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  • Les Révolutions à venir

    Déçu par la prédiction qu'il avait faite pour le mois de juillet, mais alors qu'il la remet sur la table pour le mois de mars (1), Philippe Fabry a un côté intéressant, une sorte de "sa va péter" avec l'accent mais avec la culture. 

    le congrès fondateur

    En gros, le congrès qui va être rassemblé pour décider de l'avortement dans la constitution, pourrait donner envie aux parlementaires de discuter d'autre chose que de futilités, par exemple, de la suppression du droit d'amender que vient de décider le conseil constitutionnel, qui manifestement excité par le devoir de fraternité, aurait (je ne suis pas seul juge) excédé ses compétences. Se saisissant du droit de continuer la discussion sur d'autres changements par exemple de celui d'inscrire aussi dans la constitution la nécessité d'arrêter l'immigration (on peut toujours rêver) voire d'en planifier la décrue... 

    Car la situation parait presque incroyable:  la cour constitutionnelle dirigée par un antiquaire avec du sang sur les mains considère comme "cavalier législatifs" tous les amendements concernant l'immigration (limitation du regroupement familial, des prestations non contributives etc) du fait que la loi initiale pourtant consacrée à l'immigration et grande oeuvre du Président, qui d'ailleurs avait été rejetée en séance, n'adressait pas ces sujets... 

    On remarquera que le devoir de fraternité avait déjà fait des émules, quand le président de la cour des comptes, lui-même strausskhanien partageux, n'avait pas voulu mettre de l'huile sur le feu en dévoilant à la réprésentation nationale les rapports qu'il était chargé de lui communiquer... 

    Toutes ces belles âmes issues du peuplement originaire juif de la France, pourtant tous ministres du financé par René Bousquet, insistent donc pour que leurs "alliés de coeur" africains puissent venir s'installer chez nous pour mieux les aider à achever de détruire la France. On notera le parallèle et la constance, dans les deux cas, il s'agit de s'allier à l'antisémitisme nazi ou musulman, les ennemis de mes ennemis sont mes amis et l'objectif est le même. 

    Nous voilà donc dans une crise institutionnelle, et les circonstances sont celles des émois, motivés par bien d'autres choses, qui président effectivement à la volonté implicite maintenant et bientôt explicite, de tout foutre en l'air: l'assemblée du peuple pourrait se constituer en assemblée nationale, attendre les baillonnettes et fourbir les socs de charrue appelés à rectifier nos juges et nos conseillers.  

    La révolte en cours

    Ça tombe bien, une révolte sociale est en cours: le coeur battant de l'histoire française, sa population paysanne, étouffée et ruinée, lève la tête et demande du pain. Les conditions sont réunies. 

    A ce propos, il y a bien des diagnostics, dont celui de Christophe Guilluy (3). En gros, les élites ont fait sécession, se sont enfermées dans les métropoles et y vivent isolées protégées par des blindés. Obsédées par la jeunesse et la peur de la mort, elles reconduisent depuis vingt ans un modèle d'endettement infini suicidaire. En face, pour la deuxième fois, des foules "dépossédées" de tout contrôle, manifestent non pour de l'argent (quoique), mais pour pouvoir vivre de leur travail. Après les gilets jaunes, entrepreneurs des basses classes, les agriculteurs, entrepreneurs des basses classes, refusent une augmentation du prix du carburant en pleine transition écologique. Les non-salariés vivant à la campagne en ont marre. 

    En face on joue la fragmentation. La France étant un archipel, on peut la diviser et la traiter par morceaux, c'est la stratégie adoptée et elle a marché: Macron s'est fait réélire, après tout. N'est-ce pas là les limites de l'interprétation "classes méprisées par les élites" ? Car oui, les basses classes ne savent pas si elles sont de droite ou de gauche, et on a eu beau les traiter d'extrême droite, elles n'ont eu de cesse de le nier.

    Une grosse partie du monde agricole, plutôt de droite a voté Macron, et cela car quoiqu'on en dise, l'argent vient de l'Europe et c'est bien l'Europe qui fait vivre une agriculture qui n'est plus du tout libre, d'ailleurs on s'en plaint, mais pas tout à fait: on est dépendant de l'argent qui tombe tout seul en plus du produit des ventes et on le voudrait surtout moins accompagné qu'il n'est des normes, vérifications et autres bureaucraties qui pourtant viennent avec.

    L'autre chose, c'est que les "basses classes" sont aussi fonctionnarisées, et que Macron c'est aussi la défense forcenée du fonctionnariat et l'absence totale d'atteinte à ce qui est tout autant le vrai coeur battant de la France: sa fonction publique. 

    Les fameuses élites sont ainsi bien garantes de ce qui fait la France d'aujourd'hui: sa dépendance à un système de contrôle et d'assistance généralisée qui organise le destin de la société. Comment reprocher à ce système, alors que l'assistance est extrême et couteuse et qu'elle a provoqué l'endettement maximal que l'on connait, de vouloir desserrer l'étau ? Réduire les prestations (pourquoi des agences bancaires et des bureaux de poste alors qu'il y a le web et le mail) et aussi réduire encore le nombre de petites entreprises agricoles, trous à subventions incapables de survivre ? 

    La réalité est que cette socialisation maximale n'est pas durable, et doit être réformée: un plan social à grande échelle va forcer les non salariés à changer de modèle économique, et donc à disparaitre. Les basses classes de Guilluy vont devoir y passer, le problème est qu'elles ne sont pas d'accord et qu'on ne leur offre rien en échange du changement radical de leur mode de vie. 

    Pour finir ma défense éperdue de ces élites (j'en fait partie), je dirais que les basses classes, avec l'excuse d'avoir été trompées par ses élites socialisantes, ont accepté, souhaité et élu le système de subventions qui les étouffe aujourd'hui: elles n'ont que ce qu'elles ont voulu et Macron a été réélu. Par les abstentionnistes ? Le drame n'en serait que plus épouvantable, le troupeau se laissant en plus conduire à l'abattoir sans rien dire... Ce n'est pas faute de lui avoir révélé la vérité: Fillon parlait bien des sur-normes que la France ajoute au fardeau réglementaire européen des agriculteurs, et les méfaits des 35 heures et de la retraite à 60 ans avaient été décris en large et en travers, sans parler de l'immigration, on y revient, on ne se décide toujours pas à faire quoique ce soit sur la question. Comme si l'accueillant déclin français avait déjà partout, comme Todd, des gendres mahgrébins.

    Et puis la grande distribution ! Elle n'est pas fréquentée que par les élites, et la recherche du moins cher, qui a bien encouragé les chinois et donc la désindustrialisation fut bien un "pacte faustien" pour ces basses classes assoiffées d'écran plats de toutes les tailles et aussi d'écoles qui réduisent les inégalités. De fait, les augmentations régulières du Smic (qui ont fait de tous les salariés des smicards augmentés régulièrement), qui les refuse ? 

    On le voit, la situation n'est pas une prédation par les hautes classes mais bien l'essoufflement final d'un système idéologique monté par la partie gauche de ces classes-là, victorieuses de leur opposition qui est maintenant éviscérée ou définitivement découragée (on le serait à moins). Si on qualifie d'"élite" la camarilla qui se prépare à recueillir les fruits pourris de la décadence, elle aura fort à faire mais on sait déjà qu'elle fera tout pour maintenir le statu quo: elle continuera à emprunter et donc restera européenne, elle le dit déjà. Et puis elle se pose en recours ! Espérons que le dégout qu'elle inspire (qu'on le veuille ou non, ce parti qui a changé de nom fut effectivement fondé par des Waffen SS) suffira à pousser en avant la seule vraie solution: la révolution ! 

