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  • L'Internet

    L'internet est unique. Il est la chose qui ressemble le plus à Dieu.

    Bon, un point communicant sur le réseau universel a une adresse IP (Internet Protocol). 

    IP 

    Cette adresse est unique, certes, mais contrainte, car on peut l'adresser de partout. Pour cela, on dit qu'elle est "routable", car l'envoi d'un message sur le réseau des réseaux, comme son nom l'indique se fait en deux temps.

    IP en effet est un protocole de connexion ENTRE réseaux. On distingue donc l'envoi de messages DANS un réseau et l'envoi de messages ENTRE les réseaux. 

    Un réseau est souvent (mais pas toujours) un ensemble d'adresses IP qui partagent un préfixe. Ce préfixe est caractérisé par une adresse IP (codée sur 32 bits en IP V4) et un nombre de bits, par exemple 24. La plage d'adresses différentes du réseau est alors donnée par le ET logique entre le nombre binaire formé (ici) de 24 bits à "1" à gauche et de l'adresse, ce qui donne un préfixe se terminant par 8 "0" ,  et aussi de tous les suffixes possibles à droite des 24 premiers bits, ici 256 adresses possibles. 

    L'adresse masquée ainsi par le "net mask" (le groupe de "1") est l'adresse propre du réseau.

    Ce qu'on appelle l'internet est le système destiné  à router des messages entre les réseaux ainsi nommés. Il connecte en fait des "routeurs", c’est-à-dire des machines connectées entre elles d'une part, et connectées sur des réseaux d'autre part.

    Un routeur est ainsi capable de recevoir depuis un réseau un message destiné à un autre réseau. Il gère des "tables de routage" qui associent les réseaux de destination possibles aux routeurs à qui il est connecté et donc il lui suffit de déterminer le réseau de destination du message à envoyer, puis d'envoyer le message au routeur associé à ce réseau. 

    Quand un routeur reçoit un message d'un autre routeur, il cherche le réseau de destination du message et envoie le message sur ce réseau, comme le ferait toute machine qui y est connectée. S'il n'est pas connecté sur le réseau destination du message, alors il va relayer le message vers l'un des autres routeurs auquels il est connecté sauf bien sur le routeur qui lui a transmis le message, voir plus bas. 

    Un message IP est formé d'une adresse IP source et d'une adresse IP destination. Cependant, ces adresses ne sont valides que sur l'Internet lui-même et ne sont juste pas utiles sur un réseau physique particulier. Une machine destination est par contre connue sur un réseau particulier par son adresse dite Mac (Media Access Control). Sur tout le réseau, on associe une adresse Mac avec une adresse IP dans des zones de mémoire cache mises à jour sur chaque machine par le protocole ARP (Address Resolution Protocol). 

    Pour envoyer un message IP à une machine sur un réseau, on consulte le cache, trouve l'adresse MAC et envoie le message à la machine ainsi identifiée sur le réseau "physique" auquel on est physiquement connecté.

    Le protocole ARP utilise la capacité d'un réseau physique d'envoyer des messages à TOUTES les machines connectées. Quand le cache ne contient pas l'adresse MAC d'une adresse IP de destination, ET que cette adresse est bien située sur le réseau (on le vérifie en appliquant le "net mask" sur l'adresse, ce qui doit donner l'adresse IP du réseau, comme indiqué plus haut), on demande alors à toutes les machines du réseau la réponse qui est à son tour envoyée à toutes les machines du réseau qui toutes mettent à jour leur cache. 

    Quand la destination d'une adresse n'est sur aucun des réseaux auxquels la machine source du message est connectée, il faut trouver un routeur qui se chargera de l'acheminement. Cela est configuré sur la machine sous la forme de "routes". Une route associe à une adresse de réseau, l'adresse IP (elle joignable) d'un routeur. 

    Un routeur "par défaut" est désigné pour tenter de router les adresses dont la destination n'est sur aucune des routes configurées. 

    Voici donc exposé l'essentiel de IP. On pourrait ajouter que les routeurs sont connectés entre eux par IP bien sur, mais cela n'est pas nécessaire en fait: n'importe quel moyen serait acceptable. On pourrait ajouter que 31 est le masque utilisé pour les réseaux à 2 machines, ce qui convient aux liens point à point. 

    DNS

    Les adresses IP bien que contenues sur un simple entier, et dénotées par 4 octets successifs, nombres de 0 à 255, voudraient être associées à des noms. C'est le rôle du DNS ou Domain Name Service, l'infrastructure distribuée universelle qui permet de gérer de manière centralisée la totalité des adresses IP disponibles universellement.

