À l'occasion d'un interview de légitimation, mais aussi de synthèse (1), Alain Soral le réprouvé, réfugié politique en Suisse (où il se fit néanmoins condamner pour insulte "homophobe"), expose globalement ses positions et ses obsessions.
On a profité pour consulter "Après l'Empire"...
Le visionnaire
On passera sur ses visions qui furent originales voire visionnaires à la moitié des années 90 (féminisation du monde, capitalisme destructeur des sociétés occidentales, montée du monde multipolaire) les caractéristiques de la dégénérescence actuelle étant envisagées vingt cinq ans à l'avance, et répétées il y a 15 ans (Comprendre l'Empire date de 2011). Originales vis-à-vis des pensées des libéraux ordinaires de son époque, toutefois: l'essentiel des positions, appel au marxisme et aux traditions salvatrices au nom d'idéaux universalistes conjuguant toutes les moralités mélangées ressortent de la déjà connue déploration du monde moderne, celle qui anima bien des hommes de droite lors de la venue des fascismes, thème démodé longtemps après la fin de la seconde guerre mondiale hors le communisme de guerre froide et la fameuse lutte des classes dont il se réclame toujours.
Intéressantes et formulées, on y trouve la détestation lyrique du wokisme en général, assimilé un peu trop unilatéralement au féminisme et au LGBT car oubliant l'antiracisme antiblanc. Venu du "politiquement correct" dont j'avais (dans ma petite tête ) anticipé assez tôt les nuisances, mais certainement pas la victoire à ce point complète, le désastre civilisationnel en question méritait effectivement d'être combattu dès cette époque, mais hélas, le cyclone ne fut ni anticipé, ni maitrisé et ravagea le monde.
Soral a raison de se vanter de l'avoir vu à ses débuts, tort de ne pas avoir trouvé les arguments qui auraient permis d'en inverser le sens de rotation, bien au contraire. Une critique de l'oeuvre des "visionnaires" (Soral, Lepen) m'est propre et peu répandue: le fait est que les outrances débiles (principalement antisémites) de nos vieux fachos ont donné des armes à leurs adversaires pour prospérer, ce qui a effectivement empêché d'agir ceux qui pouvaient les rejoindre sur certains points.
C'est la faute aux juifs
Car, si on met de côtés les outrances anticapitalistes (la fin de la "souveraineté" monétaire qui permet de rogner sans limites les écus qui permettent d'acheter les paix sociales par exemple (l'affaire Rotschild ou Pompidou au sujet des prêts à l'Etat de la banque de France, ou le rôle néfaste des banques centrales, voir l’Executive Order 11110 qui aurait fait tuer Kennedy)), et puis la culpabilité de "la Banque" responsable de la destruction de l'ordre catholique, et maintenant de la démocratie bourgeoise, le point essentiel reste central: "c'est la faute aux juifs".
D'ailleurs le slogan qui devrait faire mouche est là: "l'antisémitisme c'est le nouveau nom de l'antiracisme". La prétention, risquéen est claire et nette: on a bien le nom donné au malheur du monde, le complot juif de domination du monde, soit la haine éternelle de ce qui pourrit le monde depuis son début.
Mais avant cela, un petit aller-retour sur les méfaits de l'argent, de "la Banque", et des bienfaits du communisme, variante du christianisme qui comme le spiritualisme islamique qui résistant à la spéculation justifie (et explique) les attaques contre lui. Tiens, tiens.
La LICRA
On va donc commencer par les lobbies, puis directement par la LICRA, évidemment bête noire de notre polémiste qui l'attaqua au moins 8 fois (d'après Claude). À ce point, on rappellera que 1) la LICRA a son origine en 1927 dans le procès de l'anarchiste juif qui assassina Simon Petlioura leader nationaliste ukrainien pour fait de pogromes 2) Petlioura est révéré en Ukraine et se trouve l'une des principales figures historiques révérées par les nationalistes ukrainiens actuels 3) la LICRA a pris fait et cause pour l'indépendance de nation ukrainienne au point de demander la fermeture de l'ambassade russe.
