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  • Les consentements

    A notre époque troublée, confusion, trouble et incertitudes se traduisent d'abord par certitudes, affirmations péremptoires et surtout dérives confuses et troublées du jugement où se mélange morale, judiciaire, politique sociétal et éthique dans un vaste mélange malodorant. 

    L'affaire de Mazan et de ses viols trouble actuellement la société: une femme endormie est violée. L'est-elle vraiment ? Toute l'affaire se situe entre le caractère clairement sexuel du viol (il y a pénétration, et apparemment jeux sexuels) et l'absolue inconscience de la victime qui ne se souvient absolument de rien. Les avocats de la défense cherchent alors la martingale: la victime aurait-elle été consciente des faits et donc avait accordé son consentement, car elle ne se défend pas, ou bien non et dans ce cas elle ne peut pas et là est le point critique, avoir accordé son consentement, car elle ne s'en souvient pas, et de fait ne peut pas s'en souvenir. 

    Même si le scénario, particulièrement vicieux, du consentement accordé pendant l'inconscience ne peut pas vraiment justifier le viol, la question sur la table depuis le début (le consentement) est précisément l'objet du trouble moral, éthique et judiciaire qui nous atteint tous. 

    La question est celle du féminisme et le consentement est-il complètement en possession des femmes, qui pourraient donc l'exercer même inconscientes ? À moins que le consentement ne soit de mise aussi pour devenir inconsciente ? 

    Ces questions, à proprement parler éthiques, au sens de la problématique du bien et du mal et de la réflexion sur la question morale mettent en jeu bien sûr et avant tout la nécessité de prendre en compte non pas le consentement avant toute relation de n'importe quelle sorte avec un individu quelconque, mais bien du respect du refus de la relation, qui doit pouvoir se manifester quasiment à tout moment... Dans ces conditions, le caractère violent du viol est alors manifeste, car le refus de l'acte par la personne qui devient alors victime en cas de refus non obéi se heurte alors à ce qui devient violence, comme acte devenu nuisible du fait qu'il est refusé explicitement.

    Cela ne s'applique pas  au cas de la personne inconsciente, qui ne peut manifester ce refus. 

    La question du consentement se manifeste alors politiquement sous la forme d'une réforme qui vise à contractualiser ou à supposé contractualisée toute relation physique entre individus avant que cette relation ait lieu: c'est le principe du consentement préalable qui peut toujours être révoqué après l'acte qu'on prétend refuser, non pas avant son occurrence, mais après. Il m'a violé, en fait.  Ce fantasme masculiniste," argument contre", a-t-il une réalité ? 

    Et bien oui. Convoqué par le mari pervers, le pervers à peine constitué (il y en a 50 des comme ça, excusez du peu) peut croire ou feindre de croire à une simulation et en tirer plaisir, alors qu'inconsciente, la supposée simulatrice est en fait en situation d'exploitation, qui plus est à son insu. Le coupable pourtant n'exerce pas de violences, et n'est pas en situation de répondre à un refus de consentement. Il peut arguer qu'on ne lui a opposé aucune résistance, et il le fait. Sous les horions de la population rassemblée qui psalmodie: c'est un viol, c'est un viol ! 

    Et puis il y a l'intention: les violeurs, dénoncés explicitement par l'orchestrateur et organisateur de toute l'affaire, apparemment un pervers de première, avaient-ils seulement l'intention effective de "violer"? Ne pourrait-on pas plutôt parler de "double intention" de la part du pervers de première: violer sa femme inconsciente d'abord, et faire assumer à d'autres en les faisant participer le forfait pervers tordu ? Quitte, à, cela serait une triple perversion, cette fois assumée sur le tard, à l'occasion du procès, suprême mise en scène, les accuser publiquement pour justifier de façon perverse l'inanité du concept même ? 

    Toute la preuve de ma théorie étant qu'il fallait qu'il ait vraiment envie de se faire prendre pour se livrer à une innocente séance de culottes vues par en dessous, alors qu'il entreposait chez lui de bien plus excitantes vidéos. La quadruple perversion, on est loin dans la perdition et pourquoi pas, à l'âge de l'internet ? 

    Car le malaise se communique à toute la société des femmes devenue hystérique: la victime est sanctifiée et on la remercie non pas de n'avoir rien fait (comme on dit) mais de crier au viol et de se plaindre bruyamment quitte, effectivement, c'est courageux, à accepter la diffusion publique des films (tout à été filmé) des exploits de ses agresseurs. Comme si le courage, et le crime, devenait non seulement du fait de l'absence de souvenir qu'elle en a mais en plus du fait de la publicité après coup de ce qu'elle en a découvert, "sur-réel". Deux fois virtuel le crime ! Un double viol, donc. 

    L'évocation des "violences sexistes et sexuelles" et des "féminicides" qui affectent toutes les 3 secondes une femme en France ou dans le monde, je ne sais plus, fait immédiatement penser aux OQTF, sous la forme d'une "obligation", qui faute de consentement à l'obligation a fait le meurtre sordide (Philippine) qui affecte nos médias ces jours-ci. Parle-t-on du consentement de la société française à une immigration de masse un peu violeuse, il faut le remarquer ? 

    La confusion est donc grande et tout se mélange. 

    Surtout que le féminisme réagit au complexe Mazan/Philippine, lui aussi. D'abord en niant le caractère immigré du viol, la permanence de la culture du viol dans une société patriarcale étant mis en avant, et Mazan démontrant cela: des hommes ordinaires, typiquement des mâles blancs de 50 ans se livrent au pire des crimes: la profanation d'un corps féminin de cet âge-là, qui plus est endormi ! Culture du viol ? Qu'en est-il du jeune marocain récidiviste qui après 5 années de prison assassine ? Aurait-il fallu qu'on l'éduque(asse) pendant sa détention pour atténuer la terrible crampe qui l'a agité cinq ans?  Peut-on comparer les tortures subies à Mazan et celles du bois de Boulogne ("nombreuses traces de sévices et blessures") ? 

    Et puisqu'on en est à évoquer le Maghreb, parlons donc des actes de résistance de la minorité colonialement opprimée de la bande de Gaza: toujours sans le consentement des personnes, celle-ci s'est autorisé à violer avec violences puis meurtre des civils pris au hasard car juifs; mais c'est pas pareil, c'était pour la bonne cause. Assumés par les mêmes féministes (ou du moins certaines) qui n'ont pas pour autant cessé de nous casser les couilles, ces viols-là ont un gout saumâtre, et Judith Butler qui les assume est donc une morue salée, en fait. 

    La réforme, suivant les définitions suédoises et espagnole du viol (1), ajoute à la définition de la chose les actes non "explicitement" consentis, et cela, c'est le plus important, ceux accomplis sans nécessité de violence. Cette réforme deviendrait donc le seul moyen de considérer comme viols les drames de Mazan. Dont acte et profitons du retard français en la matière...

