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  • Les SoixanteHuitards

    Toujours à l'occasion d'un exposé de la part d'un soixante-huitard parmi d'autre (1), Jean Pierre Le Goff en l'occurrence, dont la théorie est qu'il y a une crise de l'autorité, pourtant nécessaire à la transmission... En bref, et c'est un peu ce dont est porteur Pierre Valentin, une velléité de passer à autre chose après une gauche et un woke à la fois menaçante et vieillissante, le type est né en 98 ! 

    D'abord quelques théories sur la gauche actuelle, ramenée à son wokisme d'abord caractérisé par son radicalisme et son légalisme: il faut tout interdire, et cela doit être fait au plus haut niveau, comme si l'Etat remplaçait le parent surveillant le bac à sable et qui intervient en permanence pour arbitrer les conflits entre bébés: les petits wokes sont des petits urbains riches et choyés incapables de vraiment socialiser et qui se radicalisent dans leur quant à soi, racial ou sexuel... En cela, le wokisme est ainsi un psychologisme: on se prétend "autiste" pour mieux se distinguer, et on combat la masculinité, comme "toxique". Quant au paradoxe suprême, le hiatus, que dis-je, l'aporie entre le virilisme noir (ou latinos) et le féminisme blanc, il est peut-être la vraie schize du gamin perturbé, l'ultime obéissance à son "père" soixante-huitard: être à la fois libéré sexuellement et politiquement, en se soumettant à ce qui va vous remplacer. 

    On en revient à 68. 

    D'abord, il fut une envie d'authenticité et d'intensité de la vie, par rapport à la triste nostalgie bornée des familles à peine sorties de la nuit des années 40 et 50. Un rêve forcené d'aventures et de voyages. Et le fait que les bateaux de Moitessier, le Damien, et les voyages hippies en Afghanistan et au Népal ont décoré tout le vécu de cette génération, qui s'exprima aussi avec la même énergie dans la musique et ... dans la politique pour finir. Le Gauchisme qui se développa voulu d'abord rompre avec le communisme rance des années à oublier mais et c'est là que je diverge des théories classiques, fut-il alors purement culturel ? 

    La théorie officielle est en effet, que se développa un gauchisme "culturel" ou "sociétal" qui était en fait un libéralisme et qui après avoir mis les socialistes au pouvoir, présida à la droitisation du pays et à l'abandon de toutes les valeurs de gauche. C'est la fameuse thèse de Michéa, l'année 1983 étant la date de la trahison. 

    Ce gauchisme était un nihilisme sentimental, voulant un avenir radieux construit sur une détestation du monde ancien qui seul resta et fut transmis, au point de faire du woke une négation radicale de tout le passé, culture comprise, ce dont s'était abstenus les soixante-huitards, tous marqués par la littérature ancienne, ils lisaient eux. Passé à révérer, futur à construire furent oubliés : il n'en reste rien, et l'inévitable mort climatique indispensable à la conviction (la nier est criminel) est le seul horizon. 

    Je pense le contraire, ou en tout cas quelque chose de très différent. D'abord, 68 fut pensé et vécu comme une "révolution" (les gens disaient dans les années 70 "pendant la révolution") et une révolution socialiste suivant les canons marxistes. Mieux: dirigés et conduits par des marxistes, trotskystes et ex communistes avec toutes les  nuances du vocabulaire révolutionnaire, anarchisme compris, les "gauchos" furent d'abord des convertis au marxisme triomphant des années 50 et 60. Mieux, ils convertirent la société entière à la "question sociale" qui devint le fétiche intellectuel de tous les camps. Il ne fallut pas moins que toutes les années 70 pour porter l'horizon de la "révolution", la vraie celle qui ne pouvait qu'advenir pour venger le raté de juin 68, vécu comme une catastrophe par les plus enragés, heureusement en France, détournés de la guerre civile par la mesure catholique et culturelle et aussi le gaullisme héroïque (Le Goff évoque l'Allemagne et l'Italie, où les choses furent autrement violentes).

    Il fallut un travail opiniâtre de la gauche culturelle pour faire de la France des années 40 ce qu'elle fut en réalité (malgré De Gaulle qui fit tout pour le cacher): le marais sinistre de l'abandon collectif peureux. Tout cela au service d'un collaborateur, extrême droite de toujours, et tout sauf marxiste: il n'aimait que la littérature et certainement pas l'histoire, ni l'économie. 

    En tout cas, la gauche de l'époque gagna en imposant les idées de classe sociale à servir et de préparation de la mise au pouvoir de nouveaux humains, idées marxiennes s'il en est et qui continuent de nous animer sous les formes variées du préjugé, de l'obsession et de l'imbécile: je suis "de gauche" et toi pas, sale fasciste. Toute la société en fut infectée et se prit à juger souhaitable, malgré l'absurde infini que pouvait représenter le socialisme triomphant du début des années 80, que des tarés démagogues hypocrites voulant officiellement rompre avec le capitalisme se fassent élire à la tête de l'État.

    Ce n'est pas une gauche libérale et un gauchisme "sociétal" qui fut élu en 1981, mais, tous les témoignages le disent, des fanatiques imbéciles étatistes qui se mirent à détruire méthodiquement l'économie du pays, ce qui fut arrêté à grand peine en mars 83, après deux ans de folies invraisemblables. Mais le mal était fait: la retraite était à 60 ans et les dépenses sociales, justifiées par la pauvreté à réduire à tout prix, et cela quoiqu'il en coute, étaient parties dans l'espace, pour quarante ans de mesures "sociales" prises sans souci à intervalles réguliers pour compenser les vagues mesures "pro business" que quelques énarques "de gauche" prenaient pour sauver les meubles, en fait l'argent de la corruption dont ils se sont mis à profiter éhontément, le meilleur d'entre eux étant Emmanuel Macron, actuellement en poste, ouvertement et cyniquement corrompu. 

    Le résultat, et la preuve absolue de ce que j'avance est là: 57% de prélèvements publics obligatoire, ceux d'un pays bolchevisé dont 40% de la population vit plus ou moins d'assistance et que les classes internationalisées (comment se sentir solidaire, exactement comme dans n'importe quel pays du tiers monde, d'un peuple de misérables abrutis à moitié cannibales qui vivent, mendiants, de télé débile et de cannabis ?) méprise et trahit au point de considérer éthique de le remplacer à terme (ils ne se reproduisent même plus) par encore plus primitif et plus exploitable.

    La question sociale a tout envahi: d'abord foule prolétaire dangereuse, puis communiste et encore plus dangereuse, puis revendicatrice à tous crins, au point d'engager, ce fut la grande conquête de 68 (qui fut surtout et d'abord une excessive augmentation des salaires), la grande inflation qu'on ne jugula qu'avec la dette infinie produite par la destruction de toute la monnaie au sens ordinaire. Car c'est bien pour arrêter les grandes manifs qu'on céda à la CGT. Chirac inaugura d'ailleurs là son rôle historique dans les abandons répétés aux airs du temps qui consuma l'incapacité totale du milieu politique à réparer les terribles dommages des socialistes à qui il donna le pays par sa bêtise et sa vanité. 

    Le voilà le nihilisme sociétal: celui d'un ambitieux jeune bourgeois des années 50, entremetteur puis successeur d'un jeune bourgeois des années 30, tous les deux traitres à leur pays au service de Pétain et de ses successeurs, et qu'ils mirent sur le chemin de la ruine au nom de la question sociale, seule raison pour gaspiller au service de la pauvreté nécessaire l'argent d'un avenir qui s'est maintenant évanoui.

    Alors, parler de "néolibéralisme" triomphant pour désigner ce régime de lâcheté et de corruption bien incapable d'être libéral en quoique ce soit, et qui détruit avec acharnement toute entreprise et toute vraie innovation au nom des normes qu'imposent la planète et des inégalités à réduire par l'impôt, est particulièrement absurde, voire complètement con. C'est pourtant l'incessante leçon d'histoire que les soixante-huitards nous rebattent les oreilles, le soi-disant "gauchisme culturel" n'étant que le cache-misère de ce qui n'a jamais cessé d'animer les consciences de ces héritiers d'un christianisme par ailleurs détruit avec habileté à la même époque : l'amour des pauvres, l'horrible fétiche scrofuleux qui impose de détruire le monde. 

    En conclusion, on pourrait dire que la "civilisation" a maintenant à vaincre, avec le wokisme, un adversaire de la taille de celui qui fut vaincu passagèrement lors de la chute du mur de Berlin, et encore, il en est le descendant. Il nous faut donc puiser dans la culture de quoi élaborer de quoi se défendre, mais si possible de quoi attaquer. J'avoue être là très immature, et vouloir me réfugier dans ce qui motive la radicalité de mes adversaires: un effroyable ressentiment contre le monde qui justifie toutes les négations et toutes les destructions, allant même jusqu'à souhaiter le contraire de ce que je prétends défendre pour mieux exterminer le mal que je perçois à l'oeuvre. Cela irait-il jusqu'à souhaiter confusément sa victoire ? 

    (1) Transmission : Le Goff https://youtu.be/gdZyTawBwmg

  • Les Démocraties

    Alors qu'on en est au point où comme on l'a déjà fait remarquer, un général d'Armée ment en public en prétendant que le pays dont il sert le président serait "la principale menace pour la Russie" (c'est Poutine qui l'a dit). La Russie est un pays dénoncé dans toute l'Europe comme tyrannique et oppresseur, à défaut d'être, ce qui est tout aussi mensonger en échec stratégique et ruiné économiquement. On se prend à vouloir considérer en face les terribles faiblesses d'un type de régime qui se pare des plumes du paon de la très sainte "démocratie". 

    On commencera par voir le pauvre CEMA, d'ailleurs mis à la retraite le lendemain, c'était son discours testament, celui qui précède la longue période de silence (il a 60 ans et donc 20 à 30 ans à pérorer dans les revues d'anciens combattants) qui s'annonce pour lui, se voir obligé pour toucher sa pauvre retraite de lécher avec dévotion les couilles en or de son donneur d'ordres, engagé dans d'obscures manoeuvres destinées à consolider les magots de ses corruptions partagées avec les autres minables sans visions qui continuent à verser sans limites l'argent de nos impôts dans un puit sans fonds mais pas sans rétrocommissions évidentes, tout s'explique par elles. 

    La démocratie est le lieu de la démagogie et de l'opportunité. Arrivent au sommet dans certaines circonstances alimentées par des contextes structurés et travaillés à l'avance, des nuisibles dangereux exclusivement attachés à leurs gueules, et qui disposant de ressources importantes pendant le temps que durent leurs sinécures, les emploient à mettre à l'abri les fortunes qu'ils peuvent collecter en échange de leurs mauvaises décisions, celles-ci étant expliquées et justifiées par cela. Nous vivons une période de ce type, et les politiques irrationnelles d'une Europe faillie ont ainsi trouvé leur théorie, la seule à considérer (quoi d'autre?).

    Mais la démocratie n'a pas que ces inconvénients-là. 

    On doit parler de la manière dont les lois sont discutées puis édictées. Supposées soumises à des examens collectifs multiples qui garantissent l'optimalité des processus décisionnaires soumis ainsi à toutes les critiques, celles-ci se révèlent à l'usage innombrables, étouffantes et absurdes et toutes caractérisées par la terrible sub-optimalité de leurs effets délétères, leur seule qualité étant leurs affreuses résistances à toute tentative de les modifier ou de les supprimer. 

    Tous les codes épaississent et couvrent notre monde d'une affreuse oxydation, transformant nos sociétés en épaves échouées, dentelées de rouilles et recouvertes de vases puantes, hantées par des crabes charognards. 

    Une agriculture à l'arrêt qui cesse d'exporter, accablée des sur protections réglementaires ajoutées aux règles que nous avions pourtant édictées pour être communes à nos concurrents, désormais avantagés par rapport à nous: noisette, betterave, mais aussi riz et blé, tout ce dont on peut renchérir la production est noyé de normes protectrices destinées à en suspendre la rentabilité. Un seul argument, démocratiquement avancé: la santé avant tout. J'en ai rien à péter de l'argent sale gagné par les bouseux, ces criminels.

    Agriculture, nucléaire, industrie : la morale de la loi de santé publique est supérieure à tout, et doit s'imposer sur le simple thème de la nocivité essentielle de ces activités que l'on doit corriger plus que les autres afin d'être un exemple à suivre, mieux vaut être le premier à se ruiner, notre récompense sera dans l'au-delà supérieure. Mieux ! Pour sauver la planète, et nous assurer que même si ce n'est pas le cas, nous ayons bien mérité par nos efforts, il convient d'abandonner toute activité productive rentable celle-ci étant par définition comparable à nos voisins et donc mauvaise. De fait, les règlementations sanitaires ne sont que prétexte autant vous le dire, on voit plus loin et c'est la démocratie qui veut ça, les petits oiseaux doivent être protégés et qui voudra s'y opposer ? 

