicite et théoriquement exprimée de domination par une Amérique qui se croyait définitivement victorieuse, la Russie assise sur son histoire et dirigée par un teigneux a prévenu vingt ans qu'elle n'acceptait pas que se déroulent les projets d'arrachement de l'Europe de l'Est et surtout de l'Ukraine à son influence naturelle. Sa réaction inévitable et préparée, prévisible et naturelle, n'est ni une menace ni une agression "non-provoquée", mais ce qu'elle devait faire, sans intention d'invasion de quoi que ce soit, ce qui serait absurde et imbécile et radicalement contraire à ses intérêts. Comme exprimé sur tous les tons et visible dans toutes les informations publiées disponibles, la Russie veut échanger avec le monde, résoudre son problème démographique hérité de la période soviétique et continuer sa sortie de la nuit communiste à la hauteur de sa puissance et de l'étendue de son territoire. Dire le contraire est un mensonge absurde insensé et paranoïaque. 

    En parlant de mensonge, le chef d'état major de l'armée française, ganache à la carrière servile, osa prétendre que son pays de lâches était désigné par "Poutine" comme son principal adversaire. Factuellement fausse, la prétention militaire de l'armée fantoche, activable toute entière pour des combats qui ne pourraient durer qu'une semaine, n'était même pas capable d'assurer jusqu'à cette année à ses pilotes de Rafale la durée d'entrainement en vol conforme aux normes de l'OTAN... Sans parler de la ridicule quantité d'obus produits, dans des usines ouvertes cette année et qui vont jusqu'à autoriser dix jours d'opérations actuelles de la Russie... Quant aux usines de drones et de missiles peu couteux, pourtant indispensables à toute guerre comparable à ce qu'on voit, on se pince, on n'en a pas. Pas du tout. De toute façon, cela n'intéresse pas les militaires, qui continuent de s'entrainer dans les cactus à tirer des noirs nu pieds enturbannés, ce qu'elle n'a jamais cessé de faire depuis 150 ans. 

    La ganache affirme d'autre part que la Russie est "en échec stratégique" complet, contraint à une guerre ruineuse et meurtrière et victime d'une frontière avec l'OTAN décuplée (la Finlande, 6 millions d'habitants) aurait tout perdu. 

    L'Ukraine, dépeuplée et détruite, amputée de ses régions industrielles, et bientôt de sa façade maritime (qui prévoit d'empêcher la Russie de prendre Odessa ?) souffre de pertes dix fois supérieures à celles de la Russie et recule inexorablement tous les jours sans pouvoir reconstituer ses réserves. Comment peut-on déshonorer l'armée Française à ce point en proférant ces absurdités ? 

    On continue avec la danse de Saint-Guy effrénée du ministre des Affaires étrangères de France qui nous affirme, en plus de répéter avec hauteur les visions "stratégiques" du chef militaire cité plus haut, que la Russie est ruinée par les sanctions occidentales. Déjà ridicule en 2022, un crétin corrompu incapable nommé Bruno Lemaire s'était illustré sur la question, l'affirmation décrit une Russie en surchauffe, au chômage nul, qui n'est pas en économie de guerre, car ne consacrant pas toute son industrie aux armements, mais qui a pris la mesure de la situation et se trouve capable, elle, de reconstituer les stocks d'armement perdus. Au prix d'une inflation et de taux d'intérêts élevés, en rapport avec sa croissance en hausse, elle impensable en Occident. Comment oser mentir aussi effrontément sur des sujets aussi publics? Prendre les gens pour des cons monte à la tête, et sa tête, de con, explique (sans justifier) la folie absurde qui l'habite. 

    Algérie

    On se souviendra longtemps de son traitement très engagé de l'affaire Boualem Sensal, avec sa proposition de faire jouer l'Europe (habile et bien vu, et mené de façon à ce que Kallas son alter egote à la Commission n'ai jamais entendu le nom de l'otage), et aussi de mener une riposte "graduée" sur six semaines, écoulées depuis six mois sans action aucune. Lui et son ministre de tutelle, le bègue débétharamisé par sa propre fille, semblent donc laisser à la guerre contre la Russie toute l'agressivité française, besoins de Macron oblige. 

    Mensonge sur l'inexistence menace russe, et sur la bien réelle menace algérienne, la peur de la diaspora en révolte qui appelle à tuer en France autorisant tous les abandons. Mensonge et lâcheté. 

    Immigration 

    La liste des ministres faillis s'allonge avec le plus sinistre menteur de tous, le chef de LA droite (Bruno Retailleau), celle qui se refusant à prendre le pouvoir, ou pire, de le donner à ce qu'elle combat pour sa ruine, aligne les poncifs au service de ses ennemis, pour les servir avec flagornerie d'une part, pour s'en faire insulter avec mépris d'autre part. 

    On passera sur son soutien renouvelé (on se souviendra toujours de la maison qui brule et du principe de précaution) à l'écologie mortifère, qui lui fait soutenir l'absurde hypocrisie de la régulation des prix de l'électricité au service de l'Allemagne qui va doubler la facture du fait de l'énormité des gaspillages qu'on s'engage à engager. On n'est pas tout à fait là dans le mensonge, plutôt dans le suicide assisté. Publier un sans lendemain communiqué sans effets pour rassurer les gogos de son parti qui ne sont pas encore partis au RN fut une habileté. 

    On maintiendra par contre sa totale inaction dans l'affaire Sensal, et dans toutes celles qui concernent l'Algérie, ayant renoncé à démissionner sur ces questions somme toute secondaires. On rappelle que la non-exécution des OQTF au centre de l'incapacité de la France à assurer sa sécurité intérieure, cela même dont il est en charge, semble central dans son activité, sa volonté et ses déclarations. Lâcheté ? Inconséquence ? Mensonge ? 

    Il se contente donc de gérer sans rien faire les pillages du centre Paris par les racailles immigrées qu'il dénonce sous leurs ricanements, et laisse le président "gérer" (enterrer sans rien faire) les rapports qu'il rendit public pour illustrer encore davantage sa lamentable impuissance. Il est vrai qu'il succède à un autre menteur impuissant, le dénonciateur des supporters anglais supposés responsables de ce qu'accomplirent Kevin et Mattéo (en fait Ahmed et Mamadou). L'immigré hableur qui se proclama Moussa à sa nomination à la garde des sceaux (après Rachida, le poste est connoté) nous ment effrontément en prétendant rétablir le bagne de Guyane, il n'osait pas rétablir celui de Tataouine où on devrait le renvoyer. 

    Maintenant en charge des évasions en plus des bracelets électroniques, le monsieur préside donc maintenant au troupeau de femelles gauchistes en charge d'excuser les coups de couteau et d'empêcher qu'on expulse. Il les encourage, gère leurs carrières et s'en fait bien voir, elles excusèrent bien ses harcèlements à la fellation forcée entre adultes consentants. Tout ça au nom de la dignité d'être ministre, en charge de mentir, donc. 

    Surtout que les résultats sont là : les entrées massives d'étrangers, il va bientôt en venir d'Angleterre, restent là avec eux et je parle de flux imcompressibles et ininterruptibles traversant toutes nos frontières sans exceptions, flux contre lesquels absolument rien de sensible n'est fait pour les diminuer sensiblement. 

    Il faut dire que ces flux ont des raisons de se maintenir, l'appel d'air étant sensible: aux abois, et menacées de tutelle les dépenses françaises considèrent impensable de se contenir sur ce qu'elles sont les seules en Europe à pratiquer: gratuité des soins et du transport aux illégaux en séjour, prestation sociales non contributives aux étrangers, droit d'asile aux homosexuels du monde entier, aux femmes afghanes, aux enfants de terroristes syriens, aux gazaouis affamés. Cela sous les horions ingrats des derniers chrétiens actifs du pays et aussi de tout l'islamo gauchisme rassemblé sous la houlette des frères musulmans maintenant conseillers indigénistes créolisés des organisateurs revendiqués de la bordélisation de l'Assemblée nationale. Leur ennemi ? Le gouvernement pourtant entièrement dévoué à leur service, organisant, et défendant (qui osera supprimer l'AME contre le corps médical rassemblé ? ) l'absurde ponction multi milliardaire faite par la folie humanitaire dégénérée pour notre ruine et notre honte s'emploie à rendre absurde son mensonge (que les bougnoules ont le droit constitutionnel de nous envahir ) par ceux de leurs adversaires qui les considèrent comme des criminels contre l'humanité. 

    Aucun domaine de l'activité présidentielle ou gouvernementale n'est ainsi à l'abri des absurdes mensonges et actions délirantes tordues qui nous affligent. Comment ne pas désespérer ? 

  • Les Palestines

    À l'occasion d'un entretien avec un connaisseur (1), juif, partisan longtemps d'un État palestinien, ayant une grande connaissance des enjeux, d'Israël, de Gaza, des Palestiniens et des  Frères, quelques mises au point, peut être mal connues. 

    D'abord l'Antisémitisme, avec un grand A. Connu depuis la plus haute antiquité, l'irrédentisme juif a toujours irrité, dans toutes les histoires et toutes les géographies. Cette irritation, irréfragable et permanente et alimentée par tout ce qu'on peut imaginer comme formes d'unanimisme, d'identité, de nationalisme, de racisme et du reste est consubstantielle à l'existence de l'impassibilité et de l'inconvertibilité juive pendant la période dite historique qui nous sépare de la haute antiquité.  Réaliser l'absence totale de changement possible à cette attitude fortifiée par toutes les détestations et toutes les persécutions suffit en principe à abandonner l'irritation coupable: s'ils veulent rester comme ça, grand bien leur fasse, en plus ils ne sont pas nombreux (malgré leur présence oppressante dans les médias (...)). Dès lors, l'irrédentisme en question, à part les réticences qu'ils ont eux même à le partager, est en fait acceptable, sympathique dans une certaine mesure et en tout cas anodin du point de vue émotionnel. Le problème est que cette neutralité empathique n'est toujours pas universalisée. La détestation essentialisée perdure, et au combien. 

    A peu prés mise sous le boisseau par les conséquences de la deuxième guerre mondiale et maintenue vivante par les mémoires parfois exagérément mises en avant, de l'extermination nazie, cette irritation réapparait sous diverses formes, la plus manipulée d'entre elles étant aujourd'hui et au combien la question de la Palestine. 

    Abordons l'histoire d'Israël. Rendu illégitime par l'évidence et la revendication des populations présentes lors de l'arrivée moderne des sionistes dans la Palestine Ottomane puis Britannique, l'État juif a pourtant, si l'on considère valide le droit des premiers occupants, une légitimité certaine: l'Italie héritière de Rome lui doit des indemnités pour les destructions successives de Jérusalem, et l'Irak pour la très criminelle déportation à Babylone. Bref, les "arabes" et autres musulmans, conquérants récents de terres qui ne leur appartenaient aucunement doivent partir, et cela au nom même des principes qu'ils agitent. Ceci dit, cet État existe, dispose des moyens militaires lui permettant de continuer à exister et l'a assez démontré. 

    Nous avons abordé les deux points sur lesquels portent à notre époque les tactiques antisémites, porteuses non de raisons ou de justifications pour la haine de l'irrédentisme juif que nous avons décrite, mais des moyens de l'imposer au monde et de la manifester le plus concrètement possible. D'abord la relativisation de ses conséquences historiques récentes, la tentative bien réelle d'assassinat massif global des populations juives vivant en Europe; ensuite la délégitimation de l'existence même de l'État d'Israël. Au nom d'un dévoiement du sens même du mot "génocide", une stratégie organisée de communication est à l'oeuvre, qui s'étend dans le monde occidental et qui a pour objectif à moyen et long terme l'abandon du soutien à l'existence de l'État juif, et sa fragilisation économique et militaire, qui devrait conduire à sa disparition. 

    Il faut bien comprendre que ces tactiques mises en oeuvre le sont dans le cadre d'une stratégie organisée dans un cadre plus vaste que la simple bande de Gaza: celle d'une islamisation géopolitique du monde, suivant les principes déjà datés développés entre autres (ce sont les plus et mieux organisés) par les dirigeants successifs de l'organisation des frères musulmans, organisation multinationale aux influences multiples, capable sinon de tout diriger (faut pas exagérer) mais de tout influencer et de tout inspirer.

    Le "projet" est assez clair et correspond (franchement, on n'en voit pas d'autres) à l'évidence de la motivation essentielle de tout musulman aux idées claires qui se respecte assez pour adhérer aux traditions pluriséculaires qui guident l'islam: l'instauration d'un califat mondial (au moins étendu aux territoires traditionnels de l'islam global) et d'une organisation politique globale soumise à la charia et contrôlée par des autorités religieuses reconnues globalement (en tenant compte des coutumes locales prises en compte par les écoles de jurisprudence) en charge de réguler les droits positifs régionaux qui lui sont entièrement soumis. 

    Ce projet est animé par des motivations positives claires, celles exposées, liées à la teneur de la révélation islamique pour qui veut s'y conformer avec l'enthousiasme qu'elle mérite, mais aussi par une idée partagée largement (c'est ce qu'affirme Prazan, et son témoignage et ses connaissances confirment bien des idées que l'on pourrait se faire) et qui est que pour les musulmans, il existerait une volonté occidentale de destruction de l'islam, implicite ou explicite, ce complot global là, déjà à l'oeuvre victorieusement pour le christianisme étant en fait un complot juif, le juif minoritaire et habile ayant pris le contrôle de la force occidentale dévoyée pour imposer son irrédentisme essentiel et dominer le monde. 

    Coupable de toutes les forces apparentes de l'Occident, depuis sa science jusqu'à son nationalisme (considéré impie) prosélyte, le juif est ainsi un signifiant fondamental de l'anti islam, et donc l'ennemi premier du projet ultime à qui l'on se doit, foi musulmane oblige, d'adhérer. Sa défaite sous la forme de l'éviction physique de son État, occupant agresseur de la terre d'islam qu'est le Moyen-Orient est donc un objectif premier, qui ne devra et pourra être abandonné sous aucun prétexte. 

    De fait la clarté de la situation est limpide et on peut à partir de cette compréhension-là des choses, en tirer quelques conclusions. D'abord que le Hamas, expression directe des frères musulmans et qui est évidemment partie prenante intégrale du projet, ne souhaite aucune espèce de paix, ni d'État palestinien et ne veut que la prolongation indéfinie d'un conflit qu'il veut, avec ses commanditaires, rendre planétaire. Son désintérêt pour le malheur du peuple gazaoui, essentiel à la cause (plus il souffre, mieux c'est), est bien sûr total. 

    Ensuite que le rôle de l'Iran dans cette affaire est important. Ayant constitué un "arc chiite" en Irak, Syrie, Liban, l'Iran chiite se trouve 1) prétendant au vrai antisionisme pour faire honte aux très corrompues monarchies pro américaines du golfe 2) en pointe dans l'armement direct et indirect des palestiniens de Gaza.  La précipitation anti Hezbollah et pour finir anti Iran des israéliens ne fut pas seulement un moyen de se faire mousser pour Netanyahou, mais bel et bien une attaque directe contre un ennemi militaire global caractérisé et actif.

    On rappellera que la coalition frériste, et cela depuis l'origine, va au delà de l'irréductible opposition entre la Sunnah et la Chiah : les idées politiques, par delà les oppositions religieuses sont bien les mêmes: dépasser la pesanteur des traditions religieuses soumises aux politiques traditionnalistes d'un orient endormi et élaborer au nom d'un islam global une gouvernance idéale des hommes dans le monde actuel ! Cet idéal civilisationnel transnational est comparable à une internationale communiste qui n'aurait jamais été enchainée à un Etat ou une nation particulière, comme a pu l'être le soviétisme en Russie ou le wahhabisme en Arabie ou même le Baasisme au Levant. On a bien là un projet, qui même s'il est limité par un nationalisme iranien, pour l'instant assis sur l'irréductible irrédentisme chiite, qui finira bien par vraiment se faire jour, est au niveau mondial et qui inclut l'éviction des juifs de Palestine, mais aussi la récupération des lieux saints en Arabie, la restauration d'un califat, et pour finir son extension aux communautés immigrées en Occident. La Turquie est bien présente ici, mais tout tiendra à la succession d'Erdogan, pour l'instant non considérée. 

