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Les identités

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La question des identités soulevée dans un colloque du Monde (1) fait parler un spécialiste cultivé, mais désespéré. 

"Je suis très inquiet, et ne trouve aucune occasion de me réjouir". 

Et puis en parlant d'identité, celle des femmes est décrite en détails par un connaisseur (2).

On évoquera donc le problème, et tentera d'expliquer ou de comprendre. 

Mais le fil rouge sera l'idée subtilement et pas clairement amenée et qui oppose civilisation d'un coté et communisme ou islamisme de l'autre, l'un étant équivalent à l'autre et le conflit entre eux et elles ayant constitué la grande menace contre l'occident, celle qui préside à son abaissement et qui ne date pas d'hier. Cette belle explication qui conduit le support des démocraties et disons le, de toute civilisation possible  à se faire nier puis partiellement détruire par ses pires ennemis, qui plus est installé à l'intérieur et soutenu par de soit disant défenseurs de son avenir, ne date pas d'hier non plus, et on s'en sortira encore une fois peut être. Cette idée de civilisation, qui fut "kidnappée" par le communisme après le nazisme, comme formes de civilisations extérieures en tout cas "autres" reste le point fixe de tous ceux qui regrettent aujourd'hui sa perte, en faveur de quoi aujourd'hui, et on se le demande.

Littérature

L'identité c'est la part de soi qui n'est pas soi, belle citation littéraire, tout en nuances, au sens où la littérature serait la vie "selon les nuances". C'est la part "non choisie" de l'existence: pourquoi déplorer sa perte, dans la mesure où ceux qui ne l'ont pas choisie, l'abandonnent ? Cette contradiction hante le littéraire qui craint non seulement la disparition de la France, mais aussi celle de la culture en général, la France pays littéraire disparaissant avec elle. 

Mais craindre la disparition de ce qu'on a pas choisi, n'est ce pas s'opposer à ce qu'on ne peut pas choisir ? C'est pour cela sans doute, qu'on parle d'identités morcelées en tout cas construites par l'histoire et totalement soustraites à toutes nos volontés, donc. 

Car la perte est vécue de tous les cotés, mais faisons en la liste. Car il y a la perte souhaitée (comment est ce possible?) et perdre son accent moqué par les examinateurs d'une école parisienne, c'est ce qui traumatisa le paysan Bourdieu et lui fit élaborer toute une théorie du ressentiment humilié. Il ne fut pas le seul, et la disparition totale des accents régionaux eut lieu dans les années 60 avec la solution finale du problème rural français. Cette perte n'émut pas outre mesure les immigrés juifs qui disons le n'en avaient rien à foutre. Fut elle identitaire, cette disparition, et l'a-t-on regretté? 

On pense à ces habitants troglodytes des falaises calcaires qui désertèrent leur habitat de cent mille ans pour ne plus y revenir et surtout ne plus en parler. 

On pense à ce jeune juif né après la guerre et dont tous les grand parents étaient morts, qui décrivit avec Sartre le juif comme exclusivement présent dans l'oeil de l'antisémite et qui continue de se plaindre... 

En bref, il y a dans les cultures abandonnées par l'histoire et les peuples bien des caractéristiques non voulues ou identifiables et qui disparaissent ou évoluent. De fait LES identités sont multiples et elles changent tout en restant longtemps. On en viendra alors à les décrire comme accessoires mais réelles, comme importantes, mais changeantes, et c'est à ça qu'on les reconnait.

On devrait parler alors des identités en crise ou des identités silencieuses en tout cas une chose est sure: elles sont suffisamment reconnaissables pour ne pas être accessoires, et suffisamment changeantes pour ne pas être essentielles. C'est Nathalie Heinich qui le dit: ni l'un ni l'autre et pour ce qui concerne le pas tout à fait objectif en sciences humaines on passe trop vite de la découverte au lieu commun puis à la dénonciation, à l'inauthentique, au mythe à condamner et pour finir à l'inexistant: les ravages intellectuels connus conduisent toujours à cela, au rien. Pour autant, on souffre atrocement dans les passages douloureux, et on pourrait bien être amené à faire n'importe quoi. 