    Opérée centralement aux USA, mais dupliquée par un certain nombre d'acteurs, LE DNS connecte des DNS locaux organisés par exemple en domaines géographiques (avec les codes des pays, ".fr" pour la France, ".tv" pour le vanuatu) qui gèrent des caches pour les demandes de resolution. Ces caches sont mis à jour régulièrement, en fonction des demandes. 

    Certains domaines (par exemple le .com pour "commercial") sont alloués centralement, mais cachés partout, bien sur. Chaque DNS local peut alors gérer son domaine (".francoiscarmignola.com" par exemple) et y allouer (à gauche) ce qu'il veut, le processus de résolution pouvant être caché partout selon les besoins. 

     

    La virtualisation 

    Pour organiser les communications entre des machines connectées dans ce qu'on appelle un "cluster", typiquement les machines d'un "data center", on peut vouloir regrouper les entités nécessaires d'une manière particulière, de façon à éviter les problèmes de configuration que pose l'utilisation d'IP et de permettre la connexion simplifiée entre de multiples environnements. Le système Kubernetes ou K8S permet cela, au prix d'une complexe organisation réseau qui utilise magnifiquement les caractéristiques des protocoles IP. 

    On commencera par parler de la virtualisation des machines physiques sous la forme de programmes émulant l'environnement fourni par un système d'exploitation. Il faut mentionner bien sûr que cette émulation peut prendre deux formes suivant qu'on émule une machine complètement, y compris son processeur, ce qui permet de considérer un machine comme entièrement virtualisée donc entièrement transportable avec les programmes qu'elle exécute, dans un bloc mémoire, ou bien suivant qu'on émule uniquement le fonctionnement d'un groupe de processus à l'intérieur d'une fraction de l'environnement d'exploitation représentée par son interface extérieur. Cette deuxième approche, qui permet le même résultat global (la virtualisation d'un ensemble de programmes installés et configurés) à un cout bien moindre s'appelle la "conteneurisation", un "conteneur" étant cette fraction utilisable d'une machine, contenue avec ses programmes dans une image transportable qu'on peut lancer rapidement sur n'importe quelle machine. 

    La virtualisation permet la multiplication et donc la mise à l'échelle rapide. Des centaines d'images identiques peuvent alors être lancées sur de multiples machines, le seul problème à résoudre étant l'allocation des individualités, sous la forme d'adresses IP dont il faut organiser la distribution et la configuration. 

     

    Kubernetes

    Le système Kubernetes (K8S) est une solution au problème de l'allocation des adresses aux images virtuelles qu'on souhaite répartir sur un cluster de machines connectées sur un réseau dit réseau des "noeuds" (nodes), porteurs effectifs de la puissance d'exécution. 

    La première décision est celle de considérer les images comme des grains indépendants qu'on peut regrouper pour former le véritable granule à connecter sur le réseau: le "pod". C'est le pod qui disposera d'une adresse IP, toutes les images lancées à l'intérieur la partageant, exactement comme cela se fait dans une machine ordinaire. 

    L'organisation logicielle à l'intérieur du pod sera donc celle d'une machine connectée ordinaire, une machine "virtuelle" en un nouveau sens, elle-même modulaire d'ailleurs, puisque formée de multiples images. 

    La deuxième est de connecter les pods sur un réseau particulier, dit "réseau des pods", à la fois universel, (absolument tous les pods du cluster y sont connectés et donc interconnectés), et aussi distinct du réseau des nœuds. 

    Un pod se trouve ainsi absolument indépendant du nœud sur lequel il s'exécute et la première grande fonction du système est ainsi obtenue, qui est la complète isolation du réseau physique et du réseau "logiciel" utilisé par les programmes. L'attribution des véritables adresses sur de véritables machines est faite indépendamment du logiciel qui se trouve déployable et capable d'être mis à l'échelle exclusivement en manipulant les configurations logicielles. Une fonction radicalement inconnue des systèmes d'exploitation ordinaire est ainsi fournie.

    La mise en relation de pods localisés sur des nœuds différents n'est pas faite par le système Kubernetes lui-même, mais par des extensions (il en existe de multiples) qui mettent en œuvre diverses astuces pour transformer auto magiquement les messages IP envoyés de manière à connecter les pods comme s’ils étaient sur un véritable réseau au sens expliqué plus haut. 

