Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LA critique

L'édition de Kador... 

 

Il fallait lire l'original, et puis Kador le fait bien. 

 

 

 

kador.jpg

On a pris le texte rendu disponible par Gallica, l'édition de 1905, traduction Pacaud & Tremesaygues.

L'idée est de comprendre et de découvrir deux trois trucs et de le dire.

On pourra regarder (1) pour des précisions. 

La fin

On commencera par la fin, la toute dernière section de la logique transcendantale: "avant de quitter l'analytique transcendentale...". 

Les 4 manières de considérer le RIEN sont: 

- le concept vide sans objet: le concept d'aucun, à la fois rationnel donc possible, mais sans réalisation, sans possibles. 

- l'intuition vide, sans objet: une forme pure sans substance, absence et concept vain.

-  l'objet du concept d'aucun: le froid, l'absent

- l'objet vide, sans concept, complètement impossible. 

Le contenu

LE livre est formé d'une préface, d'une introduction au (transcen)dantal et aux deux domaines à explorer (transcen)dantalement: l'esthétique et la logique, ce qui fait deux parties.

L'esthétique dentale est n'a que deux sections, alors que la logique (transcen)dantale se divise à l'infini et le découpage est à coucher dehors: 

Introduction-partie/Introduction-partie/introduction-division/livre/chapitre/section

Critique

"Critique" s'oppose à "Dogmatique" selon Kant. En gros, il s'agit d'examiner la validité de, et discerner entre. "Notre siècle est le siècle de la critique".

Il faut bien voir que cette critique là fut généralisée et étendue hors contexte pour prendre un caractère de dénonciation (la critique sociale) et devenir cette négation absolue du capitalisme, essentiellement connue de nos jours comme un dogmatisme... Rendez nous Kant ! 

Surtout qu'il (Kant) ne veut pas faire de système, ce serait trop compliqué, mais simplement examiner les principes nécessaires à un système de raison pure, et donc en faire, précisément, la "critique". On a donc la raison pure, hors de l'expérience, et sa possibilité, le transcendantal, qui considère les conditions pour que le concept pur à priori soit possible. Est "transcendantal" (dental) ce qui s'occupe de cela. 

La démarche est un peu "tordue" (ou géniale)  toutefois: les conditions de cette possibilité deviennent sources d'information et ainsi origines des déductions: le concept à priori pour être possible doit DONC être la condition de toute expérience possible.

Préfaces 

On y trouve bien sur un aspect primordial et racine de tout cela: la prééminence de l'apriori pour fonder LA science et en fait ce qu'on appelle la connaissance basé sur le concept, antérieur et premier sur toute sensation. Cette primauté du concept sur l'expérience, marque essentielle de la philosophie est formalisée par Kant dans la critique de la raison pure. 

Il se trouve que cette antériorité de l'intelligible est proclamée par tout le XXème siècle, Einstein et Popper en tête, au point que malgré tout le tombereau de déjections absurdes, on peut proclamer sa victoire sur tous les scientismes, sur toutes les théologies et sur tous les idéalismes. On ne le dira jamais assez: Vive Kant ! 

Preface à la seconde édition

Géniale et qui contient tout. 

D'abord en le prenant à l'envers, l'incomparable avantage de la doctrine de la chose en soi, qui permet à la liberté d'exister comme chose en soi pensable mais inconnaissable, et soumise à la nature. La contradiction du déterminisme résolue une fois pour toute. 

La distinction est ainsi négative car limitant la raison spéculative à l'expérience, mais parfaitement positive en la sauvant de l'absurde et donc du scepticisme qu'il induit. Mieux, à partir de la nécessité d'une métaphysique qui se veut pouvoir connaitre à priori, on en DEDUIT (et là la raison pure fonctionne seule) qu'il faut renverser les choses "à la Copernic": si les étoiles ne peuvent tourner autour de nous, faisons nous tourner autour des étoiles.