La théorie

Continuons à élaborer. L'identité c'est d'abord un concept socio-psycho apparu dans les années 50, et théorisé par le fameux Eric Erikson(4), qui ne s'appelait d'ailleurs pas comme ça. Grande affaire de l'adolescence, l'identité n'en finit pas de former l'âge adulte, et les émois du jeune Finkielkraut sont bien émouvants. Marcia son successeur a classifié les états identitaires et les repère par interview. Une vraie théorie des personnalités. 

Disons qu'on a l'intersection du moi et du collectif avec les deux interactions fondamentales de distinction et d'assimilation, et bien sur le tryptique: auto-perception, présentation aux autres ET désignation de l'autre. 

Et puis il y a les modélisations et les querelles entre les modéliseurs: modèles structuraux, liés à des phases de développement  de l'humain ou modèles socio-culturels, liés aux types de possibles êtres ? On en vient alors à la nature décrite comme relationnelle de l'identité, celle ci étant faite des engagements passés auprès des autres. 

Et puis, il y a bien sur la question du constructivisme total, évoqué plus haut et qui ressort de principes généraux à discuter. Element théorique essentiel en psychologie et en sociologie il est le débat fondamental, jamais tranché et source de toutes les polémiques, détestations et accusations dans les deux sens. 

Bon on se doit de mentionner l'aspect "énergétique" de la question structurée de manière multiple dans le débat politique. On a deux axes dominant/dominé  et attaque/défense. L'occident menacé face au tiers monde menaçant n'a rien à voir avec l'occident omnipotant face au tiers monde perdu, les rôles s'échangeant avec grâce, et la chine triomphante s'oppose magnifiquement à l'occident en perte de valeurs. Si on y ajoute les minorités ethniques, culturelles, déjà là ou venant d'arriver on a tout les débats américains, riches et en avance sur nous.

Car notre patriotisme un peu ringard, à peine sorti d'abandons bien pires car réconfortés par un de Gaulle finalement bien réac, et un Mitterand un peu trop laxiste n'en finit plus de disparaitre dans un progressisme soucieux de tout qui apparait en fait comme complètement paumé. Car l'identité, comme la queue du mickey, n'est pas quelque chose qui s'attrape. 

De fait, il n'y a dans la vie comme on dit,  que ce qui se veut et la volonté est la chose primordiale qui structure les individus et les collectivités. C'est à partir de là que les volontés plus faibles se structurent et participent du jeu global. Et l'on parle bien des individus ET des collectivités en interaction. Eléments fondamentaux des rapports sociaux, ces représentations s'échangent entre les individus et se fixent en eux, stimulant ou justifiant leurs volontés. Volontés ou identités? Car il en faut, de la volonté, pour continuer à révérer et à faire vivre cette chose qui à la fois nous accable et ont on regrette la disparition. 

La religion

On en vient alors à l'extraordinaire exposé fait en (2), exposé d'une opinion normative provocatrice exprimant parfaitement la nature d'une identité bien réelle, basée sur l'histoire au moins autant que sur la volonté prédatrice d'un imam islamiste patenté. Si on met de coté les aspects factuellement faux du discours (une propagande inouïe bien sur largement répandue) on y trouve surtout une affirmation rien moins qu'identitaire basée sur des conceptions religieuses fondamentales, constitutives d'un point de vue pour le moins sans nuances. 

Un vrai voyage en xxx-ie ! Non pas une opinion, non pas un discours, mais une affirmation de soi. On en vient alors exactement à ce qui ne donne pas complètement tort à notre veilleur traditionnaliste: il y a des volontés à l'oeuvre dans le domaine et la plainte du monsieur est dotée de sens. Il cite cette femme voilée qui affirme "je suis née en France, je  n'ai pas à m'intégrer". Composant de l'identité non choisie, le lieu de naissance est donc compatible avec toutes les identités et on n'a plus qu'à se compter. 

