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  • Les laïcités

    A l'occasion d'un ride sur le site (1), un petit aperçu de ce qu'est la laïcité prétendue aujourd'hui et qu'"on" impose non sans mal aux pauvres musulmans éberlués et ya pas qu'eux...

    Valeurs et principes

    Tout d'abord, on doit statuer (ce n'est pas fait) sur la différence entre "valeurs" et "principes" républicains. Entre indiscutables élément moraux propres à nos chairs républicaines, et éléments légaux statuant sur l'organisation de la République. Entre principes fondamentaux (pour valeurs) et lois démocratiquement votées... 

    Le soupçon de "catéchisme" républicain édicté par des laïcards bornés est ainsi pleinement justifié ici. Incapables d'aborder la vraie neutralité du fait d'une sécularisation considérée si avancée qu'il convient de faire de la morale au sens le plus basique du terme pour de petits barbares privés de tout sens commun, nos censeurs vont très loin.

    Parlons des principes républicains. 

    Tout d'abord, l'indivisibilité: le pouvoir normatif s'applique pour tout le peuple sur tout le territoire. C'est le principe d'égalité entre les citoyens qui se traduit ainsi pour les normes et les principes de la république. 

    Ensuite la laïcité. Elle assure la liberté de conscience et de culte, pourvu que: 

    a)sa manifestation ne trouble pas l'ordre public

    b) que nul ne se prévale de ses croyances pour se soustraire aux règles communes

    Bien sûr, il y a la neutralité de l'État, et aussi son abstinence de reconnaitre, salarier ou subventionner aucun culte.

    La neutralité des cultes à l'égard du politique est aussi obligée: il est interdit de tenir des réunions publiques dans les locaux et dépendances réservés au culte ou d'y tenir des réunions électorales.  

    Puis, la souveraineté du peuple, qui exprime à la fois que la loi est l'expression de la volonté générale, et que celle-ci s'exprime par le vote du peuple au suffrage universel et donc est synonyme et revendication de la démocratie. 

    Enfin la fraternité, qui est le lien qui unit les membres de la Nation du point de vue de la reconnaissance des droits politiques et du devoir de solidarité.

    De ce point de vue, l'arrêt "fraternité" du Conseil constitutionnel (3) avec l'immortelle et déshonorante  connerie hors de propos: 

    "8. Il découle du principe de fraternité la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national."

    constitue une forfaiture et un délire immigrationniste graveleux vomi par des traitres à la nation qu'il conviendrait de destituer et de punir. 

    L'éducation

    On notera ainsi que l'essentiel de l'enseignement est "éducatif" et que tout absolument tout le discours projeté par l'école a vocation à "faire des citoyens" (2). On parle ici de la fin de l'école primaire et du collège... 

    En fait et plus précisément : 

    "L’article L. 111-1 du Code de l’éducation nous rappelle qu’« Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l’école de faire partager aux élèves les valeurs de la République. Le service public de l’éducation fait acquérir à tous les élèves le respect de l’égale dignité des êtres humains, de la liberté de conscience et de la laïcité".

    L'enseignement des sciences :

    "Les élèves sont amenés à construire progressivement un esprit d’analyse et d’observation qui servira de socle à leur esprit critique."

    et aussi: 

    "De la même façon, les nombreuses photos satellites disponibles en ligne, les vidéos prises depuis l’espace ou les modélisations animées du système solaire contribuent à installer cette vérité que la Terre est ronde."

    ... Outre la transmission des connaissances (...)? 

    Citoyen français, biberonné à l'école publique, et bon élève en plus, ai-je été formé par CA? La réponse est clairement non. La science n'a pas pour objet de "développer l'esprit critique" mais d'accroitre de manière organisée les connaissances dans les domaines théorisés correspondants. Si tant est qu'un esprit "critique" soit nécessaire dans l'exercice de la recherche scientifique,  l'acquisition et la maitrise préalable de ces connaissances nécessite effort intellectuel, discipline dans l'accomplissement de ces efforts et respect des enseignants, et cela d'abord et en premier lieu. 

    Pour ce qui concerne la rotondité de la terre, qui n'est pas une vérité mais une approximation, la terre étant en fait un "patatoïde", l'expression nous ayant fait rire à l'école et les considérations sur la gravité suffisant à faire accepter ce pont aux ânes scientiste qui veut s'affranchir de la connaissance de la vraie science qui n'est pas "vérité" mais théorie provisoirement acceptée et d'abord révisable. 

    On voit donc marquer noir sur blanc ici les "principes"de ce qu'est devenu l'éducation nationale, un bourrage de crâne woke animé par des sous éduqués imbéciles et désespérés d'avoir à pisser ce catéchisme inutile à des petits crétins qui mesurés mondialement sont la honte du monde occidental faute d'avoir été disciplinés, la partie immigrée d'entre eux se révoltant à raison au nom de l'islam des "vérités" dont on veut les infecter. Le mélange des genres, je veux dire, la confusion mâle/femelle fait partie de cette "éducation", il ne faut pas l'oublier, elle éduque aussi à la considération des stéréotypes de genre, le port de la bite étant compatible avec la femellité, on fait ce qu'on veut dans la vie, cela illustre la liberté. (Là je me suis bien défoulé).

     

    (1) https://www.education.gouv.fr/le-conseil-des-sages-de-la-laicite-et-des-valeurs-de-la-republique-41537#edugouv-summary-item-15

    (2) https://www.education.gouv.fr/media/194523/download

    (3) L'arrêt fraternité: https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2018/2018717_718QPC.htm

  • Les discours de la Sorbonne

    Macron a fait un deuxième "discours de la Sorbonne" (1). De manière à illustrer l'absolue dépendance aux mots du personnage, il commence d'ailleurs par: "Sept ans après LE discours de la Sorbonne". Vantardise, prétention historique et prétention tout court, ça commence bien et tout de suite, nous y voilà. 

    La souveraineté européenne

    On notera la volonté marquée de répéter et de marteler voire d'insister lourdement sur le poncif absurde en forme de doublon oxymorique qu'est la "souveraineté européenne". Invention brevetée du monsieur, cette monstrueuse connerie absurde, qui scelle l'incapacité totale de l'homme, de sa vision, de son rôle et surtout sa nocivité, justifie à elle seule le coup d'État violent qui seul pourra nous débarrasser du petit trou du cul prétentieux qui joue avec nos nerfs. 

    L'Europe n'est pas un État, seul objet qui puisse être souverain. Affirmer un attribut et donc faire semblant de croire à l'autoréalisation par le verbiage de ce qu'on fait semblant d'annoncer  sous forme de vision personnelle qu'on affirme en dépit de tout et tous est une prétention rhétorique insupportable et maniérée. C'est sa stratégie, son discours, sa vie. 

    Les réalisations

    On commence par se vanter des deux catastrophes décidées par une Europe qui s'est auto saisie avec auto satisfaction de deux thèmes pour lesquels elle n'avait pas autorité: la santé et la défense, plus la catastrophique décision de se ruiner en se privant de la source d'énergie à bas cout qui assurait sa prospérité, sans parler de la ruine spécifique de la France qui consacra une deuxième covid budgétaire à compenser une hausse des prix de l'électricité entièrement causée par l'agression caractérisée contre notre nucléaire du pays avec qui nous faisons la "souveraineté européenne". 

    "De la même manière, sur l'énergie, qui aurait cru que nous pourrions nous défaire de notre dépendance aux hydrocarbures russes, acheter en commun et réformer si vite notre marché de l'électricité ?"

    En effet, comment imaginer qu'une gouvernance française puisse sur ces deux thèmes trahir notre histoire et nos intérêts avec une folie aussi abjecte, dont seule la bêtise, l'incompétence et la corruption, tout cela ensemble, peut justifier l'abomination ? Et il pose la question, le con...

