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  • Les Robots

    Il semble bien qu'une nouvelle sorte de robots soit en train de naitre, et cela, sur la base d'apprentissages de gestes "physiques" qui ne soit pas supervisés comme c'est le cas à l'heure actuelle. 

    Au-delà la capacité de marcher en évitant des obstacles, ce qui est un peu la base des démonstrations classiques, on pourrait aller très au-delà et entrainer des réseaux de neurones avec des bibliothèques (à faire ou identifier) de gestes et préhensions variées encodées comme commandes élémentaires de moteurs qui soient associées à des descriptions textuelles variées de ces gestes. Seraient ainsi appris non pas des gestes significatifs, comme aujourd'hui, mais des ensembles de "tokens" de ces gestes, l'association entre entrées et sorties des interactions étant archivées magiquement dans des réseaux de neurones, comme pour l'intelligence artificielle "générative" actuelle et régulés par apprentissage avec renforcement ou contraintes. 

    Un point intéressant est que cet apprentissage peut se faire par simulation, le robot évoluant dans un monde physique simulé, des environnements virtuels 3D pouvant alimenter sa caméra et ses senseurs. 

    Il serait alors VRAIMENT possible de programmer librement un robot en le commandant à la voix. "Vient ici", "lève le bras ", "prend ce livre" etc, et puis des combinaisons de ces gestes, voire d'une véritable prise en compte de situations variées, et cela sans en donner d'exemple "physique", cette correspondance-là ayant été "apprise" au préalable par le biais de l'apprentissage global non supervisé évoqué plus haut. 

     Au-delà du risque qu'il y aurait à le laisser ainsi faire des choses dangereuses, là il faudra des contre programmes de vérification ou des interruptions puissantes à prévoir, on se retrouve ainsi avec un assistant de vie vraiment capable, utilisable aussi dans l'industrie pour absolument toutes les tâches répétitives, des essaims de ces choses pouvant donc fabriquer en masse ce qui pourrait être nécessaire à la vie en général, toutes les tâches prévisibles et répétitives des sociétés humaines pouvant ainsi être véritablement automatisées.

    On se retrouve alors avec la question de quoi faire des humains devenus surnuméraires. Au-delà des fantasmes d'extermination et autres joyeusetés, il suffit de se convaincre que modulo un temps d'adaptation proportionnel à une inéluctable baisse de la natalité, un nombre bien plus réduit d'humains devrait pouvoir vivre dans cette ambiance globale très technique, entourés de ces assistants-là, et bien sûr capables de se fabriquer eux-mêmes. 

    Le résultat de l'évolution conjointe des sociétés humaines et de ces machines va vite devenir quelque chose d'assez nouveau, ou le patrimoine constitué d'usines de ces machines devra être partagé entre des propriétaires initialement assez dotés et d'ingénieurs assez doués pour améliorer et gérer les ensembles sans limites de nombre de ces machines nécessaires à leur défense contre les prédateurs qui ne vont pas manquer de se manifester. 

    Les humains résiduels sélectionnés dès l'enfance devront donc être capables car pas trop nombreux, ce sera le propre de la nouvelle société à venir que de définir les procédures nécessaires à cela. Capables de posséder, et donc de transmettre, de commander ou d'inventer. Et aussi d'incapaciter, de protéger et de mettre sous contrôles les individus trop bêtes ou trop méchants pour ne pas nuire aux ensembles en question. 

    On peut être amené à prévoir une sorte de féodalité sans paysans comme l'horizon presque certain de ces sociétés-là.

    Bien sûr, et là je suis formel, il est tout à fait vain de prévoir une quelconque autonomie ou humanité pour les robots qui deviendraient trop capables à force de perfectionnements. Ils seraient immédiatement exterminés par les méchants humains capables,  eux, de prévoir et de maitriser les comportements qui leur déplaisent. Les esclaves mécaniques resteront esclaves pour toujours, cela est certain. L'humanité ne se partage pas et la cruauté sera là sans limites.

    Par contre, il se pourrait que ces autorités humaines là laissent des volontés artificielles rendre la justice ou tuer dans des environnements donnés sous leur contrôle, mais en les laissant, dans des espaces limités, je le répète, agir à leur gré. 

