Les Attali
Jacques Attali fut major du corps des mines dans une promotion de l'X délaissée par Serge Haroche, qui choisit Ulm.
Cet homme brillant est presque universellement considéré comme un crétin, histrion du superficiel et du toc, incapable personnellement, corrompu, et dont les avis divers et variés navrent le bon sens, l'histoire et notre futur.
On peut partir d'une chronique récente, illustrant une partie de ses points de vue (1). Elle est en phase avec la dépression post gilets jaunes qui fragilise le macronisme, alors que l'idéal libéral post socialiste se trouve dépourvu dans la bise. En gros, il reconnait humblement que les élites ont méconnu le problème social et qu'il faut d'urgence réduire les inégalités dans les quartiers, quitte à faire de la discrimination positive, voire exclusivement cela, car il n'y a rien d'autre.
On commencera par l'incapacité: sauf erreur, il ne fut responsable que de 3 actions, dont l'endiguement des fleuves du BenglaDesh, une étude démagogique, absurde et irréalisable, de la pure frime mitterandienne de fin de sommet international; la gestion de la banque du développement à l'est dont il fut renvoyé sous les huées pour dépenses somptuaires; et bien sur la fameuse commission dont sortit Macron tout armé pour notre déplaisir et notre ruine. L'homme politique qu'il est, est absolument nullissime: jamais élu il ne fit rien, ne créa rien, ne dirigea rien et échoua tout ce qu'il entreprit.
L'homme commente et conseille, profite et influence et fait partie de cette décoration médiatique qui agrémente les dessus de panier, sa médiocrité entreprenante justifiant celle des autres, et notamment celle de ses poulains, il mentora aussi Hollande.
On aimerait expliquer et modéliser comment une pareille carrière fut possible, et caractériser ce que ce monsieur représente: on aimerait savoir pourquoi de telles opinions, de tels dénis sont possibles et aussi pourquoi elles sont à ce point présentes dans la réalité. Car au delà de ses caractéristiques de branleur avéré et de mythomane avéré, le monsieur peut se prévaloir d'une chose: il est au pouvoir. Hollande, Macron, on l'a vu mais aussi Mitterand et cela il y a quarante ans ! Comme une telle saloperie peut-t-elle être à ce point en phase avec le réel, au point de s'y identifier? Ou au point de s'y coller, telle la crasse ?
On doit parler de son habileté scolaire tout d'abord. Il est en effet loisible à certains individus de disposer de la capacité d'adaptation dite "scolaire" qui consiste à satisfaire toujours et en toutes circonstances les demandes et questions exprimées par une catégorie d'individus qu'il s'agit de dominer et d'influencer. On commence par sa mère, puis on passe à ses profs, et on peut ainsi aller jusqu'au pouvoir absolu.
Ordinairement considérée comme une preuve d'intelligence, la réponse exacte peut aussi être l'effet d'une capacité spéciale à la (la réponse) deviner, à la pressentir et à l'adapter exactement au contexte. On se situe là au delà de l'intelligence et de la compétence supposée être testée: on devient omniscient et exceptionnel, on devient un homme absolument adapté, un enchanteur des individus, puis éventuellement des foules. Car cette disposition est bien sur propre à satisfaire bien au delà des jurys d'examen, elle va jusqu'à l'hypnotique pouvoir que les dictateurs exercent sur les peuples. Bien sur, elle peut s'arrêter à un certain niveau, intermédiaire, et échouer complètement au delà d'une certaine limite.
Mieux, comme elle ne ressort pas de l'intelligence véritable (la limite, et aussi l'intelligence en question), ni bien sur de la compétence véritable à faire quoique ce soit de spécial, car reposant exclusivement sur l'apparence et la persuasion, elle peut se manifester effectivement à un certain stade comme ce qu'elle est, une illusion complète, et donc desservir gravement l'imposteur enfin démasqué.
C'est très exactement ce qui est arrivé à Attali, résolument incapable (et reconnu tel) d'exercer la moindre responsabilité, et définitivement condamné à n'être que l'auteur bavard et inconséquent que l'on connait. Mieux, connu et identifié pour cela, il distrait par ses visions hasardeuses, l'ancien énarque et désormais gâteux conseiller de Mitterand alignant les perles absurdes, comme pour mieux excuser ou justifier les mêmes, celles qu'il proférait à l'ombre d'un pouvoir qui fut effectif (quoi qu'atrocement nuisible) et que beaucoup continuent de révérer.
Inutile de dire que l'évidence pourtant conclut à déduire de la personne de ce conseiller là l'absolue vacuité du sinistre collaborateur pétainiste qui déshonora la France avec ses maladies, ses maitresses, ses batardes et surtout ses désolantes, ruineuses et sinistres réformes absurdes et inconséquentes qui remirent définitivement la France sur le chemin de son déclin inéluctable un temps suspendu.
La relation au professeur est donc ici essentielle. Bien sur le corps des mines suppose une agilité intellectuelle: elle fut sans doute réelle, mais n'est elle pas d'abord adaptation, un bachotage bien fait sur un esprit vide de toute émotion autre que la volonté de satisfaire ne pouvant que réussir, à la hauteur de ce fameux vide.
