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  • Les désespoirs européens

    On voudrait ici décrire un cauchemar, celui d'une Europe impossible qui s'effondre encore sous nos yeux, sous le poids de souvenirs impossibles à gérer, et qui s'acharne à détruire le présent et le futur, après avoir dévoré le passé. 

    Je voudrais parler de l'Allemagne, de ce qu'elle nous a fait, de ce qu'elle a fait au monde, et de ce qu'elle continue de faire au monde, tout en étant encore la victime de ce qui anima ses pires penchants. Et puis il y a la France, qui aurait dû l'arrêter et qui ne fit que se soumettre une nouvelle fois. Malgré toutes les histoires, malgré tous les instincts et tous les pressentiments qui n'en finissent plus de ne pas se réaliser, l'inéluctable s'accomplit et sous une forme inconnue. 

    Ce que je sens, c'est que rien n'est oublié, et que les fantômes sont toujours là. Mieux, ils sont revenus. Car ce ne sont pas de nouveaux désirs et de nouvelles volontés qui se manifestent, mais la forme dégénérée et vicieuse de ce qu'on crut avoir détruit et qui réapparait avec la même intensité mais tournée, déguisée dans un noeud de tissus, les pires, ceux qui affectent les surfaces... 

    Il y a les nations, leur négation, la haine contre ceux qui nient et la haine de ceux qui nient. Ceci partout, et en plus dans de nouveaux chiffons glissés sur les premiers et qui colorent tout. Et puis il y a le légitime et l'ordinaire, l'indispensable qu'on méprise au nom de noeuds qu'on ne peut défaire. Fantasme de névrosé qui rumine dans la solitude ? De sa fenêtre ouverte, il entend et ne voit que l'horreur: le rassurant bruit de la rue, celui qui scande les désespoirs de Chopin et qui lui donnent "un peu d'air" de temps en temps, sont de fétides et désespérant constats, ceux là même qui causent les terribles méditations, qui n'ont plus aucune raison d'être mélodieuses, désormais. 

    Quand on pense que des horreurs de ce fameux passé furent décorées par cette musique: pauvres hors de propos Polonais!

    Le trou dans la trame de l'histoire que tenta l'Allemagne rassemblée n'en finit plus, tel le trou dans la station spatiale, tellement microscopique qu'on ne le détecta pas, n'en finit plus de faire baisser la pression, envoyant dans l'espace infini de Pascal, le vrai (l'espace), des petites molécules d'un air que personne, absolument personne, n'ingèrera.  

    (La littérature, c'est mon fort). 

    Bon en gros cela se passe mal, très mal. Tous les équilibres qu'une sorte de consensus avait réussi à stabiliser tant bien que mal ces cinquante dernières années sont en train d'être rompus. Retour de la Russie dans le concert des nations après le crève coeur inévitable de la fin des révolutions socialistes, fixation territoriale de l'irrédentisme juif, apparition d'un inconfort terrestre qui devient manifeste. J'y inclus donc la planète, pour la première fois. 

    Car l'Allemagne est au centre de cette histoire, de part l'unanimité construite contre elle à la grande époque, de son rôle actuel désespérant et flippant de victime pourvoyeuse d'armes, et de sa responsabilité dans le refus maladif de la solution nucléaire à ce qui va ravager le monde. En même temps celle qui inventa l'extermination de masse, ce qui se profile comme solution, encore, à tous nos maux. 

    Horizon de la montée aux extrêmes en cours, solution et problème, on se permettra de détailler les caractères abominables de ce que je viens d'évoquer.

    Tétanisé par les inventions de leurs pères (rétablir le national menacé par l'effondrement spirituel de l'industrialisation, c'est une théorie, par la destruction physique des peuples occupants un espace vital à coloniser) qui auraient justifié, pour démoraliser un peuple mangeant à sa fin, et tactiquement efficace au front, qui auraient justifié donc la punition atomique ce qui n'eut pas lieu pour cause de frénésie soviétique, tétanisé donc, le peuple allemand qui se contenta de subir le viol de Berlin, pas grand chose finalement, le peuple allemand donc, refusa absolument de produire de l'électricité avec ce qui rappelait cette souffrance évitée... 

    On notera que les japonais, moins cohérents, mais obligés de, ne furent brièvement freinés dans cette velléité que le temps de gérer les perceptions de Fukushima, une année ou deux. On reprit alors un business que la désagréable morsure n'avait pas découragé. N'en reste finalement que les mélancoliques mangas, tandis que les Allemands se ruinaient avec l'argent de leurs travailleurs pauvres pour économiser 15% de leur électricité entièrement produite avec le gaz russe qu'on vient de leur supprimer. "on" ? Leur allié, celui qui les engage à lutter et qui en cela les aide à se désintoxiquer de la dépendance à leur ennemi... Cet horrible attentat est je crois le point culminant de l'immonde saloperie absurde qui submerge le monde du fait des errements américains. On en est à commencer à tutoyer l'impensable et la reprise militaire de la Crimée par l'Ukraine est jugée possible (1), tandis que la ministre écologiste Allemande s'estime "en guerre avec la Russie", ce qui justifie l'urgence de la livraison d'armes lourdes offensives et léthales à l'Ukraine... 

    En parlant des guerres menées par l'Allemagne, on citera bien sur la destruction organisée de la société française EDF, obligée à vendre à des concurrents non producteurs de l'électricité à un prix inférieur à son cout de revient, pour le leur racheter à un prix très supérieur, cela afin de favoriser une production d'électricité dite renouvellable en fait à 75% issue du gaz, dont les prix en augmentation commandent en Europe le prix de l'électricité et qui, devenus trop chers, obligent l'Allemagne à utiliser massivement... du charbon ! Pillage, et destruction de l'avantage compétitif français, cela est de la guerre pure et simple, le 3ème Reich ne faisait pas autre chose.

    On évoquera aussi l'agriculture française, première d'Europe depuis la préhistoire, qui se trouve cette année déficitaire (en produits primaires ET en produits transformés) pour la première fois de l'histoire. Écrasée d'impôts, de normes débiles et de circuits de financement absurdes elle manifeste par sa faiblesse la nullité de nos dirigeants. On rappellera que le niveau des normes imposées en France est très supérieur à celui qu'impose l'Europe elle même, et que l'agriculture Allemande, fortement industrialisée, exporte plus que la Française. 

    Le pire est sans doute la fuite en avant orchestrée et sans contradictions autres que des glapissements inaudibles (les pauvres souverainistes de tout acabit) ou de très méprisées envolées intellectuelles décriées et censurées (Emmanuel Todd en est l'exemple le plus parfait) sans oublier les traitres à la cause: l'extrême droite se rapproche du pouvoir en se reniant, suivant l'exemple à succès de l'Italie.

    L'Europe organisée c'est d'abord l'Union Européenne dont l'implacable cour de justice a fait acter son infaillibilité dans les lois qu'elle promulgue, les rendant inviolables à moins de les violer. Annoncée défendue par les gardiens de la Constitution française, Fabius en 2020 déclara inacceptable la volonté de Zemmour d'y sursoir, la supériorité de la loi Européenne sur la Française est maintenant actée et assumée, ce qui consacre l'état courant de la souveraineté française comme abaissée pour toujours. Associée à un rejet du concept de Nation, et donc de nation indépendante dans l'ensemble de la société, le nom du parti éponyme ayant suffit à dégouter car raciste tout ce qui s'y rattache, cet état est celui qu'on décrit: un dégueulis glaireux, successeur définitif d'une conception collective historiquement construite.

    Ce sentiment prenant, honteux et désespérant qui saisit la gorge, se fait au sujet d'une chose qui a disparu comme la religion: inutile et ennuyeux, démodé et autoritaire, on n'y pense même plus. Lancés dans la construction du seul idéal politique qui compte, celui d'une unification impériale qui a les frontières, Ukraine comprise, d'un 3ème Reich qui a réussi à corrompre l'Espagne, les peuples d'Europe font maintenant la guerre à la Russie, qui s'oppose à ce qui rassemble tous les tenants sans exceptions des subventions allemandes: le LGBTQ. J'oubliais bien sur la nécessaire immigration que personne n'arrête, nous allons même jusqu'à plaindre les migrants morts noyés, nous promettant de leur accorder pour prix des risques qu'ils prennent non seulement assistance en mer, mais aussi assistance sur terre, la nôtre. Toute l'Europe rassemblée devant les pleurs des mères désespérées par la noyade de leurs bébés sacrifiés (pour faire passer les autres) se jure non pas de lutter contre les mafias esclavagistes qui exploitent nos contribuables (elles sont africaines et lutter contre serait raciste), mais contre le racisme infâme dénoncé par le pape qui (le racisme, le pape c'est l'inverse) voudrait ramener les envahisseurs chez eux, ou les noyer volontairement, tant qu'à faire, et si on voulait vraiment ralentir l'invasion. 

    Nous y sommes, cela est dit, et les plaisanteries homophobes sont interdites dans les matchs de foot, pendant que l'opinion se passionne pour un humoriste célèbre accidenté après 3 jours de partouze homosexuelle non stop arrosée de 3MMC ("vous ne pouvez pas comprendre vous les hétéros, quand vous vous tapez un verre de rouge, nous on se fait une ligne de 3"). Lier immigration et criminalité c'est appeler à la haine et les bonnes soeurs du centre ville de Nantes doivent quitter leur cathédrale, c'est trop pénible de se faire cracher dessus toute la journée. 

    Cela se fait avec une monnaie commune, l'Euro, auto déclarée monnaie de réserve additionnelle du fait de la puissance de l'industrie Allemande et de la pharamineuse cavalerie qui organisa ses ventes au géant chinois en échange de la ruine de toutes les autres souverainetés industrielles de l'Occident, USA compris. Le résultat, la Chine usine du monde en expansion ultra rapide énergisée par le charbon qui fut bien la cause de l'exponentielle émission de gaz qui nous chauffe, fut construite en vingt ans. Plaisant de voir que ce fut l'orthodoxie du premier parti vert du monde, le boche, qui présida par son influence à l'arrêt du nucléaire allemand, et en même temps, a nourri en voitures prestigieuses l'énorme pet chinois.

    Pour ce qui concerne le militaire, on se réjouira du refus français d'envoyer des chars Leclerc en Ukraine, il n'est plus produit et les 50 chars de trop que nous avons sur les 200 qui défilent le 14 juillet sont là pour les pièces de rechange. Nous attendons le char franco-allemand du futur qui n'est pas encore arrivé: de quoi alimenter une semaine de combat un peu intense avant la guerilla à la Daech en slip. En tout cas, l'Europe fière de son unité miliaire inattendue, fière d'avoir levé tous les tabous du pacifisme prudent qui avait recouvert les immondes saignées du XXème siècle, se lance dans la guerre, consommant en un an le budget pour cinq ans d'un "fond européen pour la paix" mobilisé 2 jours après l'attaque russe !  