     

    (1) La révolution de Philippe Fabry https://www.youtube.com/watch?v=Bm7V3MwBP0Y

    (2) le dossier  complet du monde sur les décisions du conseil constitutionnel: 

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/01/26/loi-immigration-ajouts-durcissement-censure-toutes-les-evolutions-du-texte-du-projet-initial-a-la-version-finale_6205115_4355771.html

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/01/26/loi-immigration-ajouts-durcissement-censure-toutes-les-evolutions-du-texte-du-projet-initial-a-la-version-finale_6205115_4355771.html

    (3) Guilluy à la télé: https://youtu.be/-1mUcoDTVvM

  • Les religions

    On veut défoncer Durkheim et ses fausses conceptions de la religion (vaste programme). 

    Bien sûr, les formes élémentaires de la vie religieuse voulaient faire fi du progressisme en matière de religion, et donc tout écraser à l'aune de la "science", mais n'importe qui pourrait le dire, et les prétentions positivistes sont infinies. 

    Durkheim en particulier, théorisa la religion en général et en fit une méthode pour assurer l'ordre social. Identifier un phénomène à ses causes, voilà donc la Science et on ne peut qu'être révulsé par l'approche, et les conclusions, là est le sens de mon raid. 

    Non pas que la chose du début du siècle soit démodée au contraire, un certain Bruno Karsenti s'en est emparé avec délices (2) et la continue. Il est donc temps de passer à autre chose. 

    Bien sûr ma théorie des trois pensées sera le cadre, le religieux étant l'une des formes de l'institution au sens large, les sociétés humaines en dépendant bien sûr, mais pas que: elles en sont issues, et la liaison avec les caractères supérieurs de la psyché humaine doit être faite, en excluant les soi-disant niveaux supérieurs de l'épistémé, je rejette en effet les habitus autonomes et autres fétiches sociologiques, Compte étant un démon, ou du moins un misérable.

    Contre Durkheim

    Le cadre rationnel ne peut donc être qu'ancré dans l'anthropologique, la logique des comportements ne pouvant venir que de la perception individuelle, même si celle-ci est plongée dans un collectif bien sûr aussi. Ce collectif ne peut être une chose indépendante, pas du moins au sens qu'il aurait des lois ou une autonomie, n'étant qu'une fonction c'est-à-dire un effet second, de complexité émergente certes, mais en aucun cas capable de s'abstraire de l'essence de l'âme humaine décrite par mon collectif à moi, celui de la dernière civilisation véritable à qui nous devons tout, la chrétienne et la naturaliste (au sens de Descola) qui n'attribue d'âme qu'à soi, l'individu à l'image de Dieu. Aucune société ni aucune ethnie, tribu, parti ou classe sociale n'aura le pouvoir de l'individu Dieu auquel je suis le seul être à ressembler, point final. 

    On est donc loin du relativisme positiviste Durkhemien, pour qui toutes les religions sont "vraies à leur façon". Et surtout qui affirme "la société est une réalité -sui generis-, elle a ses caractères propres qu'on ne retrouve pas sous la même forme dans le reste de l'univers". On notera cette pensée profonde qui marque le siècle et qui a convaincu trop de gens de la définitive association entre humanité et collectivité, hérésie certaine : la rationalité s'identifie à la société comme autorité. 

    Et bien c'est cette évidence, le caractère de nécessité de l'institution, que je prétends décrire sans essentialiser un humain associé à une société, et qui serait donc essentiellement non libre ! Car oui, le social est nécessaire, mais second, et se construit depuis le bas, tout comme il s'abandonne par le bas. Durkheim décrit l'autonomie du niveau supérieur comme celle des propriétés spécifiques du vivant, différentes de celle de ses éléments minéraux. Certes, et la fonction échappe à son substrat physique, quoique les éléments minéraux aient des raisons d'interagir, ces interactions restant le support effectif de comportements dont le caractère macroscopique reste d'une cohérence inexpliquée sinon par l'histoire de ses répétitions, elles-mêmes rendues possibles par certaines propriétés plus basiques. Bref, le mystère du vivant ne peut pas être source d'explication ! Comme tout mystère d'ailleurs. 

    Revenons à la rationalité de la croyance au surnaturel. D'abord, il y a l'hubris moderne qui consiste à confondre explication et rationalisation. Le réel dans son acception stricte est ce qui résiste: la profondeur du fleuve qui empêche de traverser à pied est d'abord une réalité avant que d'avoir à être expliquée. Si la chose est permanente elle est "réelle" et peut être attribuée à n'importe quoi ou qui sans inconvénients car la rationalité consiste à tenir compte de la chose. Toute la vie de l'espèce repose sur cette rationalité là, pratiquée avec excellence depuis toujours: nous n'avons pas disparu. C'est la raison de l'animiste, fou furieux dans ses explications de l'âme du jaguar, et pourtant capable de survie dans une forêt qui boufferait le petit bobo rationaliste en moins d'une heure... 

    C'est pour cela que la négation par Durkheim de la notion de surnaturel chez le primitif est un scandale absolu, qui plus est raciste. Le magique n'est pas la "science" du primitif, mais un charlatanisme nécessaire et un accès au réel caché du spirituel primitif : celui-ci n'a aucune illusion stupide sur l'efficacité de sa magie et il ne faut pas confondre une masse à la fois trompée et, il faut le dire, "enchantée" et une civilisation toute entière, qui elle n'est jamais dupe. L'action reste grâce à la magie possible et humaine, et la magie comme un rituel d'espoir ou de conjuration est un aspect de la vie spirituelle, une communication avec le réel. La chose est fondamentale, et primitive, et mérite d'être ce qui rationnellement "explique" (et "fait comprendre") les rituels et aussi la croyance, primitive ou pas, d'ailleurs: on bénit les chars qui montent au front en Russie et cela n'est en rien de la magie ! 

    Le chamanisme, vécu par des occidentaux en est un exemple (3): d'abord il y a très peu de chamanes, et ensuite leur perception des "esprits" est parfaitement réelle et ancrée dans des représentations collectives pré-existantes. Sans affirmer que les états de conscience altérés des chamanes (qui restent des états du type hallucinatoire, exceptionnels) s'identifient au mode spirituel de pensée accessible à tous, on peut les comparer et les rendre "analogues". Il n'y a pas UN mode de pensée unique et c'est là la découverte. Certains parlent d"états de conscience", on pourrait et devrait théoriser ces fameux "états" qui couvrent toutes les perceptions globales altérées obtenues avec les drogues. Sont ils vraiment si multiples que cela, ou bien ne seraient ils pas tous en secret accord ? 

    On peut au passage parler donc DiMethylTriptamine (DMT) le composant actif de l'ergot de seigle, synthétisé par le LSD, et utilisé dans les mystères d'Eleusis, Demeter déesse des moissons... Sécrétée dans les expériences de mort imminente, c'est la fameuse drogue spirituelle, dont les effets non addictifs seraient, en fait, apaisants (si on ne reste pas à tout jamais dans le délire schizophrénique qu'elle induit). Au passage, l'âme de Descartes est dans la glande pinéale ou épyphise, celle qui sécrète la chose. 

    Pour les tenants de l'inconscient vrai noyau de la psyché, on a le monde du rêve et de ses hallucinations, auquel on aurait ainsi "accès" en y incluant un inconscient "collectif", Jung a beaucoup joué avec ça... Pourquoi ne pas envisager un adossement du conscient humain et donc de la modalité spirituelle à des orages cervicaux exstatiques disciplinés par l'évolution dans les sociétés de primates ? Au bout d'un certain temps, des singes bourrés aux champignons se seraient toqués d'explication et auraient mis en correspondance la rationalité évidente du monde et leurs perceptions construites pour mieux interagir avec leurs femelles (on associe ici charitablement l'hominisation et la féminitudisation). Le spirituel en serait issu, et tout le reste... 

