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  • Les guerres de 14

    Quelques chiffres. 

    La guerre de 14 mobilisa 7,8 M Français (20% de la population) dont 70 K pieds noirs. La mortalité fut de 16,5% dans les deux populations. 

    1,3 M morts. 

    400 K indigènes issus des colonies furent mobilisés (5% des effectifs et 2% de la population totale) à part égale entre afriques du nord et sub saharienne (200 K chaque). Les pertes furent partout de 16,5% soit 35K africains noirs et 35K maghrébins. 

    Les ressources importées pendant la guerre de 14-18 furent réparties de la même manière: l'empire colonial apporta 5% des ressources nécessaires. 

    Quel que soit le courage glorieux manifesté, les hommes des colonies n'apportèrent pas une aide décisive et surtout ne furent en aucun cas utilisés comme chair à canon, en tout cas pas plus que ceux de métropole. 

     

     

     

    (1) l'article de Lugan : https://www.soldatsdefrance.fr/La-France-n-a-pas-gagne-la-Premiere-guerre-mondiale-grace-a-l-Afrique-et-aux-Africains-Mise-au-point-de-Bernard-LUGAN_a1089.html 

  • Les bouddhismes

    Greco Buddhist Art Gandhara Civilization

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  • Les énergies

    Les auditions des PDG d'EDF successifs (Gadonneix, Proglio (1)(2), Levy) de l'ex Areva (Lauvergeon) de celui de Total (Pouyanne) sont passionnantes et accablantes. 

    Crépuscule d'une gouvernance globale, déclin irrémédiable et terminal de la dernière tentative de maintenir la France comme ce qu'elle fut dans le monde et qu'elle aspire à être, désormais complètement à tort. 

    Cela concerne ces dirigeants eux mêmes, et leur chefs, actionnaires majoritaires de leurs groupes,  les dirigeants politiques élus et leur chef suprême, le président français, lui même soumis à son extérieur, on ne parlera pas du couple franco-allemand, le comportement énamouré vacillant de la femme de ce couple, image choisie par Henri Proglio pour en parler ayant été vigoureusement dénoncé par une femme présente dans la salle, qui choisit cette voie là pour prendre en compte ce qui était l'injonction finale de l'intervention et qui était "je ne vois pas pourquoi la France ne prend pas l'initiative de sortir du marché européen de l'énergie" (1) : plaidoyer essentiel, au sujet de ce qui ruine EDF et la France au service de la folie écologiste allemande et qu'une écologiste chtrarbée, arc boutée sur sa chagatte faisandée de moeuf tarée, interrompt, elle a trouvé un prétexte. 

    https://youtu.be/D3T0bAsUBXE  1.25.37

    Les 3 PDG d'EDF, unanimes se prononcent contre ce qui a détruit leur entreprise en vingt ans: la loi NOME, l'ARENH, qui la fait vendre à perte à ses concurrents ce qu'elle est seule à produire efficacement. Comme l'évidence le montre, il ne peut y avoir de marchés organisés en situation de monopole à moins de le détruire. Complètement. C'est fait: affirmé pour des raisons politiques, que ce soit la destruction de l'avantage français ou la destruction du bon sens mené au nom de l'écologisme allemand puis mondial, le nucléaire a été éradiqué. Nous aurons bientôt froid. Nous qui vendions nos excédants il n'y a pas dix ans... 

    Et nos bonnes âmes, retraités millionnaires dont le chauffeur et le secrétariat restent payés, on n'a pas été président pour rien, sourient aux anges: on va pouvoir revenir, après dix ans de destruction (moi) le déluge de la reconstruction qui commence aujourd'hui, si vous le voulez messieurs (et mesdames) les députés.  Ben voyons. 

