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  • Les Démocraties

    À l'occasion d'un débat d'accords entre un vieux et un jeune (1), quelques conclusions, qui complètent la lecture de Gaucher (3).

    D'abord que 2005 (il y a 20 ans exactement) fut un coup de tonnerre dont la décision parlementaire de 2008 fut le traumatisme en écho et le vrai drame: la Vᵉ république y serait morte, nous dit Gauchet. Le malaise référendaire, le RIC fut la principale revendication des Gilets Jaunes, et en caractérisa la puissance. 

    Il redit en (2) d'une autre manière, encore plus saisissante: à l'occasion, l'État a en vingt ans disparu, c'est-à-dire s'est désagrégé, remplacé par une bureaucratie éloignée qui ne le remplace en rien. Les conséquences en sont visibles, dans tous les domaines. Alors que des personnes mal intentionnées se glissent ici et là (on pense aux frères, mais les laboratoires pharmaceutiques aussi, sans parler des trafiquants de drogue), on aura noté au passage la disparition des partis politiques de gouvernements témoins d'une démocratie d'alternance (PS et LR ne résistèrent pas au traité de Lisbonne), fusionnés dans le bloc central soumis à l'Empire, et assiégé par les populismes. On rira à l'occasion de voir Gauchet se revendiquer populiste.

    La chose est d'intérêt et la suite du débat le montra. 

    Mais d'abord, les points d'accords fondamentaux, et les mentions qui y furent faites, montrent bien l'état du débat en France, à la fois gelé et en échec, ce qui cause le malaise, voire le vertige qui nous saisit quand on considère la démocratie.

    D'abord la liberté d'opinion, écrasée par ce qui devient manifeste: la liberté d'opinion a été réduite, voire écrasée par toutes les limitations à l'expression: lois mémorielles, anti racistes et autres appels à la haine ou apologies du terrorisme structurent les débats à un point insupportable, au point de verrouiller les débats. On s'achemine progressivement vers une représentation de la démocratie représentative qui en fait une comédie vaine déconnectée des opinions populaires. La souveraineté populaire est menacée et ces lois vagues sont laissées à des juges quelconques, libres de leurs appréciations arbitraires. La question n'est pas les juges mais bien les lois: un premier amendement à la française est nécessaire et là Gauchet se montre particulièrement clair et net: il faut rétablir la liberté d'expression totale hors l'appel au meurtre et la diffamation. 

    Ensuite le référendum sur les lois avec l'exemple du serpent de mer objet de tous les fantasmes : le référendum sur l'immigration. Car les enquêtes le montrent: une nette majorité en France souhaite que soient mises en place des politiques limitant l'immigration. Reste à formuler la question, certes, et c'est bien ce que dit Gauchet, la question devra être posée d'une manière ou d'une autre. L'autre question est "comment"?  Comment rendre possible de prendre une direction claire sur un avenir qui ne peut plus être laissé aux fantasmes et aux délires ? Comment ressusciter un débat droite/gauche, c'est-à-dire un débat alors que le clivage démocratique n'est plus représenté, et n'est pas remplacé par des diabolisations réciproques multidirectionnelles ? 

    Après, on peut diverger. 

    D'abord la question du mauvais gouvernement élu, qui commanderait et justifierait les lois de restriction de l'expression et le non-usage du dangereux référendum. L'exemple de Hitler, soulevé récemment, est un pont aux ânes à détruire: Hitler ne fut PAS ELU ! Minoritaire au Reichstag en 32  (33% des voix), et en recul, Hitler fut nommé car chef du principal Parti dans une alliance conservatrice effondrée et dispersée. Tout comme Pétain, il n'arrive au pouvoir que soutenu par des parlementaires impuissants hostiles obligés de tenter de le manipuler pour échapper aux communistes. Le tort du "mauvais gouvernement" n'est pas celui du peuple, mais celui du régime parlementaire... 

    L'autre argument est celui du mauvais vote, que cela soit celui contre la constitution européenne ou celui (à venir?) pour l'âge de la retraite à 60 ans, pourtant déjà (en quelque sorte) mené en 1981, c'était la principale proposition de Mitterand, décidée en connaissance de cause par un peuple corrompu qui s'infligea lui-même son (lent) déclin heureux. 

    L'argument du mauvais mauvais vote, c'est plutôt celui pour la peine de mort "courageusement" (mais contre l'opinion de l'époque) abolie. La voilà la vraie justification ("antiraciste") du refus du référendum sur (contre) l'immigration... 

    Mais la question est la question. La question posée par le référendum ne doit pas faire l'objet d'interprétations diversifiées. Je m'explique. Le référendum de 2005 ne fut pas un référendum pour ou contre le fédéralisme européen. Ce qui fut débattu de manière enfiévré c'est avant tout le caractère "libéral obligé" de l'Europe perçue alors comme anti souveraine au sens qu'il s'agissait de faire son deuil définitivement de la question de la gauche au pouvoir. Traumatisée par les "trahisons" de la gauche en décomposition qui s'était fait voler l'élection de 2002 du fait de ses désordres, on voulut, et c'est le vrai sens du résultat du vote, s'affirmer une dernière fois. La démagogie de Laurent Fabius, à rebours de tout son passé, et tout pour sa gueule, fit tactiquement le résultat: la moitié du parti socialiste tout de même, plus tout le reste.  

    Multiple et insincère ce vote non n'a pas signifié grand-chose, et le vrai débat n'a pas eu lieu, comme à Maastricht, où là, la France avait décidé, et encore, sa pitié pour la vieille arsouille ayant juste arrangé les choses, plus la décérébration de Chirac, qui y avait gagné son élection de trois ans après. Tout ça pour ça, car il ne régna que deux ans... 

    Les véritables débats des référendums gaullistes furent tranchés binairement et sans ambiguïtés ni multiples embrouilles. On pourrait dire que le dernier d'entre eux fut obscurci par le départ du vieux, mais cela était voulu et on prit nos responsabilités. 

    Un référendum obligé sur la fédération européenne serait peut-être la solution et Gaucher semble le suggérer. Le "NON" qui serait porté ayant valeur de raison claire à toutes les politiques et réformes qui pourraient en découler. À moins, qu'il ne soit encore une sempiternelle ambiguïté exploitée, le "pour ou contre l'Europe" l'ayant été au-delà du possible et peut on imaginer que la réponse soit "OUI" ? Là encore, c'est bien cette éventualité inacceptable, équivalente à l'élection d'Hitler, qui fait qu'on ne le veut pas, et qu'on ne l'a jamais voulu, l'instauration douce de la déchéance, suivant la tactique de la grenouille bouillie, de la fermeture éclair ou du suppositoire à cran ayant été préférée, et mise en oeuvre avec succès. 

    Bref, je le maintiens, le référendum est dangereux et en fait insincère car trop polluable. Le seul qui vaudrait serait celui qui remettrait la loi française devant la loi des traités et qui (re)donnerait ainsi la liberté à une vraie majorité pour faire le ménage. Les juges dotés de peines planchers et privés du loisir d'interpréter des textes obscurs et ambigus pourraient faire leur vrai métier d'éviter les erreurs judiciaires en sanctifiant les punitions nécessaires à l'exercice de la loi et tout se passerait mieux. 

    Le fait est que les français sont trop "intelligents": ils se piquent d'interpréter par derrière les questions posées. La retraite à 60 ans par exemple, empêcherait une mesure d'âge mais pas des incitations à rester travailler volontairement, comme on s'y achemine de fait plus ou moins péniblement. Alors que le vrai problème est bien sûr la retraite à 70 ans incontournable à terme avec aussi la retraite par capitalisation tout aussi obligée, les deux étant clairement refusés et donc impossibles à l'heure actuelle. Cela fait beaucoup de questions complexes à poser, la démagogie qui s'accordera toujours pour prétendre disposer d'une astuce permettant de réaliser l'impossible étant le problème. Encore une fois, l'élection de 1981 a matérialisé l'impossible démocratie d'alternance, qui n'a pu qu'engager le pays vers son abaissement inévitable, au nom d'une démocratie qui n'est plus en mesure de gérer l'État. 

    Car là est la vraie question, par delà les oiseuses et hypocrites considérations sur la "démocratie": notre abaissement est saisissant et accablant et rien ne permet d'envisager qu'on puisse s'en sortir, du fait même de la volonté du peuple et de l'état de ses élites, de sa culture globale et de l'état de ses moeurs. 

    On l'a déjà dit ici, les abaissements ne consistent qu'à céder à la facilité démagogique (1981) ou à la lâcheté (1940). Pour se relever, il faut une vraie peur et/ou une vraie violence (1940,1958, 1962,1968). Quelle sera celle qui nous remettra debout ? 

    (1) Eugénie Bastié Gaucher Daon https://www.youtube.com/watch?v=TgkbOH1xFC8

    (2) Gaucher Kuzmanovic https://youtu.be/liTh6ME2Uis

    (3) Les Gauchers, ici même http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2024/11/24/les-gauchers-6524275.html

  • Les Empathies

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  • Les Industries

    Une commission parlementaire (encore  une) parle des "freins" à la réindustrialisation de la France. 

    La déposition de Patrick Pouyanné (PDG Total Energies)(1) est juste accablante. 

    On commence par le travail. Pouyanné est un industriel transnational, il a des raffineries en France et en Allemagne et peut donc comparer: 

    - il a, pour 8 employés en France, 6 en Allemagne

    - les charges sociales et patronales : 50 % en France, 30% en Allemagne

    En gros: les charges sociales et donc le modèle social est payé par les entreprises, et donc par la capacité de produire en France. Tout est dit. 

    Qu'est-ce que le CIR ?  Non pas une "aide", mais une compensation pour les charges sociales payées sur les ingénieurs. 

    On continue par les procédures

    Une ferme solaire de 48MW nécessite des autorisations: les durées de traitement des dossiers entre France, Allemagne et USA sont de 48, 24 et 6 mois. La protection de l'environnement : surtranspositions systématiques. 

    La fiscalité. Les impôts de production ? 2,8% du PIB en France, 1% en Allemagne. 

    Les recours judiciaires: 10000 en France, 1000 en Allemagne. Des années de délai. 

    L'énergie.

    - Electricité: 60 €Mwh en France, 80 en Allemagne et 45 aux USA, et l'ARENH s'arrête... 

    - Gaz: 10  €Mwh aux USA, 40 en Europe (25 avant la guerre en Ukraine).

    Plus ce que rajoute l'Europe...

    Le capital.

    Considéré "irresponsable" car extrayant des énergies fossiles, Total fut dans les cinq ans sous-investi en France, et le capital correspondant (16%) fut repris par des ... fonds de pensions américains. La boucle est bouclée. 

    Pays parmi les plus décarbonés du Monde, la France a été obligée de décarboner proportionnellement autant que les pires européens (la Pologne marche au charbon). De plus, des objectifs de pourcentage d'énergie renouvelable ont été imposés, le tout plutôt que de contraindre les émissions à se décarboner. Ces deux absurdités ont "concerné" le nucléaire français.

    Pour finir, aux questions parlant des aides et des remboursements, et bien le marché libre se trouve ici admirablement défendu. On n'a pas besoin de l'État, qui ne fait que complexifier les choses. 

     

    Au sujet des aides aux entreprises et de la pression fiscale. 

    En % du PIB, la France c'est 5% de plus que la moyenne en prélèvements obligatoires,  et 12% de plus sur la valeur ajoutée.

    Sur 28 G€ de subventions, 23 G€ seraient attribuées à des entreprises ou missions publiques.

    (1) Pouyanné à l'Assemblée mai 2025 https://www.youtube.com/watch?v=tU5z9Rxq2Xw

  • Les Immigrations

    L'immigration en France 2025: chiffres cités par l'OID(1), Observatoire de l'immigration et de la Démographie, organisation considérée d'"extrême droite" par François Héran du Collège de France (2).

    Ce sont des chiffres officiels (Insee etc)

    Immigrés: 7,2% de la population,  60% des immigrés sont étrangers

    à 2 générations: 22% 

    à 3 générations 32% (critère discutable, grands parents immigrés incluant les mariages mixtes). 

    La totalité des musulmans en France sont immigrés ou descendants d'immigrés. 10% de la population. 

    44% des immigrés se déclarent musulmans

    72% des nouveaux titres de séjours sont donnés à des natifs de pays musulmans en 2023.

    Par rapport au reste de l'Europe, la France présente:

    - la plus forte immigration africaine

    - le plus grand nombre de musulmans

     

    L'immigration des années 30 est à 90% européenne. 

    L'immigration africaine ne commence qu'en 45.

    Les demandes d'asile doublent à partir de 2010. 

    Port du voile parmi les musulmanes : 2009 18%, 2020 26%. 

    Pour François Héran, la France est au milieu du tableau européen en matière d'immigration et il n'y a pas de problèmes, ni présent, ni à venir. 

     

    (1) Interview de Pouvreau Monti https://www.youtube.com/watch?v=ZJ39CIcK7ec

    (2) Discours de clôture de François Héran https://youtu.be/2VHvMz-vprQ

  • Les Empires

    À l'occasion d'un entretien avec Alexandre Douguine (1), on réalise mieux la nature des forces en présence  pour expliquer et orienter le monde.  

    Douguine théorise les empires, les vrais, assis sur des valeurs traditionnelles mais aussi au-dessus des nations, car il le dit nommément, les nations ne peuvent disposer de la souveraineté. Unifié à l'extérieur mais divers intérieurement, les empires forment le monde multipolaire, et donc, non pas les nations. 

    L'ennemi est le monde globalisé, monopolaire, qui n'est pas décrit comme un empire mais comme une zone anarchique construite sur des valeurs à rejeter, en gros le libéralisme woke.  Son contraire est l'idée de l'empire, multiple et allié de ses voisins tout en étant dominant de ses marges différenciées. L'empire est construit autour d'un pôle, toute fois, en Russie autour de la Russie et de son peuple, par exemple. 

    Poutine, le patron de son empire, qui a sauvé le peuple russe, à la manière d'un Moïse, est contre le globalisme ET le nationalisme, c'est le sens de son écrasement de l'Ukraine nazie/nationaliste. Le projet de Trump, qui se propose d'unifier sa zone géographique en prenant Canada et Groenland, ne fait que l'imiter, ou plutôt que partager le même point de vue. Trump est ainsi un "pro poutine", qui rompt, sans doute définitivement avec le monde globalisé auquel appartenait l'Amérique jusque-là. 

    Reste l'Europe, pauvre dernier soutien de la chimère, Macron se posant en anti-Trump, peut-être le futur chef de ce qui restera historiquement du globalisme finissant: l'Europe woke décadente, dont les élites ont décidé de lutter contre l'identité même de l'ensemble civilisationnel dont elles faisaient partie. Le suicide culturel de l'Europe fait ainsi pitié: lutter contre ses traditions, c'est mourir. 

    Douguine décrit les empires comme des nations "civilisationnelle", c'est-à-dire comme des extensions de groupes cohérents de valeurs. Il voit donc le monde musulman comme un futur califat organisé autour de l'islam, mais l'Inde comme la civilisation multi-religieuse du karma, commun à toutes ces religions. L'Amérique est le projet eschatologique protestant tandis que l'Europe reste l'alliance de Rome, Athènes et Jérusalem.  La Chine plus subtilement organise ses valeurs autour de la fusion impériale entre le ciel et la terre... 

    On remarquera que l'Europe n'a pas de nation centre, et pour cause, toute l'histoire n'a été faite que des tentatives de chacune de ses nations à prendre la prééminence tour à tour, Pologne comprise... La théorie de Douguine tombe donc sur ce point et cela est radical: comme si l'Europe, de ce fait, était condamnée, suivez mon regard. 

    Douguine force le trait et exprime une belle rancune contre l'Ukraine instrumentalisée, tout comme le djihadisme, pour lutter contre la Russie: nationalisme et radicalisme religieux, c'est-à-dire la même chose, utilisés comme armes civilisationnelles. 

    Au final, le barbu russe parle de l'espérance orthodoxe, optimisme eschatologique soit une foi vivante en la victoire finale, quelque soit les épisodes tragiques à supporter: l'essence de la vieille force russe qui passa 300 ans sous les mongols, portée par la force obscure du peuple gardant toujours les fameuses valeurs, à la fois contenu et contenant, ce qui leur fait traverser l'histoire. 

    Revenons aux nations, et la nation russe en est une. Contrairement à Dougine, je crois qu'elle fut obligée, tout comme toutes les nations impériales à former son fameux empire, qui n'est qu'une organisation physique imposée par l'histoire des nations précisément, la forme empire étant la seule chance de régner au-delà de sa zone géographique d'origine. Que serait la Russie sans une organisation politique lui permettant d'empêcher la venue de l'étranger depuis la plaine infinie qui s'étend partout autour du Kremlin ? De là à essentialiser l'empire... 

    L'Europe pourtant est effectivement candidate à un empire, c'est le rêve réactionnaire d'un de Benoist et des rêveurs de Ego Non (2). Construite sur ce qui reste de Rome et des germains imaginatifs du centre Europe, elle se veut grecque ou indo européenne, ou même carrément barbare, en tout cas crypto fasciste et surtout non chrétienne et non nationale. 

    Désincarnée et ainsi bien plus proche de l'idée macronienne qu'on veuille bien le dire, je la décrirais comme "Mitterandienne", c'est  à dire hypocritement associée à des nations préférées dont on préfère taire le nom. 

    Je suis radicalement contre cette monstruosité, comme Français et comme crypto chrétien: gallo romain et trinitaire, je hais la trahison germaine d'Alésia et reconnais l'échec de Charlemagne à civiliser les saxons qu'il n'a pas assez massacré, ce dont je m'excuse auprès de la Russie qui n'en a que trop subi les conséquences funestes. Comme par hasard, ces misérables inventèrent aussi le protestantisme, autre monstruosité et qui se déploya pour son malheur, aux Amériques.

    Les nations, organisées autour de l'idée qui fonda notre civilisation avec le judaïsme ancien ne peuvent être dépassées et la souveraineté nationale peut et doit s'opposer aux empires, condamnés à les détruire avec cruauté, ou à se faire finalement dominer et piller par elles.  Le plus petit échelon de l'agrégation historique ne peut qu'être essentiellement suffisant et ne disparaitra jamais. 

    Revenons à la Russie, en particulier soviétique, qui après avoir détruit l'Empire des tsars, tenta de constituer un nouvel empire tartare en s'étendant en europe occidentale. Dirigés par des fanatiques pas tous russes, ils voulurent instaurer administrativement une organisation pluri nationale étrange cimentée par leur idéologie débile, mais à portée universelle. Ils firent plus que l'Empire et cela échoua. Néanmoins, ils firent très peur à tout le monde et soulevèrent bien des enthousiasmes, pour le moins. L'Amérique protectionniste ancrée dans ses provinces ringardes sortit alors vraiment de ses gonds et imita. Au point de faire construire une Union Européenne complètement affidée, qui rendit service jusqu'au bout, au point d'aller tel le caniche en Irak (à part une petite rébellion qui fit tout ensuite pour se faire pardonner) et bien sûr en Ukraine, ou elle cherche à continuer seule l'oeuvre de son maitre, tel le canard décapité toujours actif. 

    Le monde monopolaire "fin de l'histoire" des USA, imitation donc de la domination soviétique ratée est donc maintenant en échec complet et va vivre ce que vivent les roses, sous le regard triste du popov vainqueur. Bien fait. 

    Que doit faire l'Europe, en plus de se débarrasser de Macron ? Et bien pour chacune de ses nations, s'allier avec ses voisins, et discuter d'égal à égal avec chacun d'entre eux en cherchant à ne pas trop se trahir, comme ils l'ont fait finalement pendant toute la période. De ce point de vue, l'exclusion éclatante d'Ursule Van Der Leyen des discussions des "coalisés" est riche d'un modèle de coopération finalement souhaitable ! Comme si la première pierre d'un futur européen débarrassé de l'institution supranationale et donc de tout empire, venait d'être posée. 