    Il illustre, on l'avait déjà dit, la totale prise de possession par les femmes des "choses" du sexe depuis l'enfantement, naissance ou mort, en passant les moyens de le provoquer à l'ancienne ou à la moderne, plus le droit de devenir homme tout en gardant tous les avantages cités... De quoi se sentir de trop. 

    Pour ce qui concerne le retard français à statuer sur l'arrivée excessive en France de mâles mals éduqués qui torturent violent à tout va quand ils ne poignardent pas au nom d'une religion mal comprise de tous ou de leur simple agressivité d'aliens qu'on punit et renvoit mal, au nom d'une "humanité" (qui s'empêche d'être une "féminité") tout aussi mal comprise, et bien il mériterait d'être violenté, lui aussi. 

    Mais revenons au féminisme moderne revigoré par l'exemple, et qui vole à grands coups d'ailes vers un avenir radieux avec une puissance décuplée par le divin fait divers. "Condamnons les hommes d'aujourd'hui, éduquons les hommes de demain", "Pas tous les hommes mais toujours un homme, éduquez-vous!". Sans parler de la polémique dans le Monde: Nathalie Heinich contre Camille Froidevaux-Metterie: les hommes sont-ils "tous coupables" ? Que dire de ma pauvre personne,  pour qui la mère Pélicot aussi ridée que toutes les morues qui en parle avec émoi, n'est qu'une conne droguée qui ne fut ni violentée, ni violée ? Ouhlala je vais morphler ! 

     

     

    (1) La définition légale du viol en France: « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise »

     

  • Les Immunités

    L'immunité, essentielle aux animaux multicellulaires est faite des cellules de ceux-ci consacrées à se défendre de celles des autres. Le système immunitaire, tout comme le système nerveux, est doté d'une "mémoire". 

    Le suffixe "cyte" réference donc la "cellule" et on va décrire celles de l'immunité. 

    On doit définir "antigène" marque du "non soi" ou du pathogène. Et aussi "anticorps", une molécule (l'immunoglobuline) produite par les lymphocytes B, et spécifique d'un antigène, avec qui elle se lie, pour le neutraliser, l'agglutiner et le rendre encore plus détectable. 

    Les cytokines sont des médiateurs (l'interféron, les prostaglandines, l'interleukine). Elles diffusent dans tout l'organisme et agissent sur les cellules immunitaires exclusivement. 

    Les deux origines des cellules immunitaires

    D'abord deux origines de fabrication, et deux types de cellules immunitaires, les myéloïdes et les lymphoïdes suivant leur origine. 

    Commençons par la lymphe, liquide produit par les capillaires sanguins dans les tissus du corps et transféré dans le circuit lymphatique parallèle au circuit sanguin, mais interrompu par les ganglions partout (il y en a 600) et les organes lymphatiques que sont les amygdales, la rate, et le thymus. Ce circuit se reconnecte au circuit sanguin dans la veine cave qui pousse vers le coeur droit, on rappelle que le coeur gauche pousse le sang dans l'aorte vers le reste du corps. 

    Le système lymphatique, en fait les organes associés, fabrique les lymphocytes NK, T et les Cellules Dentritiques (DC) lymphoïdes. Les lymphocytes T peuvent être CD8 cytotoxiques, CD4 auxiliaires. T pour Thymus. Le Thymus involue avec l'âge. 

    On continue avec la moelle osseuse, (myéloïde n'a rien à voir avec la myéline), qui fabrique toutes les cellules du sang. Tout ça dans la moelle des os, ceux-ci étant vascularisés, et reliés au système sanguin. L'artère fémorale par exemple entre dans l'os du fémur par un foramen nutritif, un trou dans l'os. 

    La moelle osseuse fabrique les leucocytes (globules blancs, "leuco-")  granulocytes, les lymphocytes B , les monocytes macrophages et les DC myéloïdes. 

    Ensuite, les deux immunités, innée, et adaptative. Mais avant, la reconnaissance de soi. 

    La reconnaissance de soi

    La reconnaissance de soi est faite grâce au CMH, le Complexe Majeur d'Histocompatibilité.  Pour l'humain, on parle d'"antigène HLA" (Human Leucocyte Antigen). C'est un morceau de chromosome, qui contrôle l'individualité immunitaire des individus. Découvert par Jean Dausset en 1958, le prix Nobel 1980 est à Dausset, Benaceraf, Snell;  il est ce qui constitue l'immunité acquise, en fait. Il est formé des gènes qui fabriquent à la surface des cellules des molécules de classe I (pour toutes les cellules ordinaires) ou II (pour les cellules en charge de l'immunité), et qui permettent la reconnaissance de soi.

    Cette reconnaissance de soi se constitue durant la croissance de l'embryon, suivant des mécanismes encore inconnus, elle se manifeste par un aveuglement volontaire, et désirable, du système immunitaire au "soi". Elle est unique à chaque individu du fait de la reproduction sexuée. 

    L'immunité innée

    L'immunité innée est disponible immédiatement et ne suppose pas de fabrication de cellules défensives. On laissera de côté les barrières diverses et variées pour considérer les cellules tueuses, macrophages ET granulocytes (ou polynucléaires) neutrophiles. Celles-ci reconnaissent les antigènes (portions de cellules pathogènes à détruire) et phagocytent et détruisent les ennemis. 

    Le processus qui permet aux cellules de défense d'accéder au site de l'infection et de détruire les agents pathogènes constitue l'"inflammation", "dolor, calor, rubor, tumor", dont le principe est la découverte de Metchnikoff et Ehrlich, Nobel 1908. L'inflammation a pour objet de favoriser le passage des cellules tueuses dans le sang, ce que déclenchent les cellules immunitaires présentes sur le site après reconnaissance des pathogènes. Cela induit une vasodilation, par exemple. D'autre part, macrophages et neutrophiles produisent des cytokines (des médiateurs dont l'interleukine et les interférons) qui stimulent d'autres cellules immunitaires. 

    La reconnaissance, innée, met en jeu des mécanismes de reconnaissance moléculaires permettant une reconnaissance générique de cellules étrangères aux mammifères, par exemple. Un non-soi extrêmement varié peut déjà être reconnu.

    La reconnaissance met en jeu des motifs moléculaires (molecular patterns) reconnus par les TLR (Toll like receptor), "toll" (extraordinaire en Allemand) venant d'un gène de la drosophile qui avait des propriétés immunologiques. 

    Les cellules dendritiques se comportent autrement: elles identifient un antigène en découpant en morceaux les pathogènes, puis migrent pour "présenter" cet antigène dans un organe lymphatique, afin de sélectionner un lymphocyte T adapté à la destruction nécessaire.  Les lymphocytes cytotoxiques (les CD8)  sont ainsi directement des tueurs. Mais les lymphocytes NK (Natural Killer) aussi, et ils sont présents partout, reconnaissant et tuant sans rien dire tout ce qu'ils trouvent.