    Le brouhaha qui accompagne la réponse véhémente de Pouyanné aux accusations d'avoir exproprié 100 000 africains pour faire passer un ignoble pipeline demandé à genoux par les rois nègres montre la nature du problème. Il furent 800 expropriés et l'assemblée européenne, décisionnaire sur l'énergie et  qui règne sur nos destinées a tout de même voté une résolution solennelle sur la question sans vérifier les rumeurs qu'elle régurgite en permanence. 

    Bande de tarés corrompus, bavards et débiles, incultes et manipulés, connards méprisables à conchier: je vous maudis et vous serez punis. Le tribunal de Nuremberg des cons, suivi d'une rangée de pendaisons, vous attends. En tout cas, ce parlement de débiles doit être fermé et Lisbonne... Ah Lisbonne ! 

    Quelques faits.

    Lorsque l'ARENH fut négociée, le cout du nucléaire était de 55 E, et sur la base d'un cout affirmé de 35, on fixa finalement le prix de vente aux concurrents d'EDF à 42E, tout en refusant à EDF d'augmenter( ses tarifs. C'est ce qui fit que lors du débat présidentiel de 2022, Bruno Lemaire (3)  affirma qu'il était impossible d'être contre l'ARENH qui modérait le prix de l'électricité pour les consommateurs. A pleurer. Tout comme l'évidence, dés 2014 de la folie éolienne contre quoi et contre qui on ne fit rien. Le désespoir démocratique est maintenant complet, et prouvé. 

    (1) audition de Proglio 2022 https://youtu.be/D3T0bAsUBXE voir sur la loi NOME 1.14 cout 55E, vendu ARENH 42 !!!

    (2) Ne pas oublier l'audition de 2014 de  Proglio : https://youtu.be/3UcJYiYpovU

    (3) Le Maire Zemmour https://youtu.be/YRLczRL4iiE  sur l'ARENH 57:59

  • Les récupérations politiques des faits divers

    Une partie du débat public tourne autour du commentaire de faits divers extraits de l'actualité courante et aussi du commentaire autour du commentaire mettant en oeuvre des accusations politiques générales en rapport avec les faits divers commentés. 

    L'exemple le plus fameux, Malik Oussékine, mort d'une crise d'angoisse après avoir reçu une gifle pour avoir participé, diabétique, à une manifestation violente interdite. Je retire la "gifle" (il fut frappé violemment) et la "participation" (il ne manifestait pas) mais sa mort reste accidentelle. Il est absolument scandaleux qu'un projet de loi essentiel au devenir de l'université française, depuis laissée en déshérence ait pu être abandonné à l'occasion, consacrant l'inefficacité et la paralysie d'une société vermoulue incapable de se réformer, et fabriquant une carrière à de minables apparachiks socialistes qui s'étaient fait les dent à organiser des manifestations violentes où les coups échangés bien plus nombreux et violents que ceux reçus par Oussekine ne provoquèrent aucun mort ! 

    Les délirantes pleurnicheries antiracistes qui ont déferlé après ce lamentable fait divers, non content de paralyser les répressions policières envers tout "jeune" (les gilets jaunes éborgnés ne furent pas, eux, considérés "jeunes" et leurs souffrances ne furent pas récupérées, pas du tout), paralysèrent, on l'a vu toute réforme de l'université pendant 40 ans, sans parler du millions de migrants et autres édudiants en goguette dont il fallut payer le pétage de plomb policier de cette soirée là. Ce malheureux accident mortel (on comptait 16 000 morts sur la route par an à l'époque) récupéré, je dirais "à mort" eut des conséquences politiques gigantesques parfaitement dommageables. Université, violences non réprimées des manifestations, immigration : ces domaines politiques sont marqués, on dirait à jamais, par le petit Malik dont le caractère christique de la mort me parait à moi, tout à fait exagéré. Le film récent qui sort à son sujet est absolument désolant. 