    Le sommet du sommet est la totale soumission à la stratégie de long terme américaine, qui a pour objet d'empêcher tout rapprochement entre Europe et Russie, de façon à maintenir sous contrôle économie et initiative européenne pour la grande confrontation avec la Chine. Pivot géographique de l'Eurasie, l'Ukraine doit être à eux et tout fut mis en oeuvre pour cela. Son adhésion à l'OTAN ET à l'Union Européenne est ainsi vue comme projet de conquête, on ne saurait mieux signifier la conception qu'ont les USA de leur arrière cour: des larbins à ruiner et à faire tuer. Que les dirigeants européens, largement composées de femmes, d'ailleurs, puissent écarter les cuisses avec une telle veulerie, de façon à se faire mieux baiser encore est horrible et infâme. Et aussi désespérant. 

    Ces vilainies tordues sont en plus pilotées par un vieillard dont une censure inédite des réseaux sociaux US destinées à cacher les turpitudes de son fils permit sa réélection. Corrompu jusqu'au trognon, le sénateur de Delaware laisse son fils peloter sa nièce et protège son fils qui fait fortune en Ukraine, comme par hasard. Vice président du métisse kenyan qui fut prix nobel de la paix pour avoir installé les frères musulmans en Egypte, qui créa Daech en évacuant l'Irak, et évacua la Libye après s'y être fait tuer un ambassadeur, il abandonna dans la confusion l'Afghanistan après 20 de guerre, laissant aux talibans plus de matériel qu'il n'en a envoyé en Ukraine. 

    De plus, le maitre de l'Europe, son mentor, celui qui lui ordonne de se ruiner en la violentant, est un pays profondément malade, déchiré par ce qui semble être des raisons d'une guerre civile. Arrivé au bout du woke, quand des professeurs pédophiles convainquent leurs élèves mineurs de se faire castrer sans en informer leurs parents, quand on censure ceux qui le dénonce, tout comme on censure ceux qui dénoncent des bibliothèques scolaires alimentées en porno gay, on se prend à envisager le pire. Car si sans raisons autres que qu'un vague malaise existentiel, on fusille à tout va dans les écoles, il devient de jour en jour possible de le faire avec d'autres justifications.

    Ne parlons pas des autres désastres américains, leur réindustrialisation dans l'urgence pourrait prendre plusieurs années, et leur capacité d'investissement, possiblement obérée par la disparition progressive plus ou moins rapide du pétro-dollar, pourrait elle diminuer encore plus vite. Une course de vitesse est engagée.

    De partout, on me rassure, on me convainc d'avoir confiance en l'avenir de tout ça. 

    (1) Ben Hodges reprend la Crimée cet été : https://www.youtube.com/watch?v=D3Qh6d3Lrtg

  • Les christianismes

    À l'occasion d'un livre étrange (1) de Pierre Manent, que l'on peut lire comme une description de la croyance religieuse de Blaise Pascal, comme une description détaillée de la croyance chrétienne, et aussi comme ce qui a maintenant complètement disparu des perspectives humaines, au bénéfice de l'ordre moral contemporain. 

    Au passage, une théorie très agressive et magnifiquement efficace sous la forme d'un assassinat du "progressisme" mené avec une puissance radicale ! 

    Comme on le disait en premier, le livre est en pelure d'oignon, et complètement résumé dès à présent. Ajoutons-y le contenu de la fameuse foi, de fait inconnue, car totalement ignorée du grand public et de la civilisation de notre temps qui a totalement cessé de simplement concevoir de telles choses. 

    On passera sur la notion de "Dieu", comme le disait déjà Pascal à son époque (sa révélation mystique date de 1654), tout le monde est ordinairement "athée" en ce que personne ordinairement n'a la moindre idée véritable de l'exigence religieuse au sens où il l'entend. 

    Envisagé pour la béatification par le pape François, Pascal, le "Einstein français" décrit donc en détails ce qu'est le christianisme et la vie chrétienne avec ses propres conceptions de tout cela. Un peu janséniste tout de même et sujet à polémiques tout en restant clairement à l'intérieur du monde catholique, il exprime ce qui est incontestablement un sommet d'humanité à l'apogée de la civilisation française. 

    La religion de Pascal

    Trois choses, totalement inconnues et ignorées, qui ont absolument et pour toujours disparues de l'esprit contemporain, au point de ne laisser aucune trace dans les esprits, croyances ou expressions: Dieu, le péché originel et la grâce. 

    Pascal élabore et met en avant des conceptions théologiques véhémentes rendant indispensables et fondamentales les deux choses intrinsèques fondamentales qui caractérisent ce que Manent appelle la "proposition chrétienne".

    Mais d'abord, et là c'est moi qui découvre, quel est le lieu où se place Pascal, lieu aujourd'hui méconnu et auquel nous ne prêtons guère attention? 

    Platon avait décrit les théologiens comme des "mythologues", ceux en charge de raconter l'histoire du monde, celle qui précède toute décision quant à sa conduite personnelle et à celle des collectivités: la conception de l'homme, son origine imaginaire et connue de tous, celle sur laquelle on s'accorde avant de commencer la moindre discussion, la moindre obligation partagée. La conception du monde, ou culture dit "spirituelle": qui sommes nous et à partir de quoi parlons nous de nous-même et des autres ? Quelle est donc ... notre "religion" ? 

    On l'a dit, Pascal ne fait que réexprimer ce qui reste d'ailleurs officiellement la "doctrine de l'Eglise" enchassée dans une suite de dogmes apparemment connus de tous, et on l'a vu absolument oubliés au point d'en être inconcevables, voire susceptible de déclencher hostilité et mépris à tout évocation, même indirecte, et cela de la part même de chrétiens pourtant déclarés. 

    Le religieux est d'abord et avant tout le lieu de la relation entre l'humain et le divin, c'est-à-dire le surnaturel agissant englobant la vie, et la rendant possible, physiquement d'une part, le divin a toujours peu ou prou rapport avec la cosmologie, et surtout spirituellement, c'est-à-dire actionnant la motivation interne fondamentale de la pensée humaine. Le divin a à voir avec l'origine, avec son origine, son soi. Ce qui est d'ailleurs assez logique, la conception de l'hominisation comme phénomène ayant affecté des primates en les dotant de cette réflexion-là d'abord n'étant pas absurde (c'est en gros ce que je dirais, d'ailleurs). Dans le monde judéo chrétien où nous sommes,  l'état des choses en rapport se manifeste alors selon la présence d'un divin matérialisé (si l'on peut dire) par quelque chose appelé "Dieu", et le religieux matérialise (cette fois proprement) les relations entre les hommes et ce Dieu.

    Qu'on le comprenne bien, et là une conception moderne (même si elle est en fait très ancienne) fait en permanence un contre-sens fondamental à cet égard, le religieux n'est pas, pas du tout, "ce qui relie les hommes entre eux". Étymologie foireuse à tous les sens du terme, cette conception utilitaire du religieux comme ce qui considère la simple administration des sociétés est impropre et absurde. De la conception seconde d'une conséquence d'une immense chose, on fait de par la négation conceptuelle et cognitive de l'essentiel ("Dieu", excusez-moi du peu), la signification principale. Quelle erreur !

    Pascal ne la fait pas et définit et comprend le religieux comme la relation personnelle tourmentée à la fois heureuse et malheureuse avec la chose appelée Dieu (dieu que je suis moderne en parlant comme ça), qui fait en fait l'essentiel de sa vie, de ses projets, de son futur, et qui oriente, là encore, excusez moi du peu, son avenir au-delà même de sa mort... 

    La personne divine, donc, comme interlocuteur principal. Cela bien sûr se fait indépendamment de toute notion de prochain, de migrant à sauver ou de bonne soeur à ne pas violer. Autant le dire. Les choses sont rangées dans un certain ordre. 

    Maintenant la suite.

    L'homme est d'une part libre de commettre bontés et méchancetés en son nom propre et d'autre part coupable d'une faute qu'il n'a pas commise personnellement, le péché originel. Cette faute le condamne à la naissance à une misère fondamentale qui le rend ignorant et pêcheur, c'est-à-dire malheureux et misérable, ayant perdu tout contact avec le divin, rien que ça. Condamné au malheur de tous les reniements possibles, de tous les oublis. Misère de l'homme sans Dieu, toutefois libre de s'en rapprocher, et cela d'une manière indirecte. Non pas en se tournant librement vers un visible qui manifestement ne se manifeste jamais, mais en demandant gentiment (et humblement ) la seule chose possible et qui est la foi, chose qui ne peut être obtenue que par le don divin de la grâce. Mystérieuse et complexe, cette conception de la relation avec le divin est globalement non appréhendable simplement, sinon en le demandant, en son for intérieur à Dieu, la clé du mystère, ou bien en demandant de l'aide aux personnes concernées par le même problème. 

    Cette demande d'aide se matérialise par une conception première supplémentaire et qui est celle proprement chrétienne, de la médiation d'un personnage central, l'homme historique Jésus, lié particulièrement à Dieu (on laissera pour plus tard les complexes liens familiaux du monsieur), en charge d'opérer la médiation entre l'homme et Dieu, en ce qu'il accomplit par son existence historique et son rôle ultérieur après être sorti de l'histoire, ce qu'on appelle le "salut" de l'humanité, destiné à le mener vers un destin splendide, mais après qu'une partie supplémentaire de l'histoire globale, à venir, se soit terminée... 

    Ce petit cours de catéchisme, engageant à paraphraser davantage Manent, lui même paraphrasant Pascal, terminé, on se contentera, encore, de constater l'étonnante marge entre le contenu effectif de ce que je viens de dire et le contenu de ce que nous servent les soi-disant croyants et religieux chrétiens actuels. Non pas que je veuille à partir d'aujourd'hui me précipiter dans la rue pour hurler je ne sais quelles insanités en rapport avec la révélation de ce que je viens de découvrir, ce qui est précisément ce qui arrive au grand noir qui micro à la main, pollue de temps en temps l'entrée du Métro Saint Paul, mais pour signifier en l'écrivant, qu'il y a de la marge entre un contenu scripturaire explicitant une vision du monde et une vie effective organisée autour de cette conception. 

    Comme par hasard, Pascal est un porteur génial de l'expression de cette distinction et passe ses livres à l'exprimer avec énergie. Tout ceci constitue le christianisme, déjà en fait inconnu et non pratiqué à l'époque de Pascal lui même, qui considère le monde où il vit comme naturellement athée et à convertir...

    On se doit de faire aussi un petit laïus sur la mort en général, la notion polysémique de "salut" s'y rattachant. Là encore, une expression puissante est nécessaire pour convoyer (Manent/Pascal y arrivent assez bien) des significations qu'on n'avait pas envisagées. La mort individuelle est impossible à penser sans ses caractères pourtant évident de mort collective qui lui est attachée: par sa mort, on se sépare du monde, qui ainsi meurt aussi. La perception de soi mourant est aussi celle de sa mort "au monde" et donc de la mort du monde lui même, de ses proches et de tout ce qui se rattache à son environnement. Le "salut" , le fait d'être sauvé s'attache ainsi à tout cet ensemble, qui fait de chaque mort la mort de toute l'humanité (comme dirait le Coran). Le salut de l'humanité est ainsi, conceptuellement, une sauvegarde, disons "le salut", de toute l'humanité. C'est bien l'objectif chrétien, assez grandiose, il faut le dire. 

