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  • Les colonisations

    À l'occasion des saillies multiples de Bernard Lugan et de  l'interview d'un ambassadeur bien informé (1), il faut se poser la question de l'attitude publique de la France, pays souverain vis-à-vis du monde, concernant la colonisation menée par elle dans l'histoire. 

    Avant cela, on citera l'annonce de Driencourt concernant le fiasco diplomatique de Macron en Algérie, qui fera date et devra être enseigné dans toutes les écoles à l'avenir, et aussi la description qu'il fait de l'instrumentalisation de la diaspora algérienne par le pouvoir algérien. Ajoutons la prise d'otage avec Boualem Sensal, accusé d'avoir diné avec Driencourt la veille de son arrestation. 

    La question est d'importance, quand on voit Emmanuel Macron, l'auteur et responsable de la terrible série de fiascos diplomatiques qui ont déshonoré la France tout le temps de sa présidence, se livrer pas plus tard qu'hier à une repentance envers Haïti, responsable d'un ignoble massacre de français en 1804 puis envers Madagascar, enfermé depuis 50 ans dans les affreuses conséquences d'un choix socialiste imbécile. On évitera de parler des crimes contre l'humanité commis en Algérie, qui inaugurèrent sa faconde diplomatique, cela dès avant son élection, et bien sûr de son éviction d'Afrique pour cause d'arrogance (le "va réparer la clim" lancé au président burkinabe) aggrémenté de photos de lui ivre à Kinshasa et aussi de son premier ministre et de son ministre des affaires étrangères homosexuels... La présidente rwandaise non francophone de la francophonie fera rire le reste de l'assistance médusée devant cette longue série de ridicules dont la France ne se remettra peut-être pas, tout le crédit à l'étranger des 80 dernières années ayant dissipé devant le monde comme une impudique diahrée honteuse. Fermons le banc. 

    La question est celle de l'histoire d'un pays souverain debout devant le monde, histoire assez brillante pour être connue et respectée, portée par des personnages immenses qui suscitèrent l'unanimité. La personne de De Gaulle est évidemment centrale en ces affaires, bien qu'affreusement dévalorisée par ses successeurs, on vient de le voir, mais pas seulement. 

    Car c'est bien tout le château de sable français de la période qui est en train de s'effondrer. 

    Après l'horreur révolutionnaire qui s'acheva dans la déroute napoléonienne (les Russes à Paris), la France tenta effectivement de se retailler un Empire en colonisant le monde à une période où cela était possible. Le mot "empire" utilisé tardivement a bien montré le caractère essentiel de cette ambition dont l'Algérie et ses départements français fut le centre. Tout s'acheva en 1940, et la lamentable guerre d'Algérie qui succéda à la lamentable deuxième guerre mondiale n'eut qu'un seul intérêt: permettre dans les deux cas après bien des abaissements le retour au pouvoir de De Gaulle, sa gestion de l'histoire algérienne condamnée par l'histoire ne pouvant que mal finir malgré une indéniable victoire militaire obtenue de haute lutte. Tout le reste fut calamiteux y compris, hélas, et cela aussi gravement que pour l'autre victoire qu'il obtient, sur le point essentiel de la mémoire des choses laissée à l'histoire. 

    On ne parlera pas du mémoriel, qui ne qualifie que la gestion de la chose, mais de la mémoire, ce qui reste vraiment à ses propres yeux et à ceux du monde, et cela dans un environnement contesté, c'est-à-dire sujet à des polémiques éternelles. Dans ce cadre-là s'opposent des thèses contraires, lâcheté contre héroïsme, et ce fut le propre de De Gaulle que d'être capable de présenter et de représenter un héroïsme certain et prouvé mais hélas minoritaire, contre l'image véritable d'une lâcheté générale fondée sur des errements collectifs. La grandeur de l'homme et de ses vrais soutiens, plus la nécessité de leurs engagements pour l'honneur d'un pays qui avait quand même des références à présenter, put obliger ceux qui n'en pensaient pas moins de faire semblant. 

    Quelle est la réalité historique partagée par le monde ? Déchirée par ses atermoiements internes et par le désordre propre à sa destinée collective, la France aurait déjà dû s'effondrer en 1918 et put, grâce à un armistice inespéré, arrêter les frais avant l'inéluctable. Les morts de 18 qui supportèrent le dernier effort allemand ne sont plus là, pas plus que ceux de 14 qui supportèrent le premier. Le reste ne fut qu'un misérable désespoir collectif privé de sa sève qui s'effondra en 40. Le chef d'état-major de Joffre (Gamelin) fit les plans de la défaite et malgré l'armée que De Gaulle put engager en Allemagne, ce qu'on aurait pu et du écraser en 36 résista admirablement (hors ses exactions) à ce qui depuis nous méprisera pour toujours. Amérique et Russie ont compris et intériorisé la fin définitive de l'Europe de l'Ouest et donc de la France, et cela malgré Churchill et De Gaulle, d'ailleurs immédiatement renvoyés après la victoire par leurs peuples définitivement brisés. 

    L'affaire algérienne, scorie de l'histoire et qui avec l'Indochine  fut un martyre historique supplémentaire infligé aux minables "démocrates" qui complotèrent le renvoi de l'homme providentiel, c'est-à-dire infligée à l'élite perdue arc boutée sur une idée pourrie de la République, et qui illustra la gravité de cette affreuse décadence. On commença par la défense du territoire de cette "république", c'est-à-dire de ses départements, déshonorés par la présence sur ses sols d'un peuple de sous hommes abrutis de superstitions misérables et de toute façon privés de tout droit à s'exprimer librement. La  "République" de "l'Algérie c'est la France" était une honte morale pour qui se prétendait "démocrate" et  ne se rendait même pas compte de la disgrâce en question. 

    Toute discussion avec un pied noir direct ou indirect, toujours enfermé à la française dans la cage de son déni le prouve encore: l'arabe (en fait le berbère arabisé) majoritaire sur le sol algérien n'avait pas le droit de vote et imaginer qu'on puisse rester le dominer dans cet état ou dans l'autre était une évidente chimère que nul vrai homme ne peut supporter. Il fallait partir et rien ne pouvait remplacer cette évidence.

    Harki, OAS, antiracistes bêlant  : tout cela n'est pas digne d'un peuple debout dans l'histoire, d'humains libres s'associant pour peser sur le monde. Sous humanité rêveuse et imbécile, elle acheva en Algérie de s'évanouir dès l'armée française, au demeurant victorieuse, disparue. Qu'elle tire sur des manifestants rue d'Isly ou qu'elle  laisse violer des françaises à Oran, elle n'était pas là pour défendre une colonie qui n'avait plus lieu d'être. 

    Maintenant, on rembobine. La colonie fut créé au siècle avant dernier, alors que l'Empire Ottoman régnait sur la méditerranée, à peine vaincu en 1827 à Navarin. On récupéra nos dettes de la révolution, et fit main basse sur un trésor piraté qui ne compensa certes pas les 1000 ans de piraterie et de mise en esclavage des européens capturés perpétrés depuis la capitale pirate qui venait à peine (et du fait des canons américains) de cesser la guerre de course.  Infâme et criminelle, la "souveraineté" mafieuse turco berbère islamisée ne méritait que l'écrasement qu'elle a subi et qu'elle aurait dû subir bien avant. Les tribus qui résistèrent, dont les moeurs barbares dégoutèrent nos soldats par leur sauvagerie envers les prisonniers furent enfumées et affamées comme il se doit et l'on mit malgré cela des années à les soumettre; il n'y a que la violence prolongée qui marche avec les barbares, et l'empire romain l'avait lui-même suffisamment montré... 

    La dernière révolte data de la fin du siècle.

    On se permettra de remettre les pendules à zéro à cette date. La conquête coloniale de l'Afrique fut alors discutée, et décidée par la gauche républicaine contre des avis réfléchis et argumentés. Réaliser la chose est d'importance. C'est ce qui est à l'origine historique de la démocratie moderne en France qui fut l'instigateur de la départementalisation de l'Algérie et de la colonisation de l'Afrique et de l'Indochine et finalement pour les mêmes raisons. Mieux ! C'est le lobby algérien en France qui au nom de ses intérêts coloniaux racistes pesa sur cette démocratie au nom de la démocratie pour maintenir ses privilèges économiques spoliateurs (son économie était protégée ) en faisant chanter l'Empire, jusqu'à truquer les élections qui s'étaient (généreusement tu parles) entre-ouvertes aux natifs, tricherie qui déclencha (entre autres) la révolte armée qui conduisit à l'indépendance. Ce fut le deuxième round. 

    Le troisième round fut assis par la prise en compte de l'échec de toute l'aventure coloniale et de la grande décision française des années 60, la décolonisation. Nécessaire et inévitable, elle fut cependant organisée par nous, de par notre volonté. Là encore, la personne de Charles de Gaulle est centrale et concentre l'immense service qu'il rendit là, encore, à la Nation. Elle fut initiée en Algérie à notre honneur, après notre victoire militaire et les circonstances malheureuses qui l'accompagnèrent furent le fait des acteurs locaux et pas de l'Etat, qui fit ce qu'il fallut faire pour partir, lui.

    Là commence le 4ème round. Il est toujours en cours, les gagnants de l'indépendance algérienne étant encore au pouvoir, empêchant toute réconciliation historique et jouant, encore et toujours de la terrible haine des mafieux profiteurs de la rente pécuniaire et mémorielle qu'ils obtinrent de la capture pirate de leur fief terrorisé.

    Mais ils sont cependant les maitres légitimes du pays, et exercent le pouvoir des gouvernants d'un État souverain reconnu que nous avons reconnu et il faut faire avec. Là commence le discours raisonnable, basé sur le respect nécessaire de la souveraineté des États que nous reconnaissons, et le respect que l'on doit à soi-même commence par le respect de ce que nous avons publiquement admis. 

    Que devons nous dire ? 

    D'abord que tous les États ont une histoire et que le passé, sans pouvoir être nié, a vocation à demeurer le passé et que la mémoire des hommes, qui est aussi celle des hommes morts dans ce passé, doit rester celle de ces humains là, par delà ce qu'ils firent et qu'on peut toujours estimer à la hauteur de circonstances qu'on peut considérer aujourd'hui changées. Là est la clé de toute relation entre entités historiques: la contemplation lucide du passé, et la capacité de le dominer pour songer à un présent et à un avenir pacifié. Car il n'y a de projet commun possible à terme entre pays que celui de la paix et du commerce à nos deux  avantages et que tout doit être fait et dit pour y parvenir. 

    Contempler lucidement le passé et le dominer c'est accepter ses propres victoires quelles qu'en soient les circonstances mais aussi ses propres défaites. Cette acceptation doit être basée sur des faits historiques élaborés hors propagandes et surtout hors du ressentiment humain actif, l'humeur sinistre qui ne prédispose qu'à de nouvelles violences hors de propos.

    Les enfumades de Bugeaud furent des actes de guerre aussi horribles que les immondes tortures infligées aux prisonniers français civils et militaires par les populations, ce qui explique les répressions inévitables que des troupes régulières infligèrent à ces civils: il n'est de guerrilla vaincue que par la violence infligée aux civils et la guerrilla algérienne vaincue le fut grâce aux tortures de la bataille d'Alger et aux déportations massives de population liées au plan Challe. Cette victoire fut payée par le désir final d'indépendance et c'est tout le "paradoxe", elle fut ainsi, du fait des souffrances infligées, le vrai moteur de la séparation comme elles le furent autrefois de la soumission haineuse qui dura un siècle.

    Reconnaitre ces faits, et de cette manière, est essentiel, c'est l'objet d'un travail collectif de mémoire sur la réalité des faits, non pas seulement celui d'un bord, car la repentance unilatérale en plus d'être fausse, n'est qu'une source supplémentaire de haine, mais des deux bords, reconnus ainsi égaux et dont les combattants enterrés côte à côte peuvent enfin reposer en paix. 

    Cette équivalence n'est pas un relativisme, mais au contraire la virile reconnaissance des coups portés de part et d'autre, avec le regard lucide porté sur toutes les exactions passées et l'acceptation des torts de tous, ceux qu'on a encouragé parce qu'à notre avantage, et les siens propres qu'on doit cesser de nier. Et il n'y a pas d'accord sans que cela se manifeste publiquement, d'une manière ou d'une autre, et il y a bien des moyens d'incliner la tête sans se soumettre.

    Pour finir, il faut aussi admettre que même si cela débouche sur la paix, soit des relations futures apaisées et productives, cela ne signifie pas le "pardon". La séparation des Etats reste historiquement constituée et les souffrances subies ne peuvent s'oublier ou cesser d'être célébrées. Les collectivités nationales incluent leurs morts, on se doit de les célébrer toujours et aussi de respecter mutuellement ces célébrations là. 

    Surtout que ces morts ont diverses origines, dont les combattants des guerres au service de la France, qu'elles soient mondiales ou coloniales et la chose mérite d'être notée. Avant que de parler des harkis, il faut bien reconnaitre que des maghébins moururent en Indochine. L'ensemble de ces faits doit être reconnu et l'Algérie oui, vécut une guerre civile en même temps que la guerre d'indépendance. Une guerre se termine, qu'elle soit civile ou pas et la proclamation de la traitrise des harkis, hautement revendiquée encore en Algérie doit être tempérée.

    Cette étape globale guerrière passée qui est toute l'affaire, doit être affirmée et produite, comme centre de l'expression publique des nations entre elles. Elle est hélas cependant très difficile, voire impossible dans la plupart des cas et l'accord entre les nations ne peut se manifester malgré cette impossibilité que par le silence nécessaire aux choses qu'on ne peut ou doit dire. Néanmoins, la dignité des hommes et la grandeur des chefs d'Etats et de leurs politiques doit toujours quelque part faire "comme si", le respect silencieux des choses vaut tous les discours. 

    On se souviendra de De Gaulle, par exemple, parlant de Pétain en novembre 68 à Douaumont, et les déjà vieillards silencieux qui entouraient la cérémonie y manifestèrent en silence la gravité nécessaire. 

    Ainsi, il ne peut y avoir de parole publique, de mémoire publique exprimée au nom de la Nation sans ce respect là de soi même et des autres. Au delà du mémoriel, et de la repentance il y a la mémoire nationale et l'ignorer est un crime contre l'histoire et contre la civilisation. Malheur à ceux dirigeants ou complices de l'abaissement de la France qui l'oublient ou ne l'imaginent même pas, faut de culture ou de vraie morale.

    Pour ce qui concerne l'Algérie, il est clair qu'il n'y aura aucun changement à l'immonde et inacceptable comportement des pirates qui la spolient et dirigent, sans leur écrasement violent ou leur mort de mort naturelle, qui ne saurait tarder, mais qui n'est pas encore là. On notera que le peuple derrière, jeune et oublieux du passé et du présent n'est là comme ailleurs que totalement incapable de la moindre grandeur ou de la moindre lucidité. Ce sont les peuples qui font leur propre malheur eux-mêmes.

    Mais revenons au réel. On vient d'évoquer le nécessaire respect aux instutitions étatiques et le paragraphe précédent pourrait faire croire qu'on aurait des raisons de s'y soustraire. Ce n'est pas le cas. Le conditionnel et la citation ("certains disent que") permettent de dire le vrai sans s'engager dans l'insulte diplomatique. Les nuances du langage à la disposition des politiques sont là pour cela. 

    On peut par contre faire des allusions et puisqu'on parle de "certains" dire publiquement aux dirigeants algériens que l'on est en désaccord avec leurs jugements et affirmations destinées à leur public et qui sont, il faut le dire absolument insupportables: accusation de barbouzerie, détestation variées de la France et de ses représentants font partie à un degré inacceptable du discours public algérien, médiatique et politique, en Arabe ou en Français. Cela doit être signalé et déploré. 

    Ensuite que l'histoire ne se discute pas et qu'il ne peut y avoir de rapprochement "mémoriel" hors de l'acceptation de certaines réalités. La première d'entre elles est que l'Algérie à l'indépendance a récupéré du fait du départ des Français d'un patrimoine global important: routes, usines, batiments, mises en culture en nombre conséquent furent acquis sans indemnisation. Il était propriété de la France et de ses contribuables. D'autre part, les coopérations et contributions à la mise en valeur des ressources de l'Algérie par la France après l'indépendance furent notables et furent et font et peut être feront partie des bonnes relations entre France et Algérie. Les discours vexatoires insupportables qui semblent ignorer la simple politesse ne sont donc pas appropriés dans ce contexte.

    Il convient donc que l'Algérie célèbre et reconnaisse la générosité de la France après l'indépendance et adopte un ton plus mesuré dans ses jugements globaux, qui doivent absolument prendre en compte l'avenir. 

    Cet avenir quel est il? Là encore, certaines réalités doivent être considérées. D'abord que les échanges économiques entre la France et l'Algérie ne sont pas très importants, en tout cas très inférieurs en volume et en monnaie à ceux entretenus avec l'Europe, au point que leurs disparition complète n'affecterait pas l'économie française, et cela malgré l'importance de la diaspora algérienne ! La rupture complète des relations économiques, politiques et humaines entre France et Algérie, quelquesoit les désagréments que cela impliquerait pour les algériens et les franco-algériens est donc possible et l'Algérie doit l'envisager avant qu'on le lui dise, et on pourrait commencer à le lui dire.

    A partir de là, il convient donc que certaines canines soient montrées à l'occasion des grands sourires avec lesquels on doit poliment demander à ce que les OQTF légaux et conformes au droit international soient acceptées par l'Algérie. Cela pourrait se faire simplement, au nom de l'avenir et il faut absolument rompre avec une victimisation imbécile et injuste qui ne peut que vexer et pousser au pire.

