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Les racismes génétiques

On aura assez dit que le racisme génétique n'existe pas, pas plus que les races en ce sens.

Le scientisme moderne antiraciste arc bouté sur les récents séquençages de génome le proclame: il n'y a qu'une humanité, la preuve. 

On comparera avec à propos avec les chiens: ceux-ci sélectionnés et reproduits soigneusement chacun dans leur isolat racial avec taille, caractère, et couleur de poil sont différents génétiquement, cela se voit, mais avec des différences marquées mesurables et séquençables. Les humains, eux, sont remarquablement semblables sous le séquenceur.

Ainsi, la taille, la couleur de peau et la tolérance à la lactose et à l'altitude, plus la capacité de faire de longues apnées sont représentées par un nombre réduit de gènes différenciateurs, les autres étant partagés équitablement, apparemment car présents chez tout le monde. Le génome humain est monolithique, les populations que nous observons sur toute la surface de la terre actuellement étant en fait tous descendants d'un nombre réduits de membres de notre espèce tous issus d'Afrique il y a 70 000 ans. À 4000 générations de distance (100 000 ans environ) nous nous sommes assez peu différenciés en fait, et sommes peu ou prou porteurs des mêmes capacités générales, représentées par des génotypes individuels semblables à 5% près. On a 30% de différences entre deux chiens de races différentes par exemple.

La race génétique n'existe donc pas, et c'est ce que nous serinent nos bons scientistes généticiens qui rajoutent que cela est dû aux migrations qui ont effectivement réparti sur toute la planète le même groupe réduits d'humains (on songe à la très poétique grotte du Cap au sud de l'Afrique qui aurait contenu toute l'espèce à un certain moment, difficile mais finalement surmonté). Notre avenir est donc tout tracé, les migrations vont continuer et (sic) nous sommes destinés à nous métisser et à revenir au temps béni des grottes de Lascaux: les peintres y étaient noir de peau avec les yeux bleus. Que l'Afrique se déverse en Europe est donc génétiquement non seulement normal, mais bénéfique: c'est la race (humaine) qui veut ça, comme toujours dans son histoire. 

Et bien on se permettra de ne pas être d'accord, non pas avec les prémices, faits actuels incontestables, mais par leur conclusions et leurs évaluations, qui comme d'habitude se vautrent dans l'idéologique et le délirant, sans parler de l'illogique et de l'incommensurable. 

J'appelle ici l'incommensurable la confusion entre les durées des périodes de temps et de leurs conséquences quant à l'apparition de "complexes" socio-culturalo-familiaux matérialisant des groupes humains dont les tendances socio culturelles et familiales les amènent en majorité à adopter des comportements collectifs cohérents et identifiables qui influent sur l'actualité. Que l'on appelle ces complexes races, ethnies ou groupes humains, qu'on les appelle nations ou peuples ou tribus étendues, ou qu'on les appelle comme ils s'appellent eux-mêmes (sans doute  la meilleure solution), cela ne change pas grand-chose. Les humains ne sont pas membres d'une seule population unique de race unique comme nous le décrit à 5% près nos bons scientistes: ils se regroupent et mieux tirent leur identité d'humains de chacun de ces regroupements. Les gitans ne se disent ils pas dans leur langue, "humains" (rien que ça, et ils ne sont pas les seuls dans ce cas, les nazis aussi). 

Cette identité humaine (caractère général de toute l'humanité ) liée à un sous groupe de cette humanité est le paradoxe: on n'est humain que par ce qu'on l'est partiellement. L'explication de cette violation anthropologique de la belle idée de cosmopolitisme n'est pas unique ou indiscutable, mais je peux me lancer. Disons que le groupe humain, clanique, s'est structuré autour de l'adaptation géographique à un plus loin différent et donc en concurrence avec l'autre. Le clan n'est pas unique et c'est toute l'affaire. On n'appartient pas à l'"autre clan". Ce réflexe, qui nous ramène à la structure sociale des primates supérieurs aurait un fondement "naturel" difficile à nier.  On pourrait l'identifier pour mieux le "critiquer" à la violence naturelle qui oppose les primates entre eux et donc vouloir le dépasser par la civilisation ou la culture. 

Nous voilà donc au coeur des grandes réflexions humaines: peut-on changer l'anthropologie par la culture  ? Peut-on changer de sexe à volonté ? Et bien je fais partie de ceux qui répondraient à ces questions par la négative, et qui jugent que le vouloir, le décider ou l'organiser seraient des erreurs fondamentales. Ce n'est pas surmonter les contraintes naturelles par leur négation stricte qui est soutenable, c'est les assumer et les contrôler. Le progressisme qu'il soit assèchement des mers intérieures ou castration hormonale est une diablerie, une foutaise est une connerie. 

Revenons en arrière, car il y a deux aspects à la négation imbécile: la négation organisatrice par l'organisation de la suppression de la chose, et la négation langagière par l'affirmation de l'inexistence préalable de la chose que l'on veut détruire, la destruction violente de la différence, par choix d'un parti préféré et activation de sa suprématie physique conjuguant harmonieusement l'utilité de l'extermination et l'agréable de sa justification intellectuelle. 

La fin du racisme ou fin de la différence assumée entre les groupes humains passe donc par le génocide et il n'y a pas moins raciste que le germain solidaire de sa race unique, on ne hurle bien dans sa clairière qu'entre soi et on ne peut que se souhaiter à soi-même que d'être du bon côté du manche. La négation morale de la réalité des différences familiales (utilisons ce terme faute de mieux) aboutit donc à l'immoralisme suprême, le meurtre de masse. Qui veut faire l'ange fait la bête. 