    On alignera les équivalents tirés au bénéfice de la "gauche" en général, spécialistes victorieux incontestés de l'exploitation hors normes, et hors bon sens du moindre fait divers exploitable pour conscientiser les jeunes âmes et les âmes impressionnables, légions à orienter pour toujours leurs vies dans l'axe de la réparation de ces tragédies pour l'honneur du monde et de l'humanité. 

    Le cas du géant défoncé au phentanyl trop bourré pour comprendre qu'il doit se soumette à des policiers et qui meurt en provoquant des émeutes gigantesques dans la première démocratie du monde du fait de la récupération insensée qui eut lieu à son propos est tellement grotesque, infamant et ridicule (tous ces policiers blanc, un genou en terre, mimant vicieusement le crime en prétendant s'humilier fut le sommet de cette lamentable comédie).

    Torturée ignoblement par une tarée même pas folle, une petite fille de 12 ans fut alors violentée et assassinée par une algérienne exécutant un rituel maghrébin macabre alors que sous injonction de quitter le territoire. Sa famille tout en piétinant en silence le pavé lors d'une "marche blanche" ( le deuil se faisant traditionnellement en noir, la couleur du rituel, illustrant les sinistres odes à la virginité menés en l'honneur de victimes expiatoires me répugne totalement) se dresse contre les responsables d'une "exploitation politique" à leurs yeux "indigne" de l'horrible fait divers. Quand je dis "la famille", je veux dire les proches de la victime, sans doute terrorisés de pouvoir, par inadvertance, se plaindre en généralisant et donc exprimer un avis "politique" qui serait l'expression d'une opinion basée sur des faits: l'Etat français, en n'appliquant pas ses propres lois, laisse libre dans ses rues des étrangers barbares déjantés qui commettent au hasard des crimes abominables.

    Le reste de la "gauche", constatant que l'autrice du crime, en plus d'être une femme, n'était ni policière, ni d'extrême droite, ni même de souche européenne s'est résolue, au lieu d'imposer au gouvernement une réforme ou un arrêt d'une réforme, à exiger le silence total, toute personne évoquant en terme navré l'existence de la criminelle étant complice de Zemmour, c'est dire l'opprobre. La récupération donc fut faite, et dans les grandes largeurs, toujours dans le même axe, l'original, le seul, le vrai. 

    Car imaginer que l'on puisse déduire du fait divers que 1) l'immigration de masse en cours est excessive 2) est cause d'une partie importante de la criminalité courante 3) n'est pas contrôlée par les lois non appliquées, est impensable et se trouve tout entier contenu dans une inadmissible "récupération politique" à rejeter à tout prix.

    On remarquera pourtant la double récupération dans le fameux axe (comme le qualifier? du mal, du bien, du pourri ?), l'accusation permettant de discréditer du même coup tout un camp politique mais aussi toute critique politique que celui-ci pourrait porter, ce qui justifierait son existence. Essentiellement et pratiquement ennemi, tout soutien en personne ou en parole à la critique de cette fameuse immigration de masse est donc condamnée au nom de la morale, et cela en des termes supérieurs en violence et en indignation à ceux qui pourraient exprimer une désapprobation du crime, somme toute moins grave... 

    Voilà, j'ai commis ma petite analyse de facho désespéré. J'aurais pu vomir sur les tirs de mortier marocains aux Champs Elysées (comment récupérer cela dans le bon Axe, sinon en dénonçant la critique qu'on pourrait en faire, les supporters heureux exprimant leur joie nous enrichissant par leur cosmopolitisme tout en étant "français"). 

    Le fond de l'affaire est pourtant clair, et cela sera la vraie leçon de tout cela: un fait divers ne peut pas et ne doit pas être interprété. S'il l'est, cela ne peut l'être que dans un axe unique, celui du mensonge et de l'ignoble manipulation de l'opinion en faveur de la sensiblerie pourrie, de l'indulgence envers la violence et de l'insulte aux lois, au bon sens et au respect de l'Etat. Il faut se refuser à exploiter la dépouille d'un chien écrasé, dans tous les cas. 

