Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Les discours de la Sorbonne

    Macron a fait un deuxième "discours de la Sorbonne" (1). De manière à illustrer l'absolue dépendance aux mots du personnage, il commence d'ailleurs par: "Sept ans après LE discours de la Sorbonne". Vantardise, prétention historique et prétention tout court, ça commence bien et tout de suite, nous y voilà. 

    La souveraineté européenne

    On notera la volonté marquée de répéter et de marteler voire d'insister lourdement sur le poncif absurde en forme de doublon oxymorique qu'est la "souveraineté européenne". Invention brevetée du monsieur, cette monstrueuse connerie absurde, qui scelle l'incapacité totale de l'homme, de sa vision, de son rôle et surtout sa nocivité, justifie à elle seule le coup d'État violent qui seul pourra nous débarrasser du petit trou du cul prétentieux qui joue avec nos nerfs. 

    L'Europe n'est pas un État, seul objet qui puisse être souverain. Affirmer un attribut et donc faire semblant de croire à l'autoréalisation par le verbiage de ce qu'on fait semblant d'annoncer  sous forme de vision personnelle qu'on affirme en dépit de tout et tous est une prétention rhétorique insupportable et maniérée. C'est sa stratégie, son discours, sa vie. 

    Les réalisations

    On commence par se vanter des deux catastrophes décidées par une Europe qui s'est auto saisie avec auto satisfaction de deux thèmes pour lesquels elle n'avait pas autorité: la santé et la défense, plus la catastrophique décision de se ruiner en se privant de la source d'énergie à bas cout qui assurait sa prospérité, sans parler de la ruine spécifique de la France qui consacra une deuxième covid budgétaire à compenser une hausse des prix de l'électricité entièrement causée par l'agression caractérisée contre notre nucléaire du pays avec qui nous faisons la "souveraineté européenne". 

    "De la même manière, sur l'énergie, qui aurait cru que nous pourrions nous défaire de notre dépendance aux hydrocarbures russes, acheter en commun et réformer si vite notre marché de l'électricité ?"

    En effet, comment imaginer qu'une gouvernance française puisse sur ces deux thèmes trahir notre histoire et nos intérêts avec une folie aussi abjecte, dont seule la bêtise, l'incompétence et la corruption, tout cela ensemble, peut justifier l'abomination ? Et il pose la question, le con...

    "Nous avons aussi lancé avec l'Allemagne des grands projets, le char du futur, le système de combat aérien du futur."

    Sur les deux thèmes, l'Allemagne se montra intraitable et méprisante, s'attribuant toutes les directions, tous les brevets, cela au contraire de nos capacités et possibilités de développement, justifiant tous les soupirs et résistances forcenées de la part de nos industriels floués, méprisés et dépossédés. 

    "On a beaucoup entendu critiquer, en particulier le Green Deal qui a été pris. Pardon de cet anglicisme dans ce lieu."

    De la ferme à la fourchette... Consacrée à la destruction de l'agriculture européenne sensée compenser par les exportations de produits "industriels" les entrées depuis les pays visés de leur viandes et produits frelatés produits de toutes les manières possibles de toutes les manières que nous nous interdisons à nous-mêmes. Tout cela au nom d'une "transition" qui soulève partout des révoltes désespérées auxquelles on cède à coup de milliards empruntés... Transitions stupides pour qui pollue le moins au nom de ceux qui se goinfrent de charbon sur notre dos et qui nous "donnons l'exemple". 

    "Le cinquième pas décisif de cette dernière année, c'est que l'Europe a commencé à réaffirmer clairement l'existence de ses frontières." Se préparant à accueillir des pays corrompus faillis (Ukraine et Moldavie) qui plus est disputé par une puissance industrielle, notre ex premier fournisseur de gaz, à qui nous faisons la guerre sans la faire, vous voilà donc dans la clarté du désastre.

     

    La mort de l'Europe

    L'Europe comme les civilisations (Valéry le poncif des discours de patronage est encore cité, sans honte ni a propos), peut mourir... "Elle peut mourir. Elle peut mourir, et cela dépend uniquement de nos choix. Mais ces choix sont à faire maintenant." 

    Après le vibrant satisfecit qui précéda, la douche froide a terrorisé la macronie et au-delà et bien sûr ravi le reste, la dislocation du machin corrompu étant prévu et espéré par tous les lucides après la victoire russe que tout le monde anticipe. 