Cette tendance "naturelle" à la division des groupes sociaux humains est homogène à cette permanence du social, caractéristique des primates et des humains, et de plus dans le cas des humains, essentielle à leur survie: bassins trop étroits, cerveaux trop gros, les humains doivent absolument mettre les bébés nés débiles à l'abri assez de temps. On notera aussi cette disposition des femelles au sexuel alors qu'elles ont des bouches à nourrir: l'espèce se reproduit rapidement, en plus ! De ce point de vue, cette disposition accroit la puissance du social et donc, et c'est toute l'affaire, de l'organisation clanique. 

On tire tout cela des descriptions des scientistes, qui ressortent de plus cette histoire des migrations, selon eux essentielle. Pourtant, il y a les dominations progressives et les extinctions de certains génomes: des groupes ethniques génétiquement identifiés disparaissent, ou du moins leurs gènes disparaissent. Certaines dépendances masculines dominent avec un chromosome Y omniprésent, comme si certains chefs et leur descendance affirmée valait d'être favori pour la reproduction. Bref, des "dominations" variées sont présentes, avec sans doute, les violences en rapport: même si les migrations purent ne pas être forcément douloureuses, après tout certaines préférences peuvent s'exprimer, il y a de chances qu'elles aient pu l'être aussi. 

Et puis il y a les équilibres asymétriques, structures stables qu'on retrouve en pas mal d'endroits: une caste aristocratique guerrière en petit nombre domine une majorité aux moeurs plus pacifiques. Tutsis et Hutus, Germains et Gallo Romains, on a bien des exemples de la chose, plus les Touaregs et Peuls nomades mettant en esclavage les sédentaires ethnies du sud. Là encore des différences ethniques, bien sûr représentées génétiquement malgré les mélanges qui ont lieu aussi, perpétuent les différences de "race", associées à des pratiques culturelles, les isolats culturels perpétuant bien sûr les isolats familiaux et donc génétiques, toujours partiels en plus, et cela se mesure. 

Un point important est que les groupement "génétique" ou "raciaux" s'expriment au-delà des clans. Car les femmes s'échangent entre clans dans les systèmes ethniques assez larges, ou bien par capture quand ils sont exploités par d'autres. Les ensembles ethniques ont donc un niveau d'échelle différent, tout en perpétuant des points communs, l'acceptation du mariage et de la reproduction à égalité. 

C'est à ce point qu'on doit distinguer la présence ou non de la perpétuation tribale ou clanique, l'appartenance mythifiée à la descendances d'ancêtres valeureux transmettant nom et pouvoir à priori marquant profondément les sociétés humaines. Les peuples sédentaires opprimés ont moins tendance à cela, et il est clair que le tribalisme est un facteur puissant de la persistance ethnique différenciée. 

Dans les populations soumises à des empires puissants pendant de longues périodes ce tribalisme et l'ethnicisme qui va avec s'atténue, c'est ce qui est arrivé en Europe, ou ne s'est maintenu que le tribalisme nobiliaire, le peuple indifférencié et indifférent à ces considérations, faisant nation à grande échelle. On voit alors que le signifiant "blanc" au delà du racisme s'oppose en fait au signifiant "noir" comme associé au tribalisme et donc à l'ethnicisme différencié. Le noir est celui qui historiquement (mais aussi génétiquement) s'associe à une reproduction clanique et ethno différenciée. C'est lui, le raciste en fait, et pourtant il est  "raciste" que de le définir comme tel globalement. 

Les populations migrantes noires restent regroupées dans des diasporas ethnicisées en Occident. Il y a les maliens, les camerounais et les congolais au moins et qui s'équilibre comme au pays. On notera que ce ne fut pas le cas pour l'esclavage atlantique qui bien que capable de transmettre le vodou, fit exploser les différences ethniques du fait de la violence des soumissions imposées aux esclaves. On ne parlera pas des oppositions claires entre maghrébins et noirs, la barrière saharienne ayant séparé au moins aussi bien que la méditerranée.

Bref, s'imaginer en tant que blanc européeen comme pouvant à un quelconque degré maitriser par l'effacement et l'indifférenciation ce qui sépare l'humanité constitutivement est un leurre, une foutaise et une ignorance. Organiser le monde sur des territoires partagées entre ethnies hostiles arcboutées sur leur tradition et qui plus capable de se reconnaitre entre elles en assimilant des préjugés racialisants est une erreur profonde et partout où cela se produit, on n'observe que guerres perpétuelles. Les balkans en sont l'exemple au sein même de l'Europe, et ce n'est pas fini après trente ans de guerres abominables. Pour mettre fin à ces guerres, il faut impérativement que le niveau "national" soit occupé (au sens quantique), pour que l'indifférenciation puisse jouer son rôle dans des milieux homogènes respectueux d'eux mêmes et des autres, le respect ethnique ne pouvant s'assumer qu'à ce niveau. 

Et bien la chose est claire et maintenant évidente: l'Europe s'organise pour devenir un monde multiculturel impérial de façon à reconstituer ce qu'on a détruit en 1918. Une empire austro hongrois moraliste pseudo démocratique, à la fois déchiré par des ethnies dont bien trop d'entre elles sortent de l'islam en pour ou en contre, et hanté par des grandeurs royales dont elles pleureront toujours les défaites passées. Tout ça pour ça.  

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