    L'un des dispositifs possibles est expliqué ici. 

    D'abord on va considérer la communication entre pods sur UN nœud donné. Connecté sur un interface réseau particulier commun à toutes les images du pod, un processus qui envoie un message l'envoie à un filtre spécial, configuré avec le pod, qui identifie l'adresse d'un pod de destination comme locale, et transmet le message sur l'interface virtuel qui lui correspond. 

    Pour communiquer entre différents noeuds, le principe général consiste à allouer à chaque nœud un sous-réseau particulier et à gérer sur chaque nœud la table de routage globale correspondante. Dès qu'un pod distant est identifié, on émet le message vers le nœud porteur du sous réseau correspondant. Réciproquement, quand un nœud reçoit un message à destination d'un pod identifié dans le sous réseau dont il est porteur, il transmet le message à son dispositif interne qui finit de l'acheminer.

    Un routage de niveau supérieur est ainsi réalisé. Le réseau des pods est ainsi lui même "virtualisé". 

    Mais il y a plus fort encore. Les pods pouvant être multiples et rendant tous le même "service", on pourrait souhaiter attribuer une identité IP à cet ensemble et introduire une adresse dite de "service", qu'un mécanisme utiliserait pour balancer les messages entre les différents pods associés. 

    Une telle adresse peut être allouée lors de la configuration des pods et être nommée dans un DNS local. 

    Dés ce moment, un pod souhaitant connecter un autre pod peut envoyer un message vers cette adresse là, et les mécanismes internes de Kubernetes sont alors capable de la distinguer d'une adresse ordinaire, de constituer l'ensemble des adresses de pod correspondantes et de distribuer le message vers l'un ou l'autre d'entre eux, en alternance. Le service devient alors bien plus puissant, et capable de supporter des charges arbitraires, suivant le nombre de pods qu'on lui associe. 

    Pour qu'un service soit accessible de l'extérieur, un système simple est mis en oeuvre, dit du "port de noeud" (nodePort). On configure un port (toujours le même numéro de port) sur tous les noeuds du cluster pour envoyer tout message envoyé dessus vers un service particulier. On sait le dispositif d'envoi capable sur tous les noeuds (c'est le principe) de router le message. Dés lors, tout dispositif capable de router un message desitiné à une adresse de service, à condition qu'il  se termine par l'envoi du message sur ce port là de n'importe quelle machine du cluster, peut distribuer du flux sur ce service.

    Il faut noter que l'adresse de service n'est pas "routable" à priori, et que cela pose un problème. Il y a une solution et qui consiste à attribuer l'adresse du service à UN seul noeud du cluster, et à faire en sorte que cette adresse soit annoncée par le protocole ARP mis en oeuvre sur ce noeud. 

    Toute machine connectée sur le réseau des noeuds peut alors envoyer du flux au service avec les procédures ordinaires décrites. Notons qu'une seule machine sert de point d'entrée. Bien que balancée entre plusieurs pods, le flux ne passe d'abord que par un seul point. On pourrait alors introduire un autre dispositif permettant d'entrer dans Kubernetes par plusieurs points d'entrée situés sur des noeuds différents. 

    L'idée consiste à configurer ces noeuds comme des routeurs, et à utiliser une caractéristique du routage qui est que quand un routeur a le choix entre plusieurs routeurs de destination pour un réseau donné, il balance le flux entre les routeurs de destination. Le protocole IP est alors utilisé quasi directement pour assurer la distribution équilibrée des messages entre plusieurs noeuds kubernetes, assurant ainsi une fiabilité et une puissance de traitement maximale.

    BGP 

    On se doit de mentionner ici BGP (Border Gateway Protocol) le protocole dit de "routage" de l'internet et qui permet de connecter arbitrairement des routeurs généraux sur l'internet. Elément essentiel de ce qu'on appelle le "backbone" de l'internet, c'est à dire les artères majeures de l'acheminement de tout le traffic, il permet à un routeur d'"annoncer " ses tables de routage aux routeurs auxquels il est connecté. 

    Les tables de routages des différents routeurs sont alors constituées de proche en proche. En bordure, sur un routeur ainsi informé, on peut accéder à n'importe quel réseau annoncé. Et c'est comme ça que l'internet est unique. Gloire à lui ! Il est la seule chose qui existe. 

     

     

     

  • Les morts

    L'Occident s'est arrêté. Pour rien. 