    Pour ce qui concerne la Palestine, sans prétendre imaginer une solution autre que la perpétuation d'une guerre éternelle avec des fanatiques qu'on peut, peu à peu, décourager, au prix d'accords progressivent passés avec les puissances commerciales de la région qui finalement ne s'intéressent que moyennement au sort de quelques millions d'assistés, qui plus est par les occidentaux, on peut par contre mettre en avant, à partir de cette analyse, la fausseté complète de tous les discours communément tenus sur la situation: le drapeau palestinien, symbole d'un Etat dont personne ne veut ne peut servir que de torche cul; le "génocide" qui n'en est pas un est 1) très réduit à quelques milliers de civils utilisés comme boucliers humains 2) organisé délibérément réellement et mensongèrement par le Hamas à des fins de communication. 

    Cette position qu'on pourrait croire "extrémiste" (que dire de celle des adversaires?) repose en fait sur des évidences et des faits et surtout sur une remarque de simple bon sens: qu'est-ce que le gouvernement israélien peut-il faire pour satisfaire ses "critiques", personnes bien intentionnées navrées par la violence de la guerre en cours ? À part bien sûr évacuer les 10 millions d'Israéliens du Moyen-Orient, ce qui est la seule revendication de son adversaire ? 

    Complètement encastrées dans les populations civiles dominées familialement et territorialement par les milices islamistes (il y en a en fait plusieurs), les combattants palestiniens ne doivent qu'à cela leur efficacité. Les combats sont sporadiques, très difficiles et les destructions par bombardements de toute nature se font dans des zones de combat identifiées, et ne ressortent pas, contrairement à ce qu'on nous dit, de stratégies "anti-cités". Les quartiers entiers dévastés ne le furent qu'après évacuation des populations et occupation de ces zones par des militaires armés. Les hopitaux bombardés le sont parcequ'investis par des combattants pour des raisons à la fois évidentes et révoltantes. Le mépris total des militaires islamistes pour les vies des civils qu'ils sont censés défendre est absolument criant. 

    Pour finir, les annonces de nombre de morts "civils" sont exclusivement le fait d'une "défense civile palestinienne", qui est en fait un porte-parole du Hamas acharné à produire la propagande destinée à qui vous savez. Les chiffres fournis par les ONG, organisations "internationales", et défense civile n'ont vocation qu'à servir la guerre de communication internationale menée par les fréristes et leurs relais et n'ont donc absolument aucune valeur. S'émouvoir de ces chiffres photos, témoignages et autre sentiments manipulés n'a aucun sens ni intérêt.

    On sera de plus révulsé par l'épouvantable pornographie produite par ces propagandes, la magnification de l'exposé de l'enfant mort sacrifié, quasiment volontairement étant civilisationnelle, résurgence malgré l'islam des sacrifices à Baal des bébés phillistins. Les vidéos de mères en tchador fières de la mort en martyr de leur enfant, ou de Sinouhar en personne avec dans les bras un gamin en costume de combattant arme en bois à la main ne peuvent que soulever le coeur. Un tel manquement à la basique éthique humaine ne peut avoir de raisons acceptables. Ces gens là doivent être réduits par la force, exactement comme les nazis ont été réduit, au prix il est vrai de souffrances inouïes pour la partie des peuples soumis par ces monstres qui n'étaient pas complètement partie prenante. Y a t-il des civils innocents dans le camp des méchants ? 

    Il n'y a aucune espèce d'illusion à se faire au sujet des intentions et projets du Hamas et plus généralement des palestiniens en conflit avec Israël. Aucune espèce de projet de paix, ou d'accord ou de justice: juste l'éviction des juifs d'une terre considérée sainte, éviction considérée comme la première étape d'un projet politico religieux plus vaste. Dans ce cadre là, la guerre et ses violences sont de rigueur, jusqu'à ce que finalement la fatigue gagne. 

    À partir de là, toutes les reconnaissances d'État palestinien, tous les conseils aux militaires israéliens, tous les envois d'aide humanitaire ne sont que des participations implicites au combat frériste et sont donc à dénoncer et à combattre. 

    Le malheur célébré hypocritement est honteux et lamentable. Il faut  nommer son ennemi et le combattre jusqu'au bout. 

    (1) Michael Prazan sur Akadem https://youtu.be/e3ojnWAYIi0

  • Les Sacrés

    Tournant autour des définitions du sacré et du montré, j'aimerais associer l'un et l'autre dans les termes de la précaution et de la crainte du sacré, ce qui en limite et fait respecter la manipulation et la "monstration". 

    Car voyons ce qui nous arrive, à nous les affranchis de tout, dont les discours débridés sans limites, castrations, et autres restrictions ou contraintes, nous amènent à dire n'importe quoi au point que tous, absolument tous sont affectés du mal suprême: l'impudeur. Impudeur verbale et non imaginale, ne croyez pas que je veuille voiler, au contraire, il s'agit de faire fermer les gueules.

    On appelle "libération" ou "émancipation" , ou plutôt une conjonction perverse des deux, tout ce qui retire un interdit et permet de manifester, de montrer au grand jour ce qui était autrefois soit caché, soit tout simplement naturellement invisible et non manifesté. Quand je dis "montré", je dis évoqué, discouru, affirmé et théorisé, bref, passé par la parole officielle, d'abord introduit dans le vocabulaire, puis finalement au bout du bout, intronisé valeur essentielle avec son jour férié. Le parcours monstratif exemplaire est celui de ... Prenons l'homosexualité: tout le cycle évoqué fut parcouru et nous en sommes dans une phase quasi terminale: le jour férié est acquis et on s'achemine vers l'exemplarité fondamentale de la dernière famille, la famille homosexuelle, en charge de la reproduction et qui consommera ce qui restera de l'aide sociale économisée, car on ne pourra toucher à "ça". 

    Revenons au principe actif de la monstration. Il consiste d'abord à mettre en évidence au nom d'un "dommage d'invisibilité". Il faut, au nom de l'information, faire savoir que, en fait. Ce déficit d'information anodin, remarquable, devient vite une obligation un devoir, voire le moyen d'échapper au soupçon d'avoir voulu cacher pour de mauvaises raisons. La chose devient alors plus que valorisé, exemplaire et donc objet non seulement de désir, cela commence par là, mais de projet, soit d'obligation à consommer ce désir dans le temps, et donc à y consacrer sa vie. 

    On a ainsi, d'une manière hégélienne, construction de la valeur pseudo sacrée, comme développement spirituel de la valorisation, la valeur de l'information devenant valeur tout court, et donc expression d'un bien moral, qui finit par se consumer au-delà de la monstration elle-même, dans une contemplation éberluée, dans une adoration. 

    Les démons concernés par ces monstruosités sont, allons y carrément, les concepts ou complexes que sont: l'Occident, le féminisme, l'Homme, la Nation, le Sexe, la Race. 

    Au confluent de ces concepts s'élaborent des hybrides intersectionnalisés qui en rajoutent, tout se ramifiant, mais suivant la même loi de croissance exposée. 

    On doit alors parler de l'effet de cette vérolisation là, qui est essentiellement, du fait du paradoxe de la monstration, destruction. Alors qu'on a parlé du signe primordial, créant le langage et l'amour explicite, (les théories de Gans), on a évoqué aussi que cette monstration est aussi sacrifice, c'est la théorie de Girard, et donc mise à mort et pour finir destruction, l'impossibilité du langage exprimée par la "différance" différant toujours signe et signifié, c'est-à-dire ruinant toujours tout espoir de présence ou de vraie efficacité du geste désespéré en question. Cette ruine de soi-même montré par soi-même s'identifie ainsi au langage, pratique de l'échec de son propre projet. 

    On peut voir cet échec à l'oeuvre dans toutes les monstrations. 

    Féminisme

    Le féminisme est l'exemple suivant: voulant en conquérant autonomie et respect, forcer la nature établie et symboliser la victoire de ... (leur luttes ou des techniques (de lavage de linge) qui les soustraient à leurs obligations traditionnelles ? ), le résultat fut qu'on a soustrait la "femme" symbolisée au concupiscent regard masculin forcément violent et que donc, à défaut de "déconstruire" les hommes qui restent, on se consacra à ce qui fut en réalité l'origine de l'idéologie en question et de son dévoiement: le désir lesbien d'intellectuelles brillantes et la revendication des divorcées jugeant leur pension insuffisante. Dans les deux cas, l'essence de la femme est détruite ou réduite à l'inaccessible voire à l'hostile, les deux revendications masquant dans les comportements toute possible vraie familiarité.

    Il y a bien destruction, par substitution à l'autolimitation construite sur la base de symboliques par essence à dépasser (la contrainte biologique filtrée par la culture et progressivement apprivoisée) d'une contrainte dite "sociétale" imposant de par le politique des comportements nouveaux soit disant réfléchis, mais en fait soumis aux terribles dérives des inconscients langagiers, ceux qu'on dénonce ici. La politisation du sociétal est une destruction. 

    Ici on a la destruction de la famille, assimilée aux enculades revendicatrices des mariées en blanc moustachues qui achètent leurs enfants blancs en Ukraine, et comme de toute façon, tout cela n'est plus fertile, le concept peut disparaitre, étant entièrement remplacé (en grand) par l'argent braguette des allocations non contributives à tout black assez malin pour mettre un doigt de pied sur le territoire en se retenant de rire. 

    Les masculinistes décrivent la ruine de l'amour "romantique" inventé pour protéger les pauvres pucelles et qui s'est transformé en impitoyable exploitation des gogos assez lâches pour se soumettre aux rêts des lois jugées par des femmes pour les femmes: pensions alimentaires pour celles qui décident du nombre d'enfants après avoir interdit la prostitution. La chose disparait sans doute et ne sera remplacée par rien, encore une fois, la natalité refusée n'est remplacée que par l'invasion. Au fait, l'Europe est actuellement envahie par la seule région du monde qui se refuse à la transition démographique. 

    Occident

    Prenons l'Occident. Son culte a plusieurs phases, et l'une d'entre elles est d'abord la terrible obsession de sa supériorité historique qui a saisi tous les penseurs (presque tous) depuis deux siècles. Éberlués par leur victoire sur tous les bougnoules, victoire obtenue sans beaucoup y toucher, du moins en apparence, on se mit à gloser sur sa valeur propre, quasi essentielle en expliquant de toutes les manières possibles les raisons, explications et justifications de la défaite des inférieurs.

    Quelle que soit la force de certains arguments, la curiosité occidentale pour les autres parties du monde, le meilleur exemple, absolument pas partagée et cela à un point sidérant, les musulmans ou les chinois, en fait tous les autres, ignorant ainsi complètement et volontairement tout ce qui n'était pas leur supériorité à eux, on se prend à trouver gênant toutes ces sempiternelles évocations des évènements miraculeux, quasi mythologiques, qui ont conduit la fameuse "modernité" à se manifester. Ce culte incessant, auto entretenu, congruent avec les projets chrétiens puis communistes, tous les deux en échec, peut s'expliquer par la nature de l'Occident, ou par ma théorie plus tardive, en tout cas il laisse progressivement la place à l'inverse, l'universalité de l'abaissement systématique de cette modernité devenant tout aussi gênant. 

    Inauguré par la dénonciation de la soi-disant excessive rationalité occidentale, qui fit rire tant que la technique triomphante se répandait sur le monde, cette volonté de destruction est à la hauteur du chant de louange et en reprend tous les couplets un par un. De la supériorité du christianisme à la mathématique, il n'est pas jusqu'à la théorie quantique elle-même qui est utilisée pour matérialiser qui la nécessaire observation du monde par Allah, qui l'intrication propre à la fausseté de la nature binaire du monde, un coup tu me vois, un coup tu me vois pas. De Heidegger au wokisme, tous, et je dis bien tous, les fondamentaux de l'Occident révérés ont été passé à la moulinette de la castration systématique de tout ce qui dépasse. Sorti du bois avec la liberté de pensée généralisée, le blanc se fait défoncer par ses enfants, tant qu'il en a, il n'en aura bientôt plus, c'est comme cela que ça s'arrêtera. 

    Homme

    On passera à l'Homme, parti de l'emperruqué et coloré mâle dominant des cours qui initièrent la découverte du monde, la monstration de sa virilité triomphante, depuis l'entrejambe proéminent de la Renaissance jusqu'au mollets du grand siècle fut un sport et un accomplissement en soi  pendant quelques siècles. Elle ne fut vaincue que progressivement par l'arrivée des habits noirs et encore, on eut les uniformes chamarrés du XIXème siècle chez les vrais hommes pendant assez longtemps. Ce n'est finalement qu'après la seconde guerre mondiale que la culotte de cheval, désormais associée à l'obésité, disparut complètement de la mode. 

    L'affirmation symbolique de la virilité passa par bien des stades depuis la provocation en duel systématique à tout propos, qui fit des ravages, mais concrétisait la chose, jusqu'aux discours virilistes permanents et obsessionnels qui finirent par lasser. Ils consistaient à exhiber paire de couilles, courage guerrier, et culte de l'homme à tout propos. Notons qu'une partie d'entre eux s'associèrent à la victoire de l'Occident voir plus haut. D'abord les femmes, mais aussi les hommes qui en vinrent à restaurer les moeurs efféminés du siècle d'avant la révolution, elle époque viriliste s'il en est, d'ailleurs: faire semblant d'être homosexuel est maintenant une technique de drague et toute attitude viriliste devient qu'elle soit réactive ou assumée, une expression de l'extrême droite, sauf si elle est racisée ou elle devient à cheval entre le mépris raciste pour le tiers monde et le soutien à la Palestine un marqueur exotique dont on se protège par le déni. 

    La destruction de la permanence d'un rapport entre hommes et femmes acceptable et pratiqué communément est le résultat de la double monstration, l'une ayant précédé et causé l'autre (sans doute), l'entretien réciproque des deux folies étant maintenant un moteur effectif de dénatalité, c'est ma théorie. En tout cas, tout se passe comme si notre époque entretenait un culte malsain de la féminité, aussi malsain que celui consacré à la virilité il n'y a pas si longtemps. Au point que les masculinistes encravatés qui donnent des conseils de séduction apparaissent ridicules pour les femmes mais aussi pour les hommes ordinaires, et j'en fait partie, ça c'est pour commencer, mais aussi que la présence systématique dans tous les média de la femme "puissante" dans tous les rôles masculins depuis chef d'entreprise jusqu'à pilote de chasse, ressemble furieusement à une inversion des valeurs virilistes, avec tous les ridicules d'antan. Osez critiquer ces poncifs et vous vous retrouverez saigné à blanc par les débris des plafonds de verre. En attendant, au mépris de la parité, la justice est maintenant féminine à 70%, ce qui est d'ailleurs la cause de ce que beaucoup déplorent, et vous pouvez toujours courir pour qu'on y remédie, on a évoqué ici la chose. 

    Combien d'hommes en apparence déconstruits lèvent entre eux les yeux au ciel devant toutes ces affirmations de puissance, datées et lamentables ? Les bonne femmes règnent et on se fout de leurs gueules entre hommes, exactement comme les gynécées se moquaient entre femmes des défilés spartiates. 

    Nation

    On finira par la Nation, l'oeuvre de Jean Marie Lepen en 60 ans de carrière ayant eu pour finalité de bannir ce beau mot de la gauche de toutes les bouches: le "vive la Nation" étant devenu un slogan raciste rejeté unanimement. Remplacé par le "vivre ensemble" désignant selon Renan la subvention aux mosquées afin de lutter contre le terrorisme, le culte national maintenant aboli est lui même remplacé par des innovateurs par le culte "identitaire" permettant le compromis entre les tenants de la France et ceux de l'Europe, le tropisme réactionnaire européen de Spengler à Ortega y Gasset voulant une Europe paienne, le baptème de Clovis étant réservé aux cathos. L'identité est donc "blanche", "indo européenne" (pourquoi "indo" ?) ou "latine", bref assimilable à une catégorie de porno, cela étant d'ailleurs partagé par l'islamo-gauchisme, qui lui parle de "créolisation", on croierait choisir sur un nuancier la couleur de sa cuisine. 

