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Les transhumains

On a lu (1) et les définitions "recadrantes" sont bien intéressantes...

Tout d'abord, il y a le posthumanisme, mot peu usité, mais qui a le mérite d'englober une part culturelle et une part technoïde, le "transhumanisme" mot bien connu mais ici bien recadré. 

Le post humanisme c'est l'après lumières, le culturel, le global, avec deux aspects d'abord son dépassement de la simple "autonomie" revendiquée par Kant, il s'agit d'aller bien plus loin, ensuite son côté apolitique, ou pour tout dire "néo libéral". Fini le nouvel homme totalitaire: on a un "nouveau nouvel homme" ! 

Le port humanisme, c'est le glas ultime du socialisme et la fin pour cause d'inutilité de la morale chrétienne. La preuve: l'eugénisme revendiqué est maintenant désirable et commode. 

Pour ce qui concerne le transhumanisme, c'est simple: on revendique et s'approprie les NBIC (nano, bio, info, cogno), tout cela "converge", précisément dans l'utilité (le techno sert toujours à quelque chose). 

L'homme est alors décliné dans deux directions apparemment opposées, mais qui en fait se rejoignent ou plutôt se complètent: l'homme devient machine d'une part, ou bien la machine devient homme. On a donc un homme augmenté ou/et un homme artificiel. Dans les deux cas, on a "autre chose", et la description faite dans l'article d'une fiction qui s'éloigne du cyberpunk où l'homme est révolté par son sort futur, pour aller vers une conception d'un "je" modifié, finalement acceptant son sort montre bien la différence. 

Ce nouveau nouvel homme, bien passionnant est alors cet homme "déconstruit", c'est-à-dire modifié, et c'est toute la question et le problème: est ce l'homme déconstruit de Sandrine Rousseau, désormais incapable de viol? 

Est-ce le futur inéluctable que seul un suicide très "rome-antique" pourrait tenter de modifier ? 

On pourrait gloser sur le changement de sens des références utilisées par l'humain pour ce qui concerne le comportement à tenir, ou l'opinion à exprimer. Sens ou direction temporelle: faut il chercher dans le passé ou une tradition cette référence ou tout simplement admettre, voire rechercher systématiquement dans un avenir fantasmé la règle à suivre ? 

Fantasmes et illusions du passé ou du futur, voilà le choix. La révolte contre un avenir proche menaçant (famine, complot des riches) peut amener à chercher dans les ages d'or du passé ce qu'il nous faut et procéder alors à une "révolution", retour au paradis, ou plutôt accélération du cycle de transformation du monde ? À moins que la peur de la disparition de son être ne conduise à l'extermination de tout ce qui le menace ? La révolution nazie avait aussi ce sens là et le surhomme du futur n'était aussi que celui du passé, la révolte portant aussi contre le projet de l'ennemi, de "transformer" ce surhomme fantasmé en une lavette progressiste. Révolte contre le progrès, révolte contre la "révolution" (le titre du livre de Macron) inéluctable. 

Le contraire de tout ce négatif, qui horrifie maintenant les foules en fait, est l'acceptation du présent dans toutes ses composantes en le prenant en charge au plus près. L'exemple actuel est la manifestation "contre la vie chère", lutte dont l'explicite ne peut que porter sur sa conséquence la plus éloignée...

Où sont les manifestations hurlantes exaltant la victoire russe souhaitée à venir, ou au moins les détestations affichées de la honteuse Ukraine nazie, qui auraient suivies le minimum minimorum: nous ne voulons pas payer de notre pauvreté une guerre inutile pour des gens qui ne nous sont rien !!! 

 

(1) https://www.nonfiction.fr/article-11471-ce-que-le-transhumanisme-fait-a-la-fiction.htm

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