    Alors que la révolte devrait être évidente, et que nous devrions être dans la rue en train d'écorcher tout ce qui ressemble à un progressiste, nous rasons les murs avec nos attestations truquées, la plupart avec un masque et les rebelles comme moi fièrement le nez au vent, avec un masque dans la main au cas où. Quelle honte. 

    L'inquiétude

    La gestion de l'épidémie fait appel à l'inquiétude et aux questions qui se pose autour d'elle. C'est le problème du rapport à l'avenir, de sa prévision, et comme celle-ci est impossible, de ce qui motive et justifie les décisions à prendre. Cette question qui concerne d'abord les individus est très difficile à considérer par les responsables de collectivités et donc par ceux qu'on appelle les "politiques" généralement élus et en charge sans contestation effective possible des décisions effectivement appliquées. 

    Non pas qu'on ne puisse pas "contester". De multiples critiques sont exprimées, et de nature parfois extrêmement pressantes et justifiées, voire convaincante. Mais cela n'a pas d'effets : les décisions sont prises.

    Par exemple, le port du masque en extérieur est inutile et on veut forcer les gens à le porter en permanence, voire chez soi, cela est recommandé par "certains" médecins. Or on sait que l'essentiel des contaminations par le virus est due aux contacts répétés des mains avec le visage, sachant que le virus reste typiquement sur des surfaces souillées plusieurs heures. Les staffs de Raoult, au milieu d'un hôpital par lequel passent des centaines de contaminés tous les jours, se font sans masques, mais les soignants qui n'ont eu ni contaminés, ni morts, depuis un an se lavent les mains toutes les dix minutes... 

    Accumulant les miasmes, les masques qu'on se touche en permanence (chaque contact diminue dans les deux sens l'effet du soi-disant filtrage) sont sans doute pernicieux et portent atteinte à la santé globale des personnes qui s'écrasent sur le visage toutes leurs bactéries pour rien. Mais la décision est prise, depuis la négation de son utilité du temps qu'on n'en avait pas, et qui couta son poste à Sibeth Ndiaye... Quelques voix se font entendre, mais noyées "démocratiquement" dans un bruit qui ne contrarie en rien la réalité de la vie: les masques sont obligatoires et fétichisés. 

    A part un gros clin d'œil que j'ai échangé démasqué dans la rue avec un autre dissident, rien ne montre que la population ait conscience de cette horreur, que personnellement je ne peux tout simplement pas supporter plus de quelques minutes. Je plains de tout mon cœur le peuple de soumis et de cons (en gros les commerçants qui me servent ) qui supportent toute la journée ce martyre. Que ne se révoltent-ils pas ! 

    Revenons à l'inquiétude. Elle est d'abord liée à une ignorance de l'avenir. Le virus va-t-il se propager beaucoup ou pas ? Devant une incertitude de cet ordre, on peut avoir en gros 4 attitudes dont une seule est rationnelle. 

    D'abord l'inquiétude est liée à une attitude traditionnelle devant la vie qui marque la diversité des consciences. On peut être intérieurement bien ou mal disposé quant au monde et à soi et décider pour compenser de le manifester dans un sens ou dans l'autre. Par exemple, des personnes profondément pessimistes sur le monde et eux même peuvent en retour manifester dans la vie une énergie et un optimisme à toute épreuve, quitte à tromper son monde, entrainer les indécis, rassurer les malheureux mais rester solitaire et triste. Au contraire, on peut vivre une vie de coq en pâte favorisé et compenser son impression de sécurité par un pessimisme permanent, qui n'est que l'expression de sa culpabilité de ne pas avoir de problèmes. La prévision d'un malheur prochain conjure la peur de perdre son malheur: quand la prédiction funeste ne se réalise pas, on jouit... 

    Et puis il y a le reste des cas de figures depuis l'optimiste béat un peu crétin jusqu'à la noirceur suicidaire des vrais pessimistes, qui pleurent amèrement l'accomplissement de leurs funestes prévisions vérifiées, sauf quand ils se trompent, et là ils accentuent leurs nouvelles prévisions. 

    Pour tenter de contrôler la véracité ou l'adaptation des prévisions faites ainsi directement depuis son sentiment interne, ce qui n'est à la réflexion pas vraiment raisonnable, on peut tenter l'objectivité et opter pour la collection de données, puis par leur examen approfondi, ce qu'on appelle l'attitude "scientifique" ou rationnelle. 