    Le fait de montrer avec un doigt plus ou moins tordu transforme donc tout fondamental en quelque chose d'autre, tout en détruisant de manière irrémédiable l'original, et c'est ce qu'on voulait démontrer. La Nation en fait partie, et la Patrie voudrait la remplacer, à rebours des significations classiques pourtant répertoriées. Sentimentale et familiale, et tournée vers le passé, la Patrie est ce qui motive le devoir d'agir du National, qui soutient de son Etat pèse dans le futur. La Nation est un projet, et désigne les frontières de la fraternité, ce qui justifie l'Etat social à son service. 

    La disparition de la Nation au nom de l'antiracisme signifie essentiellement l'ouverture des prestations à tous ceux qui le demandent, ils n'ont qu'à se  manifester à un guichet ouvert sur le territoire ... national qu'il suffit donc de pénétrer. 

    Conséquence de la destruction, l'aberration ne met jamais longtemps à se manifester. On notera bien la relation de la monstration "négative" (destinée à signifier un manque) et la pathologie, dans un sens ou dans l'autre. Paradoxal en effet d'avoir vu la dernière affirmation nationale de la Nation être faite par un quarteron de waffen SS et d'OAS, un comble, les misérables avaient voulu  1) donner la France à l'Allemagne 2) faire de millions d'Algériens des Français... Quant à ceux qui abandonnèrent le concept pour réaliser exactement le programme de ceux qu'ils rejettaient en 1) donnant la France à l'Europe allemande 2) donnant la France aux maghrébins qu'ils accueillent, et bien on ne peut que déplorer la bêtise et le hors de propos. 

    Tout ça pour parler du sacré, ce qu'on doit protéger et taire, pour éviter, précisément la destruction à laquelle on assiste, une vraie leçon de la nécessité de la religion traditionnelle, par ailleurs, on en a pas parlé, maintenant totalement abandonnée. Tout pouvant être montré, voire devant l'être, le sacré a donc disparu et par conséquent son pouvoir signifiant transformé en simple information, en "nouvelle": Rome a été mise à sac ce matin. 

  • les Racismes européens

    Encore remué par les terribles discours blanchis de Bouteldja qui semblent maintenant acceptés presque partout, heureusement que le lobby juif reste à la manoeuvre pour continuer à museler ces gens, je ne peux qu'aborder cette question pour construire maintenant un discours raciste anti-européen qui à la fois me navre, mais s'impose à moi. 

    Depuis la fin des années 90, je fus adulte toutes ces années-là, on a développé en France et en Europe trois terribles illusions racistes qui maintenant nous font honte à un point tel qu'on peut parler de déshonneur de l'Europe et de ses projets et de la nécessité de son abaissement physique après son abaissement moral maintenant évident pour presque tout le monde. 

    D'abord l'illusion sur le marché infini qui allait s'ouvrir à nous en Asie. Chirac en parlait avec des larmes dans la voix, et tout le G7 se précipita à la soi-disant soupe, ouvrant toutes les portes à la Chine. Les niakwés allaient faire notre fortune et on allait pouvoir exploiter leur décollage. Tu parles: ils nous entubèrent dans les grandes largeurs, gardèrent sur place nos capitaux prisonniers et nous inondèrent de à pas cher, détruisant nos industries. On n'a rien vu: la défaite et notre honte furent complètes et à nos frais. 

    La construction d'une monnaie unique, en fait l'adoption du Mark protecteur, devait développer l'extrémité du continent, humiler ces crétins d'américains et attirer à nous pour ramasser nos ordures les chômeurs du tiers monde: sa capacité à permettre les endettements sans limites arrêta nos économies et l'Union Européenne n'a rempli aucun de ses objectifs de puissance, bien au contraire: une zone de stagnation endettée et de désindustrialisation, exploitée par une bureaucratie corrompue, livrée aux migrations et à ses profiteurs, dont la Turquie et les pays du Maghreb. Ce rétablissement de l'empire de Charlemagne est devenu la cible explicite d'un nouveau califat en cours de construction, qui cette fois ne laissera pas échapper sa proie en le submergeant démographiquement. Le nouveau racisme sera-t-il de garder l'espoir qu'après 700 ans de souffrances et de guerres civiles, nous arriverons comme l'autre fois à les foutre dehors ? 

    On n'a ainsi rien vu du tout et l'Europe obsédée par son racisme antichinetoque, oublia son racisme antiboche: celui-ci, pour fourguer ses voitures et ses machines outils détruisit toute l'Europe, ou plutôt la réduisit en esclavage soumise et endetté, mention spéciale à la France pillée plus qu'en 40, la collaboration enthousiaste pro-européenne fanatique de Macron et de ses épigones valant toutes les divisions Charlemagne, nos centrales nucléaires étant livrées comme autrefois nos juifs, avec réticence et application. À l'écart de la mondialisation et de ses avanies, comme à l'écart de la deuxième guerre mondiale, le peuple français assisté et privé de quelques traders enfuis à Londres vivote soulagé, de ses pénuries et de sa honte, sous le mépris schleu, dont on a pas idée. 

    Mais le fin du fin fut l'affaire ukrainienne. Les choses venaient de loin. De la nécessaire expansion séculaire du monde germanique à l'est tout d'abord. Concrétisée la dernière fois par la conquête nazie, la possession des plaines d'Ukraine fut reprise avec collaboration et arrières pensées allemandes évidemment, par les USA colonisateurs sans y toucher, qui à coup de révolutions de couleur fomentées par leurs services présent sur place depuis la fin de la guerre entreprirent d'installer à la frontière de la Russie démembrée (si on voit comme cela le grand remplacement du pacte de Varsovie par l'OTAN) un porte-avions théorisé par la géopolitique. C'est tout l'Occident qui se déchaina donc contre le Russe forcément asiate à qui on ne pardonnait pas son communisme qui nous avait tant fait chier. L'extension de l'Union à l'est, avec l'arrivée dans l'Union des fils et filles des nazis injustement violés en 45 puis injustement dominés 45 ans et qui gardaient tous un chien de leurs chiennes pour ces salopards de popovs, aggrava le ressentiment instinctif et irraisonné de l'ensemble élargi.

    On vit la haine féroce contre le russkov asiate, le bouriate yakoute cannibale violeur se déployer à plein depuis 3 ans: l'incontournable hystérique ukrainienne sur tous les plateaux TV nous expliqua la sauvagerie (dé)bridée qui anime l'âme russe, et nous convainquit de bruler nos exemplaires de Crimes et Chatiments en livre de poche, comme fétiches sibériens de la plus immonde barbarie. Le racisme russophobe le plus débridé ravagea l'Europe occidentale, au point de faire peur aux derniers chauffeurs de taxi exilés qui se rasèrent la moustache. 

    Mais il n'y eut pas que cela: l'homme ukrainien supérieur fut aussi vanté en proportion. Débrouillard en plus d'être patriote, il bricole ses drones pour mieux humilier l'imbécile yakoute et son intelligence fit merveille au point qu'on envisagea l'inévitable: la victoire totale, Poutine renversé puis guillotiné, et la Russie enfin démembrée en un puzzle de 50 morceaux, la yakoutie bouriate enfin réduite ainsi aux yourtes isolées qu'elle mérite. L'ubermenchen galicien, fort de ses retraites aux flambeaux, de ses runes pompées (il ne fallut pas le faire remarquer, cela aurait gâché la fête qu'on compare Boucha à Ouradour sur Glane pour mieux nous tirer de l'argent, avec le signe de la division Das Reich sur l'épaule), se fit fort de dominer racialement l'untermenchen slave, toutes les théories et souvenirs de la grande époque sortant de leurs cercueils.

    On renomma donc en avenue Stepan Bandera la route qui mène à Babi Yar, pour mieux célébrer la haine anti russe du judéo bolchevisme, 150 000 juifs massacrés pour la peine, sans oublier les 100 000 polonais de Volhynie, l'homme ukrainien a besoin de chair humaine pour manifester son nationalisme, célébré au-delà de tout avec admiration par toute l'Europe pendant trois ans. Heil ce que je  pense.

    Tout cela fait beaucoup, et le racisme essentiel, structurel et impavide qui anima 4 ans l'Europe dans sa lutte désespérée contre Staline fut donc réactivé et se trouve (toujours) célébré avec frénésie sur tous nos médias. Racisme redoublé car les encouragements aux dérives néonazies des nationalistes ukrainiens (le nationalisme ukrainien est célébré bruyamment avec envie, alors que le nationalisme lui-même est rejeté avec horreur comme principe partout ailleurs, étant considéré, vous ne rêvez pas, comme "porteur de guerre"), est fait avec une cruelle hypocrisie: pas moins d'un million de morts et blessés ukrainiens (très vraisemblablement) furent causés par nos encouragements à aller se battre afin de nous défendre. Faut-il qu'ils soient cons, ces semi-popovs qu'il suffit de financer et de baratiner carottes à la main pour qu'ils aillent se faire tuer pour rien, en croyant sincèrement, brutes abruties et crédules, qu'on les en récompensera ! 

    Car les choses sont claires, et le mensonge ne recouvre que le plus sinistre égoïsme réaliste: ces animaux corrompus imbéciles sont bien sûr hors d'état de rentrer dans l'OTAN ou même dans l'Union et qu'ils y croient encore est navrant, à défaut de nous être utile. Pas question en tout cas de revenir sur notre incapacité à les remplacer (nos sanctions économiques furent des échecs patents immédiats et ne produisent toujours pas d'effets), à les fournir en matériels et obus, voire en conseils stratégiques, tout est en échec patent. Seraient ils incapables d'être à la hauteur de nos espérances en leurs capacités ? Qu'ils en crèvent ! 

    Tout cela est honteux, méprisable et insupportable. Honteux au point d'en être impardonnable. Sur ces ignominies monstrueuses, l'Union européenne s'est définitivement déshonorée et a perdu tout droit au respect et à l'existence. Il faut donc qu'elle disparaisse, comme "idéal" (comment peut-on encore respecter un pareil projet) et comme réalité. 

    Mort à l'Europe faillie ! 

     

  • Les Indignités musulmanes

    À l'occasion d'une séance de Jack le Fou particulièrement saignante  (1), celui-ci se donne l'occasion à quatre reprises, en tirant les vers du nez d'une brave musulman sunnite, de déconsidérer gravement  le comportement humain des musulmans trop soumis à un texte pour ne pas avoir le courage de le contredire explicitement après s'être (honnêtement qui plus est dans ce cas) déclaré en désaccord avec sa signification. 

    On commencera par le filtrage initial effectué avec précaution par Jack le Fou: la personne cuisinée doit se déclarer "musulman sunnite" soit suivant l'acception commune en accord avec le Coran, la Sirah, les Hadiths, le consensus des 4 écoles tels que littéralement proclamés par 90% de l'islam et des musulmans de par le monde. On ne peut en principe, après accord avec ces principes, contredire la lettre de ces textes.

    La stratégie consiste à mettre dans le cadre d'un dialogue raisonné entre adultes, le proclamé fidèle en situation de contredire explicitement ces textes en se déclarant en désaccord avec la parole sacrée d'Allah telle que transmise par son prophète, ou en désaccord avec le comportement ou la parole du prophète telle que rapportée par les traditions.

    Il faut dire que ces occasions de "critiquer" ou "de ne pas être d'accord" sont nombreuses: pédophilie, tortures judiciaires, exécution des apostats, oppression des mécréants, esclavagisme: les "révélations" islamiques, sur fond de malédictions répétées ne sont de fait qu'éloge de l'inhumanité et du crime, sous la forme d'un dégoutant mélange d'insanités. 

    Ce qui se passe alors, et c'est tout l'intérêt de la démonstration faite "en direct", est que le fidèle se refuse alors à prononcer les paroles le mettant en désaccord avec des traditions menaçantes. Le fidèle fait ainsi une sorte de profession de foi en direct, mettant en évidence sa soumission à une autorité qui le menace de punitions surnaturelles (les feux de l'enfer variés dont les malédictions Coraniques sont remplies). 

    Cette soumission est alors déconsidérée en termes qu'on pourrait dire insultants par Jack le Fou, qui conspue l'état dans lequel l'islam met ses adeptes, déshonorés par leur lâche soumission à une superstition, puissante au point de les empêcher de dire ce qu'ils pensent en fait, et cela par peur d'un surnaturel menaçant. Terrible peur superstitieuse, primitive et abjecte qui déshumanise ("tu n'es pas un homme, mon pote") des personnes pourtant porteuses d'un évident bon sens.

    On pourrait dire que Jack le Fou s'en prend aux "musulmans" en tant que personnes, ce qu'il nie régulièrement de faire, prétendant ne critiquer que l'islam. Le fait est qu'il s'en prend aussi à la croyance en l'islam, qui change le jugement de personnes, les rendant manifestement en opposition avec elles-mêmes alors qu'elles portent évidemment une respectabilité intrinsèque indiscutable. De ce point de vue, on pourrait donc dire aussi qu'il respecte ces personnes, se contentant de dénoncer violemment l'emprise qu'a sur elles la superstition qu'il critique et qu'il différencie de leurs êtres.

    Sur les questions de 1) la peine de mort pour les apostats 2) les relations sexuelles avec mineures 3) la déficience des femmes, au nom des lois en vigueur et de sa pratique le musulman sunnite se déclare en désaccord avec les trois affirmations, pourtant explicitement contenues dans les textes de la tradition. 

    Systématiquement, bien que disant qu'il ne pratique pas ces "coutumes", il se refuse pourtant à condamner Allah ou le prophète de dire ou pratiquer ce que lui ne pratique pas. Il se refuse ainsi à "juger Dieu". 

    À la question est-il "haram" d'avoir des relations sexuelles avec une petite fille, il répond "cela dépend de la coutume". En principe, cela invalide le principe de la validité "en tout temps et en tout lieu" de la parole divine, réaffirmée par toutes les traditions qui n'ont jamais relativisé ces pratiques ou principes à la situation géographique ou temporelle. Mais le fait  principal demeure: il y a impossibilité "physique" de prononcer une parole de dénigrement potentiellement dangereuse, c'est tout l'art de Jack le Fou de démontrer ainsi en direct une évidente superstition terrorisée.  

    Jack le Fou va jusqu'au sacrifice suprême: si tu réponds à ma question ("condamnes-tu la parole d'Allah ?") je me retire de l'internet.  Ce que ne fait pas le fidèle, réduit au silence. Sur la question de la déficience des femmes, Jack va jusqu'à hurler qu'un "connard" insulte sa mère et n'y a aucun droit ! Coincé et en dissonance cognitive (qui ici ne provoque pas de court-circuit menaçant de mort, mais un simple silence stupéfait) le fidèle reste muet. 

    Pourtant, le pauvre musulman aurait pu essayer de donner corps à cette histoire de coutume. Pourrait-on dire qu'Allah devait se faire comprendre à des bédouins incultes et donc composer avec leurs coutumes, se contentant de réglementer des habitudes inévitables, la validité éternelle portant non pas sur le fond de ces coutumes, mais sur leur adaptation nécessaire à chaque époque, et en cela il montrait l'exemple, charge étant donné aux jurisprudences de s'adapter, ce qu'elles pourraient faire, la critique de la non-adaptation étant laissée à l'histoire, et à une interprétation ou une activité évolutive dans l'islam sunnite que tout le monde sait devoir prendre en compte le monde tel qu'il est... Cela pourrait atténuer la peine qu'on aurait à déclarer valide une parole de Dieu un peu ollé ollé, mais dans le principe interprétable positivement, au prix d'une certaine torture des significations données. La sexualité avec la petite fille pourrait ainsi être assumée "à la Matzneff", le prophète ayant seul la sainte capacité de faire proprement la chose etc etc. Bref, un certain jésuitisme pourrait être assumé. 

    Le fait est qu'il ne semble pas que ce type d'intelligence de la foi musulmane se soit encore assumée face à Jack le Fou, toujours maitre d'un terrain pourtant fréquenté. L'islam serait-il foncièrement stupide ou c'est là le fond de l'affaire, incapable par terreur sacrée superstitieuse de reconnaitre ce qu'il est: un fatras littéral inutile et déshonorant qui offense l'humain et ridiculise une civilisation entière. Faut-il qu'on aime le couscous pour supporter ça ! 