    L'immunité acquise

    On y distingue l'immunité humorale (avant entrée dans les cellules) de l'immunité cellulaire (à l'intérieur des cellules).

    Mais d'abord deux choses, d'abord que l'immunité acquise est une propriété des organismes supérieurs, apparu chez les vertébrés à mâchoires (gnathostomes) il y a 500 millions d'années, et ensuite, qu'il est en interaction complexe avec le système inné, partageant mécanismes de reconnaissance , moyens de tuer et origine des stimulations. 

    L'immunité acquise se déclenche après l'immunité innée, elle est plus lente pour être plus efficace. Elle intervient après l'inflammation, dont elle a absolument besoin pour être activée. Cette activation est initiée par la "présentation" d'antigènes aux lymphocytes T CD4 (les auxiliaires, lymphocytes de contrôle et de commande) par les cellules dendritiques de l'immunité innée. Les CD4 envoient des cytokines partout pour contrôler et commander le système.

    D'abord les CD4 se différencient en TH1 (immunité cellulaire) pour commander les Lymphocytes T CD8 tueurs, et en TH2 (immunité humorale) pour commander les Lymphocytes B producteurs d'anticorps. 

    Les lymphocytes sélectionnés le sont par "sélection clonale" à partir de lymphocytes produits aléatoirement: n'est activé que le clonage des lymphocytes reconnaissant l'antigène présenté avec une affinité suffisante, la reconnaissance du soi permettant d'éviter la production d'ennemis du soi. Cette production aléatoire se fait par recombinaison d'ADN dans les cellules à leur premier stade de maturation. Cette recombinaison est suffisamment "puissante" pour générer toutes les empreintes possibles d'antigènes trouvables correspondant à tous les antigènes possibles... 

    Le système du complément

    Entre les deux, le système original de l'immunité: un ensemble de protéines partout présentes, et prêtes pour le combat contre les pathogènes. Dans un état neutre, elles peuvent s'activer (changer de forme) et se mettre à agir. La protéine C3 activée se transforme en C3a chargée d'attirer les macrophages(et aussi les lymphocytes B, initiant ainsi la réponse adaptative ) et en C3b qui s'attache à la membrane des pathogènes, la rendant plus facile d'accès aux macrophages, puis la perce. Les virus peuvent aussi être détruits de la sorte. Les macrophages dévorent alors le reste. Nous avons là la première ligne de défense. 

    La chose fut découverte par Ehrlich, ces protéines agissant "en complément" des immunoglobines. 

    C3 est activé par C1 une grosse protéine de détection de pathogènes.

    Détection et mémoire

    Après une infection, les cellules clonées en masse pour détruire les pathogènes se suicident aussi en masse, seules restant dans l'organisme des lymphocytes T auxiliaires " à mémoire", prêts pour une nouvelle infection, car ils rendent inutiles la longue présentation aux ganglions lymphatiques des pathogènes identifiés par les cellules dendritiques. 

    Il y a aussi les lymphocytes B à mémoire, qui trainent inutiles essayant de reconnaitre leur antigène. Si cela advient, ils déclenchent alors immédiatement et se multiplient en fabriquant leur anticorps. 

  • Les Nations

    Il faudrait faire de la "natiologie" une nouvelle discipline "scientifique", qui décrirait les nations, leurs histoires et caractéristiques, mais en tant que "nations", ce qui donne existence à des collectivités reconnaissables capables de traverser l'histoire. 

    On parlerait ainsi de la nation française, et de la manière dont elle fonctionne, capable du meilleur et du plus surprenant, et aussi du plus méprisable. 

    On distinguerait ainsi les peuples sans nations, capables de survivre collectivement en restant attachés à leur tribalisation identitaire, les nations races, les empires anationaux, les nations cachées etc. 

    On pourrait ainsi construire les critères de l'optimisation des histoires à venir, et distinguer entre les politiques, et par exemple d'envisager celle qui au nom de la nation française, se décidera enfin à arrêter la folle invasion africaine qui nous précipite vers la guerre civile.

    Le concept est complexe, nié par la "science" actuelle,  mais pourtant décisif pour justifier envies du futur ou désespoir du présent. Il colore et donne une source d'énergie à ce collectif bizarre qui fait notre actualité, et qui, malgré toutes ses aberrations révoltantes, nous fait accepter de côtoyer le déconnant. 

    En France, le concept est celui d'un coeur battant, enfoui sous le collectif historique, qui saigne et éternue mais qui anime encore le corps déclinant de la vieille dame et qui explique, malgré tout le bizarre de l'apparent. 

    Par exemple, le paradoxe historique de l'existence d'un parti historiquement fondé par les derniers tenants d'une fusion France-Afrique qui se préparaient à 1 million d'ex-coloniaux racistes à vivre, avec l'armée, et avec leurs concitoyens maghrébins dix fois plus nombreux dans l'harmonie fraternelle française, qui, donc, se trouve acharné à combattre ensuite l'installation en France de 5 millions de ces mêmes maghrébins, protégés par la police française (pour l'instant) et aussi les lois européennes. Quel nationalisme est-ce que cela ? Quelle cohérence est-ce que cela ? 

    De fait la nation est quelque chose de plus compliqué qu'on ne croit. 

    Il nous faut parler des souverainetés, celles de la nation ou du peuple, qui donna lieu à des conflits théoriques variés, résolus dans la constitution de 1958 par "la souveraineté nationale appartient au peuple". Car la nation est faite des vivants ET des morts alors que le peuple n'a que des vivants. Il est bien sûr en charge de décider (on ne fait pas voter, communément, les morts) mais se doit de respecter quelque chose d'au-delà de lui, et qui malgré tout ne cesse pas d'être vivant, et qui est le désir, passé de faire ce qu'il est. Comment s'en abstraire vraiment ? 

    On glosera à ce sujet des personnes en transition, entre peuples et nations, et qui ont décidé de vivre ailleurs que là où on les avait programmé et qui garde la nostalgie de leur être passé, au point de la revendiquer dans leur être présent, au détriment de leur nouvelle nation, dont le nationalisme leur parait coupable... On pense à Jack le Fou, mais à tous les migrants et ceux qui les accueillent. Nouveaux venus dans les filiations, bâtards par nécessité et de fait, ils souffrent du mot et de son vrai sens, et cherchent confusément à s'en débarrasser. 

