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Les désespoirs européens

On voudrait ici décrire un cauchemar, celui d'une Europe impossible qui s'effondre encore sous nos yeux, sous le poids de souvenirs impossibles à gérer, et qui s'acharne à détruire le présent et le futur, après avoir dévoré le passé. 

Je voudrais parler de l'Allemagne, de ce qu'elle nous a fait, de ce qu'elle a fait au monde, et de ce qu'elle continue de faire au monde, tout en étant encore la victime de ce qui anima ses pires penchants. Et puis il y a la France, qui aurait dû l'arrêter et qui ne fit que se soumettre une nouvelle fois. Malgré toutes les histoires, malgré tous les instincts et tous les pressentiments qui n'en finissent plus de ne pas se réaliser, l'inéluctable s'accomplit et sous une forme inconnue. 

Ce que je sens, c'est que rien n'est oublié, et que les fantômes sont toujours là. Mieux, ils sont revenus. Car ce ne sont pas de nouveaux désirs et de nouvelles volontés qui se manifestent, mais la forme dégénérée et vicieuse de ce qu'on crut avoir détruit et qui réapparait avec la même intensité mais tournée, déguisée dans un noeud de tissus, les pires, ceux qui affectent les surfaces... 

Il y a les nations, leur négation, la haine contre ceux qui nient et la haine de ceux qui nient. Ceci partout, et en plus dans de nouveaux chiffons glissés sur les premiers et qui colorent tout. Et puis il y a le légitime et l'ordinaire, l'indispensable qu'on méprise au nom de noeuds qu'on ne peut défaire. Fantasme de névrosé qui rumine dans la solitude ? De sa fenêtre ouverte, il entend et ne voit que l'horreur: le rassurant bruit de la rue, celui qui scande les désespoirs de Chopin et qui lui donnent "un peu d'air" de temps en temps, sont de fétides et désespérant constats, ceux là même qui causent les terribles méditations, qui n'ont plus aucune raison d'être mélodieuses, désormais. 

Quand on pense que des horreurs de ce fameux passé furent décorées par cette musique: pauvres hors de propos Polonais!

Le trou dans la trame de l'histoire que tenta l'Allemagne rassemblée n'en finit plus, tel le trou dans la station spatiale, tellement microscopique qu'on ne le détecta pas, n'en finit plus de faire baisser la pression, envoyant dans l'espace infini de Pascal, le vrai (l'espace), des petites molécules d'un air que personne, absolument personne, n'ingèrera.  

(La littérature, c'est mon fort). 

Bon en gros cela se passe mal, très mal. Tous les équilibres qu'une sorte de consensus avait réussi à stabiliser tant bien que mal ces cinquante dernières années sont en train d'être rompus. Retour de la Russie dans le concert des nations après le crève coeur inévitable de la fin des révolutions socialistes, fixation territoriale de l'irrédentisme juif, apparition d'un inconfort terrestre qui devient manifeste. J'y inclus donc la planète, pour la première fois. 

Car l'Allemagne est au centre de cette histoire, de part l'unanimité construite contre elle à la grande époque, de son rôle actuel désespérant et flippant de victime pourvoyeuse d'armes, et de sa responsabilité dans le refus maladif de la solution nucléaire à ce qui va ravager le monde. En même temps celle qui inventa l'extermination de masse, ce qui se profile comme solution, encore, à tous nos maux. 

Horizon de la montée aux extrêmes en cours, solution et problème, on se permettra de détailler les caractères abominables de ce que je viens d'évoquer.

Tétanisé par les inventions de leurs pères (rétablir le national menacé par l'effondrement spirituel de l'industrialisation, c'est une théorie, par la destruction physique des peuples occupants un espace vital à coloniser) qui auraient justifié, pour démoraliser un peuple mangeant à sa fin, et tactiquement efficace au front, qui auraient justifié donc la punition atomique ce qui n'eut pas lieu pour cause de frénésie soviétique, tétanisé donc, le peuple allemand qui se contenta de subir le viol de Berlin, pas grand chose finalement, le peuple allemand donc, refusa absolument de produire de l'électricité avec ce qui rappelait cette souffrance évitée... 

