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  • Les pays de la liberté

    Gravement intoxiqué par le Journal du Dimanche, torchon d'extrême droite, je vomis ma bile furieuse, ma haine pour la liberté et mon mépris pour mon propre pays et aussi de moi-même, adulte électeur de la grave défaillance française contemporaine de l'élection de François Hollande. Il faut interdire ce journal, il appelle à la haine sans arrêts. 

    L'histoire est celle d'une famille tchétchéne installée en France (1) pour vivre librement son salafisme. Elle enchaine les procédures administratives de demande d'asile, toutes en échec, mais toutes possibles successivement jusqu'à l'incarcération au voisinage de Roissy, tous papiers obtenus et prête au retour forcé en Russie. La justice consultée a réfléchi, longuement, plusieurs fois, et a statué. L'Etat de droit. 

    C'est alors que la Cimade, le MRAP et le Parti Communiste se coalisent en sa faveur au nom d'une répétition de l'affaire Léonarda, et Manuel Valls signe la mise en liberté de la famille Mogouchkov, celle-ci ne causant pas de troubles à l'ordre public. Alors en CM2, l'un des enfants de la famille nous tue au couteau un prof de français cette semaine. Son frère était à cette heure incarcéré pour projet d'attaque terroriste contre l'Elysée, son père expulsé pour islamisme il y a cinq ans... Le reste: l'échec total de la mise en oeuvre des lois françaises plus la coalition des humanitaires. 

    La morale: l'humanitaire est l'adversaire de l'Etat de droit. Il faut donc supprimer celui-ci pour punir et dévaster la lèpre pitoyable de la pitié de France. Nécessité fera loi et la cruauté est maintenant de mise contre la bêtise et la barbarie. 

    Je dis ça, je dis rien, comme les milliers de pauvres français furieux, qui ont pourtant réélu Macron l'année dernière. 

    (1) https://www.lejdd.fr/societe/islamisme-attentats-comment-en-est-arrive-la-138941

  • Les Whiskys

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  • Les Souverainetés

    Un grand débat et une grande affirmation, en quatre mots:  Identité, Souveraineté, Europe, Immigration. 

    En deux mots, cette fois, disons qu'il y a deux manières d'arrêter l'immigration, en quittant l'Europe ou pas. Les Souverainistes ne veulent plus de l'Europe dont les lois pèsent sur les françaises, et les Identitaires ne veulent pas inverser les priorités: d'abord l'arrêt de l'immigration, quitte à considérer non avenus les traités européens qui réglementent l'obligation de s'y soumettre. 

    Le débat est stratégique et oriente les propositions politiques, et aussi philosophique mais avec un noeud intéressant à identifier. 

    D'abord la Souveraineté s'oppose à une Identité qui serait l'Identité "européenne", opposée à l'immigration au nom d'une "race" européenne. Là est le noeud: ceux qui veulent simplement désobéir à l'Europe immigrationniste défendraient en fait une Europe "fédéralisée" qui se préoccuperait de son essence commune, en rendant secondaire les nations. Il s'agit de changer l'Europe politique au nom d'une Europe essentielle vrai avenir des nations. 

    Alors que le Souverainisme, passionné de la Nation, ne veut plus le fédéral émollient et dissolvant, et ne veut d'Europe que celle des Nations, rassemblées librement pour défendre leurs intérêts communs, bref, l'Europe de De Gaulle à la fois nécessaire et nécessairement méprisée comme horizon pour cabris. Simplement le Souverainiste est légaliste et veut appliquer les lois dont il dépend: reconnaissant sa perte de souveraineté, précisément celle qui l'a assujetti à des traités et à leur interprétation léonine définitive, il ne voit pour changer la situation que la fuite éperdue et le rejet de l'ensemble. 

    Un argument stratégique, en fait tactique est la dette. La France est d'abord attachée à l'Europe via l'Euro qui lui a permis de s'endetter hors de toute limites, au point d'obliger le trou du cul immature qui nous sert de président de théoriser une "souveraineté européenne", bref la bite de son créancier. Quitter l'Europe diminuera-t-elle la dette en question ? En tout cas, l'argument symétrique qui appliquerait AUSSI la vengeance à qui se contenterait de désobéir existe et semble équivalent, s'il y a volonté de vengeance de la part de l'Europe rassemblée contre son deuxième bailleur de fonds. 

    Je crois le noeud dénouable en ce que l'identité européenne, chimère fasciste n'est que le projet de ceux qui ayant en France tiré l'échelle sur l'inamovible contamination par le juif et maintenant par l'africain, refusent cette nation bistre et ne veulent se baigner que dans les sangs germains, ou pire slaves,  supposés encore purs... 