    "Nous avons aussi lancé avec l'Allemagne des grands projets, le char du futur, le système de combat aérien du futur."

    Sur les deux thèmes, l'Allemagne se montra intraitable et méprisante, s'attribuant toutes les directions, tous les brevets, cela au contraire de nos capacités et possibilités de développement, justifiant tous les soupirs et résistances forcenées de la part de nos industriels floués, méprisés et dépossédés. 

    "On a beaucoup entendu critiquer, en particulier le Green Deal qui a été pris. Pardon de cet anglicisme dans ce lieu."

    De la ferme à la fourchette... Consacrée à la destruction de l'agriculture européenne sensée compenser par les exportations de produits "industriels" les entrées depuis les pays visés de leur viandes et produits frelatés produits de toutes les manières possibles de toutes les manières que nous nous interdisons à nous-mêmes. Tout cela au nom d'une "transition" qui soulève partout des révoltes désespérées auxquelles on cède à coup de milliards empruntés... Transitions stupides pour qui pollue le moins au nom de ceux qui se goinfrent de charbon sur notre dos et qui nous "donnons l'exemple". 

    "Le cinquième pas décisif de cette dernière année, c'est que l'Europe a commencé à réaffirmer clairement l'existence de ses frontières." Se préparant à accueillir des pays corrompus faillis (Ukraine et Moldavie) qui plus est disputé par une puissance industrielle, notre ex premier fournisseur de gaz, à qui nous faisons la guerre sans la faire, vous voilà donc dans la clarté du désastre.

     

    La mort de l'Europe

    L'Europe comme les civilisations (Valéry le poncif des discours de patronage est encore cité, sans honte ni a propos), peut mourir... "Elle peut mourir. Elle peut mourir, et cela dépend uniquement de nos choix. Mais ces choix sont à faire maintenant." 

    Après le vibrant satisfecit qui précéda, la douche froide a terrorisé la macronie et au-delà et bien sûr ravi le reste, la dislocation du machin corrompu étant prévu et espéré par tous les lucides après la victoire russe que tout le monde anticipe. 

    En parlant d'anticipation, l'euphémisme est de rigueur :

    "Nous avons maintenant des puissances désinhibées régionales qui sont en train de montrer aussi leurs capacités. La Russie et l'Iran pour n'en citer que deux". Tordant et à l'image du trou du cul: rose et lustré par sa grand-mère... 

    On continue: 

    "Et donc oui, cette ère où l'Europe achetait son énergie et ses engrais à la Russie, faisait produire en Chine, déléguait sa sécurité aux États-Unis d'Amérique, est révolue." Cette révolution eu lieu depuis le premier discours à la Sorbonne et sous les applaudissements du satisfecit fait. Elle consomme l'inanité de l'échec contemporain des 20 dernières années de l'Union Européenne menée avec ces présupposés là et qui justifie maintenant sa ruine et on l'a dit sa dislocation nécessaire, le fournisseur d'énergie et d'engrais (l'agriculture européenne n'a qu'à bien se tenir) n'ayant pu être mis à la raison et sa victoire prochaine doit être un évènement à prévoir. 

    "On ne peut pas durablement avoir les normes environnementales et sociales les plus exigeantes, moins investir que nos compétiteurs, avoir une politique commerciale plus naïve qu'eux et penser qu'on continuera à créer des emplois. Ça ne tient plus." Tiens tiens... L'Europe est donc bien morte. C'est donc bien le message qui s'appesantit aussi sur la culture sans valeurs ni contenus à transmettre y compris même la démocratie. Tout à l'avenant et pour finir, et nous consoler:

    "Je pense que c'est par la puissance, la prospérité et l'humanisme qu'on donne un contenu en quelque sorte à cette souveraineté européenne". Il le pense. Le reste est un rêve mou sur l'"Europe puissance"... 

    La Guerre 

    C'est la guerre.

    "Le principal danger pour la sécurité européenne est évidemment aujourd'hui la guerre en Ukraine. La condition sine qua non que la Russie ne gagne pas la guerre d'agression qu'elle mène contre l'Ukraine."

    Le "qua non" sera joli à voir lorsque la victoire russe, prévisible et évidente aura lieu (avant ou après l'élection européenne?). Le visionnaire qui va nous l'empêcher estime alors avoir eu raison, compte tenu de ce jugement là, de prendre fait et cause pour le pays néo nazi failli et corrompu qui va disparaitre corps et bien après l'épouvantable boucherie humaine, sociale et économique qu'il subit grâce à nos encouragements. 

    On en vient à la stratégie, ou plutôt à son ambiguité, ce qui la caractérise: 

    "Simplement, j'assume totalement le choix en la matière, le 26 février dernier à Paris, d'avoir réintroduit une ambiguïté stratégique." Menaçant donc la Russie de lui livrer des soldats (peut-être pas tous volontaires) à tuer sans que nous ne puissions répondre autrement qu'en lui en donnant d'autres pour le même usage, le trou du cul au pet parfumé menace de froncer les sourcils: "Avons-nous des limites ? Non."

    Le sommet de ces considérations stratégiques éclairées et qui décrivent fidèlement l'échec complet de ce qu'il soutient est alors atteint fièrement : "Les événements les plus récents ont démontré l'importance des défenses anti-missiles, des capacités de frappe dans la profondeur, qui sont indispensables au signalement stratégique et à la gestion de l'escalade face à des adversaires désinhibés." Sommet sur lequel on plante le drapeau du message, c'était lui: 

    "C'est pourquoi ce qu'il nous faut faire émerger, et c'est cela le paradigme nouveau en matière de défense, c'est une défense crédible du continent européen."  Vous avez compris: un paradigme nouveau doit émerger. 

    On se gaussait autrefois des discours véhéments de ces chefs d'Etat du tiers monde qui singeaient les blancs avec un accent rigolo, citant l'antiquité grecque et se pavanant avec des expressions absurdes tirées du cargo culte dont il vivaient: nous l'avons chez nous, c'est nous. L'accent rigolo est le ton efféminé qui se veut charmant et cultivé: un nouveau paradigme doit émerger en matière de défense, nous sommes en guerre. 

    Conseillé par des experts le stratège visionnaire hésite pourtant : 

    "Est-ce en augmentant nos capacités de défense, et lesquelles ? Sans doute." Tordant, vous dis-je. 

    On a apprécié le "mieux nous protéger contre les attaques physiques, par exemple, contre nos câbles sous-marins et télécommunications ", à l'exclusion des gazoducs par contre, eux pris en charge par nos alliés et que nous ne dénonçons pas, souveraineté oblige. 

    La recherche? Un objectif européen de 3% à réaffirmer (nous  sommes à 2,2, comme la France). 

    La monnaie ? Il faut un objectif de décarbonation à la Banque Centrale. Sans limite, l'imagination écologique du faux cul qui s'endette à mort avec un déficit budgétaire abyssal: tout pour les petites fleurs. 

    L'investissement ? Il faut qu'il soit commun (soit on donne, soit on prend, allons y ) et surtout le cri du coeur à hurler de rire (et de rage): "Ce sont des subventions qu'il nous faut." 1000 milliards, il nous faut. De plus, l'épargne finance les américains. Donc on a un an pour drainer tout ça. 

     

     

    Nuke them all

    On aborde alors la question du nucléaire... Gardez vos pleurs. 

    "La dissuasion nucléaire est en effet au cœur de la stratégie de défense française. Elle est donc par essence un élément incontournable de la défense du continent européen. C'est grâce à cette défense crédible que nous pourrons bâtir les garanties de sécurité qu'attendent tous nos partenaires, partout en Europe, et qui aura vocation aussi à construire le cadre de sécurité commun, garantie de sécurité pour chacun. Et c'est ce cadre de sécurité qui nous permettra, le jour d'après aussi, de construire les relations de voisinage avec la Russie."