    Trompés et écrasés par ces lois imbéciles et suicidaires, les victimes de la démocratie, appauvris et désespérés, payent et subissent, ne sachant contre quoi protester tant tout cela est compliqué... 

    Mais il n'y a pas que l'arrêt indirect de nos activités, il y a le maintien, avec la même nécessité, d'autres activités, celles-là délictueuses et que les lois liberticides envers les producteurs, au nom de la liberté des criminels, se chargent de maintenir rentables. Le caractère indirect de la chose est toutefois maintenu et c'est bien au nom de la santé des humains en général qu'il convient de s'assurer de celle des fuyards au volant de bolides dangereux, des émeutiers acharnés contre les mobiliers urbains et bien sûr des sans papiers entrés illégalement. Tous sur-représentés par des étrangers en provenance récente d'un tiers monde éduqués à haïr et à piller notre monde, ils doivent, c'est la loi, être traités avec le soin que mérite l'égalité proclamée par ce qui inspire les lois elles-mêmes. 

    On se retrouve donc avec une "démocratie" étendue à tous les hommes sur lesquels notre "autorité" s'exerce. En fait partie l'assurance que les étrangers soient encouragés à procréer sur notre territoire, et que les illégaux soient soignés de tout ce qui se soigne, on ne sait jamais ça pourrait être contagieux et notre santé dépend donc, non pas de notre capacité  à empêcher les crevards de venir nous contaminer, mais de prévenir tous leurs bobos une fois qu'on leur a laissé, liberté démocratique de circulation oblige, l'opportunité de venir déféquer dans nos rues. 

    Bien sûr les lois doivent s'assurer que ces folies ruineuses et suicidaires ne soient pas exposées et contredites. Ce qui est dit là est-il un appel "à la haine" ? Exposant des raisons objectives raisonnables d'emprisonner séance tenante toute personne dénuée d'autorisation de séjour valide (au lieu de leur attribuer un titre de transport ) on peut considérer que la sévérité du traitement conseillé ne puisse être, compte tenu de sa cruauté, que par la volonté de nuire à ces gens, et donc ne puisse être qu'inspiré que par la détestation, délit punissable bien plus sévèrement que par ce qui l'inspire, de par la loi, injustement. C'est la démocratie qui veut ça. 

    On pourrait dire que pour excuser tout cela, si cela était possible, que la démocratie sut en cas d'urgence, et le Covid en était un, mettre le paquet pour sauver la France et décider simultanément d'en arrêter l'économie et d'en financer l'inactivité autant que nécessaire, même si ce fut au prix d'une dette monstrueusement augmentée. Quel esprit de décision! Entièrement du à l'énergie d'une direction démocratiquement élue, elle n'aurait pas eu sinon la légitimité d'assumer le funeste suicide, que son voisin refusa de mener. Sans parler des modalités du financement, soumis à de monstrueuses escroqueries, tiens tiens. 

    On finira par ce qui soutient la démocratie en général, et qui la définit en partie: la presse dite "de grands chemins" héritière de l'ancienne presse, celle qui utilisait les technologies maintenant dépassées des siècles passées (presse à encre, gamin hurleurs). Passionnée de vérité et d'objectivité, elle s'engagea il y a déjà longtemps dans la pression moraliste sur les gouvernements, puis, mais cela est plus récent, sur la pression moraliste en faveur du gouvernement voire du gouvernement à venir. C'est ce qu'on a vu aux USA, et par ricochet en Europe, et en France, dont les médias n'ont absolument jamais fait autre chose que suivre leurs ainés d'outre atlantique en absolument tout. On mettra en avant ici le déchainement anti Trump le premier et le second. Le niveau de mensonge et de manipulation assumé par les journaux les plus connus a maintenant atteint des sommets, en rapport avec ce qui est évoqué ici, voire plus, car on en est au niveau de la collaboration avérée avec des complots politiques portant atteinte à la sincérité des scrutins politiques aux plus hauts niveaux. 

    Pourrait-on se passer de cette démocratie-là ? Comment se doter d'une organisation collective qui évite de pareilles dérives ? Quelle organisation collective nous permettra-t-elle de les corriger, si cela est encore possible ? 

  • Les Juifs et Soral

    À l'occasion d'un interview de légitimation, mais aussi de synthèse (1), Alain Soral le réprouvé, réfugié politique en Suisse (où il se fit néanmoins condamner pour insulte "homophobe"), expose globalement ses positions et ses obsessions. 

    On a profité pour consulter "Après l'Empire"... 

    Le visionnaire

    On passera sur ses visions qui furent originales voire visionnaires à la moitié des années 90 (féminisation du monde, capitalisme destructeur des sociétés occidentales, montée du monde multipolaire) les caractéristiques de la dégénérescence actuelle étant envisagées vingt cinq ans à l'avance, et répétées il y a 15 ans (Comprendre l'Empire date de 2011). Originales vis-à-vis des pensées des libéraux ordinaires de son époque, toutefois: l'essentiel des positions, appel au marxisme et aux traditions salvatrices au nom d'idéaux universalistes conjuguant toutes les moralités mélangées ressortent de la déjà connue déploration du monde moderne, celle qui anima bien des hommes de droite lors de la venue des fascismes, thème démodé longtemps après la fin de la seconde guerre mondiale hors le communisme de guerre froide et la fameuse lutte des classes dont il se réclame toujours. 

    Intéressantes et formulées, on y trouve la détestation lyrique du wokisme en général, assimilé un peu trop unilatéralement au féminisme et au LGBT car oubliant l'antiracisme antiblanc. Venu du "politiquement correct" dont j'avais (dans ma petite tête ) anticipé assez tôt les nuisances, mais certainement pas la victoire à ce point complète, le désastre civilisationnel en question méritait effectivement d'être combattu dès cette époque, mais hélas, le cyclone ne fut ni anticipé, ni maitrisé et ravagea le monde.

    Soral a raison de se vanter de l'avoir vu à ses débuts, tort de ne pas avoir trouvé les arguments qui auraient permis d'en inverser le sens de rotation, bien au contraire. Une critique de l'oeuvre des "visionnaires" (Soral, Lepen) m'est propre et peu répandue: le fait est que les outrances débiles (principalement antisémites) de nos vieux fachos ont donné des armes à leurs adversaires pour prospérer, ce qui a effectivement empêché d'agir ceux qui pouvaient les rejoindre sur certains points. 

    C'est la faute aux juifs

    Car, si on met de côtés les outrances anticapitalistes (la fin de la "souveraineté" monétaire qui permet de rogner sans limites les écus qui permettent d'acheter les paix sociales par exemple (l'affaire Rotschild ou Pompidou au sujet des prêts à l'Etat de la banque de France, ou le rôle néfaste des banques centrales, voir l’Executive Order 11110 qui aurait fait tuer Kennedy)), et puis la culpabilité de "la Banque" responsable de la destruction de l'ordre catholique, et maintenant de la démocratie bourgeoise, le point essentiel reste central: "c'est la faute aux juifs". 

    D'ailleurs le slogan qui devrait faire mouche est là: "l'antisémitisme c'est le nouveau nom de l'antiracisme". La prétention, risquéen  est claire et  nette: on a bien le  nom donné au malheur du monde, le complot juif de domination du monde, soit la haine éternelle de ce qui pourrit le monde depuis son début. 

    Mais avant cela, un petit aller-retour sur les méfaits de l'argent, de "la Banque", et des bienfaits du communisme, variante du christianisme qui comme le spiritualisme islamique qui résistant à la spéculation justifie (et explique) les attaques contre lui. Tiens, tiens. 

    La LICRA

    On va donc commencer par les lobbies, puis directement par la LICRA, évidemment bête noire de notre polémiste qui l'attaqua au moins 8 fois (d'après Claude). À ce point, on rappellera que 1) la LICRA a son origine en 1927 dans le procès de l'anarchiste juif qui assassina Simon Petlioura leader nationaliste ukrainien pour fait de pogromes 2) Petlioura est révéré en Ukraine et se trouve l'une des principales figures historiques révérées par les nationalistes ukrainiens actuels 3) la LICRA a pris fait et cause pour l'indépendance de nation ukrainienne au point de demander la fermeture de l'ambassade russe.

    Sans vouloir devenir Soralien, ce noeud historique exposé illustre la complexité des choses, qui peut amener certains esprits à vouloir divaguer à droite et à gauche dans la confusion. Pour ce qui me concerne, je considère, avec beaucoup, que l'activisme juif de gauche, acharné exagérément à faire pression sur la société au nom de la lutte contre l'antisémitisme, s'est en fait dévoyé. À la grande époque en s'acharnant contre Le Pen, quitte à détruire les défenses immunitaires de la société française contre l'immigration excessive, en cela la gauche judiciaire du lobby juif et autant responsable que le Front National de l'absence de vrai débat sur cette question pendant au moins vingt ans, la question du racisme s'étant projeté sur l'antisémitisme, ce qui était à la fois injuste et faux; à l'époque intermédiaire, quand au faite de sa puissance, elle s'est permis d'exclure du débat public Soral et Dieudonné, ce qui initial la "cancel culture" dans la société médiatique française, accentuant les paralysies d'une opinion maintenant sortie de l'histoire, le souvenir de Petlioura manifestant de manière éclatante l'absurdité de l'antiracisme actuel. Commencé avec Dreyfus, il vient de mourir avec Petlioura, finissant ses contradictions avec la grande confusion actuelle, mélangeant 3 formes du soutien à Israël entre l'approbation sans failles, la critique du "génocide" (certains acceptent le mot) et l'hypocrite critique ambigue dont on ne voit pas le contenu qui se réduit à un soutien faux cul à un Etat palestinien qui n'a aucune chance d'exister.

    Soral peut donc maintenant s'acharner sur les juifs français, tout le dispositif français qui les défendaient s'étant maintenant perdu de réputation. Bien sûr, il reste le "national sionisme" (élégante expression, évidemment polémique, au sens de délicatement, on pense au fameux "sidaïsme" de Jean Marie Lepen), groupe de juifs de droite anti wokes (Goldanel, Finkielkraut, Levy,Zemmour) qui tentent de circonvenir le désastre par leur présence, mais le mal est sans doute fait. Et là l'accusation, gratuite, tombe: ces gens, tous, ne seraient pas loyaux à la France et ne sont concernés d'abord que par le sort d'Israël. L'accusation de la double allégence, anciennement décernée aux tenants d'une communauté réifiée est maintenant nationalement fondée: une puissance étrangère, Israël, dirige la France, voire le monde entier, que ses suppots soient de droite ou de gauche et c'est reparti. 

    On notera que le CRIF et son activisme spécial sont dénoncés par Goldnadel et Zemmour... 

    Le Golem

    On pourrait parler (Soral le fait d'ailleurs) de "Golem" pour le monstre ainsi généré par les lobbies juifs et antiracistes: au point que le communautarisme juif (le CRIF en est le représentant dénoncé avec son diner considéré largement comme humiliant la République française) fait des jaloux et se trouve en passe d'être concurrencé par bien pire, mais là, Soral minimise largement le danger, Youssef Hindi, selon lui ayant "fait le boulot" en innocentant les frères musulmans et surtout expliquant en détails que toute la mystique juive, si on la regarde de près, ne fait qu'expliciter les détails de ce qui fut révélé par les publication des protocoles des sages de sion en son temps. Car on se doit de mentionner que le Coran incrée ne peut être amendé et que l'équivalent musulman de Vatican 2 rompant complètement avec l'antisémitisme catholique séculaire est absolument impensable. L'islam et ses versions envahissantes, et donc l'activisme des frères musulmans sont essentiellement et fanatiquement antisonistes et antisémites et le resteront. Grand lecteur de Gershom Sholem, Hindi prend au pied de la lette l'histoire de la Kabbale et attribue donc au sionisme toute la vilainie kabbalistique de Sabbatai Cevi et surtout de Jacob Frank qui juste avant la révolution insufflent dans l'histoire le mal, le mal... 

    On notera au passage une accusation toute "anti gnostique" envers ces démoniaques israélites, dont la doctrine serait d'aller vers le mal absolu de manière à en revenir purifié. Mmmh...

    Le révisionnisme

    Tous ces lobbies restent en charge toutefois, et continuent de porter le fameux "bouclier shoatique" que Soral avait tenté de combattre avec des arguments "historiques" (le "débat" sur les chambres à gaz) même s'il provoqua à l'interdiction, ce qu'on se décida à faire, à tort à mon avis, les lois mémorielles n'étant objectivement que censure injustifiée, et il fallut Norat et Vidal Naquet pour expliquer que la loi Gayssot, qui fut hélas finalement passée, était une mauvaise chose. Qui supprimmera cette absurdité, emblême de ce que Soral appelle le "fashoisme", et justification contre nature de l'incapacité à argumenter raisonnablement, ce qui crée littéralement les divagations révisionnistes ? 