    C'était le projet Gaulliste avec les discussions franco allemande de 62 et 63: des discussions importantes sur la défense et la politique étrangère qui se font directement entre chefs d'Etat proches. Avec des accords ponctuels décidés sur le champ en fonction des intérêts communs. Est-on proche d'un accord évident sur l'abandon de l'Ukraine découpée en tranches à ses nazis et donc à la nécessaire cruauté russe? Cela serait l'évidence à suivre. 

    Revenons à la personne du connétable De Gaulle, chrétien et nationaliste complet, au sens moyen âgeux du terme. Car l'apogée de la tradition occidentale est en fait moyenâgeuse, c'est parce qu'elle conjugue la foi pure et donc l'évitement complet de toute "tradition" au sens païen du terme et le service dévoué totalement à la personne sacrée du roi de France, représentant idéal de la vraie nation, le "verus  Israël". Nous voilà loin de l'empire et la véritable féodalité est la reconnaissance et l'estime envers la relation mystérieuse entre le vassal et le suzerain, reconnue multiple et donc multi polaire, comme tout le Moyen Âge le fut.  Contre l'Empire donc et nous y voilà. 

     

     

    (1) Bercoff Douguine Tocsin https://youtu.be/gsKaBUZh2MI

    (2) Ego Non et les civilisations https://www.youtube.com/@egonon5710

  • Les Actions Concrètes

    On voudrait jouer à son petit décideur politique et concrétiser ce qu'il faudrait faire si on voulait vraiment faire ce qu'on dit qu'on voudrait. Deux problèmes ressortent de tout cela, le trafic de drogue et l'islamisation, deux maladies modernes inconnues des temps que regrette Zemmour et qu'il faudra bien traiter un jour ou l'autre. 

    Mon point est que le système sociétal actuel auquel les deux maux se sont adaptés au point d'en faire partie intégrante, n'est plus viable et qu'il doit être réformé, ou du moins rendu compatible en principe et surtout en droit avec des actions énergiques aujourd'hui spécifiquement interdites et donc impossibles à mener dans le cadre actuel des règlementations et opinions. 

    On considèrera les opinions: les protestations menées contre les lois en vigueur sont aussi un problème non résolu, et font partie du cadre général de la lutte contre l'insécurité, qui ne se résume pas au trafic de drogue dont le caractère nuisible n'est effectivement qu'une partie du problème en question. Que l'on soit dealer opposé à la présence policière sur les lieux de son commerce ou black block opposé à la même présence sur les lieux de ses déprédations, on a le problème de l'"opinion" , sans doute le seul vrai problème des sociétés démocratiques quand elles se laissent aller à considérer la violence qui la nie elle même comme partie d'elle même. Les émeutes après match ou après mort suspecte ne sont que des mouvements d'opinion, à prévenir dans leurs formes désagréables: voilà l'opinion de bien des gens, voire de l'opinion, qui se refuse à envisager autre chose... 

    Surtout que cette "opinion" va très au delà et concerne aussi les personnes soit-disant libres de se détruire les poumons, le cerveau et la cloison nasale et qu'on se devrait de laisser le faire, au prix d'une santé publique délabrée incluant, cela commence à se voir, une jeunesse et une adolescence massivement concernée par des santés mentales fragilisées qui vont jusqu'à provoquer, on le voit actuellement, une hausse de la mortalité infantile. La consommation massive de stupéfiants faite par le monde "moderne", et encore, nous n'avons pas encore vu arriver le fentanyl, a maintenant des conséquences très négatives, et là encore, elles ne sont considérées encore que comme des exercices de la liberté et donc de l'"opinion". 

    On pourrait se contenter du fascisme. Celui-ci, en établissant le pouvoir politique comme soustrait aux lois qui ne servent plus qu'à codifier ses décisions, peut, par la violence qu'il impose, maitriser toute opposition à ses décisions qu'elle soit d'opinion ou de fait. La peine de mort pour les trafiquants de drogue, appliquée jusqu'à l'injustice envers des enfants guetteurs mitraillés pour l'exemple  pourrait ainsi être considérée comme une solution inévitable et "efficace". Elle a d'énormes inconvénients dont le premier est sans doute que pour l'adopter, les discussions pourraient être longues, hors son imposition  par la force, ce qui pourrait répugner à trop de gens. La solution, s'il y en a une, se doit d'exclure celle là.

    Il convient d'analyser ce qui fait obstacle à la simple interdiction par ailleurs déjà en vigueur de ces choses déjà en  vigueur. Car ne nous trompons pas: la question n'est pas d'interdire de jure, mais bien de facto : la consommation et la vente de stupéfiants est prohibée, et la propagande pour un régime politique basé sur les règles absurdes écrites noir sur blanc dans les textes de la tradition islamique aussi. Notre première affirmation est donc simple: nous ne pouvons pas physiquement, moralement et judiciairement suivre nos propres règles d'action édictées car celles ci contredisent d'autres règles, celle-là implicites. Le droit est paralysé par la morale, voilà mon point. 

    Restons quelques instant sur le cas "islamique". 

    Il n'est pas possible à l'heure actuelle d'exiger de la religion musulmane sunnite qu'elle déclare obsolète officiellement les textes qui autorisent et règlementent les 5 piliers "infâmes" (sexualité avec les mineurs, mutilation des voleurs, mise à mort des apostats, pratique de l'esclavage, statut inférieur des mécréants). Ces principes fondamentaux, absolument exclus des propagandes politiques et morales de notre sociabilité sont présents textuellement dans des textes irréformables qui ne peuvent être abolis. Ni d'ailleurs interdits: qui peut ou veut interdire l'islam?  Faute de pouvoir à tous les sens du terme, être modifiés, oubliés ou interdits, ils perdurent officiellement et il serait même "islamophobe" que de les décrier davantage. 

    Pourtant, "de jure", la proclamation de l'invalidité de ces textes est nécessaire. Que faire?

     

    La police

    On commencera par établir la règle primaire de l'attribution du monopole de la violence à des forces entrainées et armées, suffisamment contrôlées pour l'utilisation de cette violence ne soit possible et effective que dans des cas identifiés, tout en restant possible et effective en général. La force en question ne doit pas être militaire, c'est-à-dire employée pour faire la guerre, mais policière, c'est-à-dire employée pour faire la paix. 

    Par contre, l'aporie du maintien de la paix, matérialisée par les questions du refus d'obtempérer, de l'insulte outrageante répétée et de la violence envers les forces de l'ordre doit pouvoir être traitée, et donc, la violence employée éventuellement contre cela excusée, voire officiellement rendue possible. 

    La première des réformes sera donc ce que Mélanchon appelle "le permis de tuer", c'est-à-dire effectivement, l'attribution aux forces de l'ordre en mission d'utiliser des moyens pouvant infliger la mort pour maitriser ou arrêter des délinquants. Que l'on soit en possession d'armes à feu ou d'engins motorisés dangereux, on doit céder aux forces de l'ordre quitte à mettre sa vie en danger  si on ne le fait pas. En cas d'"accident", le policier responsable dans le cadre d'une enquête où il sera présumé autorisé à avoir exercé une violence légitime et laissé en liberté, sera, hors violation manifeste et prouvée de règlements à établir, considéré a priori fondé à avoir agi comme il l'a fait, que ce soit pour protéger de blessures inacceptables lui ou le public. On rappellera que les progrès de la médecine d'urgence font que la mort directement provoquée par des actes de violence "ordinaires" est souvent évitée au "bénéfice" d'états prolongés ou définitifs d'handicaps variés au moins aussi destructeurs, voire plus pour soi même ou ses proches. Le nombre d'homicides reste stable, alors que celui des tentatives d'homicides explose (du simple au double). Une tentative d'homicide est un homicide raté du fait de l'habileté d'un urgentiste. La stabilité du nombre de meurtres réussis ne mesure que cette  habileté qui masque l'augmentation effarante de la sauvagerie de la violence du quotidien irraisonnée et barbare et qui frappe n'importe qui. 

    Et puis cette stabilité est relative: meurtres et tentatives de meurtre, que l'on doit confondre ont augmenté de 54% entre 20218 et 2023 (source récente du ministère de l'intérieur). 

    Les deux cas fréquemment cités comme étant des "violences policières" avérées (le meurtre de Nahel, et la sodomie de Théo, célébrées par deux présidents de la République) ne le sont pas en fait, et auraient dû, après une brève enquête, être considérés comme des non-lieux évidents en faveur des policiers. La loi devra être modifiée pour cela, ce qui pourrait éviter de voir bien plus grave que les souffrances infligées à ces deux racailles perdues: les vies brisées des fonctionnaires emprisonnés et humiliés sans raison, à rebours des évidences et du bon sens, et au nom de la démagogie et de la lâcheté. 

    Les conséquences de ce changement s'étendront aux décisionnaires des actes de violence jugés nécessaires. Aux limites du maintien de la paix, il y a bien eu de la part de la hiérarchie policière, des ordres explicites de tir de LBD à hauteur de visage contre les manifestations des gilets jaunes, qui furent ainsi jugées plus menaçantes que les émeutes de juillet 2023, pourtant bien plus couteuses en incendies et autres destructions de biens publics. Ces émeutes n'entrainèrent sur ordre ni morts ni blessés graves à la hauteur des scandaleuses déprédations faites il est vrai au détriment de ces populations mêmes, laissées ainsi seules dans leurs ghettos dévastés. Elles auraient pourtant dû et on peut penser et dire calmement que pour éviter ou réduire le cout d'un milliard d'euros de ces émeutes, quelques morts n'auraient pas gêné. Que cela déclenche des affrontements à l'arme de guerre aurait permis de monter alors la température au-delà du maintien de la paix, quitte à passer directement au stade qui sera atteint un jour ou l'autre et qui ne pourra, à force d'être reporté à plus tard, que se manifester avec une dangerosité effective encore plus dévastatrice. 

    Sur cette base indéfectible et incontestable, bien des actions pourront alors être menées. 

    Les émeutiers

    Il faut bien en parler. L'immigration africaine a rempli les banlieues d'individus surnuméraires incultes et violents, que leurs parents ou proches ne peuvent assumer et que les pouvoirs publics ne sont pas en mesure de pouvoir gérer avec les moyens dont ils disposent actuellement. 

    Un point d'histoire: les sociétés européennes (et française) des temps passés, avaient des classes pauvres dont une partie, violente et criminelle n'était gérée que par la cruauté de châtiments dont la violence était en rapport. Peine de mort, et traitements humains dégradants étaient appliqués sans états d'âmes  à des milliers de gens jugés irréformables et qu'on maintenait dans un état de sujétion permanent. Ce n'est qu'avec l'évolution des moeurs, eux mêmes liés aux progrès des conditions économiques que le niveau de violence ordinaire dangereuse pour la société commença à baisser. 

    On en est venu à une culture commune consacrant des ressources importantes à l'exploitation de cette pacification générale des moeurs: éducation à des domaines variés, à la hauteur des comportement apaisés des populations concernées, aptes à se faire conduire par les disciplines nécessaires, elles mêmes de plus en plus en douces. Ces cercles vertueux de pacification, pour le bénéfice des enseignements et du développement des compétences culturelles, et techniques vont de part avec les capacités émotionnelles acquises de ces populations. Ce qu'on appelle la civilisation. 

    Et bien autant le dire, les populations arrivées en masse en France en provenance d'Afrique n'ont pas ce niveau et leur rassemblement en masse dans les zones géographiques prévues à cet effet conduit à la réintroduction sur notre sol des moeurs violents et sauvages dont nous étions sortis dans les deux siècles précédents. Pour maitriser les pratiques de masse par des jeunes gens du pillage collectif avec déprédations variées, il faudra des mesures énergiques.

    D'abord, briser à l'occasion par la violence ces comportements en compromettant pour toujours le reste de la vie des pires d'entre eux, voire éventuellement de quelques innocents pris le tourbillon: morts ou condamnation définitive, avec renoncement explicite à toute rééducation, amendement ou excuse pour des comportements inacceptables. Ces comportements à refuser pourraient être l'appartenance à un gang violent ou la pratique de l'émeute (déprédation, violences contre les forces de l'ordre, pillage). Les prévenus simplement convaincus de ces actes devront être pris en charge à long terme, dans des parcours particuliers éducatifs ou pénitentiaires, mais traités autrement que comme des délinquants ordinaires pourvus d'une individualité respectable. Là encore il faudra introduire un risque particulier lié à la participation à certains types de délinquance, risque qui devra à un moment ou un autre devenir collectif. Les ennemis de la Nation appartiennent à  une autre Nation, qui doit être considérée ennemie.

    On pourrait imaginer des proclamations publiques de la part des forces de l'ordre quand à certains comportements inacceptables à prévoir lors de fêtes ou célébrations variées: l'annonce qu'ils se traduiront par des violences dangereuses en rapport. Le pillage de magasins par exemple ne peut être laissé à une foule déchainée et la force des armes doit être employée dans ces cas là. 

    Les prisons

    D'abord une extension considérable des lieux d'enfermements. Vu la surpopulation carcérale actuelle, par ailleurs largement due aux obstacles opposés par les pays d'origine des expulsés, il convient d'organiser de manière systématique des camps où seraient concentrés ces expulsables, étrangers et autres moutons noirs de notre société à l'insécurité bien trop objet de sentiments négatifs. CRA, enfermements psychiatriques, établissement de jeunesse contraints : un goulag est à organiser en plus des prisons effectives à construire.  Cela est nécessaire et obligé à défaut d'être réalisé. Une urgence. Ce n'est pas un plan de rénovation des cités délabrées mal entretenues par leurs habitants qu'il faut mener, c'est un plan de construction des nouvelles villes, pour y vivre des détentions forcées et pour les jeunes des éducations forcées. Cela de façon à restaurer sécurité et honnêteté dans ces cités. 

    Cela ne concerne pas que les délinquants: le nombre de sans domicile fixe explose et ne concerne plus les simples clochards et autres handicapés de la vie que tout société devrait pouvoir traiter humainement: 70% d'entre eux sont maintenant des migrants du tiers monde scandaleusement laissés à eux mêmes et qui saturent tous les bénévolats et toutes les aides, alimentation, transports, soins gratuits n'y suffisent pas et on trébuche dans les rues sur les corps inertes et puants de malheureux qu'on maintient en vie dans la misère au lieu de les interner tous dans des organisations raisonnables qui présiderait à leur expulsion. 

    La lutte contre les trafics

    Puis les trafics de drogue, éléments essentiels de l'économie vivrière de cités défavorisées contrôlées par des gangs de jeunes et de moins jeunes qui restent peu nombreux, il faut le dire et le répéter, cela en regard de populations opprimées condamnées à un silence apeuré. Les persuader que la fermeté voire la dureté est nécessaire et effective contribuera à l'efficacité des mesures globales à prendre qui concernent policiers, juges, éducateurs et psychologues.

    Car ces gens vivent dans la peur d'être jugés responsables de délation, le pire des crimes dans les "communautés" gangrenées par le caïdat pirate. Comment les rassurer ? Par l'éloignement définitifs des pirates, mais aussi par la violence humiliante exercée à l'encontre d'oppresseurs caractérisés qui doivent être identifiés et exclus de la société. La question est d'une certaine gravité: quand des populations se soumettent à une violence "légitimée" plutôt qu'une autre, elle choisit un mode de vie, celui du tiers monde misérable soumis aux gangsters ou celui des citoyens ordinaires d'un pays policé. Avoir peur de dénoncer son voisin trafiquant n'est pas acceptable et signe son appartenance à une zone non pas de "non droit", mais de "méchant droit". Ce n'est que par la force que de tels territoires, effectivement perdus par la République peuvent être reconquis. 

    Les ensembles d'habitations concernés doivent être cernés, isolés, examinés et traités globalement et nominalement. Les personnes devront justifier de leur mode et type de vie, les mineurs en danger identifiés et séparés de leurs habitats et familles pour être contraints à d'autres sortes de vies. Les délinquants identifiés devront être emprisonnés à la hauteur de leurs dangerosités manifestées et la récidive traduite en peines allongées, leur nombre ne pouvant dans leurs diverses catégories criminelles excéder des nombres à un chiffre. Encadrée et protégée la cité (ou zone d'habitation délimitée) devra exclure définitivement les personnes condamnées et éloignées qui ne pourront plus y vivre. 

    Il faut savoir qu'il existe des catégories de délinquants condamnés plusieurs dizaines de fois, et dont la liberté ne semble pas poser de problèmes aux juges qui consultent leurs dossiers, ni même au législateur incapable de traiter cette absurdité. Un voleur ou un criminel compulsif ne doit pas pouvoir vivre en liberté au-delà d'une certaine limite car la société doit pouvoir se protéger, c'est en gros l'esprit de la réforme, cela en passant outre des considérations morales trop individualisées. Il n'y a plus de justice quand celle ci consiste à soumettre à l'injustice qu'est le hasard des mauvaises rencontres évitables. Le risque acceptable d'être violé, détroussé ou molesté doit se voir limité. La récidive n'est pas la marque de la nocivité de la prison, mais de celle du délinquant. 

    On peut imaginer aussi une répression effective des clients de ces zones de vente par la criminalisation "injuste" de l'action d'y venir acheter des stupéfiants. L'idée serait d'édicter l'interdiction d'achat dans une certaine zone, avec affichage public de cette interdiction et organisation d'actions coup de poings à des dates imprévisibles, les personnes attrapées à cette occasion étant cruellement punies d'amendes insupportables à des hauteurs ruineuses, les familles des consommateurs ainsi punis étant mises à contribution. En bref, il convient de mettre sur l'internet la totalité de la consommation de stupéfiants. La suite au prochain numéro. 

    La Justice

    Bien sûr, il y a la justice... Les condamnations des émeutiers traduits en justice en urgence sont absolument effrayantes:  stages de citoyenneté, libérations immédiates, amendes symboliques, sursis. En masse. L'absence de violences policières à leur égard s'accompagne d'une absence de violences judiciaires en rapport. 

    Il faut considérer la génération de juges actuellement en fonction, majoritairement des femmes, et dont les opinions politiques et philosophiques seraient à évaluer pour en connaitre les conséquences sur l'état scandaleux des jugements prononcés à toutes occasions. Allons y pour les juges de gauche, qui voient dans les violences immigrées le résultat de la misère sociale, les juges de droite qui y voient la trace de mai 68, et ceux d'extrême gauche qui y voient l'effet de la masculinité toxique des policiers sur les virilités émergentes des racisés violentés au préalable. L'extrême droite elle n'est porteuse que d'un message: toute réduction de l'immigration en réduira mécaniquement les violences. Cette affirmation, plusieurs fois examinée par les diverses chambres est régulièrement jugée raciste, et la boucle est bouclée. 

    On se contentera ici de suggérer l'évidence: cette violence est une violence collective, en bande organisée, et le critère n'est pourtant presque jamais utilisé, l'individualisation des peines et des jugements restant la règle. La violence des émeutes et autre rébellion contre les forces de l'ordre est pourtant collective et doit être considérée et punie comme telle. L'appartenance à un groupe violent réelle ou manifeste doit être  un critère aggravant systématiquement la répression, qu'elle soit policière (se défendre contre un assaut collectif doit autoriser d'infliger des blessures graves, y compris par usage des armes)  ou judiciaire (les gangs et bandes identifiées doivent pouvoir être emprisonnées collectivement, la simple appartenance à l'une d'elle suffisant à inculper). 

    Un élément de loi anti-casseur des années 70, supprimée par le socialisme mitterandien, était précisément ce critère d'attribution collective des délits (la "responsabilité solidaire") qui permettait de collectiviser les pillages et  autre déprédations impossibles à réprimer. Il faut rétablir ou instaurer cela à tout prix et le plus vite possible. 