    Car le pire est devant nous. L'Algérie est en très mauvaise position. Sans production autre qu'une rente pétrolière et gazière en voie d'extinction, son avenir est sombre. Elle doit se tourner positivement vers l'avenir, si elle veut le maitriser. Et ce n'est pas la menacer que de lui dire que son sort nous est maintenant indifférent: soyez gentils ou (à moins que ce ne soit "et") allez vous faire foutre !

    En conséquence, et les futurs changements à attendre de gouvernement  plus la simple logique et l'exaspération qui monte en France, on s'achemine à moins d'efforts sensibles de la part de l'Algérie vers une rupture complète des relations économiques entre les deux pays, et la diaspora trop longtemps pilotée et instrumentalisée pourrait brutalement se trouver privée des moyens d'être utile à un pays failli qui s'enfoncerait à nouveau dans le chaos. 

     

     

    (1) Interview de Xavier Driencourt https://www.youtube.com/watch?v=EGtmH0qkRSg

  • Les universités

    À l'heure où on s'interroge sur la nature exacte des formations délivrées en France et en Europe après le bac, ne pourrait-on pas déjà tirer certaines conclusions pour envisager un diagnostic lucide sur la situation, voire les politiques en regard?  

    On commencera par les résultats: l'idéal européen, le libre échange imbécile, la ruine de l'industrie, l'incompétence technique, la dette monstrueuse, l'humiliation internationale, l'incapacité militaire. Ils sont médiocres, et dans tous les compartiments du jeu, une "élite" incapable manifestement dépassée, accumule par défaut de culture et de savoir les pires erreurs, amenant doucement mais surement une zone habitée de 450 millions de personnes vers la ruine et le désespoir. Ces gens-là furent formés, il faut se demander comment. 

    On continuera par les théories dans les différents domaines, philosophie, psychologie, sociologie, histoire, anthropologie, géographie et géopolitique, économie. Toutes habitées et depuis longtemps par les pires dérives, on observe dans tous ces domaines un effondrement intellectuel et moral catastrophique lié à l'hyper généralisation des petites inventions de fait très nocives qui eurent lieu au début de ce siècle et qui vérolèrent les esprits trop systématiques des petits bourgeois tarés fils sans conscience des responsables de l'effondrement de l'Europe pendant les trente et un ans de guerre qui la détruisirent pour toujours. 1914-1945 effaça en effet le continent de la carte du monde et rien ne vint rattraper les effroyables décisions prises pendant la période sinon la double conquête militaire qui s'en suivit du fait des USA et de l'URSS.

    On peut et doit pourtant parler des avancées scientifiques initiées dès 1900 par Planck, et poursuivie par Einstein puis par Bohr et tous les autres, on doit aussi parler des mathématiques, Russel, Hilbert, Goedel et les autres. Tout se fit en Europe, qui n'en tira cependant rien, toutes les technologies qui en découlèrent étant ensuite développées en Amérique, seule gagnante des exils de tous ces gens hors du chaudron qui les avait vu naitre. Les seules vraies passions européennes, les sciences humaines dévoyées dominèrent tout et imposèrent leurs politiques dans tous les domaines de l'humanité, réduite à rien pendant la terrible période. Merci aux intellectuels en question.

    Prenons les concepts de ces sciences et examinons-les. Dans chaque grand domaine, une disruption conceptuelle enchanta les gens au point de paraitre encore aujourd'hui majeurs, et que la mode actuelle de la folie généralisatrice porte à des incandescences inouïes. Chacun de ces concepts est en fait un démon dévoyé, ou plutôt une abstraction démoniaque au sens d'action opérante à la fois explication et cause effective. Cette conception moyen âgeuse du démoniaque, issue de l'assimilation des universaux aux anges (et donc aux démons) est très profonde : une idée est agissante, et cette découverte en apparence moderne de l'assimilation des idées aux politiques est en faite ancienne.

    Etre

    L'Être philosophique, grande question de la haute réflexion qui fascina les années 20, non content de se substituer à Dieu (bien sûr) inspira toutes les intelligences persuadées d'une histoire nouvelle de la trame même de la vérité, selon eux mystifiée par toute l'histoire depuis les grecs, et encore, les grecs les plus anciens. On se doit de chercher ici l'une des grandes racines fondamentales de la persistance d'une détestation inouïe du monde, justifiée par le sommet de ce qui décrivait elle-même comme LA pensée. H., si tu m'entends... 

    Légende noire, injustifiée historiquement, la détestation de l'onto-théologie étant préjugé sur la richesse des réflexions du Moyen Âge, bien plus modernes qu'on ne croyait. Quant à la clairière mystique, elle n'est que violation du principe de contradiction et donc, n'importe quoi. Le reste sont de brillantes saillies germaniques, difficiles à appréhender et donc surtout formatrice d'agilité intellectuelle et donc de capaciter à épater le chaland, de la sophistique au sens classique, donc.

    Domination

    La domination sociologique fut introduite par un autre germain (pas un cousin), Max Weber qui introduisit surtout un fantasme sado masochiste de pointe de casque dont la postérité fut immense. Semblant ignorer l'évidence, c'est-à-dire que l'ordo-social allemand n'était qu'une pratique locale à sa zone géographique, il généralisa la pyramide autoritaire de ses moeurs familiaux, tout en ignorant que les hiérarchies symboliques s'appliquent d'abord à ceux qui les représentent et que la domination est d'abord culturelle et s'étend à tous ceux qui y participent, la tyrannie personnelle ou collective à l'avantage d'uniquement de certains étant toujours contre-balancée d'une manière ou d'une autre, le rôle de la sociologie étant précisément d'étudier ces modalités-là, plutôt que d'illustrer les instances d'un concept rien moins qu'en le personnalisant et surtout en le rendant opérant. C'est la faute à la domination, le cri de haine qui traverse le XXème siècle vient d'infecter le siècle suivant. À part qu'on a trouvé le coupable (il y en avait bien un), nous même, et la haine suicidaire woke peut alors se déchainer sans limites. Merci Max. 

    Capitalisme

    Le capitalisme fut la grande affaire de l'économie du siècle dernier et se trouve toujours bien placé à l'avant-garde de ce qu'il faut dénoncer au début et à la fin de toute phrase, ou slogan enflammé du tout politique. Concept creux, pourtant décrit comme évidente évolution de toute civilisation, un concept quasiment loi sociologique pour toute société un peu développée (l'âge du bronze et ses voyages pour trafiquer l'étain fut parfaitement capitalistique). Transformé en ce qui doit céder la place à l'un des plus monstrueux rêve d'enfer sur terre, l'immonde communisme, et cela à l'issu de raisonnement foireux du XIXème siècle qui bien que brillants et convaincants se révélèrent tous absolument faux au siècle suivant. Celui-ci s'obstina pourtant presque jusqu'à sa fin à réaliser le machin, toujours incontournable. Dénoncé aussi sous le nom de "néo libéralisme", le concept continue sa carrière et fait toujours trembler les mains gauches. 

    Je suis injuste avec le XXème siècle européen: Hayek et Popper et les autres théorisèrent en Europe ce qui tenta de s'opposer aux désastres économiques en cours. Ils furent hélas humiliés et vaincus et aujourd'hui relégués à l'extrême droite, car identifiés aux incultes étudiants qui ne comprenant rien à Keynes détruisirent tout, en pariant en bourse pour compenser leurs prébendes envers les pauvres dont ils avaient peur. 

    Inconscient

    La psychologie, pourtant exécrée par Husserl (le maitre juif de H.) fit au XXème siècle une carrière exceptionnelle sous le nom du concept d'inconscient, admirable invention auto contradictoire de la part d'un pervers incestueux, qui incapable d'empêcher ses disciples de s'accuser de tout, imagina donc que les voix qu'il entendait venaient d'un double de lui-même dont il n'avait pas conscience (pourtant si) et qui était le vrai responsable de ses dérèglements. À pleurer tellement ce foutoir est absurde, on alla jusqu'à (cela fut inventé au XXème siècle) à déclarer pathologique l'humble homosexualité puis une grande psychanalyste se fit exciser. L'hypnotique révélation de faux souvenirs fit emprisonner pour incestes variés bien des pères innocents et on se termina par l'imprescriptibilité du crime de main aux fesses, la fréquence de l'horrible forfait étant de un toutes les deux secondes. 

    Arme fatale donnée à l'hystérie qu'elle entendait au départ réduire, la psychanalyse aujourd'hui pratiquement oubliée (sauf en France et en Argentine, pour des raisons mystérieuses) a muté en folie féministoïde, en aggravant les dérives (inconscientes, bien sûr) qu'elle est capable d'engendrer. Elle est quasiment responsable de la nouvelle acception du mot "patriarcat" autre concept grandiose dont la perénité est assurée. En plus de ne rien vouloir dire et d'être anthropologiquement faux, car désignant des comportement hautement différenciés sur la planète, la chose citée à tout bout de champ pour justifier une homosexualité féminine jugée par les plus agressives nécessaire et essentielle (mettez vous  à leur place) est ainsi infiniment pernicieuse. On hésite à l'insulter davantage tant le risque que cela implique pour ses joyeuses est grand.

    Homophobie

    Puisqu'on en est à l'homosexualité, il faut mentionner le fait que la généralisation du mariage homosexuel en Occident aux alentours de 2013 (date de la chose en France) est un marqueur (selon Emmanuel Todd) de l'effondrement complet de la pratique des religions chrétiennes traditionnelles, y compris aux USA. Véritable suicide anthropologique, l'hypocrite et délirante égalité qui instaure ce qui ne fut absolument jamais envisagé dans toute l'histoire de l'humanité et qui est totalement et violemment rejeté par les trois quart de l'humanité actuelle, n'a aucun sens ni raison. Une justification (on pourrait dire une onction)  anthropologique de la chose fut donnée par le successeur de Levi Strauss, Maurice Godelier, spécialiste de la belle tradition qui fait pratiquer des fellations aux anciens de la tribu par les jeunes initiés: de quoi relativiser, effectivement... 

    On se doit de mentionner une conséquence indirecte du culte de "la famille homosexuelle", couple improductif contraint de recourir à la pratique criminelle de la grossesse assistée, ou vente de bébés par des esclaves économiques misérables au mépris de l'épigénétique. La double gerbe. La conséquence est donc la négation de la binarité sexuelle pourtant évidente à tous depuis la disparition de la théorie trop masculiniste de l'homoncule déniant aux femmes tout rôle dans la reproduction au delà de l'allaitement. Confortée par la génétique, la binarité semblait assurée: il est pourtant criminel pour beaucoup de l'affirmer et la récente décision britannique est discutée, pour le moins. La citer, par contre, reste homophobe: on a le droit de changer de sexe à volonté et refuser les pronoms est mal vu.

    Au nom de ces abominations, on vit des excès incroyables (le père condamné pour avoir refusé le changement de sexe de sa fille mineure, le prisonnier transgenre violeur dans une prison pour femmes, la domination sportive des transgenres en Mma). On en revient, cependant, et la chasse au woke pourrait bien s'ouvrir ici et là. Enfin. 

    Faire de moi un homophobe pour ces saillies là, me permet d'évoquer les pensionnaires de la fameuse cage, dont l'islamophobie, et donc la théologie dont on examinera deux aspects l'un chrétien l'autre musulman, sous l'angle de l'inculture et de la dégénérescence. 

    Charité théologique

    On commencera par le christianisme obsédé par le concept de charité, au point d'identifier son ancien impérium détruit par la modernité aux soins à donner aux pauvres, instaurant ainsi la question sociale étendue à toute l'humanité comme article principal de la foi. Cela au point de cesser toute considération du divin, la seule pratique rituelle restante étant la quête, symbole magnifique de la nécessaire consécration de toute l'imposition du pays occidental dans lequel on vit à l'assistance aux migrants. Cette victoire de la théologie est toute moderne, et parfaitement alignée avec le siècle, qui se commença et se termina par l'infaillibilité du pape... 

    Obligation théologique

    Pour ce qui concerne la théologie musulmane, c'est l'inverse. Marquée pourtant pour toujours par l'incréation des préceptes qui obligent en tout temps et en tous lieux à pratiquer la sexualité avec des enfants, à autoriser l'esclavage y compris sexuel, à couper les mains des voleurs, à condamner à mort les apostats et à soumettre les mécréants à la sous humanité imposée ou massacrée, elle (la théologie musulmane) est révérée comme un droit imprescriptible à être enseignée en tout temps et en tous lieux, ses symboles visibles (le voile, le halal, les mosquées monumentales) se devant d'être respectés sous peine de condamnation. Il n'y a donc plus qu'un seul Dieu: alors que cruel et vindicatif, le concept de divin promu par l'islam n'a strictement rien à voir avec celui des juifs et des chrétiens, LA théologie en général fait semblant de croire le contraire, en tentant, contre la logique et la culture d'identifier et de confondre les religions, pour mieux se soumettre à la plus absurde et la plus criminelle d'entre elles. 

    Je ne plaisante pas : le caractère auto institué de l'islam (Coran incrée, validité universelle) fait de son identité quelque chose qui ne peut être contredit. L'injonction est donc institué au coeur des droits de l'homme: nul ne peut s'opposer aux cinq piliers de l'islam cités à tort, il est interdit de le faire sous peine de violation de notre propre identité. 

    Pour ajouter encore à la chose, on se doit de décrire les mouvement fascistes internationalisés qui exploitent la chose en obtenant des institutions universitaires et internationales prébendes, subventions et même lois sociétales pour mieux se développer, mettre la main sur des immigrations culpabilisées et instrumentalisées. Tout cela avec le plus abject cynisme et en plus en étant relayés par des politiques moralisateurs ! 

    Esclavage

    On passera sur l'histoire, dévoyée au-delà de tout par les luttes modernes contre l'exclusive traite négrière européenne, crime contre toute l'humanité, ainsi réduite aux personnes dont la couleur de peau n'est pas (regardez bien) celle des tamouls et autres bronzés qui eux n'ont pas droit au beau titre de "noir". Obama y a droit, lui. Cette histoire ne peut que murmurer les pratiques de l'époque carolingienne (Verdun ville esclavagiste), celles de l'antiquité, et bien sûr de taire absolument et à tout prix celles du monde musulman, que ce soit envers les européens saisis en mer ou bien sur les africains castrés convoyés au Moyen-Orient pendant mille ans. L'esclavage, pratiqué depuis la nuit des temps, fut explicitement interdit par les Britanniques et les Français pour des raisons morales au début du XIXème siècle. Une terrible guerre civile fut faite en son nom aux Etats Unis en 1860. Le dernier marché aux esclaves d'Arabie, en 1960. Comment peut on encore instrumentaliser à ce point, et contre l'Occident, ce qu'il fut le premier à avoir l'idée d'abolir ? 

    L'esclavage dans lequel furent tenus les Polonais et en fait tout le centre europe par les Nazis, hors génocide juif devrait saisir le monde, comme l'esclavage de masse des déportations massives faites par les communistes en Russie et en Chine. Tout cela montre le caractère relatif de l'esclavage des nègres par les européens pendant les 3 siècles de traite. Remplacer l'histoire par le mémoriel n'est pas une bonne chose. Mesuré le jugement, non? Surtout que la population africaine transférée à travers l'Atlantique est estimée à une dizaine de millions et que la cause effective de cette déportation, en plus d'un génocide oublié, celui des amérindiens, est en fait la pratique africaine généralisée et acceptée par les uns et les autres d'un esclavage guerrier et social systématique, instrumentalisé par les souverains locaux. C'est au nom de l'effroyable racisme ethnicisé interne aux sociétés africaines que les traites (vers l'ouest et l'est, ne l'oublions pas) furent mises en oeuvre.

    Juif

    On passera sur l'innocence du Goulag et du Lao-Gai, réduits à presque rien malgré leurs millions de victimes du fait de la différence fondamentale entre le génocide des juifs et tous les autres massacres de masse de l'histoire, différence fondamentale, qui j'en suis désolé, ne tient pas. 

    Cette position m'est personnelle et vaut condamnation, mais j'en reste persuadé: les terribles exactions commises par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale furent historiques et restent donc comparables à celles qui furent commises par d'autres dans le passé, le présent ou même l'avenir. Le génocide des juifs n'est pas un évènement métaphysique absolu qui doit marquer à jamais l'histoire de l'humanité. Il est un épisode et donc, oui, un "détail" de l'histoire. Oser affirmer cela est il problématique ? Il faut savoir que le culte de la Shoah (ou de l'"Holocauste") est avec le culte de l'homosexualité ce qui navre les trois quarts de la planète. On évoque ainsi, ailleurs, et en souriant tristement, ces deux poncifs de la psychologie et de la culture européenne. Ignorer (par peur d'être raciste sans doute) ce réflexe quasi planétaire envers nous, occidentaux, est la marque de l'inculture de soi-disant civilisés qui quand il voyagent, ne parlent pas beaucoup avec les natifs... 

    On se doit d'ajouter qu'on peut légitimement dénoncer les wokes aujourd'hui au moins autant que les racistes d'hier: l'université allemande du moins mais aussi en partie la française fut submergée par des jugements imbéciles indignes dans les débuts du XXème siècle. La science victorieuse de 1900 (quand cinq minutes avant les quantas de Planck, Lord Kelvin déclara la science achevée) se consacra beaucoup à mesurer les cranes et à établir les infériorités (et les supériorités) comme biologiques plutôt que culturelles et historiques ce que pourtant beaucoup de visionnaires, en fait ordinairement observateurs, décrivaient par ailleurs et depuis longtemps. Au point que le racisme extrême au point d'en être dégénéré apparut comme "modernisateur" ! Les mythes absurdes à l'égard des juifs furent nombreux et repris sans vergogne à rebours de la simple intelligence: que des violations aussi flagrantes de la simple logique aient pu atteindre ces niveaux de prévalence dans des classes éduquées, celles dont en vante aujourd'hui l'orthographe et les "humanités" greco-latines est renversant. De quoi devenir woke et cela en est une explication, on l'a dit. 

