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  • Les femmes de Beauvoir

    Dans un rapport d'étape sur le féminisme orchestré par Alain Finkielkraut (1), Manon Garcia la très gouailleuse normalienne agrégée de philo (elle mentionne ailleurs, avec cette même gouaille, que Finkie n'a que l'agreg de lettres), lance à Eugénie Bastié : "relisez l'introduction du deuxième sexe ! ". 

    On l'a fait et Bastié a raison: Beauvoir décrit la femme comme réduite à l'"Autre" dans l'esprit du monde décrit par les hommes. Pour accéder à la liberté essentielle de l'humain comme perpétuelle transcendance, il lui faut se libérer de cette état, de cette situation. Il lui faut refuser "la complicité" avec l'homme qui fait d'elle l'"Autre". 

    On a donc bien cette personne comme individu essentiel qui doit soumettre le bien public à son bien privé et c'est bien le solipsisme existentialiste décrit par Bastié, et l'objectif de Beauvoir est clairement exprimé: on attend l'"égal partage du monde entre hommes et femmes".

    On a donc ici le refus affirmé de deux choses: le caractère médiatisé du rapport humain qu'il soit par le désir, le social ou une conjonction des deux, d'une part, et d'autre part de l'unité de l'humanité, la division entre hommes et femmes étant essentielle au sens de la communauté, du point de vue, de la "situation". La fusion impossible ne pouvant se réduire que dans le "partage".

    On glosera sur le côté "complémentaire" de la relation homme femme prononcé par les traditionalistes, la séparation des tâches étant essentialisée avec la complémentarité, permettant de distinguer symboliquement. Comme elle est peu moderne, l'idée ! L'égalité de droit admise, par accès à une  humanité intellectuelle, on ne peut la remettre en cause. 

    Et pourtant si ! Toute affirmation de la distinction communautarisée, biologisée ou socialisée, et c'est le cas des tenants des réflexions profondes sur la situation de la femme se trouvent face à l'aporie féministe: peut-on ou non fonder une égalité sur la capacité de formuler des discours hors de portée de la fameuse "situation" ?  

    Renoncer à l'homogénéité des discours et essentialiser la situation revient à rompre l'égalité symbolique et c'est le problème de la modernité sociétale qui se trouve ainsi démontrée fausse: l'idée de la fiotte leur collera à la peau pour toujours. Donnez-moi mon manche, on va se battre et le vaincu l'aura dans le cul. 

    On pourrait tenter de fonder l'égalité symbolique sur autre chose, sur un assentiment instauré par un "autre" : lequel? 

    En ces domaines, les "femmes" ont toujours plein d'idées, qui toutes tournent autour d'une immanente autorité paternelle, qui présiderait transcendantalement comme ce qui fonde les matriarcats: les bandes de voyous soumis à l'oncle et qu'on manipule et nourrit. Nulle autorité, nulle liberté, juste une variante féminisée de l'autorité violente... Bien sur l'imaginable peut avoir d'autres possibilités, il ne tient qu'à elles de se manifester... 

    On va donc en revenir à l'absence de "situation"... Il EST possible à une femme de parler indépendamment de son état, et cela même enceinte, ou en pleine période de règles douloureuses ou non, abondantes ou non (pour parler en utilisant cette forme d'obscénité, qui elle est propre à la situation dont je proclame l'absence). L'humanité est une et cela n'a rien à avoir avec aucune "situation". Cela signifie que le signifiant "Autre" attribué à LA femme peut être manipulé et utilisé par une femme sans déchoir ni avoir à sentir quoi que ce soit dans sa culotte. 

    Cette croyance bébête est-elle enfantine, absurde et irraisonnée ? 

     

     

     

     

    (1) https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/le-feminisme-etat-des-lieux-0

  • Les décapitations des professeurs

    On a lu le bouquin de Di Nota "J'ai exécuté un chien de l'Enfer" et vu son interview par Polony (1) 

    Il faudrait noter les points de l'interview, assez saillants et les suivre dans le bouquin. À cheval entre le romanesque, l'institutionnel politique, et le jugement sociétal, l'enquête sur la question est profonde et c'est bien le terrible coté individualisé du drame qui en fait quelque chose de monstrueux et de honteux, à la hauteur de sa conclusion. 