    Mais ici, sans doute, et on l'a déjà dit, la mise en avant comme essentiel du génocide nazi fut désolé de le dire de la sorte, "exagéré", dans la mesure où il spiritualisa un évènement historique. Tenta de spiritualiser, plutôt. Car il faut le comprendre et finalement l'accepter, même si la conception particulière qu'est l'extrême gravité attribuée à ce fait historique est compréhensible, partout dans le monde règne à divers degrés un silence navré à l'égard de son importance réelle. Que l'on soit Polonais, conscient qu'il y eut beaucoup de de Polonais non juifs (3 millions) victimes de la barbarie nazie, Chinois ou Russe, conscient des 30 millions de morts de part et d'autre qui furent victimes de la guerre, ou Africain noir complètement à l'écart de la chose et qui, selon Dieudonné, considère qu'il s'agit exclusivement d'une histoire de blancs. Le malheur juif fut un extrême au centre du malheur du monde, mais il ne peut le représenter exclusivement, voilà le problème, et sans doute pas à ce point, manifestement vulgairement prétendu unique à l'occasion de luttes politiques. Il aurait fallu, de la part de la spiritualité juive, précisément, que cela soit élaboré, ce qui ne fut pas le cas ou en tout cas pas assez. Dire cela mérite-t-il le sort lui aussi exagéré réservé à Soral ou Dieudonné ? 

    Le Complot

    L'acharnement antisémite Soralien est ainsi "complotiste" au sens traditionnel du terme. Une entité abstraite essentialisée active, motive et agit avec toute puissance. On commencera par l'essentialisation des grandes forces qui commandent l'univers, "LA BANQUE" étant sans doute pour lui la principale, mais bien évidemment comme métaphore de la plus illustre d'entre elles, la Rothschild, dénoncée par Victor Hugo dans une phrase citée dans "Comprendre l'Empire": 

    "Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher,

    A coupé sur la France une livre de chair"

    Il s'exprime par contre frénétiquement, venant naturellement dans toute argumentation de sa part, la généralisation systématique dans toutes ses interventions lui venant aux lèvres à toute occasion: un monstre raciste assummé, intégriste religieusement et suprématiste racial conduit les affaires du monde, il dupe et exploite les gogos depuis toutes les positions possibles: c'est la "communauté organisée" aggrégation de tous les "réseaux sionistes". 

    C'est la théorisation des "grandes forces" qui commandent l'humanité, forces qui agissent sur les individus et les révèlent, dans une sorte de "dialectique", et là Soral s'embrouille un peu, l'Esprit Hégélien ne devant/pouvant pas devenir l'Esprit sioniste à moins que l'on soit obligé de considérer la fin de l'histoire comme l'obligation universelle de mettre des mézouzahs à sa porte, bref le délire paranoïaque permanent de l'antisémitisme gras du XXème siècle, qui conduisit à motiver bien des crimes et qui nous sort tous par les yeux. 

    Le Sionisme

    Basé sur ce qui serait à l'origine effective de la forme spéciale de racisme qu'est l'antisémtisme, ma théorie (mais je ne suis pas le seul à  la soutenir, Bensoussan aussi) est qu'il s'agit du nationalisme, exprimé par ce qui suscité à son propos, le "sionisme" ou volonté d'instaurer un Etat en Palestine, terre des aïeux dont les juifs furent chassés jadis. L'antisionisme est donc bien, sous la forme du refus d'Israël, la réexpression d'un antisémitisme comme refus de l'existence même du juif, c'est à dire de sa différence irréductible. 

    On ne vous raconte pas le niveau de diabolisation que Soral atteint sur ces questions, le projet Sioniste invincible et maudit étant LE moteur de l'histoire, l'esprit absolu en quelque sorte. 

    Les réseaux

    Après viennent les "réseaux" grand facteur explicatif selon Soral, et qu'il cite en permanence. 

    On fera la remarque générale qu'en général la réussite professionnelle d'un individu est très rarement due à son action absolument solitaire. Peut-être que Soral lui même s'identifie comme individu capable de ce type de succès, mais le fait est qu'à tous les niveaux de l'échelle sociale, l'installation du jeune nouveau arrivé est toujours liée à un degré ou à a un autre à des cooptations, contacts personnels, confiances données qui mettent à disposition à un degré ou un autre l'individu de l'aide d'une collectivité qui lui donne une place, l'encourage, le promeut. On peut appeler cela les "réseaux" dont l'ampleur et la concrétisation en général sont évidemment éminemment variables. 

    Qu'il existe des "réseaux" particulièrement développés et cohérents capable de promouvoir des élites avec de réels pouvoirs politique et sociaux, cela ne fait aucun doute. On peut même dire, contrairement d'ailleurs à des affirmations pour le moins naïves de Soral, que la démocratie c'est d'abord et surtout la capacité d'une société à admettre pour ses prises de décisions, l'interaction et le droit à la parole et à l'influence de réseaux de types variés. L'individu solitaire et rationnel, en charge de son avis propre est un fiction qui désigne en fait dans chaque compartiment d'un jeu complexe, des aggrégats d'individus partageant des positions, avis et idées, mais aussi, et cela est indubitable, des amitiés, des fidélités et des soutiens familiaux, spirituels, sentimentaux. On a d'ailleurs là l'aporie du libéralisme, qui veut d'abord par l'exhaltation de la liberté humaine, "désencastrer" l'individu de son milieu et de sa tradition, alors que dans les faits, il veut organiser autrement les collectivités. 

    La réduction des réseaux agissant aux seules solidarités traditionnelles, religieuses ou claniques caractérise les sociétés pauvres, ou autoritaires, obligeant les individus à des fidélités figées, qui certes stables et rassurantes, ne conduisent qu'à des comportements globalement moutonniers et peu créatifs. C'est ce qui caractérise les sociétés traditionnelles et constitue d'ailleurs très certainement la marque des tiers mondes, désespérément attachés à leurs clans, tribus et familles, seuls endroits où se manifestent des solidarités durables. 

    La compétition sociale entre de multiples arrangements collectifs, certains étant crées à besoin, complexifie les sociétés et les rend plus créatives et donc prospères car globalement "libres", c'est à dire acceptant les changements internes non coordonnés. Qu'il y ait des réseaux mafieux (largement basés d'ailleurs sur les solidarités familiales ou claniques, seules considérées capables de garder les secrets criminels) ou ethniques capable des pires méfaits et des pires complots (certains complots sont effectifs, par exemple celui qui le 11 septembre 2001 fit des ravages à New York), cela est tout à fait certain. Par contre, essentialiser les "réseaux" en général et les diaboliser du fait de leur existence est évidemment une erreur profonde et un pathologie. D'autant plus absurde, d'ailleurs, qu'on peut parler de "réseaux soraliens", l'homme étant plus influent qu'on ne croit, et au centre de bien des histoires particulières. N'aurait il pas couché avec Sarah Knafo selon ses dires ? 

    L'ironie permanente négative à leur égard est une faiblesse cognitive dangereuse, marque d'une forme de pathologie. La liste des réseaux diaboliques (Bilderberg, Trilatérale, LICRA) qui constituent l'"Empire",  réseau des réseaux bien que limitée (mais la liste ne soit pas exhaustive) est une liste d'entités indépendantes même si en recouvrement partiel, qui expriment "démocratiquement" (au sens décrit plus haut) l'appartenance à un Occident global dont on peut théoriser l'existence manifeste mais sans l'assimiler à une entité unique ni même à un groupe organisé de décideurs, sinon sa puissance principale, les USA, dont le nationalisme, contrairement à d'autres (il ne faut jamais oublier que l'Europe se construit depuis 80 ans sur l'instinction programmée des Nations) n'a jamais cessé, c'est la nature des choses, de défendre ses intérêts propres. A ce propos, dénoncer l'Etat d'Israël comme le principal dominant, c'est être un peu myope: une chiure de mouche qui vous semble désagréable ne doit pas être confondue avec l'éléphant, dont l'odeur reste prenante (proverbe africain). 

    C'est pourtant ce que fait Soral avec son "Empire", chimère complotiste qui est à la fois 1) une aggrégation intellectualisée de comportements et de stratégies effectives 2) un fantasme global complotiste ridicule. 

    « Un Empire travaillant au Nouvel ordre mondial, soit à l’abolition de la démocratie
    et au pouvoir bancaire intégral – forme achevée du Capital – sur le dos du
    travail, des nations et des peuples… »

    Certes, il y a bien un Occident global, qui s'est manifesté en Ukraine et en Israël et qui bien qu'entamé par certaines critiques nouvelles qui vont au delà des projets "néo-cons", garde une cohérence à laquelle Trump semble finalement se rattacher au moins un peu (bien que cela ne soit pas encore très clair). Le soutien sans failles des Européens à cette cohérence là donne un argument évident aux dénonciations de Soral et semblent confirmer ses intuitions déjà anciennes. Sauf qu'il n'y a pas d'Empire et pas d'Empereur...

    Le contre Empire

    Mieux, sont apparus les "néo-réacs" (le mouvement MAGA aux US) qui luttent contre l'expansionnisme "néo-cons", et veulent mettre fin au globalisme démocrate. Car l'Empire au sens de Soral est maintenant directement combattu depuis les USA eux mêmes, et par la partie actuellement au pouvoir aux US.

    La meilleure des raisons à cela est que le moment ou l'Empire semble confirmer son existence est aussi celui où apparait sa faiblesse et son déclin. Comme si toute cette puissance se retournait contre lui au moment où elle se matérialisait avec la plus grande évidence. La victoire russe, maintenant inéluctable, accompagne le début clair d'une dédollarisation du monde et d'une dislocation économique de l'union européenne. Les grandissimes projet de gouvernance mondiale sont clairement à l'eau et l'Empire semble bien faible voire en mauvaise position. Ainsi se révèle une confusion contradictoire qui montre que son acception dans la vison de Soral et compagnie est clairement soit dépassée soit absurde. 

    En effet, le wokisme (alliance de l'antiracisme frelaté autrefois embrigadé par les sionistes et de l'activisme homosexuel issu du féminisme ), supposé inventé par l'Empire pour assoir sa domination consumériste se trouve maintenant allié à une vraie puissance, pourtant ennemie du sionisme : les "frères" ou politisation en occident de l'islamisme. Une forme islamisée d'un nouvel Empire voudrait donc émerger, assise sur une alliance provisoire avec le gauchisme naïf, le temps de vaincre le sionisme. Une fois la chose faite, inutile de dire que la "réconciliation" de Soral bien que pourtant universaliste, à la droite des valeurs et à la gauche du peuple (comme il le dit lui même) pourra alors se consacrer à l'essentiel, c'est à dire la restauration du califat. Inutile de dire que les sarcasmes du visionnaire antisémite n'auront alors plus d'écho et seront traités comme il se doit. 

    La bête immonde qui se constitue et qui commence à irriter bien des consciences (le super danger fasciste qui se lève à l'horizon) pourrait alors initier (on peut l'espérer, rien n'est impossible) une croisade ravageuse qui ferait d'une pierre trois coups: wokisme, gauchisme et islamisme pourrait alors être énergiquement combattus jusqu'à un point où ils pourraient, du fait de leur caractère insupportable à tous trois, être évincés du marché démocratique. 

    On est ainsi au point où le danger pourrait susciter de telles contre réactions qu'on pourrait voir remettre en cause bien des libertés. Un "despotisme éclairé", celui que vantait Voltaire du temps des lumières émancipatrices sera-t-il nécessaire?  Soral l'évoque avec gourmandise, comme un "après" idélogique bien intéressant, ayant été chez Douguine se faire former aux "lumières sombres" qui s'allument aux USA. 

    A suivre. 

     

    (1) Soral/Kate https://www.youtube.com/watch?v=6gxr3jxsZdk

    (2) Bensoussan https://youtu.be/5LXw2gXXtUo

  • Les folies mensongères

    Le gouvernement de la France est une pétaudière de défoncés. Hallucinés et tremblants, une bande de tarés mus par l'étrange crise que tous partagent, se succèdent tous sur une scène couverte d'excréments qu'ils augmentent tous d'une giclée furieuse de mensonges éhontés, alignés sur tous les sujets avec rigueur et sans faiblesse. 

    On commencera par la dette que l'on voudrait réduire. Il ne s'agit bien sûr pas de rembourser, la chose étant achevée depuis longtemps par le roulement permanent des emprunts successifs, depuis longtemps entièrement consacrés à cela. Il ne s'agit en fait que de diminuer autant qu'il est possible, l'accroissement permanent du volume de celle-ci prélevé en permanence et en surplus pour financer des choses aussi banales que les paiements courants des fonctionnaires et des retraites... Le volume de la pierre à rouler a cependant une limite, le montant total des intérêts annuels à rembourser annuellement, égal au total des prélèvements fiscaux. 

    Ce total fiscal, prélevé sur un peuple corrompu, anesthésié par l'assistance au point de se moquer de son montant extrême, est l'un des plus élevés du monde et de l'histoire de celui-ci. Il peut donc être augmenté encore, sans que les décideurs n'hésitent, ils viennent de proposer de mettre les retraités à contribution. 