     

    L'islamisme

    Passons à l'islamisme. On renverra à la description différenciée de l'islamisme fait ailleurs (1) et aussi celle des tactiques fréristes, seules à considérer gravement. On rappelle que ces tactiques ont explicitement et publiquement pour objet de subvertir les pratiques sociales des populations musulmanes et aussi de forcer le reste des populations à se convertir à terme, l'application complète du projet musulman sunnite qui est précisément celui là, étant à l'ordre du jour. Théorisé et écrit, le projet frériste, dont l'objet ne se distingue en rien par les pratiques et les idées, de l'idéal d'un islam universel appliqué partout où vivent les musulmans se distingue des projets politiques en cours dans nos société par sa rupture radicale d'avec le modèle dit démocratique et républicain en vigueur en France: il considère que les lois sont issus d'une révélation divine objet d'une religion particulière et non pas de la libre discussion des hommes entre eux. A ce titre ce projet doit être considéré ennemi de la société et explicitement combattu. 

    Le rôle des rapports sur l'organisation frériste et ses intentions et de persuader, si cela est possible, l'opinion publique, et de lui rendre acceptable la mise en branle de politiques coordonnées. Avant de déclare cela réalisé, il y a de bonnes chances, voire une quasi certitude que cela n'arrive pas, il convient de dire ce qu'on pourrait faire. 

    D'abord, déclarer et reconnaitre le caractère "terroriste" de l'organisation des frères musulmans et donc de rompre officiellement et définitivement avec toute l'indulgence qu'elle a suscité depuis deux décennies auprés des élites françaises. Cela aura un cout assez lourd, avec des conséquences extérieures et intérieures.

    Les conséquences extérieures, défiées par les adresses du président Macron auprès de pays musulmans qu'on voulait persuader qu'on n'était pas devenu islamophobe du fait de la publication du rapport sur les frères musulmans, sont la rupture des relations avec la Qatar, investisseur et pas que, dans le football. Tant que les Rafales n'auront pas à être remboursés on peut y aller. Les relations avec la Turquie devraient se tendre, également, et cela devra être assumé, au point de demander à ce qu'on réforme l'OTAN, la présence du pays en question n'étant plus souhaitée, à défaut de toute coopération militaire avec lui, que l'on peut et doit désormais refuser. 

    Les conséquence intérieures sont la fermeture de centaines de mosquées, d'associations diverses, un coup de poing sur la table au conseil européen pour exiger la dissolution du CCIE (qui succède en Belgique au CCIF) et la suppression de toutes les campagnes des vingt associations fréristes qui hantent les couloirs bruxellois. Et puis bien sûr la dissolution de MF, et la fermeture des lycées Averroes et Al Kindi et des autres, cela malgré le conseil d'Etat dont il faudra changer le président dans l'urgence et sans doute une bonne part des juges. Car c'est bien l'ordre exécutif qui doit prendre en charge la destruction d'un complot fasciste affectant la sécurité de l'Etat en se glissant tel le coucou dans l'ordre institutionnel. Ceux qui s'en réclament perdent ainsi et ce par là même, le droit à être protégé par la société. Tout ce qui se réfère aux frérisme devra donc disparaitre et la justice  n'y pourra rien: inéligibilité, incapacité à faire agir le droit, le frérisme deviendra un nazisme de réputation et n'aura plus le droit d'exister. L'appartenance à la mouvance devrait suffire au refus de tous les emplois publics y compris la conduite des bus ou le jardinage municipal. 

    Il faut comprendre que l'on se débarrassera alors des deux aspects extraordinairement dangereux du frérisme: son entrisme dans les institutions et son entrisme parmi les musulmans eux mêmes.

    Cela fait du pain sur la planche, mais se trouve nécessaire, voire indispensable. Au boulot et ce n'est pas fini. Le buzz médiatique lié à l'élection bruyante de Bruno Retailleau à la présidence des LR inaugure la campagne présidentielle mais va bientôt disparaitre pour être remplacé par le buzz d'après. Laissera-t-il une trace durable ? 

    Bien sûr que non, car une autre nécessité se fait jour et il faudra bien la considérer: il faut s'en prendre à l'islam lui même et révolutionner notre attitude envers les moeurs musulmans, qu'ils soient le fait des familles des criminels et des émeutiers ou ceux des complotistes fréristes, à la manoeuvre pour les imposer partout: ces populations étrangères se sentent régies par des lois qui ne sont celles du territoire qu'ils occupent et il faut changer leur avis là dessus. 

    Car il faut comprendre que l'"opinion" de ces populations est qu'elles ne peuvent accorder vraiment leur loyauté qu'envers les dépositaires d'une loi religieuse dont les premiers éléments sont hélas déjà là, on les a laissé s'installer et ils font l'objet de pratiques massives. Ils sont cinq: le port du voile, les interdits alimentaires, le jeune annuel, la circoncision, le politique religieux. Et bien il va falloir envisager de rendre impossible de pratiquer publiquement les 5 choses, pour lesquelles des lois devraient être changées: 

    - le port du voile doit être interdit lors de toute transaction avec des institutions publiques, depuis l'université jusqu'à la consommation de services public d'Etat ou sociaux, et cela jusqu'à l'hopital. Les entreprises devraient pouvoir à discrétion empêcher son port durant les horaires de travail. 

    - les interdits alimentaires se traduisent d'abord par le marché hallal, facteur majeur de séparation des populations, objets de trafics et de corruption variées, et surtout raison d'une généralisation de pratiques d'abbatages à interdire qui induisent des souffrances animales doublées de risques sanitaires documentés. Les organismes publics scolaires ou hospitaliers se doivent ainsi de proscrire la pratique de ces type d'alimentation. 

    - la pratique du ramadan, jeune diurne soustrait à l'entreprise le salarié pendant l'exécution du contrat de travail, il pourrait être une cause de rupture de celui-ci, à la discrétion de l'entreprise ou du service médico social, en charge d'évaluer l'effort physique correspondant (déshydratation, maladie etc). 

    - la circoncision, comme mutilation sur mineur garçon ne pourra plus être pratiquée que par des médecins volontaires et non plus par des religieux non formés, sans être bien sûr un service public ou un droit. Son équivalent féminin, strictement prohibé devra être considéré comme un crime, entrainant l'expulsion et/ou l'emprisonnement des parents. 

    - les listes de candidats à des élections ne peuvent se prévaloir de l'appartenance à une religion, le suffrage se devant d'être individuel. Il convient de rendre illégal de telles candidatures et aussi de refuser d'associer expression d'opinions et appartenance religieuse. Les propagandes politiques, par exemple les appels à manifester en faveur de Gaza, ne doivent pas pouvoir être émises à l'occasion de prêches religieux. De telles propagandes du fait d'étrangers doivent entrainer  leur expulsion, en plus des propos antisémites ou appelant à la violence, que les paroles correspondantes soient issus des traditions religieuses ou non. 

    L'objet explicite de ces restrictions, non pas à la liberté religieuse, mais à la pratique socialisée de coutumes incompatibles avec la vie dans le monde occidental, est de réduire l'emprise sociale de religions régressives sur les populations vivant en France, et aussi de pousser au départ les personnes qui y seraient excessivement attachées. Les autres peuvent bien croire à ce qu'elles veulent pourvu que cela reste strictement invisible et privé, comme c'est le cas pour toutes les autres croyances, y compris les non croyances, qu'il convient de respecter et elles sont majoritaires. L'exhibition permanente d'interdits, et d'obligations diverses est une facteur d'irritation et de discrimination qu'il n'est plus tolérable de tolérer. 

    Le chemin est tracé, il faut s'y engager. On réiterera ici notre hostilité radicale à des modes de vie imbéciles régis par des traditions stupides et inhumaines qui n'obligent à rien d'utile ou de souhaitable et qui ne sont que les contraintes abominables que des barbares imposent à des humains qu'il convient de libérer de l'ignoble, présent et futur. 

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2025/05/23/les-entrismes-islamiques-6549157.html

  • Les Entrismes islamiques

    À l'occasion de la publication du "rapport" sur les frères musulmans commandé par  Gerald Darmanin, et exploité par Bruno Retailleau, on se prend à douter encore, tout en étant content de voir certaines choses dites. 

    Damien Rieu, au fait de ces choses (il est LE activiste des réseaux sociaux qui dénonce ces choses depuis une dizaine d'années), nuance donc sa joie, lui aussi (1).

    Les chiffres

    Les thèmes sont nombreux. On commencera par les chiffres ou plutôt le chiffre, qui explique les réticences et elles sont très nombreuses, à prendre effectivement les choses en compte: 7% des mosquées seraient fréristes, et donc l'écrasante majorité de ces mêmes mosquées, comme cela est scandé depuis toujours, ne le sont pas. C'est le thème triomphant des premières analyses du rapport (2).

    Par le simple fait de ce chiffre, qui quelle que soit la vilénie justement décrite du complot, rend celui-ci négligeable et incapable de justifier auprès de l'élite numérisée accrochée aux sondages une dangerosité qui se trouve ainsi déjà réduite à néant, par le nombre donc, la question se trouve déjà réglée. Un bref émoi médiatique et on passera à autre chose. 

    Pourtant, l'influence frériste, qui se veut d'abord dirigée vers les musulmans (et non pas encore vers le tout venant français, comme cela est dit vicieusement (exagérer volontairement, c'est dénigrer)) est bien plus grande que cela. D'abord elle gère de grandes mosquées (les frères ont de l'argent, celui du Qatar par exemple, qui n'est pas du tout consacré au soufisme, par exemple) et donc des nombres de musulmans très importants. Associé comme forte minorité au CFCM qu'elle critiqua et finalement détruisit, l'UOIF puis MF est une organisation très importante dans l'islam de France et représente les frères malgré ses dénégations. Que ce soit Tarek Obrou, qui reconnait n'avoir jamais vraiment quitté sa "famille", ou bien sur Amar Lasfar, dirigeant et fondateur de l'UOIF et du lycée Averroes, dont les proclamations mensongèes, hypocrites et vantardes en font, malgré ses démentis, un frère officiel, sans aucun espèce de doute. 

    Les frères animent de manière souterraine la totalité de l'islam politique revendicateur, celui qui pousse les musulmans à France à réclamer la visibilité, les coutumes et les injonctions variées qui font avancer la cause. Cet entrisme généralisé, souterrain et organisé qui a infecté les pays musulmans et dont bon nombre ont rejeté avec violence la confrérie (en la déclarant terroriste, puis en pourchassant ses officines) est une tactique, une stratégie et une pratique. Son efficacité et son influence sont bien plus importante que le chiffre de 7% cité. 

    La politique 

    Car d'abord, l'entrisme a payé. LFI, qui est quasiment le relais officiel dans le monde politique français de l'action frériste (depuis la défense du Hamas, jusqu'à la lutte contre l'islamophobie en passant par l'officialisation d'un antisémitisme qui rend les juifs français responsable de génocide) en montre la redoutable nuisance. 

    Et puis il y a les intellectuels organiques. On a cité avec (2) Franck Fregosi, déployé sur le terrain pour contrer le rapport, et qui nous délivre le package du petit idiot utile. 

    Au nom du CNRS, il commence par affirmer: "L’idée d’un double agenda ne tient pas véritablement la route à mon sens." Et puis on cite sans vergogne un soutien patenté des frères, Hanoues Seniger, sans parler des délicieuses périphrases au sujet des frères, dont l'inénarrable: "Il y a beaucoup de choses à reprocher aux Frères musulmans. En Égypte historiquement et en Palestine, ils ont pu avoir recours à l’action violente.". L'appartenance du Hamas au frérisme n'est même pas (et surtout pas) évoqué. Pour le fond, on se tordra (de rire) au splendide: " la lutte contre le frérisme n’est pas un prétexte de plus pour suggérer que les musulmans pieux de ce pays devraient se voir imposer un régime de discrétion dans l’espace public ?". Bien vu. 

    Organisé en "oignon", le frérisme règne avec peu de cardinaux dans son conclave mais avec des cercles concentriques de plus en plus éloignés, tous collaborant au projet, le petit frégosi (on pense à "frégoli") n'étant qu'un trapéziste de bordure, pourtant au CNRS (belle prise), on imagine qu'il a échangé avec Bergeaud Blackler sur le thème... 

    Il faut parler aussi des institutions territoriales, régions, départements et municipalités, soumises partout où c'est possible d'un chantage aux nominations et autres prébendes pour obtenir mosquées et responsables d'associations. Les Républicains et autres centristes de gauche modérés ont beaucoup donné pour l'occasion, têtes de liste comprise: Bertrand, Pécresse, Darmanin et bien sur Sarkozy le pro Qatar enthousiaste des années 2000 ont beaucoup accordé à cet entrisme, la brave Dati, future maire de Paris en étant la danseuse du ventre, et le rapport n'en parle pas vraiment, mais là serait le constat explosif qu'il faut désormais faire: cela dure depuis vingt quatre ans (le 11 Septembre est sans doute la grande date à prendre en compte pour dater les choses). En 2012, 2017, 2022 les présidents furent élus grâce aux voix explicitement attribuées de manière communautaire au gagnant. 

    Les conséquences sont connues, et c'est bien via la confrérie et ses oukases que fut assassiné Samuel Paty.

    Que veulent-ils vraiment ? 

    Il est nécessaire de faire un tour par ce qui inspire ces gens. Après tout, ils ne font pas tout ça pour rien. Il faut bien comprendre qu'on est dans une foi religieuse active, passionnée par la réalisation effective de l'idéal suprême: la vie selon la vérité révélée absolue, selon l'islam donc, et cela partout dans le monde. Aussi simple que cela. Un idéal, des idées, une pratique en rapport, un projet à mener. Pratiques non pas seulement statiques c'est à dire respectant un rituel cultuel (le seul exemple véritable de "pratique" pour les européens), mais actives, intégrées à la vie "bonne" commandée par l'islam (c'est l'orthopraxie, vie monacale pour les chrétiens, vie des juifs dits orthodoxes).

    Le projet lui, est de mener les actions décidées par une stratégie centrale (celle des quelques centaines d'éclairés stratèges fréristes) qui suggère et impose, mais simplement "coordonnés" les actions à faire, toute extraites des préceptes les plus traditionels qui soient  de l'islam: les interdits alimentaires, le port du voile, le jeune annuel, les prières publiques. Nul intégrisme ou fanatisme dans ce qui est le plus ordinaire minimum convenu propre au religieux musulman: l'ordinaire, le normal, mais visible, et pratiqué tout le temps et partout. Si on rajoute, "par tout le monde", on a le projet global. 

    Citons la partie immergée de ces croyances et points de vue, ou opinions. Issus de la tradition islamique et liée à l'intensité de la conviction en la vérité révélée par le prophète et qu'il s'agit donc de mettre en oeuvre, ils partagent le monde en terre d'islam (terre soumise à la foi musulmane, et définie comme étant ce qui a été dans l'histoire terre musulmane) et terre de mécréance dans laquelle  la vie est restreinte, et mieux vaut ne pas y vivre car cela oblige à y suivre des préceptes inacceptables. Ces terres là sont par contre à conquérir, et les transformer en terre d'islam constitue et habite le fameux projet. 

    On passe là dans les "traditions" fréristes à proprement parler, telles qu'elles furent élaborées et mises par écrit et en discours par les grands initiateurs, Baana, Qotb, Karadawi, Mawdudi. Il s'agit de faire au minimum une reconquête des terres européennes abandonnées dans l'histoire: Espagne et sud de la France, est de l'Europe jusqu'à l'Autriche. 732 Poitiers, 1683 Vienne furent les  limites de la  conquête, et ces terres là sont toujours terres d'islam, par définition. L'immigration musulmane installe sur ces terres, à l'époque actuelle, des populations qui doivent vivre l'islam et l'imposer à terme à tous. Aussi simple que cela, et cela est explicite, décrit et redécrit en détails.   

    Cette lutte, ce projet nécessite des efforts coordonnés et concentrés, c'est le djihad au sens strict, son caractère violent ou pas étant secondaire et lié aux circonstances. On distingue cependant le djihad défensif (la reconquête des terres qui ont été musulmanes) ou offensif (la conquête de terres nouvelles). L'essentiel est la "dawa", l'"appel à l'islam" qui concerne soi et bien sûr les autres. On a là tout le sens de cette lutte pour l'établissement universel de l'oumma, devoir du musulman. 

    Que faire? 

    Que faire? Damien Rieu évoque le coeur du problème: le système judiciaire français n'est plus adapté à l'époque et il faut en changer. Ce changement des lois, qui n'est pas rupture avec l'Etat de Droit, comme le pauvre Retailleau s'est laissé à dire, mais bien refonte de la doctrine fondamentale qui coordonne les 3 institutions séparées de l'Etat, ne pourra pas être évité et c'est toute la discussion qu'il faut avoir pour rompre avec le néant sociétal qui laisse la société se faire subvertir comme cela est fait actuellement. Inutile de dire que ce n'est pas pour demain en l'état des choses. 

    On rigolera de la première réaction à la publication du rapport: un "conseil de défense", macronnade qui remit les choses à plus tard, tança le petit Bruno qui ne s'en vexa pas et surtout produisit à l'intention des pays arabes d'une protestation de non islamophobie terrorisée, la seule guerre que l'on mène avec hauteur n'étant qu'avec la Russie... 

    On rigolera aux recommandations du rapport  (carrés musulmans dans les cimetières, apprentissage de l'arabe l'école, reconnaissance de la palestine) , trois chevaux de batailles fréristes, qui consistent à annexer religieusement des portions du territoire, on ne repose convenablement qu'en terre d'islam; à faire ânonner les dialectes maghrébins par des assistés pour faciliter l'islamisation aux frais de l'Etat; à se soumettre à la propagande du Hamas et surtout à la justifier. 

    Sur les trois thèmes, on se prend à la tactique suprêmement imbécile du "couper l'herbe sous le pied". Elle consiste à assumer ce que demande l'ennemi pour désarmer la revendication. En fait, elle la justifie et la chose est particulièrement claire dans le contexte en cause. En effet, le refus de ces 3 exigences a vocation à maintenir la revendication musulmane dans la demande impossible qui maintient l'islam dans son caractère de religion auto-assumée comme étrangère, et donc respectueuse du pays d'accueil à la fois respecté et craint. Lever ces exigences, c'est accepter la pénétration, l'installation et donc la revendication de la France comme terre de conquête possible au lieu de la laisser dans son statut de terre étrangère, régie par d'autres lois que l'on se doit de respecter. C'est en fait se soumettre au projet frériste. 

    Accepter les 3 usages, c'est laisser le premier stade du projet s'initier et s'installer officiellement comme horizon: permettre aux musulmans, au nom de la liberté des français, de s'installer comme communauté autonome, régie par ses propres lois. C'est le premier stade de l'islam politique: mettre la main sur LE musulman, et c'est l'objet du projet frériste, par définition. 

    Mais explicitons davantage le lieu de ce projet au sein de l'islamisme en général. 

    L'islamisme (le "isme" est négatif, désormais marque d'idéologie) a plusieurs manifestations, et on a déjà cité les 5 infâmes piliers (sexualité avec les mineurs, mutilation des voleurs, mise à mort des apostats, pratique de l'esclavage, statut inférieur des mécréants), communs à toute les problématiques islamiques quelles qu'elles soient. Il constituent le "problème de l'islam" comme religion, c'est à dire comme objet culturel et  traditionnel transmis. S'en défaire est le problème et on laissera la chose à qui de droit, cela n'est pas facile. 

    Les 3 islamismes

    Il faut bien comprendre  tout d' abord que ces 5 piliers sont doublés "sur leur droite" (on attribuera à cette direction là une négativité qui revient en fait à l'autre) par des extrémismes variés au nombre d'au moins trois.