    C'est cette conclusion (le meurtre sordide et la décapitation) qui fait le drame, ou plutôt sa conséquence "secondaire", en un sens à la fois propre et figuré: comme évènement accidentel rare et comme symbole d'une faillite totale, bref deux caractéristiques exceptionnelles, mais qui finalement ne font que mettre un point final à un abandon. Une sorte de suicide imposé... 

    Quel est l'abandon ? Il est celui de l'institution, au sens strict: principal, syndicat, référent laïcité, enquêtent et statuent: ils reformulent l'avis des plaignants (une élève qui n'a PAS assisté au cours et qui ment et un prédicateur islamiste au discours offensif, menaçant et tendancieux) en mentionnant que LES élèves ont été "choqués" ou "froissés". 

    Sur la base d'un double mensonge, une affabulation islamiste d'une part une majorité d'élèves par ailleurs musulmans et absolument pas choqués, se déroule alors une cérémonie généralisable qui exprime ce qui est au-delà des personnes et qui est l'institution de l'éducation nationale, soumise aux lois et principes qui la font, qui l'"institue" en tant que telle et qui la font fonctionner comme elle le fait. 

    Mais il y a bien sûr d'autres mécanismes. Pas forcément inconnus des institutions d'ailleurs dont le rôle est d'ailleurs de s'en protéger ou des les contrôler.  Et puis il y a le politique pur et simple. Le meurtre de Samuel Paty se situe à quelques jours près entre deux manifestations du politique: la promulgation de la loi sur le séparatisme et la polémique lancée par le ministre de l'éducation sur l'islamo gauchisme... 

    Comme si l'inqualifiable évènement "illustrait" soit l'inefficacité hypocrite, soit le martial nécessaire. Pouvoir des faits, symbolisation des actions humaines... 

    On passera sur la cérémonie funèbre dans la cour de la Sorbonne, au son d'un très recueilli andante de Mozart. 

    Il s'agit de la symphonie no 3 dite Salzbourgeoise qui en fait n'est pas de Mozart mais de Karl Friedrich Abel, et recopiée par le jeune génie, agé de 12 ans. Les porteurs du cercueil, dont une femme, sont suivis par un garde portant le portrait du professeur. Etrange. 

    On passera sur les faits: Paty projeta 2 caricatures dont la célèbre "une étoile est née" :

    Au préalable il proposa aux élèves qui pourraient être heurtés de sortir ou de fermer les yeux. Le cours eut lieu deux fois de suite, et un témoin adulte, auxiliaire de vie, encadra la chose... 

    Même si on peut s'interroger sur la réalité du choix de ces images là (est ce vraiment ce qui a été projeté, même s'il semble que oui ?) on se doit de s'interroger sur le sens du cours d'instruction civique ainsi administré à des enfants (en classe de 4ème, on est encore largement enfant) (3). Ce sens semble bien être celui de la disproportion entre un dessin et des meurtres, ce qui est le bon sens même, indépendamment du respect dû aux religions ou du combat pour la laïcité. A moins que le message n'ait été que la liberté d'expression consistait à tout pouvoir moquer, y compris par l'obscénité... Le fait est que le cours portait bien sur la "liberté d'expression" , par contre, ce qui incline plutôt à évoquer le dernier message. 

     

    Le personnage avec l'étoile est pourtant bien sulfureux, et peut choquer bien des parents d'élèves occidentaux, sans parler des musulmans africains... Il fait de plus allusion à un film mythique provocateur de 2012 qui justifia des violences dans tout le monde musulman, y compris l'attaque de l'ambassade américaine en Libye ! 

    Est-ce là l'"erreur", dans le contexte d'une classe de 4ème fréquentée par des élèves musulmans ? On pourrait le penser. 

    A ce point, on pourrait trouver surprenant que l'on n'en soit pas resté là. Les élèves sont mineurs, et n'ont pas effectivement à être exposé, même si cela fait partie de l'actualité, à des images montrant des organes sexuels... Il y avait de quoi se rétracter. Mais la question reste de savoir si c'est vraiment cette image là qui fut projetée...