    On se doit de mentionner d'abord les trois postes décisifs de toute nation dotée d'une économie et donc d'une existence concrète sur la scène du monde: sa balance commerciale, sa balance des paiements et ... sa natalité. 

    Le désastre de la balance commerciale (100 milliards de déficit est structurel et permanent) est issu des politiques de découragement systématique de la production de biens manufacturés, de l'activité industrielle, donc devenue non rentable en France du fait des prélèvements fiscaux et sociaux excessifs. 

    La balance des paiements, seule excuse (le remplacement de l'industrie par les services) fut longtemps positive, elle ne l'est plus et traduit donc avec sa voisine, l'incapacité de la France à produire quoique ce soit. 

    On se finira avec la natalité qui rejoint progressivement les niveaux européens, ce qui traduit tous les désespoirs variés que peuvent ressentir homme et femmes, tous alimentés par les autres mensonges proférés par les mêmes, on y vient. 

    Les 3 déficits, 3 nombres, expriment et représentent l'absence de soutenabilité de l'activité de notre pays et de notre société qui s'effondre lentement, sans que rien, et c'est le problème, ne soit dit ou prévus sur ces sujets, la totalité des discours politiques étant consacré à autre chose, comme pour détourner l'attention ou taire l'essentiel. 

    Ecologie

    La dite "transition écologique", transition à faire absolument vers on se demande quoi, en fait on le sait, il suffit d'écouter ses initiateurs, vers la décroissance globale de l'économie puis son arrêt, à commencer par la nôtre, il faut donner l'exemple, repose sur un mensonge éhonté et en fait plusieurs. D'abord le rôle de la France, pays le plus décarboné du monde, dans le réchauffement climatique. Il est nul et donc il n'y a rien à faire, strictement: la transition est faite, contrairement aux absurdes affirmations que sont la dangerosité du nucléaire (nulle), la décarbonation des énergies "renouvelables" intermittentes (couplés à des centrales à gaz productrice de CO2), et cerise sur le gâteau, le cout extrême (3 fois l'investissement du nucléaire nécessaire) le cout extrême du raccordement au réseau de l'inutile éolien.

    On passera sur la soi-disant dangerosité, ou l'infaisabilité de l'indispensable, le nucléaire à neutrons rapides, arrêté deux fois par les mêmes, et pourtant solution avérée à la production éternelle et massive d'électricité. 

    L'abandon immédiat et l'arrêt complet de toute activité sur la filière renouvelable, ce qui en plus satisfera notre besoin de vengeance contre les salopards d'enculés qui ont osé vouloir investir sur cette ignominie inutile et ruineuse (qu'ils crèvent tous, depuis les  maires corrompus jusqu'aux balayeurs des locaux de leurs ingénieurs maudits) rétablit immédiatement les finances du pays, et garantit son avenir à long terme, définitivement compromis au-delà de tout ce qu'on a déjà dit par cette folie. 

    On ne peut que regarder en boucle les sorties effrayantes de la ministre en charge , Panier Machin, épouse d'un responsable d'Engie en charge de vendre du gaz, on n'est pas mieux servi que par soi même (eau et gaz à tous les étages) à l'annonce d'un possible moratoire sur ce qu'on lui souffle dans le cul, et surtout d'une militante écologiste à succès, Sandrine Rousseau, qui voit la mort des enfants français dans la catastrophe climatique qu'elle tente (apparemment à succès) d'empêcher à toute force. À pleurer: la corruption et la bêtise au service de la fausseté mensongère. 

    Russie

    Parlons de la menace russe. Confrontée depuis les années 90 à une politique explicite et théoriquement exprimée de domination par une Amérique qui se croyait définitivement victorieuse, la Russie assise sur son histoire et dirigée par un teigneux a prévenu vingt ans qu'elle n'acceptait pas que se déroulent les projets d'arrachement de l'Europe de l'Est et surtout de l'Ukraine à son influence naturelle. Sa réaction inévitable et préparée, prévisible et naturelle, n'est ni une menace ni une agression "non-provoquée", mais ce qu'elle devait faire, sans intention d'invasion de quoi que ce soit, ce qui serait absurde et imbécile et radicalement contraire à ses intérêts. Comme exprimé sur tous les tons et visible dans toutes les informations publiées disponibles, la Russie veut échanger avec le monde, résoudre son problème démographique hérité de la période soviétique et continuer sa sortie de la nuit communiste à la hauteur de sa puissance et de l'étendue de son territoire. Dire le contraire est un mensonge absurde insensé et paranoïaque. 

    En parlant de mensonge, le chef d'état major de l'armée française, ganache à la carrière servile, osa prétendre que son pays de lâches était désigné par "Poutine" comme son principal adversaire. Factuellement fausse, la prétention militaire de l'armée fantoche, activable toute entière pour des combats qui ne pourraient durer qu'une semaine, n'était même pas capable d'assurer jusqu'à cette année à ses pilotes de Rafale la durée d'entrainement en vol conforme aux normes de l'OTAN... Sans parler de la ridicule quantité d'obus produits, dans des usines ouvertes cette année et qui vont jusqu'à autoriser dix jours d'opérations actuelles de la Russie... Quant aux usines de drones et de missiles peu couteux, pourtant indispensables à toute guerre comparable à ce qu'on voit, on se pince, on n'en a pas. Pas du tout. De toute façon, cela n'intéresse pas les militaires, qui continuent de s'entrainer dans les cactus à tirer des noirs nu pieds enturbannés, ce qu'elle n'a jamais cessé de faire depuis 150 ans. 

    La ganache affirme d'autre part que la Russie est "en échec stratégique" complet, contraint à une guerre ruineuse et meurtrière et victime d'une frontière avec l'OTAN décuplée (la Finlande, 6 millions d'habitants) aurait tout perdu. 

    L'Ukraine, dépeuplée et détruite, amputée de ses régions industrielles, et bientôt de sa façade maritime (qui prévoit d'empêcher la Russie de prendre Odessa ?) souffre de pertes dix fois supérieures à celles de la Russie et recule inexorablement tous les jours sans pouvoir reconstituer ses réserves. Comment peut-on déshonorer l'armée Française à ce point en proférant ces absurdités ? 

    On continue avec la danse de Saint-Guy effrénée du ministre des Affaires étrangères de France qui nous affirme, en plus de répéter avec hauteur les visions "stratégiques" du chef militaire cité plus haut, que la Russie est ruinée par les sanctions occidentales. Déjà ridicule en 2022, un crétin corrompu incapable nommé Bruno Lemaire s'était illustré sur la question, l'affirmation décrit une Russie en surchauffe, au chômage nul, qui n'est pas en économie de guerre, car ne consacrant pas toute son industrie aux armements, mais qui a pris la mesure de la situation et se trouve capable, elle, de reconstituer les stocks d'armement perdus. Au prix d'une inflation et de taux d'intérêts élevés, en rapport avec sa croissance en hausse, elle impensable en Occident. Comment oser mentir aussi effrontément sur des sujets aussi publics? Prendre les gens pour des cons monte à la tête, et sa tête, de con, explique (sans justifier) la folie absurde qui l'habite. 

    Algérie

    On se souviendra longtemps de son traitement très engagé de l'affaire Boualem Sensal, avec sa proposition de faire jouer l'Europe (habile et bien vu, et mené de façon à ce que Kallas son alter egote à la Commission n'ai jamais entendu le nom de l'otage), et aussi de mener une riposte "graduée" sur six semaines, écoulées depuis six mois sans action aucune. Lui et son ministre de tutelle, le bègue débétharamisé par sa propre fille, semblent donc laisser à la guerre contre la Russie toute l'agressivité française, besoins de Macron oblige. 

    Mensonge sur l'inexistence menace russe, et sur la bien réelle menace algérienne, la peur de la diaspora en révolte qui appelle à tuer en France autorisant tous les abandons. Mensonge et lâcheté. 

    Immigration 

    La liste des ministres faillis s'allonge avec le plus sinistre menteur de tous, le chef de LA droite (Bruno Retailleau), celle qui se refusant à prendre le pouvoir, ou pire, de le donner à ce qu'elle combat pour sa ruine, aligne les poncifs au service de ses ennemis, pour les servir avec flagornerie d'une part, pour s'en faire insulter avec mépris d'autre part. 

    On passera sur son soutien renouvelé (on se souviendra toujours de la maison qui brule et du principe de précaution) à l'écologie mortifère, qui lui fait soutenir l'absurde hypocrisie de la régulation des prix de l'électricité au service de l'Allemagne qui va doubler la facture du fait de l'énormité des gaspillages qu'on s'engage à engager. On n'est pas tout à fait là dans le mensonge, plutôt dans le suicide assisté. Publier un sans lendemain communiqué sans effets pour rassurer les gogos de son parti qui ne sont pas encore partis au RN fut une habileté. 

    On maintiendra par contre sa totale inaction dans l'affaire Sensal, et dans toutes celles qui concernent l'Algérie, ayant renoncé à démissionner sur ces questions somme toute secondaires. On rappelle que la non-exécution des OQTF au centre de l'incapacité de la France à assurer sa sécurité intérieure, cela même dont il est en charge, semble central dans son activité, sa volonté et ses déclarations. Lâcheté ? Inconséquence ? Mensonge ? 

    Il se contente donc de gérer sans rien faire les pillages du centre Paris par les racailles immigrées qu'il dénonce sous leurs ricanements, et laisse le président "gérer" (enterrer sans rien faire) les rapports qu'il rendit public pour illustrer encore davantage sa lamentable impuissance. Il est vrai qu'il succède à un autre menteur impuissant, le dénonciateur des supporters anglais supposés responsables de ce qu'accomplirent Kevin et Mattéo (en fait Ahmed et Mamadou). L'immigré hableur qui se proclama Moussa à sa nomination à la garde des sceaux (après Rachida, le poste est connoté) nous ment effrontément en prétendant rétablir le bagne de Guyane, il n'osait pas rétablir celui de Tataouine où on devrait le renvoyer. 

    Maintenant en charge des évasions en plus des bracelets électroniques, le monsieur préside donc maintenant au troupeau de femelles gauchistes en charge d'excuser les coups de couteau et d'empêcher qu'on expulse. Il les encourage, gère leurs carrières et s'en fait bien voir, elles excusèrent bien ses harcèlements à la fellation forcée entre adultes consentants. Tout ça au nom de la dignité d'être ministre, en charge de mentir, donc. 

    Surtout que les résultats sont là : les entrées massives d'étrangers, il va bientôt en venir d'Angleterre, restent là avec eux et je parle de flux imcompressibles et ininterruptibles traversant toutes nos frontières sans exceptions, flux contre lesquels absolument rien de sensible n'est fait pour les diminuer sensiblement. 

    Il faut dire que ces flux ont des raisons de se maintenir, l'appel d'air étant sensible: aux abois, et menacées de tutelle les dépenses françaises considèrent impensable de se contenir sur ce qu'elles sont les seules en Europe à pratiquer: gratuité des soins et du transport aux illégaux en séjour, prestation sociales non contributives aux étrangers, droit d'asile aux homosexuels du monde entier, aux femmes afghanes, aux enfants de terroristes syriens, aux gazaouis affamés. Cela sous les horions ingrats des derniers chrétiens actifs du pays et aussi de tout l'islamo gauchisme rassemblé sous la houlette des frères musulmans maintenant conseillers indigénistes créolisés des organisateurs revendiqués de la bordélisation de l'Assemblée nationale. Leur ennemi ? Le gouvernement pourtant entièrement dévoué à leur service, organisant, et défendant (qui osera supprimer l'AME contre le corps médical rassemblé ? ) l'absurde ponction multi milliardaire faite par la folie humanitaire dégénérée pour notre ruine et notre honte s'emploie à rendre absurde son mensonge (que les bougnoules ont le droit constitutionnel de nous envahir ) par ceux de leurs adversaires qui les considèrent comme des criminels contre l'humanité. 

    Aucun domaine de l'activité présidentielle ou gouvernementale n'est ainsi à l'abri des absurdes mensonges et actions délirantes tordues qui nous affligent. Comment ne pas désespérer ? 

  • Les Palestines

    À l'occasion d'un entretien avec un connaisseur (1), juif, partisan longtemps d'un État palestinien, ayant une grande connaissance des enjeux, d'Israël, de Gaza, des Palestiniens et des  Frères, quelques mises au point, peut être mal connues. 