    En parlant d'anticipation, l'euphémisme est de rigueur :

    "Nous avons maintenant des puissances désinhibées régionales qui sont en train de montrer aussi leurs capacités. La Russie et l'Iran pour n'en citer que deux". Tordant et à l'image du trou du cul: rose et lustré par sa grand-mère... 

    On continue: 

    "Et donc oui, cette ère où l'Europe achetait son énergie et ses engrais à la Russie, faisait produire en Chine, déléguait sa sécurité aux États-Unis d'Amérique, est révolue." Cette révolution eu lieu depuis le premier discours à la Sorbonne et sous les applaudissements du satisfecit fait. Elle consomme l'inanité de l'échec contemporain des 20 dernières années de l'Union Européenne menée avec ces présupposés là et qui justifie maintenant sa ruine et on l'a dit sa dislocation nécessaire, le fournisseur d'énergie et d'engrais (l'agriculture européenne n'a qu'à bien se tenir) n'ayant pu être mis à la raison et sa victoire prochaine doit être un évènement à prévoir. 

    "On ne peut pas durablement avoir les normes environnementales et sociales les plus exigeantes, moins investir que nos compétiteurs, avoir une politique commerciale plus naïve qu'eux et penser qu'on continuera à créer des emplois. Ça ne tient plus." Tiens tiens... L'Europe est donc bien morte. C'est donc bien le message qui s'appesantit aussi sur la culture sans valeurs ni contenus à transmettre y compris même la démocratie. Tout à l'avenant et pour finir, et nous consoler:

    "Je pense que c'est par la puissance, la prospérité et l'humanisme qu'on donne un contenu en quelque sorte à cette souveraineté européenne". Il le pense. Le reste est un rêve mou sur l'"Europe puissance"... 

    La Guerre 

    C'est la guerre.

    "Le principal danger pour la sécurité européenne est évidemment aujourd'hui la guerre en Ukraine. La condition sine qua non que la Russie ne gagne pas la guerre d'agression qu'elle mène contre l'Ukraine."

    Le "qua non" sera joli à voir lorsque la victoire russe, prévisible et évidente aura lieu (avant ou après l'élection européenne?). Le visionnaire qui va nous l'empêcher estime alors avoir eu raison, compte tenu de ce jugement là, de prendre fait et cause pour le pays néo nazi failli et corrompu qui va disparaitre corps et bien après l'épouvantable boucherie humaine, sociale et économique qu'il subit grâce à nos encouragements. 

    On en vient à la stratégie, ou plutôt à son ambiguité, ce qui la caractérise: 

    "Simplement, j'assume totalement le choix en la matière, le 26 février dernier à Paris, d'avoir réintroduit une ambiguïté stratégique." Menaçant donc la Russie de lui livrer des soldats (peut-être pas tous volontaires) à tuer sans que nous ne puissions répondre autrement qu'en lui en donnant d'autres pour le même usage, le trou du cul au pet parfumé menace de froncer les sourcils: "Avons-nous des limites ? Non."

    Le sommet de ces considérations stratégiques éclairées et qui décrivent fidèlement l'échec complet de ce qu'il soutient est alors atteint fièrement : "Les événements les plus récents ont démontré l'importance des défenses anti-missiles, des capacités de frappe dans la profondeur, qui sont indispensables au signalement stratégique et à la gestion de l'escalade face à des adversaires désinhibés." Sommet sur lequel on plante le drapeau du message, c'était lui: 

    "C'est pourquoi ce qu'il nous faut faire émerger, et c'est cela le paradigme nouveau en matière de défense, c'est une défense crédible du continent européen."  Vous avez compris: un paradigme nouveau doit émerger. 

    On se gaussait autrefois des discours véhéments de ces chefs d'Etat du tiers monde qui singeaient les blancs avec un accent rigolo, citant l'antiquité grecque et se pavanant avec des expressions absurdes tirées du cargo culte dont il vivaient: nous l'avons chez nous, c'est nous. L'accent rigolo est le ton efféminé qui se veut charmant et cultivé: un nouveau paradigme doit émerger en matière de défense, nous sommes en guerre. 

    Conseillé par des experts le stratège visionnaire hésite pourtant : 

    "Est-ce en augmentant nos capacités de défense, et lesquelles ? Sans doute." Tordant, vous dis-je. 

    On a apprécié le "mieux nous protéger contre les attaques physiques, par exemple, contre nos câbles sous-marins et télécommunications ", à l'exclusion des gazoducs par contre, eux pris en charge par nos alliés et que nous ne dénonçons pas, souveraineté oblige. 

    La recherche? Un objectif européen de 3% à réaffirmer (nous  sommes à 2,2, comme la France). 