Mais qu'en est il de cette identité là? Issue des multiples et successifs désespoirs du tiers monde arabo musulman, elle représente tous les échecs successifs d'une grande identification collective à la fois célébrée et écrasée absolument. Détruite par les colonisateurs mongols puis turcs, la grande civilisation arabe est au moyen orient un désolé désert de sable abandonné. Sa langue et sa religion on triomphé pour rien: l'arabe est tribalisé, isolé, méprisé et exploité par des musulmans brutaux, dont les esclaves sont chrétiens, les financiers juifs ou arméniens, la langue imcompréhensible et la spiritualité rien moins que tirée que de mythes peu sémites. Alors on se réjouit de la mort de pouvoir tout puissant décadent, puis on se fait nationaliste (des chrétiens arabes s'inventent des nations) et surtout islamiste, les nations ayant été piétinées par les juifs, par ailleurs expulsés de tous les territoires où on les avait humilié mille ans. Forgés à la main sous nos yeux par les rêveurs d'une renaissance arabe qui viendrait pallier la longue décadence, une idéologie de plus copiée sur les fascismes européens triomphants des années 30 avec ils partagent la hantise du passé et la peur de l'avenir, les islamismes prospèrent convainquent et réussissent: 5 ans d'un état islamique à la violence quasi nazie après la fin de l'histoire: pas mal l'identité malheureuse arabe ! 

Quel rapport entre religion et identité ? Sécularisé à mort, mais issus du monde chrétien tout en ayant commencé à s'en détacher il y a déjà pas mal de temps, disons qu'une grosse minorité (les athées) s'est longtemps exprimée avant de remporter le morceau finalement, nous restons incrédules et tétanisés devant des affirmations de la sorte.

Pourtant, tout y est: le moyen âge est là, et tous les fondamentaux détestables de ce que nous détestons depuis cette époque sont exprimés. Le coup d'épée serait nécessaire, et la lutte inexpiable contre le vrai ennemi devrait s'engager. Pourtant nous haussons les épaules et rions bizarrement, à peine gênés. Cela fait partie du monde et nous n'en avons pourtant cure. Ils sont chez nous, et des hommes en robes et bonnets de bain, la tête farcie des pires arriérations vendent des livres en arabe (et pas que de cuisine) rue Jean Pierre Timbaud.  

Les personnes

Si on revient à l'identité des individus, il faut philosopher (5) et  il y a le problème de la photo de classe: ce gamin qui était vous, l'est il vraiment ? Pourtant, tout ce que vous êtes vient de lui: des êtres différents, certes mais issus l'un de l'autre et cela exclusivement. Le même raisonnement tient aux familles et aux nations, et aux races: une continuité incontournable, une identité, une perception psychologique de soi et de son passé. Cela étant dit, on utilise cette réflexion là pour caractériser philosophiquement les humains: leur identité, liée donc à leur psychologie, se trouve donc dans leur cerveau et la transplantation de son cerveau dans un nouveau corps est bien un déplacement de la personne et non pas la perte de son cerveau pour un corps animal: nous ne sommes donc pas des animaux dira le sophiste.

Sauf que: par un extraordinairement raisonnement identitaire en forme de duplication, nous sommes en fait des animaux: si nous l'étions pas, "nous" serions en cohabitation avec des animaux, ceux qui évidemment sont ce que nous sommes, et qui sont dotés en plus de facultés pensantes, et donc sont capables de prétendre qu'il est  sont "vous". Nier l'animal que nous sommes conduit alors à un indécidable... 

On continuera bien sur avec l'émergence de cette psychologie lors du développement embryonnaire, à un moment difficile à déterminer mais postérieur à la constitution de l'embryon, et peut être même de la naissance, vu l'état non terminé du nourrisson. Son exposition sur une poubelle en cas de malformation est il si barbare ?  

On ajoutera aussi le meurtre d'une personne en état végétatif chronique, dont le psychisme détruit depuis longtemps invalide l'existence même de la personne en question sous le nom qu'on lui donne, et donc le droit de son prétendu (et à tort donc) conjoint de décider de sa vie ou de sa mort... 

Les immigrations

A ce point, on peut alors continuer à modéliser. Dans un contexte même historiquement un peu rapide, donc un peu injuste, surtout qu'il ne fut ni vraiment organisé, ni vraiment voulu, je parle de l'arrivée récente de toutes ces populations (la question de l'identité est ici celui de l'immigration), on pourrait vouloir maintenir l'amitié nécessaire qu'on doit vouer au différent, même très différent, pourvu qu'on l'aime un peu. Pour sa drôlerie, ou pour l'amitié qu'il peut nous vouer à l'occasion. On pense à l'irrédentisme corse, ou basque. Toujours un peu grinçants pourtant, malgré leurs anciennetés, ces rapports furent stabilisés avec le temps et les épreuves passées ensemble. 

Est ce que cela se passe, ou passe (tout simplement) avec l'immigration africaine ? C'est toute la question, et il semble que non.