    Ces attitudes s'appliquent dans bien des situations. Par exemple, quand on dispose des modèles mathématiques classiques de la contamination, qui permettent de "prévoir" l'avenir en suivant l'exponentielle rationnellement. Rationnellement amplificatrice et au combien la fameuse courbe donne donc les millions de morts rationnellement prévu que nous donnent à chaque épidémie depuis vingt ans les spécialistes de l'Impérial College London, le nom du taré qui nous afflige étant Neil Ferguson. 

    400 000 morts nous guettent nous a dit Macron après avoir annoncé que le confinement en ferait 9000. Il en fit 4000 et on reconnait que la fin de la deuxième "vague" ne doit rien ni au couvre-feu insuffisant, ni bien sur au confinement décidé le jour du pic. Le "coup d'arrêt" donné à l'épidémie par la contrainte des corps et la ruine des commençants est une mesure fasciste inutile et dispendieuse irrationnelle à souhait et qui traduit une inquiétude absurde issu des tréfonds pourris des tarés qui nous gouvernent...

    La modélisation est irrationnelle car non fondée sur l'essence de la décision rationnelle, pourtant théorisée: le retour d'expérience basé sur l'observation est essentiel. Foin d'inquiétude: on ne peut estimer une situation que sur son observation dans tous ses aspects, sur l'expérience passée et sur les connaissances en rapport accumulées. 

    Car très certainement, l'"épidémiologie" explication des épidémies par la simple dynamique des contaminations ne tient pas compte d'un phénomène majeur que nous avons vu lors du covid 19 et qui est la modification progressive, "naturelle", du contexte même de l'épidémie. Sans que l'"immunité collective" ne soit en rien atteinte, le virus cesse d'être "actif" et la contamination, puis la maladie induite cesse de se propager. Cette cessation d'activité qui ne doit rien ni au confinement ni aux actions des humains reste mystérieuse: elle est réelle et seule explique l'incroyable inadaptation des prévisions faites à la réalité finalement observée. Observée et connue cette propension des épidémies à disparaitre pour des raisons inconnues est niée par les "prévisonnistes" car elle défait toutes les magies et c'est tout le problème.

    Car la folie est rationnelle en fait: le fou a tout perdu sauf la raison et l'inconnaissable parait précisément hors de la raison: dire "je ne sais pas" trouble les tréfonds de l'humain et ne peut être prononcé, ou sinon par les vrais sages. 

    On a alors l'attitude revendiquée par Dider Raoult et qui est précisément ce "je ne sais pas" (l'avenir) mais je sais (par mon expérience) et peut donc décider en fonction d'éléments objectifs. Parmi, eux une confiance basée sur l'expérience de la limitation a priori des phénomènes épidémiques dont l'ampleur peut être globalement estimée hors des prévisions aventureuses inutiles et prétentieuses. On en sait juste assez pour agir vraiment, sur le réel et non pas sur un futur fantasmé, action panique qui capte toutes les actions possibles et empêche donc l'adaptation raisonnable, qui elle, contenait la vraie solution et aurait dû rassembler toutes les énergies. 

    On l'a vu lors du premier confinement, le décideur Delfraissy l'a avoué : une fois la décision prise, TOUTE l'action possible était contenue dans la mesure extrême qui allait (bien sur) tout résoudre : point besoin de tests, donc. Et bien cette attitude était la mortifère et absurde cause qui conduisit à la ruine et je viens de le prouver. 

    Un cas d'école: le général en chef, vérolé jusqu'à l'os par l'incompétence nous livre à l'ennemi alors qu'il aurait dû connaitre les mécanismes secrets de sa défaite. 

    L'inquiétude ou la prédiction aventurée n'est ainsi que folie inutile et perte de temps et traduit surtout la peur, peur d'agir, de ne pas agir, et de l'avenir en général. Et puis il faut raisonner en "horizon": toute situation a une amplitude maximale, à l'intérieur de laquelle on peut se situer pour apprécier l'ampleur des corrections à apporter en situation d'incertitude: point besoin par peur de confiner un pays entier pour un nombre de morts finalement faible. 

    Point besoin d'envoyer une bombe atomique pour régler un problème de préséance. 

    C'est cela qui est arrivé pourtant et l'explication de (1) est majuscule. 