    La monnaie ? Il faut un objectif de décarbonation à la Banque Centrale. Sans limite, l'imagination écologique du faux cul qui s'endette à mort avec un déficit budgétaire abyssal: tout pour les petites fleurs. 

    L'investissement ? Il faut qu'il soit commun (soit on donne, soit on prend, allons y ) et surtout le cri du coeur à hurler de rire (et de rage): "Ce sont des subventions qu'il nous faut." 1000 milliards, il nous faut. De plus, l'épargne finance les américains. Donc on a un an pour drainer tout ça. 

     

     

    Nuke them all

    On aborde alors la question du nucléaire... Gardez vos pleurs. 

    "La dissuasion nucléaire est en effet au cœur de la stratégie de défense française. Elle est donc par essence un élément incontournable de la défense du continent européen. C'est grâce à cette défense crédible que nous pourrons bâtir les garanties de sécurité qu'attendent tous nos partenaires, partout en Europe, et qui aura vocation aussi à construire le cadre de sécurité commun, garantie de sécurité pour chacun. Et c'est ce cadre de sécurité qui nous permettra, le jour d'après aussi, de construire les relations de voisinage avec la Russie."

    Le nucléaire français: il est français (en son coeur) et DONC PAR ESSENCE européen.  Le "en même temps" n'est ici même plus de mise... Nous allons donc "bâtir" des garanties grâce à lui, et des garanties pour chacun ! 

    Évidemment, le commencement du début d'une telle folie devra se traduire de la par des militaires en charge de l'exécution des ordres de cet enculé, par la mise d'une balle dans la tête du visionnaire. Du moins je l'espère tant est patente l'absurde haute trahison qui consisterait à détruire la planète pour le viol légitime par un yakoute d'une nazie kraignos. A détruire ? Pire, à menacer sans le faire, pour consommer l'abaissement et la honte. 

    L'industrie

    La reconnaissance du sous investissement depuis "des décennies" (et depuis deux ans?) dans l'économie de guerre se consume dans la posture humiliée: "j'assume le fait qu'il nous faut une préférence européenne dans l'achat de matériel militaire." Le mot "F35" n'est pas prononcé, au contraire de l'avion de combat (franco)allemand projeté dans l'avenir comme un crachat. Par contre: "Regardez la Facilité européenne de PAIX que nous avons bâtie pour les débuts de la guerre, les trois- quart ont été utilisés pour acheter du matériel (de GUERRE) non-européen." On aime là encore l'emploi des mots, "non-européen" signifiant "américain" pour le matériel de guerre servant à la paix. 

    On parle du Rafale, qui de manière inespérée fut commandée (chichement avec prélèvement sur nos avions pour livrer en urgence) par la Grèce et la Croatie, alors que le F35 fut acheté par le reste de l'Europe unanime. Inutile de dire que la standardisation nécessaire devra s'aligner, on se demande avec qui...

    En tout cas, pour le vert, et grâce à lui, on ... réindustrialise. 

    "Et donc, la réindustrialisation verte, c'est l'Europe qui la permet et qui l'accompagne et c'est ce qui nous permettra de ré-avoir des capacités, d’être aussi le premier continent zéro pollution plastique, d'être un continent au cœur de la décarbonation et de l'électrification."

    Le délicieux passage sur la "simplification" permise par l'Europe: "Et c'est une action de bon sens et le marché unique est une action de simplification ; c'est de passer de 27 systèmes de règles à 1" sans mentionner aux agriculteurs et autres entrepreneurs désespérés la bureaucratie multipliée par 27, la complexité étant maintenant locale, merci l'Europe. 

    La volonté d'industrialiser est réelle: "Décidons maintenant de faire de l'Europe un leader mondial, d'ici 2030, dans 5 secteurs parmi les plus émergents et les plus stratégiques." Le futur, le futur, quand les entreprises qui dépendaient d'une énergie peu chère ferment (Duralex, l'Aluminium) ou partent aux USA (l'industrie allemande), grâce à notre sortie si nécessaire de la dépendance russe... 

    En parlant de la "dépendance", le très beau "On a un problème de compétitivité-prix sur l'énergie, parce qu'on a des dépendances" illustre une volonté d'"électrons décarbonés" avec le rappel toujours la reconnaissance humiliée de son échec total "Nous devons assumer de construire l'Europe de l'atome, en assumant que le projet Euratom, par ailleurs, fait partie des ambitions fondatrices des traités de 1957"... Vous avez gardé vos pleurs ? 

