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  • La sémiotique de Peirce

    Il s'agit ici de classifier le significatif, en Français, avec des mots. 

    http://www.signosemio.com/peirce/semiotique.asp

    Le théoricien dont on reprend les classifications est américain : Charles Peirce. (prononcez "perce").

    D'abord le monde est trine, c'est à dire ternaire: tout est trois. 

    1) La sémiotique est formée de 3 "fonctions": le signe, l'objet et le signifiant. 

    ici signifiant = representamen (désolé), le signifiant interprète, agit, et se trouve être lui même un signe, qui reproduit la danse éternelle de la semiosis, ad infinitum. 

    2) Chaque signe peut se manifester de 3 manières, comme qualité, évènement, ou convention. 

    Peirce dirait comme qualisigne, sinsigne ou légisigne.

    3) Le signe peut renvoyer à l'objet de plusieurs manières, comme une icône, un index ou un symbole.

    4) Chaque signifiant peut être une variable, une proposition ou un argument. 

    Peirce dirait un rhème, un dicsigne ou un argument. 

    5) A partir de là, toute les expressions significatives se trouvent classifiées. Une signification se trouvant formée d'une sorte de signe, d'une sorte de renvoi à l'objet et d'une sorte de signifiant.

    En vertu de la hiérarchie des ternarités, le troisième se trouvant supérieur au second et lui même au premier, et comme toute signification comme signe, objet et signifiant se trouve ainsi classée, on ne trouvera de signification que comme objet d'arité inférieure à son signe, et de signifiant que d'arité inférieure à son objet.

    Ce qui nous fait seulement 10 significations: 

    1) qualité, icone, variable : un sentiment vague 

    2) évènement, icone, variable : une figurine 

    3) évènement, index, variable : un cri 

    4) évènement, index, proposition : l'orientation d'une girouette  

    5) convention, icone, variable : une onomatopée "cocorico"

    6) convention, index, variable : un désignateur  "ceci"

    7) convention, index, proposition: un feu rouge (il y a une condition)

    8) convention, symbole, variable: un nom commun "pomme"

    9) convention, symbole, proposition : une proposition "il pleut"

    10) convention , symbole, argument : une demande de fermer la fenêtre "il fait froid"

     

    6) Continuons: 

    Il y a les indices, les icônes et les symboles.

    Les indices appartiennent au monde, alors que le icônes lui sont rajoutées.

    Les icônes ont un lien de ressemblance avec l'objet, alors que les symboles selon Pierce expriment une convention sociale, l'exemple type étant la balance qui symbolise la justice. 

    Le symbole: un signe qui renvoie à l’objet qu’il dénote en vertu d’une loi, d’ordinaire une association d’idées générales, qui détermine l’interprétation du symbole par référence à cet objet. 

  • Le Symbolique

    Je sens que je vais me dissiper sur les conceptions du monde. Aujourd'hui le "Symbolique". 

    Bon il s'agit d'un résumé de bricolages intellectuels issu du désordre de mes lectures, mais au moins je dis ce que je pense et puis avant de les comprendre, il convient de savoir que certaines choses existent, tout simplement. 

    On reconnait au symbole le caractère étymologique d'être formé des deux parties d'un objet plat déchiré dont on peut vérifier après leur séparation qu'ils coincident, ce qui est une forme d'authentification. 

    On peut aussi reconnaitre au symbole d'être par définition, un signe particulier dont le caractère est d'être dans un rapport de ressemblance conventionnelle avec son signifié. La balance est ainsi un symbole de la Justice. 

    On appelle "ordre symbolique" le domaine de pensée ou se régissent les certitudes communes à tous, par opposition à l'ordre imaginaire où ne se manifestent que les arbitraires liés à un individu.

    L'ordre symbolique fut théorisé par la psychanalyse de Lacan, et évoque explicitement la nécessaire domination de la paternité mâle, ce qui vexa les féministes; le discours moderne déconsidérant maintenant absolument de telles conceptions. 

    A partir de là on tout ce qu'il faut pour élaborer des discours variés et en tirer des conclusions tout aussi variées. Allons y.

    Car il s'agit pour moi d'essayer d'y voir clair dans ce que j'appellerais le "symbolique", un mode d'expression qui soutient la parole publique, parole qui se veut à la fois publicitaire et politique, vendeuse et dotée d'autorité. Il se veut aussi amoureux et familial dans l'espace privé et bien sur actif dans l'espace religieux, à la frontière du privé et du public. 