    La conclusion est nette, triste et silencieuse. Une feuille morte sur une tombe. 

  • Les histoires des années 80

                           

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  • Les Histoires

    On pourrait imaginer une nouvelle manière de faire de l'histoire, en suivant deux axes parallèles exclusivement et simultanément. 

    D'abord que l'histoire c'est d'abord un discours de légitimation de ce qui s'est passé: justification, explication, description, il s'agit de dire "pourquoi" cela s'est passé comme cela et pas autrement. Le discours produit ne peut être que celui-là car toute prétention à la rationalité du producteur de ce discours tomberait s'il se contentait de supposer que tout évènement historique n'est que le résultat d'un hasard inconcevable, d'une loterie globale insensée. Il faut bien que les intentions, les volontés et les plans à long terme jouent un rôle, sans parler des tendances lourdes et des accumulations de ressources prêtes à servir... 

    Expliquer cela c'est légitimer. Point barre. De plus, cette histoire-là sert. Immédiatement ou à long terme pour légitimer des décisions prises AVANT la suite de l'histoire. L'histoire influe sur l'histoire, je dirai bien sûr. 

    On pourrait alors considérer que cette légitimation a elle même une histoire, car ces histoires-là changent, figurez-vous, et se consacrer à l'histoire de l'histoire, comme élément moteur de l'histoire elle même devrait être le but affiché de cette production intellectuelle et scripturaire. Si tant est qu'elle veuille enfin être rigoureuse... 

    Ensuite que l'histoire comme évènementiel acquis et effectif ne peut in fine être que le résultat direct de l'application de forces pendant un certain temps, en d'autres termes que l'application d'un travail, c'est-à-dire d'une énergie qui se trouve consommée pour produire les effets visibles de ce qu'on veut décrire: victoires militaires, construction de pyramides, cela a couté, et l'histoire du déploiement de ces couts, face à une adversité que l'on peut qualifier de "frottement", est juste l'essence de toute description possible des évènements. 

    On se placera donc complètement à l'écart du funeste concept de "domination", la notion étant à la fois d'origine guerrière (le dominant est fort) et d'origine littéraire (la domination c'est pas bien). Séparer en deux l'ambigu concept c'est faire du scientifique, ou tout du moins du rigoureux, l'utilisation du mot, qui fait bien rire dans les chaumières sado maso n'étant qu'une allusion fine, soit aux bordels que fréquentaient les contemporains de Weber ou de Foucault, soit tout simplement à l'éternelle forme de plaisir que prennent partout, mais pas toujours, les humains excités. 

    D'autre part, on remarquera que la domination est légitimante des deux côtés du manche, alors que les forces qui sont d'action et de réaction sont bien égales quand elles s'annulent en un point d'équilibre qui, décrit, se trouve une image du réel et c'est bien ce qu'on veut. L'histoire n'est pas l'étude de la méchanceté ou de l'oppression, sauf bien sûr si on a "un cadavre de nègre à vendre" suivant l'expression consacrée... 

    Voir le monde comme expression de forces est bien sûr amoral en un sens plus que nietzchéen sauf que l'étude des discours de légitimation associés, et surtout, de la totalité d'entre eux, devrait permettre de faire la part des choses. 

    Justifier un écrasement militaire au nom de l'essentialité inférieure non pas du dominé mais de l'assassiné mis en esclavage, quand c'est un discours produit dont les effets traversent les siècles et justifient d'autres esclavages sans guère de transformation sémantique véritable est un discours de légitimation dont la description froide doit pouvoir en faire ressortir les côtés "forcés", et on en revient à l'autre thème sous un angle capable d'éveiller le côté moral, dont il n'est pas question de nier ni l'existence ni l'intérêt. La force qui se manifeste peut fasciner ou exciter, elle n'en est pas moins motrice et productrice d'effets. La contempler lucidement est le devoir du sage. 