    On assume donc les 20 ans de politiques de dénuclérisation: "Au fond, il nous faut bâtir une Europe de la libre circulation des électrons décarbonés. Pardon de le dire comme ça, mais c'est exactement ce qu'il faut faire. Qu'importe qu'ils soient produits avec du renouvelable ou du nucléaire". C'est pourtant bien la volonté de mettre aux même prix les électrons des deux natures qui a permis à l'Allemagne de détruire le nucléaire français. 

    L'agriculture vous intéresse ? Le cri du coeur est poussé plus loin dans le discours. 

    "Et il est insensé - quand j'entends tellement de collègues - que l'agriculture soit à chaque fois la variable d'ajustement des contrats commerciaux." Il a beau ajouter véhément "Non, Non, Non", l'aveu est là. Alors comme ça ... L'évidence dénoncée depuis douez ans (la durée de sa présence au sommet de l'Etat, conseiller et décideur) repose sur une réalité ? Surtout qu'il n'y a pas que là, les produits étiquetés "europe" après un séjour dans un port européen et les règles débiles que nos concurrents n'ont jamais respectées... 

    Le CETA à part les viande importées qui peuvent être nourries aux farine animales et grossies aux antibiotiques (seules les hormones sont interdites) elles ne se sont pas manifestées lors de l'application provisoire du traité. Un bon traité, pour l'instant. 

     

    La géopolitique

    Les ambitions du futur chef de l'Europe nucléarisée sont planétaires, il parle de l'Europe comme d'un "continent-monde", il fallait y penser. On imagine le sourire crispé, et le fou rire en cachette de Poutine devant cette incroyable connerie... Sans parler du "Pacte pour les peuples et la planète" suivi de l'improbable et là de proprement délirant :

    "Et de montrer qu'il n'y a jamais chez nous de doubles standards et que nous avons bien, là aussi, notre autonomie."

     Puis on aborde l'immigration, le en même temps contradictoire humilié atteignant là un maximum théorique:

    "L'Europe puissance, c'est aussi une Europe qui maîtrise ses frontières. Je le disais, en parlant de l'adoption du Pacte asile et migrations, qui a été une avancée majeure." En gros on se réparti entre états membres les envahisseurs que nous ne pouvons pas empêcher de venir... Et on s'en vante. 

    Pour ceux qui auraient un doute sur l'efficacité du pacte (qui fut signé la semaine dernière):

    "Mais nous devons agir avec plus de fermeté en matière de retours et de réadmissions pour toutes les femmes et les hommes qui arrivent sur notre sol et qui n'ont pas vocation à rester, qui ne sont pas éligibles à l'asile. Ceci impose une vraie politique européenne et une vraie coordination." On n'est jamais content... 

    L'avenir est donc devant nous. Le sublime : "Nos frontières sont un bien commun. Nous devons bâtir une structure politique qui permet de décider entre tous les pays qui la partagent et de prendre — sur les sujets d'immigration, de lutte contre la criminalité organisée, de terrorisme, de lutte contre le trafic de drogue ou de la cybercriminalité — des décisions ensemble." illustre la perte totale de contrôle de notre Etat sur ce qui matérialise sa souveraineté, ce pourquoi il est fait et qui non seulement n'existe plus, mais n'existera que plus tard, avec la "souveraineté européenne". Tous ensemble.  Et l'allusion aux pays des grands ports (Belgique, Pays Bas devenus des narco-états) nous parle bien du futur.  

    Gardez vos pleurs. 

    L'Europe est morte

    En résumé, la reconnaissance et la déploration ridicule de l'échec total de l'Union Européenne dans ces trente dernières années doit nous conduire à ... On se demande quoi, mais il a l'air content, il a des projets, pour ... continuer. 

    En attendant, "À nouveau, notre Europe ne s'aime pas." Tu parles. Camus disait: "Notre Europe est une aventure commune que nous continuons à faire malgré vous". Malgré vous ? Le cri du coeur. Ses limites ? "De Lisbonne à Odessa." 

    De quoi stimuler la nouvelle défense européenne qui devra, protégée par l'arme nucléaire française, se faire écharper à Odessa juste avant la victoire totale des Russes... 

    Car nos "démocraties libérales" sont menacées par la ... réinformation: "Mais il y a un retour de la propagande, des fausses informations qui viennent bousculer nos démocraties libérales et prônent un autre modèle." Va-t-il se plaindre des rumeurs sur Jean Michel propagées par les média américains qu'il va demander à interdire ? 