On notera que les japonais, moins cohérents, mais obligés de, ne furent brièvement freinés dans cette velléité que le temps de gérer les perceptions de Fukushima, une année ou deux. On reprit alors un business que la désagréable morsure n'avait pas découragé. N'en reste finalement que les mélancoliques mangas, tandis que les Allemands se ruinaient avec l'argent de leurs travailleurs pauvres pour économiser 15% de leur électricité entièrement produite avec le gaz russe qu'on vient de leur supprimer. "on" ? Leur allié, celui qui les engage à lutter et qui en cela les aide à se désintoxiquer de la dépendance à leur ennemi... Cet horrible attentat est je crois le point culminant de l'immonde saloperie absurde qui submerge le monde du fait des errements américains. On en est à commencer à tutoyer l'impensable et la reprise militaire de la Crimée par l'Ukraine est jugée possible (1), tandis que la ministre écologiste Allemande s'estime "en guerre avec la Russie", ce qui justifie l'urgence de la livraison d'armes lourdes offensives et léthales à l'Ukraine... 

En parlant des guerres menées par l'Allemagne, on citera bien sur la destruction organisée de la société française EDF, obligée à vendre à des concurrents non producteurs de l'électricité à un prix inférieur à son cout de revient, pour le leur racheter à un prix très supérieur, cela afin de favoriser une production d'électricité dite renouvellable en fait à 75% issue du gaz, dont les prix en augmentation commandent en Europe le prix de l'électricité et qui, devenus trop chers, obligent l'Allemagne à utiliser massivement... du charbon ! Pillage, et destruction de l'avantage compétitif français, cela est de la guerre pure et simple, le 3ème Reich ne faisait pas autre chose.

On évoquera aussi l'agriculture française, première d'Europe depuis la préhistoire, qui se trouve cette année déficitaire (en produits primaires ET en produits transformés) pour la première fois de l'histoire. Écrasée d'impôts, de normes débiles et de circuits de financement absurdes elle manifeste par sa faiblesse la nullité de nos dirigeants. On rappellera que le niveau des normes imposées en France est très supérieur à celui qu'impose l'Europe elle même, et que l'agriculture Allemande, fortement industrialisée, exporte plus que la Française. 

Le pire est sans doute la fuite en avant orchestrée et sans contradictions autres que des glapissements inaudibles (les pauvres souverainistes de tout acabit) ou de très méprisées envolées intellectuelles décriées et censurées (Emmanuel Todd en est l'exemple le plus parfait) sans oublier les traitres à la cause: l'extrême droite se rapproche du pouvoir en se reniant, suivant l'exemple à succès de l'Italie.

L'Europe organisée c'est d'abord l'Union Européenne dont l'implacable cour de justice a fait acter son infaillibilité dans les lois qu'elle promulgue, les rendant inviolables à moins de les violer. Annoncée défendue par les gardiens de la Constitution française, Fabius en 2020 déclara inacceptable la volonté de Zemmour d'y sursoir, la supériorité de la loi Européenne sur la Française est maintenant actée et assumée, ce qui consacre l'état courant de la souveraineté française comme abaissée pour toujours. Associée à un rejet du concept de Nation, et donc de nation indépendante dans l'ensemble de la société, le nom du parti éponyme ayant suffit à dégouter car raciste tout ce qui s'y rattache, cet état est celui qu'on décrit: un dégueulis glaireux, successeur définitif d'une conception collective historiquement construite.

Ce sentiment prenant, honteux et désespérant qui saisit la gorge, se fait au sujet d'une chose qui a disparu comme la religion: inutile et ennuyeux, démodé et autoritaire, on n'y pense même plus. Lancés dans la construction du seul idéal politique qui compte, celui d'une unification impériale qui a les frontières, Ukraine comprise, d'un 3ème Reich qui a réussi à corrompre l'Espagne, les peuples d'Europe font maintenant la guerre à la Russie, qui s'oppose à ce qui rassemble tous les tenants sans exceptions des subventions allemandes: le LGBTQ. J'oubliais bien sur la nécessaire immigration que personne n'arrête, nous allons même jusqu'à plaindre les migrants morts noyés, nous promettant de leur accorder pour prix des risques qu'ils prennent non seulement assistance en mer, mais aussi assistance sur terre, la nôtre. Toute l'Europe rassemblée devant les pleurs des mères désespérées par la noyade de leurs bébés sacrifiés (pour faire passer les autres) se jure non pas de lutter contre les mafias esclavagistes qui exploitent nos contribuables (elles sont africaines et lutter contre serait raciste), mais contre le racisme infâme dénoncé par le pape qui (le racisme, le pape c'est l'inverse) voudrait ramener les envahisseurs chez eux, ou les noyer volontairement, tant qu'à faire, et si on voulait vraiment ralentir l'invasion. 