    Le nucléaire français: il est français (en son coeur) et DONC PAR ESSENCE européen.  Le "en même temps" n'est ici même plus de mise... Nous allons donc "bâtir" des garanties grâce à lui, et des garanties pour chacun ! 

    Évidemment, le commencement du début d'une telle folie devra se traduire de la par des militaires en charge de l'exécution des ordres de cet enculé, par la mise d'une balle dans la tête du visionnaire. Du moins je l'espère tant est patente l'absurde haute trahison qui consisterait à détruire la planète pour le viol légitime par un yakoute d'une nazie kraignos. A détruire ? Pire, à menacer sans le faire, pour consommer l'abaissement et la honte. 

    L'industrie

    La reconnaissance du sous investissement depuis "des décennies" (et depuis deux ans?) dans l'économie de guerre se consume dans la posture humiliée: "j'assume le fait qu'il nous faut une préférence européenne dans l'achat de matériel militaire." Le mot "F35" n'est pas prononcé, au contraire de l'avion de combat (franco)allemand projeté dans l'avenir comme un crachat. Par contre: "Regardez la Facilité européenne de PAIX que nous avons bâtie pour les débuts de la guerre, les trois- quart ont été utilisés pour acheter du matériel (de GUERRE) non-européen." On aime là encore l'emploi des mots, "non-européen" signifiant "américain" pour le matériel de guerre servant à la paix. 

    On parle du Rafale, qui de manière inespérée fut commandée (chichement avec prélèvement sur nos avions pour livrer en urgence) par la Grèce et la Croatie, alors que le F35 fut acheté par le reste de l'Europe unanime. Inutile de dire que la standardisation nécessaire devra s'aligner, on se demande avec qui...

    En tout cas, pour le vert, et grâce à lui, on ... réindustrialise. 

    "Et donc, la réindustrialisation verte, c'est l'Europe qui la permet et qui l'accompagne et c'est ce qui nous permettra de ré-avoir des capacités, d’être aussi le premier continent zéro pollution plastique, d'être un continent au cœur de la décarbonation et de l'électrification."

    Le délicieux passage sur la "simplification" permise par l'Europe: "Et c'est une action de bon sens et le marché unique est une action de simplification ; c'est de passer de 27 systèmes de règles à 1" sans mentionner aux agriculteurs et autres entrepreneurs désespérés la bureaucratie multipliée par 27, la complexité étant maintenant locale, merci l'Europe. 

    La volonté d'industrialiser est réelle: "Décidons maintenant de faire de l'Europe un leader mondial, d'ici 2030, dans 5 secteurs parmi les plus émergents et les plus stratégiques." Le futur, le futur, quand les entreprises qui dépendaient d'une énergie peu chère ferment (Duralex, l'Aluminium) ou partent aux USA (l'industrie allemande), grâce à notre sortie si nécessaire de la dépendance russe... 

    En parlant de la "dépendance", le très beau "On a un problème de compétitivité-prix sur l'énergie, parce qu'on a des dépendances" illustre une volonté d'"électrons décarbonés" avec le rappel toujours la reconnaissance humiliée de son échec total "Nous devons assumer de construire l'Europe de l'atome, en assumant que le projet Euratom, par ailleurs, fait partie des ambitions fondatrices des traités de 1957"... Vous avez gardé vos pleurs ? 

    On assume donc les 20 ans de politiques de dénuclérisation: "Au fond, il nous faut bâtir une Europe de la libre circulation des électrons décarbonés. Pardon de le dire comme ça, mais c'est exactement ce qu'il faut faire. Qu'importe qu'ils soient produits avec du renouvelable ou du nucléaire". C'est pourtant bien la volonté de mettre aux même prix les électrons des deux natures qui a permis à l'Allemagne de détruire le nucléaire français. 

    L'agriculture vous intéresse ? Le cri du coeur est poussé plus loin dans le discours. 

    "Et il est insensé - quand j'entends tellement de collègues - que l'agriculture soit à chaque fois la variable d'ajustement des contrats commerciaux." Il a beau ajouter véhément "Non, Non, Non", l'aveu est là. Alors comme ça ... L'évidence dénoncée depuis douez ans (la durée de sa présence au sommet de l'Etat, conseiller et décideur) repose sur une réalité ? Surtout qu'il n'y a pas que là, les produits étiquetés "europe" après un séjour dans un port européen et les règles débiles que nos concurrents n'ont jamais respectées... 

    Le CETA à part les viande importées qui peuvent être nourries aux farine animales et grossies aux antibiotiques (seules les hormones sont interdites) elles ne se sont pas manifestées lors de l'application provisoire du traité. Un bon traité, pour l'instant. 

     

    La géopolitique

    Les ambitions du futur chef de l'Europe nucléarisée sont planétaires, il parle de l'Europe comme d'un "continent-monde", il fallait y penser. On imagine le sourire crispé, et le fou rire en cachette de Poutine devant cette incroyable connerie... Sans parler du "Pacte pour les peuples et la planète" suivi de l'improbable et là de proprement délirant :

    "Et de montrer qu'il n'y a jamais chez nous de doubles standards et que nous avons bien, là aussi, notre autonomie."

     Puis on aborde l'immigration, le en même temps contradictoire humilié atteignant là un maximum théorique:

    "L'Europe puissance, c'est aussi une Europe qui maîtrise ses frontières. Je le disais, en parlant de l'adoption du Pacte asile et migrations, qui a été une avancée majeure." En gros on se réparti entre états membres les envahisseurs que nous ne pouvons pas empêcher de venir... Et on s'en vante. 

    Pour ceux qui auraient un doute sur l'efficacité du pacte (qui fut signé la semaine dernière):

    "Mais nous devons agir avec plus de fermeté en matière de retours et de réadmissions pour toutes les femmes et les hommes qui arrivent sur notre sol et qui n'ont pas vocation à rester, qui ne sont pas éligibles à l'asile. Ceci impose une vraie politique européenne et une vraie coordination." On n'est jamais content... 

    L'avenir est donc devant nous. Le sublime : "Nos frontières sont un bien commun. Nous devons bâtir une structure politique qui permet de décider entre tous les pays qui la partagent et de prendre — sur les sujets d'immigration, de lutte contre la criminalité organisée, de terrorisme, de lutte contre le trafic de drogue ou de la cybercriminalité — des décisions ensemble." illustre la perte totale de contrôle de notre Etat sur ce qui matérialise sa souveraineté, ce pourquoi il est fait et qui non seulement n'existe plus, mais n'existera que plus tard, avec la "souveraineté européenne". Tous ensemble.  Et l'allusion aux pays des grands ports (Belgique, Pays Bas devenus des narco-états) nous parle bien du futur.  

    Gardez vos pleurs. 

    L'Europe est morte

    En résumé, la reconnaissance et la déploration ridicule de l'échec total de l'Union Européenne dans ces trente dernières années doit nous conduire à ... On se demande quoi, mais il a l'air content, il a des projets, pour ... continuer. 

    En attendant, "À nouveau, notre Europe ne s'aime pas." Tu parles. Camus disait: "Notre Europe est une aventure commune que nous continuons à faire malgré vous". Malgré vous ? Le cri du coeur. Ses limites ? "De Lisbonne à Odessa." 

    De quoi stimuler la nouvelle défense européenne qui devra, protégée par l'arme nucléaire française, se faire écharper à Odessa juste avant la victoire totale des Russes... 

    Car nos "démocraties libérales" sont menacées par la ... réinformation: "Mais il y a un retour de la propagande, des fausses informations qui viennent bousculer nos démocraties libérales et prônent un autre modèle." Va-t-il se plaindre des rumeurs sur Jean Michel propagées par les média américains qu'il va demander à interdire ? 