    Les conséquences de ce beau programme sont multiples et variées et devraient avoir un intérêt en bien des endroits. En particulier pour éclairer ce que peut bien vouloir dire l'historien trop subtil:  ces choses sont elles réélles et peut on appliquer à notre époque l'énergie logique et législatrice d'un Péricles à moins que nous n'en soyons, légitimation oblige, à jamais obligé de célébrer ce qui a une histoire, qui a été différent et qui pourrait changer si nous le voulions vraiment. 

    Je ne parle pas des considérations sur les grandes forces implicites qui meuvent l'histoire du monde, comme l'Esprit, la volonté divine ou la victoire toujours repoussée du prolétariat, sans parler du marché omniscient ou du pouvoir bourgeois de se reproduire: elles ne sont que d'obscures divinités foireuses évoquées par des prêtres qui se sont toujours moqués du monde, tout le monde le sait bien. 

    La seule force c'est la force elle même et encore, elle n'est rien que vecteur et son intérêt (comme concept) est d'être appliquée sur une certaine distance, c'est à dire à une certaine vitesse un certain temps, pour produire ce que j'appellerai des "étincelles", du feu, de l'action divisée par du temps, de l'ENERGIE, source véritable de tout ce qui se meut dans notre monde. 

    On introduira à ce propos le critère fondamental du choix de toute politique destinée à optimiser l'usage de cette énergie, et qui est de décider d'appliquer une force supérieure un court instant, ou bien une force inférieure pendant longtemps. Dilemme d'Achille et choix fondamental que tout être vivant applique sans cesse et en tout temps, image de l'option éternelle de la survie, il est essentiel à comprendre et à utiliser. Il caractérise et oriente, et constitue l'axe essentiel de toute description. On pourrait dire qu'il module l'axiologie, toute volonté orientée effectuant ce choix-là, toujours. 

    On pourrait dire que ce qui oriente ce choix est la situation essentielle de l'acteur, le petit rapide choisissant bien sûr ce qui va l'avantager. Mais qu'en sait on vraiment ? Le plus petit, humble et persévérant va travailler longtemps pour construire sa monstrueuse termitière... etc etc. L'histoire est d'abord diverse, et même si prise au hasard, les décisions sont d'abord des productions de forces qui s'affrontent et qui finalement "décide" du sort du monde, sa réalité. 

    Toute considération morale ou esthétique qui permettrait de se départir de la considération de ce calcul là dans l'appréciation de l'histoire est une distraction, un faux semblant, une tromperie et on vous aura prévenu. 

    On appliquera cette histoire d'énergie aux jugements actuels concernant l'Ukraine, avec toutes les stupides considérations qui concernent la victoire de l'Ukraine, jugée souhaitable ET possible, voire certaine, par un grand nombre d'experts télévisuels dont l'absolue bêtise et décrédibilisation passe en ce moment par un pic que je vous dis pas. 

    Tous les discours sur l'"histoire" que l'Ukraine gagnerait militairement du fait de sa "force", en fait de sa motivation nationaliste  (en plus, alors que celle-ci, proprement nazie est construite sur une "histoire" rien moins que troublée), très supérieure à celle d'une armée de moujiks dégénérés, alcooliques et barbares, est parfaitement ignoble et lamentable, indigne de cette civilisation prétentieuse qui ne mérite plus de survivre, et dont je souhaite la mort, voilà une conception axiologique déterminée... 

    Plus que jamais, la force brute, la vraie, va prendre ses droits, encore hélas. Mort aux cons... 

  • Les Natures, deux

    Après un brillant (...) essai sur "les natures" (1), il convient d'en faire un complément à partir d'une lecture édifiante (2), parlant de cette histoire d'arraisonnement qui semble marquer les bons esprits. Au passage, on conceptualise et cela est précieux, et bien sur délectable. 