    Les progressismes

    On fera ici l'histoire de la chose, les guerres de religion qui introduisirent l'État moderne pour cantonner à jamais les passions religieuses hors des gouvernements, furent suivies avec les lumières d'un premier progressisme qui s'attachât à inventer une nouvelle religion pour remplacer le catholicisme, puis avec l'industrialisation et la ruine de tous les idéaux du XXème siècle, un deuxième progressisme qui nie toute religion et en cela devient proprement barbare car soumis en fait à un religieux implicite. Voilà pour faire court.

    Cette idée du progressisme européen actuel comme absolument barbare et même radicalement barbare est centrale et doit être le centre du combat (car nous sommes "en guerre", n'est-ce-pas ?). Il s'associe à tous les oublis et à toutes les destructions, ce qui fait qu'à force, bien sûr, un certain niveau de table rase va finir par être atteint.

    On commencera par réévoquer brièvement ce qui vient d'être dit et qui est aujourd'hui définitivement consommé: la mort de Dieu et l'oubli complet des signifiants associés, la dégénérescence complète du vocabulaire et des concepts chrétiens croyant vivre encore dans un fatras humanitariste compassionnel second et sans rapport avec aucune choucroute. 

    Repris par le second progressisme (Rousseau) qui consacra la ruine du concept de faute fondamentale inversant individu et collectivité: on passe d'une faute originelle collective et du salut individuel de l'homme libre à une conscience naturelle impeccable polluée par un social méchant qu'on doit transformer. La vraie "religion" des temps modernes est très différente du christianisme, et celui-ci n'a subsisté que pour la forme dans un monde auquel il était tellement étranger qu'on a fini par ne plus du tout lui prêter attention. 

    Au passage, on notera l'originalité de la conception exposée. Pour la première fois dans l'histoire complètement distincte des origines imaginaires du social, le religieux explicité par le judeo-christianisme (la conception globale est en fait plus large et défendue d'ailleurs par Pascal comme un assemblage entre juif ET chrétien) est histoire des relations avec Dieu. Même s'ils sont nation ou peuple de Dieu, les juifs ou les chrétiens sont d'abord en relation et tout le reste de leur vies reste second par rapport à cela, avec la personne divine. Cette séparation entre divin et politique est originaire et essentielle. 

    Le contraire exact de ce qu'on nous propose, et cela n'est pas un hasard: il y a complot ! Comme décrit par Philippe Muray dans ses divagations sur le romantisme qui précéda le second progressisme, la destruction organisée du christianisme fut le grand oeuvre du XIXème siècle partout en Europe. Pour ce qui concerne la période récente, on notera l'instinction complète de toute religion, catholique et protestante cofondue dans l'ensemble de l'Europe. La tentative, à la fois dérisoire et attristante de parler des "racines chrétiennes de l'Europe", avortée immédiatement, le montre assez. Le progressisme européen ne prendra du catholicisme que les exortations du pape François à accueillir les migrants. 

    Il nous faut continuer avec les autres oublis et notamment celui de ce qui caractérisa longtemps le christianisme : son identification avec l'Europe globale, origine d'une poussée civilisationnelle à succès qui dans un second temps assez brillant se mit à étendre et à réutiliser avec succès ses fondamentaux antiques et impériaux. Ce qu'on appelle aujourd'hui le "projet européen" se trouve en opposition totale et cela avec une radicalité extraordinaire (on l'a dit elle est en fait tout à fait "barbare", en fait), avec ses origines, son passé et son être même. Ce projet est d'abord celui de l'abandon de l'idée même de nation, assimilée à sa pratique "nationaliste" dont même une citation de De Gaulle condamne la possibilité: Le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres.". Reprise par Macron, l'ignoble assimilation qui scelle la disparition du concept a fait son oeuvre, l'Europe c'est la paix etc etc. 

    De fait l'oubli du religieux et aussi l'oubli de la Nation, qui marque de son vide formatteur les consciences en Europe accompagne un autre oubli et qui est celui de se reproduire. Privée en 100 ans de ce qui fit sa puissance, l'Europe dérive, ventre mou à bourrer, ça tombe bien l'Afrique est là pour la remplacer. 

    Revenons au concept de Nation, la France "grande nation" etc. Comment ne pas vomir pris de spasmes incoercibles en voyant les exhaltations de plateau sur la construction de la "Nation ukrainienne" dont on admire l'héroïsme poussé par des néo nazis qui tuèrent des juifs et des polonais pour mieux conforter leur séparation du "russe" être abject et dont la volonté de puissance insupportable et incompréhensible nécessite qu'on lui fasse et à tout prix... La guerre ? 

    Privé de tout écho, le peuple intermédiaire, puissance moyenne, acharné à la paix, qui tentait toujours la médiation pour se distinguer et exister sur la scène internationale malgré sa faiblesse militaire a pris parti et livre des armes létales innovantes. Pour quelle plongée dans l'ignoble et l'inhumain, une société entière se déshonore à ce point ? 

    Misère de l'homme privé de tout bon sens et son humanité, goinfré de sentiments moraux absurdes et qui se ruine dans l'histoire, encore une fois prêt à se couvrir de honte auprès de ses enfants. Car les résidus de la honte de 40 n'ont exprimé qu'indirectement leur haine de l'abaissement de leurs parents: en prétendant une liberté ou des idéaux en relation avec l'avenir. Ils détestaient leur origine, en fait, tout comme les rares qui s'étaient battus détestaient leur présent et avaient en fait honte d'eux mêmes. 

     

     

     

     

     

    (1) Radio NotreDame : https://radionotredame.net/emissions/legrandtemoin/14-12-2022

    (2) https://www.francisrichard.net/2022/12/pascal-et-la-proposition-chretienne-de-pierre-manent.html

    (3) Le Finkielkraut : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/repliques-du-samedi-22-octobre-2022-8618915

  • Les neurothéologies

    Le point God

    À l'occasion d'un point assez riche (1), tu parles, il s'agit du point "God", cumulant le scabreux et le scientifique, comme de juste, il s'agit en plus de carmélites soumises à une étude canadienne, on aborde ici une localisation de l'objet "G" directement dans le cerveau humain. Amusant de voir que le jeu de mot excitant fait ici est exactement le mien, les grands esprits se rencontrent la nuit. 

    La compréhension de la chose, riche et complexe, commence par identifier démarche religieuse et zone du cerveau particulière, l'expérience religieuse, commune à toutes les activités de ce type dans toute l'humanité se traduisant par une activité particulière localisée, comme la vue ou la préférence émotionnelle (le cerveau droit, sauf erreur). C'est l'objet de la "neurothéologie" que d'explorer plus ou moins scientifiquement la chose. 

    On sait déjà que les activités proprement mathématiques, à l'exclusion de la simple mémoire ou de l'activité proprement linguistique, activait des zones particulières du cerveau. Pourquoi pas la religion, ou du moins l'activité méditative qui mettrait la conscience dans une forme de "calcul" particulière, apte à percevoir des entités "révélatrices" et à susciter des désirs particuliers ou des représentations particulières, ceux propres à des états de conscience particuliers... 

    On pourrait ainsi donner une interprétation electro-cervicale aux élans mystiques, aux extases bouddhiques etc etc. 

    Dans le principe, cela n'a rien de révulsant, la critique portant sur la réalité d'une association particulière en telle zone du cerveau et telle extase, l'une et l'autre pouvant être des illusions complètes, l'extase n'étant pas effective, et la zone du cerveau artificiellement stimulée. Bref, l'expérience scientifique "prouvant" l'association peut être difficile à faire, voire même infaisable, les conditions de la mise en évidence étant impossibles. 

    Car l'extase mystique, même hors toute mesure encéphalographique, a elle même un statut pas très clair, et le cobaye pourrait être vantard. Le "casque de Dieu" (2) fut critiqué et on est toujours là aux limites de la parapsychologie, celle-ci étant bien sur le pont, avec ses prétentions et ses escroqueries sectaires.

    Maintenant, on peut spéculer dans diverses directions. Bien sûr, on trouvera des croyants ambitieux qui voient dans l'organe ainsi sensible une perception d'autre chose, par exemple de LA réalité supra sensible. 

    La Religion

    Et puis il y a les religieux qui veulent disposer leur savoir "soft" sur une réalité tangible, le boddhistava n'étant qu'un ingénieur cervical que l'on doit embaucher et révérer: il gère un état de conscience et seules les invocations de la tradition bouddhique sont capables d'activer les bons circuits. Ainsi, pour obtenir les "bons" résultats, il faut faire passer les "bonnes" significations, seule la gratuité de la révélation, telle que "comprise" par le méditant pouvant effectivement activer le bon (et véritable) circuit. En relation avec la difficulté de la mise en évidence, on aurait ainsi là une objectivation de la sincérité qui pourrait intéresser certains hiérarques ecclésiastiques. 

    On aurait ainsi un ré-arrimage: dans un monde sécularisé et technicisé à la recherche de valeurs, un retour objectivé du religieux et de sa culture éthique socialisée pourrait utiliser une sorte de "détecteur de mensonge" comme support à la confession, son opérateur pouvant acquérir un véritable rôle social utile. Une sorte de réintégration du religieux dans le social pouvant ainsi démarrer une sorte de nouvelle civilisation. 

    Évidemment, la chose pourrait aussi dégénérer complètement, le bénéfice de l'état de conscience objectivé pouvant de manière définitive être sécularisé, c'est-à-dire perdre toute référence culturelle et se résumer à son utilité. Une pratique hygiéniste se substituerait aux grandes réflexions sur les grandes questions et ce yoga là ne serait pas très différent de l'autre. Une technique, donc, et il faut payer son prof. Dans le monde déculturé qui est le nôtre (3), cela nous pend au nez. 

    Car ce qui relie pratique socialisée, donc technique, et culture est maintenant un lien très lâche: le culturel disparait complètement, au profit de procédures multiples encadrées par des normes en constante multiplication. 

    C'est la thèse d'Olivier Roy (3), qui décrit la sécularisation, par exemple de l'islam comme expliquant le djihadisme! Une séparation radicale des cultures religieuses locales (culte des saints, vieux cultes) au nom d'une obsession toute technique du licite et de l'illicite, bref ce qui est le propre du salafisme en fait "modernisateur". L'apothéose étant l'interdiction en Arabie Saoudite de la célébration de la naissance du prophète qui accompagne l'autorisation de fêter Halloween... 

    On note le côté multiculturel du "casque de Dieu," activé par un mystique originaire de n'importe quelle religion: le chaman et le soufi ont le même cerveau et leurs grimaces culturellement distinctes activent les mêmes tissus encéphaliques. Le multiculturel devient alors une déculturation universelle, toutes les sécularisations technicisées abolissant alors leurs origines. 

    Connaissant l'importance du religieux dans ce qui définit les identités et les origines, les structures sociales originelles, porteuses des distinctions dans l'humanité, seraient ainsi également détruites. Un rêve d'athée.

    Revenons à la religion obligatoire testable: on a là un contrôle social "in silico" tout à fait désirable, propre à vérifier avec précision toute déviation des attitudes vitales et sociales nécessaires. Le rêve scientologue, aussi. 

    On notera bien la disparition des "récits" soutiens traditionnels de la bonne activité cervicale: comme ils jouaient le rôle de contexte implicite à tous les comportements, ils étaient des "techniques" de mémorisation socialisées propre à solidifier le collectif. Disparus ou rendus inutiles, ils doivent être remplacés par quelque chose, ne serait que pour soutenir linguistiquement la nouvelle pratique: un flot formidable de directives, normes et principes devra donc remplacer toutes ces cultures-là, remplacées toutes d'un coup. 