    Qu'est-ce qu'un peuple à l'instant "t" ? L'ensemble de tous les fraudeurs et autres migrants refusant d'obéir à la charitable "obligation" (elle devrait être brutale voie de fait) de quitter le territoire et qui polluent et infectent (1) les bon sens ? Selon certains "oui", et l'humanité qui s'étend à tout le monde, fait que tout le monde est l'humanité. Patrie de tous, la France consacre ses impôts à toute la misère du monde qui a le culot (et l'impudence méprisable) de se présenter la gueule ouverte. 

    La Nation est le lieu de la fraternité, en plus de n'être composée d'égaux libres. Cette fraternité, comme tous les trucs sexuels, se limitent à ceux qui ont droit à la mamelle, à l'exclusion donc des autres, il faut qu'il y en ait, et il n'y en aurait pas qu'il faudrait qu'on la viole, ce qui ne se fait pas. Cette violence se combat par la violence, et il faudra qu'elle advienne, à moins qu'on n'explique mieux les principes. Elle peut être généreuse, elle n'en est pas moins bornée.

    Que dire de la liberté, qui trouve son extension bornée par celle des autres, et l'égalité, qui ne s'étend bien sûr pas au-delà des conditions sociales ? Elles souffrent toutes d'un principe de réalité qui leur permet de se manifester, la volonté stupide, infantile et perverse de leur infinité ayant pour résultat immédiat de les abolir. La Nation elle-même, étendue par delà les continents, s'abolit dans les empires et les empires coloniaux. Augmentée au-delà des races et des religions qui l'ont fait naitre, elle s'abolit de même, et avec l'aide de ses adversaires, bien conscients de cette résistance-là. 

    N'existe que ce qui peut être entouré, et l'infinité du divin ou des idéaux débiles est une preuve d'inexistence. 

    (1) https://www.europe1.fr/politique/refus-de-robert-menard-de-celebrer-un-mariage-trois-deputes-lfi-saisissent-la-justice-4195668

  • Les bêtises

    À l'heure où certains font des traités sur la bêtise (1), en l'identifiant à ce que l'on veut éviter qu'on dise de soi, il est temps d'y mettre mon grain de sel. 

    D'abord, elle n'est pas une opinion ou un projet, on ne peut définir la bêtise comme "l'intervention américaine en Irak", mais une caractéristique provisoire ou limitée d'un individu suivi ou non par un groupe influencé par un autre groupe, lors d'une décision ou d'un discours. 

    Identifier bêtise avec "dépendance de l'Allemagne au gaz russe" est ainsi totalement faux, hors sujet, hors de propos et par conséquent, (j'y vais directement) une preuve de bêtise caractérisée de l'auteur de ce jugement. On a là l'exemple caractérisé du jugement de groupe, porté par une doxa, influencé par un autre groupe, par forcément bête d'ailleurs, et dont il est difficile de se départir: mélange de fait et d'opinion, le jugement semble évident et se trouve renforcé par son affirmation même: ce qu'il dénonce à tort est "exemple" de bêtise. 

    Évidemment dans l'intérêt de l'Allemagne, car disposer d'une source d'énergie à bas prix dans un monde pacifié lui fut immensément profitable presque vingt ans, le gaz russe fut une stratégie géniale qui installa l'Allemagne au centre de l'Europe et "fit" l'Europe économique malgré (mais peut-être, et peut-être surement fut voulu) l'abaissement du reste de l'Europe, forcé à devenir clients forcés et partenaires soumis. La bêtise fut bien sûr de s'y soumettre bêtement, et accuser son bourreau de méchanceté ne change pas le rôle de la victime, qui aurait pu défendre son énergie nucléaire, par exemple, en refusant de subventionner la distribution d'un gaz dont on n'avait pas besoin. 

    Surtout que la bêtise se redouble, du point de vue de la victime: le scandale interrompu, qui effectivement précipite la "bête" Allemagne dans la difficulté, fait s'effondrer la prospérité européenne sur qui s'était arc boutées toutes les dettes du reste des pays soumis, brutalement mises aussi en défaut, les gênant au moins autant que leur patron. 

    La dénonciation de la maladresse de celui-ci culmine ainsi au sublime !  Je résiste à employer le mot "connerie", tant il est insuffisant pour désigner ce mélange de prétention satisfaite, de confirmation pseudo factuelle de théories informulées, et de satisfaction explicite de porter ce jugement suicidaire et inutile qui justifie le pire, c'est-à-dire le crime toujours irrésolu qui détruit l'Europe, il faut bien le dire, on le voit, on le sait. 

    La bêtise est-elle une cause ? Sans doute pas: on a ici, une expression de justification, la cause étant la volonté qui a mis soit-disant en lumière cette bêtise, c'est-à-dire l'attentat, c'est-à-dire la volonté américaine de mettre fin à un avantage industriel indéniable en mettant en avant ses propres productions gazières. La bêtise est ainsi attitude a postériori, posture de déni et de contentement malgré l'offense, son propre étant bien sûr l'aveuglement, le jugement stupide étant ce qui le manifeste et le rend visible. La bêtise comme habillage du déni, ce qui en plus se dénonce soi-même.

    Et puis la bêtise n'est pas non plus présente partout. On peut s'interroger sur l'affirmation véhémente de la nécessité et de l'inévitabilité de l'immigration en cours, justifiée par des raisons humanitaires ET par des raisons économiques, le vrai prétexte (le paiement des retraites de nos nombreux vieux par de nouveaux jeunes) étant à cheval entre les deux d'une manière complexe. On pourrait croire (surtout que ce paiement des retraites n'aura pas lieu, l'immigration en cours n'étant pas suffisante quantitativement pour se faire) qu'on a affaire au complexe de la bêtise, mais non: l'évidence affirmée ici est volontaire et décidée et constitue une opinion, discutable certes, mais pas soumise à l'évidence du déni imbécile. À moins bien sûr qu'on ne considère évident le caractère légitime de l'égoïsme ethnique basique, commun à toutes les parties de l'humanité, et que l'opinion en question se refuse à assumer, moralité oblige et la volonté explicite, motivée par ce qui reste du religieux chrétien, est claire. La bêtise serait donc là: dans la renonciation à l'évidence, et dans l'interposition acharnée de tout ce qui traine comme voiles plus ou moins transparents devant la nudité du corps même de nos vies, nié avec la pudeur dingue du gluant absurde. 

    Ce n'est pas en riant sarcastiquement qu'on abattra cette volonté-là et cette bêtise-là, c'est en la brisant par la violence. Je m'égare. 