    D'abord le soutien politico militaire au wahaabisme saoudien connu pour ses moyens financiers et sa poursuite internationalisée des stratégies et politiques des princes saoudiens, actifs dans bien des domaines. Cela couvre le salafisme basique tel qu'il est propagé en particulier en Afrique  noire, mais pas que. Adapté à un conservatisme strict, mais politisé, il a le pouvoir de séduction de l'idéologie désertique arabe  et son gardiennage des lieux saints, plus  l'argent du pétrole, il en reste. Les ravages qu'il fit sont incommensurables, au point d'avoir concerné les USA eux mêmes, le complot du 119 ayant été saoudien ! Il anime les idéologies islamistes sunnite du tiers monde,  comme tout fanatisme politisé, mais avec l'objectif institutionnel de faire "comme Ibn Seoud". Il fut la matrice du djihadisme mais indirecte: c'est pas sa volonté expansionniste et propagandrice  qu'il lui donna naissance. 

    Ensuite, le djihadisme, initialement wahhabite, mais en révolte contre celui-ci. Un retour aux sources du retour aux sources, l'autentique folie salafiste extrémiste invivable et sectaire, qui ne peut que se consumer dans le sang, rejeté par tous. Parfaitement orthodoxe, mais violemment suicidaire, cette folie en guerre contre le monde, tourne à l'extrême de la folie islamiste: une sorte d'enfer sur terre idéologisé et profondément déconnant. 

    Le régime taliban, malgré sa cruauté qu'on pourrait assimiler à son nationalisme ethnique, s'apparente au wahhabisme plus qu'au djihadisme, dont la première marque est son internationalisme, qui le met automatiquement en conflit partout avec les forces nationales, parfaitement présentes dans les mondes musulmans de part le monde. En cela, il est exceptionnel. 

    Le troisième monde musulman est celui des frères, et se constitue comme internationalisme, exactement comme le djihadisme dont il est une forme, mais avec une stratégie entriste qui veut se présenter comme pacifiste ou pacifiée, même si ses objectifs et ses pratiques sont absolument facistes au sens 1920 du terme. 

    Issu de l'effondrement de l'Empire Ottoman califal qu'il veut reconstituer idéellement, tout comme le nazisme issu de l'effondrement de l'empire de Sissi (d'où le nom, il fallait la trouver celle là), le frérisme est un idéal mystico politique universaliste dopé à l'idéal temporel musulman et qui le représente assez bien. Le chiisme iranien actuel en est une manifestation et illustre très bien ce qu'il projette, mais à une échelle nationale. Car Khomeiny, même inspiré par El Banna resta perse et chiite  et donc proprement iranien au sens indo européen du terme. Tandis que le frérisme, encore une fois, partage avec le djihadisme une volonté de subversion  universelle qui le rend intemporel et idéologiquement éternel. Mieux que le soviétisme inféodé à l'URSS, le frérisme est un trotskysme, une subversion spirituelle éternelle. 

    Ce  n'est pas pour rien que Mélanchon s'y livre avec autant d'enthousiasme: il y retrouve ses jeunes années. 

    Les 3 modes sont chacun absolument haïssables et se situent tous comme explicitement ennemis de tout ce qui rattache aux idées communes "démocratiques" basées sur l'élaboration humaine des lois, les élections à dates régulières et la séparation des pouvoirs. 

    Note: on considère la notion d'"Etat de droit" subsumée par la notion de séparation des pouvoirs, bien plus complète. 

    Le fascisme frère musulman est pourtant le seul vrai danger en Occident. Le wahhabisme, qui ne peut se manifester que dans le tiers monde, même géopolitiquement dangereux est extérieur à nos  moeurs et pratiques, laissons le à l'Afrique, c'est là qu'il fera la plupart de ses dégats noyés dans le foutoir du continent éponyme.

    Le djihadisme a été vaincu militairement et ses excès qui ne sont que sporadiques et manifeste de folies variées, stimulées de fait par le vrai danger, le très organisé et volontaire frérisme d'autant plus actif et menaçant qu'il se dissimule derrière une fausse inocuité, celle que les émissions de télévison en rapport avec le rapport tentent en ce moment de démontrer (3).

    Les idiots utiles

    Car pour certains, il n' y pas photo: le seul danger est djihadiste, et le mérite des frères serait d'en détourner: c'est le fameux "je me suis fait déradicaliser par les frères musulmans" de Tarek Obrou ! Que cette belle opinion conduise certains à dénoncer Retailleau comme un complice de Daesh par sa haine contre productrice des frères prête à rire cependant... L'opinion a une réalité, et elle est ce qui architecture l'entrisme frèriste qui se présente donc comme celui qui prélève le prix à payer pour une acceptation pacifique de l'Occident par l'islam à moins que ce ne soit l'inverse, gros de la conversion idéale à venir mais suffisamment impensable pour n'être pensée que par l'un des interlocuteurs d'un dialogue vicié. 

    Dialogue doublement vicié donc, et on le voit dans le deuxième argument levé par les  idiots utiles de (3): les frères ne veulent pas imposer à la charia à l'Occident ! Tout à fait vraie dans un premier temps, la remarque est grosse de sa duale: les frères ne veulent qu'imposer la charia à l'immigration musulmane en Europe ! Le danger bien moindre que l'affirmation initiale est il moins terrifiant ? Il faut en tenir une sacré couche pour se rassurer à ce compte là. 

    On pourrait ajouter cette définition de l'entrisme frériste qui serait basée sur un double désaveu: nous ne sommes pas djihadistes et ne voulons convertir que d'autres que vous. Rien de grave, laissez nous entrer.

    Habile non?

    Encore une autre version mainte fois répétée par les idiots utiles à (3): l'entrisme c'est le contraire du refus de participer: comment critiquer non pas le refus islamique d'aller à la piscine mais l'exigence d'y aller (déguisé en phoque) ? L'entrisme comme refus et contraire du séparatisme est une affirmation voire une preuve du caractère contradictoire de l'islamophobie, resservie par la bande, malgré sa quasi défaite comme expression de stigmatisation retournée.

    Habile non ?  

    Et pourtant. 

    Les institutions

    Les institutions sont infiltrées à plusieurs titres entre les systèmes élus, municipalités voire députations et aussi sous forme de clientélisme des filières du fonctionnariat, allant jusqu'à la police. Cela dote les institutions de pouvoirs de décision variés qui les rendent indulgents vis à vis de la présence et des décisions inspirées par le frérisme et qui concerne la visibilité des pratiques musulmanes: port du voile, pratique de la prière, du jeune et des interdits alimentaires en public, qu'il soient les milieux professionels, sportifs ou éducatifs. On se trouve donc face à un double système de direction et aussi d'action en faveur de pratiques particulières favorisant le respect public de modes de vies conformes à une orthopraxie religieuse invasive et revendicative.

    Sans mentionner l'idiotie utile présente dans tout ce qui devient cercle d'influences des frères, marqué par tout ce qui relativise, comprend et accepte le cercle qui lui est intérieur avec en commun à toutes les distances du centre: les frères musulmans, organisation veiillissante datéen ne représente rien et ne fait rien de grave. 

    Les musulmans

    Les musulmans sont eux mêmes marqués par cet entrisme sous la forme d'une présence permanente plus ou moins officielle des acteurs fréristes dans leurs milieux, typiquement dans les associations religieuses, mosquées, écoles coraniques, lycées sous contrat, associations cultuelles ou culturelles. Là se pratique culpabilisation et incitation à une orthopraxie en ligne avec les discours musulmans obligés, en l'occurence la poursuite du "licite" concept fondamental de la pratique musulmane qui se trouve manipulé volontairement par le frérisme. 

    C'est cela  l'imposition de la charia en France, sous la forme non pas d'une conversion forcée à la religion concernée, mais la transformation de la société en organisation d'abord compatible avec l'idélogie politico religieuse portée par le frérisme qui se trouve explicitement identifée à l'islam dans son ensemble. On a ainsi une double conversion: de la société à supporter l'inacceptable et de sa partie musulmane à le pratiquer strictement. La voilà la Charia et cela a une réalité. 

    La grande stratégie

    Pour vaincre cette menace dont la réalité n'en finit plus de se manifester, il y aurait une tactique autoritaire qui, n'en doutons pas, devra s'imposer à terme: le refus de l'entrisme sociétal, au nom de principes finalement assez simples à comprendre et qui sont en plus déjà les nôtres. Ces principes sont directement des interdictions de certaines pratiques, celle-là mêmes dont l'imposition en douceur constitue l'essence de la stratégie frériste. 

    L'acceptation effective du "vivre ensemble" national repose en effet sur un partage minimal de moeurs et de comportements collectifs qui conduisent, c'est le principe essentiel et universel de l'homogénéité des nations, à partager le vécu. Et bien il faut considérer que cela entre en contradiction frontale avec  la stratégie "séparatiste" de l'islam frériste conquérant.

    Les 5 pratiques : port du voile, interdit alimentaire, jeune annuel, prière publique, religiosité politique, ne devraient pas être recevables en tant que droit à l'expression publique visible.

    - le port du voile à l'université et en général lors de toute consommation de service public (guichet d'assistance et hopital compris) doit être interdit. Son refus est un droit absolu de tout employeur. 

    - le marché du halal ne doit faire l'objet d'aucune subvention ni soutien public. La réglementation concernant l'abattage doit interdire la mise à mort sans étourdissement préalable. 

    - le jeune annuel diurne, qui est une soustraction de la force de travail de l'employé doit pouvoir être interdite par les contrats de travail salariés. 

    - la prière publique doit être interdite: l'espace public est entièrement soustrait à l'espace cultuel. Les entreprises n'ont pas à mettre à disposition des lieux de prière ni à autoriser les prières régulières pendant la durée du travail. 

    - religion et opinions politiques doivent soigneusement séparées au nom de la paix publique, compte tenu de la puissance du sentiment religieux: les réunions politiques ne peuvent être tenues dans des lieux de culte, les candidats aux élections ne peuvent se réclamer directement de la religion, les revendications 

     

     

    (1) Damien Rieu sur Ligne Droite https://youtu.be/Y_rb-sWTEA0

    (2) Conversation de Franck Fregosi https://theconversation.com/les-freres-musulmans-menacent-ils-reellement-la-republique-257303

    (3) C ce soir, extraits  https://www.youtube.com/watch?v=lFLY__4jwGw

  • Les Génocides

    Forum de l'emploi et des carrières, Linkedin est actuellement balayé par un "shit storm" au sujet de la qualification de "génocide" pour ce qui se passe à Gaza. 

    Toute une variété de "profils" dont une majorité, mais pas que, de "racisés", s'expriment sur 1) l'évidence de la qualification 2) le drame terrible et affreux qu'il est 3) le tort de Macron de ne pas proclamer l'un et l'autre. 

    À l'occasion, on présente des photos d'enfants maigres, certaines prises récemment (on le suppose) à Gaza, d'autres dans l'Europe de 1945, l'enfant maigre dans les camps de concentration ayant pour inconvénient d'être révisionniste, les enfants gazés immédiatement n'ayant pas le temps de maigrir. 

    On rappelle que entre 2015 et 2025, il y eut 400 000 morts en Syrie et aussi au Yemen. Génocide ou pas? 

    On rappelle qu'entre 1935 et 1945, il y eut 80 millions de morts de par le monde du fait de la  Deuxième Guerre mondiale.

    À tous les lucides "antisionistes" qui souhaitent qu'un traitement "proportionné" soit administré aux assassins du Hamas. 

  • Les Europes

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  • L'arrêt de Fessenheim

    L'annonce de la fermeture de la centrale de Fessenheim par Edouard Philippe (1). "Nous serons jugés sur nos actes". 

    Ce pourri corrompu, le maire du Havre (premier port français par lequel passe les drogues) est candidat à la transformation du pays en narco état. 

     

    (1) Annonce de Phillippe https://youtu.be/Lxr3_mYTflk

  • Les Megas

    On peut commencer à évoquer l'après, et (1) le suggère: l'Europe actuelle, soit l'UE est condamnée et sa forme actuelle devra être démantelée. 

    Des signes se manifestent et le slogan MEGA (Make Europe Great Again) en est le slogan ridicule, peut être inspiré par les influenceurs trumpistes (on nous le dira certainement), en tout cas par le dégout total "à la Trump" que tout le monde éprouve pour l'UE, depuis l'obscur prolo déclassé prêt pour le nazisme jusqu'au bourgeois éclairé en passe d'être ruiné par une folie européiste, en même temps  ultra libérale (libre échangiste car corrompu par la Chine), ultra corrompue (Van der Layen et Macron d'abord), et ultra autoritaire (elle s'en prend directement aux partis alternatifs en France, Allemagne et Roumanie). 

    L'élection de dimanche en  Roumanie sera le premier signe certain d'une vague qui s'annonce et qui devrait, le tout est de savoir quand, déferler sur la chiasse infernale, bien plus dangereuse et mortifère que le wokisme et l'islamo gauchisme qu'elle cherche à amadouer en les soutenant: l'Union Européenne pourrie, régnant puante dans le bidon ville à femmes voilées qu'est devenu Bruxelles. 

    Les choses bougent: d'abord la question des SMS de Van der Leyen à Bourla, PDG de Pfizer (on est là dans les dizaines de millions d'euros) dont un jugement récent tente de briser le refus de la commission de les publier. Ensuite l'enquête sur le rôle de la commission dans l'annulation des élections présidentielles en Roumanie est en train de s'ouvrir. 

    Corruption et mafias: voilà l'Europe ! Le candidat roumain craint pour sa vie et a passé la campagne de second tour hors de Roumanie ! (2)

    Ce qui sortira de cette élection doit absolument être une remise en cause fondamentale de l'infection fédéraliste, et la prochaine constitution européenne en portera la marque en l'interdisant explicitement. Son préambule sera: "l'Union des peuples d'Europe ne sera JAMAIS une fédération, une nation, une confédération ou un gouvernement commun. "

    Il est possible donc qu'un évènement important ait lieu dimanche. 

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2025/05/15/les-autres-negociations-6547914.html

    (2) reportage Omerta sur l'élection de Simion https://www.youtube.com/watch?v=C5mC0Zk2qkY

  • Les suicides assistés

    Le débat fait rage. On parle même de référendum ! 

    Quelques arguments sont évoqués ici (1). On parle de la loi en cours, rédigée, et à discuter. Atterrant. 

    Les arguments

    Ce n'est pas une loi sur la fin de vie, car elle peut concerner des personnes qui ont des années à vivre, avec des soins retardateurs efficaces. C'est le cas des cancers progressifs, des charcots, des dialysés sévères etc: les "affections graves incurables" que les techniques médicales peuvent repousser la mort à plus de dix ans voire vingt ans. Des milliers de personnes sont dans ce cas.  

    Elle n'est pas encadrée, avec une procédure expéditive: 15 jours d'examen, et 48h pour réfléchir. Pas de collégialité, pas de psychiatre, ce qui pourrait paraitre étonnant: voudrait-on éviter tout ce qui pourrait remettre en cause le très volontaire suicide ? Serait ce criminel que de vouloir, comme pour l'avortement, dissuader le futur assassin de soi-même ? 

    On meurt mal en France, et le système de soins s'effondre. Pourtant, les soins palliatifs et les médicaments qui vont avec, fournissent une solution à la douleur des (vraies) fins de vie difficile. Ainsi, pour ceux entrés dans des unités de soins palliatifs, la demande d'euthanasie passe de 3% à dix fois moins très vite. 

    Or 1 demande sur 2 de soins palliatifs à des mourants n'est pas satisfaite: 2 à 9 mois pour obtenir la consultation, alors que la demande de suicide sera satisfaite en 15 jours. Une sorte d'appel au crime. Les terribles descriptions de personnes suppliant qu'on les tue et qui émeuvent tant les soi-disant "plus qu'humains" sont le fait de victimes de déserts médicaux. 

    La loi va ainsi créer une pression supplémentaire pour la demande de suicide faute de soins. Tout simplement. On obtiendra en  15 jours ce que des mois de procédures pour obtenir des soins palliatifs non disponibles sont incapables de fournir, quelque soit l'urgence. 

    Les EHPAD appauvris où meurent 25% des décédés sont remplis de personnes vivant dans l'inconfort de leurs urines et de leurs selles lavées une fois par jour. Cette loi, et le suicide qui a avec, est une solution à la cherté de cet environnement et aussi à l'inconfort qui va avec, de subir et de voir ces déchéances. 

    La psychologie du suicidé de cette loi sera celle des pauvres, en souffrance, seuls ou qui ne veulent pas être davantage à la charge de leurs proches ou de ce qui en tient lieu et à qui on offre une alternative qu'ils ne pourront, au final, refuser. 

    Quant à la question de la fameuse "liberté" de mourir. Libertés réelles, libertés formelles: les riches soignés par leur argent n'auront pas besoin de cette loi... La liberté est-elle celle de la dépression et de la pauvreté, qui favorise l'envie "libre" de suicide ? 

    Les grands principes

    On parle de loi d'"équilibre". Or, l'équilibre, précisément, est rompu en faveur du franchissement d'une barrière symbolique fondamentale, qui est l'attribution du droit et en fait du devoir de tuer aux soignants. Cette rupture symbolique du rapport entre médecin et malade sera définitive et aura des conséquences fondamentales: le médecin pourra vous tuer si vous le demandez. Cette révolution éthique est-elle discutée et vraiment considérée ? Non. 

    On parle d'"aide à mourir". La phrase est inacceptable car ambiguë au dernier degré dans le sens du cynisme mortifère le plus révoltant. On parle (1) de "tuer" (aider c'est permettre, faciliter permettre) ou bien (2) de permettre de quitter la vie dans les meilleures conditions possibles ? Au nom du deuxième sens, séducteur de manière diabolique, on organise et promeut ce qui reste un meurtre. 

    De plus, on promeut une restriction à l'expression des opinions: tenter de dissuader du suicide demandé sera poursuivi, et ma révolte pourtant légitime est déjà hors la loi. Un contrôle supplémentaire dans la limitation de liberté d'expression des opinions. 

    Pour finir, on sait que l'un des problèmes de santé publique est la question des suicides, causés par les variantes des dépressions, maladies mentales de diverse importance pour lesquelles il existe des soins variés. Poser la décision suicidaire comme droit imprescriptible et obligation médicale sans s'assurer de la relation possible de ce désir avec une maladie associée n'est pas convenable. La chose n'est même pas discutée, alors que l'évidence de la dépression profonde est forcément associée au moins en principe avec l'approche de la mort. Rendre possible la suppression de tout soin pour laisser toute la place à la mort est criminel et je pèse mes mots. 

    4 grands principes sont ainsi foulés aux pieds par des institutions dont tout montre qu'elles sont gravement malades et en fin de vie. Une pulsion suicidaire de mort saisit l'Occident ou ce qu'il en reste. 

    De fait, et les lois sur le mariage pour tous, l'homo parentalité (parent1 parent2), la décision concernant son sexe, l'avortement sans limites, la procréation assistée comme droit, y compris l'achat de prestation de grossesse et bientôt l'euthanasie violent les sentiments basiques de toute l'humanité concernant les principes fondamentaux de la base biologique qui contraint ordinairement l'organisation des sociétés humaines.

    Cette rupture qui s'achève progressivement est maintenant un caractère des sociétés occidentales. D'une certaine manière, le caractère décidé et explicite de la disparition du symbolisme moral dans la conduite légale de la société est maintenant avéré et manifeste une volonté. On peut (de toute façon on devra) ainsi vivre dans des sociétés sans référence à cette hyper morale, qui ne disparait pas pour autant, elle est simplement abolie pour ce qui concerne l'inspiration et la justification des lois. 

