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  • Les Munichs

    Munich, c'est l'abandon des sudètes à Hitler. Exactement ce que suggèrent les "pro poutines", au demeurant peu nombreux, inaudibles, déconsidérés et dénoncés comme "collaborateurs". 

    Les sudètes, ce sont les allemands de Bohème, assemblés en partis pro reich dans les années 30 et que Hitler réunit au Reich en septembre 38 après les accords dits de Munich qui abandonnent la Tchécoslovaquie à son sort pour sauver la paix. Les 3 millions de sudètes allemands furent expulsés en 1945. L'amour allemand pour les réfugiés vient en partie de là (pardon pour la remarque).

    On a lu (1) et l'argument est massif, majoritairement repris par tout l'occident, tout comme il avait été repris lors de l'invasion du Koweit et bien sûr lors de celle de l'Irak lui même, (mais cette fois avec des critiques): Munich! Munich ! 

    Fêtés comme des héros à leur retour, les négociateurs de Munich, qui venaient d'empêcher une guerre, laissaient Hitler s'étendre en Europe sans rien résoudre, sans rien réparer de bien pire: l'Anschluss (rattachement) autrichien (mars 1938) venait d'avoir lieu et consacrait donc le "droit des peuples à disposer d'eux même", constituant au coeur de l'Europe un État militarisé sur puissant, idéologiquement menaçant, porteur d'une doctrine raciste publique et manifeste effarante. Un an après, c'était la guerre. La plus terrible de toutes. 

    Vladimir Poutine, nouvel Hitler ? Il semblerait que non, pas du tout en fait. 

    L'Ukraine est d'abord un pays corrompu qui a laissé les passions politiques dériver dangereusement au point de tolérer des partis nationalistes ouvertement militarisés et pro nazis, célébrant des souvenirs insupportables à toute personne sensible à l'histoire: oui, la dernière passion nationaliste Ukrainienne fondatrice est celle de Stepan Bandera, organisateur de l'ignoble pogrome de Lviv en juillet 1941, date d'anniversaire de l'une des "indépendances" Ukrainiennes, courtes périodes, généralement sans vraie souveraineté, où une nation improbable balbutia dans l'histoire... 

    Il y a trois "Munich" dans cette histoire: 

    D'abord la guerre civile ukrainienne, quand traités de "sous hommes", martyrisés par des milices néo nazies, et privés de leur langue, un peuples se sépare par la force. La "novya russia" , soit le sud et l'est de l'Ukraine est russophone, anthropologiquement et culturellement russe, et même si partiellement issu de transferts de populations récents, attachés majoritairement à la Russie. En Crimée comme au Donbass, le droit des peuples à disposer d'eux même a parlé. Laisser un pays atrocement corrompu écraser revanchard un séparatisme désespéré en profitant des subsides d'une puissance envahissante exclusivement préoccupée de sa domination militaire, subventionnant tueurs et expériences biologiques illégales, ne serait pas "Munich" ? 

    Ensuite la lutte des USA pour l'hégémon mondial. Engagé dans la conquête et la domination du monde, l'Amérique a construit une autorité qui inclut la totalité du monde, et qui avait vocation au moins un temps à englober aussi une Chine démocratique, par nature opposée à une dictature qu'on pensait dissoudre par la corruption et l'économie. 

    Le monstre qui en est issu parfaitement puissant et autoritaire est l'objet de la grande confrontation à venir, qui met en cause les tréfonds des peuples: on sait que la Chine se libèrera. Pour l'instant, elle n'est que réveillée, dans les mains puissantes d'une empereur encore jeune et qui prend son destin et celui de son pays en mains. 

    La Russie devait faire partie du camp du bien, à condition d'oublier sa grandeur et de se ranger comme démocratie soumise dans l'impérium. Elle l'a refusé, à cause d'un Poutine qu'il faut maintenant diaboliser et qui semble le seul porteur du virus de l'indépendance... Adolf Hitler en personne ? Par une politique agressive et revancharde, méprisante et hostile, l'Amérique essaye d'affaiblir, d'isoler et d'encercler la Russie et utilise pour cela la réunion militarisée de tous les pays d'Europe, en particulier les pays de l'Est, encore traumatisés par les cinquante ans d'occupation soviétique. 