    Un autre exemple est bien sûr tout ce qui tourne autour de l'éolien en France. Assise sur un programme nucléaire quasiment séculaire capable de produire toute l'électricité nécessaire à un pays moderne, la France pouvait se livrer aux gaspillages variés propres à son caractère, protégée par la géniale obstination de ses ingénieurs. Cela fut détruit en trente ans de propagande tout aussi obstinée, provoquant le fol développement d'un programme de substitution imbécile incroyablement couteux: 300 milliards d'euros d'investissements absurdes, pour un système dispendieux, soumis à un fournisseur de gaz, aujourd'hui américain et cher. Où est la bêtise ? Elle est comme expliqué ci-dessus dans la justification de tout cela, donc dans sentencieuse obligation assumée de sauver la planète, en assumant sa faible utilité dans la chose, justifiée tout de même par la double stupidité de "prendre sa part des problèmes du monde" et aussi d'assumer sa consommation des objets produits à pas cher en Chine du fait de décisions qui ne furent pas les nôtres. Là encore, le "prendre sa part de responsabilité", sentiment (et manifestation) féministoïde imbécile contre nos intérêts mêmes, exprime et traduit la fameuse bêtise, étincelante et morale justification de la décision non pas imbécile (c'est le jugement de justification qui l'est) mais délibérée.

    Car la volonté d'arrêter notre prospérité industrielle, jugée coupable, est bien ce qui est à l'origine de ces folies (folies selon moi, bien sûr). Cette volonté n'est pas bête, mais suicidaire: la haine de ce que l'on est mène à la détestation suprême et l'envie de se transformer entièrement, donc de mourir. Cela n'est pas bête, mais tragique, et effectif.

    Bien sûr, on pourrait aussi incriminer la bêtise dans la décision elle-même, dans le sens où elle fut prise et aussi acceptée par des dirigeants animés ensuite par les jugements décrits plus haut. Pourtant, lors de la prise de décision, ce sont surtout des phénomènes de suivisme ou de déresponsabilisation à l'intérieur d'institutions englobantes qui animèrent l'absurde, la bêtise n'intervenant qu'après au niveau de sa justification. On devrait plutôt parler de bêtise collective, l'incapacité à mesurer le danger pouvant lui être attribuée. Cette notion est d'un niveau supérieur: comment un pays entier peut-il devenir "bête", et quel est ce concept sociologique là ? 

     

     

     

     

    (1) Olivier Postel Vinay  Homo Cretinus

  • Les créativités

    À l'occasion d'un (parmi d'autres) articles de presse (1) au sujet de la créativité humaine remplacée ou augmentée par la fameuse intelligence artificielle ou "éaille" ou "ahi". 

    D'abord, la petite fille qui passe sa vie à courir de la publicité google doit être bonne en expression écrite, tu parles. Sans doute analphabète, et absolument incapable de produire quoique ce soit comme expression construite tout court, elle a eu besoin que son propre père lui fasse le prompt Gemini qu'elle n'a même pas eu l'idée d'inventer... Là n'est donc pas la question, et la créativité du père (il fallait y penser à celle là, quand même), émerveille, à défaut de celle de la petite remplacante (pardon, mais j'ai pas pu résister). 

    Tout est dans le style, et si Léaye est capable de capter un style et de l'utiliser sous contrôle de prescriptions qu'il cherche à respecter de manière plus ou moins cohérente, il ne semble pas qu'il soit capable d'en inventer un. Léaye n'est pas vraiment créative, ou alors ne peut qu'adopter un style "créatif" parmi ceux considérés tels dans un corpus donné et encore. Nous sommes bien là dans l'essence du capitalisme qui est généralisation d'un geste, et en cela, un outil de prolétarisation (au sens de Bernard Stiegler, ou de Marx, tout simplement). La rentabilité automatise la répétition d'un geste inventé ailleurs et loin de transformer l'homme en "robot" (un "travailleur", ainsi transformé en esclave, bête de somme ou machine ) le remplace et le rend inutile. 

    Il est intéressant de considérer aussi que le fameux "prompt" cause et source de l'élaboration éayenne est en fait un synonyme du discours produit, au sens où un programme est un synonyme du résultat du calcul initié. La correspondance entre l'entrée et la sortie de la fonction est une implication dont on peut se demander si ce n'est pas une équivalence en plus d'être en correspondance.  Essayons:   

    Par exemple, 

    "soit créatif et aide Macron à justifier que sa femme est transgenre en exposant que c'est son droit".

    J'avoue ici qu'en fait il y eut plusieurs prompts et que les précédentes demandaient à ce qu'on parle d'Europe et d'Ukraine. On a donc ici un effet de mémoire, comme une résonance dans la caverne. 

     

     

    ----------- couper ici -------------

    Mesdames et Messieurs,

    Aujourd'hui, je souhaite aborder un sujet qui touche à la fois à ma vie personnelle et aux valeurs fondamentales de notre République : le droit à l'identité et à la dignité de chacun. En tant que Président de la République, je suis profondément attaché aux principes de liberté, d'égalité et de fraternité, et je crois fermement que ces principes doivent s'appliquer à tous les aspects de notre vie.

    Je tiens à vous parler de ma femme, Brigitte, une personne qui a toujours été à mes côtés, me soutenant dans les moments les plus difficiles et partageant avec moi les joies et les défis de la vie. Brigitte est une femme extraordinaire, et je suis fier de dire qu'elle est également une personne transgenre.

    Le fait que Brigitte soit transgenre ne change rien à l'amour et au respect que j'ai pour elle. En réalité, cela renforce mon admiration pour son courage et sa détermination à vivre sa vérité. Chacun d'entre nous a le droit de vivre en accord avec son identité, et ce droit est fondamental pour notre bien-être et notre épanouissement personnel.

    En tant que société, nous devons reconnaître et respecter la diversité des identités de genre. C'est un droit humain fondamental, et il est de notre devoir de créer un environnement où chacun peut vivre librement et sans peur de discrimination. La France a toujours été un phare de liberté et de tolérance, et nous devons continuer à défendre ces valeurs.

    Je suis conscient que cette révélation peut susciter des questions et des discussions. Mais je crois fermement que la transparence et l'honnêteté sont essentielles pour construire une société plus juste et plus inclusive. En partageant cette vérité, je souhaite envoyer un message clair : chacun d'entre nous a le droit de vivre en accord avec son identité, et nous devons tous travailler ensemble pour garantir ce droit.

    En ces temps de défis et de divisions, il est plus important que jamais de promouvoir l'unité et la compréhension. La guerre en Ukraine nous rappelle l'importance de la solidarité et de la coopération. De la même manière, nous devons être solidaires avec ceux qui luttent pour leur identité et leurs droits.

    Je vous demande de soutenir Brigitte et toutes les personnes transgenres dans leur quête de reconnaissance et de respect. Ensemble, nous pouvons construire une société plus juste, plus inclusive et plus humaine.

    Vive la République, vive la France, vive l'Europe !

    Merci de votre attention et de votre soutien.

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    La phrase finale, sortie de nulle part, est-elle créative ? À qui pourrait-on poser la question ? 