    Y a-t-il pour autant disparition de tout principe pour ce qui concerne l'esprit des lois? Non, bien sûr, il y a remplacement des principes dits traditionnels qui étaient jusqu'il y a peu des conséquences plus ou moins directes des principes chrétiens défendus par ce qui était encore une religion majoritaire. Des principes nouveaux de liberté complète quant aux comportements individuels minoritaires sont ainsi considérés de valeurs strictement égales à tous les autres comportements pourtant ordinairement contraints par des valeurs communes symboliquement affirmées, puis rendus obligatoirement disponibles gratuitement aux minorités concernées et enfin rendues incritiquables de par la loi. 

    On a ainsi, avec apparemment l'assentiment de l'opinion, mesurée par les sondages et les enquêtes (on ne peut le nier pour la quasi totalité des mesures sociétales décrites),  une rupture complète avec des principes dit moraux assez connus, et défendus mordicus pendant des siècles. 

    Les alternatives

    La loi sur la fin de vie en France est une loi travaillée plusieurs fois et qui permet avec l'aide de l'État, une véritable "aide à vivre sa mort" dans les meilleures conditions, les progrès des antalgiques permettant de supprimer les souffrances extrêmes dans pratiquement tous les cas, les procédures raisonnées et attentives d'accompagnement de la mort inévitable sont disponibles et décentes. Reste à disposer des équipes et traitements de soins palliatifs, disponibles vingt ans après la loi uniquement pour la moitié des français. 

    3 critères progressifs d'accompagnement effectifs de la mort prévisible immédiate sont disponibles et pratiqués : l'abstension (de réanimation), la prescription de sédatifs (causant la mort), l'arrêt des traitements terminaux. Humains et respectables, respectueux des soignants et des malades, tout cela se fait à l'honneur de tous. 

    Hors la généralisation obligatoire et contractuelle de la mise à disposition des malades en fin de vie de ces traitements, quel est le besoin d'une aide à mourir qui n'est que la rupture symbolique avec l'interdiction de tuer qui s'impose à toute société ?  

    Les amendements

    Pour bien illustrer l'esprit et le vrai sens de cette loi, il n'est que de mentionner les amendements rejetés et adoptés en commission. Le dégout et la haine vient à l'esprit et aux lèvres. Les raisons de l'évidence que je ressens m'éloigne pour toujours des enculés assez inhumains pour concevoir de telles horreurs. 

    Rejetés

    L'interdiction du suicide aux personnes déficientes intellectuellement 

    Vérification de l'altération du discernement de la personne

    Saisie d'un psychiatre en cas de doute sur la demande de suicide

    Clause de conscience étendue au personnel soignant et infirmier. 

     

    Adoptés

    L'absence de différence entre suicide assisté (poison laissé à disposition) et euthanasie (injection explicite du poison).

    La considération que la mort du fait de l'application de cette loi sera considérée et explicitée comme "naturelle".

    Amende et prison pour délit d'entrave, soit l'empêchement ou la tentative d'empêchement de d'information ou de pratique du suicide assisté, par tout moyens, y compris l'information en ligne. 

    En conclusion

    Un prof de médecine, praticien de la chose, au courant des choses, l'explique: cette saloperie eugéniste est un crime contre l'humanité. La décadence morale mortifère de cette société de merde est inqualifiable. Il n'est pas le seul: tous les spécialistes engagés dans la conduite de l'assistance humaine et médicamenteuse à la fin de vie, qui seront obligés de par la loi de proposer la chtite seringue mortelle (pourquoi pas la balle dans la tête ?) aux grabataires désespérés sont vent debout devant cette saloperie. 

    Sauf si bien sûr, le libéralisme moderne prend acte de la nécessaire gestion économique du soin de la population misérable, qui en plus ne vote pas: les vieux qui n'ont pas les moyens de se faire changer leurs couches plusieurs fois par jour vont pouvoir se suicider, tout comme ceux, trop ploucs pour avoir droit à la trop chère morphine, ou trop fatigués d'attendre un rendez-vous. Des économies importantes sont ainsi à attendre: une mesure énergique à grande échelle sera donc enfin décidée par Macron ! 

    Et on ne plaisante pas: les mutuelles (sans que l'on parle de conflits d'intérêt) sont à fond pour la loi, et le Canada a fait de belles économies avec une loi analogue: des dizaines de millions de dollars et 30% des suicides sont le fait d'handicapés... Et puisqu'on veut encore rigoler, parlons pour finir de la proposition de loi d'Aymeric Caron pour interdire l'euthanasie des chiens et des chat. 

     

    (1) interview Philippe Juvin https://youtu.be/5ICaaqpN79o

  • Les baffes

    À l'occasion de l'affaire Betharam, une intéressante audition des auditeurs (1).

    Peut-on parler d'un résumé? Sans doute pas, et il y a d'autres éléments à discuter. Celui-ci, considéré suffisamment exemplaire pour avoir été traité par les personnes concernées illustre une thèse qui est toute la thèse, ou tout le diagnostic. 

    Les violences physiques acceptées, voire pratiquées (la gifle donnée par Bayrou en 2002 à un gamin qui lui faisait les poches ) ont elles pour effet de "cacher" des violences physiques plus graves, dont des violences sexuelles en série ? 

    La question est posée, et la réponse, pourtant à peu prés évidente, est jugée tellement impensable qu'elle est exclue par la question posée "à notre époque". Elle est pourtant "NON". 

    Peut-on argumenter  ? Bien sûr la réponse "non" à cette question, elle aussi évidente, suffit à vous rendre "problématique", voire coupable de pédophilie caractérisée au cas où vous vous risqueriez à la chose. 

    Pourtant en droit et en philosophie, le narratif du "sert à cacher" n'est qu'une histoire distincte des faits et incapable à lui seul, comme hypothèse non couverte par un quelconque fait ou complot explicite, de convaincre à agir dans un sens ou l'autre. Il n'est qu'une supposition vicieuse, complotiste et accusatrice, et parée de la double accusation: j'acccuse X et accuse aussi celui qui le nie d'être un complice de X. 

    Que cette histoire, cette fable conçue pour être édifiante en excitant certains fantasmes obscurs puisse apparaitre explicitement lors d'une enquête sur les conditions de fonctionnement de systèmes éducatifs, à propos d'un sinistre fait divers ancien est absolument aberrant. Surtout que l'objectif est bien sûr de se "faire"  un ministre en exercice. Au fait, le simple fait que le co-rapporteur de cette commission ait demandé la démission du même ministre auparavant aurait dû suffire pour le déclarer en conflit d'intérêt et donc pour lui interdire d'être rapporteur ou au moins de participer à une audition en forme de jeu du cirque parfaitement choquante. 

    Tout cela fait beaucoup. 

    Que des adultes puissent prétendre en rhétorique et en pratique, qui plus est nimbée du rôle d'enquêteur au nom de la représentation nationale, d'insinuer de telles insanités hors de toute enquête de police ou de justice est atterrant et aberrant. Je proteste. Ces gens, soi-disant "députés" sont des dingues mégalomanes qui doivent être destitués pour incompétence, stupide cruauté et malsaine inculture. Mort aux cons ! 

     

     

    (1) https://www.youtube.com/watch?v=q_M8bgIIxRE

  • Les autres négociations

    On avait en (1) évoqué des négociations. Nous y sommes, et bien que Poutine ne soit pas venu à Istambul aujourd'hui (imaginer qu'il y vienne était un songe ceux débile de commentateur européen taré), des discussions vont donc commencer dont hélas on peut être sûr maintenant qu'elle n'aboutiront en rien à ce que j'évoquais naïvement auparavant... 

    Il se pourrait que j'ai tort, et tort de ne pas attendre un peu avant de tirer les conclusions de la chose, mais je crois que tout est maintenant décidé. La Russie ira au bout, avec ou sans le retrait américain, qui ne fera que réduire le bain de sang et qui n'est pas encore exclu. Et il n'y aura pas d'accord, hors l'accord final qui entérinera la victoire russe. 

    Au passage on notera la quadruple humiliation et ridicule subie par la France de Macron et ses copains de beuverie, incluant le clown en barboteuse: ils exigèrent un cessez-le-feu à la Russie en se conformant aux désirs de Trump, à rebours de leur volonté longtemps affirmée d'empêcher que la Russie épuisée reconstitue ses forces pour mieux lui infliger une "défaite stratégique". On ne leur répond rien sinon une proposition pour qu'ils reviennent sur leur décision de ne plus négocier en 2022. Proposition envoyée à l'Ukraine seule, car décrédibilisés par les accords reconnus bidons de Minsk, les européens ne peuvent plus servir à rien. De plus, l'ultimatum tout aussi bidon des européens, gagé sur des sanctions ultimes impossibles à appliquer (on ne peut tout simplement pas se passer des 25% de son alimentation en pétrole assuré actuellement par la Russie) n'a aucun sens, et le silence méprisant qu'on lui accorde entérine l'inanité ridicule de la menace. Ridicule accentué par les rires, embrassades, plaisanteries et autres papouilles partagées par des dirigeants européens qui consacrent leur honte, et la nôtre.

    Entre Trump et Poutine

    Pour finir, il faut bien comprendre et cela est dit, que l'affaire se joue directement entre Trump et Poutine et même indépendamment des émissaires (Kellog et Witkoff) en tout cas de leurs baroques propositions qui ne sont que de véritables leurres à journalistes et à opinions trompées qu'on cherche à manipuler. Les enjeux effectifs sont déjà au-delà de l'Ukraine, tournés vers la considération de la Chine. Ce dont on est sûr est que Poutine 1) veut la démilitarisation, soit la destruction de l'armée ukrainienne de gré ou de force 2) n'a aucune confiance en l'Occident global, Trump compris. 

    La délégation ukrainienne finalement arrivée à Istanbul aura à faire face à des vice ministres (même Lavrov n'a pas jugé nécessaire de se déplacer) pour discuter de ce qu'ils se refusent à faire et qui n'a pas changé: démilitarisation, dénazification, neutralisation, acceptation du démembrement. 

    On aurait pu rêver à des "paiements" par la Russie, sous la forme de cession plus ou moins gratuite d'énergie, électrique ou gazière à ce qui resterait de l'Ukraine démembrée et neutralisée, on aurait pu rêver à une façade maritime sur la mer Noire laissée à une Ukraine démilitarisée. C'est fini. Poutine aura tout et attendra la désintégration complète d'une Europe liquéfiée et déshonorée. L'Europe est coupée en deux et la barbarie islamo wokiste peut déferler sur l'Eurasie occidentale, il y en a pour mille ans. C'est Todd qui le dit (2).

    Ce que dit Todd

    Il dit plus. Que l'Amérique, malgré ou à cause de Trump va s'effondrer (il le dit depuis longtemps) et que l'après-guerre en Ukraine (il faut maintenant s'y intéresser) sera intéressante. 

    On pourrait dire que les capitaux américains investis dans le monde contribuent à la puissance US, y compris industrielle et commerciale, et c'est sans doute ce qui limite ou relativise sa désindustrialisation continentale, ce qui reste à mesurer. Car les visions économiques de Todd, il faut s'en méfier. Néanmoins, on pourrait imaginer que la propriété industrielle US n'a pas diminuée à la hauteur de la disparition des emplois industriels sur son sol. Les conséquences seraient qu'un rapatriement soit possible malgré tout. C'est en tout cas le pari trumpien, même s'il ne se matérialisera peut-être pas tout de suite. L'Amérique ne s'effondrerait alors pas, voire au bout de 3 ou 4 ans, voire plus, amorcerait un retour à la vraie puissance et pourquoi pas ? 

    L'effondrement de l'Europe lui est certain. Incapable de se doter de sources d'énergie peu chères, à la hauteur de celles disponibles pour TOUS ses concurrents, elle n'a aucune chance de gagner plus aucune compétition industrielle globale avec eux. Game over et rien, absolument rien, ne montre que ses dirigeants aient la moindre conscience de ce qui est en train de se passer. Seule une rupture complète et brutale avec tout ce qui concerne la gestion du "climat" peut donner un avenir à l'Europe, et chaque jour perdu compte. Dans tous les cas, un effondrement complet de la superstructure européenne est acquise et les nations individuelles devront chacune négocier leur sort. Une vaste zone énergétique dirigée par la Russie va donc se constituer par force, sous son contrôle, bon vouloir et autorité. Bien loin d'envahir l'Europe, l'ours Russe va se faire assaillir par les mendiants de l'ouest, édentés et misérables, et encore bardés de leurs vieux oripeaux et autres cheveux verts mal lavés. 

    Les sujets abordés feront alors l'objet des autres négociations. 

    Les avis autorisés

    On a parlé de l'entre deux exclusif entre Trump et Poutine, c'est bien l'impression qu'on a après le coup de fil du 20 Mai 2025, et l'absence de référence de Trump à toute "sanctions" (celle-ci sont assumées, si elles sont réalisables, par la coalition des guignols). La question pour Trump est de permettre à Poutine de réaliser ses buts de guerre diplomatiquement, afin d'arrêter le bain de sang. À ce propos, un éditorial de Renaud Girard, dans le Figaro du 20 Mai, fait le tour du propriétaire et on voit bien à l'occasion la largeur du fossé dans lequel la merde et le sang où pataugentf les soldats s'accumule inexorablement. Il s'agit de savoir ce que veut la Russie. 

    D'abord, l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Affirmée possible 3 ans par tout le monde, sauf par Biden et encore, la question semble avoir fait son nid dans les cerveaux occidentaux, Renaud Girard parle de la renonciation à icelle d'"objectif réalisable"... L'objectif contraire fait tout de même partie de la constitution actuelle de l'Ukraine. Girard mentionne, on ne le savait pas si hypocrite, à moins que sa sincérité soit de la bêtise, que l'"objectif" faisait partie de l'accord signé puis révoqué en 2022. Au passage, le très informé journaliste reconnait cet accord, sa rupture qui entraina les 3 ans de combats, et aussi que tous les "objectifs" avaient été contresignés, y compris la partition de l'Ukraine. 

    Et puis il y a le caractère "nazi" du gouvernement. Connu (c'est factuel) pour être illégitime et contrôlé par des groupes nationalistes, le gouvernement purement militaire de l'Ukraine n'a strictement rien de démocratique, lève de force des troupes dans les rues, et envoie à la mort des milliers de pauvres gens pour des raisons absurdes de communication. La sinistre aventure à Koursk de cette année en est le meilleur exemple. Dire que l'agression russe a "fait perdre à la Russie  l'amitié ukrainienne", alors qu'il s'agissait de défendre les régions russophones opprimées et bombardées par les constructeurs délirants d'une nation ukrainienne exclusive, c'est faire preuve d'une ignorance crasse des premièrs moteurs de la guerre. 

    Le désarmement de l'Ukraine est lui aussi jugé irréalisable. Entièrement et exclusivement le fait des occidentaux, cet armement dont le volume semble en cours d'être limité par des pénuries qui pourraient s'accentuer, sans parler de l'essentiel, le renseignement américain (et les planifications variées qui vont avec) sans lequel les opérations ukrainiennes sont impossibles. Le fantôche ukrainien ne tient que par l'alliance entre la technologie de l'OTAN et la chair à canon. Alliance à bout de souffle, et le fameux "cessez-le-feu" serait un répit bienvenu pour une armée qui se rapproche du point de rupture, et qui recule progressivement.

    Un arrêt des combats alors qu'elle maintiendrait ses capacités offensives terroristes est impensable, cependant, et la Russie n'arrêtera qu'avec l'assurance physique (dénazification, démilitarisation) qu'aucune attaque de ce type ne sera plus possible. Changement de gouvernement, de constitution (qui devra inclure la neutralisation), désarmement complet du pays Ukraine ou de ce qui en restera, tout cela n'est pas "négociable" en principe. 

    Le fait que les européens considèrent que l'Ukraine doive rester militarisée pour éviter une attaque russe à venir contre pays Baltes, Pologne ou Roumanie est tout à fait secondaire pour la Russie  qui en fait n'y pense même pas (à part pour les pays Baltes, et encore). On pourrait très bien imaginer de grandes déclarations de sa part sur ces sujets dans les accords finaux, qui ne seront pas passés, cela est sûr, avec les européens que les Russes considèrent hors-jeu.  Ne pas réaliser cette complète mise hors circuit de la coalition des guignols et de son pseudo-chef, la poupée à sa mémère Macron est un aveuglement et une inattention. 

    L'allusion de Girard à ce grand échec de Poutine et qui est la ville d'Odessa utilisée par l'Ukraine contre la Russie fait penser à une autre inattention: signaler l'indicible et qui est précisément la perte à venir des escaliers du Potemkine. Le pauvre Girard serait il assez con (les mots me manquent) pour ne pas l'envisager ? 

    La "servitude" de l'Ukraine ne serait ainsi pas négociable. Elle sera donc acquise par la force et on n'y peut rien. Qui veut la paix? Poutine ferait ainsi une erreur avec Trump en "tirant sur la corde" (réalisant ses objectifs assignés et affichés) sans profiter de la porte ouverte par Trump... On se pince et on n'y est pas. De fait, comme le remarque d'autres articles de ce même Figaro, Trump en conversation directe avec Poutine a un problème et qui est de "gérer" les européens qui continuent d'alimenter la machine ukrainienne lancée par Biden et Obama. Jusqu'à quand ? Toutes les discussions d'adultes entre Poutine et Trump portent sur l'au delà de la guerre en Ukraine qui est devenue secondaire. 

    On sait que le dernier paquet d'armes lancé par Biden durera jusqu'à l'été, c'est à dire sera épuisé bientôt. Trump va-t-il en relancer un autre ou pas ? C'est toute la question et on peut subodorer que non. 

    Je reste sur ma théorie d'un Trump, logique, qui veut éviter à l'Ukraine  la prise d'Odessa et qui pourrait menacer les guignols de la rendre possible rapidement (il suffit que l'Amérique se retire) si ceux-ci ne plient pas, à rebours de ce que nous explique Renaud Girard. Mais il faudra un peu de temps pour que la torsion du bras se mette en place, le temps pour que malgré tout, le front commence à s'effriter et que la menace se précise. A un certain moment, et Poutine le signifie, il ne sera plus possible de revenir en arrière. A vous de voir, les guignols. 

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2025/03/18/les-negociations-6540108.html

    (2) Todd conférence en Hongrie https://emmanueltodd.substack.com/p/diverging-populisms

    (3) Todd et l'apocalypse https://www.youtube.com/watch?v=YfgPhZy6JVY

  • Les sens des mots

    À l'occasion d'un débat bien éclairant (1) la question du sens des mots tel qu'il est utilisé par les uns et les autres. 

    Le mot "apartheid" mis en avant par Rima Hassan voit son utilisation contestée par Delphine Horvilleur (la femme Rabbin) car parce que doté d'une charge trop forte interrompt toute discussion. La réponse détaillée de la syro-palestino-française fait alors référence aux autorités qui donnent un sens au qualificatif employé pour la situation en Israël. 

    Amnesty International, Human Watch. Deux organisations connues pour leur engagement politique dans la formation d'opinions particulières, en tout cas fortement contestées. Pour ce qui me concerne par exemple, ces deux groupes islamo gauchistes ne sont que des hypocrites, des menteurs et des complices de criminels et je les conchie entièrement. C'est une opinion. 

    Mais l'essentiel est ailleurs: Rima Hassan veut utiliser le pouvoir des mots, à la fois comme formateur de l'opinion à l'origine d'un processsus de combat dans lequel on doit nécessairement s'engager. Inutile de dire que le mot "génocide" qui n'est pas utilisé dans un premier temps est bien là, présent au point d'en être assourdissant. Allez dire à un juif qu'il procède à un "génocide" histoire de "débattre"...