    Un plaidoyer pour les listes transnationales aux élections européennes (une idée qu'elle est bonne, pour mieux permettre aux pays européens de disparaitre encore mieux). L'évidence de la nécessité du projet (malgré les refus de tous, bien sûr), le surprend lui-même. 

    Un plaidoyer pour un érasmus de l'appentissage: encore mieux! Ce qui différencie les organisations industrielles des pays, ce qui charpente leurs modèles de production devrait être partagé. Sans doute pour envoyer les ouvriers français en apprentissage en Allemagne, comme en 42... Cela au nom de l'humanisme, tout comme les bibliothèques européennes, pour faciliter l'apprentissage de l'estonien sans doute. Le Pass culture, qui permet d'acheter des mangas et d'écouter du Rap, n'est pas une invention française, nous dit-il. 

    La majorité numérique à 15 ans, à partir de cet âge, le porno sera autorisé, comme le reste. Par contre la haine, elle est due à l'anonymat, et donc à combattre. 

    Le droit à l'IVG dans la charte des droits fondamentaux européens ? C'est l'égalité des hommes et des femmes, ou son contraire plutôt: un droit de plus pour les femmes en fait ! 

    Le partage européen de la protection sociale ? La solidarité européenne pour protéger lors de la "transition sociale". Cette transition là parait plaisante... 

    L'humour du millionaire dont personne ne sait ce qu'il a fait de son argent se manifeste alors: il a parlé avec Lula (emprisonné et décu pour corruption) de la "taxation des hauts revenus". Une tentative pour faire entrer la France dans les Brics, sans doute... 

    La débilité du pédant taré ne pouvait éviter le "Mais c'est en effet cette Europe des cafés, de nos capitales, qui sont autant de palimpsestes qui ... ". On aimerait lui gifler un palimpsestes sur sa gueule de con, oui. 

    On se terminera par l'évocation indicible: "Ici même, à la Sorbonne, Ernest RENAN se demandait ce qu’était une nation. Et l'heure est venue pour l'Europe de se demander ce qu'elle compte devenir."

    J'espère de tout coeur que cette gignolerie discréditée va se disloquer enfin. C'est pour bientôt. 

    P.S. Ce monument de débilité démagogique, aberrant et imbécile, sera décompté du temps de parole de la pauvre greluche tarée qui va représenter ces rêves cuculs à l'assemblée européenne. 

     

    (1) https://www.elysee.fr/front/pdf/elysee-module-22625-fr.pdf

  • Les géopolitiques

    Le mot désigne ce qui n'est pas une discipline universitaire (1), bien qu'un institut français de géopolitique soit attaché à Paris VII. 

    On commencera par plaisanter sur l'acteur en rapport, le géopoliticien étant un avatar de géopolitichien et de polichinelle sans parler du chien et du très discrédité politicien. 

    Yves Lacoste, fondateur de la revue Hérodote, le vieux grec étant le premier géographe et le premier historien, (L'Egypte est un don du Nil, dit-il) lui donne comme sous titre: "revue de géographie et de géopolitique" et se prétend pour toujours "géographe" et rien d'autre. Il définit la chose comme la description des éléments de géographie qui permettent de faire la guerre ou la justification géographique de faire la guerre, pour finir par la description de ce qui motive géographiquement à faire la guerre. 

    C'est la "géographie des officiers", par opposition à la "géographie des professeurs". 

    Discrédité par son passé nazi, Hitler formé à la géopolitique (la Geopolitik de Carl Hausofer(4)), voulant pousser les slaves à l'est de sa future zone de conquête en plus d'exterminer ou de mettre en esclavage ce qui y vivait, le terme reparait en France dans les années 60... 

    Que valent les arguments historiques face aux arguments géographiques dans l'évaluation des conflits dont il faut bien (journalisme, moralisme et communication politique oblige) être partie prenante ? L'histoire met en causes les hommes et la géographie, même changée par l'homme, a une structure de cause mécanique qui passe par-dessus les volontés, en tout cas, agissant comme une contrainte voire une obligation. 

    De fait, c'est là la révélation du concept, et son côté sulfureux qui rebuta longtemps, la chose s'effaçant avec l'inculture ou plutôt la culture de ceux qui savaient, sans le dire. Les positions dans l'histoire ne dépendent pas du tout des volontés ou alors de volontés téléguidées. On avait décrit les espaces liquides (Laurent Hennenger) maitrisés de toute éternité  par les anglo saxons britanniques puis américains: la maitrise des détroits leur suffit et la contrainte voire obligation gravée dans le marbre est donc l'empêchement par tous les moyens de l'alliance entre Europe, qui plus est germanisée, et Russie. 

