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Les fascismes

À l'heure ou les clivages semblent se creuser toujours davantage, comme on dit, on peut s'interroger sur les différentes natures de ceux-ci et décrire avec plus de détails certaines oppositions. 

D'abord, on distinguera à propos de l'immigration les 3 phases du déni, de l'habitude, de l'enthousiasme correspondant à propos du grand remplacement aux 3 attitudes, "cela n'existe pas", "cela a toujours existé", "cela est enthousiasmant". 

La première phase encore exprimée par les démographes officiels (Hervé Lebras) commence à se mélanger avec la deuxième dont elle est une variante en fait, la négation d'un phénomène s'assimilant à sa normalité. Ce dont on a l'habitude n'existe pas, ou existe déjà, la notification de la chose n'ayant pas d'intérêt ou étant suspecte d'obsession pathologique. C'est le fameux "ça n'existe pas, et même si ça existait n'aurait pas d'importance". 

Les deux évènements à prévoir "natifs au carré de moins de 25 ans minoritaires en 2050" et "natifs au carré minoritaires en 2100" sont donc déjà inscrits dans l'histoire comme anodins et sans importance, s'y attacher étant du racisme. 

Belle conception parfaitement auto contradictoire, voire pathologique, l'aveuglement mis au rang de position morale et de double déni: déni de la réalité factuelle d'une part, déni de la réalité psychologique d'autre part, l'effectivité d'un changement de population, d'histoire, d'identité pourtant partout dans le monde admis comme drame générant tous les troubles possibles étant dans notre cas considéré anodin, voire parfaitement admissible. Une forme supérieure du suicide.  

L'absurde de la chose est renforcé par l'hostilité envers toute expression de la négativité de la chose: on trouve là la haine de la nation, de l'histoire, bref le début de quelque chose et on va y venir. Pour l'instant on se contente au nom de la démocratie, de considérer fasciste et à interdire les résultats des enquêtes répétées exprimant de l'inquiétude face au phénomène voire (à 70% environ) la volonté de mener des politiques contre. Mais il y a plus à venir, la lutte contre le fascisme que je viens d'évoquer ayant des conséquences à prévoir. 

La troisième phase, l'enthousiasme pour la chose, en radicale contradiction avec les deux précédentes, font du remplacisme un idéal, cela à rebours en apparence de toutes les accusations de complotisme.

Car on notera le glissement sémantique du mot "complotisme": ce n'est pas la dénonciation de l'existence d'une attitude qui est complotiste, mais sa critique, ou mieux sa description en termes négatifs, ce qui est différent. Car la négativité d'une description, bien plus que l'expression d'une opinion négative est l'expression d'une fausseté coupable suggérant forcément que derrière ce qui est critiqué se manifeste le fameux complot. Complot effectif par ailleurs, certains conspirant bien pour la chose, mais positivement,  et donc sont exempts de toute négativité, qu'il est ainsi coupable de dénoncer.

La mauvaise foi et la faux culterie des ennemis de l'humanité est totale et ... Laissons cela pour l'instant. 

On se contentera de noter les côtés positifs de la chose liés aux avantages qu'on en tire: compensation de la baisse de la natalité remplacée par une hausse, frais de retraite payés, et en général contributions supplémentaires en impôts et prélèvement sociaux dont nous avons tous besoin avec notre volume de population dont l'augmentation indispensable par tous les moyens est évidemment indispensable. 

On en vient au fascisme et à son coté négatif, disons le exterminateur c'est sa caractéristique implicite principale. Accompagné bien sur d'une volonté d'abolir l'expression des opinions, les mauvaises ne pouvant s'exprimer par définition, et aussi d'empêcher celles-ci par une violence urgente connaissant les effets délétères de tout laisser aller sur la question, le fascisme conjugue violence publique (l'interdiction officielle) et violence privée (le tabassage hors la loi des circonvenants). Mais cela est secondaire, il veut surtout que l'ennemi disparaisse brutalement, le côté sadique possible de cette brutalité décorant ou pas les pulsions (excusables) suscitées par la vraie haine du mal.