    Comme il semble que oui, on pourrait situer là l'"erreur". Pourtant, il ne s'agit pas de cela: l'"erreur" serait d'avoir "ordonné" aux musulmans de sortir, du moins c'est ce que certains disent, en particulier un collègue professeur ! L'accusation d'islamophobie serait alors celle-là. 

    Si je me permets de tourner autour du pot de cette manière pour bien indiquer qu'en fait je suis partisan de l'argument (et de la leçon) qui est celui de la disproportion: on ne tue pas pour une image, et puis c'est tout. Tout le monde est donc victime, d'une chose ou d'une autre, et l'expression collective des foules, quelles qu'elles soient, est une abomination. 

    Révolté par le non-sens, Samuel Paty s'agita dans tous les sens et fut broyé par une institution aveugle qui se livra à une danse complexe lui demandant de s'excuser pour quelque chose qui n'était notoirement qu'une rumeur propagée par une menteuse et un propagandiste islamiste. L'important était d'apaiser. Tu parles, dans l'ombre, un demi fou excité par la propagande s'acheta un couteau. Pire: un élève accepta de l'argent pour indiquer qui était le professeur. 

    Une citation sinistre: "on est passé du vivre ensemble au mourir seul". Au fait, Samuel Paty n'était pas juif et mourir seul est le sort de tous les hommes, tout plutôt que mourir dans ces foules-là.

    Un autre élément du dossier, une représentation de Charlie Hebdo illustrant la trinité:

    in culo alla chiesa - "charlie hebdo" scatena sulla ...

     

     

     

    (1) https://tv.marianne.net/rencontres/l-assassinat-de-samuel-paty-un-crime-institutio

    (2) https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Innocence_des_musulmans

    (3) https://www.lhistoire.fr/laffaire-samuel-paty

  • Les femmes de Zemmour

    Bien loin de vouloir gloser sur les maitresses passées (qu'il viola) ou présentes (qui semblent le manipuler) de Zemmour, je voudrais le faire sur ses conceptions de la femme, intéressantes et plus originales qu'on ne croit, même si elles lui valent d'être considéré misogyne (quelle horreur!). 

    On passera d'abord sur l'expression elle-même, l'accusation renvoyant à un état que personne ne veut, similaire à celui de fasciste, infamant et surtout disqualifiant, le porteur du bonnet, comme la bête à corne se devant d'être chassé et dévoré par les chiens de Diane, tel le pauvre Actéon... 

    On adoptera donc, comme Zemmour finalement, la théorie du genre en séparant sexe biologique et sexe apparant, et en introduisant le rôle "féminin" qualifié en deux modes ancien et moderne. Le mode ancien, d'ailleurs toujours revendiqué se résume par l'expression "maman putain", le "et", le "ou" et le "et/ou" convenant à séparer les deux modalités. Reliés à la maternité et au soin maternel, toujours fondamentalement adapté aux soins à accorder au très jeune enfant, et aussi donc, à la séduction féminine, support des fantasmes sexuels masculins nécessaires à la reproduction... Je parle ici de rôles sociaux naturellement, du moins à leur acception traditionnelle comme pôles des comportements en général, évidemment infiniment modulés et variés.  

    Au point qu'ils peuvent être, en tant que rôles, adoptés par des hommes à des degrés divers, mais effectifs que l'hétérosexualité soit présente ou non, il ne s'agit pas de cela... 

    Quant est il du rôle "moderne" ? Nous arrivons là dans les eaux inconnues abordées par la modernité lors de ce qu'on appela l'"émancipation" des femmes, c'est-à-dire leurs pratiques d'activités beaucoup plus diversifiées qu'elles ne l'étaient auparavant. Accédant aux métiers intellectuels principalement, ce qui est évidemment lié aux études supérieures qui ne leur étaient plus interdites ou refusées, les femmes accèdent aux métiers dit "masculins", jusque-là réservés aux hommes. Dans ces métiers, qui restent entiers et définis (juges, médecins, professeurs, écrivains, commissaires de police, policiers, pompier, camionneurs) les femmes et c'est là toute la question mettent elles en œuvre leur féminité traditionnelle décrite plus haut, la part normale et accessible de masculinité qu'elles ont le droit de manifester ou bien une forme spéciale de compétence à la fois distincte de celle des hommes, et propre aux femmes, qui consacre la nécessité absolue de la société de disposer de femmes à ces postes ? 