    Parmi eux, le centre de gravité, le nombril: l'Ukraine, ex soviétique, martyrisé et au combien par Staline, mais bien plus qu'une colonie, un membre de l'empire, une partie de la Russie... L'enjeu géo politique était là, à capturer. Le laisser se rattacher à l'Europe cela aurait été pour la Russie, "Munich".

    Enfin, la soumission Européenne. Acquise et décrite, entretenue et payée, et surtout établie sur la culpabilité allemande, elle (l'Allemagne) a utilisé l'OTAN pour se dispenser de se payer une armée et exploiter un interland qui était celui du 3ème reich, Ukraine comprise (son fournisseur de putes et de mères porteuses). Elle a aussi tenté de planifier le plus tard, le long terme de l'alliance Russe, construite sur le business model fondamental: des contrats à long terme pour la fourniture à TRÈS bas prix d'un gaz en quantité illimitée source d'une expansion industrielle majeure, destinée à dominer le continent déguisée en Union Européenne, en fait un 4ème Reich sous son exclusive domination, les autres puissances, finalement réduites à rien par leur corruption et leur impéritie ne pouvant qu'être ses valets, ses futures zones de vacances et d'emplois: France et Italie, en phase terminale, comme en 38, signant "Munich", contents. 

    L'hiver arrive, et il n'y aura pas de gaz pour faire tourner les entreprises allemandes, celle qui font la richesse du pays phare de l'Europe, le seul qui puisse garantir les monstrueux emprunts contractés par ses satellites, et qui est maintenant réduit à arrêter son industrie, paralysé par la guerre qu'il a déclaré à son principal fournisseur d'énergie. 

    Sur ce point, il est sûr, l'Allemagne n'a pas fait "Munich": beau courage, et sa victoire sur la Russie n'en sera que plus glorieuse. Ou pas: de fait, soumis aux aventures hégémoniques des USA, l'Europe pour la troisième fois de son histoire, se suicide sous les yeux ébahis du monde en causant par bêtise, et par corruption, sa propre ruine au nom de ses propres idéaux. 

    (1) https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/10/07/ukraine-qui-sont-les-veritables-munichois-par-caroline-galacteros/

  • Les inventions

    L'histoire de l'humanité est remplie de bizarreries invraisemblables.

    La roue, inventée à Sumer 4000 ans avant JC, resta inconnue des Egyptiens pendant 2000 ans. Alors qu'elle resta inconnue des amérindiens on trouva pourtant des jouets dotés d'un axe indiquant que les enfants trainaient des animaux à roulettes... 

    Le soc des charrues, (une pièce en V éjectant la terre des 2 cotés du laboureur, et qui ne nécessite qu'un seul animal de trait, inventée par les chinois au 3ème siècle avant JC ne fut introduite en Europe qu'au XVIIème siècle, faisant exploser les rendements agricoles... 

    Et puisqu'on parle d'agriculture, la pratique amérindienne de l'élevage "indirect" vaut le détour: la pratique des feux massifs de la prairie du centre Amérique a permis de gérer un pâturage gigantesque propre à nourrir de gigantesques troupeaux. Cette pratique propre à tout le continent pendant des milliers d'années firent des forêts d'Amérique le contraire de ce qu'elles auraient été en l'absence de l'homme. Celui-ci vivait en équilibre avec la nature mais en contrôlait le fléau... 

    On évoquera avec émotion la remontée de l'Hudson en canoë, entouré de deux montagnes de flammes de chaque côté...

    Un autre aspect "culturel" des choses et l'omniprésence de la technique humaine, en particulier en Amérique: que ce soit la culture du mississipi (qui érigea une montagne artificielle gigantesque), la mise en culture du centre du Yucatan par les Mayas ou l'amazonie elle-même, on a partout action directe de l'homme sur la nature, qu'il domine et transforme. 

    Bon, n'y allons pas par quatre chemins: les fables des écologistes tarés sur la mère nature sont des légendes débiles, des histoires de crétins. 

     

  • Les discours à l'Assemblée Nationale

    Madame le président de l'Assemblée Nationale, Madame le premier ministre, chers collègues,

    Chargée de voter les lois qui conduisent la République, et soucieuse de la prospérité commune, la représentation Nationale dont je suis membre (fictivement) s'inquiète des couts de l'énergie et de ses conséquences importantes à court et moyen terme. Conséquences en fait bientôt désastreuses et qui sont en train de se manifester. 