    Je suis donc un national, et souverainiste pour mon pays, mais comme on l'a dit conscient de ses voisins, à qui il convient de s'associer librement et convenablement. Et puis, il convient de changer les lois, cela est clair. Quitter une Europe avec qui il faudra négocier en fonction des traités signés est une stupidité et la très longue sortie de la Grande Bretagne qui n'avait pas l'Euro l'a assez montré. Il faut bien sur faire l'inverse: cesser d'appliquer les traités en attendant la guerre et la provocation avec une Europe de l'Est déjà quasiment en insurrection, et une Allemagne dont la révolte est déjà à 15 % avec des cris déjà quasiment bras levés. 

    L'Europe puissance a failli et la guerre en Ukraine est clairement l'occasion de la ruiner de fond en comble: s'être associé avec autant de légèreté à notre ruine au nom de valeurs bidons vaut déshabillage de la greluche et le cul tremblotant de la hyène doit être exposé à la vindicte publique. La victoire russe devrait consacrer cette défiance ouverte envers toute "souveraineté européenne"misérable soumission ruineuse, déshonorante et insupportable. C'est bientôt. 

    Ainsi donc, l'Europe peut être vexée, ses traités piétinés ou réinterprétés avec énergie au nom de la liberté des peuples et des nations que ces torchons signés à des juges imbéciles n'ont jamais engagé aucunement. Le premier problème est l'immigration et il faut l'arrêter, partout en Europe !!! 

    D'abord en Italie: Lampédusa doit être vidée en direction de l'Afrique et les pleurs des misérables envahisseurs n'y feront rien. Au passage et en fait d'abord, tout ce qui en Europe soutient, aide, abrite, subventionne les migrants et leurs associés doit être rendu illégal et poursuivi. Et si le Vatican se rebiffe, et bien il faudra l'occuper et vider sa curie des pédérastes humanitaires corrompus pour qui nous ne devons plus avoir la moindre indulgence !!! 

    Bref, une campagne d'Italie doit être menée en premier. La frontière doit être rendue hermétique et ensuite, l'insoutenable pour la conception universalite des droits humains devra être mis en oeuvre: la différenciation entre les humains. 

    Car le souverainisme est d'abord une évidence et qui est l'absolue différence à faire entre nationaux et non nationaux, plus la liberté tout aussi souveraine de déclarer factices des nationalités immérités, trop récentes ou attribuées avec trop de légèreté voire d'illégalité globale. Les non-nationaux ou les récents dénationalisés auront donc des droits différents et d'abord ceux qui doivent les conduire à aller vivre de préférence hors du territoire national. 

    Déjà quasiment submergée par les flux de populations exogènes inassimilables les plus importants de toute son histoire, la France doit être rendue étanche, puis vidée. Voilà le projet qui va conduire au changement des lois et c'est là qu'est l'enjeu, certainement pas celui de s'isoler pour appliquer nos pauvres coutumes accueillantes bien trop respectueuses des wokes et surtout des juges... 

    Car la première résistance viendra d'eux: la réforme qu'on prévoit devra d'abord s'approprier le contrôle de l'avis des juges, conseil constitutionnel en tête, celui qui menaça Zemmour (Laurent Fabius nommément) de s'opposer à son référendum au nom de la mise en esclavage du pays dont l'infâme haute autorité (avec du sang sur les mains, en plus) rappela avec cynisme. Les autres devont se démettre et c'est bien une réforme détruisant l'Etat de droit actuel qu'il faudra mener pour éviter que ces monstres s'opposent à la réforme. La voilà la révolution à venir: vider l'abcès de ces racailles. Cela sera dur, et la même la libération des nazis ne put vraiment purger la justice(1). 

    Car la réforme va bien au-delà des traités européens: c'est la notion même des soi-disant "droits de l'homme" qu'il faudra attaquer. Et oui. 

