Les addictions
Que voilà un commentaire anti migrants que je trouve particulièrement brillant, jugez vous mêmes: (1).
Il fut hélas détruit deux fois: en gros, j'y faisait remarquer que le spécialiste des addictions semblait accros aux migrants. J'y évoquais la double addiction: celle des africains goinfré du porno diffusé sur l'internet qui voulaient à toutes forces rejoindre au prix de mille périls un paradis qui les hait et qui les discrimine avant de penser les exterminer tant ils sont innoportuns dans les régions qu'ils polluent, et AUSSI celle des humanitaires goinfrés de bien-pensance qui jouissent de sauver ceux qui fascinés par tant de mansuétude sont prêt à tous pour nourrir des passeurs au final très généreux... Bref de quoi révolter une sensibilité à fleur de peau. Je l'emmerde et le conchie au passage. Viva Italia et on foutra en prison TOUS ces passeurs là.
Le monsieur est en effet un sociologue particulièrement brillant, lui aussi (...) spécialiste et au combien de l'addiction, il n'a parlé que de ça au point d'en faire un motif d'explication sociologique: (2)
Il faudrait revenir sur ces considérations, particulièrement subtiles et brillantes, mais au fait c'est quoi l'addiction ?
J'avoue apprécier tout particulièrement la notion d'équilibre homéostasique du corps en général, le "symptôme" étant d'abord une réaction du corps et donc bien plus qu'une manifestation secondaire du mal comme cause: une réaction naturelle de la victime. Ces considérations sur la médecine sont une partie importante de la connaissance du monde.
Et bien, on ne vous dira pas (en fait, si on le dit) qu'il existe un pendant à la dopamine (qui dit qu'elle est contente) mais qu'il est inconnu. Ce sont les deux voies de la satisfaction et de la dissatisfaction qui remontent (il le faut bien) vers le cortex en charge de l'action "volontaire".
Disons que par des mécanismes à trouver, mais de natures différentes, les substances étrangères ou les actions menées génèrent du contentement qui se traduisent surtout par la présence de la fameuse dopamine, qui rend euphorique. C'est ça la récompense.
En fait endorphine et dopamines sont des neurotransmetteurs, des substances échangées entre neurones pour qu'ils communiquent. Les neuro transmetteurs sont réceptionnés par des sites d'accueil qui peuvent accueillir "autre chose"... Par exemple les récepteurs à endorphine acceptent aussi la morphine, et les récepteurs cannabinoïdes la THC de la beuh. Les récepteurs à acétylcholine, la nicotine. La substance ingérée, reconnue par les récepteurs se trouve bien un toxique qui entre dans le système neuronal et qui le vérole. Le cannabis, par exemple, est particulièrement actif dans tous les domaines qui concernent les adolescents, ce qui les abrutit particulièrement.
Mais au final, c'est la dopamine qui se trouve générée en excès au final, et cela dans TOUTES les addictions... Ainsi, la présence directe d'une "drogue" (équivalent de ce qui est sécrété "naturellement", par exemple lors d'une activité sexuelle, ou d'une ingestion de nourriture), permet de stimuler DIRECTEMENT le circuit de récompense avec la production excessive de dopamine.
C'est alors que l'organisme, en charge de l'équilibre tente de la capturer, car il y en a trop. Et c'est cet assèchement de la demande de récompense qui génère l'envie, et le besoin, de la compenser, artificiellement, encore plus.
La dopamine est reçue par les neurones dopaminergiques, qui s'activent (qui se préparent à recevoir la récompense) à la moindre allusion, qu'elle soit originaire de n'importe quelle drogue par ailleurs...
Le piège est donc en place: un "liking" initial introduit un déséquilibre dans la production du signal de demande, qui se trouve compensé avec un excès de recapture en regard, ce qui génère la souffrance que l'on ne peut que vouloir réduire.
Il n'y a plus alors que le "wanting", et plus que la volonté, le besoin impérieux de compenser le mal. Voilà l'autre équilibre, entièrement causé par le corps lui même.
Nul médicament disponible pour cet excès, précisément, de médicament: une seule solution: l'arrêt brutal et définitif de la source du déséquilibre, ce qui ne pourra pas manquer, au bout d'un certain temps, de produire un rééquilibrage à un autre niveau. Combien de temps? Ca dépend. Faut il rembourser les patchs anti tabac ? NON !!!
Subsiste le mystère, en fait controversé car on ne sait jamais si il est métaphorique ou réel, d'une modification effective de la chimie du cerveau durant l'addiction: est elle définitive et physique ou bien réversible lors du retour à l'équilibre ? En gros, le manque est il réel ou simplement provisoire ?
Y aurait il différentes drogues, celles sans "brain disease" et celles avec ? Peut on toujours simplement s'arrêter?
De fait, et l'histoire des endorphines est en fait secondaire, il semblerait (à moins qu'on ne prouve le contraire) que oui: l'addiction est juste un problème de communication avec soi même, et la criminalité de l'héroïnomane tout à fait punissable, comme toutes les hystéries non psychotiques.
En fait aussi bien sur, tout dépend des récepteurs de neurotransmetteurs stimulés par l'action primaire de la substance ingérée. Il y a bien DES drogues et des mécanismes de stimulation différents et donc des dépendances différentes dont les effets secondaires sont différents. Le principe unique de la sur stimulation dopaminergique reste par contre central.
Ce mécanisme, ici décrit avec des substances dont on a vu récemment (les années 90) augmenter le taux chez des rats rendu cocaïnomanes avec l'argent de la recherche est en fait parfaitement général, et totalement abstrait, voire structurel dans les systèmes complexes sujets à rétroaction. On peut dire que l'addictivité s'applique à bien autre chose que les drogués ou les rats: aux pays, aux cultures et à tout en fait.
Par exemple, la dépendance à la dépense publique, où au remboursement de l'homéopathie: une seule solution, et on ne le dira jamais assez: l'arrêt brutal.
Le concept de capitalisme addictif, utilisé aussi par Bernard Stiegler, évoque l'utilisation directe du complexe de sur stimulation de la récompense par le marketing de certains produits (de tous ceux dont on veut pousser la consommation hors limites, sans parler des autres, mettez vous à la place de mon boulanger). Quand on pense que les débuts de Mai 68, il y a 50 ans, c'était beaucoup de critiques de la consommation... De manière évidente, on veut rendre "accro" à son produit et ce n'est que de la bonne promo que d'encourager cela. Le créateur de coca cola viendrait il d'un voyage dans le temps ? Bref, les plus grandes fortunes vont à ceux qui découvrent le mécanisme fondamental avant les autres... Saleté de capitalisme...
De fait l'addiction est ainsi un mécanisme "naturel" qui génère des équilibres dont certains sont pathologiques. Voilà le travail, tout n'est qu'une question de dose. C'est comme les migrations et le fascisme qui va le compenser: une pathologie horrible qui va nous engloutir, ou ce qui subsiste d'intelligence dans cet océan de bêtise intellectuelle va-t-il réagir et arrêter, brutalement, de déconner à pleins tubes ?
(1) https://www.nonfiction.fr/articlecomment-9408-entretien-avec-patrick-pharo-a-propos-du-capitalisme-addictif.htm
(2) https://www.cairn.info/revue-l-annee-sociologique-2007-1-page-103.htm#re27no27