Bien sur, certains esprits forts y réussissent tout autant, mais sans effort apparent, par l'effet d'une réelle facilité à une discipline particulière. J'ai connu de tels esprits, ayant facilement lu des livres incompréhensibles à un tout jeune âge, et par ailleurs incultes et inaptes à tout autre exercice. Ils sont radicalement autres, tout comme ceux qui réussissent honnêtement en se consacrant tout entier à leur discipline, parfois étendue avec science et honneur. Il n'y a pas d'homme vraiment brillant sans limites et le génie qu'on prétend trouver tous les jours n'existe pas bien sur: il n'y a qu'un de temps en temps, et pas à chaque siècle. Aussi les hommes universellement brillants qui font jouir absolument sont des "princes charmants": des fantasmes féminins délétères qu'il est honteux d'éprouver et qui font honte à la quasi totalité des humains. Ils n'existent pas, ou sont des imposteurs et nous y voilà.
Alors que l'omniscience multidisciplinaire est sans passion, ou bien l'horrible passion qui est celle qu'on se choisit par ennui pour paraitre, typiquement la passion pour la littérature qu'on bien des énarques, et qu'on expliquera, il n'y a de vrai savoir et de vraie puissance que dans l'exclusif revendiqué, le seul qui vaille, le reste n'étant que bavardage, ou distraction. On notera que l'homme de cour, tout brillant qu'il soit ne se parera jamais de la compétence technique, simplement de son habilité à satisfaire un monarque ou une maitresse de couche ou de maison: il en riera, s'en vantera mais n'aura jamais l'hubris d'être autre chose qu'un grand ministre ou un grand militaire.
L'énarque des mines omiscient qu'est Attali sera lui tout à la fois: Platon conseiller du prince, organisateur du monde, prophète médiatique du peuple et pourquoi pas talmudiste secret à ses heures et donc prêt pour le posthume ?
Revenons à la littérature des énarques mondains: sans savoir établi autre que mondain et non vérifié, basé sur la fascination qu'exerce l'influence inexpliquée de personnes sur d'autres et l'imposition du critère de qualité par la domination en général, on ne peut qu'être tenté de jouer à ce jeu: s'en prévaloir est déjà une conquête, une adaptation de plus, qui plus est dans la profondeur de l'humain, la seule chose précisément dont ces monstres ne peuvent se prévaloir.
Bien sur, on peut être frappé d'un tel pouvoir, qui se manifeste effectivement: généralement physiquement présent, (bien que semblant limité à son air chouette, Attali en est aussi), et souvent doté de regards hypnotiques, ou de contacts rapprochés ondoyant et fascinants, ces hommes frappent les ploucs qui tombent sous le charme par divisions entières sans raison autre que l'attraction du monsieur, par essence puissante sur tous. Non pas séduction ciblée, mais séduction globale, suscitant l'adhésion totale et la soumission absolue.
Mais ce pouvoir est aveugle et condition de la vie totalement inhumaine de ces hommes là: ils ne s'intéressent à rien d'autres qu'eux, c'est ce qui les caractérise et sont donc totalement et radicalement incompétents en absolument tout, à part la satisfaction que se donnent à eux mêmes les abrutis abrutis qui se livrent à leur pouvoir.
Attali est intéressant comme poisson rouge qu'on aimerait faire gober par un rat en ce que sa vilainie désespérante s'arrête au pouvoir qu'il n'exerce pas, sinon indirectement: par le tutorat qu'il nous inflige de personnes bien plus sinistres, bien moins brillante qu'il ne l'est lui même, et qu'il place à la présidence de la république.
Hollande et Macron furent déposés par le monsieur sur le trône, alors que (on tombe là dans le scatologique, ça ne me ressemble pas...). Il faut lui en vouloir pour cela. Identiques à lui même mais dotés de capacité d'exécution ou de manoeuvre les deux monstres qu'il voulut en habile homme faire les successeurs de Mitterand à la tête d'une France de gauche à sa mesure sont des monstres de bêtise et d'incompétence ahuris et sans âme. Comme lui.
Le suffrage universel dévoyé en faveur de ces misérables nous fait honte et le pire des régimes, à défaut de nous opprimer vraiment, nous fait intensément souffrir toutefois: toutes ces années perdues pour rien à l'avantage de crétins qui séduisirent des crétins nous désespèrent. Toute ma vie fut consacrée à attendre que des misérables que personne ne s'est résolu à assassiner de dégout finissent par quitter la scène. Qu'ils soient maudits et que le minable taré qui continue de sévir et qui les a promu et servi aille se faire foutre !
(1) https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/le-vrai-probleme-francais-1147879
Commentaires
Puisqu' il en parle, un type nocif à ce point aurait dû normalement redescendre au plus profond des chiottes du pays, mobilité sociale oblige. Cela doit marcher dans les deux sens.
Puisqu' il en parle, un type nocif à ce point aurait dû normalement redescendre au plus profond des chiottes du pays, mobilité sociale oblige. Cela doit marcher dans les deux sens.
Il ne manque pas d' air dans son billet des Echos. "C'est sans doute un des pires reproches qu'on peut faire aux dirigeants des vingt-cinq dernières années que d'avoir négligé cette fermeture croissante des élites, de ne pas avoir agi, et d'avoir laissé s'installer une telle désespérance." Ce fumier de Mitterrand est épargné dans l' histoire...et lui en prime je suppose par arrière pensée?