    D'abord l'Antisémitisme, avec un grand A. Connu depuis la plus haute antiquité, l'irrédentisme juif a toujours irrité, dans toutes les histoires et toutes les géographies. Cette irritation, irréfragable et permanente et alimentée par tout ce qu'on peut imaginer comme formes d'unanimisme, d'identité, de nationalisme, de racisme et du reste est consubstantielle à l'existence de l'impassibilité et de l'inconvertibilité juive pendant la période dite historique qui nous sépare de la haute antiquité.  Réaliser l'absence totale de changement possible à cette attitude fortifiée par toutes les détestations et toutes les persécutions suffit en principe à abandonner l'irritation coupable: s'ils veulent rester comme ça, grand bien leur fasse, en plus ils ne sont pas nombreux (malgré leur présence oppressante dans les médias (...)). Dès lors, l'irrédentisme en question, à part les réticences qu'ils ont eux même à le partager, est en fait acceptable, sympathique dans une certaine mesure et en tout cas anodin du point de vue émotionnel. Le problème est que cette neutralité empathique n'est toujours pas universalisée. La détestation essentialisée perdure, et au combien. 

    A peu prés mise sous le boisseau par les conséquences de la deuxième guerre mondiale et maintenue vivante par les mémoires parfois exagérément mises en avant, de l'extermination nazie, cette irritation réapparait sous diverses formes, la plus manipulée d'entre elles étant aujourd'hui et au combien la question de la Palestine. 

    Abordons l'histoire d'Israël. Rendu illégitime par l'évidence et la revendication des populations présentes lors de l'arrivée moderne des sionistes dans la Palestine Ottomane puis Britannique, l'État juif a pourtant, si l'on considère valide le droit des premiers occupants, une légitimité certaine: l'Italie héritière de Rome lui doit des indemnités pour les destructions successives de Jérusalem, et l'Irak pour la très criminelle déportation à Babylone. Bref, les "arabes" et autres musulmans, conquérants récents de terres qui ne leur appartenaient aucunement doivent partir, et cela au nom même des principes qu'ils agitent. Ceci dit, cet État existe, dispose des moyens militaires lui permettant de continuer à exister et l'a assez démontré. 

    Nous avons abordé les deux points sur lesquels portent à notre époque les tactiques antisémites, porteuses non de raisons ou de justifications pour la haine de l'irrédentisme juif que nous avons décrite, mais des moyens de l'imposer au monde et de la manifester le plus concrètement possible. D'abord la relativisation de ses conséquences historiques récentes, la tentative bien réelle d'assassinat massif global des populations juives vivant en Europe; ensuite la délégitimation de l'existence même de l'État d'Israël. Au nom d'un dévoiement du sens même du mot "génocide", une stratégie organisée de communication est à l'oeuvre, qui s'étend dans le monde occidental et qui a pour objectif à moyen et long terme l'abandon du soutien à l'existence de l'État juif, et sa fragilisation économique et militaire, qui devrait conduire à sa disparition. 

    Il faut bien comprendre que ces tactiques mises en oeuvre le sont dans le cadre d'une stratégie organisée dans un cadre plus vaste que la simple bande de Gaza: celle d'une islamisation géopolitique du monde, suivant les principes déjà datés développés entre autres (ce sont les plus et mieux organisés) par les dirigeants successifs de l'organisation des frères musulmans, organisation multinationale aux influences multiples, capable sinon de tout diriger (faut pas exagérer) mais de tout influencer et de tout inspirer.

    Le "projet" est assez clair et correspond (franchement, on n'en voit pas d'autres) à l'évidence de la motivation essentielle de tout musulman aux idées claires qui se respecte assez pour adhérer aux traditions pluriséculaires qui guident l'islam: l'instauration d'un califat mondial (au moins étendu aux territoires traditionnels de l'islam global) et d'une organisation politique globale soumise à la charia et contrôlée par des autorités religieuses reconnues globalement (en tenant compte des coutumes locales prises en compte par les écoles de jurisprudence) en charge de réguler les droits positifs régionaux qui lui sont entièrement soumis. 

    Ce projet est animé par des motivations positives claires, celles exposées, liées à la teneur de la révélation islamique pour qui veut s'y conformer avec l'enthousiasme qu'elle mérite, mais aussi par une idée partagée largement (c'est ce qu'affirme Prazan, et son témoignage et ses connaissances confirment bien des idées que l'on pourrait se faire) et qui est que pour les musulmans, il existerait une volonté occidentale de destruction de l'islam, implicite ou explicite, ce complot global là, déjà à l'oeuvre victorieusement pour le christianisme étant en fait un complot juif, le juif minoritaire et habile ayant pris le contrôle de la force occidentale dévoyée pour imposer son irrédentisme essentiel et dominer le monde. 

    Coupable de toutes les forces apparentes de l'Occident, depuis sa science jusqu'à son nationalisme (considéré impie) prosélyte, le juif est ainsi un signifiant fondamental de l'anti islam, et donc l'ennemi premier du projet ultime à qui l'on se doit, foi musulmane oblige, d'adhérer. Sa défaite sous la forme de l'éviction physique de son État, occupant agresseur de la terre d'islam qu'est le Moyen-Orient est donc un objectif premier, qui ne devra et pourra être abandonné sous aucun prétexte. 

    De fait la clarté de la situation est limpide et on peut à partir de cette compréhension-là des choses, en tirer quelques conclusions. D'abord que le Hamas, expression directe des frères musulmans et qui est évidemment partie prenante intégrale du projet, ne souhaite aucune espèce de paix, ni d'État palestinien et ne veut que la prolongation indéfinie d'un conflit qu'il veut, avec ses commanditaires, rendre planétaire. Son désintérêt pour le malheur du peuple gazaoui, essentiel à la cause (plus il souffre, mieux c'est), est bien sûr total. 

    Ensuite que le rôle de l'Iran dans cette affaire est important. Ayant constitué un "arc chiite" en Irak, Syrie, Liban, l'Iran chiite se trouve 1) prétendant au vrai antisionisme pour faire honte aux très corrompues monarchies pro américaines du golfe 2) en pointe dans l'armement direct et indirect des palestiniens de Gaza.  La précipitation anti Hezbollah et pour finir anti Iran des israéliens ne fut pas seulement un moyen de se faire mousser pour Netanyahou, mais bel et bien une attaque directe contre un ennemi militaire global caractérisé et actif.

    On rappellera que la coalition frériste, et cela depuis l'origine, va au delà de l'irréductible opposition entre la Sunnah et la Chiah : les idées politiques, par delà les oppositions religieuses sont bien les mêmes: dépasser la pesanteur des traditions religieuses soumises aux politiques traditionnalistes d'un orient endormi et élaborer au nom d'un islam global une gouvernance idéale des hommes dans le monde actuel ! Cet idéal civilisationnel transnational est comparable à une internationale communiste qui n'aurait jamais été enchainée à un Etat ou une nation particulière, comme a pu l'être le soviétisme en Russie ou le wahhabisme en Arabie ou même le Baasisme au Levant. On a bien là un projet, qui même s'il est limité par un nationalisme iranien, pour l'instant assis sur l'irréductible irrédentisme chiite, qui finira bien par vraiment se faire jour, est au niveau mondial et qui inclut l'éviction des juifs de Palestine, mais aussi la récupération des lieux saints en Arabie, la restauration d'un califat, et pour finir son extension aux communautés immigrées en Occident. La Turquie est bien présente ici, mais tout tiendra à la succession d'Erdogan, pour l'instant non considérée. 

    Pour ce qui concerne la Palestine, sans prétendre imaginer une solution autre que la perpétuation d'une guerre éternelle avec des fanatiques qu'on peut, peu à peu, décourager, au prix d'accords progressivent passés avec les puissances commerciales de la région qui finalement ne s'intéressent que moyennement au sort de quelques millions d'assistés, qui plus est par les occidentaux, on peut par contre mettre en avant, à partir de cette analyse, la fausseté complète de tous les discours communément tenus sur la situation: le drapeau palestinien, symbole d'un Etat dont personne ne veut ne peut servir que de torche cul; le "génocide" qui n'en est pas un est 1) très réduit à quelques milliers de civils utilisés comme boucliers humains 2) organisé délibérément réellement et mensongèrement par le Hamas à des fins de communication. 

    Cette position qu'on pourrait croire "extrémiste" (que dire de celle des adversaires?) repose en fait sur des évidences et des faits et surtout sur une remarque de simple bon sens: qu'est-ce que le gouvernement israélien peut-il faire pour satisfaire ses "critiques", personnes bien intentionnées navrées par la violence de la guerre en cours ? À part bien sûr évacuer les 10 millions d'Israéliens du Moyen-Orient, ce qui est la seule revendication de son adversaire ? 

    Complètement encastrées dans les populations civiles dominées familialement et territorialement par les milices islamistes (il y en a en fait plusieurs), les combattants palestiniens ne doivent qu'à cela leur efficacité. Les combats sont sporadiques, très difficiles et les destructions par bombardements de toute nature se font dans des zones de combat identifiées, et ne ressortent pas, contrairement à ce qu'on nous dit, de stratégies "anti-cités". Les quartiers entiers dévastés ne le furent qu'après évacuation des populations et occupation de ces zones par des militaires armés. Les hopitaux bombardés le sont parcequ'investis par des combattants pour des raisons à la fois évidentes et révoltantes. Le mépris total des militaires islamistes pour les vies des civils qu'ils sont censés défendre est absolument criant. 

    Pour finir, les annonces de nombre de morts "civils" sont exclusivement le fait d'une "défense civile palestinienne", qui est en fait un porte-parole du Hamas acharné à produire la propagande destinée à qui vous savez. Les chiffres fournis par les ONG, organisations "internationales", et défense civile n'ont vocation qu'à servir la guerre de communication internationale menée par les fréristes et leurs relais et n'ont donc absolument aucune valeur. S'émouvoir de ces chiffres photos, témoignages et autre sentiments manipulés n'a aucun sens ni intérêt.

    On sera de plus révulsé par l'épouvantable pornographie produite par ces propagandes, la magnification de l'exposé de l'enfant mort sacrifié, quasiment volontairement étant civilisationnelle, résurgence malgré l'islam des sacrifices à Baal des bébés phillistins. Les vidéos de mères en tchador fières de la mort en martyr de leur enfant, ou de Sinouhar en personne avec dans les bras un gamin en costume de combattant arme en bois à la main ne peuvent que soulever le coeur. Un tel manquement à la basique éthique humaine ne peut avoir de raisons acceptables. Ces gens là doivent être réduits par la force, exactement comme les nazis ont été réduit, au prix il est vrai de souffrances inouïes pour la partie des peuples soumis par ces monstres qui n'étaient pas complètement partie prenante. Y a t-il des civils innocents dans le camp des méchants ? 

    Il n'y a aucune espèce d'illusion à se faire au sujet des intentions et projets du Hamas et plus généralement des palestiniens en conflit avec Israël. Aucune espèce de projet de paix, ou d'accord ou de justice: juste l'éviction des juifs d'une terre considérée sainte, éviction considérée comme la première étape d'un projet politico religieux plus vaste. Dans ce cadre là, la guerre et ses violences sont de rigueur, jusqu'à ce que finalement la fatigue gagne. 

    À partir de là, toutes les reconnaissances d'État palestinien, tous les conseils aux militaires israéliens, tous les envois d'aide humanitaire ne sont que des participations implicites au combat frériste et sont donc à dénoncer et à combattre. 

    Le malheur célébré hypocritement est honteux et lamentable. Il faut  nommer son ennemi et le combattre jusqu'au bout. 

    (1) Michael Prazan sur Akadem https://youtu.be/e3ojnWAYIi0

  • Les Sacrés

    Tournant autour des définitions du sacré et du montré, j'aimerais associer l'un et l'autre dans les termes de la précaution et de la crainte du sacré, ce qui en limite et fait respecter la manipulation et la "monstration". 

    Car voyons ce qui nous arrive, à nous les affranchis de tout, dont les discours débridés sans limites, castrations, et autres restrictions ou contraintes, nous amènent à dire n'importe quoi au point que tous, absolument tous sont affectés du mal suprême: l'impudeur. Impudeur verbale et non imaginale, ne croyez pas que je veuille voiler, au contraire, il s'agit de faire fermer les gueules.

    On appelle "libération" ou "émancipation" , ou plutôt une conjonction perverse des deux, tout ce qui retire un interdit et permet de manifester, de montrer au grand jour ce qui était autrefois soit caché, soit tout simplement naturellement invisible et non manifesté. Quand je dis "montré", je dis évoqué, discouru, affirmé et théorisé, bref, passé par la parole officielle, d'abord introduit dans le vocabulaire, puis finalement au bout du bout, intronisé valeur essentielle avec son jour férié. Le parcours monstratif exemplaire est celui de ... Prenons l'homosexualité: tout le cycle évoqué fut parcouru et nous en sommes dans une phase quasi terminale: le jour férié est acquis et on s'achemine vers l'exemplarité fondamentale de la dernière famille, la famille homosexuelle, en charge de la reproduction et qui consommera ce qui restera de l'aide sociale économisée, car on ne pourra toucher à "ça". 