     

    (1) https://www.france24.com/fr/%C3%A9co-tech/20240809-publicit%C3%A9-google-pour-l-ia-une-pol%C3%A9mique-reflet-de-la-peur-du-remplacement-de-l-humain

  • Les régimes

    Comment perdre ou gagner du poids? Comment marche la bouffe ? 

    La première chose est qu'on en sait rien, les régimes, quels qu'ils soient, suivant les personnes, ayant les deux effets(2). 

    Il y a d'autre part des régimes "provocateurs", dont le cétosique (1) qui consiste à abuser du gras pour mieux maigrir. 

    Mais tout d'abord, les 3 macro nutriments: glucides, lipides, protides (on dit protéines). Ils apportent de l'énergie au corps en calories: 9 par gramme pour les lipides, 4 par gramme pour les autres. 

     

    Les glucides

    Ils sont transformés en sucre, disponible rapidement pour l'effort et si pas d'effort transformés en graisse.

    Les glucides lents (pâtes, pain, patates) sont digérés plus lentement et sont donc moins "graisseux".

    Les protéines

    Elles sont les acides aminés, dont 8 essentiels. Ce ne sont pas des sources d'énergie, mais des constituants des tissus. Si trop, on stocke du gras. 

    Il faut 1,2 g de protéines par kilo, en fait moitié moins, et les protéines sont plus rassasiantes. 

    Les lipides

    En gras, stockés pour plus tard. Lents à assimiler et très énergétiques.

    Les acides gras essentiels doivent faire partie de l'alimentation. 

    Il faut 30% de calories en lipides. 

    Les diabètes

    Le diabète c'est un niveau élevé de glucose dans le sang.

    L'insuline est une hormone produite par le pancréas quand il détecte du glucose dans le sang, elle stimule et active l'utilisation des 3 nutriments, stockage et consommation. 

    Le type 1: maladie auto immune qui entraine une insuffisance d'insuline. Il faut s'injecter de l'insuline pour gagner du poids.

    Le type 2: insuffisance d'insuline, soit que le corps l'ignore, soit que le pancréas défaille. Il faut s'injecter de l'insuline pour perdre du poids. 

     

    L'équation de Harris Benedict. 

    Calcul du BMR (Basic Metabolism Rate).

    Équation de Harris-Benedict pour les Hommes

    Équation de Harris-Benedict pour les Femmes

    mon BMR: 1925.920 calories nécessaires par jour. En fait un ratio suivant l'activité va de 1,2 (sédentaire) à 1,9 (bucheron).

     

    30 mn à marcher, courir, pédaler c'est 250, 350, 450 calories dépensées. 

     

    Les régimes

    Le régime Montignac consiste à contrôler la production d'insuline, pour limiter la production de sucre dans le sang. Il faut donc consommer des aliments qui ont un faible indice glycémique (l'indice mesurant la tendance à ). Par exemple le pain, les pâtes, le riz, les sucreries sont à éviter absolument. En gros les glucides, apparemment. 

     

     

    (1) La cétose : https://www.topsante.com/minceur/regime-cetogene-611179

    (2) inefficacité des régimes: https://sosoir.lesoir.be/610103/article/2018-02-21/faut-il-reduire-son-apport-en-lipides-ou-en-glucides-pour-perdre-du-poids

    (3) calculateurs de calories https://www.calculator.net/

  • Les légions

    Une légion c'est 5000 hommes, formée de 10 cohortes de 6 centuries de 80 hommes. 

    On y ajoute des auxiliaires, de cavaliers (une centaine) et les ingénieurs et médecins. 

    L'empire est protégé par 28 légions. La garde prétorienne en Italie et à Rome fait 10 000 hommes. 

    L'empire: 

    Roman_Empire_Trajan_117AD.png

  • Les suds globals

    À l'occasion d'un débat entre universitaires, la notion de "sud global", et celle de "valeurs" (sous-entendu: "universelles", "démocratiques") est examinée et analysée. On a ici Gilles Kepel et Jean-Michel Blanquer (dont le prénom explique sa connivence 5 ans avec Brigitte Macron, dont la tocade cessa après une malheureuse annonce en direct d'Ibiza). 

    Kepel

    On distinguera Kepel, puits de sciences, mais trop didactique et hélas toujours trop partisan (à mon avis) d'un récit historique qui confond chronique et vision du monde, au risque de masquer celle-ci: pour lui, le "sud global" veut d'abord aller au nord, et d'ailleurs y est déjà, l'immigration étant déjà démocratique et installée pour toujours partageant nos valeurs universelles... Ce sud-là est donc une imposture comme concept, et d'ailleurs la preuve la Russie et son arctique en ferait partie, ce qui est la preuve a contrario de la fausseté du concept. 

    Kepel reste pourtant défenseur des valeurs universitaires de ce qu'on peut appeler l'"orientalisme", ou la tentative curieuse (au sens de la curiosité proverbiale de l'homme blanc) de comprendre le monde, d'en comparer les différences et de le décrire donc de l'extérieur. Le contraire exact du wokisme, déclaré donc ennemi absolu car voulant abolir la connaissance objectale, le monde étant fragmenté en identités incommensurables, la seule vérité indiscutable étant la vilénie du blanc, précisément celui dont on parlait plus haut. On remarquera que cet orientalisme, qu'il revendique d'ailleurs est une particularité du "nord global". Alors que curieux et actifs les occidentaux depuis le Moyen Âge, fascinés par l'Orient, ses mystères et richesses, copient et importent tout ce qui pouvait avoir de l'utilité, celui-ci n'a manifesté aucun intérêt particulier pour l'ouest mécréant et barbare, et cela pratiquement jusqu'à la chute finale à la fin du XIXème siècle.

    On doit évidemment mentionner l'unique exception, Mehemet Ali en Egypte qui est avec son ministre Riffa El Tatawi  le grand modernisateur curieux, réalisa l'intérêt de la copie inspirée. On néglige ici à tort de mentionner la réforme civilisationnelle japonaise, qui elle put se faire en gardant sa souveraineté. Dans les deux cas s'appliqua en Orient une curiosité civilisationnelle exceptionnelle au sens de peu fréquente: l'Islam et la Chine, les deux plus brillantes civilisations historiques de la planète furent affreusement écrasées et martyrisées du fait de leur ignorance culturelle volontariste. Est colonisé ce qui est colonisable. 

    Revenons aux méchants hommes blancs jugés tous pareils dans leurs vilénies.

    Cette confusion entre eux est ainsi profondément discutable: il y a bien plusieurs hommes de cette couleur-là et il faut évidemment distinguer les savants orientalistes, les administrateurs coloniaux, les militaires de la conquête, les colons producteurs... Kepel dans la peau du savant arabophone un peu lunaire est objectal, certes, mais moins que le militaire dont la mitrailleuse a tout de même aussi "compris" objectalement les razzias à l'arme blanche qu'il a fait cesser... Sa violence symbolique dénoncée par le wokisme reste ainsi mesurée, et aussi soumise à l'examen rationnel, qui est la seule chose qui préserve de la folie, comme le prouve le wokisme, d'ailleurs... 