    Ce monde sera donc patrimonial et le droit à la possession de ces machines protégé par les robots eux-mêmes, conçus pour appartenir sans failles au nombre réduit de leurs maitres et des affidés à ceux-ci. Quelle notion de subordination entre humains demeurera ? C'est toute la question, et une nouvelle forme d'esclavage humain se manifestera, avec les révoltes en rapport. Ma thèse est ici qu'on ne verra pas d'hommes "supérieurs" au sens intellectuel, comme si cette supériorité-là entrainait la capacité de gouverner: on verra au contraire des princes habiles, capables d'entrainer ou de dominer et surtout de transmettre le contrôle et la possession des machines indispensables à la vie globale, c'est-à-dire à la production alimentaire et à l'entretien et la maintenance des machines elles-même.

    Bref, toute une nouvelle sociologie se développera, avec une nouvelle éthique, et aussi de nouvelles injustices. Bref, l'occasion de renouveler de fond en comble nos principes vermoulus. Vaste programme ! 

  • Les prévisions

    Johan Chapoutot, connu pour ses descriptions complexes et novatrices du nazisme est hélas un woke perdu et un dingo "phobe", voyant maintenant des nazis et des années trente partout (1).

    Tout d'abord, une description historique, détaillée et informée, de la montée de Hitler au pouvoir. Les deux légendes, qu'il a été élu et qu'il ait été majoritaire sont balayées et il faut le réaffirmer: Hitler a été nommé par Hindenburg et le NSDAP n'a jamais dépassé les 40% des voix en Allemagne.

    Mieux ! C'est le "centre" (centre droit) de Weimar qui a voulu jouer et s'allier à Hitler en voulant profiter de sa nette baisse électorale pour une petite manoeuvre de dernière minute. Le Reichstag a alors brulé, toutes les lois d'exception que permettait la constitution de Weimar furent activées et tout à commencé. Que la constitution de la Vème république contienne aussi une loi d'exception à la Schmitt est évoqué et c'est aussi parti côté Chapoutot: nous sommes dans les années 30, Marine Lepen c'est HItler, et Macron est Von Pappen. 

    Passons sur l'affaire allemande, avec une Afd en ascension et un chancelier conservateur dans la même position: s'allier ou non avec l'extrême droite ? Il n'y a pourtant ni communistes en Allemagne, ni bolchéviques en Russie, ni surtout de traditions violentes récentes (80 ans de paix tout de même). 

    Il y a par contre cette pensée de la forteresse assiégée et d'une société dégénérescente, à faible natalité et envahie par des races étrangères, ce que la germanité a toujours détesté. Mais bon: quel projet à la hauteur du projet nazi pourrait-il bien germer aussi bien en Allemagne qu'en France, au-delà du rattrapage woke et de l'expulsion d'envahisseurs envahissants ? 

    Peut-on dire que la Russie de Poutine est vue en Europe comme l'équivalent du Staline des années trente ? Que les musulmans d'Europe sont les juifs de notre temps et que nous devons coloniser les plaines de l'est, Ukraine compris pour installer notre puissance régénérée ? Serait-ce cela le projet de Soros et des européistes, qui ne diffèrent donc des nazis que par le fait que la race supérieure est maintenant africaine et turque ? 

    À ce point, les choses se croisent et on peut commencer à rigoler, les arguments, dans ce genre de discussion, ayant tendance à se croiser. 

    Partisans de l'alliance russe, ennemis des éoliennes et de l'immigration, l'Afd se trouve aujourd'hui bien moins guerrière que le nouveau Chancelier allemand qui hurle au réarmement avec une présidente de commission européenne toute aussi schleue, qui veut réformer la liberté d'expression pour assurer un pouvoir bizarre, qui lui n'inquiète pas Chapoutot... 

    Ce n'est pas tout à fait vrai, par contre: Chapoutot, tout en votant Macron pour éviter Hitler le suspecte et c'est son point: ces gens vont finir par amener Hitler au pouvoir, la responsabilité des wokes et de la gauche en général n'étant bien sûr pas engagée. 

    Pourtant c'est bien là le point et la ressemblance avec le passé est pourtant là tout aussi éclairante et remet en cause, en fait, la "démocratie", incapable ainsi, en période de crise, de gérer les situations complexes. 

    La chose est pourtant connue et se trouve être la grande motivation du royalisme en général, et cela depuis les grecs, en passant par Rome. La démocratie élective est toujours en échec quand les choses deviennent trop complexes, seule une volonté permanente "bonne" construite sur l'héritage d'un devoir familial sacré peut assurer la pérennité de l'Etat. Laissé à un peuple versatile et inconstant, la corruption le minera et le donnera à la première puissance venue un peu violente, forte ou cruelle.