    Revenons au principe actif de la monstration. Il consiste d'abord à mettre en évidence au nom d'un "dommage d'invisibilité". Il faut, au nom de l'information, faire savoir que, en fait. Ce déficit d'information anodin, remarquable, devient vite une obligation un devoir, voire le moyen d'échapper au soupçon d'avoir voulu cacher pour de mauvaises raisons. La chose devient alors plus que valorisé, exemplaire et donc objet non seulement de désir, cela commence par là, mais de projet, soit d'obligation à consommer ce désir dans le temps, et donc à y consacrer sa vie. 

    On a ainsi, d'une manière hégélienne, construction de la valeur pseudo sacrée, comme développement spirituel de la valorisation, la valeur de l'information devenant valeur tout court, et donc expression d'un bien moral, qui finit par se consumer au-delà de la monstration elle-même, dans une contemplation éberluée, dans une adoration. 

    Les démons concernés par ces monstruosités sont, allons y carrément, les concepts ou complexes que sont: l'Occident, le féminisme, l'Homme, la Nation, le Sexe, la Race. 

    Au confluent de ces concepts s'élaborent des hybrides intersectionnalisés qui en rajoutent, tout se ramifiant, mais suivant la même loi de croissance exposée. 

    On doit alors parler de l'effet de cette vérolisation là, qui est essentiellement, du fait du paradoxe de la monstration, destruction. Alors qu'on a parlé du signe primordial, créant le langage et l'amour explicite, (les théories de Gans), on a évoqué aussi que cette monstration est aussi sacrifice, c'est la théorie de Girard, et donc mise à mort et pour finir destruction, l'impossibilité du langage exprimée par la "différance" différant toujours signe et signifié, c'est-à-dire ruinant toujours tout espoir de présence ou de vraie efficacité du geste désespéré en question. Cette ruine de soi-même montré par soi-même s'identifie ainsi au langage, pratique de l'échec de son propre projet. 

    On peut voir cet échec à l'oeuvre dans toutes les monstrations. 

    Féminisme

    Le féminisme est l'exemple suivant: voulant en conquérant autonomie et respect, forcer la nature établie et symboliser la victoire de ... (leur luttes ou des techniques (de lavage de linge) qui les soustraient à leurs obligations traditionnelles ? ), le résultat fut qu'on a soustrait la "femme" symbolisée au concupiscent regard masculin forcément violent et que donc, à défaut de "déconstruire" les hommes qui restent, on se consacra à ce qui fut en réalité l'origine de l'idéologie en question et de son dévoiement: le désir lesbien d'intellectuelles brillantes et la revendication des divorcées jugeant leur pension insuffisante. Dans les deux cas, l'essence de la femme est détruite ou réduite à l'inaccessible voire à l'hostile, les deux revendications masquant dans les comportements toute possible vraie familiarité.

    Il y a bien destruction, par substitution à l'autolimitation construite sur la base de symboliques par essence à dépasser (la contrainte biologique filtrée par la culture et progressivement apprivoisée) d'une contrainte dite "sociétale" imposant de par le politique des comportements nouveaux soit disant réfléchis, mais en fait soumis aux terribles dérives des inconscients langagiers, ceux qu'on dénonce ici. La politisation du sociétal est une destruction. 

    Ici on a la destruction de la famille, assimilée aux enculades revendicatrices des mariées en blanc moustachues qui achètent leurs enfants blancs en Ukraine, et comme de toute façon, tout cela n'est plus fertile, le concept peut disparaitre, étant entièrement remplacé (en grand) par l'argent braguette des allocations non contributives à tout black assez malin pour mettre un doigt de pied sur le territoire en se retenant de rire. 

    Les masculinistes décrivent la ruine de l'amour "romantique" inventé pour protéger les pauvres pucelles et qui s'est transformé en impitoyable exploitation des gogos assez lâches pour se soumettre aux rêts des lois jugées par des femmes pour les femmes: pensions alimentaires pour celles qui décident du nombre d'enfants après avoir interdit la prostitution. La chose disparait sans doute et ne sera remplacée par rien, encore une fois, la natalité refusée n'est remplacée que par l'invasion. Au fait, l'Europe est actuellement envahie par la seule région du monde qui se refuse à la transition démographique. 

    Occident

    Prenons l'Occident. Son culte a plusieurs phases, et l'une d'entre elles est d'abord la terrible obsession de sa supériorité historique qui a saisi tous les penseurs (presque tous) depuis deux siècles. Éberlués par leur victoire sur tous les bougnoules, victoire obtenue sans beaucoup y toucher, du moins en apparence, on se mit à gloser sur sa valeur propre, quasi essentielle en expliquant de toutes les manières possibles les raisons, explications et justifications de la défaite des inférieurs.

    Quelle que soit la force de certains arguments, la curiosité occidentale pour les autres parties du monde, le meilleur exemple, absolument pas partagée et cela à un point sidérant, les musulmans ou les chinois, en fait tous les autres, ignorant ainsi complètement et volontairement tout ce qui n'était pas leur supériorité à eux, on se prend à trouver gênant toutes ces sempiternelles évocations des évènements miraculeux, quasi mythologiques, qui ont conduit la fameuse "modernité" à se manifester. Ce culte incessant, auto entretenu, congruent avec les projets chrétiens puis communistes, tous les deux en échec, peut s'expliquer par la nature de l'Occident, ou par ma théorie plus tardive, en tout cas il laisse progressivement la place à l'inverse, l'universalité de l'abaissement systématique de cette modernité devenant tout aussi gênant. 

    Inauguré par la dénonciation de la soi-disant excessive rationalité occidentale, qui fit rire tant que la technique triomphante se répandait sur le monde, cette volonté de destruction est à la hauteur du chant de louange et en reprend tous les couplets un par un. De la supériorité du christianisme à la mathématique, il n'est pas jusqu'à la théorie quantique elle-même qui est utilisée pour matérialiser qui la nécessaire observation du monde par Allah, qui l'intrication propre à la fausseté de la nature binaire du monde, un coup tu me vois, un coup tu me vois pas. De Heidegger au wokisme, tous, et je dis bien tous, les fondamentaux de l'Occident révérés ont été passé à la moulinette de la castration systématique de tout ce qui dépasse. Sorti du bois avec la liberté de pensée généralisée, le blanc se fait défoncer par ses enfants, tant qu'il en a, il n'en aura bientôt plus, c'est comme cela que ça s'arrêtera. 

    Homme

    On passera à l'Homme, parti de l'emperruqué et coloré mâle dominant des cours qui initièrent la découverte du monde, la monstration de sa virilité triomphante, depuis l'entrejambe proéminent de la Renaissance jusqu'au mollets du grand siècle fut un sport et un accomplissement en soi  pendant quelques siècles. Elle ne fut vaincue que progressivement par l'arrivée des habits noirs et encore, on eut les uniformes chamarrés du XIXème siècle chez les vrais hommes pendant assez longtemps. Ce n'est finalement qu'après la seconde guerre mondiale que la culotte de cheval, désormais associée à l'obésité, disparut complètement de la mode. 

    L'affirmation symbolique de la virilité passa par bien des stades depuis la provocation en duel systématique à tout propos, qui fit des ravages, mais concrétisait la chose, jusqu'aux discours virilistes permanents et obsessionnels qui finirent par lasser. Ils consistaient à exhiber paire de couilles, courage guerrier, et culte de l'homme à tout propos. Notons qu'une partie d'entre eux s'associèrent à la victoire de l'Occident voir plus haut. D'abord les femmes, mais aussi les hommes qui en vinrent à restaurer les moeurs efféminés du siècle d'avant la révolution, elle époque viriliste s'il en est, d'ailleurs: faire semblant d'être homosexuel est maintenant une technique de drague et toute attitude viriliste devient qu'elle soit réactive ou assumée, une expression de l'extrême droite, sauf si elle est racisée ou elle devient à cheval entre le mépris raciste pour le tiers monde et le soutien à la Palestine un marqueur exotique dont on se protège par le déni. 

    La destruction de la permanence d'un rapport entre hommes et femmes acceptable et pratiqué communément est le résultat de la double monstration, l'une ayant précédé et causé l'autre (sans doute), l'entretien réciproque des deux folies étant maintenant un moteur effectif de dénatalité, c'est ma théorie. En tout cas, tout se passe comme si notre époque entretenait un culte malsain de la féminité, aussi malsain que celui consacré à la virilité il n'y a pas si longtemps. Au point que les masculinistes encravatés qui donnent des conseils de séduction apparaissent ridicules pour les femmes mais aussi pour les hommes ordinaires, et j'en fait partie, ça c'est pour commencer, mais aussi que la présence systématique dans tous les média de la femme "puissante" dans tous les rôles masculins depuis chef d'entreprise jusqu'à pilote de chasse, ressemble furieusement à une inversion des valeurs virilistes, avec tous les ridicules d'antan. Osez critiquer ces poncifs et vous vous retrouverez saigné à blanc par les débris des plafonds de verre. En attendant, au mépris de la parité, la justice est maintenant féminine à 70%, ce qui est d'ailleurs la cause de ce que beaucoup déplorent, et vous pouvez toujours courir pour qu'on y remédie, on a évoqué ici la chose. 

    Combien d'hommes en apparence déconstruits lèvent entre eux les yeux au ciel devant toutes ces affirmations de puissance, datées et lamentables ? Les bonne femmes règnent et on se fout de leurs gueules entre hommes, exactement comme les gynécées se moquaient entre femmes des défilés spartiates. 

    Nation

    On finira par la Nation, l'oeuvre de Jean Marie Lepen en 60 ans de carrière ayant eu pour finalité de bannir ce beau mot de la gauche de toutes les bouches: le "vive la Nation" étant devenu un slogan raciste rejeté unanimement. Remplacé par le "vivre ensemble" désignant selon Renan la subvention aux mosquées afin de lutter contre le terrorisme, le culte national maintenant aboli est lui même remplacé par des innovateurs par le culte "identitaire" permettant le compromis entre les tenants de la France et ceux de l'Europe, le tropisme réactionnaire européen de Spengler à Ortega y Gasset voulant une Europe paienne, le baptème de Clovis étant réservé aux cathos. L'identité est donc "blanche", "indo européenne" (pourquoi "indo" ?) ou "latine", bref assimilable à une catégorie de porno, cela étant d'ailleurs partagé par l'islamo-gauchisme, qui lui parle de "créolisation", on croierait choisir sur un nuancier la couleur de sa cuisine. 

    Le fait de montrer avec un doigt plus ou moins tordu transforme donc tout fondamental en quelque chose d'autre, tout en détruisant de manière irrémédiable l'original, et c'est ce qu'on voulait démontrer. La Nation en fait partie, et la Patrie voudrait la remplacer, à rebours des significations classiques pourtant répertoriées. Sentimentale et familiale, et tournée vers le passé, la Patrie est ce qui motive le devoir d'agir du National, qui soutient de son Etat pèse dans le futur. La Nation est un projet, et désigne les frontières de la fraternité, ce qui justifie l'Etat social à son service. 

    La disparition de la Nation au nom de l'antiracisme signifie essentiellement l'ouverture des prestations à tous ceux qui le demandent, ils n'ont qu'à se  manifester à un guichet ouvert sur le territoire ... national qu'il suffit donc de pénétrer. 

    Conséquence de la destruction, l'aberration ne met jamais longtemps à se manifester. On notera bien la relation de la monstration "négative" (destinée à signifier un manque) et la pathologie, dans un sens ou dans l'autre. Paradoxal en effet d'avoir vu la dernière affirmation nationale de la Nation être faite par un quarteron de waffen SS et d'OAS, un comble, les misérables avaient voulu  1) donner la France à l'Allemagne 2) faire de millions d'Algériens des Français... Quant à ceux qui abandonnèrent le concept pour réaliser exactement le programme de ceux qu'ils rejettaient en 1) donnant la France à l'Europe allemande 2) donnant la France aux maghrébins qu'ils accueillent, et bien on ne peut que déplorer la bêtise et le hors de propos. 

    Tout ça pour parler du sacré, ce qu'on doit protéger et taire, pour éviter, précisément la destruction à laquelle on assiste, une vraie leçon de la nécessité de la religion traditionnelle, par ailleurs, on en a pas parlé, maintenant totalement abandonnée. Tout pouvant être montré, voire devant l'être, le sacré a donc disparu et par conséquent son pouvoir signifiant transformé en simple information, en "nouvelle": Rome a été mise à sac ce matin. 

  • les Racismes européens

    Encore remué par les terribles discours blanchis de Bouteldja qui semblent maintenant acceptés presque partout, heureusement que le lobby juif reste à la manoeuvre pour continuer à museler ces gens, je ne peux qu'aborder cette question pour construire maintenant un discours raciste anti-européen qui à la fois me navre, mais s'impose à moi. 

    Depuis la fin des années 90, je fus adulte toutes ces années-là, on a développé en France et en Europe trois terribles illusions racistes qui maintenant nous font honte à un point tel qu'on peut parler de déshonneur de l'Europe et de ses projets et de la nécessité de son abaissement physique après son abaissement moral maintenant évident pour presque tout le monde. 