    La bêtise scientiste déshonora l'Europe avec l'effroyable génocide des juifs, qu'est ce que produira la bêtise woke ? 

    Mémoriel

    Les thèmes historiques soutenus par nos universités sont légions, et on peut poursuivre longtemps les injustices de jugement, qui se dédoublent et se doublent elles mêmes dans une longue suite d'affirmations relativisant les importances respectives ce qui agita l'histoire humaine. On a parlé du "mémoriel", quel immonde et ignoble substitut à l'histoire et à la mémoire des faits, quelle insulte globale à tous les morts humains ! Cette pornographie est insupportable et Dieudonné a raison ! C'est dit.

    Ajoutons toutefois des brindilles au feu de camp: quid de la nation ukrainienne qui n'a jamais existé et à qui il faut, contre l'histoire et le bon sens, se soumettre à rebours du réel strict ? Quid de la Russie ancien et grand pays dont on envisage sans rire de le démembrer pour juguler sa barbarie intrinsèque ? Quid de l'interdiction de Dostoievski dans les bibliothèques ukrainiennes ? Tout ce mémoriel là devra rester et les auteurs de ces propositions et légendes allèrent bien dans nos universités apprendre une histoire irréelle dont ils ont gardé on se demande quoi. 

    Pourtant les écrits sont là, multiples et variés et les historiens qui s'y consacrent légion. Où est passée la culture et la transmission des évidences qu'ils apportent et prouvent par leurs savoirs et réflexions ?  Où est passée la sagesse qui acompagne toute contemplation des humains et de leur passé ? On a vu, donc, que l'université ne fut pas forcément le meilleur endroit où la trouver, ou du moins qu'elle était aussi capable d'abriter le contraire. Serait-elle, comme toute technique, neutre ? Et donc , par instant absolument et complètement vérolée ? 

    Wokisme

    On en vient au bouquet final, l'hyper généralisation évidemment abusive et violente des dominations, histoires particulières, racismes réassumés, inconscients fantasmés, tous issus des pires fantasmes universitaires du XXème siècle. 

    Théorie critique de la race, théorie du genre, intersectionnalité des luttes théorisées débouche sur une quasi guerre civile, d'abord dirigée vers les pauvres éberlués par l'absurde qui osent finalement critiquer après 60 ans de silence et de complicité les conséquences désastreuses de ce qui accompagna leurs "humanités". 

    Car on vit et voit toujours de brillants normaliens qui révèrent philosophiquement le maoisme exterminateur au nom de l'être commniste, prêchant comme dans leur jeunesse, non seulement l'absurde concept de fin de l'histoire (celle là, pas celle-ci) mais pronant encore et toujours l'action terroriste effective pour la faire advenir. Voilà les maitres de ceux qui suivent et qui arrivent à en rajouter encore ! 

    Verra-t-on une réaction, c'est à dire la théorisation de l'éradication violente des tarés, des pogromes nécessaires, de l'extermination du mal ? J'en doute: on ne voit que de tendres ex gauchistes, désolés de se faire bouffer au final par ce qu'ils crurent bourgeoisement dominer par leur domination vieillissante. Kepel, Heinich, quelque soit leur courage actuel, avaient pourtant vu venir la chose, non ? 

    Quoiqu'il en soit, pour un étudiant d'université dans le monde occidental, ne pas adhérer pleinement à toutes ces stupidités est gage de harcèlement par ses condisciples et ses professeurs et donc d'échec scolaire assuré. Quand on pense à tous ces bourgeois coincés qui financent à grand frais la formation de leurs rejetons dans ces pétaudières délirantes, on se prend à sourire, voire à se taper sur les cuisses en pleurant.

    Mention spéciale au Science Po de la rue Saint Guillaume, vérolée jusqu'au trognon par son directeur cocainomane homosexuel, mort à New York dans une partie fine sado maso et qui eut le temps d'instaurer la discrimination positive pour sélectionner sans oral discriminant les non francophones. On évoquera, la larme à l'oeil, le violeur de son beau fils, le grand gourou Duhamel, si bavard et respecté avant la révélation de ses turpitudes. Les administrateurs et politiques de la France de demain (comme ça dure depuis au moins vingt ans, ça a commencé à se voir) ont des souvenirs de jeunesse. Récemment reprise en main, la bonne école voit sa direction (qualifiée d'extrême droite) négocier patiemment avec la manifestation pro palestienne permanente qui sévit dans ses locaux jour et nuit. 

    Cela n'empêche pas de mentionner la directrice de la fac de  Grenoble, approuvant, presque hargneuse, l'éviction de son cours de géographie d'un prof jugé anti gaza par des activistes. Son autorité était en cause, apparemment... 

    On constaterait qu'une large majorité des thèses en philosophie, sociologie et autres sciences dites molles concernent les influences supposées du genre ou de la race sur tel ou tel aspect de l'ancienne connaissance prouvée ainsi à rejeter pour racisme et masculinisme. Menée par des femmes, le beau sexe étant maintenant majoritaire dans les temples du savoir, ces travaux éclairants et systématiques se citent mutuellement au nom du scientifique pour se valider entre paires, dans le dessin de dominer (tiens tiens) le monde futur à transformer par le savoir. 

    Expulsés d'Amérique par le très ignorant et conservateur Trump, les scientifiques de ces obédiences là, forcés à l'exil et accueillis à bras ouverts par Macron, vont donc, en plus des migrants africains ou afghans traumatisés par les guerres civiles, enrichir très opportunément notre jeunesse en déshérence, à la recherche de modèles à imiter. Vive la Science ! 

    Scolastique

    Fondée par Richelieu avec la Marine, en fait refondée (il construisit la Sorbonne avec l'Institut), l'université française actuelle est sans doute dans l'état culturel de la vieille scolastique à l'aube de l'ère moderne, état qui nécessita justement qu'un Richelieu y mit bon ordre. Incapable d'éduquer un pays moderne à l'Etat vraiment capable, soutien imbécile de superstititons héritées d'un passé incompris, elle devait être remise au carré complètement. La preuve, les philosophes de la modernité furent tous des poètes incompris poursuivis et villipendés, traités de paiens d'extrême droate, poussés à l'exil. Ils s'écrivaient entre eux et préparèrent avec les nobles passionnés qui faisaient des expériences dans la cour de leurs chateaux, la nouvelle science et la nouvelle technique, celle que l'embrasement révolutionnaire répandit dans toute l'Europe et qui donna, rien que ça, l'industrialisation à l'origine de notre monde. 

    Il se pourrait bien que nous soyons à une étape comparable de l'histoire. Presque exclusivement productrice de mythes débiles contradictoires (on vient de le voir) l'Université de ce siècle et et du précédent devrait avoir honte: le woke qu'elle vient finalement de produire est absolument inacceptable et mérite éradication radicale. Pourquoi ne pas déconstruire physiquement (en licenciant tout le monde) ce foutoir non durable ? Pourquoi ne pas reprendre la formation supérieure à partir de zéro dans de nouveaux locaux ou dans les anciens entièrement vidés au préalable de tous leurs indignes occupants, profs et élèves ? 

    La période de transition qui remettrait carrières et enseignements au niveau mérite une gestion particulière qui ne sera pas aisée, à qui la confier ? Un concours pourrait être organisé, des patrons élus, des élèves sélectionnés, bref une vraie démocratie des enseignements supérieurs organisés avec explicite refus du politique et du religieux, les deux définitions de ces choses à proscrire étant discutées au préalable. Un vrai projet. Une suggestion: arrêter tous les financements de la pétaudière, et redistribuer l'argent comme réduction d'impôt à utiliser librement. Les universités privées qui seront alors fondées sur cette manne se sélectionneront mutuellement par leur refus du woke et le monde sera meilleur. Le plus tôt sera le mieux. 

  • Les musulmans

     

     

    Alors que le rapport sur les frères musulmans commandé en Mai dernier par Gerald Darmanin à M. Gouyette et Courtade, et qu'on attendait à l'automne vient enfin sous une forme secrète de commencer à circuler (on le dit partiellement inspiré de la sévérité que montre Florence Bergeaud Blackler, l'impie protégée par la police qui fait feu de tout bois sur le frérisme depuis des années), on peut se poser la question de sérier les problèmes posés par toute cette problématique, sachant que la confusion, la communication, ou plutôt les communications s'entrecroisent de manière à rendre le sujet complexe, incompréhensible et en fait invisible à l'opinion et aux décideurs. 

    La question

    On commencera d'abord par évoquer brièvement la conclusion, à savoir la réalité du complot frériste en mentionnant que tous s'attachent à le nier et que cela fait toute l'histoire. 

    L'immigration

    D'abord les évidences liés au phénomène qu'est l'émigration de masse vers Europe du monde musulman. Dire les choses de cette manière permet de sérier le phénomène en l'isolant des autres émigrations issues d'Europe elle-même et de l'Asie ou de l'Afrique non musulmane, qu'on se permettra ici de considérer à part. 

    Présents en grand nombre sur le sol européen, les pratiquants de la religion musulmane, caractérisés par une forte imprégnation spirituelle et culturelle de celle-ci, tout en modifiant lors de leur installation en Europe leurs modes de vie et leurs pratiques économiques et sociales, conservent à un haut degré leur identité religieuse et entendent bien à divers degrés la conserver, cela à un degré qui semble dans bien des cas être très élevé.

    On pourrait comparer la chose à l'installation aux USA des immigrations irlandaises, italiennes et polonaises, toutes catholiques, mais finalement intégrées dans un pays à l'origine essentiellement protestant, quoique structuré au préalable en sectes fédérées habituées à distinguer les nuances du christianisme. Bien que très important et influant, le catholicisme romain aux USA ne fut jamais l'objet de polémiques du genre de celles qui se firent jour par exemple en France, ou l'instauration de la laïcité "à la française" fut clairement dirigée contre l'Église catholique qui conserva longtemps la volonté de peser sur les affaires publiques, comme élément constitutif de la Nation, ce qui lui fut finalement largement dénié. Rien de tout cela ne se manifeste au sujet de l'islam en Europe. 

    La Gauche

    Ensuite les représentations que s'en font les milieux académiques et universitaires, en liaison avec les milieux politiques, disons le clairement la gauche institutionnelle et ses accointances auxquels ils sont majoritairement liés. 

    La question juive

    On évoquera directement le traumatisme européen concernant le judaïsme dû à la deuxième guerre mondiale. Passée la longue phase de silence gêné qui suivit la guerre, on vit apparaitre une véritable structuration ce qu'on appelera lapidairement le "lobby juif", structure culturelle, politique, sapientiale, économique destinée à promouvoir et protéger la mémoire du génocide. Alors que les derniers survivants du drame meurent de vieillesse cette mémoire se trouve l'un des enjeux du problème global, et cela à plusieurs titres. 

    D'abord parce que la question de l'intégration d'une religion "autre" dans une civilisation donnée (une civilisation étant ce qui s'adosse à une religion) est en soi un problème que l'Occident n'a résolu qu'au prix de l'épouvantable et récente tragédie du nazisme achevée dans  un inimaginable apocalypse il y a à peine 80 ans. Toute la question de l'immigration et de l'intégration de l'islam en Europe fut vécue, interprétée et traitée à l'aune de cette "résolution" là. L'argument encore et toujours largement avancé est ainsi que islam et judaïsme souffrent des mêmes rejets par l'ensemble civilisationnel occidental et doivent donc être explicitement intégrés, respectés et protégés avec la même nécessité l'un et l'autre.

    Autant donc le dire tout de suite, une fois complètement disparu l'ancien antisémitisme, toute l'énergie combative philosémite se reporta sur les questions de l'immigration musulmane afin de la favoriser à tout prix, cela au nom d'une identification à la hauteur du traumatisme subi, vécu et rendu mémoriel.

    Deux choses ici: d'abord que ce philosémitisme ne s'installa que tardivement, en fait après mai 68, expression partielle de la révolte des enfants des collabos. Jusque-là, le silence de ceux qui virent leurs voisins partir et de ceux qui estimèrent avoir souffert autant que les juifs pesa sur les survivants du génocide, eux même silencieux et soucieux. Soucieux de quoi? De ne pas être ingrats envers la société qui finalement détruisit le mal qui les opprima d'une part, et aussi de souffrir intensément de l'injustice que cette même société lui fit, cela quelques années auparavant...  

    Mais il y eut aussi le contre coup, précisément celui des enfants de collabos, qui réalisèrent confusément la culpabilité véritable de leurs parents, qui ne fut ni jugée ni exprimée vraiment, les besoins de l'unité nationale à refaire ayant instauré les mythes d'une résistance valeureuse mais hélas très minoritaire. L'immigrationnisme s'explique ainsi, et cela va bien au delà du "lobby juif" dont les alliés avaient vraiment besoin, amour filial déçu oblige, de se refaire... 

    Au point qu'un "philosémitisme" quasiment compulsif se manifesta. Dénoncé par Emmanuel Todd qui évoque une équivalence entre ce tropisme là et son contraire antisémite, les deux étant des passions suspectes. Comme toute chose pouvant devenir pathologique, elle produisit ses méfaits, lois mémorielles, cultes aux morts juifs (il y a autant de monuments aux morts célébrant les civils juifs de la deuxième guerre mondiale que de combattants de la première), diner du Crif et lynchage systématique pendant des années de tout résidu réel ou supposé des idéologies antisémites. 

    Au point qu'un parti politique, certes aux origines suspectes, fut diabolisé à l'extrême et le reste malgré tous ses efforts au point d'amputer le tiers du corps électoral d'une représentation électorale respectée, les coalitions les plus hétéroclites pouvant et devant se monter à tout prix pour contrer sa possible accession au pouvoir. 

    L'université

    Le savoir, la connaissance et en général toutes les théories sociales, la sociologie ayant complètement remplacé la philosophie en tant que guide de la formation des idées politiques se développèrent suivant ces lignes de force là, au point de n'être plus que l'expression des luttes politiques et géopolitiques du temps.

    À la suite des décolonisations et de l'éviction de la France de l'Algérie de papa, se développa encore davantage la haine du passé. À partir de Mai 68 la chose est consommée: une haine absolue de ce que fut la France du même papa, antisémite, catholique et coloniale, submergea les consciences et les savoirs. On y ajouta immédiatement, guerre froide oblige, la haine du capitalisme, l'ensemble du dispositif, intégré dans l'université, charge à elle de le promouvoir et de le transmettre. Cet effort civilisationnel lié aux trentes glorieuses, c'était soixante ans après l'aboutissement du formidable effort culturel et patriotique qui se préparait à reprendre l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne et qui y arriva. Nous sommes soixante ans après, et nous allons y arriver.

    Soixante après, donc, l'université est presque entièrement woke, la physique nucléaire s'est entièrement consacrée à la protection contre les radiations et tout ce qui peut en émettre, la médecine est entièrement sous la coupe des laboratoires pharmaceutiques seuls autorisés à expérimenter en la matière, la biologie entièrement focalisée sur la lutte contre la chimie diabolisée dont on interdit les usines, et bien sûr toutes les sciences humaines engagées dans la théorie critique de la race et la théorie du genre, nouvelles sciences imposant la pratique systématique de la "cancellation" ou réduction au silence terrorisé de tout ce qui peut les contredire. 

    Poussée par le passé et on pourrait dire l'avenir, les dispositifs officiels de la connaissance, université et médias sont ainsi mis en position de juger de l'immigration et de l'islam, c'est-à-dire d'éviter à tout prix toute dévalorisation de l'un ou de l'autre pour les raisons mentionnées, toute expression négative de l'un ou de l'autre nous ramenant au passé détesté que la civilisation actuelle, qui se veut le contraire de ce qu'elle était au siècle dernier, s'est chargé de déconstruire. Inutile de dire que les conclusions prononcées sont à la hauteur... 

    La politique

    Nous en venons alors au débat politique lui-même. Nous avons vu le sort du parti maudit, toujours empêtré dans la fange diabolisée de la détestation qu'il inspire, mieux empêtré dans le judiciaire, les juges lui en voulant aussi ! 

    Mais le débat politique va bien au-delà, quoique profondément influencé par le discrédit du parti maudit. On passera sur les terribles distinctions d'avis que s'imposèrent les partis immédiatement à gauche du nazisme en plus de leur serment absolu de ne jamais se commettre avec le diable. Au point que la plus terrible censure woke s'abattit sur tous ceux qui transgressèrent la fatwa. On se souviendra de Charles Millon exécuté pour une proposition d'alliance: il organisa pourtant, ministre de la défense, la fin du service militaire... Cela se finit en ce moment même, l'élite du royalisme vendéen, il est vrai traitre à De Villiers, le bon Retailleau, gémit sous Macron, insulté par l'Algérie et condamné à organiser la proportionnelle pour le compte de son supérieur Bayrou: un crève coeur gaulliste dont il semble le pauvre, être fier.