    On rira de réaliser qu'une solution "moderne" au problème, l'impérialisme napoléonien a précisément chuté à cause de sa faiblesse (la guerre étrangère perdue décidée en solitaire) et que l'État fut alors réinstauré par le vainqueur indulgent, tandis que les démocraties qui en furent issues, eurent bien du mal en 14 (Clémenceau fit des miracles pendant la guerre, mais rata la paix) et s'effondrèrent carrément en 40, puis en 58 et presque en 68. La règle générale est difficile à édicter. 

    On se retrouve donc à concevoir les activités humaines comme ouvertes, et laissées à la bonne appréciation de celui qui réussit, celui qui échoue ayant eu forcément tort. Qui peut dire que les communistes et autres socialistes de l'Allemagne des années 30 eurent raison ? Ne sont ils pas autant responsables que les autres de la catastrophe qui arriva à leur pays et aussi au monde ?

    Mais la question sociale fut résolue par Hitler, ce qui permit au peuple allemand de bien vivre toute la guerre de 40, alors que les pénuries de 14 furent insupportables, le pillage de l'Europe au bénéfice exclusif des allemands justifiant la violence raciale exercée sur les "autres". Voilà donc ma compréhension du nazisme et l'extrême résistance jusqu'au bout est partiellement explicable par cette adhésion fondamentale à un projet culturel et social pour le moins cohésif. Il est vrai par contre qu'il ne tenait que par Hitler, dont la mort arrêta tout, autre contradiction.

    La solution nazie au problème du partage des ressources dans une société s'inscrit par contre dans l'histoire moderne et le problème actuel de l'"extrême droite" s'inscrit dans ce schéma-là: le nationalisme renaissant ne veut pas partager avec l'immigration, les ressources sociales et culturelles sont refusées à un étranger avec qui on se mélange pas. Préférence nationale et droit du sol comme marqueurs de l'extrême droite le serait donc du ... nazisme. 

    En face, la question sociale dont la compréhension évolua pour le moins, depuis la victoire du prolétariat et l'extermination de la bourgeoisie devenue inutile jusqu'à la tranquille sociale démocratie en lente lutte contre la "droite" qui finit de nous ruiner. Car enfin victorieuse, elle peut, du fait de la capacité d'endettement de l'Empire dont elle s'est dotée, se permettre de résoudre complètement le problème, en se privant de toutes les barrières mises à la satisfaction complète des besoins du peuple, peuple étendu aux peuples arrivant d'Afrique ou du Moyen-Orient. Problème universel donc que cette question de la misère, étendue au monde entier et résolue pour le monde entier à condition qu'il nous envahisse ! Fédérés par la fédération qui s'occupe de tout, ces peuples-là n'ont pas à être considérés étrangers et le faire est coupable: ils sont devenus "nous" et vont nous payer nos retraites. 

    D'autant plus que les arguments en leur faveur sont légion: ils furent victimes de nos pères et nous leur devons réparation.

    Depuis les "Ouradours sur glane "commis sous la rune emblème d'un pays martyrisé dont nous révérons le nationalisme russophobe que nous nous ruinons à entretenir (l'Ukraine "libre") mais que nous avons perpétré cent fois lors de l'inutile conquête d'où nous avons été renvoyés une main devant une main derrière; jusqu'à l'infâme esclavage dont nous avons libéré les peuples sédentaires de la boucle du Niger.  Ceux-ci nous avaient sucré notre café un siècle avant,  capturés par leurs compatriotes qui vendaient aussi aux innocents pratiquants de la grande religion de paix qui en plus castraient, mais pour la bonne cause, apparemment, il nous faut maintenant les laisser prier dans nos rues.  

    Quant aux Ouradours sur Glane commis 500 ans sur les côtes d'Europe par des barbares (esques) venus de ces côtes-là, et qui ne terminèrent leurs rapines que grâce à la flotte américaine venue la veille de la conquête régler des comptes que nous n'avions jamais soldés, et bien on les a oubliés à tort. Nulle revanche de l'homme blanc, sinon bien sûr les enfumades dont on ne se vente pas et qu'il faudrait pourtant agiter à titre de menace contre leurs descendants indument présents dans des paysages qu'ils ne méritent pas. La valise ou Ouradour sur Glane, était ce que voulait dire, en fait, Jean-Michel Aphatie ? 