    La modalité "femme" de la modernité est constituée de la prétention à la validité de la troisième théorie... 

    Revenons à la modalité ancienne. Malgré la relative séparation du rôle des hommes et des femmes dans les sociétés traditionnelles et l'évolution de celle-ci, la question des métiers "masculins" reste entière et indépendante de l'évidente capacité des femmes à être commerçante, fermière, infirmière et autres. Dans tous ces cas, les qualités inhérentes aux deux fonctions principales décrites ont tout lieu de se manifester en donnant à ces métiers les colorations variées nécessaires au bonheur des peuples dans la vie publique sans que cela influe en aucune manière ni sur l'efficacité ni sur la qualité des occupations en question qui sont en fait assurables par des hommes ou des femmes indifféremment. Occuper le métier de pompier ou même de juge est par contre une autre question... 

    Que ce soit le physique ou le mental, la capacité à l'effort ou l'autorité et la volonté, on a dans l'acception traditionnelle du rôle, une exclusivité non pas genrée mais "unique", et définie en référence à ce qu'en font des hommes traditionnellement soit fort et courageux physiquement soit doté de l'indifférence et de la volonté de la force mentale impartiale. 

    Non pas que tous les hommes soient par nature doté de ces qualités, mais qu'elles sont nécessaires absolument pour accomplir les tâches en rapport, cela exclusivement des qualités traditionnelles accordées aux femmes. 

    Il n'empêche qu'on peut trouver des femmes physiquement capables d'assurer les taches physiques d'un pompier et aussi celles d'un juge, en ne cédant ni dans un cas ni dans l'autre à un amoindrissement "compréhensible" d'efficacité et de dureté. Reconnaitre cela est la moindre des choses pour un homme moderne au fait des possibilités humaines et débarrassé des essentialisations ignorantes de la théorie du genre, qu'il convient ici d'accepter dans son entièreté...

    Sauf que ce n'est pas ce que prétendent les féministes. 

    Conformément à la troisième théorie décrite plus haut, il y aurait dans la pratique féminine des tâches anciennement entièrement dévolues aux hommes un caractère original et essentiel qu'il convient d'obtenir absolument. Ce caractère pourrait même se révéler supérieur et exiger par nature ce que les hommes ont finalement (après bien des résistances, je le reconnais volontiers) accepter d'abandonner : l'exclusivité genrée. 

    Juges, médecins, professeurs sont aujourd'hui majoritairement des femmes et l'expansion du nombre de femmes effectuant des études supérieures accroit le déséquilibre. Cela change-t-il quelque chose à la société ? (1)

    La réponse est oui, du moins pour une théorie qui adopte une théorie variante de la troisième exposée et qui critique la manière dont les 3 métiers sont exercés, non pas suivant les manières masculines ou disons "neutres" que l'on souhaiterait voir adopter, mais suivant une manière hybride, qui renonçant à l'assimilation au masculin produit un mode mixte d'expression et de pratique qui à la fois affaiblit la société et éloigne les hommes. 

    Affirmer cela est ce qui constitue la misogynie moderne aux yeux des féministes, qui prétendent contrôler et exprimer une volonté féminine particulière qui se traduit par des pratiques auxquelles les hommes doivent se soumettre. On peut ajouter que cette soumission est inconditionnelle et ne souffre pas de démocratie, l'essentiel masculin n'étant que résistance à cette soumission et donc nécessité de celle-là... Mais ce n'est pas le sujet ici. 

    Quelle est la nature de la fameuse "pratique", que les féministes jugent bénéfique, voire obligatoire ? 

    D'abord elle est mécaniquement liée au nombre des praticiens femmes devenu très important, voire comme on l'a dit majoritaire. Sans chercher à expliquer ou évidemment à justifier par une quelconque essence féminine la chose, la seule présence d'individus façonnés par le genre dans nos sociétés (on nous le rappelle assez) suffit à orienter pratiques et significations dans la direction commune attribuée précisément par ce genre-là. La messe est dite. 