    Même chose pour le "sacré" respect mystérieux envers quelque chose. Cette "chose" est une vision du réel, quelque chose qui existe et qui est mis en scène. Ce n'est pas un concept social inventé par un boche du XXème siècle qui commande la chose, mais la perception organisée d'une présence, au fondement de l'activité neurologique de l'humain socialisé qui met en oeuvre d'abord un sens: la modalité spirituelle de son activité mentale. 

    L'avantage de cette explication-là est sa supériorité quant à la "séparation" profane/sacré. Caractériser un concept comme "exclusif", c'est-à-dire séparant les choses radicalement, c'est faire, et d'ailleurs cela est reconnu, une exception. On peut faire à la fois le bien et le mal, et même ignorer ce qu'est le vrai du faux: le sacré aurait lui un pouvoir propre ! Comme si pour expliquer rationnellement sa puissance, il fallait une caractérisation irrationnelle du concept lui-même... 

    Le sacré est ce qui est perçu comme tel, enchanté par les traditions et sa puissance est intrinsèquement "sentie". Son absence l'est tout autant; on n'a pas un "concept" social, mais bien un comportement humain motivé par ses capacités psychiques. D'autre part, cette "reconnaissance" ou "perception" du réel spécial invisible ne se réduit pas au religieux, qui n'est qu'un cas particulier de cette modalité de la perception mentale des choses. Le "sacré" comme respectable s'applique en fait à toutes les institutions, dont le religieux n'est qu'une instance. Mieux ! Tout l'institué se réclame sans cesse du caractère "religieux" de sa présence, au point que, ironie suprême, on se met à identifier le religieux au social et à l'y réduire comme "utilité" ! 

    On doit donc passer au niveau supérieur et considérer l'institué, véritable fondement des sociétés et objet de la perception particulière qui rend possible le respect qu'on lui porte, chose qui FONDE les sociétés et non pas les justifie ou les conforte. Car on illustre ici la fondamentale illusion du petit athée moyen : la société comme concept holistique devient la preuve de son existence, illustrant l'absurde croyance circulaire en des entités conceptualisées donc déclarées existantes et explicatives. Combien de Kant seront nécessaires pour faire justice de cette illusion ? 

    Note: c'est la troisième fois qu'on illustre et conspue cette illusion, base de la sociologie, cette infâme pseudo science déiste directement issue de la sécularisation tardive d'un judaïsme ou d'un protestantisme mal digéré (Weber était protestant, Durkheim et Freud juifs). 

    L'institué est nécessaire à la mise en oeuvre de la perception consciente de l'autre et aussi de l'autre inconnu que l'on peut et doit expliquer à l'autre visible. Les discours et les pratiques liées à ces interactions, de personne et à personne et aussi collectives, se matérialisent dans la construction et l'émergence de l'institué, que l'on doit rendre permanent et transmissible. Mieux, n'est permanent et transmissible que ce que l'on voit, et qui donc existe, ce qui rend justice du concept faux de la pré-existence conceptuelle d'une manière en fait apparue par hasard, et solidifiée par l'habitude. Il n'y a pas de "société", mais "des" sociétés, ce qui reste, et qui ne s'explique que par le principe anthropique: c'est là parce que c'est là, sinon on ne le verrait pas et on se poserait pas la question, abruti. 

    Les invariants 

    Il faut mentionner Bernard Lahire et ses "structures fondamentales des sociétés humaines". On a ici la notion de séparation du sociologique et du culturel, que Durkheim ignore, rendant ainsi incompréhensible la différence entre sociétéss animales et humaines, ou du moins la nature particulière de l'humain, qui est la culture. 

    Le religieux appartient bien sur à la culture... 

    Et puis, il y aurait les invariants sociaux, collectifs et distincts des simples déductions de la psychologie évolutive, si à la mode. Mais c'est le problème de l'indépendance  des niveaux de connaissance: le social serait il vraiment indépendant du biologique, et la néothénie ou altricialié (la néothénie étant plutôt la conservation de caractères juvéniles, tandis que l'altricialité désigne la dépendance du nouveau né) a bien une influence sur le social, qui se trouve bien fondamentalement lié au biologique. 

    L'invariant social c'est plutôt la séparation sexuelle des tâches, il faudra y revenir ailleurs. 

     

    (1) Durkeim https://academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/wp-content/uploads/2018/08/08-11-04_durkheim.pdf

    (2) https://www.google.fr/books/edition/La_place_de_Dieu/EgrWEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=karsenti&printsec=

    (3) Sombrun, la chamane https://www.youtube.com/watch?v=cZUF_K6FAdM$

    (4) Lahire  https://www.nonfiction.fr/article-11950-du-social-au-culturel-lhistoire-des-societes-humaines.htm

    (5) Queau https://metaxu.org/2023/11/23/du-vrai-sens-du-mot-religio/

  • Les décadences

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  • L'islam Sunnite

    Un petit florilège des références au sujet de l'islam (avec un petit "i" pour la religion).

    On distinguera en effet les 4 islams dont deux avec un petit "i": la soumission (ou plutôt remise entière de soi) à Dieu, les dogmes d'une religion et ceux avec un grand "I": la civilisation géographique et historique et l'ensemble des gens habitants ces régions. 

    L'islam sunnite 

    L'islam sunnite (90% de l'islam, le chiisme comptant pour 10%) est défini par : 

    - le Coran lui même, parole de Dieu. Il y a 114 sourates. 

    - les Tafsirs ou interprétations du Coran, qui reprennent les textes du Coran et les commentent en détails. 

    - la Sirah ou biographie du prophète.

    - les Hadiths ou recueils des paroles du prophète, dont les hadits sahih ou authentiques, non susceptibles de doute. Il y aurait 100 000 hadiths authentiques. Les deux recueils les plus importants sont ceux de Bukhari et de Muslim. 

    L'ensemble forme la Sunnah, tradition du prophète. On distingua deux écoles initiales l'Asharite et la Mutazilite, la deuxième, qui voyait le Coran comme non crée ayant disparu au Xème siècle. 

    Plus exactement, ce qu'on appelle la Sunnah est l'ensemble formé par le Coran et les Hadiths authentiques. 

    Cela donne au contenu effectif de la grande religion de paix et d'amour un caractère concret, précis, explicite et donc assumé à défaut d'être connu. Se  dire musulman sunnite signifie adhérer à TOUT cela.

    Mais l'islam est aussi un système de droit, le Fiqh, produit pendant la période de l'ijtihad (ou interprétation de la Sunnah), aujourd'hui interdite (on dit que ses portes se sont refermées, cela au Xème siècle) et dont l'ensemble constitue la Charia. Cette fermeture n'a pas eu lieu dans l'islam chiite, qui lui, continue l'élaboration du droit. 

    L'exercice du droit met en oeuvre comme source du droit, la Sunnah, le raisonnement analogique (le Qiyas) qui rattache le cas à juger à un cas traité similaire, le consensus des docteurs (Ijma), plus le droit existant le "houf". Le droit se structure en fait en 4 écoles différentes réparties géographiquement : Malékite au maghreb, Chafiite dans l'océan indien, hanbalite en Arabie, et Hanafite en asie centrale et Turquie. 

    Les détails.