    L'homme manifeste pourtant en apparence une volonté d'agir. On notera sa fermeté affirmée, et à part l'instauration de lois en apparence orientées dans une direction essentiellement qualifiée comme étant d'"extrême droite" par ses contempteurs, l'échec manifeste de toutes ses actions et décisions, sur fond d'explosion de l'insécurité, les faits dit "divers" se succédant à un rythme tel qu'on se prend à penser à les qualifier de faits "sociaux": une révolte "populaire" animée par la pègre maghrébine sous influence de l'Algérie épuisée, du Maroc mafieux et de la Turquie agressive ne serait elle pas en train de subvertir un pouvoir français ruiné dont la dette excessive devrait le pousser à tout vendre et à tout abandonner à tous les pillages, sa population épuisée, abrutie d'assistance, se préparant à se faire tondre sans rien faire ? 

    En attendant, il est contredit énergiquement par une forme du politique un peu paradoxale, car issue du nationalisme qu'il inventa à la Révolution et dont il se réclame et sous sa forme la plus extrême (Robespierre) qui plus est : l'extrême gauche française issue du trotskysme le plus pur (les leaders ex entristes socialistes des années 80 furent tous biberonés par les derniers compagnons de Léon, les Lambert et autres Hardy formateurs inconnus de l'élite de la gauche, Mélanchon, Moscovici, Jospin etc).

    Cette extrême gauche là, menée par un trotskyste passé chez Mitterand, puis Hollande et enfin revenu à sa folie initiale, prône la créolisation, veut participer à la ligue bolivarienne, méprise la langue française maintenant langue de l'ex Congo belge et surtout, vu l'entrisme frère musulman dont il est victime, commence à donner des signes de sa conversion (récente) à l'islam, tant son antisémitisme résiduel (issu de son enfance au Maroc) semble intense. On en est là: un parti politique français, dont les leaders (Raquel Garrido, Louis Boyard) se font remplacer par des blacks ambitieux meilleurs représentants (vu leur couleur de peau) des votants qu'ils veulent séduire, est en train de se faire empapaouter par une organisation internationale islamiste, au nom de Robespierre ! 

    L'islam

    Il faut bien parler de l'islam lui même, religion qu'on peut définir par les textes sunnites, connus et explicites, commentés sans ambiguité par la tradition qui les supporte et les transmet pour 90% des musulmans. Parler des chiites, des ismaélites, des alaouites, des yézidis, des mutazilites et autres soufis est une perte de temps : ces musulmans là peuvent bien croire à ce qu'ils veulent, ils sont en minorité et on ne doit considérer d'abord que les "vrais" musulmans ceux qui volontairement ou non, éclairés ou non se rattachent à une doctrine connaissable, écrite, communicable et donc ... critiquable. Critiquons là.

    On se limitera donc par crainte de manquer de temps à l'essentiel. La doctrine islamique contenue dans le Coran, les 6 livres principaux des Hadiths, et la Sira, plus si l'on insiste dans les jurisprudences diversifiées des 4 écoles est intellectuellement et culturellement inacceptable. Elle repose sur l'acceptation, le commentaire explicite et l'exercice de principe de cinq pratiques absolument insupportables, interdites par toutes les moralités minimales de ce que l'époque moderne appelle "civilisation": la sexualité avec les enfants, la pratique et l'utilisation de l'esclavage notamment sexuel, l'amputation des voleurs, la mise à mort des apostats, le statut inférieur réservés aux mécréants, la distinction entre gens du livre et les autres n'empêchant pas un antisémitisme structurel explicite. 

    Cette critique définitive, repose sur des faits et des textes et peut être discutée par les musulmans, personnes (et non doctrines) qui sont soustraites aux critiques fondamentales, ce qui les protège en tant qu'humains. Nul n'est coupable d'être issus de royaumes barbares et de traditions infâmes. C'est pour les gauchistes français issus de parents pétainistes le triste sort, par exemple... Etre musulman ne signfie pas être pédophile, cela est sûr, mais le respect que tout musulman voue à son prophète doit accepter de voir ce jugement critiqué, l'homme ayant eu des pratiques pédophiles bien que "traditionnelles" et la chose méritant d'être mentionnée. Pour moi, et c'est mon opinion, Mahomet était un pirate barbare, pédophile et criminel, intelligent certes, il fut à l'origine d'une civilisation et d'un empire, mais j'aurais préféré qu'il fut vaincu militairement dés son époque et cette préférence est personnelle.

    J'ajouterai que je sais et considère, avec toute l'histoire d'ailleurs, que ces côtés pour le moins problématiques de la doctrine musulmane le furent pour les musulmans eux mêmes dans les différents pays musulmans où des législations variées s'attachèrent à ne PAS appliquer  ces principes trop exigeants ou trop révoltants. On édicta des jurisprudences pour attribuer avec prudence et limitations le qualificatif de "voleur" ou d'"apostat" suceptible de subir les châtiments évoqués, on rendit la pratique de l'esclavage inutilisable ou prohibée dans des pays ou tout le monde  dispose d'un statut rendant le statut impossible à maintenir (mais il y eut un marché aux esclaves en Arabie Saoudite jusque dans les années soixante), on rendit le mariage des enfants impossible dans bien des pays (mais pas dans tous). Cela est certain et à bien des égards honorables. MAIS on ne réforma pas les principes écrits ou traditions fondamentales, en vertu d'une caractéristique immuable de cette religion et qu'elle est (la religion) immuable, précisément. 

    On terminera au sujet de l'islam à proprement parler par LA caractéristique immuable de la religion qui reconnait au Coran un statut spécial, dit incréé, et parole immuable de Dieu directement. Cette divinisation d'un texte a deux conséquences dans deux directions. D'abord du point de vue d'un non musulman attaché à ses représentations du monde, disons un occidental teigneux comme on dit, la chose est une fiction, éventuellement risible et en tout cas absolument inconcevable et inacceptable. Un texte est écrit, matériel et ne peut être qu'une représentation humaine, avec une histoire et des interprétations. Cela ne signifie pas par contre, qu'une impression de ce texte puisse être brulé ou foulé aux pieds en raison de son contenu comme cela a pu être fait par des contempteurs de l'islam. Tout livre  a droit à un respect certain, comme oeuvre humaine insérée dans l'histoire et aussi de part ses lecteurs et dieu sait si le Coran a eu des lecteurs. C'est donc bien parceque le livre qu'est le Coran (Coran veut dire "lectionnaire") est une oeuvre purement humaine qu'il a droit au respect ! 

    Ensuite du point de vue musulman et de tout ce qui veut s'y rattacher, le respect extra-ordinaire envers ce texte doté selon eux d'une propriété spéciale doit s'étendre à tout discours sur ce texte dont le contenu textuel imprimable se trouve ainsi doté de la propriété magique de ne pas être contestable. Toute moquerie, critique ou dénigrement envers lui s'étend donc magiquement à l'intime des personnes qui le révèrent. En plus culturellement susceptibles ceux ci s'estiment donc automatiquement détestés par toute détestation de leur putain de livre. Le concept d'islamophobie ou détestation raciste (immorale) d'une croyance incarnée dans un texte, est né. L'islam ne peut être critiqué car cela signifierait que son texte n'est pas divin ce qui est l'essence de la croyance islamique. Le faire est une agression contre les musulmans, exactement à rebours de la prétention laïque qui déniant tout magique à un simple texte s'en donne le droit. On appelle ça un "clash".

    La Morale

    On en revient au complot frériste, on a parlé d'entrisme dans les partis islamogauchiste, il est aussi extrême dans les partis centristes et européeistes. Un député macroniste s'inquiète de l'islamophobie, comme ses amis fédéralistes européens en pointe dans la discrimination anti musulmane au niveau européen. Un rapport vient d'être produit et l'absence totale de référence à un activisme musulman porteur pour le compte de ses intérêts de ces propagandes montre bien l'étendue du problème. On rappelle que le port du voile fut explicitement associé à la "liberté" par des affiches de  propagande payées chèrement par la commission européenne. 

    Submergé par l'insécurité, les émeutes raciales et autres incivilités, le Danemark et la Suède reviennent sur leur laxisme de ces dernières années et on s'inquiète d'antiracisme ? Et oui, la France, pays dont l'immigration est comparable  à celle de ses voisins voire inférieure, a la plus forte communauté musulmane d'Europe, les étrangers nés à l'étranger ayant fait des petits (presque 3 fois notre natalité actuelle, par ailleurs 4 contre 1,4), chose dont on ne parle pas: ils sont Français ! Proteste-t-on... Voilà donc l'injonction morale première: citoyens naturalisés par des gouvernants laxistes (le pourtant très islamophobe Emmanuel Valls, lui même naturalisé,  rendit la pareille avec une énergie sans pareille), adolescents ingrats (ils participèrent massivement aux émeutes de 2023 à 1 milliard d'euros) naturalisés automatiquement par leur droit au sol, sont "français". Plus de la moitié d'entre eux placent la Charia au dessus des lois de la République, c'est leur droit de français, les opinions sont libres en France. 

    Mettre en doute cette francité là est non seulement immoral mais interdit par la loi. Il est immoral d'utiliser le mot "remigration", qui consisterait à encourager au départ ces populations. Les criminels qui en sont issus pouvant pourtant du fait de leur double nationalité éventuelle, être déchus de ce qu'on leur attribua à tort et renvoyé dans leurs zones géographiques d'origine sans être apatrides, sort funeste dont on plaint de tout notre coeur les déshérités surnuméraires qui fuient leurs patries pour becqueter ailleurs, ce qui est considéré hautement moral par les admirateurs de l'étranger, membres du parti éponyme, étranger dont on souhaite à tout prix qu'ils vivent en France, car il est immoral de vivre ailleurs... 

    Et puis il y a les étrangers, notamment les demandeurs d'asile déboutés ou non (beaucoup ne sont pas déboutés notamment des citoyens de pays francophones qui font l'objet d'aides au développement manifestement insuffisantes). Quand ils ne sont pas délinquants, ils travaillent sans papier au noir pour des salaires qu'ils sont prêts à accepter longtemps, le temps (qui n'est pas infini) d'obtenir les fameux documents dit de "régularisation" qui leurs permettent d'être naturalisés après demande enfin possible mais surtout de disposer immédiatement de ce que tout un chacun touche, encouragement à faire venir une femelle du bled et de faire des enfants subventionnés inclu, les droits des étrangers étant grosse modo ceux des nationaux, faire la différence étant raciste. 

    J'insiste: différenciers les droits sociaux des étrangers de ceux des nationaux est considéré criminel et inhumain, toute redistribution spécialisée s'apparentant à l'ignoble "préférence nationale" expression immorale et inhumaine de l'appartenance à l'extrême droite. 

    Ce qui s'apparente à un laxisme sucidaire, ou à l'extrême et inconséquente générosité d'un peuple disposé à se faire envahir et piller, puis remplacer pour la cause  de la charité chrétienne est donc moral. Absolument réluctants à appliquer eux mêmes cette stupide stratégie imbécile, les remplaçants sont bien sûr criticables et critiqués, mais comme il est immoral de ne pas être moral, cette critique ne peut se traduire par une quelconque résistance à une volonté plus forte que la nôtre.

    Le pape, porteur de ces obligations qu'il exprima maintes fois en pensant interpréter et porter ainsi la doctrine morale du christianisme vient de mourir. On espère que son successeur ne sombrera pas dans l'erreur. 

    La boucle est ainsi bouclée: politiquement, moralement et religieusement, l'Occident immigrationniste s'est condamné à condamner toute évocation des limites des politiques d'encouragement et de soutien à l'arrivée massive sur son sol de clandestins ou non, tous et toutes engagé.e.s dans la stratégie qui consiste à s'installer sur un sol plus propice à leur vie et à leur reproduction. 

    La condamnation est immédiate, définitive et invalidante: se voire accuser être d'extrême droate, raciste et fasciste, on remarque que l'accusation vaut condamnation, tout procès en ces matières étant inutile. 

    Les frères

    A partir de là, on imagine, comprend et explique que l'organisation internationale des frères musulmans, dotée d'une histoire, d'une idéologie, d'une stratégie, et de dirigeants renouvellés tous adeptes des objectifs et moyens engagés pour vaincre à un terme indéfini, dispose d'avantages certains pour progresser dans la société occidentale.  

    L'objectif, pourtant clairement exprimé, n'est pas, paradoxalement, "politique" au sens occidental du terme. Car les idéaux correspondants ne sont pas ceux d'une philosophie ou même d'une réflexion humaine tout court: il s'agit de rendre  cohérente la société civile, limitée (ou pas) à une ou plusieurs communautés, à l'islam comme religion morale, définitivement en mesure d'imposer le bien et d'interdire le mal, selon la célèbre maxime coranique. A partir de là, tout le reste de l'activité humaine ne pourra que se dérouler convenablement et donc n'aura plus beaucoup d'importance...

    Fondamentalement compatible avec les exigences morales de la modernité woke, le projet, porteur d'exotisme, de  justification décoloniale et d'univocité (le débat contradictoire étant fondamentalement ennemi de toute pensée refusant la binarité), le projet ne peut que séduire. Une fois l'essentiel accepté, le reste devient en apparence, complètement libre.

    Le projet, qui termine effectivement toute philosophie, est d'abord porté devant l'immigration musulmane, avec des arguments très puissants, mélant victimisation, culpabilisation et réinvention de toutes les traditions musulmanes, nourritures hallal, port du voile, antisémitisme et détestation de la chrétienté prenant un tour nouveau rénové et modernisé. Dores et déjà à moitié sous contrôle frériste direct ou indirect, les musulmans européens, pensant y gagner reconnaissance et avantage se soumettent à la chose sans y résister d'aucune vraie manière. 

    On se permettra de remarquer que le frérisme est d'un point de vue islamique, émancipateur, et d'abord des écoles juridiques attachées aux régions d'origines des musulmans. Rattachées à des savoirs et traditions culturelles et sapientielle localisées donc conservatrices et prudentes, voire complètement sclérosées, elles sont considérées comme équivalentes et interchangeables par le frérisme modernisateur qui fait ainsi tomber toute résistance intellectuelle et juridique à ses conceptions à lui.

    Emancipateur ensuite du salafisme à proprement parler. Caché derrière ses oripeaux moyen âgeux et ses sinistres pratiques de sorcellerie réservées à leurs femmes isolées, les salafistes grincheux, résistants soit disant dans le quiétisme à la formidable envie du vrai, du grand djihad assassin qui vous populse au paradis ou du moins qui vous assure, si vous le soutenez, d'échapper à l'enfer de manière sûre, l'idéologie a des côtés décevants et ringards complètement effacés par le modernisme intelligent et hypocrite des frères qui en plus ne laisse de côté aucun des délicieux préceptes extrémistes de la grande religion fanatique: il suffit de les cacher aux kouffars et aux ignorants, de les séduire par des théologies alambiquées parsemées d'expressions arabes intraduisibles, elles sont faites pour ça. 

    'Déradicalisé par les frères musulmans", selon ses dire, le très fielleux, mielleux et menteur Tarek Obrou, l'imam de Bordeaux et d'Ali Juppé est l'exemple même de l'affeuse hypocrisie frériste, soigneusement dissimulé derrière une soit disant évolution spirituelle, il est une facade officielle de la négation organisée du complot vicieux, utilisé par les uns pour lutter contre Daech, par les autres pour moderniser un islam traditionnel absolument incompatible avec la vie en Occident.

    Le frérisme a ainsi vocation à devenir TOUT l'islam, séduisant et dominant tous les discours que peuvent produire les musulmans en général. Un autre de ses aspects modernisateurs est l'éviction active de l'islam des ambassades, chaque communauté musulmane nationale, marocaine, algérienne, tunisienne, turque étant traditionnellement sous la coupe de ses ambassades respectives, procurant double nationalité, bled fournisseur de femmes et rationalité activiste bien ordonnée respectueuse des diplomaties. Les récents conflits avec ces pays, plus la nationalisation (inévitablement, les liens avec la nation d'origine se distendent, avec les niveaux de vie et d'assistance, la séparation linguistique due à la disparition du français) renforcent les interprétations "locales" d'un islam internationalisé.

    Et puis la mode est  à la perte des sentiments nationaux. Imaginez l'état de la réflexion sur le sujet d'un immigré algérien: enfuit, réfugié ou évadé pour cause de misère d'un pays qui n'ayant jamais eu d'Etat ni d'histoire nationale, est sous l'emprise de pirates mafieux cruels, éduqué à la détestation d'une France qu'il voit se dissoudre, haïe par ses propres nationaux, dans une fédération globale indistincte et opaque, une sorte d'Oumma des blancs qui en plus le subventionnera bientôt exclusivement. Le CCIF, avec son logo en forme de sabre, interdit en France, agit maintenant au niveau européen sous le nom de CCIE (E pour Europe) et se fait recevoir avec des petits fours et du champagne hallal à l'Assemblée nationale ! 

    Complètement ignoré et méconnu de l'université et du politique qui ne comprennent absolument pas son côté hostile, pernicieux et dangereux, le projet est tel que toute critique à son endroit ressort immédiatement du moralisme sévère évoqué plus haut, l'ensemble formé par l'islam et sa dérive fasciste  étant considéré comme enrichissant, nécessaire et innocent par des élites  en perdition définitivement attachées au projet européen qu'elles croient pouvoir tout fédérer. 

    Nous avons donc le dyptique: méconnaissance du danger de, moralisation de toute critique de, qui déferle puissamment.

    FBB pourra-t-elle initier une saine révolte contre cette marée ? 

     

    (1) Jack le Fou, le voile et les musulmans: https://youtu.be/n_2dVDpLNHs

  • Les suites du Rwanda

    On avait parlé du Rwanda en son temps (1) , mais à l'occasion d'un livre de Bernard Lugan sur le rôle de la France, on se prend à disposer d'une théorie explicative claire, à rebours du dégueulis infâme que nous sert l'ignoble gauche, la gauchiasserie putride qui nous sert l'histoire depuis 40 ans...