    P.S. Pour enfoncer le clou, citons un grand savant de l'islam saoudien Saleh Al-Fawzan, membre du conseil des oulémas. Certes hanbalite et salafisté de chez Salaf, il proclame  bien que le mariage et la sexualité avec des petites filles impubères est licite (il le démontre avec toute sa culture) et ajoute en plus, après l'avoir démontré, que le soleil tourne autour de la terre, ce qui est contredit par Karadawi lui même. Ces désaccords sont ils des preuves que l'islam est compatible avec la modernité ou bien qu'il s'agit d'un savoir futile basé sur l'interprétation plus ou moins littérale de textes abscons dénués de valeur ? 

    P.S. 

    Le mot "Sunnah" signifie "voie", "chemin" et désigne les actes et paroles du prophète rapportés par les traditions et sciences islamiques. 

    Le  mot "Dawah" signifie "appel vers" ou "invitation" et désigne le prosélytisme islamique en général. 

    (1) Jack le Fou contre un musulman obstiné mais calme: https://youtu.be/T5XSpOna9u8

  • Les Antisémitismes

    À l'occasion, comme toujours, de lectures désordonnées diverses, une explication de l'antisémitisme. 

    On se réfère à la théorie des origines de Gans, qui a un point sur la question (1). 

    Le sacré s'identifie au langage et à l'humanité, mais les rituels se sont ensuite succédés, jusqu'à ce qu'on évolue jusqu'à l'invention du monothéisme, issu de la transformation du dieu local des hébreux, un sous dieu de banlieue en Dieu unique, celui dont les Grecs rêvaient et que les Hindous concevaient plus ou moins, sans parler des Mongols pour qui il n'y avait qu'un seul grand ciel bleu, malgré tous leurs démons... Ce Dieu unique, manifestement juif, suscite la jalousie surtout que ceux-ci, par leur irrédentisme affirmé, proclament un peu trop sourdement leur priorité en la matière et l'élection qui s'en déduit... 

    C'est le paradoxe de l'universel, qui affecte aussi l'Occident en déshérence contre qui tous s'acharnent en ce moment: celui qui le proclame se rend détestable et s'attire des ennuis, on soupçonne toujours, d'ailleurs à raison, le messager d'être de parti pris. Voilà donc pourquoi votre fille est muette, et l'Occident delenda est aussi. Mort aux blancs. 

    Le thème est intéressant quand on a pris l'habitude de confondre, c'est le truc de Gans, humanité avec sacré et aussi langage. J'y ajouterais ma théorie de la conscience anthropologique, manifestée dans la partie de l'esprit distincte de l'imagination et de la raison, et qui se spécialise dans la perception de soi, des autres et de l'autre absolu, le sacré ou divin. Les concepts s'accrochent avec aisance, et que le langage en émerge parait assez naturel, le passage à l'autre qui n'est pas semblable à soi et donc aux autres en compétition, s'accordant assez bien avec la suspension de l'appropriation, conscience donc d'un autre absolu inexistant mais apparaissant brutalement à ... la conscience.

    Cette troisième partie de l'esprit aurait donc été crée ou activée lors de la scène originaire. Pourquoi pas ? Surtout que le sacré primitif s'identifie bien sûr à son signe, qui est la proie sacrifiée, elle hantée par le multiple: il faut répéter le sacrifice, trouver d'autres victimes et d'autres prétextes. L'autre que l'humain est ainsi multiple et divers et l'esprit s'étendit hors de l'homme, initiant la vaste exploration culturelle dans laquelle se lança alors l'humanité. 

    La purification conceptuelle qui se rendit nécessaire amena nécessairement à des abstractions supplémentaires et la "révélation" est d'abord celle, intellectuelle, de l'unicité de la chose en question d'abord travestie dans une personne énigmatique, parlante et autoritaire et aussi plus ou moins aimante, donc jalouse et ayant ses chouchous. Elle aurait eu lieu lors de l'expansion phénoménale de la croyance en ce Dieu juif là, suffisamment local et oriental pour garder sa personnalité et suffisamment purifié des attributs obscènes portés par les Dieux concurrents pour être le candidat à être le principe supérieur que tout le monde intuitait plus ou moins. Un principe supérieur doté de volonté ! Le Dieu "idéal" !

    Les élaborations chrétiennes, merveilleuses de complexité et subtilités firent le reste et séduisirent le monde (cette partie là du monde, je veux dire). Par habileté, et pour se défaire de la terrible et destructrice tentation gnostique, on se rattacha au Dieu de Jésus à toute force et l'unicité du Dieu des Juifs n'en fut que mieux renforcée, ceux-ci n'en étant que mieux les premiers propriétaires. 

    La définition de l'humanité y étant attachée, on comprend assez bien que la jalousie, elle, se multiplia, avec la violence qui est attachée à ce genre de proclamations. Les seuls élus, les seuls humains donc, se trouvèrent alors à la place privilégiée que décrit assez bien Girard, et qui permet la réconciliation de tous sur son dos sacrifié. 

    Doit-on parler de l'islam ? Il n'apparait que comme une superstition... Superstition de la parole de Dieu alors que truc est évidemment silencieux, la croyance qu'un pouilleux illettré, par ailleurs caractériel, violeur d'esclaves et de petites filles puisse recevoir lui, mieux que Moïse et plus longuement, l'attention de l'éternel, étant invraisemblable. Le fatras absurde qu'est le Coran, foutoir de malédictions arabisantes apocalyptiques reste totalement inintéressant et le plaisir que les gutturaux arabisants ont à le répéter en boucle en faisant semblant d'y comprendre quelque chose n'est que jouissance primitive rythmique dans l'odeur du métal des sabres et des crottes de chameaux. Jaloux des juifs, bien sûr, il crut les convertir lui aussi, et se prétend universel contre les juifs et monothéiste contre les chrétiens. 

    (1) Gans et l'antisémitisme: https://anthropoetics.ucla.edu/views/vw836/

  • Les Indigènes

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  • Les origines du langage

    À l'occasion de mon exhumation du blog "Anthropoetics" de Eric Gans (1) que j'avais fréquenté il y a trente ans, à l'aube de l'internet grand public, résumons les répétitions innombrables de ce qui se pense comme une théorie unique, à la marge de ce qui commence à être une référence universelle, c'est-à-dire la grande théorie de Girard. 

    L'origine de l'humanité serait un évènement, c'est ce qu'il y a de commun aux deux théories. Ce qui fait l'objet des critiques de Girard à l'égard de Gans, c'est que le mécanisme en jeu n'est pas le sacrifice, l'opération réconciliatrice, mais le langage, créé en même temps que le sacré lors de "la scène originelle". La différence est d'importance: pour Girard c'est la violence suprême du sacrifice humain, lynchage collectif d'une victime innocente qui fonde l'humain en remplaçant la violence collective produite par le désir mimétique illimitée; pour Gans c'est le langage, doigt pointé vers l'objet commun du désir qui instaure la suspension du désir collectif violent. Violence symbolique d'un côté, non violence symbolique de l'autre... 

    L'intéressant est qu'on a ici explicitement, ce qui n'est pas la focalisation de René Girard, une théorie sur les origines effectives du langage, de la religion (disons plutôt du sacré), et en fin de compte, de l'humanité. Le fait est que nul ne s'intéresse à cette émergence de ce qu'on appelle l'homme à partir du primate. Les bavards universitaires sont ici muets: il n'y a que l'évolution qui vaille. On se contente ainsi d'évoquer le fait que ce primate antérieur n'était pas un singe au sens actuel et aussi qu'une évolution graduelle à partir de sociétés de primates supérieurs suffit à tout expliquer. La thèse de l'évènement fondateur est ainsi originale et isolée, voire totalement inconnue, voire rejetée à priori par tous. Nous sommes aux confins du savoir. 

    Pourtant, on sait que les zones cérébrales activées par les humains qui parlent sont radicalement différentes de celles mises en jeu par tous les animaux (primates et dauphins inclus) qui échangent signaux et informations... 

    Résumons la théorie. Elle reprend la figure du père assassiné de Totem et Tabou de Freud et en fait développe l'idée dans un cadre différent, exactement comme l'avait fait Girard lui-même avec le bouc émissaire sacrifié.

    Métaphoriquement (l'évènement fut-il unique, ou répété dans des communautés distinctes, voire dans la même ? ) un groupe de primates se rassemble autour d'une proie et plutôt que de laisser la hiérarchie des mâles alpha décider des appropriations successives réglées de l'objet du désir commun, on passe à autre chose. 

    L'un des participants se met alors à émettre un signal vocal de désignation de la proie partagée et inaugure ainsi un phénomène complexe collectif mettant en jeu l'objet désigné, la collectivité qui le partage, et l'individu qui désigne. Celui-ci montre simultanément qu'il y a un objet, qu'il y a désir personnel et commun pour lui, et que l'appropriation individuelle de cet objet est suspendue, reportée, afin de procéder au partage.

    L'ostensif de cette désignation crée alors la première phase du langage, l'ensemble du processus ainsi désigné aussi étant précisément le "nom de Dieu" inaugural du sacré. C'est dans un deuxième temps que la remémoration de cet instant, ou rituel, introduit alors précisément la différentiation des langages et son utilisation informative construite. Ce qu'on appelle l'humanité vient d'apparaitre. 

    À partir de là, des hectolitres de considérations (sur trente ans d'explications et de propagandes) et de commentaires. Diablement intéressant et convaincant, abordant les définitions possibles de l'Homme, de Dieu, du Sacré, du Langage, les choses étant contemporaines, et en rapport étroit. On ne se lassera des phrases intelligentes et signifiantes qu'on peut tirer de tout cela, au point que la théorie devient elle-même une sorte de religion, indéfiniment animable par des rappels permanents de sa ou ses significations profondes, voire sans fonds. 

    On notera la parenté de cette considération de la suspension de la signification avec le néant de Sartre ( le "pour-soi" est séparé du monde par le "néant" qui assure sa liberté) et la "différance" de Derrida, éternel gouffre qui sépare le signe du signifié, séparation temporelle et physique, fondement de la signification. Ce n'est pas un hasard, ni une coïncidence, bien sûr, on parle de la même chose.  

    Gans parle alors du monde selon ce qu'il fut à l'origine et s'oppose à Girard en y voyant l'amour (c'est le sens de la scène originaire fondatrice, ostentation, présence et renoncement) tandis que Girard y voit le ressentiment ( c'est le sens de la violence mimétique qui ne s'achève que par la violence suprême, le sacrifice de l'aimé ou du Dieu). 

    Amour et ressentiment sont les deux formes du Désir de: 

    - la perte de l'ennemi adoré  

    - la conservation de l'aimé adoré 

    Le maintien des deux désirs est paradoxal, car on dépend de la force de l'ennemi et de la faiblesse de l'aimé. 

    Le Ressentiment est un amour frustré, l'Amour c'est autre chose... 

    Ainsi, et c'est comme cela commence il y a trente ans le blog de Gans, on compare et oppose les sentiments à l'origine de l'humanité: 

    - la culpabilité de Freud

    - l'épuisement de la violence par le sacrifice de Girard

    - l'Amour et le monde commun des hommes de Gans

    L'expression "je t'aime" est ainsi un modèle de l'usage initial du langage: un acte qui est signe de ce qu'il promet (etc).

    Un point intéressant: Gans explique la marginalité de sa pourtant séduisante théorie (elle n'est connue et citée par à peu prés personne, et fut dénigrée par Girard et ignorée par Derrida) par un fait assez simple: étant explication anthropologique du langage elle viole un présupposé sacré: que le langage est donné, et donc en quelque sorte "sacré". Nul ne peut en parler de la sorte. 

    Un autre aspect est qu'alors le langage humain, diablement sophistiqué, est utilisé pour les mêmes choses que les langages animaux pour les coordinations basiques, les éthologues ne voient pas de différence "de nature" entre les deux. Autre forme de la dénégation de ce sacré là. 

    On rappelle la fameuse règle établie en 1866 par la Société Linguistique de Paris selon laquelle : "la Société n'admet aucune communication concernant, soit l'origine du langage — soit la création d'une langue universelle".

    Et puis il a le prologue de Jean: "En arché en ho logos".

    Tout cela a une certaine grandeur: ainsi va le monde. 

    (1) Le site de la Generative Anthropology : https://anthropoetics.ucla.edu/views/

  • Les auditions d'un Général d'armée

    L'audition du CEMA reste un évènement(1). Plus haut responsable militaire français, le personnage est important: il préside à l'organisation des armées. Ce qu'il dit exprime un avis "autorisé" du système décisionnaire français, et illustre la manière dont nous sommes conduits. 

    Et bien cela est catastrophique. Et honteux.

    Son propos liminaire à part être ridicule (il parle de la compétition à tous les étages, y compris sportive) évoque la léthalité affirmée des guerres, en citant successivement la Russie, le Congo et le Pakistan. 

    L'agression russe fut au départ peu couteuse en hommes et ne se transforma sur le front en boucherie que pour les ukrainiens dont la "léthalité", jamais citée par Burkhard, est, elle,  extrême, en tout cas 5 à 10 fois celle des Russes, en particulier lors des désastreuses attaques suicidaires au sud et au  nord de ces dernières années. 

    La guerre au Congo est menée depuis 30 ans par le Rwanda sur des frontières contestées et a causé des souffrances inimaginables, et des millions de morts. 

    L'attaque aérienne menée par le Pakistan a été globalement exclusivement dirigée contre des bases terroristes, et illustre la coordination quasi parfaite d'un ensemble aérien moderne de dizaines d'avions d'attaques. Elle causa peu de morts, et s'acheva rapidement sur une position d'équilibre. La désinformation au sujet du Rafale fut limitée et suffisamment publique pour pouvoir être démentie. Le résultat est plutôt à l'avantage des armes occidentales, et les annonces triomphantes du Pakistan ne furent pas confirmées. 

    Bref, rien à voir entre les 3 cas cités. 

    Au sujet de la guerre de l'information, une confusion est manifestement entretenue, ou bizarrement assimilée, entre virus informatique introduit dans les systèmes, phishing auprès des opérateurs étatiques et désinformation auprès du public dans le cadre d'une démoralisation de l'opinion. Il semblerait que j'en sois victime, si je crois le monsieur... En tout cas, il est sûr que le champ de perception occidental soit globalement attaqué... 

    Le virus russe "atépé 28" évoqué par le CEMA fait il référence au groupe de hackers russes APT28 connu depuis longtemps et auteur de divers malwares et production de faux documents ? La censure de RT était-elle destinée à vacciner les innocents Français de la montée au cerveau de certaines chaines de bits ? 

    On enchaine alors avec le réchauffement climatique, préoccupation majeure des acteurs sur le terrain, plus que les armées, mises en oeuvre pourtant pour aider Mayotte à supporter son cyclone, vrai danger, contrairement aux masses de comoriens qui viennent accoucher à l'oeil et à Mayotte en attendant d'être envoyés à l'oeil en métropole pour y continuer leurs vies de parasites faméliques invasifs. Aucune allusion pour ce qui concerne la nouvelle Calédonie aux terribles émeutes qui faute d'avoir engagé l'armée ont couté beaucoup et ruiné bien des gens: le réchauffement climatique avait du tourner le cerveau des canaques. 

    On en vient à la MENACE russe, essentielle et principale. Pourtant causée par les politiques nationalistes néo nazies d'un pays corrompu et failli manipulé par les services des USA depuis des décennies afin de s'assurer d'une avancée agressive de l'OTAN à l'est, l'"agression" russe est donc une menace. Foutage de gueule contre l'évidence et la totalité des informations que l'on peut disposer, historiques, stratégiques et factuelles, les affirmations du CEMA sont insupportables: un chef militaire incapable, transformé en perroquet de Macron, aligne les foutaises débiles au nom de nos armées. 

    On lui rappellera que la menace russe fut qualifiée au récent sommet de l'OTAN, qui par ailleurs inaugure le désengagement américain, comme étant "de long terme"... Une grande victoire pour les européens, Trump ne voulait pas qu'on mentionne la Russie... 