Prenons les sempiternelles célébrations des soldats indigènes: armés par la France, et donc devenus en capacité de lutter contre elle, c'est ce qu'ils firent, précisément pour conquérir peu après leurs indépendances. De fait les épreuves passées ensemble consacrèrent la séparation des peuples à rebours de leur réunion. Sans parler des harkis, dont l'identité complexe est celle de traitres à leur nation, martyrisés pour cela par elle puis discriminés par celle qu'ils avaient adopté et qu'ils accusent d'abandon, au massacre et à la misère. 

Prenons les associations religieuses musulmanes, initialement projection des nations d'origine en France, car moyen de contrôler à distance une immigration de rapport, elles le restent et au combien, avec en plus un état idéologue, propagandiste du wahhabisme (l'Arabie Saoudite) et en plus une organisation fasciste internationaliste, les frères musulmans. Identité nationale française en construction ? On a plutôt un partage de territoires entre identités multiples, restées vissées dans leur socle. Et en plus on a maintenant les turcs, avec un envoyé d'Erdogan... C'est cela la mondialisation, l'installation du monde, avec ses frontières, à l'intérieur des nôtres. Identités ? Bien sur.  

Et puis, il y aurait le melting pot. Français en Algérie et Algérien en France, le petit métissé de l'identité a fort à faire, et s'invente son chocolat à lui. Là encore, on pourrait être indulgent et accepter rap identitaire et autres poussées d'urticaire pro prophète, plutôt que pro vercingétorix. On pourrait sinon adopter (on a bien pourtant adopté le rock) du moins comprendre ces types de poésie, toutes marquées par la dénonciation d'une oppression raciale et l'expression de révoltes socio-ethniques. Le fait est qu'elles ne nous sont rien et qu'en l'état nous la détestons et nous la rejetons, hors de notre vue. Pourtant cela commence à se voir et à se sentir: nos propres jeunes y sont sensibles, et l'universelle déculturation, comme la fausse monnaie, devient majoritaire. Nous nous haïssons donc nous mêmes, et c'est tout le problème: d'être devenu ça, ou de ne pas avoir su résister et on nous le reprochera. Une nouvelle identité en quelque sorte, non pas malheureuse, mais désespérée. 

Les natifs

Surtout que les reproches de génocide (et notre jeune homme en photo pourrait nous le dire) sont légions. On pensera aux amérindiens par exemple, qui célèbrent plus que jamais leur passé exterminé mais pas complètement: ils sont encore là pour le représenter, identité oblige et souffrance impérissable aussi. Qui parmi eux s'est passionné de littérature américaine et s'est trouvé défenseur de la glorieuse destinée ? Chassé de l'amérique du nord au début du XXème siècle, les hispanos (en fait des métisses indiens) sont en train faire la (re)conquête de l'est. Ce n'est que juste revanche. Peut être la première opposante à Trump, Elizabeth Warren, dite "Pocahontas", est dans le sujet. 

On parlera des noirs d'Amérique, arrachés à leur Afrique à leur détriment et à celui de leurs ancêtres et donc de ceux qui restèrent. Coincés dans une identité minoritaire et grandement déclassés, au chômage et criminels, ils n'en finissent pas de se plaindre. Ils sont pourtant des natifs des états unis, présents depuis le début, et toujours pas "intégrés"... Ils ont pourtant fait la culture musicale de l'amérique conquérante de la fin du XXème siècle et continuent de le faire, et en plus avec ce qu'il y a de pire (le rap) et qui domine tout l'occident, en particulier la pauvre Europe. 

Tous éloignés de l'identité heureuse des blancs oppresseurs, les seuls à bénéficier du terme (ou pas). 

Un discours raciste insensé est en construction, avec des projets d'apartheid et de dédommagement et de submersion incroyables. On vous annonce doctement qu'en 2045, les blancs seront minoritaires aux US et qu'on allait voir ce qu'on allait voir, les petits blancs pro Trump, des fascistes, devant être punis de leur blanchitude, c'est prévu, s'il se défendent c'est qu'ils sont mauvais. A l'heure de la prise de conscience des déracinements, TOUTLEMONDE doit être déraciné. 

