Les discussions de paix
Poutine doit bientôt rencontrer Trump à Riyad... Mais de quoi vont-ils donc discuter ?
Ne laissons pas les journalistes français ou européens imaginer quoi que ce soit d'intéressant: enfoncés dans la chiasse qu'ils émettent depuis trois ans, ils ne sont pas en état.
Alors quoi? D'abord Trump a-t-il des exigences hors son propre intérêt de pacificateur et de destructeur de l'État profond américain qui l'a tant combattu ? Bien sûr que non, et tout sera compatible avec l'abaissement complet des stratégies en rapport, mais bien sûr dans l'axe qu'il a défini. Tout d'abord, Trump veut, et c'est sans doute son objectif numéro un, se remettre en position face à la Chine, d'un point de vue économique et monétaire. La discussion avec la Russie sera sur ce sujet et tout sera mis en oeuvre pour cela. Inutile de dire que le sort de l'Ukraine à cette aune n'a aucune espèce d'importance et l'abandon complet de la plaine inutile à qui voudra est évidemment ce qu'il est prêt à laisser pour cela.
Naturellement j'exagère, et il résistera, les terres rares, le cobalt et l'uranium de l'ouest de l'Ukraine seront défendues et exploitées autant qu'il est possible, et puis bien sûr il tentera, à la place des Européens qui n'ont pas encore compris, de défendre mordicus Odessa et la Mer Noire que Poutine, pour sûr, convoite... Qu'importe ! L'essentiel est ailleurs pour un président américain qui débarrassé de l'Afghanistan se doit de se débarrasser de l'Ukraine pour remettre une Amérique qui dores et déjà, est en mauvaise posture.
Maintenant que veut Poutine exactement ?
On ne parlera donc pas d'Odessa pour l'instant, c'est le but et ce qui attend toute vraie résistance ou "rapport de force" (comme disent les européens) irréaliste ou prétentieux. On réalisera à ce sujet que l'annexion de la totalité de la Novaya Russya par la Russie rendrait l'État Ukrainien non viable, à la merci d'une tutelle quelconque, voire de partitions supplémentaires.
L'essentiel est bien sûr l'accord de sécurité globale entre la Russie et les USA et la mise au clair du rôle de l'OTAN, y compris son existence même, dont la remise en cause serait logique, voire suggérée par Poutine. Compatible avec les exigences déjà anciennes de Trump, la disparition de l'alliance fantoche ou sa prise en charge complète par des pays non nucléaires éventuellement armés moyennant finance par les USA permettrait à Poutine de s'engager auprès des USA, cela serait à son tour, de ne pas tenter de reprendre les pays baltes. Il faudra pour cela des garanties supplémentaires de navigation en mer Baltique, cela à coup sûr. Cette discussion doit avoir lieu, est demandée depuis 2021 et constitue le but essentiel de Poutine, cela est clair, visible à tous les yeux ouverts du monde, et cela d'autant plus qu'il est décrit, demandé et explicité de toutes les manières possibles depuis bientôt trente ans.
Que secondairement à cette discussion, mais indispensable à sa tenue, la question de l'Ukraine soit traitée est une évidence, et ne pourra se faire évidemment qu'avec des discussions détaillées sur la manière dont sera faite la reconnaissance du démembrement de l'Ukraine et... de son étendue. Évidemment, il faut commencer par là, avec au passage la question de l'arrêt de l'alimentation en armes de l'État Ukrainien, clé du "cesser le feu", expression dont il faut réaliser par avance qu'il est pour les Russes synonyme de la destruction complète de l'appareil militaire ukrainien.
Car l'Ukraine future, neutralisée et démilitarisée n'aura pas d'armée, la chose lui étant devenue inutile. Cette discussion, partie de l'accord global de sécurité, en est donc un préalable.
Cette compréhension des choses est aujourd'hui inaccessible aux Européens, dont le rôle pour l'instant tout à fait nul, pourrait devenir dangereux pour les personnes de ses dirigeants. Toujours engagés dans la fourniture de "matériel" et auteurs de diatribes enflammées ne semblant pas comprendre la diplomatie américaine redéfinie, ceux-ci pourraient devenir un problème et leur remplacement par de plus lucides, nécessaire. Faudra-t-il des révolutions oranges anti wokes pour dégager tous ces connards ? Ce qui se passera en Allemagne au mois de Mars sera intéressant à regarder, cela est certain, et l'atlantisme de façade du futur chancelier, qui apparait un peu vain, pourrait se mitiger suivant le score de son partenaire dans la coalition implicite qui le maintiendra au pouvoir... En tout cas, un acteur important de la folie suicidaire allemande de ces trois dernières années disparait la semaine prochaine. Que (ne) faudrait-il (pas) faire en France pour qu'une disparition du même ordre se produise ?
L'alternative à cette alternance souhaitable pourrait être que les nains s'arcboutent autour d'Ursula en tentant de continuer à délirer, donnant une excuse à Poutine pour continuer à taper et pour s'emparer, comme on l'a dit, d'Odessa. Cela pourrait-il être compatible avec une situation tendue, et un Trump qui supporterait, ainsi, de passer pour un con par la faute des zérospéens ? Ceux-ci vont donc se faire presser les couilles (ou plutôt pincer les tétons), cela est certain. On en revient donc au bon vouloir (...) de Trump, plus que jamais en charge de remettre de l'ordre dans son camp, c'est en tout cas ce que lui fera remarquer Poutine, qui a déjà fait une allusion aux remuages de queue des affidés qui vont être remis à leur place d'ici peu.