    D'abord l'illusion sur le marché infini qui allait s'ouvrir à nous en Asie. Chirac en parlait avec des larmes dans la voix, et tout le G7 se précipita à la soi-disant soupe, ouvrant toutes les portes à la Chine. Les niakwés allaient faire notre fortune et on allait pouvoir exploiter leur décollage. Tu parles: ils nous entubèrent dans les grandes largeurs, gardèrent sur place nos capitaux prisonniers et nous inondèrent de à pas cher, détruisant nos industries. On n'a rien vu: la défaite et notre honte furent complètes et à nos frais. 

    La construction d'une monnaie unique, en fait l'adoption du Mark protecteur, devait développer l'extrémité du continent, humiler ces crétins d'américains et attirer à nous pour ramasser nos ordures les chômeurs du tiers monde: sa capacité à permettre les endettements sans limites arrêta nos économies et l'Union Européenne n'a rempli aucun de ses objectifs de puissance, bien au contraire: une zone de stagnation endettée et de désindustrialisation, exploitée par une bureaucratie corrompue, livrée aux migrations et à ses profiteurs, dont la Turquie et les pays du Maghreb. Ce rétablissement de l'empire de Charlemagne est devenu la cible explicite d'un nouveau califat en cours de construction, qui cette fois ne laissera pas échapper sa proie en le submergeant démographiquement. Le nouveau racisme sera-t-il de garder l'espoir qu'après 700 ans de souffrances et de guerres civiles, nous arriverons comme l'autre fois à les foutre dehors ? 

    On n'a ainsi rien vu du tout et l'Europe obsédée par son racisme antichinetoque, oublia son racisme antiboche: celui-ci, pour fourguer ses voitures et ses machines outils détruisit toute l'Europe, ou plutôt la réduisit en esclavage soumise et endetté, mention spéciale à la France pillée plus qu'en 40, la collaboration enthousiaste pro-européenne fanatique de Macron et de ses épigones valant toutes les divisions Charlemagne, nos centrales nucléaires étant livrées comme autrefois nos juifs, avec réticence et application. À l'écart de la mondialisation et de ses avanies, comme à l'écart de la deuxième guerre mondiale, le peuple français assisté et privé de quelques traders enfuis à Londres vivote soulagé, de ses pénuries et de sa honte, sous le mépris schleu, dont on a pas idée. 

    Mais le fin du fin fut l'affaire ukrainienne. Les choses venaient de loin. De la nécessaire expansion séculaire du monde germanique à l'est tout d'abord. Concrétisée la dernière fois par la conquête nazie, la possession des plaines d'Ukraine fut reprise avec collaboration et arrières pensées allemandes évidemment, par les USA colonisateurs sans y toucher, qui à coup de révolutions de couleur fomentées par leurs services présent sur place depuis la fin de la guerre entreprirent d'installer à la frontière de la Russie démembrée (si on voit comme cela le grand remplacement du pacte de Varsovie par l'OTAN) un porte-avions théorisé par la géopolitique. C'est tout l'Occident qui se déchaina donc contre le Russe forcément asiate à qui on ne pardonnait pas son communisme qui nous avait tant fait chier. L'extension de l'Union à l'est, avec l'arrivée dans l'Union des fils et filles des nazis injustement violés en 45 puis injustement dominés 45 ans et qui gardaient tous un chien de leurs chiennes pour ces salopards de popovs, aggrava le ressentiment instinctif et irraisonné de l'ensemble élargi.

    On vit la haine féroce contre le russkov asiate, le bouriate yakoute cannibale violeur se déployer à plein depuis 3 ans: l'incontournable hystérique ukrainienne sur tous les plateaux TV nous expliqua la sauvagerie (dé)bridée qui anime l'âme russe, et nous convainquit de bruler nos exemplaires de Crimes et Chatiments en livre de poche, comme fétiches sibériens de la plus immonde barbarie. Le racisme russophobe le plus débridé ravagea l'Europe occidentale, au point de faire peur aux derniers chauffeurs de taxi exilés qui se rasèrent la moustache. 

    Mais il n'y eut pas que cela: l'homme ukrainien supérieur fut aussi vanté en proportion. Débrouillard en plus d'être patriote, il bricole ses drones pour mieux humilier l'imbécile yakoute et son intelligence fit merveille au point qu'on envisagea l'inévitable: la victoire totale, Poutine renversé puis guillotiné, et la Russie enfin démembrée en un puzzle de 50 morceaux, la yakoutie bouriate enfin réduite ainsi aux yourtes isolées qu'elle mérite. L'ubermenchen galicien, fort de ses retraites aux flambeaux, de ses runes pompées (il ne fallut pas le faire remarquer, cela aurait gâché la fête qu'on compare Boucha à Ouradour sur Glane pour mieux nous tirer de l'argent, avec le signe de la division Das Reich sur l'épaule), se fit fort de dominer racialement l'untermenchen slave, toutes les théories et souvenirs de la grande époque sortant de leurs cercueils.

    On renomma donc en avenue Stepan Bandera la route qui mène à Babi Yar, pour mieux célébrer la haine anti russe du judéo bolchevisme, 150 000 juifs massacrés pour la peine, sans oublier les 100 000 polonais de Volhynie, l'homme ukrainien a besoin de chair humaine pour manifester son nationalisme, célébré au-delà de tout avec admiration par toute l'Europe pendant trois ans. Heil ce que je  pense.

    Tout cela fait beaucoup, et le racisme essentiel, structurel et impavide qui anima 4 ans l'Europe dans sa lutte désespérée contre Staline fut donc réactivé et se trouve (toujours) célébré avec frénésie sur tous nos médias. Racisme redoublé car les encouragements aux dérives néonazies des nationalistes ukrainiens (le nationalisme ukrainien est célébré bruyamment avec envie, alors que le nationalisme lui-même est rejeté avec horreur comme principe partout ailleurs, étant considéré, vous ne rêvez pas, comme "porteur de guerre"), est fait avec une cruelle hypocrisie: pas moins d'un million de morts et blessés ukrainiens (très vraisemblablement) furent causés par nos encouragements à aller se battre afin de nous défendre. Faut-il qu'ils soient cons, ces semi-popovs qu'il suffit de financer et de baratiner carottes à la main pour qu'ils aillent se faire tuer pour rien, en croyant sincèrement, brutes abruties et crédules, qu'on les en récompensera ! 

    Car les choses sont claires, et le mensonge ne recouvre que le plus sinistre égoïsme réaliste: ces animaux corrompus imbéciles sont bien sûr hors d'état de rentrer dans l'OTAN ou même dans l'Union et qu'ils y croient encore est navrant, à défaut de nous être utile. Pas question en tout cas de revenir sur notre incapacité à les remplacer (nos sanctions économiques furent des échecs patents immédiats et ne produisent toujours pas d'effets), à les fournir en matériels et obus, voire en conseils stratégiques, tout est en échec patent. Seraient ils incapables d'être à la hauteur de nos espérances en leurs capacités ? Qu'ils en crèvent ! 

    Tout cela est honteux, méprisable et insupportable. Honteux au point d'en être impardonnable. Sur ces ignominies monstrueuses, l'Union européenne s'est définitivement déshonorée et a perdu tout droit au respect et à l'existence. Il faut donc qu'elle disparaisse, comme "idéal" (comment peut-on encore respecter un pareil projet) et comme réalité. 

    Mort à l'Europe faillie ! 

     

  • Les Indignités musulmanes

    À l'occasion d'une séance de Jack le Fou particulièrement saignante  (1), celui-ci se donne l'occasion à quatre reprises, en tirant les vers du nez d'une brave musulman sunnite, de déconsidérer gravement  le comportement humain des musulmans trop soumis à un texte pour ne pas avoir le courage de le contredire explicitement après s'être (honnêtement qui plus est dans ce cas) déclaré en désaccord avec sa signification. 

    On commencera par le filtrage initial effectué avec précaution par Jack le Fou: la personne cuisinée doit se déclarer "musulman sunnite" soit suivant l'acception commune en accord avec le Coran, la Sirah, les Hadiths, le consensus des 4 écoles tels que littéralement proclamés par 90% de l'islam et des musulmans de par le monde. On ne peut en principe, après accord avec ces principes, contredire la lettre de ces textes.

    La stratégie consiste à mettre dans le cadre d'un dialogue raisonné entre adultes, le proclamé fidèle en situation de contredire explicitement ces textes en se déclarant en désaccord avec la parole sacrée d'Allah telle que transmise par son prophète, ou en désaccord avec le comportement ou la parole du prophète telle que rapportée par les traditions.

    Il faut dire que ces occasions de "critiquer" ou "de ne pas être d'accord" sont nombreuses: pédophilie, tortures judiciaires, exécution des apostats, oppression des mécréants, esclavagisme: les "révélations" islamiques, sur fond de malédictions répétées ne sont de fait qu'éloge de l'inhumanité et du crime, sous la forme d'un dégoutant mélange d'insanités. 

    Ce qui se passe alors, et c'est tout l'intérêt de la démonstration faite "en direct", est que le fidèle se refuse alors à prononcer les paroles le mettant en désaccord avec des traditions menaçantes. Le fidèle fait ainsi une sorte de profession de foi en direct, mettant en évidence sa soumission à une autorité qui le menace de punitions surnaturelles (les feux de l'enfer variés dont les malédictions Coraniques sont remplies). 

    Cette soumission est alors déconsidérée en termes qu'on pourrait dire insultants par Jack le Fou, qui conspue l'état dans lequel l'islam met ses adeptes, déshonorés par leur lâche soumission à une superstition, puissante au point de les empêcher de dire ce qu'ils pensent en fait, et cela par peur d'un surnaturel menaçant. Terrible peur superstitieuse, primitive et abjecte qui déshumanise ("tu n'es pas un homme, mon pote") des personnes pourtant porteuses d'un évident bon sens.

    On pourrait dire que Jack le Fou s'en prend aux "musulmans" en tant que personnes, ce qu'il nie régulièrement de faire, prétendant ne critiquer que l'islam. Le fait est qu'il s'en prend aussi à la croyance en l'islam, qui change le jugement de personnes, les rendant manifestement en opposition avec elles-mêmes alors qu'elles portent évidemment une respectabilité intrinsèque indiscutable. De ce point de vue, on pourrait donc dire aussi qu'il respecte ces personnes, se contentant de dénoncer violemment l'emprise qu'a sur elles la superstition qu'il critique et qu'il différencie de leurs êtres.

    Sur les questions de 1) la peine de mort pour les apostats 2) les relations sexuelles avec mineures 3) la déficience des femmes, au nom des lois en vigueur et de sa pratique le musulman sunnite se déclare en désaccord avec les trois affirmations, pourtant explicitement contenues dans les textes de la tradition. 

    Systématiquement, bien que disant qu'il ne pratique pas ces "coutumes", il se refuse pourtant à condamner Allah ou le prophète de dire ou pratiquer ce que lui ne pratique pas. Il se refuse ainsi à "juger Dieu". 

    À la question est-il "haram" d'avoir des relations sexuelles avec une petite fille, il répond "cela dépend de la coutume". En principe, cela invalide le principe de la validité "en tout temps et en tout lieu" de la parole divine, réaffirmée par toutes les traditions qui n'ont jamais relativisé ces pratiques ou principes à la situation géographique ou temporelle. Mais le fait  principal demeure: il y a impossibilité "physique" de prononcer une parole de dénigrement potentiellement dangereuse, c'est tout l'art de Jack le Fou de démontrer ainsi en direct une évidente superstition terrorisée.  

    Jack le Fou va jusqu'au sacrifice suprême: si tu réponds à ma question ("condamnes-tu la parole d'Allah ?") je me retire de l'internet.  Ce que ne fait pas le fidèle, réduit au silence. Sur la question de la déficience des femmes, Jack va jusqu'à hurler qu'un "connard" insulte sa mère et n'y a aucun droit ! Coincé et en dissonance cognitive (qui ici ne provoque pas de court-circuit menaçant de mort, mais un simple silence stupéfait) le fidèle reste muet. 

    Pourtant, le pauvre musulman aurait pu essayer de donner corps à cette histoire de coutume. Pourrait-on dire qu'Allah devait se faire comprendre à des bédouins incultes et donc composer avec leurs coutumes, se contentant de réglementer des habitudes inévitables, la validité éternelle portant non pas sur le fond de ces coutumes, mais sur leur adaptation nécessaire à chaque époque, et en cela il montrait l'exemple, charge étant donné aux jurisprudences de s'adapter, ce qu'elles pourraient faire, la critique de la non-adaptation étant laissée à l'histoire, et à une interprétation ou une activité évolutive dans l'islam sunnite que tout le monde sait devoir prendre en compte le monde tel qu'il est... Cela pourrait atténuer la peine qu'on aurait à déclarer valide une parole de Dieu un peu ollé ollé, mais dans le principe interprétable positivement, au prix d'une certaine torture des significations données. La sexualité avec la petite fille pourrait ainsi être assumée "à la Matzneff", le prophète ayant seul la sainte capacité de faire proprement la chose etc etc. Bref, un certain jésuitisme pourrait être assumé. 