    En gros, en l'absence de garde-fous masculinisés -au sens traditionnel- qui garantit aux femmes en exercice de se conformer aux attitudes traditionnellement masculines de l'exercice de juge par exemple, on devrait, et c'est ce qu'on observe observer les comportements suivant du fait des juges femmes, conformes à un reproche commun: indulgence pour la jeunesse, privilège accordé à la réhabilitation possible, sensiblerie aux conditions familiales et sociales, non prise en compte des récidives. En même temps, accent mis sur les rééducations en général, que ce soit les violences faites aux femmes, les conducteurs négligents, les déclarations publiques misogynes ou racistes. 

    On condamne des journalistes pour des déclarations semblant généraliser une insulte publique à une population entière du fait du manque de l'adjectif "certains", ce qui signifierait "tous", et on relaxe après une brève garde à vue un caïd violent condamné à multiples reprises qui a donc pu menacer de mort des policiers pendant des heures en évoquant sodomies et meurtres de leurs parents proches, sans parler des allusions variées à leur race et autres identités nationales ou sexuelles. Cela n'est rien et se trouve compréhensible et inévitable, d'après les juges femmes. L'outrage à agent c'est 6 mois de prison et la rébellion c'est un an de prison. Mais pour éviter de remplir les prisons déjà surpeuplées du fait d'un défaut de construction soigneusement discuté au ministère de la justice par divers gardes des sceaux, d'ailleurs femmes, on s'en souvient, l'outrage est gratuit et possible, voire rituel. On ne punit pas le défaut de francophonie. 

    Cette divergence entre les jugements, cette absence de mécanisation brutale de la réponse pénale face à des comportements maintenant généralisés du fait de cette indulgence, bref cette adaptation de la réponse judiciaire aux personnes concernées en mettant l'accent sur la compréhension par les prévenus de ce qui leur arrive est un comportement typique de la féminisation de la société au sens où je l'entends. Adopté par les hommes qui soutiennent cette situation, ils illustrent un progrès dans la direction d'une certaine sensiblerie que l'on qualifiera de "féminine". 

    Du fait de l'ambivalence de la position féminine traditionnelle face à la violence, celle qui s'accoutume d'une violence de basse intensité propre inévitablement à la sexualité, on considérera bénin l'outrage proche propre à l'émotion d'une situation et grave la réflexion construite qui pourrait l'exprimer systématiquement. Cette explication un tantinet graveleuse est-elle misogyne ? Je vous dis pas. 

    Le désaccord sur la pratique "féminisée" du jugement est donc ici manifestée. Le désaccord porte sur le fond: l'outrage répété ritualisé envers l'autorité est une marque de violence caractérisée, dont la mise en œuvre est délibérée et a pour but de blesser donc d'affaiblir la force de cette autorité. Son expression avec emphase est propre à une culture de la fausse violence démonstrative, essentiellement vouée à effrayer. Elle doit être brisée impitoyablement et les personnes qui s'y livre brutalisés à leur tour jusqu'à leur soumission. Des liens serrés, des postures inconfortables forcées devraient y pourvoir, et en cas d'accident, le respect prouvé des positions de maitrise de la rébellion doivent par nature innocenter les fonctionnaires. Le caractère impitoyable de cette contre violence doit échapper à l'indulgence de la "mère". Voilà le point. 

    L'exercice "masculin" de l'autorité doit donc reprendre le dessus et les lois décidées pour y pourvoir. 

    Après cette plongée dans un cas particulier, il faut réaliser que des choses similaires se produisent dans les autres professions féminisées trop rapidement: médecin et enseignement souffrent des mêmes maux. On y trouve aussi la même désaffection masculine (qui se traduit par exemple, par l'interdiction progressive de toutes les fresques de carabin qui décoraient les fonds des grandes salles d'internat), et aussi la même féminisation des pratiques: priorité à l'"éducation", et faiblesse face aux règlements bureaucratique qu'on accepte par facilité et aussi refus de s'engager physiquement. 

    Les maux et désespoirs des sociétés modernes, bureaucratisées et prétentieuses, sont ceux de leurs "féminisations".