    L'Humanité

    Une fois toutes ces belles "applications" mises de côté, on pourra gloser aussi avec des considérations générales sur l'humanité. Car avant de distinguer ces belles structures biologiques, et vouloir les faire activer mesurablement, il faut d'abord bien admettre que les animaux semblent en être dépourvus, à moins qu'ils ne soient malhabiles à les déclencher; bref se pose la question de l'hominisation et de la belle (et vraisemblable ) théorie qui voudrait que ce soit précisément le religieux qui provoqua l'évènement (ou les évènements) qui firent d'un singe ce que nous sommes. 

    Se tripotant le mental (les singes se masturbent) certains primates auraient ainsi accédé via la mystique à l'humanité, le grand problème de l'humanisation étant ainsi abordé concrètement et se traduisant par un orage cervical faisant de l'homme initial, un religieux, en fait un super singe, acharné à convertir. Le passage du hard au soft ainsi décrit est en fait assez merveilleux, et on se prend à rêver à la bifurcation, quand l'ajout, ou l'irrigation spéciale d'une carte graphique nouvelle fera nos robots se prosterner. 

    (1) https://metaxu.org/2023/02/17/neurotheologie-a-la-recherche-du-point-god/

    (2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Persinger

    (3) https://www.nonfiction.fr/article-11636-le-crepuscule-des-cultures-selon-olivier-roy.htm

  • Les sénateurs

    Un rapport publié en (1) évoque l'Ukraine. Le Sénat est donc informé officiellement par "ça"...

    Pour une fois que je prends soin d'éviter insultes, et expression d'un mépris haineux trop visible... 

    A) Le contexte géopolitique 


    1) les considérations, mêmes anciennes, de Vladimir Poutine sur les relations entre les "peuples frères" ukrainiens et russes n'ont absolument jamais impliqué que la Russie ait eu pour but de conquérir et d'annexer l'Ukraine dans son ensemble. Jamais la Russie ne fut suspecte d'une telle ambition, sinon dans les propagandes hystériques de polonais ou de baltes qui en plus se sentaient visés eux mêmes hors de propos, alors que protégés par l'article 5 de la charte de l'OTAN. 


    2) La doctrine nucléaire russe publiée (en 2020) n'évoque absolument aucun emploi d'armes de théâtre, mais seulement une dissuasion de toute attaque ou tentative d'attaque nucléaire et aussi de toute subversion de l'État russe par des forces conventionnelles. 


    3) Cette doctrine d'emploi implique donc un éloignement suffisant des menaces potentielles et par conséquent exige des pays frontaliers qu'ils soient démilitarisés en matière nucléaire. C'est ce qu'exprimait la proposition d'accord de sécurité de décembre 2021, qui demandait ainsi l'arrêt de l'expansion de l'OTAN, accompli sous les protestations répétées pendant 30 ans malgré les promesses initiales. 


    4) Il n'y a donc jamais eu de chantage "nucléaire" russe, mais bien inquiétudes légitimes exprimées à multiples reprises, comprises et explicitement acceptées par les dirigeants européens pendant des dizaines d'années, avec des promesses répétées de sages prises en compte accompagnant pourtant l'expansion manifeste de l'OTAN. Cela avait été dit et redit par Chirac, Sarkozy. Et pourtant, en décembre 2021, Stoltenberg réaffirme la légitimité de la demande ukrainienne d'intégrer l'OTAN.


    Tout cela n'est pas un "narratif pro russe" mais un ensemble de faits tout simplement passés sous silence par le rapport en question. La responsabilité du conflit armé en cours est donc largement partagée et cela a été signalé dans ces termes par de nombreux experts, généraux, diplomates et journalistes.

    On peut même s'interroger, après les déclarations de Hollande et Merkel sur leur état d'esprit au moment de la signature des accords de Minsk (un pis aller permettant de préparer une guerre future) et après diverses déclarations ukrainiennes depuis 2014, dans quelle mesure ce conflit ne fut pas délibérément provoqué. 

    Les réactions rituelles et excessives au sujet de l'"agression russe" sont ainsi très surfaites. 
    Et puis surtout, la très cynique proclamation "Si l’agression russe se révélait payante pour l’agresseur, ce serait une sorte de « feu vert » à toutes les tentatives de déstabilisation de l’ordre international" qui s'est appliqué aux USA pour la Yougoslavie, l'Irak, l'Afghanistan, la Libye, la Syrie sans oublier, on vient de le voir, l'Ukraine, et bien, elle sonne très désagréablement aux oreilles des 3/4 de la planète, maintenant ouvertement défiants à l'égard de ce qu'on appelle encore l'"Occident". 

    Commentons donc cette histoire de "lutte nécessaire car la victoire de la Russie serait catastrophique pour le monde". 

    D'abord le "monde" c'est le monde occidental, et sa défaite se manifeste déjà de part son engagement stupide dans un conflit contre ses propres intérêts, économiques et stratégiques. C'est donc le conflit lui même qui est catastrophique... Ensuite que l'humiliation occidentale et surtout américaine pourrait bien entrainer des remises en cause politiques. Déconsidérés, les dirigeants va-t-en-guerre devraient rendre des comptes. C'est donc bien en Occident qu'un certain progressisme bêlant pourrait bien être renversé, et de nouvelles politiques menées. La victoire de la Russie serait alors l'occasion de se reprendre et de changer brutalement de direction générale. Vive la défaite ! 

    B) Les évènements.


    La thèse de l'échec d'une volonté russe de prendre Kiev est un narratif parmi d'autres voire une propagande pure et simple. 
    Pendant l'attaque de Kiev et de Karkhov qui mobilisa l'Ukraine, la conquête rapide du premier but de guerre (les 4 oblasts russophones, unique véritables proies possibles de l'ambition russe raisonnable, et cela reste vrai) fut menée sans coup férir avec une économie de moyens remarquables. D'autre part, le premier ministre israélien s'est fait l'écho de la véritable histoire, sans doute: Zelensky aurait eu la velléité de négocier immédiatement sous l'égide turque, acceptant la reconnaissance du démembrement et la neutralisation. Il en fut dissuadé par les occidentaux qui imposèrent de continuer la guerre avec l'assurance d'un soutien matériel indéfectible. Donc en fait: a) les buts de la conquête militaire furent atteints à 80% en quelques jours b) le coup de maitre, remarquablement conçu, faillit réussir immédiatement. 

    C) Les pertes


    Les estimations des pertes respectives sont arbitraires, multiples et proviennent de sources fantaisistes. Il faut avouer l'ignorance générale sur le sujet et mentionner au moins l'estimation qui proviendrait de fuites venues du Pentagone à qui les Ukrainiens auraient avoué la réalité: 150 000 morts ukrainiens. Vu le type de guerre qui est une attrition continue et la différence d'activité des artilleries respectives, de 1 à 5 au moins, le nombre de morts russes serait logiquement en rapport, de l'ordre de 30 000, c'est ce que rapporterait le Mossad, via un journal turc. En gros l'inverse du graphique de la page 9 du rapport. 
    Contrairement à tout ce qui peut être dit, la défaite militaire de l'Ukraine ...

    D) L'économie de guerre
    L'Europe est actuellement factuellement absolument incapable physiquement de mener une guerre conventionnelle contre la Russie. Planifier des efforts industriels sur plusieurs années dans l'urgence est une fantaisie ridicule alors que le canon tonne déjà et que la défaite militaire de l'Ukraine, conditionnée par l'épuisement du matériel disponible, est déjà d'actualité. 
    La description faite ici de la faiblesse matérielle de l'armée française est sinistre et humiliante. Quelques jours de munitions, quelques avions et quelques chars consommés immédiatement sans aucun effet: voilà le rôle que l'OTAN nous réserve dans un conflit qui ne nous concerne pas. La mort cérébrale, c'est nous, avant notre mort tout court, pour rien. 


    E) Notre rôle dans l'OTAN
    Pendant ce temps, nos "alliés" de l'OTAN s'amusent. La Turquie illumine nos frégates pour nous terroriser, et la Pologne sonne la charge contre le Russe quitte à faire jouer l'article 5  par pure forfanterie russophobe. Quant à l'Allemagne, attaquée militairement par son meilleur allié qui lui ruine son modèle industriel en sabotant ses gazoducs, elle veut rejouer la bataille de Koursk en y envoyant des chars 80 ans exactement après Stalingrad ! Manque de pièces détachées et d'ateliers de réparation, les très lourds Léopards vont s'enliser et s'immobiliser. Leurs pertes inévitables seront catastrophiques pour l'image de l'OTAN.

    F) L'insupportable. Le rapport ne mentionne pas trois scandales insupportables qui nous humilient grandement, quand je dis "nous", je parle de nos soi-disant valeurs, manifestement dévoyées: 


    1) l'évocation inacceptable par Volodymir Zelensky du massacre d'Ouradour sur Glane devant l'Assemblée Nationale française alors que le régiment de héros dont il a fait l'éloge, le régiment "Azov", a pour insigne celui de la division SS Das Reich, connue aussi pour ses crimes en Ukraine et Russie. Porté partout en Ukraine, sur les drapeaux et les écussons, des insignes nazis variés décorent les épaules de trop des soldats que nous armons.

    2) en janvier dernier fut organisé la cérémonie annuelle en l'honneur de Stepan Bandera, indépendantiste ukrainien révéré, il a statues et boulevards partout en Ukraine. Ce héros de la nation ukrainienne est l'organisateur du pogrom de Lvov en juillet 1941. C'est un tueur de juifs et de civils polonais et un collaborateur nazi. Son culte est inacceptable et une condition à notre aide à l'Ukraine devrait être, c'est aussi le souhait de Vladimir Poutine, sa dénazification. 

    3) L'Ukraine est directement et exclusivement responsable, depuis des mois, du bombardement de la centrale nucléaire de Zaparojie. Attribués de manière absurde à ses occupants russes, ces bombardements extraordinairement dangereux ne furent ni dénoncés ni condamnés par les fournisseurs d'armes de décideurs ukrainiens qu'on doit qualifier de terroristes nucléaires. 

     

    (1) https://theatrum-belli.com/ukraine-un-an-de-guerre-quels-enseignements-pour-la-france-rapport-dinformation-du-senat-8-fevrier-2023/

  • Les exhortations

     

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  • Les dépravés

    Le dernier (21 février 2023) discours de Vladimir Poutine fut d'une tristesse à la hauteur de la tristesse indicible qui s'est toujours dégagée du personnage. Un fossé se creuse progressivement et définitivement au milieu ce qu'on appelle l'Occident, nous tous, et une partie de celui-ci, qui plus est pourtant définitivement sorti de la nuit que nous avions inventé et suscité. La raison ? Nous, les gens de l'ouest, suscitons le dégout de par notre dépravation. 

    On a régulièrement l'occasion d'évoquer notre dégout de vieillissant occidental devant les excès de nos comportements déconnants, caractérisant notre décadence culturelle et économique, précisément sur ce qui avait séparé, par l'intelligence et le bon sens, notre monde des sociétés traditionnelles engoncées dans leurs certitudes autoritaires et misérabilistes. Par un curieux renversement des choses, nos forces, la liberté de la culture et la passion de l'industrie se sont transformés à l'ouest de l'Eurasie, en dépravation. 

