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  • Les sexes

    À l'occasion d'exposés variés de la part de scientifiques variés, une petite mise au point au sujet du sexe, élément fondamental caractérisant pas mal d'espèces animales dont la nôtre, et qui se trouve remis en cause par des jugements erronés faits et pas découragés par des personnes fragiles généralisant au nom de fantasmes mal placés des communications pseudo-scientifiques mal assimilées. 

    D'abord, la binarité mâle femelle imposée par le principe de la reproduction sexuée, inventée assez tôt dans l'histoire du vivant, disons il y  un bon milliard d'années. Incontournable et obligée, elle détermine biologiquement une appartenance à la partie (l'un ou l'autre) des individus qui ressortent d'une appartenance non quelconque à l'un ou l'autre des rôles asymétriques qui gouvernent la vie personnelle. XX ou XY marquent les chromosomes, le chromosome Y tout petit (150 gènes en rapport avec 1500 gènes pour le X) caractérisant l'homme. Rassurez-vous messieurs, la femme n'a pas d'avantages sur ce point, non seulement elle a comme vous un chromosome X, mais en plus, elle inactive l'autre X c'est le principe de l'"inactivation du X".

    Mais aussi, et cela je ne l'avais pas réalisé, il faut savoir que toutes les cellules, et pas seulement les cellules sexuelles, ont les chromosomes X ou Y. En fait tout l'organisme d'un humain quelconque est sexué. Le moindre des cheveux ou des ongles a son XX ou son XY, et donc, si on est femme, on l'est "jusqu'au bout des ongles". De quoi décourager les pauvres transgenres, accrochés à leurs hormones, qui en se tranchant qui les seins qui les testicules, ne font que se débarrasser d'une partie assez infime de leur problème... 

    D'autre part, puisqu'on parle d'hormones, il faut bien comprendre que ces transmetteurs en charge de la régulation de l'activité corporelle dans des domaines aussi variés que le sommeil ou la pression artérielle, ne sont pas actives au début de la vie, alors que l'embryon se comporte déjà de manière très différente suivant le sexe génétique de l'individu. De fait le blastocyte, l'embryon 100 cellules est déjà sexué et se nourrit et grandit soit en bleu soit en rose, et cela avant même que les hormones jouent un rôle ! Avant toute chose pour un être, le sexe est déjà là. On ne change pas de sexe, car on est d'abord d'un sexe, de l'un des deux possibles

    À ce point, toutes les illusions wokes sur l'indifférenciation ou la socialisation du sexe doivent tomber: fétichisme de la testorérone, et autre fausses moustaches ne sont que ce qu'on savait déjà qu'elles étaient: des déguisements: le transgenre, pas plus que le transexuel, ne change pas et ne peut pas changer, de sexe. 

    Par contre, et cela a bien sur donné lieu à d'autres élaborations résistantes, il y a le gène SRY. Situé sur le chromome Y, mais aussi sur le chromosome X, où il est désactivé la plupart du temps, c'est lui qui est vraiment responsable de la croissance de la gonade male. On a donc ici substitution du processus à la simple attribution:  être ou devenir, on peut donc en n'étant pas, devenir autre. Et oui, ou pratiquement, car cela ne change rien à l'affaire. En effet, s'il y a 4 anomalies chromosomiques qui conduisent à des êtres bizarre à peu près viables (absence de Y, XX avec SRY activé,XY sans SRY, l'anomalie XY étant là pour qu'on en plaisante) on a vu que la sexuation était antérieure à la gonade. 

    Il n'empêche que le syndrome de Swyer conduit à un développement génital féminin chez des mâles (mais sans ovaires)  et serait pour cela que Sheila était en fait un homme ? Sans doute pas mais la chose est effective, et même si privée d'ovocytes, la dame en question ne peut faire de grossesse sans implantation d'embryon ou don d'ovocyte, cela reste possible. Dû aussi à d'autres déficiences génétiques liées à l'activation d'autres gènes, le syndrôme reste peu fréquent et ne remet pas en cause le "vrai" sexe.

    Car il y a l'épigénétique et le rôle trouble du genre. En effet, un gène ça s'active ou pas et c'est là toute l'histoire. Des comportements, par exemple, le léchage des petits par leur mère conduit à une activation de gènes anti stress qui consuisent les petites souris léchées à faire de même une fois grandes: un caractère acquis, donc et voilà toute l'histoire. Et bien cela joue pour les gènes liés aux différents développements des comportements (c'est pour cela qu'on parle de "genre") liés à l'appartenance aux différents (il n'y en a que deux, on le rappelle) sexes. Mieux, suivant le sexe (l'incontournable), le genre léché et le genre lécheur ont des effets différents sur les corps: car la chimie n'est pas la même, et on ne traite pas de la même manière une vraie femme et une transgenre... 

    On terminera par un fait incontournable et manifeste: les femmes sont deux fois plus sujettes à la dépression que les hommes et on n'y peut rien, un homme dépressif n'étant pas femme, toutefois. 

    Terminons alors sur le genre, et sur ce qui noie l'humain dans ce qui influe sur son "être" en général : le psychologique, le toxique, et le microbien. Voilà ce qui peut le transformer ou le faire souffrir et modifier son comportement ou mieux modifier l'activation de son patrimoine génétique quel qu'il soit. Exposées aux influences dites masculines (celles qui sont traditionnellement davantage réservées aux hommes, alcool, violences, pollutions), les femmes réagiront spécifiquement et voilà toute l'histoire. 

    Ainsi, 1/3 des gènes s'expriment différemment suivant le sexe, dans un sens ou dans l'autre, ce qui gouverne l'adaptation aux contraintes extérieures. L'attribut extérieur modifie l'être, ou plutôt tente de le modifier et les maladies des femmes ne sont pas celles des hommes, leurs réactions ne sont pas les mêmes. Mais cela on le savait déjà. Si ma tante en avait.