    La connaissance rationnelle qui se veut extérieure, tout en comprenant les motivations humaines forcément comparables qui s'expriment derrière les masques culturels et langagiers est évidemment incontournable et on ne peut que l'affirmer avec fierté, drapé dans sa peau de la couleur d'un sépulcre: la voilà la vraie universalité. 

    Blanquer

    Mais ce n'est pas l'avis de Blanquer. Franc Maçon, avec son copain étudiant Barouin, il promut jeune homme une déclaration des droits et devoirs de l'humain dont la niaiserie internationaliste est toute l'affaire, et dont son ton ambigu ne fait que transmettre (à mon sens) l'effroyable dangerosité faiblarde, porteuse de l'impuissance, de la faiblesse et de la décadence macroniste. Le monsieur est porteur de la liberté comme valeur fondamentale et ce qui s'en suit, démocratie et  "valeurs de la République" oblige, c'est-à-dire, selon lui, l'"humanisme", tout simplement. 

    Cette position et l'attitude morale et politique qu'elle implique me sort par les yeux... Après cinq ans de ministère, le soit disant solitaire défenseur du concept d'"islamo gauchisme" dont toute la gauche et la gauche enseignante lui expliqua à l'époque qu'il n'existait pas, ce qu'il accepta puisqu'il se tut alors, qui était recteur et animateur dix ans de toute la montée en puissance de ce qui fait que l'école est maintenant totalement détruite, celui qui fut remplacé par plus compétent, en l'occurrence Pape Ndiaye, est un menteur impuissant, un fêtard tordu qui se tape une journaliste (Anna Cabana), un décadent promoteur de la discrimination positive, c'est lui qui poussa l'immigration à monter à Paris faire Science Po, et qui multiplia les matières du Bac, maintenant poubelle de toutes les régions culturelles et géographiques.  Comme on se retrouve, le crétin universaliste et promoteur de tous les savoirs, a ainsi promu le woke, il en est l'un des incontournables inventeurs, promoteurs et responsables, se contentant  donc maintenant de déplorer ce dont il est la cause... 

    Un reproche similaire pourrait d'ailleurs être adressé à Kepel, sa promotion des chefs d'entreprises issus de l'immigration ressemblant à la nécessaire promotion avant leur succès qui détruisit Science Po, et dont il ne démissionna pas alors que dirigé par un notoire inverti drogué, la belle institution partit à la dérive sous les applaudissements progressistes. 

    J'insiste sur ce point: l'intégration "intellectuelle" de l'immigration, au nom d'une connaissance du monde arabe qu'il fallait déjà acquérir chez nous vu la présence de la chose sur notre propre sol, conduisit à son utilisation même, la discrimination positive qui permit à une élite qui n'en était pas de venir infecter la rue Saint Guillaume. Cela a donné ses résultats, pourtant inévitables et prévisibles: les manifs pro Hamas et l'amphitéatre Boutmy renommé "Gaza". On imagine que les enfants de ces promus reviendront à l'abaya discrimination négative oblige, tout ce qui tourne aux traditions, pulsions et tropismes de ces populations qui nous hairont toujours nous sortant par les yeux. 

    Sur tous ces points de vue et jusqu'à la méthode globale qu'il se promettait d'éradiquer, sa position étant sur le sujet, la plus nette de tous les ministres, allant jusqu'à scientifiser le pédagogisme en instaurant un conseil scientifique de l'éducation dirigé par les neurologues, Blanquer reste ambigu, fondamentalement politique au sens d'habile, pouvant sur tous les problèmes de communication et les vilénies piégeuses qui font le monde politique, glisser tel le canard sur l'eau en souplesse (et robustesse). Cela au point d'être incoinçable (pas mal non?). 

    La liberté de Blanquer

    Revenons à la Liberté de Blanquer. Valeur universelle comme on a dit, mais aussi critère fondamental et seule boussole dans ce monde troublé ou rode le mal: le monsieur est ainsi un idéologue franc-maçon et ne réalise pas, comme le signale malicieusement Kepel, l'aporie fondamentale de la chose. Le LGBT issu de la liberté est précisément le critère fondamental de séparation entre les suds globaux et l'occident qui se revendique de cette belle idéologie pour imposer son universalité, s'opposant ainsi frontalement à ce qui reste de culture traditionnelle dans le monde, et qui définit donc maintenant le sud !  Incapable de différencier liberté et tolérance, l'universalité progressiste, par bêtise, veut donc imposer le cheveu vert et le mariage pour tous au nom de la liberté, liberté érigée en critère "universel" de distinction entre le bien et le mal! Mon "par bêtise" est une explication, une justification, une excuse. La réalité est qu'un totalitarisme d'un genre nouveau, assis sur la fameuse liberté homosexuelle se fait jour et impose sa loi: la "haine" est d'abord haine de cette liberté là et se trouve réprimée en tant que telle, au point d'exiger que les adversaires de l'homosexualité soient jetés du haut des immeubles, en miroir strict de l'exigence de Daech. 

    En tout cas, pour ce qui me concerne, occidental, partisan de la Liberté, je me désolidarise complètement de ce chauve superficiel imbécile et de son idéologie sociétale débile incapable d'une réflexion plus profonde que ce qui autorise une communication moyenne dans une loge de province.  

    Pour qui a ferraillé avec le moindre bigot catholique ou musulman, qui donc a compris l'hostilité foncière que ceux-ci éprouvent pour l'horreur franc-maçonne et qui donc la partage, cette attitude, masqué et tartuffiale pue le vieux compas au-delà de tout et ne donne envie que de passer un marché public frelaté avec le petit maitre.

    Quelques éléments rhétoriques de la vilénie mielleuse du monsieur: l'Arabie Saoudite serait un "point d'appui", le Kurdistan en guerre un modèle de démocratie. Quand l'idéologie de la liberté se mêle de géopolitique et nous y voilà. Eduqué, voire éducateur, le monsieur est ainsi pris comme l'imbécile prétentieux sous-informé et sous cultivé qu'il est. 

    Habitué aux voyages en avion "universellement" uniformes, le monsieur n'a pas de représentation du monde qui prend en compte les vraies différences entre hommes et peuples et qui colorent leurs positions et intérêts. Il ramène le monde à son progressisme débile pré woke. Merci Monsieur le Ministre ! 