    Cette dépravation est tellement évidente et tellement révoltante, que signalée sans que nous n'y prêtions garde par une puissance pourtant a priori amicale, en interaction et dépendance avec nous depuis trente ans, finit par recueillir notre approbation complète et n'être considérée par nous, au contraire strict de ce que signifie intelligence et bon sens, comme l'expression de nos "valeurs", motivation et justification par nous d'une guerre de civilisation contre la Russie. 

    Pour l'anniversaire de la reconnaissance tardive par la Russie (elle précéda de deux jours le déclenchement de l'opération spéciale, afin de la légaliser) des républiques autoproclamées du Donbass, les munitions longue distance réclamées à haut cris par l'Ukraine depuis des mois sont utilisées pour bombarder les villes du Donbass: il s'agit là de continuer, inexorablement, la punition infligée depuis 8 ans à des territoires revendiqués qu'on veut absolument récupérer. Bombarder ses compatriotes pour mieux les gouverner, en prétendant revendiquer un "nationalisme" sourcilleux qui s'exerce à rebours de ce que signifie précisément le mot nation, "vouloir vivre ensemble", définitivement refusé par un référendum sans ambiguïté qui scelle pour toujours l'appartenance de cette région à la Russie... Cela s'appelle de la dépravation, et cela pour 3 ignobles raisons: cruauté envers des civils, refus du droit des peuples à disposer d'eux même, et prétention perverse à exprimer un amour de sa nation qui n'est que vengeance contre ce qui le refuse. 

    On passera sur la reconnaissance implicite de cette monstruosité par les fournisseurs de ces armes: destinées à faire la guerre, elles ne sont qu'instrument de vengeance haineuse contre l'inéluctable. On le sait, on le fait, on l'admire: ignorer, voire soutenir (les Russes, c'est bien connu "bombardent les civils") ces actions du fait de la guerre qu'on mène (on ne fait pas d'omelettes sans etc) en plus "sans cobelligérance" est naturel, inquestionné, assumé. Et bien cela est de la dépravation. Les canons de mon pays servent directement au terrorisme anti cité, au nom de sa dénonciation. J'ai honte.

    Active exclusivement dans des zones russophones qu'elle a pour objectif de rattacher à la fédération de Russie, l'opération militaire spéciale ne bombarde pas, précisément, les civils. Cela explique les lenteurs des assauts. On ne parle pas du reste de l'Ukraine, concernée exclusivement par une destruction des infrastructures énergétiques et industrielles qui ne cause pas de morts civils non plus. Cette absence de morts, inversement proportionnelle au jugement définitif d'un philosophe informé comme Michel Onfray, caractérise l'offensive Russe, pas moins précautionneuse que celle de l'OTAN en Serbie, par exemple, ne parlons pas des bombardements successifs de l'Irak par les USA. 

    On va maintenant parler de l'envie de l'Europe, et donc de ses "valeurs" sociétales, celle qui anime le peuple malheureux d'Ukraine, le territoire issu du démembrement de l'Union Soviétique donatrice de frontières et reconnaissance au nom d'un principe des nations défendu par les révolutionnaires soviétiques. Contradictoire, bien sûr, car comment ce nationalisme sourcilleux acceptera-t-il la cour de justice de l'Union qui lui imposera ses lois ? En tout cas, les pratiques en cours actuellement en Ukraine, digne de la plus sinistre dictature du tiers monde, sont assez peu susceptibles de mettre en oeuvre les jurisprudences européennes. Mais qu'importe, on conjoint les drapeaux, et l'assurance que la fusion magique avec la pompe à phynances provoquera la 3ème guerre mondiale afin de vaincre la Russie suffit à animer l'espoir fou. Les valeurs en question par contre, ne font pas envie au reste du monde. 

    On avait parlé du fameux et "infamous" comme disent les anglais, LGBTQ+ cheval de bataille de la moralité occidentale et aussi épouvantail et marqueur de sa séparation d'avec le reste du monde. Horreur totale pour les 3/4 de la planète: ce qui aurait pu sans beaucoup d'inconvénients rester d'innocentes et privées pratiques minoritaires tolérées par libéralisme est maintenant un étendard moral et aussi un projet de société. Enseigné dans les écoles et manifesté dans toute l'expression culturelle (impossible de vaincre à Cannes sans traiter le sujet en profondeur), le thème fondamental de la solitude à combler de l'homosexuel par la reconnaissance du caractère obligatoire de la pratique est omniprésent. Evoquer des pénétrations qui ne seraient pas anales, c'est alors dénoncer le viol etc etc.

    Perçue comme une dépravation, l'homosexualité est d'abord la rupture du pacte religieux autoritaire traditionnel entre plaisir et reproduction: elle instaure le règne du plaisir pur et du droit symbolique à l'accomplissement de soi indépendamment de son utilité. Elle représente et symbolise cette possibilité. Dans certaines sociétés, où la personne "invertie" (exclusivement masculine, le lesbianisme étant impensable dans les sociétés traditionnelles) a un statut, il n'est qu'attribution d'une existence sociale encadrée strictement (berdaches, hijras) et bien sur tout sauf intégrée de plein droit dans la société. Tout comme la pratique grecque, tout sauf officialisée par la société symboliquement fondée sur l'univoque. Il faut le délire égalitariste de la fin du XXème siècle en Occident pour concevoir et imposer, finalement contre toute attente, ce qui est absolument évident pour une large majorité des occidentaux et absolument répugnant pour une minorité donc. 

    C'est mon cas, par exemple. Opposé au mariage, j'ai toujours considéré comme ignoble et obscène la cérémonie de dépucelage ritualisé qui consiste à reconnaitre que l'on s'accouple ou va s'accoupler à une pauvre femme minaudante destinée c'est mentionné par la loi, à porter telle une vache les morceaux de barbaque sanguinolante qui vont lui déchirer le con dans 9 mois sous ses atroces hurlements. Mais je ne suis qu'un sensible inverti et voir cette même cérémonie s'appliquer dans la plus stricte et respectueuse égalité à un gros moustachu en costume blanc dont le seul mérite sera (imagination aidant, on se le représente, forcément) de se faire enculer et branler en même temps tout en hurlant mort aux cons, seul acte qui justifiera les réductions d'impôts attribuées aux familles ordinaires, et bien cela me soulève le coeur. Autant qu'à Poutine et aux autres, nous sommes les 3/4 de l'humanité que voulez vous, pour nous, c'est de la dépravation.

    Cette dépravation est triple. D'abord la pratique qui vient à l'esprit, gênante quand on félicite les mariés, (je dirais "déjà" gênante pour les mariés ordinaires), ensuite la proclamation de l'égalité de nature entre la plus biologique des distinctions et la plus frivole confusion des genres, et pour finir l'introduction au projet officiel: l'achat de l'enfant ou sa fabrication dégueulasse, deux actions dégoutantes qui révulsent en principe tout humain sensible. J'en suis un et ne suis pas le seul.

    Mécomprendre donc l'extrême dégout qui s'applique au sociétal qui promulgue fièrement cette ignominie comme marque supérieure de moralité est un erreur raciste. Voilà le problème: comment ignorer à ce point les sentiments humains pour les provoquer à ce point ? 

    Poutine évoque de manière improbable une manie occidentale supplémentaire qui semble le révulser encore plus: les études menées par certains anglicans pour permettre une évocation non genrée de Dieu... Absurde débilité de pauvres tarés dont tout le monde se fout, la chose qui n'existe pas doit en plus, en plus être castrée de son pauvre genre ! 

    On passera sur la suppression des mots père et mère, pouvant vexer, l'ordre entre les parents ne respectant sans doute que celui de la taille du sexe, le plus gros étant à la fois dessus et en tête (...). etc etc. La liste est longue en fait, mais on remarquera, et là le rire devient strident, que la GPA est autorisée en Russie, et bien qu'interdite expressément aux couples de même sexe, elle est autorisée aux femmes célibataires... Rassurons-nous, la Russie est un pays du tiers monde permissif, la Chine interdit la GPA. 

    Puisqu'on est dans le sexuel, on va maintenant passer au fils chéri du président US en exercice, Hunter. La contenu de son vieux PC abandonné devrait refléter sa personnalité, qu'on peut considérer comme dépravée. Les détails sont longs (1), une partie du contenu est pornographique.

    Associé à son père dans du business en Ukraine, qui plus est dans des affaires pharmaceutiques avec des corruptions variées et même un inceste on a là un ensemble de pratiques honteuses voire révoltantes qui accompagnent la gestion des USA, défenseur en chef et propriétaire de l'Occident, la chose que tout le monde veut maintenant abattre. 

    La censure maitrisée et ordonnée par les services secrets des USA, partisan dans l'élection présidentielle influa manifestement sur l'élection, le gâteux va-t-en-guerre aurait perdu si la chose n'avait pas été niée et cachée par le plus important et décisif réseau de communication du monde, dont les ignobles magouilles au service du bien sont révélées ces jours-ci. Sans guère d'échos encore, et puis quoi encore ? La démocratie américaine, tapis volant et cheval de bataille des valeurs de l'Occident s'est gravement compromise à l'occasion. Sa dépravation est stupéfiante et avérée. 

    Le père Biden nommé "the big man" dans les mails de Hunter expliquant que tout allait s'arranger grâce à lui, se fend d'un discours en Pologne au sujet de l'Ukraine. Exclusivement consacré à la dénoncation d'une "agression meurtrière", de "viols", de "tortures d'enfants" et, amusante mais très dépravée accusation: "utilisation de l'énergie comme arme". Commanditaire direct d'un sabotage du gazoduc essentiel d'un allié pour l'obliger à acheter son gaz trois fois plus cher, le cynisme du gâteux corrompu est un tout petit peu stupéfiant. Il dirige la première puissance du monde. 

    En tout cas, il est chef de guerre, et affirme que la Russie paiera le prix des "regards des réfugiés", pour les "crimes contre l'humanité commis par les Russes". L'OTAN sera bientôt fêté et défendra chacun de ses membres. N'est ce pas Pologne ? Envoie des mercenaires, nous te défendrons (ou pas).

    En tout cas, avec un plaidoyer en faveur de la liberté en soi très émouvant, il affirme en s'adressant au peuple russe, qu'il ne souhaite pas détruire la Russie. Par conséquent, la guerre est exclusivement russe, rien ne l'explique sinon le mal et la tyrannie, et rien ne peut être accordé pour y mettre fin. C'est tout le problème.

    Se présenter en combattant d'une guerre par procuration en exaltant la mort contre le mal sans y participer directement et sans accorder autre chose que la mort pour que cela s'arrête est de la dépravation, à la hauteur du cynisme abominable de ce taré. 

