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  • Les Brandebourgs

    Après un voyage à Berlin en 1718/1719, Bach dédicace en 1721 les concertos dits "Brandebourgeois" à Christian Louis de Brandebourg-Schwedt, mort en 1734. 

    L'obséquiosité de la dédicace évidemment choque l'âme moderne, mais Christian Louis était un protecteur des arts, avait un orchestre et il est enterré dans la crypte des Hohenzollern à Berlin. 

    Bon, il est le dernier fils de Fred Guillaume 1er de Brandebourg, et demi frère du premier roi de Prusse Fred 1er qui transforme son duché en royaume à l'occasion de la grande alliance contre la France lors de la guerre de succession d'Espagne. On rappellera qu'à Utrecht 1713, on perdit l'Acadie, l'Angleterre gagna Gibraltar et les Habsbourg renoncèrent pour toujours à l'Espagne définitivement déclassée.

    Fred 1er fut ainsi le dernier duc de Prusse, et mourut en 1713.

    Son fils Fred Guillaume 1er de Prusse, lui succéda: il fut le roi soldat autoritaire au delà du possible et fit dire à Voltaire que la Turquie était une république en comparaison de la Prusse... 

    Notons qu'il participa à la bataille de Malplaquet en 1709, qui perdue par la France, fit tellement souffrir les impériaux qu'elle sauva en fait les frontières françaises. 

     Son oncle maternel fut le roi Georges 1er d'Angleterre. 

    Il martyrisa son fils Fred II de Prusse, qui fut roi en 1740. Cette année là, commença la succession d'Autriche avec la mort de Charles VI d'Autriche auteur de la "pragmatique sanction" permettant de faire hériter sa fille Mariethé. Celle ci fit couronner son mari chéri François de Lorraine, empereur. En échange de la Toscane, celui-ci céda la Lorraine (et le Bar) à Stan Leczinski, le beau père de Louis XV qui renonça ainsi au trône de Pologne, Louis XV héritant finalement du tout sauf la Pologne... 

    On notera que la fille de Stan, Marie Leszczynska,  fut une très trompée Reine de France qui fut très populaire en France  car très bonne et très pieuse. Elle dut s'arranger avec la Pompadour... 

    Fred II pour la Silésie (la corne sud de l'Allemagne jusqu'en 45, la corne nord étant la Prusse orientale avec Königsberg) se transforma de roi philosophe en roi conquérant. Pour Breslau/Wroclaw. C'est pour lui qu'on travailla dit encore Voltaire, lors du traité d'Aix la Chapelle en 48 ou Louis XV renonça au produit de toutes ses victoires... 

    Fred II mourut en 1786. Il apprit le latin en cachette de son terrible père. On notera qu'à l'époque, l'armée c'est 85% du budget de l'Etat de Prusse, pauvre royaume morcelé, mais par pour longtemps, Fred II était un machiavel et aussi un génie militaire: sur sa tombe, Napoléon a dit: "Messieurs, nous ne serions pas là s'il était ici".

    Passons aux Augustes. 

    Auguste le fort, qui brisait des fers à cheval à mains nues, fut le roi de Pologne et grand duc de Lithuanie, titres électifs fut Auguste II, mort en 1733. Son fils Fred Auguste 2 évinçant Stan, devint le roi de Pologne Auguste III. On retiendra en 1716 son voyage à Venise, accompagné de Pisendel, Richter et Zelenska. On rencontra Vivaldi, Veracini et Lotti et Heinichen qui y vivait. 

    Les Augustes étaient de Saxe. Auguste le Fort était Fred Auguste 1er de Saxe, qui fit de Dresde la "Florence de l'Elbe".

    Auguste III était le fils de Christiane-Eberhardine de Brandebourg-Bayreuth, luthérienne qui refusa de se convertir au catholicisme pour devenir reine de Pologne. La Trauerode (BWV 198) était pour elle, à Leipzig lors de ses funérailles en 1727. Elle était la fille de Christian-Ernest de Brandebourg-Bayreuth qui participa à la bataille de Kahlenberg en 1683. 

    Bon, tout commence avec l'adoption du luthérianisme par Albert de Brandebourg-Ansbach l'hériter de l'État teutonique en Prusse extrême orientale. On a donc un duché de Prusse, vassal du royaume de Pologne. Une université Luthérienne est fondée à Königsberg en 1544. 

    En 1618, Anne de Prusse, épouse de l'électeur du Brandeboug hérite. La Pologne renonce à sa suzeraineté sur la Prusse au traité de Bromberg (Bidoscz) en 1657.

     

  • Les dissuasions

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  • Les victoires

    Indépendamment de tout fait, mais en relation avec lui se pose le jugement de valeur, l'"estimation", qui est tout de même une forme de description, et pour certains la seule. On peut être pour ou contre ou les deux mais en rester là, et cela en bavant sur toute description "objective", l'objet n'étant QUE ce qui vu ainsi.

    L'invasion de l'Ukraine par la Russie devait être à l'avantage de la Russie mais sous la forme d'une victoire éclair qui n'a pas eu lieu. Condamnée à être longue, cette victoire fut donc d'abord un échec complet, voire une défaite de fait dont on a cherché à trouver les apparences, toutes les explications de la non-victoire rapide étant autant de faiblesses coupables et définitives qui rendent la défaite possible, donc certaine, pourvu qu'on y mette le prix. 

    Bien sûr dire que la victoire est nécessairement retardée pour en éviter le cout trop cher en militaires tués excite le jugement, qui est bien sur celui des pertes énormes des Russes, garant supplémentaire de leur défaite à venir. 