    On distingue: 

    - les Tafsirs

    • Tafsir al-Tabari, écrit par l'imam al-Tabari (838-923), est un tafsir classique sunnite qui est considéré comme l'un des plus complets et des plus informatifs.
    • Tafsir al-Qurtubi, écrit par l'imam al-Qurtubi (1214-1273), est un autre tafsir classique sunnite qui est très apprécié pour sa clarté et sa précision.
    • Tafsir al-Jalalayn, écrit par les imams Jalal al-Din al-Mahalli (1386-1457) et Jalal al-Din al-Suyuti (1445-1505), est un tafsir classique sunnite qui est connu pour sa brièveté et sa concision.
    • Tafsir al-Mizan, écrit par l'imam Muhammad Husayn Tabataba'i (1892-1981), est un tafsir chiite qui est considéré comme l'un des plus importants du XXe siècle.
    • Tafsir al-Manar, écrit par l'imam Rashid Rida (1865-1935), est un tafsir chiite qui est connu pour son approche moderniste et progressiste.

    - les Hadiths ou recueils des paroles du prophètes, classifiés en authentiques ("sahih") ou pas ("hasan") suivant la validité des chaines de transmissions depuis les "savants" jusqu'aux compagnons immédiats du prophète. Une science entière est consacrée à l'évaluation de ces chaines. Les plus grands recueils de hadiths sont:

    • Sahih al-Bukhari, écrit par l'imam al-Bukhari (810-870)
    • Sahih Muslim, écrit par l'imam Muslim ibn al-Hajjaj (821-875)
    • Sunan Abi Dawud, écrit par l'imam Abu Dawud al-Sijistani (817-888)
    • Jami' at-Tirmidhi, écrit par l'imam al-Tirmidhi (824-892)
    • Sunan an-Nasa'i, écrit par l'imam an-Nasa'i (829-915)
    • Sunan Ibn Majah, écrit par l'imam Ibn Majah (824-887)

     

    On trouve sur l'internet ces textes, numérisés, cherchables et disponibles. 

    - le Coran, pour lequel voici plusieurs traductions simultanées, la plus "correcte" étant celle de l'université de l'Oregon, les autres étant des variantes édulcorées typiquement tendancieuses. 

    https://coran-seul.com/

     

    Un Coran en ligne en une page étant: 

    https://www.lenoblecoran.fr/

    Les Hadiths sont en : 

    https://sunnah.com/

    https://bibliotheque-islamique.fr/hadith/

     

    Le Tafsir Ibn Khatir   https://tafsir.be/  

     

    En ligne avec les expertises des apostats maghrébins qui mènent une campagne énergique contre les absurdités de cet islam-là, on peut citer les points mortels variés qui soulignés en permanence devraient faire justice des prétentions des frères musulmans, appuyés dessus pour contrôler des masses africaines qu'il faut libérer de l'obscurantisme. 

    Le point crucial, propre à l'islam sunnite est la validité essentielle des tafsirs et hadiths reconnus paroles du prophète, et donc lois tous issus de la révélation divine telle qu'elle doit apparaitre à tout musulman sunnite. Les détails donnés correspondent bien et ne peuvent être niés ou relativisés, sauf à se détourner de la foi officielle par ailleurs sévèrement obligatoire, unifiée et codifiée de manière cohérente et univoque. Un musulman sunnite doit croire cela, point.

    1) le mariage d'Aicha consommé à 9 ans, d'après 20 hadiths sahih suffisent à rendre la sunnah défintivement pédophile au sens strict, la chose, immuable et confirmée, étant toujours valable. 

    Coran 65/4 évoque les règles à suivre pour répudier ses épouses, et précise le cas des épouses n'ayant pas "encore" leurs menstrues. La tradition du prophète Sunnah puis consensus en a ainsi toujours déduit que le mariage des petites filles était autorisé. 

    Parmi les hadiths authentiques évoquant clairement la chose: Bukhari  5134, Muslim 1422

    Dans le hadith Muslim (sahih bien sûr) 1464a, Aicha se plaint : "il me semble que ton dieu ne fait que satisfaire tes désirs".

    2) l'esclavage admis et permanent malgré tous les avantages moraux donnés à l'affranchissement, ne cesse d'être pratiqué et organisé et cela sans que son principe ne soit critiqué en soi. On admet au passage l'exploitation sexuelle sans retenue des esclaves femmes et enfants, cela hors du mariage.

    Coran 4/24 on a le droit d'avoir des relations sexuelles avec les captives de guerre, rendues esclaves.

    Coran 24/33 le contrat d'affranchissement des esclaves si ils ont assez d'argent pour se racheter et que vous le voulez.

    3) la pratique de la polygamie, réglée et organisée ne cesse d'être une loi divine autorisée, faisant fi des sentiments possibles des femmes concernées  sujettes aussi à l'islam.

    4) le meurtre justifié et encouragé d'ennemis juifs, mettant en scène la mise en esclavage des enfants et des femmes, la sélection des garçons pubères à exécuter se faisant de manière organisée. Des hadiths sahih respectés décrivent tout cela en détails.

    Coran 9/5 les associateurs à tuer. 

    Coran 5/33 les pieds et les mains opposés coupés

    Le hadith des arbres et des pierres:  "Vous combattrez les juifs et aurez le dessus sur eux de sorte que la pierre dira : ô musulman ! Voici un juif caché derrière moi.. viens le tuer . al-Boukhari, n° 3593.

    Et aussi, Tirmidhi 2236 Vous devez combattre les juifs... 

    5) les privilèges sexuels exorbitants du prophète:

    Coran 33/50 "Ceci est un privilège qui t'est accordé, à l'exclusion des autres croyants."

    Le privilège en question fait les choux gras des mécréants décrivant un mahomet braguard qui voulant absolument s'approprier certaines se retira dans sa caverne  le temps de se faire "révéler" le privilège, tout de même tendancieux.

    Cela va assez loin (la fameuse sourate porno , la 33, les coalisés (3)). Contenant entre autre le fameux verset autorisant le prophète à "épouser" la femme de son fils (33/37) après le verset (33/36) obligeant la femme en question à épouser le fameux fils, finalement divorcé de force un an après... Pas mal pour une révélation commentée par les dogmes du sunnisme. De plus, pour permettre de relativiser le crime, le prophète interdisit l'adoption plénière, l'adopté gardant le nom de son vrai père. 

    6) L'héritage différentié entre frères et soeurs, les femmes n'ayant que la moitié des parts des garçons. Problème longuement discuté en Tunisie, durant la phase "démocratique" qui suivit la révolution... 

    7) Les esclaves. 

    https://wikiislam.net/wiki/Coran,_hadiths_et_savants_:_l%27esclavage#L'Islam_autorise_le_viol_des_esclaves_et_des_captives

     

    On peut bien sûr sur ces points imaginer des "interprétations" ou des "contextualisations" qui permettraient d'atténuer ou de pallier les terribles conflits moraux qui pourraient avoir lieu au sein des entendements confrontés à la foi exigée en l'absolue divinité de ces commandements et lois. Mais cela suppose ou bien de renoncer à l'explicite de l'autorité divine porteuse de ces commandements-là ou bien de renoncer à la totalité d'entre eux, c'est-à-dire au côté prescriptif de ce religieux-là et donc de fait à la totalité de celui-ci. Cela n'a rien d'impossible, c'est la renonciation à la totalité de l'islam sunnite, religion absurde et orthopraxie criminelle dont l'humanité devrait s'éloigner. 