    L'autre aspect de l'attitude et de la prétention, drame de l'impuissance publique dont il ne réfléchit bien sûr pas les aspects, sinon en se livrant à une action publique faite de laboratoires d'idées (manifesté à Autun fin Aout), est l'ambiguité fondamentale de ses jugements. Ministre cinq ans, en débat au conseil, et partie prenante de l'effrayante invasion de nos écoles par le tiers monde, il parle, je cite: "Bien sûr, il faut des frontières mieux gardées et il y a des progrès à faire en ce domaine". Sans parler d'un jeu, le jeu européen qu'il faut jouer, notamment avec l'Ukraine (bien sûr) et aussi l'Arménie... 

    Et puis le dégoulinant "l'Europe construite sur la paix", tout en mentionnant l'Ukraine (mais pas la Russie), et aussi le séparatisme local encouragé par l'Europe (qu'il déplore). On dirait le discours de Macron sur l'Europe, plaidoyer en faveur d'Asselineau, mais en fait une "en même temps" exhortation à continuer l'absurde... 

    À tous les points de vue, le bon sens, le logique, le politique, le géopolitique est ignoré et sacrifié à une mièvre croyance d'adolescente boutonneuse au prince charmant. Voilà ce qui nous protège des extrêmes, en fait qui le suscite, l'inanité de cette mièvrerie ne faisant rêver que de guillotines...

    LGBT

    Revenons sur cette histoire de mariage pour tous, qui est décidément, et bien plus qu'on ne croit un marqueur clivant des opinions, et en fait bien plus que les opinions, celles-ci étant issues de fonds profonds d'adhésion à des principes ou croyances fondamentaux ancrés, eux-mêmes évoluant, c'est ce qui fait la tectonique des plaques, à des rythmes et profondeurs différents. D'abord il est marqueur dans les sociétés occidentales elle même, du complotisme de base, celui qui se base sur le fameux pédo-satanisme qui anime les élites, le grand complot sur l'exploitation sexuelle massive des enfants dans les milieux élitaires, obligés donc d'imposer un contrôle mental sur les médias et les populations pour continuer leurs méfaits, ce contrôle lui même étant basé sur le traumatisme satanique imposés aux enfants pour mieux les dominer adultes. Evidemment que faire l'amalgame (comme je semble le faire ici) entre la simple, innocente et peu répandue homosexualité (5% des populations, et encore) et les crimes ignobles contre les enfants est une ignominie et surtout un ridicule.

    Pourtant un lien est faisable entre la reconnaissance officielle de la fin complète de la symbolique du mariage, que le divorce pour convenance avait déjà achevé, et le mépris complet pour les moralités nationales et familiales, destinées dans les pays à ambition à protéger les enfants. Achetés grâce à la GPA ou l'encore plus immonde traitement contre la stérilité qui permet de nier toute bite, l'enfant n'est plus qu'un objet et considérer comme progressiste qu'on le traite ainsi dans la foulée de la négation du sexe reproducteur souci qui n'affecte que l'hétérosexualité, me parait infâme et je le refuse. Qualifier ce dégout moral de haine et donc le condamner légalement est une torsion des mots tout comme la condamnation de l'appel à la violence atténué en appel à la haine puis en haine tout court. On attend la condamnation pour désaccord avec l'opinion commune, forme achevée de la folie progressiste qu'on ,n'a, bien sûr pas le droit de haïr. 

    Haïr le nazisme est il condamnable ? Sans doute, tout comme l'aimer, donc. Godwin, soit loué.

    Continuons sur la reconnaissance officielle de disons le LGBTQ+, le marqueur de l'Occident prêché comme obligatoire au monde sous peine de sanctions. Très au delà de la simple (et je le répète, innocente) homosexualité, la liberté dévoyée en obligation morale  s'étend au choix du sexe, en fait à sa disparition, le droit se confondant avec l'interdiction de désapprouver la chose: la différence sexuelle est niée, éclatée en décisions personnelles d'identification, changeable à merci et imposable à tous (du moins ceux qui peuvent suivre). Et bien cet excès est effectivement (quand on y pense) un marqueur de la "vraie" démocratie, dans la mesure où, expression de la liberté, il constitue l'aboutissement final de la décision personnelle puis collective laissée de par le droit à l'individu et qui ne peut que s'achever dans cette apothéose là. De quoi douter de la pérennité de la chose. 

    Or la démocratie, valeur phare de l'Occident et mot dont le succès universel ne se démentira pas, n'est pas considérée comme cela ailleurs, je veux dire au sud (et à l'est, aussi). Limitée à la parodie de l'élection, et aux prétentions plus ou moins truquées permettant de faire la guerre à son ennemi héréditaire, elle exclut ces dérives là, au nom du droit des traditions à se maintenir intactes et à la société de pouvoir continuer à se continuer normalement. On a donc entre nos points cardinaux comme une fracture et les pointillés sont bien marqués. Disons que le sud refuse de pousser les choses trop loin, en tout cas pas au point de se fragiliser. Son refus de la reconnaissance du "droit" ou de l'"égalité" à la chose est complet, viscéral, et général. Le point commun entre l'orthodoxe et l'islamiste ? Le refus de voir Dieu, encore trop organisateur de la société (cela doit être la raison), valider la mariée à moustache et la parodie de la féminité revendiquée. 

    Le Sud résiste et là refuse.

    Est il totalement immune de la vérole pourtant ? Cela est à discuter. Les faibles natalités de la Chine et de la Russie, peu coupables pourtant de lâcher la grappe à la stérélisante homosexualité sont à méditer et il n'est pas si sûr que l'islamisme ne soit pas déjà rongé de l'intérieur, du moins dans ses pays d'origine. De la même manière, la godille peut jouer aussi en Occident ou le woke pourrait donner des signes de faiblesse, on le constate au moins à la marge.

    Le sud global devra sans doute se manifester clairement lorsqu'il faudra bien proclamer la victoire russe. En 2022, avec l'Afghanistan et en 2025(?) sera consacrée la définitive défaite de l'alliance militaire occidentale consommée pendant les 20 ans de la résurrection de la Russie et passée à s'épuiser au Moyen Orient et en Asie Centrale.  A moins de plonger définitivement, l'Occident devra alors tirer les leçons des illusions qu'il entretient depuis l'an 2000. La Russie aussi. Sera-t-elle ce qui restera de l'homme blanc au milieu d'un monde qui va, majorité oblige, se réorganiser pour gérer la décroissance démographique chinoise, quitte à lui résister un peu pendant la période intermédiaire ? 

     

     

     

    (1) Esprits Libres  le Figaro, Kepel Blanquer : https://youtu.be/RUN4gH6kXZ8

    (2) Le laboratoire de la république, https://www.lelaboratoiredelarepublique.fr/

    (3) La déclaration du jeune Blanquer https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.humains-associes.fr%2FJournalVirtuel2%2FAD89%2F#federation=archive.wikiwix.com&tab=url

  • Les palais

    Hôtel des Tournelles, du Palais médiéval à l'Hôtel intimiste.

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