    Un plaidoyer pour les listes transnationales aux élections européennes (une idée qu'elle est bonne, pour mieux permettre aux pays européens de disparaitre encore mieux). L'évidence de la nécessité du projet (malgré les refus de tous, bien sûr), le surprend lui-même. 

    Un plaidoyer pour un érasmus de l'appentissage: encore mieux! Ce qui différencie les organisations industrielles des pays, ce qui charpente leurs modèles de production devrait être partagé. Sans doute pour envoyer les ouvriers français en apprentissage en Allemagne, comme en 42... Cela au nom de l'humanisme, tout comme les bibliothèques européennes, pour faciliter l'apprentissage de l'estonien sans doute. Le Pass culture, qui permet d'acheter des mangas et d'écouter du Rap, n'est pas une invention française, nous dit-il. 

    La majorité numérique à 15 ans, à partir de cet âge, le porno sera autorisé, comme le reste. Par contre la haine, elle est due à l'anonymat, et donc à combattre. 

    Le droit à l'IVG dans la charte des droits fondamentaux européens ? C'est l'égalité des hommes et des femmes, ou son contraire plutôt: un droit de plus pour les femmes en fait ! 

    Le partage européen de la protection sociale ? La solidarité européenne pour protéger lors de la "transition sociale". Cette transition là parait plaisante... 

    L'humour du millionaire dont personne ne sait ce qu'il a fait de son argent se manifeste alors: il a parlé avec Lula (emprisonné et décu pour corruption) de la "taxation des hauts revenus". Une tentative pour faire entrer la France dans les Brics, sans doute... 

    La débilité du pédant taré ne pouvait éviter le "Mais c'est en effet cette Europe des cafés, de nos capitales, qui sont autant de palimpsestes qui ... ". On aimerait lui gifler un palimpsestes sur sa gueule de con, oui. 

    On se terminera par l'évocation indicible: "Ici même, à la Sorbonne, Ernest RENAN se demandait ce qu’était une nation. Et l'heure est venue pour l'Europe de se demander ce qu'elle compte devenir."

    J'espère de tout coeur que cette gignolerie discréditée va se disloquer enfin. C'est pour bientôt. 

    P.S. Ce monument de débilité démagogique, aberrant et imbécile, sera décompté du temps de parole de la pauvre greluche tarée qui va représenter ces rêves cuculs à l'assemblée européenne. 

     

    (1) https://www.elysee.fr/front/pdf/elysee-module-22625-fr.pdf

  • Les géopolitiques

    Le mot désigne ce qui n'est pas une discipline universitaire (1), bien qu'un institut français de géopolitique soit attaché à Paris VII. 

    On commencera par plaisanter sur l'acteur en rapport, le géopoliticien étant un avatar de géopolitichien et de polichinelle sans parler du chien et du très discrédité politicien. 

    Yves Lacoste, fondateur de la revue Hérodote, le vieux grec étant le premier géographe et le premier historien, (L'Egypte est un don du Nil, dit-il) lui donne comme sous titre: "revue de géographie et de géopolitique" et se prétend pour toujours "géographe" et rien d'autre. Il définit la chose comme la description des éléments de géographie qui permettent de faire la guerre ou la justification géographique de faire la guerre, pour finir par la description de ce qui motive géographiquement à faire la guerre. 

    C'est la "géographie des officiers", par opposition à la "géographie des professeurs". 

    Discrédité par son passé nazi, Hitler formé à la géopolitique (la Geopolitik de Carl Hausofer(4)), voulant pousser les slaves à l'est de sa future zone de conquête en plus d'exterminer ou de mettre en esclavage ce qui y vivait, le terme reparait en France dans les années 60... 

    Que valent les arguments historiques face aux arguments géographiques dans l'évaluation des conflits dont il faut bien (journalisme, moralisme et communication politique oblige) être partie prenante ? L'histoire met en causes les hommes et la géographie, même changée par l'homme, a une structure de cause mécanique qui passe par-dessus les volontés, en tout cas, agissant comme une contrainte voire une obligation. 

    De fait, c'est là la révélation du concept, et son côté sulfureux qui rebuta longtemps, la chose s'effaçant avec l'inculture ou plutôt la culture de ceux qui savaient, sans le dire. Les positions dans l'histoire ne dépendent pas du tout des volontés ou alors de volontés téléguidées. On avait décrit les espaces liquides (Laurent Hennenger) maitrisés de toute éternité  par les anglo saxons britanniques puis américains: la maitrise des détroits leur suffit et la contrainte voire obligation gravée dans le marbre est donc l'empêchement par tous les moyens de l'alliance entre Europe, qui plus est germanisée, et Russie. 

    Le sabotage du gazoduc nordstream était donc un devoir, et ils s'en ont acquitté "géopolitiquement". Voilà c'est tout. 

    Déclinons. 

    L'Ukraine

    L'Ukraine joue sans doute un rôle central dans le caractère "géo" de l'histoire actuelle. Centre du monde européen depuis toujours, elle constitue l'essence même du géopolitique et illustre le caractère essentiel de la position géographique dans la marche des affaires du monde. 

    La zone est d'abord au carrefour des empires polonais, autrichien et russe. Carrefour désiré et actif, exactement comme le coeur battant d'un monstre. L'obligation européenne de l'occuper et de l'exploiter, elle est l'objectif allemand par excellence, toute la question étant la part à accorder à la Russie. On en décida deux en 18 avant et après l'offensive ratée qui fit si mal à la France. Les ravages de la terre brulée par le retrait non vengé des troupes allemandes ne fut pas compensé pas plus que la retenue coupable qu'on s'infligea et qui causa la guerre d'après. 

    On réaffirmera donc que l'Ukraine ne fut jamais et ne sera jamais ni un Etat ni une Nation, et que le dire est une ignorance, une stupidité et une cause de souffrances, à porter au discrédit de ceux qui ne comprennent rien. 

    L'Europe corrompue

    Construit sur la volonté de fusionner des Nations toujours essentiellement séparées par l'histoire, le projet européen est, tout comme toutes les ambitions impossibles, un idéal utopique contradictoire qui ne peut tenir que par le mensonge dont l'évidence ne peut être contenue que par la corruption. Ce principe géopolitique essentiel s'est matérialisé par les subventions promises "à la française" à tous les nouveaux entrants, promesse de corruption globale caractérisée utilisée comme argument valorisant par tout le monde dont le généreux corrupteur, conquérant du bien. 

    Cet incroyable abaissement, qui avait pourtant répugné aux peuples pendant toute l'histoire est un fait récent, absolument inacceptable et sans doute lié à la "démocratie" mode d'organisation plouto et oligo cratique qui trop récemment introduit manifeste partout les graves inconvénients qu'il aura toujours: il n'a pas les moyens de gérer les crises violentes et s'effondre systématiquement dès que le vent se lève. 

    Le contre-exemple de 14-18, dont Clémenceau ne se vanta pas assez fut miraculeux et sans doute partiellement acheté, comme le reste, par l'arrivée imminente et retardée des USA, ce qui permit de sacrifier bien trop de braves types encore marqués par l'esprit guerrier de la France, les derniers y furent perdus là pour toujours. La période 44-45 (De Gaulle démissionna en janvier 46) ne fut que le crève coeur de la remise en selle immédiate de la vérole en question... On notera donc que 40, 58, 61, 68 furent des crises que la "démocratie" perdit au bénéfice d'une autorité, celle de 40 étant en plus déléguée... 

