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Les Accusations

On va le faire en quelques étapes. L'analyse de Bensoussan (1), terrifiante et efficace se déroule avec majesté. 

D'abord le titre, les accusations, leurs faussetés et surtout leurs principes: on accuse, en montrant une vérité dénonciatrice à travers des exemples d'exactions ou de situations dramatiques pour illustrer une situation. Les mécanismes de diffusion de ces information et leur objet, exciter à la révolte factuelle contre l'indigne sont à analyser.

Ensuite les suites. Bien sûr, toutes les rumeurs contre les mauvaises intentions des "juifs" en général ont de tout temps mené à la généralisation dans les populations de rumeurs qui dans certains cas dérapent: les pogromes ou lynchages populaires, cette fois du fait de foules dans des environnements urbains non soumis à la guerre, et cela sous ses diverses formes, ont alors lieu. C'est ce qui directement lié à la mise en oeuvre des mécanismes d'accusations publiques, ce qui est largement condamné par les lois communes comme "appel à haine" et reconnu comme socialement dangereux dans toutes les cultures. Hélas ces conséquences dommageables, qui suffisent à l'ordinaire pour que l'on se restreigne sur le principe de l'accusation 

Revenons aux accusations. Il faut distinguer leurs contenus (génocide) de leur principe (la dénonciation accusatoire comme activité). Et aussi leurs motivations, diverses suivant leurs relais. Un même contenu (l'accusation de génocide) se trouve ainsi propagé par des acteurs aux intentions variées.  

Bon le "génocide". En soi, le mot pour ce qui concerne la situation à Gaza n'est pas adapté. Quelles qu'en soit les raisons, bonnes (y en a-t-il?), mauvaises, vicieuses ou autres (on va les passer en revue), employer ce terme de manière descriptive est tout simplement faux, de manière émotive lamentable, de manière véhémente, inadmissible. On pourrait désigner cet emploi comme permettant d'affirmer de manière claire l'appartenance de son employeur au camp (de concentration) des salauds et des cons et en profiter pour leur chier dans la gueule au passage. 

Un génocide suppose une intention organisatrice, des mises en oeuvre avérées répétées, des meurtres systématiques etc. Rien de tout cela n'a jamais eu lieu. Point final. Que l'immonde fausseté des appels à la haine et de ses ignobles conséquences s'avancent. Gauchistes israéliens, bonnes consciences européennes, misérables influences universelles de la bonne conscience frelatée, allez vous faire enculer avec du gravier dans l'enfer que vous invoquez avec masochisme. Votre damnation est patente et vous en souffrez déjà.

Revenons à l'auteur de l'accusation. Comme on le sait, il est unique.  C'est un ministère Gazaoui, le ministère de la santé. Émanation directe du Hamas en guerre, qui on le rappelle organisa la manifestation pacifique qui fut transformée en pogrome antisémite par "Netanyahou" afin de génocider le peuple palestinien, il est la seule source d'information, texte et images des médias mondiaux qui diffusent planétairement l'accusation dont nous parlons. 

Alors que la logique et la prudence même devrait conduire toute personne bien informée à tenir par principe et réflexe toute information issue du groupe d'assassins fanatiques qu'est le Hamas comme fausse et nulle, la totalité de la gent journalistique du monde (pas tous, Christine, pas tous) reprend ces informations et les diffuse le plus largement possible en citant sa source: le ministère de la santé du Hamas. La chiasse purulente qui s'écoule de ces tuyaux à merde devraient, comme dans ces champs repris à des envahisseurs du voyage par des paysans astucieux, chasser tout consommateur ordinaire d'information. Que nenni. Plus l'enfant maigre souffre d'un trouble neurologique, plus on le montre dans les bras de sa mère souffrante, son frère joufflu étant chassé du champ de la caméra. Le NYT admet l'erreur ? Pas Le Monde, cela serait affaiblir la cause. 

Revenons aux propagandistes. Bensoussan (ce sale juif ...) reprend l'histoire de la vierge et de l'enfant à mon avis à tort et un peu trop vicieusement. 