    La question est celle des "camps". Une partie de la population stationnant sur le territoire, déjà dotée de droits différents (typiquement ceux liés à la citoyenneté) doit pouvoir se voir imposer une résidence dans des endroits fermés, quelque soit leur statut pénal. On pense à la totalité des sans-papiers. On pense aux familles des mineurs délinquants, qui sauf à la répudiation de leurs engeances, devront vivre à l'abri de grillages la nécessaire mise à l'écart de leurs rejetons. Cela s'accompagne bien sûr de leurs mentors trafiquants et de leurs amis du bled en migration, à qui l'on enjoint non pas de quitter le pays volontairement (ils ne le font pas), mais de se soumettre à des procédures d'expulsion. Toute délinquance étrangère doit s'achever dans ces camps, les peines à un certain niveau (violences, vols , récidives) se devant de s'accompagner d'expulsions, y compris bien sûr pour les doubles nationaux. Expulsion ou enfermement. Cette réforme sera couteuse, fera entrer un pays européen (soyez sûr qu'il y en aura d'autres immédiatement sur cette voie) dans la voie de ce qui sera décrit comme un fascisme et qui n'est que la séparation des peuples pour la survie du premier d'entre eux. L'exil sera bien sûr encouragé, et les billets d'avions aller simple remboursés une fois avec prise d'ADN. 

    C'est bien toute l'Europe, pays par pays qui devra se réformer ainsi, et pourquoi pas normaliser en commun certaines procédures, l'identité européenne c'est cela aussi. La nécessité fera loi commune. 

    (1) le débat dans la résistance, épuration : https://www.cairn.info/revue-histoire-de-la-justice-2008-1-page-205.htm

  • Les hommes futurs

    À l'occasion de considérations sur les féminismes, un certain nombre d'affirmations, parait-il tirées d'"études" caractérisant les différences observées entre hommes et femmes. 

    L'idée est bien sur de détruire à la racine les mythologies débiles qui animent les discours communs c'est-à-dire les concepts de "féminisme" (idéologie mettant en avant les femmes) et donc de patriarcat, soit le complot masculin pour asservir les femmes, la forme manifeste du complot étant la spoliation du bifstek des petites filles ce qui les a condamnées à rester petites. Défendu par Françoise Héritier elle-même, cette théorie débile continue de marquer la haine féroce qui anime les con(ne)s envers la gent masculine maudite. 

    Les études, les études. On opposera les comportements "statistiquement". Répartis en tendances, les deux catégories du masculin et du féminin, tel qu'observées enfant se répartissent en nuages de formes différentes. 

    L'intelligence par exemple, en moyenne égale entre les deux sexes n'est pas répartie de la même manière, l'intelligence nulle et aussi extrême seraient ainsi plus fréquentes chez les mâles, alors que la moyenne honnête est plus répandue chez la femelle. Nulle essentialisation autre que statistique, les 3 interprétations des probabilités étant ici à l'oeuvre: 

    1) propention : il existe une tendance, une coupable tentation permanente à

    2) fréquentisme: il suffit de tirer au hasard, et on aura plus de paires de nichons là que là

    3) bayesianisme :  en fonction de ce qu'on suppose au départ, on aura confirmation ou non en étudiant davantage

    Ainsi donc, il y a une différence non essentielle dont on ne peut rien tirer sinon qu'il faut cesser de se faire du mal en voulant contredire par une mécanique inutile des réalités dont tout le monde profite. Qu'importe que l'exceptionnel soit assuré majoritairement par des hommes, cela assure à la moyenne féminine davantage de temps pour parer à plus commun, mais finalement peut être plus essentiel au sens d'indispensable. 

    Pour confirmer la chose, les caractères mimétiques/systémiques des comportements, davantage tirés par le consensus chez les femelles, par le dissensus chez les mâles: du fait de la compétition sexuelle commune avec bien des espèces, les tendances globales de comportement sont davantage (là encore, point d'essentialisation) tournées vers la violence et la contradiction chez les mâles que les femelles. Ces spécialisations-là caractérisent les différents rôles que les deux sexes occuppent "préférentiellement" dans la société. Là encore, point besoin de mécaniser une abolition de ces différences résultantes, somme toute naturelles et violées en tendance de par les statistiques, et cela, suffisamment pour s'accommoder des variances. Il suffit donc de donner accès aux stages commando marines aux femmes mais surtout sans quotas ni baisse de niveau ! 

    On passera ensuite sur l'inverse du complot masculin, inversion des valeurs supporté avec une soumission coupable par les queues plates : le fameux plafond de verre, en fait l'éclatante domination des pires lieux communs, supportés avec suavité et hypocrisie y compris par l'élite intellectuelle féminine, qui se déshonore ainsi sans réaliser le mépris des jeunes hommes contre la tendance, toute entière tournée par la sauvegarde femelle de sa période post ménopause, deuxième source d'angoisse fondamentale du sexe féminin après la stérilité.