    La métaphysique condamnable il faut le savoir, c'est H. LA métaphysique toute entière, l'occident étant coupable dés le début. Phénoménologie, destruktion, déconstruction, tout cela introduit un être antérieur au langage, hors de l'objectivité, destituant le fameux sujet transcendantal, nocif et inutile: "je suis un champ" dit Merleau Ponty. 

    En gros, le "maitre et possesseur de la nature" est un pêcheur (cartésien et donc condamnable) et il convient pour assumer sa modernité d'abjurer le crime, le sujet transcendantal devant être expié. La nature appropriée doit être libérée de l'homme et celui-ci réduit, la taille relativiste des crânes animistes étant une métaphore adaptée. 

    Naturellement, la chose est contradictoire, car la Nature sacralisée se trouve un grand tout, et là paf! On se retrouve avec l'hypostase holistique d'une métaphysique à dépasser: celle du tout précisément. En voulant faire la théorie du tout abandon, on "lâche prise" complètement, quitte, et oui, à se chier dessus. 

    Pourtant, le concept est plaisant, l'écologie est d'abord la pensée DES écosystèmes, l'holistisation n'apparaissant qu'à partir de la conception de la "biosphère", somme de tous ces petits milieux... Le fait est que dans le monde globalisé, on parle de la planète entière, alors que seules les zones tropicales trop peuplées seront rendues inhabitables, sans parler de la faute aux chinois, nombreux certes, mais localisés en Chine, ce qui ne fait pas le monde entier tout de même. 

    Cette contradiction, local/global, exprimée par le tri des ordures assumé personnellement, chacun doit prendre sa part, et c'est bien ce vieux kabyle débile, par ailleurs partiellement escroc, qui nous agite son colibri dans le trou de nez pour nous faire réfléchir... Cela veut-il dire qu'il faut s'ancrer dans son sol et faire la chasse au migrant? Non bien sûr, et là on danse, avec force roulade pour détourner le coup: le pauvre Latour est mort de ses dernières arguties à ce sujet. 

    On en vient à l'art: il existe un art des paysages, qui transforme, habille et peint en rouge, afin de remplir le rôle de l'art contemporain: "sensibiliser le public". 

    Il existe une littérature, le romantisme ayant été la première fois où l'on sortit de soi pour éprouver la vraie émotion: le sujet romantique échappe ainsi à lui même.

    On parlera "poésie" en différenciant "poesis" et "mimésis" (la fierté des littérateurs, et aussi des musiciens). La poésie c'est le pacte pastoral ancien, le "versus" étant le "sillon" du laboureur. Fallait le savoir. 

    On parlera alors d'écologie quand on accordera une valeur au naturel hors de toute utilité ou de tout service qu'on pourrait en tirer. Belle définition et on en vient à valoriser l'être suivez mon regard. 

    Pour persifler encore davantage, on dira que l'impuissance du sujet, à moins que cela ne soit son refus, à sortir de ce qu'il est, après tout, on ne se refait pas, et cela est logique, peut ne pas être si frustrant que ça. Que diable veulent tous ces sauvages, à vouloir à toute force se sentir exister en violant le principe de contradiction ? 

    Qu'en ai-je à foutre de ne pas être "dans" la nature, moi qui y suis assez dans l'orgasme, ou dans la souffrance, pour ne pas dire dans le plaisir infini des amours en tant que non pas "être" extérieur, mais "être" tout simplement, et puis il y a la musique. 

    Étrangement absente de la nature, elle est le summum de l'inintelligible et donc de l'extérieur et aussi du conventionnel : quelle est cette source ? Le pépiement d'un clavecin la décrit bien mieux... Plus que jamais, l'art suprême règne majestueusement sur les consciences troublées. 

     

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2018/06/16/les-natures-6059917.html

    (2) https://www.actu-philosophia.com/michel-collot-un-nouveau-sentiment-de-la-nature/

  • Les variations Goldberg

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