    Le sabotage du gazoduc nordstream était donc un devoir, et ils s'en ont acquitté "géopolitiquement". Voilà c'est tout. 

    Déclinons. 

    L'Ukraine

    L'Ukraine joue sans doute un rôle central dans le caractère "géo" de l'histoire actuelle. Centre du monde européen depuis toujours, elle constitue l'essence même du géopolitique et illustre le caractère essentiel de la position géographique dans la marche des affaires du monde. 

    La zone est d'abord au carrefour des empires polonais, autrichien et russe. Carrefour désiré et actif, exactement comme le coeur battant d'un monstre. L'obligation européenne de l'occuper et de l'exploiter, elle est l'objectif allemand par excellence, toute la question étant la part à accorder à la Russie. On en décida deux en 18 avant et après l'offensive ratée qui fit si mal à la France. Les ravages de la terre brulée par le retrait non vengé des troupes allemandes ne fut pas compensé pas plus que la retenue coupable qu'on s'infligea et qui causa la guerre d'après. 

    On réaffirmera donc que l'Ukraine ne fut jamais et ne sera jamais ni un Etat ni une Nation, et que le dire est une ignorance, une stupidité et une cause de souffrances, à porter au discrédit de ceux qui ne comprennent rien. 

    L'Europe corrompue

    Construit sur la volonté de fusionner des Nations toujours essentiellement séparées par l'histoire, le projet européen est, tout comme toutes les ambitions impossibles, un idéal utopique contradictoire qui ne peut tenir que par le mensonge dont l'évidence ne peut être contenue que par la corruption. Ce principe géopolitique essentiel s'est matérialisé par les subventions promises "à la française" à tous les nouveaux entrants, promesse de corruption globale caractérisée utilisée comme argument valorisant par tout le monde dont le généreux corrupteur, conquérant du bien. 

    Cet incroyable abaissement, qui avait pourtant répugné aux peuples pendant toute l'histoire est un fait récent, absolument inacceptable et sans doute lié à la "démocratie" mode d'organisation plouto et oligo cratique qui trop récemment introduit manifeste partout les graves inconvénients qu'il aura toujours: il n'a pas les moyens de gérer les crises violentes et s'effondre systématiquement dès que le vent se lève. 

    Le contre-exemple de 14-18, dont Clémenceau ne se vanta pas assez fut miraculeux et sans doute partiellement acheté, comme le reste, par l'arrivée imminente et retardée des USA, ce qui permit de sacrifier bien trop de braves types encore marqués par l'esprit guerrier de la France, les derniers y furent perdus là pour toujours. La période 44-45 (De Gaulle démissionna en janvier 46) ne fut que le crève coeur de la remise en selle immédiate de la vérole en question... On notera donc que 40, 58, 61, 68 furent des crises que la "démocratie" perdit au bénéfice d'une autorité, celle de 40 étant en plus déléguée... 

    La géopolitique ou manifestation violente et tragique de la cruelle réalité historique fit encore fi des idéaux, des principes débiles qui ne sont valables qu'en temps de paix, période consacrée à l'affaiblissement démagogique préparant la crise suivante... Vouloir affecter cette vaine organisation, dotée qui plus est de la notion d'"Etat de droit" permettant de soustraire à l'exécutif toute espèce de volonté politique distincte de l'établissement de protection supplémentaire contre les violences policières, le reste des décisions consistant à augmenter une bureaucratie tatillonne motivée par le respect de principes débiles négociés entre femelles désignées par parité. 

    Mais il faut parler de l'Europe elle même. Géopolitiquement constituée par une mosaïque de nations historiquement inscrites ou pas dans des projets variés caractérisés par l'alliance explicite ou pas entre aristocraties terriennes et peuples métayers, elles ont la puissance et la volonté de perdurer en rapport, plus la capacité à s'imiter les unes les autres pour mieux exister par elles mêmes. Sinon, on a bien des peuples distincts qui se haïssent et qui ne fusionneront jamais, sinon dans une ruine provisoire inspirée par des niais corrompus par des puissances extérieures à la manoeuvre. 

    L'Union Européenne, née de la corruption de Jean Monnet l'espion américain et contenue initialement par la folie de son projet de fédération est maintenant cette fédération là-même, officiellement sur les rails et décrite comme telle en sorbonne. En attendant la victoire russe, on tire des plans sur la comète en se partageant un argent qu'on aura bientôt plus du tout, ruine industrielle oblige, voir la guerre en Ukraine. 