Sans vouloir devenir Soralien, ce noeud historique exposé illustre la complexité des choses, qui peut amener certains esprits à vouloir divaguer à droite et à gauche dans la confusion. Pour ce qui me concerne, je considère, avec beaucoup, que l'activisme juif de gauche, acharné exagérément à faire pression sur la société au nom de la lutte contre l'antisémitisme, s'est en fait dévoyé. À la grande époque en s'acharnant contre Le Pen, quitte à détruire les défenses immunitaires de la société française contre l'immigration excessive, en cela la gauche judiciaire du lobby juif et autant responsable que le Front National de l'absence de vrai débat sur cette question pendant au moins vingt ans, la question du racisme s'étant projeté sur l'antisémitisme, ce qui était à la fois injuste et faux; à l'époque intermédiaire, quand au faite de sa puissance, elle s'est permis d'exclure du débat public Soral et Dieudonné, ce qui initial la "cancel culture" dans la société médiatique française, accentuant les paralysies d'une opinion maintenant sortie de l'histoire, le souvenir de Petlioura manifestant de manière éclatante l'absurdité de l'antiracisme actuel. Commencé avec Dreyfus, il vient de mourir avec Petlioura, finissant ses contradictions avec la grande confusion actuelle, mélangeant 3 formes du soutien à Israël entre l'approbation sans failles, la critique du "génocide" (certains acceptent le mot) et l'hypocrite critique ambigue dont on ne voit pas le contenu qui se réduit à un soutien faux cul à un Etat palestinien qui n'a aucune chance d'exister.
Soral peut donc maintenant s'acharner sur les juifs français, tout le dispositif français qui les défendaient s'étant maintenant perdu de réputation. Bien sûr, il reste le "national sionisme" (élégante expression, évidemment polémique, au sens de délicatement, on pense au fameux "sidaïsme" de Jean Marie Lepen), groupe de juifs de droite anti wokes (Goldanel, Finkielkraut, Levy,Zemmour) qui tentent de circonvenir le désastre par leur présence, mais le mal est sans doute fait. Et là l'accusation, gratuite, tombe: ces gens, tous, ne seraient pas loyaux à la France et ne sont concernés d'abord que par le sort d'Israël. L'accusation de la double allégence, anciennement décernée aux tenants d'une communauté réifiée est maintenant nationalement fondée: une puissance étrangère, Israël, dirige la France, voire le monde entier, que ses suppots soient de droite ou de gauche et c'est reparti.
On notera que le CRIF et son activisme spécial sont dénoncés par Goldnadel et Zemmour...
Le Golem
On pourrait parler (Soral le fait d'ailleurs) de "Golem" pour le monstre ainsi généré par les lobbies juifs et antiracistes: au point que le communautarisme juif (le CRIF en est le représentant dénoncé avec son diner considéré largement comme humiliant la République française) fait des jaloux et se trouve en passe d'être concurrencé par bien pire, mais là, Soral minimise largement le danger, Youssef Hindi, selon lui ayant "fait le boulot" en innocentant les frères musulmans et surtout expliquant en détails que toute la mystique juive, si on la regarde de près, ne fait qu'expliciter les détails de ce qui fut révélé par les publication des protocoles des sages de sion en son temps. Car on se doit de mentionner que le Coran incrée ne peut être amendé et que l'équivalent musulman de Vatican 2 rompant complètement avec l'antisémitisme catholique séculaire est absolument impensable. L'islam et ses versions envahissantes, et donc l'activisme des frères musulmans sont essentiellement et fanatiquement antisonistes et antisémites et le resteront. Grand lecteur de Gershom Sholem, Hindi prend au pied de la lette l'histoire de la Kabbale et attribue donc au sionisme toute la vilainie kabbalistique de Sabbatai Cevi et surtout de Jacob Frank qui juste avant la révolution insufflent dans l'histoire le mal, le mal...
On notera au passage une accusation toute "anti gnostique" envers ces démoniaques israélites, dont la doctrine serait d'aller vers le mal absolu de manière à en revenir purifié. Mmmh...