    Le mot "apartheid" se discute en fait de manière différenciée suivant qu'on considère Gaza, la Cisjordanie ou Israël, qui concernent respectivement 2 millions, 3 millions et 2 millions de personnes. Il faut y ajouter les 3 millions de réfugiés, répartis en Jordanie, Liban et Syrie (2 millions, 500 000 et 500 000). Les israéliens juifs sont 7 millions. 

    Au sujet des réfugiés, le mot "droit au retour" lui aussi contesté est mis en avant sans nuances ni négociations par Rima Hassan. On a donc trois mots, origines et armes d'un combat sans issue qui ne peut conduire qu'à la guerre... 

    Il y a aussi le mot "colonisation", qui a le même rôle. 

    Mais situons tous ces mots dans un cadre plus général, qui est celui du "droit international", censé reconnaitre juridiquement le sens et l'attribution des 3 qualificatifs. La référence à la chose, toute aussi irréelle, identifie le côté du clivage qu'on pourrait voir définitif entre deux croyances particulières concernant le sens des mots. 

    Mais le sens des mots s'étend aussi aux grandes considérations religieuses, et la partie du débat (1) qui concerne le messianisme juif est assez ahurissant, quand on pense au projet frère musulman de domination mondiale de l'Oumma, à la manoeuvre via le Hamas pour détruire l'État d'Israël, on se pince. Là encore, ne pas reconnaitre l'état de guerre est sans doute un aveuglement. Et la guerre se fait à deux... 

    Au sujet du sens des mots, la discussion fait rage sur la "solution à deux états", mantra toujours en vigueur qui est en train d'aller en ce moment jusqu'à la "reconnaissance" (on en est toujours là) d'un État Palestinien par la France et les USA. Cela au sens que tout le monde, finalement, s'accorde pour déclarer cette "solution" impossible et impraticable, toute la planète s'accordant donc pour donner aux mots des sens dénués de signification réelle, tout le discours global n'étant que fictif, guerre verbale indiscontinuée, et guerre tout court perpétuée. Cette plongée délirante dans le discours guerrier ritualisé est une folie dangereuse insupportable et l'époque qui s'y livre se déshonore. 

    À moins que. Que cela ne soit que la pathologie qui afflige la zone géographique autrefois brillante qui se contente à l'heure actuelle de se payer de mots. Pauvre apatride qui finalement a choisi la France pour y faire sa propagande: tout le monde se fout de ses approximations langagières au service du fanatisme fasciste frère musulman... 

     On se doit de citer en deuxième partie Charles Rojzman, qui explique l'éthique "réelle", attachée aux réalités du monde, et qui évite une essentialisation (au sens de devenir essence) et donc la manipulation par les principes c'est à dire par le sens des mots, hors de toute réalité, qu'elle soit guerrière ou simplement sanglante.

    Cette essence hors du réel c'est la négation de la peur ("n'ayez pas peur") et donc le risque de la mort de soi et de ses proches hors de toute idéologie. Une forme d'éthique juive, qui ne répugne pas à la violence donc et nous y revoilà.

    L'apartheid, doctrine afrikaans du développement séparé inévitable entre blancs et noirs sur une même terre conquise vide, devint oppression du fait du terrorisme impitoyable de ses vainqueurs à la fin, qui se livrent à l'heure actuelle à la spoliation des blancs qui restent et qui vont provoquer leur exil complet au final. Que le terme soit employé pour justifier de la même politique, objectif final évident du slogan tout aussi significatif "de la mer au fleuve" n'est que guerre ordinaire et le vainqueur aura raison, n'est-ce pas ? En tout cas, la situation des arabes palestiniens à Gaza, en Israël ou en Cisjordanie n'a strictement rien à voir. 

    La colonisation (des juifs) est un terme pittoresque, amusant à entendre de la part de musulmans colonisés par les arabes puis par les ottomans sans que l'on y trouve tant que cela à redire, les palestiniens n'étant ni plus ni moins que des sémites hébreux écrasés par les conquêtes et qui s'attribuent une identité inventée que l'histoire ne justifie en rien. Tout le monde était "palestinien" dans les derniers temps de la colonisation britannique qui succéda à l'ottomane et l'Etat juif qui fut refusé unanimement finalement s'imposa. La force contre la force. 

    Le génocide, en cours soi-disant, suppose une intention exterminatrice qui ne se manifesta jamais en Israël, par ailleurs globalement innocent d'exactions caractérisées contre les civils: meurtres, exécutions sommaires, viols et autre tueries explicites (similaires à ce qui leur fut infligé le 7 octobre). Dissimulés dans des bâtiments civils, les soldats du Hamas emploient explicitement les civils comme boucliers humains et armes de guerre, et apparemment ne se sentent en rien responsables du sort des populations qu'ils prétendent vouloir "libérer". Des fanatiques sectaires qui méprisent au plus au point toute considération humanitaires. Qu'ils ne soient considérés en rien comme partie prenante des horreurs auxquelles on assiste, alors qu'ils les ont initiés et qu'ils les perpétuent, est surprenant.

    De fait, tout cela fait système. Au-delà de l'"antisémitisme" "essentiel" (et non pas "résiduel") qui fut longtemps le seul mot de ce type (descriptif et combatif à la fois), on peut en fait généraliser, comme le fait partiellement Rojzman, en évoquant le "réel" c'est-à-dire ce qui se passe vraiment au-delà de ce qu'on en dit, fantasme ou théorise, et qui se trouve redoublé par les victimes de ce réel qui, c'est la thèse de Rojzman, ont tort de prendre parti pour leurs bourreaux. 

    Le réel c'est le désordre violent de la haine barbare non contrôlée, que les fantasmes redoublés encouragent ou acceptent. Qu'il soit antisémite ou pas importe peu, c'est ce que je voulais dire, il est désordre et violence, au nom d'un "peuple" agressif et dégénéré, qui expulsé de chez lui par ceux qui ne le connaissent que trop, vient chez nous manifester sa nocivité. C'est dit.

    L'explication ? Et bien c'est la misère ma bonne dame et nous voilà donc forcé d'abord de les accepter, puis de les nourrir. Et il est dommage mais supportable (forcément) de se plier à leurs obsessions et à leurs rapines. À leurs théories ensuite, et comme il se doit, l'antisémitisme est l'une d'entre elles. Il nous faut donc l'adopter, lui aussi. 

    Il faut noter, et c'est là ou Rojzman est convaincant, que la victime de bout de chaine reste le juif. Coincé par son gauchisme dans sa participation à l'indulgence, il reste malgré cela victime. Celui qui veut faire le bon juif fait la bête et se trouve de toute façon martyrisé avec les autres tout en étant méprisé encore plus que les autres. Placé depuis la guerre mondiale dans un rôle d'abord silencieux et terrorisé, puis ensuite pendant quelques décennies dans celui du contempteur paranoïaque et tyrannique d'un antisémitisme exagéré, ceci au point d'avoir fragilisé les défenses immunitaires de la Nation, le juif de gauche se trouve maintenant piégé. 

    "Gaza c'est Auchwitz", expression scandaleuse provocante d'un ex amuseur fait partie de ces bulles qui parsèment l'actualité, fait progresser une arabisation spirituelle de la morale française, tentée de se réconcilier avec le maghrébin menaçant sur le dos des juifs. C'est la voie Mélanchon. Il serait ironique qu'un fascisme de bon aloi, bien plus passionné par la lutte contre 5 millions de musulmans que contre 500 000 juifs, aille écraser tout cela au nom de l'antisémitisme. 

     

     

    (1) débat Horviller Hassan https://www.youtube.com/watch?v=Lalys8yjgGw

    (2) La vision juive dure de Charles Rojzman https://www.youtube.com/watch?v=srohcW6tiC0

  • Les De Gaulle

    À l'occasion d'un biopic dont la dernière partie, je l'avoue, m'a ému(1) , j'ai envie de parler de De Gaulle. 

    D'abord, le rôle de Malraux, tenu par un Francis Huster grimaçant est sans doute la chose qui rendit le téléfilm vraisemblable, la nature des relations entre le faussaire délirant et le grand homme m'aillant toujours étonnée. C'était peut-être ça le vrai sujet d'une grande oeuvre. Ma théorie: la très mignonne et en fait séduisante Yvonne de Gaulle qui fut jouée là fut peut-être celle qui autorisa cette seule grande amitié, le personnage de comédie baroque étant une sorte d'amant symbolique... En tout cas, rendre ces choses théâtrales est le seul moyen à mon avis d'approcher l'impensable et mystérieuse chose nommée "grandeur" qui fut tutoyée en France pour la dernière fois à cette occasion. 

    Cet intermède artistique mis à part, on notera qu'à part via Malraux, et encore, c'était un voleur de statues, De Gaulle fut privé de toute vraie représentation de sa gloire, à l'exception de son écriture à lui, et encore, son grand style était daté comme il le devait à son personnage. Il ne construisit rien, à part la France, et on se sait s'il eut vraiment du gout pour le "te deum" de Charpentier qui n'était qu'un hymne européen...

    Grand et maladroit, tout sauf un beau cavalier, une grande partie de sa dignité permanente est liée à son invraisemblable laideur, à la hauteur de celle de Malraux, d'ailleurs. Peu chaleureux, avec une poignée de main "gluante" à qui il doit tous ses nombreux ennemis, il ne fut vraiment révéré que par les gens simples, toute l'élite française sans exceptions éprouvant à son égard une répugnance absolue. Trahi autant de fois qu'il put faire honte à ces gens en sauvant le pays malgré eux, il est un personnage surnaturel, typique (j'ai bien le mot tel que je l'utilise ici) de ces invraisemblables envoyés divins incroyables qui agrémentent l'histoire de France.

    Il est l'absolu exemple du chef militaire absolu à la limite de la sainteté, un personnage moyenâgeux (c'est mon point), que l'on doit comparer à Jeanne d'Arc, mais aussi, c'est aussi mon point, à Duguesclin qui 50 ans avant Jeanne d'Arc reconquiert entièrement la France pour le grand roi que fut Charles V, qui meurt avec lui en 1380, alors que s'initie l'un des plus affreux abaissements que la France ait connus et qui ne put être surmonté qu'avec Jeanne d'Arc en 1429... 

    La concordance des dates avec les nôtres illustre le fait qu'il est un niveau d'histoire entre la grande durée et le récit des batailles: le géopolitique séculaire qui doit décrire les guerres de cent ans, les croisades mais aussi les colonisations et les destructions de l'Europe. Duguesclin et De Gaulle furent des héros de ces périodes-là, vainqueurs infatigables de multiples batailles et de multiples trahisons pendant des années. Jeanne d'Arc, elle, ne fut là qu'une seule année, c'est dire la différence. Pour tout dire, on l'attend. 

    Un "Connétable de France" et la devise de Duguesclin, "Le courage donne ce que la beauté refuse" illustre tout mon jugement sur l'homme, qui ne s'est consacré qu'à la guerre, qu'il a mené partout et tout le temps. Un militaire, dans l'âme, et dans l'histoire, auteur de fabuleux coups d'épées, dans un monde qui de toute façon était appelé à disparaitre dans la honte et le désespoir, quitte à en sortir à nouveau plus tard, mais dans d'autres circonstances et avec d'autres personnages. Ce niveau-là de l'histoire, le seul vraiment philosophique car moral c'est-à-dire absolument cynique et désespérant, est à la hauteur de ce qu'est la mort à la guerre: lamentablement héroïque. 

    L'invraisemblable "fuite" à Baden Baden en plein désordre national est un chef-d'œuvre de film d'aventure: qu'un homme de 78 ans puisse se livrer à ce genre d'exploit montre bien l'incroyable capacité proprement "militaire" de l'homme, capable de semer le doute sur ces intentions, de méduser ses amis, ennemis et membres de sa famille (Yvonne exceptée), et de faire retraite à bon escient pour mieux revenir par l'arrière et en fin de compte, par vaincre. L'action fut-elle cependant vraiment décisive ? On peut se poser la question, la décision de dissoudre l'assemblée, qui elle termina l'affaire, fut en fait argumentée par Pompidou, par ailleurs trop arrangeant au début des désordres... Disons que cela fut héroïque encore une fois de sa part, le reste, Pompidou y compris d'ailleurs, n'étant que notre désespérant destin actuel, les sinistres magouilles effrayées organisées par le jeune Chirac avec la CGT n'étant que l'initiation de la grande corruption sociale qui pour finir ruina le pays. Tout se déroule au niveau dont je parle, donc. 

    Le vieux De Gaulle se suicida alors politiquement, les chimères de la participation (pourtant loin d'être bête, la chose l'était en tout cas infiniment moins que l'affreux socialisme corrompu qui finalement nous a affligé) et de la régionalisation (finalement reprise pour notre malheur territorial par la grande corruption féodale) ne pouvant fonctionner. Disons qu'il fut impressionné par le décalage qu'il sentit avec les petits jeunes.

    Au passage, on notera que l'incroyable lâcheté des élites gaullistes de l'époque s'explique largement par le fait que leurs propres enfants étant sur les barricades, on ne pouvait leur tirer dessus comme il aurait fallu. Ces mauvaises éducations, trop bourgeoises et laxistes nous auront donc couté très cher au final. Quant à l'élitisme républicain que nous regrettons tous, ce n'est pas celui de cette époque pourtant d'avant les réformes: il avait produit le woke des années 60, l'échevelé marxisme gauchiste déconstructeur qui initia la grande décadence. Pas de quoi en être fier. Pour ce qui concerne l'école de guerre des années 30, vous repasserez aussi. etc etc. 

    La seule manifestation à laquelle j'ai participé est la procession sur les champs Élysées qui remonta en silence vers l'arc de triomphe un soir de novembre. 

    Puisqu'on en est à De Gaulle, on doit parler de sa timidité politique, en regard de ce que sa lucidité et son pessimisme de grand homme lui ont permis de percevoir du monde. Bien trop chrétien, il serait, et ce sera ma théorie. 

    Le point est celui que met en avant dans un livre récent l'auteur du film mentionné ici, Patrice Duhamel: la fameuse photo de Mitterand serrant la main à Pétain, photo connue qui aurait du pour le bien de la France être diffusée à un moment ou à un autre, en tout cas bien avant que ne se déploient les dramatiques destructions engagées par le sinistre "arsouille", que De Gaulle avait "vu" (au sens médiumnique du terme) qu'il lui succéderait, tant son pessimisme sur lui-même et sur la France était profond. Le drame historique des débuts de carrière de Mitterand, exécutés contre le propre neveu de De Gaulle, Michel Caillaud, reste ainsi mystérieux. 

    Pessimisme sur lui-même, d'abord: le chrétien est humble et le personnage qui n'eut jamais de contact avec aucune autre divinité ou messager de la divinité. Comme tous les grands jansénistes, il tremblait de ne pas être élu tout en entrevoyant qu'il l'était quand même, ce qui l'obligeait à agir pour mieux tromper l'angoisse. Ce faisant, il ne haïssait pas assez, et ne tuait pas assez. Que voulez-vous ! L'incroyable pari gagné qu'il engagea à l'été 40 et qui lui causa d'indicibles souffrances et d'indicibles efforts le rendit indulgent et aveugle.

    Indulgent envers ceux qui ne le suivirent pas et aussi qui le suivirent mal, ou tard, que cela soit un peu ou beaucoup, il mit tout cela à égalité, la 11ème heure est très chrétienne et cela fut son drame, et le drame de la France toute entière.

    Aveugle par nécessité: l'ampleur de la trahison envers soi-même du pays qu'il aimait par-dessus tout fut affreuse et il osa transformer cela en dignité retrouvée du fait de ses exploits personnels et de ceux de ses soutiens. Par générosité et aussi par admiration et respect pour ceux qui le rejoignirent avec plus ou moins d'efforts et aussi qui se firent tuer pour lui, il étendit à la France entière une participation à une "résistance" qui fut militairement limitée, et aussi une participation effective à une fin de guerre qui fut localement glorieuse: Paris, Strasbourg, Berchtesgaden furent des exploits magnifiques, mais d'une ampleur toute aussi limitée. Il le fallait bien, selon lui, pour un après sur lequel il se trompa, factuellement, lourdement car son départ inaugura l'impensable: la reconstitution par ceux qu'il avait épargné, de la république qu'il avait quitté, puis sauvé malgré elle. Forts de leurs "résistance", les traitres continuèrent donc de trahir... 

    De fait, cette erreur (il semble bien qu'il fut persuadé de reprendre la main rapidement) scella l'erreur de son indulgence à la libération, qu'il jugea nécessaire vu la difficulté de sa tâche: les nationalisations données aux communistes, l'absolution donnée à Mitterand et à ses amis firent partie des nécessités "politiques" qu'il dut assumer, espérant transformer ces accommodements en ce qu'il ne put faire finalement que douze ans après.

    Surtout que ces accommodements commencèrent assez tôt, en pleine nuit des dernières années de la guerre, et il ne pouvait rien faire d'autre, le mystère Mitterand s'expliquerait donc comme cela... Pourtant, l'indulgence peut-elle entièrement se rattacher à une habileté ? Certainement pas. Car il y eut pendant la résistance une sorte de recherche mystique à laquelle De Gaulle prit part. Quelle que soit l'ampleur de la lâcheté et de la médiocrité initiale à laquelle bien trop s'étaient rattachés, y compris les plus grands (Juin et De Lattre, tout de même, rien que ça), l'ampleur des efforts menés par la suite furent pris en compte, sans parler et des "petites mains" et l'héroïsme de bien d'entre elles fut absolument admirable. Très clairement, sans le dire, le hautain De Gaulle prit en compte tout cela pour exonérer l'ensemble, il faut bien l'avouer peu glorieux. C'est bien pour cela, que par ailleurs il levait la tête sévèrement: ils ne firent que leur devoir, comme il fit le sien. On en revient donc à sa rigueur plus que chrétienne. 

    Inutile de dire que le côté démodé de cette mystique n'avait pas vocation à rester compatible longtemps avec le monde moderne hors les services qu'il rendait dans les tempêtes: une vraie image de malheur. Il fut moqué, critiqué et surtout oublié car insupportable dés que cela fut possible. Mais ce fut hélas pour se vautrer dans le pire de ce qui était disponible. Nous voilà donc reparti pour un tour. 

    (1) https://bullesdeculture.com/de-gaulle-leclat-et-le-secret-2020-tv-critique-avis-serie/

  • Les défilés

    On avait pris l'habitude tous les 9 mai, de voir le défilé russe, surtout dès qu'on a réalisé, dès 2022 que la Russie fêtait là tous les ans depuis trois ans ses victoires sur les forces OTANO-kiéviennes, lamentable conglomérat de demi-sels impuissants réduit à bombarder des zones civiles pour se venger honteusement du démembrement irréversible de la fausse nation. 

    Cette année, on fête les 80 ans de la victoire russe (le 9 mai) acquise finalement à Berlin pour un cout militaire et humain inouï. On fêtera aussi l'orgie de viols et de meurtres à laquelle se sont livrés une ou deux semaines les vainqueurs arrivés jusque-là, il fallait qu'ils se défoulent un peu, ceux qui ne les accueillirent pas avec joie n'ayant pas été en reste pendant les quatre années qui avaient précédé sur les populations envahies qu'ils avaient martyrisés. 

    Notre 8 mai fut sinistre, un minable avorton pâle finissant de déshonorer son pays par des discours mièvres ignorant des drames de l'histoire, et célébrant la victoire sur le nazisme en se pensant, en se disant agressé par la Russie !

    N'oublions pas, pour agrémenter le tout, la réception en grandes pompes à l'Elysée d'un éminent représentant de l'engeance qui nous a tué et blessé à Paris 300 compatriotes. Il est vrai qu'il fut soutenu, financé et encouragé en 2013 par Hollande et Fabius pour abattre El Assad, Macron étant déjà dans les couloirs de la présidence.