    A la totalité? On peut en discuter. Car tout d'abord, l'écrasante majorité des musulmans ne se pose pas la question et ignore en fait le caractère immuable et obligatoire de ces règles-là, ou du moins des règles inacceptables à toute conscience "moderne", surtout si elle vit en Occident, sauf bien sûr s'il s'agit de règles "acceptables" (voile, interdiction du porc, circoncision) qui elles sont connues et pratiquées avec ferveur, alors qu'elles ont en fait le même statut d'immuabilité que les mains coupées des voleurs (qu'on peut regretter de ne pas pouvoir appliquer) ou les mariages de petites filles (dont on refuse à tort la véracité). 

    La première excuse des musulmans c'est tout simplement l'ignorance, du caractère obligatoire et divins de préceptes inacceptables, mais aussi du contenu même des textes sacrés affirmés objets de la foi. La moitié du Coran est ainsi formé de malédictions invraisemblables, dont le caractère menaçant, sinistre et inhumain est parfaitement révoltant et inacceptable, et il faut ne pas l'avoir lu, ce qui est le cas de la quasi totalité des musulmans, pour s'en déclarer adepte. De plus, admirer sans être arabisant le caractère poétique de ce fatras d'insultes et de menaces est un ridicule complet. Surtout que la fameuse poésie est en fait liée aux litanies voluptueuses de la lecture à voix haute du texte en question. 

    Car l'enseignement de l'islam est d'abord le fait des imams lors de la participation à un "culte" dont la partie explicative fait référence à une vérité exprimée dans une langue inconnue de la plupart de ces musulmans. Au point que toute tentative d'explicitation de la signification effective du texte coranique se trouve refusée car fait dans une langue qui n'est pas "authentique", cette authenticité étant inaccessible du fait de son incompréhension linguistique. La source de foi est donc le barbu annonnant dans une langue inconnue et qui garantit par ailleurs qu'"il n'y a pas de souci". Belle fermeture, responsable d'une aliénation invraisemblable, et de mensonges systématiques délivrés aux masses. 

    Les deux exemples de l'âge d'Aicha au mariage de 19 ans et de la terre "aplatie" qu'on transforme en ovale du fait de l'allitération avec le mot "autruche" sont caractéristiques. 

    Un autre aspect est le brouillard global. Décrit comme "multiple", l'islam sunnite lui-même (qu'on vient pourtant de décrire unique et codifié déjà univoque au-delà des écoles juridiques, qui partagent pourtant les même hadiths authentiques), on prête au wahhabisme, partie de l'islam sunnite, un pouvoir d'interprétation "littérale" exagéré que n'aurait pas le reste du sunnisme et qu'il se serait approprié récemment alors qu'il n'était que minorité autrefois. Étrange déni ! De fait, la "doctrine" wahhabite n'est qu'interprétation de l'obligation de certains comportements, en fait application particulière d'une loi qui reste immuable. La différence entre fanatisme insupportable et ouverture libérale n'est donc que le fait de juges "libéraux" qui dans leur grande bonté se contentent d'"interpréter" l'attribution de l'innocence aux coupables reconnus par d'autres... 

    Et puis il y a Daech, vers qui on peut repousser (avec horreur) le littéralisme fleuri qu'il applique à la lettre, lui, et en le revendiquant sans utiliser ni version falsifiée ni modification aucune des textes connus de tous. L'apocalyptique démente à laquelle il se réfère fait partie des hadiths considérés authentiques et sont parfaitement orthodoxes. De fait, et cela est parfaitement ignoré, on ne voit pas ce qui dans l'islam des "takfiristes" n'est pas "authentique", la seule critique qu'on puisse leur faire étant qu'ils appliquent un caractère condamnable à des actions en utilisant un pouvoir de décision qu'ils n'auraient pas.

    Car là est l'attribution fausse du caractère "interprétable" de l'islam: on ne coupe pas la main du voleur car on trouve un prétexte pour ne pas appliquer dans un certain contexte une loi qui demeure parfaitement valide. 

    Voilà donc la sagesse de la grande religion de haine et de guerre ! 

    Un milliard et demi d'hommes sont sous l'emprise de cette chose-là, et cela est bien dommage. 

     

    (1) un résumé: https://youtu.be/nltw-

    (2) les sens des mots : islam = s'en remettre à Dieu et pas "soumission" https://discernement-islam.weebly.com/islam--soumission-ou-paix-ou.html

    (3) la chaine youtube du pire des mécréants: l'Observateur https://www.youtube.com/watch?v=jZhh28incUw

    (4) le consensus au sujet de : https://wikiislam.net/wiki/Coran,_hadith_et_savants_:_Le_Mariage_d%27enfant

  • Les occidentaux fous

    À l'occasion du dernier bouquin de Todd, ("la défaite de l'Occident") et du sentiment de lassitude qui s'établit à n'assister qu'aux expressions désabusées de révolte envers toujours la même chose (ce qui meut ma graphomanie, par ailleurs), on réalisera que ce sentiment se généralise et imbibe la totalité de notre monde. On assiste ainsi médusé au discours d'Ursula Van der Lyen à Davos, qui explique qu'il faut positiver au lieu de se disputer et que (donc) l'administration de l'information devient essentielle, la désinformation et donc les mauvaises pensées devant être combattues. Agrémenté de l'annonce de la défaite militaire de la Russie, le discours a une forte apparence d'irréel manipulé, du moins pour ceux qui l'ont écouté, les commentaires imprudents, explicitement menacés, tenant à leur survie.

    Car il n'y a plus, effectivement, que cela: la motivation positivée du monde face au désespoir exprimé envers le monde, les deux sentiments en boucle formant ce que Todd appelle le nihilisme occidental en train de se défaire, mais on ne sait pas vers où ou pour quoi. On remarquera les caractères comparables des deux élites en compétition pour l'opinion du monde, l'une officielle, l'autre complotiste, toutes deux acharnées à l'insulte et à la domination des âmes, forcées à choisir l'une des rives d'un large fleuve, voire l'une des falaises d'un détroit. 

    On remarquera par ailleurs que les complotistes ne sont pas forcément tous désespérés, certains prévoyant avec gourmandise une multipolarité qui donnerait le pouvoir du monde aux ex dominés, les tenants du "sud global", en gros la Chine triomphante qui veut se venger du traumatisme subi il y a deux siècles avec un objectif à 2049, je vous raconte pas le défilé qui aura lieu. Au milieu, l'Inde mystérieuse, en pleine ascension et ouvertement candidate à la domination alternative. Sans parler du dollar sur la pente de son abandon, le pétrole du Moyen-Orient commençant à se négocier en yuan, et les flux financiers mondiaux s'installant sur des réseaux à l'écart des services US. De manière générale, la dépendance non maitrisée de l'Occident envers les ressources et services du sud est maintenant éclatante. 

    Mais revenons à notre Occident, effectivement menacé par la multipolarité, mais surtout par lui-même. 

    La thèse de Todd est que l'abandon complet du protestantisme par l'Occident capitaliste a conduit l'ensemble de la société à un nihilisme global qui affecte toute la hiérarchie sociale. Nihilisme des valeurs mais aussi des comportements, ceux-ci devenant absurdes, et au final, inconsciemment suicidaires. Inconsciemment, car le discours officiel, conscient est lui positif, voire entreprenant. La folie est une perte non de la raison, mais de la conscience de soi. 

    Quitte à plonger, je voudrais rebondir sur cette plainte là, la perte des "valeurs" comme cause fondamentale de la tragédie en cours reprise par Todd l'"anglo-breton-juif", dont la famille juive alsacienne n'a eu son premier mariage mixte qu'au début du XXème siècle, et qui marqué par l'Occident, en particulier britannique, se met à renier bien des points de vues. Pour cela, pourquoi ne pas ressortir ma théorie des 3 esprits, le "spirituel" lieu de la conscience de soi et des autres se trouvant être ce que l'Occident a en fait abandonné, provoquant de très graves dommages à la civilisation. 