    Initiées de manière nette dès l'automne dernier, en 2021 donc, et expliquée à l'époque par la fin du covid et aussi la nécessité de la transition énergétique, la hausse globale des prix des hydrocarbures (et en conséquence, il faut en parler, de l'électricité), impacte donc depuis maintenant un an les couts de production de l'industrie Européenne dans son ensemble.

    Dépendants à divers degrés du prix du gaz, le principal concerné, les différents pays Européens, gèrent depuis un an à coup de subventions de types variés l'impact de ces augmentations sur les opinions publiques, et sur les entreprises. Avant et après une élection présidentielle en France qui vit le choix d'une politique délibérée de subventions massives menée pour effacer l'impact de la crise sanitaire entériné et félicité par l'opinion, on s'est habitué : les impacts des mouvements océaniques du monde n'auront pas d'effets en France, un État généreux est à la manœuvre et toute sa compétence consiste à les compenser sans limites. Quoi qu'il en coute, la pandémie fut maitrisée et quoi qu'il en coute, le prix mondial de l'énergie serait effacé par l'État, l'opinion, je veux dire le peuple français, ne devant pas en subir les conséquences, car cela serait trop injuste et trop invalidant. Surtout cela aurait pu irriter les électeurs d'une élection qui eut lieu en plein milieu d'une accentuation manifeste d'un processus double, que je voudrais évoquer ici. 

    Car il faut considérer que l'énergie est le principal contributeur de toute production en général: toute industrie consomme au premier chef de l'énergie et la prospérité mentionnée en préalable est d'abord le résultat d'une transformation énergétique, la matière première de tout se présentant en certaines quantités et à certains couts. En charge de la défense de la prospérité Nationale, il est ainsi du devoir et de la responsabilité de l'État de s'assurer de la disponibilité nécessaire au cout le plus avantageux de ces énergies. Augmentation des prix signifie d'abord réduction de la consommation sous la forme par exemple de réduction de gaspillages, l'inutilité de certaines consommations énergétiques pour la production étant manifeste. J'y inclurai les isolations insuffisantes des logements ou les températures excessives qu'on peut y maintenir, avec bien sûr les dispendieuses terrasses chauffées des restaurants, pourtant bien agréables. 

    Néanmoins certaines limites peuvent être atteintes voire dépassées. À partir de quand cette augmentation grève-t-elle les couts de certains équilibres de production au point de rendre non rentables certaines activités ? À partir de quand la disponibilité insuffisante de ces énergies rend-elle certaines de ces activités de production tout bonnement impossibles ? 

    Ces deux aspects de la crise énergétique doivent être considérés. Ils doivent être anticipés, prévus et calculés, ils doivent être réfléchis et influer sur toutes les politiques menées. À partir de quand la production nationale de richesses peut-elle être durablement affectée par le cout ou la disponibilité des énergies qui lui sont nécessaires ? Voilà qui est de la responsabilité du gouvernement ! 

    Parmi les politiques qui peuvent influer sur ces questions, la politique étrangère bien sûr. 

    La fin du débat présidentiel fut ainsi marquée par l'accentuation décisive d'une crise en cours depuis 8 ans et qui avait dès le milieu de 2021 pris un tour critique. Garant avec l'Allemagne des accords dits de Minsk entre l'Ukraine, la fédération de Russie et les provinces séparatistes russophones ukrainiennes constituées en Républiques autoproclamées qui n'avaient été reconnues par aucun pays et en particulier pas par la Russie, la France , jouant son rôle d'intermédiaire dans une situation complexe discutait avec la Russie avec comme vocation, ce qui est son rôle depuis longtemps, d'obtenir de potentiels belligérants qu'ils se parlent et qu'ils évitent, et cela à tout prix, ce qui est la pire chose qui puisse arriver: la confrontation militaire armée, source de violences inacceptables et de souffrances infinies pour les populations civiles. 

    En charge de la paix en cet endroit du monde, la France y avait-elle intérêt? D'abord un point important et qu'il faut rappeler : la France n'a pas d'intérêts économiques en Ukraine ou for peu, l'Ukraine étant d'ailleurs tout comme la Russie un concurrent sérieux sur les marchés des céréales. La France avait des intérêts agricoles en Russie, client important avant 2014, mais ceux-ci disparurent avec la politique des sanctions adoptée après l'annexion de la Crimée. Le président français actuel était à l'époque conseiller économique du président d'alors. Un autre point, le plus important, est que la Russie est un fournisseur de gaz important de la France: 15% de sa consommation totale sachant que l'Union Européenne dans son ensemble, avec laquelle la France a partie liée, lui achetait 40% de sa consommation totale, et l'Allemagne, principal producteur industriel de l'Union, 50%. 