    La mort avant

     

     

     

     

    (1) La conférence d'Olivier Rey  https://www.youtube.com/watch?v=ttqDzMbu-kw

    (2) un Raoult, le dernier: https://www.jeanmarcmorandini.com/article-438985-coronavirus-revoir-l-integralite-de-l-interview-exclusive-du-pr-raoult-ce-matin-dans-morandini-live-sur-cnews-et-non-stop-people-video.html

    (3) Le véritable dernier Raoult https://www.jeanmarcmorandini.com/article-442867-exclu-le-pr-raoult-affirme-dans-morandini-live-etre-victime-d-un-complot-qui-vient-de-tres-haut-a-la-fois-medical-et-politique-video.html

    (4) une charge violente contre Raoult ; Christian Lehmann https://youtu.be/QMwEFyUGCIc

  • Les communs

    A l'occasion d'une réflexion intéressante (bien que déconnante) (1) d'un homme sincère, plein du souci de l'humanité et finalement émouvant, et aussi lucide de manière surprenante, on se donne le droit de gloser sur les questions qu'il pose et qui sont très profondes et aussi très difficiles. 

    D'abord une considération générale sur la brutalité du monde médiatique et internétatique. Au passage, il faudra bien trouver un mot en tique pour désigner ce qui est bien un nouveau média, voire un nouveau (et jusquelà inconnu) mode d'expression. Désigné par le mot "les réseaux sociaux", il est le monde d'expression publique à caractère principalement anonyme que rend possible le Web en général, twitter et hautetfort compris. Distinct du simplement médiatique, car purement expressif des individus, il est ce fameux nouveau monde dont Eric Sadin est spécialiste et dont l'importance dans le façonnage d'une nouvelle intériorité des humains est aujourd'hui décisive. 

    La surveillance

    Tout d'abord Sadin en 2009 évoquait la société de surveillance généralisée qu'était devenu l'Internet. C'était avant Snowden et l'intuition était particulièrement justifiée: un état, les états unis d'Amérique, avec l'assentiment de ses plus hauts dirigeants, avait mis en oeuvre délibérément un espionnage généralisé des personnes et des institutions en truquant et détournant sous le sceau du secret toutes les intimités du réseau des réseaux, y compris celle du chancelier de l'Allemagne fédérale dont on espionna les conversations. Les clés de chiffrement furent affaiblies, les programmes que tout le monde croyaient sûrs modifiés par la bande, les protocoles espionnés et détournés, les mails interceptés. Tout fut bon pour rendre transparent à un état les secrets généraux de la correspondance. Cela servit d'abord la lutte anti terroriste, mais pas que. 

    Alors que l'on est sur, après la révélation Snowden, que les principes fondamentaux du chiffrement des communications est resté intact (le fameux chiffre à clé publique), on sait qu'une gamme infinie de truquages variés est disponible pour détourner et espionner les échanges sur l'Internet, et que les US sont à fond dans son exploitation sans limites, en profitant outrageusement de son prestige et de sa domination technique. 

    De fait, toutes les préventions que pouvaient avoir à l'égard de l'Internet les vieux réacs du minitel à la grande époque se sont révélés vraies: recevoir un mail peut infester votre PC et cela fut fait massivement pendant toute une période, des méthodes de chiffrement (symétriques) largement utilisées étaient cassées et cela fut utilisé massivement pendant toute une période, des failles informatiques des logiciels et machines furent exploitées sans les divulguer par la NSA pendant toute une période etc etc. L'Internet ETAIT une astuce ricaine pour espionner le monde.

    De fait, l'exploitation du monde par les US fut réelle et complète pendant toutes les années 2000, et on se demande par quelle négligence coupable la CIA et la NSA ne purent empêcher le 911, à croire à un complot ourdi par eux mêmes ! Par contre il est sûr que la réaction fut violente: tout fut mis en oeuvre depuis pour que les USA puisse tout savoir de ce qui se passe sur l'Internet, SA chose. 

    Les conséquences ultimes de cela, par delà l'espionnage caché et bien sur l'espionnage public: tous les échanges sont archivés, et la gratuité des communications et des stockages s'accompagne de leurs exploitations sans vergogne ni limites par les opérateurs techniques pour des fins variés, depuis la publicité (bien sur) jusqu'au reste, tout ce qui peut se vendre sera vendu et tout ce qui est exploitable sera exploité. 

    En Chine, où les choses sont plus claires, on en est au "crédit social", ou archivage officiel des comportements sur le site global de la police non de la pensée mais des attitudes, ce qui revient de fait au même... 

    Pour les fondus de facebook ou de twitter en panique si on leur suspend leur compte, la chose est en fait strictement équivalente, et on en vient à ce que décrit Sadin, et qui nous concerne nous. 