    Tout cela fait beaucoup de détresse logique et on ne peut que féliciter un philosophe qui renvoie dos à dos les "revanchards" de toute espèce (2)(3) , nous ne sommes (je ne suis) qu'un revanchard de plus, désespéré par un monde absurde dont (je, il) souhaite la destruction à cause de cela. Ah Berlin 1945 ! On y vit les derniers vrais héros français. Car bien loin de se faire faire prisonniers par des communistes viets, ils défendirent avec loyauté et sans raisons un Hitler qui ne les remercia pas. Puis ils s'enfuirent ou moururent sans rien dire, ne laissant que des ruines aux violeurs. 

    L'histoire est injuste. 

    Qui dénonça l'extrême droitisme des marches de la mort des revanchards asiates contre les troupes coloniales, viets collabos, ex nazis réengagés ou provinciaux français en mal d'exotisme ? Le communisme impie de l'époque accueillit avec des insultes les survivants tout juste débarqués, la gauche qui en fut issue se vautra dans le maoïsme puis le kanpuchéisme vingt ans après puis chia les merdes humaines qui nous accusent de fascisme sous Macron. 

    De fait, pour (me, se) consoler du revanchisme qu'il faut bien sûr maintenant abandonner, je dirais que l'absurde de l'histoire inclut ses dénonciations quelles qu'elles soient. Le philosophe se doit donc de déplorer absolument toutes les souffrances inutiles, y compris les dernières de la pile, celles dont je me plains donc à raison. CQFD.

     

     

    (1) Chapoutot les irresponsables: https://theconversation.com/pour-les-extremes-droites-mondiales-soutenues-par-musk-trump-milei-ou-bolsonaro-le-nazisme-reste-une-reference-indepassable-251730

    (2) Vincent Citot https://www.lefigaro.fr/vox/societe/la-societe-des-revanchards-un-point-de-vue-psychosocial-sur-les-clivages-contemporains-20250314

    (3) Portrait de Citot: https://www.les-philosophes.fr/agora/vincent-citot.html

  • La Relativité

    Pour comprendre la relativité d'Einstein, autant le lui demander directement. L'homme écrivit et fut convainquant. Reprenons son exposé ! 

    Vitesse de la lumière dans le vide

    D'abord la constance de la vitesse de la lumière. Fait établi à peine inquiétant à première vue, la chose n'a rien à avoir avec l'éther qui avait embrouillé jusque-là ma compréhension des choses: il est en fait source de paradoxe, et c'est cela que Einstein commence par souligner. 

    Le problème est la notion de temps, rien moins que mal fondée.

    Simultanéité

    En effet, la notion suppose en fait un moyen fiable de déterminer la simultanéité: deux choses auraient donc le même "temps" (ou mêmes coordonnées sur l'axe unique du temps) si on pouvait expérimentalement le mesurer en mettant deux horloges identiques au milieu d'une balançoire dont chaque extrémité émettrait un flash à la même heure (au même temps, donc). Si les deux aiguilles indiquent la même heure quand les deux observateurs centraux leur ont attribué l'heure de vision de chacun des flashs, ceux-ci ont été simultanés. Fastoche pour l'instant. 

    On prend alors un train et un talus et on recommence. Le train avance à une certaine vitesse et on a deux couples d'observateurs. Et bien, si les deux flashs sont émis sur la balançoire du talus "quand" les deux balançoires coïncident, les deux couples d'observateurs ne noteront pas la même chose. La vitesse de la lumière jouera et sur le train, on verra le flash aval avant. La simultanéité est "relative" au corps en mouvement. 

    La notion de simultanéité, invalide, est ainsi battue en brèche et donc... Le temps n'existe pas. 

    Par contre, la notion de durée, comme période s'écoulant sur un corps de référence en mouvement a un sens et peut être mesurée, relativement à ce corps, par exemple avec une horloge. Simplement les durées mesurées seront différentes sur des corps en mouvement différents. Cela s'applique d'ailleurs aux distances ou longueurs: leurs mesures (les valeurs de) pourraient dépendre du corps sur lequel elles sont faites. Le temps n'existe donc que à l'intérieur (relativement) à un corps en mouvement. C'est son temps "propre". 