    On rappellera ici la théorie des 3 expressions de la pensée, respectivement le rationnel, l'émotionnel et le spirituel. Seul le spirituel manifeste la conscience de soi et des autres, et donc permet à l'individu humain de considérer l'"autre", qu'il soit lui-même, l'autre humain, ou l'autre absolu, le divin invisible. Les activités mentales dans les différents modes sont simultanées, d'intensités respectives variables et structurent les activités mentales et les activités tout court. La référence explicite assumée au spirituel se perd, car considérée liée au religieux discrédité ou aux idéaux en général, tous suspects de ringardise. L'émotionnel tient lieu de justification à tout, dirigé par la froide rationalité, apte seule à calmer le sentiment d'injustice attaché à la douleur émotive seul moteur, avec le cynisme, de la psyché moderne.

    Le nihilisme ultra moderne serait donc d'abord un abandon complet (Todd parle de religion zéro) du religieux. 

    Mon idée est que cet abandon n'est pas seulement un abandon du religieux mais de la pratique et de la révérence envers une activité mentale que le religieux en général favorise et exploite par principe. Qu'est-ce que le religieux selon cette approche ? Et bien, c'est la prise en charge par l'explicitation rationnelle, suivant une rationalité particulière, de la vision spirituelle tournée vers l'autre absolu présentée par la conscience. Appuyé sur les deux formes mentales, mais bien sûr connaisseur et interprète du spirituel, le religieux a pour objectif le traitement symbolique du divin, et donc sa rationalisation sur la base du rapport au réel fourni par le spirituel. Car l'espace mental du spirituel a pour objet d'effectuer le rapport à l'autre et donc à l'autre "réel", dont la dimension ne peut être rationnellement approchée. Le religieux capte ce rapport au réel et impose, organisée, la perception de l'autre "absolu" autrement dit le divin, qui fait toujours partie, anthropologiquement, de la perception humaine dans l'ordre mental spirituel. Au passage, il modèle des "valeurs" dont la réalité et le caractère véridique s'ancre dans le rapport au réel fourni avec intensité par les émotions spirituelles. L'attitude humaine de tous les jours baigne dans ce réel là, le "nom de Dieu" comme exclamation permanente en étant la preuve du moins en était la preuve, autrefois. 

    La destruction des ensembles symboliques liés au religieux s'est airs accompagnée d'une désagrégation de l'explication religieuse du réel perçu, sans que le spirituel lui-même, bien sûr, ne disparaisse complètement, car transformé sous des formes qu'on peut qualifier de "dégénérées" c'est-à-dire captées par d'autres religieux, travesties en formes politiques variées, plus ou moins manipulées, ou bien exprimées sous des formes pathologiques, et nous sommes là dans le nihilisme généralisé décrit. 

    Je me permets donc de poser l'athéisme sous la forme non pas d'une exclusion du spirituel, mais du religieux qui n'en est qu'une exploitation. Le "spirituel" au sens large, qui doit bien sûr être orchestré par un rationnel ou plutôt par DES rationnels, ceux-ci pouvant être variés et aborder les immenses territoires mentaux disponibles pour toutes les cultures, doivent rester présent !  La destruction complète du religieux de l'époque moderne récente, le fameux "religion zéro" de Todd pourrait-il être en fait avoir été assez violent ou définitif pour avoir aussi détruit toutes les références au "spirituel" comme dispositif mental connu et pratiqué ? Ce déficit d'utilisation, manifesté par l'inconscience de soi et des autres que semble manifester un grand nombre des composantes et dirigeants du monde occidental serait ainsi, en fait, la fameuse "perte des valeurs" dont tout le monde se gargarise, soit pour déplorer la fin des grands cultes, soit pour déplorer en fait l'égoïsme ou la rapacité généralisée qui semblent avoir tout saisi. 

    La relative évidence de la chose pourrait sembler dérisoire, le mot de "valeur" semblant suffire. Le problème pourtant est l'articulation de cette notion avec les grands supports symboliques à quoi trop d'opinions cherchent désespérément à se rattacher, faute d'avoir identifié non pas "la" morale (un dispositif symbolique de plus, qui n'a rien d'universel et qui n'est qu'une portion des symbolisations globales) mais ce qui assure sa circulation, quelle que soit sa couleur : l'exercice du muscle spirituel, support du rêve, de l'imaginaire et de l'amour, que notre histoire moderne a mis à mal. 

    Toute la réflexion serait alors d'identifier les manques (ou les autres symptômes) de cette déficience et de chercher comment y pallier. On notera que cela pourrait aller jusqu'à fonder une autre civilisation, le rôle de celles-ci étant sans aucun doute de résoudre le problème en question. Vaste programme.

    Au passage on notera, c'est la thèse de Muray, que tout le XIXème siècle se consacra à vouloir remplacer le catholicisme par autre chose exprimé par l'art, la révolution et le surnaturel scientiste, l'ensemble de cette belle culture étant aujourd'hui oubliée faute de la lire de l'écouter et de la contempler, le XXème ayant ringardisé et abandonné tout cela, littérature, musique et peinture comprise. Bel effort, mais c'est raté au bout du compte. C'est cet échec qu'on appelle la fin de la culture, la resucée de quelque chose de déjà ancien ayant fini par lasser. Enchanté par Chopin, quelques Beethoven et aussi Bruckner, sans oublier la musique française du début XXème, je puis bien me distraire, mais cela sent la fin, et la vieille manie. 

    Le fait est d'ailleurs que cette passion est pour moi, qui l'accompagne des délices que fournit aussi un autre âge, pour ce qui me concerne, le baroque finissant de Buxtehude et surtout Bach, une vraie illustration de la séparation moderne, à mon sens une avancée de la civilisation, entre adhésion à un système culturel et pénétration intuitive de ses réalités mystérieuses. À moins que je ne sois déjà dans une nouvelle spiritualité (faute d'en avoir assimilé plusieurs) capable de comprendre des autres "choses", ou bien simplement capable de supporter la superficialité d'un vague plaisir, pris à la va-vite dans une snobinarde habitude de consommation. 

    En tout cas, une chose est sûre, et le doute est-il permis?, la musique est clairement une sorte de "religieux" soit une forme symbolique rationalisée (par les notes, mélodies et structures qu'elle offre) de l'accès coordonné à des réalités qui ne sont pas de ce monde et que je serais bien en peine de décrire sinon sous la forme de ce galimatias.

    Pour en revenir  à la civilisation, il faut bien voir que celle-ci reste indispensable, car la simple émotion bébête qu'on rapporte de ses visions de coucher de soleil, forme primitive du contact direct avec le réel que permet le spirituel ne suffit pas à assurer la pleine expression de la chose: on peut et doit faire mieux, et l'articulation de conceptions du beau, du vrai et du réel, sans parler du bien qui couronne le tout est un vrai travail, qui demande du temps. Que ce temps doive s'étendre sur plusieurs générations de vivants, dépassant donc tout projet individuel est il certain ? Après tout, des grands artistes ou prophètes ambitionnèrent et essayèrent de porter des systèmes complets: ils ne furent en fait que l'un des cadeaux offerts par la civilisation dans laquelle ils puisèrent, de toute façon. 