En effet, si l'intuition devait se régler sur la nature des objets, on ne pourrait rien en connaitre à priori. Si l'objet se règle sur notre intuition, cela devient possible. Mieux, comme il me faut aller au delà de l'intuition et considérer les connaissances, donc les concepts, et bien ceux ci ne peuvent non plus se régler sur les objets et donc l'expérience elle même se règle sur eux (les concepts). L'expérience elle même est un mode de connaissance qui exige le concours de l'entendement.

C'est alors qu'on peut définir la Métaphysique comme science, qui ne s'occupe que des concepts à priori dont les objets sont donnés dans l'expérience conformément à ces concepts. C'est cette limitation du pouvoir de connaitre qui fait la chose en soi, seulement pensable et donc, pas connaissable.

C'est capacité de penser qui rendra la métaphysique apte à saisir les questions de morale. La raison pure est appelée à être utile. 

 

 Introduction

On y trouve d'abord la distinction analytique synthétique pour les jugements, et la nécessité de "faire ressortir le principe de la possibilité de jugements synthétiques à priori". 

Pour être clair, on a la distinction fondamentale entre analytique et synthétique, l'analytique n'étant qu'a priori, alors que le synthétique d'abord a postériori, pouvant ou non, c'est toute la question, la grande, être a priori.

Est analytique un jugement, une assertion dont l'objet est déjà contenu dans le sujet; est synthétique ce qui suppose l'acquisition d'une information, une expérience. 

En gros, la logique est analytique à priori, la physique synthétique à posteriori, et les maths , avec la métaphysique, la vraie, sont les exemples du possible synthétique a priori kantien. Il faut noter que la physique est tout de même partiellement à priori, car l'expérience doit se soumettre aux questions posées par les concepts;  

Le sujet est piquant car le logicisme, volonté de réduire les mathématiques à la logique, fut défait par le donc très kantien Gödel... 

La connaissance pure est celle qui ne doit rien à l'expérience, et la raison la faculté qui permet la connaissance, pure s'il y a lieu donc. Plutôt qu'une science de cette raison là (la pure) on en fera donc  plutôt une critique.  Comme la philosophie de ces concepts est dentale, on parlera donc d'une critique dentale. Critique et non pas philosophie, car sinon, pour faire un système complet, il faudrait considérer toutes les connaissances. Kant insiste beaucoup là dessus: il ne fait PAS de "système".  

On en vient alors au texte,

Première partie  Théorie transcendantale des éléments

 

Tout d'abord, la première grande catégorisation:

La sensibilité contient les intuitions, c'est l'esthétique.

L'entendement contient les concept, c'est la logique.

Note: les sens de "esthétique" et de "logique" sont ici particuliers, mais ils sont définis. Kudo kant.

 

Première partie: Esthétique dantale 

La capacité de recevoir les sensations est la sensibilité, l'intuition d'un objet par la sensation est empirique et son objet indéterminé un phénomène. La sensation est à postériori (bien sur).

Une esthétique dentale est paradoxale, en ce qu'elle ne concerne que la partie de la sensibilité qui concerne les formes pures et qui se trouve donc entièrement à priori. Les deux formes pures sont l'espace et le temps, les sections I et II. 

On ne négligera jamais assez (intéressante expression, non?) cette partie de la critique: là est la théorie de la connaissance, essentiellement. Les objets sont perçus dans l'espace et le temps, qui donnent l'intuition de l'infini (ce que le concept ne peut faire) et permettent la science synthétique a priori par excellence, les mathématiques ACAUSEDE/GRACEAUX formes pures de la sensibilité (l'espace et le temps) qui cadrent l'intuition et rendent nécessaires ce qu'on y découvre.  Une connaissance peut ainsi être a priori.

 

 

Seconde Partie: Logique dantale 

En introduction: "un intuition et des concepts, voilà toute notre connaissance".

 

Il y a une logique générale et une logique particulière.

