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Les récupérations politiques des faits divers

Une partie du débat public tourne autour du commentaire de faits divers extraits de l'actualité courante et aussi du commentaire autour du commentaire mettant en oeuvre des accusations politiques générales en rapport avec les faits divers commentés. 

L'exemple le plus fameux, Malik Oussékine, mort d'une crise d'angoisse après avoir reçu une gifle pour avoir participé, diabétique, à une manifestation violente interdite. Je retire la "gifle" (il fut frappé violemment) et la "participation" (il ne manifestait pas) mais sa mort reste accidentelle. Il est absolument scandaleux qu'un projet de loi essentiel au devenir de l'université française, depuis laissée en déshérence ait pu être abandonné à l'occasion, consacrant l'inefficacité et la paralysie d'une société vermoulue incapable de se réformer, et fabriquant une carrière à de minables apparachiks socialistes qui s'étaient fait les dent à organiser des manifestations violentes où les coups échangés bien plus nombreux et violents que ceux reçus par Oussekine ne provoquèrent aucun mort ! 

Les délirantes pleurnicheries antiracistes qui ont déferlé après ce lamentable fait divers, non content de paralyser les répressions policières envers tout "jeune" (les gilets jaunes éborgnés ne furent pas, eux, considérés "jeunes" et leurs souffrances ne furent pas récupérées, pas du tout), paralysèrent, on l'a vu toute réforme de l'université pendant 40 ans, sans parler du millions de migrants et autres édudiants en goguette dont il fallut payer le pétage de plomb policier de cette soirée là. Ce malheureux accident mortel (on comptait 16 000 morts sur la route par an à l'époque) récupéré, je dirais "à mort" eut des conséquences politiques gigantesques parfaitement dommageables. Université, violences non réprimées des manifestations, immigration : ces domaines politiques sont marqués, on dirait à jamais, par le petit Malik dont le caractère christique de la mort me parait à moi, tout à fait exagéré. Le film récent qui sort à son sujet est absolument désolant. 

On alignera les équivalents tirés au bénéfice de la "gauche" en général, spécialistes victorieux incontestés de l'exploitation hors normes, et hors bon sens du moindre fait divers exploitable pour conscientiser les jeunes âmes et les âmes impressionnables, légions à orienter pour toujours leurs vies dans l'axe de la réparation de ces tragédies pour l'honneur du monde et de l'humanité. 

Le cas du géant défoncé au phentanyl trop bourré pour comprendre qu'il doit se soumette à des policiers et qui meurt en provoquant des émeutes gigantesques dans la première démocratie du monde du fait de la récupération insensée qui eut lieu à son propos est tellement grotesque, infamant et ridicule (tous ces policiers blanc, un genou en terre, mimant vicieusement le crime en prétendant s'humilier fut le sommet de cette lamentable comédie).

Torturée ignoblement par une tarée même pas folle, une petite fille de 12 ans fut alors violentée et assassinée par une algérienne exécutant un rituel maghrébin macabre alors que sous injonction de quitter le territoire. Sa famille tout en piétinant en silence le pavé lors d'une "marche blanche" ( le deuil se faisant traditionnellement en noir, la couleur du rituel, illustrant les sinistres odes à la virginité menés en l'honneur de victimes expiatoires me répugne totalement) se dresse contre les responsables d'une "exploitation politique" à leurs yeux "indigne" de l'horrible fait divers. Quand je dis "la famille", je veux dire les proches de la victime, sans doute terrorisés de pouvoir, par inadvertance, se plaindre en généralisant et donc exprimer un avis "politique" qui serait l'expression d'une opinion basée sur des faits: l'Etat français, en n'appliquant pas ses propres lois, laisse libre dans ses rues des étrangers barbares déjantés qui commettent au hasard des crimes abominables.

Le reste de la "gauche", constatant que l'autrice du crime, en plus d'être une femme, n'était ni policière, ni d'extrême droite, ni même de souche européenne s'est résolue, au lieu d'imposer au gouvernement une réforme ou un arrêt d'une réforme, à exiger le silence total, toute personne évoquant en terme navré l'existence de la criminelle étant complice de Zemmour, c'est dire l'opprobre. La récupération donc fut faite, et dans les grandes largeurs, toujours dans le même axe, l'original, le seul, le vrai. 

Car imaginer que l'on puisse déduire du fait divers que 1) l'immigration de masse en cours est excessive 2) est cause d'une partie importante de la criminalité courante 3) n'est pas contrôlée par les lois non appliquées, est impensable et se trouve tout entier contenu dans une inadmissible "récupération politique" à rejeter à tout prix.

On remarquera pourtant la double récupération dans le fameux axe (comme le qualifier? du mal, du bien, du pourri ?), l'accusation permettant de discréditer du même coup tout un camp politique mais aussi toute critique politique que celui-ci pourrait porter, ce qui justifierait son existence. Essentiellement et pratiquement ennemi, tout soutien en personne ou en parole à la critique de cette fameuse immigration de masse est donc condamnée au nom de la morale, et cela en des termes supérieurs en violence et en indignation à ceux qui pourraient exprimer une désapprobation du crime, somme toute moins grave... 

Voilà, j'ai commis ma petite analyse de facho désespéré. J'aurais pu vomir sur les tirs de mortier marocains aux Champs Elysées (comment récupérer cela dans le bon Axe, sinon en dénonçant la critique qu'on pourrait en faire, les supporters heureux exprimant leur joie nous enrichissant par leur cosmopolitisme tout en étant "français"). 

Le fond de l'affaire est pourtant clair, et cela sera la vraie leçon de tout cela: un fait divers ne peut pas et ne doit pas être interprété. S'il l'est, cela ne peut l'être que dans un axe unique, celui du mensonge et de l'ignoble manipulation de l'opinion en faveur de la sensiblerie pourrie, de l'indulgence envers la violence et de l'insulte aux lois, au bon sens et au respect de l'Etat. Il faut se refuser à exploiter la dépouille d'un chien écrasé, dans tous les cas. 

La conclusion est nette, triste et silencieuse. Une feuille morte sur une tombe. 

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