    La géopolitique ou manifestation violente et tragique de la cruelle réalité historique fit encore fi des idéaux, des principes débiles qui ne sont valables qu'en temps de paix, période consacrée à l'affaiblissement démagogique préparant la crise suivante... Vouloir affecter cette vaine organisation, dotée qui plus est de la notion d'"Etat de droit" permettant de soustraire à l'exécutif toute espèce de volonté politique distincte de l'établissement de protection supplémentaire contre les violences policières, le reste des décisions consistant à augmenter une bureaucratie tatillonne motivée par le respect de principes débiles négociés entre femelles désignées par parité. 

    Mais il faut parler de l'Europe elle même. Géopolitiquement constituée par une mosaïque de nations historiquement inscrites ou pas dans des projets variés caractérisés par l'alliance explicite ou pas entre aristocraties terriennes et peuples métayers, elles ont la puissance et la volonté de perdurer en rapport, plus la capacité à s'imiter les unes les autres pour mieux exister par elles mêmes. Sinon, on a bien des peuples distincts qui se haïssent et qui ne fusionneront jamais, sinon dans une ruine provisoire inspirée par des niais corrompus par des puissances extérieures à la manoeuvre. 

    L'Union Européenne, née de la corruption de Jean Monnet l'espion américain et contenue initialement par la folie de son projet de fédération est maintenant cette fédération là-même, officiellement sur les rails et décrite comme telle en sorbonne. En attendant la victoire russe, on tire des plans sur la comète en se partageant un argent qu'on aura bientôt plus du tout, ruine industrielle oblige, voir la guerre en Ukraine. 

     

    L'Amérique égoïste

    Alliés du monde libre depuis 1917, les USA bénéficient d'un avantage conséquent qui se traduisit en 1989 par la chute du mur de Berlin. Bingo. Entre deux révolutions, qui marquèrent et au combien l'histoire du monde, se déroula et s'effectua la totale domination planétaire des États-Unis d'Amérique. Cela dura 72 ans.

    D'abord, la guerre de 14. Contrairement à ce qu'on dit, elle eut le même vainqueur que celle de 40, avec les mêmes résultats globaux, il s'agissait de la même guerre en fait: la destruction de la volonté allemande et l'affirmation de celle des USA. Épuisée par la guerre et pratiquement en position de céder, la France était dirigée globalement par des incapables déjà largement corrompus, quoique maintenue hors de l'eau par un seul grand homme qui hélas ne put rien faire la paix revenue, tant sa victoire avait matériellement dépendu d'un argent transatlantique qui fit ensuite ce qu'il voulut. 

    Là encore, un élément géographique, la puissance industrielle d'un continent forgé de l'autre côté des eaux fit ce qu'elle devait et pouvait faire. L'Europe a bien disparue en 17, quand on accepta le sacrifice suprême comme dernier effort au nom de l'arrivée inéluctable de la victoire américaine qui était en fait une autre invasion... 

    À quel point Allemands et Américains opposés mais rivaux au sujet de la domination suprême ont-ils finalement collaborés? Le complotisme géopolitique peut alors se déchainer, la seule vraie alternative, le communisme internationalisé puis nationalisé ayant des choses à dire... Hélas, bien que marquant une partie notable de l'opinion, en gros ce qu'on appelle la gauche militante, communiste puis extrême, tout se ramenant pour tout à la question sociale, et qui put émettre des messages salutaires au sujet de certaines vérités qui  furent étouffées, en gros la volonté américaine effectivement égoïste, le mot "capitalisme" ne cachant qu'une volonté de puissance nationale et ses corrompus. Il ne fallut que la lucidité gaulliste pour maintenir certaines de ces vérités, que tout le reste de l'opinion, et des opinions manipulées, voulurent jusqu'à aujourd'hui maintenir atlantistes, le désastre actuel en en étant la conséquence...

    Irak et Moyen-Orient

    On inclut trop facilement Muhammar Khadafi et Saddam Hussein dans la liste des victimes d'une volonté US délirante de dominer le monde qui furent finalement des échecs. On se permettra pourtant de nuancer les choses. 

    D'abord, les deux affaires furent jouées et perdues par les USA seuls, et par un président particulier, le très "bronzé" Barak Obama (Berlusconi dixit), dont le rôle catastrophique dans l'histoire du monde ne sera jamais assez soulignée. 

    On inclura dans ces catastrophes, le soutien aux frères musulmans égyptiens, la poursuite éperdue de l'échec afghan, et bien sûr l'affaire Ukrainienne, toutes menées de main de maitre. Les conséquences désastreuses de toutes ces politiques étant actives et meurtrières aujourd'hui, la nomination toute aussi désastreuse du minable et gâteux corrompu qu'est Joe Biden n'étant que la pire de toutes... 

    L'Irak et la Libye menèrent toutes les années 70 un soutien caractérisé, avec l'aide de la Russie, au terrorisme international fictivement basé sur la lutte palestinienne. L'Europe férue d'indépendance, et coincée par l'embargo pétrolier, ne pouvait pas faire autrement que soutenir ces fournisseurs-là et la France ne s'en priva pas, donnant mirage, vedettes et soutiens variés aux deux dictateurs, le rôle personnel de Jacques Chirac dans ces politiques-là étant établi. On passe sur les années 80, un terrorisme iranien frappant alors la France au confluent de luttes politiques dont la composante géopolitique donna lieu à un débat présidentiel houleux sur fond d'otages... 

    Les ambitions des dictateurs "nationalistes" furent immenses et soutenues et concernèrent bien sûr le nucléaire qui fut longtemps leur horizon, du moins pour l'Irak, et après tout Sarkozy promit bien une centrale à Kadhafi du temps de leurs amours (tarifés). La France dans ces domaines promit et donna beaucoup, le comble du défi à l'Amérique étant la croisade anti-intervention en Irak menée à l'ONU, forçant Bush à la faute c'est à dire à l'intervention militaire hors du tampon de l'organisation internationale.

    La conversation publique entre Schroeder, Chirac, Poutine étant l'offense suprême qui sans doute précipita les choses: le monde allié devint ennemi et on l'espionna, puis le domina, puis le ruina, c'est fait. 

    Car l'Amérique avait été frappée, et les conséquences de l'offense n'en furent pas maitrisées, ni par les uns ni par les autres. Espionnage tous azimuts et aussi des "amis", réduits donc à être des suspects à contrôler par la bande, voire à manipuler et à corrompre en grand, les programmes idéologiques étant menés contre et avec leurs dirigeants, l'encouragement à faire l'Europe contre les peuples institué en devoir géopolitique, nous y voilà. 

    On se prend à penser aux dictateurs du monde arabe: ont-ils retardé la lèpre islamiste et pouvaient-ils la maitriser par leur violence, ce qui est la théorie répandue des "post catastrophistes" ? À moins que leur incapacité à construire une société dont la justice soit acceptée par tous n'ait précipité les choses: c'est sur le déni de leur autorité que la révolte s'est construite utilisant la religiosité comme seule alternative. L'apparente reprise en main algérienne se fit par la corruption et des acceptations de principe inacceptables, tout comme l'Irak, finalement, la Tunisie aussi, et la Libye est toujours en guerre civile. Un seul succès de la théorie, la Syrie, qui tient grâce à la Russie, seul État "occidental" (avec Israël) qui ait assumé le massacre nécessaire des civils comme méthode de gouvernement, les post-catastrophistes répugnant (Jacques Baud, Regis de Castelneau) à admettre la chose, car tout à leur géopolitique à demi assumée, incapable d'attribuer à Israël les mêmes droits qu'à la Syrie, la destruction de la lèpre frère musulmane ne pouvant avoir lieu qu'en écrasant quelques bébés, et alors?  Ils étaient en trop de toutes façons. 