    D'abord ce mode d'expression est particulier. Il ne conduit pas à une parole "normale" en ce qu'il est un discours actif devant produire des effets particuliers lié à la collectivité. Il ne s'agit pas, pas du tout, de dire "passe moi le sel". 

    Reconnaitre l'existence, et l'importance, de ce mode est ainsi absolument important: l'ignorer c'est se mutiler, c'est réfléchir à coté de la vie. Il est une partie du monde, s'y frotter fait partie de toutes le vies (etc, etc).

    Le monde moderne a clairement un problème avec le symbolique. Mieux que ça, son histoire est celle du combat contre toutes ses manifestations. Ce qu'on appelle l'émancipation moderne est le processus de sa destruction systématique. Royauté, Religion, Société, Morale, tout fut mis en oeuvre pour ruiner toutes les paroles de soutien à "l'ordre établi". Le processus, bien que n'ayant pas de fin, a produit des effets négatifs sensibles et et qui peuvent encore s'accentuer, ceci au détriment de la société dans son ensemble et c'est là le problème. 

    D'abord il faut bien voir que le phénomène est peu ou prou à l'origine de ce qu'on appelle la civilisation occidentale, entièrement occupée à se détruire elle même, cela depuis les guerres de religion du XVIème et XVII ème siècle puis par tout le reste de ce qui a constitué la "modernité". Cette destruction fut éminemment positive en ce qu'elle a généré précisément ce que nous sommes, et qui a tout de même bien des avantages sur ses points de départ, ruraux, superstitieux, soumis aux famines et aux guerres destructrices.

    Ensuite qu'il s'est accéléré récemment, pour tout dire après la seconde guerre mondiale en Europe, qui a introduit une étape nouvelle dans l'émancipation heureuse de l'humanité de ses croyances antérieures. Heureuse car elle fut celle du plaisir de vivre pour lui même, et cela comme jamais dans l'histoire et surtout comme jamais avant dans l'histoire de l'abandon des religions traditionnelles catholique et protestante et il faut bien le dire juive, le fameux "retour du religieux" n'étant qu'un dernier prurit de quantité négligeable, malgré tout le bruit qu'on voudrait qu'il fasse. 

    Cette perte et oubli du mode religieux de l'expression a pourtant un coté préoccupant: il conduit à l'ignorance totale par la société du mode d'expression symbolique et ou à sa manipulation désordonnée inconséquente et  dangereuse. 

    Bien sur, il y eut les manipulations fascistes et communistes, successeurs auto proclamés au christianisme du début du siècle. Parfaitement pathologiques, elle furent crues et suscitèrent des fois extraordinaires qui soulevèrent des montagnes et tuèrent des millions d'hommes. Cependant, elles ne furent que des religions et le symbolique qu'elles exprimèrent suscita un tel dégout que pour sur, jamais plus l'humanité ne se livrera à de telles horreurs. Car la religion est la première source de la violence généralisée et jamais la preuve n'en fut administrée à ce point. Les symboliques en général furent ainsi victimes de cette guerre là, difficile de le nier. 

    Ainsi donc, nous en avons trop fait, au point de devenir ignorant en apparence d'une composante importante de l'humanité, et cela malgré tous les savoirs que nous avons accumulé. Bien sur, l'information existe et le prodigieux pouvoir de renouvellement dont nous disposons nous le fera réaliser, mais il faut tout de même s'en mêler, les choses ne se faisant jamais toutes seules. 

    Cet abandon fait souffrir. Le désarroi est fréquent, global, visible, ses symptômes nombreux. Partout des ratés, des couacs, des désespoirs. Un président rejeté par 80% de la population après deux ans de pouvoir, des discours publics méprisables et méprisés, une méfiance, un pessimisme généralisé. Bref, la parole publique est devenue impossible, ou bien n'est qu'une parole de détestation, de dénonciation, de moquerie, de défiance. Le Symbolique manque, il est ce qui manque, précisément. Quel est il ?   

    D'abord le symbolique n'est pas QUE religieux. C'est la première thèse. Toute tentative d'associer à sa défense une volonté de recréation du spirituel, d'invocation de surnaturel ou de redécouverte de traditions immémoriales est possible certes mais ne peut jamais lui être exclusif. Il y a "autre chose" (que le religieux).