    En gros: 

    La France s'installe au "Runda" via les pères blancs français qui encouragent en 59/60 la prise de pouvoir hutu au Rwanda, au moment de l'indépendance de 63, obligeant l'essentiel de l'aristocratie tutsi à fuir en Ouganda, à partir d'un premier massacre de masse de tutsis (12 000 morts). À partir de là on gère un système Hutu de parti unique en prenant soin de ne pas encourager davantage les relations conflictuelles avec les tutsis restants imbriqués dans un territoire devenu exigu (12 M d'habitants en 1994, 2 M en 1950). 

    Et puis Mitterand arrive. Et ça commence: exigence de "démocratisation" et instauration d'un régime de partis multiples au milieu de l'agression tutsi menée depuis l'Ouganda dirigé par des tutsi après un coup d'état post Amin Dada... Le chaos s'installe et les partis variés et mélangés se déchainent contre le pouvoir. La France se retire alors: plus aucun militaire français en 94 après les accords d'Arusha de juillet 93, sur fond de pressions constantes pour que le pouvoir soit partagé avec l'opposition et les attaquants tutsis (le FPR de Kagame) en échanges d'armes et de munitions. 

    Entretemps, les armées française, contrairement aux infectes accusations variées dont elles firent l'objet, ne participèrent pas aux combats (zéro mort sur toute la période), ne torturèrent pas, et ne massacrèrent pas. Par contre, le FPR tutsi a attaqué: il ne veut pas "partager" le pouvoir, mais conquérir le Rwanda. Le nationalisme hutu vient de naitre, pour conserver les acquis de la "révolution" de 1960. Un million de réfugiés hutus paniqués fuient l'est du Rwanda.

    Les nationalistes hutus sont exclus de la transition décidée à Arusha, signée par un FPR uni et des partis hutus rwandais divisés. Radio Milles collines commence à émettre.

    L'ONU envoie la MINUAR dirigé par Roméo Dallaire.

    Le 6 avril 94, l'avion du président est abattu et tout part en c...

    Ce sont d'abord des membres hutus des partis "compromis" dans le partage du pouvoir avec le FPR qui sont assassinés, et le génocide se déchaine, suivi 3 mois après par la reconquête du Rwanda par ses vrais maitres, ceux qui régnaient depuis l'aube des temps au nom de la vache et qui s'étendent au Congo en ce moment, vivant grâce aux diamants pillés une croissance extraordinaire.  

    Pendant ce temps, on s'aplatit devant les seigneurs, espérant peut-être leur envoyer nos OQTF pourqu'ils en fassent ce qu'ils savent en faire. Le successeur du collabo continue son oeuvre. 

    Quant aux journalistes marrons, acharnés à propager leurs mensonges éhontés sur l'armée française, Patrick de Saint Exupéry et Colette Braekmann, qu'ils soient à jamais déshonorés. 

     

    Dans cette histoire, il faut bien noter l'empilement d'erreurs et de fausses causes.

    Le Rwanda est le dernier pays colonisé d'Afrique, découvert en 1899. Personne n'a rien compris à ce pays.

    0) C'est la faute à la minorité Tutsi, les seigneurs guerriers nilotiques éleveurs qui dominent les Hutus agriculteurs depuis toujours. 

    1) C'est la faute aux missionnaires français qui détruisirent l'ordre ancien et mirent les Hutus au pouvoir en 1960

    2) C'est la faute aux français qui défendirent le Rwanda hutu contre la guérilla tutsie menée depuis l'Ouganda

    3) C'est la faute à Mitterand qui obligea le parti unique hutu à se démocratiser en pleine guerre 

    4) C'est la faute à Mitterand qui évacua le Rwanda, laissant les hutus se faire vaincre militairement par les tutsis

    5) C'est la faute aux Tutsis qui abattirent l'avion du président hutu, ce qui déclenche le génocide

    6) C'est la faute à l'armée française, qui ne défend ni les hutus ni les tutsis (1 million de morts de chaque côté).

    Les Tutsis accusent la France, prennent le pouvoir au Rwanda et après un siècle restaurent l'ordre ancien.

    Fin de l'histoire.

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2021/04/02/les-rwandas-6307091.html

  • Les routes de la servitude

    On voudrait évoquer Hayek, le très libéral pourfendeur des constructivistes. Rafraichissante plongée dans un passé quand les déconstructivistes n'existaient pas et qu'on était déjà athée mais respectueux des valeurs morales que la religion avait propagé. 

    La construction à l'époque était celle de la société, et on se prend à donner ce sens des mots à ce qui est en train de se passer et qui est précisément ce que Hayek a pourfendu si longtemps: la volonté d'éduquer, de réglementer les usages et les productions au nom de biens souverains de types nouveaux, en l'occurence les obsessions wokes sexes et races et les obsessions écolos, climat et espèces, la volonté de sauver l'humanité des poussières toxiques ET du réchauffement climatique qui s'ensuit devant passer toute l'organisation économique et ruiner les industries de la prospérité. 

    On commencera donc par la planification écologique entreprise par l'Union européenne, accusée à tort de libéralisme échevelé du fait de sa soumission au mercantilisme chinois qui lui amenait sur un plateau des bien à bas couts fabriqués par des chtis ouvriers obéissants car bridés. Elle produit précisément ce que Hayek décrivait comme l'effet automatique de tout constructivisme social et économique décidé par des fonctionnaires : la ruine et la corruption. 

    Que le parallèle n'ait jamais été fait est surprenant et pourtant tout le démontre: la transformation progressive des industries dépendantes des sources d'énergie (toutes) et de l'agriculture dépendante des transports (toute) en déserts étouffés par les pénuries, les contrôles tatillons et la corruption. 

     

    On reconnaitra facilement les fausses sciences basées sur la morale (l'antinucléaire) et la folie tatillonne qui veut à la fois contrôler, stimuler et runier les dernières libertés qui restaient (celles de faire pousser son trèfle), politiques fédéralistes mises en commun impérialement dans un continent dont l'échec au bout de vingt ans est patent, assuré et apparemment irréformable hors l'effondrement à venir et que nous souhaitons brutal et ... de coute durée (cela dura dix ans en Russie). 

    L'idée est précisément celle de la planification socialiste telle qu'elle fut inventée et appliquée dans le grand précurseur de l'UERSS que fut l'URSS. Les effets sont de manière surprenante exactement les mêmes, d'abord la sous optimisation et la pauvreté générale qui en résulte, assisté de ce qu'on voit venir actuellement, c'est-à-dire le contrôle des opinions et l'utilisation de la guerre et des armements pour soutenir la centralisation de la société. L'UE est LE monstre socialiste décrit par Hayek et doit être combattue et décrite à toutes forces ! 

     

    Bonne chance ! 

  • Les raccourcis

    Il nous manque 40 miyards d'euros de pognon pour que la France boucle son budget à la hauteur du déficit promis. Avant que celui-ci ne soit pas, bien sûr, tenu, et qu'on augmente, bien sûr, encore davantage les impôts, on peut dire qu'il y a un problème et qu'il est facile à résoudre, dans une configuration où j'en connais une qui veut se venger et des socialistes qui réagiront bien, bien sûr, à de petites réductions de dépenses sociales. Quand on a "socia" sur son teeshirt, on a des exigences, bien sûr. 

    Mais on ne va pas ici prévoir le chaos, juste évoquer l'attitude impensable qu'il conviendrait d'avoir et qu'on aura jamais, sauf à pomper Trump à la Française... 

    Ma théorie est que le chef, le vrai, est celui qui tel De Gaulle à Montcornet jette méprisant à un officier sale et éprouvé qui revient du feu: "Je vous ordonne d'aller vous faire tuer". La chose la plus impensable qu'on puisse dire à un Français et qu'on méprise sa misère et qu'elle est nécessaire à la bonne marche du royaume. D'ailleurs on ne le lui a jamais dite, et mieux toute l'histoire fut celle de ce non-dit, les réussites du pays étant toutes liées à l'acceptation de la chose et ses échecs à son refus. Quel roi, quel chef put conduire ce pays à la victoire sur le dos d'oubliés assez silencieux pour que les autres, même moyennement dotés par l'injustice du monde se satisfassent au total de leur sort ? 

    Alors que l'on rêve à la guerre avec la Russie, mais pas avec l'Algérie ou la Turquie, on semble vouloir évoquer les gloires militaires passées, alors qu'on ne peut embaucher que des employés sous-payés à défaut des journalistes, managers et autres communicants qui disponibles par milliers à la sortie de leurs écoles bidons trépignent, CV à la main.

    Partout la lâcheté des refus de voir et de dire le monde tel qu'il est.

    Arrêt de l'immigration et mise des petits français à la place après le deuil de leur émancipation universitaire pour solder le "ils font les travaux que les français ne veulent plus faire". C'est-à-dire le refus cynique et brutal de la revendication à l'égalité et à la richesse mené par le corps social français depuis quarante ans. 

    Il faut remplir les usines à construire, et cela ne pourra se faire que par un exode rural d'un genre nouveau: celui qui poussera les masses misérables affamées à quitter les verts pâturages de l'assistance illimitée. Voilà le projet. Il couvre les deux aspects de la chose: la volonté de travailler à cela, la motivation à le faire. 

    Tout doit tourner autour de ce projet là, et la compensation sociale de l'effort correspondant qui devra générer une pauvreté insupportable doit se faire au prix de terribles économies.

    Il faudra ainsi se passer de l'intégralité du progressisme culturel et écologiste, bref de toute la galaxie woke et de son projet sociétal et économique basé sur le contraire de ce qu'il faut faire. Tout le système qui promeut l'installation des étrangers, la culture sociétale déconstructiviste, et l'écologie devra être démonté entièrement et l'argent gaspillé à leurs objets intégralement récupéré. 

    Cela inclut tout d'abord tout le projet éolien à arrêter immédiatement avec des bénéfices en centaines de milliards à récupérer presque tout de suite. Dans un deuxième temps arrêt de tous les investissements consacrés aux soi-disant luttes contre le réchauffement planétaire et autres pollutions de l'air, pour le profit exclusif de la production massive d'électricité nucléaire avec priorité aux neutrons rapides accessibles dans les dix ans. 

    Ensuite arrêt de toute l'éducation nationale non instructive avec les cultures sociétales en rapport qu'elles soient dégénérées ou non, festives ou non; enfin toutes les raisons financières ou autres pouvant faciliter les projets d'installation en France d'étrangers. 

    La brutalité et l'absence de nuances en ces matières doit être extrême en terme de mise en oeuvre, les compensations individuelles étant nécessaires, mais dans les limites d'un système de chômage piloté globalement. 

    Ça défoule, hein? 

  • Les fascismes

    À l'heure ou les clivages semblent se creuser toujours davantage, comme on dit, on peut s'interroger sur les différentes natures de ceux-ci et décrire avec plus de détails certaines oppositions. 

    D'abord, on distinguera à propos de l'immigration les 3 phases du déni, de l'habitude, de l'enthousiasme correspondant à propos du grand remplacement aux 3 attitudes, "cela n'existe pas", "cela a toujours existé", "cela est enthousiasmant". 

    La première phase encore exprimée par les démographes officiels (Hervé Lebras) commence à se mélanger avec la deuxième dont elle est une variante en fait, la négation d'un phénomène s'assimilant à sa normalité. Ce dont on a l'habitude n'existe pas, ou existe déjà, la notification de la chose n'ayant pas d'intérêt ou étant suspecte d'obsession pathologique. C'est le fameux "ça n'existe pas, et même si ça existait n'aurait pas d'importance". 

    Les deux évènements à prévoir "natifs au carré de moins de 25 ans minoritaires en 2050" et "natifs au carré minoritaires en 2100" sont donc déjà inscrits dans l'histoire comme anodins et sans importance, s'y attacher étant du racisme. 

    Belle conception parfaitement auto contradictoire, voire pathologique, l'aveuglement mis au rang de position morale et de double déni: déni de la réalité factuelle d'une part, déni de la réalité psychologique d'autre part, l'effectivité d'un changement de population, d'histoire, d'identité pourtant partout dans le monde admis comme drame générant tous les troubles possibles étant dans notre cas considéré anodin, voire parfaitement admissible. Une forme supérieure du suicide.  

    L'absurde de la chose est renforcé par l'hostilité envers toute expression de la négativité de la chose: on trouve là la haine de la nation, de l'histoire, bref le début de quelque chose et on va y venir. Pour l'instant on se contente au nom de la démocratie, de considérer fasciste et à interdire les résultats des enquêtes répétées exprimant de l'inquiétude face au phénomène voire (à 70% environ) la volonté de mener des politiques contre. Mais il y a plus à venir, la lutte contre le fascisme que je viens d'évoquer ayant des conséquences à prévoir. 

    La troisième phase, l'enthousiasme pour la chose, en radicale contradiction avec les deux précédentes, font du remplacisme un idéal, cela à rebours en apparence de toutes les accusations de complotisme.

    Car on notera le glissement sémantique du mot "complotisme": ce n'est pas la dénonciation de l'existence d'une attitude qui est complotiste, mais sa critique, ou mieux sa description en termes négatifs, ce qui est différent. Car la négativité d'une description, bien plus que l'expression d'une opinion négative est l'expression d'une fausseté coupable suggérant forcément que derrière ce qui est critiqué se manifeste le fameux complot. Complot effectif par ailleurs, certains conspirant bien pour la chose, mais positivement,  et donc sont exempts de toute négativité, qu'il est ainsi coupable de dénoncer.

    La mauvaise foi et la faux culterie des ennemis de l'humanité est totale et ... Laissons cela pour l'instant. 

    On se contentera de noter les côtés positifs de la chose liés aux avantages qu'on en tire: compensation de la baisse de la natalité remplacée par une hausse, frais de retraite payés, et en général contributions supplémentaires en impôts et prélèvement sociaux dont nous avons tous besoin avec notre volume de population dont l'augmentation indispensable par tous les moyens est évidemment indispensable. 

    On en vient au fascisme et à son coté négatif, disons le exterminateur c'est sa caractéristique implicite principale. Accompagné bien sur d'une volonté d'abolir l'expression des opinions, les mauvaises ne pouvant s'exprimer par définition, et aussi d'empêcher celles-ci par une violence urgente connaissant les effets délétères de tout laisser aller sur la question, le fascisme conjugue violence publique (l'interdiction officielle) et violence privée (le tabassage hors la loi des circonvenants). Mais cela est secondaire, il veut surtout que l'ennemi disparaisse brutalement, le côté sadique possible de cette brutalité décorant ou pas les pulsions (excusables) suscitées par la vraie haine du mal.

    Cette disparition, qui justifie l'utilisation du mot "génocide" associé par Renaud Camus au "grand remplacement"  a une existence dans les points de vue, en particulier de ceux de la phase 3, l'enthousiasme idéaliste de l'accueil envers les nouveaux arrivants se voulant constituer un "idéal", avec la volonté d'accélérer leur installation et la volonté claire de leur faire de la place, la normale disparition des classes natives nombreuses nées au XXème siècle pouvant sembler trop lente... 

    Il y a plus, cette disparition est ainsi souhaitable, voire nécessaire, voire absolument justifiée. Des comptes sont à régler. 

    Car on distingue derrière ce qui est plus qu'une volonté, un accord tellurique avec les forces naturelles à l'oeuvre, une détestation profonde de l'autre honni dont on est issu. Être passé, mort ou en train de mourir et dont on ne veut que hâter la disparition et l'oubli. On définit la Nation comme l'ensemble de ceux qui veulent vivre ensemble, y compris les morts dont l'accumulation a construit ce désir dans l'histoire. Et bien leurs projets et leurs envies furent vains et il faut qu'ils disparaissent complètement car ils voulaient le mal. Regardons bien et comprenons bien ce qu'on leur reproche: oppression des femmes, des noirs et des pauvres, ils ne vécurent que pour qu'on se réjouisse de la mort et de l'oubli de tout ce qu'ils ont vécu et donc de tout ce qu'il furent. 

    Cette haine du passé est à la hauteur de toutes les détestations accumulées par l'histoire, qui n'est pas qu'amour du terroir et des vieux bâtiments, mais aussi et peut-être autant, peut-être plus, haine forcenée des terroirs et des vieux bâtiments qu'on ne veut que quitter pour vivre autrement et avec d'autres gens.

    Que ne nous parle-t-on pas à toute occasion de ce passé qu'on veut effacer et par exemple de celui de sa famille dont le premier modèle est celui de l'immigré juif fuyant les persécutions européennes. L'exemplarité du destin permet de mettre en lumière, dans la lumière, tous les aspects possibles: dénonciation du racisme russe originel et intrinsèque, nécessité de la migration voire son caractère obligatoire, réaffirmation de l'identité courageuse passée qu'on n'oubliera pas malgré l'assimilation, assimilation contredite par des positions politiques mémorielles, et cerise sur le gâteau, compréhension acceptation et encouragement au remplacement des natifs honnis par encore un nouveau peuple, dont on se sent, forcément, solidaire. La présidente (et non pas le président, c'est une femme occupant une fonction de la République, et non pas comme l'usage l'a toujours exigé, l'épouse d'un magistrat haut placé) de l'Assemblée nationale nous parle d'elle, sans pudeur et avec autorité. 

    Le remplacement par une autre mémoire, un autre sang, un autre désir, ne peut ainsi qu'améliorer les choses, et cela d'autant plus qu'ils sont les descendants d'opprimés. Là la règle de la mémoire s'applique et une autre nation, celle-là bien constituée (ses morts sont préservés eux de l'oubli) doit donc s'installer et avec sa mémoire. 