    La présence géopolitique d'Israël est pourtant une réalité... Le Levant cible de Daech (la zone est mentionnée dans le sigle ISIS)  a toujours été une zone commerçante, point d'entrée des relations avec l'Occident. Peuplée de plus de non arabes mélangés et bien sur de juifs (il y en eut toujours) il inclut bien sur la Palestine qui ne fut pas plus que l'Ukraine jamais un Etat, du moins pas depuis l'Etat Hasmonéen juste avant la conquête de Pompée et c'était un Etat juif. 

    De la part des huiles féodales corrompues palestiniennes et de leurs soutiens (au nom de la très nécessaire Oummah) musulmans dans le monde, prétendre à l'indépendance sans ses juifs après avoir accepté le joug califal ottoman si longtemps n'est maitenant plus qu'un projet fasciste islamiste après avoir été un projet fasciste nationaliste. Cela d'autant plus que le "peuple" palestinien, depuis longtemps en exil partout pour d'évidentes raisons n'existe plus: des réfugiés quémandeurs misérables abandonnés de tous, y compris, de par leur petit nombre, par un monde arabe qui a autre chose à faire. Par exemple se développer et la présence d'un Etat occidental au milieu de la zone, par ailleurs dynamique innovateur et prospère ne peut que faciliter l'indispensable, car finalement, perpétuer des dictatures en montant la tête du peuple pour le sort d'un peuple de crèves la faim à la limite plus subventionné que ses propres pauvres n'a guère de sens à terme.  

    Cette réalité géopolitique là, plus en ligne avec des évolutions sociétales inéluctables (qui a dit que le monde arabe resterait toujours ce qu'il est?) a bien une réalité et les impensables accords économiques, voire militaires entre Israël et les monarchies du golfe qui pensent à employer utilement leur argent en témoignent. Un objectif de l'attaque récente du Hamas était d'ailleurs de les perturber... 

    Car bien sûr il y a l'inéluctable de la haine, et on peut en rêver "objectivement": le furoncle juif n'a rien à faire sur cette partie du monde dont on croyait l'avoir évincé il y a 2000 ans. A terme il devra disparaitre, et pourquoi ne pas le dire, il en donne le prétexte. La déconfiture de l'Occident sera celle d'Israël, et les chacals rôdent. Voilà donc une autre géopolitique, qui a des côtés convaincants, mais la Russie  y mettra bon ordre c'est maintenant son devoir (je déraille), elle a bien aidé la Syrie à se débarrasser de ses djihadistes... 

     

     

    (1) https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9opolitique

    (2) Un interview de Del Valle https://www.youtube.com/watch?v=F8kqqHlqeAI

    (3) Yves Lacoste La géographie ça sert d'abord à faire la guerre 

    (4) Haushofer https://www.cairn.info/revue-strategique-2013-1-page-65.htm

  • Les enfants des riches

    À propos des études sur les enfants (1) et sur l'éducation et de la sempiternelle affirmation théorique de l'importance de la différence entre riches et pauvres et de bien sûr de la "distinction" de Bourdieu qui commande à jamais les théories et bien sûr les pratiques adoptées selon. 

    La différence serait donc entre les environnements culturels liés aux classes sociales. À l'âge de l'internet et de l'école obligatoire qui mêle les enfants avec les riches et les pauvres et aussi les flux culturels globaux en concurrence avec une administration éducationnelle en rapport, on se penchera si cela est possible sur les milieux, au sens de ceux qui, positionnés au milieu de l'échelle sociale, à mi-chemin de l'ascension sociale de leur milieu familial lui-même différencié tout en échangeant réflexions, bonnes adresses et idéaux variés vivent une vie étrange au milieu d'une école administrée et organisée par les tenants des théories qu'on réprouve. On y remarquera que le concept de classe sociale est ici inopérant, d'autres mécanismes sans rapports étant à l'oeuvre, clairement. La différenciation se fait au milieu d'un bain public animé par des volontés organisées génèrent au mieux des effets pervers, au pire une destruction complète de tout ce qui spontanément aurait pu guider l'ensemble vers des objectifs raisonnables. 

    Mais avant d'accuser l'ineffectivité, voire la nocivité que l'on pourrait assimiler à son impéritie et à sa négligence ignorante, décrivons ce qui se passe. Le "milieu" est d'abord largement indépendant, d'abord et avant tout, du milieu familial, et donc de ce qui gouvernait étroitement les destins autrefois. 

    Soustrait à son milieu familial, l'enfant l'est par définition et par volonté explicite de ce qu'on appelle l'éducation nationale instaurée et théorisée dés avant la guerre de 14... À succès pour l'alphabétisation généralisée du monde français enfin acquise lors des grandes réformes de la fin du XIX siècle et encore, il y eut fusion du monde primaire et première extraction sociale de la partie basse du peuple, enfin intégrée dans la patrie globale au-delà de la masse misérable et méprisée dont on doutait de l'humanité, tant ses moeurs cannibales semblaient inexorables et non corrigeables. Base de la soi-disant "lutte des classes", le désespoir et le fatalisme devant la méchanceté de la misère, transformée en socialisme sentimentalement par Victor Hugo pour mieux séduire (il était de droite, en fait) les classes moyennes capables d'acheter des livres.

    Ce qui réalisa la transmutation fut le contraire du libéralisme, en ce que s'introduisit le salariat comme mode d'ascension sociale, l'enrôlement dans les armées industrielles devenant le moteur de la prospérité qui s'investit dans la formation étatisée des troupes nécessaires à l'avenir.  Que la misère "ouvrière" recouvrit de son obscurité la misère paysanne ne fut que l'illusion du siècle, il est temps de revoir tout cela, ceux ainsi opprimés ayant acquis du fait de la proximité urbaine avec les organisations bourgeoises et petites bourgeoises la capacité de protester en continu, la ruralité n'ayant et cela dure encore, que l'opportunité de quelques jacqueries séculaires écrasées avec brutalité.

    Au final des politiques ambitieuses qui intégrèrent une volonté explicite de renforcement voire de création ou de renforcement ex nihilo d'un sentiment national nécessaire furent généralisées avec efficacité. La grande expansion (entrecoupées toutefois de périodes de crise) fit le reste: on s'industrialisa à marches forcées et cela profita à tout le monde.

    Le consensus obtenu dura longtemps mais se fracassa en trente ans sur un dogme égalitariste qui considéra cet immense succès comme insuffisant ou plutôt à discréditer pour obtenir de l'air: la social démocratie gérée par des trotskystes s'acharna à tuer la vache en l'accusant de rage et y réussit. Les petits bourgeois rebelles furent précipités dans la médiocrité avec leurs copains immigrés et seules les transmissions pécuniaires peuvent maintenant mener aux sommets de la société entièrement centrés sur la reproduction à l'identique dans un milieu assez peuplé pour n'avoir plus besoin de nouveaux entrants, bien au contraire. 

    Les enfants de riches sont d'autre part soumis à l'incendie: la cohabitation avec la basse culture, encouragée pour distraire, sélectionner et éliminer les revendicateurs fait office de système de sélection. Est-il organisé pour construire dans l'ombre une vraie élite, ou pour la réduire à son essentiel, celle qui héritera vraiment de la rente construite sur l'exploitation moyen âgeuse de la pauvreté du tiers monde, destinée à remplacer TOUTES les classes salariées...

    Car l'idéal des classes moyennes salariées, en contact avec toute la société car répugnant à capitaliser exagérément et aussi à vivre trop chichement fut ce qui découragea les révolutions permanentes et embourgeoisa le peuple. Il fallait l'assassiner et on s'y employa au nom de l'égalité, vieux moteur qui ne cessa jamais d'être efficace, surtout en France... Les enfants des presque riches furent alors encouragés à se noyer dans la masse. 

