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Les écoles musulmanes

Plutôt que de me livrer à des sarcasmes pour compléter un sujet qui n'a de commun que le thème, autant résumer une autre question concernant les islams et qui concerne les écoles juridiques. 

Il y en a quatre, géographiquement distribuées, et qui se distinguent par l'ordonnancement qu'elles font entre les sources de la vérité dans le raisonnement juridique. Chacune se rattache à un imam particulier, et son nom se trouve un "isme" fait à partir du nom de celui ci. Je reprend l'orthographe de leur nom à partir de Wikipédia.

On a ainsi 4 "madhab".

 

Imam Commentaire Zone géographique Statut de l'analogie
Chafi combine Malik et Hanifa Indonésie Yemen, Comores inférieure à l'opinion
Hanbal Elève de Chafi Arabie Saoudite, Qatar minimale
Malik Le médinois Afrique, Maghreb, Qatar supérieure à l'opinion
Hanifa Ecole d'Irak Turquie Bosnie Pakistan maximale

 

On devra donc commenter les tendances, et expliciter les tropismes, toutes ces traditions "juridiques" ayant été fondées et établies avant l'an 900, et constituant une part importante des "sciences" islamiques. 

D'abord le statut de l'analogie, ou plutôt le rôle de celle ci comme source de droit. Typiquement en dernière position car elle suppose un raisonnement humain, et donc est susceptible d'être erronée. 

Un autre critère, est celui de l'opinion (celle d'un "compagnon"), qui peut être considérée comme devant primer le raisonnement ou non. 

Chafi rejeta comme innovante certaines pratiques de Malik et Hanifa, ce qui le situe, en libéralisme, juste après (ou avant) Hanbal, l'anarchiste bien connu. 

On notera l'importance du consensus (des compagnons bien sur), celui ci étant le signe de l'absence d'erreur par définition (il y a un hadith là dessus, les hadhits étant la deuxième source du droit). Et oui, il s'agit de la troisième source du droit, du moins sauf pour Malik qui privilégie à cette place les coutumes des médinois. 

Au sujet de Médine il faut savoir que le Coran serait divisé en versets médinois et mecquois, les médinois abrogeant les mecquois au grand dam des amoureux de la tolérance surtout séduits par les mecquois, révélés avant les terribles guerres nomades qui firent l'Hégire, l'exil à Yathrib, ou Médine. 

Il faut bien distinguer écoles juridiques et écoles théologiques.

Il y a en fait 3 écoles théologiques dont deux apparentées l'asharite (majoritaire, l'officielle) et sa subordonnée la mutaridite. Les hanafites (les turcs), par exemple sont essentiellement maturidites. 

L'école théologique atharite est celle de l'école juridique d'Hanbal, en Arabie. 

On a ainsi contre l'immonde Mutazilisme (présenté comme inspirant une réforme moderne des lumières), 2 écoles théologiques. L'Asharisme est platonicien tandis que l'Atharisme, qui nie l'existence des concepts peut DONC (ça c'est marrant) les utiliser pour Dieu et les hommes sans confusion ni crime. Ainsi on peut dire que Dieu est "assis", a une "main" etc. Tout ce qu'on reproche à Ibn Taymiyya, l'inspirateur d'Abdelwahaab. 

Ecole du salafisme wahaabite à qui les autres musulmans reprochent leur anthropomorphisme, l'atharisme est donc nominaliste!

Le littéralisme va jusqu'à prendre pour référence 3:7 " nul n'en connait l'interprétation, à part Allah". 

 

Al AShari fut d'abord un mutazilite, puis après un rêve, changea. L'école théologique asharite est donc intermédiaire entre le hanbalisme théologique (disons, le wahhabisme, en fait) et le mutazilisme. 

 

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