Nous y sommes, cela est dit, et les plaisanteries homophobes sont interdites dans les matchs de foot, pendant que l'opinion se passionne pour un humoriste célèbre accidenté après 3 jours de partouze homosexuelle non stop arrosée de 3MMC ("vous ne pouvez pas comprendre vous les hétéros, quand vous vous tapez un verre de rouge, nous on se fait une ligne de 3"). Lier immigration et criminalité c'est appeler à la haine et les bonnes soeurs du centre ville de Nantes doivent quitter leur cathédrale, c'est trop pénible de se faire cracher dessus toute la journée. 

Cela se fait avec une monnaie commune, l'Euro, auto déclarée monnaie de réserve additionnelle du fait de la puissance de l'industrie Allemande et de la pharamineuse cavalerie qui organisa ses ventes au géant chinois en échange de la ruine de toutes les autres souverainetés industrielles de l'Occident, USA compris. Le résultat, la Chine usine du monde en expansion ultra rapide énergisée par le charbon qui fut bien la cause de l'exponentielle émission de gaz qui nous chauffe, fut construite en vingt ans. Plaisant de voir que ce fut l'orthodoxie du premier parti vert du monde, le boche, qui présida par son influence à l'arrêt du nucléaire allemand, et en même temps, a nourri en voitures prestigieuses l'énorme pet chinois.

Pour ce qui concerne le militaire, on se réjouira du refus français d'envoyer des chars Leclerc en Ukraine, il n'est plus produit et les 50 chars de trop que nous avons sur les 200 qui défilent le 14 juillet sont là pour les pièces de rechange. Nous attendons le char franco-allemand du futur qui n'est pas encore arrivé: de quoi alimenter une semaine de combat un peu intense avant la guerilla à la Daech en slip. En tout cas, l'Europe fière de son unité miliaire inattendue, fière d'avoir levé tous les tabous du pacifisme prudent qui avait recouvert les immondes saignées du XXème siècle, se lance dans la guerre, consommant en un an le budget pour cinq ans d'un "fond européen pour la paix" mobilisé 2 jours après l'attaque russe !  

Le sommet du sommet est la totale soumission à la stratégie de long terme américaine, qui a pour objet d'empêcher tout rapprochement entre Europe et Russie, de façon à maintenir sous contrôle économie et initiative européenne pour la grande confrontation avec la Chine. Pivot géographique de l'Eurasie, l'Ukraine doit être à eux et tout fut mis en oeuvre pour cela. Son adhésion à l'OTAN ET à l'Union Européenne est ainsi vue comme projet de conquête, on ne saurait mieux signifier la conception qu'ont les USA de leur arrière cour: des larbins à ruiner et à faire tuer. Que les dirigeants européens, largement composées de femmes, d'ailleurs, puissent écarter les cuisses avec une telle veulerie, de façon à se faire mieux baiser encore est horrible et infâme. Et aussi désespérant. 

Ces vilainies tordues sont en plus pilotées par un vieillard dont une censure inédite des réseaux sociaux US destinées à cacher les turpitudes de son fils permit sa réélection. Corrompu jusqu'au trognon, le sénateur de Delaware laisse son fils peloter sa nièce et protège son fils qui fait fortune en Ukraine, comme par hasard. Vice président du métisse kenyan qui fut prix nobel de la paix pour avoir installé les frères musulmans en Egypte, qui créa Daech en évacuant l'Irak, et évacua la Libye après s'y être fait tuer un ambassadeur, il abandonna dans la confusion l'Afghanistan après 20 de guerre, laissant aux talibans plus de matériel qu'il n'en a envoyé en Ukraine. 

De plus, le maitre de l'Europe, son mentor, celui qui lui ordonne de se ruiner en la violentant, est un pays profondément malade, déchiré par ce qui semble être des raisons d'une guerre civile. Arrivé au bout du woke, quand des professeurs pédophiles convainquent leurs élèves mineurs de se faire castrer sans en informer leurs parents, quand on censure ceux qui le dénonce, tout comme on censure ceux qui dénoncent des bibliothèques scolaires alimentées en porno gay, on se prend à envisager le pire. Car si sans raisons autres que qu'un vague malaise existentiel, on fusille à tout va dans les écoles, il devient de jour en jour possible de le faire avec d'autres justifications.

Ne parlons pas des autres désastres américains, leur réindustrialisation dans l'urgence pourrait prendre plusieurs années, et leur capacité d'investissement, possiblement obérée par la disparition progressive plus ou moins rapide du pétro-dollar, pourrait elle diminuer encore plus vite. Une course de vitesse est engagée.

De partout, on me rassure, on me convainc d'avoir confiance en l'avenir de tout ça. 

(1) Ben Hodges reprend la Crimée cet été : https://www.youtube.com/watch?v=D3Qh6d3Lrtg

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