    Principe de relativité

    Venons on maintenant au principe dit "de relativité", qui ,établi depuis Galilée, stipule que les lois de la physique ne dépendent pas du corps en mouvement sur lesquelles on les applique.

    Et bien il semble que la constance de la vitesse de la lumière dans tous les référentiels en mouvement relatifs viole ce principe. En effet, la vitesse d'une lumière émise sur le talus vers l'aval du mouvement d'un train devrait être mesurée plus lente sur le train, en vertu de l'existence du temps absolu. 

    Et bien c'est là qu'Einstein déboule: en fait, le principe de relativité reste valide ! (ouf). Et cela PARCEQUE les mesures du temps et de l'espace sont relatives aux corps en mouvement dans lesquels elles sont faites, comme on l'a vu. 

    En effet, ce sont les suppositions contraires qui justifient les "lois" d'addition des vitesses permettant de convertir temps et durées entre deux référentiels. Ces lois d'addition des vitesses doivent ainsi être réformées pour que le principe de relativité reste valide en présence de la constance de la vitesse de lumière. La vitesse de la lumière devient alors une propriété de ... l'espace temps.

    Au passage, on se situe ici dans un cadre "restreint", la relativité en question ne se rapportant qu'à des référentiels en mouvements relatifs de vitesse constante. Pour généraliser tout cela avec les accélérations, il faut passer à autre chose. 

     

    Transformation de Lorentz

    Dans le train, la "loi d'addition des vitesses" ou expression mathématique transformant les valeurs des mesures sur le talus en mesures dans le train s'exprime en dérivant les mesures dans le train (x', t') à partir des mesures sur le talus (x,t).

    La loi d'addition  classique  nous donne  : x' + v*t = x  et t' = t.

    Alors qu'en fait, comme Lorentz le détermina par ailleurs en examinant les équations de Maxwell, qui décrivaient la lumière, on a:

    def LZ (X) = X/ Sqrt( 1 - v^2/c^2)

    x' = LZ (x - vt )

    t' = LZ (t - v*x/c^2)

     

    Ces équations un peu torturées permettent bien de garder une vitesse de la lumière constante dans des référentiels distincts. En effet, si  x = c * t , c'est à dire si on voit passer un rayon de lumière, et bien: 

    x' = LZ(c*t - v*t)= LZ (t*(c-v))    et  t' = LZ(t - v*c*t/c^2) = LZ (t - v*t/c) = LZ(t *(c - v)/c) 

    soit x = c*t

    Bien sûr, la transformation en question dotée de cette propriété est unique, cela se démontre aisément (à titre d'exercice).

    La courbe du multiplicateur magique LZ est bien la plupart du temps "1", et part à l'infini (en couilles) uniquement pour les vraiment grandes valeurs de v... : 

     

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    Tout le reste de la relativité (restreinte ) s'ensuit... 

    À noter que la transformation de  Lorenz existait bien avant Einstein, et que celui-ci ne fut pas vraiment créateur à ce stade (E = mc^2, c'est autre chose). Einstein se contenta de fournir une "interprétation" de l'expérience acceptable, et arrive à "déduire" la transformation à partir de deux résultats expérimentaux (invariance des lois physiques et constance de la vitesse de la lumière). La constance de la vitesse de la lumière fut le point critique, évidemment, mais le vrai paradoxe, la chose au prime abord inacceptable, fut bien cette histoire de relativité de la perception du temps, ou non existence du temps absolu, qui donna son nom à la théorie. 

    Démonstration

    Corrigé de l'exercice sur l'unicité de la transformation de Lorentz, dont on exige (la nature est simple) qu'elle soit linéaire: 

    x'=Ax + Bt

    t'=Cx +Dt

    On voit que la transformation est une rotation dans l'espace temps, avec transformation du temps en espace et réciproquement. C'est la seule rotation qui conserve x=c*t , et aussi qui conserve les distances x^2 + c^2*t^2, distance dans l'espace temps qui devient donc, inexistence du temps oblige, la seule réalité globale. 