    Il faut donc qu'un autre support d'expression le fasse manifester et il est celui précisément que le religieux a abandonné sous nos yeux, à la fois à raison et à tort. Il s'agit du national et du familial, ce qui est à la base de la formation des sociétés. A raison, car le religieux ne peut soutenir l'Etat démocratique sa police et son armée, à tort (pour lui) car le religieux comme contrôle de la formation du social n'a maintenant plus sa place dans nos sociétés. 

    La tentative de l'être suprême de la révolution ayant échoué, l'Etat se doit donc de symboliser hors du religieux. Il le peut, car sa nécessité et le respect qu'on doit lui porter a une évidence que personne ne nie, mais pour que le symbolique fonctionne il doit se débarrasser de toute indirection et donc de tout espèce de religiosité.

    La deuxième thèse sera donc claire: l'Etat moderne doit proscrire dans le symbolique toute relation à ce qu'on appelle les "valeurs" et devenir enfin athée au sens plein, de façon à ne respecter que ce qui est le bien commun nécessaire, laissant le peuple en charge de sa conduite morale libre, comme le veut l'évolution visible de l'humanité. 

    Qu'est ce que la morale ? Elle est ce qui conduit l'humain sur la voie de la pureté personnelle. Or l'Etat n'a que faire de cette pureté là. Il doit régler la prolongation de la vie collective, la propreté des rues et la défaite sanglante des ennemis de la République. L'Etat EST impur et doit se salir avec les avortements, les expulsions du territoire, l'autorisation de la pornographie, du rap et du blasphème et aussi la condamnation à de longues peines de prison.  

    Sous quelles forme cette abandon du "moral" doit elle se faire ? Et bien sous la forme de la loi, mais de la loi bien comprise. Il y a des débats à avoir ici. Par exemple, le voile islamique doit il être proscrit par l'Etat dans le domaine public car il est un symbolique polluant, ou bien autorisé et protégé comme expression de la liberté morale individuelle ? Les deux faces du libéralisme contemporain peuvent se manifester ici.

    Pour ma part, je veux et propose la première solution: l'Etat doit être jaloux et doit refuser d'être mis en concurrence avec des formes dégénérées ou antérieures de l'état social à maintenir entre les hommes. Le spirituel ne peut être que strictement privé et ne peut avoir, hors le festif particuliariste aux frais de ses adeptes, aucune espèce de reconnaissance symbolique publique effective. 

    Cette position est une forme dure de la laïcité, beaucoup plus dure que celle de la laïcité  franc maçonne du début du siècle qui voulait en faire une forme religieuse "avancée". Je souhaite la disparition complète de la référence au religieux sous toutes ses formes. Par religieux j'entends toute croyance à des valeurs variées susceptible d'interprétations divergentes par les êtres libres qui constituent la Nation. 

    Par exemple, la visite en quippa dans une synagogue par un président de la République en exercice, l'enseignement du fait religieux dans les écoles, la prise en charge de l'égalité des sexes par l'école, la répression des opinions par des lois mémorielles, le port du voile dans des lieux financés par l'Etat tels que les universités, l'organisation de la formation des imams, le financement indirect de la construction de lieux de culte. Vous en voulez d'autres ? L'interdiction de fumer dans les lieux publics, le mariage avec réduction d'impôt de personnes évidemment stériles, le droit à l'enfant technique hors de prix au frais de la collectivité, le droit aux soins médicaux et transport gratuits aux étrangers en situation irrégulière, la création d'emplois municipaux pour assurer la paix sociale, le jour de carence des fonctionnaires, la notion de solidarité sans limite qui justifie une imposition désespérante, etc etc. 

    Pour faire court: le socialisme moralisateur est porteur d'une forme dégénérée de religion particulièrement odieuse et pénible, je dirais vomitive: une bigoterie insupportable, celle du sentimentalisme suicidaire, du principe de précaution délirant. Une religion du Pérou: des plumes, et des rites absurdes, qui font lever les yeux au ciel de tout le monde, y compris, c'est un comble, des croyants qui la croient nécessaire ! 