    La culture "pop" s'imposa ou fut imposée délibérément. D'origine américaine, elle fut, pire que cela, en fait une récupération: fasciné par la puissance sexuelle du noir déhanché dont l'émancipation accompagnait celle des femmes et les confisquait, on blanchisa le rythme pour pouvoir pécho encore mais on abaissa les standards: au romantisme désespéré du poète maudit on substitua le cynisme macho du rappeur tempéré par la très musclée Aya Nakamura: toute une civilisation forma nos enfants, elle ne fut pas la nôtre qui ne fut que réaction puérile d'accompagnement de la première étape du refus, qui se croyant "branchée" perpétua bien pire: on passa du drogué (qui remplaçait le tuberculeux) au dealer (qui remplaçait le cavalier de la coloniale). Simplement la couleur de peau du héros avait changé, ça tombait bien le flux entrant correspond. 

    La perpétuation de l'espèce bourgeoise est donc directement menacée, au contraire exact des théories de la distinction qui avaient pour objet (et cela réussit) de les abattre. Elle s'abime dans l'abominable médiocre que rien ne contrebalance et que tout encourage, qu'elle encourage. On notera l'assentiment féminin dévoué et omniprésent, faisant passer la chose pour cool et mettant en avant partout le père de famille racisé , image de cette tolérance-là. Les enfants des riches savent ce dont ils sont envie... 

     

    (1) https://www.cairn.info/revue-des-politiques-sociales-et-familiales-2021-1-page-121.htm#re3no3

  • Les Patries et les Nations

    Élaborer sur la différence entre nation et patrie est très casse gueule mais on ne peut se retenir. 

    La patrie est innocente et pourtant très "coupable": elle désigne clairement et sans ambiguïté le côté familial de l'appartenance communautaire en l'assimilant à la terre de naissance, le pays du père, donc. À la fois territoriale et innocente de la race, et suffisamment liée à l'essentiel de ce qu'on est et aime naturellement, la patrie est d'autre part féminine, ce qui est habile, donc. Son amour est sacré et ne peut être remis en cause et de plus ne désigne pas une communauté mais ce que la communauté partage, la seule communauté ici ne pouvant être que celle des patriotes exclusivement, qui plus est... La patrie est ainsi objet d'amour, mais n'est pas ce qui aime, ni ce qui partage cet amour. 

    Le "patriotisme" est donc cet amour-là, sacré et honorable, et quasi involontaire: comme un devoir. Normal et dont on ne peut être responsable négativement tant il est une obligation pour toute dignité. Le patriotisme motive honorablement. 

    On en vient à la Nation. On se doit d'abord d'évoquer Fichte et son "discours à la Nation allemande" de 1807 fondateur d'une acception du mot qui l'a coloré pour toujours, ce qui n'existait pas à l'époque ou qui devait devenir apparaissant comme "allemand" à tous les sens du mot, dont ceux qui s'épanouirent au XXème siècle pour le malheur de beaucoup. 

    La Nation est d'abord, et cela clairement, "construite". Elle n'est pas "involontaire" et cela la caractérise. Invoquée à la Révolution et associée (le "vive la Nation" est crié à Valmy) à la levée en masse qui introduit dans l'histoire la puissance des États construits sur des Nations capables de faire d'un peuple une armée. La Nation se substitue au Royaume et fait du collectif une chose nouvelle, volontaire et mobilisable, la manifestation d'une volonté. 

    La Nation est donc, et cela est essentiel, une collectivité. Symbolique, et symbolisée, certes, mais un contenu une masse nombreuse, une Communauté. Communauté volontaire, non familiale, mais, et là on se distingue, raciale ou pas, c'est selon. L'ambiguïté est au coeur de l'utilisation du mot, de ses dérives et de ses mésusages. 

    Le mot aurait ainsi, et c'est la division France/Allemagne qui se manifeste, deux ensembles de co-notations: 

    1) électif, citoyen, civisme, Lumières, France

    2) ethnique, ancêtre, populisme, Romantisme, Allemagne

    Trop facile sans doute, et on voit bien que la Nation allemande part d'un patriotisme jugé insuffisant pour exister sur la base d'une puissance à construire. L'essentiel est donc la construction, et la Nation a aussi bien des aspects "charnels" dans toutes les acceptions du mot et c'est là où je veux en venir. 

    La Nation est ainsi le lieu du partage légal et de la "fraternité" au sens de l'assistance de droit, elle est la communauté à qui s'adresse l'aide due. Elle est le lieu de la frontière humaine, celle qui distingue celui à qui on doit non pas la charité due à tout homme, mais le manger et le couvert dus aux soldats de la même armée, aux miséreux qu'on préfère, à ceux qui sont de notre côté de la frontière. Ceux avec qui nous acceptons de partager notre impôt. 

    Le côté matériel de la Nation est essentiel: elle délimite la quantité de bien que nous acceptons de mettre en commun, elle délimite les hommes (et les femmes) avec qui nous partageons notre misère. Qu'importe ce qui motive l'appartenance, race ou choix ou histoire: dans la Nation, on partage et c'est le point. 

    À partir de ces évidences, on peut utiliser les mots et voir comment ils se situent dans l'histoire et dans les évènements.

    On parlera d'Israël, la première Nation, celle qui fit envie à tout le monde, car elle organise le peuple "élu", celui qui se fonde sur une alliance avec un Dieu et en tire une puissance invincible. La Nation sans Dieu reste ce qu'elle est. On notera que ce peuple partage entre ses membres nourriture miraculeuse et déportations, tout le bien et tout le mal du monde. La frontière de l'élection caractérise le concept et organise le partage, symbolisé par la chose mise en commun comme communauté. 

    On parlera alors de l'Europe telle que vue aujourd'hui par les "visionnaires" qui s'en sont emparés et dont l'objectif est la construction, encore  un rêve germanique, d'une nation nouvelle qui telle le vampire qui préside aux fantasmes du maudit continent et voudrait se nourrir de ce qui aurait causé ces fleuves de sang dans l'histoire: les nations, justement. 

    À peine construites, il y a peine cent ans pour la plupart, on veut donc les déconstruire, avec tout le reste de ce qui nous a mené jusque-là. 

    On glosera sur les deux inspirateurs du traité dit de Rome, (Monnet l'américain et Schuman l'allemand) comme si la pauvre Europe, qui n'ayant pu être celle de Charlemagne, Charles Quint, de Napoléon ou d'Hitler ne peut être qu'inspiré par les deux pires images de ce qu'elle a produit, carrément "chié" historiquement:  les deux génocidaires ensembles maudits par l'histoire que sont la thalassocratie anglo saxonne tueuse d'indiens et la germanique barbarie tueuse de juifs.

    Quelle Nation européenne peut surgir de ces horreurs, au pire accessoires, en tout cas non essentielles du fait de notre dégout ? Les Nations originaires devront donc rester. Point final.  

  • Les droits internationaux

    Que l'on prenne l'Ukraine ou Gaza, les droits internationaux s'invoquent et servent de justification variés. Qu'en dire et que penser ? 

    En gros, on suivra la position "réaliste" (ou école, ou vision) en matière de relations internationales et de pensée de ses intérêts et aussi du monde. C'est le cas de Chauprade (1) et cela donne lieu à certaines réflexions et aussi à certaines critiques. 

    Tout d'abord, le constat de la disparition de ce qu'on a longtemps appelé le "droit international": initié lors de l'affaire yougoslave, la destruction des pays, des empires et aussi les manipulations de frontières par les plus forts militairement a ouvert la boite. Le passage à encore plus grand, avec polémiques à la clé dans le camp du bien, lors de l'affaire irakienne, a scellé l'affaire: le monde est rompu et chaque camp prétend à l'universalité. 