Le révisionnisme
Tous ces lobbies restent en charge toutefois, et continuent de porter le fameux "bouclier shoatique" que Soral avait tenté de combattre avec des arguments "historiques" (le "débat" sur les chambres à gaz) même s'il provoqua à l'interdiction, ce qu'on se décida à faire, à tort à mon avis, les lois mémorielles n'étant objectivement que censure injustifiée, et il fallut Norat et Vidal Naquet pour expliquer que la loi Gayssot, qui fut hélas finalement passée, était une mauvaise chose. Qui supprimmera cette absurdité, emblême de ce que Soral appelle le "fashoisme", et justification contre nature de l'incapacité à argumenter raisonnablement, ce qui crée littéralement les divagations révisionnistes ?
Mais ici, sans doute, et on l'a déjà dit, la mise en avant comme essentiel du génocide nazi fut désolé de le dire de la sorte, "exagéré", dans la mesure où il spiritualisa un évènement historique. Tenta de spiritualiser, plutôt. Car il faut le comprendre et finalement l'accepter, même si la conception particulière qu'est l'extrême gravité attribuée à ce fait historique est compréhensible, partout dans le monde règne à divers degrés un silence navré à l'égard de son importance réelle. Que l'on soit Polonais, conscient qu'il y eut beaucoup de de Polonais non juifs (3 millions) victimes de la barbarie nazie, Chinois ou Russe, conscient des 30 millions de morts de part et d'autre qui furent victimes de la guerre, ou Africain noir complètement à l'écart de la chose et qui, selon Dieudonné, considère qu'il s'agit exclusivement d'une histoire de blancs. Le malheur juif fut un extrême au centre du malheur du monde, mais il ne peut le représenter exclusivement, voilà le problème, et sans doute pas à ce point, manifestement vulgairement prétendu unique à l'occasion de luttes politiques. Il aurait fallu, de la part de la spiritualité juive, précisément, que cela soit élaboré, ce qui ne fut pas le cas ou en tout cas pas assez. Dire cela mérite-t-il le sort lui aussi exagéré réservé à Soral ou Dieudonné ?
Le Complot
L'acharnement antisémite Soralien est ainsi "complotiste" au sens traditionnel du terme. Une entité abstraite essentialisée active, motive et agit avec toute puissance. On commencera par l'essentialisation des grandes forces qui commandent l'univers, "LA BANQUE" étant sans doute pour lui la principale, mais bien évidemment comme métaphore de la plus illustre d'entre elles, la Rothschild, dénoncée par Victor Hugo dans une phrase citée dans "Comprendre l'Empire":
"Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher,
A coupé sur la France une livre de chair"
Il s'exprime par contre frénétiquement, venant naturellement dans toute argumentation de sa part, la généralisation systématique dans toutes ses interventions lui venant aux lèvres à toute occasion: un monstre raciste assummé, intégriste religieusement et suprématiste racial conduit les affaires du monde, il dupe et exploite les gogos depuis toutes les positions possibles: c'est la "communauté organisée" aggrégation de tous les "réseaux sionistes".
C'est la théorisation des "grandes forces" qui commandent l'humanité, forces qui agissent sur les individus et les révèlent, dans une sorte de "dialectique", et là Soral s'embrouille un peu, l'Esprit Hégélien ne devant/pouvant pas devenir l'Esprit sioniste à moins que l'on soit obligé de considérer la fin de l'histoire comme l'obligation universelle de mettre des mézouzahs à sa porte, bref le délire paranoïaque permanent de l'antisémitisme gras du XXème siècle, qui conduisit à motiver bien des crimes et qui nous sort tous par les yeux.
Le Sionisme
Basé sur ce qui serait à l'origine effective de la forme spéciale de racisme qu'est l'antisémtisme, ma théorie (mais je ne suis pas le seul à la soutenir, Bensoussan aussi) est qu'il s'agit du nationalisme, exprimé par ce qui suscité à son propos, le "sionisme" ou volonté d'instaurer un Etat en Palestine, terre des aïeux dont les juifs furent chassés jadis. L'antisionisme est donc bien, sous la forme du refus d'Israël, la réexpression d'un antisémitisme comme refus de l'existence même du juif, c'est à dire de sa différence irréductible.
On ne vous raconte pas le niveau de diabolisation que Soral atteint sur ces questions, le projet Sioniste invincible et maudit étant LE moteur de l'histoire, l'esprit absolu en quelque sorte.