    On va passer maintenant aux sous fifres. Mariée à un propriétaire de laboratoires pharmaceutiques qui passa des contrats avec l'Europe, Ursula Van der Layen n'a toujours pas communiqué le contenu de sa négociation menée par SMS avec le patron du laboratoire Pfizer. Obligeant des états membres impécunieux et réluctants à acheter des millions de doses d'un vaccin devenu inutile, cette négociation reste mystérieuse. Depuis des mois, Wanda la Hyène cache son jeu. Connue pour un trop grand  usage de cabinets de conseils américains (le même que celui de Macron) à son passage au ministère de la défense Allemand, et nommée pour cela à la tête de la commission européenne par la grosse boche qui avoua innocemment avoir signé les accords bidons de Minsk uniquement pour laisser le temps aux ukrainiens de préparer la guerre à venir, elle me semble, malgré ou à cause de ses 7 enfants, un tout petit peu dépravée. 

    Macron lui même, jeune bite initiée théatralement par son prof (non pas de français, mais de théatre) est il dépravé ? Se laissant photographier (cela excite les vieilles dames, en fait) avec de jeunes gens torses nus de toutes les couleurs disponibles, il suscite sur une photo au moins la gêne manifeste de Zelensky cajolé trop longtemps et sans doute avec trop de pressions palmaires sur toute la hauteur du dos. Cela ne suffit pas à en faire un Palmade, mais sans doute à en faire la risée du monde, le monde Russe y appréciant d'autant plus sa touchante vélléité de ne pas l'humilier ni l'écraser...

    Parlons en de Palmade, et je répugne à fracasser un innocent mais les cris désespérés de ses nombreux amis très chers qui l'accusent de ne pas avoir tenu compte de leurs conseils d'arrêter font en fait frémir. Et puis toute une société passionnée par la révélation de la dépravation totale d'un de ses chéris médiatico-culturel, humoriste reconnu et en fait pauvre junkie dépravé (alliant excusez du peu, cocaïne, homosexualité frénétique, chem sex et pédopornographie) au final responsable d'un avortement tardif et c'est pratiquement tout... Ah oui les victimes de l'accident sont kurdes... 

    La France est la "startup nation", peuplée de brillantes industries naissantes valorisées comme "licornes" à plus d'un myard, elle jouit pourtant d'un déficit commercial abyssal, d'une agriculture maintenant entièrement déficitaire (en produits primaires et secondaire) qui nous font acheter, pour la première fois de l'histoire, notre bouffe à l'étranger, et bien sur d'une industrie globalement naine, celle d'un pays africain de plus doté de plus en plus d'ouvriers africains, ça tombe bien, on réduit les allocs de chomage. Sans munitions, sans avions et sans pilotes (pourquoi recruter de futurs as qu'on ne peut plus entrainer ? ), l'armée sans chars à donner à l'Ukraine (qu'on ne pourrait plus canibaliser pour défiler le 14 Juillet) est exsangue, réduite à attendre vingt ans que le matériel allemand à qui on a tout sous traité, soit disponible. Virée d'Afrique après et malgré quelques morts, la France par défaut de compréhension du nègre se contente de subventionner sa natalité sur son propre sol, c'est déjà ça qu'elle a compris de sa complexe psychologie. 

    En parlant d'énergie, on évoquera brièvement le tour de la question gétique, consommée en dix ans : ruine d'EDF, destruction du nucléaire français, monstrueux gaspillages inutiles dans la subvention aux industries éoliennes chinoises imposée par l'Allemagne notre voisine en couple qui nous a pillé et détruit comme encore mieux que s'il nous avait fait la guerre. Couple dépravé et sado masochiste, le ménage gaullo-germanique consomme la ruine de l'Europe endettée qu'insultent des slaves russophobes pour défaut de subventions ! 

    Le machin foutu est en train de vivre ses dernières années honteuses, le gaz à pas cher coupé par son fournisseur arlternatif, prédateur dépravé. 

    La connerie fait-elle partie de la dépravation ? 

     

    (1) Le rapport Hunter Biden https://www.juristique.org/wp-content/uploads/2022/10/rapport-marco-polo-hunter-famille-biden.pdf et aussi https://www.juristique.org/opinion/rapport-marco-polo-hunter-biden-scandale-maison-blanche

  • Les estimations ou l'Ukraine va-t-elle perdre ?

    A propos d'un "ride" sur le blog (2), qui signe (à mon avis) une forme de basculement des opinions sur la situation en Ukraine, il faut prendre date, un an après le début de l'affaire, qui semble faire basculer le monde. À la croisée des chemins, l'un des commentateurs "victorieux" de l'Ukraine, le très révéré colonel Goya semble douter et évoque les difficultés ukrainiennes. 

    Tout d'abord, dans les commentaires, vous verrez un "nbarre" qui lutte vaillamment contre l'adversité et se fait insulter au delà du possible sans AUCUN soutien direct. C'était moi. 

    Passons à deux voix différentes, quoiqu'encore décriées ou mal connues : Pierre Conesa et Régis Le Sommier (1). 

    Le Sommier exprime en gros un point de vue très sympathique: une prise de parti excessive hors toute considération de l'humanité en cause est cause de souffrances infinies insupportables. Un pays entier a été sacrifié à des principes soit disant moraux et une horrible saignée est en cours. Il exprime cela de manière extrêmement véhémente et dénonce les dingues qui perdant toute conscience se sont lancés dans un soutien délirant à une guerre ignoble. Il dénonce avec raison les enfoirés méprisables qui dénoncent comme "pro poutine" ceux qui soulignent les difficultés militaires de l'Ukraine. 

    Claude Malhuret et Robert Menard, un médecin et un reporter "sans frontières"  sont parmi les plus féroces bellicistes de plateaux télés, apparemment suivant les traces de leur maitre absolu:  BHL. Le "complexe militaro-intellectuel" de Pierre Conesa. Dont fait partie un autre guerrier de plateau  Jean François Colosimo qui explique à Régis Le Sommier de retour d'Ukraine: "vous avez vu ce que vous avez vu, je crois que ça n'apporte pas grand chose à la réalité de la situation" (sic).

    En conclusion, on doit et peut faire du name dropping: que les noms cités ici soient rendus responsables de la catastrophe en cours et qu'ils soient moqués, dénoncés et surtout punis, ces personnes sont des crevures merdiques que je conchie absolument. Mention spéciale à l'un des pires de nases: Malhuret l'arsouille corrompue qui me traita de collaborateur il y a un an à l'assemblée nationale. L'intervention, qu'une personne avec qui je rompis pour toujours, m'envoya, me fit péter les plombs que je n'envoya pas, entourés de merde humaine, au salopard. 

    Qu'en est-il des combats?

    D'abord que Bakhmut, renommé Artémiovsk par les soviétiques (parait-il, je n'ai pas vérifié) est en cours d'encerclement, mais qu'on n'y est pas encore, voilà tout le problème. 

    Ensuite que les Russes se sont fait gravement défaire lors d'assauts répétés de la petite ville d'Ugledar. Des dizaines de véhicules blindés furent alignés par l'artillerie ukrainienne et sans doute au moins autant voire plus, de valeureux marines du pacifique, le très exotique mais apparemment maladroit Kamatchatka étant à la manoeuvre. Isolés au milieu des champs, des immeubles de dix ou vingt étages forment un château fort inexpugnable hérissé de canons à longue portée. 

    En compétition avec les "Wagner", les troupes régulières tentent de tirer un peu la couverture, les critiques, d'ailleurs déballées sur la place publique russe, entre leaders combattants étant ouvertement manifestées. Prigogine en est à se plaindre du manque de munitions que lui inflige Choigu, la chose pouvant s'interpréter comme une réduction temporaire des dotations illimitées dont il bénéficiait jusque-là et du tarissement du flot de prisonniers recrutés. Ceux-ci seraient ils maintenant tous tués et les successeurs ne seraient plus volontaires ? Cela n'est que médisance. Le chef mercenaire qui annonce la prise de Bakhmout pour dans trois mois, (on s'attendait plutôt à ce week-end) serait-il en proie à des difficultés? Tant qu'à faire, le faire croire pourrait (la thèse fait flores) être un piège à destination des ukrainiens, conduits ainsi à se motiver pour envoyer encore davantage de troupes dans le terrible chaudron. Celui-ci serait trop facile à prendre, et on retarderait sa fermeture pour qu'il y ait davantage de poissons dans la friture. Bref tout cela est difficile. D'autant qu'il paraitrait qu'il y ait de la friture en ligne entre Prigogine, le chef du "PMC Wagner" et le ministère de la défense russe, et qu'on se disputerait qui le prestige, qui les munitions, je ne fais que transmettre ce qui pourrait être aussi une intoxication russe, ils sont très forts pour cela, ils ont bien enfumé la planète entière pendant 70 ans... 

    De fait, avec l'arrivée progressive des mobilisés de septembre dernier, maintenant théoriquement formés, on assiste à la fameuse offensive d'hiver, qui a pour objet, les Russes ont de la suite dans les idées, de reprendre la totalité du Donbass. Et cela n'est pas si facile. 

    Au même moment, paraissent de la part d'un président des USA, ou d'un ministre ukrainien, sans parler de généraux français à la retraite, des affirmations péremptoires sur la possible défaite militaire russe à venir: épuisée à  terme par des sanctions économiques cruelles, incapable de se réarmer efficacement, le pays du monde le plus étendu géographiquement, mais trop peu peuplé et influent pour convaincre le monde, va et doit être remis à la raison. 

    Un hiatus existe entre les intentions de la Russie (il s'agit tout de même maintenant de capturer le rivage ukrainien de la mer noire), l'état des combats (une progression lente, qui ne semble pas si facile) et le brouillard des intentions américaines, peu claires mais dont l point fixe est un recul forcé de la Russie derrière un glacis qu'on lui concèderait, l'objectif principal, l'européanisation définitive de l'Ukraine et son équipement en armes modernes étant acquis.

    Il faut savoir que cet objectif à portée variable, d'ailleurs compatible avec la victoire russe telle qu'exprimée ici (il suffirait que le glacis soit loin à l'intérieur de l'Ukraine), conserve la rationalité de la gestion de l'Eurasie, l'Europe n'ayant en la demeure posé aucun problème bien au contraire, sa soumission économique totale, maintenant acquise, étant le deuxième but de guerre US. Car toute vélléité d'indépendance à terme d'une Europe alimentée de l'intérieur en matières premières grace à la Russie est  maintenant empêchée et pour longtemps. Derrière le mur de la haine, la servitude: les convois de méthaniers (à voile, c'est écolo) s'avancent vers l'Europe appauvrie mais heureuse, car ses "valeurs" sont préservées. 

    Le jusqu'au boutisme occidental est donc en fait marqué par le bon sens. Derrière la maximisation d'une Ukraine revendicatrice pour toujours de ses territoires perdus et donc subventionnable et armable pour toujours, on marque à la culotte pour toujours une sorte de deuxième Corée du Nord, réduite à négocier avec réductions ses matières avec l'implacable Chine. 

    La véritable victoire Russe, celle dont l'Occident ne veut à aucun prix est bien sûr la paix monopolaire demandée par Poutine en décembre 2021 : elle suppose une neutralisation acceptée de l'Ukraine, et donc l'instauration sur le long terme de ce que tenta la Russie depuis 20 ans, sans y réussir: un régime suffisamment pro Russe. Trop corrompue et trop fantasque et aussi trop influencée par les services de l'Occident, l'Ukraine ne pouvait que sombrer dans le foutoir qui conduisit à la confrontation. La Russie peut-elle imposer par la force ce qu'elle échoua à imposer par influence ? 