    La démission de cette ganache emperruquée est exigée ! Car il en rajoute. 

    La Russie vivrait donc une défaite stratégique. Son économie en surchauffe, financée par un pétrole vendu en GNL à l'Europe entre autres, a défié toutes les sanctions économiques, tous les armements de l'OTAN et assure aux BRICS la parité économique et stratégique avec l'Occident, changeant radicalement et à notre détriment l'équilibre économique et stratégique du monde. Mieux eut valut que cette menace ne soit pas crée de toutes pièces par la bêtise, la soumission à l'étranger américain du temps d'Obama et de Biden et l'incompétence économique et sociale de nos dirigeants, les crétins aveugles et tordus dont il fait partie pour  notre honte. 

    L'argument de Burkhard est que la Baltique a été transformée en lac OTAN par la fin des neutralités suédoises et finlandaise. On pourrait ne pas s'en réjouir. Car considérer heureux que 40% du trafic russe doive cesser de ce fait c'est mettre en grave danger la Finlande (pays de 6 millions d'habitants) au cas où elle voudrait vraiment s'opposer à la Russie... Considérer que l'OTAN est chez lui en Finlande est un peu osé. Mais le monsieur n'est sans doute pas un vrai militaire, ses décorations acquises en ne fessant que quelques noirs l'ayant empêché d'apprendre la géographie, sans doute... Conseille-t-il de défendre le lac OTAN en mettant en péril le territoire français ? 

    La Russie vassalisée par la Chine? Ah bon. Ayant au contraire consolidé ses accords avec elle, et se préparant à accueillir les démographies indiennes et vietnamiennes, la Russie est maintenant dans le camp de la Chine, vrai adversaire de l'Occident, et à qui elle va offrir son pétrole et son gaz, faute qu'il soit considéré casher par un ouest eurasien gourmé. Bien vu, général. 

    Surtout que la ganache ment: les salaires respectifs des soldats au front et des médecins sont en fait équivalents, (150/300K contre 100/300K roubles) et non pas nettement différents. Par contre, si l'après-guerre sera sanglant et difficile, cela sera pour l'Europe, quand vont s'y déverser les mafias ukrainiennes surarmées par nos soins. On imagine que Burkhard laissera le soin de traiter tout cela à la police/gendarmerie... 

    La Russie, qui pourrait tenir, malgré sa défaite stratégique, "un quart d'heure de plus", et donc obtenir ce que sa désinformation appellera une "victoire", n'est-elle pas plutôt en train d'accroitre le territoire de la fédération avec la partie la plus riche de l'Ukraine, et a maintenant pour objectif le "grand chlem" soit la totalité du rivage ukrainien de la Mer Noire? Frappant de voir la verbosité de la parole de la gonzesse emplir la bouche d'un 4 étoiles devenu complètement con.  

    Et puis il y a le reste... 

    Au fait, les généraux de Villiers (CEMA démissionnaire en 2017) et Pinatel (ex Para, chef d'Entreprise à succès) sont très critiques (pour le moins) des politiques militaires actuelles en faveur de l'Ukraine. Pour Pinatel, Macron "n'est pas respectable".  

    (1) audition du Général Burkhard, CEMA https://videos.assemblee-nationale.fr/video.17176882_685b9c60c8656.commission-de-la-defense--bilan-et-perspectives-d-adaptation-des-enjeux-capacitaires-au-regard-de-l-25-juin-2025

     

  • Les Néo Réactionnaires

    On en parle beaucoup (1) et on retiendra l'antidémocratie et la gouvernance algorithmique. Sans doute en suis-je un ou en deviens-je un, par force, la vitesse de l'effondrement (Nick Land est un théoricien de l'accélérationnisme) augmentant sensiblement de nos jours, ou pas loin d'une minute ne se passe sans que, non pas qu'une femme soit violée, cela on le savait, mais qu'une monstrueuse connerie ne soit dite, inaugurant une funeste décision à venir. 

    Bref, le dégout qu'on éprouve à suivre les péripéties de la démocratie en exercice va croissant. Ce n'est bien sûr pas la première fois dans l'histoire que cela se produit, mes pauvres parents suivaient déjà, atterrés, les miterrandianismes des années 50 avant que j'eusse l'occasion de suivre ceux des années 80, mais cela confirme en tout cas l'incapacité congénitale du système dit représentatif à évoluer. L'histoire l'a d'ailleurs toujours prouvé: pour ce qui concerne la France, nulle évolution de la situation délétère installée par une république de numéro quelconque ne s'est achevée autrement que par un coup d'État. La situation actuelle, qui dure depuis 45 ans, finira inéluctablement de la sorte, j'en suis persuadé.

    On pourrait dire de même que tous les grands problèmes de l'Amérique ne se sont réglés que par des guerres, depuis celles contre l'Angleterre jusqu'à celle contre le Mexique puis contre les indiens, sans parler de la guerre civile qui n'a pas résolu le problème noir, toujours moteur de la guerre civile permanente qui anime la "démocratie" américaine. 

    La conclusion est claire et nos 250 ans de "démocratie" le prouve absolument: ce type de régime, impuissant et corrompu n'est acceptable que pendant les brèves années où la force des armes ne s'étant pas tout à fait relâchée, les guignols élus au hasard de leurs démagogies arrivent à bien se tenir... 

    Voilà donc la première forme de la réaction: abolir, ou modifier en profondeur le régime de gouvernement. 

    On notera d'ailleurs que sont à l'oeuvre derrière tout cela des idées et des philosophies issues de ce qu'on appelle les "lumières", où furent élaborés des concepts fondamentaux. D'abord celui d'"émancipation", c'est la raison individuelle, propre  à chacun qui le rend atomiquement capable de jugements raisonnés et donc de la capacité de choix collectivement transformée en la meilleure décision possible concernant la vie en commun. L'émancipation est le droit, devoir et capacité accordée (ou arrachée) à l'humain en question. Elle fut à l'origine émancipation des autorités et des morales (royales ou religieuses). 

    On notera ici un clivage entre deux "raisons". La première est celle de l'émancipation individuelle: la raison est un exercice personnel et le théorème est démontré dans ma tête d'abord. La deuxième est collective et intemporelle: LA raison, qui règne sur le monde, organise sa nature et devrait donc, c'est tout le problème, organiser aussi les sociétés. Le mot "loi" s'applique aux deux, n'est-ce pas ?  Il se trouve que non, et la grande aporie de la raison, et c'est ce qu'on évoque plus haut, est que la "raison" a totalement échoué à fournir des critères convenables à la conduite des sociétés, systématiquement rongées par le désordre des idées et des raisons individuelles, précisément. 

    Nous devons donc vivre une deuxième émancipation, c'est sans doute le vrai sens des "lumières noires" de Nick Land: il convient de s'émanciper de la raison démocratique à l'origine du régime manifestement failli. Cela sans doute au nom d'une raison individuelle particulière et on voit alors s'avancer le paradoxal autoritarisme libertaire, qui fait tout l'intérêt de la réflexion en cours. 

    On pourrait mettre en savant Singapour, sa méthode d'apprentissage des maths et son dictateur Lee Kuan Yew (qui peut se souvenir de ce nom ?) qui fit le bien par la force, et qui se trouve tel le Frédéric II de Voltaire, le dépositaire de la vraie intelligence, celle qui s'impose avec l'énergie nécessaire.

    Les néo réacs vont plus loin et parlent de la continuation modernisée des dictatures éclairées, la gouvernance algorithmique, ou la robotisation du pouvoir, de manière à distinguer complètement humanité et contrôle de l'humanité, et à revenir à une sphère des fixes à la fois ultra-libérale et immuable, et donc capable de laisser vraiment s'auto organiser les consciences en charge de faire le bien en se voyant retirer le droit de le faire au nom de tous. 

    Car là est le problème et la clé de tout: dans le conflit entre les deux raisons, c'est bien sûr la raison individuelle qui s'impose et qui prétend à un certain moment, détenir la raison collective et donc décide de l'appliquer à tous, ce qui est par définition la seule chose à faire une fois convaincu... Le résultat est non pas la dictature, mais le foutoir, soit la dictature de ce qui ne peut être qu'une minorité, erratique et forcément sujet à corruption et qui se précipité à moyen ou long terme vers l'échec misérable et la destruction violente. 

    Il faut donc soustraire pour toujours la raison collective idéalisée et imprenable, des volontés et fantasmes des raisons individuelles et la transformer en nature, réel immuable (je dis bien immuable) qui ne se laisse comprendre que par les approximations peu révisables que sont ses lois de fonctionnement et qui s'appliquent indistinctement sans souci de morale, de charité ou de "justice", ces choses étant précisément ce que la dégénérescence démocratique prétend maitriser. 

    Car le terme de "lumières noires", on pourrait parler de "wokisme de droite", ou "nazibéralisme" (le terme devrait faire flores), désigne aussi un éclaircissement, une révélation: que le "progressisme" désigne en gros tout ce que d'erratiques et désordonnées consciences paumées peuvent tirer de l'idée de "raison individuelle" soit l'application foireuse de concepts piochés n'importe où et qui s'imposeraient au nom du bon plaisir de communautés tribales variées se livrant à débats en forme de partouzes sous drogue. 

    Le progressisme et tout ce qui s'y rattache doit donc être banni pour toujours: il n'y a pas de "progrès" autre que des changements indéfinis issus de l'arbitraire du délire. Et ce qui le rend possible doit être éradiqué. 

    Car il y a deux phases: d'abord l'organisation et les principes, d'ailleurs immédiatement théorisés sous une forme contradictoire. Car le pouvoir souverain du "démos" est d'abord exercé contre le système lui-même: par essence, cette souveraineté peut et veut s'interdire elle-même et c'est d'ailleurs ce que l'échec retentissant et qu'on aurait voulu voir définitif, de la démocratie athénienne a montré. La chose est essentiellement contradictoire, c'est-à-dire suicidaire, et à chaque fois dans l'histoire, consomme d'ailleurs son suicide. 

    Les plus acharnés défenseurs de la démocratie sont d'ailleurs ceux qui veulent "rompre avec" quelque chose, par exemple le capitalisme, pourtant organisateur implicite de l'économie, soit ce qui rend seul possible l'exercice même du vote ! L'"alternance démocratique" est ainsi par essence la succession de programmes de ruptures ou de "changements" voulant mettre à bas un essentiel de ce qui précédait et de ce qui s'offrait ainsi lui-même en sacrifice pour la foule déjantée qui allait décider "démocratiquement" de sa mort !

    Et puis il y a l'organisation:  sur la base d'une liberté de choix des partis, une oligarchie impitoyable, assez corrompue à tous les sens du terme, organise son maintien au pouvoir avec hypocrisie, en affirmant tour à tour la justesse de ses principes pour imposer son pouvoir, et en affirmant avec cynisme son autorité pour en imposer l'application. La corruption est multiple: par l'argent des pays étrangers à la manoeuvre pour accaparer, par les démagogies à l'égard de communautés séduites dont on protège les intérêts, par les salaires dispendieux qu'on verse et qu'on se verse. Toute remise en cause de ces immondes pratiques est dénoncé comme populisme fasciste, l'estrèmdroate ennemi essentiel étant le diable à combattre qui justifie tout cela. 

    Revenons aux principes, le principal d'entre eux étant l'"égalité", funeste concept en forme de contresens langagier essentiel: égalité de quoi? Tout enfant, possesseur sous la forme de son avidité individuelle de monade vivante qu'il exprime par son sens immanent de la justice traduira cette égalité-là sous la forme de la stricte égalité quantitative. Nous y sommes: tous ont droit à la même chose et donc sont dépositaires de l'égal respect qu'on doit à ceux qui auront autant que les autres. Et non. L'inégalité physique, matérielle, intellectuelle et biologique est universelle, rationnelle, évidente et totale. Le faible et l'imbécile doivent être écrasés, jugés et nourris à leur juste valeur, et l'égalité n'est que de principe, même le plus acharné des éclairés de l'âge des lumières le pensait avec clarté: il s'agissait d'abolir les "ordres", rien de plus évidemment. La subversion du principe fut le fait des démagogues qui utilisèrent le trope pour mieux dominer les faibles dans les assemblées "démocratiques" qui décidaient des mises à mort de qui on voulait abattre. 

    Archi transformés par toutes les républiques qui suivirent, le concept démagogique se glissa dans bien plus puissant et efficace: la question dite "sociale", devenue une réponse ultime à la question éternelle du mal: l'égalité des conditions comme solution à imposer à la dramatique inégalité des conditions. Absurde et débile idéal, qui ronge et pollue les consciences, et qui surtout motive les meurtres de masse en plus des conneries de masse pendant les périodes plus pacifiques et qui du fait de l'inanité obligée des décisions prises en rapport, conduit toujours à la ruine. Nous y sommes actuellement en France. 

    Qui plus est, l'inanité du principe, qu'on aurait pu croire en bout de course du fait de la monstruosité de la dette publique qu'il généra, conduisit à des diversions pour atténuer l'ampleur de l'appauvrissement non voulu qu'il générait: on passa à l'égalité des improbables, c'est à dire des races, des sexes et des inter sexes: on alla même jusqu'à instaurer des inégalités de leurs contraires afin de garantir l'essentiel: le grand remplacement démographique obligé, l'obligation faite par des juges majoritairement (et silencieusement) des femmes de respecter la parité dans tous les autres domaines, et pour finir le mariage homosexuel dont l'égale fertilité ne peut être assurée que par l'illégale GPA dont les produits en même temps légaux et illégaux sont automatiquement naturalisés par les mêmes juges pour éviter d'en faire des mineurs isolés par ailleurs justiciables du "même" traitement. L'absurde, le contradictoire, le gerbant en forme d'apothéoses désespérante: la chiasse, la chiasse comme dirait Joseph Conrad. 

    Revenons toutefois au social, qui plus que le sociétal, coute de l'argent, et beaucoup d'argent: il est tout entier basé en fait, même si cela est fait au nom du foireux et faux principe d'égalité, sur un principe sous jacent qui est le refus (ou le renoncement ) d'accepter collectivement la souffrance: il faut, c'est ce que veut le progressisme, et c'est ce que NOUS voulons, que les problèmes de survie des uns et des autres soient réglés par le gouvernement. Migrants malade atteint du mal de mer sur son radeau, licenciés par son exploiteur de patron perclus des dettes de l'URSSAF, divorcées sans ressources, jeunes fainéants à la rue, toutes les misères du monde et des circonstances méritent non pas la charité individuelle et les partages de manteaux qui firent la chrétienté, mais l'assistance sous forme de droits, se présenter au guichet en montrant ses écrouelles suffisant pour mériter salaire. 

    Nous avons donc exposé les principes et les manifestations du progressisme. Celui ci étant l'ennemi, et ses principes étant les causes de sa malignité dont les effets sont l'absurde et la ruine, il convient donc de s'en débarrasser. 

    L'attribution de  l'attribution des droits (exprimés en numéraire) devrait donc être soustrait à la charité d'un décideur corrompu car disposant pour son bien être moral de l'argent des autres. L'égoïsme nécessaire doit être informatisé. Le "c'est la faute à l'ordinateur" qui servit longtemps à excuser les horribles bugs des premières robotisations sera maintenant l'excuse des cruautés sociales qui forceront les pauvres à mieux s'organiser, individuellement ou collectivement. 

    Nous y voilà ! Je suis donc un nazibéral. Manifestement.  

     

     

    (1) Le Grand Continent : https://legrandcontinent.eu/fr/2025/06/28/atlas-neoreactionnaire/

  • Les défis de la postmodernité

    À l'occasion d'un ride dans les méandres islamistes, et des héritages, la conclusion de (1): le riche patrimoine ottoman et musulman de la période "classique" de l'islam gagne à être connu et pourrait nous permettre d'affronter les défis de la postmodernité. 