    On ajoutera donc la qualité à la quantité, et l'aspect proprement racial de la chose peut maintenant se manifester: ce sang là , que dis-je CES sangs là sont supérieurs et doivent s'imposer à toute force, car c'est le nôtre qui est mauvais. 

    Il semble donc que la boucle est bouclée et que tous les ingrédients de la soupe à la grimace aient été rassemblés. Suppression de la liberté d'expression, violence idéologique, haine d'une race inférieure, un fascisme est à l'oeuvre et se déploie sans honte. Négation de la chose, ou doctes acceptations de la normalité ne sont en fait que des faux semblants: la chose est magnifique et on doit exulter devant son accomplissement grandiose ! 

    Faut-il appeler aux armes pour le réduire ? Faut-il mobiliser les nervis entrainés qui doivent semer la terreur parmi les wokes et les migrants, frappant au hasard tout ce qui est femme ou basané bavard ? Faut-il défiler entouré de flambeaux gaulois (comme les Ukrainiens, à qui cela n'est pas reproché, comme par hasard) ? Cela serait fasciste. Donc non. 

     

  • Les frères

    Active sur sa chaine Youtube, Florence Bergeaud Blackler lutte avec les armes du temps contre ses ennemis, les frères musulmans, nommés et identifiés par elle comme porteurs d'un projet qui se décline de multiples façons (1).

    Elle pose ses petites pierres sur un sujet gravissime qui en inquiète beaucoup mais pas tout le monde, hélas.

    Et puis à part sa description du réel frériste actuel, entrisme, doctrine et projet et coloration des opinions et politiques, elle pose la question: pourquoi ça ne marche pas ? Pourquoi cette impossibilité de parler de l'islam sans être identifié d'extrême droite et pourquoi la prévalence de l'insupportable terme woke "islamophobie" pourtant expliqué et décrié et qu'il est même possible de rejeter à priori ? 

    On doit aborder les 3 niveaux, d'abord le démographique: la question des relations avec les populations de religion musulmane en train de s'installer en Europe actuellement induit des problèmes de compréhension réciproque (pour le moins ) ou les questions du racisme et de la morale se posent à la société dans son ensemble. On passera donc directement au niveau politique, dont ces questions jouent comme enjeux qui se surajoutent à des luttes anciennes en servant de repoussoir et de question principale tour à tour. En tout cas elles sont exploitées de manière seconde et en politique la morale sert à la fois de motivation profonde et d'arme idéologique. 

    Le dernier niveau est théologique et tient précisément à ce qui caractérise cet islam qui nous est servi à domicile par ces populations-là, sous le contrôle de gens éduqués qui tentent ouvertement d'en contrôler l'acception et l'acceptation. 

    Nous voilà donc ramenés aux frères mais il s'agit d'une thèse! Y a t-il autre chose qu'eux dans ces découragements manifestes apportés aux volontés de savoir, décrire et maitriser un ensemble religieux et sociologique étranger, qui se présente sur notre sol dans sa radicale étrangeté et dont on n'aurait pas le droit de parler sans être un ennemi politique identifié, combattu, voire, c'est le cas de Bergeaud Blackler, menacé de mort ? 

    Le phénomène décrit et ses ressorts expliqués on peut passer au discours lui-même, qu'il faut imposer dans ses détails, avec un but derrière la tête, lié à la structure en trois parties décrite. Car les thèses des éduqués sentencieux peut en effet être démontée et retournée contre les activistes, qui appartiennent bien à un parti identifié. Ceux-ci ont un objectif lui aussi identifié: mettre la main sur les populations en question, qu'ils veulent asservir à leur loi pour en faire une force de sécession destinée à soutenir une forme de domination qu'ils croient possible, comme force morale, politique et démographique. 

    Il conviendrait ainsi par l'analyse de redonner aux musulmans une description plus exacte de leur propre religion, avec en plus de l'effet d'en atténuer le fanatisme religieux, d'en démonter la volonté délétère de domination qu'elle inspire. On rappellera que la lutte philosophique menée contre le christianisme avait d'abord pour objet de réduire le pouvoir de l'autorité catholique pervertie par son soutien à des formes abandonnées de l'autorité politique, puis ouvertement engagée dans la contradiction des nouvelles. Une lutte idéologique similaire doit s'engager contre l'islam, dont les autorités, en fait sous puissances sectaires et hérétiques, veulent remuer, comme elles l'ont toujours fait dans l'histoire, les peuples culturellement soumis à l'islam et à sa civilisation. 

    La difficulté du sujet tient pourtant tout entier au flux entrants de nouveaux candidats à notre éducation qui (l'éducation) se trouve alors un peu entre deux eaux: comment s'adresser à ces gens sans donner trop d'arguments aux tenants natifs encore majoritaires afin d'arrêter la mortellement dangereuse invasion ? La saillie lancée, elle justifiera toutes les dévalorisations qu'on pourrait apporter à une volonté en apparence sage mais en réalité haineuse et raciste, permet de parler franchement de ces choses: il y a bien un problème. 

    Essayons de le caractériser. 

    D'abord les définitions. 

    L'islam est une religion, une foi et une attitude qui règle les relations entre homme et divinité. Cela est incontestable et donne à toute description extérieure une difficulté voire une impossibilité notoire. Pourtant, il faut bien en passer par là et toute connaissance nécessite d'abord une extériorité. S'opposer à ce principe fondamental, c'est être woke et on rejettera absolument tous les principes contraires afférents, spécialement développés pour immuniser les fanatismes et les sectarismes contre ce qui doit les chasser impitoyablement. 

    Comme tout système cohérent, auquel a pu s'adosser civilisations et pratiques dans un immense bassin géographique et humain  pendant mille quatre cent ans, il repose sur des textes et les doctrines ainsi écrites, répétées et transmises peuvent être connues et valorisées en importances et validitées. 

    On doit donc considérer l'islam sunnite aujourd'hui absolument majoritaire sur la planète (80/90%). Il est constitué par le Coran et la Sunnah, somme de textes tenants à l'avis et à la vie du prophète de l'islam, personnage principal et inspirateur de la religion. On doit ajouter à ces textes la biographie du Prophète, ou Sirah et les jurisprudences législatives de la Charia, corpus de la loi religieuse islamique codifiée par les 4 écoles juridiques de l'islam, variantes peu différentes entre elles mais dispersées géographiquement et autoritairement de l'encadrement juridico religieux que l'islam impose aux lois positives des différents États musulmans du monde. Car contrairement à ce qu'on dit, la Charia n'est pas la loi des musulmans, qui vivant dans des pays, royaumes et républiques, voire empire à certains moments, dépendent d'abord des lois de ces entités. La Charia est ce qui les chapaute, les inspire et oriente en principe et en religion, tout en étant maintenue à distance de la direction politique du pouvoir temporel. Elle n'est pas ou seulement indirectement, ce qui fournit la matière des décisions effectives des juges. La distinction, fondamentale, est essentielle à faire et doit faire justice des prétentions des ultras pour et contre ce type de gouvernement. L'islam civilisationnel, soumis à l'alternative,  a développé tout au long de son histoire les moyens de contrôler le terrible projet islamique porteur depuis son origine de la réflexion politique et religieuse suivante: comment faire ce que Dieu veut ? 

    Toutes les réflexions sur l'islam internes et externes tournent et doivent tourner autour de ce sujet. 

    Le sujet est d'abord ambigu, entre morale et politique, entre spirituel et temporel, tout en étant absolument clair par ailleurs, compte tenu de la dogmatique théologique adoptée une fois pour toute vers l'an mil avec le rejet du mutazilisme: le Coran EST parole de Dieu incréé et le mystère, de fait le seul de la religion musulmane, ne peut se contempler qu'avec la foi musulmane, en plus d'être incontournable et pour tout dire obligé. Parler de "réforme" de l'islam en proposant d'abandonner cette décision-là et de revenir à la doctrine contraire est puéril, absurde et ... minoritaire au point d'être inintéressant. Toute la partie de l'islam consacrée à ce projet-là s'est ainsi auto-exclue de tout problème et de toute discussion concernant notre sujet. 

    Seul mystère ? Pratiquement, car le reste du corpus musulman est finalement extrêmement rationnel, presque scientifique, comme il le dit d'ailleurs de lui même, et presque exclusivement consacré à tirer des conclusions validées des préceptes coraniques (issus de Dieu) et prophétiques (issus de Mahomet lui-même) pour les appliquer.

    On passera sur les traditions superstitieuses, répandues dans toutes les civilisations et bien innocentes, tout en étant plus ou moins combattues par les orthodoxies, comme on l'a dit, assez rationalisantes. Rationalisantes d'ailleurs au point de mépriser ouvertement les complexités chrétiennes jugées inacceptables au point d'être considérées mensonges caractérisés, l'image de Jésus par ailleurs révérée, étant complètement réinterprétée sans aucune vergogne en passant à l'as toute la théologie chrétienne, absolument ignorée et méprisée. 

    Il faut bien comprendre que cette semi loi, d'inspiration exclusivement divine, codifie, autorise et règlemente des pratiques humaines variées dont certaines ont très tôt été considérées "problématiques" au sens moderne. Il s'agit de l'esclavage et de l'esclavages sexuel, de la sexualité avec les enfants, des tortures infligées aux voleurs et aux apostats, de l'oppression des mécréants et des femmes, des règlementations économiques et des guerres de conquête.

    Sur tous ces sujets a régné de tout temps des appréciations et acceptations variées, les états, les époques et les moeurs s'arrangeant avec eux de toutes les manières possibles et je dis bien de toutes, et cela jusqu'aux époques actuelles où leur côté problématique acquiert des importances variées dans un sens et dans l'autre. 

    Une chose est sûre: le côté profondément conservateur des usages et des méthodes de transmission des traditions religieuses a totalement empêché toute espèce de réforme des textes mentionnant ces sujets et aussi de leurs acceptions. Seuls des silences pudiques vis à vis de l'extérieur, des non-pratiques aidées par les lois positives des pays musulmans, comme on l'a dit et de pseudo réinterprétations savantes à destination des classes moyennes de l'islam maintenues dans l'ignorance des vrais enjeux permettent de maintenir le couvercle sur un complexe religieux et moral dont le moins qu'on puisse dire est qu'il est questionnable. Car le reste des pratiques et des lois, sans être bien sur aussi critiquables que les pires d'entre elles ne s'illustrèrent pas par leur brillant: le monde islamique sous domination ottomane vécut un déclin en forme de calvaire en ratant toutes les grandes évolutions du monde, malgré quelques louables tentatives.

    On peut dire plus, il est absolument inacceptable en l'état et ne peut susciter tel qu'il est aucune espèce de vraie fascination, même intellectuelle, la chose étant réservée aux marges de l'islam, soufisme ou chiisme ésotérique dont le contenu n'a strictement rien à avoir avec le sunnisme officiel sauf à faire semblant de s'y appuyer pour rester en vie.

    Celui ci ne suscite de l'intérêt, il faut le dire, qu'au titre de l'autre fascination, celle qu'on éprouve face à une histoire et une civilisation complexe et agitée aussi bien que face aux humains qui y vivent et y ont vécu. 

    On pourrait, et on peut d'ailleurs, différencier islam et musulmans et mettre à part les vieilles traditions et les sentiments modernisés des nouvelles pratiques qui sont à la fois respectueuses de lois positives nettement affranchies des contraintes religieuses et oublieuses des vieilles et démodées considérations morales en vigueur dans les tribus nomades du VIIème siècle, cela en suivant d'ailleurs les moeurs de toutes les population sédentaires et urbaines qui ont été assujetties par ces tribus là et qui en ont pourtant épousé leurs dogmes, cela tout au long de l'histoire.

    Cela suffit-il à régler le problème et à considérer que en fait, et contrairement à ce que nous dit Rémi Brague, l'islam est bien le christianisme des arabes ? 

    On pourrait le dire en fait et malgré tout, et expliquer avec Ibn Kaldhun que les pauvres populations à l'origine chrétiennes ou autre et qui durent se convertir, n'en purent mais et tout en participant à un empire qui fut ce qu'il fut n'ont pas, malgré les habitudes prises, subir jusqu'à la fin des temps une responsabilité qui n'est pas vraiment la leur.

    A partir de là, on pourrait imaginer de les sauver de leur triste état, et les convertir massivement au christianisme ou à autre chose, mais hélas, on le voit bien cela n'est pas possible, l'état de déclin et de paralysie morale et économique ayant finalement atteint les rives européennes,  bien en mal d'être un modèle moral ou même technologique, et réduit à n'être que la vieille vache vérolée qu'on s'acharne à traire tant qu'elle lui reste du lait et la concurrence commence à se manifester entre les traiteurs. Bref.

    On en revient alors à vouloir décrire les choses avec l'histoire et les détails de ces traditions de manière à en faire ressortir les côtés purement historiques et il faut le dire triviaux. Car une foi détachée de toute vraie profondeur autre que le respect forcené envers une réalité oppressante et aveuglante, tout en gardant la force d'adhésion inconditionnelle qui l'a fait concevoir pourrait bien disparaitre subitement, comme les autres, par défaut d'apparence... 

    Sauf si et c'est le point, la chose soit bien plus importante que cela et ressorte de plus que la foi, l'appartenance même à l'existence ou la véritable identité et que la question ne soit pas de convaincre mais bien de rejeter comme étranger. On en revient alors à la question de la démographie qui fait toute l'affaire. 

    Que sont les frères là dedans ? 

     

     

    (1) Interview de Rémi Brague https://youtu.be/DuKQIiMBgFY

  • Les hauteurs de vues

    À l'occasion de l'expression d'un officier cultivé à la fois en prise avec le réel du militaire et celui de la politique (1), on peut être saisi par une "réalisation" des points de vue. 

    L'attitude de l'Europe dans son ensemble (que ce soit la doublette Macron Starmer, la solitaire Van der Leyen ou le reste du fretin) vis à vis de la situation en Ukraine est clairement au niveau de la petite tactique: troupes à envoyer improbablement, argent délivré à la petite cuillère, communications dérisoires diverses. On peut même dire tactique en deçà du militaire, le volume militaire concerné, infinitésimal, n'ayant pas de réalité. Une communication martiale, en voie de liquéfaction et dont cette liquéfaction précisément serait homéopathiquement distillée de manière à disparaitre complètement dans un avenir prévisible. 

    Apparemment complètement prise par surprise par les discussions entre USA et Russie, en cours et secrètes, l'attitude européenne, qui ressemble à un délire enfantin est ainsi en profond décalage avec le niveau des discussions effectivement en cours et qui se situent désormais à un niveau tout autre: traités nucléaires à restaurer, attitudes vis-à-vis de la Chine à revisiter, prix des gazs et pétroles à contrôler, Moyen Orient à contrôler, tout cela semble à nouveau en discussion, après une interruption complète de plusieurs années. 

    Définitivement sortie du jeu, l'Europe et ses dirigeants s'agitent de manière dérisoire, les prétentions de son ministre des affaires étrangères, une blondasse balte estonienne dont la russophilie est limitée familialement par le sort de sa mère, grand mère et arrière grand mère, toutes trois déportées en Sibérie à la grande époque. De manière générale, imaginer que l'Estonie ou même les pays baltes en général puissent pardonner à l'histoire russe ce qui se passa au XXème siècle est un rêve foutraque imbécile. Avoir eu l'idée de charger cette blonde là de "négocier" avec la Russie autre chose que son démembrement est donc une provocation absurde parfaitement représentative de l'état psychologique débilitant et mortifère de la chose ridicule qu'on appelle encore "Union Européenne".

     

    (1) Hogard https://www.youtube.com/watch?v=kvKv9I3LnvE

  • Les consentements

    Le livre de la célèbre (et culottée) Manon Garcia au sujet de l'affaire Pélicot (1), rédigé à chaud, donne lieu à de savoureuses saillies d'une personne sidérée et exprimant sa sidération toutes écoutilles ouvertes, et perpétrant donc toutes les naïvetés possibles, au risque de faire rire voire pire.

    Les animaux

    On commencera par ce qui est sans doute la base de tout: 

    « Nous ne désirons pas « comme des animaux », la sexualité est au contraire un apprentissage socioculturel. »

    Ben non.

    Parfaitement animale, la pulsion sexuelle similaire à celle de tous les mammifères animaux que nous sommes, fait que précisément, nous désirons "comme des animaux", l'apprentissage socio-culturel ayant précisément pour objet de faire avec cela. La thèse divise non pas hommes et femmes mais féministes et non féministes, et je ne suis pas féministe. 

    Cette conception progressiste (le féminisme est un progressisme) de la virtualité du sexe, celui-ci se situant entièrement dans le conventionnel à l'écart des déterminismes animaux, est une fausseté fondamentale, une erreur et un mensonge et pour tout dire une connerie, car pensée issue du con au sens négatif de l'organe débile de la bigote transformée en puritaine voulant rééduquer le monde masculin. La négation de soi comme animal, rivé à ses gênes et que seul l'âme intellectuelle et spirituelle peut contrôler et transformer peut pratiquement servir  à définir le progressisme et en général toute l'absurde philosophie qui découvre après un million d'années d'humanité que nous ne sommes pas ce que nous sommes. 