On a en fait une accumulation de couches de merde produites par les différentes psychés, et d'abord cette théorie, ouvertement assumée par Gans et co (2) et qui est l'infamie juive d'avoir inventé la Nation. Objet à la fois particulier qu'on est obligé de faire à nouveau mais dont on est obligé d'imiter l'unicité, ce qui est insupportable, le "modèle national" est ce qui est retombé sur la tête des juifs, qui plus est émietté façon puzzle à travers tout l'univers pour représenter en tant que peuple sans nation, l'attachement irréductible à icelle. Quand pour finir, les immondes usuriers se sont mêlés, prenant leurs assassins méprisant au mot, à se faire paysans et militaires, le comble de la critique nécessaire du sionisme fut pulvérisé. L'essence de cette critique, revendiquée légitime, est faite par une organisation islamique radicalement hostile à l'idée nationale, et dont le but est non pas la nation palestinienne, mais la restauration du Califat, lieutenance divine sur toute la Planète rassemblée en une Oummah ("nation") unique, qui n'est donc ni une nation, ni même un empire, mais un fantasme collectif, mortifère et immature, destiné à pérenniser pour l'éternité la sexualité des vieillards avec les petites filles. 

La haine des nations européennes pour la nation juive est d'un autre ordre. D'abord chrétienne, quand le judaïsme qu'on voulut phagocyter résista avec vaillance, puis s'isola de la nouvelle nation alliée de Dieu qu'on voulut construire, ce qui est peu ou prou la haine islamique mais qui cessa finalement assez tôt avec les lumières, elle se transforma en son inverse paradoxal, comme la haine d'un ennemi actif des traditions ruinées par ces mêmes lumières. Le juif refusait de se convertir, il se mit à comploter contre la vraie religion et cela fut effectif, la preuve. 

Le drame de la modernité invivable avait donc une explication, le juif. L'Occident se mit alors à adorer un nouveau Dieu et aussi un nouveau Diable, à la fois la modernité industrielle sécularisée à qui il se livrait éperdument, et à la fois le diabolique comploteur qui la causait directement et qui l'avait inspiré. Tout cela au nom de la Nation que le juif infâme voulait pervertir au nom de la sienne. On fit la deuxième guerre mondiale avec cette idée. 

Puis l'Occident s'internationalisa et voulut abolir les frontières de ces nations qui avaient causé (...) tant de mal. Tout le monde s'allia avec tout le monde et à part quelques exceptions, cessa de se préoccuper de ses intérêts propres. On remarquera l'inversion: au moment où on faisait l'Europe fusionnant les impérialismes, les juifs se piquèrent d'étatisme et construisirent ce qu'on avait décidé d'abandonner partout: une Nation. Il y eut bien sûr les nationalismes arabes, mais inspirés par des chrétiens et des mécréants, ils furent tous combattus et finalement détruits: il ne reste rien d'eux, maintenant, et même pas en Palestine... Au final, la nation israélienne est donc devenu sous la forme négative (au sens de l'inversion du noir et du blanc qui révèle le saint suaire) l'ennemie du monde, du fait de son particularisme démodé et surtout de sa volonté de s'opposer à toutes les Ummah, qu'elles soient onusiennes (Israël ne fut d'accord qu'une fois avec l'ONU, lors de sa création refusée), islamistes (Hamas = Frères), ou européennes, là le comble de l'ambivalence est assumé par le continent génocidaire (le vrai) à la fois soumis au lobby juif internationaliste, au Hamas dont elles financent les infrastructures régulièrement détruites, et à son immigration musulmane dont elle veut respecter les opinions.

L'unanimité ne peut donc que se faire contre la pustule impie, la nation maudite métaphore et réalisation du projet naSSional cause de tous nos maux. 

On notera d'ailleurs que cette haine du national (équivalente en tout point à l'amour du socialisme qui s'y associa pourtant) s'associe bien sur par godwinerie au signifiant "génocide" déjà mentionné sous une forme parente: le nationalisme allemand causa le génocide, le nationalisme juif ne peut que causer celui-ci, comme si l'Europe repentante voulait faire la leçon, en plus à la victime: ah si tu n'avais jamais été sioniste !  

Sacrés juifs ! Toujours à faire chier, à croire qu'ils le font exprès. 

 

 

(1) Bensoussan : https://www.youtube.com/watch?v=vEcH5c2I2Vc

(2) Gans et Israël https://anthropoetics.ucla.edu/views/vw847/

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