    L'un deux, nouveau, et d'une certaine manière issu des violations passées (russes en Afghanistan, américaines en Irak), est l'islam-isme qui prétend, c'est récent, que ses lois s'étendent partout. La chose est d'importance et cet universalisme là doit être apprécié et compris comme élément d'une confrontation: l'heure n'est plus à la gentille indulgence que l'on se doit d'avoir envers des pratiques exotiques localisées à des territoires barbares, ou même à des zones de non droit limitées, mais bien au combat direct. Vous me traitez comme un ennemi, vous êtes donc le mien et je vous détruirai ! 

    Voilà donc une première conséquence de ces considérations, avec la découverte d'un nouvel état du monde, bien moins connu qu'on ne croit, voire soigneusement occulté, en gros toute la position officielle généralement acceptée par les institutions et aussi par les opinions cela de l'extrême gauche à l'extrême droite (l'islam est considéré "compatible" avec la République par Marine Le Pen). Or l'islam n'a pas vocation à être pratiqué de manière laïque.  À moins que l'on ne l'y force avec la "violence" nécessaire. Ce point, à imposer, est aujourd'hui pratiquement délictuel, dans l'état actuel de la pensée du monde admise, et pourtant, on a bien des soi-disant citoyens français qui disent ouvertement qu'une loi divine a vocation à être respectée en tant que telle dans l'espace public, voire à être instaurée dans le futur, malgré son contenu que tout être humain normalement constitué ne peut que mépriser avec dégout et bien sûr refuser avec hauteur qu'on puisse même discuter de cette instauration. 

    Mais il y a d'autres conséquences et elle concernent les deux évènements en cours du moment: l'Ukraine et Gaza. 

    Pour ce qui concerne l'Ukraine, on notera la séparation en 3 camps du monde: USA, Europe, Russie. Le 4ème camp, le Chinois, rigole. En guerre contre l'Europe, les USA ont allumé le feu, accompli leur but de guerre et se retirent, laissant à la bêtise et surtout à la corruption de l'Europe le soin de finir de nettoyer le désastre. La Russie, fière mais isolée, regrette tout cela et se prépare à survivre un certain temps dans une position difficile qu'elle va pourtant tenter d'assumer quitte à entamer un voyage dans le futur dangereux.

    Le droit international là-dedans ne jouera aucun rôle. Inconséquent et défendu par l'indéfendable, il se déconsidère davantage à chacune de ses invocations, que ce soit le mépris affiché par les signataires de traités internationaux envers leur signature, la convocation d'un chef d'État membre du conseil de sécurité devant un tribunal futile, ou les applaudissements décernés à un ex-nazi dans l'enceinte d'un Parlement occidental, sans parler de la revente sur les marchés européens de céréales dont on déclare qu'elles vont manquer au tiers monde du fait de la Russie. 

    Pour ce qui concerne Gaza, la question est un peu différente et pourtant se pose là de la même manière. Revenons en arrière et parlons de la communication internationale au sujet de la chose, l'indignation d'ici ou de là faisant appel à une notion "internationale" de la justice et donc du droit. Unanime en Occident au sujet de l'agression "unprovoked" de l'Ukraine par la Russie, le sentiment global joue avec la possibilité nécessaire d'une guerre nucléaire mondiale et considère, avec presque la même unanimité, que le pogrome du 7 octobre, acte de résistance, était justifié à postériori par la violence injustifiable de la réaction en regard à qui on attribue sans preuve un nombre de morts civils à peine supérieur à celui qu'on a infligé à la ville de Mossoul, bombardée sans trêve 9 mois sans l'ombre d'une protestation, la totalité de la responsabilité étant attribuée à l'agressé finalement vaincu. 

    Cette question de la communication clive le camp des géopoliticiens pro russes, tous anti-israéliens ou du moins fasciné par la "défaite" communicationnelle d'Israël, pourtant lui-même toujours tétanisé par les meurtres, les viols et la centaine d'otages innocents. Cette tétanie, en forme d'indifférence totale pour le peuple de barbares qui dansa le jour de l'attaque, illustre pourtant ce que reconnait Chauprade à son avantage: réalistement, un conflit "à mort" est en cours, et le droit international, déjà déconsidéré ne peut pas s'appliquer, les signataires de tout accord sur la question ne pouvant que se tirer mutuellement des balles dans la tête le jour convenu de la paix. Sauf à vouloir faire des compromis, mais exclusivement dans le camp des spectateurs engagés dans des débats enfiévrés à des milliers de kilomètres, comme si  seuls comptaient dans l'histoire leurs petits émois d'informés par les réseaux sociaux.

    Il nous faut donc associer cette histoire de "droit international" à ce qu'elle évoque en fait: l'élément communication de l'aspect "hybride" de toute guerre au sens plein, l'attribution de la "raison" (au sens de la "justification") aux tenants du conflit, qui se disputent d'abord la faveur du bien, étant nécessaire; on comprend mieux pourquoi seuls les rois sacrés tenant leur victoire future du Dieu de leur camp, peuvent diriger les armées qui vont s'affronter. 

    La guerre hybride, sortant l'argument tant qu'on y est, est portée par le "cyber", et aussi à travers l'intelligence artificielle que cela implique, par les drones, éléments nouveaux de la guerre moderne, maintenant manifestement omniprésents, nous avons changé d'ère. Étonnant aussi de remarquer cette ressortie d'un terme considéré ringard avant par les tenants de l'internet, de l'informatique et des ordinateurs. Le "cyber" c'est aussi le "management" tiré des feed backs organisationnels et des "process" connus exclusivement comme organisationnel, précisément, le sens purement informatique du mot étant occulté... 

    Que la guerre se situe aussi là est donc à la fois évident et troublant, comme si la pensée elle-même du conflit et donc sa perception en tant que conflit, était déjà le conflit lui-même, et cela avant même que la violence se déchaine. 

    On évoquera alors la fameuse légende du "politique par d'autres moyens" pour définir la guerre, alors qu'on assiste au contraire, soit une coalition occidentale contre une agression "injuste" d'une part et d'autre part contre la réaction violente à une agression "injuste mais". Comme si, du fait de cette satanée (le mot est juste) communication, la politique (morale, forcément morale) était juste suscitée et rendue incontournable par un "inacceptable" acte de violence, dans le deuxième cas d'ailleurs conçu pour avoir cela (la coalition indignée contre la réaction en retour) comme but. Dans cette affaire, c'est bien Poutine qui fut un classique, n'ayant tenté (et manqué de peu) qu'un accord de paix imposé par une brutalité minimale et qui depuis mène une classique guerre de spoliation territoriale à la demande des habitants concernés. 

    Par contre, on peut le dire, et là Clausewitz a raison, dans les deux cas, on eut bien la fameuse "montée aux extrêmes" enchainements de délirants appels à la violence avec en retour les morts par centaines de milliers. 

    Mais revenons à la guerre hybride: cette guerre a ses constantes, ses armes et ses méthodes. La première d'entre elles est la fameuse "stratégie du chaos" , qui induit chez l'adversaire (adversaire qui peut être chez soi, un partisan de l'ennemi) des sentiments contradictoires au sens plein. Le meilleur exemple est Poutine image de la gauche communiste toujours à la manoeuvre pour la victoire du prolétariat d'une part et aussi représentant de la victoire de l'extrême droite orthodoxe qui restaure l'empire byzantin d'autre part. Sans parler du cosmisme: Poutine est un transhumaniste caché, qui va lancer la Russie dans les étoiles au nom d'une spiritualité angélique. Tout cela en même temps, dans des publics différents, partisans et ennemis du narratif tous ligués pour s'opposer et délirer tous ensemble... 

     

     

    (1) Aymeric Chauprade à Omerta https://www.youtube.com/watch?v=GxOh7HZGyas