    La brutalisation internétatique

    Sadin parle de brutalisation des rapports sociaux (internétatiques surtout, mais pas que). Au passage, et c'est ce qui le caractérise, il détruit des idées reçues. Ce n'est pas le retour des années 30 et du populisme dont il faut s'inquiéter, c'est du contraire strict: une extrême individualisation des points de vue et de leurs expressions, toujours exprimées du point de vue du solitaire révolté par l'injustice du monde, dont il est le seul à se faire l'écho et à ressentir la vérité. Prends ça Carmignola ! 

    Cela va jusqu'au refus systématique de toute parole publique, y compris celle des partis dit "populistes" réduit au silence et déconsidérés. Bien sur les gilets jaunes sont passés par là. Sur les rond-points y a-t-il eu une fraternité, ou du "commun" ? Oui, brièvement, mais sans lendemain et la majorité de la population s'en est détourné, achetée par quelques avantages et surtout dégoutée par l'odeur des merguez... 

    La pratique numérique a fait la protestation et aussi sa limite, voilà la thèse: l'individu libéral, nouvel homme pendant de celui du communisme est maintenant advenu. Privé de tout discours d'action car l'action n'est que collective et d'abord symbolique, l'individu ne peut que s'exprimer avec violence, c'est la seule manière de hausser le ton. Voilà ma condition, partout, tout le temps. En gros: il ne peut y avoir d'action collective via les écrans. La collectivité de l'autre coté des écrans peut et doit devenir tout aussi violente pour se maintenir. Le monde se brutalise de toutes parts. L'individualisme mène au fascisme, c'est d'ailleurs ce qu'il souhaite. 

    On pense à ces bons esprits, révoltés par les voitures incendiées du fait des gilets jaunes qui appellaient à tirer sur la foule... 

    Socialisme

    Sadin évoque alors longuement le socialisme et tout son appareillage : depuis la CNR de 44, chargée de réparer par a sécurité sociale le peuple abimé des années 30 qui donna le nazisme et la collaboration, jusqu'au néo libéralisme des années 80 qui détruisit tout, l'espérance de 81 massacrée en 83 (l'évènement est fondateur) puis répétée en 2012 et massacrée la même année... Tout y passe. 

    Au passage il décrit l'émouvant sentimentalisme, tout à fait réel, mais bien sur navrant qui a présidé aux choix de Mitterand et de Hollande. Un imaginaire frelaté qui avait pourri et s'était nécrosé depuis 1936 et qui ne mourut vraiment qu'en 2017 avec l'élection de Macron... À pleurer. Que dire ? Qu'il n'est qu'un songe creux misérable basé sur la dégénérescence chrétienne du début du siècle et l'horrible XIXème sciècle décrit par Muray. Qu'il repose sur un malentendu anthropologique et spirituel au sujet de l'égalité (symbolique et non pas matérielle), de la liberté (qui est aussi celle d'être pauvre) et de la fraternité (qui ne peut être que nationale). Être de gauche c'est être un contresens vivant. 

    Pourtant le gentil Sadin ne voit pas autre chose et sa vision désespérée de la fin du monde commun pourtant effective, il ne peut pas l'interpréter comme la fin de la décomposition de son propre monde. Car c'est bien la gauche qui a abandonné le commun, faute d'avoir eu le communisme... Désespérés par la faillite inévitable, annoncée et souhaitée de tous ses idéaux lamentables de totalitarisme partageur, incapable d'accepter une pauvreté relative inévitable, elle préféra se suicider dans la haine et le ressentiment. La violence actuelle n'est plus la haine fasciste des juifs apatrides, mais la haine progressiste contre les sionistes, les derniers nationalistes... 

    Tout montre la haine du monde qu'entretient et développe la fureur de la gauche décomposée et atomisée: haine du progrès, de l'industrie, du sexe, des religions, de la vie même ! Au nom d'une conception non pensée et absurde de la santé, elle tue son économie et on trouve des articles qui se réjouissent de la fin des chemtrails et de la réduction des émissions de CO2 dues au confinement. Macron dernier gauchiste ? Et oui. 

    Par ailleurs le diagnostic du mal fait par Sadin EST réel: oui la santé numérisée et encadrée dans des méthodologies fausses basées sur des modèles informatiques absurdes est débile et fait disparaitre l'essentiel qui est le soin. Oui, les "réseaux sociaux" alimentent cette fureur et en fait montrent l'étendue de la soumission entretenue à la stupidité des conseils débiles: mettez des masques à vos enfants quand vous les embrassez le soir.