    Physiquement, cela semble être possible et peut-être voit-on la deuxième stratégie, celle qui est cachée, se déployer. La saignée ukrainienne est terrible, et pourrait bien avoir des conséquences: la tombée du fruit pourri, exsangue, désespéré et surtout absolument ruiné. L'Ukraine n'est plus un pays viable et autonome et le maintien d'une guerre permanente de son fait ou du fait des Russes, ceux-ci peuvent bombarder derrière leur glacis et inventer toutes les provocations nécessaires, serait l'occasion d'une saignée financière conséquente pour l'Europe, réduite à financer une "colonie" hors de prix pour le compte des américains satisfaits, tandis que la Russie règnerait sur l'autre partie de l'Ukraine, plus la zone "neutre", version appauvrie du pays neutre intermédiaire, entièrement formée de steppe pontique, marque de la frontière entre Orient et Occident... 

    Maintenant, l'absurdité de la chose est patente et ne pourra évoluer à terme que vers un sursaut civilisationnel conséquent que je ne verrai sans doute pas... Reprise en main de l'Europe par une nouvelle génération plus soucieuse de ses vrais intérêts, purge complète sans doute par guerre civile de sa frange progressiste, la saignée espagnole des années 30 étant un modèle, et avec l'aide et le concours de la Russie, séparation du continent Américain, réduit à régler des problèmes qui n'ont que trop attendus. L'Eurasie de l'Atlantique à Bering est l'avenir évident du monde. La Chine et l'Asie se dépeuplant gentiment, le vrai problème sera alors la confrontation avec le monde Indien dont la vraie entrée en scène va marquer le siècle. 

    Considérons au moins brièvement la théorie radicalement opposée: la défaite militaire de l'armée russe, incapable de s'opposer à la vaillance ukrainienne surarmée par la technologie occidentale. Pour éviter sa défaite complète, la Russie pourrait devoir évacuer le Donbass, (et laisser enfin Bakhmut tranquille) et se concentrer sur le rivage de la mer d'Azov, pour protéger la Crimée transformée en sanctuaire inviolable, dernier carré dont la reconnaissance serait sa victoire, réduite mais effective. Un vague accord de neutralisation plus ou moins garantie du bout des lèvres par les américains bons princes et le tour serait joué, Poutine aurait déjà justifié son rôle historique d'avoir augmenté la Russie du désastre Gorbatchev. Pourquoi pas? C'est en tout cas ce dont rêvent les progressistes, et j'aurai encore une fois loosé. 

     

    (1) Conessa Le Sommier https://www.youtube.com/watch?v=L3pv4X5MKpE

    (2) La voix de l'épée https://lavoiedelepee.blogspot.com/2023/02/l-offensive-dhiver.html

  • Les Amériques

    Bercé de westerns, de conquête spatiale, d'ordinateurs personnels, d'internet, de web et de films de bandits, mon admiration mondialisée pour l'Amérique est immense, intense et totale.

    Néanmoins, je crois qu'il va falloir me défaire de quelques petites choses à ce sujet car l'éclatant échec militaire, économique, social, culturel et moral de la trop révérée ex-colonie européenne est en ce moment même prouvé avec cruauté comme absolument accablant. 

    Je voudrais et pourrais attribuer la responsabilité de la chose au président Américain. En fait symbole de l'explosion, il n'en est qu'un acteur mais je dirais "au top", tant il est directement impliqué dans des décisions funestes dont certaines anciennes, comme Macron, le type est au sommet du pouvoir depuis longtemps (en 2008 il est vice-président de Barak Obama) et n'a pas profité directement des ors capitolins que brièvement le temps de pourrir son ennemi mortel pendant une brève interruption. 

    Causée et justifiée par la terrible décadence inspirée par le très princier métis Nobélisé de la paix pour avoir soutenu la venue au pouvoir des frères musulmans en Egypte,  l'élection de Donald Trump avait pour objet de redonner à l'Amérique une consistance déjà compromise: elle heurta de plein fouet une grande tendance, qui telle la ruche devenue furieuse, se déchaina avec une folie dont nous voyons aujourd'hui toute l'ampleur. 

    S'il est incontestable que Trump "rata" le Covid (il se déconsidéra définitivement en recommandant de s'insuffler de l'eau de javel dans les poumons), c'est bien tout le monde occidental civilisé qui échoua et triplement: en s'infligeant par défaut de soin des milliers de morts, en se confinant terrorisé pour un gaspillage monstrueux, en se vaccinant pour rien avec des effets secondaires inacceptables. L'Amérique fut en pointe dans tous ces domaines et en ajouta un autre: ses laboratoires pharmaceutiques géants corrupteurs monstrueux proposèrent deux remèdes inefficaces et dangereux et s'y enrichirent de manière monumentale. 

    Pour cacher l'échec et la corruption, le futur pouvoir démocrate, aux manettes et sans que le pauvre déconnant républicain n'y puisse rien faire, entrepris alors, de par son contrôle du principal réseau d'information du monde, j'ai dit "twitter", une censure effrénée destinée à cacher par tous les moyens et la corruption et ses dommages physiques induits. 

    La chose se révèle actuellement et se trouve absolument épouvantable: racheté 44 milliards de dollars et privé instantanément de toute son équipe de modérateurs dont l'équipe dirigeante, le réseau social est actuellement questionné au congrès américain et on y trouve tout ce dont on pourrait rêver, y compris la censure manifeste, qui a pesé sur l'élection de 2020, de toute information sur le fameux ordinateur du fils du "big man" directement mouillé par le contenu d'y celui, y compris des prises de cocaïne, une auto pornographie insensée et même un inceste... On passera sur la gestion de la vaccination, de son obligation impitoyable et aussi de ses effets secondaires impitoyables, toute critique et toute allégation contraire à la doxa y compris des plus autorisés étant impitoyablement censurée. Au pays de la Liberté, cette écrasement des opinions a transformé les coutumes, dignes des plus fermées dictatures.  

    Biden commença son règne personnel par l'incroyable fiasco de l'évacuation de l'Afghanistan, qui consuma d'emblée tout son bon sens. Ayant tous les comportements du gâteux hésitant et confus, il est moqué et détesté au delà du possible par 50% d'un électorat dont la partie "pour", se vautre donc dans l'absurde. Il continua par la provocation à la guerre contre la Russie, en refusant tout dialogue et tout compromis pour mieux pousser une politique de long terme qu'il orchestra en personne, lui et son fils étant acteurs économiques en Ukraine ainsi que son gouvernement. Le secrétaire d'Etat adjoint actuel, Victoria Nuland, femme d'un illustre néo con de la famille Kagan, hurla "fuck the EU" pour déconsidérer celle là même et retrouva son poste, en charge de l'Ukraine, mais aussi du pipeline saboté dont elle se félicita du sort. 

    La révélation détaillée par un reportage récent de la responsabilité de la présidence US dans la décision du sabotage du gazoduc est ahurissante. Annoncée avec cynisme et niée par une opération de destruction de ballon sondes destinées à donner le change, cet acte de guerre contre l'Europe est impardonnable. Elle fait de moi pour toujours un anti américain déterminé. Mort à l'Amérique.  

    Destructeur de l'industrie d'un pays allié dont la défaite de 1945 reste incontournable tant est soumise la nation européenne devenue concurrente en matière d'automobiles (même Trump l'avait déploré), le pouvoir américain cynique et puissant gère la situation et impose ses choix. Un plan anti-inflation adopté sans discussions et surtout pas avec les très couineurs et impuissants alliés pillés sans scrupules confirme l'horreur de la solitude américaine, ouvertement cynique et menaçante. Ses intérêts sont de dominer le monde eurasiatique en empêchant toute alliance entre Russie et Europe, de manière à disposer du contrôle de l'Europe dans sa confrontation avec la Chine. Cette stratégie motive toute l'affaire Ukrainienne. Et non pas bien sur le moralisme débile exporté par son softpower et qui est bien sur instrumentalisé.  

    Car que culturellement le pays des films de machos est devenu entièrement correct: woke en fait. Partout et en particulier dans les lieux de culture que sont les universités, règne la folie du communautarisme LGBTQ+B (B pour black) le plus dingo, le plus sectaire et le plus violent. Au confluent de twitter et de LGBGT, le compte "libs of tiktok" conspué pour se contenter de diffuser à une audience neutre les dingueries égotistes sur tiktok d'instituteurs chtarbés obsédés par les pronoms et dont la seule vision horrifique soulève le coeur. Ces gens sont méprisables et haïssables, la dernière vidéo, affirme que les trans ont des menstrues pénibles: son auteur est une épouvantable caricature qui vient à lui tout seul à bout de toutes les tolérances. Diffuser ce clip est un appel à la haine, en soi. C'est pour cela qu'existe une censure d'un genre nouveau: on ne peut pas tout montrer à tous... Un exemple de cette censure d'un genre spécial est ainsi celle de la révélation publique de quelque chose de public, par exemple de dire publiquement que des hôpitaux publics procèdent à des castrations de mineurs atteints de disphorie de genre, ce qui apparait sur leur propre sites publics... Il devient interdit et répréhensible de dire la vérité en gros, mais en fait "c'est plus compliqué que ça". 

    Grosso modo, le système américain est devenu dictatorial et a instauré un contrôle social à la chinoise, pour mieux préparer la confrontation sans doute, en tout cas pour durcir les opinions et les rendre unanimes. Cela s'étend aux sociétés asservies qu'on contrôle entièrement depuis les "zélites" jusqu'aux peuples, c'est le cas de l'Europe, typiquement. Bien sûr, la révélation des "twitter files" pourraient avoir un effet, et le fait que la seule réaction virile au woke ne vient actuellement que des USA, ou est engagée une contre offensive vigoureuse qui n'a pour l'instant produit aucun effet véritable: les mid terms furent perdus, Trump reste impopulaire et les républicains soutiennent peu ou prou la guerre en Ukraine. Rien n'indique que les USA cesseront d'être ce qu'ils sont, et cela déjà depuis longtemps. 

    En conclusion ces gens sont maintenant clairement nos ennemis au point qu'un renversement d'alliance devient souhaitable: on doit désormais y penser:  Kalin Kaka lin, Kamaya ! 

     

    (1) https://twitter.com/libsoftiktok/status/1624956096552046594

  • Les ridicules français

    En lisant, déprimé, à droite et à gauche, et par exemple les souvenirs de Franz Olivier Giesbert (pas de "g" à celui qui a en fait le même nom que Ginzbourg...) on se prend à éprouver quelque chose d'assez différent de la nostalgie de Zemmour pour une après guerre dont la présence gaulliste, pourtant célébrée partout, est loin d'avoir compensé, excusé et, il va falloir en parler, pardonné, l'affreux ridicule manifesté pendant la période par la chose qui fut aimée par certains et qu'on appelle encore "France"... 

    On commencera par Sartre et de Beauvoir, vivant libres et heureux pendant l'occupation, créant des pièces de théâtre applaudis par de beaux officiers en uniforme, parlant culture française à des radios autorisées par Hitler, bref, s'illustrant dans la plus courageuse et héroïque résistance, celle qu'ils manifestèrent jusqu'au bout contre l'ordre bourgeois au nom de Staline, puis de Mao... Inspiré par Heidegger, ils firent la mode de l'après guerre quand 5 ans après la destruction totale (et que je crois moi définitive) de leur pays, ils se prirent et firent prendre de passion leurs concitoyens pour l'abjection communiste avec le dernier ridicule. 