    Quand v=0 , les deux référentiels sont identiques, A = D = 1 

    Quand x'=0 , x = vt par définition du mouvement du train: Av + B = 0 

    (Ax+Bt)^2 - c^2(Cx+Dt)^2 = x^2 - c^2t^2

    Ax+Bt - c(Cx+Dt) = x - ct 

  • Les bonnes réactions

    La panique est totale et le risque existentiel que pose la Russie est si terrible et si imminent qu'il faut le proclamer avec des petits cris stridents répétés: hi hi hi hi. Un sénateur dénonce le chef de nos alliés immémoriaux, ceux-là même qu'on suivait aveuglément par ce que c'était le bien il n'y a même pas deux mois. Un président papouille telle sa grand mère le même pseudo néron sans crainte de la contamination que la gêne évidente de Trump avait du mal à tenir à distance... Bon on arrête là, c'est pénible. 

    D'abord, la position de la Russie n'a pas changé depuis 25 ans. Elle regrette l'expansion de l'OTAN vers l'est qu'on lui avait promis de ne pas faire et ne souhaite pas participer à une fédération en construction dont elle refuse les principes (l'union toujours plus étroite etc). De ce quant à soi adossé sur l'histoire, l'immensité des territoires accumulés pendant l'icelle, plus la possession d'armes nucléaires, elle tire un sentiment d'indépendance un peu glaçante finalement compréhensible. 

    Il n'y a aucune espèce de crainte existentielle à tirer de cette position. Naturellement, si on poussait le bouchon jusqu'à attaquer la Russie, tuer des Russes, voire violer des Russesses, peut-être pourrait-on légitimement s'inquiéter. Mais pourquoi ferait-on cela ? 

    L'opération militaire en cours concerne d'ex-régions de l'Ukraine de 1991 maintenant parties intégrantes de la Russie, et dont il s'agit de s'assurer des territoires. Au passage une (petite) exigence: que l'Ukraine soit enfin débarrassée de nationalistes envahissants, ceux qui n'ont toujours pas admis que les massacres de juifs et de polonais perpétrés autrefois étaient regrettables et ne les autorisaient pas à persécuter leurs ex compatriotes russophones. Que peut redire à cela ? 

    Alors bien sûr il y a les 3 ans passés à dépenser un pognon de dingue (14 milliards, parait-il serait la dépense française en rapport). Pourquoi ne pas mettre son mouchoir dessus et arrêter là les frais ? 

    Il y a le réarmement français: après 3 ans passés à n'augmenter qu'à peine nos activités militaires, sans préparer ni industries de guerre, ni bien sûr d'"économie de guerre" (l'expression désigne quelque chose d'inconcevable), rien de disponible en rapport avec une agression qui ne se produira de toute façon pas. Quand le résultat d'efforts ruineux à engager aujourd'hui sera obtenu, dans deux à cinq ans, la Russie vainqueur de la guerre sera devenue amie. Pourquoi se stresser ? 

    Le réarmement européen ? Rendu impossible par la Hongrie, il ne mène à rien pour les raisons déjà dites. Pourquoi en parler ? 

    Au total il ne se passera rien. Que l'agitation d'un freluquet impuissant qui veut se faire reluire. Honte à toi pays de merde qui veut aider l'Ukraine à 65 %. Continue à te chier dessus en faisant de la dette.  

     

  • Les fondamentaux

    À l'occasion de diverses déclarations, on va se permettre quelques mises au point fondamentales. 

    Concept

    D'abord la notion de Concept. Ancienne et profonde mais méconnue et troublante, elle tourne ou plutôt le concept de concept (Deleuze dixit (2)) tourne autour de la notion d'objet, et de réalité de l'instanciation de l'objet comme on dit en langage JAVA, quand la réalité de la "classe" ne fait aucun doute bien que ce ne soit pas elle qui agisse, sauf via ses méthodes statiques etc etc. Le monde "réel" serait, c'est Platon qui nous le dit, formé des idées, des concepts des abstractions du monde, uniques et complètes dans la lumière du vrai. Les choses, les objets ne sont que des ombres, des répétitions triviales et obscures. 

    On commencera donc par là: l'abstraction qui représente un ensemble de choses est une chose d'un autre genre et la hiérarchie des types donna lieu à de nombreux débats avec la découverte de paradoxes insupportables du début du XXème siècle. Nous avons là ce qu'est un concept: une abstraction qui peut (ou doit ) être une chose, mais sans jamais être ni une entité ni une cause. Nous voilà rendus: l'habitus, la domination, ou la menace russe ne sont pas des "concepts" mais des démons issus de la démonologie primitive, qui continuent de nous habiter, et au combien. Des mythes, des choses triviales et trompeuses qui se parent des oripeaux de l'abstraction sans vouloir rien dire, que les fantasmes mensongers de prêtres trompeurs. 