    Les hommes

    La dame éberluée par la réalité qu'on lui dévoile, s'offusque et se traumatise qu'il ait été aussi facile au Landru Pélicot de recruter (sur coco) 70 salopards dans son environnement immédiat de ploucs de la France profonde. Ignorant l'efficacité phallique des réseaux sociaux qu'elle croyait réservée au monde entier (et sans doute vexée qu'aucun birman isolé dans sa birmanie n'ait mordu à l'hameçon), la dame déduit de ce nombre incroyablement élevé que tous les hommes sont comme ça.  Elle ne put se retenir de la généralisation abusive, la pulsion sans doute animale fut trop forte... 

    Nous voilà donc nanti d'une définition féministe de la masculinité, exclusive propriété des porcs. Autant dire plutôt une définition du féminisme, et je ne suis pas féministe.

    Le consentement 

    Thème principal de l'ouvrage sans aucun doute, la considération de la nouvelle obligation faite aux hommes en matière de sexe commence par les interrogatoires "évidents" menés par les juges au sujet du consentement qu'aurait exprimé Mme P. avant pendant voire après les actes "bestiaux" des accusés. Ben non, disent ils. Ils ne rajoutent pas "elle était inconsciente", mais c'est par peur de la bourrade que leur aurait alors infligé les deux pandores entre lesquels ils déposent.

    Le rire cynique qui me prend, à l'évidence de la chose, et aussi à l'hystérie de l'autrisse révoltée par une telle impolitesse est incoercible. Elle en profite par induire du débile interrogatoire (le juge était une femme) que la notion de consentement est fondamentale, et qu'étant déjà dans la loi, il convient de l'inscrire dans la constitution, avec le reste. Il semble de plus que cette frénésie législative s'étende au-delà, car il conviendrait, elle insiste beaucoup là-dessus, qu'on puisse et doive en déduire qu'il serait interdit, faute de consentement, de perpétrer tout acte sexuel sur une personne inconsciente, cela s'étendant sans doute aussi aux morts... L'ampleur du saut logique qui conduit à cette déduction me parait vertigineux, les hoquets de mon éclat de rire étant sans doute cause de mes larmes.

     Bon, le point est qu'il s'agit d'actes sexuels perpétrés "par surprise", la victime étant endormie. Par contre, du fait de la soumission chimique, l'acte ne la réveille pas et elle n'en a pas souvenir: on est donc dans autre chose qu'une initiation par surprise d'un acte qui supposerait violence pour se continuer une fois la surprise passée et la réaction négative manifestée.

    La perception de la réalité de l'acte est donc entièrement dans l'esprit du criminel, en possession entière du crime qui ne se déroule QUE dans son intériorité. Le violeur se violerait lui-même en quelque sorte... Encore une propriété de l'homme, du violeur, quel salaud celui-là ! 

    Surtout que les hommes ne "comprennent pas" cette histoire de consentement, comme le "prouve" leurs réponses alambiquées au juge... Comme si en cour d'assise, risquant des années de prison, on n'avait pas le droit de se défendre... 

    Le consentement c'est donc aussi celui du criminel à recevoir sa peine, voire à la devancer en fournissant au juge tous les éléments nécessaires à sa décision, son refus de la chose établissant encore davantage sa terrible culpabilité. On trouve là les mêmes ressorts que dans le procès Le Pen: tenter de se défendre quitte à vouloir gruger, c'est aggraver son cas ! 

    On daubera aussi sur ces communautés BDSM des lesbiennes américaines, civilisées au point que leurs jeux sexuels sont strictement réliés à un consentement doctement accordé ou retiré, seraient donc l'idéal réglementaire de la normalité future de ce qui restera d'hétérosexuels dans la société ayant enfin progressé. On se marre. 

    Les faits

    Les faits, il faut en parler, sont accablants: le principal accusé, Dominique Pelicot est un pervers d'un type assez prononcé, pour le moins. Sans doute incestueux dans une famille tarée qui semble découvrir subitement l'impensable. Comme exposé, d'ailleurs à juste titre, par Garcia, la chose est connue et décrite: le silence affreux qui recouvre ces effroyables drames familiaux est caractéristique, permanent, consititutif. 

    Au-delà de la culpabilité (qui semble tant intéresser au prime abord la dame) des 40 violeurs qui ont profité de la belle endormie pour mieux satisfaire les gouts du monstre, on a bien un salopard taré de la pire espèce et c'est bien de lui qu'on doit s'occuper. 

    Parlons des violeurs plus ou moins dominés par Pélicot ou ayant profité de son offre. Ils seraient "normaux". Tiens tiens.

    L'inceste

    Prohibé par toutes les civilisations ? Allons donc, il serait de 6 à 10% de prévalence et partout, dans tous les milieux. Autre connerie de la dame qui veut donc prouver l'improuvable, comme d'hab. La différence abolie entre fait de droit et fait de réel, entre symbolique et effectif, deuxième caractéristique fondamentale du progressisme, fait son oeuvre. 

    C'est parce que la chose coutumière aux animaux et aussi bien présente chez les animaux que nous sommes, a des inconvénients pour les individus et pour le social, et d'aillleurs comme le viol lui-même, qu'il est symboliquement (si le terme peut avoir un sens) rejeté par toutes les sociétés humaines.

    La connerie se poursuit, car la dame "est tentée de penser" que l'inceste aurait à voir avec la pédophilie. Sa tendance coupable à céder aux tentations intellectuelles en dit long sur ses instincts animaux... Ça doit crier dans son ménage... 

    Et la théorie, telle une longue bandaison se développe en détails: les violences sexuelles sont essentielles aux hommes pour assurer leur domination. Nous y sommes. 

    Une preuve, et là encore un grand éclat de rire: les hommes coupables qu'on juge n'ont rien au commun, à part leur sexe. Hmm, une piste à suivre sans doute... On rit aussi au : « certains ont même des casiers judiciaires bien fournis, mais ni plus ni moins que dans le reste de la société. ». La "banalité du mâle".

    Eichmann

    Et c'est parti encore plus loin avec l'innénarrable: « Les complices de Pelicot sont aussi coupables que lui, et la société qui les entoure joue également un rôle important ». Car c'est son interprétation de la culpabilité d'Eichmann selon Arendt: toute la société allemande a joué un rôle. « c’est la « complicité pratiquement omniprésente » des hommes français avec le patriarcat. ». 

    Le parallèle est piquant, et la thèse intéressante. Tout ça pour une victime (Eichmann en fit 6 millions) qui ne s'est rendu compte de rien. Alors qu'Eichmann niait tout et que Pélicot ne niait rien... La thèse d'Arendt visait principalement à dire qu'Eichmann n'était pas personnellement responsable et intentionnellement un tueur de juifs: il s'agissait de dédouaner un nazisme global trop personnalisé (et d'innocenter l'amant et le maitre) et de ne dénoncer qu'un système que les grands esprits pouvaient condamner en paroles. Dans les faits, et la réalité, Eichmann, soumis à un procès, s'est défendu en menteur pathologique et en pervers. Il était bien évidemment totalement convaincu de la justesse de ses actions et de leur nécessité pour réaliser l'idéal d'un monde sans juifs. Un projet comme un autre, et c'est cela le scandale. Il fut condamné à mort et c'était le minimum. 

    Heidegger avait bien identifié la "machination" à l'être et l'esprit "juif" qui rongeait le monde et que le nazisme avait pour fonction de détruire, hélas avec les moyens techniques maudits que le bon maitre dédaignait, ce qui l'innocenta: les nazis se trompèrent sur les moyens à employer (en gros). Identifier la mort des juifs à toute la société allemande, qui se contenta d'approuver de loin un système à qui elle avait cédé est aussi débile que l'identifier à ses enfants (faudrait-il exterminer tout l'outre Rhin pour résoudre finalement le problème allemand?) ou à toute la germanité et pourquoi pas à l'ambiance délétère induite par les cantates de Bach ? 

    L'humanité et la masculinité ne peut pas se réduire à la domination induite par les violences sexuelles au sein des familles de dégénérés. On va commencer par là car je ne suis pas féministe.

    Gisèle coupable

    D'autre part, l'accusation "fondamentale" de la dame met en cause implicitement aussi les femmes, soi-disant "dominées" ou "sous emprise" , mais en fait aussi responsable, car silencieuses voire complices, que les victimes. On en viendra donc à la position proprement extrêmiste de la dame qui semble ainsi, et cela implicitement, mais la connerie n'a que faire de l'implicite, à suggérer donc le quasi-inacceptable c'est à dire que Gisèle était complice et cela, "bien sûr". Le "je n'ai rien senti", "je ne me suis apercu de rien", "il était normal et aimant" n'a qu'un temps. Et bien on n'y crois pas, en tout cas pas moi: vouloir accuser toutes les bites conscientes d'elles mêmes elle au nom d'une soit-disant inconscience voire innocence complète est très très énervant et pue la merde. Gisèle me gonfle, et je ne suis décidément pas, féministe. 

    Le débat et la "culture du viol".

    On passera sur le très drole "your body, my choice" du (forcément) Trumpiste astucieux qui chie avec humour sur le féminisme abortif débile. 

    Mais d'abord le patriarcat conçu par la dame comme l'anormalité suprême. Au risque de déplaire, je dirais l'inverse: la domination juridique sur la femme mariée n'est pas inventée par Napoléon, mais fut valide de toute éternité avec de simples variantes dans tout le monde civlisé, et cela depuis la nuit des temps dans tout l'espace connu. La voilà la normalité et l'évidence, corrigée récemment, en gros aux XXème siècle, pour une raison for simple et largement ignorée par les greluches pratiquant l'inversion des valeurs et qui est l'invention de la machine à laver. Cette évidence que nul viol avec violences ne fera rentrer dans la tête de celles qui ne veulent ni comprendre ni expliquer que la morale ou le sentiment de révolte de l'adolescente bornée ne gouvernent pas, hélas, le monde. 

    Les masculinités 

    Les disgressions de la dame sont affolantes... La disjonction entre masculinité et virilité expliquée doctement comme conduisant à la hiérarchisation des pouvoirs des hommes selon leurs masculinités est ici un sommet de connerie au sens strict. On y voit toute la terreur sacrée de la femme découvrant un pénis de taille hors norme et insérant son porteur dans la pyramide des autorités à laquelle elle devra se soumettre... La disjonction est pourtant bien une confusion totale, l'identification du masculin au pouvoir associant directement celui ci à celui là en inversant les termes: c'est parce qu'il a une grosse bite qu'il a du pouvoir ! 

    Alors que toute l'histoire disjoint pouvoir et sexe, celui-ci n'en étant qu'un accessoire, le Mazarin ou la Catherine de Medicis asexués et souverains le montrant assez, la dame se réfugie dans une théorie absurde du déguisement symbolique de l'érection pris au pied de la lettre, bref, l'habituelle désymbolisation progressiste, syndrome psychotique du culte freudien du phallus, repris ici avec la fameuse testorérone, dont on pourrait administer un inhibiteur aux jeunes mâles pour prévenir le viol. A moins qu'un homme s'empêchant (la célèbre formule a un succès considérable dans la pensée féministe), on pourrait considérer etc. La dame décide de ne pas trancher. Merci à elle. 

    Bon on arrête là, le rire sinistre finit en pleurs. Peut on vivre avec de pareilles connasses ? Sans doute, à condition de se boucher les oreilles quand elles crient non ! non ! 

    La Honte

    Une intéressante remarque, bien sûr très conne, mais illustrative de bien des points de vue. Le fait que TOUS les hommes devraient avoir honte de partager leur sexe avec les lamentables violeurs de Gisèle. TOUTES les femmes ont bien honte de leurs règles, de leurs marmaille, de leur lesbianisme, etc. Pourquoi le renversement, légitime, ne serait il pas possible ? 

    Ainsi donc, voici ce qui justifie l'accusation indistincte et la confusion entre responsabilité et nature: l'égalité... Au sens forcené du terme. Et qui ce qui justifie l'excuse facile faite à l'adolescent irresponsable sinon sa "nature" , disons le de fils chéri à qui on passe tout, sans doute à sa grande honte ? 

    Le complexe cognitivo affectif à l'orgine de la connerie de certaines femmes est un puit sans fond. 

    Les amis

    Pour achever de nous dégouter, encore plus obscène de la part de la greluche perdue: ses amis. D'abord la Jeune Garde qui semble bien l'exciter, il s'agit de Raphaël Arnault l'anti fa qui lui cogne les femmes ... d'extrême droite, les violeuses (on ne peut pas en penser moins) qui osent, les salopes, suggérer que les immigrés qui violent c'est pas bien, alors que cela ne peut être le sujet. Et ça manifeste, pour Gisèle. En gros tu es vieille, blanche tu ne te souviens de rien de ce qu'on t'as fait, et tu passes devant une petite fille violée puis découpée en tranches vivante par une sorcière maghrébine à peine un peu foldingue. De quoi devenir woke de droite et de fonder la "vieille garde" etc etc. 

     

    Encore, encore

    Une dernière pour la route: «  comment construit-on sur ce champ de ruines qu’est la sexualité masculine ? »

    Et puis non, on continue: « les normes de la masculinité et de la féminité empêchent les hommes de voir les femmes comme des sujets »

    Mais pour finir, le comble du comble: tout ça est écrit depuis Berlin... Faut il un bouquin pour détailler mon dégout des schleux et de ce qu'ils ont fait à toute l'humanité dans la période qui s'acheva il y a 80 ans pile? Faut il qu'un con se dévoue pour cela ? 

    (1) Vivre avec les hommes. Réflexions sur le procès Pélicot. Manon Garcia

     

  • Les patterns

    D'abord, il y a la conception du logiciel, le "software design". 

    Sa raison d'être c'est avant tout codage frénétique sans réfléchir, la notion inversée de réfléchir avant d'agir et d'interposer entre la bête volonté de faire exister et l'objet plus ou moins bâtard qui en résulte, une "pensée", motivée par un souci essentiel: comment faire pour que l'objet à produire puisse changer le plus facilement possible afin de s'adapter à de nouveaux besoins ? 

    La conception a donc pour objet de prévoir le possible changement. Exactement comme l'Architecture a pour objet de définir ce qui ne changera pas. 

    Cette "changeabilité", caractéristique normalisée du "bon produit" doit en fait s'entendre comme "flexibilité", c'est-à-dire comme un évitement de la modification. Cette exigence paradoxale, voire contradictoire est le principe tout aussi contradictoire en apparence de "ouvert/fermé" (open close) fondamental en matière de logiciel. 

    L'objet à produire doit être fermé, c'est-à-dire non modifiable, afin de garantir son intégrité d'objet testé et adapté à sa première fonction, et "en même temps" ouvert, soit capable d'être utilisé autrement avec des extensions qu'il a rendu possible, de par sa conception. 

    Revenons à la nécessité d'étendre, ou d'adapter. Deux grandes stratégies s'offrent à nous. D'abord, évidemment la modification directe. C'est le célèbre "SI "dans ce cas", ALORS "faisons cela".  Moyen sûr de déstabiliser un existant et de le "véroler", voire de concevoir le monstre logiciel, vrai responsable de l'injuste accusation "c'est la faute à l'ordinateur". 

    On peut aussi copier, c'est-à-dire ne modifier qu'une copie entière de l'original laissé intact à sa fonction. La modification de la copie aboutit cependant exactement au cas précédent, seul l'original gardant ses qualités, s'il en avait. 

    C'est alors que fut inventé l'héritage, caractéristique de la conception dite "orientée objet" qui permet de copier ET de modifier de manière organisée, mais qui revient strictement au même en terme de génération de logiciels fragiles aux défauts impossibles à vraiment corriger. Il faut cependant noter que la notion d'héritage a une variante "saine" qui est celle de l'héritage de "type", quand ce qui est hérité est pur de tout code. 

    La notion d'objet ne va pas sans la notion de "classe" ou implémentation codée de son "type", "type" et "classe" étant manipulés simultanément dans les langages dits à objet. Disons que les entités effectivement vivantes partagent ces abstractions, un type pouvant être représenté par plusieurs classes, et une classe pouvant implémenter plusieurs types, l'essentiel étant qu'une opération donnée soit restreinte à ne prendre pour paramètre que des objets d'un certain type et qu'elle ne prenne effectivement pour arguments que des instances de classes implémentant ce type-là. 

    La différence type-classe se résume souvent à la notion d'interface qui abstrait un objet en ne spécifiant absolument aucun code, mais exclusivement les types des paramètres d'entrée et de sortie des opérations. L'héritage d'interface se distingue ainsi nettement de l'héritage de classe. 

    Parlons de grands principes. On connait l'exigence "SOLID", groupe de 5 principes fondamentaux qui sont (c'est à savoir):

    • une Seule responsabilité par abstraction implémentée, soit par classe.
      • ce principe s'exprime aussi par "je refuse toute autre responsabilité"
    • Ouvert fermé: le fameux principe décrit plus haut.
      • ce principe s'exprime aussi par "je ne peux que m'étendre"
    • Liskov et son principe de substituabilité, soit la notion de type décrite plus haut.
      • ce principe s'exprime aussi par "on peut danser avec un obèse"
    • Interface ségrégation: une variante de la responsabilité solitaire, mais s'appliquant aux types. 
      • ce principe s'exprime aussi par "je ne dépends pas de ce que je ne fais pas"
    • L'inversion des Dépendances, le concret devant dépendre de l'abstrait et non pas l'inverse
      • ce principe s'exprime aussi par "une abstraction ne se détaille pas".

    On remarquera ainsi que l'héritage de classe viole O et D. Cela fait beaucoup. 

    La violation des principes SOLID définit ce qu'on appelle la puanteur d'une conception (design smell) mal faite. 

    Et voilà ce qu'on peut dire des bons et grands principes en programmation (du logiciel). 