    Et bien cette nouvelle et maintenant nécessaire notion d'obligation d'une forme absolument privée de la religion est, oui, en contradiction avec celui des populations adeptes de l'Islam qui se sont installées en Europe récemment. Et bien ma proposition consiste effectivement, et il faudra en prendre le risque, à les obliger tous à changer de conception quand à l'espace public commun. Car cet espace commun doit être libéré de ce qui fâche pour être mieux consacré à l'exercice des libertés. Libertés qui sont tout sauf les manifestations collectives identitaires d'appartenance à des communautés, assimilées à des manifestations ou à du festif et donc strictement réglementées. 

    Le religieux, par ce que particulier et donc différent du mode de vie de la totalité de la Nation, n'a rien à voir avec la Nation et doit être privatisé, je dirais absolument. C'est la condition nécessaire de l'exercice des libertés par tous. Le monopole de la violence doit rester à l'Etat: celui ci doit maintenir la paix civile et ne pas intervenir dans un quelconque débat de valeurs. 

    En échange de ce qu'il faudra bien appeler une mutilation, et bien la Nation doit elle aussi se transformer: les références morales, substitut honteux du religieux qui polluent l'esprit des malheureux désaxés de gauche, de ceux qui se prétendent "à gauche", devront se taire: ce sera un prix à payer pour certains et nous en serons débarrassés.

    Car le ouf de soulagement qui suivit la mort du dernier catholique sentencieux, obsédé de son salut, des ses travers sexuels, sera redoublé à la mort du dernier socialiste quand disparaitra à jamais la transmission de la conscience du prolétariat exploité et la volonté de guider les hommes dans une mauvaise foi. 

    On parle ici de "sexuel": il y a quelque chose de sexuel dans les représentations publiques de la religion, d'ailleurs maintenant manifestes: qui parle de ses orgasmes ?  Qui parle de ses extases ? De l'impureté de telle ou telle pratique ? Car si ces significations qui s'expriment dans l'art et la culture en général, et qui peuvent à l'occasion se montrer en public à telle ou telle occasion, n'ont pas à intervenir dans la gestion du symbolique par l'Etat: point d'évocation d'actes sexuels pendant les minutes de silence par exemple.

    Car la femme voilée est, à proprement parler, obscène pour certains, et la viande hallal n'est ni plus ni moins qu'un accessoire de bain, possible, mais dont on ne peut parler que de manière gênée. 

    La vérité est que les costumes en général, qu'il soient de tissu ou de moeurs, sont des marqueurs d'unité et ne peuvent se juxtaposer avec d'autres, par définition.

    On peut en considérer la diversité de plusieurs manières: d'abord comme marque de soumission: la présence de chefs tribaux en chèche lors des 14 juillets montre bien la défaite militaire qu'il ont subi dans le passé et il en font ainsi la représentation pour l'édification des contribuables. Ou bien comme marque de respect quand à leur vaillance lors de la fameuse défaite en question. Un pis aller, dirais-je.

    Ou bien comme une marque que la défaite ne fut pas totale, et qu'on leur a laissé du pouvoir. Ils figurent alors comme traitres et collaborateurs , administrateurs suivant leur lois de populations dotés de droits différents. Nous y sommes, cela s'appelle le communautarisme colonial et cela doit être absolument exclu. 

    Ainsi donc, la République ne peut souffrir aucune espèce de marque vestimentaire ou symbolique d'une concurrence quand à la gestion de l'Etat: pas d'examinateur de la pureté d'un abattage, et pour tout dire pas d'abattage rituel institutionnalisé; pas de certificat médical de virginité, pas de diplôme de prêtre. 

    Pour finir, je propose d'en revenir strictement à ce qui est le symbolique possible, respectable et respecté et qui est manifesté aussi par tous les cultes, ce qui en fait malgré tout la dignité, malgré leurs autres prétentions.

    Les questions de la naissance, et de la mort, celle de la souffrance et aussi de la violence nécessaire. Celles du respect silencieux, hors toute interprétation, sacrifice, célébration, ou sermon. L'Etat peut et doit assumer cela, d'une manière respectueuse de la vraie humanité, débarrassée symboliquement des particularismes qui la séparent, et donc véritablement universelle.  

    Cette modernité là est devant nous et reste à faire.  

  • Sir Tariq

    Tariq Ramadan se décode. C'en est même un plaisir. A l'heure où le monde entier bruit du Houellebecque, il convient de demander son avis à l'indigène. C'est fait. 

    http://www.lepoint.fr/societe/tariq-ramadan-houellebecq-est-au-roman-ce-que-zemmour-est-a-l-essai-06-01-2015-1894441_23.php

    Décodons, donc. 