    L'idée n'est pas mauvaise, et commence par la critique de l'ijtihad ou "la dérivation de décisions juridiques directement à partir des sources reconnues de la loi islamique sans quil y ait un précédent juridique", dont les portes fermées au 9ème siècle inaugurent la période "classique" de l'islam, qui entre en déclin intellectuel sans philosophie ni réforme possible de soi. C'est le mythe orientaliste de l'islam stérile, repris par les réformateurs, qu'ils soient ceux de la Nahda (Rifa al Tahtawi et Mehemet Ali) ou de la Salafiyya (Afghani, Abduh, Rida) qui donna le salafisme moderne et ... les Frères musulmans. 

    Les concepts voisins de l'ijtihad  sont ceux de taqlid, imitation sans réflexions des conclusions de la pratique de l'ijtihad par plus savant que soi, soit les mujtahid (qualification rare dans l'islam sunnite) soit le mufti, rattaché à une école et qui peut produire des fatwas. 

    Note: on rattache le seul réformateur intéressant et véritable (Ali AbdelRazziq) à Mohammed Abduh.  

    En gros, la dépréciation de la stagnation musulmane fut la même chez les orientalistes occidentaux et chez les tenants de la Salafiyya, cela pour mieux réouvrir l'ijtihad, mais avec de nouveaux principes, notamment ceux qui permirent l'excommunication (takfir) et autre joyeusetés du nouveau djihadisme. Ainsi, ce sont les réformistes qui ont bloqué la modernisation de l'islam. 

    On pourrait, selon cette thèse, se poser la question de la nécessaire modernisation, vu la richesse de la pensée musulmane de l'époque, mais cela n'est que persiflage. 

    On fera remarquer, c'est l'idée, l'incroyable prétention "du propriétaire": au lieu de penser et de raisonner, voire de créer des idées, on se contente de revendiquer un droit de propriété identitaire: c'est moi qui doit recevoir l'argent de votre loyer, du fait de mon ancienneté. Loyer de quoi ? Du précurseur arabe. Cette revendication, qui fait de Poitiers et de la Narbonnaise une terre d'islam dans laquelle on doit reconnaitre le voile, porte d'abord sur les "idées", et on révère la "passion pour la logique" d'un obscur ouléma, exclusivement intéressé par la glose scolastique au pire sens du terme dans des écrits qu'on cite pour mieux se masturber de sa "science". Et que je te mets en avant Robert de Mesdeux, illustre marrane que seuls les ignorants ne connaissent pas. 

    Au passage, deux cités intéressants: 

    El Rouyaheb, qui expliqua que l'homosexualité au sens occidental n'existait pas dans le monde musulman au XIX ème siècle. Intéressante conception, parait-il marquée par Foucault, et qui montre bien le côté "intéressant" de la philosophie de l'épistémé: ce n'est pas seulement l'"homme" qui est relatif, mais l'homosexualité elle-même, ce qui est moins connu, et bien plus intéressant. Magnifique illustration de la déconstruction du déconstructeur, à faire ! En tout cas, l'idée de l'absence d'homosexualité (à notre sens) chez les grecs anciens doit évidemment se faire confirmer par celle, elle aussi construite, en vigueur dans les milieux de la porte, avant la fin du califat... 

     

    (1)https://www.academia.edu/45587910/Rouvrir_les_portes_de_l_ijitih%C3%A2d_Retour_sur_un_mythe_fondateur_du_salafisme

  • Les Racismes

    On avait eu l'occasion de parler "racisme", et il faut maintenant parler de l'un d'entre eux, celui qui est "anti blancs". Promu par un demi-sel de la l'identitarisme (2), François Bousquet. 

    La première chose est que souhaitant l'hégémonie, une certaine "droite" se lance dans le calcul communicationnel et souhaite récupérer le signifiant "racisme" qui lui a fait tant de mal. Cela se voit, et la dénonciation innommée de l'affreuse chose qu'est le "racisme" comme principe assumé par tous (évidemment) voudrait donc se rendre utile explicitement en prenant la défense d'une espèce à protéger, "le blanc" pour mieux retourner le terrible argument contre le porteur du couteau.   

    La question n'est pas de parler de l'appréciation ordinaire que tout peuple racisé porte envers son racisateur et réciproquement: il n'y a pas, nulle part, d'immigration heureuse et la haine de l'autre est générale et inévitable. Ne pas partir de ce présupposé est une erreur.

    Double erreur, celle de la gauche, dont la détestation marxiste de son adversaire à exterminer (pour faire aboutir la grande révolution prolétarienne) la pousse à nier les évidences avec impudence et autorité, jusqu'à avoir réussi à faire voter des lois pour cela, mais aussi bien sûr de la victime, qui victime du syndrome dit de Stockholm, se met à elle aussi faire la chasse au racisme, pour se dédiaboliser d'une part, pour mieux se purifier aussi, et pour finir pour tenter l'improbable, se mettre à la place du nègre, comme à la place du mort. 

    Ensuite, que le racisme en l'état n'existe pas plus que le racisme "anti blanc": doctrine oubliée et ringarde, le pire des imbéciles ne peut l'assumer rationnellement et la mesure des nez crochus est vraiment passé de mode. La racisation passée qui consistait dans le même ridicule à détecter l'essence juive à l'odeur dans des populations indistinctes d'une part, à mesurer au colorimètre le degré de singitude d'autre part est objectivement dépassée. La racisation est visible, comme les minorités, et le noir et ou l'arabe, exactement comme le blanc, est immédiatement et clairement identifié. Le terme "racisé" signifie ainsi au-delà de la classification dans les minorités visibles, quelque chose de plus qu'on pourrait appeller "racismisation", c'est-à-dire prise en compte matérielle de l'appartenance caractérisée. 

    Le problème, ou contrainte, est que cette "racisation" a les deux aspects positifs et négatifs que les sociétés qui se veulent multiculturelles mettent en pratique.  C'est le paradoxe des statistiques ethniques promues par les associations noires pour mettre en évidence les refus d'embaucher et de louer à, des noirs: elles permettent de mesurer l'inégalité dommageable. Ce que fait la racisation: l'oubli de la couleur, au nom de l'égalité symbolique antiraciste est devenue contre productive et empêche l'affirmation maintenant effective, de soi. Le woke est devenu raciste et en est fier. Pour purifier la chose de ses côtés "problématique", il se met alors à dénoncer autre chose dirigé contre les "racisés". Cet autre chose n'est plus le "racisme" générique et plastique, que l'on peut dénoncer in abstracto, mais bien l'ensemble des discriminations infligées aux noirs et aux arabes par les blancs et les juifs. On appelle ça le racisme "systémique", qui inclut l'islamophobie, la "discrimination" (qui peut imaginer qu'on discrimine les blancs ?) et pour finir le "fascisme", forme ultime d'essence crapuleuse à dénoncer à l'odeur et nous y revoilà. 

    Faut-il manquer de bon sens pour se mettre maintenant à lutter contre ce qui est devenu une marque de fabrique, le racisme au nom de sa destination racismisée, la proclamation woke de la race identifiée à la noiritude et à l'arabitude, et cela exclusivement ! La dénonciation victimaire du racisme sous la forme où elle était menée lors de la mise en scène du Front National afin de compromettre la droite capitaliste n'a pas de raison de culpabiliser la haine du blanc, qui est ordinaire, absolument naturelle, inévitable et répandue. Imaginer rééduquer les peuples victimes de ce travers est une naïveté de rombière catéchiste, de celles qui se croient encore capable de convertir au christianisme l'islam qui débarque en masse dans une société maintenant totalement sécularisée et maintenant complètement incapable de penser et de mettre en pratique les égalités symboliques de principe. 

    Le racisme devient alors ce qu'il est actuellement, une détestation du camp ennemi, détestation absolue et grosse de conflits violents à venir, s'ils adviennent avant une défaite complète, détestation naturelle et obligée, un territoire ne se partagent pas entre peuples non miscibles et puis c'est tout. Accuser l'une ou l'autre des parties de respecter cette nature là est inconséquent et irréaliste et n'est qu'une instrumentalisation communicationnelle dans un combat par ailleurs à mort, qu'on peut perdre ou gagner. Pour l'instant, c'est le candidat "A" qui est le mieux placé en ces matières. Imiter avec vingt ans de retard ses tortillements du cul est il vraiment gage d'habileté ? 

    De manière marquée, l'exposé de l'évidence, la haine forcenée de la racaille contre ce qui semble lui porter tort, qu'elle méprise et agresse dès qu'elle le peut, expliquée au nom du déni de ceux qui ne veulent pas le voir, s'exprime par une dénonciation d'un "racisme" ! Quelle habile remise du ballon au centre, dans le cadre d'une lutte idéologique communicationnelle (30K abonné chez Ego Non) destinée à faire réaliser à une population perdue, abrutie de déni, qu'elle est en train de se faire bouffer sans rien faire ! 

    On parle ainsi le lendemain de la fête de la musique, vampirisée sur les quais et rue de Rivoli par des petites bandes de blacks en maraude venus chasser le blanc en meute. Le chacal rode le long des caravanes et vit d'ordures, au besoin mort quelques mollets et dévore quelques isolés, notamment les imbéciles encore persuadés que l'espace public parisien reste festif la nuit les soirs où les transports facilitent les transports pour cause de la fête absurde du bruit hors limite des musiques barbares célébrant la mort des bébés blancs et le viol de leurs mères! Racisme ? Vous voulez rire ? 

    Surtout que Bousquet aggrave son cas: le "grand blanc" porteur du "privilège blanc" qui consiste à dénoncer le racisme systémique, est précisément le progressiste woke qui payé par les ressources humaines des grands groupes, méprise, domine et surtout dénonce le "petit blanc" soumis aux exactions des racailles. Bel argument, qui a le tort de donner raison à la théorie woke, l'inversion des valeurs deux fois se prenant pour une bonne stratégie. 

    Car on a donc bien l'inversion des valeurs, et le développement d'un wokisme de droite qui ne fait qu'imiter l'adversaire honni: le grand blanc succède en esclavagiste aux esclavagistes. Le vrai défenseur du black est donc l'identitaire blanc ! Bousquet se trouve ainsi parmi ces idéologues identitaires marqués par le marxisme triomphant qui leur a fait perdre leurs jeunes années et dont ils souhaitent se défaire en l'imitant comme on imite son père détesté...  Son opposition à Begaudeau le manifeste: il admet que le prolétariat fut de gauche et jure que son identité nationale a pris le dessus sur son appartenance de classe, ce qui explique son vote à la stremdroat. 

    Discutons ce point, qui est celui de Begaudeau et des 'vrais' marxistes, tenants d'une lutte des classes que par ailleurs tous les sociologues ont depuis longtemps cessé de considérer explicativement. La classe sociale consciente d'elle-même et organisée de l'ancien temps vivait dans le mode de production de l'industrie qui avait pour caractéristique d'être à la fois très mécanisée et très humanisée, la machine ne tournant qu'avec beaucoup d'huile de coude, en tout cas une huile de coude en proportion directe du nombre d'engrenages à faire tourner. Ce qui battit en brèche le marxisme et toutes ses belles théories là-dessus fut la progression constante des techniques qui présidaient à la conception de ces machines, d'automatisation croissante, et à la qualification globale de ses servants à la fois décroissante (pour les machines qui tournaient chez nos concurrents moins bien lotis en syndicats) et croissante (pour les machines employées aux productions que nous continuions à assumer). On extermina alors massivement toute l'industrie qui cessait d'être rentable, le boulot étant assumé par les démagogues hypocrites qui avaient juré auparavant pour se faire élire de ne pas le faire.

    Pour finir, le grand capital se débarrassa ainsi des couts excessifs du prolétariat européen en le facturant marginalement à l'inutile, avec l'argent de la dette et donc de la fortune des descendants à la dixième génération (peu poussés à naitre par ailleurs) des crétins juste assez socialistes pour n'avoir étatisé que les prestations sociales des peus ou mals employés. Le peuple résiduel, individualisé et assisté perdit sa dignité collective et son pouvoir de nuisance, ce qui invalida complètement le concept et la fonction des classes sociales, le mot de "prolétariat" cessant complètement d'avoir sa signification originale, et ne renvoyant plus qu'à la plèbe inemployée lassée de tout et surtout du vote, et encore, elle continue marginalement de se mobiliser assez pour montrer les dents quand la menace de la réduction de son assistance commence à poindre. Le résultat est l'équilibre électoral actuel, et le positionnement très socialisant de ce point de vue du Rassemblement National s'explique par cela: un peuple corrompu partagé suivant sa perception du danger de l'invasion africaine en cours, et donc de son "racisme", le peuple invasif votant finalement pour les mêmes raisons, à la hauteur de ses envies de s'installer, favorisées par une gauche à la recherche de voix. 

    Surtout que dans les faits, les choses sont beaucoup moins "conscientes" que cela. La marque du peuple majoritaire, le peuple c'est par définition 80%  des gens, c'est de ne pas, précisément, avoir conscience explicite de soi comme individu ou classe ou quoique ce soit d'autre: cette fonction est assumée par les élites, là encore par définition et par les systèmes symboliques de la représentation collective qu'il est très difficile de séparer de ce qu'on appelle l'Etat, confondu, ce n'est pas un hasard, historiquement avec l'Etat. C'est bien pour cela que les grandes idéologies, et bien sur les marxismes et autre religions ont tenté et  ne font que tenter de susciter des appartenances conscientes symbolisées à des entités intermédiaires, en compétition directe avec la gouvernance globale. L'histoire des nations est l'histoire de ces compétitions là, qui peuvent à l'occasion se traduire par des mariages heureux voire prolifiques, ou bien à des divorces tout aussi prolifiques et stables. 

    Avec la disparition des religions organisées (l'islam, c'est autre chose, bien qu'il soit en ce moment à la manoeuvre) y compris le communisme, l'absence de candidats à cette conscientisation qui va jusqu'au désespoir identitaire muet, conduit à une anomie qui peut aller jusqu'à l'indifférence. Les tenants de la pop façon Beyonce (la folkisation US du monde est en ce moment à la mode) n'ont pas grand chose à faire de manger hallal à leur insu, si l'on excepte bien sûr les opposants à l'abattage sans étourdissement, dont ne font pas partie les végétariens qui s'en foutent. De fortes tendances à l'archipelisation des êtres et des consciences et donc au contraire du racisme, se font jour. C'est ce qui explique le relatif antiracisme "naturel", tolérance ordinaire à  l'état de fait, que l'on observe bien par ailleurs. 

    Et puis, il faut le reconnaitre, toute soumission populaire ordinaire est d'abord celle qui de tout temps à soumis l'ordinaire des vies communes à la violence monopolisée, qu'elle soit celle de l'Etat dans le meilleur des cas, ou à celle du caïdat local dans le pire. La nature de l'actuelle est sans doute mixte suivant les endroits, et se transforme dans doute en de pas très recommandables situations là ou certains seuils majoritaires sont atteints, les victimes, racisées ou non devenant de plus en plus nombreuses... Une chose est certaine, pour l'instant, la réaction "blanche" à la situation, entièrement soumise à une violence étatique très peu indulgente pour son propre camp, n'a pas lieu, du tout. On considèrera le cas de la Grande Bretagne, qui semble devenir extrême, la police se montrant très violente à l'égard d'émeutiers blancs, quitte à s'allier objectivement avec des milices pakistanaises, comme si une paix civile d'un nouveau type avait été décidée.  

    (1) Bousquet Ego Non https://www.youtube.com/watch?v=jFdFZ6o10V8

    (2) Bousquet Begaudeau https://odysee.com/@elements:8/bousquet-b%C3%A9gaudeau-macron,-la:d

  • Les Antiwokistes

    À l'occasion d'un débat Alain Policar Emmanuel Hénin, échange (1) courtois par ailleurs, à la hauteur de l'extrême courtoisie du très cosmopolite voire onctueux Policar qui différencie wokeness et wokisme (il se reconnait en la wokeness) on évoquera certains arguments mis en avant par Policar. Au passage, on notera l'arrivée d'un nouveau terme, vicieusement introduit par l'auteur de "Le wokisme n'existe pas" et qui est le mot "antiwokisme", concept lui justifié et qui désigne... L'estrèmdroat. 

    D'abord l'islamophobie. 