    Se plaindre du manque de civilisation n'est donc que se rattacher à une autre ou bien à une version moins décadente de l'actuelle, ce qui pourrait, tel le philosophe qui bouquine en attendant l'arrivée des barbares, en constituer une trace supplémentaire, à destination d'un futur complice, à moins que grandeur suprême, on ne soit que le dernier, le tout dernier, ce qui dénote un esprit un peu vaniteux, cette "dernieritude" pouvant laisser croire que cette civilisation là serait la dernière, l'humanité revenant après moi, non pas au déluge, mais à l'état simiesque dont elle ne se serait que brièvement départie... 

     

  • Les musulmans fous

    À l'occasion de la découverte de Jack Le Fou (1), pépite de l'Internet francophone (avec un grand I), on se doit d'expliquer un concept assez original, celui d'un droit accordé par les citoyens aux autres citoyens et qui est le droit de critique de soi. "Je t'autorise à critiquer ma religion".  

    Bien sûr il s'agit d'un rêve, et l'on n'accorde pas ce droit en réalité: moquer et critiquer l'islam est indigne voire raciste, cela s'appelle l'islamophobie et c'est interdit. Alors inutile de le dire, les musulmans n'accordent pas ce droit aux non musulmans, cela va sans le dire et c'est acté. Depuis janvier 2015, c'est même puni de mort en France. Le rétablissement de la funeste peine, validée et autorisée exclusivement dans ce cas (critique obscène de l'islam) a suivi l'exécution brutale du principal noyau de cette critique, la (déjà) relativement isolée coterie de Charlie Hebdo, reduite à son directeur, Charb, assassiné sauvagement pour la peine.  Condamné à mort pour la même raison, Samuel Paty, fut lui aussi exécuté. 

    Il y aurait ainsi deux lois en France. 

    Jack Le Fou est porteur d'un message, d'une pratique et d'un discours (calibré on va le voir). Le message est celui d'un athée qui proclame l'invalidité du message religieux musulman basé sur l'absurdité et l'évidente fausseté de son contenu. Il veut faire des apostats, et les convaincus qui se rencontrent se saluent gaiment: salut les apostats ! 

    Son objectif et fonction: détruire l'islam et faire des musulmans qui l'écoutent des incroyants athés, et cela avec le plus grand respect humain possible envers ses interlocuteurs convoqués dans des "lives" interactifs sur TikTok. Il le fait en Arabe et en Français. 

    Il confronte ces absurdités à la croyance en la vérité absolue de ces contenus, croyance assez répandue parmi beaucoup de musulmans, en utilisant l'artillerie logique traditionnelle d'un épistémologue. Il le fait "à la Socrate" c'est-à-dire en posant des questions faisant appel au bon sens, tout en manifestant par ailleurs une grande sagesse et maitrise des concepts et des mots, ce qui dénote de sa part une alliance étonnante entre compétence philosophique et qualité humaine; c'est un "cheikh".

    Par exemple, après avoir posé la question "qu'est-ce que le racisme ?" , il répond en expliquant qu'il s'agit à la racine d'un essentialisme et c'est la bonne réponse ! Le racisme est issu d'une généralisation abusive qui crée une réalité fictive associée essentiellement à son objet. La question de la hiérarchisation qui donne d'emblée au racisme un caractère immoral est secondaire: le racisme est d'abord une erreur cognitive. Socrate associe le mal à l'erreur et confronte le bien au vrai. Cette "méthode" est celle d'une épistémologie de rue d'origine US (1) pratiquée comme conversation en forme de manipulation avec des endoctrinés religieux. Il revendique cette approche. 

    Le résultat par contre peut être explosif et  conduire à (3), quand un pauvre dissonant cognitif pète les plombs en comprenant que son cher Mahomet (l'eulogie à utiliser peut être "sAas", d'après Wikipedia (4)) a consommé son mariage avec Aicha agée de 9 ans, d'après  tous les hadiths "sahih" (ou authentiques)(5). Alors que la chose, discutée et problématique s'excuse en général de toutes les manières du monde, (quoi ? Muhammad pédophile ?) confronter un pauvre muz de baz  à l'effrayante réalité en utilisant le principe d'identité basé sur le strict sens des mots est effectivement ravageur. Crois-tu aux hadiths ? Donc... De fait, toutes les traditions islamiques jusqu'au contact avec les occidentaux ne furent pas "choqués" par la pratique, qui fait bien sûr horreur aux musulmans modernes, en particulier aux jeunes adeptes alimentés par les propagandes actuelles, et à qui on ment. C'est ainsi qu'il y a la légende non fondée de l'âge de 19 ans pour l'âge de la consommation du mariage, ou même l'association de 9 ans à "nubile", ce qu'on dit d'Aicha. De fait, toutes les traditions islamiques s'accordent sur la chose, et Mahomet (ou Muhammad) est bien ce qu'on appelle un pédophile, adepte de la sexualité avec des enfants, chose autorisée par les lois rigides et immuables d'Allah. Une dissonance cognitive majeure se manifeste alors chez les musulmans dont la foi est (partiellement) basée sur l'excellence humaine du prophète, modèle d'humanité. 

    Il y a d'autres occasions de débunker le Coran, notamment la fameuse terre plate ou le mot "étalé" (6) est transformé en "en forme de nid d'autruche" qui a la même phonie en arabe, ceci pour permettre d'affirmer que la terre a la forme "d'un oeuf d'autruche", et dont la légende mémorisée vous signe son idiot endoctriné. Une question rituelle posée par Jack est ainsi : "quelle est la forme de la terre?". 

    Un autre exemple, particulièrement saignant est celui non seulement du refus de l'autorisation du mariage à des petites filles de 6 ans, ou de l'esclavage. Là, Jack affirme qu'à l'évidence la majorité des musulmans refuse ce type de société alors que pour "Allah" (la Charia) cela ne pose pas de problèmes. La majorité des musulmans est donc plus morale qu'Allah ! Quelle démonstration! 

    C'est dans le Coran, la sourate "la répudiation", parole d'Allah: 

    65.4. Pour celles de vos femmes qui n'espèrent plus la menstruation, si vous avez quelque doute à ce sujet, le délai d'attente sera de trois mois, et il en sera de même pour celles qui n'ont pas encore leurs menstrues. Pour les femmes enceintes, leur terme sera atteint lorsqu'elles déposeront leur fardeau. A qui Le craint, Dieu facilite les choses.

    Utilisé abondamment dans les âges où le catholicisme triomphant était attaqué systématiquement (cela le fut au moins 3 siècles, et spécialement ensuite dans la France athée puis révolutionnaire )  ces méthodes de dénonciation et de destruction de la foi du charbonnier sont inconnues du monde musulman, protégé par son totalitarisme religieux. C'est d'ailleurs précisément ce qu'affirme Jack avec son "droit citoyen" à la critique de la vérité religieuse... Mieux, il en vient à célébrer la nécessité de cette évolution, au nom du respect dû aux musulmans, qu'il n'a pas lieu de traiter en "idiot respectable", ce qui est précisément sa définition du (non) racisme: le respect des gens par la liberté de parole à leur égard. 

    Mais le contenu du message est plus complexe, et porte sur le terme "musulman" utilisé comme marque identitaire, alors qu'il n'utilise jamais la qualification d'immigré ou d'originaires de régions de culture musulmane, il sépare pourtant clairement identité et appartenance à la religion musulmane, origine de l'interdiction de la critique de l'islam considérée raciste. La question est donc: Jack est-il un "musulman" ou a-t-il une "autre" identité ?