    J'avais parlé de l'athéisme "radical": il consiste à rejeter ces démons là et à ne jamais donner existence vivante à ces fausses causes, images débiles fabriquées... Mon athéisme radical est une iconoclastie ! 

    Deleuze

    Mais le concept c'est le grand truc de Deleuze (2). Depuis le concept créé par la philosophie qui se définit comme création de concepts, puis comme pratique, Foucault le grand affirmant que "la théorie c'est la pratique" (autre moyen d'affirmer en bon sado maso qu'il est que "l'esclavage c'est la liberté"). Ceci car le concept est réel , esprit et surtout co-existant à la chose. 

    On a là la conception de l'art comme expression de l'essence et donc comme réalisation de celle-ci, ou du moins tentative de. Passons, c'est un autre sujet, quoique non en fait. Il y a plusieurs manières d'exprimer la chose, celle de Bergson qualifiant le matériau transformé par l'art comme organisé pour exprimer l'essence. 

    Sinon, le concept, c'est la question du virtuel, sa différenciation d'avec les choses étant précisément LA question, celle de la multiplicité, et donc de la différence entre esprit et matière, l'esprit pour Deleuze étant le virtuel.  

    Et la définition deleuzienne: "le concept donne consistance au virtuel". 

    On remarquera ici le tropisme matérialiste qui replie tout, on parle d'instance virtuelle, de face spirituelle du réel, et d'élargissement de l'expérience au virtuel, d'existence immatérielle, bref de co-existence. 

    On peut donc remettre les pendules à l'heure, on a bien compris la théorie du monsieur: l'idée rentre dans l'histoire, et on a renoncé aux nécessaires séparations: tout se mélange donc, en avant vers la Révolution, c'était la grande idée de l'époque, Foucault avait même célébré celle de Khomeini comme une avancée sur la question... Là encore, le concept est transformé en cause. 

    On notera les 3 "voies", "pensées" ou activités: art, science philosophie et leurs 3 manifestations:  émotions, fonctions, concepts, et la revendication de la création dans les 3 ordres. Quel orgueil, je suis moi tenant de la "découverte": la nature du monde existe par nécessité et l'activité humaine ne consiste qu'à découvrir l'infinité de ses objets dans tous les ordres. Quant aux trois ordres, alors que la philosophie est largement dans la science, soit dans le rationnel, elle se veut, Deleuze dixit, remplacer complètement la spiritualité dans ma théorie de l'esprit à moi, (émotionnel, rationnel, spirituel). Intéressant comme Deleuze veut "créer" le spirituel, comme si on pouvait créer Dieu. Même si Dieu est effectivement créé, c'est bien par le rationnel, comme "fonction" et non pas comme "concept". Dieu est une cause, et certainement pas un concept... 

    Science

    Et puis, il y a la science (1) dont on nous décrit ici bien des véritables aspects, tels que la conception moderne la considère vraiment, et cela est suffisamment méconnu pour que les pires absurdités soient proférées sur le sujet.

    En gros, la science produit des connaissances qui sont organisées pour pouvoir être critiquées. C'est cette capacité à l'amélioration constante socialisée qui fait la valeur de ce type d'appréhension du réel, qui est une sorte de scepticisme organisé. On a donc une voie crédible vers la vérité, le savoir étant une connaissance vraie et justifiée. On remarque la notion de vérité distincte de la justification, et donc d'une adéquation au réel effective. 

    C'est la question du réalisme, qui n'a rien à voir avec la science sinon comme adéquation de l'expérience à la prévision, ce qui n'est pas la même chose. Les théories modernes du scientifique ne sont pas "réalistes", en réalité, tout en prétendant à une forme d'adéquation et donc de vérité, celle-ci pouvant avoir une validité essentiellement provisoire.   

    On peut néanmoins faire quelques critiques au monsieur. 