Les réseaux
Après viennent les "réseaux" grand facteur explicatif selon Soral, et qu'il cite en permanence.
On fera la remarque générale qu'en général la réussite professionnelle d'un individu est très rarement due à son action absolument solitaire. Peut-être que Soral lui même s'identifie comme individu capable de ce type de succès, mais le fait est qu'à tous les niveaux de l'échelle sociale, l'installation du jeune nouveau arrivé est toujours liée à un degré ou à a un autre à des cooptations, contacts personnels, confiances données qui mettent à disposition à un degré ou un autre l'individu de l'aide d'une collectivité qui lui donne une place, l'encourage, le promeut. On peut appeler cela les "réseaux" dont l'ampleur et la concrétisation en général sont évidemment éminemment variables.
Qu'il existe des "réseaux" particulièrement développés et cohérents capable de promouvoir des élites avec de réels pouvoirs politique et sociaux, cela ne fait aucun doute. On peut même dire, contrairement d'ailleurs à des affirmations pour le moins naïves de Soral, que la démocratie c'est d'abord et surtout la capacité d'une société à admettre pour ses prises de décisions, l'interaction et le droit à la parole et à l'influence de réseaux de types variés. L'individu solitaire et rationnel, en charge de son avis propre est un fiction qui désigne en fait dans chaque compartiment d'un jeu complexe, des aggrégats d'individus partageant des positions, avis et idées, mais aussi, et cela est indubitable, des amitiés, des fidélités et des soutiens familiaux, spirituels, sentimentaux. On a d'ailleurs là l'aporie du libéralisme, qui veut d'abord par l'exhaltation de la liberté humaine, "désencastrer" l'individu de son milieu et de sa tradition, alors que dans les faits, il veut organiser autrement les collectivités.
La réduction des réseaux agissant aux seules solidarités traditionnelles, religieuses ou claniques caractérise les sociétés pauvres, ou autoritaires, obligeant les individus à des fidélités figées, qui certes stables et rassurantes, ne conduisent qu'à des comportements globalement moutonniers et peu créatifs. C'est ce qui caractérise les sociétés traditionnelles et constitue d'ailleurs très certainement la marque des tiers mondes, désespérément attachés à leurs clans, tribus et familles, seuls endroits où se manifestent des solidarités durables.
La compétition sociale entre de multiples arrangements collectifs, certains étant crées à besoin, complexifie les sociétés et les rend plus créatives et donc prospères car globalement "libres", c'est à dire acceptant les changements internes non coordonnés. Qu'il y ait des réseaux mafieux (largement basés d'ailleurs sur les solidarités familiales ou claniques, seules considérées capables de garder les secrets criminels) ou ethniques capable des pires méfaits et des pires complots (certains complots sont effectifs, par exemple celui qui le 11 septembre 2001 fit des ravages à New York), cela est tout à fait certain. Par contre, essentialiser les "réseaux" en général et les diaboliser du fait de leur existence est évidemment une erreur profonde et un pathologie. D'autant plus absurde, d'ailleurs, qu'on peut parler de "réseaux soraliens", l'homme étant plus influent qu'on ne croit, et au centre de bien des histoires particulières. N'aurait il pas couché avec Sarah Knafo selon ses dires ?
L'ironie permanente négative à leur égard est une faiblesse cognitive dangereuse, marque d'une forme de pathologie. La liste des réseaux diaboliques (Bilderberg, Trilatérale, LICRA) qui constituent l'"Empire", réseau des réseaux bien que limitée (mais la liste ne soit pas exhaustive) est une liste d'entités indépendantes même si en recouvrement partiel, qui expriment "démocratiquement" (au sens décrit plus haut) l'appartenance à un Occident global dont on peut théoriser l'existence manifeste mais sans l'assimiler à une entité unique ni même à un groupe organisé de décideurs, sinon sa puissance principale, les USA, dont le nationalisme, contrairement à d'autres (il ne faut jamais oublier que l'Europe se construit depuis 80 ans sur l'instinction programmée des Nations) n'a jamais cessé, c'est la nature des choses, de défendre ses intérêts propres. A ce propos, dénoncer l'Etat d'Israël comme le principal dominant, c'est être un peu myope: une chiure de mouche qui vous semble désagréable ne doit pas être confondue avec l'éléphant, dont l'odeur reste prenante (proverbe africain).