    Dire que la victoire arrive forcément est alors un truisme prévisible, et le seul discours devient celui de son retard, attribué à une défaite manifeste, par voie de conséquence. Petit à petit on arrive à une victoire totale de la Russie qui sera associée de fait à son épuisement complet et donc à sa quasi-destruction. Pyrrhus, vous dis-je, Pyrrhus. 

    Roi d'Epire (l'Albanie) puis roi de Macédoine, Pyrrhus vainquit plusieurs fois les Romains (Héraclée 280, avec des éléphants), ratant Rome de peu, se bat aussi contre Carthage, puis contre les macédoniens mais ses victoires furent couteuses d'après Plutarque, et il finit assommé par une tuile lancée par une vieille femme... 

    Eloignées dans l'histoire, les victoires et les défaites se succèdent avec les morts et les souffrances des combattants, et qu'est-ce que gagner pour un général, un empereur ou un demi dieu ? 

    Mais on peut continuer les considérations sur le sujet, et en particulier sur ce qui concerne la publicité faite sur les petites victoires, celles qui agrémentent le quotidien. Publicité ou silence d'ailleurs, car on notera qu'après l'incroyable bruit fait autour des grandes défaites Russes, ceux-ci n'ont répondu que par des coups de canons, sans se vanter en rien, car on ne peut considérer comme des vantardises les petits sourires tristes de Vladimir Poutine...

    Mystérieuses tactiques de communication...

    D'abord on notera que pour qu'il y ait victoire il faut une prétention: on ne gagne que les batailles qu'on se propose à l'avance de gagner. Et réciproquement pour les défaites. L'échec majeur de Poutine à prendre Kiev fut-t-il précédé d'une prétention affichée à cela ? Nullement. Pourtant, hier soir, un commentateur avisé, général "émérite", réaffirma le jugement, l'utilisant, comme indiqué plus haut, pour faire passer l'appréciation de l'échec global Russe, le projet agressif ne pouvant se relever d'un tel insuccès, qui grève donc définitivement toute prétention Russe à une quelconque victoire. 

    Dans les faits, la prise de Kiev ne fut jamais annoncée comme un but de guerre, fixa une partie importante de l'armée Ukrainienne, et permit la conquête éclair initiale, en particulier au sud. Elle faillit déstabiliser le pouvoir kyévien, qui proposa rapidement de négocier et ne fut remis en selle, apparemment du moins, que par des interventions extérieures, disons l'OTAN, qui le poussa à résister quoi qu'il en coute. L'évacuation ultérieure, menée dans l'ordre, des troupes rassemblées pour l'occasion fut menée sans dommages, et on ne vit de la grande victoire Ukrainienne, aucune offensive destructrice, aucune destruction organisée, aucune pénétration visible: comme si elle avait beaucoup couté elle-même... 

    Affichés les buts de guerre sont bien le Donbass, la neutralisation et la dénazification plus le sud, c'est-à-dire la façade maritime de la mer noire, qui devra y passer. Rien n'indique une volonté de conquête au-delà, les zones susceptibles de faire partie de la fédération de Russie étant exclusivement visées, le cauchemar d'avoir à subventionner le reste d'un pays failli et pourri de sa corruption étant laissé aux Européens, seuls capables d'envisager pareille absurde politique.

    Rien que du rationnel, et du prévisible, du moins si on a deux sous de réflexion. Se mettre à la place de Poutine est assez simple en fait: il suffit de considérer les intérêts objectifs de la Russie et de se détendre... 

    Un autre point est la vantardise victorieuse, propre à certains tempéraments exaltés, que ce soit par l'origine ethnique ou la quantité d'excitants absorbés. Elle a deux inconvénients: d'abord de mettre en avant le cout humain de ces entreprises, qu'il faut à la fois féliciter et aussi, le succès étant acquis promettre d'arrêter. Ni l'un ni l'autre ne sont souhaitables pour l'instant. Les morts au combat de la victoire ne seront mis en avant qu'à la fin, et encore, on trouvera un soldat inconnu pour ne pas trop faire pleurer: moins il y en a, mieux c'est, la victoire en est plus joyeuse. 

    Ensuite, de montrer la direction de sa volonté et de laisser transparaitre certaines tactiques préférées. La guerre doit être d'abord ce qui est caché à l'ennemi, les coups délivrés devant surprendre, car la douleur infligée se doit d'être maximalement intense. Rien de ce qui réjouit ou indique le mouvement ultérieur ne doit être dévoilé. Ce qui caractérise pour l'assaillant un objectif local atteint (par exemple, en soulageant une faiblesse à cache) doit rester secret toujours. 

    Que cela nuise au spectacle extérieur, cela est certain, mais en principe, nulle femelle au spectacle n'est présente, à part des opinions extérieures qu'on a déjà traité de toute façon, et qui n'entendent rien à toutes ces choses. 

    Et puis, il y a les délices de l'incertitude. Ces canons Français vendus ou capturés, en cours d'examen au-delà de l'Oural, sont ils fictifs ou non ? Le doute introduit permet à l'ennemi de se consumer en démentis, en reproches larvés, en perte de temps et d'efforts qui sont autant de blessures infligées. Et si en plus c'est vrai, alors là, les renseignements obtenus devront bien sûr rester cachés d'autant plus. 

    Il y a derrière les sourires tristes des vraies puissances tout un monde... 

  • Les trans

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