    Complotisme

    D'abord qu'il ne définit pas le complotisme, sinon comme forme de non-adéquation imprécise qui finit par se réfugier dans le "bon" jugement qu'une autorité compétente aurait le pouvoir de juger... Typique du lettré obsédé par la médiation qu'il se veut être le seul à infliger. Le complotisme se définit pourtant par une thèse englobante à la théorie qu'il affirme: une surpuissance maléfique mise en accusation est la cause de son affirmation. Que ce soit Monsanto ou Soros on a essentialisation d'un responsable unique, sans évoquer la bien plus possible et vraisemblable soumission de Monsanto ou de Soros à des idées partagées collectivement et dont ils sont les acteurs dépendants. Surpuissance organisée ou pas ? L'adhésion massive à des idées est-elle volontaire ?  De manière générale, la considération de la vérité comme "profitant à quelqu'un" est une expression de la surpuissance ou capacité à drainer tous les profits. 

    C'est bien pour cela que la dénonciation d'une théorie au nom des faits peut passer pour complotiste, car "profitant" à une entité. Le démon "antivax" agité par les anticomplotistes est ainsi essentiellement complotiste au sens de ma définition ! 

    Par contre, la dénonciation d'un complot reste loisible, et elle concerne généralement des entités de petite taille, donc peu puissantes, et qui cherchent donc à obtenir des résultats en restant cachées. Le complot nazi ou bien celui d'Al Qaida. 

    Didier Raoult est-il complotiste ? Expliquant le consensus de la "communauté scientifique" contre lui par une aggrégation de points de vues autour a) de la corruption scientifique organisée par les laboratoires pharmaceutiques, b) des consensus étatiques s'imitant les uns les autres dans la recherche de l'approbation d'opinions terrifiées, c) de fausses conceptions scientistes d'une science organisée en technique, il pose les faits qu'il a récoltés lui, et demande à ce qu'on le critique sur cette base, ce qui n'est pas fait, les fameuses "conclusions" étant en fait un jugement partagé, et non pas une accumulation de contre preuves.  Sa critique de la gestion de l'épidémie est entièrement valide, et les forces liguées contre lui, ne pouvant se déjuger, ce qui reviendrait à admettre leurs catastrophiques échecs, en sont donc réduites à garder le silence et à s'en prendre à lui. Pourtant il semble bien, c'est factuel que: 

    - le covid n'a concerné que les personnes agées et malades

    - le confinement n'a servi à rien 

    - il y avait des soins possibles, à découvrir et expérimenter

    - le vaccin ne servait à rien

    Qui refuse tout cela, sinon un consensus étrange ? 

    La désinformation

    On appelle désinformation la propagation de thèses jugées nuisibles alors que la chose est bien plus subtile. Une désinformation est une action intentionnelle de modification de la hiérarchie des croyances par introduction d'un micro argument, sous forme de fausse information ou de généralisation abusive à partir d'une information vraie.  Il est très important de comprendre qu'une véritable information peut désinformer, ce qui conduit les autorités effrayées à cesser de faire confiance aux freins collectifs à l'intoxication informationnelle et à vouloir, la chose reste impensable, "réguler" l'information. En tout cas, l'État (c'est toute l'histoire du "fond Marianne") s'est senti en position de financer des entreprises de "fact checking". 

    C'est ce à quoi on assiste: les tenants d'un pouvoir fragile et dépressif estiment nécessaire de mener officiellement et explicitement une propagande autoritaire digne des pays autoritaires, et cela au nom d'une démocratie à laquelle, ainsi, on cesse de croire et de pratiquer. Mieux, ce qu'on commence à appeler "démocratie" ou "valeurs républicaines" devient progressivement (est-ce un progrès?) synonyme de "dictature" et "principes fascistes".

    Les grands principes

    On se permettra de rappeler les grands principes concernant la "démocratie". Il y en a 5. D'abord ce qui définit à proprement parler la démocratie, c'est-à-dire la convocation régulière d'élections et aussi la responsabilité exclusive de l'assemblée du peuple pour élaborer les lois. Ensuite la liberté entière des expressions et des opinions en privé et en public, limitée exclusivement par la pudeur commune et l'interdiction des appels à la violence. Pour finir, l'interdiction des organisations politiques proposant l'abolition de la démocratie. 

    A partir de là, on en déduit des décisions que hélas on renonce à prendre aujourd'hui: abolition des lois mémorielles, les opinions se discutant et ne s'interdisant pas, interdiction des officines liées aux frères musulmans. 

     

     

    (1) Huneman , un philosophe https://www.radiofrance.fr/franceculture/verite-scientifique-il-faut-des-choses-dont-vous-ne-doutez-pas-pour-pouvoir-douter-correctement-1662382

    (2) Le concept pour Deleuze https://books.openedition.org/psorbonne/98695?lang=fr