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  • Les grammaires

    La question de la grammaire me revient après qu'avoir tenté de formaliser la langue naturelle, je tombe sur la description alternative (l'alternatif a ceci de plaisant qu'il décrit souvent de manière intéressante son alternatif à lui) dite structurale, de la syntaxe(1)(2). Ceci à propos de (3), sur le "sujet".

    Cela correspond et permet de classifier, l'analyse stemmatique des phrases consistant à en construire les stemmas, les diagrammes à branches, des arbres quoi. Elle est réalisée sous cette forme par Lucien Tesnière, un révolté contemporain de la linguistique, un transfuge, un disruptif. 

    Tout d'abord, les bases et on oublie avec le temps, en plus j'avais toujours considéré que la grammaire c'était chiant. Mais l'enjeu n'est pas là (...): la stemmatique ne donne pas prédominance au sujet dans l'assertion, et c'est là que c'est pratique pour les déconstructeurs. Subordonné au verbe, le sujet n'a qu'une place structurale, et il faut désintoxiquer la grammaire de la présence. Alfred et Bernard sont reliés à la frappe. Qui frappe? 

    Cette prédominance du sujet dans la prédication est la marque de la grammaire dite de "Port Royal". La voilà foutue en l'air, quel dommage que Nadia Vallaud Belkacem ne soit plus ministre. Le sujet n'est que "le complément actanciel" du verbe... 

    Revenons à la grammaire. 

    Les types de mots

    Il y a deux sortes de mots, les vides et les pleins.

    Les vides ne sont que des liaisons décoratives ou désambiguatives.

    Les "pleins" porteurs de sens sont de 4 types: verbes d'une part et les autres dont les substantifs, les adjectifs et les adverbes. Similaire à un adjectif, mais pour les verbes, l'adverbe est en fait super compliqué et contient toutes les complexités du monde. Il peut en fait modifier aussi un adjectif ou même un autre adverbe. Il peut concerner le temps, le lieu, la manière. Bref, il modifie ce qui modifie. 

    Le gérondif

    Au passage, "en même temps", on parlera du "gérondif" forme vicieuse à la fois verbe et adverbe qui convoie pour modifier un sens, l'expression d'une action: "en partant". 

    Les catégories

    On listera les catégories, "substantif" (l'actant), l'"adjectif" (épithète), l'"adverbe" (circonstant). 

    Les conjonctions de coordination

    mais, ou, et, donc, or, ni , car  

    Ni plus ni moins: et bien je l'avais oublié. 

    Il y a pourtant aussi: enfin, pourtant, ainsi. 

    Les conjonctions de subordination 

    que, quand, comme, quoique, alors que

    Elles introduisent un plus qui se trouve subordonné, d'où leur nom. Bon. 

     

    Lucien Tesnière

    On en vient à notre linguiste structural. D'abord il cherche à s'affranchir de la prédication, et se consacrer à la structure uniquement. Cela a du mérite: dévouée à l'informatique et aux assertions, ma méthode à moi était purement logique. Pour comprendre, il faut saisir une intention logique et l'assertion, le dire de ce qui est, me paraissait être la forme élémentaire du discours... S'en affranchir explicitement est donc méritoire, et a sans doute pour objet de couvrir la totalité des expressions possibles, il n'y a pas que la logique dans la vie...

    Tesnière semble se situer dans la syntaxe "pure", en parallèle de la grammaire traditionnelle, celle qu'on détesta devoir apprendre. 

    Voyons voir. Il n'y aurait que 3 formes de structure:

    a) La connexion ou subordination. Bref, la forme typique de l'"assertion"? Non! Le régissant est structural, pas sémantique et le "petit ruisseau" est régit par le ruisseau, même si c'est petit qu'on veut dire. On y est quand même, et la forme linguistique principale est bien là. 

    b) La translation. Là on a plus subtil mais nécessaire, les formes linguistiques s'enchâssent et on doit pouvoir considérer qu'une phrase se trouve être utilisée comme subordonnée d'une autre phrase. "J'espère que Jean viendra". La translation fait changer de catégorie: "le livre d'Alfred". 

    Le gérondif est bien sur une translation. 

    c) La jonction. IL s'agit de juxtaposer ou de coordonner, la conjonction de coordination étant ici la reine. On a ici toutes les formes de mise au points, quand à soi et atténuations possibles d'une affirmation ou d'une description, enchassées ou non. 

     

    Conclusion

    On a donc un doigt dans les tentatives de formalisation, l'intérêt de tout cela étant bien sur de classer le langage naturel, ce qui sera et se trouve être déjà ce qu'on veut faire pour communiquer entre nous, les ordinateurs. 

     

    (1) http://www.home.uni-osnabrueck.de/bschwisc/archives/tesniere.pdf 

    (2) http://www.home.uni-osnabrueck.de/bschwisc/archives/stemma.pdf

    (3) https://www.nonfiction.fr/article-9233-le-sujet-faux-probleme-ou-question-mal-posee.htm