    Bon, je tourne autour du pot, Jack parle à des "musulmans" en fait à des francophones issues de l'immigration vivant en France (ou au Canada et pourquoi pas au Maghreb) et tente de les faire évoluer, en les convainquant d'un athéisme de bon aloi et de la maitrise (enfin) de la logique et du scepticisme propre à la rationalité. Cette rationalité qu'on pourrait qualifier d'"Occidentale", est en fait LA rationalité, accessible et loisible à tout homme. Jack est ainsi un universaliste. 

    C'est là que l'on peut dire que son objectif est bien de "faire passer le grand remplacement", et c'est là où on voulait en venir. Car ce qu'on appelle l'"assimilation" comme condition nécessaire à l'admissibilité des millions d'Africains qui s'installent en Europe, n'est pas l'acceptation des coutumes vernaculaires françaises ou québécoises, mais bien l'acceptation d'abord de la "rationalité" qui se décline selon Jack le Fou et à raison (et au combien) par a) la distinction entre identité et origine culturelle et religieuse b) la reconnaissance du caractère imagé et irrationnel du fond religieux, allant jusqu'à un athéisme global bien compris. 

    Ces conditions une fois remplies, a-t-on une immigration acceptable qui paiera nos retraites de peuples vieillissants ? En tout cas, la chose pourrait devenir possible et acceptable et on ne peut ignorer la proportion non négligeable de citoyens d'origines diverses qui sont tout à fait persuadés de considérations culturelles partageables, au point que leur caractère "occidental" puisse tout simplement être un universel justement partagé. Le problème est que cette proportion a une proportion opposée (et non pas inverse) qui ne satisfait pas du tout à ces critères. Ce sont ceux que Jack tente (comme on a dit ) de "convertir". Peut-il y arriver avant qu'il ne soit trop tard ? En tout cas, l'ampleur du fossé, qu'on a méprisé, puis soigneusement caché, est absolument terrifiant. Le rire de Jack en est le témoin. La tolérance qu'il défend a été pratiquée et abondamment, pendant les 50 ans où les 5 millions de musulmans se sont installés. Ils seraient "français" d'après Jack. Que recommander de plus aux français natifs, éberlués de découvrir l'état de la croyance religieuse chez certains de leurs compatriotes, qu'il faut bien considérer comme de lamentables bigots abrutis, esclaves de lois débiles qu'ils sont incapables de remettre en cause et qui marque leur identité. 

    C'est sans doute là où je dérape, et que Jack me reprendrait: il faut respecter les gens (même le barbu taré qui hurle "nique les juifs" ? ) et ne critiquer que ce qu'ils disent ou promeuvent, par exemple leur religion (quelle religion est-ce là qui ordonne de tuer les juifs ?). Clairement, pour pouvoir agir, et donc influencer (et très certainement, il influence) Jack respecte et parle posément sans qu'à aucun moment (ses revendications explicite d'être "algérien", non pas emigré mais en exil sont claires, et sans cesse réaffirmées) il ne soit dans la position "vous pensez cela donc vous êtes...". Il parvient, en toute circonstances, à n'évoquer que ce qui est dit. Cette absence de disjonction entre le dire et l'être, qui vérole toute discussion "ordinaire", y compris dans la très civilisée France, et qui vérole aussi les raisonnements,est une plaie cognitive qui épargne Jack , et qui fait de lui le "saint" que l'on révère. 

    Un point important est que Jack est écouté en Algérie et revendique participer (depuis le Canada où il vit à l'abri des centaines de menaces de mort qu'il reçoit tous les jours) à des débats qui ont lieu en Algérie, cela au nom d'un militantisme politique revendiqué comme Algérien. Algérien en exil, car sans doute déjà trop menacé pour vivre en sécurité en Algérie. Peut-être même est-ce cette influence en Algérie qui est son objectif principal. En tout cas, quel que soit l'importance de la Diaspora dans l'évolution des pensées et des moeurs, on peut garantir que celle-ci est en Algérie dans un état triste car son influence est soumise à l'arbitraire de l'État, en tête-à-tête avec le pire obscurantisme, malgré tout encore très répandu après une guerre civile atroce. On rappelle que celle-ci qui ne fut interrompue que par une amnistie générale qui fut trè douloureuse pour certaines victimes, forcée de cotoyer les assassins innocentés de leur famille... 

    Obscurantisme clairement présent en France et dont il faut se débarrasser, et peut-être (mais ce n'est pas certains)  que c'est Jack qui a la méthode la plus rapide...

    D'autant que le missile cognitif est redoutable. Le message de l'Islam Sunnite qui promeut une parole divine éternelle et immuable organise la sexualité avec les enfants et interdit la viande de porc. A partir de là, un certain nombre de questions sont incontournables, et devraient faire des ravages. Quelles lois instaurées par Allah sont ainsi encore valables et comment le savoir  ? Si certaines lois cessent d'être valables, cela n'est pas révélé, ce qui obère la révélation mahométane, censée être la dernière. De fait le principe même de la révélation de la loi, centre de l'orthopraxie musulmane cesse d'être valide au contact de l'élémentaire moralité moderne: pédosexualité, esclavagisme, tortures des voleurs ne peuvent qu'être mis en pratique (c'est l'islamisme radical) ou rejetés AVEC le reste du principe même de la révélation coranique telle que portée par l'islam sunnite officiel. Car réaliser cette contradiction est un facteur d'éloignement de la foi du charbonnier qui reste la marque de la fameuse "foi musulmane" célébrée que l'islamisme des années 2000  a beaucoup propagé. 

    Il est bien sur possible de se dégager du piège en adoptant diverses positions, dont la croyance partielle, disons raisonnablement identitaire, tactique propre aussi à bien des catholiques, la consommation religieuse se faisant "à la carte". Il existe aussi un "coranisme" qui se veut indépendant des hadiths et donc consacré "à la Soufi " à révérer le très obscur texte du Coran sans s'encombrer de déductions orthopraxiques. Et puis il y a, bien sûr la généralisation qui consiste à interpréter les textes et à les décaler systématiquement de leur sens littéral. 

    On ne peut par contre qu'admirer le point de vue de Jack Le Fou et sa façon d'aborder aussi bien la liberté d'expression que la relation avec les gens. Débatteur manifestement formé, il se focalise (un seul argument, s'il vous plait) et se concentre sur des points marquants (souvent les mêmes, d'ailleurs) avec obstination et autorité. En fait, il a une expérience colossale : des centaines d'heures de débat répétant le même type d'interaction dont il est passé maitre. 

    Une manière pour lui d'exprimer son combat: les musulmans sont bien meilleurs que l'islam, et les pauvres habitants des pays musulmans où l'islam n'est appliqué que partiellement sont horriblement malheureux. C'est pour cela que les algériens veulent vivre ailleurs ! 

    (1) Un florilège des maïeutiques https://www.youtube.com/watch?v=1zCyekN1h6I

    (2) La chaine youtube de Jack le Fou https://www.youtube.com/channel/UC0K8Deh-xqGriu1OKP803hQ

    (3) un pétage de plomb d'anthologie : https://youtu.be/L_AzmAxl7k8

    (4) Eulogie https://fr.wikipedia.org/wiki/Formule_d'eulogie_en_islam

    (5) Les hadiths le hadith sur Aicha : https://sunnah.com/bukhari:5134

    (6) La terre plate https://contre-argumenter-l-islam.jimdofree.com/faux-miracles-scientifiques-du-coran/la-terre-en-forme-d-%C5%93uf-d-autruche-faux-miracle-scientifique-du-coran/

    (7) https://www.youtube.com/shorts/qzgoHwb0TjA

    (8) l'observateur  comment l'islam peut il tenir ? https://www.youtube.com/watch?v=gg7gZRbGBrI

    (9) https://streetepistemology.com/