    La paix souhaitable in abstracto pour les raisons mentionnées a donc une nécessité et un intérêt manifeste: la garantie des livraisons de ressources d'importances majeures pour notre existence, le risque d'une confrontation avec un fournisseur important de celles-ci devant être calculé, anticipé et réfléchi. 

    Le sujet était sur la table depuis 2014, en fait depuis 1991 quand la république socialiste soviétique d'Ukraine proclama son indépendance de la Russie et entama un processus de construction d'identité nationale dans ses frontières d'alors. La question de la dépendance européenne envers le gaz russe, déjà posée lors de la construction des gazoducs vers l'Europe du temps de l'Union Soviétique fut ignorée complètement lorsque fut élaboré de manière délibérée un modèle de développement industriel allemand basé sur la disponibilité à bas cout de grandes quantités de gaz acheminées avec un volume en constante augmentation. La dernière instance, le gazoduc dit NordStream 2 transformait l'Allemagne en "hub" européen pour des quantités illimitées de gaz au point de s'attirer les critiques de la France elle même, sans parler de l'opposition constante, mainte fois réaffirmée, des USA. 

    Il nous faut mentionner maintenant les trois sujets géopolitiques d'importance qui se sont conjugués pour aboutir à la situation complexe et dangereuse dans laquelle nous nous trouvons. D'abord une confrontation géostratégique entre les USA et la Russie, prolongement de la guerre froide avec l'Union Soviétique, ensuite l'attitude intermédiaire de l'Europe en voie d'émancipation économique et stratégique de la tutelle américaine (cela étant ouvertement espéré), ensuite ce qu'il faut appeler une guerre civile en Ukraine, à laquelle la Russie est partie prenante du fait d'une communauté de langue avec la minorité russophone ukrainienne. La dégradation et le regrettable arrêt de l'activité diplomatique sur ces trois sujets est maintenant patente et a dégénéré en conflit ouvert entre une alliance en forme de soumission complète de l'Europe envers les USA, et la fédération de Russie qui s'en plaint maintenant ouvertement et dangereusement. 

    Depuis 7 mois, les opérations militaires en Ukraine menée par la fédération de Russie sont désapprouvées avec énergie par l'Union Européenne et sont même contrecarrées par des livraisons d'armes importantes et des sanctions économiques sévères, les deux actions ayant une efficacité effective certaine sans toutefois entrainer à aucun degré une évolution dans la gravité de la crise, sinon en pire, la Russie avec laquelle nous n'avons en pratique plus aucun contact diplomatique ne semblant pas changer de position, comme si les sanctions étaient tout simplement ignorées. 

    Une confrontation quasiment violente est en cours entre l'Europe et son principal fournisseur de gaz, et la question de ses effets sur sa prospérité est maintenant posée, tout le monde semblant envisager une rupture totale de l'approvisionnement en gaz russe de l'Europe, rupture qui ne fut jamais et à aucun degré ni crainte, ni anticipée, ni réfléchie.  

    Cette question a maintenant une réponse: les prix du gaz et de l'électricité explosent en Europe, la disponibilité même de ce gaz est objectivement menacée et rien ne parait ni réfléchi, ni planifié, ni calculé pour éviter une récession économique extrêmement violente maintenant apparemment inévitable et dont les effets ne semblent ni réfléchis, ni planifiés, ni calculés. 

    Inquiet au possible et au nom du peuple que je représente, je demande au gouvernement d'enfin prendre en compte l'inévitable qui est la considération effective et réfléchie des intérêts supérieurs du pays et aussi ceux de l'Union européenne dont nous sommes partie prenante. 

    Tout doit être mis en œuvre pour garantir au pays et à la zone économique dans laquelle il se trouve une sécurité effective de ses approvisionnements en énergie. C'est pour cela que je demande solennellement au gouvernement de mettre en œuvre immédiatement une politique d'apaisement envers la fédération de Russie qui consisterait au minimum à entamer immédiatement une désescalade militaire et diplomatique au niveau européen de manière à assurer à court terme un approvisionnement suffisant et à un prix acceptable de ce qui nous est absolument indispensable. 

    Je vous remercie.