    Le fait est qu'il ne semble pas que ce type d'intelligence de la foi musulmane se soit encore assumée face à Jack le Fou, toujours maitre d'un terrain pourtant fréquenté. L'islam serait-il foncièrement stupide ou c'est là le fond de l'affaire, incapable par terreur sacrée superstitieuse de reconnaitre ce qu'il est: un fatras littéral inutile et déshonorant qui offense l'humain et ridiculise une civilisation entière. Faut-il qu'on aime le couscous pour supporter ça ! 

    P.S. Pour enfoncer le clou, citons un grand savant de l'islam saoudien Saleh Al-Fawzan, membre du conseil des oulémas. Certes hanbalite et salafisté de chez Salaf, il proclame  bien que le mariage et la sexualité avec des petites filles impubères est licite (il le démontre avec toute sa culture) et ajoute en plus, après l'avoir démontré, que le soleil tourne autour de la terre, ce qui est contredit par Karadawi lui même. Ces désaccords sont ils des preuves que l'islam est compatible avec la modernité ou bien qu'il s'agit d'un savoir futile basé sur l'interprétation plus ou moins littérale de textes abscons dénués de valeur ? 

    P.S. 

    Le mot "Sunnah" signifie "voie", "chemin" et désigne les actes et paroles du prophète rapportés par les traditions et sciences islamiques. 

    Le  mot "Dawah" signifie "appel vers" ou "invitation" et désigne le prosélytisme islamique en général. 

    (1) Jack le Fou contre un musulman obstiné mais calme: https://youtu.be/T5XSpOna9u8

  • Les Antisémitismes

    À l'occasion, comme toujours, de lectures désordonnées diverses, une explication de l'antisémitisme. 

    On se réfère à la théorie des origines de Gans, qui a un point sur la question (1). 

    Le sacré s'identifie au langage et à l'humanité, mais les rituels se sont ensuite succédés, jusqu'à ce qu'on évolue jusqu'à l'invention du monothéisme, issu de la transformation du dieu local des hébreux, un sous dieu de banlieue en Dieu unique, celui dont les Grecs rêvaient et que les Hindous concevaient plus ou moins, sans parler des Mongols pour qui il n'y avait qu'un seul grand ciel bleu, malgré tous leurs démons... Ce Dieu unique, manifestement juif, suscite la jalousie surtout que ceux-ci, par leur irrédentisme affirmé, proclament un peu trop sourdement leur priorité en la matière et l'élection qui s'en déduit... 

    C'est le paradoxe de l'universel, qui affecte aussi l'Occident en déshérence contre qui tous s'acharnent en ce moment: celui qui le proclame se rend détestable et s'attire des ennuis, on soupçonne toujours, d'ailleurs à raison, le messager d'être de parti pris. Voilà donc pourquoi votre fille est muette, et l'Occident delenda est aussi. Mort aux blancs. 

    Le thème est intéressant quand on a pris l'habitude de confondre, c'est le truc de Gans, humanité avec sacré et aussi langage. J'y ajouterais ma théorie de la conscience anthropologique, manifestée dans la partie de l'esprit distincte de l'imagination et de la raison, et qui se spécialise dans la perception de soi, des autres et de l'autre absolu, le sacré ou divin. Les concepts s'accrochent avec aisance, et que le langage en émerge parait assez naturel, le passage à l'autre qui n'est pas semblable à soi et donc aux autres en compétition, s'accordant assez bien avec la suspension de l'appropriation, conscience donc d'un autre absolu inexistant mais apparaissant brutalement à ... la conscience.

    Cette troisième partie de l'esprit aurait donc été crée ou activée lors de la scène originaire. Pourquoi pas ? Surtout que le sacré primitif s'identifie bien sûr à son signe, qui est la proie sacrifiée, elle hantée par le multiple: il faut répéter le sacrifice, trouver d'autres victimes et d'autres prétextes. L'autre que l'humain est ainsi multiple et divers et l'esprit s'étendit hors de l'homme, initiant la vaste exploration culturelle dans laquelle se lança alors l'humanité. 

    La purification conceptuelle qui se rendit nécessaire amena nécessairement à des abstractions supplémentaires et la "révélation" est d'abord celle, intellectuelle, de l'unicité de la chose en question d'abord travestie dans une personne énigmatique, parlante et autoritaire et aussi plus ou moins aimante, donc jalouse et ayant ses chouchous. Elle aurait eu lieu lors de l'expansion phénoménale de la croyance en ce Dieu juif là, suffisamment local et oriental pour garder sa personnalité et suffisamment purifié des attributs obscènes portés par les Dieux concurrents pour être le candidat à être le principe supérieur que tout le monde intuitait plus ou moins. Un principe supérieur doté de volonté ! Le Dieu "idéal" !

    Les élaborations chrétiennes, merveilleuses de complexité et subtilités firent le reste et séduisirent le monde (cette partie là du monde, je veux dire). Par habileté, et pour se défaire de la terrible et destructrice tentation gnostique, on se rattacha au Dieu de Jésus à toute force et l'unicité du Dieu des Juifs n'en fut que mieux renforcée, ceux-ci n'en étant que mieux les premiers propriétaires. 

    La définition de l'humanité y étant attachée, on comprend assez bien que la jalousie, elle, se multiplia, avec la violence qui est attachée à ce genre de proclamations. Les seuls élus, les seuls humains donc, se trouvèrent alors à la place privilégiée que décrit assez bien Girard, et qui permet la réconciliation de tous sur son dos sacrifié. 

    Doit-on parler de l'islam ? Il n'apparait que comme une superstition... Superstition de la parole de Dieu alors que truc est évidemment silencieux, la croyance qu'un pouilleux illettré, par ailleurs caractériel, violeur d'esclaves et de petites filles puisse recevoir lui, mieux que Moïse et plus longuement, l'attention de l'éternel, étant invraisemblable. Le fatras absurde qu'est le Coran, foutoir de malédictions arabisantes apocalyptiques reste totalement inintéressant et le plaisir que les gutturaux arabisants ont à le répéter en boucle en faisant semblant d'y comprendre quelque chose n'est que jouissance primitive rythmique dans l'odeur du métal des sabres et des crottes de chameaux. Jaloux des juifs, bien sûr, il crut les convertir lui aussi, et se prétend universel contre les juifs et monothéiste contre les chrétiens. 

    (1) Gans et l'antisémitisme: https://anthropoetics.ucla.edu/views/vw836/

  • Les Indigènes

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  • Les origines du langage

    À l'occasion de mon exhumation du blog "Anthropoetics" de Eric Gans (1) que j'avais fréquenté il y a trente ans, à l'aube de l'internet grand public, résumons les répétitions innombrables de ce qui se pense comme une théorie unique, à la marge de ce qui commence à être une référence universelle, c'est-à-dire la grande théorie de Girard. 

    L'origine de l'humanité serait un évènement, c'est ce qu'il y a de commun aux deux théories. Ce qui fait l'objet des critiques de Girard à l'égard de Gans, c'est que le mécanisme en jeu n'est pas le sacrifice, l'opération réconciliatrice, mais le langage, créé en même temps que le sacré lors de "la scène originelle". La différence est d'importance: pour Girard c'est la violence suprême du sacrifice humain, lynchage collectif d'une victime innocente qui fonde l'humain en remplaçant la violence collective produite par le désir mimétique illimitée; pour Gans c'est le langage, doigt pointé vers l'objet commun du désir qui instaure la suspension du désir collectif violent. Violence symbolique d'un côté, non violence symbolique de l'autre... 

    L'intéressant est qu'on a ici explicitement, ce qui n'est pas la focalisation de René Girard, une théorie sur les origines effectives du langage, de la religion (disons plutôt du sacré), et en fin de compte, de l'humanité. Le fait est que nul ne s'intéresse à cette émergence de ce qu'on appelle l'homme à partir du primate. Les bavards universitaires sont ici muets: il n'y a que l'évolution qui vaille. On se contente ainsi d'évoquer le fait que ce primate antérieur n'était pas un singe au sens actuel et aussi qu'une évolution graduelle à partir de sociétés de primates supérieurs suffit à tout expliquer. La thèse de l'évènement fondateur est ainsi originale et isolée, voire totalement inconnue, voire rejetée à priori par tous. Nous sommes aux confins du savoir. 

    Pourtant, on sait que les zones cérébrales activées par les humains qui parlent sont radicalement différentes de celles mises en jeu par tous les animaux (primates et dauphins inclus) qui échangent signaux et informations... 

    Résumons la théorie. Elle reprend la figure du père assassiné de Totem et Tabou de Freud et en fait développe l'idée dans un cadre différent, exactement comme l'avait fait Girard lui-même avec le bouc émissaire sacrifié.

    Métaphoriquement (l'évènement fut-il unique, ou répété dans des communautés distinctes, voire dans la même ? ) un groupe de primates se rassemble autour d'une proie et plutôt que de laisser la hiérarchie des mâles alpha décider des appropriations successives réglées de l'objet du désir commun, on passe à autre chose. 

    L'un des participants se met alors à émettre un signal vocal de désignation de la proie partagée et inaugure ainsi un phénomène complexe collectif mettant en jeu l'objet désigné, la collectivité qui le partage, et l'individu qui désigne. Celui-ci montre simultanément qu'il y a un objet, qu'il y a désir personnel et commun pour lui, et que l'appropriation individuelle de cet objet est suspendue, reportée, afin de procéder au partage.

    L'ostensif de cette désignation crée alors la première phase du langage, l'ensemble du processus ainsi désigné aussi étant précisément le "nom de Dieu" inaugural du sacré. C'est dans un deuxième temps que la remémoration de cet instant, ou rituel, introduit alors précisément la différentiation des langages et son utilisation informative construite. Ce qu'on appelle l'humanité vient d'apparaitre. 

    À partir de là, des hectolitres de considérations (sur trente ans d'explications et de propagandes) et de commentaires. Diablement intéressant et convaincant, abordant les définitions possibles de l'Homme, de Dieu, du Sacré, du Langage, les choses étant contemporaines, et en rapport étroit. On ne se lassera des phrases intelligentes et signifiantes qu'on peut tirer de tout cela, au point que la théorie devient elle-même une sorte de religion, indéfiniment animable par des rappels permanents de sa ou ses significations profondes, voire sans fonds. 

    On notera la parenté de cette considération de la suspension de la signification avec le néant de Sartre ( le "pour-soi" est séparé du monde par le "néant" qui assure sa liberté) et la "différance" de Derrida, éternel gouffre qui sépare le signe du signifié, séparation temporelle et physique, fondement de la signification. Ce n'est pas un hasard, ni une coïncidence, bien sûr, on parle de la même chose.  

    Gans parle alors du monde selon ce qu'il fut à l'origine et s'oppose à Girard en y voyant l'amour (c'est le sens de la scène originaire fondatrice, ostentation, présence et renoncement) tandis que Girard y voit le ressentiment ( c'est le sens de la violence mimétique qui ne s'achève que par la violence suprême, le sacrifice de l'aimé ou du Dieu). 

    Amour et ressentiment sont les deux formes du Désir de: 

    - la perte de l'ennemi adoré  

    - la conservation de l'aimé adoré 

    Le maintien des deux désirs est paradoxal, car on dépend de la force de l'ennemi et de la faiblesse de l'aimé. 

    Le Ressentiment est un amour frustré, l'Amour c'est autre chose... 

    Ainsi, et c'est comme cela commence il y a trente ans le blog de Gans, on compare et oppose les sentiments à l'origine de l'humanité: 

    - la culpabilité de Freud

    - l'épuisement de la violence par le sacrifice de Girard

    - l'Amour et le monde commun des hommes de Gans

    L'expression "je t'aime" est ainsi un modèle de l'usage initial du langage: un acte qui est signe de ce qu'il promet (etc).

    Un point intéressant: Gans explique la marginalité de sa pourtant séduisante théorie (elle n'est connue et citée par à peu prés personne, et fut dénigrée par Girard et ignorée par Derrida) par un fait assez simple: étant explication anthropologique du langage elle viole un présupposé sacré: que le langage est donné, et donc en quelque sorte "sacré". Nul ne peut en parler de la sorte. 

    Un autre aspect est qu'alors le langage humain, diablement sophistiqué, est utilisé pour les mêmes choses que les langages animaux pour les coordinations basiques, les éthologues ne voient pas de différence "de nature" entre les deux. Autre forme de la dénégation de ce sacré là. 

    On rappelle la fameuse règle établie en 1866 par la Société Linguistique de Paris selon laquelle : "la Société n'admet aucune communication concernant, soit l'origine du langage — soit la création d'une langue universelle".

    Et puis il a le prologue de Jean: "En arché en ho logos".

    Tout cela a une certaine grandeur: ainsi va le monde. 

    (1) Le site de la Generative Anthropology : https://anthropoetics.ucla.edu/views/