    Abandon aussi: la partie des hommes et ils restent nombreux qui restant passionnés par cet engagement physique dans l'action (y compris intellectuelle), et qui frustrés par la "cilivisation", se retirent de ces activités devenues frustrantes devient importante. Cela va jusqu'à l'abandon de la pratique des études supérieures, rejetées pour ces raisons. A quoi rime de "diriger" dans un monde soit disant égalitaire ou l'absence de différentiation "par les couillles" oblige à des comportements castrés qui excluent engagement, autorité et violence légitime ? 

    Voici donc résumé la position "viriliste" exprimée voilà déjà un certain temps par notre bon Zemmour. A-t-elle un pendant qui serait acceptable pour les femmes modernes "émancipées du féminisme" et qui respecterait leurs motivations, y compris celle d'agir publiquement dans les métiers "difficiles" et cela sans abdiquer ce qu'elles veulent être, y compris mère et amantes ? Et bien oui ! Il suffit pour cela d'adhérer à ce qui vient d'être dit et refuser ce qui est l'inacceptable: le faux refus d'une différence sexuelle qui gagne à être connue et reconnue, et cela au profit de la valoirisation exclusive d'un seul, et encore, des caractéristiques inadaptées et fantoches de celui ci. 

    Car le fond de l'affaire est celui là: nous devons avoir la hauteur de vue nécessaire à l'acceptation des constantes traditionnelles de nos êtres pour mieux les maitriser et les contrôler au nom de la raison nécessaire plutôt que d'être conduits par elles ! La différence sexuelle explicable par le biologique peut être connue et maitrisée, et faire l'objet du jeu et de la connaissance nécessaire à l'adaptation à la vie. Pourquoi la jeune juge ne réalise-t-elle pas qu'il lui faut détruire la vie du délinquant récidiviste cynique qui l'insulte au lieu d'essayer de le comprendre ? Le jeune juge de son âge, qui souhaiterait lui le faire empaler et lui manger les roustons ne se maitrise-t-il pas, lui aussi ? 

    La civilisation consiste précisément à agir contre ses instincts, au nom d'une compréhension éclairée d'iceux. Les instincts liés à la différence sexuelle sont puissants et connaissables, il faut agir contre en connaissance de cause et non pas s'y livrer. 

    L'instinct "féministe" basé sur l'ignoble "la femme est l'avenir de l'homme" qui identifie féminité et avenir inéluctable d'une humanité détestostéronisée est le slogan putride d'un infâme communiste nommé Aragon (que je conchie lui et l'ensemble de ses malédictions) et qui d'ailleurs finit sa vie pourrie déguisé en femme. 

    (1) 60% des juges, 80% des promotions à l'école de la magistrature en 2016 : https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2016-2-page-175.htm

  • Les débats

    Les péroraisons Zemmouriennes tous azimuts traitent les questions que les réacs dans mon genre ronchonnent depuis des années. Sur tous les sujets d'irritation (sauf certains, on l'a vu) sont remis sur la table les points qui ne passent pas. 

    On citera l'éducation, l'art moderne, l'identité de la France, les femmes etc. À croire qu'il n'est que mon représentant sur terre... 

    Je dois lui reconnaitre toutefois de belles saillies, de belles intuitions et une culture qui est grosso modo la mienne, quand on est cœur de cible, cela est naturel. 

    Au sujet de l'art, il faudra parler d'Onfray et de sa compréhension de Koons, au sujet de l'éducation, il nous faut parler des pédagogistes et de l'inégalité sociale. Cela fait du pain sur la planche et on se retrouve à remettre en cause tous les projets de nos parents. Y compris l'abandon du ritualisme catholique, déploré en détails par Patrick Buisson, mon dieu cette modernité elle a du mal à passer et son rejet global et détaillé va donc occuper l'élection à venir. 

    Quand on pense qu'elle sera gagnée (d'après les sondages prévisionnels actuels) par un progressiste... 

    Le plus surprenant dans la geste Zemmourienne est que ce rejet s'accompagne du souvenir enchanté de ce que ces mêmes parents faisaient alors voir à leurs enfants et qu'on révère comme le thé dans lequel on trempait le fameux gateau... L'absolue décadence fut donc bien vendue car c'est à ce moment-là que tout s'est joué. 

     

     

     

    (1) https://www.zemmour.fr/video/la-croisee-des-chemins/la-croisee-des-chemins-pleurtuit-29-octobre-2021/