    Car il s'agit de cela. On n'a pas honte de ce qui est sauvage ou cruel, on a honte de ce qui est ridicule et cette époque le fut au-delà du possible. Inutile de dire que cela continue, et nous voilà prêt pour un autre abaissement. Autant le dire, son ridicule sera abyssal. 

    Heidegger eut un succès considérable dans la France marxisée qui fit mine de se relever quarante ans. C'est quarante ans qui nous séparent de la tentative de rupture avec le capitalisme faite par l'ex collabo devenu marxiste. 1 point partout la balle au centre. Une chose surprenante rapportée par Giesbert: Mauroy se désespérait de Mitterand qui dans les premiers mois de 81 semblait avoir lâché la bride aux pires gauchistes. Définitivement autorisé à ces excès sans qu'aucune purge ne puisse vider son macrobiote du dangereux virus de la connerie socialiste, le peuple français continue à défendre la retraite à 60 ans, avec le même ridicule hors du temps. 

    Revenons au ridicule de 40... Le mentor politique de De Gaulle, Paul Reynaud, peut être le seul homme politique de la fin de la 3ème république à avoir oeuvré  (suppression des 40 heures, dévaluation du Franc) se termine en démissionnant pour laisser la place à Pétain (une soi-disant habileté politique) et bien sûr en soutenant Mitterand en 1965, la vieillesse est un naufrage... Et bien cela est ridicule et la fin de vie misérable de ce crétin opportuniste est à la hauteur de sa maitresse morte pendant la débâcle: prétentieuse et surtout, ridicule. 

    Le petit fat à lunettes qui s'agite dans "Papy fait de la résistance" était hélas souverainement bien vu et les romans de Drieu La Rochelle, l'internationaliste qui voyait déjà l'insupportable dans la sinistre décadence des années trente le montrent très bien: la France avait déjà cessé d'être avant la "grande épreuve" où elle se consuma. Le fascisme à la Française qui fit passer les pipeaux du régionalisme anti allemand de Maurras au collaborationnisme nazifié le plus soumis fut décrit par Lucien Rebatet dans "les décombres" : une abjection et un ridicule complet. Célébrer le Céline crasseux qui avec son chat vomissait les juifs à Siegmaringen devant l'auguste vieillard qui fascina Mitterand fait vomir: le sens du ridicule, que voulez-vous... 

    Et le ridicule des quelques misérables qui faisaient semblant d'être une armée en défilant devant De Gaulle et sa petite camarilla de juifs et d'aristocrates prétentieux ? Pourquoi ont ils mieux valu que les Polonais, qu'on laissa eux à leur malheur? A cause de l'insupportable arrogance ridicule du grand emmanché qui menaça de faire assassiner Giraud après avoir fait assassiner Darlan ? Giraud était tellement lamentable que les américains faillirent unifier la France et l'Allemagne dans une seule entité dès 44 en avance sur Macron... Là encore, on n'imagine pas à quel point ce que voyaient les soldats américains soulevait le coeur: un peuple de minables paysans ridicules, qui chiaient encore au fond de leur jardin et qui venaient de perdre une deuxième fois la même guerre... La France de 1918 mourut de ridicule à leurs yeux à ce moment et les ex zazous de 38, fans de jazz, qui se mirent à adorer les blacks en exil et leurs trompettes pas moins. On attendit un peu et on eut Johnny Hallyday, la totale "young leader" , so french, avec ses bourrées périgourdines très Debussy. 

    On continuera avec le maoïsme littéraire et culturel qui agita ce qu'on continue à appeler une "intelligentsia" dans les prospères années. L'école française de philosophie dont la nidification aux USA nous fabriqua le woke avait à son origine dans les lointaines années 60 gérées par De Gaulle tous les caractères du ridicule le plus honteux et le plus absurde. Niant culture et raison, elle hanta une pseudo révolution et le ridicule de la candidature Mitterand au pouvoir absolu après l'émeute (il fut alors absolument ringard pour absolument tout le monde, ce qui est la marque des vrais précurseurs) fut suivi 13 ans après par le ridicule de sa cérémonie au Panthéon, suivie par absolument tout le monde. S'installa alors au pouvoir une classe politique marquée à jamais par une révolution qui ne dévora aucun de ses enfants et dont l'extrême corruption, étendue au peuple tout entier goinfré d'assistance, se manifeste tous les jours à toutes les occasions. 

    Ouvrons le journal:

    Une chaîne de télévision est condamnée à 3,8 millions d'euros pour avoir laissé son présentateur vedette richissime (85 millions d'euros) traiter un député de "merde, bouffon, tocard, abruti" pour avoir mis en cause le patron de la chaîne (7,7 milliards d'euros)... Le Zelenski français (je vous promets qu'il essaiera) a commencé son ascension. Ridicule ? Ben oui. 

    Macron "cherche le bon moment" et "n'exclut pas" pour et de retirer sa légion d'honneur à Poutine... Le minable petit trou du cul conspué sur tous les murs de Paris par ceux qu'il fit éborgner par peur fait sa guerre à la Russie. Faire sans faire, voilà son ambition de minable paumé. Il n'exclut pas non plus d'envoyer des avions de combat en hésitant entre Mirage 2000 et Rafale (sans doute). Ridicule. 

    Le porte avions Foch, revendu au Brésil, après le refus de la Turquie de le désosser car trop sale, vient d'être coulé par 5000 mètres de fond au grand dam de Français écologistes toujours obsédés d'amiante. Ridicule.

    Un député français "poste un tweet" pour insulter un ministre accusé de favoritisme en charge d'une réforme dont la majorité de l'opinion ne veut pas. Après un déluge de gimauve sur le caractère violent du symbole et des supplications pour "retirer le tweet" refusée par le fier à bras, on le suspend 15 jours. Un vote en moins pour une réforme qui pourrait ne pas passer. Ridicule soumission à des symboles mièvres, vieux de 60 ans... 

     

  • La vérité sur H.

    On a lu (1). Isabelle Thomas-Fogiel est une redoutable simplificatrice avec un point de vue Kantien intéressant et surtout une épée anti H. redoutable. Son explication du maitre nazi est lumineuse et simplificatrice. De la vulgarisation, de la vraie. 

    En gros, la mode en philosophie au début du siècle, c'était de critiquer Kant pour son non traitement de lui même: il fallait donc compléter la philosophie, disons la reconstruire pour inclure la "facticité", la vie même, donc, dans la réflexion. Toute une époque. 

    H. encore jeune se démarque: il faut "détruire" le concept et la distinction sujet/objet, et pour cela se mettre dans un lieu particulier. Il choisit non pas la religion (comme Pascal) mais le quotidien: c'est le dasein et hop. 

    Ainsi une position existentielle spéciale se trouve derrière ou dessous les parties non originaires de la pensée. Cette stratégie de discours va caractériser tout le XXème siècle qui sera pénétrant dans ses pensées en l'utilisant systématiquement. Concret contre concept, soi contre sujet, expérience facticielle de la vie contre ... philosophie. 

    Cette histoire de "facticité" d'origine "fichtéenne" (parait-il, mais c'est à préciser) introduit aux idées de "es gibt" , de "donation", éléments perceptifs introduisant l'objet "avant" (c'est le plus important) le concept.

    Tant qu'on y est, on redéfinit la vérité, qui est la chose montrée et non pas la validité de la proposition. Bref tout ce que déteste Jean Yves (Girard) car c'est en gros la position de Frege: "X" est vrai et pi c'est tout.  

    H. introduit alors la grande légende (et il y en a qui étaient contre les mythologies) de l'histoire de l'être, assumée conceptuellement (on devrait dire "pré-conceptuellement) comme une vérité conçue comme "occultée" (le savoir de H. est une gnose) et son histoire comme l'histoire de sa dissimulation derrière... le concept. Le tout étant nature des choses, bien entendu. 

    Cette histoire de "montrer" plutôt que "démontrer" est la grande affaire de Thomas-Fogiel, disons de I. (pour Isabelle), ce qu'elle dénonce avec insistance avec toute la "post philosophie" qui pourrait bien cesser d'en être, précisément. En gros, elle dénonce un certain "réalisme", devenu à la mode. Au passage elle élucide et précise cette histoire de réalisme contre idéalisme (2), part importante des faux débats issus des lumières. 

    Idéalisme et réalisme. 

    En fait c'est Diderot qui fait le contre sens: l'idéalisme au départ strictement Platonicien (il n'y a de réel que dans les idées, le reste étant apparence) devient la thèse qu'il n'y a pas de monde extérieur avec comme limite "horreur absolue" l'égotisme, doctrine d'une secte parisienne dont les écrits sont perdus, et qui font d'un certain Jean Brunet la seule personne qui existe... Un homme de paille universellement dénoncé en permanence et contre qui on construit un matérialisme (celui de Diderot et des lumières françaises) qui précisément nie l'attribution de l'être aux idées pour le donner exclusivement à la matière. ll n'y a plus de monde idéel et la métaphysique devient une psychologie.

    Le pendant allemand des lumières française fut le "sens commun" qui ne comprend rien à la critique et la recense faussement ce qui provoque la fureur de Kant: on considère la critique, et son "idéalisme transcendantal" comme un "idéalisme"... Alors que Kant tout au contraire veut fonder une objectivité de la métaphysique.

    Alors que les idéalistes (platoniciens) affirment que l'expérience n'est rien et l'apparence trompeuse, Kant veut rendre l'expérience support de la connaissance. Et la I. compare Kant et Descartes de manière géniale. Descartes distingue sens interne (sur) et externe (trompeur) et se trouve donc un réaliste transcendantal (son assurance d'être) au contraire de Kant, idéaliste transcendantal. De même, Kant est réaliste empirique (il reconnait la réalité derrière les phénomènes) alors que Descartes lui est un idéaliste empirique... Mieux, Kant ne voit de réalité QUE à travers l'expérience...

    I. situe tout ça à la phénoménologie, qui pour Husserl aurait été la "vraie" science (I. est spécialiste de Fichte, l'homme de la "doctrine de la science") celle qui étudie ce qui apparait, les "choses mêmes", en fait ce qui est au-delà du logos et échappe à la "science" cette chose affreuse qui prive le monde de "sens" (et qui en plus, d'après H., ne "pense pas"). 

    Le phénoménal va donc s'attacher à ce qui au delà de l'objectivé bébête: l'art (au delà de sa production) , autrui (au delà du corps, Lévinas), chair (Merleau Ponty), donné (Marion). 

    Par contre, alors que Husserl restait un idéaliste transcendantal, attaché à la validation, ses successeurs veulent les choses, et se trouvent "réalistes", ils veulent montrer et non plus démontrer... Kant est coperniquement renversé: il expliquait comment le sujet comprenait le phénomène, on décrit comment le sujet est construit par le phénomène, le phénomène est libéré (levée d'écrou) et le sujet devient sujet du donné.

     

     

    (1) l'originalité de Heidegge https://www.cairn.info/revue-philosophique-2017-2-page-195.htm

    (2) réalisme et idéalisme https://www.cairn.info/revue-de-metaphysique-et-de-morale-2017-3-page-393.htm