    La chose est dite: toute discrimination positive doit être abolie et la chose doit être revendiquée avec agressivité par les mâles, dont le rôle social doit être plus affirmé, en particulier envers cette lèpre des grognasses qu'est l' immonde féministoïdalitée, à moquer avec l'obscénité la plus franche. Bouge ton gros cul de là, parité !  

     

  • Les suites allemandes

    On appelle ainsi les 6 partitas pour clavier, premières du genre, ou Clavier Ubung Un (le premier). 

    On s'était déjà passionné pour 825 (1), mais il faut bien réaliser qu'elles sont 6. 

    Les deux principales sont 825 et 830, sont les deux "royales". Et les 4 autres ? 

    Un point important : la totalité de ces danses sont connues et familières, chacune d'entre elle ayant toujours été là, comme des évidences, positionnées dans les partitas comme des tiroirs. Pourtant, elles sont brouillées: comment mémoriser leurs localisations ? En les réécoutant, les rejouant, encore et encore...

    826 ut mineur

    On attaque par 826, dont l'unité est marquante. 

    La Sinfonia est introduite de façon majestueuse et grave. Et puis commence l'histoire sautillante et délicieuse, qui se transforme une course rapide, comme une fuite éperdue qui s'achève gravement.

    L'Allemande se balance alors répétitivement et gentiment.

    La Courante lui ressemble, mais plus vive.

    La Sarabande dans la même tristesse gentille mais décalée. Grande majesté triste, ta ta ta ta grave et c'est fini.

    Le Rondeau sautillant peut laisser croire qu'on est déjà au Cappricio... Mais non ! 

    Le Cappricio est incroyablement vivace, et peut se jouer très vite et très énergiquement avec ses retours par dessus, graves.

     

    Le Marta Argerich de Youtube, agressif et puissant. Ce qu'il y a de bien avec Argerich c'est que la maitrise globale et détaillée de tout le bazar se permet de foirer ponctuellement sans que cela ne nuise, presque au contraire, à l'équilibre global du jeu. 


     

    827 la mineur

    827 est un peu sombre, et un peu "banale". 

    La Fantasia est un peu mécanique et dissimule un petit couac au tout début, produit d'une exécution trop rapide sans doute, les interprétations lentes ne le font pas apparaitre. 

    Allemande et Corrente sont similiaires... 

    La Sarabande brodée pourtant est très lente et timide. 

    Les très courts (1 minute) Burlesca et Scherzo ravivent la chose mais la Gigue ne conclut pas très vivement, plutôt un peu tristement, finalement, même si elle peut être jouée vivement. 

     

    828 ré majeur

    Là on a une Ouverture à la française, majestueuse et royale. Grandeur et noblesse... Ça s'enfonce vite dans une très vive suite d'attaques répétées, en fait une ronde effrénée.

    L'Allemande, riche et triste comme il se doit... 

    La Courante, complexe et perlée.

    Un Aria, dans la lignée de la courante mais plus rythmé. 

    La Sarabande reprend un titati de l'Aria et se déroule tranquillement, allant presque jusqu'à l'extinction.

    Un charmant Menuet dans le même style en écho, d'ailleurs. 

    Et la Gigue, décidée à en finir. Une reprise énergique et affirmée, déclinée en vitesse. 

    829 sol majeur 

    Sans doute la plus "ordinaire" de toutes...

    Préambulum: sautillant et rapide. 

    Allemande: cool et tristounette. 

    La Courrante est d'une grande vivacité, vitesse pure, donc et délicieusement mélodique. 

    Sarabande: solennelle, mais mélodique, elle est discrète en écho à la courrante. 

    Tempo di Minuetto:  délicieuse et perlée promenade. Dissonnante un peu. 

    Passepied: forte et autoritaire répètitive en tout cas. 

    Gigue: toujours dans le même style, vif mais restant tout de même un peu banal. 

     

    830 mi mineur

    La royale, 

    Toccata agressive et insistante, mais majestueuse et surtout longue. 

    Allemande: complexe et mélodique, mais toute là, et roulante. Surtout, à chaque fin de phase, cette finale roulée. 

    Et la courante, vive et extrêmement riche avec une cavalcade surprenante. Ces descentes simultanées dans l'aigu et le grave en accord étrange comme des voix distinctes. 

    l'Aria sollennel et appuyé mais n'est qu'un intermède. Pour la Sarabande, la grande sarabande de 830, le grand déroulé du drapé. Avec la fin de phase magnifique. Et puis le démarrage d'une petite course balancée, la Tempo di gavotta. Puis une course grave, réfléchie, complexe et sérieuse qui va jusqu'à la dissonance, la Gigue

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2017/02/19/la-partita-no-1-en-si-bemol-majeur-bwv-825-5912861.html

  • Les dissuasions du faible au fort

    Il est un fantasme humain bien ancré et qui est pour équilibrer le poids du réel et de la domination patriarcale du plus fort et du plus gros, consiste à magnifier à titre de légende la victoire du petit sur le grand.