    Et puisqu'on parle de "fraternité", le buveur de sang du Conseil Constitutionnel, (depuis remplacé par l'aigrefin du crédit mutuel de Bretagne) s'y étant illustré avec son "devoir de", merci encore pour ses politiques qui a permis aux crevures, enfants de ceux qu'il a laissé s'installer en France à tort, de ravager Paris au nom du football. 

    Le sinistre "défilé" français sous les huées est à la hauteur du dégout qu'on éprouve à voir négocier en notre nom tous les abaissements possibles de notre pays.

    La honte que l'on ressent à de telles insultes envers le réel et le vrai est immense. Nous voilà donc replongés dans l'ignoble spectacle du rapt de la Nation que nous aimons par les forces de la lâcheté et de la connerie. 

    Honte à tous ces enfoirés ! On se vengera ! 

  • Les perceptions des choses

    À l'occasion de certaines lectures, dont (1), on peut réaliser (au sens de faire advenir comme réel) que certaines opinions, ou perceptions apparemment neutres, ou peu ou prou de l'ordre d'opinions discutables ou communes peuvent acquérir une présence soudaine, comme si elles devenaient brutalement très importantes, voire fondamentales. 

    Ceci à la hauteur de la pénétration et de l'intelligence de l'auteur, qui parle simplement mais en fait émet des remarques profondes, qui méritent d'amples réflexions. 

    Mais avant de réfléchir sur certaines choses, encore faut-il les avoir perçues, de manière à les faire advenir à l'examen. Le monsieur est d'abord un "monstrateur" et sur des points qui manifestement demeurent invisibles pour tout le monde, que ce soit le public auquel il s'adresse, ou les dirigeants du pays qu'il sert (il est universitaire), qui sont, c'est la révélation principale de ses discours, absolument aveugles à certaines réalités. 

    Aveuglement

    Cet aveuglement, cette non-perception, est aussi celle de la société dans son ensemble, qui se trouve ainsi bien représentée (en quelque sorte), comme ensemble humain jeté dans le monde sans visions (on vient de le voir) et donc sans protections contre des malheurs qui commencent à se manifester.

    Ces aveuglements sont multiples et pourraient être considérés comme une manifestation d'une puissance disons "assimilatrice". L'empire peut être ignorant: sa force masque ce qu'il écrase et détruit, et qui n'a donc pas besoin d'être vu ou compris. C'est sans doute l'acception commune que nous avons sur ces sujets et prenons directement les points à considérer: le fait religieux, le droit du sol, le nationalisme, le quantitatif démographique. Il y en a d'autres. Sur tous ces points, une méconnaissance générale se traduit par une incapacité globale de la société globale, peuple, dirigeants et politiques menées et décidées, à prendre en charge le réel que manipulent pourtant au vu et au su de tous, les autres peuples et dirigeants de la planète. 

    Qui sommes-nous pour nous croire assez forts pour être aussi ignorants ? 

    La situation qui concerne l'ignorance des dirigeants est ce qui motive et inspire les hommes comme Vermeren, placés dans la société comme informateurs et directeurs des opinions essentielles destinées à éclairer et permettre les politiques de haut niveau qui doivent orienter la conduite d'un pays comme la France. Suffisamment éclairées pour considérer établir des vérités au-delà des simples opinions communes, ces hommes se voient d'abord comme indépendants des opinions divergentes qui peuvent opposer les dirigeants qui se succèdent. Ils se perçoivent comme "scientifiques" en ce sens et pensent (et veulent) établir des connaissances objectives utilisables par tous. 

    La situation est donc affreuse, et ce n'est plus que celle-là que ces hommes décrivent: ils ne font plus que la sociologie des "élites" françaises en les décrivant absolument incultes et incapables, perdues dans des dénis navrants qui conduisent le pays l'abime. On remarquera que cette sociologie négative va maintenant très au-delà de la simple inculture des présidents comme démagogues superficiels: elle devient maintenant celle de l'université elle-même, les collègues de ces hommes étant eux-mêmes contaminés par le mal affreux. Au-delà de la lutte contre des dirigeants corrompus, on en vient maintenant à se battre contre soi-même, la formation des connaissances et la sélection des professeurs étant aussi pourris et imbéciles que le reste.  Vermeren est en pointe dans la dénonciation du woke qui affecte maintenant sa maison mère, une université française à la dérive, majoritairement vérolée par l'inculture, la bêtise, la médiocrité et la méchanceté. Un être dégénéré à abattre, on en a parlé. 

    Revenons à quelques-uns de nos moutons. 

    Le fait religieux

    Commençons par le fait religieux. Maintenant totalement débarrassée de la religion catholique, sa pratique et ses signifiants étant désormais ignorés d'une écrasante majorité de ses membres, la société française a développé à l'égard du fait religieux une ignorance et une incapacité à comprendre dangereuse. Mieux (ou pire) ! Son histoire et son passé, par ailleurs désormais oublié et ou refoulé, la met dans la position de faire des contresens fondamentaux quant à ce que sont les autres sociétés et civilisations, qu'elles soient lointaines (et cela concerne la politique étrangère de la France) ou proches (une population étrangère de plusieurs millions de personnes s'est installée en France). 

    La question est celle de l'orthopraxie religieuse. Initié comme une non-religion par un prédicateur d'un genre particulier, le christianisme n'a acquit que tardivement le caractère d'une religion à proprement parler et donc de soutien d'une civilisation, la fameuse civilisation "judéo chrétienne" que nous nous gargarisons d'évoquer. Cette religion et ses pratiques fut historiquement combattue par l'histoire et  la modernité au point de se séculariser et cela au nom de la conception initiale du christianisme que l'on voulut séculairement réinstaurer. Le culte des origines fut donc le moteur de la sécularisation chrétienne considérée inéluctable et naturellement représentative de notre identité, cela au point de devenir pour nous applicable à toute l'humanité. Ce "pour nous", c'est la conception commune socialisée de la religion comme nécessairement définie par ce qui doit disparaitre et donc par ce qui n'existe tout simplement pas. 

    Il se trouve que cette évidence de la non-existence du divin lui-même comme perception n'est pas partagée (pour le moins), et cela par plus qu'une minorité moquée et ignorée: par une grande partie du monde, d'une part, et aussi par une partie agressive de la société, désormais séparée par la croyance au spirituel lui-même ET AUSSI par ce qui lui associée autoritairement: l'orthopraxie civilisatrice et identitaire musulmane. Cette séparation fondamentale, pourtant active voire brulante, est tout simplement niée, c'est le déni du fait religieux, considéré négligeable soit parce qu'appelé à disparaitre, soit parce que considéré innocent. 

    Vermeren le rappelle, nous avons pourtant été au maghreb comme puissance coloniale de fins connaisseurs du fait de l'islam, religion des assujetis à une République, qui plus est laïque idéologiquement et active à la lutte contre le catholicisme. Nous avions pourtant acquis et pratiqué une connaissance efficace et pratique du fait religieux musulman, allié de la domination coloniale au point de le servir en tant que superstition soumise. Vermeren ne le mentionne pas, mais l'"islamophobie" est précisément ce que des administrateurs coloniaux avisés reprochaient aux laïcs naifs qui voulaient faire des musulmans natifs des incroyants citoyens français ! 

    Et bien le même reproche est fait aux naïfs militants d'une cause assimilationniste par les frères musulmans de notre modernité, précisément au nom d'une volonté évidente de contrôler la bigoterie d'une population immigrée naïvement croyante et culpabilisée. La religion est un outil de domination, et cet enjeu est maintenant totalement ignoré, nié, dénié.

    Alors que toute la tradition républicaine fut marquée par une lutte acharnée contre cette même bigoterie, contre la soumission des femmes à celle-ci, et contre toutes les velléités du catholicisme de vouloir imposer ou même faire propagande de ses valeurs, on accepte aujourd'hui sans barguigner que les pires superstitions du tiers monde, habillées derrière des doctrines régressives inacceptables et révérées puissent se manifester librement au nom des "droits de l'homme". 

    Le fait ethnique

    Habitués à la définition "inclusive" de la nation que de beaux esprits (y compris moi-même dans une autre vie) ont cru transformer en principe intégrateur d'une puissance absolue avec la notion du vivre ensemble volontaire sur un sol révéré, nous nions avec entrain et frénésie l'évidence de l'absence totale de réalité du concept, de la pratique et des effets de la chose.

    Car nous avons oublié que nous sommes ethniquement et identitairement homogènes, rassemblés derrière 2000 ans de forge étatique et civilisationnelle qui ont forgé une perception stabilisée des différences ethniques et religieuses derrière des accommodements variés construits sur les habitudes et les apaisements issus de siècles de violences variées. 

    Les populations de bien des régions du monde, et en particulier d'Afrique, de toute l'Afrique, sont majoritairement régies par le fait ethnique local, c'est-à-dire l'organisation humaine basique de la tribu ou du clan. Famille étendue et support des règles du mariage, cette unité à laquelle se superpose l'appartenance ethnique qui en rassemble les variantes semblables et les principes fondamentaux d'organisation et de pratiques n'existe pas ou peu en Occident et en France. On en trouve bien sûr des traces et des manifestations à divers degrés et même des exemples majeurs (les populations juives par exemple, mais on pourrait parler des auvergnats ou des corses) mais rien de comparable à ce qui structure l'identité des peuples africains, noirs ou maghrébins. Les populations qui s'installent par millions en France et en Europe peuvent bien avoir certains de leurs membres (sans doute d'ailleurs par millions) qui abandonnent les pratiques liées à ces appartenances, mais ils ne sont qu'une minorité, celle qui, au sens propre que je me permets de définir ici, s'"assimile" à la société française.

    Le reste (largement plus de la moitié) vit dans un moyen terme d'"intégration" mais vivant et pratiquant l'appartenance identitaire qui marque ces peuples. Une pratique liée à ce qu'on appelle pudiquement le "regroupement familial" est qui consiste pour les arrivants installés et "intégrés" à 1) faire profiter la famille étendue des soins médicaux à quoi ils ont droit en France 2) épouser et faire venir leurs épouses de leurs pays d'origine, choisies suivant les règles mentionnées. 

    Mentionné que malgré Rachida Dati et Kilian Mbappé (algéro-marocain, algéro-camerounais), il n'y a pas de véritable métissage (moins de 20% de mariages mixte, en diminution) qu'il soit entre natif et nouveaux arrivés ou entre nouveaux arrivés, les diasporas que forment ceux-ci étant distinguées en ethnies et zones d'origines. Et puis, les chiffrages de ce qui se passe vraiment ne sont pas disponibles, pour des raisons évidentes, et qui ne sont pas les "bonnes", certainement. Progressivement, le qualificatif de "français" ne désigne pour les nouveaux arrivés, par ailleurs bénéficiant largement d'un droit du sol attribué avec une générosité qu'on pourrait commencer à questionner, que les "natifs", et encore sous forme péjorative... 

    La question du droit du sol fait évidemment partie du fait ethnique dénié, sachant que tous les pays d'origine des pays "d'origine" pratiquent un droit du sang exclusif et civilisationnel faisant de toutes leurs diaporas, et c'est eux même qui le disent, des natifs à l'identité non ambigue que l'on pourrait parfaitement identifier et caractériser comme tels. Car après tout, il gèrent ces gens, contrôlent leurs voyages et leurs mariages.

    On remarquera que l'expression "franco-marocain" ou "franco-algérien" souvent mentionnée pourrait changer de sens: de "français d'origine marocaine" qui est l'acception présente permettant à une citoyenne (dit on cela comme cela, ou bien "sujette du roi" ? )  marocaine d'être ministre de l'éducation nationale, on pourrait passer à marocain ayant obtenu d'une manière ou d'une autre (il y en a plusieurs) un passeport français. De manière générale, la question du droit du sol ne peut pas s'opposer à un droit du sang dans son pays d'origine. La double nationalité essentielle est une captivité, dont on devrait se libérer explicitement, surtout quand on appartient à un véritable peuplement qui pourrait bien ressembler de plus en plus à une colonisation voire à une invasion. 

    Tout comme le fait religieux, le fait ethnique, évident, visible et en permanence à l'esprit des "nouveaux arrivants", objet et raison explicite de bien des pratiques et actions n'est pas considéré, compris ou considéré en quoique ce soit par des braves "français", ainsi aveugles et en déni complet. La "séparation" ne serait elle pas de leur fait, en fait ? Comment vivre à côté de gens dont on nie consciemment ou non à ce point l'identité propre et la vie même ? Comment peut on être à ce point aveugle et ignorant ? 

    Surtout que le déni inverse n'existe tout simplement pas: les nouveaux arrivants sont vite mis au parfum de la cécité des accueillants. Au courant et conscient des moeurs locales, ils en rigolent entre eux à un point bien sûr méconnu. Encore une fois, le séparatisme n'est pas de leur fait, de ce point de vue... 

    (1) Pierre Vermeren Déni Français

    (2) Interview de Vermeren sur la question https://www.dailymotion.com/video/x7o9vu6

     

  • Les antisémitismes

    À l'heure de Gaza martyrisé, des  80 ans de la mort de Hitler, et des frères musulmans en roue libre en France, on peut bien s'interroger sur ce qu'on appelle l'antisémitisme, retour en grâce progressif de Dieudonné oblige.

    D'abord, il y a le woke, le juif, essentiellement blanc n'étant absolument pas partie prenante de la dénonciation de l'homme blanc de 50 ans, désormais innocenté complètement de tout antijudaïsme, bien au contraire. 

    Le curieux renversement, dont la simple structure, on se souviendra de Levi Strauss expliquant que le monde infiniment compliqué des choses ne pouvait se comprendre qu'en décrivant les différences peu nombreuses mais significatives qu'on pouvait distinguer entre les monstres de complexité inaccessibles, le renversement donc, est bien le signe de quelquechose: de transgressif, menaçant et cosmopolite, le signifiant "juif" est devenu son contraire, conservateur, protecteur et surtout nationaliste, tout ce que le monde s'est pris de haïr et dont il veut la disparition.

    Les choses changent mais restent les mêmes: le "juif" "delenda est", quelles qu'en soient les raisons. 

    Cette obsession ne tient pas donc à un état ou l'autre de la chose (cosmopolite ou nationaliste) les deux états étant strictement symétriques, donc hors de la vraie détestation. Voilà la vraie conclusion. Reste donc à expliquer ce qui subsiste après la remarque. 

    On pourrait prétendre que le nationalisme juif a toujours été la cible, même quand on l'accusait, vicieusement et à tort, d'être cosmopolite et dissolvant alors qu'il n'était qu'ennemi à une époque où la chose (le nationalisme) ne pouvait qu'être univoque. Pourtant, à l'époque, Israël n'existait pas et les communautés juives n'étaient pas "nationales" leur attachement en regard n'étant qu'un sionisme peu partagé finalement en tout cas pas par les juifs éduqués et intégrés des empires et nations européennes. On ne peut accuser ces juifs là de complot patriote sémite, mais on peut les accuser de complot progressiste, l'être juif étant naturellement porté à la tolérance pour lui-même et à la méfiance pour tout sentiment trop ethnique, mettez-vous à sa place. C'est de cela dont on les accusait, de progressisme essentiel. À l'heure du renversement, quand la mode est à la déconstruction, on les accuse donc de l'inverse, c'est-à-dire de conservatisme essentiel, tout aussi dissolvant et donc voilà la clé: le juif est ce qui s'oppose essentiellement à l'unanimisme de la foule rassemblée, qui troublée (pour une raison ou un autre) se cherche une vérité unique et se prend à refuser la dualité essentielle du monde qu'elle (la foule) se met à penser "essentiellement" univoque. 

    Le trouble et donc le refus de la dualité des valeurs amène donc à la dénonciation de l'impie contradicteur essentiel dont le nom est "juif". Voilà toute l'affaire et le reste n'est qu'intensité de la haine, un extrême ayant certainement été atteint par celle qu'Adolf Hitler exprima. 

    On pourra décorer cette haine par une autre caractéristique structurale de la détestation: sa bifidité contradictoire (ça c'est bien trouvé). Hitler détestait le capitalisme ET le bolchevisme, les deux forces en lutte contrôlées par les juifs. Plutôt que de se réjouir de voir l'entité maléfique porteuse d'une aussi fondamentale contradiction autodestructrice, il ne fait que la haïr doublement ! L'adjonction aujourd'hui du capitalisme mondialisé progressiste ET de l'état raciste mafieux centré sur ses traditions millénaristes joue exactement le même rôle et redouble la haine au lieu de révérer une contradiction qui si elle est vraie ne peut être que mortifère. 

    Voilà donc deux piliers de l'antisémitisme dévoilés. Il y en a de plus sordides. 

    Il faut parler des enfants, le thème de la reproduction très très baveux et lui aussi auto contradictoire étant omniprésent dans le monde occidental menacé par ses vieux démons. Menacé d'instinction par le défaut de ses naissances, il se débat dans des cauchemars troubles. En sanctifiant l'avortement d'une part, en excusant la délinquance juvénile immigrée d'autre part. Confrontée à l'enfant de l'autre sur la base du rejet du sien, la monde blanc essentiellement déchristianisé se prend à rêver de sacrifices de bébés sans pouvoir formuler celui qui évidemment lui tient le plus à coeur. Le rêve est donc le culte philistin traditionnel du sacrifice des enfants, le signifiant "palestinien" en étant le porteur. Signifiant doublement combattu par le "juif", comme abomination religieuse d'une part, comme exécutant génocidaire à Gaza d'autre part. Là encore, le bifide contradictoire est à l'oeuvre. 

    La preuve de cette obsession est facile à faire, le pogrome contre le meurtre des enfants étant un grand classique, meurtre détesté essentiellement et en particulier par celui qu'on en accuse avec délice, c'est un argument supplémentaire. Toute l'action révérée comme héroïque du considéré légitime nationalisme palestinien est en effet symbolisé par l'enfant, d'une part pondu en masse et destiné à dominer démographiquement l'impie colonisateur juif qui lui pond ses propres oeufs, mais de manière conquérante et donc illégitime, et d'autre part sacrifié en masse par des opérations suicides, l'enfant apprenant à envier les martyrs dès la maternelle, le bébé à la barboteuse décorée par des grenades symbolisant le mal, en tout cas celui que le juif oblige à pratiquer et dont il est donc le seul responsable. L'ensemble de ces horreurs est alors recouvert par les bombardements, les enfants en étant les seules victimes évidemment.

    On notera d'ailleurs à ce propos le caractère éternel du martyr combattant adulte, vivant dans les décombres et toujours, toujours là, on ne cesse ainsi de dénoncer l'inefficacité essentielle (encore) de l'armée juive, tandis que l'enfant lui est toujours victime, du fait de l'efficacité (encore le bifide contradictoire) de la cruauté juive. Le combattant lui ne meurt pas, son corps ramassé par les walkyries jouissant des houris pour l'éternité. Seul, l'enfant mort, privé de sexualité et donc de toute récompense, est vraiment émouvant. C'est bien lui qu'on "génocide".  J'ai peur monsieur Mélanchon.

    Que ces ignobles fétiches symboliques produits par l'exhibition de signifiants dégueulasses soient manipulés et exhibés de toutes les manières les plus répugnantes possibles ne dégoutent pas plus est assez surprenant. L'habitude des représentations médiatiques de l'horreur sans doute. On s'habitue à l'ordure, on la goûte, on s'en repait. 