    Un pattern essentiel pour pallier l'horrible héritage de classe consiste alors pour une classe donnée à typer un de ses attributs par une interface qui sera étendue autant de fois que nécessaire par différentes autres classes. Typée proprement et uniquement, notre classe sera alors instanciée avec les instances des classes d'extension et satisfera aux bon principes. Elle sera extensible à coup nul et conservera son intégrité. Vive la science !  

     

  • Les Wokes de droite

    On sait ce qu'est le wokisme, le tryptique théorique théorie critique de la race, théorie du genre, théorie de l'intersectionnalité, assis sur les pratiques de propagation: sympathie, répétition et cancel (1).

    On doit aussi considérer l'énergie derrière tout cela, la chose étant très bien expliquée par Curtis Yarvin (2) avec son histoire de la gauche américaine, celle qui a infecté le monde, en gros la gauche de 68 en fut issue, avec le reste, dont le woke, lui-même tout droit issu après macération de la lutte pour les droits civiques américains des années 60, qui ont non seulement consacré l'incapacité de la société américaine à intégrer ses noirs. L'essentiel de la thèse est de parler de l'"énergie" au sens "rock&roll" de cette idéologie, hyper puissance de motivation, qui a saisi toute la planète et peut-être ou sans doute, plus que le catholicisme un peu trop vantard, fut la cause de l'effondrement du communisme...

    Et bien une sorte d'énergie d'éveil est en train de saisir l'autre côté du spectre, et réaliser qu'on est minoritaire (c'est très important de faire partie d'un petit cénacle d'éveillés), seul à défendre le bien contre les forces obscures dont on sent bien qu'elles peuvent être ébranlées est assez motivant je dois dire.

    Surtout que des grands principes peuvent être dégagés, au-delà de la simple définition claire des idées l'ennemi (voir plus haut) on connait aussi les raisons de ces attaques, toutes dirigées contre ce qui s'opposerait au grand complot. Le grand complot néo-libéral, aux motivations finalement mal définies, s'opposa c'est sûr au communisme et fut en quelque sorte l'origine du woke, la destruction des principes organisateurs du socialisme de l'époque au profit d'un libéralisme influencé étant voulue et organisée, le libéralisme fabriquant les hippies et les transformant en une nouvelle sorte de consommateurs. 

    C'est la thèse du libéral libertaire qui fut effectivement aux USA à l'origine de cette gauche "modernisée" qui mit fin au traditionalisme au nom de la lutte contre le traditionalisme communiste. En Europe, cela sonna le glas avec mai 68, du Gaullisme complètement vaincu qui du laisser la place au fédéralisme européen en action de nos jours. Tout cela au nom de la stratégie de la révolution "de couleur" dont les répétitions à l'Ouest pendant les années 70 et 80 devaient finalement amener la chute du mur. 

    Maintenant que le communisme a complètement disparu, on pourrait imaginer qu'il n'est plus nécessaire de s'acharner contre le collectif en général surtout qu'il en existe des acceptions saines voire nécessaires. Néanmoins, la présence de l'islamisme comme idéologie politique entriste finalement assez semblable au bolchevisme élitiste du XIXème siècle pourrait laisser penser que la lutte "libertaire" reste nécessaire. Grave erreur ! Alors que le foutoir gauchiste est très dissolvant des pouvoirs en place en charge d'imposer des idéologies positifs, il est compagnon de route des activismes non réalisés. Hélas, l'Iran en perte de vitesse n'agit pas comme repoussoir: il est chiite, et son port du voile obligatoire n'a aucun effet sur la tendance à la pudeur qui saisit les jeunes beurettes (l'expression "passe moi le beurre" est une allusion à la nécessaire virginité au mariage qui oriente les sexualités en régime autoritaire/libertaire qui s'imposent à la jeunesse orientalisée en occident). L'islamo gauchisme est donc dominant et on voile et moleste au nom de la liberté woke comme à Téhéran avant la révolution. 

    Quest ce donc que l'éveil droitier, qui avec Musk et Poutine doit nous saisir et nous conduire ? 

    On pourrait suivre et répéter certains traditionalismes de retour avec par exemple le tryptique Vie,Esprit,Patrie qui réhabiliterait a) le travail et la famille, b) la culture et la religion, et c) le collectif et le national. Idéologies à la fois positives et nécessaires, mais somme toute évidentes, tellement évidentes que s'en passer est suicidaire et qu'on le voit bien. Il faut plus. Et l'éveil ce n'est pas admettre le bien connu, voire même cesser de le refuser. L'éveil c'est autre chose. 

    D'abord, et avant tout la haine totale, essentiellement Nietzschéenne contre l'hypocrisie humanitariste. Dirigé contre le christianisme, le culte du surhomme et de l'"éveillé" en rapport, a en fait la cible que décrit Max Scheler, le fameux "ressentiment" et on pourrait s'arrêter là. Tous les pendants et piliers du wokisme, haine de soi et morale d'esclave dégénérée sont décrits en détails là, et cela malgré la déconstruction en apparence Nietzschéenne utilisée pour les promouvoir. La déconstruction tout comme toute technique de touillage des sauces s'applique à volonté sur toutes les substances de même consistance et la remise en cause des grands récits, depuis le temps qu'on nous les inflige, s'applique bien sur à la question sociale et à toutes ses variantes, les oppressions successives subies par les chtis nenfants dans les mines devant nous lasser définitivement à partir d'aujourd'hui, jour du réveil. 

    Rejeter la victimisation humanitariste c'est véritablement se convertir à une autre manière de voir le monde, et rejeter avec horreur et cynisme les ventres gonflés des affiches des années 80 tout comme les hurlements au génocide qui commencèrent dès le 7 octobre est le résultat d'une illumination, de la perception brusque d'une évidence: toute cette pitié est bidon et on doit vivre sans.

    Plus de réfugiés, demandeurs d'asiles, victimes et autres blacks mendiants voulant vivre chez nous malgré l'évidence de leur surnombre inutile, plus de fanatiques endoctrinés par force hurlant à leur génocide nécessaire, on ne tue pas sans pitié les tueurs sans écraser sous les bombes leurs grand-mères dont les jupes les cachent, plus de femmes tuées toutes les minutes sans qu'on s'en prenne aux homicides qui ne concernent en grande majorité que des victimes masculines, plus de misérables chômeurs à assister quand on réalise que sur-assistés, ils deviennent moins nombreux que les africains encore illégaux dont il faut provisionner par notre dette le salaire minimum avant qu'on ne les régularise. etc etc. 

    La pitié envers ce qui nous ruine et nous ronge et nous pousse vers les abimes doit être suspendue. Faut-il devenir une bête blonde assoiffée des plaisirs de la brutalité pour en arriver là ? Non ! Il suffit de se réveiller. 

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2024/05/10/les-wokes-6497704.html

    (2) https://legrandcontinent.eu/fr/2025/04/05/curtis-yarvin-grand-entretien-1/

  • Les jugements

    Ce qu'on appelle la civilisation est largement basé sur des distinctions appelées à devenir inopérantes avec le temps. La première d'entre elles, la distinction entre justice et morale est en passe d'être oubliée par la frange, c'est un comble, dite "progressiste" de notre déclin maintenant visible. 

    Car ce déclin civilisationnel et aussi moral fait fi du nécessaire, ce qui a pour fonction avec la justice d'autoriser des intérêts divergents d'accepter des jugements et des intermédiations et donc de continuer à cohabiter après résolution ordonnée de conflits. Pour cela, la décision doit être conduite, exécutée, et au final motivé par l'acceptable, au risque de produire des jugements inacceptables et c'est tout le problème.

    Au début il y avait le jugement divin. Dans les sociétés marquées par le religieux, seule l'autorité de Dieu pouvait trancher efficacement: s'y opposer était offense au supérieur absolu et motivait en soi toutes les punitions. Bien sûr les désaccords sur l'appréciation en question générait de la guerre et après tout, la force reste toujours le moyen de tout trancher. 

    Quand du fait des États et des puissances organisées s'organisa les justices civiles, les règles de conduites se scindèrent selon ce que Dieu, l'Etat  et la nature exigeaient et le pouvoir du Roi justifié par Dieu, devenu pouvoir de l'Etat se justifia lui même avec précaution pour se garder primordial en prenant bien soin de distinguer offenses aux principes généraux et offenses aux particuliers. Même autoritaire, et surtout autoritaire, le pouvoir central se doit de se faire voir impartial, ou total, en tout cas conforme aux usages immuables du social global. Le "moral" que l'on juge soi-même, ou pour ses proches, reste entièrement autre chose car essentiellement privé, indécidable, et surtout privé de vraies lois, car il est ce qui échappe précisément au judiciaire, étant le domaine résiduel entre les mains du divin et des individus. 

    Divin rendu bien plus puissant et riche du fait de l'apparition des lois d'alliance cosmique entre peuple et divin, c'est le fait du judaïsme, et des principes du salut de l'humanité par l'amour du fait du christianisme. Extension divinisée des principes de conduites et lois morales les relations entre homme et Dieu, personnalisées et intériorisées firent la civilisation occidentale. Cela fut séparé soigneusement des lois au sens strict malgré tous les mélanges de discours qui purent apparaitre, car il convenait de donner au pouvoir effectif l'onction religieuse, et donc de lui garantir la puissance et donc la cruauté nécessaire au temporel, tout en préservant la relation directe avec le pouvoir salutaire du divin nécessaire au spirituel. 

    Les lois de la république et la morale voire le moralisme moderne sont issus de cette séparation et l'ont remplacé. Mais l'histoire ajouta quelque chose, et l'on vit apparaitre contre l'Etat la "question sociale" et de manière générale la revendication essentielle capable de refonder l'Etat, revendication renversant et réorganisant la justice au nom de la morale. Bien sûr, on pris soin dans un premier temps de ne changer que les lois, l'essentiel de la civilisation se conservant, sauf brièvement (cela dura 50 ans en Russie) pendant les révolutions. On notera l'abolition de la morale dans les systèmes totalitaires, l'idée étant centrale dans les idéologies correspondantes: seule la justice aveugle y régnait, soumise au bon vouloir des princes. On notera aussi qu'on semble ici confondre morale et droit naturel, et le fait est que les choses sont liées, la morale étant considérées ici comme "devoir naturel". 

    Par contre, la question sociale hors révolutions totalitaires et après l'échec de celles-ci resta entière et une nouvelle sorte de morale apparut qui était respect et adoration de principes non pas séparés de la justice mais opposés à la justice. La justice devint "capitaliste" et condamner un voleur de pain devint immoral. Le juste devint ainsi immoral. Toute la période d'après la guerre mondiale fut consacrée à toutes les semi-idéologies en charge de traiter le problème, arrosant les peuples occidentaux de sécurités "sociales" pour excuser, précisément, le capitalisme. 

    Cette opposition, nouvelle, joua un rôle central dans l'évolution de l'Occident. Mal faite, donc réformable la loi injuste devint alors comme idéal, dit démocratique, l'objet d'un fantasme suprême, celui de la rendre morale, la chose incluant la justice elle-même, chargée, elle aussi, de corriger la faiblesse de la loi par des interprétations et appréciations conformes à cette même morale devenu guide de tout. À ce point, les juges eux-mêmes, de responsable moraux devinrent prescripteurs, cela le leur fut demandé et ils ne se gênèrent que de moins en moins. On en est à la phase finale: le juge se rend responsable lui-même de l'obligation morale, condamnant lui-même les manquements à celle-ci  et obligeant à la respecter en maniant les punitions explicitement. Les attendus des jugements, on dirait des prêches mexicains, en attestent: il faut de l'aveu et de la repentance, sinon couic. Cette responsabilité supplémentaire est ainsi maintenant assumée : les attendus du juge sont profondément moralistes et les peines prononcées en rapport direct avec les réflexions correspondantes, dans les limites des lois et quand ces limites sont larges on fait ce qu'on veut, notamment les embardées morales (bien sûr) faites pour excuser les non francophones, c'est normal ils ne comprennent pas ce qu'on leur dit... 

    Et puis sont apparus dans l'histoire des phénomènes nouveaux à traiter, qui surprirent les lois et entreprises judiciaires, condamnés (...) à traiter à l'arrache des problèmes surprenants pour lesquels on leur forgeait, également à l'arrache, des lois nouvelles. Immigration, écologie, féminisme, assistance furent des thèmes éminemment modernes forçant à réflexion et surtout à improvisation. Car au-delà de la simple question sociale, finalement rebattue, des responsabilités nouvelles devaient être exercées, où la planète entière se trouvait concernée. L'humanité souffrante économiquement ou politiquement, les espèces animales menacées partout par la pollution et surtout par le réchauffement climatique, les femmes opprimées par le pourtant moins pire des patriarcats, le peuple français dans son ensemble, exigeant de vivre sa retraite riche et surtout jeune.

    Assurer tout cela était devenu une exigence morale, à assumer par la gouvernance aux dépens de toutes les autres politiques envisageables. La loi étant le véhicule des politiques en rapport, les juges sont devenus des exécutants de celles-ci, alliant le baton et l'injonction moraliste administrés en même temps. 

    On doit mentionner l'idéal motivant tout cela: celui d'une gouvernance mondiale en cours d'organisation, et dont il faut persuader les peuples de la nécessité, action de communication qui bien sûr passe par une nécessaire corruption généralisée, les élites ne s'attrapant pas avec du vinaigre. Le grand projet, appelé "progressisme" réunissait les organisations étatiquo-économiques du monde occidental pour le contrôle d'un rassemblement universel des peuples. Le complotisme afférant à cette description du coupable est effectif et peut être suspect, mais repose sur ce qui par contre est tout à fait évident: un clivage majeur est en train de se creuser dans notre société et une guerre impitoyable est en train de commencer, à l'image de ce qui se passe aux USA. Pas de pardon ni d'excuses à apporter à l'ennemi, et c'est la gauche qui a commencé... 

    On voit là le changement d'axe d'action de la justice en général, les actions au bénéfice du grand projet n'étant plus soumises à la morale, évidemment, et bien sûr plus à la justice occupée à traiter les sujets déjà mentionnés plus, il ne faut pas l'oublier, les vilaines oppositions au grand projet lui-même. Car la justice est maintenant aux mains d'un camp. Elle fut longtemps aux mains d'un autre, mais en produisant les mêmes dégats, elle est aujourd'hui employée axiologiquement, c'est le moins qu'on puisse dire.

    Lois mémorielles et antiracistes, lois écologistes étouffantes allant de la provocation au suicide des agriculteurs jusqu'à l'interdiction au ploucs de rouler en ville, plus l'écrasement fiscal et social des entreprises dans les pays aux trop fortes personnalités historiques afin de mieux les soumettre au projet. Lois anticorruption tatillonnes appliquées avec célérité pour les candidats menaçants à des postes trop élevés, mais enquêtes démesurément prolongées envers des responsables en exercice chargés du projet. Notons bien l'aspect "moral" de la chose: le projet ne peut pas pour des raisons liées à sa moralité essentielle de radieux achèvement de l'humanité, être ralenti par des critiques de ses actions bénéfiques au service du mieux: la formalité de la loi ne doit s'appliquer qu'à l'instauration du bien, et cela à priori, il faut s'y obliger, c'est la morale qui le veut. 

    Une autre couche judiciaire doit être mentionnée, en plus de cette défense du projet, par ailleurs efficace et opiniâtre, les années de procédure consacrées à Nicolas Sarkozy le démontrent. C'est celle du terrible laxisme qui accompagne la lutte contre l'immigration, la sécurité des biens et des personnes, les fraudes et laisser faire sur les importations de biens soustraits à nos normes et taxes, les fraudes liées à l'assistanat, aux niches fiscales et autres retraites perçues à l'étranger par des morts. Sans parler des présidents en exercice et de leurs collaborateurs, pouvant molester et servir leurs familles à leur gré. Benalla, Koehler on vous voit. 

    Sur ces sujets, l'indulgence, l'oubli et le manque de moyens règne au grand désespoir des juges nommés dix ans pour enquêter sur LePen et Sarkozy, ou du moins de leurs collègues moins chanceux. Sans parler des policiers contents d'arrêter dix fois les mêmes crapules dix fois excusées de par l'humanité d'une justice qui affirme pourtant être sévère: les prisons sont pleines ! En fait, d'étrangers qu'on ne peut pas et ne veut pas expulser tout de suite, de peur sans doute qu'ils ne reviennent immédiatement. Le moralisme humanitaire compréhensif de l'humanité souffrante est ici la norme, les lois pouvant être appliquées avec discernement: on condamne au bracelet électronique ce qui justifierait de dix ans de prison, la violence perverse de la racaille perdue étant considérée éducable. Les escroqueries à l'argent public commis par des insolvables ne méritent pas mieux, on ne condamne plus au bagne les voleurs de pain. 

    Et nous voilà au coeur du paradoxe soulevé par ceux qui se réjouissent des condamnations concernant les opposants écrasés: vous vouliez la sévérité de la loi ? La voilà ! Fillon et Le Pen bien pris qui croyaient prendre, sont ainsi donc coincés par la sévérité qu'ils souhaitaient, et qui ne s'applique qu'à eux. On sait maintenant pourquoi: ils suggéraient de modifier un équilibre auquel on tient. 

    Dire que cette moralité pervertie est absolument immorale est une trivialité, la justice et ses lois ne pouvant être condamnée qu'au nom de cette (longue) critique qui est effectivement "moraliste". Se cacher les yeux devant l'évidence des distinctions à faire au nom d'une stupide sentimentalité, par ailleurs encouragée par la corruption des milieux qui en profitent encore plus que vous EST immoral. Se bat la coulpe qui veut.