    Policar, avec bien d'autres, utilise la figure de l'épouvantail réhabillé: non "islamophobie" ne vient pas de Khomeini, comme l'affirme à tort Caroline Fourest, MAIS fut crée en 1910 par les autorités françaises, même s'il fut utilisé par les tenants de la révolution iranienne. 

    L'argument lui donne donc le droit d'utiliser le terme, devenu aujourd'hui (différemment des autres acceptions, et donc entièrement renouvelé) désignation du "racisme antimusulman".  

    On reprend l'accusation envers Caroline Fourest, compagnon de route des "Femens" qui très tôt s'en prirent au patriarcat musulman, crime suprême qui transforma des lesbiennes olé olé en salopes d'extrême droite. L'islamo gauchisme se sépara de ces dames-là et les cancella avec toutes les luttes inappropriées contre le violeur Tariq Ramandan et les femmes voilées (violées sinon) de l'Iran, encore lui... Le double déni à l'égard de Caroline Fourest, l'emploi idéologisé du terme par les islamistes iraniens étant aussi bien sûr (et on ne le mentionne pas) celui des frères musulmans que l'on ne mentionne pas non plus. Policar apparait ainsi à ce sujet comme porteur extrêmement malsain de l'une des manipulations les plus sinistres des frères, heureusement démontée et à peu près sous contrôle, quoique sans cesse revitalisées et par les plus dignes  (des ministres, des députés).  Manuel Valls, ex premier ministre fut pourtant très clair là-dessus, malgré tout ce qu'on peut lui reprocher par ailleurs, à moins que sa  participation à la lutte contre l'emploi du terme n'ait été contre productive... 

     

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    On rappelle que l'utilisation de 1910 discréditait les opposants à l'islam de l'époque, ceux qui voulaient revenir sur la liberté laissée à l'islam traditionnel de gérer les  indigènes ainsi soumis à l'ordre colonial. Exactement, c'est l'ironie de l'histoire, la liberté que l'on veut donner aujourd'hui à l'islam de gérer la communauté musulmane en France et en Europe, et donc ainsi de la dominer et de la séparer; c'est tout le problème. Islamophobie a donc bien son sens originel, si du moins on l'a compris, et c'est toute l'ambiguïté hypocrite de l'islamo-gauchisme que de le cacher. Esotérisme oriental, si tu nous entends... 

    La négation par Policar de la notion même d'islamo-gauchisme, du fait de son alliance de circonstances avec les dénonciateurs enfiévrés de Jean-Michel Blanquart  à son époque est, elle aussi, typique de l'enfermement d'une certaine modération dans les pièges frelatés des manipulations médiatiques: c'est celui qui dit qui l'est pas qui l'est, ou qui s'y est fait mettre... 

    On terminera par le concept de "racisme anti-musulman" combattu en ce moment par l'imposition (pénible , mais en progrès) de l'expression "racisme anti blanc" (on va en reparler). Un racisme suppose l'hypostase de la notion de "race", supposée ainsi à l'origine de caractéristiques fondamentales essentielles. En soi complètement éteinte avec les dernières élucubrations scientistes en rapport, celles menées par les nazis, la notion n'a plus de signification au sens strict et n'a désigné sous une forme manipulée que l'ordinaire xénophobie des racisés visibles qui anime toute l'humanité sans exception, et qui va de la plaisanterie douteuse à l'émeute de la colère justifiée par un fait divers, comportements là encore ordinaires et maitrisables par la simple politesse. 

    On évoquera la manipulation mentionnée, en lien avec les luttes politiques des années 70 et 80, l'assimilation de la droite à l'extrême droite évidemment nazie ayant joué un rôle important dans l'arrivée au pouvoir et à son maintien (au pouvoir) d'un collaborateur avec l'Allemagne nazie, précisément, et qui s'enthousiasma pour le renouveau français à une époque où il s'associait explicitement avec un statut légal des juifs qui fut critiqué ultérieurement. 

    Que le "racisme" puis être associé à la détestation d'une religion est un moyen habile de verrouiller linguistiquement l'expression d'une opinion justifiée. L'islam sunnite traditionnel  (coran + tafsirs + sirah + haddiths) est explicitement formé de traditions textuelles non ambiguës qui réglementent, acceptent et valident les 5 piliers moralement inacceptables pour quiconque et qui sont : la sexualité avec les filles impubères, l'amputation des voleurs, la condamnation à mort des apostats, la pratique l'esclavage, le statut légal inférieur des femmes et des mécréants. Sur cette base indubitable et documentée, il n'est pas raisonnable de déconsidérer les expressions de condamnation globale d'une telle chose, légitimes voire obligatoires. L'islam n'est pas un corpus textuel "respectable" et ceux qui en sont partie prenantes sont soit des hypocrites à combattre énergiquement, soit des ignorants sous influence. La lutte contre son influence globale est légitime et doit être protégée par la loi. 

    La domination

    Chapeau et principe du wokisme, le concept de Weber est dévoyé à un point qu'on ronge les ongles. Il explique et essentialise plus qu'une théorie: une conception morale du monde, le fait de dominer étant coupable, point final. 

    La transformation d'une situation explicative des hiérarchies sociales humaines, sensée abstraire au nom du rationnel une structure des sociétés, en crime contre l'humanité à poursuivre sous toutes ses formes et classé péché suprême de tout le passé de la société occidentale exclusivement est la marque du wokisme. On pourrait dire qu'il est cette transformation, ou du moins que le wokisme au sens négatif (on essaye d'être gentil, là) s'identifie avec l'utilisation pathologique du concept. 

    Pour ce qui me concerne,  hors l'abstraction "structurelle" du terme utilisée pour matérialiser l'asymétrie des hiérarchies humaines, je pense que le mot, sémantiquement relié aux pratiques sadomasochistes communes, et donc connoté masque noir, chaines aux pieds et gode dans le cul, n'est plus approprié à notre époque. Je pense donc pouvoir m'en passer complètement. Il n'y a pas, et il n'y a jamais eu de "domination" et la soumission sans violence n'est pas le fait d'un dominé, mais d'une potentielle victime de violences. La soumission et l'acceptation ne sont pas les marques de la domination, mais d'autre chose, et on doit s'intéresser à la stabilité et aussi à l'instabilité de ces soumissions, pas à son essentialisation vicelarde. La sociologie doit être refondée sur la base de l'éviction de ce terme, et de grands progrès dans cette discipline sont à attendre de ce fait. 

    Le colonial

    Mais on doit parler du colonial. Tout d'abord le colonial de l'Occident. Car l'Orient aussi a colonisé, et beaucoup. L'empire Ottoman, autrement dit le Califat musulman, organisateur de la Oummah, entièrement dominée (...) par le Sultan Stambouliote en Europe au Moyen Orient (sauf la Perse) et en Afrique du  nord, fut bien colonisateur en plus d'être impérial: il écrasa sans vergogne ni pitié des peuples assez nombreux et tous n'en gardèrent pas un excellent souvenir. Hongrois, Serbes, Roumains et aussi Autrichiens se construisirent contre la porte, tout comme l'Espagne se construisit contre les maures, berbères islamisés sous obédience arabe. Tout pouvoir colonial produit des discours de légitimation et les ottomans succombèrent au principe, mais aussi les Occidentaux. 

    Car il faut le reconnaitre: d'abord triomphant colonialement au XIXème siècle, l'Occident malgré (ou à cause) des terribles  guerres qu'il se fit à lui-même au XXème et qu'il propagea à la terre entière, trouva, la paix retrouvée bien des prétextes à réaffirmer sa légitimité à se considérer supérieur aux autres. Dominant techniquement militairement et culturellement, et cela malgré (ou à cause de) ses défaites marquées dans toutes les vieilles colonies où il chercha à se maintenir au-delà de ses capacités, il se proclama supérieur, et il faut le dire vexa. 

    Car oui, la colonisation fut cruelle pour les sentiments nationaux des vieilles nations écrasées (Chine, Asies, mais aussi Maroc) et peu accommodante pour les nations en devenir, arbitrairement délimitées et laissées à des tropismes peu créatifs (Amérique du sud, Afrique). Une seule nation, le Japon, traversa l'histoire intouchée (à part par deux bombes atomiques). Prétendant à l'universel, au juste au beau et au bien, l'Occident ne le fut pas complètement et nombreux sont les exemples ou plutôt les contre-exemples à ces prétentions. Au point que du point de vue indigène, on put légitimement, et en plusieurs occasions élaborer le triste constat de la contradiction essentielle de la colonisation occidentale, rapace, raciste et inhumaine en tout cas en contradiction radicale à maintes reprises avec les principes affirmés par ailleurs hautement. 

    Ce hiatus hors discussions et argumentations à son sujet est incontestablement factuel et marque les sentiments profonds et les opinions des populations des pays non occidentaux (le fameux "sud global") mais aussi des populations immigrées issues de ces pays, ce qui constitue un problème à terme et un argument en faveur de l'arrêt de cette immigration, ou bien, si cela ne peut se faire, par l'adoption de la culture woke, ultime tentative de se faire pardonner des crimes passés et donc de pouvoir continuer à vivre sur sa terre envahie. Le woke est ainsi colonial jusqu'au bout des ongles, comme constitutif de la haine de l'Occident qui reprise par l'Occident lui-même lui permettra en s'excusant, de survivre à une colonisation à la fois effective (les chiffres sont là) et justifiée, on vient de le voir. La colonisation à l'envers, explique l'histoire passée et la motive entièrement. Chacun son tour, et c'est ce que disent et pensent beaucoup de gens. 

    Ce sentiment guerrier, à rebours de toutes les considérations humanitaires mises en avant par les uns et les autres au cours de l'expension de la colonisation elle même, des tentatives de son maintien, puis de son démantellement et de la stabilisation de sa disparition complète est maintenant factuel, universel et indubitable. Et pourtant. 

    Tout d'abord, l'expansion occidentale dont nous parlons fut fondamentalement diverse: les histoires de l'Amérique et de l'Océanie (un génocide civilisationnel à la fois subi (les maladies) et intentionnel (les conquêtes ouvertement violentes)), du monde musulman (des conquêtes sur des peuples déjà soumis à des empires infiniment plus cruels), de la Chine (la domination cynique sur un empire en déclin), de l'Afrique (des peuples dispersés de cultures peu développées).  Le ressentiment commun a des origines absolument distinctes et dans tous les cas, l'origine de l'injustice vécue tient d'abord à un fait simple: "est colonisé ce qui est colonisable" (Malek Bennabi). Le Japon, seule vraie exception, fut épargné par cette injustice. 

    Ensuite, on pourrait et on doit dire, que toute choses égales par ailleurs, l'expansion occidentale fut d'abord causée par l'ampleur de la différence de maitrise de techniques matérielles qui se manifesta subitement dans l'histoire entre l'Europe et le reste du monde. On peut et doit ajouter que cette maitrise n'est en rien essentielle, c'est à dire substentiellement liée à la race, religion ou même culture originelle des populations de l'Europe: seule l'avènement en premier de cette maitrise dans son espace temporel et géographique pourrait être ainsi expliqué. Parler de "domination" est ici superficiel et accessoire: il est évident que le possesseur d'un grand couteau "domine", la question est l'obtention du couteau et l'energie mise à le manier; doit on parler du concept de "possession agile d'un instrument tranchant" ? 

    Si l'on excepte la frénésie nazie, tardive et on pourrait le dire "finale" tant l'Occident mit d'énergie à le circonscrire sans aucune tentation de s'y soumettre, on peut dire que l'exploitation de la maitrise technique menée dans le cadre religieux chrétien fut globalement plus généreux et capable d'évolution que tous les autres systèmes historiques de "domination". Quel empire dans l'histoire libéra ses esclaves et accorda les indépendances à ses conquêtes ? 

    L'argumentation peut continuer, et on pourrait en rajouter sur l'état des "civilisations" du monde au moment ou gonflé par la sienne l'Occident s'est répandu partout. Il n'y avait pas photo. Car indépendamment du fait que l'humanité soit essentiellement une, elle s'était en mains endroits (en fait tous sans exceptions à part le Japon et encore) contenté d'assez peu, voire de vraiment navrant absolument partout: abrutissement , tyrannie et préjugés lamentables, bref tout ce qui ne pouvait que motiver les grands projets civilisateurs de ceux qui absolument tous restèrent du côté du manche. 

    Ce n'est qu'à la toute fin (dans les années 30) qu'on tira du judo et donc du bouddhisme les valeurs fascinantes qui agrémentèrent la déchristianisation finale. L'islam n'inspira rien, sinon le dégout qu'il inspirait depuis le Moyen âge, et de manière générale, rien, absolument rien ne sortit de vraiment intéressant (il y a des exceptions, tout de même)  des masses du sud global pourtant énergiquement remuées pendant deux siècles. De quoi, franchement faut se mettre à notre place, susciter bien des mépris et pourtant, contre toute attente, on tira au final de ces stérilités l'improbable décolonialisme ! 

     

    Le Genre

    Le genre c'est autre chose, comme on dit.  D'abord associé intersectionnalement au racisme, il a le tort sous sa forme hétéro (le féminisme) et homo (LGBetc) d'entrer en opposition frontale avec les statuts incroyablement bas attribués par les tiers mondes aux femmes, au point d'en être une marque qu'on croyait indélébile et rédibitoire: être femme ou homo et frayer avec ses pires oppresseurs musulmans ou africains noirs parait baroque, voire impensable. Et pourtant. 

    Voire deux lesbiennes piercées se tatouiller sur leurs seins nus "free palestine" à défaut d'être risible inquiète sur leur sort futur, une fois livrées à ce qui les dévorera avec la haine puissante que toutes les traditions qu'elles célèbrent ainsi leur réservent... Une telle inconscience réjouit et inquiète: la connerie serait elle infinie ? Le suicide le nouveau veau d'or ? 

    L'éveil woke est pourtant bien bifide et avant tout dirigé contre le même être diabolisé, c'est ce qui explique l'improbable alliance: le blanc est avant tout hétérosexuel genré et le petit mohamed sodomisé jusqu'à l'épuisement par André Gide dans "si le grain ne meurt" était blanc ce qui excuse toute la gent arabe et l'innocente. 

    La rigolade mise à part (quoique), le genre est d'abord une affaire de femme qui désirent s'éloigner du sexe et gagner de l'argent sans plus avoir à jouer de leurs charmes, c'est l'histoire du plafond de verre, pourtant justifié dans un premier temps par les mérites du management féminin sensé accroitre la productivité capitaliste: la réputation rapace des mères maquerelles n'est plus à faire. Parlons plutôt de pudicité puritaine finalement subvertie par les transgenres qui pissent debout dans les toilettes pour femmes: là encore un renversement vers l'absurde s'est produit dans le sexe complètement troublé, et  conduit médusé et en masse vers la dénatalité, l'anorexie et les hormones. L'idéologie de l'éveil a bien pour objectif de faire réaliser l'incongruité de la binarité sexuelle, contredite pourtant par la parité que les vieilles guenons voulant être élues ont imposé: le genre est fluide et le chromosome Y inexistant. Mort aux cons, donc, et à tous. 

    Au final

    L'anti wokisme ne serait donc qu'une réaction épidermique à des excès condamnables que tout anti anti woke se doit de dénoncer au nom des valeurs que les anti wokes défendent mal en les mettant au service de l'estrèmedroate. Voilà une théorie actuelle défendue comme l'immigration par les chiffres. Car ces excès serait TRES minoritaires: seuls 10% des thèses de socio/philo ont genre ou race dans leurs résumés: est ce vraiment vrai ? 

    Un rapide passage par "theses.fr", le download de toutes les métadata des thèses passées depuis 1985 montre que les occurences de "genre, sexe, homo, hétéro, race" ont doublé entre 1990 et 2024. Bon... Il faudrait effectivement passer tous les résumés à des moulinettes plus sophistiquées. En tout cas, il convient effectivement de quantifier le woke.   

     

    (1) Débat Hénin Policar Répliques https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/wokisme-anti-wokisme-9712390

  • Les Limites

    À l'occasion de la montée en puissance des luttes anti écolos des Gueux, de l'action de Bertrand Alliot (1)  entre autres, et dont on se réjouit, tant la vérole escrologique est purulente et pourrait laisser place à une détestation générale qui nécessiterait qu'on se mobilise pour éviter les pogromes mérités aux misérables qui nous oppriment tant, on peut se poser la question des "limites" en général. 