La logique générale se divise en analytique et en dialectique. Et c'est le célèbre passage sur la nature de la vérité, soigneusement distinguée de la règle. 

L'analytique dentale contient l'analytique des concepts et les fils conducteurs pour trouver les concepts purs de l'entendement. 

Première division: Analytique dantale

      Livre 1 Analytique des concepts

        Chapitre 1 Les concepts purs de l'entendement

On réduit donc l'entendement aux jugements, il est faculté de juger. 

Puis la fonction de la pensée est ramenée à 4 titres : quantité, qualité , relation, modalité. Eux mêmes subdivisés chacun en 3 degrés qui sont respectivement : général, particulier, singulier; affirmatif, négatif, indéfini ; catégorique, hypothétique, disjonctif ; problématique, assertorique, apodictique. 

Au passage, l'apodictique est le complètement démontré, de conclusion nécessaire. La modalité suprême, en rapport avec le problématique, seulement vraisemblable et l'assertorique, seulement affirmé. 

        Chapitre 2 De la déduction des concepts purs de l'entendement

 

            Section 1 Des principes d'une déduction dantale en général

            Section 2 Des principes à priori de la possibilité de l'expérience

 

      Livre 2 Analytique des principes

Les facultés supérieures de la connaissance sont l'entendement, le jugement et la raison.

           Chapitre 1 Du schématisme

Il faut un troisième terme, intermédiaire, qui soit homogène à la catégorie et au phénomène: le schème, une représentation intermédiaire. 

Comment en effet appliquer un concept pur de l'entendement (par exemple la causalité) à l'expérience ? 

Il y a un schème de la cause, de la réalité. Le temps, forme a priori de la sensibilité est la matière des schèmes.

Ainsi donc, "le schème de la substance est la permanence du réel dans le temps". Voilà qui est dit. 

 

           Chapitre 2 Système de tous les principes de l'entendement pur

Première section Du principe suprême de tous les jugements analytiques

Le principe de contradiction est le principe de toute la connaissance analytique. 

Deuxième section Du principe suprême de tous les jugements synthétiques

 La possibilité de l'expérience est ce qui donne une réalité objective à toutes nos connaissances à priori. 

Troisième section Présentation systématique de tous les principes synthétiques

 

 

           Chapitre 3 Du principe de la distinction de tous les objets entre phénomènes et noumènes

Le concept de noumène n'est PAS contradictoire, car on ne peut affirmer que la sensibilité soit le seul mode d'intuition.Le concept d'un noumène est limitatif. Il diffère de la chose en soi, ou du moins n'est la chose en soi que négativement. 

 

Deuxième division: Dialectique dantale 

      Introduction

            1) De l'apparence dantale

Si on peut dire que les sens ne se trompent pas, ce n'est pas parce qu'ils jugent juste, mais parce qu'ils ne jugent pas du tout. 

            2) De la raison pure comme siège de l'apparence dentale

                A) De la raison en général 

Toute connaissance commence par  les sens, passe de là à l'entendement et s'achève dans la raison

               B) De l'usage logique de la raison

               C) De l'usage pur de la raison

 

      Livre 1 Concepts de la raison pure 

      Livre 2 Raisonnements dialectiques de la raison pure

Y a pas que la logique, il y a aussi l'argumentation, les raisonnemnets et donc la sophistique euh la dialectique. 

Il y a 3 sortes de raisonnements faux de la raison pure: les paralogismes, les antinomies, et les "idéaux" de la raison pure. Les différences entres les 3 sortes de sophismes sont subtiles. 

         Chapitre 1 Des paralogismes de la raison pure

Les 4 paralogismes. 

Celui de l'idéalité (le 4ème): on ne peut pas percevoir le monde extérieur, par définition (il n'est pas en moi). On y définit la doctrine de Kant: l'"idéalisme transcendantal" (par opposition au réalisme transcendantal, qui est un réalisme empirique ! Les idéalistes empiriques sont les psychologues, attachés au réalisme transcendantal... 