C'est pourtant ce que fait Soral avec son "Empire", chimère complotiste qui est à la fois 1) une aggrégation intellectualisée de comportements et de stratégies effectives 2) un fantasme global complotiste ridicule.
« Un Empire travaillant au Nouvel ordre mondial, soit à l’abolition de la démocratie
et au pouvoir bancaire intégral – forme achevée du Capital – sur le dos du
travail, des nations et des peuples… »
Certes, il y a bien un Occident global, qui s'est manifesté en Ukraine et en Israël et qui bien qu'entamé par certaines critiques nouvelles qui vont au delà des projets "néo-cons", garde une cohérence à laquelle Trump semble finalement se rattacher au moins un peu (bien que cela ne soit pas encore très clair). Le soutien sans failles des Européens à cette cohérence là donne un argument évident aux dénonciations de Soral et semblent confirmer ses intuitions déjà anciennes. Sauf qu'il n'y a pas d'Empire et pas d'Empereur...
Le contre Empire
Mieux, sont apparus les "néo-réacs" (le mouvement MAGA aux US) qui luttent contre l'expansionnisme "néo-cons", et veulent mettre fin au globalisme démocrate. Car l'Empire au sens de Soral est maintenant directement combattu depuis les USA eux mêmes, et par la partie actuellement au pouvoir aux US.
La meilleure des raisons à cela est que le moment ou l'Empire semble confirmer son existence est aussi celui où apparait sa faiblesse et son déclin. Comme si toute cette puissance se retournait contre lui au moment où elle se matérialisait avec la plus grande évidence. La victoire russe, maintenant inéluctable, accompagne le début clair d'une dédollarisation du monde et d'une dislocation économique de l'union européenne. Les grandissimes projet de gouvernance mondiale sont clairement à l'eau et l'Empire semble bien faible voire en mauvaise position. Ainsi se révèle une confusion contradictoire qui montre que son acception dans la vison de Soral et compagnie est clairement soit dépassée soit absurde.
En effet, le wokisme (alliance de l'antiracisme frelaté autrefois embrigadé par les sionistes et de l'activisme homosexuel issu du féminisme ), supposé inventé par l'Empire pour assoir sa domination consumériste se trouve maintenant allié à une vraie puissance, pourtant ennemie du sionisme : les "frères" ou politisation en occident de l'islamisme. Une forme islamisée d'un nouvel Empire voudrait donc émerger, assise sur une alliance provisoire avec le gauchisme naïf, le temps de vaincre le sionisme. Une fois la chose faite, inutile de dire que la "réconciliation" de Soral bien que pourtant universaliste, à la droite des valeurs et à la gauche du peuple (comme il le dit lui même) pourra alors se consacrer à l'essentiel, c'est à dire la restauration du califat. Inutile de dire que les sarcasmes du visionnaire antisémite n'auront alors plus d'écho et seront traités comme il se doit.
La bête immonde qui se constitue et qui commence à irriter bien des consciences (le super danger fasciste qui se lève à l'horizon) pourrait alors initier (on peut l'espérer, rien n'est impossible) une croisade ravageuse qui ferait d'une pierre trois coups: wokisme, gauchisme et islamisme pourrait alors être énergiquement combattus jusqu'à un point où ils pourraient, du fait de leur caractère insupportable à tous trois, être évincés du marché démocratique.
On est ainsi au point où le danger pourrait susciter de telles contre réactions qu'on pourrait voir remettre en cause bien des libertés. Un "despotisme éclairé", celui que vantait Voltaire du temps des lumières émancipatrices sera-t-il nécessaire? Soral l'évoque avec gourmandise, comme un "après" idélogique bien intéressant, ayant été chez Douguine se faire former aux "lumières sombres" qui s'allument aux USA.
A suivre.
(1) Soral/Kate https://www.youtube.com/watch?v=6gxr3jxsZdk
(2) Bensoussan https://youtu.be/5LXw2gXXtUo