Cette disparition, qui justifie l'utilisation du mot "génocide" associé par Renaud Camus au "grand remplacement"  a une existence dans les points de vue, en particulier de ceux de la phase 3, l'enthousiasme idéaliste de l'accueil envers les nouveaux arrivants se voulant constituer un "idéal", avec la volonté d'accélérer leur installation et la volonté claire de leur faire de la place, la normale disparition des classes natives nombreuses nées au XXème siècle pouvant sembler trop lente... 

Il y a plus, cette disparition est ainsi souhaitable, voire nécessaire, voire absolument justifiée. Des comptes sont à régler. 

Car on distingue derrière ce qui est plus qu'une volonté, un accord tellurique avec les forces naturelles à l'oeuvre, une détestation profonde de l'autre honni dont on est issu. Être passé, mort ou en train de mourir et dont on ne veut que hâter la disparition et l'oubli. On définit la Nation comme l'ensemble de ceux qui veulent vivre ensemble, y compris les morts dont l'accumulation a construit ce désir dans l'histoire. Et bien leurs projets et leurs envies furent vains et il faut qu'ils disparaissent complètement car ils voulaient le mal. Regardons bien et comprenons bien ce qu'on leur reproche: oppression des femmes, des noirs et des pauvres, ils ne vécurent que pour qu'on se réjouisse de la mort et de l'oubli de tout ce qu'ils ont vécu et donc de tout ce qu'il furent. 

Cette haine du passé est à la hauteur de toutes les détestations accumulées par l'histoire, qui n'est pas qu'amour du terroir et des vieux bâtiments, mais aussi et peut-être autant, peut-être plus, haine forcenée des terroirs et des vieux bâtiments qu'on ne veut que quitter pour vivre autrement et avec d'autres gens.

Que ne nous parle-t-on pas à toute occasion de ce passé qu'on veut effacer et par exemple de celui de sa famille dont le premier modèle est celui de l'immigré juif fuyant les persécutions européennes. L'exemplarité du destin permet de mettre en lumière, dans la lumière, tous les aspects possibles: dénonciation du racisme russe originel et intrinsèque, nécessité de la migration voire son caractère obligatoire, réaffirmation de l'identité courageuse passée qu'on n'oubliera pas malgré l'assimilation, assimilation contredite par des positions politiques mémorielles, et cerise sur le gâteau, compréhension acceptation et encouragement au remplacement des natifs honnis par encore un nouveau peuple, dont on se sent, forcément, solidaire. La présidente (et non pas le président, c'est une femme occupant une fonction de la République, et non pas comme l'usage l'a toujours exigé, l'épouse d'un magistrat haut placé) de l'Assemblée nationale nous parle d'elle, sans pudeur et avec autorité. 

Le remplacement par une autre mémoire, un autre sang, un autre désir, ne peut ainsi qu'améliorer les choses, et cela d'autant plus qu'ils sont les descendants d'opprimés. Là la règle de la mémoire s'applique et une autre nation, celle-là bien constituée (ses morts sont préservés eux de l'oubli) doit donc s'installer et avec sa mémoire. 

On ajoutera donc la qualité à la quantité, et l'aspect proprement racial de la chose peut maintenant se manifester: ce sang là , que dis-je CES sangs là sont supérieurs et doivent s'imposer à toute force, car c'est le nôtre qui est mauvais. 

Il semble donc que la boucle est bouclée et que tous les ingrédients de la soupe à la grimace aient été rassemblés. Suppression de la liberté d'expression, violence idéologique, haine d'une race inférieure, un fascisme est à l'oeuvre et se déploie sans honte. Négation de la chose, ou doctes acceptations de la normalité ne sont en fait que des faux semblants: la chose est magnifique et on doit exulter devant son accomplissement grandiose ! 

Faut-il appeler aux armes pour le réduire ? Faut-il mobiliser les nervis entrainés qui doivent semer la terreur parmi les wokes et les migrants, frappant au hasard tout ce qui est femme ou basané bavard ? Faut-il défiler entouré de flambeaux gaulois (comme les Ukrainiens, à qui cela n'est pas reproché, comme par hasard) ? Cela serait fasciste. Donc non. 

 

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