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  • THC

    Le Sativex associe deux molécules, le tétrahydrocannabinol (THC, responsable de l'effet euphorisant) et le cannabidiol. L'indication thérapeutique demandée par le laboratoire Almirall, est très limitée : il s'agira uniquement du traitement symptomatique de la spasticité (contractures) liée à la sclérose en plaques des patients adultes, résistante aux autres traitements. L'ANSM estime autour de 2 000 le nombre de patients potentiels. Almirall avance 5 000.

    Le Monde (9/1/2014). 

    Je ne sais pas pourquoi, mais l'association de DEUX molécules, dont l'une est le xxxcannabinol et l'autre le cannabixxxxol me semble superfétatoire... Cela me donne envie de souffrir de sclérose, en plaques.

    Cette avancée dans le progrès inéluctable, qui nous guette, est réjouissante, euh heureuse. 

     

    A propos, le mot "heur" existe, et peut s'utiliser, comme signifiant "destin", "fortune" (ni mauvais, ni bon). 

    D'aprés http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/definition/heur/37608

    Quoique ce mot soit peu usité, comme il reste dans la locution heur et malheur, il n'est pas impossible de le bien employer en poésie ou dans la prose élevée.

    "il n'est pas impossible de le bien employer"  est l'exemple même de l'esprit Français exprimé à la Française, je dirais, dans toute sa splendeur. 

  • Dieudonné comme statue de la Liberté

    Adressé à Brice Couturier. 

    Le caractère subjectif manifeste de ce que beaucoup d'entre vous appelez l'antisémitisme est patent ! 

    Avez vous lu Mein Kampf (au moins les extraits disponibles ça et là ?) Avez vous lu et compris les appels au meurtre caractérisés dont sont rempli les oeuvres d'un Céline, ou d'un Brasillach par ailleurs célébrés partout sans vergogne ? 

    Avez vous pu comparer avec les discours de Dieudonné ? 

    Et bien à moins d'être aveuglé par des préjugés ou des sentiments moralistes naïfs, la comparaison ne tient pas. Il y a dans les hurlement antisémites des années 30 et 40 une volonté de meurtre considérée comme possible symboliquement et réellement. Elle fut assumée ! Voilà ce qu'on appelle l'antisémitisme condamnable au sens strict. 

    Et bien il se trouve figurez vous que Dieudonné n'est clairement pas dans ce registre. Il est ainsi arbitraire et subjectif de rapprocher les deux attitudes. 

    Qui gère ce subjectif ? Nous sommes là dans des désaccords qui vont mener loin. Cette société se déchire progressivement,  rongée par les communautarismes variés. 

    Que l'on puisse instaurer une censure au nom du "respect du aux victimes de la Shoa" , respect décidé par un journaliste de France Inter qui décide d'une liste, selon lui à généraliser, de personnes à ostraciser. Que décider donc pour Dominique Taddéi ? Quel reproche faut il donc lui faire, lui qui "indirectement" (tout comme Dieudonné finalement) supporterait le manque de respect dont on parle ? 

    Le manque de respect se généralise:  aux femmes noires traitées de guenons, aux femmes voilées, aux enfants handicapés, etc etc. Le bon sens arbitre, suivant les gouts , les indulgences, et les besoins des dirigeants de faire diversion. La compétition pour accéder au "respect" fait ainsi rage.

    Mon point de vue, partagé par exemple par les constitutionnalistes américains, est que la liberté d'expression n'a pas de limites hors l'appel au meurtre et que c'est l'honneur des peuples libres et civilisés que de supporter les expressions obscènes. DOT BARRE ! 

    Que ce principe là, simple, généreux, évident, général, universel ne puisse être conçu par un Brice Couturier me parait sidérant et illustre la profonde arriération morale et intellectuelle de ce pays, autrefois moderne. 

    Et bien le Dieudonné que vous détestez tant vous aura appris cela, qu'il en soit remercié !  

    Et la quenelle, malheureusement, loin d'être un "signe nazi à l'envers" ( quelle absurde interprétation !) deviendra l'emblème de la protestation suprême: aux ennemis de la liberté on ne peut que jeter que l'obscène: allez vous faire foutre! 

  • Les arguments de Michelle Tribalat

    Au sujet des fameux rapports sur l'assimilation/intégration/inclusion, Michelle Tribalat a eu l'occasion de s'exprimer, en particulier sur France Culture, et pas plus tard que trés récemment. 

    http://www.franceculture.fr/emission-repliques-france-la-grande-mutation-2013-12-14

    Voici ce que j'ai retenu:

    • Malgré sa diversité ethnique et culturelle, la France n'a jamais vécu dans une situation "naturelle" d'immigration d'importance.  L'immigration de la fin du XXème siècle est historiquement exceptionnelle.
    • L'arrivée de nouvelles populations dans un pays d'accueil suppose une asymétrie fondamentale des rapports avec les populations natives accueillantes, les usages et valeurs de celles ci étant naturellement prioritaires.
    • L'immigration en France est historiquement caractérisée par un schéma d'assimilation, la persistance des identités d'origine restant possible, mais subordonnée à l'identité nationale. Les identités d'origine n'ont jamais, historiquement, été reconnues en tant que telles, l'appartenance à la nation Française étant exclusive.