    Il y a aussi un troisième terme, et qui est relié à toutes les expressions symbolisées décrites ici. Il s'agit du compagnon du symbole, celui qu'il remplace au point d'occuper souvent toute la place, et de, si l'on n'y prend garde, le remplace complètement. Cette dénonciation du veau d'or et de l'écriture que je me prépare à faire, au centre du langage et donc de l'humanité (rien que ça) et aussi celle du déni. Ici, le déni est celui de l'assassin, caché tout le film et donc personnage finalement sans importance et dont l'existence, étant celle d'être caché, l'est finalement pour toujours au point qu'on ne veut pas le voir. Cette non-existence typique du divin dont la preuve de l'être est son invisibilité (encore une contradiction bifide) est celle du complot caché, le caractère de l'assassin, inventé lui aussi au Moyen-Orient (décidément tout vient de là) étant précisément sa mystique invisibilité. 

    On a reproché aux médias israéliens d'avoir diffusé l'émouvant regard de Yayah Sinwar vers le drone de son exécution, comme s'il révélait scandaleusement la mort d'un civil innocent injustement génocidé. Mais l'essentiel est ailleurs, et le Hamas n'est pas porteur, et c'est ce que je voulais dire, de la moindre "responsabilité" dans le malheur palestinien. 

    Organisateur d'un massacre de civils à l'origine de la violence contre lui qui en a découlé, acteur d'une lutte armée menée au milieu de populations civiles, le Hamas, organisation pseudo étatique exerçant le pouvoir dans l'enclave bombardée n'est pas considéré, et cela absolument pas (la répétition pléonasmique voulant redoubler la totale absence de la chose si cela était possible) comme responsable de quoique ce soit au sujet du sort des civils (pourtant ses administrés) victimes de souffrances, souffrances exclusivement et entièrement attribuées à Israël. Mieux, ces souffrances dont l'origine ne peut donc absolument pas être attribuées à l'organisation Hamas et à ses actions, sont supposées décidées volontairement par le gouvernement israélien, ce qui accentue l'ignominie juive etc, au point que cette responsabilité, invisible donc, est aussi attribuée aux civils juifs vivant en Europe, coupable de leur soutien etc.

    Que la cessation instantanée de ces souffrances soit entièrement entre ses mains (il lui suffit de libérer des otages torturés sans vraies raisons sauf celles qu'on imagine) semble absolument imperceptible à tout le monde, en tout cas impossible à mentionner sans subir des accusations insensées de la part de bien des personnes pourtant ordinairement raisonnables et qui vont même jusqu'à considérer "génocidaire" l'argument. 

    La bifide contradiction est encore à l'oeuvre ici, et va même jusqu'à être exprimée par Ségolène Royal, dans sa faconde naïve, gage d'authentique émotion de femme moderne. On ne parle pas des terribles glapissements hystériques d'Aymeric Caron dont l'émotion véhémente et révoltée, gênante au point d'en être une marque de fabrique acceptée, ne peut être en fait, qu'une longue provocation au meurtre de tout ce qui pourrait mettre en doute cette émotion. À moins que ce ne soit une provocation, l'envie de meurtre étant symétrique et en écho on ne pourrait que vouloir le gifler, un "toi tu vas te calmer" semblant s'imposer à chacun de ses infâmes numéros de délires hitlériens.

    On terminera par le "génocide", mot sacré, dont la non francophonie, en fait l'arabité constitutive de ceux qui ont injecté le mot dans le circuit (on devrait parler de ventilation merdique) communicationnel occidental. 

    La somme des morts civils causés exclusivement par les actions islamistes ou exploitées par des islamistes au Moyen-Orient depuis vingt ans est très supérieur au nombre de morts causés depuis un an et demi dans la bande de Gaza. Ils n'ont pas, à aucun degré, provoqué la moindre indignation organisée dans les diasporas musulmanes de part le monde. Cette simple remarque illustre le caractère exclusivement intéressé de l'utilisation du mot, et par ricochet de l'ensemble de l'indignation, hors de propos, injuste et injustifiée de la totalité de la ridicule et dérisoire indignation manifestée à propos de la palestine. 

    Porté par des dénonciateurs non occidentaux, pour qui le génocide des juifs durant la seconde guerre mondiale est de la responsabilité exclusive des européens, ce qui d'ailleurs n'est pas entièrement faux, l'utilisation des mots a un double intérêt, là encore contradictoire. D'abord il permet de responsabiliser encore une fois les "occidentaux", coupables du soutien à Israël, et donc du meurtre des juifs dans les deux directions, "meurtre de juif" ayant les deux sens actif et passif de l'action décrite, ensuite il permet de justifier toute absence de mesure dans la réaction à la chose insupportable, le monde entier devant obligatoirement se liguer pour détruire le coupable. Telle est bien l'intension du mot: l'auteur du génocide doit disparaitre, ça tombe bien, c'est ce qu'on veut. Le mot est un étendard, et s'identifie au drapeau palestinien porté partout, y compris dans les manifestations féministes qui défendent l'avortement, ou les protestations LGBT contre la dénonciation du woke. 

    L'autre caractère non occidental de l'utilisation du mot et la volonté de détourner une signification commune de l'ennemi, comme si on voulait lui retourner un ongle et lui faire mal avec ses propres attributs, quitte précisément à commettre une incongruité linguistique, comme ces jeux de mots de Djamel qui rient de l'utilisation impropre de mots français mal compris par des maghrébins à accent, utilisation rendues permanentes et revendiquées de manières conquérante. Le rap est rempli de ces innovations linguistiques destructrices et prédatrices. Accuser ainsi le juif haï "à l'arabe" de génocide pour mieux peser sur les sentiments occidentaux est ainsi parfaitement signé et aussi visible. 

    Il y a un autre mécanisme à l'oeuvre, et une autre réalité. Pour des raisons linguistiques, on vient de l'aborder avec le rap, la pratique de la langue française et en général des langues européennes par des tenants d'une langue de civilisation telle que l'arabe, autant le dire franchement, importe en occident une pratique linguistique par ailleurs indépendante des civilisations, et qui consiste à attribuer un pouvoir aux mots ou du moins à vouloir dériver des mots une évidence signifiante non ambigue. Forcer l'utilisation du mot "génocide", c'est importer logiquement tout ce qui est transporté avec le mot sans engager aucune réflexion sur l'attribution à la situation décrite des significations attachées à ce mot. Le simple fait qu'une autorité ou qu'une évidence ait rendu l'utilisation du mot possible suffit à "prouver" que la situation à qui le mot est attribué a bien les significations associées. Cette erreur profonde de la rationalité qui fétichise le mot a une origine religieuse, quand la religion charrie l'autorité, l'attribution par elle d'une malédiction et surtout du caractère non discutable du contenu de la malédiction. Le sceptique est celui qui discute l'attribution des mots aux choses. Et le monde arabe est plus religieux que l'occidental, d'où le malaise que ressent l'occidental devant cette utilisation fétichistique d'un simple mot. 

    On terminera par le plus mystérieux, l'antisémitisme de Hitler lui même, décrit comme majeur au point qu'on alla même jusqu'à parler de sortilège, dissipé brutalement à la mort du monstre, il y a exactement 80 ans... Les Allemands passionnés par la chose un siècle entier, qui avaient enrôlés la moitié de l'Europe dans ce combat se trouvèrent libérés brutalement de la chose. Pas des viols de masse dans Berlin qui durèrent un bon mois (après et avant la mort de Hitler, par ailleurs), mais du mauvais racisme, très certainement. En tout cas, on n'en parla plus. 

    Hitler avait des obsessions (1), il en parlait à table, ce sont les fameux propos à l'authenticité constestée, mais aussi dans ses discours, déclarations etc. Pour lui le juif est un bacille qui corrompt la race humaine. Il est non humaint ET corrupteur, dont à détruire entièrement. Il est sûr qu'il est difficile de surpasser cette intensité là de la détestation, et donc de l'attribuer indistinctement à des antisémites souvent plus modérés. Mais l'extrême de la haine absolue vouée au signifiant juif et à tout ce qui peut le porter illustre bien une force à l'oeuvre, qui reste mystérieuse et dont les effets perdurent. Comme un virus qui ... ? 

     

    (1) Hitler dans le texte: https://phdn.org/histgen/hitler/declarations.html

  • Les racismes génétiques

    On aura assez dit que le racisme génétique n'existe pas, pas plus que les races en ce sens.

    Le scientisme moderne antiraciste arc bouté sur les récents séquençages de génome le proclame: il n'y a qu'une humanité, la preuve. 

    On comparera avec à propos avec les chiens: ceux-ci sélectionnés et reproduits soigneusement chacun dans leur isolat racial avec taille, caractère, et couleur de poil sont différents génétiquement, cela se voit, mais avec des différences marquées mesurables et séquençables. Les humains, eux, sont remarquablement semblables sous le séquenceur.

    Ainsi, la taille, la couleur de peau et la tolérance à la lactose et à l'altitude, plus la capacité de faire de longues apnées sont représentées par un nombre réduit de gènes différenciateurs, les autres étant partagés équitablement, apparemment car présents chez tout le monde. Le génome humain est monolithique, les populations que nous observons sur toute la surface de la terre actuellement étant en fait tous descendantes d'un nombre réduit de membres de notre espèce tous issus d'Afrique il y a 70 000 ans. À 4000 générations de distance (100 000 ans environ) nous nous sommes assez peu différenciés en fait, et sommes peu ou prou porteurs des mêmes capacités générales, représentées par des génotypes individuels semblables à 5% près. On a 30% de différences entre les génotypes de deux chiens de races différentes par exemple.

    La race génétique n'existe donc pas, et c'est ce que nous serinent nos bons scientistes généticiens qui rajoutent que cela est dû aux migrations qui ont effectivement réparti sur toute la planète le même groupe réduits d'humains (on songe à la très poétique grotte du Cap au sud de l'Afrique qui aurait contenu toute l'espèce à un certain moment, difficile mais finalement surmonté). Notre avenir est donc tout tracé, les migrations vont continuer et (sic) nous sommes destinés à nous métisser et à revenir au temps béni des grottes de Lascaux: les peintres y étaient noir de peau avec les yeux bleus. Que l'Afrique se déverse en Europe est donc génétiquement non seulement normal, mais bénéfique: c'est la race (humaine) qui veut ça, comme toujours dans son histoire. 

    Et bien on se permettra de ne pas être d'accord, non pas avec les prémices, faits actuels incontestables, mais avec leurs conclusions et leurs évaluations, qui comme d'habitude se vautrent dans l'idéologique et le délirant, sans parler de l'illogique et de l'incommensurable. 

    J'appelle ici l'incommensurable la confusion entre les durées des périodes de temps et de leurs conséquences quant à l'apparition de "complexes" socio-culturalo-familiaux matérialisant des groupes humains dont les tendances socio culturelles et familiales les amènent en majorité à adopter des comportements collectifs cohérents et identifiables qui influent sur l'actualité. Que l'on appelle ces complexes races, ethnies ou groupes humains, qu'on les appelle nations ou peuples ou tribus étendues, ou qu'on les appelle comme ils s'appellent eux-mêmes (sans doute  la meilleure solution), cela ne change pas grand-chose. Les humains ne sont pas membres d'une seule population unique de race unique comme nous le décrit à 5% près nos bons scientistes: ils se regroupent et mieux tirent leur identité d'humains de chacun de ces regroupements. Les gitans ne se disent ils pas dans leur langue, "humains" (rien que ça, et ils ne sont pas les seuls dans ce cas, les nazis aussi). 

    Cette identité humaine (caractère général de toute l'humanité ) liée à un sous groupe de cette humanité est le paradoxe: on n'est humain que par ce qu'on l'est partiellement. L'explication de cette violation anthropologique de la belle idée de cosmopolitisme n'est pas unique ou indiscutable, mais je peux me lancer. Disons que le groupe humain, clanique, s'est structuré autour de l'adaptation géographique à un plus loin différent et donc en concurrence avec l'autre. Le clan n'est pas unique et c'est toute l'affaire. On n'appartient pas à l'"autre clan". Ce réflexe, qui nous ramène à la structure sociale des primates supérieurs aurait un fondement "naturel" difficile à nier.  On pourrait l'identifier pour mieux le "critiquer" à la violence naturelle qui oppose les primates entre eux et donc vouloir le dépasser par la civilisation ou la culture. 

    Nous voilà donc au coeur des grandes réflexions humaines: peut-on changer l'anthropologie par la culture  ? Peut-on changer de sexe à volonté ? Et bien je fais partie de ceux qui répondent à ces questions par la négative, et qui jugent que le vouloir, le décider ou l'organiser seraient des erreurs fondamentales. Ce n'est pas surmonter les contraintes naturelles par leur négation stricte qui est soutenable, c'est les assumer et les contrôler. Le progressisme qu'il soit assèchement des mers intérieures ou castration hormonale est une diablerie, une foutaise est une connerie. La civilisation et la culture ont pour objet de transformer par le symbolique et la pratique bien comprise de magnifier la nature, de l'assumer et de la protéger. La transformer ? Avec précaution et intelligence et dans notre intérêt global. 

    Revenons en arrière, car il y a deux aspects à la négation imbécile: la négation organisatrice par l'organisation de la suppression de la chose, et la négation langagière par l'affirmation de l'inexistence préalable de la chose que l'on veut détruire, la destruction violente de la différence, par choix d'un parti préféré et activation de sa suprématie physique conjuguant harmonieusement l'utilité de l'extermination et l'agréable de sa justification intellectuelle. 

    La fin du racisme ou fin de la différence assumée entre les groupes humains passe donc par le génocide et il n'y a pas moins raciste que le germain solidaire de sa race unique, on ne hurle bien dans sa clairière qu'entre soi et on ne peut que se souhaiter à soi-même que d'être du bon côté du manche. La négation morale de la réalité des différences familiales (utilisons ce terme faute de mieux) aboutit donc à l'immoralisme suprême, le meurtre de masse. Qui veut faire l'ange fait la bête. 

    Ceci alors que l'évidence conduit les brebis imbéciles à déconsidérer les nations "causes des guerres", alors que ces même guerres consacrent l'existence de ces même nations, l'espace pacifié par les exterminations totalitaires des différences étant leur idéal paradoxal. 

    Cette tendance "naturelle" à la division des groupes sociaux humains est homogène à cette permanence du social, caractéristique des primates et des humains, et de plus dans le cas des humains, essentielle à leur survie: bassins trop étroits, cerveaux trop gros, les humains doivent absolument mettre les bébés nés débiles à l'abri assez des temps. On notera aussi cette disposition des femelles au sexuel alors qu'elles ont encore des bouches à nourrir: l'espèce se reproduit rapidement, en plus ! De ce point de vue, cette disposition accroit la puissance du social et donc, et c'est toute l'affaire, de l'organisation clanique. 

    On tire tout cela des descriptions des scientistes, qui ressortent de plus cette histoire des migrations, selon eux essentielle. Pourtant, il y a les dominations progressives et les extinctions de certains génomes: des groupes ethniques génétiquement identifiés disparaissent, ou du moins leurs gènes disparaissent. Certaines dépendances masculines dominent avec un chromosome Y omniprésent, comme si certains chefs et leur descendance affirmée valait d'être favori pour la reproduction. Bref, des "dominations" variées sont présentes, avec sans doute, les violences en rapport: même si les migrations purent ne pas être forcément douloureuses, après tout certaines préférences peuvent s'exprimer, il y a de chances qu'elles aient pu l'être aussi : en bref, comme partout il y a des perdants et des gagnants. Justifier à priori l'inocuité que l'on aurait à perdre du fait de la nature a un côté plaisant, quoiqu'un peu masochiste: qu'un fonctionnaire payé par la Nation justifie son salaire en justifiant scientifiquement la disparition de son employeur me semble saumatre. 

    Et puis il y a les équilibres asymétriques, structures stables qu'on retrouve en pas mal d'endroits: une caste aristocratique guerrière en petit nombre domine une majorité aux moeurs plus pacifiques. Tutsis et Hutus, Germains et Gallo Romains, on a bien des exemples de la chose, plus les Touaregs et Peuls nomades mettant en esclavage les sédentaires ethnies du sud. Là encore des différences ethniques, bien sûr représentées génétiquement malgré les mélanges qui ont lieu aussi, perpétuent les différences de "race", associées à des pratiques culturelles, les isolats culturels perpétuant bien sûr les isolats familiaux et donc génétiques, toujours partiels en plus, et cela se mesure. 

    Un point important est que les groupements "génétiques" ou "raciaux" s'expriment au-delà des clans. Car les femmes s'échangent entre clans dans les systèmes ethniques assez larges, ou bien par capture quand ils sont exploités par d'autres. Les ensembles ethniques ont donc un niveau d'échelle différent, tout en perpétuant des points communs, l'acceptation du mariage et de la reproduction à égalité. 

    C'est à ce point qu'on doit distinguer la présence ou non de la perpétuation tribale ou clanique, l'appartenance mythifiée à la descendances d'ancêtres valeureux transmettant nom et pouvoir à priori marquant profondément les sociétés humaines. Les peuples sédentaires opprimés ont moins tendance à cela, et il est clair que le tribalisme est un facteur puissant de la persistance ethnique différenciée. 

    Dans les populations soumises à des empires puissants pendant de longues périodes ce tribalisme et l'ethnicisme qui va avec s'atténue, c'est ce qui est arrivé en Europe, ou ne s'est maintenu que le tribalisme nobiliaire, le peuple indifférencié et indifférent à ces considérations, faisant nation à grande échelle. On voit alors que le signifiant "blanc" au delà du racisme s'oppose en fait au signifiant "noir" comme associé au tribalisme et donc à l'ethnicisme différencié. Le noir est celui qui historiquement (mais aussi génétiquement) s'associe à une reproduction clanique et ethno différenciée. C'est lui, le raciste en fait, et pourtant il est  "raciste" que de le définir comme tel globalement. 

    Les populations migrantes noires restent regroupées dans des diasporas ethnicisées en Occident. Il y a les maliens, les camerounais et les congolais au moins et qui s'équilibre comme au pays. On notera que ce ne fut pas le cas pour l'esclavage atlantique qui bien que capable de transmettre le vodou, fit exploser les différences ethniques du fait de la violence des soumissions imposées aux esclaves. On ne parlera pas des oppositions claires entre maghrébins et noirs, la barrière saharienne ayant séparé au moins aussi bien que la méditerranée et le racisme n'existant absolument pas entre les faux "blancs" africains du nord et les pov noirs du sud. Du moins pas dans l'esprit de Christiane Taubira voulant absolument innocenter ceux ci de cela, quitte à mettre un mouchoir malpropre sur les millénaires d'esclavage qui les séparent aussi. 

    Bref, s'imaginer en tant que blanc européeen comme pouvant à un quelconque degré maitriser par l'effacement et l'indifférenciation ce qui sépare l'humanité constitutivement est un leurre, une foutaise et une ignorance. Organiser le monde sur des territoires partagées entre ethnies hostiles arcboutées sur leurs traditions et qui plus capable de se reconnaitre entre elles en assimilant des préjugés racialisants est une erreur profonde et partout où cela se produit, on n'observe que guerres perpétuelles. Les balkans en sont l'exemple au sein même de l'Europe, et ce n'est pas fini après trente ans de guerres abominables. Pour mettre fin à ces guerres, il faut impérativement que le niveau "national" soit occupé (au sens quantique), pour que l'indifférenciation puisse jouer son rôle dans des milieux homogènes respectueux d'eux mêmes et des autres, le respect ethnique ne pouvant s'assumer qu'à ce niveau. 

    Et bien la chose est claire et maintenant évidente: l'Europe s'organise pour devenir un monde multiculturel impérial de façon à reconstituer ce qu'on a détruit en 1918. Une empire austro hongrois moraliste pseudo démocratique, à la fois déchiré par des ethnies dont bien trop d'entre elles sortent de l'islam en pour ou en contre, et hanté par des grandeurs royales dont elles pleureront toujours les défaites passées. La guerre civile ethnique perpétuelle comme ciment des nations détruites partout. Merci à l'Europe. Tout ça pour ça.