De fait, l'idéalisme transcendantal c'est la doctrine que les apparences sont des phénomènes et non pas des choses en soi. C'est aussi la thèse que l'espace et le temps sont en nous, des formes a priori de la sensibilité. Mais aussi que la cause et la substance sont aussi a priori. Le voilà l'idéalisme Kantien !!! On ne peut le sous ou mé -estimer: il y a conformance entre les objets de la connaissance et les formes a priori, et identités entres les représentations échangées entre les esprits. Cette conformité est celle des objets envers les formes a priori. De jure. 

 

         Chapitre 2 L'antinomie de la raison pure    

                     1ère section Système des idées cosmologiques

Ce n'est que de l'entendement que viennent les concepts: la raison ne produit AUCUN concept. 

Les 4 idées cosmologiques: 

                     2ème section Antithétique de la raison pure

Les fameuses antinomies, elles sont 4. Avec leur thèse et leur antithèses contradictoires.

La 1ère a pour thèse le commencement du temps et la finitude de l'espace

La 3ème a pour antithèse la négation de la liberté

                     3ème section de l'intérêt de la raison dans ce conflit

                     4ème section des problèmes transcendantaux de la raison pure

                     5ème section Représentation sceptique des questions

                     6ème section de l'idéalisme transcendantal

La définition de la doctrine de Kant, l'idéalisme dental: un réaliste transcendantal ferait des phénomènes des choses en soi. L'idéaliste par contre, se suffit de l'expérience pour prouver l'existence réelle. L'Objet dental est donc la cause intelligible des phénomènes, mais rien de plus. 

                      7ème section Décision critique du conflit cosmologique

On a ici, au nom de la chose en soi, une réfutation du paradoxe de Zénon sur le monde à la non semblable et non dissemblable à aucune autre chose (puisqu'il n'y a pas d'autre chose), ce qui se contredit. C'est l'application de caractéristiques de la chose en soi (la totalité) à l'ordre des phénomènes qui crée la contradiction. Et bien cela prouve l'idéalité transcendantale des phénomènes, précisément ! 

                      8ème section Principe régulateur de la raison pure 

 

         Chapitre 3 L'idéal de la raison pure

      Appendice  à la Dialectique dantale 

 

 

Analytique dantale chapitre 1

 

Analytique dentale chapitre 2

     Section 1: la déduction dentale

La fameuse distinction quid juris, quid facti. 

Les 3 sources qui rendent l'expérience possible: sens, imagination et aperception.

     Section 2: les possibilité de l'expérience

La déduction dentale des catégories. Kant prévient: ce sera super dur. 

En gros: toute connaissance nécessite un concept.  

      Section 3: déduction des concepts purs

 

Les suppléments

Merveilleuse utilité de la chose en soi: l'âme comme telle est libre, alors qu'elle est soumise à la nature comme phénomène ! On évite la contradiction, donc en distinguant. 

 

Deuxième partie: Théorie dantale de la méthode E

Chapitre 1 Discipline de la raison pure

Chapitre 2 Canon de la raison pure 

Chapitre 3 Architectonique de la raison pure

 

Chapitre 4 Histoire de la raison pure

La route critique est la seule qui soit encore ouverte.

 

"Résumé pour le décideur"

Un "jugement" (mise en relation d'un sujet et d'un objet par un prédicat) est "synthétique" quand l'objet est complètement extérieur au sujet.

Le schématisme est le centre de la critique. Il met en relation le sensible et le conceptuel en caractérisant les concepts non comme des représentations (des idées) mais comme des méthodes de construction. On substitue ainsi la praxis à la contemplation. Le schematisme se déploie donc dans le temps. 

 

(1) http://www.danielmartin.eu/Philo/Vocabulaire.pdf

(2) https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00014609/document

Les commentaires sont fermés.