    Empêché de voir les lèvres de leur nourrices masquées, les bébés de l'année 2020 deviendront fous ou nazis, en tout cas en grande partie idiots et furieux. Ils exigeront un dédommagement. 

    On en vient alors au remède proposé par Sadin: la mémoire blessée et son esprit abruti par le confinement fut réceptif au scandale de la mort de Georges Floyd, le délinquant drogué à mort qui fit une overdose sous le genou d'un policier qu'il connaissait en scandant le slogan covid par excellence: "I cant breathe", celui qui marqua la fin désespérée des obèses et des diabétiques non traités qui passèrent l'arme à gauche pendant la période sans diminuer vraiment l'espérance de vie globale des populations. L'Occident est malade, cela est sur, mais la mémoire des noirs anciens esclaves qui se réveillent 2 siècle après pour reprocher à leurs libérateurs de s'être rendu compte de leur misérable état est signe d'une pathologie bien plus grave...

    Sadin infecté par la peur des banlieues en révolte, excitées par les réseaux sociaux ? Il est prêt à lâcher du lest en tout cas, et cela est un peu lamentable, mais bon. Le mal est réel et l'incapacité des blancs à s'imposer avec autorité à toute cette merde est inquiétante. On ne retiendra que l'inquiétude, mais avec l'envie de la cogner, toutefois. 

    Car la réparation ne doit pas avoir lieu et ne sera jamais le fait des hommes: c'est aux victimes des injustices passées de se démerder avec leur rancoeur qu'ils doivent dépasser pour accéder à leur vérité. 

    Cette conception simple fut décrite par les philosophes chrétiens en plein milieu de l'antiquité finissante: par la négation et le dépassements des lois juives et des dieux impériaux romains fait en faveur d'un vrai futur, qui créait, c'est la grande invention, des hommes "nouveaux" car conscients d'une autre chose que leur sordide merde ancestrale de victimes soit disant éternelles. La réparation sera "au ciel", et le christianisme naïf des noirs américains dans leurs gospels folklos est exactement cela. A mille lieux des lamentables demandes de subventions des associations noires infectées par la connerie et le rap merdique décérébré. 

    Ce point de vue est même exprimé depuis l'intérieur de l'église, par des contempteurs éclairés et très intelligents du progressisme naïf du pape actuel et consorts (2). Comme quoi c'est possible, sans rien retirer aux victimes de toutes les sortes. Cela peut de plus être affirmé encore une fois "virilement" c'est à dire sans détour avec une grande puissance de conviction, celle des pères de l'église, et donc de l'un des premiers d'entre eux, Justin (3). 

    Il reste que la conception générale progressiste en vigueur exclut tout à fait à l'heure actuelle de penser cette séparation d'avec cette partie du monde à la fois déjà là et à venir (...). Rien ne peut éthiquement être accepté qui ne soit pas la reconnaissance de la liberté et de la souffrance de ces humains là et la virilité que j'évoque avec admiration est absolument minoritaire, inaudible et impensée. 

    Ne peut jouer son rôle qu'une violence encore implicite et la crainte ou le souhait de violences effroyables, seul horizon envisagé on vient de le voir... 

    Humanité

    Il y a dans l'expression de ces points de vue, des caractéristiques incontournables et qui sont liées à l'acceptation ou au refus du monde et à l'articulation entre deux attitudes pensées à la fois nécessaires et inévitables. 

    Le monde accepté futur des humains qu'on ne peut qu'accueillir avec tous leurs défauts et donc avec leur religions et leurs degrés de réflexion vaut acceptation et refus. Acceptation du fait, et refus de ses conséquences inévitables, qui est la violence qu'il peut manifester et à quoi on dit à l'avance ne pas vouloir s'opposer : cela revient à l'accepter et à l'inclure. L'idée est plaisante: au nom du refus de la violence on accepte celle des autres et tout le paradoxe pacifiste est là. Il nous ronge et nous ne faisons rien. 

    Un camp de réfugiés sous tente est en voie de croissance à Saint Denis aux frontières de Paris. Supportable, il est supporté. 

    (1) Eric Sadin Thinkerview Octobre 2020 https://www.thinkerview.com/eric-sadin-la-fin-dun-monde-commun/

    (2) Capelle-Dumont: l'église "strikes back" : https://www.causeur.fr/philippe-capelle-dumont-eglise-186461

    (3) Justin: le premier philosophe chrétien et apologètiste: https://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1988_num_62_4_3104