     

    L'Amérique égoïste

    Alliés du monde libre depuis 1917, les USA bénéficient d'un avantage conséquent qui se traduisit en 1989 par la chute du mur de Berlin. Bingo. Entre deux révolutions, qui marquèrent et au combien l'histoire du monde, se déroula et s'effectua la totale domination planétaire des États-Unis d'Amérique. Cela dura 72 ans.

    D'abord, la guerre de 14. Contrairement à ce qu'on dit, elle eut le même vainqueur que celle de 40, avec les mêmes résultats globaux, il s'agissait de la même guerre en fait: la destruction de la volonté allemande et l'affirmation de celle des USA. Épuisée par la guerre et pratiquement en position de céder, la France était dirigée globalement par des incapables déjà largement corrompus, quoique maintenue hors de l'eau par un seul grand homme qui hélas ne put rien faire la paix revenue, tant sa victoire avait matériellement dépendu d'un argent transatlantique qui fit ensuite ce qu'il voulut. 

    Là encore, un élément géographique, la puissance industrielle d'un continent forgé de l'autre côté des eaux fit ce qu'elle devait et pouvait faire. L'Europe a bien disparue en 17, quand on accepta le sacrifice suprême comme dernier effort au nom de l'arrivée inéluctable de la victoire américaine qui était en fait une autre invasion... 

    À quel point Allemands et Américains opposés mais rivaux au sujet de la domination suprême ont-ils finalement collaborés? Le complotisme géopolitique peut alors se déchainer, la seule vraie alternative, le communisme internationalisé puis nationalisé ayant des choses à dire... Hélas, bien que marquant une partie notable de l'opinion, en gros ce qu'on appelle la gauche militante, communiste puis extrême, tout se ramenant pour tout à la question sociale, et qui put émettre des messages salutaires au sujet de certaines vérités qui  furent étouffées, en gros la volonté américaine effectivement égoïste, le mot "capitalisme" ne cachant qu'une volonté de puissance nationale et ses corrompus. Il ne fallut que la lucidité gaulliste pour maintenir certaines de ces vérités, que tout le reste de l'opinion, et des opinions manipulées, voulurent jusqu'à aujourd'hui maintenir atlantistes, le désastre actuel en en étant la conséquence...

    Irak et Moyen-Orient

    On inclut trop facilement Muhammar Khadafi et Saddam Hussein dans la liste des victimes d'une volonté US délirante de dominer le monde qui furent finalement des échecs. On se permettra pourtant de nuancer les choses. 

    D'abord, les deux affaires furent jouées et perdues par les USA seuls, et par un président particulier, le très "bronzé" Barak Obama (Berlusconi dixit), dont le rôle catastrophique dans l'histoire du monde ne sera jamais assez soulignée. 

    On inclura dans ces catastrophes, le soutien aux frères musulmans égyptiens, la poursuite éperdue de l'échec afghan, et bien sûr l'affaire Ukrainienne, toutes menées de main de maitre. Les conséquences désastreuses de toutes ces politiques étant actives et meurtrières aujourd'hui, la nomination toute aussi désastreuse du minable et gâteux corrompu qu'est Joe Biden n'étant que la pire de toutes... 

    L'Irak et la Libye menèrent toutes les années 70 un soutien caractérisé, avec l'aide de la Russie, au terrorisme international fictivement basé sur la lutte palestinienne. L'Europe férue d'indépendance, et coincée par l'embargo pétrolier, ne pouvait pas faire autrement que soutenir ces fournisseurs-là et la France ne s'en priva pas, donnant mirage, vedettes et soutiens variés aux deux dictateurs, le rôle personnel de Jacques Chirac dans ces politiques-là étant établi. On passe sur les années 80, un terrorisme iranien frappant alors la France au confluent de luttes politiques dont la composante géopolitique donna lieu à un débat présidentiel houleux sur fond d'otages... 

    Les ambitions des dictateurs "nationalistes" furent immenses et soutenues et concernèrent bien sûr le nucléaire qui fut longtemps leur horizon, du moins pour l'Irak, et après tout Sarkozy promit bien une centrale à Kadhafi du temps de leurs amours (tarifés). La France dans ces domaines promit et donna beaucoup, le comble du défi à l'Amérique étant la croisade anti-intervention en Irak menée à l'ONU, forçant Bush à la faute c'est à dire à l'intervention militaire hors du tampon de l'organisation internationale.

    La conversation publique entre Schroeder, Chirac, Poutine étant l'offense suprême qui sans doute précipita les choses: le monde allié devint ennemi et on l'espionna, puis le domina, puis le ruina, c'est fait. 