Car il faut comprendre que l'Europe et la France ont longtemps vécu le bonheur de ne pas se mélanger. Les US ont l'expérience du mondial depuis peu également, mais avec pas mal d'avance sur nous (disons trente ou quarante ans) et puis ils avaient les noirs chez eux. Ils ont inauguré le monde identitaire moderne et l'exportent avec leur culture, qui reste prédominante. Traversés par un politiquement correct à base racialiste issu des luttes menées par les noirs qui ne se sont libérés d'une ségrégation manifeste que depuis les années 60, ils l'ont rendu incontournable. 

A l'heure où les grande migrations touchent l'Europe, tout est en place pour que les problèmes, internes aux US, deviennent mondiaux pour ce qui concerne Europe: sa fusion avec l'Afrique est en cours. Heureusement qu'une nouvelle conception de l'identité est arrivée, elle va nous sauver, la voilà. 

Et bien elle est juive, et israélienne , et défendue par le monsieur, au nom de Heidegger (voir le précédent "papier"), le philosophe de l'enracinement. Médusé par son culot, le vieil antisémite français, tout perclus de Bernanos et de Bloy, de Barrés et Maurras, fronce le nez et assiste désespéré au réveil du sentiment national, culturel et identitaire français, animé par un juif qui sait bien qu'il a une patrie, la seule qui restera: le territoire sacré de celle des anciens hébreux, en plus en expansion au nom de la seule chose qui compte pour les hommes: leur ancrage dans l'ancien passé, celui que l'on se construisit à partir de rien à une époque reculée, l'arbitraire fait temps, l'être issu du passé qui s'écoule. 

La France a mis les têtes des rois hébreux sur sa cathédrale, puis les a décapité avec le sien, et en a remis des copies avant qu'on ne retrouve les originaux. 28 rois de juda dont on retrouva 21 visages en 1977 (2), les ancêtres de la vierge marie se devant de présider à nos cérémonies: ils représentent la première des nations, celle dont on s'inspire, et oui la royauté française se voulut "verus israel", avant que son empire se veuille "verus roma". 

LA nation est donc la nation juive, celle du peuple maudit à l'écart des nations justement, et représentant de la maudite mondialisation, de l'infâme déracinement hors sol de la pourriture cosmopolite et métèque. Tout cela depuis ce que les islamistes veulent détruire, et ils ont bien raison si on se met à leur place, c'est à dire la colonisation, et là on se marre franchement, des misérables "musulmans", en fait des hébreux islamisés récemment (gaza est base arrière des nomades sémites venus d'arabie depuis le plus profond néolithique)... 

Le sentiment d'ivresse historique et spirituel qu'on éprouve à cet enchantement civilisationnel et identitaire est renversant, n'est ce pas ? 

Races

Il y a pire, je dirais bien sur, et la fraude à la race (voir le cas Dolezal (7)), pour ne pas parler des fraudes à la judéité, sans doute plus nombreux, car plus facile et il y a des exemples, amène comme on dit à questionner la "fluidité" des catégories identitaires raciales. La théorisation faite là oppose identité pour soi et identité pour autrui, la négociation entre les deux produisant la véritable identité. On se retrouve alors au coeur de la construction, qui après la sociale et la genrée doit incorporer la raciale. Le tryptique indiqué plus haut est exprimé autrement mais similaire: pour soi , pour les autres, ET venant des autres, la sociale, qui se manifeste évidemment lors des adoptions, l'identité raciale dépendant des modes de socialisation et donc de la "race" des parents ou plus généralement du comportement des parents.

 

 

 

 

(1) https://www.lemonde.fr/culture/video/2019/11/10/clotilde-leguil-wendy-delorme-alain-finkielkraut-suivez-en-direct-la-troisieme-journee-du-forum-philo-du-monde_6018673_3246.html

(2) https://oumma.com/au-boulevard-des-amalgames-place-de-la-republique-partie-2/

(3) Heinich https://www.lemonde.fr/culture/video/2019/11/08/forum-philo-du-monde-suivez-en-direct-la-lecon-inaugurale-d-achille-mbembe_6018450_3246.html

(4) https://journals.openedition.org/osp/171

(5) Olson et les animaux  https://journals.openedition.org/terrain/13592#tocto1n5

(6) https://www.musee-moyenage.fr/collection/oeuvre/tetes-rois-juda-notre-dame.html

(7) https://laviedesidees.fr/Race-et-socialisation.html

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