    Limites à la croissance car il s'agit d'abord de cela: arrêter tout progrès quantitatif de nos économies pour éviter de produire "plus" de CO2 et donc de chaleur pour la fameuse "planète". Naturellement, le racisme anti blanc est tel qu'il ne s'agit que de freiner la blanchitude, les chinetoquitudes et indoustanitudes ayant elles tous les droits pour se goinfrer de la fumée du charbon (leur mode préféré de production d'électricité) qui garantit leur sortie méritée de la grande pauvreté dans laquelle Sandrine Rousseau nous plonge, en plus du reste. 

    Ces limites de notre activité sont d'abord administratives et la floraison des normes, quasi précambriennes et donc sans limites, elles, ont bien pour objet de ralentir, étouffer, décourager et rendre impossible tout projet organisé public de tout individu entreprenant. Ne parlons pas des impôts et taxes nécessaires, dont les impôts de production, ayant bien sûr le même but, explication et justification. 

    Ces normes sont telles qu'elles finissent par limiter la construction d'éoliennes elle mêmes au nom de la protection de la biodiversité  ! De quoi se révolter encore davantage, donc. 

    Mais la notion de limite est plus générale que cela. D'abord elles sont celles, revendiquées comme physiques que mirent en avant le fameux rapport Meadows en 1972: les "limites de la croissance" (2). Les matières premières, dont le pétrole devaient s'épuiser à moyen terme, avec un début d'effondrement vers 2020... 

    Démentis par les faits qui suivirent, tout comme les annonces du promoteur initial de l'histoire du climat (Al Gore: en 2006 il veut limiter la  hausse de température à 2° et annonce la fonte de la glace des pôles pour 2010 etc etc), ce type de prédictions à la fois prophétique (car poussant à l'action) et désespéré (l'inéluctabilité d'un désastre) explique en fait l'évidence: la terre est finie, et il y a des limites, merci de nous l'apprendre. Nous devons donc y buter et c'est là toute l'affaire, c'est pour bientôt. 

    De fait c'est toute la question: ce bientôt inéluctable (certes) est-il si proche ? On parla du pic du pétrole, atteint très récemment plutôt du fait du sous investissement en recherches pétrolifères nécessité par la stagnation progressive de la hausse des productivités en général dans le monde développé. Bref, la limite du pétrole disponible est-elle là ? De celui facile à extraire, ou déjà découvert, certes. Mais du reste ? La chose ne pose aucun problème aux pétroliers en tout cas, qui n'évoquent jamais la chose. 

    Continuons par la population: en croissance exponentielle au XXème siècle, cette population a commencé à diminuer en plusieurs endroits du globe, dont la Chine (considérée déjà comme perdue, elle sera nettement en dessous du milliard en fin de siècle) et la seule zone d'expansion actuelle, l'Afrique, n'est là que pour justifier la seule chose que nos chers écolos se refusent absolument à envisager et qui doit pourtant être fait au nom de tous les bons principes (bio diversité des français de souche, réduction de la pollution urbaine): l'arrêt de l'immigration africaine. La raison? Il nous faut payer nos crimes passés par l'accueil -sans limites- des réfugiées climatiques issus de zones dont la température au sol va devenir léthale du fait du réchauffement. 

    Bref, les seules choses sans limites dans ce bas monde sont 1) nos fautes à expier 2) l'ampleur des punitions en rapport, économiques et démographiques. 

    Car l'écologie, il faut le rappeler, le lieu commun ayant un succès inattendu, et qui fait mal aux méchants, est PUNITIVE. Elle dénonce et sévit. 

    Pourtant, la notion de limite peut être manipulée sous un autre angle, qui est précisément le dual de celui, primitif, qu'on nous agite en permanence devant les yeux. Une limite c'est aussi ce qu'on atteint précisément jamais, et qui du fait de sa présence nous détourne de l'excès qui consiste à la franchir. L'inversion par exemple a bien pour limite zéro quoiqu'on fasse à l'infini et rien ne peut faire passer de l'autre côté. De la même manière, la submersion migratoire a bien pour limite le fameux grand remplacement qui impose par conséquent l'arrêt déjà mentionné de l'immigration, à décider à un moment ou un autre, et qui se trouve être tout comme la limite zéro à l'infini, à instaurer forcément.

    On remarquera ainsi les 3 positions du trope (ou figure de style): la limite mathématique inscrite dans le nombre, la limite instaurée par la prédiction de l'évidence qui oblige à cesser de vouloir la dépasser, la limite inventée inscrite au hasard qui se trouve dépassée régulièrement, n'ayant pour but que d'effrayer à tort.

    Et puis il y a le qualitatif que l'on pourrait interpréter comme étant tout ce qui s'adapte, c'est-à-dire qui transforme le quantitatif en quantité adaptée, ou détournée. 

    D'abord, il y a déjà des parties de la terre absolument invivables pour les humains. On doit mentionner l'arctique et aussi l'antarctique, zones hostiles à toute vie organisée hors atmosphère recrée, ce qu'on l'on peut (et doit ) réaliser aussi dans l'espace et bien sur sous l'eau, partie de la planète volumineuse pour le moins, et habitée par d'autres que nous. Point de limite, ici, juste la négation. Qu'en plus de certains déserts (et aussi de régions habitées exclusivement par des personnes bien malheureuses (je vous défie de vivre à l'année sans clim au centre de Delhi, T > 35 , 6 mois de l'année)) certains régions du monde soient inhabitables, cela est tout à fait certain. Que ces zones s'étendent, éventuellement de manière importante et au delà du possible (T > 50, mois de l'année) pourquoi pas? Je n'y irai pas, c'est tout. 

    Quant aux phénomènes climatiques désordonnés, et bien il faudra s'y adapter. Ce ne sera pas la fin du monde.

    Quand donc franchirons nous les limites de la bêtise immonde qui a saisi les classes riches (et celles de leurs rejetons imbéciles, abrutis de mangas (et donc de la hantise triste du post nucléaire) et de jeux vidéos dans le même genre, tous de gonades irradiées et anormales) passionnées maintenant par leur disparition prochaine, exclusivement. 

    Une chose est sûre, maintenant: il ne doit pas y avoir de limites aux punitions cruelles à infliger aux humains assez bêtes (donc transformés en animaux nuisibles) pour vouloir nous imposer à nous tous le suicide qu'ils envisagent à leur désespoir de tarés abrutis. Les ZFE viennent d'être supprimées. Il nous faut maintenant arrêter les éoliennes et les fermes solaires, et arrêter tous les investissements en rapport (des centaines de milliards d'euros). Ensuite, on pourra s'en prendre à Sandrine Rousseau et lui faire subir les outrages qu'elle mérite dont on ne voit pas bien quelles limites on  pourra apporter à leur diversité. 

     

     

    (1) le site de Bernard Alliot https://actionecologie.org/nous-connaitre/

    (2) https://www.novethic.fr/actualite/economie/economie/isr-rse/il-y-a-50-ans-le-rapport-meadows-alertait-sur-les-limites-planetaires-150665.html

     

  • Les Futurs

    Ça phosphore aux US (1). 

    En gros, l'IA va complètement changer toutes les donnes en dix ou vingt ans, et ça va chier. 

    Le prix sera une réforme nécessaire de la démocratie, l'accroissement des pouvoirs de certains leur donnant des capacités de décision bien plus rapides et efficaces que celles issues des longues discussions avec des wokes infestés de communisme. 

    Le problème du développement de l'IA sera donc celui du dressage des agents, qui nécessitera de grandes quantités d'énergie, de 100 GW aujourd'hui à 300 en 2030. L'énergie nucléaire à tout-va, et donc les neutrons rapides en urgence, devront balayer le plus vite possible les stupidités éoliennes et autres intermittences. Cap vers l'électricité partout. 

    Bien sûr, (là je met mon grain de sel), il va falloir rompre avec les consommations snobs de métaux rares pour faire fonctionner nos robots, et donc si l'IA doit être mobilisée, c'est bien pour résoudre le problème: la vie utilise des matériaux simples pour fonctionner, il va falloir que les machines en fassent autant. Cap sur la glaire et les tissus biologiques artificiels ou non pour tisser les moteurs. Au boulot ! 

    On notera donc que ces robots résolvent complètement la question sociale, les immigrés et autre chits ouvriers exploités devant disparaitre, soit par chute de natalité (les classes pauvres n'ont plus de raison de se reproduire, et les blacks désargentés plus de raison d'être accueillis à bras ouverts comme ils le sont à l'heure actuelle). Notre natalité est DEJA en rapport avec l'inutilité de l'imbécile, le problème se résumant donc à rendre l'imbécile suffisamment assisté (intellectuellement et financièrement) pour être utile. 

     

     

     

     

    (1) Interview Sam Altman Grand Continent https://legrandcontinent.eu/fr/2025/06/16/futur-sam-altman-chatgpt/

  • Les Sionismes

    A l'occasion d'un échange évocateur (1) sur le sionisme, le rappel de quelques idées à la fois incompréhensible et évidentes pour tous. 

    Le sionisme, au delà de sa diabolisation, s'exprime très bien pour bien des juifs mais pas tous. D'abord, il fut décrié par ceux qui en position de pouvoir dans les mondes  juifs de Pologne et d'Occident, ne voulaient pas perdre leurs ouailles. Le déni "à la Orwiller" actuel (c'est pas bien de tuer des bébés à Gaza) est du même ordre, les ouailles se réfugiant dans une "critique de Netanyaou" pour éviter de se faire racketter et violenter par l'arabe moyen (mais est-ce efficace ? ). 

    Passons ! On rappellera mon assentiment à la violence sans limites qu'il convient d'exercer contre les frères musulmans de Gaza et d'ailleurs quelque en soit le prix à payer en matière de bouclier humain rayé, rayé tel le disque des dénonciateurs du génocide bidon, dénonciateurs à l'inconscient ouvert et qu'il conviendrait de fister pour cela. Pour la bombe iranienne, et bien c'est pareil: il ne la leur faut pas. On rappellera au passage que les frères musulmans, bien que sunnites, inspirèrent le bon Khomeini, tout de même hérétique du chiisme ordinaire que l'on croyait enfermé pour toujours dans l'évocation de son malheur de looser éternel (Hussein ! Hussein !). Le vieux salopard mijota en effet un néo messianisme inspiré de lumières à la Zarathoustra qui rendait capable ses successeurs de se réjouir de l'enfer nucléaire sur terre. Le pire du perse... 

    Comment conjuguer la violence nécessaire et l'idéal de bonté des droits humains qu'on veut ainsi défendre ? Voilà la grande question évoquée ici. Ce hiatus, central au monde, est ce qui fut inventé comme problème et comme solution par le judaïsme. Le sionisme, expression de la modalité de celui-ci qui estime indispensable la réalisation physique d'une nation porteuse de la chose est donc aujourd'hui central à notre monde, rien que ça. 

    Le fait est que la dégénérescence du monde chrétien à bout de course, perdu dans ses unions en Europe qu'il pense toujours modèle du monde, a détruit le centre de cette solution, et que l'idée de Nation, je veux dire l'idée positive de celle-ci, est désormais entre les seules mains occidentales des juifs. 

    On a dans la discussion avec Cherki l'expression de la "chose": le judaïsme n'est ni une Religion, ni une Nation, ni un Peuple, mais l'assemblage des trois, et ne se comprend que comme tel. Conçue isolément, donc par un peuple élu mais comme modèle exportable et appropriable (c'est bien le mérite de l'Europe que de l'avoir assimilé, et même plusieurs fois), l'idée (c'est pour moi une "idée") se révèle transmissible à travers les âges et aussi détestable à travers les âges par tout ce qui ne se veut qu'un sous-ensemble des 3 pôles et qui ravage l'humanité depuis toujours. 

    On dénoncera les idées régressives de Nation, Peuple ou Religion, isolées dans des unicités idolâtres, qui mettent tour à tour chaque entité en tête de tout, et donc exclusives de tout autre équivalent. Mettre en dialogue les principes et les assumer simultanément, le concept trinitaire par excellence, est une idée supérieure. 

    Cette histoire de mise en dialogue est aussi la conception du religieux juif: un dialogue entre Homme et Dieu placé comme plus important que Dieu lui-même. C'est la conception "sans foi, avec loi" du judaïsme rabbinique exclusivement consacré à remuer les significations des textes historiques propagés par les traditions "nationales" juives et cela en écartant complè tement la question de la "foi", la vie n'étant qu'orthopraxie commentée. 

    De manière générale, cette conception "relationnelle" des concepts supérieurs est bien trouvée et à la mode. Modique, en quelque sorte. 

    Trés éloignée en tout cas de ce qu'on nous présente comme l'avenir spirituel du monde dans notre sécularisation: l'islam monothéiste qui n'apparait, à chaque fois qu'on le regarde, que comme une triste superstition du tiers monde, stupide et cruelle, en tout cas dépourvue de par ses sinistres obsessions de soumission à un unique fétichisé, de toute espèce d'intelligence et de séduction. 

    Revenons au triptyque, il illustre la tentative originelle juive de "réconciliation", question essentielle. Réconciliation entre Homme et Dieu, séparés à l'origine, et aussi réconciliation entre les principes en relation, la réconciliation étant précisément l'achèvement de la relation dans un idéal d'unification de ces opposés, le messianisme étant l'aboutissement historique des rapports entre eux et la possibilité d'une réalisation terrestre de la chose. 

    On a là en particulier l'idéal de la réconciliation entre la morale nécessairement pacifique et la violence nécessaire à sa défense, idéal devenu impossible pour un occident au bout de sa sécularisation et qui ne pouvant plus imaginer le réel, se suicide en se laissant envahir par l'Afrique tout en faisant semblant de se défendre contre l'invasion Russe. Tout cela au nom de la défense d'un "droit international" qui n'existe que dans leurs têtes de linotte (2), capables de considérer qu'"Israël est une menace pour le monde". Un comble. Image même de la terrible et affreuse connerie qui ravage l'Occident, la pauvre Clémentine, entre d'autres, aligne les perles pour notre désespoir et notre honte.

    Revenons à la réconciliation entre Nation et Peuple, le Religieux étant l'idéal, donc la Liberté, la Peuple l'Égalité et la Nation, la Fraternité: la nation est exclusive et limite l'égalité au sein du peuple, entrainant la nécessité de la défendre et donc d'accepter des frontières au-delà desquelles règne autre chose, à la fois amical et menaçant, en tout cas "autre". 

    C'est l'immense tort de l'Europe moderne, vaincue par tous au XXème siècle, que de vouloir abolir ses frontières, et donc d'instaurer un problème insoluble qui la conduit à sa perte: l'identité de soi, devenue essentielle et irrésolue, voire contradictoire et donc invivable et impossible, déchirée entre morale et politique, entre intérêts de tous et intérêts de soi et incapable d'arbitrer car soumise à un bien à la fois intellectuel et universel, désincarné et irréfléchi. 

    Bien tellement idéalisé que condamnant son passé colonisateur ou collaborateur, il invalide tout projet de puissance ou d'autonomie: l'idéal n'est que reproche et engagement à la réparation et à l'humiliation. 

    Israël et le Sionisme est en Occident la seule voie à suivre et le seul exemple vivant de souci de soi: l'acceptation et la revendication de son identité par delà la morale, et donc la capacité d'infliger de vrais dommages à son vrai ennemi.  Paradoxalement, c'est l'activation, tardive il faut le dire (les survivants des camps se sont longtemps tus) du reproche de la Shoah qui a définitivement mis l'Occident non juif sur le chemin de la repentance éternelle. D'où la tentation, qui est une partie du problème actuel, de se réconcilier avec l'islam sur le dos des juifs pour récupérer un semblant d'impérium: la purification de l'Europe passera-t-elle par le passage du karcher islamique sur nos terres abandonnées ? 

     

     

    (1) Bensoussan Cherki https://www.youtube.com/watch?v=RiQcat5qCVg

    (2) Interview de Clémentine Autin https://www.youtube.com/watch?v=UwD-MDEFIw4