    Il est clair qu'à partir de là, il y a clairement désaccord avec ce qui est proposé dans les rapports remis au premier ministre. On pourrait isoler les points suivants:

    • Y a t il possibilité ou nécessité pour les nations européennes de décider explicitement  des modalités d'accueil des populations non européennes qui souhaitent s'installer ?
    • Le statut de ces nouvelles populations en Europe doit il être reconnu en fonction de leurs origines et une politique culturelle et identitaire explicite doit elle être mise en oeuvre ?
    • Les principes courants de la laïcité à la Française, historiquement élaborés dans une confrontation politique et sociale avec l'Eglise catholique doivent ils être assouplis pour éviter toute confrontation du même type avec la religion musulmane ?
  • Communiquer sur la Shoah

    La question de la communication au sujet de la Shoah mérite d'être reposée. 

    Alors que des polémiques, propres à notre époque, réactivent le thème, il semblerait que l'imaginaire commun doive être réactivé à ce sujet : comment communiquer au delà de la simple information sur une situation historique dont la perception est une composante importante du lien social ? 

    Tout d'abord y a t il un problème ? Et bien oui, et de trois natures: 

    • esthétique: au début il y avait le film de Resnais, "nuit et brouillard" diffusé dans les cinés-clubs des lycées, il faut le reconnaitre, après vingt ans il ennuyait mortellement. Comment susciter à nouveau une émotion sur ce thème?  Une réponse fut la "liste de Schindler". Est elle suffisante, ou acceptable ? 
    • ethnique: beaucoup d'écoles sont maintenant peuplées d'élèves qui ne sont pas liés familialement au drame historique; il s'en sentent détachés. Comment faire passer le message sur l'importance de la chose? 
    • historique: quelle est l'ampleur exacte du drame du point de vue de l'histoire? Quelle est l'histoire des réactions à l'évènement ? Comment et pourquoi situer relativement les autres génocides, communistes, africains, asiatiques ? Pourquoi et comment certains les nient (communistes, révisionnistes, turcs) ? 

    Ce qu'il faut adresser par dessus tout c'est le souci de la vérité telle qu'elle peut être perçue par un citoyen raisonnable, et surtout, et ce sera ma recommandation, de considérer les choses du point de vue de l'histoire, comme réflexion raisonnable sur le passé. 

    L'esthétique sur des choses pareilles ne peut qu'être raté. Pire, dans un monde qui vit l'éclatement des styles et des esthétiques, vouloir séduire ou impressionner de cette manière ne peut conduire hélas qu'aux extrêmes et donc d'une manière ou d'une autre à une forme de pornographie insupportable. C'est le problème de Claude Lanzmann : peut on faire une fiction, un spectacle, même édifiant avec de tels évènements ? 

    L'ethnique deviendra de plus en plus dangereux. Nous nous acheminons vers un système communautariste qui va marquer les messages suivant leur origine. Tout ce qui signe l'appartenance dévalorise globalement et ce d'autant plus que la seule bouée, la neutralité laïque, sera invoquée systématiquement (si elle n'est pas contestée mais c'est une autre histoire). La sensibilité familiale pouvait marcher quand le sentiment de culpabilité tel qu'il était vécu par la première génération de témoins impuissants et leur enfants, j'en fait partie; elle est inopérante au cran d'après. 

    Revenons à l'histoire. Oui les chambres à gaz ont existé, elle furent niées pour des raisons qui ne tiennent pas historiquement, au nom d'intérêts historiques et géographiques caractérisés. Le "Protocole des sages de sion" et "Mein Kampf" font partie de l'histoire et eurent un rôle important, connu et explicable. Considérer ces faits historiques comme sacrés, non discutables, voire interdit de communication parce que dangereux est une erreur.

    Il faut ainsi rompre avec une attitude générale datée essentiellement défendu par une génération qui s'en va peu à peu. Le débat est ouvert en tout cas. L'approche qu'il convient d'adopter est évidemment celle là qui est raisonnable: l'histoire. 

    Ainsi donc l'histoire, rien que l'histoire, avec les polémiques qui l'accompagnent et l'exercice de la raison. Pas le mémoriel, esthétique ou ethnique, qui ne conduit qu'à l'émotif violent.

     

     

  • France Culture en guerre contre Dieudonné

    http://www.franceculture.fr/emission-la-chronique-de-brice-couturier-des-quenelles-a-croix-gammee-2014-01-02

    Brice Couturier sur France Culture, renommé pourtant pour son esprit "à l'encontre", hurle donc avec les loups et demande l'exécution de Dieudonné. 

    Il y eut aussi ce jour là: 

    Les Matins de France Culture 2/01/2014

    Marc Olivier Baruch se permet de qualifier de "sophisme" le refus "forcené" de Vidal Naquet (exprimé en 1987) de voir une loi mémorielle type loi Gayssot; ceci au nom de la liberté.

    (Voir le passage en 131 de l'émission). 

    Ainsi donc France Culture (l'émission du matin) lance la guerre contre l'humoriste. L'expression est reprise par Baruch lui même : la guerre c'est la guerre...