    Le lion et le moucheron, la souris et l'éléphant, partout un petit domine un gros à titre de fait unique appelant à la sagesse, et donc de nécessité pour l'ordre établi de se préoccuper de l'infime. Soucieux de respecter le petit, celui-ci (l'ordre) peut donc faire accepter l'inégalité et faire respecter le gros, qui assimilé au sage, peut alors être exploité sagement par le petit avec la même sagesse du réel à qui on ne reproche plus, donc, l'inégalité des tailles, fondant ainsi l'harmonie du monde... 

    Dévoyé comme le reste le beau principe fut bien sûr interprété par les modernes comme il fallait qu'il ne le fut pas et fut considéré comme une recherche de règle, le petit se devant d'humilier le gros pour le mieux détruire, celui-ci étant coupable de l'humiliation du petit et devant en être puni. Bref, un renversement des valeurs se produisit. Ce qui justifiait et exprimait la différence de taille, la capacité supérieure de destruction devint oppression intolérable, persécution permanente et se devait donc d'être combattue. Comment ? 

    Le faible donc menace et exige, en vertu de sa capacité à attaquer, son attaque désespérée mettant sa vie en danger étant aussi périlleuse que la mise en cause du gros, pourtant du fait de son importance supérieure, supérieurement à protéger. 

    Tel n'est pas le cas: engagé lui aussi dans l'équilibre du monde, le petit est en fait aussi important que le gros et sa destruction aussi insupportable: il peut donc risquer d'attaquer et c'est cela sa dissuasion et son pouvoir de nuisance tout entier, à la hauteur qui plus est de sa petitesse: on ne peut rien lui refuser. Cela vaut avant l'attaque quand il ne fait que se plaindre, s'attirant toutes les faveurs des passionnés de justice, les tenants de la balance qu'on doit absolument compenser, à la hauteur du déséquilibre, fictivement rompu et donc à corriger. Cela vaut pendant, le combat se devant d'être compensé par la mise à l'équilibre des armes respectives: le petit ne pourrait combattre sinon ! Et cela il le mérite de plus par son astuce supérieure de petit malin, à récompenser donc par une masse de munitions qui rendront sa fronde imbattable. Cela vaut pendant aussi par la licence qu'on lui accorde à trahir, torturer et écorcher hors des lois de la guerre la maudite méchanceté de son adversaire, mauvais car plus gros: tout est permis quand on est petit. Cela vaut bien sûr après, le pardon pour les cruautés de sa victoire se devant d'être à la hauteur de la crainte qu'on eut qu'il perde... Et puis cette victoire est la nôtre à nous tous qui rassemblés pour faire un plus gros que le gros, ce qui fait qu'en fait on l'a battu, nous permet d'échapper aux regards soupçonneux qui se dirigent vers nous: il y aurait il un autre gros à abattre ? 

    Une fois chauffé à blanc par ces beaux arguments, le petit, ou du moins sa jeunesse téméraire, peut se lancer à l'assaut: il ne peut que jouer gagnant et sa victoire est certaine. 

    Sauf si l'équilibre du monde et le pouvoir des Dieux est respecté et je souhaite de tout mon coeur que le grand Zeus, à rebours de toutes les modernités que je hais de toutes mes forces ne frappe avec sa foudre le honteux vermisseau, l'écrasant en une goutte de sang sur un bras et oubliant presque aussitôt sa présomptuosité. 

    Que se tordent dans le malheur les Ukrainiennes et les Palestiniennes tringlées de la honte d'appartenir aux races funestes destinées à éduquer les humains soumis aux forces de l'harmonie du Cosmos: un meurtre collectif d'écrasement de la présomption de temps en temps, voire ici en même temps, ne peut pas faire du mal. Malheur aux vaincus, ils ne nous apprennent que l'évidence. 

    Mais ce n'est pas fini ! Car dans les deux cas, les deux puissance écrasantes sont en fait elles mêmes des petites choses condamnées par le reste du monde: Israël et la Russie sont isolées et détestées par la bonne conscience d'un reste du monde coalisé et déconnant, habité par de faux sentiments humains qui ne sont qu'habitudes morales dégénérées. 

    Pourquoi donc, en vertu de mon théorème, ne doivent-elles pas être punies ?