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Les négos, encore

On évoque régulièrement les "négociations" ou manière d'entériner la victoire russe, maintenant évidente pour beaucoup de gens (mais pas tous). Nous en sommes à une visite de Poutine en Alaska, l'évidence crasse du lieu, les deux puissances sont voisines et séparées par un simple détroit, manifestant enfin le mépris historique des deux vieux adversaires envers le reste du monde, qu'il soit arabe, turc ou ... européen. 

Sans se réjouir (on en a une honte extrême) de l'abominable humiliation infligée ainsi au continent mère, on se doit de le noter et de le méditer, disons de le macérer. Aveuglement, inculture, faiblesse et bêtise, voilà ce que sont les misérables "dirigeants" de la pétaudière, contrainte à l'achat à super cher de ce qui la déclassera définitivement, une énergie carbonée au double du prix de celui que paye tous ses concurrents en plus de tarifs douaniers qu'il lui faudra payer par des baisses de revenus partout. Bref. On se contentera de la déclaration de Macron, "l'avenir de l'Ukraine ne peut se décider sans les Ukrainiens... Et sans non plus les Européens, il en va de leur sécurité.", connerie majuscule bavée sur le bord de la route. 

Pour l'instant, donc, on parle d'entériner le démembrement, la renonciation à l'OTAN, l'arrêt de l'armement extérieur, la fin des sanctions. Une ligne de front démilitarisée sur la limite des 4 oblasts, l'"échange" des territoires consistant pour la Russie à se retirer des oblasts de Karkhov et de Soumy, du moins dans la limite (sans doute) du glacis qu'elle a décidé de se constituer. À négocier. On ne parle pas ici de la Crimée, cela est inutile.

Avant toutes choses, les Russes accepteraient une trêve ... des bombardements mutuels sur les infrastructures énergétiques. Poutine est vraiment un malin. Après avoir détruit à moitié le chauffage ukrainien de l'hiver prochain, il en profite pour s'économiser quelques réparations sur ses raffineries...  

Trump aurait donc sauvé Odessa et obtenu l'arrêt des combats. 

Du moins, il ne lui resterait donc plus qu'à convaincre les Ukrainiens et les Européens. 

De fait, cela reste de sa part assez habile: étant pressé, et il l'a assez dit, il pourrait donc tirer enfin parti d'un refus des guignols et s'irriter maintenant, une fois signé l'accord avec Poutine, de l'attitude des vrais fauteurs de guerre. Après la mise à exécution de quelques menaces, de quoi permettre aux Russes de parachever certaines conquêtes, il pourrait imposer sa proposition, après pourquoi pas, un renversement de Zelinsky qui ouvrirait une situation intéressante: comment remettre de l'ordre en Ukraine sinon en envoyant des forces internationales ? Les Européens tout contents d'être utiles pourraient être mis à contribution, du moins en principe: leurs velléités immédiates (ils se précipiteront, c'est sûr) même déçues, pourrait leur suffire pour les calmer et les engager davantage économiquement (les pauvres) en faveur du Kraignosistan à "reconstruire". 

En attendant, il restera aux Russes d'être assez rapides pour conquérir ce qui les intéresse, Odessa, et surtout pour installer à Kiev une présidence qui devra prendra immédiatement langue avec les Européens... Cela fait partie de l'accord avec les USA, voilà ma théorie, et Poutine sait très bien que l'indépendance ukrainienne, évidente, ne pourra humainement se maintenir qu'après rupture avec la Russie, derrière le glacis qu'elle s'est condamnée à subir. 

Trump se retire de l'Europe qu'il ne veut que saigner à blanc, gagne la paix pour un conflit à un million de morts, entérine de plus une réduction des armements nucléaires avec un accord de fin de guerre froide: de quoi obtenir donc le prix Nobel de la paix qu'il méritera amplement ! 

Dans l'état actuel des choses, ce scénario (le refus de l'accord Trump Poutine) est le plus probable. Les nationalistes kraignoSS montrent les dents et ont des moyens et des armes, plus le soutien indéfectible de la troika européenne fraichement élue et donc encore accorte: ils ne peuvent pas accepter un arrêt de la manne financière à moins d'une corruption d'un autre style qu'on imagine mal. Mais tout est possible et le pivot sera Odessa, si encore cela est perceptible des tordus qui s'obstinent: le "plan de paix" concocté entre Ukrainiens et Européens est hautement pacifique: pas concessions territoriales et garanties de sécurité données par l'OTAN... Yen a qui veulent mourir et perdre Odessa. 

 

 

 

(1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2025/05/15/les-autres-negociations-6547914.html

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