    Car l'Amérique avait été frappée, et les conséquences de l'offense n'en furent pas maitrisées, ni par les uns ni par les autres. Espionnage tous azimuts et aussi des "amis", réduits donc à être des suspects à contrôler par la bande, voire à manipuler et à corrompre en grand, les programmes idéologiques étant menés contre et avec leurs dirigeants, l'encouragement à faire l'Europe contre les peuples institué en devoir géopolitique, nous y voilà. 

    On se prend à penser aux dictateurs du monde arabe: ont-ils retardé la lèpre islamiste et pouvaient-ils la maitriser par leur violence, ce qui est la théorie répandue des "post catastrophistes" ? À moins que leur incapacité à construire une société dont la justice soit acceptée par tous n'ait précipité les choses: c'est sur le déni de leur autorité que la révolte s'est construite utilisant la religiosité comme seule alternative. L'apparente reprise en main algérienne se fit par la corruption et des acceptations de principe inacceptables, tout comme l'Irak, finalement, la Tunisie aussi, et la Libye est toujours en guerre civile. Un seul succès de la théorie, la Syrie, qui tient grâce à la Russie, seul État "occidental" (avec Israël) qui ait assumé le massacre nécessaire des civils comme méthode de gouvernement, les post-catastrophistes répugnant (Jacques Baud, Regis de Castelneau) à admettre la chose, car tout à leur géopolitique à demi assumée, incapable d'attribuer à Israël les mêmes droits qu'à la Syrie, la destruction de la lèpre frère musulmane ne pouvant avoir lieu qu'en écrasant quelques bébés, et alors?  Ils étaient en trop de toutes façons. 

    La présence géopolitique d'Israël est pourtant une réalité... Le Levant cible de Daech (la zone est mentionnée dans le sigle ISIS)  a toujours été une zone commerçante, point d'entrée des relations avec l'Occident. Peuplée de plus de non arabes mélangés et bien sur de juifs (il y en eut toujours) il inclut bien sur la Palestine qui ne fut pas plus que l'Ukraine jamais un Etat, du moins pas depuis l'Etat Hasmonéen juste avant la conquête de Pompée et c'était un Etat juif. 

    De la part des huiles féodales corrompues palestiniennes et de leurs soutiens (au nom de la très nécessaire Oummah) musulmans dans le monde, prétendre à l'indépendance sans ses juifs après avoir accepté le joug califal ottoman si longtemps n'est maitenant plus qu'un projet fasciste islamiste après avoir été un projet fasciste nationaliste. Cela d'autant plus que le "peuple" palestinien, depuis longtemps en exil partout pour d'évidentes raisons n'existe plus: des réfugiés quémandeurs misérables abandonnés de tous, y compris, de par leur petit nombre, par un monde arabe qui a autre chose à faire. Par exemple se développer et la présence d'un Etat occidental au milieu de la zone, par ailleurs dynamique innovateur et prospère ne peut que faciliter l'indispensable, car finalement, perpétuer des dictatures en montant la tête du peuple pour le sort d'un peuple de crèves la faim à la limite plus subventionné que ses propres pauvres n'a guère de sens à terme.  

    Cette réalité géopolitique là, plus en ligne avec des évolutions sociétales inéluctables (qui a dit que le monde arabe resterait toujours ce qu'il est?) a bien une réalité et les impensables accords économiques, voire militaires entre Israël et les monarchies du golfe qui pensent à employer utilement leur argent en témoignent. Un objectif de l'attaque récente du Hamas était d'ailleurs de les perturber... 

    Car bien sûr il y a l'inéluctable de la haine, et on peut en rêver "objectivement": le furoncle juif n'a rien à faire sur cette partie du monde dont on croyait l'avoir évincé il y a 2000 ans. A terme il devra disparaitre, et pourquoi ne pas le dire, il en donne le prétexte. La déconfiture de l'Occident sera celle d'Israël, et les chacals rôdent. Voilà donc une autre géopolitique, qui a des côtés convaincants, mais la Russie  y mettra bon ordre c'est maintenant son devoir (je déraille), elle a bien aidé la Syrie à se débarrasser de ses djihadistes... 

     

     

    (1) https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9opolitique

    (2) Un interview de Del Valle https://www.youtube.com/watch?v=F8kqqHlqeAI

    (3) Yves Lacoste La géographie ça sert d'abord à faire la guerre 

    (4) Haushofer https://www.cairn.info/revue-strategique-2013-1-page-65.htm