    D'abord il a clairement ici un discours "dominant" qui juge, classifie et démonte ses adversaires. 

    Rien à voir avec le discours humble d'un étranger (il n'est pas citoyen Français, mais Suisse) qui plus est minoritaire culturellement. Au contraire, on juge et déconsidère en une seule phrase deux succès de librairie Français récents. Dont acte, le monsieur est ici chez lui. 

    D'abord une erreur: les musulmans ne sont pas, justement, dans les zones "péri-urbaines" (en fait "sub-urbaines") qui abritent ceux qui ont précisément fui les "banlieues" pour cette raison. 

    Cette conquête, aussi, des zones d'évasion est inquiétante. C'est le but: inquiéter.

    Ensuite, le souhait de prendre garde à la  "stigmatisation car on va s'aliéner une partie de la population" est délicieusement ambigu: stigmatiser qui ? les racistes ou les musulmans ? C'est une figure que de désigner simultanément soi et les autres en position désavantageuse, soi pour se faire plaindre, les autres pour les mépriser.

    Ainsi donc "la soumission" est un "don de soi". Que l'on puisse, car occidental, ne pas souhaiter donner de soi à quoique ce soit, ne doit pas passer par l'esprit, du moins du sien. Surtout qu'immédiatement après, ce "don" devient une "libération", ce qui , à strictement parler le contraire radical de l'acception généralement admise, et qu'il convient, nous sommes entre intellectuels, de déconstruire. 

    Vous remarquerez ainsi la figure dite du "petit pont" qui permet, c'est magique, de passer de la "soumission" à la "libération" en passant par le "don". Une pure merveille, que dis je une escarboucle. Bravo ! 

    Nous terminerons par la crux de la démonstration, le fait que "en occident", les "femmes musulmanes" mieux formées que les hommes (de toutes les obédiances) mettent à mal (pincez moi) le modèle patriarcal (de toute obédiance), du fait du manque d'hommes à leur portée intellectuelle. Une telle revendication de la nécessité de la polygamie, à son seul avantage,  mérite un premier prix: mesdames,  voici Sardanapale ! 

    Au final on fera remarquer un manque patent d'empathie pour ses hôtes, doublement étrangers, doublement méprisés donc. Cela se voit. 

    Ce manque fut similaire à celui remarqué à la télévision (nous sommes le 6 Janvier 2015) quand le brillantissime Ali Badou, ex compagnon de la fille de Mitterand à sa mort, péta les plombs en direct en se déclarant blessé par l'ignoble bouquin du déconnant édenté: son intelligence d'agrégé de philosophie (d'après wikipédia) ne lui permet pas, donc, de percevoir les sentiments communs de ses compatriotes. 

    Que dire alors d'un Suisse! Nous sommes donc dans l'incommunicable... 

    Pour préciser, au sujet des sentiments communs: l'image publique de tout ce qui rattache à l'Islam, sa religion, ses traditions, ses croyances, ses modes de vies, ses pratiques, son identité, ses traditions, est absolument catastrophique. Un désastre absolu et irrémédiable, et pour longtemps. Ne pas le considérer, le comprendre, l'admettre, le prendre en compte est de l'aveuglement, de l'étrangeté, de la bizarrerie, de l'ignorance, voire de la bêtise.

    De la part de représentants éminents d'origine ou de culture musulmane, c'est ne pas pratiquer ni comprendre du tout une vertu toute chrétienne, qui n'est pas la soumission, mais l'humilité.  

    Car quelque soit la bonhommie évidente de commerçants ouverts le soir et de tous les braves gens que nous pouvons côtoyer, nous ne pouvons nous empêcher, nous le peuple, malgré notre culture, malgré notre tolérance, malgré notre christianisme résiduel, de soupirer, de gémir, de maugréer, de ronchonner et pour finir de juger sans parler des décisions à venir. 

    Plus que jamais, l'incompréhension, le manque d'humour, la distance infranchissable, sépare les hommes. Cela est il du à la bêtise de certains ? A l'habileté d'autres ? 

    P.S. Pourquoi "soeur" Tariq ? Parce qu'il n'est pas mon frère !